11déc 11

Merkel, Marine Le Pen, Jack Lang, Pas-de-Calais socialiste.

L’Europe « austéritaire » est née

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Adresse de Jean-Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine

aux salariés européens

Le 14 décembre 2011 à Strasbourg,

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Les dirigeants actuels de l’Union Européenne nous mènent au désastre.

Pendant des années, ils ont donné toujours plus de pouvoir à la finance. Le bilan est catastrophique. L’environnement est sacrifié. Le chômage explose. Les salariés sont pressurés et appauvris. L’économie réelle est prise en otage par les banques.

A présent, au nom de la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements européens veulent continuer et aggraver les politiques d’austérité. Sous la pression d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ils ont décidé d’écrire un nouveau traité qui retirerait aux peuples européens le droit de décider librement de leur budget afin d’imposer partout la rigueur. Aucun d’eux n’a prévu de demander l’avis au peuple sur un texte aussi fondamental. C’est la fuite en avant dans l’Europe austéritaire. Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de referendums sur ce traité dans nos pays.

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Organisez des écoutes collectives !

A l'occasion de mon passage sur BFM-tv dimanche 18 décembre prochain de 18h à 20h (avec notamment un débat face à la droite), je vous propose d'organiser des écoutes collectives suivies de débats sur notre programme "l'Humain d'abord".
Merci de nous remonter sur ecoutecollective@placeaupeuple2012.fr :
- les lieux des écoutes collectives qui vont être organisées pour que nous puissions les relayer.
- de petits comptes-rendus avec des photos une fois qu'elles se seront déroulées.

J’ai rédigé ce post bref par étapes. D’abord, vendredi je voulais marquer l’événement que constitue le nouvel accord conclu au sommet européen. J’ai donc organisé une conférence de presse sur le thème. Mais j’ai surtout écrit auparavant car la compréhension des conclusions du sommet est en soi un enjeu, tant le document final est tortueux. N’empêche ! C’est un tournant dans l’histoire de la construction européenne. La tendance à l’autoritarisme dont mille symptômes récents avaient montré la progression est dorénavant institutionnalisée. Elle fonctionne au service d’une illusion mortelle : un modèle économique pourrait devenir une constitution politique. Bien sûr la vie passera et enfoncera tous les savants montages de cette nouvelle usine à gaz, opaque, autoritaire et inégalitaire. Mais à quel prix ? Puis j’ai senti le besoin de faire un petit tour d’horizon rapide. J’évoque le plantage du premier meeting de Marine le Pen et les turpitudes du PS, à partir de ce que j’apprends de la situation dans le Pas-de-Calais. Je dis aussi un mot sur la fin de l’Union Soviétique parce que j’ai été interrogé sur le sujet alors que je ne m’y attendais pas. La journaliste m’a dit : « On fête le vingtième anniversaire de la fin de l’Union Soviétique ». Vous fêtez ça, vous ? 

A la fin du sommet européen, Angela Merkel était satisfaite. Elle a d'ailleurs remercié Nicolas Sarkozy pour avoir "bien coopéré". Elle a gagné. La BCE n'interviendra pas. Elle ne peut toujours pas prêter directement aux Etats. Elle ne pourra pas non plus prêter au « Mécanisme européen de stabilité » (MES). Ce « MES » est la chose qui organise l’intervention financière de l’Union Européenne. Je n’entre pas dans le détail. Vous le trouverez sur mon blog européen. En tous cas une concession de pure forme a été accordée à Sarkozy pour donner le change. La BCE aidera à la gestion administrative dudit Mécanisme prévu pour aider les Etats… mais elle n’y mettra pas un centime. La seule piste de respiration financière évoquée dans l'accord est de recourir plus fortement au FMI. Lequel sera davantage financé par la BCE. Vu ? Non. Je suis certain que vous ne suivez pas. A ce point de complexité il est peu probable que beaucoup d’entre vous suivent encore ce qui se passe. Pour ma part j’ai consacré une longue séance de travail au sujet avec mes assistants pour décrypter le contenu de l’accord conclu. Je peux assurer qu’au point où tout en est, on peut affirmer que l’opacité est sans doute un objectif pour ceux qui pilotent depuis des mois les opérations européennes ! L’opacité est un des moyens de la tyrannie du fait accompli que pratiquent ces sommets et leurs « accords historiques » à répétition. Comment discuter ce qu’on ne comprend pas ?

Cette fois-ci encore apparaît une nouvelle créature institutionnelle qui vient prendre sa place dans l’usine à gaz européenne. Celle-là s’appelle « l’union de stabilité financière ». USB ! Génial non ? La réponse à la crise de l’Union Européenne : l’USB ! Les contours de cette nouvelle union sont d'ailleurs eux aussi opaques. On ne sait pas si elle comptera 23, 24, 25 ou 26 membres. Puisqu'outre le Royaume-Uni qui n'y participera pas, la Hongrie, la Suède et la République tchèque ont aussi émis des réserves sur leur participation finale. Le contenu par contre est connu. Il est le suivant : regrouper et "renforcer" sous un même label toutes les mesures autoritaires décidées depuis 18 mois. On prend toutes les décisions déjà prises, on les durcit et on  rebaptise le paquet qui les contient. Dans l’emballage on retrouvera donc le "Pacte de stabilité et de croissance renforcé, la mise en œuvre du semestre européen, la nouvelle procédure concernant les déséquilibres macro-économiques et le pacte pour l'euro plus." A cette liste de carcans et de verrous, l'accord signé ajoute la « règle d'or » pour tous. Cette règle d'or est présentée comme "une nouvelle règle budgétaire" qui va plus loin que toutes les contraintes fixées jusqu'alors depuis le traité de Maastricht. De la limitation du déficit public à 3 % du PIB, on passe désormais au choix à "l'équilibre ou l'excédent des budgets des administrations publiques". Un véritable garrot !  L’équilibre budgétaire à perpétuité ! Il sera considéré comme respecté si le déficit reste en dessous de 0,5 % du PIB. C’est ici une surenchère tellement forcée qu’on se demande si elle a un sens réel. En effet l'Union Européenne n'arrivait déjà même pas à appliquer le Pacte de stabilité à 3 % du PIB. Elle invente pourtant une nouvelle règle plus dure encore ! Le point commun de toutes ces contraintes est évidemment d'imposer l'austérité partout, à tous et tout le temps. En imposant la même politique en toute circonstance à 23 pays, cet accord prépare l'asphyxie économique et sociale de tout le continent. La nouvelle "Union de stabilité budgétaire" marque donc l'avènement de ce que je propose désormais d'appeler « l'Europe austéritaire ».

« Austéritaire » est un mot fabriqué pour désigner la finalité et le moyen. La finalité c’est l’austérité. Le moyen tient en trois mots : opaque, autoritaire, inégalitaire. Opaque ? On a vu. Autoritaire ? Voyons. Toute la force de contrainte de l'UE est désormais concentrée vers son objectif unique : l'austérité. Pour cela, les mécanismes de surveillance et de sanction sont encore renforcés. En cas de non respect des règles, les sanctions seront automatiques. Mais l’origine de la décision est désormais totalement hors des mains des gouvernements. Le Conseil, qui réunit les gouvernements des Etats n'interviendra même plus pour approuver la mise en place de sanctions. C'est la Commission qui les décidera toute seule. Certes le Conseil pourra ensuite suspendre cette décision. Mais il ne peut le faire  que si 85 % des membres sont d’accord pour s’opposer. C’est ce que l’on appelle la « majorité inversée ». Une merveille de trouvaille !  Quant au Parlement européen, il n'a même jamais été envisagé de le consulter alors même qu'il s'agit d'appliquer des amendes automatiques de plusieurs centaines de millions d'euros à des peuples en difficultés. Opaque et autoritaire, donc.

L'Europe austéritaire est aussi inégalitaire. Face à la difficulté tous ne seront pas égaux pour prendre les décisions. L'accord a prévu une majorité qualifiée pour gérer en urgence le mécanisme de sauvetage des Etats en difficulté. Aux précédentes étapes, cette majorité qualifiée avait été fixée à 80 %. Or ici on ne parle pas de voix calculées en fonction de la population des Etats mais en fonction de leur quote-part financière au sein du Mécanisme de stabilité qui est elle-même calculée sur la base des parts détenues au capital de la BCE dans la zone euro. Avec une majorité qualifiée à 80 %, seuls deux Etats avaient concrètement un droit de véto sur la gestion du fameux fonds de sauvetage : la France et l'Allemagne. Dans l'accord signé vendredi on est passé à 85 % ce qui fait rentrer l'Italie dans ce club très fermé des Etats à droit de véto. La perversité de la présentation consiste à faire croire que ce mécanisme est destiné à empêcher les "petits Etats" de bloquer les décisions. En fait il les oblige en cas de besoin à obtenir les bonnes grâces des trois puissants. Leurs chefs de gouvernement n’ont pas fini d’être convoqués pour être admonestés ou renvoyés comme l’ont été déjà Papandréou et Berlusconi. A ce sujet notons que l'Italie n'était pas digne d'avoir un droit de véto avec son précédent gouvernement. Mais elle l'est devenu depuis que son gouvernement est aux ordres de la Commission européenne et applique avec zèle la rigueur. Une telle Europe hiérarchisée et contrainte où une poignée d'Etats gouverne des dizaines de peuples contre leur gré ne peut pas durer. Qui prendra la décision en France pour modifier la Constitution et y introduire la règle d’or ? Qui va décider de transposer les règles de « l’union pour la stabilité budgétaire » ? Il s’agit du plus important transfert de souveraineté jamais décidé. La souveraineté budgétaire est le cœur de la souveraineté populaire. L’actuelle assemblée n’a pas été élue en connaissance de cause sur ce sujet puisqu’il n’était pas présent dans le débat de l’époque. L’Assemblée Nationale n’est donc pas légitime pour décider seule sur ce sujet. C’est le référendum qui est le moyen démocratique adapté à la circonstance.

Voici la cerise sur le gâteau dégoûtant de ce sommet européen. Outre la célébration d'Angela Merkel, le sommet a aussi vanté les mérites des nouveaux gouvernements italiens et grecs mis en place sous le contrôle étroit de l'Union Européenne. Et de manière incongrue, les conclusions des chefs d'Etat félicitent d'ailleurs non seulement le gouvernement grec mais aussi "les partis qui lui apportent leur soutien". Cela signifie que le parti d'extrême-droite grec Laos se voit félicité officiellement par l'Union Européenne pour sa participation au gouvernement Papademos ! Au nom de l'austérité, tous les autres principes fondateurs de l'UE semblent s'être évanouis pour que la plus haute instance de l'UE en vienne à féliciter l'extrême-droite. Il y a encore quelques années, des réunions européennes étaient organisées pour s'inquiéter de la participation de l'extrême-droite à un gouvernement d'un Etat membre. Ce fut notamment le cas quand le parti d'Haider participa au gouvernement en Autriche. Signe d'un basculement, en une dizaine d'années l'Europe est donc passée des mises en garde contre l'extrême-droite aux félicitations. La déchéance est consommée. Comme l'a noté Bernard Thibaut de la CGT, "cette Europe-là est condamnée".

L’ironie malsaine de cette histoire c’est qu’au moment où le sommet « sauvait l’Europe », pour la énième fois la crise rebondissait ailleurs montrant l’inepte vanité de toutes les gesticulations des dirigeants qui ont signé ce tissu de sottises. Au même moment une agence de notation dégradait la note d’une série d’entreprise et de banques. Pour elles toutes cela signifie que le crédit va leur coûter plus cher. Donc elles vont voir s’accroître leurs difficultés. La manœuvre des agences est très politiquement ciblée. Trois banques françaises appartiennent au groupe mondial des banques dites « systémiques ». Celles dont la défaillance menacerait « tout le système financier ». Comme les grandes entreprises visées elles sont donc poussées au démantèlement. Pour la plus grande joie de leur concurrentes anglo-saxonnes ! Il leur faut vendre des actifs au plus vite pour améliorer leur compte et avoir un bilan plus conforme aux règles qu’imposent les agences. Les coups portés sont donc très intéressés. Tout cela génère des flots de commissions. Dans certains cas c’est du pur coup de pouce aux gourmands qui rôdent autour d’une entreprise. Ainsi quand la note de l’assureur Groupama est dégradée. Je n’ai certes pas l’intention de pleurer sur les malheurs de Groupama, quoique ses adhérents aient sans doute des raisons d’être très mécontents. En effet c’est un groupe mutualiste. Tiens ! Tiens ! Il y a quelques temps j’avais lu à la une d’un cahier du journal « Les Echos » un titre qui m’avait tiré l’œil : « Groupama refuse de brader ses actifs ». On apprenait que l’assureur mutualiste voulait vendre des actifs pour redresser son bilan mais qu’il trouvait qu’on lui faisait des offres à prix bradé ! Bref il s’agissait alors de prendre son temps. Voilà qui est fini grâce à l’agence de notation. Bon appétit les requins !

Résumons. L’usine à gaz inventée au sommet européen repose sur l’idée qu’il s’agit d’une crise de la dette excessive des Etats et non d’un assaut spéculatif des tous puissants « marchés financiers ». L’inanité de ce raisonnement est donnée le jour même. L’assaut continue. Les cibles sont toutes minées sitôt que les agences les frappent une après l’autre comme de vulgaires Etats. Toutes les cibles visées sont mises à la disposition de leurs prédateurs les plus impatients. C’est toute l’économie réelle cette fois-ci qui va entrer dans l’œil du cyclone spéculatif. Sur fond de récession généralisée, la marge de manœuvre de chacune est abrogée. Tout va donc y passer.  

Madame Le Pen est en panne de public, en dépit de la gonflette que lui assurent médias complaisants et les horrifiés de service ! Mille personnes seulement pour son premier meeting de campagne ! Cela ne l’empêche pas bien sûr de faire son travail. Elle a compris ce qu’est le fond de l’air devant la catastrophe qui s’avance. Elle s’avance donc sur les mots qui couvrent l’attente. La voilà qui parle de « révolution ». Oui mais attention ! On devine qu’il ne s’agit pas de « révolution citoyenne » ni de révolution socialiste, bien sûr. Il s’agit de « révolution nationale ». Les habituels ignorants qui peuplent les rédactions de la branchouille vont passer à côté de ce que cette expression signifie. Sans doute, futés et incisifs, vont-ils me poser la question qui tue et qui leur a été suggérée au repas de baptême du fils de Jean-Patou et Marie-Térébenthine. Ils me demanderont : « Vous parlez comme madame Le Pen de révolution ! Le regrettez-vous ? » Une question digne de l’évêque Cauchon face à Jeanne d’Arc, comme c’est la mode dorénavant : « Abjurez-vous votre erreur ? » « Vous repentez vous avec sincérité ? ». Bref ces grands esprits passeront à côté du fait que la « révolution nationale » c’était le label dont s’était affublé le régime du maréchal Pétain et de ses miliciens. Une reprise du label du régime du maréchal Pétain.  Et pour le reste, elle choisit délibérément de faire le caméléon ? Car la voilà qui pille à grande échelle le vocabulaire et les références du Front de Gauche : révolution, nuit du 4 août, porte-parole des « invisibles ». Nous comprenons l’intention : disputer le terrain à la seule force politique présente dans les entreprises et les quartiers populaires qu’est notre Front de Gauche !  La bataille est engagée entre elle et nous.  Nous allons rendre visible aussi son déguisement. Car ses gesticulations ne suffisent pas à cacher de qui elle est le garde-chiourme ! L’augmentation du SMIC ? Une « mesurette » selon elle. Le blocage des loyers ? « Une idée communiste » selon l’habitante du château de Montretout. La taxation des revenus du capital ? Cela la toucherait de trop près ! Et ainsi de suite. Tout ce qui intéresse la vie quotidienne des travailleurs ne la concerne pas. Les tenants du système ont bien compris son utilité : ils font donc la promotion d’une Le Pen qui serait devenue la représentante des classes populaires. Cette nouvelle assignation injurieuse du peuple est une sorte de ressucée de la vieille antienne « plutôt Hitler que le Front populaire ». Plutôt le Front National que le Front de Gauche.

Puisque j’en suis aux questions incongrues, en voici une. Dimanche, j’étais à Montreuil pour la conclusion d’un banquet républicain. A la fin du discours une caméra m’interroge : « On fête aujourd’hui les vingt ans de la fin de l’Union Soviétique. Qu’en pensez-vous ? Le communisme c’est fini ? ». Trop drôle, non ? On voit « l’angle », comme ils disent. Ils ont dû faire le tour avant cela des vieux communistes et finir leur « papier » sur moi. Genre : tous des vieux cons et leur candidat Mélenchon marque ses distances. Depuis des semaines, c’est le petit jeu : trouver une faille, un sujet d’opposition entre communistes et moi. Dommage que Robert Hue ne fasse rêver personne comme « communiste pas d’accord » avec Mélenchon, vu son statut de commensal ostensible du Parti Socialiste ! Pourtant il était bien parti. D’abord, sur simple demande du concierge de Solférino, il me traite de « sectaire », puis d’être « dans le balluchon de Sarkozy ». Noble et digne, on le voit. Mais pas de pot pour les marionnettistes, le futur ministre « communiste » du gouvernement Hollandréou déclenche un haut-le-cœur très bruyant chez les communistes réels d’aujourd’hui. En sortant de la naphtaline, Hue m’a offert une démonstration généralisée de solidarité de tous les étages du communisme militant et dirigeant ! C’est d’ailleurs une bonne démonstration politique. On voit à quelle décadence mène le refus du Front de Gauche ! Tous ceux qui veulent servir les socialistes finiront comme ça ! Bon, avec tout ça, je dois encore répondre à la question tellement d’actualité de la caméra qui s’intéresse à une célébration si urgente.

Personnellement, je ne « fête » pas la fin de l’Union Soviétique. Car je ne vois pas ce que nous y avons gagné. Ni ce qu'y ont gagné les russes. Ni qui que ce soit, à part les américains et leurs larbins dans le monde. Je partage plutôt l’avis du journal « Le Monde » tel qu’il est exprimé à la une de son édition du 8 décembre. Lisez et dégustez. « On vivait plus libre dans l’Union Soviétique de la fin des années 1980 que dans la Russie « démocratique » de ce début des années 2010 ». Ajoutons qu’on y vivait plus longtemps, qu’on y faisait plus d’enfants, qu’on y était mieux soigné, mieux éduqué. Mais je reconnais qu’il n’y avait aucun des signes de civilisation propre à « l’occident développé » : ni maffias, ni oligarques, ni milliardaires, ni nuées de pauvres dans les rues, ni coke, ni crack, ni ceux qui les vendent. Depuis, tout est réglé. Et voilà ! A question intéressante, réponse facétieuse. Comme j’en suis aux questions qui m’excitent, je vous livre quelques-unes de celles que m’a posées le journal « Le Parisien ». Ne regardez pas que les réponses. Regardez l’enchaînement et le contenu des questions. Et si vous avez des aigreurs, souvenez-vous : on vit plus libre aujourd’hui que demain, à ce rythme.

Le Parisien :
« Le spectre de l’effondrement du triple A ne vous fait pas peur ? »
« Si ! Si je vois un pilote ivre dans l’avion, je suis très inquiet, même si je n’aime pas le pilote. Les libéraux allemands aimeraient bien recréer sous appellation euro, une zone mark dont ils sortiraient tous les pays du sud de l’Europe ! Leur pays vieillit. Ils ne pensent qu’à sauver leurs fonds de pensions de retraite. Leur industrie dépend des pièces détachées fabriquées à bas prix par les pays voisins. Leur dette est considérable. La pauvreté frappe 20 % de la population active. L’Allemagne décline. Vraiment, Sarkozy a tort d’en faire un modèle ! »


Le Parisien : « La règle d’or, est-ce un piège tendu à la gauche ? »

« Oui. Nos adversaires de droite ont bien vu qu’il y avait une faille. Ils l’exploitent avec méthode. Depuis que les socialistes ont voté le Traité de Lisbonne, la droite leur en fait avaler toutes les conséquences. Sans limite. En Grèce et en Italie les socialistes gouvernent même avec la droite et l’extrême droite pour rester dans ce cadre ! »

Le Parisien : « Pour le moment, les socialistes disent non à la règle d’or… »
« Regardez pourquoi ! François Hollande refuse la règle d’or proposée par Nicolas Sarkozy parce qu’elle n’est pas assez contraignante. Mais il la votera maintenant parce que c’est à nouveau un Traité européen! Il le trouve « flou ». Il refuse d’en voir la brutalité libérale ! »


Le Parisien : « Vous avez multiplié les « offres publiques de débat » à François Hollande. Attendez-vous toujours une réponse ? »

« Au mois de septembre, il avait déclaré qu'une fois investi, il se ferait un devoir d'entrer en contact avec nous. Depuis, apparemment, il a changé d'avis. »


Le Parisien : « Mais le traiter de « capitaine de pédalo » n’est pas la meilleure manière de l’inviter au dialogue… »

« Il n’en avait accepté aucune autre ! Et quelle importance donnée à une phrase ! Si la France a hurlé de rire, c’est bien parce que j’ai piqué au bon endroit ! Et avez-vous vu la réponse qu’il m’a fait faire? Que je suis un agent du « cabinet noir » de Sarkozy et de l’extrême-droite ! Quel mépris ! Qui demandera à Hollande si avec des mots pareils il nous respecte assez pour qu’on l’écoute ? Les dirigeants socialistes ne savent pas que le monde a changé. L’époque où ils pouvaient, par leurs tricheries de congrès, régler les problèmes d’orientation avec moi est terminée. Maintenant, c’est dans les urnes que ça se passe. Leurs magouilles avec les Verts et Bayrou ne convainquent pas les gens ! Nous sommes aussi l’alternative à gauche, ne leur en déplaise ! »


Le Parisien :
« Comment sortez-vous du dilemme d’être peut-être le Jean-Pierre Chevènement de 2012 ? »
« Je n’accepte pas ce raisonnement. En 2002, en plus de Chevènement, il y avait Olivier Besancenot, Christiane Taubira. Les deux avec l’accord de Jospin. Le PS fut directement responsable de l’atomisation de la gauche. Il pensait que l’élection était gagnée d’avance, parce que Jacques Chirac était discrédité. C’est exactement le même schéma de campagne que reproduit François Hollande. Aggravé par le mépris pour tout ce qui n’est pas lui à gauche et les caresses et révérences pour Bayrou ! Quelle folie quand il dit : « Je ne suis pas le contre-président, je suis le prochain ! » Comme si l’élection était une formalité. Ajoutez son programme d’austérité !  Bref, il est seul à croire que Sarkozy et Le Pen sont battus d’avance !… Nous nous battons pied à pied contre eux sur le terrain. Hollande fait comme s’il allait gagner tout seul au premier tour ! »


Le Parisien :
« Vous êtes né à Tanger, au Maroc. Quel regard portez-vous sur la poussée islamiste au Nord de l’Afrique ? Y a-t-il un islamisme modéré ? »
« Non. La religion en politique est toujours mauvaise. Et la preuve est faite que les tyrans ne contenaient pas l’intégrisme : ils le favorisaient. Et l’émiettement de la gauche est criminel. Face aux sociétés arabes, il faut être confiant ! Notons cependant que 60% de gens n’ont pas voté pour les partis religieux en Tunisie et 70% de députés au Maroc ne sont pas des députés religieux. Mais la révolution n’est pas toujours victorieuse. En Egypte nous sommes près du désastre, pris entre salafistes et frères musulmans ! »


Le Parisien :
« Que pensez-vous de la loi qui propose de pénaliser les clients des prostituées ? »
« Je suis abolitionniste. Et partisan de la pénalisation des clients. A ceux qui ont une autre idée sur la question, ceux qui parlent de « travailleurs du sexe », je dis : soyez cohérent, proposeriez-vous ce métier à votre mère, à votre fille ou à votre fils ? Non bien sûr ! Donc pourquoi ce qui n’est pas bon pour vous le serait pour les autres? La prostitution n’est rien d’autre qu’un trafic des êtres humains et donc il doit être réprimé radicalement pour être éradiqué. »


Le Parisien : « Que pensez-vous de l’affaire qui secoue la fédération socialiste du Pas-de-Calais ? »

« Je ne sais pas du tout de quoi il s’agit et je n’ai pas l’intention de m’y intéresser. Le PS présente de nombreux symptômes de nécroses. On s’en est aperçu dans les Bouches-du-Rhône, on l’a observé dans l’Hérault, est-ce que cela se répand ? En tout cas, je n’ai pas envie que l’on passe la campagne électorale à parler des turpitudes du PS parce que sinon, on va y consacrer tout notre temps. »

En fait, je vais vous en dire davantage sur cette affaire des socialistes du Pas-de-Calais. Au moment où j’ai répondu, je n’avais rien lu sur le sujet. Juste un entrefilet. J’ai quand même bien ri en lisant les détails de la bataille de gifles entre Montebourg et Jack Lang ! Je commence par là. Ce bon vieux Jack a sorti son vieux flingot à tirer dans les coins. L’homme qui m’avait accusé d’être lié au « cabinet noir » de Sarkozy m’était apparu bien diminué. En effet comment a-t-il pu croire que je tendrais la joue gauche ? Je lui ai donc répliqué, comme vous vous en souvenez ! J’ai dit que je gardais un souvenir ému de sa danse du ventre auprès de Sarkozy quand il a voté la réforme de la Constitution et même le Traité de Lisbonne ! Et surtout quand il a été nommé par Sarkozy comme son représentant pour la Corée du Nord ! Hé ! Hé ! Sacré Jack ! Donc voilà maintenant qu’il n’a plus de circonscription ! En effet sur place personne ne veut plus de lui. Les ingrats ! Un voyage tous les six mois bottes aux pieds loin de la place de Vosges et voilà le remerciement ! Pourtant il avait accepté de bon cœur de faire à ces manants la faveur de les représenter après avoir quitté la circonscription de Blois où il venait de perdre la municipale ! Ce nouveau bénéfice lui avait été concédé par François Hollande à l’époque ! On ne sait pas comment les joyeux drilles socialistes du Pas-de-Calais avaient été convaincus. Miracle de l’influence et du rayonnement idéologique. Et aujourd’hui, qui lui demande d’être candidat pour un septième mandat consécutif ? François Hollande ! Jack n’aurait pas osé dire ça sans son accord, n’est-ce pas ! Et d’ailleurs n’est-il pas le représentant spécial de François Hollande dans le dernier organigramme publié par « le prochain président » ?

Montebourg est donc pris à partie de deux côtés. A la fois par Jack l’inusable, porte-parole spécial de Sarkozy et Hollande réunis pour la Corée du Nord et le Pas-de-Calais et toutes représentations spéciales ! Et par Aubry, que la présence de toutes ces allumettes à deux pas d’un baril de poudre comme le Pas-de-Calais rend nerveuse. Lang recommence donc son numéro indémodable, dit du glaviot suave. Il porte plainte ! Il accuse ! « Montebourg voudrait faire le jeu de la droite qu’il ne s’y prendrait pas autrement ». Fine mouche le Jack. Ses amis l’adorent. La preuve : voici ce que dit un dirigeant socialiste cité par « le Parisien » à propos de l’urgence de lui trouver une circonscription : « Ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux lui en trouver une plutôt qu’il aille voir du côté de Nicolas Sarkozy ». C’est eux qui le disent ! Pour les électeurs qui vont avoir l’honneur de l’avoir dans leurs bocages, c’est une formidable motivation de vote, non ? Si j’évoque cette palinodie c’est parce qu’elle est si représentative de ce qu’est devenu le Parti Socialiste. J’ai dit que c’était un astre mort. Les primaires ne m’ont pas fait changer d’avis, au contraire. Mais à présent le processus de décomposition est encore davantage avancé. En aucun cas un tel outil ne peut servir à quoi que ce soit dans le moment politique que nous vivons. Voyez l’horreur que dévoile le mouvement de rideau dans le Pas-de-Calais !

Je crois qu’ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils disent. Ainsi quand Montebourg accuse Jack Lang d’être un symptôme du système de corruption qui prévaudrait dans le Pas-de-Calais. La réponse de Catherine Génisson, première secrétaire de cette fédération, est consternante : « Jack Lang n’est au courant de rien, il était en dehors du fonctionnement du Pas-de-Calais ! » A-t-elle réalisé qu’il s’agit d’un aveu ? Et François Lamy, le conseiller numéro un de Martine Aubry ! Réalise-t-il ce qu’il révèle quand il déclare au journal « Les Inrockuptibles » : « Dans le nord, en tant que maire de Lille, elle a réussi à nettoyer ce qu’elle a pu constater ». Ah bon ! Et qu’est-ce qu’elle a pu constater ? En tous cas le récit de ce journal fait froid dans le dos. Le système décrit montre des racketteurs qui menacent et frappent, une corruption méthodique et généralisée. Un système tellement violent et ancré qu’on devine sa puissance et son étendue.

J’en parle avec la rage au ventre. Toute cette bande, avec ses votes truqués a fait la pluie et le beau temps pendant des décennies au Parti Socialiste. Toutes ces années perdues, tous ces débats truqués à cause d’eux ! Quand j’étais responsable de la Gauche Socialiste j’étais responsable de la moitié nord du pays, tout ce qui se trouvait au-dessus de la ligne Jura, Essonne, Vendée. Vous voyez le territoire immense ? Tout l’Est, toute la Bretagne, toute la région parisienne ! Eh bien 60% des mandats du parti, c’est à dire des votants, se trouvaient dans deux fédérations : celle du Nord et celle du Pas-de-Calais ! Cela veut dire que ces gens décidaient de tout en matière d’orientation politique. Maintenant on sait qui ils étaient. Car depuis vingt-cinq ans ce sont les mêmes qui tiennent tout. Dire après cela « on ne savait pas ce qu’ils faisaient », c’est se moquer du monde. Ceux qui ont bénéficié de ce système, quel que soit ce bénéfice, ne pouvaient rien ignorer. Les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, le Pas-de-Calais, deux têtes de liste aux sénatoriales en région parisienne, d’autres bientôt sitôt que les bouches vont s’ouvrir. A qui le tour ? Cela va se savoir bientôt, j’en suis certain.

Je sais que beaucoup de socialiste regardent de notre côté. Ils viennent à nos réunions. Je sais que beaucoup lisent ce blog et en reprennent les arguments pour leur propre travail de militants. Je les adjure de rompre les rangs et de nous aider partout où ils le peuvent et de toutes les façons qui soient possibles. Amis, vous ne méritez pas d’être mis au service d’une entreprise devenue aussi honteuse que celle-ci. Femmes et hommes, comme militants, vous voici associés à des tricheurs qui sont de surcroît des bandits de grand chemin. Au plan politique, avec l’appel de Hollande à Bayrou, vous voici associés à une tentative de changement d’alliance dont vous comprenez tous le danger. Mercredi dernier, avec nos amis, nous avons fait une conférence de presse pour rappeler quel est le contenu du programme de Bayrou. Lisez notre travail de décryptage et vous verrez mieux où l’on vous entraîne ! En aidant le Front de Gauche, c’est votre propre cause et honneur que vous servirez ! Le meilleur moyen d’obliger ces chefs ineptes à sortir de leur arrogance et de leur sentiment d’impunité c’est qu’ils soient bousculés et forcés par la croissance d’une force authentiquement de gauche, désintéressée et civique comme le Front de Gauche ! Tous ceux qui perdent leur temps à défendre un tel système ne servent rien ni personne d’autres qu’une illusion ou une nostalgie. Mais dans la vie réelle, c’est seulement alimenter le dégoût de ceux qui pensent que tous sont pourris.


704 commentaires à “L’Europe « austéritaire » est née”
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  1. pierre dit :

    Il faut arrêter avec 2002, si Jospin s'est planté c'est la faute à Jospin ! Il n'avait qu'à faire une politique de gauche ; il aurait eu la majorité et aurait été président.

  2. biloute dit :

    Eh Gilbert ! Tout doux l'ami, sage le chien de garde, faut pas foutre la m**** quand c'est pas nécessaire, hein camarade ! T'as rien lu d'autre plus intéressant à commenter, par hasard ?

  3. Genialle dit :

    Oufff la "forcedupeuple" est venu a mon secours. Que de stupidités écrites sur les péripatéticiennes. "les femmes ont
    fait ce choix!" Mais bien sur ! L'important c'est d'y croire.
    Je reviens à "ne pas fêter la fin de l'Union Soviétique". Ils n'ont pas pris le bon virage il y a vingt ans avec M. Gorbatchev depuis c'est la cata. Je rajouterais que je n'ai pas oublié les millions de mort sous Staline. Les déportations de millions de minorité Ethniques furent affreuses. Restons dans "l'Humain" d'abord et avant tout.
    Prenons le bon virage.

  4. Le grillon citoyen dit :

    Ne faudrait-il pas également sortir une brochure pour contrer le programme du FN ? (en insistant sur le tort qu'elle ferait au monde ouvrier) ça me semble au moins aussi important que de contrer Bayrou.

  5. Pulchérie D dit :

    La folie de l’austérité
    Paul Krugman, Prix Nobel d’économie 2008, publie une chronique en français dans le site de la radio-télévision belge (taper Krugman rtbf). J’ai déjà cité un article où il estime que l’austérité est la pire des solutions. Plus récemment, il a écrit « L’euro qu’on assassine ». Je vous conseille ce site.
    Les Américains commencent à s’y connaître, en matière d’effondrement économique, depuis le krach d’ENRON et l’éclatement des bulles qui se sont succédées depuis. Ils savent ce qu’est la misère.
    Dans le Journal des Vétérans Veteranstoday du 11 juin 2011, un columnist, Mike Stathis, dressait un bilan catastrophique de la situation économique des USA.
    Le seuil de pauvreté commençant (données de 2009) en dessous de 10.956 dollars par an, les "stats" ont établi que pour cette année 2009, 43.6 million d’Américains vivaient sous ce seuil. Le Mississipi (22% de la population) suivi de l’Arizona et le Nouveau-Mexique (19%).
    C’est le sud des Etats-Unis qui est le plus atteint. Dans le Nord, la pauvreté atteint encore 10 %. C’étaient les chiffres de 2009, et la situation continue à s’aggraver. Des milliers de d’Américains entre 25 et 35 ans quittent les USA, souvent hautement qualifiés (par ex. des licenciés de la NASA) ; direction : l’Asie.
    Dans CNBC (USA) de ce lundi, S.J.G Crouch titre un article : The Day The Euro Died(le jour où l’euro mourut), allusion au Sommet européen du 9 décembre. Dans le même numéro, se trouve Europe's Central Bankers Blind to Imminent Disaster (les banquiers de la BCE sont aveugles devant le désastre imminent). L’auteur trouve « extraordinaire cette adoption idéologique d’une austérité expansionniste ».
    Et il est toujours question d'un Traité économique transatlantique pour 2015 !
    Pour secourir les USA ?

  6. Sonia Bastille dit :

    @Berdagué (134)

    Vous dîtes : « Seule la maîtrise de la création monétaire est déterminante pour retrouver notre souveraineté nationale.Avec ou sans euro? ». Sans l'euro, de préférence ! Donc un retour aux monnaies nationales et à côté une monnaie commune de réserve l'euro. Ce qui existait avant cette « belle » construction d'unicité monéaire qui lamine les économies productives et organise l'affaissement de la souveraineté des Etats-Nations.

    Donc, mettons en perspectives une sortie de notre pays de l'UE et de l'euro. Pour le moment, il semblerait, hélas, que cela soit encore un peu tabou au PG et au Front de Gauche !

    Un petit rappel historique : Aux Etats-Unis, le Dollar a été créé en 1792 et adopté en 1793, comme monnaie unique sur tout le territoire de la Confédération d'Etats naissante (les Etats qui voulaient rejoindre la Confédération devaient obligatoirement adopté le Dollar(US) comme monnaie). Il y avait la Livre mais aussi une multitude de monnaies locales notamment mises en place au fil du temps et des occupations coloniales et échanges commerciaux. Quelques Etats voulaient des mesures protectionnistes, d'autres voulaient lancer des emprunts, enfin certains voulaient une maitrise de leur monnaie en liaison avec l'économie de l'Etat. Les Institutions Confédérales en ont décidé autrement et ont mis en place une monnaie unique organisant le système capitaliste de libre échange sur tout le territoire de la Confédération et sur toute l'étendue du territoire Etats-Unien (au fil de la "conquête de l'Ouest" et des acquisitions de régions Mexicaines). Lors de la Guerre de Sécession, certains Etats du sud essayèrent de créer une monnaie propre mais l'évolution et l'issue de la Guerre en faveur de l'Armée des Etats du Nord l'ont empéchée !

    Sur notre continent Européen, un pays comme la Norvège, qui n'est ni dans l'Union Européenne ni dans l'euro ne semble pas, en ces temps de crises, se porter trop mal !

  7. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon,
    A ceux qui ont une autre idée sur la question, ceux qui parlent de « travailleurs du sexe », je dis : soyez cohérent, proposeriez-vous ce métier à votre mère, à votre fille ou à votre fils ?

    Ta phrase est pleine de bon sens, tu t'adresses à ceux que font du corps de la femme un commerce. Il s'agit bien des péripatéticiennes, qui d'ailleurs payent la sécu.
    La prostitution, il y a celle qui effraie les puritains, celle qui nourrit les conversations des philosophes et celle qui est liée aux conditions de vie.
    En Afrique le blanc avec un peu de monnaie peut se payer la bemme de chambre ou la chanteuse de cabaret. La question est pourquoi ces femmes perdent leur dignité ?
    En France, combien de femmes mariées, d'étudiantes se prostituent à cause de fins de mois difficiles?
    J'atteste m'être trouvé en présence de femmes mariées" tapinant " les fins de mois dans des hôtels prochent de l'aéroport de Nice.
    Alors, si nous voulons éradiquer la prostitution, commençons à donner de la dignité aux gens, de faire de cette société un havre où chacun peut vivre décemment, supprimons le souffrance humaines.

  8. Pascal397 dit :

    Bonsoir,

    Jean-luc, je me permets de vous conseiller de "faire un peu plus la pub" pour les écrits de ce blog, vous êtes celui, et presque le seul, qui peut le faire dans les grands médias où vous êtes invité..
    Je pense qu'en répétant l'adresse cela permettra à beaucoup de penser y venir pour se faire une vrai idée sur votre "personnage", respecté par ceux qui ont la patience de vous lire jour après jour et parfois detesté (expérience personnelle: vous ne laissez pas indifférent, dans un sens comme dans l'autre) par ceux qui n'ont de vous que les poncifs à la "plantu".

    Votre blog et la lettre sont une mine d'information que beaucoup ne connaissent pas encore.

    bien cordialement

  9. @Gilbert regardes le lien que j'ai donné sur un précédent commentaire sur un arretsurimages de 2009. Peut-être que Jean-Luc savait et comme Marie-Noelle Lienemann il pensait pouvoir changer de l'intérieur le PS. Lui par son choix de créer le PG puis avec Marie-George Buffet le front de gauche, il a compris qu'il n'était plus possible de le faire évoluer, que le choix du social-libéralisme avait été fait par l'Internationale socialiste. Arnaud Montebourg ferait bien de méditer les conditions dans lesquelles sa lettre d'alerte interne a été diffusée. Non décidément camarades socialistes du NON vous n'avez plus rien à faire dans ce m...ier, ils se servent de vous comme ils se sont servis de Marie-Noëlle Lienemann comme caution de gauche, comme ils se sont servis de Benoit Hamon, comme d'Arnaud Montebourg ou de Gérard Filoche et comme de tous les militants sincères dans les fédérations. Le pédalo prend l'eau de toute part, nous avons un bateau solide conduit par un capitaine et un équipage déterminé à tenir le cap de l'humain d'abord à babord 100%. On engage un équipage, car on ne sera jamais assez nombreux face à la tempête qui ne fait que commencer. Bienvenue à bord.

  10. nerawi dit :

    Concernant la prostitution, merci a gilbert duroux 616 (billet precedent) et ab30 54 pour leurs interventions.
    Effectivement, il est important de relever ces faiblesses dans les positions publiques du porte parole du fdg qui sont, je l espere, des incoherences a imputer a un manque d'un reel travail d'approfondissement sur ce sujet (tout comme sur la question des substances stupefiantes, d'apres ce que j'ai pu entendre), et non des positionnements ideologiques.
    S'attaquer d'abord a la contrainte economique et ouvrir les frontieres sont les priorites absolues dans ce domaine, et les seules a meme de mettre a mal la prostitution forcee (par autrui ou par necessite economique). Ce sont par ailleurs des visions partagees par le fdg il me semble. L'abolitionnisme et le recours a la repression sont un aveu d'echec, etants des procedes niant de maniere directe un droit essentiel qui doit etre preserve, celui du droit a disposer de son corps, qui inclut le fait d'en marchander une prestation (tant que les societes humaines fonctionneront a travers des rapports marchands bien sur). Non seulement la loi n'a rien a faire dans ce que chacun fait volontairement de son corps, mais de surcroit, en la matiere, la loi finira toujours par se voir instrumentalisee par le fort contre le faible.
    Dans une perspective revolutionnaire emancipatrice, elle est donc au mieux inutile, au pire nefaste.
    Si la prestation sexuelle doit beneficier d'un statut particulier dans la mesure ou elle engage le corps d'une maniere qui peut etre consideree plus personnelle et intime que pour une autre activite, il me semble que l'objectif devrait plutot etre de veiller a ce qu'il n'y ait jamais une quelconque personne ou entite exterieure aux personnes participant a la prestation qui puisse en tirer directement un profit.
    Merci pour la qualite des debats et veuillez m excuser pour les accents et cedilles manquants, je n ai pas encore parametre mon clavier qwerty.

  11. marco polo dit :

    @ sarah 13 (110)
    Bien d'accord. La prostitution c'est d'abord et avant tout un problème social. Règlons le problème social et la question trouvera sa réponse (le précariat féminin, les études sans bourses, les salaires de m..., etc....).
    En outre, 90 % de la prostitution provient de femmes embarquées des pays d'Europe de l'est et d'Afrique sub-saharienne. Donc nous avons affaire à des réseaux de proxénétisme hyper organisés et hyper puissants. Le problème pour l'essentiel est là et auquel il faut s'attaquer. Ces réseaux se fichent complètement de l'abolition de la prostitution, ils trouveront les moyens de faire autrement.
    Et donc resteront celles et ceux qui continueront, a-t-on le droit des les empêcher de se prostituer ? je ne pense pas.
    Et les clients ? Qui sont-ils Pourquoi ont-ils recours à la prostitution ? (je ne sais même pas si des recherches sont faites la-dessus, j'espère que oui).
    Ne sommes-nous pas englués dans des tabous sexuels dont la provenance judéo chrétienne ne fait pas de doute ?
    Les rapports de domination hommes - femmes ne sont-ils pas bâtis sur le même schéma ?
    La coercition n'a jamais rien règlé si ce n'est peut-être de se donner une bonne conscience ?

  12. Michel Matain dit :

    @ 156 Pulchérie D

    Dans son livre "pourquoi les crises reviennent toujours" écrit en 2009, Paul Krugman, Prix Nobel d’économie 2008, écrivait ceci comme première phrase de son introduction: Pour peu qu'ils y réfléchissent, la plupart des économistes voient dans la Grande Dépression des années 1930 une tragédie parfaitement gratuite et inutile. Si seulement, en plein marasme économique, Herbert Hoover n'avait pas essayé de présenter un budget en équilibre pour les Etats-Unis ; si La réserve Fédérale n'avait pas défendu l'étalon-or aux dépens de l'économie nationale... le krach boursier de 1929 aurait abouti à une banale recession qu'on aurait très vite oubliée. Et aujourd'hui c'est exactement la même politique que celle de Hoover que préconise le couple Sarkozy-Merkel. L'expérience de 29 n'a servi à rien. Le couple nous mène droit dans le mur.

  13. jimili dit :

    Pour Michel Matain, la situation n'est pas vraiment comparable puisque il y avait des liens directs des conséquences issues de la "victoire" de 1918! C'est notre république qui y avait aussi des responsabilités puisque l'on connait aussi les conséquences issues du Traité de Versailles.... La crise de 1929 fut amplifiée par le fait des rapatriements des fonds. Une question qui concerne directement Monsieur Mélenchon. Il est su que le Pouvoir de Bismarck fut basé sur le monde ouvrier, la bureaucratie contre la bourgeoisie libérale, quelles sont ses conclusions sur les avancées et réussites économiques et sociales brisées par la Revanche?

  14. dudu87 dit :

    Bonsoir,

    @sarah13 Sur la prostitution.
    J'adhère totalement à ta prise de position et ton analyse. J'ajouterai que souvent ces réseaux mafieux alimentent les caisses électorales de certain parti. Pour ceux qui ont vu les "lyonnais", ils apprendront que ce gang était au service du SAC et... d'officines anti-grêve dans les années 70. De mémoire, les travailleurs d'une filiale "Citroen" à St Étienne en ont fait les frais! Voir les "truands du patronat" de Marcel Caille...

  15. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 157 - Sonia Bastille

    "un pays comme la Norvège, qui n'est ni dans l'Union Européenne ni dans l'euro ne semble pas, en ces temps de crises, se porter trop mal "

    Plus grâce à son pétrole de la Mer du Nord qu'à autre chose, à mon avis...

  16. André Curtillat dit :

    Hold-up 165 "Ce n'est pas nous qui avons quitté le Ps,c'est le Ps qui nous a quittés.." C'est exactement ce que peuvent dire tous ceux qui s'éloignent actuellement du Ps pour se rapprocher du FdG.C'est la formule même que j'ai employée en renvoyant ma carte du Ps à S Royal triomphalement adoubée en 2007 et qui ira faire le pied de grue sous les fenêtres de Bayrou pour en faire son premier Ministre..Et on s'étonne ici ou là que l'on ne fasse pas confiance à son ex qui prend exactement le même chemin ?! Et les mêmes qui feignent d'oublier la forfaiture du Ps et de Hollande,s"essuyant les pieds sur le vote des Français contre le TCE et appuyant Sarkozy pour le faire valider avec le Traité de Lisbonne ? Qu'on ne compte pas sur nous pour oublier tout celà et le reste quand bien même Alzheimer nous guetterait

  17. Ardéchoise dit :

    L'UMP, relayée par les médias, nous occupe l'esprit avec des sujets qui ne relèvent pas de la politique au sens noble du terme: la récidive, la fraude à la sécu, la prostitution, la drogue, les frites dans les cantines scolaires et j'en passe. Ces sujets qu'on ne peut résoudre politiquement car ils sont inhérents à toute société constituée, alimentent les conversations de bistrot ou les réunions de famille au détriment des vraies questions que pose le Front de Gauche..
    Depuis que j'ai visionné "Debtocraty", je me pose le problème de la corruption de nos dirigeants politiques en Europe. Est-ce que ces dirigeants sont idiots, naîfs, fous ou est-ce qu'ils ont quelques intérêts financiers communs avec les banques et les multinationnales?

  18. alexandre dit :

    @ Sonia Bastille (157) :
    Je réagis par rapport à votre dernière phrase :
    Sur notre continent Européen, un pays comme la Norvège, qui n'est ni dans l'Union Européenne ni dans l'euro ne semble pas, en ces temps de crises, se porter trop mal !
    C'est un argument que je ressors souvent. Je n'aime pas les idées toutes faites et simplistes que l'on entend à la radio sur le fait que sans l'euro, on aurait été dans une situation bien pire. Et les mêmes gens prennent l'exemple du royaume-uni (ce qui est assez cocasse quand on sait que ce sont les néolibéraux qui ont souvent ce type de discours) pour montrer que sans l'euro ca ne va pas non plus.
    Petite discussion que j'ai eu avec un ami (encarté à droite probablement)
    Après avoir utilisé cet argument de la Norvège, il me rétorque que c'est normal puisqu'ils ont du pétrole (l'Irak produit bien plus de pétrole pourtant la situation est loin d'être aussi bonne que la Norvège, mais admettons l'argument).
    Je lui réponds que ca ne suffit pas d'avoir du pétrole et les autres pays nordiques genre Islande, Suède et Danemark se portent plutôt bien. Alors là il me réponds que c'est parce qu'en France il y a trop de grèves que ca ne marche pas. Je lui apprends que le pays européen qui fait le plus grève est justement l'Islande (et de loin si mes souvenirs sont bons). Dernier argument en sa faveur : "oui mais c'est normal c'est des petits pays"
    "La Suède c'est un petit pays?"
    "Ils sont pas beaucoup, c'est plus facile à gérer..."
    "Admettons mais alors pourquoi tout le monde dit que tout seul dans le monde on ne vaut rien, qu'ils faut se regrouper à plusieurs pays, etc."
    Et là, plus de réponse. Je crois qu'il y a un os (et un sérieux!) dans le raisonnement des européistes béats.
    A nous de tenir des raisonnements cohérents et ne pas nous laisser enfermer dans ce type d'idéologie (qui a visiblement frappé Hollande et d'autres au PS).

  19. André Curtillat dit :

    Et le vieux stalinien ranci et pas du tout repenti Gérin qui claironne qu'il ne votera pas Mélenchon et ne lui accordera pas son parrainage ! Un Gérin de perdu (ou un R Hue, c'est du pareil au même dans un registre très opposé !) ce sont des milliers d'électeurs communistes retrouvés dans la fraternité du FdG. Grâce leur soit rendue !

  20. ab30 dit :

    @nerawi
    Merci d'avoir considéré mon commentaire. A ce sujet, et pour terminer, car je ne vais pas passer ma vie indéfiniment sur le blog, une citation de Castoriadis, toujours issue d'un de mes articles: "Nous avons à lutter pour la préservation d’un authentique espace public de pensée contre les pouvoirs de l’État, mais aussi contre le bluff, la démagogie et la prostitution de l’esprit", Cornelius Castoriadis, L’Industrie du vide (Le Nouvel Observateur, 9 juillet 1979).

  21. Ms dit :

    Ayant achevé le tres beau et tout de même révolutionnaire Programme du Front de Gauche (ed.Librio),il m'apparait étonnant qu'a travers les interventions télévisuelles, la richesse donc le détail du texte n'apparait pas assez clairement comme l'interdictions des produits chimiques, l'agriculture biologique, etc. ect. attention ! Ce Programme peut convaincre bien plus large qu'actuellement.

  22. pierre dit :

    3 crises économiques majeures : 1870, 1933, 2008. Pour les trois, les mêmes causes: gonflement de la dette, inégalités, inflation. Pour éviter la sortie de crise par un conflit entre les pauvres et les innoncents, enrôlés dans les armées finalement faites pour protéger les puissants - donc des milices finalement, je suggère d'approfondir le mouvement des indignés, de créer une branche radicale sorte de bras armé qui ferait peur aux riches. Cette branche armée doit être politique, un sport de combat. Le discours de mr Mélenchon est affuté, c'est une arme. Savoir que les riches ne changent de posture que s'ils ont peur doit nous mettre en face de nos responsabilités de pauvres. Notre apathie est la cause de notre malheur. Mais réveillons nous et votons : avec nos achats, nos bulletins de vote. C'est urgent

  23. avionnette dit :

    Vivement le même appel à rompre les rangs pour les socialistes et la gauche des verts dans tous les grands médias.

  24. avionnette dit :

    @Ms
    La réponse est extrêmement simple et problématique. Les journalistes choisissent les questions et tout l'art de Jean-Luc est de chercher à étendre le champ de la question pour pouvoir donner le plus d'information possible sur le contenu du programme. Pas facile cependant sur une question sur cette dette qui monopolise le débat de donner des réponses traitant d'agriculture. Peut-être devrait-il dire parfois, ok maintenant je dis ce que j'ai envie de dire. Car il ne faudrait pas oublier que le candidat n'a aucunement vocation à commenter l'actualité. Il doit exposer un programme. Pas pareil !

  25. rom dit :

    @Sonia Bastille (157)
    Je pense qu'il faut voir grand...
    la crise est montée de toutes pièces pour atomiser tous les acquis sociaux.
    la France n'a jamais été aussi riche de toute son histoire.
    Si on défait ce qui a été commencé depuis plus de 20 ans, a savoir le sabotage systématique et calculé de tout ce qui n'est pas privatisé:
    que le pays repart du bon pied, le pas suivant sera l'Europe, la convergence vers un niveau de vie équivalent pour tous.
    Si il est possible de sauver ce qui mérite de l'être dans l'Europe, comme le fait d'être déjà tous autours d'une table...
    eh bien ça sera déjà ça de moins a faire.
    Parce que pour peu que dans certains pays européens ça dérape sec, le spectre de la guerre pourrait être a l'ordre du jour....
    Alors autant conserver l'Euro, tenter de rallier les peuples Européens avant de tout casser et ne garder cette option que si aucune entente n'est possible.
    En ce sens je rejoins le FdG.

  26. Berdagué dit :

    Sonia,j'espère que ce ne sera jamais "un peu tabou" question monnaie pour le FdG,surtout pas,Tu demandes toujours un audit sérieux et indépendant de tout tabou,de toute pression,de tout affolement,de toute panique,des comptes de la Nation et de l'état réel de nos finances, oui bien sûr mais sitôt signé l'accord devient obsolète et des déclarations de Fillon et de ce Président de fin de règne parlent le lendemain pour nous dire que c'est encore plus grave,mais qu'on va s'en tirer.Devant cette nullité consternante et très grave,ils devraient jeter l'éponge et effectivement que le Front de Gauche dans ces circonstances constituent toutes les approches et scénari dans une gestion dans un "Comité de Salut Public ". Je crois que les évènements vont se précipiter,il faut être prèt à toute éventualité, même de prendre en compte ton scénario et proposition. La France est un grand pays qui doit retrouver toute sa place non seulement en économie /finance mais pour une diplomatie de coopération.
    Pulchérie D 156 Tu abordes ce Traité transatlantique de 2015 et en posant la question "Pour secourir les USA ?" pour l'économie peut-être voire sûrement pourtant nous n'avons jamais très bien réussi avec ce pays tant il est protectionniste avec nos produits sauf "wine " et encore et le luxe ? Renault,Concorde c'était du" casses-toi ",par contre à quoi nous assistons c'est la main-mise de financiers formatés certainement pro-atlantiste avec la direction FMI qui ne l'est pas moins.avec les agences à la manoeuvre pour nous faire plier
    Donc demain Manif...

  27. jefmergen dit :

    Oui, demain manif contre l'austèrité et contre la connivence UMP-PS. Pour le partage des temps télévision, contre leur vote commun au traité de Lisbonne, la retraite à 60 ans.!

  28. PATRICK F 32 dit :

    Billet intéressant comme d'habitude mais à mon humble avis je crois qu'il va falloir rapidement être plus près des préoccupations du peuple, se rapprocher de l'Humain de base:
    - la crise de la dette et le sommet européen: Merkel et Sarkosi ont réussi par leur catastrophisme à faire admettre qu'il allait falloir se serrer la ceinture: reprenons à fond le thème du partage des richesses.
    - le 1er meeting de Le Pen a fait 1000 personnes...un échec oui mais ça ne change rien à son audience dans les médias. Mieux vaudrait sur le sujet du FN faire un comparatif comme l'excellent " Bayrou tout un programme" et basta sur le sujet.
    - le PS agonise...oublions le, montrons que la vraie gauche c'est le FdG que ce n'est pas une utopie mais une utilité. Dans tous les cas si Jean-Luc Mélenchon n'est pas au second tour les législatives seront remportées par la tendance du Président élu.
    Soyons pragmatique: la SNationaleCF et les médias ont vendu le changement des horaires comme une réussite alors que de nombreux usagers sont pénalisés; il doit bien y avoir une belle explication de texte à faire (avec le concours des cheminots) sur les causes inavouées de ce changement d'horaires (rentabilité, ouverture à la concurrence...)
    Oublions les sondages, il ne reste que 120jours pour convaincre

  29. Roulietita dit :

    Bonsoir à tous,
    Encore un très bon post de Jean-Luc Mélenchon qui en dit long sur les combats que nous avons à mener. Mais il est de plus en plus clair et de plus en plus écouté, donc c'est bon pour nous.
    Le discours de l'Allier est à mon sens un des meilleurs et à chaque fois il passe un cap. Jean-Luc Mélenchon et le front de Gauche sommes entrain d'avancer, et cela me regonfle le moral !
    Pour démonter le vote utile par les faits, et à partir de petits billets d'humeur (car elle est mauvaise en ce moment !), j'ai constitué un blog.
    Bonne campagne et à la prochaine !

  30. Rafistolleur dit :

    La règle doit être simple. Au 1er tour votons pour nos idées (ou au plus proche). Et au deuxième tour, on vote pour un président.
    Si on sort de ce principe fondamental qui depuis des années sévit à cause du vote utile. On participe à la destruction de la démocratie indirectement ! Nous allons finir comme aux USA où le choix n'est limité qu'à la sphère de deux grands partis : Républicain VS Démocrate.
    Certains ont surement voté utile dans le passé, mais où cela nous a-t-il mené ? à rien de très bon.
    Et honnêtement qui croit que François Hollande a les moyens de rivaliser contre Nicolas Sarkozy ? Je suis vraiment pessimiste.

  31. Vincent Migeat dit :

    Bonsoir,
    Je souhaitais rebondir sur la première idée que tu développe dans ton billet et qui me semble particulièrement juste: "Comment discuter ce qu’on ne comprend pas ?" Effectivement, que ce soit à propos de la construction Européenne ou bien au sujet des questions relatives à l'économie ou à la finance, tout semble avoir été fait pour tenir les citoyens à distance de la réflexion. De fait, parler d'usine à gaz ou de circonvolutions aussi inutiles que néfastes me semble tout à fait approprié. Nous sommes ici en présence d'une novlangue qu'Orwell lui-même n'aurait pas désavouée. Les mots employés dans la haute finance sont à mon avis complexes à dessein, de même que ceux utilisés dans les traités Européens. Certes le langage doit être précis, en particulier dans ce genre de textes, mais lorsque la précision nuit à la compréhension, peut-être est-il alors temps de s'interroger.Tenir les peuples à distance, de la décision, de l'argent aussi, les écarter subrepticement du jeu des "grands". Rendre plus complexes, plus opaques les textes, les mots, tout cela répond à une volonté tout à fait précise. Effectivement, "comment discuter de ce que l'on ne comprend pas". Elémentaire mon cher Watson. En revanche, et c'est là où la vie s'insinue là où on le l'attend pas, l'intelligence collective des réseaux peut apporter des réponses à celles et ceux qui s'interrogent. Rappelons-nous de la campagne référendaire de 2005, les citoyens s'emparèrent d'un texte compliqué et le désossèrent méthodiquement, en en extirpant les travers et les chausses-trappes. 54,68 % des français, après avoir étudié la question ont répondu "Non". Partant de là, des conclusions s'imposent. Il ne faut surtout pas se laisser intimider par les mots et les textes, mais chercher à les comprendre, interroger, poser des questions, les reposer au besoin. C'est en commençant à nous emparer de leurs mots que l'on soignera les nôtres ;-)

  32. le Prolo du Biolo dit :

    Après l'épisode grotesque de l'intervention du FMI financée par la BCE, la prochaine étape de la guerre économique en cours contre l'Europe consisterait à remplacer l'Euro par le Dollar, ou presque...
    Sans vouloir faire de la complotite aigüe, il me semble bien difficile ces dernières mois de ne pas voir les pièces du puzzle se rassembler, et de ne pas entrevoir un plan bien monté dans toutes ces attaques qui se coordonnent contre nous. Notamment celles des "marchés et fonds de pension US", des agences de notation US, en même temps que le placement des hommes de Goldman Sachs aux postes clés en Europe.
    Attaques qui toutes semblent converger pour nous affaiblir et ainsi pousser plus commodément la zone économique européenne vers l'entonnoir de sa soumission totale aux intérêts économiques US. Vue la viande tendre dont sont faits nos "dirigeants", ils auraient tort de s'en priver...
    Dans ce contexte et si tout se passe comme prévu, le Grand Marché Transatlantique de 2015 n'aura évidemment aucune peine à s'imposer dans une Europe alors complètement karchérisée...
    Mais je peux me tromper...

  33. Menjine dit :

    Au prolo du biolo
    Je voudrais juste faire remarquer l'extrême proximité de temps entre deux points du billet de Mélenchon : la chute de l'URSS, et le traité de Maestrich qui a ficelé l'Europe actuelle.
    Je pense que cette Europe qu'on vit actuellement, celle des traités d'Amsterdam, de Lisbonne et de Maestrich, celle à qui plusieurs pays ont dit "non",non qui sont devenus par manipulation et déni démocratique des"oui", cette Europe -là ne saurait être confondue avec de l'Internationalisme, a fortiori avec l'internationalisme prolétarien.
    Elle est une structure qui a servi à démanteler partout en Europe les éléments de coopération, les propriétés collectives et coopératives, les syndicats sont devenus des instances d'intégration dans le système et non ds organisations de lutte,cette Europe est dune catastrophe de ce point de vue.
    Non, les organisations ouvrières n'ont jamais voulu de cette Europe-là, et cette Europe s'est édifiée sur les ruines du socialisme.
    Certes, pour y avoir vécu dans les années 60 et en parler la langue, j'ai pu voir combien l'urss était un régime totalitaire et criminel sur bien des plans, mais les acquis qu'elle avait produits,(la liberté aussi que les soldats ont donnée à l'Europe en 1945) ont été liquidés. Un des moyens de cette liquidation a été l'Europe et sa construction sur le principe "de la concurrence libre et non faussée".
    Je veux bien de l'idéal de la paix des peuples, d'un irénisme affiché, du slogan "mirou mir" "paix au monde", mais l'Europe de Maestrich est une illusion de paix, protégeant la "concurrence", même si cette concurrence est "libre" elle ne peut que déboucher sur le conflit.
    Je suis sur ce point d'accord avec S.Bastille : "Donc, mettons en perspectives une sortie de notre pays de l'UE et de l'euro. Pour le moment, il semblerait, hélas, que cela soit encore un peu tabou au PG et au Front de Gauche !"
    J'aimerai me tromper.

  34. Sylvain dit :

    De temps en temps, au lieu de taper directement l'adresse du blog, j'utilise un moteur de recherche en écrivant "blog politique", pour essayer de faire monter ce blog dans les résultats.
    Des fois il est sur la première page, des fois très loin.
    Je me demande si cela ne vient pas du fait que le bandeau supérieur ne contient pas de texte mais une image (non reconnue par les moteurs).
    Peut-être qu'en mettant un texte du type
    "le blog politique de Jean-Luc Mélenchon député européen, candidat front de gauche à l'élection présidentielle de 2012", le résultat serait plus stable et permettrait d'attirer plus de monde.

    [Edit webmestre: Eh bien cessez de vous "demander" et laissez-moi faire mon boulot ! Googler "Blog politique" n'a aucun sens alors qu'il suffit de taper "mel" pour que Jean-Luc Mélenchon soit proposé et que son blog arrive en première position. Quand au bandeau sans texte, vous avez environ 15 ans de retard. Googlez "SEO" et vous comprendrez pourquoi...]

  35. Jean-Pierre Blanc dit :

    A 107 Gerard Blanchet
    Tu as absolument raison, cette vidéo est fondamentale.
    On y découvre cette femme incroyablement intelligente, cultivée et valeureuse, capable de donner des leçons antifachistes à des troglodytes polynésiens, que que je regrette de ne pas avoir connu, et qui est Marie-Noëlle Lienemann.
    Je vis dans le 59, né dans le pays des mines (62), et suis le fils de l'ingénieur des mines ayant terminé sa carrière comme directeur de Houillères, et qui a signé la cession officielle de la totalité du pactole immobilier des houillères, pour un euro symbolique, ou à peine plus, avec un état Français et ses représentants locaux, qui étaient ce jour Marie-Noëlle Lienemann, Ministre déléguée au Logement et au Cadre de vie à l'époque, et entres autres, pour la représentation locale, le sieur Kucheida, et consorts, qui réduiront le paquet cadeau en cendres.
    L'existence de cette femme a du être une véritable torture. et elle mérite une médaille pour ce qu'elle a tenté pour survivre, et la plupart du temps, dans la plus parfaite indifférence.
    Ce document est fondamental.
    Henin-Beaumont intégrale

  36. Rahan dit :

    30 Thierry.
    « Commentaires argumentés et de qualité méritant débat mais qui au final n'ont que deux ennemis: François Hollande et le parti socialiste. »

    Et tu dis que tu lis les écrits de J-L Mélenchon sur son blog et les remarques des blogueurs. Alors tu n'as pas fait, apparemment la même lecture que moi et bien d'autres lecteurs, j'en suis certain.
    Non ce ne sont pas des attaques contre FH ni contre le PS. Ce sont des attaques sur leur politique d'austérité. Ne préconisent t-ils pas de ramener le déficit à 3% d'ici 2013 ? D'arriver à l'équilibre du budget à la fin de la mandature en 2017 ? N'ont-ils pas affirmé par la bouche même du candidat socialiste que son programme sera assujettit à la croissance ? Où, le PS et FH comptent-ils trouver l'argent nécessaire à la mise en place de leur programme ? N'est-ce pas dans la réduction des dépenses publiques ? N'est-ce pas dans la continuation de l'austérité ? Leur positionnement n'amènera qu'un serrage de ceinture de la « Gauche vers la Droite » !
    Où parlent t-ils de prendre aux ultra-riches de la finance l'argent nécessaire pour subvenir aux besoins de l'être humain ? Les 10 points du PIB soutirés aux travailleurs lors de ces 20 dernières années n'est-il pas un scandale ? 195 milliards ! Voilà une des premières mesure que propose et mettra en place le FdG lorsqu'il sera aux rênes de notre pays.
    Non, ami socialiste. Ce ne sont pas des attaques sur les personnes que pratique le FdG et Jean Luc Mélenchon mais des interpellations argumentées sur leur positions et leurs propositions. L'austérité n'est pas de Gauche !
    Quant à ta demande au FdG d'être clair et d'annoncer sa rupture par rapport au PS, si FH maintient sa position c'est le PS qui sera en rupture avec la Gauche.
    Pour terminer, je t'invite à visionner le discours du candidat du Fdg au meeting de Cosne d'Allier le 6 décembre 2011.

  37. jean philippe Gillot dit :

    Avant la dictature du prolétariat, il y a la dictature du capital... Du coup on sait ce qu'il y a après...
    Pour ce qui est de la capitalocratie autoritaire, la meilleure façon de la combattre c'est aujourd'hui et demain, dans le débat et l'échange. Alors venez nombreux aux assemblées citoyennes et préparons l'avenir.
    Merci à tous les acteurs du Front de Gauche de lever cette espérance et de l'entretenir pour la faire grandir.

  38. Eve37 dit :

    @ PATRICK F 32 179
    Pour la SNCF, les raisons invoquées pour justifier le cadencement sont purement une opération de com, le véritable but du cadencement, c'est de remettre le réseau ferroviaire avec l'argent public en état pour que le privé puisse circuler dans de bonnes conditions, la privatisation des chemins de fers anglais sert d'exemple à ne pas suivre. Ils essaient de ne pas commettre les mêmes erreurs que les anglais qui ont du renationaliser après les accidents mortels et les retards permanents que subissaient les usagers anglais du train. La volonté de cadencer a été prise au sommet de l'état, et imposer à la SNCF via RFF, qui gère le réseau. A l'intérieur de l'entreprise, on agite le chiffon rouge de la concurrence, le cheminot de base coûte trop cher avec ses avantages sociaux, retraite, son statut, donc pour être concurrentiel, la direction rogne sur les primes de nuit, sur les conditions de travail, instaure une pression sans nom sur les instances syndicales, favorise l'arrivée du privée, incite des cheminots expérimentés à créer leur propre boîte qui devienne des sous-traitants de la SNCF. En ce moment il y a les assises du ferroviaire, issu du Grenel de l’environnement, rien de bon n'en sortira pour les cheminots de la SNCF, mais les entreprises comme Colasrail, Cargorail, Véolia, Vinci sont déjà dans les starting-block pour se jeter sur les restes de ce qui est rentable à la SNCF.

  39. Axel dit :

    Le PS n'appelera jamais à voter pour Jean-Luc Mélenchon au 2 tour si Hollande n'y est pas.
    Pourquoi ? Simple. Il disparaitrait des écrans radars.
    En effet, du fait des législatives 1 mois après les présidentielles, il y aurait toutes les chances qu'une vague FdG submerge l'Assemblée au détriment du PS, qui deviendrait force d'appoint. Les gens seront cohérents et donneront une majorité au nouveau président.
    Dans le cas de la victoire de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour, le PS aura intérêt à appeler à voter pour le candidat de droite (Sarkozy ou Bayrou) parce qu'ils auront plus de chance de sauver leurs députés que face au Front de Gauche. En plus, leurs fondamentaux se rapprochent (austérité, Europe, capitalisme).
    Je pense que le PS est comme ces étoiles que l'on voit encore briller alors qu'elles sont mortes depuis des millions d'années.
    Concernant le PS, et même si cela est triste à beaucoup, il faut désormais le considérer comme un poids mort pour la gauche.

  40. jopass60 dit :

    Vous vous souvenez de la chanson de Brassens "parlez moi d'amour et j'vous fout mon poing sur la g..", et bien pour moi c'est le même refrain en ce qui concerne l'union de la gauche. Le PS n'est pas (n'est plus) un parti de gauche. Juste un parti d'alternance et pas un parti d'opposition. Ce sont les mêmes (qu'à droite) mais ils font semblant de se trouver différents. N'ont-ils pas toujours fait campagne avec la droite (avec eux au moins les choses sont claires de ce point de vue ils ne se disent pas de gauche) pour nous vendre les différents traités de la construction Européenne et qui placent tous les citoyens d'Europe dans la situation présente ? Si les électeurs qui votent encore pour eux manquent de mémoire, moi pas. D'ailleurs sont-ils en position de gagner l'élection présidentielle ? Ils ne proposent rien de différent ou si peu. Et ils sont d'une discrétion affligeante sur l'Europe austéritaire : normal ils sont parti prenante du système ultra-libéral. Une chose est sûre, ne comptez pas sur moi pour aller voter pour ce parti d'alternance au second tour quelque soit les candidats du 2ème tour. Le raisonnement qui consiste à dire : on choisit au 1er tour et on élimine au second ne me concerne plus depuis un bon moment. J'ai déjà donné...

  41. Sarah13 dit :

    On se fout vraiment de nous !
    Je sais que vous allez me dire que les sondages sont orientés, mais comment est-il possible que l'autre Bayrou passe de 6 à 13% en n'ayant parlé qu'un soir à la télé, et que le FdG soit redescendu à 6% ?

    Si j'avais du temps à perdre et de l'argent, je concevrais un bon questionnaire, je téléphonerais à ces mille personnes (l'échantillon représentatif des français) et je pourrais ainsi vérifier si j'obtiens les mêmes résultats, parce que là ça m'énerve, ça m'énerve !

  42. Lyendith dit :

    4 paradis fiscaux notés AAA. L'économie virtuelle enfin dignement récompensée... Mort de rire...

    L'un des commentaires de cet article affirme que les recettes fiscales en France ont augmenté et non diminué ces dernières années. J'ai déjà entendu plusieurs fois et ça n'est jamais discuté. J'aimerais savoir, elles ont augmenté ou diminué ces recettes ? Ça n'est pas un point négligeable, si elles ont augmenté, tous ceux du FdG qui affirment le contraire auraient l'air fin…

  43. n1n3yard5 dit :

    @Lyendith
    Ce que tu appelles les recettes sont les prélèvements obligatoires. Ce sont donc les impôts, taxes et cotisations sociales. Ce n'est donc pas à ce niveau qu'il faut voir si ça augmente ou non car une augmentation des cotisations sociales quand il y a une augmentation du chômage est normal par exemple.
    Ce qui a baissé, c'est les impôts destinées aux classes riches et aisées. Dans le même temps, les taxes destinées à tous ont augmentés (ce qui n'est pas juste).
    Voilà comment on peut baisser certains impôts mais augmenter les prélèvements obligatoires.

  44. Spinnaker dit :

    Bonsoir,
    Personnellement, je ne me vois pas voter au second tour pour un candidat de "gauche" qui n'aurait pas dit un seul mot pendant sa campagne, ni de la loi scélérate du 3 janvier 1973, ni de l'article 104 de Mastrik, ni du 123 de Lisbonne, qui n'aurait pas dénoncé la félonie de ce traité de Lisbonne, et qui l'aura voté et qui en plus aurait été un des plus grand défenseur du oui en 23005 pour le référendum sur le Tce, ne parlons pas des ses positions actuelles: l'entend-on hurler contre cette imposture pré-dictatoriale que ces sommets tous les 15 jours où, seul, une marionnette des marchés décide de notre sort!... Impossible, sauf circonstances exceptionnelles et un grand changement dans ce sens de sa part!
    [...]
    AF

  45. bastille dit :

    Sur l’URSS.
    Le système de « socialisme » bureaucratique était à bout de souffle : 61 ans d’espérance de vie pour les hommes en 1980 (65 ans en 1965) ; 30 pour 1000 mortalité infantile en 1979 (8 pour 1000 en France à la même date) ; 5 millions de naissances, 8 millions d’avortements en 1979. Fléau de l’alcoolisme : 10 millions de personnes emmenées par la police en « dessoûloir » en 1979. Taux annuels de croissance passe de 7,5% (1950-1960) à 0,6% (1980-1985). Importations croissantes de céréales depuis les années 1950.
    Ensuite, les nomenklaturistes qui jusque-là se contentaient d’accaparer la meilleure part du surproduit social, ont mis la main sur le capital sous les applaudissements de leurs nouveaux alter ego de l’ouest et pour le pire pour leurs peuples. Vous avez raison, il n’y pas lieu de pavoiser.

    « Comme l'a noté Bernard Thibaut de la CGT, "cette Europe-là est condamnée". ». Alors pourquoi a-t-il signé avec Chérèque et d’autres : http://www.cgt.fr/Pour-un-nouveau-contrat-social.html
    Où est vanté le modèle social européen « colonne vertébrale de l’Union européenne » « dont les valeurs et les principes sont inscrits dans le Traité de Lisbonne. » « nous continuons de soutenir qu’il n’y a pas d’autre solution que l’approfondissement du projet européen » etc…

  46. Maria dit :

    @Lyendith
    En complement de ce que dit n1n3yard5 sur les prelevements obligatoires, les recette fiscales se font sur plusieurs sources dont la plus grosse est le TVA (presque 50% des recettes et au fisc nettes en 2011). C'est pour cela que les recettes peuvent baisser considérablement (de 3 milliards) rien que par la reduction de la TVA Restauration. C'est pour cela aussi que quand l'état a besoin de grosses sommes de rentrées fiscales, on se mat a nous chanter l'air du TVA sociale, TVA vert, TVA relance, que de noms doux pour enrober la pillule qui n'est pas autre chose qu'augmentation du TVA.

  47. bastille dit :

    @Maria
    En complément de ce que vous écrivez, la TVA est un impôt anti-social car non proportionnel au revenu, particulièrement depuis que la taux de 33% appliqué alors aux produits de luxe a été supprimé.
    Il faut revenir à ce que l'essentiel de l'impôt, nécessaire pour la vie en société, provienne des revenus et soit fortement progressif.

  48. ermler dit :

    Se déclarer "abolitionniste" en matière de prostitution est de la pure démagogie.
    Sinon à quand une nuit de 4 août et basta ! Si c'était possible, on l'aurait fait depuis longtemps.
    Je regrette que JL Mélenchon plonge dans cette facilité.
    Comme pour le voile ou la burqa, le débat fait ressurgir les accents nauséabonds d'un pseudo-féminisme prétendant libérer les femmes y compris contre elle-même et leur libre choix. Avec, en écho, ce refrain insupportable "Tu te crois libre, ma soeur, mais moi je sais que tu ne l'es pas et, s'il le faut, je te ferai payer très cher le prix de ta propre libération ".
    Pitoyable déni du réel, mépris des femmes unilatéralement enfermées dans le statut de victimes incapables d'exercer leur libre arbitre.
    Oui au combat sans merci contre les réseaux de proxénétisme et la prostitution contrainte !
    Pour le reste, d'accord à 100% avec E. Badinter : " Une femme qui choisit en toute liberté de gagner en trois jours ce que gagne une caissière de supermarché en un mois a le droit de le faire. !"

  49. bob dit :

    Les associations de prostituées derrière lesquelles les clients se planquent systématiquement sont ultra-minoritaires et très souvent manipulés par les proxos.
    La majorité écrasante des prostituées ne sont pas organisées et ne le peuvent pas et les prostituées étrangères sont bien plus nombreuses.
    Ce sont constamment les petits-bourgeois qu'on entend à la radio ou à la télévision défendre la prostitution, et ils finissent toujours par se présenter comme les grandes victimes de la misère sexuelle.
    La prétendue défense du droit des prostituées à se prostituer est la défense de leur droit d'accès à la prostitution.
    Ces petits-bourgeois gentilhommes sont des bavards et des hypocrites.

  50. Pascal397 dit :

    Bonjour,
    On dirait qu'Emmanuel Todd continue d'ouvrir les Yeux
    voir la video

    Sinon, avez-vous entendu parler des retards de paiements dans les administrations?
    Bonne et agréable journée.


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