03jan 12

A bas la TVA sociale !

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Dans cette note je propose mes arguments contre « la TVA sociale ». Les compléments qui seront donnés dans les commentaires seront les bienvenus. Je propose aussi la lecture d’un texte de Michel Rocard et Pierre Larrouturou. Il est paru en tribune dans « Le Monde ». Son intérêt à mes yeux est d’élargir en la confirmant la critique que nous faisons, depuis le début de la crise grecque, du rôle absurde de la Banque Centrale Européenne. Avant cela je dis un mot de la campagne qui reprend.

Toujours sur le thème des machines, des travailleurs et des gestes du travail, c’est Bernard Trignon qui illustre ce billet. Merci à lui.

OLYMPUS DIGITAL CAMERACe mois de janvier est important pour notre campagne. Toutes les forces politiques qui composent le Front de Gauche vont avoir une campagne spécifique. Celles–ci vont s’ajouter à celle du Front comme collectif et à celle du candidat. Mon temps fort, comme candidat, c’est évidemment l’invitation à participer à l’émission de France 2 « Des paroles et des actes » le 12 janvier prochain. Puis je conclurai deux meetings nationaux, l’un à Nantes le 14 janvier, l’autre à Metz le 18. Avant et après ces dates se logent une série ininterrompue d’événements de toutes dimensions, unis par le fil conducteur de nos priorités : luttes ouvrières, innovations sociales, problèmes de vie quotidienne. Trois ou quatre grands entretiens de presse sont prévus dans ce même calendrier.

Ce nouveau temps de campagne s’organise autour des deux thèmes transversaux : « Résistez », « Prenez le pouvoir ». Ces deux mots d’ordre sont ceux de la révolution citoyenne que nous préparons, pacifiquement et par un travail de conviction démocratique. Ce sont les deux lignes d’action que nous proposons dans un moment politique empli d’incertitude et sous une déferlante de coups assénés aux classes populaires depuis les fermetures d’entreprises, hausse du chômage, recul du pouvoir d’achat, explosion des augmentations de prix dans tous les domaines. Résister et prendre le pouvoir sont aussi parfois les deux faces d’une même action. Ainsi quand des travailleurs bloquent les sorties de produits finis de l’entreprise si celle-ci les affronte, quand ils proposent la création d’une coopérative, quand ils occupent un site de production, une école, une gare et ainsi de suite. Bien sûr ici, je n’évoque que l’idée générale. Elle me permet d’enchaîner sur les demandes que j’exprime autant que de besoin dans ce lieu.

Ce mois de janvier nous avons besoin que soient jetées dans la bataille un maximum de forces qui rendent le Front de Gauche à la fois plus visible et plus proche. D’ores et déjà, collages, boîtages et affichages sont assez amplement prévus. Les sites de nos partis et celui du Front, « Place au peuple », fournissent tous les matériaux pour qui se OLYMPUS DIGITAL CAMERAtrouverait coupé d’une source d’approvisionnement auprès de l’un ou l’autre des partis. Mais encore une fois, ce qui compte par-dessus tout est de s’imposer dans tous les compartiments de l’action. Ainsi sommes-nous très fiers de notre considérable percée sur la toile et les réseaux sociaux. C’est un univers en soi. De même pour le succès de nos premières assemblées citoyennes. Elles polarisent un monde disponible qui s’est manifesté au premier appel dans les moindres localités, le monde du « Non de gauche ». De même dans les « écoutes collectives », ouverture sur un autre public plus simple et familier dans ses pratiques. Viennent à présent les écoutes collectives à domicile. Bref, le vrai processus d’élargissement consiste à amener le niveau d’intervention au plus près des pratiques qui permettent de vrais échanges qui ne soient pas des bavardages vaniteux. Ce qui est visé c’est une authentique circulation de la parole, une vraie pratique d’enseignement mutuel sans prétention ni cabotinage. Dans ces conditions il est très important de s’associer à toutes les actions d’éducation populaire qu’entreprennent les syndicats et les organisations de l’autre gauche sur les thèmes qui structurent notre démarche : comprendre la dette, analyser le nouveau traité européen et ainsi de suite. J’en reste là. Mon propos est seulement de faire sentir un état d’esprit, et de proposer une méthode de travail. Tout le reste est sur nos sites de parti et de campagne. Le mot d’ordre est : « Action » ! La plus modeste d’entre elle en apparence est celle qui peut faire mouche peut être le plus profondément par qui en est saisi.

Nous pensons que les mois qui viennent de s’écouler ont été perdus par nos concurrents et nos adversaires, trop sûrs d’eux. Ni le PS ni l’UMP n’ont su mettre en mouvement le moindre effort militant cohérent et lisible sur le terrain. Ce n’est pas grave pour ces deux mastodontes gorgés d’argent et de troupes mercenaires innombrables. Pour autant cela ne doit pas masquer la vraie faiblesse que cela révèle aussi. Les deux en sont là d’abord comme une conséquence de leur propre limite à créer une dynamique autour de la personne de leur candidat. Cela renforce le caractère personnel de la conduite des opérations. Et conforte, nécessité faisant loi, leur penchant à vouloir une campagne courte et par là même confisquée par des effets brefs de surprises et d’émotions subjugant l’esprit critique. Hollande parce qu’il est en tête et ne veut pas se risquer sachant qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Sarkozy parce qu’il est plombé par son bilan et qu’il ne peut rien attendre de bon d’un débat prolongé qui fouillerait trop profond. Ces deux-là vont tout faire pour retarder le moment d’entrée en lice et garder leurs accroches en réserve le plus longtemps possible car la réserve en est maigre. Une chose ne dépend enOLYMPUS DIGITAL CAMERA tous cas pas d’eux : l’accélération des événements liés à la crise financière. Nous, nous devons être prêts, à tout moment à faire face. Nous ne faisons pas seulement une campagne électorale, nous préparons un « chamboule tout » général. Bien sûr, j’y reviendrai.

Tout le monde donc est au courant. Samedi dans ses vœux, Nicolas Sarkozy a remis à l'ordre du jour le projet de « TVA sociale ». Je le cite : « Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché ». Pour que cela soit plus clair, je rappelle le contenu précis de ce projet. Il s’agit d’augmenter la TVA pour baisser encore les cotisations sociales à la charge de l’entreprise. On comprend très vite que sous la fumée des mots se cache à peine une vieillerie obsessionnelle chez les libéraux. Sous couvert d'« alléger la pression sur le travail », il s'agir surtout d’aggraver la ponction du profit en transférant à chacun le soin de se payer ses dépenses sociales par la TVA. Sur le plan économique, la TVA sociale serait aussi une mesure à contresens dans le contexte de récession actuel. Elle serait totalement contre-productive car elle contracterait la consommation et la demande en général et donc l'activité. C’est Bercy soi-même qui le dit. En 2004, une étude du ministère fut remise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie sur le sujet. Elle concluait à un effet nul sur l’emploi à long terme et même à une légère baisse de PIB comme résultat d’une éventuelle « TVA sociale », en raison du choc négatif produit sur la demande. C'est également la conclusion OLYMPUS DIGITAL CAMERAà laquelle aboutit le chef économiste de la banque Natixis, Patrick Artus, quand il affirme qu'« en France, la consommation est le principal moteur de la croissance. Il est risqué de la pénaliser. »

Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas. On comprend pourquoi. C’est eux qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Notons d’ailleurs que cette nouvelle hausse de la TVA marginaliserait encore un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. Car la TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.

Le projet de « TVA sociale » de Sarkozy n'est pas une nouveauté. C'est même un serpent de mer de son quinquennat. Dès la campagne présidentielle de 2007, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou s'était aussi prononcé en faveur d'une telle hausse de la TVA. Il envisageait même de l'augmenter encore plus fortement pour combler le déficit budgétaire, ce qui aurait représenté entre 5 et 14 points de hausse de TVA selon les hypothèses de résorption envisagées. Sarkozy à peine élu, le projet de « TVA sociale » s'était précisé et Sarkozy avait confié au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. On se souvient ensuite que le tollé suscité par ce projet, révélé par Laurent Fabius à la télévision, avait valu à l’UMP de remporter une victoire moins nette aux législatives qu’à la présidentielle. La « TVA sociale » a été dès lors progressivement mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre OLYMPUS DIGITAL CAMERAde l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la « TVA sociale », alors que Lagarde affirme que « la TVA sociale n'est pas propice en France ». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à « élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale ». Ils « élargissaient » en silence jusqu’à ces vœux…

Mais Sarkozy, l'UMP et le Medef ont toujours gardé ce projet sous le coude. On connaît : « N'en parler jamais, y penser toujours ». La veille du premier tour des régionales, le 13 mars 2010, dans une interview au « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy avait ainsi ressuscité le projet que l’on croyait enterré depuis l’automne 2007. Le « Figaro Magazine » avait demandé au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Mot pour mot le texte de ses vœux sur le sujet.

En fait, la « TVA sociale » est un refrain du programme commun dans le camp libéral. Le MEDEF se prononce pour une baisse de cotisations sociales compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Le patron de l'UMP Jean-François Copé est partisan d'une « TVA anti-délocalisation » pour « baisser le coût du travail » et « financer autrement la protection sociale » en la faisant supporter par "l'ensemble de la population". C’est certainement la mise en mot la plus rusée qui ai été produite sur le sujet puisqu’elle s’appuie sur les grandes peurs du moment. Au PS, le directeur de la communication de François Hollande, Manuel Valls, s’est prononcé dès 2010 pour « un basculement de cotisations vers la TVA » pour « améliorer la compétitivité de certains secteurs industriels exposés à la concurrence » (LeMonde 14 octobre 2010). Quant au FN, je signale aussi que dans son programme OLYMPUS DIGITAL CAMERAprésenté en décembre, Marine Le Pen propose de « dégager de nouvelles recettes de TVA ». Ce qui, sans en avoir l'air, signifie qu'elle partage avec le camp libéral et le « système » la préférence pour l’augmentation de la TVA.

Venons-en au cœur de l’argumentaire des partisans de la « TVA sociale ». Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importés. On peut d'emblée objecter que les délocalisations se poursuivent et s'accélèrent alors que cela fait dix ans que les baisses de cotisations sociales s'accumulent. Et on ne manquera pas de souligner que les produits locaux seront eux aussi renchéris. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. On dispose d’une étude incontestée sur le sujet. C’est un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations. Il montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Quant à la baisse des cotisations sociales, son effet sur l’emploi n’est pas non plus prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations (soit une vingtaine de milliards des 32 milliards d’exonérations annuelles) sont concentrés dans le secteur des services, peu exposé aux délocalisations.

Prétexte donc que la question des délocalisations et celle du financement de la protection sociale ! La hausse de la TVA est une recette à la mode chez les libéraux. C’est une question idéologique. Je la résume dans sa forme brutale : « Quand vous allez chez le boucher, au moment de payer, on ne vous demande pas combien vous gagnez pour vous dire ce que vous devez ». Dans la doctrine libérale et dans l’esprit capitaliste, l’impôt sur le revenu, impôt progressif, est une aberration. On paye ce qu’on consomme un point c’est tout. La TVA « sociale » est un cheval de Troie destiné à disloquer le système de la solidarité dans le lien social. C'est l'Allemagne de la grande coalition qui a uni dans un même gouvernement la droite et le SPD qui a été précurseur dans ce domaine. En 2007, la droite et les sociaux-démocrates ont passé la TVA de 16 à 19 %. Depuis, les plans d'austérité dans toute l’Europe accablent les peuples de hausses de TVA. En Grèce, les plans d'austérité successifs ont fait passer la TVA de 19 à 23 %. Avec le succès que l'on sait. En Italie, le gouvernement Monti est en train de OLYMPUS DIGITAL CAMERAl'augmenter de 21 % à 23 %. Et en Hongrie, l'ultra-libéral Viktor Orban vient de la passer de 25 à 27 %, triste record d'Europe.

Naturellement, conformément à la doctrine du choc si bien décrite par Naomi Klein, il faut d’abord abasourdir le citoyen avant de tuer un principe civique. C’est le rôle que joue la peur des « déficits » et des « dettes abyssales » moulinée à tour de bras par les griots du système. Combler les déficits ne se fera pas à proportion des moyens de chacun. Mais à proportion de ses besoins. Le monde à l’envers. Telle est la TVA. En France, c'est François Bayrou qui assume le plus honnêtement cette option en proposant désormais d'augmenter la TVA sans même réduire les cotisations sociales. Il est rare qu’on rappelle alors ce que cela veut dire concrètement. Sachant qu'un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros, augmenter la TVA pour combler les déficits, signifierait une hausse de 2 points pour boucher le déficit de la sécu (19 milliards en 2010). Ou encore l'augmenter de 9,5 points pour boucher le déficit de l'Etat (95 milliards en 2011). A bon entendeur salut !

Voici un événement pour moi. Je me dois de le souligner. Je vais reproduire et conseiller la lecture d’un texte de Michel Rocard. Ce « Point de vue » a été publié dans « Le Monde » daté du 2 janvier Il ne m’est arrivé qu’une autre fois dans le passé de faire d’un texte de Rocard une référence. Sous le titre « La social-démocratie dans le miroir de la modernité », paru dans « Libération » en 1993 j’avais trouvé le résumé le plus brillant d’une doctrine de gauche à propos de la place du mouvement socialiste dans le projet de construction européenne. La suite montra l’ampleur de l’illusion. Mais dans le moment c’était ce qui avait été le mieux dit et le mieux mis en mot sur le sujet. Par la suite, à qui suit le personnage, Rocard au milieu de mille choses qui le situent dans une autre galaxie que la mienne, s’exprima d’une façon qui faisait suite à cette analyse initiale. Personne n’y fit attention je crois bien. Moi si. Il est vrai que j’ai écrit un livre pour expliquer le sens de l’année politique que j’ai passé à ses côtés lorsqu’il dirigea le Parti Socialiste. Ouvrage méconnu, il est vrai. Mal imprimé, bourré de fautes de relecture et encore plus mal distribué. Mais un bon travail sérieux et documenté dans lequel j’ai brûlé pour rien mes vacances d’été. Son principal défaut est son titre peu appétissant : « Rocard, le rendez-vous manqué ». Ce livre traite de l’année où le destin politique de Michel Rocard s’est réglé dans le néant d’un résultat électoral désastreux aux élections européennes. J’ai voulu à l’époque montrer que cet homme n’était victime d’aucun des travers psychologiques auxquels nombre de P21892182commentateurs tentaient de réduire son échec. Ce que j’ai écrit sur sa ligne et le sens de ses erreurs d’orientation me paraissait accablant. J’ignorais que la ligne Hollande ferait de lui un quasi gauchiste. Puis l’homme a analysé la fin du projet européen avec la même lucidité et au nom des prémices posées dans le papier fondateur publié dans « Libération ». Je recommande de lire Rocard chaque fois qu’il écrit. Il y a au moins deux intérêts à cela. D’une part on sait où en est la dérive des continents à gauche et d’autre part on trouve toujours des pépites à recycler. Cette fois-ci son article est co-signé avec Pierre Larrouturou, un honnête homme de la deuxième gauche qui serait bien plus à l’aise au Front de Gauche que nulle part ailleurs, à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit. Si je publie ce texte ce n’est pas que j’approuve tous ses développements et notamment pas ses mots de déférence pour Angela Merkel et les soit-disant exigences de rigueur dont celle-ci serait l’incarnation. On sait ce que je pense des conservateurs allemands. Je le fais avec l’espoir que le diagnostic de ces deux hommes aide à reconnaître la part de vérité partagée que contient le nôtre. Il s’agit ici de la relation entre les Etats, les banques et la Banque Centrale Européenne. Notre thèse constante sur le sujet, depuis le premier jour de la crise grecque, y est entièrement validée. Et l’angle d’argumentation comporte de nouveaux éléments d’évaluation que je crois très utile de ne pas manquer d’utiliser. Ce texte est intitulé « Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? ». Le voici.

« Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire. Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave. Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? « Etre gouverné par l'argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans « Le Chemin de l'espérance » (Fayard, 2011), « nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ? »

« Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ? Nous n'avons pas la possibilité ici de développer les dix ou quinze réformes concrètes qui rendraient possible cette métamorphose. Nous voulons seulement montrer qu'il est possible de donner tort à Paul Krugman quand il explique que l'Europe s'enferme dans une « spirale de la mort ». Comment donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Comment agir sans modifier les traités, ce qui demandera des mois de travail et deviendra impossible si l'Europe est de plus en plus détestée par les peuples ? »

« Angela Merkel à raison de dire que rien ne doit encourager les gouvernements à continuer la fuite en avant. Mais l'essentiel des sommes que nos Etats empruntent sur les marchés financiers concerne des dettes anciennes. En 2012, la France doit emprunter quelque 400 milliards : 100 milliards qui correspondent au déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyées depuis dix ans) et 300 milliards qui correspondent à de vieilles dettes, qui arrivent à échéance et que nous sommes incapables de rembourser si nous ne nous sommes pas réendettés pour les mêmes montants quelques heures avant de les rembourser. Faire payer des taux d'intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu'il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu'il n'y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs… »

« Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu'a fait la Canque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0%. Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en œuvre cette idée : certes, la Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes. »

« Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun. Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession « plus grave que celle de 1930 », d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ? »

« Si l'on s'en tient aux traités, rien n'interdit à la BCE d'agir avec force pour faire baisser le prix de la dette. Non seulement rien ne lui interdit d'agir, mais tout l'incite à le faire. Si la BCE est fidèle aux traités, elle doit tout faire pour que diminue le prix de la dette publique. De l'avis général, c'est l'inflation la plus inquiétante ! En 1989, après la chute du Mur, il a suffi d'un mois à Helmut Kohl, François Mitterrand et aux autres chefs d'Etat européens pour décider de créer la monnaie unique. Après quatre ans de crise, qu'attendent encore nos dirigeants pour donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Le mécanisme que nous proposons pourrait s'appliquer immédiatement, aussi bien pour diminuer le coût de la dette ancienne que pour financer des investissements fondamentaux pour notre avenir, comme un plan européen d'économie d'énergie. »

« Ceux qui demandent la négociation d'un nouveau traité européen ont raison : avec les pays qui le veulent, il faut construire une Europe politique, capable d'agir sur la mondialisation ; une Europe vraiment démocratique comme le proposaient déjà Wolfgang Schäuble et Karl Lamers en 1994 ou Joschka Fischer en 2000. Il faut un traité de convergence sociale et une vraie gouvernance économique. Tout cela est indispensable. Mais aucun nouveau traité ne pourra être adopté si notre continent s'enfonce dans une « spirale de la mort » et que les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles. L'urgence est d'envoyer aux peuples un signal très clair : l'Europe n'est pas aux mains des lobbies financiers. Elle est au service des citoyens. »


399 commentaires à “A bas la TVA sociale !”
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  1. La mise en place de la TVA sociale est basée sur une analyse tronquée de la situation française.
    Parce que le coût du travail des bas salaires dans ce pays ne concerne plus des emplois industriels de fabrication de produits manufacturiers.
    Les nouveaux prolétaires ne travaillent plus à l'usine et ne sont plus des ouvriers de ManuFrance fabriquant des produits grand-public en concurrence avec des produits étrangers. Ils ont de Bac+3 à Bac+5, travaillent dans des boîtes de services, dont certaines sont qualifiées à juste titre de marchands de viande par les salariés du secteur, des jeunes et moins jeunes sur-diplômés gagnant à peine plus que le SMIC. Pour eux, très nombreux mais que tous les politiques ignorent, la TVA sociale sera juste une nouvelle perte de pouvoir d'achat, car il ne faut surtout pas compter sur une augmentation des salaires. Les actionnaires de ces boites sont tellement avides, et les dirigeants tellement à leur botte, qu'ils préfèrent ne pas embaucher plutôt que de payer plus, c'est pourquoi d'ailleurs de nombreux emplois ne sont pas pourvus dans les secteurs des services en France, car parmi les nouveaux prolétaires, certains réfléchissent, et beaucoup refusent désormais de travailler avec de telles conditions et préfèrent clairement travailler pour des entreprises belges hollandaises ou suisses, qui soit paient mieux, soit tolèrent le télétravail et qui dans tous les cas ont changé leur façon de travailler, loin très loin du management ringard à la française qui n'a rien vu venir, focalisé sur des problèmes de gestion financière. Un management identique qu'on soit dans une PME de 100 salariés ou une administration centrale.
    Notre pays a pris beaucoup de retard après 10 ans de droite. Et la TVA sociale viendra encore aggraver les choses. Car sur le papier et avec une vision purement financière des choses ça peut faire illusion. Malheureusement une fois de plus c'est à côté de la réalité des choses (cf la TVA restauration).

  2. gerarddu70 dit :

    Bonjour a tous et bonne propagante le combat sera rude.
    Le discours de Hollande a Mérignac est peu convaincant : 5 ans de Sarkozy ca suffit. La dette a augmenté, le chomage est a 3 millions, des entreprises qui licencient. Europe en deroute voila ce qu'il reproche à la droite mais le parti socialiste n'a pas plus de propositions concrètes. Si vous m'élisez, je veux la vérité, la justice, la volonté de rassembler la gauche avec le centre droit (Eva Joly des verts est sur la meme ligne). Et hop, il oublie de se prononcer sur un Smic a 1700 ou la retraite 60 ans et 37,5 de cotisations comme nos parents, taxation des capitaux, une securite sociale a revoir etc. Tout cela n'est pas dans le projet du PS. On recommence la même histoire de 1981. Moi je pense qu'il faut mettre le PS au pied du mur. Car le peuple en subira les conséquences pour longtemps. Les bourgeois du Parti socialiste, ça suffit.

  3. Jean Jolly dit :

    @ Sylvain.
    Bonjour ! Je viens d'entendre Jean-Luc Mélenchon sur RTL et je n'ai qu'un seul mot: extraordinaire !

    Moi aussi j'ai écouté cette émission, excellente, j'ai même entendu que Sarkozy voulait encore faire "travailler plus les Français pour qu'ils gagnent plus, ou du moins les enseignants"... décidément ses "cinq cerveaux" n'arrivent pas à faire la jonction entre eux.
    Une moyenne de 25 à 30 gamins par classe, je ne vois pas comment ils pourraient travailler plus. Sans doute préconise t-il de les faire bosser la nuit ? (les enfants et enseignants).
    Il veut paraître comique pour la fin de son mandat alors qu'il ne fait rire plus personne (enfin il en reste toujours, il suffit de se rendre sur "Challenge.fr").
    Un petit détour pour rappeler que la consigne est qu'il n'y a aucune consigne, aussi je me suis permis de conserver quelques tracts intitulés "l'Humain d'abord" pour les distribuer sur mon boulot... ça marche du tonnerre de dieu.

  4. alexandre dit :

    Je pense comme jnsp qu'il faut arrêter cette vision "simpliste" des électeurs du FN et aussi du discours du FN. Il faut prendre les choses avec sérieux et non par dogmatisme, si on avance des arguments sérieux contre le FN, on arrivera à progresser, si on utilise des formules toutes faites calquées sur la droite et le PS (revenir sur l'euro, c'est une folie! C'est la fin du monde et l'apocalypse, etc.) on échouera, on ne fera que confirmer le FN comme parti anti-système, il ne réclame que ça...
    Concernant les électeurs, même objectif, les considérer avec respect, sinon aucune chance de les faire changer d'avis! Vous avez déjà tous subi des insultes lors d'émissions télé ou des gens insultaient les électeurs du FdG d'idiots, ca vous a fait quoi? Moi, j'ai eu encore plus envie d'adhérer au FdG...

    A propos du passage sur RTL de Jean-Luc, que j'ai trouvé très bon, j'ai néanmoins une remarque à faire. Il doit y avoir une vraie construction de l'école, sans dogmatisme et avec beaucoup de pragmatisme, mais en ayant des objectifs clairs.
    La Finlande l'a fait, et les résultats sont spectaculaires, référencé avec le système PISA, ils sont parmis les 3 premiers concernant les résultats en moyenne, le plus faible taux d'échec du monde, la plus petite différence entre les élèves, la plus petite différence entre les établissements, et le lien le plus faible entre la réussite et les conditions socio-économiques.
    Et tout ça a été fait avec l'assouplissement de la carte scolaire et l'autonomie (entre autres). Avec au bout du compte, moins d'argent dépensé par élève qu'en France, transport scolaire gratuit, manuels gratuits, cantine gratuite...
    En France, l'éducation est profondément élitiste et très académique, on peut changer beaucoup de choses à l'image de la Finlande...

  5. Pulchérie D dit :

    @ BJ (237) 16h57
    Merci pour le lien.
    J’ai relevé cette exhortation : « Camarades du P.S. français, éteignez votre console et ouvrez les yeux, ceux du P.S. grec ont carrément éteint le … pays. »

    @ tous
    Entendu à 19 h,France-Inter:
    MLP serait à 20 %, mais cherche encore les 500 signatures nécessaires pour sa candidature ! Nervosité au FN. Avec 20% !
    Sacrés sondages.

  6. Marie dit :

    Je travaille dans une société qui rencontre des difficultés financières dues aux agissement douteux de son actionnaire unique. Cette société est aujourd’hui en redressement judiciaire.
    Un site a été créé par l’unique syndicat représentatif.
    Je vous invite à vous connecter et à signer en ligne la motion de soutien aux salariés en lutte pour la sauvegarde de leurs emplois. Merci pour eux.
    PS :Douarnenez est une petite ville de 18000 ha à la pointe du Finistère.

  7. jacques bounoume dit :

    Pulcherie D 256
    Comme vous dites : sacrés sondages! Les mêmes qui répètent à longueur de médiacratie (peut aussi s'écrire médiacrassie) que nous stagnons à 7 ou 8 %. Il suffit simplement de regarder à qui appartiennent les boites de sondages d'opinion (peut aussi s'écrire boites de manipulation de l'opinion) pour savoir de quoi il retourne.

  8. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 255 - Alexandre
    Passage de Jean-Luc sur RTL et faiblesse supposée du programme partagé en matière d'éducation : l'exemple de la Finlande.
    " les résultats sont spectaculaires, référencé avec le système PISA, ils (les Finlandais) sont parmis les 3 premiers concernant les résultats en moyenne, le plus faible taux d'échec du monde"
    Sauf que la référence au classement dans le système PISA n'est peut-être pas ce qui se fait de mieux en matière d'évaluation d'un système éducatif, système qui sauf erreur confond formation et bourrage de crâne. (Et qui explique sans doute que "Shangaï" y soit également très bien classé...).

  9. Michel Matain dit :

    Il faut aussi se rappeler que le discours de l'extrème-droite a toujours eu un côté "social" (mot très à la mode aujourd'hui). Dans national-socialisme il y a socialisme. Hitler a posé sa croix gammée sur un drapeau rouge. C'est le discours de Marine Le Pen sur la 2 ce soir qui me remet en mémoire ce pan de l'histoire. Marine Le Pen ce soir était anti libérale, défendait les 99% contre le 1%, dénonçait la construction libérale de l'Europe par le PS et l'UMP, proposait une intervention de l'Etat dans l'économie. Bref Marine Le Pen était brillante et d'autant plus dangereuse que ce soir elle se gardait bien de faire la moindre blague raciste ou stupide comme son père.

  10. PANDA dit :

    Bravo pour ce long texte argumenté. Concernant la TVA dite sociale, il nous faut absolument trouver le juste nom d'un tel impôt. L'un disait TVA antisociale, l'autre rappelait que c'était un oxymore. Rien de social dans un impôt. Ce qui est social c'est ce qui est re-distribué de façon juste. En augmentant la TVA on augmente l'inégalité. Et puis comment vont faire mes camarades agents territoriaux qui ne gagnent que 1300 euros par mois et sont cinq dans la même famille. Tout leur argent passe dans le loyer, les vêtements, la nourriture, pas de cinéma, et une fois par semaine de la viande et une pomme au dessert. Faudra-t-il qu'ils choississent d'ôter la pomme tous les jours ou se priver de viande une fois par semaine ? Monsieur Sarkozy, choisissez pour eux, aidez les !

  11. Stéphane dit :

    Le lien pour écouter l'interview de Jean Luc sur RTL.
    Je pense qu'insister sur l'éducation est vraiment profitable, beaucoup d'enseignants sont prêts à basculer vers le Front de Gauche mais continuent à penser "vote futile"... mais ils sont ouverts et sensibles aux arguments !

  12. l.e.f. dit :

    En 2012, on va leur faire un dessin - Marine Le Pen amène le pire. Merci au PCF!

  13. Régis Hulot dit :

    Il est douteux que j'aie quelque chose d'original à ajouter à ce texte, et aux commentaires qui ont été faits.
    Je souhaite cependant dire ici qu'il ne faut pas oublier que, Jean-Luc Mélenchon parviendrait-il au pouvoir dans quatre mois, il ne pourrait à lui tout seul - sauf application de l'art. 16 de la constitution? - faire plier les banques et les détenteurs de cet argent fou qui nous étranglent. Seul le mouvement social, c'est à dire quelque chose qui ressemblerait à la levée en masse de février 1793, pourrait apporter au pouvoir politique le soutien et la légitimité nécessaires.
    Bon courage à tous.
    RH

  14. nick karma dit :

    D'après le site gecodia.fr le gouvernement tablerait sur 40 milliards d'euros soit une TVA antisociale à 24%. Il yaurait une "juste" répartition du hold up: 10 Milliards pour les cotisations salariales et 30 Milliards pour les patronales. Beurk!

  15. marechal dit :

    amis du soir bonsoir,
    S'il était possible d'arrêter de fantasmer sur les électeurs du FN...
    le rêve plus proche de notre réalité étant de faire crever le PS en lui siphonnant ses voix : il me semble que c'est un dessein plus réaliste et ô combien déjà semé d'embuches : les principaux obstacles mentaux étant les illusions que se font les électeurs et militants de ce parti maudit à se croire de gôche.
    amis du soir bonsoir. entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
    L'avenir de notre pays peut-être en dépend, il n'est plus temps de se tromper de combat si on veut faire dans l'entropie humaine c'est pour retrouver de l'ordre social, c'est pas pour aller chercher ce qui est trop loin de ladite humanité.

  16. Daniel du 93 dit :

    Louviers est-elle la capitale de la France pour TF1 ? S'il faut croire ce qui s'est dit sur Canal + ce midi dans l'émission "La Nouvelle Édition", la rédaction de TF1 enverra Jean-Pierre Pernaud pendant quatre mois à la rencontre des habitants de cette charmante ville de Haute-Normandie pour leur demander leur point de vue sur l'emploi, l'éducation, la santé, les délocalisations. Cette commune a été choisie car elle vote à droite pour la présidentielle et à gauche pour les autres scrutins. TF1 veut en faire sa ville test. Dommage que cette cité soit si éloignée de mon domicile car j'irai bien y faire campagne pour le FdG pour bouster le score de notre candidat. J'espère que le FdG de Haute-Normandie mettra un soin particulier à mener campagne dans cette ville en multpliant les distributions de tracts, points de rencontres, collages d'affiches, assemblées citoyennes pour faire de la campagne du FdG un évènement incontournable que TF1 ne pourra pas passer sous silence.

  17. alexandre dit :

    @ Le prolo du Biolo (261)
    Le système PISA a sans doute des défauts comme tous les systèmes "normalisés" qui évaluent. Néanmoins, je pense qu'il décrit assez justement le niveau global des élèves et sa répartition. Il ne dit pas comment les élèves ont ce niveau. Il est tout à fait possible, et ça ne m'étonne pas, que les étudiants chinois subissent du "bourrage de crâne". J'ai côtoyé un certain nombre d'étudiants chinois qui faisaient le même cursus que moi (classe prépa), et leur niveau est supérieur au notre, clairement. D'autant plus que ce ne sont pas les meilleurs chinois qui viennent en France. Après la réussite chinoise n'est peut être pas saine, et les méthodes utilisées laissent peu de place à l'épanouissement.
    Mais je parle de la Finlande ! Et justement en Finlande c'est exactement le contraire. Gratuité, solidarité, respect de l'élève et l'enseignant, épanouissement individuel sont au cœur du système finlandais. Les finlandais (age de 15 ans je crois dans ces tests) travaillent en moyenne 5 heures par semaine quand les français travaillent 8h pour des résultats inverses.
    A l'échelle finlandaise, le bourrage de crâne c'est en France qu'il se passe!
    A lire.
    C'est parfaitement hypocrite d'afficher des valeurs d'égalité et de gratuité lorsque dans la réalité le système est élitiste et les "bons élèves" partent dans le privé. Il faut s'intéresser à l'égalité réelle, pas aux slogans creux !

  18. Jean Jolly dit :

    @ Michel Matain.
    Oui, c'est un souci pour moi aussi, de même que Félicie.
    Mais voyons les choses d'un autre angle, imaginons que le FN, et donc la fille du père, arrive à la présidence d'un État qui n'en est plus un... que se passera t-il aux législatives ?
    Deux possibilités, elle l'emporte haut la main et nous serons obligés de prendre le maquis, ou alors elle est obligée de dissoudre le parlement et d'instituer la loi martiale.
    C'est pas compliqué après tout !

  19. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 268 - Alexandre
    Système éducatif : "A l'échelle finlandaise, le bourrage de crâne c'est en France qu'il se passe !"

    D'accord avec toi là-dessus, et sur la Finlande aussi. C'est la référence au système "PISA" qui me gênait, et qui me semble mélanger tout et n'importe quoi, un peu trop pour être une méthode d'évaluation fiable.

  20. ydaho dit :

    Ouais. Le fantasme des électeurs, de Jean-Marie ou de Marie Jeanne, j'en ai un peu assez. C'est pas avec ça qu'on peut se forger une légitimité. Par contre si tous les gens qui se disent de gauche et qui ont de réelles convictions de Gauche votent pour le Front de gauche, hé bien Jean-Luc Mélenchon aura 28 % au premier tour. Ensuite, c'est du gâteau. Je vous rappelle quand même que le dernier bastion de la droite c'est l'Elysée ! Alors le "réservoir" il est la et pas ailleurs !
    Alors, exposez vos idées de gauche et concentrons nous sur l'essentiel : les valeurs. C'est pas avec des voix de droite qu'on peut fonder un gouvernement de gauche. Sinon ça se saurait !

  21. Zapping dit :

    Le passage de Jean-Luc Mélenchon à "RTL Soir" animé par Christophe Hondelatte est disponible ici :
    http://www.rtl.fr/emission/rtl-soir/ecouter/rtl-soir-du-05-janv-2012-7741816293

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  22. jefmergen dit :

    @260 Michel Matain
    tout à fait, mais on n'a jamais vu les guignols du FN. soutenir les ouvriers dans leurs luttes pour l'emploi, les salaires, ou les conditions de travail...ils ont souvent par le passé cassé les grèves ou contre-manifesté. Le "FN au visage humanisé" n'a qu'une façade bien mince. Même blonde et maline.
    Qu'ils s'en aillent tous !

  23. @ 241 meduse :
    " il y a quelque chose qui m'interpelle : si pas besoin de changer les traités pour que la BCE prête à des instituts de crédits publics, quelle réponse apportons-nous à cet argument "

    La réponse, à mon avis, c'est de se référer sans cesse à "Nous on peut" et au programme du FdG, non par souci de bachotage ou par aveuglement idéologique, mais parce qu'il y a une vue d'ensemble. Le FdG a pour objectif de reprendre le pouvoir aux marchés, aux banques, de réorienter l'action de la BCE. Ce préalable est incontournable.Rien ne pourra se faire de valable, aucune réforme (au vrai sens du terme) ne pourra être conduite si cette première bataille n'est pas conduite avec succès. Pour y arriver des mesures de toutes sortes doivent être prises. Ce que dit Rocard est quelque part bien gentil et donne raison au FdG sur quelques points, mais ne traduit pas du tout la même volonté que le FdG de rompre décidément et définitivement avec l'ultra libéralisme et sa dictature des marchés.
    Le circuit proposé par les instituts de crédit public met en valeur le rôle absurde joué actuellement par la BCE, mais manque d'ambition et joue "petit bras". Il faut aller plus loin, ne pas hésiter à aller à l'affrontement, une Révolution citoyenne ne rase pas les murs et ne marche pas sur la pointe des pieds. Il faut mettre en avant l'absurdité pour les Etats concernés, d'emprunter à des banques privées et à des taux démentiels leur propre monnaie. C'est aux banques centrales, BCE en tête, de prêter aux Etats. La France mettant tout son poids dans la balance, soutenue par d'autres pays et par l'opinion publique finira immanquablement par arriver à cette solution qui tombe sous le sens et qui est dans le sens de l'Histoire. Il faut partir du principe que l'ultra libaralisme a un bel avenir derrière lui !

  24. jnsp dit :

    @255 alexandre
    Ça me fait plaisir de lire le texte de quelqu'un qui ne vise pas l'échec.
    Sur la Finlande, et sa réussite scolaire ça a l'air de tenir la route mais il y a plusieurs paramètres importants, dont l'immigration. Les étrangers présents en Finlande sont à 70 % européens. Les Asiatiques sont 16 % (les Irakiens sont les plus nombreux), les Africains 8 %, les Américains 4 %.
    Ce qui est une grande différence avec la France (je précise pour ne pas me susciter de nouveaux "amis" que l'immigration africaine ne me gène pas) ou il y a (aurait) beaucoup plus à faire pour faciliter l'adaptation des nouveaux arrivants.

  25. zenzab dit :

    @ Tous
    Vous cartonnez, camarades! Bravo pour vos commentaires et analyses tellement pertinents. Une petite critique toutefois. N'employez plus ce terme de TVA "sociale". Anti-sociale, voire a-sociale me semble définitivement plus approprié. Même chose pour Jean-Luc qui, dans ses voeux, parle d'éduquer. L'éducation, c'est à la maison. Le rôle de l'école, c'est d'instruire.
    Vive la VIème! Vive la Sociale! On les aura !

  26. Gilbert Duroux dit :

    @ jnsp
    Vous ne convaincrez personne en répondant à des bouts de phrases (alors que j'aurais préféré que vous réagissiez à d'autres parties de ce que j'ai dit) et en mêlant mes propos et ceux d'une autre personne (on ne sait plus qui à dit quoi !) Ce n'est pas très honnête. Je me demande, par ailleurs, si vous ne venez pas faire de la provocation en venant défendre l'impôt le plus injuste qui soit ?

  27. Claude Chamberlin dit :

    Bonjour, lu hier soir sur Libé
    «Si jamais je n’étais pas candidate, Nicolas Sarkozy peut faire une croix sur sa réélection», menace la candidate du Front national.
    Cela sous entend qu'elle soutiendra Sarkozy au second tour et que ses parrainages viennent de droite, ce n'est pas une révélation, mais on doit pouvoir s'en servir pour casser l'image "Populaire" quelle cherche à donner.
    Amitiés militantes et bravo pour les voeux de JL Mélenchon
    Claude

  28. Rég dit :

    Ils ne savent vraiment pas quoi inventer pour toujours tondre la laine sur le dos des même. Vivement un gouvernement qui comprenne que le fric à répartir ne se trouve pas chez les ouvriers ou employés !

  29. marechal dit :

    @ jnsp
    Ça me fait plaisir de lire le texte de quelqu'un qui ne vise pas l'échec.

    Moi ça commence à me casser les pieds votre manière de prendre de haut les camarades qui selon vous "visent l’échec". Ce n'est pas viser l’échec de dire que les électeurs de FN sont des décérébrés racistes : c'est être réaliste c'est tout !
    Le petit pantin à talonnettes avec sa clique de l'UMP a fait sauter la digue avec le FN, s'il est assez idiot pour se faire siphonner ses voix [...] ça le regarde, et je dirai même que c'est tant mieux... il n'y aurait rien de mieux pour notre pays qu'un second tour FdG / FN : ça ferait une telle secousse à l'apathie ambiante qu'il y a de quoi y entrevoir une douce perspective : notre victoire !
    A condition je le redis d'être bien décidé à achever le PS comme on achève une bête dans une arène, c'est à dire avec un peu de compassion pour ce qu'il a été jadis en 81. Sans plus d'émotion, on tourne la page Mitterrand et puis c'est tout...

  30. Ghislaine A. dit :

    @Gerard Blanchet -191-
    Merci pour le conseil mais une question: souhaitiez-vous signifier dans votre commentaire que l'annonce d'une assemblée citoyenne n'a rien à faire sur ce blog?
    D'autre part, l'adresse que vous indiquez n'informe pas sur le site qui doit accueillir l'annonce. S'il s'agit du site "place au peuple" ou d'un autre d'ailleurs, après recherches, permettez-moi de douter de l'efficacité de la démarche!
    Pour finir, si une telle annonce n'avait rien à faire sur ce site, le webmestre aurait déjà fait son boulot depuis bien longtemps!

  31. rienamoi dit :

    Bon ben Jeanne d'Arc est prise, il nous reste Vercingétorix ou Duguesclin

  32. JOPO dit :

    @ zenzab,
    Entièrement d'accord avec vous. Nous sommes passé du ministère de l'instruction publique à celui de l'éducation nationale.
    Deux vision très différentes des choses. Avec quasiment en même temps la création des grandes écoles (ENA...) où l'on a formé et où l'on forme ces technocrates, formatés à préserver le système, qui nous gouvernent en ce moment et qui de l'humain ne connaissent que leur personne !

  33. Daniel du 93 dit :

    Appel de l'ANECR (Association Nationale des Elus Communistes et Républicains) voir lien suivant pour le parrainage de Jean-Luc Mélenchon. A ce jour 354 parrainages ont été receuillis. L'objectif est de 500 pour le 16 janvier et plus de 1000 au final.
    Il n'y a pas encore le feu, mais il ne faudrait pas trop traîner en route.

  34. Poncet dit :

    Zenzab (276) a écrit "L'éducation, c'est à la maison. Le rôle de l'école, c'est d'instruire.".

    C'est intéressant, comme point de vue. Je ne l'avais jamais vu écrit comme ça. En même temps, ça se discute. Si l'on estime que le rôle de l'école républicaine est de combattre la reproduction (au sens ou l'utilisait Bourdieu) alors le rôle de l'école ne peut pas être simplement d'instruire.

    Oups ! Je suis hors-sujet... j'arrête.

  35. Louis St O dit :

    Je vais essayer d’être simple dans mes explications (je n’ai pas la facilité de notre hôte).
    Lorsque l’on travaille, on reçoit un salaire, ce salaire est le fruit de notre travail, celui-ci est décomposé en deux parties, le salaire net et les cotisations salariales, SS, Retraite, CSG, etc. ces charges, sont payé par notre travail.

    Lorsque l’on parle de charges patronales, ce sont bien des charges payées aussi par notre travail et qui sont attribuées par « abus de langage » au patron comme si il les sortait d’un chapeau ou de sa poche.
    C’est bien nous, qui par notre travail, demandons au patron de payer nos charges (celles qui nous sont attribuées et celles qui sont attribuées au patron) d’ailleurs quand lui même fait sa fiche de paye, ses charges lui sont entièrement attribuées, payées par son travail. Il n’y a pas une partie de lui, et une partie de nous.
    Donc, là, on voit que l’on va payer deux fois les charges:
    - celles qui sont attribuées, à tord, au patron et,
    - à travers la TVA « anti-sociale ».
    Mais je vais plus loin, demain, et vous verrez que je ne me trompe pas, si on laisse faire, quelqu’un viendra nous dire que pour alléger les charges, ou pour diminuer le coût, au choix, ils vont supprimer les charges que nous payons (celles qui nous sont attribuées) et comme notre salaire ne bougera pas, en effet nous aurons le même salaire net, et, pour notre bien, on va encore augmenter la TVA, appelée, peut-être, « TVA Sécurité Sociale » ou TVA-SS » de quelques points.
    La seule solution qu’il faut imposer, c’est que, notre salaire « Brut, + charges patronales » nous soit entièrement payé, et viré intégralement sur nos comptes, quitte à ce que ce soit sur deux comptes distincts, à nous de trouver la formule, et nous payerons nous même nos charges, si l’on ne veut pas nous faire spolier tous nos acquis, conquis après tant de luttes par nos pères.

  36. ydaho dit :

    Merci Maréchal pour le réalisme ! On pourrait rajouter aussi que l’hôte de l’Élysée les connait bien et sait exactement comment il fonctionne d’où d'ailleurs il arrive facilement a les "siphonner"... En effet leur "deuxième peur" c'est quand même que la gauche arrive au pouvoir, avec sa "cohorte" de pauvres et de va nu pieds ! Hé oui ! il les connait tellement bien qu'il sait que finalement dans la solitude de l'isoloir, frissonnant de trouille a l'idée qu'un "gauchiste" soit a la tête du pays il déposeront le "bon" bulletin ! Parce que finalement avant d'être a l'extrême ils sont avant tout a droite ! Et bien ancrés !

  37. Michel Matain dit :

    @ 282 rienamoi
    Bon ben Jeanne d'Arc est prise, il nous reste Vercingétorix ou Duguesclin

    Et pourquoi pas Jacquou le Croquant ?

  38. VERDIER Richard dit :

    Bonjour et meilleurs voeux 2012 à Jean Luc Mélenchon, au PG et à l'ensemble du Front de gauche.
    Une fois de plus et d'une manière désormais continuelle depuis un certain soir de Novembre 2008, je suis en parfait accord avec l'analyse de Jean-Luc et notamment sur son interprétation de l'article de Michel Rocard et de Pierre Larrouturou paru dans le Monde, article que j'ai d'ailleurs lu avec les mêmes références passées qu'il a précisées.
    Voilà je n'ai qu'un chose à rajouter, c'est de regretter qu'un manque crucial de disponibilité actuellement m'empêche de prendre une part plus active à la campagne, ce que j'espère rattraper pour les mois qui restent.

    Amitiés partisanes
    Richard VERDIER
    PG 93 Centre

  39. Gilbert LAURET dit :

    [...] Voilà camarades, partisans(es) et amis(es) du Front De gauche un lieu où j'ai regroupé autant que faire se peut tout ce que le Front De gauche compte comme activités. D'un seul regard chacun peut venir librement consulter ce qu'il veut.

    [Edit webmestre : "Vous devez vous connecter pour voir cette page."... Sans commentaire. Je n'ai pas de compte Facebook et je ne suis pas le seul. Donc "chacun peut venir librement" n'est pas exact !]

  40. Manuel T dit :

    @ Jake B (239) et @ JOPO (283)
    Au risque d’essuyer les foudres modératrices du webmestre j’interviens car on ne peut laisser tout dire sur l’ENA et ceux qui en sortent. Il s’agit d’une école prestigieuse qui ne formate que les esprit faibles, elle ne transforme pas les femmes et les hommes de convictions. A l’instar de la formule de notre candidat sur « l’oubli de ses convictions » à la sortie du bureau de vote, ceux qui entrent dans cette haute école ne sont pas tous des technocrates en puissance dénués de sens moral ou d’empathie. J’aspire à réussir ce concours et souffrez, ne vous en déplaise, que ce ne soit pas dans mon propre intérêt ou la satisfaction d’un égo surdimensionné mais bien dans l’espoir de « servir et non pas me servir »…
    J’en reste là de cette digression et me joint, en toute humilité, au concert des commentateurs de qualité qui interviennent sur ce blog et qui semblent représenter la société civile toute entière dans sa diversité - et sa richesse, qu’elle soit issue du monde ouvrier d’où je tire mes racines ou d’un cercle plus privilégié auquel j’ai accédé grâce à l’ascenseur social français.
    Je n’ai rien à ajouter sur la TVA a-sociale que le gouvernement veut nous vendre, la TVA est un impôt injuste, il n’y a pas besoin d’être « grand clerc » pour le comprendre et la démonstration en a été excellemment faite, tant dans le billet que dans ses commentaires subséquents. Par contre, pour rendre audible les enjeux auprès de nos concitoyens moins avertis il faut, avec pédagogie, décrypter les intentions cachées et pointer du doigt celui à « qui profite le crime ». Sous prétexte de favoriser l’emploi, on offre une nouvelle opportunité à certains de gonfler encore les profits du capital… Il n’est pas cynique d’estimer qu’il s’agit là aussi d’une nouvelle attaque sur les spécificités du financement de la protection sociale à la française, le credo libéral a toujours été de combattre un système fondé sur la solidarité au profit du financement privé.

  41. Louis St O dit :

    250 @jnsp 255 @alexandre

    Il se trouve que je connais des personnes qui ont votées et voteront MLP, Je peux vous dire qu’ils ont Internet mais n’ont jamais et ne regarderont jamais le programme de cette gentil dame, (puisque vous pensez qu’il ne faut pas dire de quelqu’un qui trompe les « braves gens » que c’est un pourri), ni aucun autre programme d’ailleurs.
    Je peux aussi vous dire que ce n’est pas simpliste que de dire qu’ils sont en grande majorité pour ne pas dire à 100% racistes, oui vous avez bien entendu, racistes, et rien ne les fera changer d’avis, d’autre part la seule idée qu’ils se font de la politique, c’est celle que l’on trouve sur les mails racistes et autres « salaires Mélenchon qui se gave », qu’ils se transmettent, par dizaines, tous les jours, à qui on a beau leur expliquer ou leur envoyer la preuve de leurs erreurs, rien n’y fait, il continue à vous envoyer encore et encore les mêmes co..ries, sans chercher à comprendre.
    Alors, si vous voulez gagnez des voix il faut les chercher ailleurs en tout cas, pas en essayant de convaincre un raciste, vous savez celui qui pense, sans que l’on puisse le faire changer d’avis, que l’arabe, celui qui a trois femmes ou plus, qui touche 70 000 euros par mois, bien sûr sans travailler, (que nous payons !) de ses allocations familiales, logement, et autres aides et à qui, il est impossible de lui expliquer qu’il dit des C…
    Si vous voulez les convaincre, essayez donc, moi je ne peux pas. J’y renonce.

  42. ARAMIS dit :

    La TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) c'est bien Giscard qui a pondu ce genre de prélèvement automatique sur le moindre échange ? Celui-là même qui avait contribué avec Bolkestein à bricoler le TCE (Traîté Constitutionnel Européen) qui avait la prétention d'avoir un enrobage "social" sous couvert de libéralisme exacerbé laissant la bride sur le cou des canassons affairistes, et que nous avons heureusement rejeté à plus de 55%. Voilà maintenant que la fameuse TVA (qui reste l'impôt le plus injuste qui soit) s'habille du mot "social" pour jouer les chevaux de Troies ultralibéral. Hého ! Sarko, on te voit avancer en rampant en fluo, du haut de notre colline... Le Front de gauche.
    ARAMIS

  43. laurence dit :

    De ce qui est dit sur le FN, comme je l'avais déjà dit à propos du ton employé par Biloute, encore essayons de ne pas confondre le parti et les électeurs. Essayons aussi de ne pas confondre les militants convaincus avec ceux qui doutent. Comme en témoigne une personne ici qui a voté FN en 2002, où comme le laisse supposer les "sondages", avec un taux d'environ 20 % d'intention de vote annoncé, on peut penser qu'une bonne partie des ces gens là, ne sont pas les pourris, racistes etc irréductible dont vous parlez. Ceux là, on en parle même pas. Ceux dont on parle, c'est bien ceux qui doutent, essayer de comprendre pourquoi il vote FN et les convaincre de leur erreur. Tout rejeter en bloc, ne montre pas la mentalité des gens du FdG. Jean Luc lui même, le dit, en parlant des socialistes. (lors de son interview avec Xavier Mathieu). On sait que beaucoup de socialistes ne se retrouvent pas dans la politique de FH. Notre devoir, est de faire de la pédagogie, d'accepter de débattre avec tout le monde même si c'est très dur avec certains. Je sais qu'il n'y a pas de consigne, mais écoutez la fin du discours de Talence. On comprend de suite que ça aussi, ça fait parti de "l'humain d'abord".

  44. Le billet de Jean-Luc abordant la campagne électorale, je suis tenté de faire une synthèse (périlleuse) entre les point de vue, apparemment très opposés, entre différents camarades au sujet de l'électorat FN.
    Il faut savoir ce qu'on veut : la Révolution citoyenne par les urnes, ou la Révolution tout court consistant à imposer un rapport de force par tous moyens (grève générale, manifestations, voire insurrection violente). Etant précisé que peut exister un mixage des deux comme lors du Front Populaire, qu'on peut qualifier de Révolution sociale
    (élections gagnées et grève générale avec occupation des usines). Si le peuple français, en train de se noyer dans les eaux fangeuses de l'extrême capitalisme totalitaire, ne saisit pas la perche tendue par le FdG, il y a deux suites possibles. L'insurrection plus ou moins pacifique ou la servitude clochardisée pour de nombreuses années.
    La révolution par les urnes implique, comme dirait Monsieur de La Palice, de gagner les élections. Un moyen de ne pas perdre son âme consiste à ne rien céder sur les objectifs et les moyens d'une politique clairement affichée.
    Pas question, bien sûr, de faire "la danse du ventre" devant ceux des partisans du FN qui sont racistes, xénophobes et crypto-fascistes (voire carrément fachos). Par contre, je trouve que ne s'impose pas pour les autres une "épuration électorale" intransigeante. Dans les années 60, chacun sait que des ouvriers dans la mouvance du PC ont voté pour De Gaulle, ce qui signifie, tout cynisme mis à part, que le votes ne se pèsent pas mais se comptent. Conclusion : il n'est pas approprié, à mon sens, compte tenu de la stratégie adoptée, "d'envoyer ballader" un citoyen de bonne foi disant qu'il a pensé voter FN (ou l'a fait dans le passé) et s'apprête à voter FdG.
    Pourquoi repousser des citoyens qui viennent vers nous alors que Jean-luc, présidentielles obligent, va s'adreeser à tous les français ?

  45. Lupi jean-claude dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    @Marechal 280,
    il n'y aurait rien de mieux pour notre pays qu'un second tour FdG / FN : ça ferait une telle secousse à l'apathie ambiante qu'il y a de quoi y entrevoir une douce perspective : notre victoire !
    Et je rajouterais que comme cela nous verrions les vrais démocrates car je ne suis très sur que ni à l'UMP ni au PS on appellerait à voter FdG pour faire un front Républicain sans condition

  46. beber49 dit :

    Bonjour,

    Merci monsieur Mélenchon pour la force de vos interventions radiophoniques, et le coeur que vous mettez à l'ouvrage.
    Sinon, un lien vers un nouvelle interview (02/01/2012) de l'économiste F.Lordon, auquel je sais beaucoup de monde friant ici.
    B.

  47. pichenette dit :

    Année de tous les dangers, déceler les pièges, dévoiler le caché, avancer, essaimer...

    Les pièges nombreux, les mots d'abord: à côté de tévéa, c'est antisociale qu'il faut dire, écrire, de même à côté de plan, il s'agit de plan antisocial. Tout ce qui brise le lien, qui brise l'individu, c'est antisocial.
    La tévéa antisociale ça fait caoutchouteux (hévéa), ça passe pas. Poubelle.
    Un plan antisocial, ça fait une bosse ou un creux, ça coince.
    Et la fameuse dette! Alors là, le paquet, la Une, la Révélation: Qui clame depuis bien longtemps (preuve si besoin est) que ce sont les intérêts qui plombent les budgets et que la BCE doit directement prêter....Dire ecrire répéter que c'est Monsieur Jean Luc Mélenchon (avec un "e" et non un "a" après le "l") !
    Que les médias au service de tous les lecteurs reprennent la plume de la vérité.

    Un petit truc marrant, au passage: dans son édito du nouvel obs (2461) L Joffrin nous prévient, grâce à la lecture d'un livre(dont je ne veux faire de pub) que N S (le barreau aimanté) "détricote l'esprit de la résistance"!
    Il y a déjà quelques années que nous sommes nombreux à savoir cela, cet éditorialiste est donc peu informé, troublant pour qui informe! Encore un piège à éviter, la désinformation qui peut flirter avec la manipulation: tous les sens en alerte spectrale, selon l'organe touché (= du rouge au violet pour l'oeil..).
    Attention aux bourgeois à la rationalité étroite, qui feignent de confondre l'ordre politique et l'ordre naturel et décrêtent immoral ce qui conteste les lois structurelles de la société ! Ainsi les individus selon les besoins sont des personnages jouant des "rôles de surface" et de cette façon d'un côté il y a le "gréviste" et de l'autre "l'usager", le gréviste "se moquant du monde".
    Détricoter les sous pulls aident à voir derrière les façades transparentes. Piège "la transparence", réclamer plutôt la clairvoyance.

    Etre clair, oser dire et faire.

  48. ydaho dit :

    Jean louis Charpal, faire le parallèle entre des communistes votant De Gaulle et un égaré du F.N. se sentant le désir morbide de voter FdG.. C'est quand même osé ! Et le mot est faible.. Il y a un immense précipice entre ceux (certains) qui encore dans les années soixante, se considérait a juste titre comme des compagnons d'armes... Et les thèses du FN qui sont on ne peut plus claires.. Il n'y a pas de tri a faire, bien sur il y a comme dans tout quelques exceptions, c'est probablement "mathématiques" La grande majorité des électeurs du FN sont au minimum de droite et lorsque l'occasion se présente d’extrême droite !

  49. jnsp dit :

    @Louis St O,Gilbert Duroux marechal
    Vous avez gagné, vous préférez l'incantation à l'analyse, l'insulte à la discussion.
    Ce ne sera pas une grande perte pour vous mais je ne me mêlerai plus à vos discussions. Persistez dans votre refus de voir la réalité. 
    Je voterai quand même front de gauche.
     
    Méfiez-vous quand même de votre type certitude qui a souvent amené à des échecs et parfois à des drames. Continuez à croire que vous arriverez à imposer vos règles à tous les autres états ou que vous arriverez en empêcher la fuite des profits (je ne parle pas de la fuite des personnes physiques) grâce à une police financière éfficace, juste, omnipotente, internationalement compétente et dont les décisions seront sans appel. 
    La tva n'est pas un impôt qui dans la réalité est plus injuste que les autres, tout dépend de ce que l'état fait de ces ressources. Evidemment NS n'en fera rien de bon je suis d'accord mais ça ne change rien à la question. Il n'y a pas plus sourd que celui qui n'a pas d'yeux.

  50. Lupi jean-claude dit :

    @ Jean Louis Charpal,Ydaho,
    Une fois de plus se pose la question de la frontière entre l'UMP et Le FN, quand on voit les agissements de Guéant, le cynisme de Besson et le comportement d'affolé de NS, les dernières décisions sur la sécurité routière ou il n'est plus question que de dépouiller les gens la TVA sociale qui est la uniquement pour faire de nous des bête de somme justes bonnes à produire et crever en fin de parcours et n'autoriser à vivre que ceux qui font partie d'une élite (ou race si on veut extrapoler) en oubliant pas que l'un des responsable de l'UMP a été débauché au FN, moi je pose la question simple le FN n'est il pas au pouvoir ?


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