18déc 11

« Plutôt Hitler que le Front Populaire »

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Copeaux-papeterieJ’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.

Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.

Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.

Pas d’union sacrée pour le nouveau traité

Communiqué du 19/12/2011

Daniel Cohn-Bendit s’égare. Il propose que les partis d’opposition et le président de la République s’entendent sur la crise de l’euro. Il n’y a pas d’arrangement possible avec Nicolas Sarkozy ! Cette sorte d’union sacrée existe déjà en Grèce et en Italie. C’est une machine à faire taire le peuple !

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Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…

Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La ATT24099conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi. 

A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».

Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et surATT24101 d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.

Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.

La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.

Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !

Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.

« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement ATT24122été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.

Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?

Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !

Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche !  Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige !DechBoisTritu Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.

Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !

Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux enginpassait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !

La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.

A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ilsFondsDeCageots sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.

Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le Papiersauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».

A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. LePelleSciure pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.

Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.

C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient pilesmobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».

Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire Plaquettesaccepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile. 

Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !

Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de Plaquettes260 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».

Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame  Merkel viennent de nous donner raison !


532 commentaires à “« Plutôt Hitler que le Front Populaire »”
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  1. fouloas dit :

    Revenir sur cette réforme inique et rétablir à 60 ans l'âge de la retraite : parole donnée doit être tenue; mon vote irà àu càndidàt qui l'exprimerà sàns àmbiguïté; mon vote ne serà "pàs utile" et donc je voterài Front de GàUCHE àU PREMIER TOUR et en ce qui concerne le deuxième tour eh bien ce serà...Front de GàUCHE.

  2. Ghislaine A. dit :

    Eva Joly a confirmé par une lettre à l'adresse de Messieurs Bayrou, Hollande et Mélenchon, l'invitation lancée par qui nous savons!
    Lundi matin, Jean-Luc Mélenchon avait déjà fermement écarté l'invitation lancée par Cohn-Bendit dans un communiqué intitulé «pas d'union sacrée pour le nouveau traité». «Il n'y a pas d'arrangement possible avec Nicolas Sarkozy! Cette sorte d'union sacrée existe déjà en Grèce et en Italie. C'est une machine à faire taire le peuple!», expliquait le candidat du Front de gauche, qui exige un référendum.(Médiapart).
    A ne vouloir entretenir que l'extrême confusion, ils gagneront la plus grande clarté, Jean-Luc s'en charge!

  3. Berdagué dit :

    Sonia !
    Tu balances sec sur le "Point ", ça,ta marotte du retour au Franc c'est dans tes cordes, mais alors ta dialectique, sur ce journal qui n'a rien du poing fermé en Camarades, pousse un peu trop dans la critique,par contre de redresser notre France, et avec nous si malmenés,est très appréciée,
    A certains commentateurs :Je ne comprends rien avec les différences entre activité et travail, à moins que vous vouliez parler de bénévolat,dans ce cas donnez un pass pour payer tous les impots,les factures,les loisirs,les voyages,transports et les divers achats gratos.
    Partisan de la suppression de l'argent en tant que tel,en suivant les pensées de Marx et d'autres,ça ne me gène en rien de ne plus avoir de portefeuille avec les petites coupures de papier monnaie.
    Mais tant que l'argent est la référence totémique et que mes seuls revenus sont issus du travail ou de mon activité,j'ai intérêt à être rémunéré et à la hausse vu que les huissiers frappent à la porte, à moins de déménager à la cloche de bois je ne peux quand même pas leur dire que j'ai une activité sans salaire.

  4. Cac40 dit :

    désolé, mais j'ai l'impression que le fameux article du point n'est en faite qu'une dépêche AFP: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h5kPM5HzmEDjRnoIUuxRnWT-HkOQ?docId=CNG.fe71d94c825b262caad8ed83b8ae39c2.491.

  5. thery dit :

    bonjour jl Mélenchon un petit mot d'encouragement je suis toujours de très prés les interventions au non du front de gauche plus cela avance plus je suis enthousiaste plus cette aventure prend forme avec des chance de réussir quelque chose d'important j'y crois courage a tous toi et toute l'équipe militants(es) adhérents(es) sympathisants(es)a bientôt merci !

  6. biribi dit :

    Le droit d'obtenir un travail tel que prévu dans le Préambule de 1946 me paraît plus digne humainement que le droit d'avoir un "revenu de subsistance" comme le préconise "ab" au post 206; il ne s'agit surtout pas de diminuer les salaires, mais de les compléter..... C'est l'augmentation des salaires qu'il faut viser considérant la baisse du pouvoir d'achat cumulée ces dernières années et l'augmentation des charges et taxes diverses; attaquons nous au précariat et au chomage, partageons le travail.
    Quant au SMIC à 1700 brut, ça me semble comme son nom l'indique, un minimum.

  7. Lyendith dit :

    C'est archi faux ! Pendant les années 60 en France c'était le plein emploi. Il y avait au maximum, un volant de 100 000 demandeurs d'emploi (qui restaient très peu de temps sans travail). Toute personne qui voulait un boulot en avait un.

    C'est là le piège : le plein emploi dans les années 60, c'était pour les hommes uniquement ! Les femmes ne peuvent travailler sans l'autorisation de leur mari que depuis 1965, c'est-à-dire quand les trente glorieuses commençaient leur phase descendante. La plus grosse partie de la population féminine dépendait financièrement de leur mari et restait à la maison. Elles n'avaient donc pas d'emploi mais n'étaient pas non plus comptées comme chômeuses. Franck Lepage l'explique très bien à la fin de cette vidéo
    http://www.youtube.com/watch?v=Ei8q0fn0Xc8

    Par ailleurs, comme l'a dit Ab, même si un régime de plein emploi était possible, il ne serait guère souhaitable. Les emplois seraient là mais la logique resterait la même : il s'agit non pas d'un «droit à l'emploi pour tous» mais d'une «obligation d'emploi pour tous», ce qui est totalement différent. C'est la logique qui sous-entend 1) que seul l'emploi rémunéré est une activité socialement utile, et 2) qu'on ne peut maintenir l'activité qu'en forçant les gens à travailler, qu'ils le veuillent ou non (le Sarkophage a fait un très bon article là-dessus). C'est pour ça que l'obsession du plein emploi qui parcourt le PPP, aussi intéressant soit-il, m'agace quelque peu.

  8. Sylvain dit :

    Les amis, j'ai besoin du lien sur les exilés fiscaux que quelqu'un a posté il y a quelques jours. Je ne retrouve plus ce lien parmi tous vos commentaires. Quelqu'un peut-il me donner un coup de main, s'il-vous-plaît?

  9. Berdagué dit :

    Cac 40 210
    Ne sois pas désolé mais la doc de Grain de sel 189 en cliquant sur ICI est très fiable: tu tombes sur le Point.fr avec effectivement la reprise de la dépêche AFP et où se trouve le seul commentaire de Sonia.
    Merci Grain de sel.

  10. jnsp dit :

    Généralement les commentateurs sur ce site n'aiment pas trop le remarques sur les dire de JL Mélenchon.
    Ni surtout les conseils.
    Cependant ce soir en l'écoutant sur BFM j'ai sursauté, JL Mélenchon a dit que seulement 10% des échanges se faisaient avec à l'extérieur de l'Europe, aie aie aie, heureusement C Estrosi devait suivre un scénario indépendant des ses réponses et donc il n'a pas relevé, en effet il lui eut été très facile de répondre que lorsqu'une firme belge importe par exemple des vêtements à 25€ et qu'elle les revend à 100€ en France. Quelle est la part du commerce avec un pays extérieur à l'Europe dans ce cas là 25% du prix ou 100% du produit.
    Pour résumé les 10% de Jean Luc Mélenchon correspondent en gros au cout des éléments revendus en Europe beaucoup plus cher, d'ailleurs quand on voit le coefficient multiplicateur entre le prix de gros chinois et le prix de revente, couramment 5 ou 6 sans inclure la TVA on arrive à presque 70 ou 80% des produits vendus en France issus de manière directe ou indirecte de pays à bas cout de main d'œuvre.
    Méfions-nous de toutes ces données statistiques qui n'ont aucun sens, sauf celui de refléter des critères d'analyse.

  11. Lizerunn dit :

    @217 Berdagué

    Vous vouliez sans doute parler de cliquer ICI : http://www.lepoint.fr/politique/melenchon-la-reindustrialisation-ne-passe-pas-par-une-culpabilisation-des-consommateurs-18-12-2011-1409894_20.php

    Le commentaire de Sonia étant par ailleurs pertinent même si je ne partage pas sa passion pour la fin de l'euro, en fait je ne relève de pertinent dans sa critique qu'un regret en ce qui concerne ma prestation télévisuelle de notre candidat. Relever l'ambiguïté qui consiste à dénoncer la volonter de culpabiliser le consommateur (en ce qui concerne Bayrou et Sarkozy au moins), c'est vouloir le beurre et l'argent du beurre. Jean Luc Mélenchon ne peut pas tout dire en une phrase et il a choisi d'appuyer sur la perversité des propos de ses adversaires.
    On peut le regréter, mais après tout, c'est la question des journalistes qui oriente la réponse.

  12. jprissoan dit :

    il ne faut pas ergoter non plus.
    entre les pays de l'Europe des quinze de naguère -et ces 15 pays existent toujours- les échanges réciproques oscillaient entre 60% et les 2/3 des import/exports. à cela il faut ajouter le commerce avec l'Amérique du Nord et le Japon, la suisse et la Norvège et on arrive à quasi 75% du commerce extérieur fait avec des pays qui ont pratiquement les mêmes niveaux de vie que nous, les m^mes normes sociales et environnementales.
    tout cela pour dire qu'il ne faut pas exagérer les soi-disant contraintes du commerce extérieur. .

  13. ric hunter dit :

    @ 136 ab

    Premièrement, le FdG vise à réduire significativement le chômage et la pauvreté (cf les mesures mentionnées dans le programme "l'humain d'abord"). Pensez-vous qu'un gouvernement réellement de gauche a pour vocation et philosophie de laisser des SDF à l'abandon dans les rues ? Deuxièmement, en quoi l'augmentation du SMIC est un problème? Dans le passé, notamment lors de l'arrivée de la gauche en 1981, je ne pense pas que cela a entraîné un énorme désordre. Augmenter le SMIC, c'est permettre de relancer la consommation et donc l'activité économique qui se traduira par la diminution du chômage (et donc des SDF, qui pour bon nombre d'entre eux, sont des SDF victimes de la politique actuelle).
    Si, pour vous, l'augmentation des salaires a pour conséquence l'inflation, sachez que la maîtrise de celle-ci a pour conséquence le chômage. Que faut-il alors choisir d'après vous?
    Et puis, il me semble que les augmentations de salaires de nos chers grands patrons du CAC40, ces dernières années (jusqu'à 300%) n'ont bizarrement pas entraîné d'inflation ! Comme dit Mr MELENCHON, cessez de regarder les miettes dans l'assiette du voisin et dirigez votre regard dans le plat des puissants.

  14. Berdagué dit :

    Dans notre Programme il existe bien une reprise économique et financière de notre pays avec un retour de notre souveraineté populaire et de son respect avec la Révolution citoyenne dans une Sixième République issue d'une Constituante : cf le Programme Populaire partagé PPP et comme il n'est pas statique et dogmatique il pourra même avant les élections être amélioré par les propositions émanant des réunions,assemblées citoyennes, qui seraient approuvées par toutes les instances réunies du Front de Gauche.
    C'est très démocratique tout ça et rien de dommageable!

  15. Olivier Picot dit :

    Cher(e)s camarades, une petite précision qui prend tout son sens après lecture de cette note:
    J'ai été scrutateur de la primaire socialiste dans le 20e arrondissement de Paris. Lors du dépouillement, je me suis aperçu que le tiers des votants avait renoncé à voter au deuxième, et qu'un peu plus s'était déplacé au deuxième tour seulement. Cette statistique se confirme dans d'autres bureaux.

    Je me permets deux remarques:
    1) Le nombre de votants qui se sont déplacé au primaire est plus important que celui retenu par les médias. C'est plutôt une bonne nouvelle.
    2) Un tiers des votants du premier tour ne s'est pas reconnu dans le choix Aubry - Hollande. C'est une très bonne nouvelle, car il sont naturellement porté vers nous.

    Ne confondons pas les cadres sociaux-démocrates et les militants du PS. Le premiers croient, comme Henri Guaino, qu'il n'y a plus de choix politique, mais qu'on peu gérer plus "socialement" l'austérité. Les seconds sentent confusément qu'il y a une autre solution, qu'ils cherchent au sein de tel ou tel courant.
    Ceux là nous écoutent, malgré l'omerta décrétée par leurs cadres.

    Courage à tous, et merci encore à Jean Luc pour la qualité de ce Blog.

  16. Lizerunn dit :

    Il y a fort à parier que les électeurs qui ont voté pour Arnaud Montebourg étaient majoritairement des sympathisants du Front de Gauche. Ce qui explique qu'ils ne se soient pas déplacé pour le second tour.

    Mais par ailleurs il faut donc bien comprendre pourquoi il y a plus de monde au second tour alors qu'une partie de ceux du premier tour n'y sont pas allés. On peut se laisser aller à toutes les conjectures, mais je suis persuadé que l'ouverture des primaire PS à tout le monde a poussé des électeurs centristes à venir voter. Il en a résulté que la tendance électorale a désigné le candidat le moins à gauche des deux. L'ouverture des primaires est peut-être une grave erreur pour le PS. C'est demander à des gens qui ne voteront pas pour vous de choisir votre candidat.

    Pardonnez moi mais je trouve ça complétement stupide. Suis-je le seul ?

  17. ab dit :

    214 Biribi, je ne parlerais pas de droit à un revenu de subsistance mais plutôt de devoir de l'Etat au regard de sa population. Et ce devoir institutionnel est tout sauf respecté et même invoqué.

    215 Lyendith, votre explication est très claire, merci.

  18. Jean Jolly dit :

    @ jnsp.

    Excuse ma débilité passagère mais je n'ai strictement rien compris à ton commentaire.

    Qui se fait du pognon sur le dos de qui ? Est la seule question actuelle que l'on se pose... merci d'y répondre.

  19. jnsp dit :

    @jprissoan
    "les échanges réciproques oscillaient entre 60% et les 2/3 des import/exports. à cela il faut ajouter le commerce avec l'Amérique du Nord et le Japon, la suisse et la Norvège et on arrive à quasi 75% du commerce extérieur fait avec des pays qui ont pratiquement les mêmes niveaux de vie que nous, les m^mes normes sociales et environnementales.
    tout cela pour dire qu'il ne faut pas exagérer les soi-disant contraintes du commerce extérieur"

    Pour prendre un produit simple lorsqu'on achète un téléphone portable US, achète-t-on un produit US ou un produit chinois, pouvez-vous soutenir honnêtement qu'il s'agit d'un produit US ?
    Idem pour des tas d'autres produits les 75% correspondent peut-être à la marge des revendeurs mais le produit est bien un produit chinois (ou autres).

    La question est : pourquoi la france n'a pas créé de marque qui donnent l'illusion de fabriquer encore contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays, mais ce n'est qu'une illusion ce qui n'est pas mieux.

    La proportion de la part étrangère est calculée par rapport au prix de vente, ainsi un produit peut être 100% étranger s'il est revendu assez cher la part "étrangère" de ce produit 100% étranger sera réduire à 20% ou 10%.

  20. jnsp dit :

    @Jean Jolly
    C'est gentil d'avoir essayer de comprendre.
    J'ai pas du être clair.
    Donc je vais prendre un exemple précis et concret.
    Soit la marque belge de vêtement c****, elle achète une veste à hong-kong 15€, ses magasins en france la revende mettons 60€ hors taxe.
    la part du commerce avec une zone à bas cout est de manière comptable de 25%
    la part de fabrication "étrangère" est de 100%, mettons 80% puisqu'il y a les couts de distribution.
    Dans ce cas là que peut-on dire de la part de commerce avec une zone à bas cout ?
    20% ? 80%.
    Voila, j'ai essayé.

  21. biribi dit :

    En rappel, des extraits du Préambule de 46 issu du Conseil National de la Résistance, à valeur constitutionnelle, et non pas institutionnelle comme dit "ab" :
    "5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi.
    11. Elle (la Nation) garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence".
    C'est plus qu'évoqué, c'est inscrit dans la Constitution... mais ce n'est pas appliqué. Au FdG de l'appliquer et de l'améliorer !

  22. Jean Jolly dit :

    @ jnsp.

    Fais simple s'il te plait, pense comme si tu t'adressais à ton enfant de cinq ans par exemple (même si tu n'as pas d'enfant).

    La simplicité est plus porteuse parce que le niveau d'éducation est réduit et que la France n'est plus capable de former ses enfants qui doivent être "compétitifs" au plus vite pour un coût excessivement bas.

    Tous les petits français et çaises ne pourront pas avoir accès à l'éducation privée sous un régime hors de la République.

  23. ab dit :

    223 Ric Hunter, ce que mangent les puissants ne m'intéresse pas le moindre du monde, par contre, le fait que ces mêmes puissants, au nom de leurs idéologies, détruisent la planète et maintiennent les gens dans l'ignorance, la contrainte et la pauvreté, cela me révolte quelque peu, je l'admets.

  24. Alain Guillou dit :

    Rey (113) écrit:"le candidat du front de gauche n'a pas été bon devant estrosi.jamais il n'a parlé du cancer de la financiarisation de l'économie qui ruine notre économie et sa désindustrialisation.j'ai soupiré lorsqu'il me parle de chevemment le seul qui avait raison sur masstricht oh certes il caresse l’électeur ps mais tout de même.Je suis un militant communiste, il va falloir plus de sérieux sinon ça va pas le faire..."

    AJH (6) puis(47) puis (98), évoque l'argent de l'épargne qui est fait pour "travailler"...tout en refusant de "pousser le débat ici"...Or le Fd G a un programme "l'Humain d'abord", qui n'est pas un "bidule" mécaniquement préréglé ni un "petit livre rouge" ficelé par une pensée supérieure "arrêtée": ce programme c'est celui d'une "révolution citoyenne", il ne vaudra que si les citoyens s'en emparent, et non seulement le diffusent, mais surtout le "repensent" en citoyens "sérieux"...C'est là que je trouve le souci du militant communiste Rey cité plus haut entièrement légitime:
    Les sondages, ils ne sont pas sérieux, ce qui est "sérieux" c'est de rassembler un max de citoyens dans nos meetings pour leur faire avoir envie non seulement de "voter Mélenchon", mais aussi, d'intervenir en tant que citoyens dans le débat "économique":
    Et la question de "la financiarisation perverse de l'économie" est au coeur du "sérieux" de la situation actuelle:
    Un mur d'argent se construit et ce qui se révèle c'est une "crise du capitalisme" exactement aussi caricaturale que Marx l'avait voulue dans son modèle "le capital" ! Nous voici donc en pleine "leçon de choses" avec un capitalisme enfin "libre" de tout contre-pouvoir et de tout contre-modèle, et voici que cette "liberté" est le problème central du système en crise! Il est donc intéressant qu'un citoyen comme AJH ne renonce pas à "poursuivre le débat ici":
    La cause de la crise du capitalisme c'est le capital lui-même, car il "refuse de...

  25. ab dit :

    230 Vous ne ferez rien de plus ultérieurement que ce que vous faites actuellement. Soit l'on commence mondialement, collectivement, à régler les problèmes humains basiques, soit l'on s'isole localement en imaginant des lendemains qui chantent qui ne viendront pas. C'est mon point de vue et je le respecte ;)

  26. Jean Jolly dit :

    @ jnsp.

    Mille excuses, nos commentaires se sont croisés. Si je comprends bien, tu prônes la relocalisation de nos industries qui étaient le fleuron de notre beau pays (ne laissons pas à Marine ce qu'il nous revient par bon sens).

    Ceci n'empêche en rien la guerre économique, je devrais dire la guerre mafieuse... il faut mettre définitivement un terme à cette mafia.

  27. @187 ab : " @170 M.Charpal, le mythe du "c'était mieux en avant" est un peu simpliste à mon sens, car nous avons changé d'époque". Cet espèce de "chronologisme" m'est complètement étranger. Je me fiche complètement de l'avant ou du futur comme étant en soi un bien ou un mal. Je constate qu'il y a des époques où les choses allaient mieux qu'à d'autres époques. Jacques Généreux analyse très bien, en précisant que les choses n'étaient pas parfaites, les ruptures positives avec le capitalisme d'avant guerre entreprises entre 45 et 75 après application du programme du CNR. Si des ruptures ont eu lieu, rien n'empêche d'en produie d'autres à
    l'avenir.
    @ 190 alexandre: " il me semble que vous faites erreur en confondant le plein emploi et les demandeurs d'emploi." @ 201 "@141 M.Charpal, le seul moyen d'en finir avec la condition de SDF est d'instituer un revenu de subsistance @215 Lyendith.
    Je sais qu'entre 1945 et 1975 les femmes travaillaient moins.Pour l'instant travailler est considéré comme un devoir. L'ultra libéralisme impose le chômage de masse. Le partage des richesses, la relance permettent de créer des emplois (y compris dans l'environnement ou le domaine social - handicapés, personnes âgées).Si un certain chômage résiduel persiste, donnons à ceux qui en ont besoin des moyens décents d'existence.Mais on ne peut passer dès mai 2012, à un monde où on choisirait ou non de travailler. C'est un choix philosophique de société qui demande réflexion.
    @ 206 ab: "
    Personnellement, je suis plutôt pour la diminution des salaires". Excusez moi mais c'est du masochisme, quand on sait que Mme Bettancourt gagne par an 15 000 fois le smic. Il y a d'autres redistributions à faire que s'en prendre aux travailleurs qui se tuent au boulot ! Que l'oligarchie commence par rendre tout le fric
    qu'elle a siphonné et continue à siphonner !

  28. Gilbert Duroux dit :

    #
    183
    Mario Morisi dit:
    19 décembre 2011 à 18h55

    @ Poncet 160 à propos du sondage et du site EPOC

    Tu as tous les détails là : http://www.election-politique.com/opinions.php?cle=v25

    C'est toujours un sondage mais d'après l'habillage du site, les infos, le caractère assez global et contextualisé des pages, je trouve que ça a son intérêt...

    C'est n'importe quoi ce site. Il range Christine Boutin et Nicolas Miguet au centre droit. Miguet qui avait racheté le Quotidien de Paris avec le Front National avant d'essayer de racheter Minute. Faudrait faire gaffe à ne pas balancer des sources foireuses aux copains.

  29. ric hunter dit :

    @ ab (234)
    Nous sommes donc d'accord pour désigner "les puissants" comme nos ennemis ! mais sachez que leurs revenus mirobolants se font au détriment des peuples et de la planète et donc il faut bien s'intéresser à leurs assiettes pour établir le partage des richesses et ainsi permettre le financement du SMIC à 1700 €. L'augmentation des salaires pour une très grande majorité du peuple n'est pas un obstacle au développement économique, surtout si celui-ci, se fait dans le cadre de la planification écologique. D'autre part, je vous invite à vous rendre sur le site d'Etienne Chouard, qui s'exprime très bien sur le sujet de l'inflation.

  30. alexandre dit :

    @ Jean Louis CHARPAL : Je suis d'accord pour dire qu'il y a des moyens d'actions et des façons de réduire le chômage. Par contre il ne faut pas rentrer dans le piège tendu par la droite qui cherche à diviser les français entre ceux qui travaillent et les "feignants". Pendant les trente glorieuses, les gens ne travaillaient pas plus! Ce qui signifie qu'une partie de la population (en l’occurrence les femmes) dépendaient financièrement d'une autre. Ca n'a jamais posé de problème. La même chose est vraie pour les retraites, on paye une partie de la population sans se poser la question de ce qui nous revient de droit ou pas. Ce genre de mécanisme de "répartition" et de "solidarité" marche dans la pratique (l'expérience nous le prouve!).
    L'idée est de trouver une façon de résorber le chômage en s'appuyant sur ces principes et en rendant ça juste (il ne s'agit pas non plus de créer des gens qui ne travaillent jamais et se "satisfont" d'un revenu "universel").
    L’obnubilation de la production est une erreur à mon avis, la France est assez riche, si on partage raisonnablement ces richesses matérielles et qu'on s'intéresse à la production de richesses culturelles (qui sont moins néfastes d'un point de vue écologique) chacun peut vivre bien en France.
    La difficulté est de trouver un système économique qui fonctionne sur des piliers différents de ceux de la consommation et qui puisse limiter le chômage. C'est le moment de mettre à la poubelle les indicateurs comme le PIB, la croissance et de trouver autre chose qui puisse servir d'indicateur à notre économie.
    On ne peut pas continuer de laisser filer la consommation comme on l'a fait avec la dette, sinon on continuera de piller notre planète et d'exploiter nos semblables pour la richesse de quelques uns.

  31. izarn dit :

    "Achetez français" ou la bétise Colbertiste. (ou mercantilisme)
    Je m'explique. Le mercantilisme consiste a taxer les importations, pour forcer les gens à acheter français.
    Si tout le monde joue à ce jeu, il n'y a plus d'échanges commerciaux entre les pays. C'est totalement débile car nos économies de production sont désormais échangistes et internationales. L'autarcie est désormais quasi impossible.
    De plus à l'époque de Colbert, cela n'avait pas marché, ce qui avait induit les premières théories de l'économie libérale. J'en profite pour bien expliquer la difference considérable entre le FdG et le FN, ou meme Bayrou!
    Autre que la révultion émotionnelle compréhensible sur les valeurs. Avec des prechi-precha, j'ai bien peur qu'on ne convaincra personne.
    D'aprés ce que je comprends des billets de Jean Luc Mélenchon:

    Le FN veut revenir au franc. Eh bien le FdG veut rester dans la zone euro. Mais il s'agit de modifier les status de la BCE, car comme l'a répété Mario Draghi, préter directement aux états est interdit. Donc il faut modifier ce point.
    C'est un combat européen à mener d'abord, avant de tomber sous les coups du marché, pour ensuite se retirer de la zone euro à bout de souffle et appauvri.
    Revenir au franc est la derniere des solutions, la solution désespérée, et non pas la baguette magique promise par Marine Le Pen et Dupont-Aignan. En effet le franc-euro va se déprécier, avec de la chance nous aurons la parité franc-dollar, et encore! Ce qui veut dire puisque notre balance exterieure est déficitaire, que nous allons payer 30% plus cher nos importations. Bravo! Si vous gagnez 1300 euros, cela reviendra à 1000 euros alors que si modifions les statuts de la BCE on aura droit avec le FdG à 1700 euros!
    Continuons: Si nous taxons les importations nécessaires, votre pouvoir d'achat va encore baisser!
    Cela donnera du travail? Et ça vous plait de bosser pour 700 euros?
    Car pour garder cette compétitivité il sera impossible d'augmenter...

  32. Jean Jolly dit :

    "Achetez français" n'est pas un slogan et ne doit jamais le devenir, cet appel à consommer local est exclusivement basé sur une logique de consommation qui permettra, non seulement la relocalisation d'une agriculture de proximité adaptée à la demande, mais exclusivement d'éviter de bouffer de la m****.

    Savez vous que le premier médicament est la nourriture ?

  33. JeanL dit :

    Juste une remarque d'abord. Au début de son quinquennat NS avait réuni un certain nombre de prix Nobel pour réfléchir à une évolution du PIB comme indicateur de progrès, je suis certain que l'espérance de vie doit faire partie de ce qui avait été proposé; qu'il serait beau le progrès mesuré ainsi! Et juste une impression peut être ai je tord, à vous de voir. Je supporte le front de gauche, je vote front de gauche et j'aimerais que nous gagnions. JL Mélenchon autant je vous trouve de loin le plus brillant, le plus complet et précis, que je me permets de vous dire aussi que souvent je vous trouve "prétentieux, arrogant" dans le choix de vos paroles, et comme je suis un acquis à vos idées imaginez ce que ça peut donner chez ceux qu'il faut convaincre. ex je vais admonester Bayrou, est ce approprié,,, Moi je pense qu'il faut que vous réfléchissiez si il faut et comment infléchir vos interventions pour tout en gardant l'image de quelqu'un de très solide, qui n'aura pas peur d'aller au combat a suffisamment de hauteur, de sérénité; vous savez la force tranquille.

  34. Grain de sel dit :

    @cac40.
    Vous n'avez pas à être désolé mais si vous regardez bien en haut à droite, des deux articles, vous constaterez que celui du point date du 18-12-2011 à 20h 40 et que celui de l'AFP de seulement 1 jour (Qui à donc copié sur l'autre?).

  35. marj dit :

    @216 Sylvain
    Un article paru il y a quelque temps ds L'Humanité donnait ce lien du journal "Challenges"
    44 français parmi après les 300 plus riches Suisses, et après on nous parle des exilés fiscaux Grecs... Mais que fait donc notre "super président" pourfendeur de ces paradis fiscaux ?!

  36. Bonjour à toutes et à tous,
    Nous pouvons ergoter pendant des milliers de posts sur les problème de la zone euros il n'y a qu'une et unique solution c'est la modification des status de la BCE pour en finir avec les taux usuriers et comme le dit notre candidat "tordre le quiqui aux agences de notations" en les rendant illégale voire de les inculper de crime contre la nation française. Point final et là fini les fous furieux de traders.Pour réindustrialiser la France là il y a beaucoup à faire et en urgence car bientôt les savoir faire vont disparaître mais comme là aussi JL Mélenchon l'a dit il suffit dans bien des cas de quelques minutes mais surtout de volonté et uniquement de volonté ; il y a un exemple qui devrait tous nous interpeller c'est le cas SEA FRANCE les salariés veulent créer une coopérative pour recréer leur activité er bien non les soit disant tribunaux de commerce continue à ergoter au profit de qui ou sur les ordres de qui?
    Il y a quelque posts je demandais si pour la sidérurgie il ne pouvait etre fait quelque chose comme donner 1 euros à Mr Mittal le reconduire à la porte et reprendre l'activité.De l'argent il y en a et beaucoup,si on en croit le rapport qui apparait et redisparait sur les syndicats(Là aussi il y a un très gros boulot de defrichage a faire) il y aurait 4 milliards d'euros qui se promènent avec une partie de ces sommes il y a de quoi faire,créer des emplois,créer une banque d'investissement pour l'artisanat et les TPE.Donc l'activité en France n'est qu'une question de volonté mais qui l'aura cette volonté qui voudra en finir avec ce fond de commerce qui est la peur et le chomage et tout les maux qui vont avec QUI?

  37. gabriela dit :

    Serait-il possible de faire une radio "pirate" comme outil de propagande? Une radio online pourrait aussi être une bonne idée. Là on pourrait, en plus de Jean-Luc Mélenchon, écouter d'autres voix du FdG... Vous savez que la pénetration de la radio est plus forte que celle de l'écrit.
    Je continue à croire qu’afficher d'autres voix dans les médias en plus de Jean-Luc Mélenchon, nous donne plus de crédibilité.
    merci

  38. Michel Matain dit :

    Les banques françaises ont refusé de préter de l'argent pour payer à temps les retraites SNCF parce que ça allait allourdir leur bilans ou bien elles le faisaient mais à des taux usuriers. La justification, comme d'hab, les agences de notation, bla bla bla... Il se confirme que les banques pour présenter de plus "jolis" bilans aux agences de notation vont restreindre le crédit. Si les banques se comportent ainsi avec la SNCF, les PME peuvent crier au secours ! Vivement la création d'un pôle public bancaire au service de la nation !

  39. Berdagué dit :

    Alexandre 241
    Vous affirmez que " ça n'a jamais posé problème'le fait que les femmes dépendent des hommes question finances! Il n'y a pas si longtemps elles ne pouvaient pas avoir de chéquier sans la permission de l'alter.
    Je pense au contraire que ça en a posé et en pose encore. La recherche d'indépendance et d'autonomie a fait partie de l'émancipation et des luttes des femmes pour être libre de décider dans leur choix de vie. Malheureusement des femmes qui travaillent dures n'ont pas toutes ces libertés, je pense au statut,certes qui a un peu changé, des agricultrices,et dans d'autres professions qui sont considérées comme femmes de...et à ce titre n'ont aucune place et lorsqu'il y a séparation femme seule ou avec enfant -s- se retrouve en grande difficulté.
    Je crois que la revendication d'être reconnue à part entière a été au cours du 20ième siècle et avant, une constante,autonomie financière reconnaissance du travail et à ce propos malgré des diplômes supérieurs il existe toujours une différence importante dans les salaires et dans les postes de cadres, l'égalité de droits n'est pas réelle, c'est aussi dans notre Programme, à y remédier.
    Tout cela concerne au plus profond les places de chaque être humain,et de celui à venir comme celui du respect de la contraception tant combattue par l'Eglise, il y a encore des conquêtes importantes pour le vivre ensemble à faire et à vivre.

  40. etienne dit :

    @ tous
    Alerte... Il faut envoyer d'urgence le programme du Front de Gauche sur les retraites au sieur Hamon au vu du final de sa prestation ce matin sur BFM TV. Ce militant ne fonctionne plus qu'avec la moitié droite de son cerveau !

  41. Poncet dit :

    Biloute, il n'a pas fallu 10 ou 15 ans aux Le Pen et Cie pour convertir leurs "ouailles" mais seulement pour les convaincre de voter pour eux. Convertis, ils l'étaient déjà.

    Souviens toi, dans les années 70 (ou avant, mais je n'ai pas connu) comme le racisme était banal. On ne faisait pas la promotion de l'extrême droite à la télé, certes! Le Pen était un marginal, certes! Mais ses idées étaient partagées par une bonne partie de l'électorat de droite; et même à gauche, on n'avait pas forcément les idées très claires sur les étrangers...

    La promotion du FN n'a fait que rassembler tout cet électorat dispersé entre les nostalgiques du nazisme et la droite bon teint, mais néanmoins très réac.

    C'est une leçon à retenir en politique : quelqu'un qui a des idées de droite à 18 ans en garde l'essentiel toute sa vie. Et réciproquement. Après, on change d'avis sur quelques sujets, mais les gens qui changent du tout au tout, sont très très rares. C'est pendant les premières années de la jeunesse que se forment les opinions, la représentation du monde, les idées de justice ou d'égalité.

    Le problème du militant, pour les élections, n'est pas de convaincre du bien fondé de ses idées : c'est de trouver le moyen de s'adresser à ceux qui les partagent déjà, et de les convaincre que c'est son parti qui les représentera le mieux.
    Un électeur de droite, même convaincu qu'il avait tort dans sa façon de voir les immigrés, par exemple, restera encore longtemps un électeur de droite. Il peut en revanche voter à gauche s'il découvre qu'un candidat de gauche porte une idée qui lui tenait à cœur depuis longtemps.

    Convaincre du bien fondé des idées, il faut le faire aussi ; mais c'est un travail à très long terme. On ne convainc que sur quelques idées et que quelques personnes dans sa vie.

  42. Une dépêche AFP de 6h55 nous apprend que l'Europe appelle "le reste du monde" (sic) à verser des contributions au FMI pour résoudre la "crise" de la dette. Il faut se pincer pour ne pas rire. Jusqu'où ira l'oligarchie dans son délire ? Tout le monde sait que le FMI, depuis le virage dans le décor de Reagan-Thatcher, a tourné le dos à ses missions initiales pour être le grand inquisiteur du capitalisme sauvage et dérégulé. Ils n'accordent de prêts qu'à ceux qui veulent saigner les peuples au bénéfice des banquiers-spéculateurs, massacrer leurs services publics et leur protection sociale.
    Nous sommes donc dans cette situation grandiose où des pays déjà dans le rouge (Allemagne, France, Pays Bas, Espagne, Belgique) vont verser au FMI des milliards d'euros qu'ils nont pas et appellent les autres pays du monde à faire de même. Pourquoi faire ? Non pas relancer leur économie, soulager la misère des peuples, mais continuer à gaver comme des oies les spéculateurs, qui vont finir par mourir de rire !
    Autrement dit, tout ce petit monde, face à un immense incendie, va se cotiser pour acheter le plus possible d'essence afin que le "pompier FMI" le déverse sur l'incendie.Après ils pleurnicheront devant le résultat, qu'un enfant de 12 ans peut d'ores et déjà prévoir !

  43. JeanNimes dit :

    A ne pas manquer deux articles qui éclairent bien les solutions du FdG :

    1/ Un économiste grec nous explique la vraie signification de "La cigale et la fourmi"

    2/ Un économiste anglais explique pourquoi la BCE refuse d'aider les pays du sud de l'Europe

    Articles à diffuser largement pour la compréhension de la situation.

  44. Berdagué dit :

    En 2011,70 à 75 milliards euros de déficit du commerce extérieur contre 51,1 en 2010.
    Et il ne démissionne pas le "Travailler plus..."? Pour l'instant la France est perdante, de brasser du vent,s'agiter dans tous les sens à force de coms sans oublier son scribe H.Guaino qui ne peut à force de rhétorique maquiller le réel et la réalité, nous ne sommes pas en récession mais en catastrophe avancée.
    Et ce n'est pas la peine d'aller en Chine pour nous dire que le radeau européen coule nous avons le pédalo qui en frêle embarcation faisait pâle figure pour refuser tout débat avec notre candidat et v'la maintenant qu'il dit qu'il n'a jamais refuser la discussion suite à la proposition d'Eva Joly.Les obscurantismes,les mensonges,les promesses,le mépris,les insultes,les censures,la non visibilité du monde du travail,il va bien falloir payer la note en Justice,elle va être salée pour tous ces politiques de droites et centre -droit.
    C'était pas brillant avant 2007 mais là la nullité flagrante se fait jour de plus en plus.
    Si les médias continuent à favoriser l'extrème droite nous pouvons non pas analyser mais certifier que le pire sera un réel danger.
    Sur Paris des actions multiples de visibilité démocratique du Front de Gauche et de toutes ses composantes devraient se mettre en place.Télévisions,radios,presse,...en régions aussi.

  45. redline69 dit :

    bonjour,
    Je voulais que vous ayez un rapide aperçu des méthodes "Libérales" dont souvent Jean-Luc Mélenchon nous parle.
    là, il s'agit de la politique de Sarkozy et de ses premiers effets sur la santé et les personnels.
    c'est édifiant ! le triple A est arrivé à l'Hosto...
    cordialement

  46. mamyelisa dit :

    Bonjour a toutes et tous! Bravo Jean Luc. j'ai été agréablement surprise quelqu'un de ma famille habituel de la droite m'a dit "Je vais voter JL Mechenchon" sans que je n'ai eu rien a lui dire il m'a dit en avoir marre de toutes ces magouilles et qu'il fallait donner un coup de semonce a tout ce monde englué dans la meme idée preserver son ti confort.(il parlait des politiciens!).Tu vois tu es ecouté jl et repetons qu'il faut descendre les votes classiques au plus bas.Pour cela votons Mélenchon.Ceci baissera le quaquet des autres quisi venait a etre elus s'appuyerai sur un fort %
    pour faire n'importe quoi. Mélenchon au 2eme tour voila un vrai coup de semonce !

  47. Carol Deby dit :

    A Monsieur Charpal, mess.n° 254,
    Entièrement d’accord avec vous.
    Mais j’aimerais ajouter que l’oligarchie est de nature de plus en plus précise.
    Halimi, dans son éditorial du Monde Diplomatique de décembre 2011, accessible en ligne, insiste sur le fait que les « juntes civiles » imposées aux peuples italiens et grecs sont dirigées par des hommes de droite, membres de la Commission Trilatérale (la Trilatérale comme on la nomme généralement), « connue pour avoir dénoncé l’excès de démocratie des sociétés occidentales ».
    Il me plaît de préciser : créée en 1973 par de grands Bilderbergiens pour contrecarrer l’ « excès de démocratie » dont souffrait le monde et étendre l’esprit Bilderberg en Asie.
    Est-ce pure coincidence ? La fondation de la « Tri » eut lieu à Tokio, le premier juillet 1973 ; c’est le 11 septembre de cette année qu’eut lieu le coup d’état chilien. Hasard, pur hasard !
    De toute manière, la Trilatérale, et par là son géniteur bilderbergien, sortent de plus en plus de l’ombre, et l’on bramera moins « Complot ! Complot ! Foutaise ! Invention ! Conspirationnisme ! » lorsque ces organisations bien réelles seront citées.

  48. laurence dit :

    Au fil des lectures, je repense au discours de JL Mélenchon à Talence auquel j'ai assisté avec joie. Je suis sûr qu'ici tout le monde, ou du moins les plus convaincus a écouté ce discours, peut-être plusieurs fois.
    Je me rappel de ses mots qui font sens pour moi et surement pour vous en tant qu'homme et femme de gauche.

    JL Mélenchon explique que la France n'a jamais été autant éduqué qu'aujourd'hui mais que pourtant le contexte, l'attitude des politiques sèment le trouble dans l'esprit d'un grand nombre d'entre NOUS. Il dit "NOUS" et s'englobe, lui, nous (les militants convaincus) et les autres dans un même groupe.
    Il propose alors que nous expliquions avec patience à tout ceux qui doutent'L'HUMAIN D'ABORD". Il s'agit bien d’humanité dans notre programme donc de respect des autres avant tout.

    Lorsque je lis certains et en particulier @Biloute, je ne comprend pas une tel attitude au sein de notre mouvement. Traiter les gens de "populace" ! mais vous vous prenez pour qui ? Vous ne savez pas que vous en faite partie de la populace ?
    Nous nous adressons à tout les français et les gens qui se tournent vers le FN, si vous être aussi intelligent et supérieur que vous le prétendez, ne vaut mieux -t-il pas essayer de comprendre pourquoi ? Il m'est arrivée de discuter avec un jeune FN et j'ai réussi à lui mettre le doute.
    Sans les agresser et les dévaloriser, comme le font les autres envers nous, mais en partant du principe qu'il sont comme tout le monde et aussi intelligent que certains ici.

    Ne pas respecter l'autre dans sa différence, ne pas essayer de comprendre, écouter, expliquer sont pour moi des attitudes qui ne sont pas digne du Front de Gauche et ne sont pas du tout constructives.

  49. JP Cazeneuve dit :

    Plutôt Hitler que le Front Populaire

    Nouvelle triste illustration de cette référence à l'histoire avec la grève des agents de sécurité des aéroports.

    Voilà donc des ouvriers qui occupent le devant de la scène autrement que par le vote Front National.
    Et ça, ça n'est pas supportable pour le gouvernement. Il faut donc limiter le droit de grève et faire rentrer les gueux dans le rang.

    Et où donc est passé le FN sur ce dossier, lui l'ardent défenseur des ouvriers. Pourquoi ne les soutient-il pas ?
    Vous dites ? Le Front National est pour en finir avec le droit de grève ?

    Une actualité qui peut faire réfléchir.

    JP Cazeneuve

  50. redline69 dit :

    Le problème avec l'électorat du FN, c'est qu'il c'est habitué à ce tourner vers eux pour contester l'offre de l'UMP et le PS ! voilà le fond du sujet.
    En ayant une offre rigoureuse, respectueuse des Français, ont peu, peut être pas en une seul fois ramener dans notre Giron les électeurs parti dans le vote de refus au système.
    personnellement, je crois que Jean-Luc Mélenchon, lutte a sa façon mieux que le PS pour que les votants du FN puissent revenir à gauche (pour ceux dont c'est la pente naturelle)
    d'une certaine manière ! c'est plutôt malin d'appeler notre rassemblement "un Front". en effet nous sommes le front du refus de l'Europe Financiarisé, d'une Europe anti démocratique, d'une Europe anti social, etc.
    notre Front est cohérent sur les événements et chaque jour qui passe, je me dis que Jean-Luc Mélenchon et nos amis du FdG ont parfaitement cerné nos problèmes.
    Plus de rigueur sera la mort assurer de la nation Française
    Une vraie solution s'ouvre à nous par cette élection.
    Je voudrais dire que Jean-Luc Mélenchon devrait répondre sur la lettre de Mme Joly que nous respectons ici. cette réponse pourrait être une offre de synthèse sur le fameux nouveau traité ! du genre nous sommes pour des référendums pour chaque nouveaux traités, nous sommes pour d'autres solutions et ainsi voir s'il est possible de trouver avec EELV une réponse organisée ou sinon notre formation répondra de son coté !
    si par exemple EELV venait à voter NON à ce traité, personnellement çà m'ennuierai pas d'être regrouper avec eux pour dire NON à Sarkozy et Hollande.


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