03jan 12

A bas la TVA sociale !

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Dans cette note je propose mes arguments contre « la TVA sociale ». Les compléments qui seront donnés dans les commentaires seront les bienvenus. Je propose aussi la lecture d’un texte de Michel Rocard et Pierre Larrouturou. Il est paru en tribune dans « Le Monde ». Son intérêt à mes yeux est d’élargir en la confirmant la critique que nous faisons, depuis le début de la crise grecque, du rôle absurde de la Banque Centrale Européenne. Avant cela je dis un mot de la campagne qui reprend.

Toujours sur le thème des machines, des travailleurs et des gestes du travail, c’est Bernard Trignon qui illustre ce billet. Merci à lui.

OLYMPUS DIGITAL CAMERACe mois de janvier est important pour notre campagne. Toutes les forces politiques qui composent le Front de Gauche vont avoir une campagne spécifique. Celles–ci vont s’ajouter à celle du Front comme collectif et à celle du candidat. Mon temps fort, comme candidat, c’est évidemment l’invitation à participer à l’émission de France 2 « Des paroles et des actes » le 12 janvier prochain. Puis je conclurai deux meetings nationaux, l’un à Nantes le 14 janvier, l’autre à Metz le 18. Avant et après ces dates se logent une série ininterrompue d’événements de toutes dimensions, unis par le fil conducteur de nos priorités : luttes ouvrières, innovations sociales, problèmes de vie quotidienne. Trois ou quatre grands entretiens de presse sont prévus dans ce même calendrier.

Ce nouveau temps de campagne s’organise autour des deux thèmes transversaux : « Résistez », « Prenez le pouvoir ». Ces deux mots d’ordre sont ceux de la révolution citoyenne que nous préparons, pacifiquement et par un travail de conviction démocratique. Ce sont les deux lignes d’action que nous proposons dans un moment politique empli d’incertitude et sous une déferlante de coups assénés aux classes populaires depuis les fermetures d’entreprises, hausse du chômage, recul du pouvoir d’achat, explosion des augmentations de prix dans tous les domaines. Résister et prendre le pouvoir sont aussi parfois les deux faces d’une même action. Ainsi quand des travailleurs bloquent les sorties de produits finis de l’entreprise si celle-ci les affronte, quand ils proposent la création d’une coopérative, quand ils occupent un site de production, une école, une gare et ainsi de suite. Bien sûr ici, je n’évoque que l’idée générale. Elle me permet d’enchaîner sur les demandes que j’exprime autant que de besoin dans ce lieu.

Ce mois de janvier nous avons besoin que soient jetées dans la bataille un maximum de forces qui rendent le Front de Gauche à la fois plus visible et plus proche. D’ores et déjà, collages, boîtages et affichages sont assez amplement prévus. Les sites de nos partis et celui du Front, « Place au peuple », fournissent tous les matériaux pour qui se OLYMPUS DIGITAL CAMERAtrouverait coupé d’une source d’approvisionnement auprès de l’un ou l’autre des partis. Mais encore une fois, ce qui compte par-dessus tout est de s’imposer dans tous les compartiments de l’action. Ainsi sommes-nous très fiers de notre considérable percée sur la toile et les réseaux sociaux. C’est un univers en soi. De même pour le succès de nos premières assemblées citoyennes. Elles polarisent un monde disponible qui s’est manifesté au premier appel dans les moindres localités, le monde du « Non de gauche ». De même dans les « écoutes collectives », ouverture sur un autre public plus simple et familier dans ses pratiques. Viennent à présent les écoutes collectives à domicile. Bref, le vrai processus d’élargissement consiste à amener le niveau d’intervention au plus près des pratiques qui permettent de vrais échanges qui ne soient pas des bavardages vaniteux. Ce qui est visé c’est une authentique circulation de la parole, une vraie pratique d’enseignement mutuel sans prétention ni cabotinage. Dans ces conditions il est très important de s’associer à toutes les actions d’éducation populaire qu’entreprennent les syndicats et les organisations de l’autre gauche sur les thèmes qui structurent notre démarche : comprendre la dette, analyser le nouveau traité européen et ainsi de suite. J’en reste là. Mon propos est seulement de faire sentir un état d’esprit, et de proposer une méthode de travail. Tout le reste est sur nos sites de parti et de campagne. Le mot d’ordre est : « Action » ! La plus modeste d’entre elle en apparence est celle qui peut faire mouche peut être le plus profondément par qui en est saisi.

Nous pensons que les mois qui viennent de s’écouler ont été perdus par nos concurrents et nos adversaires, trop sûrs d’eux. Ni le PS ni l’UMP n’ont su mettre en mouvement le moindre effort militant cohérent et lisible sur le terrain. Ce n’est pas grave pour ces deux mastodontes gorgés d’argent et de troupes mercenaires innombrables. Pour autant cela ne doit pas masquer la vraie faiblesse que cela révèle aussi. Les deux en sont là d’abord comme une conséquence de leur propre limite à créer une dynamique autour de la personne de leur candidat. Cela renforce le caractère personnel de la conduite des opérations. Et conforte, nécessité faisant loi, leur penchant à vouloir une campagne courte et par là même confisquée par des effets brefs de surprises et d’émotions subjugant l’esprit critique. Hollande parce qu’il est en tête et ne veut pas se risquer sachant qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Sarkozy parce qu’il est plombé par son bilan et qu’il ne peut rien attendre de bon d’un débat prolongé qui fouillerait trop profond. Ces deux-là vont tout faire pour retarder le moment d’entrée en lice et garder leurs accroches en réserve le plus longtemps possible car la réserve en est maigre. Une chose ne dépend enOLYMPUS DIGITAL CAMERA tous cas pas d’eux : l’accélération des événements liés à la crise financière. Nous, nous devons être prêts, à tout moment à faire face. Nous ne faisons pas seulement une campagne électorale, nous préparons un « chamboule tout » général. Bien sûr, j’y reviendrai.

Tout le monde donc est au courant. Samedi dans ses vœux, Nicolas Sarkozy a remis à l'ordre du jour le projet de « TVA sociale ». Je le cite : « Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché ». Pour que cela soit plus clair, je rappelle le contenu précis de ce projet. Il s’agit d’augmenter la TVA pour baisser encore les cotisations sociales à la charge de l’entreprise. On comprend très vite que sous la fumée des mots se cache à peine une vieillerie obsessionnelle chez les libéraux. Sous couvert d'« alléger la pression sur le travail », il s'agir surtout d’aggraver la ponction du profit en transférant à chacun le soin de se payer ses dépenses sociales par la TVA. Sur le plan économique, la TVA sociale serait aussi une mesure à contresens dans le contexte de récession actuel. Elle serait totalement contre-productive car elle contracterait la consommation et la demande en général et donc l'activité. C’est Bercy soi-même qui le dit. En 2004, une étude du ministère fut remise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie sur le sujet. Elle concluait à un effet nul sur l’emploi à long terme et même à une légère baisse de PIB comme résultat d’une éventuelle « TVA sociale », en raison du choc négatif produit sur la demande. C'est également la conclusion OLYMPUS DIGITAL CAMERAà laquelle aboutit le chef économiste de la banque Natixis, Patrick Artus, quand il affirme qu'« en France, la consommation est le principal moteur de la croissance. Il est risqué de la pénaliser. »

Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas. On comprend pourquoi. C’est eux qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Notons d’ailleurs que cette nouvelle hausse de la TVA marginaliserait encore un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. Car la TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.

Le projet de « TVA sociale » de Sarkozy n'est pas une nouveauté. C'est même un serpent de mer de son quinquennat. Dès la campagne présidentielle de 2007, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou s'était aussi prononcé en faveur d'une telle hausse de la TVA. Il envisageait même de l'augmenter encore plus fortement pour combler le déficit budgétaire, ce qui aurait représenté entre 5 et 14 points de hausse de TVA selon les hypothèses de résorption envisagées. Sarkozy à peine élu, le projet de « TVA sociale » s'était précisé et Sarkozy avait confié au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. On se souvient ensuite que le tollé suscité par ce projet, révélé par Laurent Fabius à la télévision, avait valu à l’UMP de remporter une victoire moins nette aux législatives qu’à la présidentielle. La « TVA sociale » a été dès lors progressivement mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre OLYMPUS DIGITAL CAMERAde l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la « TVA sociale », alors que Lagarde affirme que « la TVA sociale n'est pas propice en France ». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à « élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale ». Ils « élargissaient » en silence jusqu’à ces vœux…

Mais Sarkozy, l'UMP et le Medef ont toujours gardé ce projet sous le coude. On connaît : « N'en parler jamais, y penser toujours ». La veille du premier tour des régionales, le 13 mars 2010, dans une interview au « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy avait ainsi ressuscité le projet que l’on croyait enterré depuis l’automne 2007. Le « Figaro Magazine » avait demandé au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Mot pour mot le texte de ses vœux sur le sujet.

En fait, la « TVA sociale » est un refrain du programme commun dans le camp libéral. Le MEDEF se prononce pour une baisse de cotisations sociales compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Le patron de l'UMP Jean-François Copé est partisan d'une « TVA anti-délocalisation » pour « baisser le coût du travail » et « financer autrement la protection sociale » en la faisant supporter par "l'ensemble de la population". C’est certainement la mise en mot la plus rusée qui ai été produite sur le sujet puisqu’elle s’appuie sur les grandes peurs du moment. Au PS, le directeur de la communication de François Hollande, Manuel Valls, s’est prononcé dès 2010 pour « un basculement de cotisations vers la TVA » pour « améliorer la compétitivité de certains secteurs industriels exposés à la concurrence » (LeMonde 14 octobre 2010). Quant au FN, je signale aussi que dans son programme OLYMPUS DIGITAL CAMERAprésenté en décembre, Marine Le Pen propose de « dégager de nouvelles recettes de TVA ». Ce qui, sans en avoir l'air, signifie qu'elle partage avec le camp libéral et le « système » la préférence pour l’augmentation de la TVA.

Venons-en au cœur de l’argumentaire des partisans de la « TVA sociale ». Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importés. On peut d'emblée objecter que les délocalisations se poursuivent et s'accélèrent alors que cela fait dix ans que les baisses de cotisations sociales s'accumulent. Et on ne manquera pas de souligner que les produits locaux seront eux aussi renchéris. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. On dispose d’une étude incontestée sur le sujet. C’est un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations. Il montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Quant à la baisse des cotisations sociales, son effet sur l’emploi n’est pas non plus prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations (soit une vingtaine de milliards des 32 milliards d’exonérations annuelles) sont concentrés dans le secteur des services, peu exposé aux délocalisations.

Prétexte donc que la question des délocalisations et celle du financement de la protection sociale ! La hausse de la TVA est une recette à la mode chez les libéraux. C’est une question idéologique. Je la résume dans sa forme brutale : « Quand vous allez chez le boucher, au moment de payer, on ne vous demande pas combien vous gagnez pour vous dire ce que vous devez ». Dans la doctrine libérale et dans l’esprit capitaliste, l’impôt sur le revenu, impôt progressif, est une aberration. On paye ce qu’on consomme un point c’est tout. La TVA « sociale » est un cheval de Troie destiné à disloquer le système de la solidarité dans le lien social. C'est l'Allemagne de la grande coalition qui a uni dans un même gouvernement la droite et le SPD qui a été précurseur dans ce domaine. En 2007, la droite et les sociaux-démocrates ont passé la TVA de 16 à 19 %. Depuis, les plans d'austérité dans toute l’Europe accablent les peuples de hausses de TVA. En Grèce, les plans d'austérité successifs ont fait passer la TVA de 19 à 23 %. Avec le succès que l'on sait. En Italie, le gouvernement Monti est en train de OLYMPUS DIGITAL CAMERAl'augmenter de 21 % à 23 %. Et en Hongrie, l'ultra-libéral Viktor Orban vient de la passer de 25 à 27 %, triste record d'Europe.

Naturellement, conformément à la doctrine du choc si bien décrite par Naomi Klein, il faut d’abord abasourdir le citoyen avant de tuer un principe civique. C’est le rôle que joue la peur des « déficits » et des « dettes abyssales » moulinée à tour de bras par les griots du système. Combler les déficits ne se fera pas à proportion des moyens de chacun. Mais à proportion de ses besoins. Le monde à l’envers. Telle est la TVA. En France, c'est François Bayrou qui assume le plus honnêtement cette option en proposant désormais d'augmenter la TVA sans même réduire les cotisations sociales. Il est rare qu’on rappelle alors ce que cela veut dire concrètement. Sachant qu'un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros, augmenter la TVA pour combler les déficits, signifierait une hausse de 2 points pour boucher le déficit de la sécu (19 milliards en 2010). Ou encore l'augmenter de 9,5 points pour boucher le déficit de l'Etat (95 milliards en 2011). A bon entendeur salut !

Voici un événement pour moi. Je me dois de le souligner. Je vais reproduire et conseiller la lecture d’un texte de Michel Rocard. Ce « Point de vue » a été publié dans « Le Monde » daté du 2 janvier Il ne m’est arrivé qu’une autre fois dans le passé de faire d’un texte de Rocard une référence. Sous le titre « La social-démocratie dans le miroir de la modernité », paru dans « Libération » en 1993 j’avais trouvé le résumé le plus brillant d’une doctrine de gauche à propos de la place du mouvement socialiste dans le projet de construction européenne. La suite montra l’ampleur de l’illusion. Mais dans le moment c’était ce qui avait été le mieux dit et le mieux mis en mot sur le sujet. Par la suite, à qui suit le personnage, Rocard au milieu de mille choses qui le situent dans une autre galaxie que la mienne, s’exprima d’une façon qui faisait suite à cette analyse initiale. Personne n’y fit attention je crois bien. Moi si. Il est vrai que j’ai écrit un livre pour expliquer le sens de l’année politique que j’ai passé à ses côtés lorsqu’il dirigea le Parti Socialiste. Ouvrage méconnu, il est vrai. Mal imprimé, bourré de fautes de relecture et encore plus mal distribué. Mais un bon travail sérieux et documenté dans lequel j’ai brûlé pour rien mes vacances d’été. Son principal défaut est son titre peu appétissant : « Rocard, le rendez-vous manqué ». Ce livre traite de l’année où le destin politique de Michel Rocard s’est réglé dans le néant d’un résultat électoral désastreux aux élections européennes. J’ai voulu à l’époque montrer que cet homme n’était victime d’aucun des travers psychologiques auxquels nombre de P21892182commentateurs tentaient de réduire son échec. Ce que j’ai écrit sur sa ligne et le sens de ses erreurs d’orientation me paraissait accablant. J’ignorais que la ligne Hollande ferait de lui un quasi gauchiste. Puis l’homme a analysé la fin du projet européen avec la même lucidité et au nom des prémices posées dans le papier fondateur publié dans « Libération ». Je recommande de lire Rocard chaque fois qu’il écrit. Il y a au moins deux intérêts à cela. D’une part on sait où en est la dérive des continents à gauche et d’autre part on trouve toujours des pépites à recycler. Cette fois-ci son article est co-signé avec Pierre Larrouturou, un honnête homme de la deuxième gauche qui serait bien plus à l’aise au Front de Gauche que nulle part ailleurs, à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit. Si je publie ce texte ce n’est pas que j’approuve tous ses développements et notamment pas ses mots de déférence pour Angela Merkel et les soit-disant exigences de rigueur dont celle-ci serait l’incarnation. On sait ce que je pense des conservateurs allemands. Je le fais avec l’espoir que le diagnostic de ces deux hommes aide à reconnaître la part de vérité partagée que contient le nôtre. Il s’agit ici de la relation entre les Etats, les banques et la Banque Centrale Européenne. Notre thèse constante sur le sujet, depuis le premier jour de la crise grecque, y est entièrement validée. Et l’angle d’argumentation comporte de nouveaux éléments d’évaluation que je crois très utile de ne pas manquer d’utiliser. Ce texte est intitulé « Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? ». Le voici.

« Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire. Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave. Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? « Etre gouverné par l'argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans « Le Chemin de l'espérance » (Fayard, 2011), « nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ? »

« Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ? Nous n'avons pas la possibilité ici de développer les dix ou quinze réformes concrètes qui rendraient possible cette métamorphose. Nous voulons seulement montrer qu'il est possible de donner tort à Paul Krugman quand il explique que l'Europe s'enferme dans une « spirale de la mort ». Comment donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Comment agir sans modifier les traités, ce qui demandera des mois de travail et deviendra impossible si l'Europe est de plus en plus détestée par les peuples ? »

« Angela Merkel à raison de dire que rien ne doit encourager les gouvernements à continuer la fuite en avant. Mais l'essentiel des sommes que nos Etats empruntent sur les marchés financiers concerne des dettes anciennes. En 2012, la France doit emprunter quelque 400 milliards : 100 milliards qui correspondent au déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyées depuis dix ans) et 300 milliards qui correspondent à de vieilles dettes, qui arrivent à échéance et que nous sommes incapables de rembourser si nous ne nous sommes pas réendettés pour les mêmes montants quelques heures avant de les rembourser. Faire payer des taux d'intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu'il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu'il n'y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs… »

« Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu'a fait la Canque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0%. Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en œuvre cette idée : certes, la Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes. »

« Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun. Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession « plus grave que celle de 1930 », d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ? »

« Si l'on s'en tient aux traités, rien n'interdit à la BCE d'agir avec force pour faire baisser le prix de la dette. Non seulement rien ne lui interdit d'agir, mais tout l'incite à le faire. Si la BCE est fidèle aux traités, elle doit tout faire pour que diminue le prix de la dette publique. De l'avis général, c'est l'inflation la plus inquiétante ! En 1989, après la chute du Mur, il a suffi d'un mois à Helmut Kohl, François Mitterrand et aux autres chefs d'Etat européens pour décider de créer la monnaie unique. Après quatre ans de crise, qu'attendent encore nos dirigeants pour donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Le mécanisme que nous proposons pourrait s'appliquer immédiatement, aussi bien pour diminuer le coût de la dette ancienne que pour financer des investissements fondamentaux pour notre avenir, comme un plan européen d'économie d'énergie. »

« Ceux qui demandent la négociation d'un nouveau traité européen ont raison : avec les pays qui le veulent, il faut construire une Europe politique, capable d'agir sur la mondialisation ; une Europe vraiment démocratique comme le proposaient déjà Wolfgang Schäuble et Karl Lamers en 1994 ou Joschka Fischer en 2000. Il faut un traité de convergence sociale et une vraie gouvernance économique. Tout cela est indispensable. Mais aucun nouveau traité ne pourra être adopté si notre continent s'enfonce dans une « spirale de la mort » et que les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles. L'urgence est d'envoyer aux peuples un signal très clair : l'Europe n'est pas aux mains des lobbies financiers. Elle est au service des citoyens. »


399 commentaires à “A bas la TVA sociale !”
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  1. bernard hugo dit :

    Pour nuancer mes propos de stratégie électorale, j’ajouterai que si nous pouvons grignoter la partie à la fois retraitée, fonctionnaire et militante de l’électorat socialiste, (mais que dire de l’immobilisme de la gauche du PS et de ses ténors ? je le constate avec la partie âgée de ma famille – anciens ouvriers et artisans bénéficiaires des trente glorieuses, ils touchent une retraite confortable et sont d’une fidélité inébranlable à une référence socialiste désincarnée – ils sont allés voter Aubry aux primaires - ) il faut quand même considérer que les gros bataillons de cet électorat socialiste sont constitués de gens bien installés, qui vivent confortablement et bénéficient encore d’une situation salariale stable. Sans parler de tous les managers, gestionnaires sociaux et jeunes loups socialistes aux dents à rayer les écrans. Sur les bas cotés, dans les banlieues, dans les petites villes de province et même dans les campagnes, il y a dix millions de pauvres et de gens qui tirent la ficelle. La lutte des classes traverse la gauche. C’est aussi une des raisons qui gonfle le vote Front National et va faire que Marine Le Pen pourrait devancer Sarkozy. Le séisme de 2002 pourrait bien se reproduire mais cette fois au détriment de Sarkozy. Face à la crise systémique,Eva Joly exprime bien la nouvelle hantise des classes moyennes prêtes à toutes les compromissions jusqu'à l’union sacrée !

  2. jean ai marre dit :

    @ 354 bernard hugo
    j’ajouterai que si nous pouvons grignoter la partie à la fois retraitée,

    Nous avons deux arguments majeurs pour faire douter les retraités :
    La volte face du candidat et son équipe d'économistes qui ne veulent plus refondre le système de l'impôt. Ce qui fait que le pouvoir d'achat des retraité va diminuer à cause de la hausse de la TVA, de l'augmentation prévisible de la CSG, de l'augmentation des mutuelles.
    Le deuxième point c'est le tour de passe passe du gouverneur de la banque de France qui va détourner la loi pour ne pas augmenter le taux du livret A.
    De tout ça, le Socialistes n'en parlent pas

  3. citoyenne21 dit :

    @Jean-Louis Charpal (349)
    J'entends Jean-Louis et le peu que chacun puisse faire est toujours mieux que rien et puis déjà s'être forgé sa certitude de voter Front de Gauche est avoir commencé à agir !
    Après, cela peut m'arriver de culpabiliser dans le sens où travaillant à 100 %, je n'ai hélas que très peu de marche de manoeuvre pour m'investir autrement qu'intellectuellement et donc trop passivement par rapport à d'autres. Il faut dire aussi qu'en Province, on est coupé de tout. Tout ce qui est intéressant se passe dans la région Parisienne. Ca se trouve, habitant pourtant une grande ville, je n'aurai jamais l'occasion de voir notre candidat en meeting en chair et en os. Entre les projets qui échouent faute de salle disponible ou la mauvaise volonté des élus en place, rien n'est simple...
    Sinon, dans l'ensemble, autour de moi, au final je pense que je réussirai à convaincre deux/trois personnes, d'autres qui resteront dans l'hésitation plus longtemps et qui se décideront au dernier moment à faire le bon choix, grâce peut être au fait que j'aurai évoqué le sujet. Faire du forcing ne sert à rien selon moi : une personne vraiment de droite et le revendiquant haut et fort ne virera jamais de bord. Une personne qui n'en a rien à fiche de l'avenir de son pays, qui n'a jamais voté de sa vie et que même l'idée de regarder une émission politique rebute, je doute fort qu'il soit un jour touché par son devoir de citoyen, sauf exception, bien sur et ceux qui sont venus ici pour dire qu'ils iraient voter pour la première fois de leur vie, le feront, de leur propre chef, parce qu'eux mêmes auront fini par comprendre les enjeux de cette présidentielle. Trop facile de se plaindre que la vie est dure et de ne même pas faire le minimum pour agir et si le minimum ce n'est que déposer son bulletin dans l'urne pour le Front de Gauche et bien ce serait déjà pas si mal !

  4. Lupi jean-claude dit :

    @ bernard hugo dit:
    Face à la crise systémique,Eva Joly exprime bien la nouvelle hantise des classes moyennes prêtes à toutes les compromissions jusqu'à l’union sacrée !

    Je suppose par union sacrée vous entendez UMP-FN-PS-VERT autrement dit ceux qui nous gouvernent déjà. Quand on voit le nombre de décisions qu'ils prennent ensemble aussi bien au niveau national que local, quand on voit dans les rangs de l'UMP à des niveaux déjà important (la communication) des ex du FN, que le flou absolu du candidat PS ne va en s'arrangeant, que peut demander Eva Joly la porte parole des verts (Cecile Duflot) si elle veut pour certains Verts une rente à vie à l'assemblée. Quand aux classes moyennes sont moyennes c'est à dire on va du coté où porte le vent un tas de petits privilèges qu'il faut garder (niches fiscales) mais qui ne voyent pas que les prochains à se faire tondre c'est eux.

  5. jpp2coutras dit :

    A tous ceux qui réussissent à convaincre des brebis égarées de venir au bercail FdG, bravo! on continue.
    Osons une forme d'allégorie (après les alexandrins et les vers divers d'hiver).
    "Le rassemblement du Font de Gauche est une planète en cours de formation rapide, la seule de Gauche qui orbite en direction du Peuple; elle entraine dans son sillage quelques satellites qui hésitent encore à s'agréger à sa masse et comporte déjà quelques continents anciens et nouveaux. Une explosion lointaine vient de provoquer une ceinture d'astéroïdes et de rocs divers qui approche de son orbite, celle-ci va très bientôt agglomérer une grande part de ces éléments libres. Et cette planète s'appellera Terre, la seule et unique terre des Hommes! "
    Et aux indignés qui veulent essayer MLP, répondre: "vous avez aimé les gros mensonges de Sarko, vous allez adorer les tromperies de la dynastie Le Pen."

  6. Karleman dit :

    Sarkozy nous a demandé encore des sacrifices. La TVA sociale sera l'étranglement des classes moyennes et l'extermination des plus pauvres.
    Qui dit TVA, dit augmentation des prix. Le gouverment royaliste du roy Sarkozy demande toujours plus de sacrifices au peuple, mais se garde bien de se les appliquer à lui-même.
    Si nous avions protéger notre patrimoine ouvrier nous n'en serions pas là.

    La TVA sociale une solution ? Même les commerçants et artisans, s'en méfient et ne sont, à ce que j'ai pu comprendre, pas favorable !

    Où est le travail promis que Sarkozy beuglait à tout vents dans ses discours du début ?
    Je ne vois qu'une chose autour de moi. C'est la misère sociale et nationale de notre société qui a été oublié par le président de la jet set qui avait promis de ne laisser personne au bord du trottoir. Où sont ces gens maintenant au bord du désespoir ? Plus au bord du trottoir, c'est vrai ! Ils sont dans le caniveau !

    Pour ma part, je voterai pour le Front de Gauche !

  7. Nadine Bompart dit :

    C'est pas vrai, j'ai encore sauté! Webmestre, il ne te plaisait pas, mon lien ? Pas assez "dans la ligne du Parti" ? C'est vrai que balancer un article ayant pour titre "travailler, moi ? Jamais!" là ou l'on prône le retour du plein emploi, ça semble provocateur.... lol
    Mais il y a d'autres façons d'aborder le "problème" du travail... Pourquoi ne pas en parler ?
    Beaucoup de gens autour de moi vous, nous reproche cette approche rigoriste qui consiste à foutre tout le monde au boulot, quel que soit le boulot d'ailleurs! Cf l'article de Mairal dans l'Huma de Jeudi, ou il propose de supprimer les machines pour y remettre de l'humain! Je croyais que le progrès consistait justement à délivrer les humains de boulots débilitants pouvant être faits à moindre coûts par un robot!
    Si le seul avenir que me concocte les Communistes, c'est caissière dans un péage d'autoroute....
    Dans les supermarchés, je n'ai jamais rencontré une caissière qui ne resterait pas chez elle si on lui en donnait les moyens. Pas une!
    Ça ne serait pas plutôt ça l'évolution d'une société humaine digne de ce nom ? Remettre le travail à sa place, non pas centrale mais largement périphérique...
    Il était bien mon lien....

  8. jacques87 dit :

    Bonjour à toutes et à tous, et tous mes voeux pour 2012 (je ne sais plus si je vous les ai déjà présenté, enfin je nous souhaite une révolution citoyenne en marche, une victoire électorale, des législatives de feu, une révolution citoyenne, une constituante, des débats de fond, sur plein de sujets....

    Vu sur France 2, il y a quelques jours, le président du secours catholique dénonçant l'accroissement inoui de la pauvreté constaté sur le terrain, son appel à relancer la croissance par la relance de la consommation, et l'absolue nécessité et l'urgence à augmenter les minimas sociaux, les petites retraites et les différentes allocations qui permettent au plus pauvre de survivre. Et il a ajouté " Malheureusement, cela ne figure dans les propositions ou dans les programmes d'aucun des candidats ! "
    Ceci recoupe une crainte que j'avais déjà exprimé ici, à savoir que l'annonce de l'augmentation du Smic (à 1 700 euros brut) ne laisse penser que seuls ceux qui ont un travail et qui gagnent le Smic vont en bénéficier, pas ceux qui touchent des allocations ou des minimas sociaux, ou des petites retraites.

    Et attirer l'attention sur Michel Rocard va probablement rappeler aux jeunes exclus (qui ne voient pas pourquoi ils iraient voter, puisqu'ils n'ont droit à rien et que personne ne semble se préoccuper de leur sort) que lorsqu'il avait créé le RMI, précisément Michel Rocard, en avait exclus les jeunes de moins de 25 ans et les étudiants, dont beaucoup d'étudiants très pauvres mais non boursiers parce qu'en rupture avec leur famille ou parce que leur famille gagne juste un peu au dessus des plafonds.
    Il faut absolument que notre position soit clair vis à vis de ceux qui n'ont pas un emploi à temps plein au Smic, vis à vis de ceux qui sont au RSA, au minimum vieillesse, etc.

    Mais il faudra un débat sur le revenu citoyen et le faire savoir !

  9. Karleman dit :

    Bien parler Jacques87.
    Je suis d'accord avec vous. Il y a trop de souffrance. D'ailleurs, pourquoi le travail est-il devenu une souffrance?
    Il faut aussi penser aux personnes au RSa. Comment peut-on vivre avec 400 euros par mois? Il faudrait aussi que la loi interdise certaines personnes,y compris certains policiers d'insulter les rmistes (revenons au vrai mot). Je suis d'accord aussi avec vous, le minimum vieillesse doit être revu, parce que cela devrait être dans notre conscience collective et nationale de penser à nos ainés.
    C'est toute la société qui est à repenser.

    Pour tout vous dire, le RMI, maintenant le RSA, c'est ni plus ni moins, un système concentrationnaire. Les gens bénéfiçaires osent à peine levé la tête lorsqu'ils en parle.

    Bien amicalement et bonne année à vous et à tous les lecteurs de ce blog

  10. Tiago_Jaïme dit :

    @ Berdagué 303
    Dans le texte de référence que vous indiquez, on parle de dépôts en une journée. Ou bien est ce l'encours des dépôts?.
    Il me semble que vu le montant il ne peut s'agir que de l'encours des dépôts., mais alors pour quoi ne pas utiliser ce mot qui est parlant.
    Ou alors quel est le montant actuel des dépôts faits à la BCE par les banques privées?
    Merci

  11. jorie dit :

    La BCE vient d'injecter 532 milliards d'euros dans les banques privées pour soutenir l'économie et les banques privées refusent de s'en servir, parce qu'elles ne cherchent qu'à s'empiffrer sur des placements juteux et les refilent à la BCE moyennant un intérêt. Bon placement ! De qui se moque-t-on ? De nous chers camarades.
    Les banques vont toucher des intérêts sur des fonds que la BCE leur prêtés !
    C'est un comble. Je n'ai rien à dire sur vos propos. Nous sommes entre nous et nous sommes d'accord. Je ne comprends pas du tout pourquoi Mélenchon, bien qu'ostracisé dans les médias, ne fasse pas plus d'émules vu que c'est le seul à être clair sur ces problèmes économiques et géopolitiques. Ce n'est pas faute de combats, c'est certain. Nous sommes un peuple de veaux qui n'a pas compris l'impasse dans laquelle on l'a mis. Il croit encore à ce système qu'on pourrait arranger à la marge.....alors qu'on va sefaire plumer par un 3e plan de rigueur. Je pense aussi que les classes moyennes en voie de déclassement se retournent vers le FN sans le dire. Ils ne bougeront pasavant d'être comme les grecs. Je redoute le pire. En 3 jours, ce neuneu de Bayrou se fait 15% en proposant des foutaises, incroyable manipulation des masses, tous les jours on le voit, avec Marine le pen. ces 2 là occupent les médias révérencieux. Tout sauf Mélenchon. Voilà où on en est. Je ne parle pas de Canal +, l'écoeurement touche à son comble !

  12. René dit :

    Y en a marre les médias de n'entendre que les arguments des Sarkozistes, ceux de Le Pen, de Bayrou ou de Hollande, bien éseulé parmi les 3 candidats de droite. Le Front de gauche avec Jean-Luc Mélenchon a des choses à dire et qui sont une véritable alternative à tous les accompagnements ou adaptations au capitalisme dont les recettes ont toutes échoué.
    Résonnons simplement. La richesse existe on le sait. Je dis cela pour ceux qui se demandent d'ou sortent l'argent tous les milliardaires, les fonds de pension, les paradis fiscaux, les actionnaires et ceux qui boursicottent.
    Ces fortunes sont amassées de l'activité économique. C'est à dire acheter des matières premières pour fabriquer des produits, ou proposer du service, payer les charges, salaire socialisé, et ensuite vendre sa production ou ses services et le bénéfice c'est la richesse que l'on redistribue (hélas mal). Ou alors ceux qui ont des fortunes possèdent ils une planche à billets. Non ! Alors c'est bien la richesse qui est mal redistribuée.

  13. Gombald dit :

    Jean-Luc Mélenchon a dit : "Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas."

    Un peuple ne peut prendre part utilement au destin de son pays que lorsqu'il est correctement éduqué et correctement informé.
    Présenté la TVA sociale de cette façon ce n'est ni au bénéfice de la connaissance ni de l'information.
    Car bien entendu, le cout des charges sociales prélevées sur les richesses produites (et sur le montant des salaires !) se retrouvent dans le prix payés par "les ménages" ou plutôt, par les consomateurs d'une façon générale.
    Surtout, ces prélèvements ne sont pas supposés être volés au peuples mais redistribués sous formes de prestations sociales. Que ces prestations sociales sont supposées être redistribuées à ceux qui en ont besoin.
    C'est déjà un premier point qui devrait moduler le sous entendu de volonté de spoliation des revenus les plus bas.
    Le deuxième c'est que les produits de premières nécessité, comme la nourriture, bénéficient d'un taux à 5,5 %
    et les produits culturels à 2,1 %.
    En revanche, on aimerait voir le prix des carburants moins taxer... mais là... il ne faudrait pas faire de la peine aux "écologistes" n'est-ce pas ?

    La ou la TVA sociale est vraiemnt injuste, c'est que même les étrangers, les voleurs et les escrocs la paye quand ils ouvrent leur porte monnaie en France... Même les députés, ministres et autres...

  14. Doudou dit :

    Tout ce qui peut nous aider à vulgariser les causes de la crise et donc ses remèdes, est bon à prendre, car il serait faux de penser que les Français sont déjà au parfum.
    D'ailleurs, c'est un piège dans lequel Jean Luc devra faire attention de ne pas tomber pendant la campagne officielle.
    A chaque fois qu'un micro se tend, il faut qu'il pense que certains électeurs l'entendent pour la première fois, et que la plupart restent gavés de pensée unique, et persuadés que la dette de la France est un problème grave et insurmontable, comme celui de la Sécu et des retraites...
    Donc repartir de zéro en rappelant toujours que le pognon est là, et qu'il est siphonné par l'oligarchie. C'est cela aussi qui permettra aux électeurs de ne pas aller chez Le Pen.

    J'ai noté que le lendemain matin de la parution de la tribune de Rocard et Larouturrou les commentateurs de France Inter s'extasiaient comme si ces derniers venaient de découvrir l'eau chaude...
    Et bien ces 2 là ne sont pas candidats, tandis que Jean Luc, oui!
    Vivement qu'il se trouve à part égale dans les média, ça devrait bien se passer s'il n'oublie à aucun moment qu'il parle aux vrais gens qui en bavent, et pas seulement aux journalistes.

  15. clama dit :

    Bin moi, j'adopte un langage simple...
    Jean-Luc au premier tour, Jean-Luc au deuxième tour sinon je reste assis !

  16. Mamar dit :

    L'heure n'est plus à la dénonciation de tel ou tel mesure trop largement relayé dans les médias. Il est temps que la gauche propose un plan ambitieux. Je vous recommande la lecture d'un président qui en son temps jugula la crise : Franklin Delano Roosevelt - Sur la bonne voie (On Our Way) - 1934 - Chapitre VI.
    « L'expérience est une lanterne que l'on porte dans le dos et qui n'éclaire que le chemin parcouru » Confucius
    Respectueusement.

  17. Il faut absolument supprimer les charges sur les salaires, la TVA sociale serait la bouée de sauvetage de tout. En effet cet impôt serait prélevé sur toute la consommation des ménages (les aisés et les pauvres) c’est le seul impôt le plus juste car on le paye sur les dépenses où la consommation que l’on peut faire suivant son budget, ses revenus, Exemple :
    Lorsque j’achète une robe à la Redoute à 40 € je paye 7,84 € de TVA, lorsque une dame de la haute société achète une robe 4 000€ chez Dior elle paye 784 € de TVA
    Toutes les marchandises venant de l’étranger vendues en France seraient passibles de la TVA Sociale comme actuellement de la TVA 19,6 %. Il y aurait donc moins de différence entre prix import et prix français. Les français achèteraient davantage de produits français. Ce serait toute l’économie qui participerait à la solidarité nationale et non les seuls salariés qui sont de moins en moins nombreux vu les licenciements en masse à cause des délocalisations. De plus les charges sociales ne sont prélevées que sur les plus bas salaires puisque il y a un plafond sécurité sociale de 2 859 euros mensuels donc les cadres dirigeants payent moins que les ouvriers.
    Nos prix à la vente pour l’exportation diminueraient puisque cette TVA comme la première serait déduite, on vendrait davantage à l’étranger.
    Il faut absolument supprimer les charges sur les salaires. Ainsi les grandes entreprises reviendront en France.
    C’est urgent. Sinon la France va devenir un pays sous-développé, alors que nous avons été les pionniers de beaucoup de découvertes.

  18. Gomabald dit :

    La TVA a le mérite d'être une taxe bien visible. Contrairement à la CSG (contribution sociale généralisée) vendue aux électeurs comme provisoire. Elle a été créée en 1990 pour redresser les comptes sociaux. Les comptes n'ont pas été redressés, l’impôt existe toujours sauf que le taux est passé de 1,1 % à sa création, à 7,5 %.
    La droite a créé le même genre d'impôt la CRDS, qui s'ajoute à la CSG, et vlan encore 0,5 %en plus (contribution pour le remboursement de la dette sociale !) provisoire aussi.
    Je suppose que l'on choisira finalement d'augmenter la CSG, puisque cet impôt est une création de gauche.
    Et tout le monde sera content.

    Ben oui on est des... et c'est bien pour ça que...
    Ils auraient tort de s'en priver, hein. A leur place on ferait pareil, ou pire...

  19. alamoni dit :

    Si on modulait le taux de TVA ? Par exemple, faire une liste des produits de base nécessaire à la vie courante (à déterminer et ce n'est pas le plus facile!) avec un taux de 5%, puis les autres produits à 19,6% et recréer comme avant pour les produits de luxe un taux de 33% (autos à plus de 40000€ par ex).
    Quel serait le rendement ? A calculer, mais socialement parlant la TVA versée serait mieux calquée du niveau de revenus.

  20. diotime dit :

    "la notion de charges patronales est contestable : la plupart des spécialistes de la securité sociale les analysent comme des retenues à la source sur la valeur travail." droit de la SS 12ème edition.
    La question est donc de connaitre l'incidence de ces charges : qui supporte en réalité le "poids des charges patronales " ? A ce jour, les charges patronales sont déjà intégrées dans le prix des produits mis sur les marchés ça n'est donc pas à perte que le patron verse ces charges à l'urssaf. Aussi, diminuer les salaires bruts des charges patronales pour les remplacer par une TVA sociale ne revient il pas à faire payer deux fois le salarié ? Une fois parce que son salaire baisse avec la diminution des charges une autre fois parce qu'il paie de la TVA sociale. Aujourd'hui quand la secu est en déficit on peut rattraper le déficit en augmentant les charges sur les salaires. Demain quand il y aura déficit qui décidera d'augmenter la consommation pour faire rentrer de la tva ? Surtout en recession. Il y a donc bien là une façon de privatiser la protection sociale et de faire perdre du pouvoir d'achat aux consommateurs (qui sont d'ailleurs les mêmes que les salariés) la seule richesse créee est alors la marge bénéficiaire des entreprises.

  21. morvan 9.3. dit :

    Cher Jean-Luc vous devez être préparé pour affronter des informations éventuellement tronquées ou fausses : quand M. Copé vous affirme avec aplomb, lors d'un débat télévisé, que l'industrie automobile a créé 100 000 postes en France, demandez lui quel genre de postes, cdi, cdd ou intérim de quelques semaines voire quelques jours ? vous pouvez également vérifier ses dires. Vous pouvez rétorquer en rappelant le nombre de destruction d'emplois sous le gouvernement actuel. Ces questions reviendront dans le débat.
    J'ai entendu ce matin sur France Info un membre du gouvernement (je n'ai pas entendu son nom) affirmer que ce gouvernement a construit environ 120 000 logements sociaux. C'est oublier que beaucoup de communes de gauche (Toulouse par ex.) ont une politique volontariste pour le logement social. Les loyers "sociaux" atteignent facilement les 700/800 € avec les charges : qui peut se payer ça ? Les couples qui travaillent tous les 2, pas les personnes seules au SMIC ou à petite retraire (carrières incomplètes, petits artisans...) qui angoissent de voir tous les prix augmenter (loyer, gaz, nourriture, etc...). Rappelez que M. Gayssot avait bloqué le prix des loyers.
    Ecouter les arguments de la droite qui souvent reviennent en boucle permet de les contrer le cas échéant. On vous posera également des questions sur la taxe Tobin, soyez prêt pour y répondre. Bonne chance.

  22. Berdagué dit :

    Tiago_Jaïme 361
    Dans ces articles nous informant que les banques de la zone euro stockent car les poches pleines de liquidités -sic- et ce depuis Novembre 2011, avec des records battus à chaque fois, ça me semble incroyable et ubuesque de violences toutes privées.
    Encore Lundi 9/1/12 à Mardi 10/1/12, un record vient d'être battu 482 milliards d'euros au chaud à la BCE. Si tu additionnes ça doit faire environ plus de 2000 000 000 000 euros, c'est du lourd !

  23. Stilgar dit :

    @373 Berdagué
    Il n'y a pas de cumul avec les infos précédentes, le total c'est 482

  24. Gombald dit :

    @ Diotime qui s'inuiétait : "Demain quand il y aura déficit qui décidera d'augmenter la consommation pour faire rentrer de la tva ? Surtout en recession. "

    Et aujourd'hui, qui peu obliger un patron à embaucher ou à augmenter les salaires pour palier le déficit des comptes sociaux ? Hein ? Personne. Et pan ! Une balle dans le pied.
    En revanche, la TVA est directement liée à la valeur de la production. Peu importe que le tôlier remplace des hommes par des machines ou exploitent honteusement son personnel. Les comptes sociaux restent alimentés par la TVA. Ce qui ne serait déjà pas si mal.
    Après, pour avoir de la consommation, il faudrait que les tôliers distribuent des salaires correctes. C'est là où les mecs comptent sur le voisin. Tu n'as qu'à voir les artisans tout content quand ils voient débarquer un client fonctionnaire, "enfin un client solvable" se disent-ils. Ça ne les empêche pas de militer pour voir leur nombre diminuer. C'est la nature humaine.
    Alors l'Etat est là (en principe) pour organiser le "bordel".
    Augmenter le SMIC ? Bon, c'est bien. En même temps ce n'est pas suffisant. Il faut abolir l'entreprise de type féodale. Il faut établir un équilibre entre le salarié et l'entreprise pour que le salarié puisse obtenir le salaire qu'il pense mériter en fonction de ses qualifications. Et il faudrait aller encore plus loin. Mais pas le temps de développer.
    Toujours est-il qu'il faut travailler sur le projet de revenu universel. La solution se trouve de ce côté là.
    Sarko voulait libéré le travail. Parfait ! Commençons par libéré le travailleur.
    Il faut que l'idée fasse son chemin...

  25. Thierry BESSE dit :

    On a jeté le bébé avec l'eau du bain ! Pour qualifier de "sociale" une TVA qui en serait digne il faut augmenter les salaires, retraites et indemnités des salariés (chômeurs,...) du montant de la baisse des charges sociales, et de cibler la hausse de la TVA sur les produits de luxe.
    Quand à Sarkozy, s'il a le courage de ses idée, au lieu de faire croire à la fois à son engagement pour le social et de ratisser à cette occasion les protectionnistes, qu'il crée une TVA "importation", quoi de plus simple.

    "S'il on est convaincu qu'il vaut la peine de rester humain, même s'il ne devait rien en résulter, ils sont battus!" George Orwel "1984".

  26. Elsa dit :

    Reponse sur l'appel d'arguments :
    En dehors de l'injustice de cette mesure (retraités, population pauvre..), de son manque d'efficacité économique (voire même contre-productif par rapport au moteur consommation)..., j'ai entendu 1 truc intéressant dans Ca vous regarde (LCP) du 10/01/12 :
    Eric Heyer, économiste OFCE, présente la TVA "sociale" comme en fait un acte de dévaluation (approbation de l'argument par Christian Vanneste, député UMP).
    Trois conditions indispensables pour réussir cette dévaluation :
    1) baisse du pouvoir d'achat (au moins à court terme, pendant 3 ou 4 trimestres)
    2) répercution des baisses de charges intégrales sur le prix > aucune garantie (et quels avantages alors pour les salariés ?),
    3) concurrence avec pays européens, qui vont forcément réagir > et très probablement, une dévaluation en série
    Il faudrait quand même savoir si dans l'entreprise la baisse de charge servirait les salaires ou les prix des produits, ou bien comme probable en temps de crise : à la recapitalisation.
    D'un autre côté, j'ai vu le lendemain une élue UMP (son nom m'échappe, désolé) de la génération montante (comme disent les journalistes) lancait une marche arrière sur la TVA en disant qu'il s'agissait de toucher aux taux intermédiaires (par exemple les 7%), et non de celui à 19.6%.
    Je crois que comme souvent le gouvernement lance des ballons d'essais : quand ça ne marche pas, ça a eu au moins l'avantage de maintenir les débats sur le terrain de la droite (et de laisser penser aux français :"vous voyez on aurait pu aller encore plus loin")...

  27. TON JNKY dit :

    Bravo J.Luc! Vive la révolution ! j'ai suivi le débat des paroles et des actes! Votre proposition sur la réorganisation de la France autour de pôles tenant compte de la révolution écologique est pour moi une proposition que j'attendais depuis longtemps. Vous êtes un visionnaire. je voterai pour vous ! Enfin un programme avec des couilles. Bravo ne changez pas et surtout ne vous pervertissez pas dans un grenel de fumistes juste électorale ! Encore merci et à bientôt peut être en nouvelle Calédonie Kanaky où les multinationales sont en train de nous bouffer. Au secours !

  28. Sylvie Morand dit :

    J'ai regardé assidument l'émission sur France2. J'ai ri par moments car vous avez beaucoup d'humour parmi des sujets graves. Vous avez de l'audace et je vous félicite, il en faut pour être Président en cette période!
    Je soutiens certains vos projets mais pas tous.
    Retraite à 60 ans y compris sans taux plein lorsqu'on ne peut plus travailler et qu'on ne nous veut plus nulle part d'accord! J'ai 54 ans et plus d'emploi à part un job de conseillère en VDI qui ne compte pas pour ma retraite.
    Je ne suis pas d'accord avec vous pour autoriser le cannabis même si je sais bien que les labos se font un fric juteux sur les médicaments pas toujours fiables.... On devrait autoriser les médecines douces moins coûteuses et aussi efficaces sur l'organisme.
    Je vois que vous êtes passionné par votre campagne, par ce que vous défendez, c'est très bien. Aurez-vous toujours cette fougue dans 5 ans?
    Et aurez-vous tous les budgets pour concrétiser ce que vous annoncez?
    Merci de vos talents d'orateur et de vos bonnes idées pour faire voter en masse des gens qui se reconnaissent parmi vous dans la classe moyenne ou les "petites gens".

  29. DE HAESE dit :

    Bravo Mr Mélenchon, je viens de regarder votre émission sur la 2. Quel talent, quelle intelligence, vous êtes un des plus brillants hommes politiques depuis bien longtemps, j'ai tellement envie de voter pour vous et j'ai tellement peur en même temps d'éliminer la gauche au premier tour, mais apres votre prestation de ce soir, dois je encore hésiter.
    Monsieur Hollande que j'estime beaucoup va paraitre tellement fade apres vous. Ma conviction était faite de voter Hollande car je ne veux pas revivre la honte du 21 Avril mais quelle dommage de se priver de votre talent.Il me reste encore 100 jours pour me décider mais ce soir vous avez redonner du sens à l'action politique et je vous remercie car j'aime la politique. Encore bravo vous avez été remarquable et merci pour cette soirée brillante.

  30. anita et alain Roussel dit :

    Bravo Camarade pour ta prestation de ce soir, nous, communistes, retrouvons enfin la ferveur et les valeurs de gauche, de la gauche et non du PS.
    Tu sais joindre la vérité au rêve et redonner espoir. Ta force de conviction et ta culture refonds croire en la France et au potentiel de notre volonté et de notre courage.
    Tu pourrais reprendre sans honte à ton compte la proclamation de la Convention et Robespierre " le gouvernement de la France sera Révolutionnaire jusqu'à la paix" en remplaçant paix par victoire. Merci d'avoir cité Saint Just.
    Une soirée d'oxygène.
    Merci nous sommes avec toi
    Anita et Alain

  31. Jean Boulet dit :

    Quelle soirée vous nous avez fait passer Mr Mélenchon !
    Un vrai momment d'anthologie face à Pujadas, Namias et toute sa clique inféodée du pouvoir en place.
    Continues Jean- Luc ne les lachent pas, on finira bien par les faire partir tous
    Avec toi camarade. Jean.

  32. Volodia dit :

    J'ai écouté avec un plaisir immense Monsieur Mélenchon hier soir lors du débat télévisé. Je suis heureuse qu'il y ait un candidat qui bouscule la vie pollitique française et qui ose dire la vérité et affirme qu'il est possible de vivre autrement. Je suis complètement convaincue du bien fondé de son programme, je me permettrais juste d'évoquer un sujet qui me tient à coeur, c'est la souffance des dirigeants de TPE, PME, PMI, hier, le temps était compté et tous les sujets ne pouvaient être abordés, mais, je pense qu'il est indispensable pour ne pas dire fondamental de différencier, les TPE,, PME PMI des multinationales et très grosses entreprises. Je suis dirigeante d'une TPE et je pense qu'il serait grand temps de se pencher sérieusement sur les conditions d'imposition et taxe de ces dernières qui sont bien souvent injustement taxées au regard des avantages inacceptables accordées aux grands groupes.
    Merci Monsieur Mélenchon d'élever le débat, je crois sincèrement que le peuple français est capable de prouver par les urnes qu'un vrai changement politique est indispensable et nécessaire.

  33. Jacques dit :

    Bravo Monsieur Mélenchon pour votre prestation sur Antenne2 hier. Du grand art dans la communication, toujours avec une pointe d'humour mais aussi avec une sincérité et une fermeté convainquantes. En tant que Belge, je ne pourrai malheureusement vous renvoyer la balle mais j'espère que vos compatriotes ouvriront enfin les yeux et feront mentir les sondages imbéciles qui donnent 27% à Hollande qui le charisme d'une huitre et 21 % à la pasionaria blonde, digne fille de son père.

  34. babalove dit :

    bonjour,
    j'ai regardé la 2 hier soir et j'ai beaucoup aimé votre intervention...vous montez en flèche dans mon estime...Je pense que vous pourriez encore baisser de moitié la barre des gros salaires ce serait encore largement suffisant... 30000euros par mois c'est encore trop!...que peuvent t'ils bien faire de tout cet argent?pensez, moi qui ai 700euros d'allocation d'adulte handicapé...
    Depuis longtemps aussi je rêve d'un candidat qui s’attaquerait à l'armée (de mêche avec les lobby pétrochimique et pharmaceutique (voir les "chemtrails" sur le net)) et son gouffre à fric qu'est l'armement..."si tu veux la paix prépare la paix" et pourquoi ne pas carrément SUPPRIMER tout ça ou le basculer pour stopper tout le nucléaire?
    et puis une idée comme ça...plafonnement des allocations familiales à par exemple 5 enfants (je vis dans une cité HLM avec une population importante de maoris(originaires de Mayotte). Stupéfaite du nombre d'enfants qu'ils ont(8 pour mes proches voisins dont un à venir et qui de plus vivent en sur-location dans unT5!) en fait il s'avère que la majeure partie de ces gens déclarent des neveux, des nièces, d'autres enfants comme étant les leurs...encore un moyen de faire des fausses déclarations...en plus je crois qu'il serait aussi judicieux de demander des tests adn quand il y a suspicion de fraude...
    J'espère pas passer pour un facho...je rejoindrai plutôt Mr Bayrou quand il dit de prendre toutes les bonnes idées sans parti pris pourvu que nous puissions vraiment AVANCER et surtout dans le bon sens qui pour moi serai celui de l’équité, du partage, de la liberté de respirer et du respect...que la république française puisse à nouveau porter honneur à son drapeau et à sa devise " liberté,égalité fraternité"
    big up au...

  35. Vendredi dit :

    Et si on parlait concrètement : une cafetière Moulinex fabriquée en chine coute 22 euros et le même modèle Krup fabriqué en Allemagne coute 20 euros et on pourrait multiplier les exemple a commencer par une peugeot fabriquée en France ou en hollande et qui est vendu le même prix !

    Au bout de deux ans j'ai du changer les tetes de mon rasoir Philips fabriqué en chine (ça s'use vite) elle coutent 45 euros et le rasoir 55 !

    Ce n'est pas toujours la fabrication qui fait le cout d'un produit mais bien le bénéfice et de plus en plus de produits fabriqués en chines coutent plus cher que des produits fabriqués en Europe, dommage de ne pas entendre les politiques la dessus.

    La politique c'est pas que du blabla c'est aussi des achats ! (tient ça ferait un bon slogan)

  36. Philippe dit :

    Bonjour, j'apprends la nouvelle à l'instant sur France info à 18h34 ce vendredi 13 janvier 2012 ; la pseudo-agence Standard and Poor's dégrade la France du triple A, et de ce fait la, politique sarkozienne !
    Je voudrai connaître l'adresse de cette agence à PARIS, je crois qu'elle se trouve rue de Courcelles dans le 8 ème arrondissement ; voudriez-vous me préciser cette adresse. Merci.
    Résistons toutes et tous, luttons !
    A bientôt !

    Philippe

  37. xas54 dit :

    bravo monsieur Mélenchon pour votre prestation d hier ! un pur régal,on a pris beaucoup de plaisir à écouter enfin un vrai futur president,charisme,prestance;élocussion parfaite,et juste un peu d humour! j ai toujours voté a droite faute de candidat crédible,j allais voter hollande mais c est vous qu il nous faut! tres bonne continuation et juste:pensez aux étuduant qui galérent entre travail pour payer leurs etudes,leur nourriture, et le problème du prix des locations surtout sans bourse parceque leurs parent dépassent de trés peu le plafond,c est une honte quand il y a ceux qui prennent leurs porsche pour aller a l ecole et qui s en foute des pv

  38. RAGE dit :

    J'ai écouté et regardé, comme une fiction de qualité, l'intervention de Jl Mélenchon sur France2. Un truc de haut niveau. Je l'en savait capable depuis que je l'avais vu mystifier l'ancien Président de la banque mondiale chez Taddeï. Reste que les médias étant globalement et très globalement aux ordres des pouvoirs, l'écho du lendemain fut très light, et c'est encore ce pseudo service public qui s'est distingué. Il faudra rééquilibrer les journalistes pusillanimes par des journalistes professionnels et honnêtes.
    J'ai, en particulier, envoyé un message à la Directrice de l'info de France Inter, elle qui parlait d'un Mélenchon violent (elle a insisté), j'ai relaté les états d'âme de mes amis du petit peuple que je cotoie chaque jour, voila où elle pourrait trouver une colère à la hauteur de l'énergie de notre candidat!

  39. gariguette dit :

    Nous avons regardé des paroles et de actes en petit comité d'amis et collègues (genre ass. citoyenne) 2 pers. ne connaissaient pas Jean-Luc Mélenchon. Les commentaires allaient fort. Ce qui m'a le plus frappé, unanimement ils pensaient que les journalistes étaient des porcs, ramenaient Jean-Luc Mélenchon dans un show à l'américaine pour l’empêcher de parler de la France et de son programme. Ils l'entrainaient dans une rétrospective puante, bien ciblée pour lui coller une image de guignol de la politique. Mais Jean-Luc Mélenchon est le plus fort, il est bien plus fin. Le débat entre lui et le PDG était d'un haut niveau qui a convaincu tout le monde, ce matin mon cœur es joyeux car il y a 5 convaincus de plus autour de moi. Les triples abrutis du triple A ont du souci à se faire, car la toile d'araignée FdG grandit.

  40. Dufour dit :

    Bonjour!

    Je veux juste féliciter et remercier Jean-Luc Mélenchon, pour sa prestation digne du peuple d'en bas, ce jeudi 12 janvier sur France 2.
    Communiste je suis et je le resterai jusqu'à la fin de mes jours.Je suis avec lui pour ce combat démocratique.

    Pour autant, Je rejoins jean-Luc sur son analyse du risque d'affrontement extrême gauche et extrême droite, si certains continuent à vouloir nourrir le peuple avec les miettes du gâteaux.

    Le peuple veut sa part à lui, avec un Président ou Collectif du partage juste et équitable de cette part. Que les autres s'étouffent avec le reste!

    Vive la Sixième République du peuple Français.

    D.D

  41. ROGER dit :

    Bonjour,
    Sarko doit venir en loir et cher au zoo de Beauval le 27 janvier avec sa femme voir les pandas géants chinois. Article paru dans la Nouvelle République du Loir et Cher du 14 janvier.
    A deux kilomètres du zoo, une boite(ACIAL) est en situation de redressement judiciaire et 200 emplois sont en jeu.
    Une idée comme une autre Le candidat du Front de gauche pourrait venir dans le département rencontrer les salaries de cette boite pendant que Sarko préfère lui s'occuper de la sante des animaux plutôt que celle des humains qui risquent de perdre leur boulot.

  42. Cherkit Nour dit :

    A l’aimable attention de Monsieur Jean Luc Mélenchon : Secrétaire Général du Front de Gauche, Candidat aux élections présidentielles de 2012.
    Monsieur,
    Je vous écris d’Alger, je m’appelle Cherkit Nour, j’ai 48 ans, je suis enseignant de français et aussi, musicien-compositeur, je travaille essentiellement avec le théâtre …
    Je vous ai suivi avec beaucoup d’intérêt jeudi dernier, sur France 2, lors de l’émission s’intitulant « Des paroles et des actes » de Monsieur Pujadas et alors, je dois dire que j’ai été particulièrement séduit par votre droiture et votre humanisme d’exception, au-delà, bien entendu de votre clairvoyance et votre détermination à aller jusqu’au bout des choix que vous incarnez. Vous êtes un homme de convictions au sein duquel se réunissent parfaitement l’envergure et la manière, la rationalité et l’esthétique. Avec vous, et on l’a bien compris, l’humour et le rire, ce n’est pas de la blague …
    On dit souvent que « La politique n’est pas l’art du possible, mais l’art de rendre possible ce qui est nécessaire », soit, mais ce qui est vraiment déplorable à mon sens et là où je vous rejoins parfaitement, est de voir bon nombre de gens qui prétendent faire de la politique, s’enfermer au fur et à mesure qu’ils s’en imprègnent dans des mécanismes de réflexion aux apparences favorables par rapport à certains, mais profondément perfides quant aux solutions à apporter aux vrais problèmes du quotidien, omettant gravement qu’en tout état de cause et quel qu’en soit le prix, l’épanouissement et la prospérité de l’Individu demeurent plus que jamais une priorité absolue et donc, le seul objectif de toute politique dite « raisonnable » … et du coup, on les voit alors, s’engouffrer inéluctablement dans les rouages fallacieux de visions et doctrines erronées...

  43. edot dit :

    Electeur désabusé de 57 ans, votre dernière prestation télé m'a reconciliée avec la politique, je devrais dire avec "le" politique.
    Energique, incisif sans agressivité, maitrisé et sans concession (comme disait le père Lachaise) vous avez su captiver sans lasser. Bravo ! Vous aurez mon soutien car vous le valez bien.

  44. Cherkit Nour dit :

    (...) doctrines erronées qui réduisent les personnes en de simples données numériques sans se sentir un instant interpellés par le désastre social et économique qu’ils ont causé et dont ils sont les auteurs, faut il encore le rappeler, ou se soucier un moment du « Devenir » de tous ces gens, contribuables, qu’on jette, moyennant leur propre argent, dans la consternation et le désespoir … ; ces mêmes politiques décidées par ces grandes multinationales manipulatrices de la finance publique qui transforment ceux qui en sont devenus leur portes voix en de véritables « outils » au service d’une « Machine » programmée pour anéantir les classes moyennes et les revenus modestes…
    Ce qui vous distingue et vous démarque de tous ceux - là Monsieur Mélenchon, est que vous soyez justement resté authentique, vous-même, c’est-à-dire "un homme" tout simplement qui, par son savoir faire, son sens élevé de l'éthique et sa loyauté s'est fixé comme ligne de conduite le souci de rester au service des autres « hommes » … vous êtes, contrairement à tous les autres, ce pilote chevronné qui reste plus que jamais aux commandes d’un véhicule à la mécanique très sophistiquée et qui garde celle – ci, bien à sa disposition et non l’inverse !...
    Quant à votre choix de faire de l’Algérie votre première destination en tant que Chef De l’État, si toutefois vous êtes élu (ce que je vous souhaite de tout cœur), je vous avouerai qu’une telle affirmation m’a ému aux larmes ! Et je tiens à vous dire, cher « Camarade » - permettez moi ce rapprochement que je ne mérite peut – être pas encore - que vous serez le bienvenu à tout moment et qu’il me sera d’un immense honneur de vous recevoir chez moi dans mon humble demeure à Alger si toutefois, vous en manifesterez l’envie...

  45. Laurent L dit :

    Bonjour,

    Tous nos problemes decoulent de l'absence d'emplois suffisants.
    Il me semble que taxer les salaires, salariales et patronales, est illogique. Plus j'embauche, plus je paie !
    Augmentons la tva et baissons les charges de façon à conserver au minimum le pouvoir d'achat des salariés et diminuer le coût du produit fini. Je pense que, sur le même constat que le votre, les faibles salaires dépensent ce qu'ils gagnent, le salaire minimum devrait être fortement augmenté.

  46. emma b. dit :

    Génial, le passage de Mélenchon à France 2 !

  47. Cherkit Nour dit :

    Suite et fin
    Aussi, pour que le témoignage de ma gratitude envers l’homme politique « vrai » que vous êtes ainsi que l’ensemble des gens que vous représentez ne reste pas vain et insignifiant, je me mettrais volontiers à votre disposition quant à la composition d’une chanson pour votre campagne dans un rythme plaisant, avec un refrain poignant qui « matraquerait » l’opinion de manière à faire adhérer un maximum de gens à votre programme … chanson qui reprendrait tous les slogans que vous souhaiteriez entendre, un moyen, pédagogique et efficace, je trouve, plus accessible, à la jeunesse notamment, une façon aussi de donner à votre programme un support culturel cette fois – ci, autre que toutes les méthodes traditionnelles tels que discours, meetings et autres …Un leitmotive politique véhiculé dans le plaisir par une chanson légère qu’on fredonnera et dansera n'est peut – être pas une si mauvaise idée ! …
    Enfin, je voudrais vous transmettre les remerciements de tout un groupe d'algériens sensibles à vos idées et avec lesquels on a longtemps discuté autour de votre passage sur France 2.
    Nous serons certainement très attentifs à votre campagne.
    Bon courage pour la suite.
    Merci d’être là …
    Merci d’exister cher Monsieur Mélenchon.
    Cordialement.

  48. Jean-Claude Demory dit :

    Il ne faut jamais jurer de rien ! La preuve, je n'aurais jamais imaginer soutenir un jour un candidat d'extrême gauche, mais vous êtes le seul à avoir tenu des propos d'honneur et de dignité pour répondre au coup de main du gang de la finance internationale, et cela force l'estime et le respect. Alors, bien sûr, tous les laquais de service qui oeuvrent pour le champion officiel de la gauche vous ont taxé de populisme, le mot qui tue aujourd'hui, alors qu'il n'y a pas encore longtemps, les mêmes se gargarisaient avec le CNR et faisaient l'éloge de l'indignation. Tous entonnent le refrain de la contrition et de la culpabilisation qui n'est pas sans rappeler un certain "Français, vous avez trop joui", de bien triste mémoire. La question que je me pose est celle-ci : en 1940, lorsqu'il appelait à la résistance, le général de Gaulle était-il "populiste" ? En tout cas, il s'agit aujourd'hui de combattre et rejeter une nouvelle pieuvre qui s'est donné pour but d'asservir les peuples à sa sinistre loi du fric et du profit. Vous êtes le seul à oser relever le défi, et c'est pour cela que je me range derrière vous et vous dit "allez-y !". Avec toute ma sympathie. Jean-Claude Demory.

  49. le bret marc dit :

    Bonjour à tous!
    Rectificatif : La réunion FdG à Malakoff est prévue à 18 Heures et non à 10 heures,ce jour. Mes chaussures et mes muscles en témoignent!
    Post-scriptum (Je préfère à P.S) :"Mélenchon" sur Google a aujourd'hui 2 fois plus de résultats qu'il y a une semaine!
    Go ! Go ! Front de Gauche !


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