18déc 11

« Plutôt Hitler que le Front Populaire »

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Copeaux-papeterieJ’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.

Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.

Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.

Pas d’union sacrée pour le nouveau traité

Communiqué du 19/12/2011

Daniel Cohn-Bendit s’égare. Il propose que les partis d’opposition et le président de la République s’entendent sur la crise de l’euro. Il n’y a pas d’arrangement possible avec Nicolas Sarkozy ! Cette sorte d’union sacrée existe déjà en Grèce et en Italie. C’est une machine à faire taire le peuple !

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Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…

Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La ATT24099conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi. 

A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».

Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et surATT24101 d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.

Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.

La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.

Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !

Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.

« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement ATT24122été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.

Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?

Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !

Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche !  Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige !DechBoisTritu Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.

Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !

Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux enginpassait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !

La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.

A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ilsFondsDeCageots sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.

Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le Papiersauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».

A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. LePelleSciure pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.

Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.

C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient pilesmobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».

Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire Plaquettesaccepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile. 

Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !

Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de Plaquettes260 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».

Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame  Merkel viennent de nous donner raison !


532 commentaires à “« Plutôt Hitler que le Front Populaire »”
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  1. Raoul d'apinac dit :

    Revenons à cette émission sur BFM TV animée par le sieur Mazerolles et dont l'invité était Jean Luc Mélechon (et qu'on revoir en allant dans la vidéothèque de ce site). Mon point de vue est que Jean Luc a été excellent pendant toute sa première partie. En deuxième partie, en revanche, la fatigue sans doute, il a "assuré" mollement face à Estrosi qui a pu déblatérer sur Mollex sans vraiment être contredit et surtout mentir avec aplomb sur le fameux" label France"... Le même Estrosi s'est senti poussé des ailes au point de faire oublier son bilan calamiteux et celui de son Sarkozy "président de tous les Francais "(sic) et non pas "président des riches"... enfin en manière d'apothéose dans la démagogie, il a terminé l'émission en proposant une "union sacrée" pour réindustrialiser la France ! Notre cher Jean luc s'est contenté de le remercier poliment d'avoir bien voulu débattre avec lui ! Bref cela avait démarré fort mais JL n'a pas tenu la distance, pour parler comme les commentateurs sportifs ! C'est dommage. Mais après tout n'est-ce pas l'Internationale qui nous dit qu'il n'est pas de sauveurs suprêms, ni dieu, ni César, ni tribun,...et qu'ils faut nous sauver nous-mêmes ! Jean luc, tout de même merci d'être la voix du FdG !

  2. Pulchérie D dit :

    @ vm (497)
    J’ai réussi à retrouver dans mes vieux bouquins, un recueil hérité de mon père : les Epigrammes d’amour de Rufin, traduits effectivement du grec par Cousin et Sandre en 1925.
    Certains de ces morceaux ont défié la pudibonderie officielle de l’époque où leur traduction est parue.
    Par exemple, Rufin compare le sexe d’une de ses amies à l’Eurotas, ce petit fleuve où le cygne Zeus séduisit Léda. Détails !
    Il y a déjà une quarantaine d’années qui se sont écoulées depuis la lecture de ce petit livre, et j’avais en tête un texte latin. Mes excuses plates comme les sœurs de charité de ma jeunesse.

  3. Sonia Bastille dit :

    @ Jennifer @Cécile

    La France effectue une grande partie de ses échanges commerciaux avec les pays de l'Union Européenne.

    Les traités européens interdisent tout protectionnisme (droits de douanes et taxes) entre pays membres de l'UE. Les articles de la Troisième partie - Titre I et II (article 26 à 37) du Traité de Fonctionnement de l'Union Européenen (version consolidée) le disent clairement !

    De plus une modification de ces traités, permettant un protectionnisme, devraient se faire à l'unanimité des 27 Etats membres de l'UE...

    Notre camarade Jean-Luc Mélenchon a parlé de protectionnisme aux frontières de l'UE.

    Ce protectionnisme européen, que propose certains, serait d’utiliser l’Union européenne en vue de la mise en place d’« écluses » ou de barrières avec droits d'octroi (en fonction du respect de normes sociales ou écologiques) aux frontières de l’UE et donc de normes et de règles communes aux 27 pays de l'Union Européenne pour un peu endiguer le libre échange économique mondialisé. Nous savons que ce sont des pays comme la Chine qui seraient visés. Le problème, c’est que, dans son essence même, l’UE a été conçue pour faire l’inverse – et cela, dès le traité originel de Rome en 1957 !

    Bâti pour service l'unicité de marché, des économies et de la monnaie, l'Union Européenne par ses traités se situe dans la voie du libre échange sans protections économiques réelles. Pour qu'un système de protections se mette en place, il faudrait une révision du Traité de Fonctionnement de l'Union Européenne et cela à l'unanimité des 27 Etats membres. Il n'est pas sûr que des pays comme l'Allemagne, grand exportateur, qui souhaite élargir vers la Russie, la Moldavie, l'Ukraine sa zone économique commerciale l'accepte et je ne parle même pas d'un pays comme le Royaume-Uni qui commerce tant du côté Union Européenne que de l'autre côté de l'Atlantique !

  4. Lizerunn dit :

    @507 Sonia

    Oui Sonia, mais ce n'est pas parce que tout le monde ne sera pas d'accord qu'il ne faut pas bouger et ne pas tenter de construire autre chose.
    J. Généreux le dit très bien, Si un pays dit qu'il veut faire autrement tout en disant qu'il veut rester dans l'europe, on verra qui serra pour et qui il faudra convaincre. Mais en définitive, si nous sommes convaincus qu'il faut changer cette Europe et que nous souhaitons tout de même construire l'Europe, rien ne nous empêche de le faire dans un premier temps avec les convaincus. Les autres nous rejoindrons quand les peuples l'auront décidé et qu'ils auront donné le pouvoir à un gouvernement qui soit pour une Europe des peuples unis et non libérale.

  5. Sonia Bastille dit :

    @ Lizerunn (508)

    Bon courage alors.... !

    Tous les gouvernements de François Mitterrand, de Jacques Chirac (avec Lionel Jospin) et de Nicolas Sarkozy ont tous essayé et ont tous essuyé un refus à la fois de l'Allemagne, du Royaume-Uni mais aussi de pays scandinaves (lorsque la Suéde et la Finlande sont rentrées dans l'UE), puis lorsque les ex pays de l'Est sont entrés. Le protectionnisme entre Etats-Membres de l'Union Européenne est interdit par tous les traités européen et cela dès l'origine en 1957 !

    Un système de protections uniquement mis en place par un Etat ne rentre pas dans les possibilités « Opting in et Opting out » qu'offrent les traités actuels. Motif : (on ne peut déroger au fonctionnement global et fondammental de l'UE tout en y étant membre).

    J'ai une meilleure solution c'est que notre pays sorte de l'UE en utlisant l'article 50 du Traité sur l'Union Européenne (version consolidée) et selon les dispositions prévues à l'article 218, paragraphe 3 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne (version consolidée). Nous aurons alors recouvrer notre souveraineté et nous pourrions, alors mettre en place les dispositions de protection (et de soutien) de à nos marchés, de nos entreprises et de nos emplois au service de l'investissement productif et de notre indépendance nationale.

  6. Léonor K dit :

    Sarah13 (261) est bien patiente. Plus que moi, je l'avoue! J'arpente le net à la recherche d'un lien vers cette émission... ("Pour en arriver là, JL Mélenchon"), qui, s'il existe, est bien caché. Au secours, webmestre!

  7. Lizerunn dit :

    @509 Sonia

    En désespoir de cause, quand il s'agit de survivre, il ne faut pas fermer la porte aux autres sans leur avoir parlé. Si l'allemage ne veux pas, il y a d'autres pays en europe. Et quand bien même votre solution serait bonne, pourquoi condamner une stratégie de négociation que nous n'avons pas encore tenté. Je ne suis pas d'accord quand vous dites que François Mitterrand a échoué. Il est clair pour lui que l'indépendance de la BCE était temporaire et qu'elle serait renégociée dans le traité suivant. Mais malheureusement pour nous, après lui nous avons eu... Chirac et Sarkozy. Le premier n'était pas très farouche. Quand au second... he bien... toute une histoire, mais je suis sur que ça lui va très bien comme ça.

  8. Dim dit :

    @Sonia Bastille

    Je suis d'accord avec vous, j'ai mis du temps à m'en rendre compte, mais le "construire une autre Europe" relève de la chimère.

  9. Pulchérie D dit :

    Au W-M
    Aux USA, la confirmation de la poursuite de l’application du Patriot Act (détention militaire avec ses effrayantes retombées) a provoqué l’émoi dans certains milieux US réellement démocratiques.
    Depuis plusieurs années, déjà sous Bush, des propositions de suspension du Patriot Act avaient été formulées.
    Au printemps de cette année, la question avait été relancée.
    Aujourd'hui, la question est réglée : « Le 15 décembre, le vote du Sénat à 86 contre 13 en faveur de la loi était suivi de son approbation par la Chambre des représentants mercredi. »
    On peut lire dans Alter Info un article daté de ce 23 décembre 2011 :
    Obama et le Congrès appuient une loi digne d’un État policier
    http://www.alterinfo.net/Obama-et-le-Congres-appuient-une-loi-digne-d-un-Etat-policier_a68514.html
    « Sans pratiquement aucun débat, et au nom de la " guerre globale contre le terrorisme ", le Sénat et la Chambre des représentants ont voté une loi permettant l'abrogation de tous ces droits par un président doté de pouvoirs d'État policier qui impressionneraient même le vieux roi George.
    Obama est allé considérablement plus loin que son prédécesseur à la Maison-Blanche en revendiquant le droit d'agir en tant que juge, jury et bourreau dans le meurtre d'État de citoyens américains que l'on a qualifiés de terroristes. Il a exercé ce supposé droit dans l'exécution extrajudiciaire d'Anwar Al-Awlaki et d'autres.
    L'élite dirigeante est forcée d'établir un nouveau cadre à l'intérieur duquel elle pourra défendre sa richesse et ses pouvoirs, un cadre qui entrera nécessairement en conflit avec les principes établis par la Constitution et la Déclaration des droits des États-Unis.

    Sur le site de Human Rights Watch :
    Le refus d’Obama d’appliquer son veto est une tragédie historique pour les Droits
    http://www.hrw.org/news/2011/12/14/us-refusal-veto-detainee-bill-historic-tragedy-rights

  10. alexandre dit :

    @ Dim (505) : effectivement je suis aussi surpris pour ma part de ce phénomène. Plusieurs explication à mon avis :

    1) l'internationalisme comme idéal. C'est évidemment une valeur que je partage, mais ce n'est en aucun cas la mondialisation libérale que je défends! Je trouve très intéressant la libre circulation des textes scientifiques et des chercheurs et je me fiche de pouvoir trouver des big mac et du coca dans tous les pays du monde...Or, malheureusement, ce qui se passe aujourd'hui, c'est l'inverse. J'ai assisté à un conférence scientifique internationale où des chercheurs maliens n'ont pas pu venir en France exposer leurs travaux, comment est-ce possible?

    2) La question du FN, qui a plus ou moins défendu ce genre de thèses. L'embrouille étant dans le "plus ou moins", et les raisons de ces choix.

    3) le choix du vocabulaire. L’Europe libérale a une connotation négative dans les bouches des gens du NPA, le protectionnisme aussi (qui renvoie à l'idée qu'il y a soit disant un "danger" dehors...). Pourtant on ne peut pas anéantir l'un en combattant l'autre! On ne peut pas dire ne pas vouloir de l'Europe libérale et en même temps ne pas vouloir non plus de contrôles de capitaux et de marchandises!

    4) L'idée (fausse) selon laquelle cela pénalise les pays émergents. Bientôt on entendra que les libéraux sont des humanistes qui veulent le bien des peuples pauvres!

    Petit exemple d'illustration : imaginez un pays A comme la France avec des standards sociaux élevés, et un pays B composé uniquement d'esclaves dominés par un esclavagiste. Les produits du pays B sont très peu chers. Supposons qu'il n'y a aucun droit de douane. Que pensez vous de la situation future du pays A? Pensez-vous que ce système profite aux esclaves ou aux esclavagistes du pays B?

    Exemple volontairement extrême mais qui permet de prendre conscience des mécanismes du libre échange...(qui favorise mécaniquement le dumping fiscal, social et...

  11. Dim dit :

    @Alexandre

    Vous avez raison. Pour prolonger votre point 4, il faut rappeler que le libre échange condamne la main d'oeuvre des pays émergents à rester dans sa situation de quasi-esclavage, en effet toute hausse de salaire ou d'avantages sociaux réduit l'avantage comparatif de cette main d'oeuvre sur les pays développés. Le cas s'est produit avec des usines adidas en Chine qui sont parties au Cambodge et au Laos.

  12. jprissoan dit :

    oui, JC Marty SUPERBE SOUTIEN...
    que d'émotions...
    la lutte continue...
    oui, la soirée de Noël peut être dure pour ces salariés en lutte, mais une chose est sûre : ils pourront regarder leurs enfants les yeux dans les yeux, sans honte !

  13. jnsp dit :

    @Sonia Bastille
    je lis souvent vos post, parfois c'est intéressant, mais le reste du temps vous êtes fatigante de naïveté à rabâcher les règlements et les traités, à faire comme si une décision politique pouvait être objectivement classée facilement et rapidement comme étant conforme à la lettre d'un traité, comme s'il n'y avait pas toujours de discussion possible, pourtant ça devrait vous crever les yeux depuis trois ans la BCE mène une politique contraire aux traités, personne ne s'en offusque, l'Allemagne fait acheter ses obligation d'état par sa banque centrale, personne ne s'en offusque dans les hautes sphères gardiennes du temple, tous ces traités sont là pour être détournés si cela correspond à l'intérêt de l'oligarchie, il s'agit seulement de les détourner pour une autre raison valable celle la pour la quasi totalité des européens.
    Ouvrez les yeux et utilisez votre intelligence pour autre chose que de propager l'idée naïve que les traités sont respectés et sont des règles intangibles...
    @Certains
    Je suis surpris que trainent encore sur ce blog des attaques grossières concernant M Le Pen ou le Front National ou pire les électeurs de ce même Front en leur prêtant des idées que souvent ils n'ont pas.
    Je sais ça ne va pas plaire mais malgré cela il me semble qu'il faut le dire, autour de moi je vois beaucoup de gens qui disent qu'ils envisagent de voter FN, j'essaie de discuter avec eux, de les convaincre de changer d'avis mais comment le pourraient-ils s'ils sont insultés par ceux qui pourraient les défendre.
    Bien que beaucoup de gens s'aveuglent à ce sujet je constate personnellement que cela touche des gens des classes populaires, répéter en litanie que c'est faux n'arrange rien, ce n'est pas les bourges qui votent Le Pen.
    Il n'y a pas de victoire possible d'une vraie gauche si elle n'arrive pas à convaincre ces électeurs là. Et ce n'est pas en les méprisant qu'ils modifieront leur choix.
    Diviser le peuple n'est pas la...

  14. Superbo dit :

    A tous :
    Je lis beaucoup d'avis sur le récent débat avec Estrosi sur BFM-TV... Certains pensent que... D'autres regrettent que... Quelques uns félicitent... Les derniers se méfient...
    Bref, tout le monde s'aperçoit que c'est pas facile de parler dans ces émissions.
    Et si l'animateur des "débats" - le journaliste - y était pour beaucoup ?
    Vous souvenez-vous de Jacques Généreux chez Ardisson ?
    http://www.dailymotion.com/video/xm5ynd_jacques-genereux-invite-de-salut-les-terriens_news
    Ca commence moqueur, condescendance et compagnie et puis hop ! admirez comme Ardisson et Dechavanne changent littéralement de camp de minute en minute ! Estrosi n'arrive plus à en placer une ! L'animateur le remballe purement et simplement !
    On n'a pas si souvent l'occasion de voir ça... Faites-vous du bien : revoyez l'extrait !

  15. alexandre dit :

    @ jnsp (528) :
    "Je sais ça ne va pas plaire mais malgré cela il me semble qu'il faut le dire, autour de moi je vois beaucoup de gens qui disent qu'ils envisagent de voter FN, j'essaie de discuter avec eux, de les convaincre de changer d'avis mais comment le pourraient-ils s'ils sont insultés par ceux qui pourraient les défendre."

    Je suis d'accord avec vous. Je regrette beaucoup que les électeurs du FN soient en permanence insultés. Il le sont déjà beaucoup par les éditocrates, ne faisons pas la même bêtise. D'autant plus que si j'étais électeur du FN, si on me traite d'abruti je ne manquerais pas de m'énerver et de vouloir encore plus voter FN...

    Je suis persuadé qu'il y a plein de gens à convaincre, il faut être clair, combattre les idées reçus que subit Mélenchon, analyser les causes pour lesquelles les gens votent FN, et alors les gens reviendront vers nous s'ils ont confiance.

  16. jcm dit :

    A voir ou à revoir en famille entre amis. Malgré ses 18 mois, superbe émission.

  17. Gilbert Duroux dit :

    @ Alexandre (530)
    J'avoue ne pas toujours savoir comment faire avec les "clients" du FN. Je suis d'une famille d'ouvriers. Je crois savoir argumenter. Et j'ai toujours eu du mal à essayer de convaincre des gens de ma famille, des prolos, qui me disaient avoir l'intention de voter à droite ou même à l'extrême-droite. J'avais beau leur décortiquer le programme économique de l'UMP ou du FN, démontrer qu'ils agissaient contre l'intérêt des plus pauvres et des plus fragiles, rien à faire. Je crois que la responsabilité première vient des partis de gouvernement comme le PS, qui ne représentent pas une alternative à leurs yeux mais font partie du même "système" que l'UMP. Le FN est vu comme la seule échappatoire. C'est très difficile de déconstruire les idées simples comme celles véhiculées par le FN. Je comprends bien que la solution n'est pas d'insulter les électeurs du FN, mais il faut comprendre l'énervement des militants qui se décarcassent et qui ne comprennent pas que ceux qu'ils veulent défendre votent à l'encontre de leurs intérêts.
    Ça m'est arrivé, plus jeune, de bosser à l'usine, de faire les 3 X 8. Combien de fois je me suis dit, intérieurement, en voyant certains comportements : "les ouvriers sont des cons. Ils ne veulent pas sortir de leur m****". Aujourd'hui c'est pire, il y a des traditions de lutte qui se sont perdues.

  18. Berdagué dit :

    Concernant ce vote d'extrême droite il y a effectivement un peu plus de 20% de votants d'ouvriers qui sont séduits par ce discours,il reste cependant 77% qui résistent et choisissent de voter à gauche pour la plupart. Cependant à force de matraquer à longueur de discours que ce sont les couches populaires qui constituent l'unique bataillon,en barrant toutes les professions de cadres supérieurs,moyens,artisans,commerçants petits patrons et petits bourgeois qui constituent le reste,vous focalisez un groupe particulier et dans quel but ?
    Des ouvriers à droite ça a toujours existé,des employés aussi, que les médias courroie de transmission de l'idéologie du patronat avec tous les pouvoirs décisionnels des chefs reconnus pour se soumettre,cela permet à barrer toute prise de conscience que la lutte de classe existe et de s'unir dans un syndicat de lutte pour satisfaire les revendications. Et si certains croient que c'est par des votes dit antisystème qu'ils peuvent changer les choses, c'est de méconnaître que le système y voit au contraire un recours pour casser toute alternative à gauche de transformation..
    La constitution du Front de Gauche est la prise de conscience du danger de ces droites relookées décomplexées qui allaient enfumer tout, il y a une sacrée lutte, des mots, de références et d'histoire tellement que c'est brouillé dans les discours.
    L'enjeu est primordial au temps des tempêtes et des grandes difficultés du systême lui-même d'y voir un peu plus clair.

  19. Cécile dit :

    @ Webmestre:
    question qui, certainement, restera sans réponse et passera aux oubliettes mais je tente quand même:
    pourquoi supprimer les extraits que nous avons postés de la Résolution sur l'euro, considérant qu'ils font doublon car on peut les trouver ailleurs sur le net? Pourquoi ne pas penser un peu aux néophytes qui viennent ici s'informer et à qui ces extraits peuvent donner envie d'aller lire le texte intégral? Je sais, votre rôle est difficile et garant de la bonne qualité de ce blog, et c'est pourquoi je ne vous en voudrais pas de supprimer (encore...) ce message et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année !
    @ Jean-Luc Mélenchon (au cas où) et à tous: Merci de m'avoir redonné l'espoir, reposez-vous pour revenir plus combatifs que jamais l'an prochain. Bonnes vacances!

  20. Agauchetoute dit :

    @Berdagué (522)
    Complètement d'accord avec vous!
    Cette histoire de vote Le Pen des couches populaires est une création médiatique et c'est une honte! Allez voir dans les bureaux de vote des quartiers bourgeois des grandes et des petites villes si les gens ne votent pas Le Pen! Les "nouvelles" légions de Le Pen ce sont les débris de Sarkozy et de l'UMP qui voient revenir la gauche au pouvoir et ça leur donne des boutons. A chaque fois que l'UMP va prendre une rouste, le FN remonte: la démocratie, pour la droite, c'est quand uniquement quand elle gagne les élections! Plutôt Hitler que le Front Populaire, c'est bien ça.
    Une partie de la classe ouvrière se fait piéger? D'abord plutôt moins que les autres, contrairement à ce qu'on matraque, et ensuite ce n'est pas nouveau, elle votait à droite à 40 % du temps de De Gaulle et de Giscard, et ensuite il y a le travail des médias: avec les médias le fascisme ça n'existe plus, il n'y a plus que le populisme, ça permet de rendre les Le Pen plus présentables, tout en étant les" antisystèmes" officiels du système. Pratique.
    Bonne continuation au FdG qui est le seul vrai barrage électoral face à Le Pen.

  21. Flavie dit :

    Le seul vrai barrage électoral au FN relooké c'est la victoire de la gauche unie et respectueuse de sa diversité !

  22. MS dit :

    Au sujet du "Pedalo"...j'ai decouvert un auteur qui a ecrit un conte philosophique intitulé "le pedalo ivre"! de francois Partant qui,parcourt incroyable,est un banquier devenu revolutionnaire! un personnage au parcours et aux idées tres interressantes! un des premiers notamment a parler d'"apres developpement" dans les années 70.

  23. Poncet dit :

    Tout à fait d'accord, Agauchetoute. Rien à ajouter.

  24. paolo dit :

    Bonjour J.L.Melenchon !
    Je partage beaucoup de vos opinions politiques et je pense avoir lu attentivement votre billet. Personnellement j'estime qu'en vue d'une élection présidentielle les sondages d'opinion correspondent au fait d'aller faire ses courses sachant l'argent dont on dispose, donc, dans une certaine mesure, il faut en tenir compte.
    La question qu'on se pose est la suivante : quels instituts sont sérieux et crédibles en France dans le contexte actuel ?
    Une éventuelle défaite du Front de Gauche ne changera en rien mes convictions et j'espère qu'il en sera de même pour vous.
    Avec considération

  25. Marcel Toussaint dit :

    Cher Monsieur Mélanchon,
    J'ai découvert votre livre avec enthousiasme. Ingénieur à la retraite, je sois absolument d'accord avec votre diagnostic sur le désastre que constitue la prise de pouvoir des spéculateurs financiers. La chose qui inquiète les gens comme moi (je suis catholique), c'est l'éducation des enfants. Le bruit court que, par militantisme laïque, vous seriez tenté de limiter la liberté des parents de transmettre leur religion à leurs enfants. Qu'en est-il? Je serai heureux d'une réponse. Croyez à mes sentiments les meilleurs.

  26. Louis St O dit :

    529 @Marcel Toussaint
    Je ne sais pas si ce message un peu tardif restera mais je tiens tout de même à vous répondre.
    Rien, je dis bien rien, dans les écrits ou les dires de JL Mélenchon ne peut supposer ce que vous dites.
    Le FdG et Jean-Luc Mélenchon en particulier se veut Laïc et une république Laïc, c'est à dire que l'État ne se mêle à aucun moment de la chose religieuse et cela quelque soit la religion, mais il n'a à aucun moment dit qu'il était contre la religion, C'est l'affaire de chacun, dans son intimité, ce n'est pas aux gouvernements de dire ce qui est bien ou non dans la religion et si oui ou non on doit la transmettre à ses enfants, et cela pour toutes les religions. La seule chose qu'il est dit c'est que l'État ne doit pas financer le Religieux en générale c'est à dire par exemple, pas d'argent de l'état pour financer une église, une mosquée ou une synagogue...
    Mais pour le reste chacun est libre de croire ou ne pas croire en la religion de son choix.

  27. Gilbert Duroux dit :

    J'apporterais une précision à ce qui vient d'être écrit. Les églises (sans majuscules) appartiennent à l'État. C'est pour ça que l'État finance leur rénovation. Et je ne vois pas pourquoi du jour au lendemain l'État laisserait les bâtiments à l'abandon. C'est différent de financer les églises et de financer les Églises (avec une majuscule).

  28. Claudie58 dit :

    Ce soir,mercredi 28,sur LCP de 20H30 à 21h30,un film sur J.L.Mélenchon de Stéphane Groussard.Le titre? "La mécanique Mélenchon" ! Comme la bienveillance envers lui n'est pas la caractéristique des médias,regardons et réagissons.

  29. dal-pino gilles dit :

    Bonjour monsieur, je suis un homme qui suis a droite celle du général de gaule après pompidou c'est que magouille j'aime votre verbe direct ne changer rien car vous serais peut étre celui qui va donner un Grand coup de pied dans cette chose Géante dont mr mitterand a signe le gate.
    ces accord mondiaux nous pourrisse la vie avec lors triple AAA le marché nous dirige les multinational française nous mette a genou en téléphonie ext....... nous avons plus d'interface client de vive voie face a face,marchand en cas de litige de meme comme la santé, la poste, les médecins de campagne.
    il y a 5 ans pour les élections j'ai voter blanc car je n'est plus confiance en cette vision de la france de jiscard,mitterand, et surtout le chef des menteur sarko est celle de la méchanceté de la violence de la jalousie du raquette fiscal (radar ext....) on pourrait en parler des heures ma demande a vous monsieur si vous passer le cap en
    devenant président donner a la france ce que le général avait fait de la france une liberté égalité fraternité

  30. GONTIER dit :

    « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».
    Je suis un inconditionnel du départ a la retraite a 60 ans. J'ai 65 ans, j'ai travaillé 50 ans dont quatre sans salaire pour des raisons que je ne peux expliquer ici. Je perçois cependant ma retraite depuis 2008. Mais compte tenu de la carrière des jeunes qui débutent souvent très tard du fait des études, cela est bien pour eux. Le fait aussi que la technologie se dispense d'une certaine main d'oeuvre dont il faudra assurer les retraites, ou allez vous trouvé l'oseille pour les cotisations. Dans quel portefeuilles ou sous quel forme allez-vous les obtenir.

    Salutations les meilleures

  31. luc grilhault des fontaines dit :

    Je donnerais mon bulletin de vote à celui qui combattra le système financier mondial .
    De grands projets pour les états remettraient la croissance et surtout redonneraient de la valeur au travail.
    Merci de mener ce combat.

  32. jefmergen dit :

    Bonne année à tous, le vote à gauche n'est pas acquis, bon courage à tous les amis de bonne volonté pour que puisse survenir les conditions politiques d'une égalité honêtement gagnée pour les citoyens de bonne volonté...
    Ne nous laissons pas étouffer par les compères Hollande/Sarkozy. Même couleur même finalité !
    Et qu'ils s'en aillent tous !


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