03jan 12

A bas la TVA sociale !

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Dans cette note je propose mes arguments contre « la TVA sociale ». Les compléments qui seront donnés dans les commentaires seront les bienvenus. Je propose aussi la lecture d’un texte de Michel Rocard et Pierre Larrouturou. Il est paru en tribune dans « Le Monde ». Son intérêt à mes yeux est d’élargir en la confirmant la critique que nous faisons, depuis le début de la crise grecque, du rôle absurde de la Banque Centrale Européenne. Avant cela je dis un mot de la campagne qui reprend.

Toujours sur le thème des machines, des travailleurs et des gestes du travail, c’est Bernard Trignon qui illustre ce billet. Merci à lui.

OLYMPUS DIGITAL CAMERACe mois de janvier est important pour notre campagne. Toutes les forces politiques qui composent le Front de Gauche vont avoir une campagne spécifique. Celles–ci vont s’ajouter à celle du Front comme collectif et à celle du candidat. Mon temps fort, comme candidat, c’est évidemment l’invitation à participer à l’émission de France 2 « Des paroles et des actes » le 12 janvier prochain. Puis je conclurai deux meetings nationaux, l’un à Nantes le 14 janvier, l’autre à Metz le 18. Avant et après ces dates se logent une série ininterrompue d’événements de toutes dimensions, unis par le fil conducteur de nos priorités : luttes ouvrières, innovations sociales, problèmes de vie quotidienne. Trois ou quatre grands entretiens de presse sont prévus dans ce même calendrier.

Ce nouveau temps de campagne s’organise autour des deux thèmes transversaux : « Résistez », « Prenez le pouvoir ». Ces deux mots d’ordre sont ceux de la révolution citoyenne que nous préparons, pacifiquement et par un travail de conviction démocratique. Ce sont les deux lignes d’action que nous proposons dans un moment politique empli d’incertitude et sous une déferlante de coups assénés aux classes populaires depuis les fermetures d’entreprises, hausse du chômage, recul du pouvoir d’achat, explosion des augmentations de prix dans tous les domaines. Résister et prendre le pouvoir sont aussi parfois les deux faces d’une même action. Ainsi quand des travailleurs bloquent les sorties de produits finis de l’entreprise si celle-ci les affronte, quand ils proposent la création d’une coopérative, quand ils occupent un site de production, une école, une gare et ainsi de suite. Bien sûr ici, je n’évoque que l’idée générale. Elle me permet d’enchaîner sur les demandes que j’exprime autant que de besoin dans ce lieu.

Ce mois de janvier nous avons besoin que soient jetées dans la bataille un maximum de forces qui rendent le Front de Gauche à la fois plus visible et plus proche. D’ores et déjà, collages, boîtages et affichages sont assez amplement prévus. Les sites de nos partis et celui du Front, « Place au peuple », fournissent tous les matériaux pour qui se OLYMPUS DIGITAL CAMERAtrouverait coupé d’une source d’approvisionnement auprès de l’un ou l’autre des partis. Mais encore une fois, ce qui compte par-dessus tout est de s’imposer dans tous les compartiments de l’action. Ainsi sommes-nous très fiers de notre considérable percée sur la toile et les réseaux sociaux. C’est un univers en soi. De même pour le succès de nos premières assemblées citoyennes. Elles polarisent un monde disponible qui s’est manifesté au premier appel dans les moindres localités, le monde du « Non de gauche ». De même dans les « écoutes collectives », ouverture sur un autre public plus simple et familier dans ses pratiques. Viennent à présent les écoutes collectives à domicile. Bref, le vrai processus d’élargissement consiste à amener le niveau d’intervention au plus près des pratiques qui permettent de vrais échanges qui ne soient pas des bavardages vaniteux. Ce qui est visé c’est une authentique circulation de la parole, une vraie pratique d’enseignement mutuel sans prétention ni cabotinage. Dans ces conditions il est très important de s’associer à toutes les actions d’éducation populaire qu’entreprennent les syndicats et les organisations de l’autre gauche sur les thèmes qui structurent notre démarche : comprendre la dette, analyser le nouveau traité européen et ainsi de suite. J’en reste là. Mon propos est seulement de faire sentir un état d’esprit, et de proposer une méthode de travail. Tout le reste est sur nos sites de parti et de campagne. Le mot d’ordre est : « Action » ! La plus modeste d’entre elle en apparence est celle qui peut faire mouche peut être le plus profondément par qui en est saisi.

Nous pensons que les mois qui viennent de s’écouler ont été perdus par nos concurrents et nos adversaires, trop sûrs d’eux. Ni le PS ni l’UMP n’ont su mettre en mouvement le moindre effort militant cohérent et lisible sur le terrain. Ce n’est pas grave pour ces deux mastodontes gorgés d’argent et de troupes mercenaires innombrables. Pour autant cela ne doit pas masquer la vraie faiblesse que cela révèle aussi. Les deux en sont là d’abord comme une conséquence de leur propre limite à créer une dynamique autour de la personne de leur candidat. Cela renforce le caractère personnel de la conduite des opérations. Et conforte, nécessité faisant loi, leur penchant à vouloir une campagne courte et par là même confisquée par des effets brefs de surprises et d’émotions subjugant l’esprit critique. Hollande parce qu’il est en tête et ne veut pas se risquer sachant qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Sarkozy parce qu’il est plombé par son bilan et qu’il ne peut rien attendre de bon d’un débat prolongé qui fouillerait trop profond. Ces deux-là vont tout faire pour retarder le moment d’entrée en lice et garder leurs accroches en réserve le plus longtemps possible car la réserve en est maigre. Une chose ne dépend enOLYMPUS DIGITAL CAMERA tous cas pas d’eux : l’accélération des événements liés à la crise financière. Nous, nous devons être prêts, à tout moment à faire face. Nous ne faisons pas seulement une campagne électorale, nous préparons un « chamboule tout » général. Bien sûr, j’y reviendrai.

Tout le monde donc est au courant. Samedi dans ses vœux, Nicolas Sarkozy a remis à l'ordre du jour le projet de « TVA sociale ». Je le cite : « Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d'œuvre à bon marché ». Pour que cela soit plus clair, je rappelle le contenu précis de ce projet. Il s’agit d’augmenter la TVA pour baisser encore les cotisations sociales à la charge de l’entreprise. On comprend très vite que sous la fumée des mots se cache à peine une vieillerie obsessionnelle chez les libéraux. Sous couvert d'« alléger la pression sur le travail », il s'agir surtout d’aggraver la ponction du profit en transférant à chacun le soin de se payer ses dépenses sociales par la TVA. Sur le plan économique, la TVA sociale serait aussi une mesure à contresens dans le contexte de récession actuel. Elle serait totalement contre-productive car elle contracterait la consommation et la demande en général et donc l'activité. C’est Bercy soi-même qui le dit. En 2004, une étude du ministère fut remise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie sur le sujet. Elle concluait à un effet nul sur l’emploi à long terme et même à une légère baisse de PIB comme résultat d’une éventuelle « TVA sociale », en raison du choc négatif produit sur la demande. C'est également la conclusion OLYMPUS DIGITAL CAMERAà laquelle aboutit le chef économiste de la banque Natixis, Patrick Artus, quand il affirme qu'« en France, la consommation est le principal moteur de la croissance. Il est risqué de la pénaliser. »

Sur le plan social, le mécanisme de la « TVA sociale » revient à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les richesses produites pour les augmenter sur les ménages. Et parmi les ménages, la hausse de la TVA pénaliserait surtout ceux qui ont les revenus les plus bas. On comprend pourquoi. C’est eux qui consomment tout leur revenu. Ce revenu est donc intégralement taxé à hauteur de la TVA. Tandis que les ménages aisés épargnent une partie de leurs revenus qui sont ainsi soustrait à cette TVA. Les 10 % des ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu. Notons d’ailleurs que cette nouvelle hausse de la TVA marginaliserait encore un peu plus l’impôt progressif dans le système fiscal français. Car la TVA représente déjà 51 % des recettes fiscales de l’Etat. Contre à peine 17 % pour l’impôt sur le revenu progressif. C'est-à-dire une des parts les plus faibles des pays industrialisés, puisque l’impôt sur le revenu représente en moyenne 20 % des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE et même 30 % au Royaume-Uni.

Le projet de « TVA sociale » de Sarkozy n'est pas une nouveauté. C'est même un serpent de mer de son quinquennat. Dès la campagne présidentielle de 2007, Sarkozy avait préparé le terrain en proposant d’« imposer la consommation plutôt que le travail ». François Bayrou s'était aussi prononcé en faveur d'une telle hausse de la TVA. Il envisageait même de l'augmenter encore plus fortement pour combler le déficit budgétaire, ce qui aurait représenté entre 5 et 14 points de hausse de TVA selon les hypothèses de résorption envisagées. Sarkozy à peine élu, le projet de « TVA sociale » s'était précisé et Sarkozy avait confié au gouvernement le soin de rédiger un rapport sur le sujet. On se souvient ensuite que le tollé suscité par ce projet, révélé par Laurent Fabius à la télévision, avait valu à l’UMP de remporter une victoire moins nette aux législatives qu’à la présidentielle. La « TVA sociale » a été dès lors progressivement mise en sourdine. A la rentrée de septembre 2007, Eric Besson comme secrétaire d’Etat à la prospective et Christine Lagarde comme ministre OLYMPUS DIGITAL CAMERAde l’économie remettent chacun un rapport sur le sujet. Toujours zélé, Besson s’y déclare plutôt favorable à la « TVA sociale », alors que Lagarde affirme que « la TVA sociale n'est pas propice en France ». Fillon met ensuite le projet en sommeil, en appelant à « élargir la réflexion sur le financement de la protection sociale ». Ils « élargissaient » en silence jusqu’à ces vœux…

Mais Sarkozy, l'UMP et le Medef ont toujours gardé ce projet sous le coude. On connaît : « N'en parler jamais, y penser toujours ». La veille du premier tour des régionales, le 13 mars 2010, dans une interview au « Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy avait ainsi ressuscité le projet que l’on croyait enterré depuis l’automne 2007. Le « Figaro Magazine » avait demandé au Président : « Avez-vous renoncé à votre idée de TVA sociale ? ». Réponse de Sarkozy : « L’expression TVA sociale est incompréhensible et inadaptée. Le sujet est pourtant bien à l’ordre du jour. Il faut continuer à réfléchir au moyen de financer notre protection sociale autrement qu’en taxant le travail ». Mot pour mot le texte de ses vœux sur le sujet.

En fait, la « TVA sociale » est un refrain du programme commun dans le camp libéral. Le MEDEF se prononce pour une baisse de cotisations sociales compensée par une hausse de la TVA et de la CSG. Le patron de l'UMP Jean-François Copé est partisan d'une « TVA anti-délocalisation » pour « baisser le coût du travail » et « financer autrement la protection sociale » en la faisant supporter par "l'ensemble de la population". C’est certainement la mise en mot la plus rusée qui ai été produite sur le sujet puisqu’elle s’appuie sur les grandes peurs du moment. Au PS, le directeur de la communication de François Hollande, Manuel Valls, s’est prononcé dès 2010 pour « un basculement de cotisations vers la TVA » pour « améliorer la compétitivité de certains secteurs industriels exposés à la concurrence » (LeMonde 14 octobre 2010). Quant au FN, je signale aussi que dans son programme OLYMPUS DIGITAL CAMERAprésenté en décembre, Marine Le Pen propose de « dégager de nouvelles recettes de TVA ». Ce qui, sans en avoir l'air, signifie qu'elle partage avec le camp libéral et le « système » la préférence pour l’augmentation de la TVA.

Venons-en au cœur de l’argumentaire des partisans de la « TVA sociale ». Les partisans de la TVA « sociale » prétendent qu'elle lutterait contre les délocalisations en faisant baisser les coûts de production en France grâce à la baisse des cotisations des entreprises. Cela rendrait plus compétitifs les produits français par rapport aux produits importés. On peut d'emblée objecter que les délocalisations se poursuivent et s'accélèrent alors que cela fait dix ans que les baisses de cotisations sociales s'accumulent. Et on ne manquera pas de souligner que les produits locaux seront eux aussi renchéris. Taxer la consommation des ménages ne pénaliserait que secondairement les importations. On dispose d’une étude incontestée sur le sujet. C’est un rapport du Sénat de janvier 2009 sur la relation entre consommation des ménages et importations. Il montre que le contenu moyen en importations de la consommation des ménages n’est en effet que de 14 %. Ce pourcentage résulte des chiffres calculés pour l'occasion par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce rapport entre dans les détails. Il montre que le contenu en importations de la consommation des ménages se situe entre 8 et 10 % pour les produits agro-alimentaires, 20 % pour les meubles, 35 % pour l’automobile, 40 % pour le textile. Quant à la baisse des cotisations sociales, son effet sur l’emploi n’est pas non plus prouvé, comme l’ont souligné plusieurs rapports de la Cour des comptes. 70 % des baisses de cotisations (soit une vingtaine de milliards des 32 milliards d’exonérations annuelles) sont concentrés dans le secteur des services, peu exposé aux délocalisations.

Prétexte donc que la question des délocalisations et celle du financement de la protection sociale ! La hausse de la TVA est une recette à la mode chez les libéraux. C’est une question idéologique. Je la résume dans sa forme brutale : « Quand vous allez chez le boucher, au moment de payer, on ne vous demande pas combien vous gagnez pour vous dire ce que vous devez ». Dans la doctrine libérale et dans l’esprit capitaliste, l’impôt sur le revenu, impôt progressif, est une aberration. On paye ce qu’on consomme un point c’est tout. La TVA « sociale » est un cheval de Troie destiné à disloquer le système de la solidarité dans le lien social. C'est l'Allemagne de la grande coalition qui a uni dans un même gouvernement la droite et le SPD qui a été précurseur dans ce domaine. En 2007, la droite et les sociaux-démocrates ont passé la TVA de 16 à 19 %. Depuis, les plans d'austérité dans toute l’Europe accablent les peuples de hausses de TVA. En Grèce, les plans d'austérité successifs ont fait passer la TVA de 19 à 23 %. Avec le succès que l'on sait. En Italie, le gouvernement Monti est en train de OLYMPUS DIGITAL CAMERAl'augmenter de 21 % à 23 %. Et en Hongrie, l'ultra-libéral Viktor Orban vient de la passer de 25 à 27 %, triste record d'Europe.

Naturellement, conformément à la doctrine du choc si bien décrite par Naomi Klein, il faut d’abord abasourdir le citoyen avant de tuer un principe civique. C’est le rôle que joue la peur des « déficits » et des « dettes abyssales » moulinée à tour de bras par les griots du système. Combler les déficits ne se fera pas à proportion des moyens de chacun. Mais à proportion de ses besoins. Le monde à l’envers. Telle est la TVA. En France, c'est François Bayrou qui assume le plus honnêtement cette option en proposant désormais d'augmenter la TVA sans même réduire les cotisations sociales. Il est rare qu’on rappelle alors ce que cela veut dire concrètement. Sachant qu'un point de TVA rapporte environ 10 milliards d'euros, augmenter la TVA pour combler les déficits, signifierait une hausse de 2 points pour boucher le déficit de la sécu (19 milliards en 2010). Ou encore l'augmenter de 9,5 points pour boucher le déficit de l'Etat (95 milliards en 2011). A bon entendeur salut !

Voici un événement pour moi. Je me dois de le souligner. Je vais reproduire et conseiller la lecture d’un texte de Michel Rocard. Ce « Point de vue » a été publié dans « Le Monde » daté du 2 janvier Il ne m’est arrivé qu’une autre fois dans le passé de faire d’un texte de Rocard une référence. Sous le titre « La social-démocratie dans le miroir de la modernité », paru dans « Libération » en 1993 j’avais trouvé le résumé le plus brillant d’une doctrine de gauche à propos de la place du mouvement socialiste dans le projet de construction européenne. La suite montra l’ampleur de l’illusion. Mais dans le moment c’était ce qui avait été le mieux dit et le mieux mis en mot sur le sujet. Par la suite, à qui suit le personnage, Rocard au milieu de mille choses qui le situent dans une autre galaxie que la mienne, s’exprima d’une façon qui faisait suite à cette analyse initiale. Personne n’y fit attention je crois bien. Moi si. Il est vrai que j’ai écrit un livre pour expliquer le sens de l’année politique que j’ai passé à ses côtés lorsqu’il dirigea le Parti Socialiste. Ouvrage méconnu, il est vrai. Mal imprimé, bourré de fautes de relecture et encore plus mal distribué. Mais un bon travail sérieux et documenté dans lequel j’ai brûlé pour rien mes vacances d’été. Son principal défaut est son titre peu appétissant : « Rocard, le rendez-vous manqué ». Ce livre traite de l’année où le destin politique de Michel Rocard s’est réglé dans le néant d’un résultat électoral désastreux aux élections européennes. J’ai voulu à l’époque montrer que cet homme n’était victime d’aucun des travers psychologiques auxquels nombre de P21892182commentateurs tentaient de réduire son échec. Ce que j’ai écrit sur sa ligne et le sens de ses erreurs d’orientation me paraissait accablant. J’ignorais que la ligne Hollande ferait de lui un quasi gauchiste. Puis l’homme a analysé la fin du projet européen avec la même lucidité et au nom des prémices posées dans le papier fondateur publié dans « Libération ». Je recommande de lire Rocard chaque fois qu’il écrit. Il y a au moins deux intérêts à cela. D’une part on sait où en est la dérive des continents à gauche et d’autre part on trouve toujours des pépites à recycler. Cette fois-ci son article est co-signé avec Pierre Larrouturou, un honnête homme de la deuxième gauche qui serait bien plus à l’aise au Front de Gauche que nulle part ailleurs, à condition d’imaginer qu’un intellectuel puisse être à l’aise où que ce soit. Si je publie ce texte ce n’est pas que j’approuve tous ses développements et notamment pas ses mots de déférence pour Angela Merkel et les soit-disant exigences de rigueur dont celle-ci serait l’incarnation. On sait ce que je pense des conservateurs allemands. Je le fais avec l’espoir que le diagnostic de ces deux hommes aide à reconnaître la part de vérité partagée que contient le nôtre. Il s’agit ici de la relation entre les Etats, les banques et la Banque Centrale Européenne. Notre thèse constante sur le sujet, depuis le premier jour de la crise grecque, y est entièrement validée. Et l’angle d’argumentation comporte de nouveaux éléments d’évaluation que je crois très utile de ne pas manquer d’utiliser. Ce texte est intitulé « Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? ». Le voici.

« Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire. Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont « obligés » de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave. Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? « Etre gouverné par l'argent organisé est aussi dangereux que par le crime organisé », affirmait Roosevelt. Il avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans « Le Chemin de l'espérance » (Fayard, 2011), « nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la mort ? »

« Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ? Nous n'avons pas la possibilité ici de développer les dix ou quinze réformes concrètes qui rendraient possible cette métamorphose. Nous voulons seulement montrer qu'il est possible de donner tort à Paul Krugman quand il explique que l'Europe s'enferme dans une « spirale de la mort ». Comment donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Comment agir sans modifier les traités, ce qui demandera des mois de travail et deviendra impossible si l'Europe est de plus en plus détestée par les peuples ? »

« Angela Merkel à raison de dire que rien ne doit encourager les gouvernements à continuer la fuite en avant. Mais l'essentiel des sommes que nos Etats empruntent sur les marchés financiers concerne des dettes anciennes. En 2012, la France doit emprunter quelque 400 milliards : 100 milliards qui correspondent au déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyées depuis dix ans) et 300 milliards qui correspondent à de vieilles dettes, qui arrivent à échéance et que nous sommes incapables de rembourser si nous ne nous sommes pas réendettés pour les mêmes montants quelques heures avant de les rembourser. Faire payer des taux d'intérêt colossaux pour des dettes accumulées il y a cinq ou dix ans ne participe pas à responsabiliser les gouvernements mais à asphyxier nos économies au seul profit de quelques banques privées : sous prétexte qu'il y a un risque, elles prêtent à des taux très élevés, tout en sachant qu'il n'y a sans doute aucun risque réel, puisque le Fonds européen de stabilité financière (FESF) est là pour garantir la solvabilité des Etats emprunteurs… »

« Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures : en nous inspirant de ce qu'a fait la Canque centrale américaine pour sauver le système financier, nous proposons que la « vieille dette » de nos Etats puisse être refinancée à des taux proches de 0%. Il n'est pas besoin de modifier les traités européens pour mettre en œuvre cette idée : certes, la Banque Centrale Européenne (BCE) n'est pas autorisée à prêter aux Etats membres, mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales) et aux organisations internationales (article 23 du même statut). Elle peut donc prêter à 0,01 % à la Banque européenne d'investissement (BEI) ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02 % aux Etats qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes. »

« Rien n'empêche de mettre en place de tels financements dès janvier ! On ne le dit pas assez : le budget de l'Italie présente un excédent primaire. Il serait donc à l'équilibre si l'Italie ne devait pas payer des frais financiers de plus en plus élevés. Faut-il laisser l'Italie sombrer dans la récession et la crise politique, ou faut-il accepter de mettre fin aux rentes des banques privées ? La réponse devrait être évidente pour qui agit en faveur du bien commun. Le rôle que les traités donnent à la BCE est de veiller à la stabilité des prix. Comment peut-elle rester sans réagir quand certains pays voient le prix de leurs bons du Trésor doubler ou tripler en quelques mois ? La BCE doit aussi veiller à la stabilité de nos économies. Comment peut-elle rester sans agir quand le prix de la dette menace de nous faire tomber dans une récession « plus grave que celle de 1930 », d'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre ? »

« Si l'on s'en tient aux traités, rien n'interdit à la BCE d'agir avec force pour faire baisser le prix de la dette. Non seulement rien ne lui interdit d'agir, mais tout l'incite à le faire. Si la BCE est fidèle aux traités, elle doit tout faire pour que diminue le prix de la dette publique. De l'avis général, c'est l'inflation la plus inquiétante ! En 1989, après la chute du Mur, il a suffi d'un mois à Helmut Kohl, François Mitterrand et aux autres chefs d'Etat européens pour décider de créer la monnaie unique. Après quatre ans de crise, qu'attendent encore nos dirigeants pour donner de l'oxygène à nos finances publiques ? Le mécanisme que nous proposons pourrait s'appliquer immédiatement, aussi bien pour diminuer le coût de la dette ancienne que pour financer des investissements fondamentaux pour notre avenir, comme un plan européen d'économie d'énergie. »

« Ceux qui demandent la négociation d'un nouveau traité européen ont raison : avec les pays qui le veulent, il faut construire une Europe politique, capable d'agir sur la mondialisation ; une Europe vraiment démocratique comme le proposaient déjà Wolfgang Schäuble et Karl Lamers en 1994 ou Joschka Fischer en 2000. Il faut un traité de convergence sociale et une vraie gouvernance économique. Tout cela est indispensable. Mais aucun nouveau traité ne pourra être adopté si notre continent s'enfonce dans une « spirale de la mort » et que les citoyens en viennent à détester tout ce qui vient de Bruxelles. L'urgence est d'envoyer aux peuples un signal très clair : l'Europe n'est pas aux mains des lobbies financiers. Elle est au service des citoyens. »


399 commentaires à “A bas la TVA sociale !”
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  1. jnsp dit :

    @151 Ubu
    "c'est enfin le moyen de faire cotiser les robots, peut-être qu'à l'avenir si nous appliquons ce genre de solution, le patronat réfléchira (s'il sait encore le faire) entre l'automatisation et l'embauche humaine !…"
     
    Êtes-vous contre l'automatisation ? J'espère que vous n'exprimez pas l'avis du FdG.

  2. Grain de sel dit :

    Pour voir ou revoir les vœux de J l Mélenchon sur public sénat ici , n'oubliez pas de monter le son.

  3. Nicolas G30 dit :

    Moi aussi ça m'interpelle, "notre concurrent de gauche" ? pourquoi ne pas dire clairement que François Hollande et le PS propose une politique de sociale démocratie,cela serait plus clair pour les auditeurs et électeurs et cela éviterait d'entretenir le flou qui ne peut que leur profiter.
    Comme quoi le terme "sociale" est vraiment galvaudé, TVA sociale, pourquoi pas rigueur sociale, Impôt social sur la fortune ISF, faudrait déposer toutes ces association de mots pour éviter que la droite les utilise. Nous on pourrait parler de rigueur participative, bouclier social, niche sociale, Austérité partagée pour dénoncer ce vocabulaire pernicieux.

    2 Abéria
    Bravo pour l'analyse, elles est très sympa, et à diffuser sans modération. Idem pour 87 Brelge, il manquerait un lien vers le front de gauche ou l'humain d'abord et ce serait parfait

  4. Berdagué dit :

    A fond la caisse pour toutes les applications de l'automatisation et de prévoir celles à venir pour soulager tout le travail même choisi et désiré en baissant le temps de travail d'une façon telle que tout le monde puisse en trouver un.Il faudra investir dans la création,loisirs,voyages,études,et citoyenneté active...Qu'avec toutes les applications des découvertes au service de "L'Humain d'abord" le temps de travail rémunéré serait réduit d'une façon telle qu'une autre vie libre serait possible.
    Pour ça il nous faut les milliards de la B.C.E planqués,pour la réindustrialisation,pour toute la recherche et développement. de notre Hexagone dans la Panification écologique.
    Je ne dois pas être loin du PPP en tous cas dans son esprit.

  5. Gilbert Duroux dit :

    Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et Eva Joly étaient à Amiens pour soutenir Xavier Mathieu. Mais on n'a pas vu l'ombre de la fille du milliardaire Le Pen dont on nous disait qu'elle ralliait à elle les travailleurs. Mais où était le syndicaliste CGT et ancien du NPA rallié au FN, qu'on nous sort à chaque fois pour montrer que le Front national est du côté des ouvriers ? Il a eu peur de se faire lyncher ?
    Bref, il faut vraiment être ramolli du neurone pour croire encore que le FN pourrait être "le parti des ouvriers".

  6. jean ai marre dit :

    L'idée développée est bien de faire payer ceux qui "gagnent de l'argent " sans grande ou peu de transformation du produit vendu ?

    La valeur ajoutée est la mesure de la nouvelle production réalisée par l'entreprise. Une entreprise ne fabrique pas tout dans le produit fini qu'elle vend, la création de la valeur ajoutée est la transformation du produit.
    Il faut tout de même définir de quelle valeur ajoutée on parle : la brute ou la nette (celle qui reste lorsquon a enlevé l'amortissement du capital investi) La difficulté réside à l'uniformisation de la future taxe sur la valeur ajoutée nette ou brute entre les entreprises. Certaines transformant fortement les produits, d'autres peu ou pas du tout.
    Par exemple, les serveurs de la téléphonie, les commerces, la grande distribution, les service et à l'opposé les industries métallurgiques ou cimentières, dont les d'achat des matières premières sont élevés.

    Au lieu de taxer la valeur ajoutée, ne pourrait-on pas décréter, par secteur d'activité, que le taux de la valeur ajoutée ne doit pas dépasser un % du chiffre d'affaire ? Ce qui aurait pour originalité de faire baisser les prix de vente des produits qui ne subissent pas de transformation, par exemple les commerces en gros qui vend ce qu'il achète.
    Ce procédé n'enlèverait rien aux robotisations et autres mais les machines ne concurrenceraient pas l'homme.

  7. Ui dit :

    @ 160 jean ai marre
    A titre personnel, je ne vois pas pourquoi la valeur ajoutée à une matière première, transformée ou non, devrait être taxée par le gouvernement. Cette valeur est le fruit de la créativité, de l'inventivité ou du travail de l'entreprise ou de la personne morale responsable de ce produit. La TVA est pour moi un racket gouvernemental institutionnalisé sur la matière travail. L'état a besoin d'argent, certes, mais au lieu de taxer injustement le travail par cette taxe, il peut taxer les produits présentant des effets négatifs (externalités négatives) sur la societé, l'environnement, la santé, etc, parce que ces effets négatifs doivent être compensés et réduits par des contraintes financières, d'où l'intérêt d'une taxe. L'état peut egalement taxer la spéculation financière de l'économie non réelle, celle de la bourse, la spéculation immobilière, la spéculation sur l'art et les oeuvres artistiques, la spéculation sur les spectacles et le sport, etc, qui font que des sommes d'argent monstrueuses sont générées par du vide, et sans être issues du travail.

  8. marechal dit :

    Nicolas G30
    Comme quoi le terme "sociale" est vraiment galvaudé,

    Merci ! je n'aurai pas osé le dire de façon si directe, et pourtant j'ai ici usé de pas mal de contours un peu flous mais en définitive très clairs. Le mot "social" est la racine du malentendu permanent avec le peuple, voilà qui mérite d'être conscientisé ! Et ce n'est pas l’œuvre d'un fou que de le dire.

  9. Jean Jolly dit :

    Tout à fait Laurence. Quand Jean-Luc démontre le libéralisme de Hollande, on lui reproche de vouloir faire perdre la gauche et donc d'être suspecté de vouloir faire gagner le roitelet sortant, et quand il démontre les incohérences de l'UMP, on lui reproche d'être trop proche du "capitaine de pédalo".
    C'est fatigant et ça incite les "journalistes" à surfer sur la vague (très vague) d'une différence entre une politique de droite et de gauche... le meilleur moyen de noyer le poisson (le banc, et donc par conséquent le peuple).
    Comme les médias sont majoritairement dans les mains de qui nous savons, il n'est pas étonnant que la position du Front de Gauche soit obligatoirement minimisée, étouffée, rendue volontairement inaudible.
    Ce qui est sûr et inéluctable, c'est que si la révolution citoyenne n'aboutit pas le 6 mai prochain, il y a de fortes chances pour qu'elle se fasse par la rue... à moins que les Français n'aient plus aucune conscience de leur devise, la

  10. Les discussions hyper techniques, sur fond de coupage de cheveux en quatre et plus si affinités, me rebutent un tantinet. Je me suis fait néanmoins un devoir de lire tous les messages sur cette épineuse question de la TVA en m'accrochant à mon siège et en écoutant de la musique martiale et entrainante pour me donner du courage.
    Bilan des courses: la TVA anti sociale, ou TVA-MEDEF est une fourberie de plus de Sarkozy qui se dit qu'au point où il en est, foutu pour foutu, autant servir encore et jusqu'au bout l'oligarchie internationale, au sein de laquelle il occupe un strapontin.
    Je trouve la CSE (cotisation sociale d'entreprise) du camarade JANCAP, qu'il en soit l'inventeur ou l'astucieux repreneur, tout à fait intéressante. Sauf objection dûment motivée des économistes du FdG, il me semble qu'elle devrait être reprise dans le programme du dit Front.Probablement est-elle contraire aux règlements européens, c'est à dire aux intérêts des accumulateurs de fric qui écrivent directement les directives européennes. Mais au point où en sera le FdG avec l'Europe de Lisbonne, quand il sera au pouvoir, on ne sera plus à ça près.

  11. Ui dit :

    @ jean ai marre
    "L'idée développée est bien de faire payer ceux qui gagnent de l'argent sans grande ou peu de transformation du produit vendu ?"

    Cela s'appelle de la concurrence déloyale et est sanctionné par la loi.
    Valeur ajoutée, "la brute ou la nette"?
    La valeur ajoutée est totalement arbitraire et au bon gré de Bercy. La vrai valeur ajoutée est celle qui est calculée en fonction d'autres facteurs, tels que la satisfaction du client, l'impact sanitaire et environnemental, l'absence de déséconomies externes, etc...

  12. Alex282 dit :

    Cette TVA sociale telle que présentée je n'y crois vraiment pas.
    Seuls effets : augmenter les prix, réduire la consommation et donc la croissance, augmenter la précarité... mais elle n'incitera pas les responsables d'entreprises à venir produire en France.
    Il faut être conscient que depuis une vingtaine d'années le fonctionnement de notre économie à changé et que nous ne pouvons plus nous laisser faire, il faut fixer des règles précises dans nos échanges.

    Personnellement je plaide pour la mise en place du système suivant :
    1) Fixer pour chaque catégorie de produit un prix moyen du coût de production en France et ceci dans tous les domaines mais en priorité pour tous les produits du panier de la ménagère (ref INSEE).
    2) Dès lors qu'un produit est importé en France faire régler à l'importateur la différence entre le prix moyen du production estimé et le prix payé par l'importateur.
    3) Fixer naturellement un coefficient multiplicateur maximum de prix de revente de ce produit importé qui ne devra en aucun cas être supérieur à la vente de ce même produit s'il était frabriqué en France et éviter ainsi la récupération immédiate de cette majoration.
    Par la suite cette règle peut être étendue à toutes les productions importées sur notre territoire.

    Avantages :
    1) L'importateur à tout intérêt à produire en France.
    2) L'outil de production Français reprend des couleurs,des embauches à la clé, baisse du coût du travail,
    3) Moins de chomâge = plus de croissance, plus d'impôts et taxe dans les caisses de l'état, réduction des déficits etc...
    Mais il est évident qu'il va falloir faire face à des contradicteurs.

  13. Jean Jolly dit :

    Ne parlons plus de TVA, sociale ou antisociale, c'est de la fumisterie caractérisée, du vol manifeste sur la masse en oubliant qu'une minorité échappe à ce faux impôt.

    Il faut impérativement rendre tous les impôts relatifs aux revenus !

  14. françois dit :

    Produire de la valeur (par exemple pêcher du poisson) est une chose, réaliser cette valeur (vendre le poisson) en est une autre.
    Je pense qu'il faut envisager de remettre la réalisation de la valeur à des organismes qui sont intéressés par l'intérêt général. Socialisation, nationalisation ou autres formules...

  15. Julien T dit :

    Article intéressant.
    Cependant, il est énoncé comme une évidence que les ménages modestes sont ceux qui paient le plus de TVA. Est-ce vrai?
    Les ménages modestes dépensent la majorité de leur revenus dans le loyer, la nourriture, l’énergie, qui ne sont que peu concernés par la TVA.
    Au contraire les ménages aisées dépensent à mon avis un part plus importante de leur revenus dans des biens de "confort" : avion, voiture haut de gamme, forfait téléphone hors de prix, bijoux, hôtel, restaurant (ah non zut c'est pas bon ça).

  16. Zapping dit :

    Les voeux de Jean-Luc Mélenchon devant la presse ce mercredi 4 janvier aux Lilas (93) :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/01/04/voeux-du-candidat-du-front-de-gauche-a-la-presse/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  17. gynogege dit :

    Eléments de réflexion sur la TVA "sociale". Il n'est pas illogique de dire que la protection sociale ne doit pas reposer essentiellement sur le travail dans un système où les gains de productivité font qu'on a besoin de moins en moins de travail pour produire. La logique voudrait donc que la protection sociale soit financée presque intégralement par une taxe sur le capital, hypothèse qui n'est jamais évoquée et qui serait beaucoup plus saine, économique, écologique et favorable à l'emploi. La taxe sur la capital existe bien mais c'est une taxe privée qui s'appelle "dividendes" ou bien des intérêts d'emprunts ou bien le rendement des obligations émises par les entreprises. Il s'agit donc essentiellement de collectiviser cette taxe privée.
    Je me souviens que Jean-Charles Hourcade avait émis cette idée de taxer le capital plutôt que le travail pour financer la protection sociale, il pensait que cette taxe pouvait être la "taxe CO2" mais je ne suis pas sûr de l'efficacité.

    Autre piste: si vraiment on ne voulait pas augmenter le coût du travail, une mesure simple serait de réguler les prix des loyers et de l'immobilier. Avec un loyer à 300 euros au lieu de 600 euros on peut déjà respirer un peu plus.

  18. Pierre dit :

    Bien sûr que la TVA est déjà bien assez élevée pour les petites bourses, il faudrait mieux chercher des prélevements sur les rentes du capital, patrimoinne, plus-values, dividendes et diminuer les aides pour ceux à qui elles ne sont pas nécessaires.

  19. JM77 dit :

    @JULIEN T
    Attention gros piège !
    Tout ceci est bien sur proportionnellement aux revenus.
    Ne pas oublier que les ménages modestes n'épargnent pas, ne placent pas leur argent, leur argent ils le dépensent : seuls les citoyens des classes moyennes et supérieurs épargnent ou placent leur argent (pas soumis à la TVA). De plus l'énergie que vous citez est concernée par la TVA (regardez votre facture EDF), l'alimentation aussi !
    Je n'ai plus les chiffres exacts mais dans l'huma d'il y a deux jours vous les retrouverez et vous verrez que proportionnellement il n'y a pas photo (je crois me souvenir d'un rapport de 8 à 13 sur 100: à vérifier).
    Le loyer que vous citez, certes tout le monde le paie, mais il doit représenter proportionnellement la même chose par rapport à votre salaire que vous soyez d'un milieu modeste ou plus favorisé suivant la région habitée (entre un cinquième et un gros tiers j'imagine).
    Pauvre ou riche, tout le monde paie son pain, son eau, ses pâtes, son électricité, ses vêtements, le lait pour ses enfants, ses jouets... (bref tout ce qui est soumis à TVA) sauf le loyer.

  20. rodfab dit :

    Bonjour,
    Super entrevue avec G. Durand. Vous avez de belle manière écarté les questions de "commentaire" pour parler de vos idées, bravo.

  21. AG91 dit :

    Cout de la vie et salaires,
    On constate que tout augmente et toujours les salaires bien moins que le prix de tout.
    Mais c'est l'escalade, dès que des augmentations de salaires pointent le nez, les prix augmentent, et on paie plus de taxes.
    A quoi servent ces augmentations ? A la croissance me direz vous. Question la croissance peut elle être exponentielle sur une planète aux ressources limitées ?
    Donc pourquoi au lieu de toujours demander d'augmenter les salaires, ne demandons nous pas de baisser tous les prix ? La croissance profite aux même donc si on ne veut plus qu'ils profitent sur notre productivité, travaillons moins et diminuons tous les prix. Non ?

  22. jnsp dit :

    @168 Pierre
    "Bien sûr que la TVA est déjà bien assez élevée pour les petites bourses, il faudrait mieux chercher des prélevements sur les rentes du capital, patrimoinne, plus-values, dividendes et diminuer les aides pour ceux à qui elles ne sont pas nécessaires."
     
    Je suis d'accord avec vous mais à mon avis le rendement de ces impôts, s'ils sont élevés, seront très faibles.
    Pour éviter les prélèvements il n'est pas nécessaire de s'expatrier. À moins de créer une police fiscale mondiale, c'est cuit, en tout cas par rapport à ceux qu'ils faudrait vraiment imposer. Personne ne veut l'entendre mais cette TVA peut-être remboursée aux personnes à faibles revenus.
     
    À part la TVA j'aimerai bien avoir une réponse, si quelqu'un sur le blog le sait, lorsqu'une grande surface donne de la nourriture en limite de date de vente, aux restos du coeur par exemple, est-ce qu'elle déduit la valeur de ce qu'elle donne de son bilan ? Ça serait une escroquerie de plus.

  23. Superbes ces voeux à la presse. Evoquer Jean-Jacques Rousseau et Les Misérables de Victor Hugo voilà la hauteur qu'il faut en cette période historique que nous vivons. Je vous renvoie à la page 78 des Misérables chapitre Fantine
    avec le dialogue entre un évêque et un vieux conventionnel. Et notamment cette phrase qu'André Chassaigne avait repris aux Régionales en Auvergne : "Le moulin n’y est plus, le vent y est encore" en la transformant un peu "le vent d'en bas" parlant du souffle populaire et reprenant pour l'image du moulin, le front de gauche.
    Voilà la tâche historique que le front de gauche a en 2012 : reprendre le flambeau de ce qui a manqué à la Révolution française pour cette fois-ci en faire une révolution citoyenne au service des 99% du peuple.

  24. Menjine dit :

    Vous avez fait, ainsi que les trois autres candidats présents, votre devoir de solidarité envers Xavier Mathieu, merci M. Mélenchon de nous avoir tous représentés.
    La défense de ses camarades a été menée comme il fallait, sa colère nous a tous fait sentir le désastre de notre temps mais aussi les possibilités de lutte qui sont les nôtres. Honneur à lui !
    Tristesse aussi, compassion et indignation pour ce qu'il a eu à subir, et à sa vie détruite sous bien des aspects, la fragilité à fleur de peau visible lors du meeting avec vous.
    Les candidats se sont honorés d'être présents, car au delà des libertés syndicales XM en refusant de remettre aux banques policières de données ADN ses cellules personnelles a défendu les libertés individuelles des citoyens d'un Etat de droit.
    Je suis peut-être mal renseignée mais je n'ai pas vu que les secrétaires généraux des Confédérations ouvrières, de fédérations aient fait le déplacement d'Amiens.
    Thibaud en particulier, quoique il sache ce que Mathieu pense de lui, aurait pu se bouger, car le fait que des syndicalistes parce qu'ils ont été condamnés dans la défense de leurs camarades puissent être traités comme des criminels devrait mobiliser les plus hautes instances confédérales.
    La Confédération du Travail, celle des déportés adolescents Séguy, Krazucki, celle de Frachon, aurait pu se faire voir, se manifester à l'échelle nationale, je ressens cette "individualisation" et" localisation" de l'affaire comme un lâchage.

  25. GHIRARDI Raymond dit :

    Pour mémoire, extraits d'une tribune de Rocard, Larrouturou et Hessel dans le Monde du 9/6/2004. Même impression de justesse sans suite.
    "Si l'on ne veut pas que le non l'emporte aux référendums de ratification, si l'on ne veut pas que l'Europe se disloque ou devienne une zone de libre-échange sans puissance politique, il faut d'urgence inclure dans la Constitution un vrai complément social. Un traité, un accord, un pacte aussi concret, ambitieux et contraignant que le fut le traité de Maastricht en matière monétaire. Le traité de Maastricht comportait cinq critères (un déficit inférieur, à 3 % du PIB ; une dette inférieure à 60 %...). De même, nous proposons cinq objectifs, et donc cinq critères pour l'Europe sociale:
    un emploi pour tous: un taux de chômage inférieur à 5 % ;
    une société solidaire: un taux de pauvreté inférieur à 5 % ;
    un toit pour chacun: un taux de mal-logés inférieur à 3 % ;
    l'égalité des chances: un taux d'illettrisme à l'âge de 10 ans inférieur à 3 % ;
    une réelle solidarité avec le Sud: une aide publique au développement supérieure à 1 % du PIB.
    L'objectif pour nos démocraties doit être l'éradication totale de la pauvreté, du travail précaire et du chômage de longue durée. Mais, comme première étape, nous proposons que des sanctions comparables à celles infligées aux pays qui sortent des critères de Maastricht soient prévues pour les Etats qui ne respecteraient pas ces critères sociaux en 2015 [...]
    Le traité doit comporter également des garanties fortes en matière de financement des systèmes de sécurité sociale et de pérennité des services publics. Le droit de la concurrence a pris une place excessive dans la construction européenne. Il est temps de reconnaître à sa juste valeur l'Importance des services publics.
    Le traité doit aussi mettre fin au moins-disant social que provoque la règle d'unanlmté en matière fiscale et ouvrir la possibilité de créer un impôt européen (écotaxe, impôt sur les bénéfices..."

  26. rom dit :

    Mr Rocard, même si il a des choses plus intéressantes que moi a raconter, en l'absence d'une prise de position claire pour un programme FdG ou PS et donc tant qu a faire rallier le FdG si le programme lui plait (aux vues des différences notables actuelles, la question est en droit d'être posée), je pense que ça a tendance plus a embrouiller qu'autre chose de faire référence a ses idées.
    Je rejoins l'avis de plusieurs posteurs, il est grand temps de prendre clairement ses distances avec le PS.
    Les électeurs PS et le PS ce n'est pas la même chose. Le PS veut des sièges,les électeurs du résultat.
    Essayer de convaincre les camarades de gauche qui votent PS, bien évidemment, mais noël c'est fini et plus personne ne croit a l'histoire des leaders du PS qui oseront revoir leur programme a gauche toute en vue d'une alliance.
    Maintenant c'est vraiment trop tard. Les leaders PS ont fait leur choix. Tout le monde peut changer d'avis bien sur et la porte est ouverte au FdG, même pour les politiques. Mais laisser entretenir un semblant d'espoir ça va nous couter des points !
    Je pense que la pression vient surtout des politiques des différents partis formant le FdG, qui ne veulent pas se fermer la possibilité d’accéder a un gouvernement PS "d'ouverture" le cas échéant (deuxième tour).
    Mais si vous ralliez le programme Hollande, même avec deux mauvais compromis plus a gauche, nous perdrons les législatives. Et a titre personnel même si mon vote FdG a la présidentielle est définitif, ça ne veux pas dire que je voterai les yeux fermes aux législatives.
    On passe a la présidentielle ou au pire on tente de préparer le futur avec un large front d'opposition a la bêtise humaine et sociale. Toute autre approche tuera la révolution citoyenne politique FdG. C'est deja assez dur de convaincre sur le terrain. Une ligne plus claire serait la bienvenue !
    Bon courage a tous.

  27. bastille dit :

    @Julien T 165 :
    Mathieu Plane économiste à l'OFCE répond à votre interrogation :
    "10 % des revenus les plus bas acquittent 11,5 % de la TVA quand les 10 % les plus élevés n'en supportent que 5,2 %."

  28. Hold-up dit :

    Titre : A bas la TVA sociale !
    Ne vaudrait -il pas mieux écrire : A bas la " TVA sociale " ! ou : A bas la TVA " sociale "
    Quitte à dénoncer les oxymores néolibérale qui jouent sur l'effet de double bind et autres injonctions paradoxales pour mieux nous rendre fou, autant les mettre entre guillemets. Ne trouvez-vous pas ?

  29. Monsieur Meu dit :

    Argument contre la TVA sociale :
    C'est pas normal que le précaire qui consomme tout ce qu'il gagne soit plus taxé que le gripsou qui laisse dormir son argent à la banque. Non seulement c'est immoral, mais en plus, ça va avoir des conséquences désastreuses, ça va contracter l'activité !
    C'est tout ce que donnera cette ridicule et inégalitaire TVA sociale. Comme toujours à l'UMP et chez les centristes, il s'agit encore de taxer l'argent là où il n'est déjà plus. C'est la mesure sournoise de droite... par excellence !
    Seulement, il semble que les belles personnes ont oublié que justement, la crise est de droite ! Du coup, à cette crise de droite, ils répondent par des mesures de droite. Et comme elles marchent pas, ils adoptent d'autres mesures de droite. Dans le jargon des belles personnes, on appelle ça "être raisonnable".

  30. sergio13410 dit :

    Exclusif l'Humanité: 64% des Français contre la TVA sociale.
    Le projet du gouvernement de faire financer la protection sociale par une "TVA sociale" est rejeté par les deux tiers des personnes interrogées. Sondage CSA pour l'Huma avec Jean-Luc en premiére page. Pierre Laurent : Le Front de Gauche peut monter très haut.

  31. Lupi jean-claude dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    @Jean Louis CHARPAL, vous dites
    Mais au point où en sera le FdG avec l'Europe de Lisbonne, quand il sera au pouvoir, on ne sera plus à ça près.
    C'est bien de ce traité que les difficulté viennent,au contraire je pense que seul l'abandon de ce traité ainsi qu'une remise à plat de l'europe de Bruxelle pourra faire repartir l'europe.La vraie Europe celle de ces peuples qui tellement liées.

  32. Emmanuel L'échassier dit :

    "Prise de pouvoir", "certitudes de vos propres convictions au risque de perdre", voici comment Guillaume Durand résume à la machette nos ambitions. Merci M Mélenchon d'avoir élevé le débat en ramenant ces commentateurs vers ce qui doit être débattu : l'action politique changeant le quotidien.
    Votre manière de les amener sur notre terrain de l'argumention pure me semble profitable. Elle vous donne une autorité et donc une crédibilité, puisque vous imposez à ces journalistes notre règle du jeu. Cette attitude rassure l'auditeur, mais surtout fait avancer nos idées dès le début de l'interview.
    Continuez. En effet, semer avec force nos idées fait la différence avec nos adversaires qui en ont peu ou prou et laaaaaassent.
    Assumons que cette rigueur ne portera pas ses fruits immédiatement mais au bout de quelques longs mois seulement. Assumons-le car notre révolution citoyenne sera basée sur des citoyens solidement acquis à ces idées.

  33. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 138 - Jancap
    "Il suffit, très simplement, de substituer les cotisations patronales liées au salaire, par la cotisation sociale d'entreprise, indexée sur la valeur ajoutée produite par cette même entreprise"

    Votre "cotisation très simple d'entreprise sur la valeur ajoutée" existe déjà, ça s'appelle l'impôt sur le revenu...

  34. dudu87 dit :

    Bonjour,
    "Donc pourquoi au lieu de toujours demander d'augmenter les salaires, ne demandons nous pas de baisser tous les prix ?"

    Que... oui ! Et supprimons cette TVA, injuste et inégalitaire. Transférons cet impôt sur les plus-values et transactions boursières. La bourse doit payer, ce slogan est révolutionnaire, le reste n'est que de la réforme et même de la contre-réforme. Nous en sommes à aduler M. Rocard et son copain ! A quand la collaboration de classe !

  35. Damien dit :

    @ graine d'ananar (#44)
    Je pense avoir quelque peu "courroucé" la journaliste en lui demandant bien de songer à sa propre situation, visiblement ça a fait mouche. Je ne m'attendais absolument pas à une réponse de sa part (pourquoi perdre quelques minutes à répondre à un gars du FdG quand on est dans la tour d'ivoire des médiacrates?).

    En effet, sa réponse illustre bien la propagande fallacieuse qui repart de plus belle avec la TVA antisociale et pour laquelle roulent les médias, décrétant soudain que le "coût" du travail serait le responsable du marasme ambiant et revoilà sortie la vieille lune des libéraux: proposer de nouvelles coupes dans les recettes de la protection sociale (recettes qui ne seront pas compensées par une hausse équivalente de TVA ceci dit car solution trop impopulaire et surtout éloignée de l'objectif final: anéantir la protection sociale. Pour cela, rien de tel que de ruiner le volet "recettes" pour ensuite abaisser le volet "prestations" à leur niveau).

    CQFD.

  36. Ghislaine A. dit :

    Assemblée citoyenne à Châteauroux, jeudi 12 janvier à 18h30, salle Barbara, rue de Bourgogne, quartier Beaulieu.
    Ardents à la lutte.

  37. Berdagué dit :

    Nous résistons à toute taxe supplémentaire car les fonds de tiroir sont vides ainsi que nos poches retournées,et ce n'est pas nous qui allons financer leurs déficits. Nous savons où est l'argent,et il y en a...diriger le regard vers cette B.C.E. est d'une valeur immense et déculpabilisante.
    @ pf 123 rappelle l'historique de la pêche miraculeuse que constitue cette TVA : faire les poches au plus grand nombre pour alléger les impôts des plus riches et constituer une oligarchie financière à montrer en exemple : les maîtres et cerise sur le pactole de nous rabâcher en répétition constante " qu'il fallait des riches pour investir et entreprendre"
    Maintenant que nos poches sont vides et vidées une autre taxe taxant les taxes est balancée à la curée tel un os à ronger,et de nous triturer l'esprit de comment faire passer la pilule du payer plus. Résistons à cette gabelle à goût d'ancien régime, agissons pour changer ce régime. Efficace et simple : le vote en Mai 2012 Jean-Luc Mélenchon Front de Gauche.
    A méditer en référence " L'impôt exécré,c'était la gabelle odieuse." Zola. Salut l'Emile tu as tout vrai il suffit de mettre cette TVA à l'imparfait !

  38. Rollet dit :

    A lupi 99
    Certes cher ami,mais cela ne réponds pas au fond du problème.les logiques de pensées sont complètement différentes,je parle pour ce qui est de la vie travaillée.et les systèmes de cotisations aussi.
    Merci toutefois de votre réaction spontanée
    Syl

  39. le Prolo du Biolo dit :

    Depuis plusieurs décennies, 10 points de production de richesses sont passés des poches du Travail aux poches du Capital. Ce n'est pas le coût du Travail qui pose problème, c'est le coût du Capital.
    Et la solution pour résoudre les problèmes de « compétitivité » n'est pas d'accentuer ce déséquilibre, en réduisant les charges patronales et en augmentant les prix. Il est de nous protéger, aux frontières de l'Europe et du pays, des marchandises importées des pays esclavagistes.

  40. redline69 dit :

    Bonjour
    Je rebondis sur le rassemblement des vrais gardiens de la gauche lors du soutien à Mathieu.
    sur le contenu du discours, je garde en mémoire la proposition claire de Jean-Luc Mélenchon auprès de Mme Joly de poursuivre et d'avoir des causes communes.
    En effet, Mme Joly est clairement à gauche, même si son parti est encore sous domination PS pour les petits arrangements.
    Je pense justement que le cas de la TVA sociale pourrait être l'occasion d'un meeting commun entre tous nos amis de gauche allant du FdG au NPA, en passant par EELV.
    On le voit tout les jours les gens qui soutiennent ce blog, Jean-Luc Mélenchon souhaitent toujours plus de rassemblement (hors PS qui lui est plus de gauche, mais bien libéral).
    Je pense qu'a l'instar des grands meetings sur le NON du TCE, nous aurions pour la TVA sociale, le soutiens de militants syndicalistes ou environnementaux plus de poids et un impact plus grand envers l'opinion.
    Je pense que ce type de réunion démultipliera grandement chaque entité de gauche et renverra indirectement le PS et le FN dans les cordes sachant qu'ils s'éloignent du peuple pour mieux lui mentir.
    On peut dans la foulée déposer une proposition de loi interdisant la mise sous fichier des syndicalistes et autres défenseurs anti OGM.
    Plutôt que de dénoncer comme Rocard qui n'osera rien de plus que ses commentaires, allons proposer "groupé" une loi, ainsi nous verrons qui est du coté du peuple et qui est contre.
    J'espère que le FdG entendra nos remarques et qu'un meeting commun pourra se tenir pour Mathieu, et les faucheurs...

  41. @Ghislaine A. et à ceux qui signalent des assemblées citoyennes sur ce blog. Une adresse existe pour centraliser ces annonces et les Compte-Rendus de ces AC : assembleecitoyenne@placeaupeuple2012.fr

  42. PINNA Claude dit :

    Vous avez dit TVA Sociale ? Non je crois que notre Sarko est en train de brader les derniers éléments de notre Sécu et de nos retraites. Voila cela dit quoi faire pour contrer, dans un premier temps ce fou. Il faut se révolter et tous aller protester, dans un premier temps, et si cela ne suffit pas, bloquer tout le pays, afin de faire comprendre à ce petit monsieur et ses amis, que c'est le peuple qui commande et non le roi Sarko. Je suis pret à prendre les armes, si il le faut pour défendre le peu qu'il nous reste, car ce qui va se passer dans les mois à venir risque d'être terrible, pour le peuple. Je vois pointer à l'horizon, la déchéance de la France, c'est dire plus de Sécurité sociale, plus de retraite pour personne, et encore moins de chomage... Si c'est ce que le peuple veux pour son avenir, alors qu'il revote pour Sarko, moi je quitterai la France pour toujours. Si il faut agir c'est maintenant, avant que ne s'enclenche la machine à tout foutre en l'air des incompétents de l'UMP. Je suis déçu par la façon dont le PS réagi envers le peuple de gauche et je lui prédit une défaite cinglante et même la fin de ce parti, qui n'a plus rien de gauche et qui serait plutot un parti centriste capitaliste. Voila j'espére n'avoir choqué personne, par mes propos, qui reflétent un ras le bol de cette société de consommation à tous les niveaux. Je le redis si demain le peuple ne peux plus se nourrir, se loger, se soigner et se déplacer corectement, alors ne vous étonnez pas qu'il fasse la révolution..

  43. jnsp dit :

    @189 le Prolo du Biolo
    "10 points de production de richesses sont passés des poches du Travail aux poches du Capital"

    Cette capacité à répéter des chiffres venus de nulle part (de fiable) me sidère. Au niveau comptable vu l'optimisation fiscale intensive il est rigoureusement impossible en se basant sur les chiffres officiels de connaître même de loin les profits réels des personnes et des entreprises, c'est surement bien plus que ça.
    Il y a surement des indicateurs indirects mais il sont difficiles à trouver, que les économistes se bougent un peu, surtout ceux du FdG.
    Pourtant ça crève les yeux : c'est expliqué partout ; beaucoup de sociétés planquent leurs bénéfices à travers des sociétés écrans et tout le monde continue à faire comme si ça n'existait pas. Inutile de me répondre que ça ne change rien ou que 10% c'est déjà beaucoup.
    Si on est incapable de fournir des données exactes c'est la preuve qu'il sera impossible de taxer ces mêmes profits.

  44. Lupi jean-claude dit :

    @le Prolo du biolo,
    Entiérement d'accord avec toi car la seule vérité est que ces gens ne veulent que nous réduire à l'esclavage et dans certain comme en angleterre finir par achever les moins productifs (Les plus malades,les plus vieux) je vais un peu loin mais bon c'est pour résumer quand on voit le système de santé outrmanche et qui décide qui doit être soigné ou pas pour les cancers.(N'oublions pas que dans certains cercles bien pensant il y en a qui prone la dépopulation de la terre)

  45. Michel P dit :

    A propos de TVA "sociale", entendu ce matin à la radio: un grand dirigeant de Saint-Gobain (ou ancien, peu importe), patron de la banque Lazare pour l'export, membre de plusieurs conseils d'administration, etc.., s'est prononcé contre ce projet. Au passage ce pauvre parmi les pauvres (800 000 Euros mensuel annoncés par son contradicteur et non démenti par lui-même), sort un bouquin "lumineux" (appréciation du journaliste P.Cohen) ou en clair il nous précise que nous (les Français) devons choisir entre se serrer la ceinture (faire des sacrifices, dans sa bouche) ou aller à la catastrophe..., encore un visionnaire. Son contradicteur (excellent ce matin) vous le connaissez bien, M.Larrouturou. Il s'est lui aussi prononcé contre. Pas besoin de vous détailler ses arguments, vous les connaissez bien aussi, ce sont ceux du FdG. Je ne connais pas son choix pour la présidentielle, mais s'il en fait un autre que celui de J.L.Mélenchon, on restera trés friands de ses raisons...

  46. viviane dit :

    Intéressante, la com de 59Jeannot. Mais la fraude à la TVA est déjà énorme, soit que les entreprises concernées ne déclarent pas tout leur chiffre d'affaire ou recettes soit qu'elles dissimulent à la fois le chiffre d'affaire et les achats correspondants.
    Je ne suis pas une spécialiste du droit du travail et de la sécurité sociale, mais dans le temps j'ai appris que les cotisations sociales sont des salaires différés. Autrement dit, l'entreprise les prélève sur les salaires bruts pour les reverser, dans les caisses sociales. Elles font donc partie du salaire et si l'entreprise n'avait pas l'obligation légale de les reverser, juridiquement, elle devrait les distribuer au salariés qui cotiseraient eux même.
    Donc les allègements gouvernementaux accordés aux entreprises, pour divers motifs, sont en fait des baisses déguisées de salaires et des réductions à venir du pouvoir d'achats des salariés. Les fraudes aux cotisations sociales des entreprises sont du recel de biens sociaux, du vol pur et simple et de la concurrence déloyale vis à vis des entreprises honnêtes.

  47. PERRIN dit :

    Pourquoi, au lieu de créer une TVA sociale injuste, ne pas regarder vers les systèmes qui ont détruit des emplois par milliers, les robots de tout domaine et de tout poil, téléphone, industrie, informatique (hors médecine, bien sûr) et créer une taxe sociale sur ces machines ou mieux sur leur flux. (nb d'appel pour le téléphone, nb de pièce pour l'industrie, etc.) Je ne connais pas grand chose à l'économie, ni à la politique, mais je donne une idée, sans être sûr de détenir la vérité.

  48. viviane dit :

    la TVA sociale aboutit à faire payer deux fois les cotisations sociales: sur le salaire brut et sur le salaire net lors de sa consommation.

  49. Berdagué dit :

    L'arme et la seule c'est le bulletin de vote,surtout à quelques mois de si importantes élections où un changement radical est proposé en toute légitimité.
    Quant à crever de faim pour faire la révolution,je n'y crois pas une seconde dans la réussite de ce déclenchement pourquoi ? tu cherches à chaque seconde un quignon de pain pour te nourrir,et le pouvoir et d'ailleurs tout pouvoir serait très à l'aise dans la répression sanglante.
    Par contre de rejoindre le Front de Gauche et de constituer une force incontournable de luttes pour résister et prendre le pouvoir en ayant un Programme comme "L'Humain d'abord" notre Peuple peut choisir en toute liberté.

  50. Menjine dit :

    Je crois que le "cas" de Xavier Mathieu pose une question plus large encore que la question des libertés syndicales.
    Se profile aussi la question des libertés individuelles en général.
    Je trouve que les empiètements successifs depuis que Sarkozy est au pouvoir dans le domaine dit "de la Sécurité" sont vraiment incroyables : On peut maintenant fouiller les voitures sans qu'il y ait le moindre commencement de soupçon contre vous, exiger vos papiers, vous soumettre à des tests ADN si un enfant a été enlevé dans un rayon de plusieurs kilomètres, arrêter comme sous Vichy les gens la nuit, etc...
    Au nom d'une indignation contre des crimes, d'une peur vague de l'insécurité et du terrorisme on a peu réagi quand ces lois sont passées, même on a intégré l'idée que ce n'est pas gênant "puisque je n'ai rien à me reprocher", on voit maintenant devant le cas de Mathieu où cela en arrive : Criminalisation de l'action syndicale, la "violence" de réaction fichée alors que la violence régulière de l'exploitation et celle des patrons voyous est posée comme "ordre public".
    Je pense que quelqu'un comme Eva Jolly n'a pas besoin "d'être de gauche" pour manifester sa solidarité. Comme de nombreux magistrats, comme de nombreux citoyens elle peut voir cette dérive anti-démocratique de notre République.
    Xavier Mathieu, honneur à lui, a pointé par son refus d'une prise de sang ou de salive, ce fonctionnement policier de notre société.
    La lutte pour la sécurité, pour la sûreté ne doit pas attenter à nos libertés.


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