12jan 12

En deuxième semaine

Au pas de marche

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La guerre de la finance est déclarée

Communiqué du 13/01/2012

L’agence de notation Standard & Poor's déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l'a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l'Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d'être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

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Dans ces quelques lignes, je mène le combat. Je vous dis un mot de la campagne. Puis je vous dis ce que j’avais dû remettre la dernière fois à propos de mon passage à Pétroplus. Après quoi je reviens sur les ralliements à Bayrou. Car il me semble qu’ils illustrent spécialement bien ce que beaucoup avaient du mal admettre de la critique sans concession que nous avons faite du personnage et de la proposition aberrante d’alliance que lui font François Hollande et Eva Joly. Au nom de l’« anti-Sarkozy » censé nous servir de programme commun minimum, nous aurions dû l’accueillir à la maison. Qui voit son escorte est fixé je l’espère bien.

Je n’ai plus guère de temps de pause. Et quand il s’en trouve, je le passe à bachoter comme l’élève que j’ai été il y a longtemps. Cette semaine mon événement médiatique c’est l’émission de France 2. C’est une rude épreuve placée comme elle est dans les nombreuses tâches et obligations de cette rentrée. Je ne me plains pas : tous les clignotants de  notre campagne sont passés au vert, même le matraquage sondagier. Puis samedi je serai à Nantes pour un des meetings nationaux du Front de Gauche. J’y présenterai le mot d’ordre de la troisième affiche de campagne. Après « La France, la belle, la rebelle », il y a eu « place au peuple ». A présent voici « Prenez le pouvoir ! ». La campagne du candidat doit rester très générique. Les mots d’ordre qui s’y lisent doivent durer et pouvoir se décliner dans tous les compartiments et domaines. C’est comme ça que je comprends ma tâche de porte-parole. Les mots d’ordre programmatiques et leur explication viennent dans les tracts. Les affiches des partis membres du Front complètent la partition. Au final la série des mots d’ordre sur les affiches du candidat forment une seule phrase. Une phrase politique qui raconte ce qu’est la révolution citoyenne à laquelle nous travaillons.

Ceux qui veulent suivre de près la campagne, celle du Front de Gauche et la mienne peuvent et doivent utiliser le site « Place au peuple ». Ils y trouveront informations et matériels de proximité. Je veux signaler que le pays se sera couvert d’écoutes collectives pour l’émission de France 2 jeudi, si j’en crois toutes celles dont la tenue a été annoncée et celles dont j’entends parler alors que les organisateurs ont négligé de nous les signaler. Cette fois-ci je sais qu’il va aussi se faire beaucoup de « réunions d’appartement » devant la télé. Je compte bien avoir des récits de tout cela car c’est pour moi la campagne vivante et ancrée dont nous avons besoin pour résister aux grosses bourrasques des modes et du bipartisme, tout en diffusant de l’énergie et de la volonté de combat. Encore une fois, je répète la consigne : n’attendez pas les consignes ! Agissez ! Faites ! Osez ! N’en restez pas aux pleurnicheries de cette gauche vaincue d’avance, prompte à gémir et à ergoter sur tout, ceux dont chaque prise de parole commence par des « ne nous faisons pas d’illusions», « attention à ne pas s’enflammer ». Calez-vous toujours sur les plus allants et optimistes, qui agissent plutôt qu’ils ne commentent. Bref n’ayez pas honte d’être hardi et de sortir de l’impasse dans laquelle s’enferment les moroses, ces étranges révolutionnaires qui attendent des compliments et des encouragements du système, de sa presse, de ses sondages et sinon se disent battus d’avance. Toute notre énergie s’attache à une tâche : franchir le seuil de crédibilité qui fait de nous le point d’appui du mouvement d’insurrection civique qui mûrit.

Vous savez que j’étais sur le site de la raffinerie Pétroplus dans l’Eure la semaine passée, à l’invitation des syndicats. Je vais en parler parce qu’il me semble que c’est une bonne illustration de nombre des questions un peu abstraites déjà évoquées dans mes précédentes notes lorsque je traite de la façon dont s’articule la logique financière et la logique productive. Je suis obligé de le faire parce que vous n’avez aucun moyen de savoir ce que j’y faisais ni ce que j’y ai dit. En effet la presse sérieuse, éthique et informative, s’est surtout intéressée à l’essentiel, c’est-à-dire au fait que j’ai croisé monsieur Morin en évitant de me faire photographier avec lui. Cette information sans intérêt fut pourtant considérée comme essentielle dans bien des compte-rendus. Il s'agissait de faire croire que j’aurais surtout été un encombrement pour les travailleurs sur place, en dépit du fait qu’ils aient dit le contraire et qu’ils aient insisté pour que je vienne et prenne la parole devant l’usine. Pour ma part, je me contenterai de parler de ce qui est « secondaire », c’est-à-dire du problème posé par le dossier Pétroplus. Ces études de cas concrets sont très importantes à mes yeux. Elles permettent de bien comprendre ce qui se passe et de constater comment l’analyse théorique se trouve vérifiée sur le terrain et quels enseignements celui-ci nous apporte pour mieux comprendre. Et donc pouvoir prévoir et agir. De Pétroplus et M-réal je vais en parler encore dans mon discours de Nantes.

Situons d’abord l’entreprise. Pétroplus est un groupe suisse qui compte cinq raffineries en Europe dont celle de Petit-Couronne où je me trouvais avec Pierre Laurent et Laurence Sauvage ce vendredi-là. Le groupe a été créé en 1993 et racheté en 2005 par le fonds d'investissement Carlyle pour 523 millions d'euros. Un fond de pension ! Cela sent bon l’argent facile quand ce genre d’aventure s’annonce. Fine mouche Carlyle ! En 2006, le titre est introduit en bourse pour cinq fois ce montant ! La compagnie prospère avait repris les installations dont ne voulaient plus les grands pétroliers. Ceux-là, en effet, suivaient une ample stratégie de relocalisation de leurs sites de production dans un but de dumping social et environnemental. Pétroplus profitait de la conjoncture de ce chassé-croisé. Car les miettes du festin des majors restaient bien belles. D’autant que le modèle économique de l’entreprise était entièrement fondé sur le court terme. Pétroplus empruntait à très court terme auprès des banques pour acheter la matière première et sitôt revendue, sitôt remboursé. Et ainsi de suite, de commande en commande, pour que le risque soit minime et la servitude au long terme de plus en plus réduite. Mais la crise de 2008 a réduit les marges. On sait que pour un fond de pension ce qui compte c’est avant tout le niveau de profitabilité, la rente. L'entreprise n'a plus versé de dividendes depuis 2009. Pas de profits redistribués pendant deux ans, c’est l’horreur pour un fond de pension. Le potentiel de profit est ailleurs. Liquider la raffinerie rend disponible les cuves de stockage pour les produits importés. Justement les majors courent après ce genre d’installation. La Shell qui avait vendu Pétroplus au fond de pension est dorénavant sur les rangs pour racheter ces cuves. Tel est ce monde gouverné par l’argent.

L'élément déclencheur de la crise en cours se produit le 27 décembre dernier. Drôles de fêtes pour les salariés ! Pétroplus annonçait qu'une ligne de crédit d'un milliard de dollars avait été gelée par ses banques. Notez la date pour vous souvenir que c’est précisément le moment où la Banque Centrale Européenne a donné 500 milliards de crédit à un 1% et pour trois ans au système bancaire européen. Lequel l’a aussitôt redéposé en placement… à la Banque Centrale Européenne. Et au même moment, une ligne de crédit pour la production réelle à Pétroplus était bloquée. Le groupe a donc sauté sur l’occasion pour justifier la mise à l'arrêt provisoire de trois des cinq raffineries européennes dont celle de Petit-Couronne et celles de Belgique et de Suisse. « Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons normalement 500.000 barils par jour ». Après l'annonce, le cours en bourse a chuté de 40%. On ne demande pas si le même fonds n’avait pas prévu et spéculé sur cette baisse hautement prévisible dès que la décision de stopper une partie de l’activité serait annoncée. Aussitôt, les vautours se sont perchés sur les arbres autour. Standard & Poor's et Moody's ont dégradé la note de Pétroplus. Standard & Poor's estime qu'en cas de faillite, seulement 30% des créances seraient couvertes. Ce qui signifie que si la compagnie retrouvait un accord bancaire, cela lui coûterait plus cher qu’avant du seul fait de la note dégradée qui serait accolée au titre de ses emprunts. C’est pas beau la vie du capitalisme quotidien ?

La protection d’un marché intérieur, quelle que soit sa taille, bref, le protectionnisme qui fait hurler les libéraux, c’est possible. Et avec lui la relocalisation de l'activité. La démonstration concrète vient d’en être faite. La nouvelle est passée relativement inaperçue. Et pour cause, elle pourrait donner des idées à d’autres pays. Les 20 et 21 décembre dernier, les pays membres du Mercosur étaient réunis à Montevideo. Le Mercosur est une sorte de marché commun en Amérique du sud. On y trouve le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay comme Etats membres à part entière. Et notamment le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur comme Etats associés. Ces pays ont alors décidé de mettre en place des mesures protectionnistes aux frontières du Mercosur. Horreur ! Vous voudrez bien noter que ces pays ne sont pas tous dirigés par des bolcheviks-populistes-archaïques. Les importations d’une centaine de produits vont ainsi être plus fortement taxées pendant une période d’un an, période qui pourrait être renouvelée si nécessaire. Les pays du Mercosur ont choisi cette méthode pour freiner les déséquilibres commerciaux dus à un yuan et un dollar fortement dévalués par rapport aux monnaies d’Amérique du sud.

De telles mesures « protectionnistes » fonctionnent. L’année dernière, l’Argentine a réussi à faire pression sur le fabricant des téléphones Blackberry, l’entreprise canadienne RIM. Avec la mise en place de quotas limitant les composants importés, RIM a finalement été contraint d’installer une usine d’assemblage de ces téléphones sur le territoire argentin. RIM qui préférait fabriquer ses téléphones en Chine où le coût du travail est 15 fois inférieur à celui de l’Argentine n’a finalement pas eu le choix et a fini par installer une usine en Argentine. Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l'exact opposé de ce que fait l'Union européenne.

C’est un événement en dépit des apparences pâlichonnes de l’information. Philippe Douste-Blazy soutient François Bayrou. Son arrivée indique quel est le sens de la marche. C’est le sens du regroupement que vise depuis le début Bayrou : reconstituer une alternative à droite. Comme il y a eu le RPR et L’UDF, il y aurait le Modem et la nébuleuse de centre-droit. Le modèle de Bayrou c’est Giscard : la « France décrispée », le bloc central des classes moyennes et la main tendue aux socialistes pour qu’ils quittent l’alliance à gauche. C’est donc le moment de jeter un œil sur ces nouveaux soutiens et ralliements à François Bayrou. Je ne le fais pas pour mettre en cause les personnes. Mais pour pointer la cohérence de la construction politique de François Bayrou comme alternative de droite à Nicolas Sarkozy. Car ces ralliements forment bien un tout qui confirme l'ancrage idéologique de Bayrou dans le camp libéral.

Philippe Douste-Blazy est le dernier en date des nouveaux soutiens de Bayrou. Il est sorti de sa réserve de secrétaire-général adjoint de l'ONU pour le dire. Dans une tribune publiée sur le site internet du journal Le Monde, il en explique les raisons. Il critique le « tournant droitier » pris par l'UMP depuis deux ans. Il considère que l'UMP n'est plus « un grand parti de centre-droit, humaniste, libéral » comme à sa création en 2002 et que François Bayrou correspond mieux à cette définition aujourd'hui. Philippe Douste-Blazy assume être un homme de droite. Il a été président du groupe UDF à l'Assemblée Nationale quand ce parti luttait contre le gouvernement Jospin. En 2002, il a été l'un des principaux dirigeants de l'UDF à participer à la création de l'UMP à la demande de Jacques Chirac et d'Alain Juppé. Il a même été secrétaire général de la nouvelle UMP de 2002 à 2004. Député, il avait co-signé en 2003 une proposition de loi non discutée qui visait à reconnaître « l'œuvre positive de l'ensemble de nos citoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de présence française ».  Après avoir été ministre de la culture dans le gouvernement Juppé, il a été de nouveau ministre de 2004 à 2007 dans les gouvernements Raffarin puis Villepin. Ministre de la santé et de la protection sociale de 2004 à 2005, c'est lui qui a lancé la réforme de l'assurance-maladie de  2004. On lui doit notamment la franchise médicale d'un euro par acte, la hausse du forfait hospitalier et l'élargissement de la CSG. Voilà qui se sent à l’aise avec Bayrou. Et vice-versa.

Je continue mon tour d’horizon. Bayrou vient aussi d’accueillir le soutien d'Arnaud Dassier. Il s'agit du responsable de la campagne internet du candidat Sarkozy en 2007. Rien de moins ! Dans deux interviews à « marianne2.fr » le 6 janvier et à « francesoir.fr » le 9 janvier, il donne les raisons de son soutien. C'est éclairant. Pour lui, Bayrou est « le plus courageux sur le plan économique, puisqu'il demande de réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ». Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable ». Donc si Hollande ou Joly veulent s'allier avec Bayrou, ils devront aussi avaler celui qui les trouve "irresponsable" et veut les battre. Bon courage ! Il précise qu'il soutient Bayrou car il « ne pense pas que Sarkozy soit capable de lutter contre le candidat socialiste ». Arnaud Dassier est un libéral assumé. Sur « marianne2.fr » il le dit : « Ma famille politique a toujours été le centre et le droite, j’étais membre du Parti républicain, ensuite de Démocratie libérale, puis nous avons rejoint l’UMP. On ne peut pas me reprocher de ne pas afficher mes convictions ! Je vais continuer à défendre mes idées, il y a un certain nombre de structures politiques qui peuvent les porter. » Donc il ne rejoint pas Bayrou parce qu'il aurait changé d'idées mais bien parce qu'il pense que c'est la manière la plus utile de les faire avancer. D'ailleurs, il pense ne pas être le seul à agir ainsi. Il affirme qu'« il y a plein de gens à "Galaxie libérale" qui vont voter Bayrou ». "Galaxie libérale" est un groupe d'exaltés libéraux dont il est membre. Ce groupe écrit par exemple en préambule sur son site internet : « Alors que depuis 30 ans les politiques publiques mises en œuvre au nom de l'Etat providence ont conduit notre pays au bord de la ruine, nombre de dirigeants politiques continuent de ressasser les recettes d'un dirigisme pourtant coupable d'avoir provoqué une crise sans précédent ». Arnaud Dassier précise que « les libéraux sont en train de rejoindre François Bayrou. C’est un mouvement de fond » et il annonce que son rôle sera de « participer à la reconstruction du pôle libéral du Modem aux côtés d'autres libéraux comme Alain Lambert, sans compter tous ceux qui vont encore nous rejoindre. »

Alain Lambert ? Voyons. Il vient aussi d'annoncer son soutien à Bayrou après avoir soutenu Sarkozy pendant plusieurs années. Le 27 décembre dernier sur RMC, il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques ». A croire que les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés, les fermetures de tribunaux et d'hôpitaux, la contre-réforme des retraites ne lui suffisent pas. Alain Lambert a été ministre du budget de 2002 à 2004 dans le gouvernement Raffarin. On lui doit notamment la suppression de 52 000 postes d'emplois-jeunes dont 20 000 dans l'Education Nationale et des allègements de cotisations dans le cadre du plan Fillon contre les 35 heures. C'est lui aussi qui a achevé la privatisation du Crédit Lyonnais en 2003. A l'époque, le Crédit Lyonnais était dirigé par Jean Peyrelevade qui soutient désormais lui aussi François Bayrou.

Je pourrais aussi vous parler de Jean Arthuis, autre soutien de fraîche date. Longtemps président de la Commission des finances du Sénat. C'est lui aussi un libéral qui s'assume. Il défend la suppression de l'impôt sur la fortune. Il est partisan la « TVA sociale ». Il a voté la réforme Fillon des retraites de 2010. Avec Alain Lambert, il est l'un des "ex-ministres" de droite que Bayrou met en avant. Ils sont ce qu’ils sont et c’est bien leur affaire. Mais leur présence dans la coalition qui entoure François Bayrou surligne combien nous avons bien fait de marquer les distances dès le premier jour de l’appel au centre de François Hollande et de recommencer lorsque Eva Joly s’y est risquée à son tour. Il est impossible de gouverner le pays sur une base de gauche avec ces gens. J’espère que cette fois-ci Joly et Hollande l’ont compris. Les deux lui ont servi la soupe en s’adressant à lui en faisant mine de croire à la fiction d’après laquelle il serait disponible pour la gauche. Cela dans le même temps où les dirigeants de l’UMP en faisaient autant depuis la droite. En l’adoubant de cette façon, les uns et les autres lui ont donné son brevet de « centriste » de ni droite ni gauche qu’il ne parvenait pas à construire tout seul. En cela ils sont co-responsables de son décollage. Belle réussite !

Du coup je me désole de voir José Bové se ranger à l'idée de l'alliance avec le Modem. José Bové est un ami et une figure de l’alter-mondialisme. Il n’a rien à faire dans cette galère ! Pourtant, lundi 9 janvier, dans un entretien à « Public Sénat », il revient sur la proposition d'Eva Joly d'un "désistement réciproque" entre elle, Bayrou, Hollande et moi. Voici ce qu’il en dit : « La proposition d’Eva Joly est un débat pour faire en sorte qu’avec le PS, le Front de Gauche et le Modem il y ait un débat alternatif à celui de l’UMP. Le Modem n’est pas un parti indécent. En interne, ils ont aussi des gens de qualité. Personne, seul, ne peut avoir une majorité dans ce pays. Il est évident pour nous, comme nous le faisons au niveau européen, d’avoir une majorité qui porte une alternative. On ouvre la porte à ceux qui peuvent participer à cette alternative sur un sujet ou un autre. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout avec le PS ou le Modem. Mais on ne va pas mener une campagne en disant "nous sommes les meilleurs, nous sommes les seuls capables de mener l’alternative". Ce n’est pas sérieux ». Ce qui n’est pas sérieux c’est de vouloir "plumer la volaille centriste en la prenant au détail". L’argument des "gens de qualité" qui seraient à l’intérieur du Modem n’en est pas un. Il y a des gens de qualité partout, ce n’est pas le sujet. J’atteste qu’Alain Lambert que j’ai connu au Sénat, est un personnage charmant, très documenté et n’agissant qu’à bon escient. Mais c’est politiquement un réactionnaire. Je pourrais citer de parfaits mufles à gauche tout à fait insupportables humainement. Mais ce sont politiquement des progressistes pour plusieurs d’entre eux. Le seul sujet qui vaille c’est toujours le programme, non les personnes.

Comme vous le savez je ne crois guère à la valeur des sondages. Je n’ai pas changé d’avis. Les derniers comme les précédents affichent tous une même incroyable nouvelle qui n’est pas commentée. Selon eux, 100% des gens savent pour qui ils vont voter dans trois mois. C’est d’autant plus incroyable que d’autres sondages, parfois venant des mêmes entreprises "révèlent" que ce n’est pas le cas pour la moitié des interrogés. Et que ladite moitié ne veut ni de Hollande ni de Sarkozy. Cela dit, quoique je pense de la façon dont ces sondages sont réalisés, ce que je sais de façon tout à fait certaine, c’est à quel point ils fonctionnent comme des prescriptions, voire des injonctions. C’est pourquoi j’observe avec intérêt la manière dont ils sont ensuite commentés et mis en scène. On devine ce que je pense de l’opération menée par le journal Libération avec le chiffon rouge du Front National . Mes amis ont montré avec humour que sur la base de calcul de Libé, 50% des Français se diraient prêts à voter pour moi. Mais à côté de la reprise manipulatoire d’une information bidon tirée d’un sondage, il y a une autre manœuvre à observer. Celle de l’occultation d’une information donnée par un sondage.

Ainsi quand BVA a publié son dernier travail. Tout est concentré dans les commentaires sur les deux premiers. « L’écart se resserre ». Le premier tour semble déjà fait. L’un et l’autre y ont intérêt. Comme l’a dit le médiacrate Barbier de l’Express : « La question qui se pose c’est de savoir si chaque électorat de droite et de gauche va se discipliner au premier tour ». Le reste ne serait que vanité. On sait combien l’effet de système est fort pour stabiliser "la table" du débat à quatre, dont trois partisans lié par le pacte du « Oui ». Tout en laissant une seule opposition possible, celle du Front National, bien sûr auto-disqualifié. Dans cette ambiance mon sort ne varie guère. Quand le journal Métro m’affiche comme le troisième candidat préféré derrière Bayrou et Hollande, les commentateurs restent de marbre, cela ne les concerne pas comme si c’était une évidence. Quand  BVA me "voit" à 8%, même motif même peine. Ce matin-là, France Inter bat même un record. Le commentateur évoque le progrès d’Eva Joly qui passe de 4 à 5% et la percée de Villepin qui passe à 4%. Mais l’auditeur ne saura rien à propos du Front de Gauche. Pourtant BVA dit que nous gagnons un point par mois. Pour n’importe qui d’autre, je sais ce qu’on dirait. Mais s’agissant de nous, ce n’est pas une information. Notre difficulté est double. Nous devons non seulement passer le mur du système mais ensuite nous devons passer le verrouillage des journalistes qui se sentent en service commandé de vote utile pour Hollande. Mais le passage n’en sera que meilleur et plus solide, appuyé qu’il est non sur une mode mais sur la construction d’une conviction collective bien documentée.


1  103 commentaires à “Au pas de marche”
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  1. redline69 dit :

    Sur l'aspect des sondages, on note de toute manière une progression, un renforcement de notre impact dans l'opinion.
    Les Français comprennent doucement, mais surement qu'ils sont trompés continuellement par le trio Modem/UMP/PS qui finalement auront que la rigueur comme seul ligne de conduite.
    Hollande se sent plus proche d'un Sarko qu'on ne le croit ! D'ailleurs on retrouve nos deux "têtes" de liste sur les photos du fameux Paris Match où bras dessus, bras dessous ils vendaient le OUI !
    A la sortie ils auront le NON ! Car quoi qu'il arrive Hollande sait déjà qu'au bout de 100 jours son destin sera scellé.
    Pourquoi ? par ce qu'il manque en réalité de courage ! Un socialisme sans social = Catastrophe !
    Le mot social d'ailleurs est nul part dans les mots de Hollande. Il est rayé du catalogue et seul les mots rigueurs, recul des déficits, impôts, etc seront le nouveau langage de de ce parti en déroute. Vous noterez qu'on entend plus Mme Aubry.
    Les médias peuvent bien faire tout les moulinets qu'ils veulent les électeurs seront encore trouver la gauche qu'il leur faut. nous aurons un score très bon, j'en doute pas et se score sera le fondement de plus grands encore. Chaque Français est devant une question simple : faut-il continuer à baisser la tête ?
    En 2005, le courage était de dire NON. En 2012 le courage est de soutenir fortement au premier tour le Front de Gauche !
    Oubliez le vote utile si vous voulez exister dans se monde de financiers ou même Hollande est à genou pour préserver leur capital.
    C'est la Révolution des urnes qui s'offre à vous cher amis de gauche. Nous étions dans les manifs de retraite ensemble, nous serons ensemble dans les urnes !
    Merci au PCF, au PG, à GU, la Fase et tout les autres pour ce trajet...

  2. brig11 dit :

    Bon tout ça! On ne lâche rien mais surtout n'oubliez pas la consigne : n’attendez pas les consignes ! Agissez ! Faites ! Osez !

  3. PATRICK F 32 dit :

    Jean Luc Mélenchon bonjour,
    Juste un mot pour ce soir sur France 2 : Merde! pour cette prestation qui sera un tournant dans la campagne.
    Présidons

  4. Genialle dit :

    L'émission de France est une "super" rude épreuve. Oui, mais Vous devez la réussir ! Faites comme si vous passiez le bac et foncez. Si vous êtes vous même, avec votre charisme et votre volonté, vous réussirez. Et nous on vous soutient, nous sommes là et nous gagnerons ensemble.
    Pour ma part, j'ai réussi, en un mois, à détourner cinq personnes qui voteront pour vous! Ce n'est pas mal pour une personne pas douée en économie (ces personnes ne votaient pas pour Sarko and Marine). Alors de notre coté nous continuons, à vous et bon courage Monsieur Mélenchon.
    Qué sé vayan todos et très vite.

  5. Jean luc dit :

    Sur le FN, il est un argument que l'on utilise pas assez, depuis 40 ans le FN nous explique que la crise et le chômage c'est la faute des immigrés, ils ont été durant toute cette période sur des positions ultralibérales se vantant d'être les reagan français, dénonçant le" fiscalisme", et combattant ceux qui s'opposaient au démantélement des services publics.il porte une lourde responsabilité dans le développement en France de ces thèses libérales.

    Il a fallu une crise majeure de la finance pour qu'il fasse un virage à 180 ° sur leur analyse économique leur thèse sur l'immigration ont été invalidée c'est bien le cancer financier et la course au profit qui est la cause de la crise que nous traversons et cela aujourd'hui plus personne ne peut le nier pas même le FN.

    Ils ont trompés les français sur les origines de la crise les entrainant dans l'impasse des divisions et de la haine.

  6. mikey dit :

    Pour ce qui est de l'émission de ce soir.
    Je n'ai pas hésiter à envoyer une invitation à regarder l'émission à une trentaine d'amis par SMS.
    Si au moins 1 est convaincu, ce sera super.
    Et si tous les gens qui visitent ce blog font de même, je vous laisse imaginer la suite....

  7. michel samson aet 49 dit :

    JL calme-toi, sache que nous sommes capables d’êtres sevrés pendant quelques jours. Nous sommes des paysans, nous semons notre champ que ça pousse ou non, je sais bien que tu as besoin de ce post pour mettre tes idées en ordre de marche, d'un autre coté nous avons aussi besoin d'une analyse. Mais préserve-toi car la route est longue. Merci.

  8. luc dit :

    La droite a massivement augmenté l'immigration depuis Jospin.
    En 2010 le gouvernement français a autorisé l'entrée de 203 000 étrangers légaux dans notre pays, contre 114 000 en 2000... du temps de Lionel Jospin, soit une hausse de 78% depuis 2000!
    Parallèlement, selon l'INSEE, le nombre de naissances dans les familles issues de l'immigration a augmenté de 45%, il est passé de 110 000 en 1998 à 165 000 en 2010.

  9. Distrim dit :

    J'en suis à 2 sondages qui donne Jean-Luc Mélenchon en deuxième position derrière (malheureusement) MLP. L'un sur Facebook et l'autre sur 20 minutes online. Ca vaut ce que ça vaut, mais sur la toile c'est redondant ! Qu'en disent les tartuffes sondagiers officiels ?

  10. Angevin dit :

    Tenez bon!
    Très belle réplique à Estrosi, voulant taxer les importations "vous avez vu la lumière" !
    Une bonne nouvelle, et une satisfaction nouvelle. De plus en plus de gens, même parmi les importants, voient la lumière. Certains (vous) pour de vrai, d'autres plus parce qu'ils voient tourner le vent.
    Continuons.

  11. Internaute Lambda dit :

    J'apprécie votre critique du Modem, principalement en termes d'économie et de finance.
    J'ai lu votre programme et il m'encourage à aller dans la direction du Front de Gauche.
    Pourtant, internaute intéressé, j'ai cherché une mention de la "Neutralité du Net" ou du "Réseau", sans succès. Bien que vous ayez des idées tout a fait admirables sur le sujet et que je sache le FdG conscient de certaines problématiques (QG de campagne membre du FAI French Data Network), quelque chose manque.
    La seule mention d'un programme orienté net est l'abrogation de l'HADOPI et la création d'un système de rémunération et téléchargement légal, bien, ok, même vital.
    A aucun moment dans votre programme n'apparaît le mot internet, net, électronique...
    Ou même réseau dans le sens informatique du terme alors que vous l'employez à plusieurs reprises !
    Je crois que beaucoup de français aimeraient vous entendre plus sur ce sujet, notamment ceux qui utilisent l'Internet (ça fait beaucoup non?) et surtout ceux qui s'y intéressent un peu (croissant depuis les "lois en I").
    J'espère que vous réagirez.

  12. micmousse dit :

    Etonnant non : Carlyle !
    Le 3 mars 2008, Olivier Sarkozy est nommé co-directeur des services financiers globaux du groupe Carlyle (Wikipedia)
    Pour rappel, le groupe a ou a eu parmi ses membres actifs l’ancien Premier ministre britannique John Major, James Baker, ancien secrétaire d’État américain, George Bush père, ancien directeur de la CIA et ancien président des États-Unis, Frank Carlucci, ancien directeur de la CIA et secrétaire à la Défense américain, Karl Otto Pöhl, ex-président de la Bundesbank, la famille Ben-Laden et plusieurs chef d’État et de gouvernement.

  13. turmel jm dit :

    Très ému par la disparition de ce travailleur José Montéro, et l'hommage de JL Mélenchon. Pauvre famille.

    Avec Lambert, Arthuis, etc. le calotin du Béarn démontre clairement à celles et ceux qui, à "gôche" faisaient semblant de ne pas le voir de quelle droite il a l'intention de se chauffer.
    J'espère surtout que les potentiels électeurs sincèrement de gauche et séduit par Hollande vont en tirer les enseignements qui s'imposent.
    Dans les commentaires du précédent article, j'explique ce que les gens on dit à notre assemblée citoyenne hier soir. Cela correspond totalement avec le titre de l'Huma de ce 12 février qui mentionne : "Comme un parfum de 2005."
    Je pense que notre candidat fait mine de faire l'étonné quant à la nouvelle posture de José Bové. Bon nombre de gens qui comme moi ont un certains temps trouvé le moustachu honnête, ont depuis longtemps compris qu'il avait "jeté par dessus bord" ses valeurs anti-libérales (mais je doute de leur sincérité), pour aller à la soupe chez EELV. Du même tonneau que la charmante Cécile.

    Bon, par sms à nos connaissances Mélenchon sur la deux !

  14. Maxime dit :

    @ internaute lambda

    Quel plaisir d'entendre parler de la neutralité du net sur le site de Jean-Luc Mélenchon, c'est vrai que c'est un manque dans le programme et le discours de Jean-Luc Mélenchon.
    Même si maintenant je suis un fin convaincu quand à ma décision de voter Mélenchon. C'est vrai que je serais bien heureux, et pas mal de gens que je connais, d'entendre parler de ce sujet. Les libertés fondamentales telles que la liberté d'expression et liberté de la presse entrent en jeu concernant la neutralité du net. La révolution citoyenne passe par là aussi Monsieur Mélenchon.
    Bon courage pour ce soir, on est tous avec vous!

  15. Humbert dit :

    Merci !
    Autour de moi, je sens un frémissement, et mon idée "je vote FdG au 1er comme au 2ème tour" commence à bien être compris.
    Personne ne veut du scénario qui a permis l'élection de Chirac, quoiqu'il arrive; alors le scénario que je propose apaise beaucoup mes interlocuteurs, car il est clair.

  16. Dr F dit :

    Le Mercosur nous montre ainsi que de simples décisions politiques permettent de mettre fin à la folie du libre-échange afin de relancer les économies nationales, de lutter contre le chômage et de protéger l’environnement en relocalisant les productions. A l'exact opposé de ce que fait l'Union européenne

    Exemple à suivre et à citer ce soir. Il faut diriger l'émission et non pas se laisser aller selon la volonté du journaliste en face. Choississez les thèmes et développez les selon ce qui vous semble être bon pour la compréhension du programme et non selon le journaliste qui voudra uniquement faire de l'audimat avec des petites phrases inutiles. Il coupera sûrement les explications quand il sentira que ça deviendra trop sérieux et pas assez show.

    Concernant Dassier :Il affirme avoir « eu une révélation synthétique, je me suis dit : "Bayrou c’est la meilleure solution pour atteindre un bon nombre d’objectifs politiques indispensables pour entamer le redressement du pays." » Lorsqu'on l'interroge sur ces « objectifs politiques indispensables », sa première réponse est la suivante : « Premièrement, faire barrage à la gauche que je trouve irresponsable »

    Super objectif d'arriviste. Mais côté programme ?

    Enfin sur le rapprochement Bayrou, Hollande, Joly, je crois Joly sinècre et un peu naïve quant à l'idée qu'elle se fait de Bayrou et Hollande. Bayrou joue le jeu du ni droite ni gauche car il sait que les gens en ont marre d'alterner entre ces deux partis bien que ce gars soit de droite. Et Hollande, qui se croit au dessus des autres, n'a rien de socialiste mais veut un rapprochement avec Bayrou pour récupérer des voix et être sûr d'être président. Ce sont des arrivistes de type Sarkozy.

  17. Poncet dit :

    Si les électeurs déterminaient leur vote sans se soucier des injonctions médiatiques, et sans avoir peur de renier leurs vieilles habitudes électorales (avec des si...) ils choisiraient au premier tour les deux candidats les plus intéressants : Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon.

    Dans cette perspective, il me paraît logique que Joly cherche plutôt à rassembler l'électorat de droite.

  18. kalos dit :

    Résistons ! Osons !
    Et ce soir savourons à leur juste mesure les mots de JL qui traceront l'action future !
    Que tous les Pujadas du paf se le tiennent pour dit !

  19. Boubou dit :

    "il a affirmé que « Nicolas Sarkozy n'a fait aucun effort en matière de dépenses publiques » "

    Effectivement les dépenses publiques sous Sarkozy ont battu des records historiques à plus de 56% du PIB, dans le monde seul le Danemark fait plus (mais ils ont une réglementation plus libre dans beaucoup de domaines).
    NS n'a pas mené une politique économique libérale, d'ailleurs sa longue opposition à la licence de Free le montre.

  20. Antigone dit :

    Veillée d'armes avant ce soir...
    Les sondages participent seulement de la fabrique de l'opinion, c'est un des outils(avec la télé et autres médias) de l'oligarchie pour évacuer toute démocratie et toute alternative de nos esprits.
    Ecoutez cette conférence de Bernard Stiegler (qui en 2007 lors de la candidature S. Royal et sa " démocratie participative" à la sauce compassionnelle,) pose les bases des sytèmes de participation authentique et de réprésentation nécessaire pour redonner un sens à la démocratie réelle.
    Je pense que les électeurs du FdG doivent se poser ces questions-là, et se saisir de ce débat pour sortir des clivages et des impasses que, tant la droite comme la gauche officielle, dressent devant nous.

  21. polnareve83 dit :

    Bon courage car il en faut. On est derrière vous on ne lâche rien. Nous revivons avec vous depuis bien longtemps (Georges Marchais). Enfin quelqu'un qui parle vrai et qui connait ses dossiers !
    Nous sommes debout et prêts au combat... démocratiquement.
    Ne nous décevez pas!
    Mélenchon présidons.

  22. BJ dit :

    Il est clair que Sarko sent qu'il ne pourra pas gagner avec l'UMP seule. Il est donc en train de constituer une force libérale pour les déçus du sarkozisme. Les quelques pour-cents (surement pas 18, en tous cas, comme en 2007) que Bayrou va faire seront bien utiles si Sarko passe le premier tour. Et bien utiles à Bayrou après 5 ans de traversée du désert.
    Bonne remarque sur José Bové. Depuis qu'il est député européen, ça n'est plus le même homme. Vu plusieurs fois sur la Chaine Parlementaire, le lion s'est transformé en mouton. Il doit y avoir un sacré système de lavage de cerveaux à Bruxelles...

    @ 4 Clémence
    Un autre très bon site pour connaitre la situation en Grèce : Crise grecque : carnets d’un anthropologue

    Courage pour ce soir, et tous à vos SMS !

  23. Nickel dit :

    Il est clair qu'un mois de congé payés supplémentaire pourrait contribuer à la quête du bonheur qui fait partie intégrante du programme commun "L'humain d'abord" (que Jean-luc m'a gentiment dédicacé à la fête de l'huma!)
    Le bonheur! Une fin en soit! Mais la route est longue et remplie d'embuches (les financiers, les capitalistes, les nantis, les Sarkozystes...) Il faut faire Front et à Gauche !

  24. Simon dit :

    A propos de la liberté informatique, de la neutralité du net, d'Hadopi et des logiciels libres, je partage les commentaires sur la nécessité de faire le buzz sur ce sujet ! ça parlera à beaucoup plus de gens que les histoires de dette (malheureusement mais c'est comme ça)...

  25. Alain Tétart dit :

    Jean Luc svp !
    Il faut ce soir que vous réveillez les consciences endormies ! Beaucoup de nous, sommes de la campagne et fiers de l'être, alors il faut que nous reprenions nos habitudes ancestrales, à savoir cultiver nos légumes, élever nos animaux de basse cour ! comment peut on acheter des poulets brésiliens (je ne parle pas de ceux du bois de Boulogne) ou comment réapprendre à manger les fruits et légumes de notre village ! il faut redonner à nos fermiers ou à leurs descendants le plaisir de travailler la terre comme ils savaient si bien le faire
    Il faut limiter la surface des fermes ou obliger à faire du maraîchage plutôt que de cultiver des produits bourrés de pesticides ou servant à remplir le réservoir de nos voitures, nous crevons de faim et nous enrichissons les supermarchés et nous allons bientôt remplir les caisses de Monsanto Il y a 500 000 petits cultivateurs qui attendent une décision politique pour faire ce qu'ils savent et ce qu'ils aiment faire ! Réorganisez ce circuit court agricole et c'est 500 000 voix en plus pour vous !

  26. bernard schneider dit :

    Je pense que l'émission de ce soir est importante pour la suite de la campagne. Des voisins que je rencontre expriment leur accord avec les propositions de Jean-Luc Mélenchon, mais malgré les explications que je peux leur apporter, je sens de la réticence sur la réalisation de telles propositions. Sur le SMIC par exemple, sujet sensible, ces personnes ont tendance à ne pas admettre la faisabilité. Aussi, je pense que ce sont des points sur lesquels Jean-Luc Mélenchon doit appuyer fortement en démontrant comment, avec quels moyens nous pourrons réaliser notre programme. Notre candidat a suffisamment de talent pour réussir sa démonstration et je ne pense pas avoir de conseil à lui donner.

  27. NicolasG30 dit :

    Quel bel hommage, combien vos paroles sonnent l'humain d'abord. J'espère que cette émotion, cette humanité sera visible ce soir. Les petites phrases des uns et des autres, qui poussent comme des champignons, les arlésiennes de programme qui se font attendre paraîtront bien fades, face au programme de l'humain d'abord. Ce soir écoute collective entre amis, la prochaine fois j'espère qu'on en organisera une publique. Et puis pourquoi en profiter pour dire qu'il est anormal que les émissions politiques disparaîtrons le temps de élections,c'est Ubuesque ! trop compliqué à décompter, pas assez d'audience pour les "petits" candidats, le service public c'est quoi ? l'égalité de traitement doit être appliqué aux candidats, le débat n'en sera que plus humain. Bien à vous pour ce soir, et présidons.

  28. Gilbert Delbrayelle dit :

    Il semblerait qu'un débat aura lieu avec Jean-Louis Beffa, ancien PDG de St Gobain et 4° plus gros salaire des patrons. Savez-vous s'il y a un débat avec un politique ?
    Par contre, je crains la première partie où une journaliste évoque le caractère de l'invité, ça a été insignifiant et soporifique avec Copé et Bayrou et je suppose que Jean-Luc Mélenchon n'apprécie guère ce genre de séquence. D'autant plus que ça peut faire fuir des auditeurs. Pour Copé, j'avais eu du mal à rester (mais il y avait Jean-Luc Mélenchon derrière).

  29. Jacquelinou dit :

    Prenons le pouvoir !
    Ce soir, nous serons nombreux à vous écouter Mr Mélenchon.
    Bonne soirée à tous !

  30. jprissoan dit :

    Quand on voit, qu'on vit, cette vidéo sur l'hommage au militant disparu trop, beaucoup trop précocement, comment douter que Jean-Luc Mélenchon soit révolutionnaire ?
    Malheureusement, je ne pourrai pas suivre l'émission de ce soir. Je participe comme spectateur à une conférence où interviennent Jorion, Baverez et Wahnich. J'espère bien y être acteur et apporter -quelle immodestie- la bonne parole. Mais il faut être présent partout.

  31. bernard dit :

    Pas besoin de revenir sur les alliances en cours, nous les avions anticipées, pas de surprise, la pieuvre du capitalisme ratisse large à sa droite et au centre gauche, en gros ceux qui ont fait déjà les riches heures des républiques précédentes (la Synergie), les fossoyeurs des acquis sociaux chèrement acquis par les révoltes populaires, les tenants de la doxa (vulgate) du "coût de revient" (Annie Lacroix Riz), après le cartel des Forges ils font alégence à Bruxelles.
    On peut supposer que tous seront suspendus au déroulement inéluctable de la "crise" qui n'attendra pas Mai, leurs solutions quelles qu'elles soient ne feront qu'aggraver le "ressenti social" et qu'importe leurs postures, rien n'y fera, le problème est systémique, la France est dans le système, c'est le message qu'il faut faire passer, les solutions existent, nous les connaissons, la réappropriation de la finance et de l'économie au service de l'humain en France et en Europe, ni droite ni gauche, de l'humain.
    Allez Jean Luc, pousse les dans leur contradiction, "hasta enterar los en el mar ".

  32. olagaffe dit :

    Bonjour, je vois d'ici le montage de l'émission de ce soir, courage je suis certain qu'on va avoir droit à la derniere video de canal sur le "moi j'ai un probleme avec les cons au syndicaliste" alors préparez vous, le réquisitoire des nebuleux détracteurs va tourner autour de cette idée : "comment vous qui vous prétendez homme de gauche, le defenseur des ouvriers pouvez vous parler ainsi aux syndicalistes?", il faut qu'on élabore une stratégie au plus vite sur ce site pour vous sortir de ce piège... amicalement

  33. izarn dit :

    Je crois que personne ici, sur ce blog, n'a la malencontreuse idée contre nature d'aller voter Bayrou.
    C'est plutot le coté Bayrou-Hollande qui fait peur bien sur. Des gens qui essaient d'avoir des marges de manoeuvre néolibérale qu'ils n'auraient pas avec le FdG.
    C'est dire leur mentalité.

  34. Berdagué dit :

    "Au pas de marche"
    Toutes et tous avec notre candidat Jean-Luc Mélenchon " En deuxième semaine " le timing se déroule avec détermination, diesel, certes mais plus nous lisons votre blog et tous les commentaires, plus nous sommes résolus à y aller au pas de charge pour dégager tous ces financiers véreux qui n'ont que faire de l'Humain.
    Votre analyse des mécanismes du "comment gagner plus sans rien glander, en étant initié pour engranger" montre ce qui se passe dans la réalité et le réel et que tous ces politiques, hors FdG, nous cachent ou font la promotion en toute morale.
    Pour la classe ouvrière et pour José Montero nous nous engageons qu'un jour viendra où nous serons réunis dans les Conseils des entreprises pour décider de la stratégie, de la recherche et développement dans la planification écologique, résistance pour prendre le pouvoir. Il en sera de même pour tout ce qui touche au financement et à la création monétaire.
    Avec le Front de Gauche, le monde du travail au pouvoir.
    Un chamboule-tout pour remettre du sens à la marche.

  35. Jean Luc, je vous aime !
    Vraiment, merci d'exister, ainsi que toute les équipes du PG. Merci à tous pour ces analyses et prises de positions. Je revis.
    Bon courage pour ce soir sur France 2, même si j'ai bien conscience que vous n'aurez pas la possibilité de lire ce (modeste) encouragement. Je vais être rivé à ma télé ce soir.
    Merci à tous !

  36. Sylvain dit :

    Bonjour!
    Ce que dit Jean Luc sur l'utilisation des sondages et des informations bidons saucissonnées de-ci de là pour servir la même soupe médiatique indigeste à qui mieux mieux est exact mais incomplet et à ce titre, j'aimerais apporter quelques compléments. Sur RMC a été parachuté un type, Eric Brunet, qui s'est cru obligé d'annoncer qu'il ne cachait pas ses sympathies pour Nicolas Sarkozy et qui se définit comme un "anarchiste de droite"! Il anime son émission qui est un plaidoyer quotidien pour le président en place qui lui a remis la légion d'honneur le 1er janvier sans qu'il n'ait mérité quoi que ce soit pour la justifier en dehors peut-être d'avoir écrit un livre qui s'intitule "Pourquoi Sarkozy va gagner". Bien sûr il a lui-même rapidement précisé que c'était une coïncidence et je suis tout disposé à le croire sauf qu'à entendre ses émissions, on comprend très vite que ce mec est en service commandé. Ainsi, lundi, après que les résultats commandés par le JDD(Lagardère, proche de Sarko)à Ipsos(Didier Truchot et Jean-Marc Lech, proches de Sarko) aient été diffusés et commentés sur tous les médias que possède en partie les amis du président, ce cher monsieur Brunet s'est permis de faire une émission où il avait invité une socialiste, cristallisant à merveille du même coup le débat UMP/PS pendant 1 heure où une montagne de choses ridicules ont été déblatérées au cours d'un pseudo débat qu'il a lui-même qualifié d'éblouissant(je n'exagère pas et je vous conseille de réécouter l'émissions, lundi 9 janvier 13h/14h).

  37. Tiago_Jaïme dit :

    Quelle émotion à lire vos petits ou grands mot pour l'émission de ce soir! C'est trop beau!
    On est tous avec toi Mélenchon. Nous sommes là, derrière toi, prêts à nous jeter à l'abordage.
    Nous n'attendons que ton signal Capitaine du plus rapide et du plus beau de tous les vaisseaux de la planète.
    Le vaisseau de la révolution citoyenne enverra par le fonds toutes les flottilles du capitalisme néolibéral qui refuseront "l'humain d'abord".
    Hasta la Victoria! Vas y mon gars!
    Merci Jean-Luc Mélenchon pour déjà tout ça.

    Sur le fond aucune crainte, sur la forme encore moins. Comme d'autres l'ont déjà dit, il pourrait y avoir risque d'emballement s'ils mitraillent question réponse question repon question rep question re question r...

  38. bernard dit :

    Les médias mettent le paquet sur le "travail". Une contradiction. Tous culpabilisent le coût du travail (bandes de fénéants prenez exemple sur le modèle Allemand, et pourquoi pas Chinois ou Martiens), alors on ergote sur le travail flexible (chômage partiel) y compris pour les fonctionnaires mais qui parle du profit, qui dit que c'est pour maintenir le profit, les dividendes, et puis leur social a un prix, celui de la dette du déficit (public), bon JL sait mieux que moi.
    Courage les SMS sont partis pour ce soir.

  39. jay dit :

    Ce matin nous étions cinq à diffuser des tracts du Front de Gauche sur le marché de Domène (Isère). L'accueil fut plutôt sympathique. Et je portais un panneau annonçant l'émission de ce soir sur la 2... J'espère avoir convaincu quelques citoyens. Des millions de téléspectateurs seront à l'écoute. Courage Jean-Luc. C'est une étape importante.

  40. Julien dit :

    Tout mon soutien (indéfectible) pour ce soir Jean-Luc!

  41. @Internaute lambda, Maxime, Simon
    Le front de gauche du numérique a été créé le 21 décembre et a commencé à élaborer un manifeste et un "programme numérique du front de gauche" en 6 points dont bien sûr Hadopi.
    Pour les intéressés rejoindre la liste de diffusion.

  42. Julien dit :

    @12 Internaute lambda @15 Maxime

    Vous allez être heureux d'apprendre qu'il y a un Front de Gauche du numérique qui est en train de se monter. Il devrait y avoir un appel dans pas longtemps pour participer et vous serez les bienvenus. On y parlera évidemment de neutralité du net, d'HADOPI et de plein d'autres sujets autour de la «propriété intellectuelle».

  43. jeanne moll dit :

    Nous sommes avec vous de toutes nos forces pour ce soir (et la suite).
    Chaque jour, nous inventons et nous rallions de nouveaux partisans et il reste 100 jours !

  44. Bernard Samson dit :

    Euh!
    Excuse-moi, Jean-Luc, mais je crois que Carlyle n'est pas un fonds de pension. Son but n'est pas de garantir les pensions de retraités. C'est une société d'investissement qui ne rend compte qu'à environ 1 000 investisseurs. D'où ses "coups" orientés vers la seule rentabilité à court terme.

  45. JR84 dit :

    Le parti socialiste s'enfonce décidément dans le néant. En 2002, quand Jospin déclare que son programme n'est pas socialiste, après avoir plus privatisé d'entreprises publiques que Balladur, les électeurs de gauche auraient pu lui concéder une erreur de parcours. Mais l'orientation du PS est définitivement détachée des valeurs de Gauche, des acquis du CNR. Je suis persuadé qu'il n'accèdera plus aux affaires de la France car ses trahisons ne seront plus acceptées.

  46. claude mouflon dit :

    Ce soir, je serai dans au café de la detente, Lyon croix rousse, en espérant le débat constructif et pouvoir faire remonter des choses concrètes.
    Mr Mélenchon soyez concentré, et gardez votre ligne, on vous soutient.

  47. En direct depuis l'écoute collective au café du Stade avenue de la Libération à Clermont-Ferrand en face du stade Philippe Marcombes.
    L'émission ne sera peut-être pas en continu car ça me bouffe mon crédit 3G.

  48. paloma dit :

    Au fait, en parlant des sondages, et de la manip'de Libé.
    la nouvelle est tombée hier soir. 100% des électeurs pourraient voter pour Mélenchon en avril 2012.

  49. Fabrice du 86 dit :

    Bon courage pour l'émission de ce soir Jean-Luc, j'espère que vous ressentirez notre présence à vos côtés !

  50. Maxime dit :

    @Gérad Blanchet, @Julien
    Merci bien pour les précisions concernant la neutralité du net.


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