11déc 11

Merkel, Marine Le Pen, Jack Lang, Pas-de-Calais socialiste.

L’Europe « austéritaire » est née

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Adresse de Jean-Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine

aux salariés européens

Le 14 décembre 2011 à Strasbourg,

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Les dirigeants actuels de l’Union Européenne nous mènent au désastre.

Pendant des années, ils ont donné toujours plus de pouvoir à la finance. Le bilan est catastrophique. L’environnement est sacrifié. Le chômage explose. Les salariés sont pressurés et appauvris. L’économie réelle est prise en otage par les banques.

A présent, au nom de la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements européens veulent continuer et aggraver les politiques d’austérité. Sous la pression d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ils ont décidé d’écrire un nouveau traité qui retirerait aux peuples européens le droit de décider librement de leur budget afin d’imposer partout la rigueur. Aucun d’eux n’a prévu de demander l’avis au peuple sur un texte aussi fondamental. C’est la fuite en avant dans l’Europe austéritaire. Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de referendums sur ce traité dans nos pays.

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Organisez des écoutes collectives !

A l'occasion de mon passage sur BFM-tv dimanche 18 décembre prochain de 18h à 20h (avec notamment un débat face à la droite), je vous propose d'organiser des écoutes collectives suivies de débats sur notre programme "l'Humain d'abord".
Merci de nous remonter sur ecoutecollective@placeaupeuple2012.fr :
- les lieux des écoutes collectives qui vont être organisées pour que nous puissions les relayer.
- de petits comptes-rendus avec des photos une fois qu'elles se seront déroulées.

J’ai rédigé ce post bref par étapes. D’abord, vendredi je voulais marquer l’événement que constitue le nouvel accord conclu au sommet européen. J’ai donc organisé une conférence de presse sur le thème. Mais j’ai surtout écrit auparavant car la compréhension des conclusions du sommet est en soi un enjeu, tant le document final est tortueux. N’empêche ! C’est un tournant dans l’histoire de la construction européenne. La tendance à l’autoritarisme dont mille symptômes récents avaient montré la progression est dorénavant institutionnalisée. Elle fonctionne au service d’une illusion mortelle : un modèle économique pourrait devenir une constitution politique. Bien sûr la vie passera et enfoncera tous les savants montages de cette nouvelle usine à gaz, opaque, autoritaire et inégalitaire. Mais à quel prix ? Puis j’ai senti le besoin de faire un petit tour d’horizon rapide. J’évoque le plantage du premier meeting de Marine le Pen et les turpitudes du PS, à partir de ce que j’apprends de la situation dans le Pas-de-Calais. Je dis aussi un mot sur la fin de l’Union Soviétique parce que j’ai été interrogé sur le sujet alors que je ne m’y attendais pas. La journaliste m’a dit : « On fête le vingtième anniversaire de la fin de l’Union Soviétique ». Vous fêtez ça, vous ? 

A la fin du sommet européen, Angela Merkel était satisfaite. Elle a d'ailleurs remercié Nicolas Sarkozy pour avoir "bien coopéré". Elle a gagné. La BCE n'interviendra pas. Elle ne peut toujours pas prêter directement aux Etats. Elle ne pourra pas non plus prêter au « Mécanisme européen de stabilité » (MES). Ce « MES » est la chose qui organise l’intervention financière de l’Union Européenne. Je n’entre pas dans le détail. Vous le trouverez sur mon blog européen. En tous cas une concession de pure forme a été accordée à Sarkozy pour donner le change. La BCE aidera à la gestion administrative dudit Mécanisme prévu pour aider les Etats… mais elle n’y mettra pas un centime. La seule piste de respiration financière évoquée dans l'accord est de recourir plus fortement au FMI. Lequel sera davantage financé par la BCE. Vu ? Non. Je suis certain que vous ne suivez pas. A ce point de complexité il est peu probable que beaucoup d’entre vous suivent encore ce qui se passe. Pour ma part j’ai consacré une longue séance de travail au sujet avec mes assistants pour décrypter le contenu de l’accord conclu. Je peux assurer qu’au point où tout en est, on peut affirmer que l’opacité est sans doute un objectif pour ceux qui pilotent depuis des mois les opérations européennes ! L’opacité est un des moyens de la tyrannie du fait accompli que pratiquent ces sommets et leurs « accords historiques » à répétition. Comment discuter ce qu’on ne comprend pas ?

Cette fois-ci encore apparaît une nouvelle créature institutionnelle qui vient prendre sa place dans l’usine à gaz européenne. Celle-là s’appelle « l’union de stabilité financière ». USB ! Génial non ? La réponse à la crise de l’Union Européenne : l’USB ! Les contours de cette nouvelle union sont d'ailleurs eux aussi opaques. On ne sait pas si elle comptera 23, 24, 25 ou 26 membres. Puisqu'outre le Royaume-Uni qui n'y participera pas, la Hongrie, la Suède et la République tchèque ont aussi émis des réserves sur leur participation finale. Le contenu par contre est connu. Il est le suivant : regrouper et "renforcer" sous un même label toutes les mesures autoritaires décidées depuis 18 mois. On prend toutes les décisions déjà prises, on les durcit et on  rebaptise le paquet qui les contient. Dans l’emballage on retrouvera donc le "Pacte de stabilité et de croissance renforcé, la mise en œuvre du semestre européen, la nouvelle procédure concernant les déséquilibres macro-économiques et le pacte pour l'euro plus." A cette liste de carcans et de verrous, l'accord signé ajoute la « règle d'or » pour tous. Cette règle d'or est présentée comme "une nouvelle règle budgétaire" qui va plus loin que toutes les contraintes fixées jusqu'alors depuis le traité de Maastricht. De la limitation du déficit public à 3 % du PIB, on passe désormais au choix à "l'équilibre ou l'excédent des budgets des administrations publiques". Un véritable garrot !  L’équilibre budgétaire à perpétuité ! Il sera considéré comme respecté si le déficit reste en dessous de 0,5 % du PIB. C’est ici une surenchère tellement forcée qu’on se demande si elle a un sens réel. En effet l'Union Européenne n'arrivait déjà même pas à appliquer le Pacte de stabilité à 3 % du PIB. Elle invente pourtant une nouvelle règle plus dure encore ! Le point commun de toutes ces contraintes est évidemment d'imposer l'austérité partout, à tous et tout le temps. En imposant la même politique en toute circonstance à 23 pays, cet accord prépare l'asphyxie économique et sociale de tout le continent. La nouvelle "Union de stabilité budgétaire" marque donc l'avènement de ce que je propose désormais d'appeler « l'Europe austéritaire ».

« Austéritaire » est un mot fabriqué pour désigner la finalité et le moyen. La finalité c’est l’austérité. Le moyen tient en trois mots : opaque, autoritaire, inégalitaire. Opaque ? On a vu. Autoritaire ? Voyons. Toute la force de contrainte de l'UE est désormais concentrée vers son objectif unique : l'austérité. Pour cela, les mécanismes de surveillance et de sanction sont encore renforcés. En cas de non respect des règles, les sanctions seront automatiques. Mais l’origine de la décision est désormais totalement hors des mains des gouvernements. Le Conseil, qui réunit les gouvernements des Etats n'interviendra même plus pour approuver la mise en place de sanctions. C'est la Commission qui les décidera toute seule. Certes le Conseil pourra ensuite suspendre cette décision. Mais il ne peut le faire  que si 85 % des membres sont d’accord pour s’opposer. C’est ce que l’on appelle la « majorité inversée ». Une merveille de trouvaille !  Quant au Parlement européen, il n'a même jamais été envisagé de le consulter alors même qu'il s'agit d'appliquer des amendes automatiques de plusieurs centaines de millions d'euros à des peuples en difficultés. Opaque et autoritaire, donc.

L'Europe austéritaire est aussi inégalitaire. Face à la difficulté tous ne seront pas égaux pour prendre les décisions. L'accord a prévu une majorité qualifiée pour gérer en urgence le mécanisme de sauvetage des Etats en difficulté. Aux précédentes étapes, cette majorité qualifiée avait été fixée à 80 %. Or ici on ne parle pas de voix calculées en fonction de la population des Etats mais en fonction de leur quote-part financière au sein du Mécanisme de stabilité qui est elle-même calculée sur la base des parts détenues au capital de la BCE dans la zone euro. Avec une majorité qualifiée à 80 %, seuls deux Etats avaient concrètement un droit de véto sur la gestion du fameux fonds de sauvetage : la France et l'Allemagne. Dans l'accord signé vendredi on est passé à 85 % ce qui fait rentrer l'Italie dans ce club très fermé des Etats à droit de véto. La perversité de la présentation consiste à faire croire que ce mécanisme est destiné à empêcher les "petits Etats" de bloquer les décisions. En fait il les oblige en cas de besoin à obtenir les bonnes grâces des trois puissants. Leurs chefs de gouvernement n’ont pas fini d’être convoqués pour être admonestés ou renvoyés comme l’ont été déjà Papandréou et Berlusconi. A ce sujet notons que l'Italie n'était pas digne d'avoir un droit de véto avec son précédent gouvernement. Mais elle l'est devenu depuis que son gouvernement est aux ordres de la Commission européenne et applique avec zèle la rigueur. Une telle Europe hiérarchisée et contrainte où une poignée d'Etats gouverne des dizaines de peuples contre leur gré ne peut pas durer. Qui prendra la décision en France pour modifier la Constitution et y introduire la règle d’or ? Qui va décider de transposer les règles de « l’union pour la stabilité budgétaire » ? Il s’agit du plus important transfert de souveraineté jamais décidé. La souveraineté budgétaire est le cœur de la souveraineté populaire. L’actuelle assemblée n’a pas été élue en connaissance de cause sur ce sujet puisqu’il n’était pas présent dans le débat de l’époque. L’Assemblée Nationale n’est donc pas légitime pour décider seule sur ce sujet. C’est le référendum qui est le moyen démocratique adapté à la circonstance.

Voici la cerise sur le gâteau dégoûtant de ce sommet européen. Outre la célébration d'Angela Merkel, le sommet a aussi vanté les mérites des nouveaux gouvernements italiens et grecs mis en place sous le contrôle étroit de l'Union Européenne. Et de manière incongrue, les conclusions des chefs d'Etat félicitent d'ailleurs non seulement le gouvernement grec mais aussi "les partis qui lui apportent leur soutien". Cela signifie que le parti d'extrême-droite grec Laos se voit félicité officiellement par l'Union Européenne pour sa participation au gouvernement Papademos ! Au nom de l'austérité, tous les autres principes fondateurs de l'UE semblent s'être évanouis pour que la plus haute instance de l'UE en vienne à féliciter l'extrême-droite. Il y a encore quelques années, des réunions européennes étaient organisées pour s'inquiéter de la participation de l'extrême-droite à un gouvernement d'un Etat membre. Ce fut notamment le cas quand le parti d'Haider participa au gouvernement en Autriche. Signe d'un basculement, en une dizaine d'années l'Europe est donc passée des mises en garde contre l'extrême-droite aux félicitations. La déchéance est consommée. Comme l'a noté Bernard Thibaut de la CGT, "cette Europe-là est condamnée".

L’ironie malsaine de cette histoire c’est qu’au moment où le sommet « sauvait l’Europe », pour la énième fois la crise rebondissait ailleurs montrant l’inepte vanité de toutes les gesticulations des dirigeants qui ont signé ce tissu de sottises. Au même moment une agence de notation dégradait la note d’une série d’entreprise et de banques. Pour elles toutes cela signifie que le crédit va leur coûter plus cher. Donc elles vont voir s’accroître leurs difficultés. La manœuvre des agences est très politiquement ciblée. Trois banques françaises appartiennent au groupe mondial des banques dites « systémiques ». Celles dont la défaillance menacerait « tout le système financier ». Comme les grandes entreprises visées elles sont donc poussées au démantèlement. Pour la plus grande joie de leur concurrentes anglo-saxonnes ! Il leur faut vendre des actifs au plus vite pour améliorer leur compte et avoir un bilan plus conforme aux règles qu’imposent les agences. Les coups portés sont donc très intéressés. Tout cela génère des flots de commissions. Dans certains cas c’est du pur coup de pouce aux gourmands qui rôdent autour d’une entreprise. Ainsi quand la note de l’assureur Groupama est dégradée. Je n’ai certes pas l’intention de pleurer sur les malheurs de Groupama, quoique ses adhérents aient sans doute des raisons d’être très mécontents. En effet c’est un groupe mutualiste. Tiens ! Tiens ! Il y a quelques temps j’avais lu à la une d’un cahier du journal « Les Echos » un titre qui m’avait tiré l’œil : « Groupama refuse de brader ses actifs ». On apprenait que l’assureur mutualiste voulait vendre des actifs pour redresser son bilan mais qu’il trouvait qu’on lui faisait des offres à prix bradé ! Bref il s’agissait alors de prendre son temps. Voilà qui est fini grâce à l’agence de notation. Bon appétit les requins !

Résumons. L’usine à gaz inventée au sommet européen repose sur l’idée qu’il s’agit d’une crise de la dette excessive des Etats et non d’un assaut spéculatif des tous puissants « marchés financiers ». L’inanité de ce raisonnement est donnée le jour même. L’assaut continue. Les cibles sont toutes minées sitôt que les agences les frappent une après l’autre comme de vulgaires Etats. Toutes les cibles visées sont mises à la disposition de leurs prédateurs les plus impatients. C’est toute l’économie réelle cette fois-ci qui va entrer dans l’œil du cyclone spéculatif. Sur fond de récession généralisée, la marge de manœuvre de chacune est abrogée. Tout va donc y passer.  

Madame Le Pen est en panne de public, en dépit de la gonflette que lui assurent médias complaisants et les horrifiés de service ! Mille personnes seulement pour son premier meeting de campagne ! Cela ne l’empêche pas bien sûr de faire son travail. Elle a compris ce qu’est le fond de l’air devant la catastrophe qui s’avance. Elle s’avance donc sur les mots qui couvrent l’attente. La voilà qui parle de « révolution ». Oui mais attention ! On devine qu’il ne s’agit pas de « révolution citoyenne » ni de révolution socialiste, bien sûr. Il s’agit de « révolution nationale ». Les habituels ignorants qui peuplent les rédactions de la branchouille vont passer à côté de ce que cette expression signifie. Sans doute, futés et incisifs, vont-ils me poser la question qui tue et qui leur a été suggérée au repas de baptême du fils de Jean-Patou et Marie-Térébenthine. Ils me demanderont : « Vous parlez comme madame Le Pen de révolution ! Le regrettez-vous ? » Une question digne de l’évêque Cauchon face à Jeanne d’Arc, comme c’est la mode dorénavant : « Abjurez-vous votre erreur ? » « Vous repentez vous avec sincérité ? ». Bref ces grands esprits passeront à côté du fait que la « révolution nationale » c’était le label dont s’était affublé le régime du maréchal Pétain et de ses miliciens. Une reprise du label du régime du maréchal Pétain.  Et pour le reste, elle choisit délibérément de faire le caméléon ? Car la voilà qui pille à grande échelle le vocabulaire et les références du Front de Gauche : révolution, nuit du 4 août, porte-parole des « invisibles ». Nous comprenons l’intention : disputer le terrain à la seule force politique présente dans les entreprises et les quartiers populaires qu’est notre Front de Gauche !  La bataille est engagée entre elle et nous.  Nous allons rendre visible aussi son déguisement. Car ses gesticulations ne suffisent pas à cacher de qui elle est le garde-chiourme ! L’augmentation du SMIC ? Une « mesurette » selon elle. Le blocage des loyers ? « Une idée communiste » selon l’habitante du château de Montretout. La taxation des revenus du capital ? Cela la toucherait de trop près ! Et ainsi de suite. Tout ce qui intéresse la vie quotidienne des travailleurs ne la concerne pas. Les tenants du système ont bien compris son utilité : ils font donc la promotion d’une Le Pen qui serait devenue la représentante des classes populaires. Cette nouvelle assignation injurieuse du peuple est une sorte de ressucée de la vieille antienne « plutôt Hitler que le Front populaire ». Plutôt le Front National que le Front de Gauche.

Puisque j’en suis aux questions incongrues, en voici une. Dimanche, j’étais à Montreuil pour la conclusion d’un banquet républicain. A la fin du discours une caméra m’interroge : « On fête aujourd’hui les vingt ans de la fin de l’Union Soviétique. Qu’en pensez-vous ? Le communisme c’est fini ? ». Trop drôle, non ? On voit « l’angle », comme ils disent. Ils ont dû faire le tour avant cela des vieux communistes et finir leur « papier » sur moi. Genre : tous des vieux cons et leur candidat Mélenchon marque ses distances. Depuis des semaines, c’est le petit jeu : trouver une faille, un sujet d’opposition entre communistes et moi. Dommage que Robert Hue ne fasse rêver personne comme « communiste pas d’accord » avec Mélenchon, vu son statut de commensal ostensible du Parti Socialiste ! Pourtant il était bien parti. D’abord, sur simple demande du concierge de Solférino, il me traite de « sectaire », puis d’être « dans le balluchon de Sarkozy ». Noble et digne, on le voit. Mais pas de pot pour les marionnettistes, le futur ministre « communiste » du gouvernement Hollandréou déclenche un haut-le-cœur très bruyant chez les communistes réels d’aujourd’hui. En sortant de la naphtaline, Hue m’a offert une démonstration généralisée de solidarité de tous les étages du communisme militant et dirigeant ! C’est d’ailleurs une bonne démonstration politique. On voit à quelle décadence mène le refus du Front de Gauche ! Tous ceux qui veulent servir les socialistes finiront comme ça ! Bon, avec tout ça, je dois encore répondre à la question tellement d’actualité de la caméra qui s’intéresse à une célébration si urgente.

Personnellement, je ne « fête » pas la fin de l’Union Soviétique. Car je ne vois pas ce que nous y avons gagné. Ni ce qu'y ont gagné les russes. Ni qui que ce soit, à part les américains et leurs larbins dans le monde. Je partage plutôt l’avis du journal « Le Monde » tel qu’il est exprimé à la une de son édition du 8 décembre. Lisez et dégustez. « On vivait plus libre dans l’Union Soviétique de la fin des années 1980 que dans la Russie « démocratique » de ce début des années 2010 ». Ajoutons qu’on y vivait plus longtemps, qu’on y faisait plus d’enfants, qu’on y était mieux soigné, mieux éduqué. Mais je reconnais qu’il n’y avait aucun des signes de civilisation propre à « l’occident développé » : ni maffias, ni oligarques, ni milliardaires, ni nuées de pauvres dans les rues, ni coke, ni crack, ni ceux qui les vendent. Depuis, tout est réglé. Et voilà ! A question intéressante, réponse facétieuse. Comme j’en suis aux questions qui m’excitent, je vous livre quelques-unes de celles que m’a posées le journal « Le Parisien ». Ne regardez pas que les réponses. Regardez l’enchaînement et le contenu des questions. Et si vous avez des aigreurs, souvenez-vous : on vit plus libre aujourd’hui que demain, à ce rythme.

Le Parisien :
« Le spectre de l’effondrement du triple A ne vous fait pas peur ? »
« Si ! Si je vois un pilote ivre dans l’avion, je suis très inquiet, même si je n’aime pas le pilote. Les libéraux allemands aimeraient bien recréer sous appellation euro, une zone mark dont ils sortiraient tous les pays du sud de l’Europe ! Leur pays vieillit. Ils ne pensent qu’à sauver leurs fonds de pensions de retraite. Leur industrie dépend des pièces détachées fabriquées à bas prix par les pays voisins. Leur dette est considérable. La pauvreté frappe 20 % de la population active. L’Allemagne décline. Vraiment, Sarkozy a tort d’en faire un modèle ! »


Le Parisien : « La règle d’or, est-ce un piège tendu à la gauche ? »

« Oui. Nos adversaires de droite ont bien vu qu’il y avait une faille. Ils l’exploitent avec méthode. Depuis que les socialistes ont voté le Traité de Lisbonne, la droite leur en fait avaler toutes les conséquences. Sans limite. En Grèce et en Italie les socialistes gouvernent même avec la droite et l’extrême droite pour rester dans ce cadre ! »

Le Parisien : « Pour le moment, les socialistes disent non à la règle d’or… »
« Regardez pourquoi ! François Hollande refuse la règle d’or proposée par Nicolas Sarkozy parce qu’elle n’est pas assez contraignante. Mais il la votera maintenant parce que c’est à nouveau un Traité européen! Il le trouve « flou ». Il refuse d’en voir la brutalité libérale ! »


Le Parisien : « Vous avez multiplié les « offres publiques de débat » à François Hollande. Attendez-vous toujours une réponse ? »

« Au mois de septembre, il avait déclaré qu'une fois investi, il se ferait un devoir d'entrer en contact avec nous. Depuis, apparemment, il a changé d'avis. »


Le Parisien : « Mais le traiter de « capitaine de pédalo » n’est pas la meilleure manière de l’inviter au dialogue… »

« Il n’en avait accepté aucune autre ! Et quelle importance donnée à une phrase ! Si la France a hurlé de rire, c’est bien parce que j’ai piqué au bon endroit ! Et avez-vous vu la réponse qu’il m’a fait faire? Que je suis un agent du « cabinet noir » de Sarkozy et de l’extrême-droite ! Quel mépris ! Qui demandera à Hollande si avec des mots pareils il nous respecte assez pour qu’on l’écoute ? Les dirigeants socialistes ne savent pas que le monde a changé. L’époque où ils pouvaient, par leurs tricheries de congrès, régler les problèmes d’orientation avec moi est terminée. Maintenant, c’est dans les urnes que ça se passe. Leurs magouilles avec les Verts et Bayrou ne convainquent pas les gens ! Nous sommes aussi l’alternative à gauche, ne leur en déplaise ! »


Le Parisien :
« Comment sortez-vous du dilemme d’être peut-être le Jean-Pierre Chevènement de 2012 ? »
« Je n’accepte pas ce raisonnement. En 2002, en plus de Chevènement, il y avait Olivier Besancenot, Christiane Taubira. Les deux avec l’accord de Jospin. Le PS fut directement responsable de l’atomisation de la gauche. Il pensait que l’élection était gagnée d’avance, parce que Jacques Chirac était discrédité. C’est exactement le même schéma de campagne que reproduit François Hollande. Aggravé par le mépris pour tout ce qui n’est pas lui à gauche et les caresses et révérences pour Bayrou ! Quelle folie quand il dit : « Je ne suis pas le contre-président, je suis le prochain ! » Comme si l’élection était une formalité. Ajoutez son programme d’austérité !  Bref, il est seul à croire que Sarkozy et Le Pen sont battus d’avance !… Nous nous battons pied à pied contre eux sur le terrain. Hollande fait comme s’il allait gagner tout seul au premier tour ! »


Le Parisien :
« Vous êtes né à Tanger, au Maroc. Quel regard portez-vous sur la poussée islamiste au Nord de l’Afrique ? Y a-t-il un islamisme modéré ? »
« Non. La religion en politique est toujours mauvaise. Et la preuve est faite que les tyrans ne contenaient pas l’intégrisme : ils le favorisaient. Et l’émiettement de la gauche est criminel. Face aux sociétés arabes, il faut être confiant ! Notons cependant que 60% de gens n’ont pas voté pour les partis religieux en Tunisie et 70% de députés au Maroc ne sont pas des députés religieux. Mais la révolution n’est pas toujours victorieuse. En Egypte nous sommes près du désastre, pris entre salafistes et frères musulmans ! »


Le Parisien :
« Que pensez-vous de la loi qui propose de pénaliser les clients des prostituées ? »
« Je suis abolitionniste. Et partisan de la pénalisation des clients. A ceux qui ont une autre idée sur la question, ceux qui parlent de « travailleurs du sexe », je dis : soyez cohérent, proposeriez-vous ce métier à votre mère, à votre fille ou à votre fils ? Non bien sûr ! Donc pourquoi ce qui n’est pas bon pour vous le serait pour les autres? La prostitution n’est rien d’autre qu’un trafic des êtres humains et donc il doit être réprimé radicalement pour être éradiqué. »


Le Parisien : « Que pensez-vous de l’affaire qui secoue la fédération socialiste du Pas-de-Calais ? »

« Je ne sais pas du tout de quoi il s’agit et je n’ai pas l’intention de m’y intéresser. Le PS présente de nombreux symptômes de nécroses. On s’en est aperçu dans les Bouches-du-Rhône, on l’a observé dans l’Hérault, est-ce que cela se répand ? En tout cas, je n’ai pas envie que l’on passe la campagne électorale à parler des turpitudes du PS parce que sinon, on va y consacrer tout notre temps. »

En fait, je vais vous en dire davantage sur cette affaire des socialistes du Pas-de-Calais. Au moment où j’ai répondu, je n’avais rien lu sur le sujet. Juste un entrefilet. J’ai quand même bien ri en lisant les détails de la bataille de gifles entre Montebourg et Jack Lang ! Je commence par là. Ce bon vieux Jack a sorti son vieux flingot à tirer dans les coins. L’homme qui m’avait accusé d’être lié au « cabinet noir » de Sarkozy m’était apparu bien diminué. En effet comment a-t-il pu croire que je tendrais la joue gauche ? Je lui ai donc répliqué, comme vous vous en souvenez ! J’ai dit que je gardais un souvenir ému de sa danse du ventre auprès de Sarkozy quand il a voté la réforme de la Constitution et même le Traité de Lisbonne ! Et surtout quand il a été nommé par Sarkozy comme son représentant pour la Corée du Nord ! Hé ! Hé ! Sacré Jack ! Donc voilà maintenant qu’il n’a plus de circonscription ! En effet sur place personne ne veut plus de lui. Les ingrats ! Un voyage tous les six mois bottes aux pieds loin de la place de Vosges et voilà le remerciement ! Pourtant il avait accepté de bon cœur de faire à ces manants la faveur de les représenter après avoir quitté la circonscription de Blois où il venait de perdre la municipale ! Ce nouveau bénéfice lui avait été concédé par François Hollande à l’époque ! On ne sait pas comment les joyeux drilles socialistes du Pas-de-Calais avaient été convaincus. Miracle de l’influence et du rayonnement idéologique. Et aujourd’hui, qui lui demande d’être candidat pour un septième mandat consécutif ? François Hollande ! Jack n’aurait pas osé dire ça sans son accord, n’est-ce pas ! Et d’ailleurs n’est-il pas le représentant spécial de François Hollande dans le dernier organigramme publié par « le prochain président » ?

Montebourg est donc pris à partie de deux côtés. A la fois par Jack l’inusable, porte-parole spécial de Sarkozy et Hollande réunis pour la Corée du Nord et le Pas-de-Calais et toutes représentations spéciales ! Et par Aubry, que la présence de toutes ces allumettes à deux pas d’un baril de poudre comme le Pas-de-Calais rend nerveuse. Lang recommence donc son numéro indémodable, dit du glaviot suave. Il porte plainte ! Il accuse ! « Montebourg voudrait faire le jeu de la droite qu’il ne s’y prendrait pas autrement ». Fine mouche le Jack. Ses amis l’adorent. La preuve : voici ce que dit un dirigeant socialiste cité par « le Parisien » à propos de l’urgence de lui trouver une circonscription : « Ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux lui en trouver une plutôt qu’il aille voir du côté de Nicolas Sarkozy ». C’est eux qui le disent ! Pour les électeurs qui vont avoir l’honneur de l’avoir dans leurs bocages, c’est une formidable motivation de vote, non ? Si j’évoque cette palinodie c’est parce qu’elle est si représentative de ce qu’est devenu le Parti Socialiste. J’ai dit que c’était un astre mort. Les primaires ne m’ont pas fait changer d’avis, au contraire. Mais à présent le processus de décomposition est encore davantage avancé. En aucun cas un tel outil ne peut servir à quoi que ce soit dans le moment politique que nous vivons. Voyez l’horreur que dévoile le mouvement de rideau dans le Pas-de-Calais !

Je crois qu’ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils disent. Ainsi quand Montebourg accuse Jack Lang d’être un symptôme du système de corruption qui prévaudrait dans le Pas-de-Calais. La réponse de Catherine Génisson, première secrétaire de cette fédération, est consternante : « Jack Lang n’est au courant de rien, il était en dehors du fonctionnement du Pas-de-Calais ! » A-t-elle réalisé qu’il s’agit d’un aveu ? Et François Lamy, le conseiller numéro un de Martine Aubry ! Réalise-t-il ce qu’il révèle quand il déclare au journal « Les Inrockuptibles » : « Dans le nord, en tant que maire de Lille, elle a réussi à nettoyer ce qu’elle a pu constater ». Ah bon ! Et qu’est-ce qu’elle a pu constater ? En tous cas le récit de ce journal fait froid dans le dos. Le système décrit montre des racketteurs qui menacent et frappent, une corruption méthodique et généralisée. Un système tellement violent et ancré qu’on devine sa puissance et son étendue.

J’en parle avec la rage au ventre. Toute cette bande, avec ses votes truqués a fait la pluie et le beau temps pendant des décennies au Parti Socialiste. Toutes ces années perdues, tous ces débats truqués à cause d’eux ! Quand j’étais responsable de la Gauche Socialiste j’étais responsable de la moitié nord du pays, tout ce qui se trouvait au-dessus de la ligne Jura, Essonne, Vendée. Vous voyez le territoire immense ? Tout l’Est, toute la Bretagne, toute la région parisienne ! Eh bien 60% des mandats du parti, c’est à dire des votants, se trouvaient dans deux fédérations : celle du Nord et celle du Pas-de-Calais ! Cela veut dire que ces gens décidaient de tout en matière d’orientation politique. Maintenant on sait qui ils étaient. Car depuis vingt-cinq ans ce sont les mêmes qui tiennent tout. Dire après cela « on ne savait pas ce qu’ils faisaient », c’est se moquer du monde. Ceux qui ont bénéficié de ce système, quel que soit ce bénéfice, ne pouvaient rien ignorer. Les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, le Pas-de-Calais, deux têtes de liste aux sénatoriales en région parisienne, d’autres bientôt sitôt que les bouches vont s’ouvrir. A qui le tour ? Cela va se savoir bientôt, j’en suis certain.

Je sais que beaucoup de socialiste regardent de notre côté. Ils viennent à nos réunions. Je sais que beaucoup lisent ce blog et en reprennent les arguments pour leur propre travail de militants. Je les adjure de rompre les rangs et de nous aider partout où ils le peuvent et de toutes les façons qui soient possibles. Amis, vous ne méritez pas d’être mis au service d’une entreprise devenue aussi honteuse que celle-ci. Femmes et hommes, comme militants, vous voici associés à des tricheurs qui sont de surcroît des bandits de grand chemin. Au plan politique, avec l’appel de Hollande à Bayrou, vous voici associés à une tentative de changement d’alliance dont vous comprenez tous le danger. Mercredi dernier, avec nos amis, nous avons fait une conférence de presse pour rappeler quel est le contenu du programme de Bayrou. Lisez notre travail de décryptage et vous verrez mieux où l’on vous entraîne ! En aidant le Front de Gauche, c’est votre propre cause et honneur que vous servirez ! Le meilleur moyen d’obliger ces chefs ineptes à sortir de leur arrogance et de leur sentiment d’impunité c’est qu’ils soient bousculés et forcés par la croissance d’une force authentiquement de gauche, désintéressée et civique comme le Front de Gauche ! Tous ceux qui perdent leur temps à défendre un tel système ne servent rien ni personne d’autres qu’une illusion ou une nostalgie. Mais dans la vie réelle, c’est seulement alimenter le dégoût de ceux qui pensent que tous sont pourris.


704 commentaires à “L’Europe « austéritaire » est née”
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  1. André Curtillat dit :

    Je crains le hors sujet -et même j'en suis sûr -mais comment ne pas saluer la Libération de Salah. L'Huma de ce jour lui consacre à nouveau 3 pages. L'occasion d'acheter ce journal qui chaque jour a rappelé le scandaleux emprisonnement de Salah et régulièrement couvert la question Palestinienne avec rigueur et détermination. Merci au journal de Jaurès et de la Gauche digne de ce nom.

  2. Berdagué dit :

    Fasciste?
    Sans être expert et certainement pas m'autorisant en élite auto-proclamée où mes écrits sont faits par des tiers dits "nègres", je m'autorise à écrire que les atteintes multiples aux articles du Préambule de 1946 de notre Constitution font que ces atteintes nous font vivre ce que nos parents ont vécu avant le 8 Mai 1945 et de 1933/45, là je reconnais la grande valeur d'analyse d'un Lacan Jacques nous affirmant à la fin des "4 concepts de la psychanalyse" que le pire n'est pas dépassé, que des mécanismes de résurgence n'ont pas été mis aux oubliettes de l'Histoire;
    Le "plus jamais ça" répondait au "jamais plus" issu de l'après 1945 pour nous focaliser que les soviétiques sont "le mal absolu" et en même temps nous matraquer idéologiquement que "les totalitarismes..." ou " les extrêmes..kif kif " ce qui pendant des dizaines d'années sont leur leitmotiv pour interdire tout projet émancipateur.
    Nous avons depuis des années mis en lumière cet état de fait,mais en face ça matraque dur.et très dur.
    Et la réponse ? : eh bien peu de mobilisation ce Lundi 13 Décembre,certes nous y étions très déterminés mais cela fait très avant-garde et les masses ? Et pourtant de se mobiliser contre les plans d'austérité et de rigueur sont d'une urgense a minima pour entreprendre une lutte d'envergure.
    De toujours se faire rappeler "que faites -vous?,vous ne faites rien" la réponse fuse et vous?

  3. @ Michel Matain,

    Et parce que tu crois que l'on est pas surveillé que ce que l'on dit n'est archivé enregistré parce que tu crois que ces monstres n'ont pas tiré les leçon du passé la meilleur des prison c'est le mépris l'isolement et non de faire des symboles.Si tu crois que la 5eme république et ces dérives n'est pas une dictature exemple les différents sommets européens.Ou est la parole du peuple les députés sont aux garde à vous qui entends une parole qui entends une contestation "le a part on va renégocier si je suis élu " mais renogocier quoi avec qui.

  4. Michel Matain dit :

    @ 658 Lupi jean-claude
    Et parce que tu crois que l'on est pas surveillé

    Si, je crois que nous sommes surveillés et fliqués beaucoup plus qu'il y a quelques années. Avec toutes nos cartes bancaires et autres, nos portables, nos n° d'IP d'ordinateurs,... nous n'avons jamais été autant surveillés avec autant de précision. Inversement, j'ai le sentiment que les militants aujourd'hui prennent peu ou pas de précautions par rapport à ce que faisaient les générations précédentes. Mais même avec tout ça, il subsiste des libertés démocratiques et notre situation au quotidien n'est pas celle du régime de Pétain et de l'occupation, n'est pas celle du Chili de Pinochet. Je préfère que l'on abuse pas du mot de fascisme qui décrit une situation bien particulière et bien douloureuse.

  5. @ Michel Matain,
    Autres temps autres moeurs, je l'ai dit ils ont évolués, ils le savent bien que se n'est pas en baillonnant que l'on étouffe la contestation, bien au contraire c'est en la laissant s'exprimer et en la marginalisant qu'ils étouffent le peuple, c'est grâce au système de pensée unique qu'ils enferment les gens qui osent penser autrement. Pour eux ils vaut mieux nous connaitre que d'avoir des mouvements clandestin donc incontrolable. Donc crois ce que tu veux tu es libre mais ne fais pas le rapprochement avec des fous sanguinaires ils sont loin d'être fous mais sont furieusement sanguinaire. Pour eux nous ne sommes que du bétail sur lequel ils faut se payer. Dis toi bien que si ils sentent le moindre danger pour les prochains élections tu verras bien si ils ne seront pas devant nos portes, si certains de nous ne subirons pas de pression.
    Si la manipulation par les médias ne suffit pas ils auront d'autre moyens je ne me fais aucune illusion.

  6. @652Lupi jean-claude et @ 655 Michel Matain
    Je crois qu'il y a une part de vérité dans vos deux points de vue. Quand il y a quelques années je qualifiais, autour de moi ou sur certains forum, le système actuel de "fascisme économique mondialisé" on me traitait de dingue. Et pourtant lorsqu'un système est piloté par des gens dont aucun n'est élu (pour mémoire : spéculateurs, multinationales, OMC, FMI, BCE etc...) on peut parler légitimement de système totalitaire, voire de fascisme, mais en utilisant certaines précautions et précisions.
    Mais Michel Matain n'a pas tort, à mon avis, de souligner les spécificités du fascisme politique. Cependant,le problème actuellement, c'est qu'existe un risque sérieux et mortifère de jonction organique de ces deux mondes. On en voit le début en Grèce où "collaborent" dans le même gouvernement des démocrates (en peau de lapin) et des partisans d'extrême droite. De plus, on peut lire ici ou là, que des fanatiques du capitalisme le plus déjanté rêvent tout haut d'une fusion entre les deux totalitarismes, prétextant que la démocratie, finalement, est une vieillerie dont on peut fort bien se passer.Il n'est pas douteux qu'ils ne pourraient, quasiment ouvertement, tenir de tels propos si le totalitarisme économique n'avait pas préparé le terrrain en vidant la démocratie de sa substance.Les deux monstres se font la courte échelle. L'heure est grave et la vigilance s'impose !

  7. Menjine dit :

    @ M. Matain etJ.C. Lupi
    Je crois que le fascisme c'est d'une part la dictature exercée par un chef prétendument guide et dévoué de sa personne,avec des milices armées, des nervis à sa dévotion, une politique de terreur envers les opposants.
    Mais, deuxièmement c'est aussi une intégration d'un discours de "révolution nationale", de "réformes nécessaires pour le bien de tous", pseudo-révolution et contre- réformes qui s'appuyant sur les couches petites bourgeoises'petits commerçants et commerciaux, classes moyennes, PME.." fait, en fait la politique du grand capital, et des multinationales, de l'oligarchie accaparatrice.
    Cette intégration des masses populaires à la politique d'accroissement des profits, le "sacrifice" pour "une tache et des valeurs bien plus hautes" c'était le discours pétainiste, c'est le discours Sarkoziste.
    Si nous ne sommes pas dans la dictature terroriste de la république de Salo, de la milice, ou du Franquisme des années 1950, nous sommes dans ce "fascime " soft (soft jusqu'à un certain point) où la propagande nous anesthésie, où nous ne voyons plus de sortie possible, où nous sommes englués dans un vote mécanique pour le prétendu "moins pire" et où nous intégrons de plus en plus au système, par le contrôle social et la résignation "volontaire".
    Oui,je pense que nous sommes en fascisme froid, comme on disait guerre froide, Badiou parlait de Sarkozi comme avatar de Pétain il n'avait pas tord.
    Nous ne sommes pas des martyrs, ni des victimes apeurées, nous n'avons même plus conscience de notre asservissement.

  8. Claudius dit :

    Je ne crois pas aux dogmes. Rien n'est pire que les dogmes. Celui du libre échange comme celui de l'amitié Franco Allemande. Dès qu'une idée s'érige en dogme elle devient perverse. Je veux bien croire que le mal n'est pas Allemand mais est le conservatisme, qu'il soit Allemand, Français ou autre, mais ériger l'amitié Franco Allemande en fondement essentiel de l'Europe me parait douteux, nier la politique d'intérêt national des Allemands est un déni de réalité. La prudence pacifiste, la politesse apaisante, c'est bien, du moins tant que ça n'interdit pas de regarder la réalité en face.

  9. Alain Guillou dit :

    Le fascisme progresse, point besoin d'entendre le bruit des bottes pour s'en douter. C'est une mécanique du Capital lorsqu'il investit dans la crise.
    Jaurès aurait donc dit: "l'humanité n'existe pas encore, ou elle existe à peine".
    Nous sommes toujours dans l'interface incertaine, qui sépare l'humain de l'inhumain, et les régressions, paradoxalement, si nous revendiquons d'être humains, nous en sommes responsables.
    S'engager dans ce Front de gauche élargi, c'est assumer notre liberté avec la responsabilité de construire un projet pour "l'humain d'abord". La liberté en question ressemble à la définition qu'en faisait Sartre à l'intention de ses amis et contradicteurs communistes dans "l'existentialisme est un humanisme". Pour ne pas en rester à la nausée que donne le spectacle du monde il n'y a que l'engagement. Il serait temps que les "indignés" s'en aperçoivent et viennent résolument s'engager dans ce front populaire nécessaire.

  10. jean ai marre dit :

    @ 616 dudu87
    Tu n'es pas un peu provoc'à tes heures !

    Pas du tout, c'est pour entendre et mieux comprendre ceux qui ont fait grève et qui viennent sur ce blog.

    @ 625 JM7
    Pourquoi j'ai fait grêve hier :

    Merci pour ta réponse. Ce que je pense : c'est que l'Ecole n'est pas une entreprise à vendre du savoir. Je soutiens ta conviction. En tant que grand-parent, et pour avoir fait partie des parents d'élève, il me parait nécessaire d'apporter des modifs dans le changement de l'Ecole. Pas de celles qu'ils nous proposent, mais il faut modifier beaucoup de choses, avec l'accord des profs.

  11. Cécile dit :

    @ Lupi jean-claude 652 qui dit:
    Peut on parler d'élection libre et non faussée quand on voit le matraquage médiatique la manipulation des foules exemple simple sur ce blog les post sur qui va noter les profs comme si l'urgence c'etait cela.

    Il est surprenant que quelqu'un qui dénonce l'abrutissement des foules ne fasse pas le lien avec ce projet néo-libéral qui vise à asservir ceux qui éduquent les enfants et à réduire leur liberté pédagogique pour appliquer à la lettre les consignes du gouvernement. Les professeurs n'auront plus le temps de concevoir des démarches pour développer l'esprit critique et les valeurs d'entraide et d'écoute au sein d'une classe (et croyez-moi, ça prend bien plus de 18h par semaine!) puisqu'on leur demandera d'accorder la priorité à l'application servile des'réformes'et aux relations avec les'partenaires'(= entreprises). Si on veut avoir une chance d'éduquer de futurs citoyens qui seront capables de résister intellectuellement à la propagande des médias et à la dérive fasciste dont vous parlez, les professeurs ne doivent pas être soumis à l'évaluation unique par le chef d'établissement, qui est le relai du Recteur d'académie, et donc du Ministre. Résister à ce projet, c'est une des (nombreuses) façons de résister à la dictature des esprits que vous critiquez. Pourquoi dévaloriser cette lutte quand vous devriez la soutenir?

  12. @ Menjine 662
    Je crois que le fascisme c'est d'une part la dictature exercée par un chef prétendument guide et dévoué de sa personne, avec des milices armées, des nervis à sa dévotion, une politique de terreur envers les opposants.
    Et le prétendu chef se nomme président de la république c'est le systéme de la 5eme république qui fait que à un moment ou un autre il y a dérive. C'est dans la nature humaine que de croire que l'on a la science infuse surtout quand on a une cours autour qui fait croire en son omnipotence et de plus quand on a un ego aussi demesuré que celui de Sarkozy et donc on se retrouve dans le sarkosistan. République bananiére ou pour avoir un siège à l'assemblée et donc une rente à vie les uns et les autres sont près à abjiurer tout et son contraire (accord PS VERTS). Pour ne pas déplaire à leur maitres les syndicats font le dos rond, le peu d'opposition donc le Front de gauche est relégué à la portion congrue de la grande manipulation médiatique. Que ces gens bien pensant donnent la parole aux peuples au même temps que ces pions et on verra si les mentalité ne vont pas changer.

  13. Berdagué dit :

    Les luttes continuent,à propos de Lutte et particulièrement de Lutte Ouvrière,organisation internationaliste, il est incroyable que les objectifs mis en avant par le Front de Gauche et dans "L'Humain d'abord" n'engagent pas LO comme force non pas d'appoint mais visible de lutte qu'il faut dire de lutte de classe et de rapports de force.
    C'est donc un ième Appel vers LO et le NPA restant de se mobiliser au sein d'une force le FdG pour une alternative de plus en plus urgente, les divisions ou concurences là ne sont ni libres et complètement faussées comme cette UE.
    A chaque fois que vous rencontrez un-une camarade en hésitation pour nous rejoindre vous le lui faites savoir.
    Là tous ces abstentionnistes dégoutés et politisés ou sceptiques,écoeurés, pourraient se mobiliser et renforcer le mouvement de conquêtes à l'horizon : la gagne.
    Car si nous gagnons la réaction des réactionnaires de tous poils sera telle que les forces organisées et déterminées ne peuvent souffrir de divisions.en plus nous sortons de l'OTAN...rien que ça,ça leur chamboule tout !

  14. Carol Deby dit :

    A biloute, message n°643.

    Tu es encore modéré, camarade biloute.
    Rien ne peut mieux résumer la personnalité d’Emmanuel Todd que l’émission « Arrêt sur images » du 15-04-2011, où le personnage a daigné participer à un débat avec JL Mélenchon. Catégoriquement, E.T. proclame : « les coopératives ouvrières, ça ne marche pas ».
    Il estime que le système capitaliste est le seul possible, mais doit être apprivoisé.
    Il faut par exemple ramener le taux de profit de 15% à 5%, mais garder l’économie capitaliste, celle des trente glorieuses : drôle d’homme de gauche, à la manière de BHL ou d’Attali.
    Le présentateur rappelle que lui, Todd, dans une émission antérieure sur France-Inter du 30 mars 2011, avait qualifié Mélenchon de « gugusse totalement ridicule, surtout avec son affection pour la Chine ».
    Il faut voir dans cette vidéo, la morgue méprisante qu’affecte E.T. face à Mélenchon, qui sort nettement à son avantage de cette confrontation.

  15. biloute dit :

    @ Claudius

    suite et fin de la réponse de mon ami belge.

    Le 18 août, le très conservateur Times de Londres publiait un article : faire avancer l’Europe sans l’Allemagne, et dont la traduction vient de paraître à la veille de la trêve des confiseurs, 2 mois après c'est curieux, ou opportuniste, pour préparer la surprise de l’an neuf !?

    Il y aurait, selon le Times, « deux visions différentes de l’Europe fédérale, les conceptions allemandes et françaises de l’Europe fédérale s’excluant mutuellement. L'Allemagne pourrait être invitée à se retirer ! Le retrait volontaire de l’Allemagne poserait bien moins de problèmes juridiques et institutionnels qu’une explosion de l’euro causée par l’expulsion forcée de la Grèce, de l’Italie ou de l’Espagne. L’Allemagne pourrait se voir accorder une dérogation au traité de Maastricht, identique à celle dont bénéficient la Grande-Bretagne et le Danemark.»

    Toute cette comédie aboutirait à un triomphe de Sarkozy ! Dixit le Times.

    Mais ma conviction intime est que Sarko et Merkel sont des marionnettes dans les mains de l’oligarchie financière de Bilderberg, par l’intermédiaire du Conseil de l’Europe (VanRompuy), de la Commission (Lamy et Trichet), et de la BCE (Dragui). Ces deux “puppets” sont visiblement manipulées.

    La RFA, contrairement à ce que prétend le Times, ne devrait souffrir d’aucune déflation, si le plan marche, tout au moins pendant un certain nombre de mois. Cela permettrait de faire traîner la situation un certain bout de temps, mais devrait, selon mon opinion personnelle aboutir à une catastrophe générale, car ce plan exigera de tous les peuples européens la soumission à une austérité de plus en plus intolérable.

    Et tout craquera avant 2015, précipitant l’oligarchie et son machiavélisme dans le chaos.

    L’impression de Deutsche Marken nouveaux est de plus en plus vraisemblable, de même qu’un soulèvement des peuples d’Occident.

    Le discours est clair.

  16. Cécile dit :

    Les inspecteurs ne sont pas irréprochables, loin de là, mais ils ont au moins le mérite d'être compétents dans la discipline enseignée, et d'évaluer ce qui se passe en cours (même si les inspections sont trop peu nombreuses, ne se font pas assez dans un esprit de formation et d'aide, peuvent être contre-productives si elles sont réalisées par quelqu'un qui n'enseigne plus depuis de nombreuses années etc, etc.) En bref, jusque là, les professeurs étaient mal évalués sur ce qu'ils font dans la classe, mais le projet actuel signifiera qu'ils ne seront pas évalués sur ce qui se passe dans le classe, mais sur d'autres critères (obéissance, fumisterie, vente de brioches, visites d'entreprises...). Mais le plus gros problème est l'introduction d'un système managérial qui mettra en concurrence les enseignants les uns avec les autres (certains bien vus ayant plus de sous que d'autres qui passent plus de temps à former de futurs citoyens qu'à lécher des postérieurs), rendant encore plus difficile le travail en équipe, et ceci quelque soit la personnalité du chef d'établissement (kapo aux ordres ou FdG)... C'est instaurer un système où les "Mr Keating" (Robin Williams dans "Dead Poet Society") seraient déconsidérés, découragés, voire même virés...

  17. @ cecile,
    Il faut donc une totale refonte de l'enseignement avec d'autres moyens et donc une nouvelle vision des choses car le système de l'obeissance aveugle du brossage de dos et compagnie existe bel et bien. Mais déconsidération, découragement n'est il à l'ordre du jour.Un enseignent me disait un jour que les gens au dessus étaient des nuisibles et passaient leur temps à savoir comment s'occuper.

  18. jean ai marre dit :

    @ JM 7, @ Louis St O, Berdagué @ 667Cécile , Lupi jean-claude

    Vos posts sont très réactifs à l'évaluation des profs. Cécile pose parfaitement le pb de la dépendance politique en corrélation avec celui du métier. Dans une entreprise, tous les métiers permettant de créer le produit tendent vers l'excellence. Ils sont déconnectés de l'orientation politique de la boite.
    Dans l'Education Nationale, c'est différent. Le métier doit satisfaire les orientations politiques du ministre.
    En réfléchissant devant le clavier, pourquoi ne pas créer un comité de pédagogie qui associerait chercheurs, pédagogues et autres, qui serait un contre pouvoir à l'autorité ministérielle ?

  19. Louis St O dit :

    Pour en revenir à l’enseignement, comme aux prostituées, c’est encore un enfumage du gouvernement pour nous détourner des vrais problèmes comme pour les maisons closes.
    C’est comme les questions du Parisien à JL, on parle des socialistes, des prostituées, des islamistes mais pas une question sur le FdG et son programme !

    Puisqu’on en est aux supputations, si juste avant les élections, l’Allemagne reste sur ces positions concernant la BCE et Sarko vient dire qu’il faut que la BCE prête aux états d’un air autoritaire. Alors l’Allemagne sort de l’Euro (comme elle avait prévue) et on voit un Sarko et ses idées triomphants contre l’Allemagne, juste assez pour lui donner un sacré coup de pouce pour les élections.

  20. jean ai marre dit :

    @ 679 Cécile,
    A moins d'avoir fait une mauvaise lecture, je ne trouve pas chez Lordon la volonté ou l'idée de voir l'Allemagne sortir de la zone euro (différent de la sortie de l'europe). Il affiche une hypothèse et a une conclusion singlante pour les rentiers allemands.
    Aucun moyen n’existe qui permettrait de joindre le geste à la parole et, dans le cas de l’Allemagne, si un jour (improbable) séparation il y avait, elle serait plus vraisemblablement le fait d’un départ fracassant de l’Allemagne elle-même que de ses partenaires qui lui désigneraient la porte Énoncer la possibilité de l’« exclusion » de l’Allemagne – qui n’est donc, on l’a compris maintenant, que l’idée de la possibilité de faire sans l’Allemagne – pourrait donc être un assez bon moyen de garder l’Allemagne, mais dans d’autres conditions, des conditions qui ne seraient pas exclusivement les siennes (en tout cas en matière de monnaie et de politique économique).Il est vraisemblable en effet que, l’Allemagne quittant la zone euro, plus encore sur un différend doctrinal relatif à l’orthodoxie de politique économique, verrait son de-nouveau-deutschemark immédiatement réévalué. Et pourrait expérimenter quel effet ça fait de s’imposer des années d’efforts pour constituer un avantage compétitif à coup de déflation salariale… et le voir ruiné en une semaine d’activité sur les marchés des changes célébrant la sonderweg retrouvée.

  21. jean ai marre dit :

    J'ai un copain financier qui m'a dit qu'il falait faire attention à toutes les informations.
    Dans ces temps incertains, il ne fallait pas donner plus de crédit à ceux qui savent , qu'aux journalistes bien informés
    Je ne sais pas où mettre le billet du trader, dont on a pu lire ici les idées.

    J'ai l'impression que c'est comme la météo :"si tu veux mentir, parle du temps".

  22. A-J Holbecq dit :

    Si nous devions revenir à des monnaies nationales et une monnaie commune (suite à "l'explosion" de l'euro monnaie unique) il faudrait éviter les inconvénients du serpent monétaire dans lequel chaque monnaie nationale était convertible.
    La seule solution pour éviter de grosses turbulences sur le marché des changes, c'est de considérer que les monnaies nationales seraient inconvertibles si ce n'est dans cette monnaie commune (laquelle serait la seule devise dont la parité puisse fluctuer sur les marchés) et que la parité de chaque monnaie nationale serait "politiquement négociée" entre les partenaires, avec une révision chaque année en fonction par exemple des parités de pouvoir d'achat et des balances commerciales.
    Si on prend la référence "mark2012" = 1, on peut considérer que "le franc2012" serait à 0,9, mais que des monnaies telle la drachme2012 serait aux alentours de 0,5.
    L'avantage d'un tel système se trouve dans le fait que toutes les nations qui accepterait la négociation sur la valeur appliquée de leur monnaie nationale pourraient entrer dans ce système, qu'elles soient ou non dans l'UE

  23. Pulchérie D dit :

    @ tous cette phrase de Gandhi, qui pourrait être la devise du FdG :
    "D'abord ils nous ignorent, ensuite ils se moquent de nous, puis ils nous combattent, et enfin nous gagnons! "(Mahatma Gandhi 1869-1948)
    Mélenchon présidons.

    @ m'biloute
    Merci pour les compliments que m'a transmis C., qui apprécie tes derniers messages.

  24. Cécile dit :

    @ jean ai marre 687:
    Les textes de Lordon ne sont pas toujours immédiatement limpides pour des non initiés comme moi, mais il me semble bien que, tout en tenant ce scénario pour hautement improbable, il verrait des avantages certains à la sortie de l'euro de l'Allemagne, forcée ou volontaire.
    Il commence par imaginer que les autres pays européens, soudainement munis de paires de couilles, utilisent la menace d'une exclusion de l'Allemagne de l'euro pour faire évoluer leurs idées fixes économiques (banque centrale indépendante copie conforme de la Bundesbank, orientation exclusive de la politique monétaire vers la maîtrise de l’inflation [...], interdiction du financement monétaire des déficits publics [...], pacte de stabilité)
    Puis, supposant que l'Allemagne refuse de faire des concessions et s'exclue de la zone euro, il y voie un soulagement réciproque.

  25. Delbrayelle Gilbert dit :

    Jean-Luc Mélenchon était sur France O à l'instant dans l'émission Agora.
    La grande classe ! A ne pas manquer ! Une grande maîtrise !

  26. Sonia Bastille dit :

    @ Tous

    L'Allemagne ne quittera pas l'Union Européenne ni l'euro même si, du fait de la récession des autres pays membres de l'Union, ses bénéfices commerciaux seront moins florissants et son activité économique en patira mais de manière somme toute supportable et qui seront compensés par une conquête à l'Est. Comme je l'ai dit, voilà quelques semaines, dans le fil des commentaires, au sujet d'une autre note de notre camarade Jean-Luc Mélenchon, l'Allemagne a deux fers au feu. La reconstitution de sa zone d'influence géopolitique et économique d'une part et le grand large à l'Est vers les marchés de Russie, d'Ukraine, de Moldavie mais aussi vers l'économie Chinoise d'autre part.

    Les derniers sommets et les plans de soutien et de stabilisation de la zone euro comme le dernier sommet de Bruxelles, relevant du Conseil Européen, montre que l'objectif c'était le maintien et le sauvetage de la monnaie unique l'euro et de la cohésion de sa zone. Le dernier sommet pousse vers une intégration Européenne des plus fédéralistes mettant en place l'unicité budgétaire et le renforcement des disciplines et des convergences économiques avec une forme judiciarisée de sanctions en cas de manquement aux engagements. Cela va même au delà de la zone euro, car les dernières décisions concernent la quasi totalité de l'UE à l'exception du Royaume Uni.

    Les souverainetés des Etats-Nations sont un peu plus enfoncées et les parlements n'auront plus guère de marges de manoeuvre tant budgétaires que sur le plan de l'emprunt.

    Voir dans des groupes de dirigeants mondiaux comme la Commission Trilatérale, le Groupe Bilderberg ou encore la Commission des Relations Etrangères Américain des "supers pouvoirs" "occultes" professant secrètement je ne sais quels, complot, conspiration, gouvernance secrète, est de l'ordre du phantasme ! Ces organisations ont "pignon sur rue", facile à trouver sur le Net et publient des documents accessibles à tout le monde.

  27. jean ai marre dit :

    Il est aisé de penser que les économistes libéraux (prix Nobel de la paix ou pas) favorise l'idée de sortie de l'Allemagne de la zone euro.: ils aident les les rentiers à gérer leurs capitaux !
    Si l'euro s'écroule, les rentiers pendent leurs avoirs financiers à cause de la dévaluation.
    Il est donc normal qu'ils poussent à la sortie

    Lordon qui n'a pas de prix Nobel dit dans son long article dont Cécile nous a mis le lien :
    ". Et pourrait expérimenter quel effet ça fait de s’imposer des années d’efforts pour constituer un avantage compétitif à coup de déflation salariale… et le voir ruiné en une semaine d’activité sur les marchés des changes célébrant la sonderweg retrouvée".

    Ce qui pour moi signifie que les vautours spéculeront sur l'Allemagne et les rentiers verrons fondre leurs avoirs comme neige au soleil.Que toutes les années d'effort, n'auront servis à rien, que les sacrifices demandés aux travailleurs allemands seront réduits à néant.

  28. Papa dit :

    D'accord avec Gilbert. Je viens de me régaler avec Jean-Luc. A donner à voir la vidéos. L'art et la manière de remettre sur ses pieds une société qui marche sur la tête. Et demain soir nouvel épisode. En espérant qu'il ne soit pas sans interrompue par les zigotos de BFM.
    Ca redonne la pêche. Merci Jean-Luc!

  29. Cécile dit :

    @ jean ai marre 697
    Je ne vois vraiment pas pourquoi des économistes libéraux pousserait à la sortie de l'Allemagne de l'euro alors que c'est un scénario qui plait à notre cher Lordon, qui est tout ce qu'il y a de plus hétérodoxe...
    Effectivement, les rentiers y perdrait, donc pourquoi désireraient-ils que ça arrive?
    Comme le souligne Sonia Bastille 696, les dernières décisions européennes renforce la vision allemande en matière de discipline budgétaire et de sanctions pour les "mauvais élèves" (idée brillante si l'en est: si vous avez trop de déficit, on vous fait payer et donc on aggrave votre déficit!). Donc quel intérêt aurait le gouvernement allemand à sortir de la monnaie unique après une si éclatante victoire de sa doctrine au sein de la zone euro?

  30. Berdagué dit :

    Sonia
    Ah te voilà je croyais que tu étais entrain de faire de la fausse monnaie en Francs,naturlitch,.
    Tu parles de fantasme (au sens psychanalytique ?) ou bien de phantasme,imagination,ou problématique ou hypothèses Cs (conscientes) en sachant que l'Ics (inconscient Freudien) existe,et cet Ics est "structuré comme un langage" cf J. Lacan.
    Que des documents soient publiés et" accessibles à tout le monde", c'est faux le tout le monde n'a pas le Net,et pour ceux qui l'ont ce n'est pas évident de faire toutes tes recherches savantes et souvent historiques à foison.
    Ici sur ce blog nous nous penchons après lecture du texte,vidéos de Jean-Luc Mélenchon sur la compréhension des mécanismes à l'oeuvre et politiques,économiques,financières et autres,les relations avec Die Linke,Oskar Lafontaine au vu da la vidéo sont essentielles dans cette compréhension.
    C'est qu'"ils" sont décomplexés à nous imposer des financiers voyous,véreux comme "chefs" d'état sans vote.
    Sans tomber dans la parano dans ce monde qui ne l'est pas moins,nous sommes obligés d'examiner toutes les problématiques,sans ça on fait l'autruche et après moi le déluge et autres actes très courageux de ne rien à voir,rien à entendre et rien à en dire,le circuler y a rien à voir va avec le "travailler plus..." pour ne pas penser et laisser faire en sacrifice par le : eux ils savent....
    Pour nous ce n'est pas ça la citoyenneté,c'est plutôt ce qu'apporte un André-Jacques Holbecq 691 dans son information très documentée et réfléchie concernant les finances et particulièrement les monnaies,les différentes devises et surtout l'importance de la création monétaire.avoir la maîtrise.

  31. Anny Paule dit :

    Aux précédents, Biloute, Berdagué, et les autres,
    Je ne saurais, une fois encore, conseiller la lecture du livre de Naomi Klein, " La statégie du choc", (Actes Sud... peut-être actuellement en coll. poche). Avec force détails référencés, elle explique comment Milton Friedman (Prix Nobel d'économie, tout de même !) et ses "Chicago Boys" ont déstabilisé et pillé l'Amérique Latine pour imposer leurs régimes totalitaires et mettre à sac les économies. Ce fut un laboratoire américain (US) pour plier la planète à ses désirs, ses besoins de domination, ses folies, en un mot !
    Nous sommes en Europe, à nouveau sous l'emprise de cette forme de complot, le mot n'est pas trop fort ou de "choc". Effectivement, dans les milieux bien pensants, nul ne parlera. Certainement pas NS, sûrement pas Hollande qui procèdent tous deux du même principe ultra-libéral, de la même idéologie, quoi qu'il en disent !
    Si nous ne voulons pas devenir les esclaves désignés, il nous faut relever la tête et éclairer nos concitoyens sur ce qui se trame en coulisses et qui n'annonce rien de bon !
    Les agences de notation, l'Allemagne prédatrice de tous temps feront tout ce qu'il est possible de faire pour que les peuples rampent et demandent l'aumône. Nous sommes au niveau des Grecs. Qu'on le veuille ou non. Nous n'en sommes pas responsables. Nous savons pourquoi nous avions, en 2005, rejeté le TCE !
    Les dictateurs ont avancé masqués, mais ils ont avancé ! A nous de démontrer que nous ne sommes ni les "veaux" de De Gaulle, ni les "moutons" que l'on pourrait tondre ! La tâche est immense mais nécessaire et urgente.
    Nous devons nous acharner à démolir l'argumentaire de M Le Pen (Danger ! les petits croient qu'elle représente le salut, les gros la gardent sous le coude si NS n'avait pas de chance d'être réélu). Nous devons provoquer Hollande afin qu'il montre son vrai visage (le masque !). Les "travaux d'aiguille" ne manquent pas, d'autant que...

  32. biloute dit :

    @ 702 Anny Paule
    Je ne saurais, une fois encore, conseiller la lecture du livre de Naomi Klein, " La statégie du choc", (Actes Sud... peut-être actuellement en coll. poche).

    Bonsoir madame, oui le livre de Naomi existe en poche, je l'ai acheté pour en faire cadeau à un neveu qui ne l'a pas encore lu. Je suis pour ma part bien d'accord avec vous, mais dites moi par quel canal allons nous divulguer notre certitude, si c'est par le bouche à oreille, il va nous falloir quelques siècles pour affranchir les bonnes volontés françaises.

    J'en reviens à mon idée de base d'il y a un an, un bon vieux journal pas sophistiqué pour un rond que l'on peut fabriquer pour moins de 7 centimes les 16 pages quadrie, avec une mise de fond de 35000 euros, vous n'allez pas me dire que les partis composants le Front de Gauche ne peuvent pas réunir cette somme, qui n'est pas à fond perdu puisqu'on peut vendre le dit journal pour 20 centimes, donc retour sur investissement garanti, et on gagne des sous.
    Eh ! les fortiches du web vous gagner des ronds vous ? Non vous en coûter !

    La distribution, nos camarades militants s'ennuient à mourir, distributions et ventes militantes à travers toute la France, on peut même donner gratuitement le journal dans les associations caritatives pour les gens qui n'ont pas le sou, les sorties d'usines, de super marché, les bouts de quai de gare le matin etc.

    Quelle énergie qu'il faut dépenser en vain, mon grand-père me disait souvent au royaume des aveugles les borgnes sont rois.

    Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes (Rosa Luxemburg)

  33. le Prolo du Biolo dit :

    C'est de qui cette grande clairvoyance ? :
    "Les Italiens ont changé de gouvernement, ils sont, avec Mario Monti, dans un programme de redressement indispensable et la gauche italienne fait preuve d'une grande responsabilité".

    Le Mario Monti de la Goldman Sachs ? Ben oui.
    Un tel brouillard dans les neurones, on en reste sur le c.. Cette fois-ci c'est dans la choucroute qu'il pédale le gars.

  34. ab dit :

    Ce qu'il faut bien comprendre est que la domination des pauvres par les riches, des classes populaires par les classes possédantes, des esclaves par les "maîtres", des précaires par les chefs d'entreprises, cela a toujours existé depuis l'avénement des civilisations, suite à la sédentarisation des populations après l'invention et la généralisation de l'agriculture. Les formes d'exploitation sont devenues plus subtiles, plus contrôlées, mais l'exploitation de l'homme par l'homme n'a jamais été remise en cause, de manière fondamentale. Les esprits sont ainsi programmés et formatés pour penser de cette manière, obéir à la hiérarchie au sein d'une structure de société de type pyramidale, qui est consolidée par la peur et la notoriété sociale, l'acceptance des élites et des institutions au service d'idéologies diverses et variées. Là où il y a notoriété et quête de positionnement social, il y a nécessairement corruption.

  35. Sylvain dit :

    Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que l'Allemagne a peur de l'inflation parce qu'elle a connu une période terrible qui a mené à la seconde guerre mondiale. Jean Luc nous l'a dit lui-même dans un billet récent! Si l'Allemagne ne veut pas que la BCE prête directement aux états sans passer par les banques privées, ce n'est pas parce qu'elle a peur que de vieux fantômes resurgissent, c'est parce qu'elle a peur pour la rente de ses retraites privées...C'est pas pareil! Et ça change tout même dans la mesure ou ça prouve bien que nous devons sauver notre système de retraites français et qu'un alignement de politique économique sur les Allemands n'apporterait rien de bon à un pays comme le notre qui comptera 15 millions de personnes en plus en 2050. Nous, nous avons les ressources humaines et la vitalité qui nous permettent de voir l'avenir d'un bon oeil à condition de relancer l'activité. Nous ne sommes pas comme les Allemands, une population vieillissante, et nous n'avons pas à nous sacrifier pour eux. Par contre, si la BCE décide du jour au lendemain de prêter aux Etats, que fera t-on pour la retraite des Allemands? Quelqu'un peut-il m'aider à comprendre, s'il-vous-plaît?

  36. Poncet dit :

    D'accord avec Biloute (664). Ce n'est pas le fascisme, c'est une forme d'autoritarisme différente. L'appellation "végétatisme" me plaît bien.
    La base sociale du végétatisme ne se rassemble pas dans les stades pour lever le bras la main tendue, mais pour gober des spectacles de Robert Hossein ou Élie Chouraqui. Elle se jette tous les matins sur les piles de journaux gratuits qu'il n'y a même plus besoin de lui distribuer de la main à la main. Elle est déjà prête à balancer son voisin pour le livrer à des tortionnaires : il suffirait qu'on le lui demande et que ce soit pour une cause juste (lutter contre le terrorisme, par exemple).
    Mais, comme le fascisme, le végétatisme ne durera pas mille ans. "quand il y a oppression, il y a résistance", aurait dit Mao. La résistance au végétatisme va se lever, s'organiser, se coordonner. Les opportunistes de tous poils et autres lâches ordinaires finiront par renier leur végétatisme passé et s'inventer des titres de gloire.
    C'est pour bientôt.
    Hasta la Victoria, comme on dit.

  37. Bruno LEULLIER dit :

    @Biloute et @ 659 Michel Matain :
    ".Je préfère que l'on abuse pas du mot de fascisme qui décrit une situation bien particulière et bien douloureuse."
    "Alors, il va nous falloir inventer un nouveau mot (c'est à la mode) concernant l'état d'ahurissement dans lequel se trouve les peuples européens dont celui de la France ne peut aucunement se distinguer."

    Il n'est nul besoin d'inventer un nouveau mot, tout ceci est parfaitement décrit et analysé dans un petit bouquin de Gérard Larnac : La Police de la Pensée - Propagande blanche et nouvel ordre mondial, publié chez l'Harmattan. Et j'en recommande la saine et éclairante lecture !

  38. vm dit :

    @694 et 697
    Pourquoi Hollande fait-il l'éloge de Mario Monti ?
    Mais parce que c'est un "expert", et que le conseiller particulier de Hollande, c'est... devinez qui ? Vous ne connaissez pas quelqu'un qui était directeur du FMI avant Christine Lagarde ?
    Il paraît qu'en ce moment il fait un "voyage d'études" en Chine. On va nous le ressortir tout neuf, prêt à l'emploi.
    On compte sur les "compétences reconnues" pour impressionner les gens. Hollande est plus que nul, il s'est mis définitivement du côté du manche, il est vraiment pourri.

    Vivement qu'on les renvoie tous se rhabiller !

  39. Zapping dit :

    La vidéo de l'émission "l'Agora" avec Jean-Luc Mélenchon sur France Ô est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/17/invite-de-lagora-sur-france-o/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  40. marechal dit :

    Que de lectures passionnantes ici. Une belle ligne éditoriale il faut bien le dire.
    Et le petit Nicolas à talonnette, va-t-il se lyncher tout seul sans qu'on l'attende à la sortie ?
    Les événement ont l'air de l'attendre au virage... ;
    Résumons en cherchant quelque signes et en se mettant à la place du quidam (celui qui a pour habitude de faire mentir les sondages)
    Acte 1 : L’Allemagne sort de l'euro. Tremblement de terre médiatique.
    (Le petit Nicolas avait pourtant bien fait comprendre qu'elle était un modèle, comment va-t-il se justifier de la sortie du modèle ?)
    Acte 2 : perte du triple A, un autre plan d'austérité se déguise malgré la promesse qu'il n'y en aurait pas d'autre..
    (comment va faire le petit Nicolas pour que ça ne sente pas l'entourloupe ? Les médias à sa botte sont-ils assez futés pour se dédire de la sorte sans que ça se voit ?)
    Acte 3 : A propos des élections : on a une bonne nouvelle. L'inconscient est structuré comme un langage cela ne fait aucun doute, et le Sieur Villepin s'est choisi le sien de langage, celui de la tête de pioche (et peu de monde le sait mais s'il est mauvais poète ce type est Artaudien, ce "détail" a son importance...: c'est à dire qu'il est autrement cultivé que le petit Nicolas, et autrement têtu aussi : en bref il ne lâchera pas, il a trop le goût de l'adversité.)
    Acte 4 : la douce perspective des élections : le petit Nicolas a fait bien des erreurs et des mécontents, sur sa droite le fossoyeur FN ne demande qu'à creuser l'écart et à siphonner ses voix, sur sa gauche le petit roquet Villepin est un vrai dératiseur (et quel bel homme se dira la petite bourgeoise qui ira en nombre voter pour lui).
    L'inconscient est aussi d'une belle, d'une très belle fourberie : autrement dit si le petit Nicolas a su prendre le pouvoir, il n'est pas dit qu'il saura le garder, loin de là. (Ça est plus fort que lui !)

  41. A-J Holbecq dit :

    @ 696 Sylvain

    Jean-Luc Mélenchon a raison, la crainte des Allemands, c'est la retraite.

    Mais c'est (amha) un faux problème. De la monnaie (de l'argent) émis et distribué dans un pays (ou une zone monétaire si les règles fiscales et sociales sont proches... ce qui hélas n'est pas le cas de la zone euro) circule pour le bien de tous ses habitants qui vont l'utiliser, qui vont permettre au suivant de l'utiliser, etc, etc, jusqu'à ce que cet argent soit détruit (remboursement)
    Le problème est que les politiques sont incapables de voir que la monnaie circule même après qu'elle ait été dépensée par le premier "bénéficiaire"; la majorité de la population fait aussi un "arrêt sur image" de la circulation monétaire en disant "on peut pas faire, ca "coûte" trop cher!
    Tant qu'une collectivité a:
    1 - un besoin (collectivement souhaitable),
    2 - la volonté de le satisfaire,
    3 - les moyens techniques et énergétiques,
    4 - un excès de main d’œuvre et le savoir-faire,
    5 - des capacités de traitement écologique

    … l’impossibilité souvent alléguée du manque de financement est une mauvaise excuse car une vraie richesse résultera d’une création monétaire éventuellement nécessaire pour la réaliser.

    Ce qui coûte cher, c'est le solde négatif des balances des échanges (balance commerciale en particulier): c'est l'équilibre de ces balances qu'il faut imposer entre les zones, par d'éventuelles compensations (suggérées dans charte de la Havane)

  42. Berdagué dit :

    Non seulement l'urgence d'une planification écologique est à faire,et aussi des planifications des concertations concernant les revenus minimum et maximum dans tout le continent et surtout vers le haut et non pas comme les dits libéraux tout vers le bas!

  43. Piettro dit :

    A propos des Agences de Notation qui nous gouvernent.

    Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu et aussi ceux qui l'ont vu, je suggère de (re)voir le film "Inside Job". C'est un documentaire et un argumentaire magistral pour comprendre les origines de l'écroulement du "château de cartes" financier qui met sur la paille des centaines de millions de gens.

    Les trois agences Moodys, Standart et Poor's, Fitch y sont largement présentées.

    Je me suis permis de prendre en note un passage (53è min) des plus savoureux les concernant.

    "Les trois agences de notation, Moodys, Standart et Poor's, Fitch gagnent des milliards de dollars en surnotant des titres risqués. Moody's, la plus importante, quadruple ses profits entre 2000 et 2007."

    "Les agences sont payées à la notation. Plus elles attribuent de AAA plus elles gagnent ce trimestre-là. Imaginez proposer au New York Times, 500 000 dollars pour un article positif... sinon pas un sou !"

    "Les produits côtés AAA sont passés d'un tout petit nombre en 2000 à plus de 4000 en 2006." "Des centaines de milliards de dollars étaient notés, par an"

    Frank Partnoy, professeur de loi et finance, univ. de Californie: "J'ai témoigné devant les deux chambres du Congrès au sujet des agences de notation. Les deux fois elles ont sorti de leur chapeau d'éminents avocats spécialistes du premier amendement, pour arguer que "Quand on donne à un produit la note AAA, ce n'est que notre opinion. Il ne faut pas s'y fier" (non vous ne rêvez pas)

    Deven Sharma, de Standart et Poor's: "Elles n'attestent pas la valeur de marché d'un titre, la stabilité de son prix ou sa pertinence comme investissement... nos notes reflètent notre opinion"

    Stephen Joynt, de Fitch, "je crois que nous voulons souligner que ces notes sont nos opinions, des opinions"

    Raymond MacDaniel, de Moody's, "... des opinions, uniquement des opinions..."

    Aujourd'hui, en Europe, les agences décident, les dirigeants politiques...

  44. vaillant dit :

    @jean ai marre-677
    "tous les métiers...sont déconnectés de l'orientation politique de la boite... Dans l'éducation nationale, c'est différent,le métier doit satisfaire les orientations politiques du ministre"

    Aprés la mise au pas des journalistes, voilà la mise au pas des enseignants. Ne voyez- vous pas le lien ?

  45. Bonjour à toutes et à tous,
    @vaillant,
    C'est la mise aux pas de tout un chacun les derniers bastions de résistance dans leur esprit dérangé doit être mise aux pas.Pas seulement l'enseignement quoique il y a dire sur l'enseignement mais passons sur les journalistes on en parle pas parce que comme ils copinent tous ensemble. Qui est vraiment libre aujourd'hui ?Le front de gauche peut il aborder tout les sujets certains de ces composantes sont elles exemptes de tout reproche ?

  46. @ 705 Piettro
    Ce que vous dites des agences de notation est une illustration (parmi d'autres - mais néanmoins très significative), du syndrome des "menottes en plastique", mis au jour par Jacques Généreux. L'ultra libéralisme mondialisé est une vaste escroquerie puisque l'oligarchie, qui est seule à en profiter, sait fort bien qu'il ne peut pas et ne doit pas apporter le bonheur à 99% de l'Humanité. Noter les Gouvernements, (en soi, une provocation anti démocratique), comme fabriquer de la dette bidon en empruntant aux spéculateurs, ou brandir les "contraintes"
    d'une concurrence de droit divin, présentée comme naturelle et aussi fatale que la pluie ou la neige, toutes ces arguments à deux balles constituent les fameuses menottes en plastiques. Elles n'ont d'intérêt pour l'oligarchie que faire peur aux peuples considérés comme des enfants. Ou des moutons ! Quand je vois le cirque des médias pour maintenir les petits moutons décervelés dans la terreur de lever le petit doigt, j'imagine l'oligarchie payer des figurants déguisés en grands méchants loups, pour inciter les moutons de panurge à se ranger derrière leurs "bergers" qui ne veulent qu'une chose: les tondre !
    Les profiteurs d'un système qui marche sur la tête, sont logiques à leur façon, et appliquent un marxisme qui lui aussi marche sur la tête ("La lutte des classes existe et nous l'avons gagné" a déclaré Warren Buffet, oligarque notoire).A ce titre est appliqué, mais inversé, le principe de Lénine: "Les capitalistes sont tellement bêtes qu'ils achèteront la corde pour les pendre". Ce qui donne : " Les peuples ont été tellement abrutis qu'ils ont acheté très chers les menottes en plastique pour les asservir ".

  47. Sonia Bastille dit :

    @ Maréchal (702)
    Acte 1 : Ce premier acte n'aura pas lieu ! Je vous renvoie à mon commentaire 687. L'Allemagne veut plus que tout autre Etat de l'Union, développer, intégrer, uniformiser l'UE. L'accord intervenu lors du Conseil Européen de Bruxelles le fût sous le signe des positions de l'Allemagne ! Les dégagements bénéficiaires de son commerce extérieur, le maintien de la lutte contre l'inflation, la convergence et la discipline budgétaire renforcées à 26 des 27 pays de l'Union.
    Les révisions des traités ou les accords intergouvernementaux poussent à l'intégration et à l'unicité maximales et fédéraliste !
    Acte 2 : La perte du triple A montrerait que la France est dans une situtation détériorée; ce qui ne facileterait pas notre pays dans sa recherche de financement. La charge de la dette serait augmentée (hausse des taux inévitable !). Le Président Sarkozy et le Premier Ministre Fillon ont minimisé la chose et prépare l'opinion à la fois à cette dégration et à un nouveau plan d'ajustement des dépenses. Nouveau plan d'austérité ? D'abord les deux plans en vigueur, ne sont pas de l'austérité même pas de la rigueur (sens où l'entendait un Homme d'Etat comme Pierre Mendés-France).Ce ne sont que de banals plans d'ajustements et de réductions des dépenses publiques ! Ensuite, un collectif budgétaire est inévitable du fait des prévisions de croissance revues largement à la baisse. Le Gouvernement fera passé alors des ajustements et des réductions de dépenses publiques qui frapperont d'abord et encore l'économie productive !
    Acte 3 :Là, c'est votre plus "pure" imagination sorties de lectures (?) qui vagabonde...! Villepin n'est pas le grand danger qui s'annonce pour Monsieur Sarkozy ! Il va lui falloir collecter les 500 parrainages et aussi avoir les fonds nécessaires pour mener campagne ! Dans les deux cas, ce n'est point sûr que Villepin les acquerra !
    Acte 4. N'allons pas plus loin...Votre imagination vous fait perdre pieds.... !

  48. @Sonia Bastille bien sûre de ses pronostics!
    Je fais remarquer qu'on n'entend plus le patronat depuis un moment. Quel cheval ont-ils choisi? Ou attendent-ils pour choisir le meilleur : Zarkozy, Villepin, Bayrou, Hollande? MLP me semblant exclue.
    Il faut remarquer aussi qu'on envoie Alliot-Marie défendre Sarkozy. ça sent un peu comme une fin de règne quand on pense que c'est elle qui était venue soutenir Ben Ali.
    L'assurance que ce serait DSK pour "la gauche" devrait nous rendre plus prudent pour dire que ce sera Sarkozy pour la droite.
    N'oublions pas aussi que Chirac a été condamné donc l'affaire Karachi peut exploser au nez de Sarkozy.

  49. jprissoan dit :

    Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour sa prestation à France ô...
    cette bonne femme est absolument insupportable. UMP pure et dure, sure d'elle-même et dominatrice... enfin, Jean-Luc Mélenchon a parfois réussit à la faire taire.
    elle travaille chez F.O. Giesbert : je ne regarde plus no Giesbert, ni elle.

    à tout à l'heure sur BMFtv...

  50. Florent dit :

    Merci pour cette superbe prestation et cette magnifique conclusion qui force le respect de tout ceux qui ont un minimun d'intéligance même de droite. Lorsque vous êtes aussi tranquile dans la façon de vous exprimer sans laissé parler la méditerranée qui met si chère vous paraissez plus crédible et plus a même de faire ces grands changements nécessaire. Je ne me permet pas de conseil mais on a aussi besoin d'une telle clarté pour les gens du commun. Encore merci.
    Ce soir chez moi nous serons une dizaine a vous regarder et autour de l'humain d'abord.


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