30nov 11

Monti, Allemagne, Bretagne, OCDE, Corinne.

Pour qui sonne le glas en Europe ?

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Réaction au discours de Sarkozy à Toulon

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Traité de Lisbonne :

le 2ème anniversaire d'une forfaiture qui coûte cher

Communiqué du 30/11/2011

Demain sera le triste deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C'est l'anniversaire du coup de force de Nicolas Sarkozy soutenu par la majorité du PS, du PRG et des Verts, pour imposer au peuple ce qu'il avait refusé par son vote au référendum Constitutionnel de 2005.

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01Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route.  En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne. 

En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.

Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à 02l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.

Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et 03qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.

Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres 04événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez. 

L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un  tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il05 qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !  

J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au 06rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003,  il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement  public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise07 se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise.  Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.

Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au  grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme !  Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, 08cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.

Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de09 n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.

Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire.  Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours 10simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire11 autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire. 

En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi.  « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie !  12Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.

Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.

« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »

« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »

« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse.  Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »

« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est !  Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils  disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »

« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »

« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a  écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a  bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »

« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint,  «  Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »

« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »

« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »

Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, «  tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »


394 commentaires à “Pour qui sonne le glas en Europe ?”
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  1. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    Petites nouvelles de notre Limousin et de la Haute-Vienne en particulier. 4 assemblées citoyennes sur les rails annoncées hier soir en CD du PCF avant les congés de Nöel qui remontent "de la base" avant même les prises de décisions des directions pour impulser! Très bon signe.....à plus!

  2. Dauphinoise dit :

    @Ardéchoise (60)
    Cela s'appelle le "revenu de base universel" défendu par certains. Et, je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée

  3. merignac dit :

    Pas de haine, pas d'esbrouffe ni de paillettes, merci M. Mélenchon pour ce combat

  4. mikey dit :

    @webmestre
    @185-193 Jean-Pierre Blanc
    Je suis désolé, je ne connaissait pas la référence dont vous parlez de Moulin je vais me renseigner!
    Pour moi c'était juste la partie graphique qui m'a plu, tout simplement.

  5. bernard schneider dit :

    Quelle différence entre le récit de Corinne Nicole et la charge haineuse de R Hue; l'une, avec son témoignage tient un discours éminemment politique, l'autre tient des propos politiciens de l'apparatchik qu'il est.Les problèmes des concitoyens de Hue sont moins importants que son avenir politique et ses ambitions ministérielles. Ceci dit, n'en faisons pas une histoire, R Hue ne représente que lui, est-il encore membre du PCF seulement? C'est son droit d'avoir évolué de cette manière en voyant en Hollande le nouveau sauveur suprême, mais il devrait aller au bout de sa démarche en démissionnant du groupe FdG du sénat. Ce serait simplement de l'honnêteté et de la clarté politique.

  6. Louis St O dit :

    Sur Fance-Info
    L'accord à été donné pour que les magasins (d'un certain quartier?) soit ouvert le dimanche à Marseille.
    Et pourquoi pas les nuits, c'est vrai ça on devrait aussi travailler les jours, les nuits et le dimanche, on est libre non de travailler 7j / 7 le jour ET la nuit !

  7. laforcedupeuple dit :

    Merci pour votre engagement aux cotés du peuple que vous portez avec tant de convictions. Cela fait renaitre un véritable espoir et nous montre le noble chemin pour l'humain d'abord.
    Je profite de ces quelques lignes qui me sont offertes pour appeler tous les cammarades du NPA que j'ai quittés, mais aussi ceux de LO que j'ai si souvent soutenu, et qui viennent, je le sais, lire ce blog, de rejoindre le FdG pour le seul combat qui vaille, celui de la victoire du peuple face à toutes les formes ou étiquettes du libéralisme. Battre sarko n'étant pas une fin en soi, cela ne peut être suffisant. Le Peuple doit retrouver sa souveraineté. Il doit s'émanciper de ce système qui nous étouffe, Système que nous combattons depuis si longtemps pour ne pas voir qu'aujourd'hui nous avons enfin une véritable occasion de le mettre définitivement à terre. Bien sûr, je reste profondément ancré révolutionnaire (sans être un anarchiste), mais nous devons par la volonté de nos convictions finalement si peu divergentes, nous retrouvés unis dans un seul et même combat, plus fort que jamais face au capitalisme, et sous le seul drapeau qui accepte nos petites divergences, celui du FdG.
    L'histoire nous a fixé un rendez-vous, répondons massivement présent. Ensemble vibrons de nouveau comme nous avons su le faire en 2005. Que vous étiez beaux, vous nos portes voix. Que nous étions forts et fiers de se rassemblement, nous LE PEUPLE. Nous en redemandons encore et encore. Abreuver nous de nouveau, notre soif est immense.

  8. Ardéchoise dit :

    A Dauphinoise
    Moi aussi, l'idée d'un revenu de base universel me séduit. Le système actuel qui met en avant la valeur travail asservit les travailleurs, et divise la population entre ceux qui possèdent un emploi et les inactifs (chomeurs, retraités, femmes au foyer). Je ne sais si le système qui consiste à donner à chacun un revenu de base a déjà été appliqué mais un peu d'utopie ne fait pas de mal. Imaginons quelques secondes que ce soit les patrons qui démarchent et que ce soit les employés potentiels qui fixent leurs conditions...On a le droit de rêver même si la situation actuelle ne s'y prête pas beaucoup.
    Mais ce n'était pas mon propos. Je voulais juste dire qu'un smic à 1700€ brut qui semble pour certains trop élevé pourrait permettre aux salariés selon leurs conditions de vie de travailler moins de temps et de choisir leurs horaires.
    .

  9. @174 Lentendu:
    " Mais j'ai entendu dire qu'il existerait à ce moment là une parade : à savoir que ces gens demanderaient tout simplement à être dénaturalisés.Et que si c'était presque impossible aux USA, ce n'était pas du tout le cas en France.Jean-Luc a -t- il prévu la parade de la parade ?"

    La réponse est, sinon dans la lettre, du moins dans l'esprit, de "Nous on peut" de Jacques Généreux. Si la législation actuelle ne permet pas, dans certains cas, de faire comme aux USA, il suffit de changer la loi et de prévoir les dispositions nouvelles adéquates. Tout n'est qu'une question de volonté politique.Quand on veut, on peut !

    @172 Dauphinoise
    " Une journée c'est bien trop court. C'est six mois, un an qu'ils devraient faire. Alors peut-être ils y réfléchiraient."

    Pourquoi pas ? C'est un fantasme, mais c'est vrai que je me plais à imaginer certaines personnes (Copé et Parizot, au hasard, mais beaucoup d'autres aussi), obligés de travailler très dur sur une chaîne pendant un an, avec le smic, pas un sou de plus, et deux enfants à charge dans un logement pourri. De la "télé réalité révolutionnaire" en quelque sorte. Je crois que ça changerait quand même les mentalités, ou c'est à désespérer de tout !

  10. labadie dit :

    @Louis St O
    Concernant l'ouverture des commerces le dimanche, il me semble qu'encore une fois la C.G.T fut la seule à s'y opposer.
    Me trompe-je ?

  11. lilou dit :

    @ 208 Louis St O.
    C'est un coup de Gaudin, je viens de voir ça aux infos régionales.Rien d'étonnant, plus réac que lui tu meurs.
    Il est temps que les Marseillais virent cette baudruche

  12. boris dit :

    Continuons de diffuser nos idées dans notre entourage, sur Facebook et sur le net en général. Le discours de Jean-Luc Mélenchon à Tallence est à montrer parce qu'il témoigne de l'humanité et de la force de notre mouvement. C'est le moment d'afficher au sens propre comme au figuré les idées et les principales lignes programmatiques du FdG. J'ai diffusé en salle des profs des affiches sur la dette, la couverture de généreux et j'ai envoyé sur les mails de tous mes collègues quelques vidéos pris sur le site place au peuple... Nous avons un porte parole efficace et très talentueux, des idées claires et concrètes pour réponde à la crise... Profitons-en maintenant. Affichons nos ambitions sans complexe, avec fierté mais sans condescendance.

  13. REVOCIT dit :

    J'étais à ce grand meeting de Lanester. Beaucoup de dignité, de retenue, d'écoute. Quand le PCF choisit clairement le Front de Gauche avec la volonté de rassembler, donc de l'élargir, d'agir ensemble en respectant chaque sensibilité, ça a tout de même une autre gueule que de faire la danse du ventre devant le PS et Le Drian !(cf les élections régionales dernières). Ne pas confondre lutte de classes et luttes de places, comme disait une militante communiste du 56 l'an dernier à cette même fête...

  14. yann guérin dit :

    Après la lecture d'un article du journal "Le Monde" sur leur site internet, consacré à notre candidat et au front de gauche, quelle n'a pas été ma surprise de lire certains commentaires d'internautes sur la crise économique. Leur analyse est simple : s'il y a une crise économique mondiale, c'est de la faute à... allez devinez.... faites un effort, que diable.... bon je cesse le suspens insoutenable, c'est de la faute au non au Traité Constitutionnel en 2005, c'est de la faute à Mélenchon, au PCF, au NPA, et à Fabius. Ça me ramène toujours à cette fabuleuse réplique de Michel Audiard dans les "tontons flingueurs" : "les cons, ça ose tout, et c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnait".
    Les commentaires sur le net sont parfois fabuleux. Une socialiste nous promet de venir nous demander des comptes si son candidat n'est pas au second tour. J'ai adoré la réponse d'un internaute : "on est mort de trouille".
    Bon, j'arrête là, c'était ma minute de défoulement.

  15. YanDuPic dit :

    L'humain d'abord, encore une fois à Talence. Volonté de combat, futur élargi, embelli, philosophie. Et à travers les mots de Jean-Luc Mélenchon la souffrance de Corinne, Nadine, l'intervention de Patricia dans les réponses. Si loin de moi, mais j'enrage de voir ces vies de souffrance.
    Dans vos rangs le 13, et jusqu'au bout avec le FdG.
    Mélenchon présidons!
    Y

  16. Atna7 dit :

    Corinne, comme d’ailleurs les français ordinaires qui se débattent dans un quotidien de plus en plus écrasant, se débrouille vraiment très mal ! Qu'elle prenne conseil chez nos zélés pédagogues du "travailler plus" dispensant leurs leçons aux feignants que nous sommes. J'ai entendu sur France Inter que Françoise Lagarde avait confié cette semaine à un journal ses "secrets" pour maximiser son efficacité au travail et garder la forme : 20 minutes de yoga chaque matin, des pauses de relaxation dans son bureau du FMI spécialement aménagé à cet effet. On connaît également son attachement affiché à l’exercice régulier de la natation comme celui du président au jogging. Ainsi que Mesdames Dati et Kosciusko -Morizet, Mme Lagarde apparaît toujours parfaitement coiffée, élégamment habillée comme il sied, on peut s'en douter, à leurs si hautes fonctions. Récemment, un hebdomadaire dit "de gauche" consacrait lui aussi un article aux cures de détente et massage devenues "absolument indispensables" aux hommes politiques et chefs d'entreprise trop stressés.... Alors je ne veux pas verser dans le populisme le plus caricatural mais poser cette question simple et terre à terre : Si ces gens sont si occupés par leur fonction, où trouvent-ils le temps de se consacrer avec tant de constance au bien être de leurs corps? Le shopping, les essayages, le coiffeur, l'esthéticienne, les massages et le sport, ça en prend du temps, même quand on est déchargé des tâches domestiques bien connues de toute famille lambda ! Dans leurs tours d'ivoire, imaginent-ils seulement, nos dirigeants, que même avec davantage de pouvoir d'achat, un grand nombre de personnes, tant elles sont absorbées par des déplacements et des horaires professionnels à rallonge, ne trouveraient ni le temps ni l’énergie de chercher et consommer les biens matériels, intellectuels ou de loisirs dont elles auraient envie ? C'est sur ces terrains très ténus de l'inégalité des corps et de l'inégalité de...

  17. Hold-up dit :

    124 - @ Biloute
    Réponse à Biloute que la pudeur accable : Vous devez avoir un "Surmoi" super développé pour critiquer le fait que le témoignage faussement imaginaire de Nadine apparaisse sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Lui qui ne s'est pourtant pas épargné à recontextualiser cette tragique parole au pays de la banalité déshumanisée. Vous voudriez que ce qui n'apparait nul part ailleurs, n'apparaisse pas non plus ici, sous le prétexte fallacieux que cela risquerait de faire pleurer dans les chaumières, mazette ! Quel esprit chantourné vous anime pour que vous eussiez préféré le néant à l'humanité ? Vous savez, à ce compte là, à force de ne plus vouloir " pleurer dans les chaumières" par pudeur ou par obéissances diverses et variées (aux médias ou aux marchés), il n'y aura bientôt plus ni larmes ni chaumières, et l'individu-machine règnera en maître, bien froid, bien rationalisant et parfaitement programmé. A vous lire, vous désirez visiblement accélérer le processus. Ce site est un site creuset. On y vient pour garder le contact. Garder le contact avec l'humain d'abord et aussi avec l'humain d'après. Le témoignage de Nadine était un témoignage politique sur l'oppression du système néolibéral. Il est étrange que vous ne fassiez de celui-ci qu'un témoignage sentimental.
    Réfléchissez !

  18. Dim dit :

    @Heloua 186
    Les allemands ne le feraient pas car ils pensent que la dévaluation mène automatiquement à l'inflation, repoussoir absolu pour eux qui restent traumatisés par l'hyperinflation des années 20. C'est pourquoi, même si c'est une économie exportatrice l'Allemagne reste viscéralement attachée à une monnaie forte.

  19. Ardéchoise dit :

    Nous avons la chance d'avoir un candidat érudit, pédagogue, exaltant, capable de commenter l'actualité en temps réel, toujours fidèle au programme partagé, qui se donne sans compter à la cause que nous défendons tous.
    Mais je m'inquiète quand je consulte son agenda. Combien de temps pourra-t-il tenir à ce rythme-là? Est-ce qu'il y a autour de lui une équipe chargée de prendre soin de lui?

  20. Carol Deby dit :

    Je viens de "visionner" la vidéo de Talence.
    Français, comme en 1789, vous tenez en mains l'avenir, non seulement de votre pays, mais de l'Europe occidentale.
    Mélenchon et le Front de Gauche sont formidables.
    Que tous ceux qui ont compris la situation de l'Europe, la main-mise de l'oligarchie transatlantique qui nous prépare le traité de 2015, et la mise en esclavage des peuples de l'Ouest, se démènent pour persuader la masse flottante de voter FdG en avril 2012.
    Il vous reste 5 mois. En 2005, c'est en moins d'un mois que vous avez retourné l'opinion en faveur du NON.
    A bas l'austérité !
    Vive le FdG et son pilote, Jean-Luc Mélenchon !

  21. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Louis Charpal (212)
    "Il suffit de changer la loi"... "Quand on veut, on peut..." Oui, sauf ce que nous est autorisé en l'état par la constitution, les tribunaux qui disent le droit, les traités et conventions internationaux signés, les déclarations des Droits de l'Homme et du Citoyen, la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne, les arrêts de la Cour Européenne des droits de l'Homme,...

    L'Etat de droit cela vous dit quelque chose... ?

    @Jean-Luc Mélenchon @ Tous

    L'UE va entrer dans une nouvelle phase d'intégration poussée qui va un peu plus laminer à la fois la souveraineté des Etats-Nations et celle des citoyens. Après l'intégration économique et monétaire, l'unicité économique et monétaire, voilà que se profile à un horizon proche, l'intégration budgétaire. Le rôle moteur du couple "Merkozy" continue son effet destructeur. Mais dans cette affaire qui n'a que pour seul objectif le sauvetage de l'euro, le Président Sarkozy va-t-il résister à la Chancelière Allemande ou bien va-t-il continuer à être "le faible" du "couple directorial" de la nouvelle Union européenne ? Les intérêts de notre pays ne doivent pas être bradés au profit d'une "je ne sais quelle" nouvelle Union européenne fédérale monétairement et budgétairement unique !

    Une revision profonde et radicale des traités doivent intervenir pour servir à l'application de cette nouvelle intégration européenne. Cela risque de prendre entre 18 mois et 2 ans et nécessitera une revision de notre constitution.

    Notre candidat Jean-Luc Mélenchon devrait demander, dès à présent, que le peuple français soit consulté par voie référendaire. Déjà les accords de Bruxelles du 27 octobre dernier devaient déjà nécessiter une révision des traités européens.

    Refusons toutes ces évolutions ! Sollicitons l'avis du peuple souverain ! Mettons en perspectives la sortie de notre pays de l'UE et de l'euro ! Le salut pour notre pays passe par ces ruptures !

  22. jeanPG33 dit :

    Super cette idée du carnet de route ! Continuons comme ça, on va arriver à les faire dégager.

  23. QuienSabe_PG66 dit :

    Formidable discours de notre candidat du FdG à Talence ! À partir de la 41'36", on sent que le destin se dessine, celui de la Révolution Citoyenne enfin possible, et non plus cantonnée au domaine de l'utopie.
    "Il n'y a pas d'austérité de gauche, l'austérité est toujours de droite. (Jean-Luc Mélenchon)", heureux de constater cette mise au point que j'avais signalé.
    Vous avez prononcé 2 fois le mot paysan; Ouvriers ? travailleurs ? je ne sais plus, mais chômeurs, précaires, SDF, jamais... Ceux-là aussi sont des citoyens, pensez-y, il nous revient de les en convaincre, ils votent, il faut que ce soit pour nous, la gauche.
    "de qui sommes-nous les représentants ? Du peuple ou des marchés financiers ? Qui gouverne ? Le peuple ou les marchés financiers ? Pour nous, c'est clair, la gauche n'a qu'un seul camp, celui du peuple.", magnifique rappel des évidences par Pierre Laurent.
    "la bourgeoise ne consent à des réformes favorables au peuple que sous la menace, fantasmée ou non, d’une révolution. Tout le reste n’est que chansons." source Jean-Pierre, et E.Todd est un habile chansonnier, doublé d'un bon bourgeois dont la suffisance (le génie pour certains !) m'exaspère. Le FdG n'a pas à s'encombrer de ces troubadours d'opérette, c'est du peuple dont il a besoin.
    Nous pouvons gagner ces élections si nous décidons, une bonne fois pour toute, de rompre tout sentiment de vassalité (fantasmé ou évident) à l'endroit du Parti des Spoliateurs.

    Le Prochain va mordre la poussière, comme DSK avant lui, comme Jospin naguère, on lâche rien !

    Place au peuple ! Nous on peut !

  24. izarn dit :

    @Carol Deby
    En ce qui concerne Eva Joly, il faut rappeler qu'elle est la, contre Cohn Bendit et Hulot. Une mauvaise surprise pour eux.
    Eva Joly est la femme qui a conseillé l'Islande juridiquement pour poursuivre ses banquiers et ses hommes politiques en justice face à l'écroulement financier du pays. Mais aussi pour résister à Icesave (sic), et refuser de payer, de rembourser les rentiers de cette banque, qui de toute façon se sont fait avoir par des escrocs. Depuis ce refus, l'Islande se redresse, au grand étonnement d'économistes nobelisés, comme Krugman... De nouvelles théories économiques considerent que le défaut est peut-etre une solution efficace....
    On est trés loin de Merkosy et du capitaine de pédalo, dans leur hymne à la joie pour l'austérité et le paupérisme généralisé en Europe.
    Krugman: " l'Islande a laissé les créanciers étrangers des banques qui s'étaient emballées payer le prix de leur propre manque de jugeote plutôt que d'obliger ses propres contribuables à garantir de mauvaises dettes privées. Comme le note le Fonds monétaire international - d'un ton approbateur. L'Islande a également bénéficié du fait que, contrairement à l'Irlande, elle possède encore sa propre monnaie : la dévaluation du krone, qui a rendu les exportations islandaises plus compétitives, fut un facteur important dans la limitation de la crise islandaise. "
    Le Président Olafur Grimsson explique :
    « La différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons laissé les banques faire faillite. C’étaient des banques privées et on n’y a pas injecté d’argent pour les maintenir à flot ; l’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité. »
    Il renchérit :« L’Islande se porte bien mieux qu’attendu » et ajoute : « Peut-on demander aux gens ordinaires – les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les docteurs et les infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite des banques privées ? "

  25. Je pose la question à notre juriste Sonia Bastille :
    Quels sont les conditions d'application de cet article de la Constitution? Je met en gras une partie.
    Article 68.
    Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
    Si le couple Merkozy met en place un "gouvernement économique" sous direction allemande n'est-il pas justiciable de manquement à son rôle défini par l'article 5 : "Il est le garant de l'indépendance nationale" ?

  26. labadie dit :

    Demain sera le triste deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C'est l'anniversaire du coup de force de Nicolas Sarkozy soutenu par la majorité du PS, du PRG et des Verts, pour imposer au peuple ce qu'il avait refusé par son vote au référendum Constitutionnel de 2005

    Le référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe est une consultation populaire qui a eu lieu le 29 mai 2005. À la question « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ? », 54,68 % des électeurs s'étant exprimés (hors bulletins blancs et nuls) ont répondu NON.
    Quelqu'un aurait dit plus simple ?

  27. Claude dit :

    J'étais à Lanester dimanche dernier et vraiment, merci Jean-Luc. Un seul commentaire sur le témoignage de "Nadine", la place du mari d'une part (elle prépare le repas du lendemain pour son mari...), et le fait qu'elle soit obligée, en rentrant à la maison après son travail, de ranger le petit déjeuner de ses enfants ! Ta révolution ? Oui, sans hésiter ! Mais dans le respect des acquis féministes. Et c'est un homme qui le dit !
    Je suis abonné au "Télégramme" et d'accord sur la dérive droitière d'"ouest France" et donc forcément sectaire.
    Bon courage à nous tous !

  28. Carol Deby dit :

    A izarn, message de 21h17.
    Krugman, ainsi que je l'ai signalé il y a peu, estime que la politique d'austérité mène à la catastrophe.
    L"austérité semble être une solution propre à l'Europe occidentale.
    J'apprécie Eva Joly, mais je n'ai pas la naïveté de croire qu'elle rallie le FdG.

  29. sarah13 dit :

    Gerard Blanchet :
    Un grand merci pour la vidéo sur le meeting contre le TCE à Clermont. Très chouette, je la fais tourner. C'est vrai que notre combat part de là.
    Je connaissais Mélenchon grand tribun, mais là il est au top, du Coluche ! Je ris encore.

  30. PATRICK F 32 dit :

    J'avais la possibilité d'aller à Talence... j'y étais !
    Hier soir j'ai rejeuni (une soirée seulement) de 30 ans et 6 mois quand nous croyions à la victoire du "programme commun" de l'époque.
    Je ne vais pas en rajouter, la video est là et ceux qui étaient présents ont livré leurs impressions, exprimé leur enthousiasme.
    Un seul sentiment négatif mais c'est pour avancer : la salle était comble, il y avait des jeunes des très jeunes (18/23) mais il me semble que la tranche 30 / 45 ans était relativement absente et que la moyenne d'âge devait être proche de 50/55 ans. Merci pour ceux qui étaient présents de me dire si je me trompe.
    Y a du boulot à faire sur cette tranche 30/45. Avec Facebook ? Comme je l'ai lu dans un message sur ce blog. Avec un comité de soutien composé d'artistes? Comme cela a déjà été proposé.

  31. Gilbert Duroux dit :

    Cohn-Bendit n'en rate pas une. Voici ce qu'il a osé dire, dans Libération : "Il faut monter au créneau sur la tentation germanophobe qui existe dans la gauche française avec Chevènement, Mélenchon ou Montebourg".
    Ce type est vraiment un s... ! Mélenchon vient de reprendre Montebourg en disant que lui s'opposait à Merkel parce qu'elle était libérale et pas parce qu'elle était Allemande et Cohn-Bendit ose dire que Mélenchon est germanophobe. Peut-être ne supporte-t-il pas l'étiquette de "libéral", qui s'applique aussi bien à lui qu'à son ami Madelin (tous deux se disent libéral-libertaire) ?

  32. Clairon dit :

    J'ai aussi entendu avec dégoût la nouvelle grande idée sarkozienne pour sauver l'Europe: faire intervenir la BCE dans le réglement de la dette. On marche sur la tête. En voilà un qui n'en peut plus de barbouiller sa politique de mauvaise foi. Il n'y a qu'à lire le récit de Corinne pour comprendre à quel point l'humain s'est évaporé de l'esprit de nos gouvernants. Et comment en sommes-nous arrivés là alors qu'on est censés vivre dans un régime démocratique, c'est-à-dire dans lequel le pouvoir est au peuple?
    Outre pour ses analyses, un merci particulier à Jean-Luc pour le choix du titre, pour l'allusion à un grand morceau de littérature, signé Hemingway (archétype de l'homme entier et caractériel mais profondément sensible), qui cache un autre morceau que je ne peux m'empêcher de partager tant il est de circonstances:
    "Nul homme n'est une île, entier par lui-même; chaque homme est un morceau du Continent. Qu'une motte de terre soit emportée par la Mer, l'Europe est amoindrie, aussi bien que si une falaise, un terrain à toi ou à un ami l'eussent été. N'importe quel homme qui meurt me diminue, parce que je suis impliqué dans le Genre humain. Ne cherche donc jamais à savoir pour qui sonne le glas : il sonne pour toi."
    (John Donne, Devotions upon Emergent Occasions, 1624)

  33. hola dit :

    Tiens j'ai remarqué l'autre jour que cela ne sert à rien d'essayer de convaincre les gens, il suffit au contraire de les informer sans émettre aucune opinion personnelle.
    Et comme on a la chance d'avoir la vérité de notre côté, alors n'essayons pas de convaincre !

    Voila je voulais juste vous faire partager cette réflexion qui est importante je pense.

  34. PATRICK F 32 dit :

    @ hola 234

    Pas du tout d'accord désolé... en quelques semaines je pense avoir fait "basculer" une quinzaine de personnes vers le FdG et Jean-Luc Mélenchon (des PS, des indécis, des Verts clairs...). Ce n'est pas le bout du monde mais 15 pour Jean-Luc Mélenchon c'est 15 de moins pour les "autres"
    C'est dur mais je pense que si je n'y mettais pas tout ma conviction personnelle, je n'y arriverai pas...le plus dur c'est d'ailleurs de pouvoir lancer le sujet sur la présidentielle de 2012

  35. Hold-up dit :

    232 - Gilbert Duroux
    Cohn-Bendit n'est pas complètement idiot, s'il le fait, c'est bien exprès. C'est un as en désinformation. Il a longtemps compris que puisque " le médium est le message ", il suffit d'insulter Jean-Luc Mélenchon pour que sa prose nauséabonde soit facilement relayée sans beaucoup d'obstacles par les médias complaisants. Cohn-Bendit tente de sauver par la bande le p'tit mousse FH qui rame à se faire connaître. Pas sûr qu'il y réussisse. Les libéraux-démocrates, on a déjà donné et on voit le résultat. "Désinformer, désinformer, il en restera toujours quelque chose". Le pauvre imbécile, il croît nous caricaturer à bon compte en espérant que nous ne nous en apercevrons pas. En attendant, le bouffon c'est lui, qui vote avec la Droite à Bruxelles et vient de signer un pacte de dupe avec le PS. Le problème aussi à force de nous insulter via Jean Luc Mélenchon ou via le FdG, oui, à force de nous traiter comme l'ont fait J-P Huchon et M.Valls de " Le Pen-de-gauche " et bien il ne faudra pas s'étonner si le capitaine de pédalo n'ait pas beaucoup de bouées de sauvetage pour la suite des évènements et si l'embarcation coule avant même de quitter le premier port. N'oublions pas que l'alliance " bleu-rose-brune " gouverne en Grèce contre le peuple grec et que nous n'avons décidément aucune leçon à recevoir de personne. Honte à tous ces gens-là !

  36. hola dit :

    @patrick
    Oui en effet peut être pas pour tout le monde, moi j'habite à la côte d'azur et les communistes ici sont très mal vu et la plupart des jeunes ne comprennent rien (et ne cherche pas à comprendre !) et il vote souvent PS ou FN mais jamais FdG.
    Je me rappelle encore quand j'étais au collège on se disait "saloperie de communiste" pour déconner. propagande quand même

  37. thierryjay93 dit :

    Décidément, Jean-Luc Mélenchon a le vent médiatique en poupe cette semaine !
    Demain, le quotidien consacre 2 pages à Jean-Luc Mélenchon sous le titre, à méditer, " Jean-Luc Mélenchon, Napoléon à la conquête de l'ouest". Prélude à un virage bolchevique de Libération ?
    Marianne a accordé, me semble t-il, plusieurs pages à Jean-Luc Mélenchon avec me semble t-il une interview. Que se passe t-il ?

  38. pmousque - pg 82 dit :

    @Jean Luc
    Au visionnage du discours de Talence, à la 15 eme minute environ, j'ai entendu "Pierre Laurent" et "Clémentine", c'est un défaut machiste d'oublier le nom de la dame quand on précise celui de Monsieur.
    Au prochain ce sera "Pierre" et "Clémentine" j'espère. ;-)

  39. redline69 dit :

    bonsoir,

    je viens de voir le film du dernier meeting. encore beaucoup de monde, une parole forte, une parole Vrai.
    sur la fin Jean-Luc Mélenchon, appelle nos amis du PS à ouvrir les yeux et à venir à nos coté de défendre la gauche ! ce ne son pas des paroles en l'air et je pense qu'il faut continuer à nous rapprocher de l'électorat socialiste pour qu'il lise l'Humain d'abord, qu'il vienne découvrir notre programme, pour qu'il vienne écouter, échanger au lieu de suivre un Capitaine déja vendu à la cause du libéralisme dont seul le siège à l'Elysée est son centre d'intérêt.
    il est grand temps que le peuple de gauche se réveille et rejoigne les frères qui portent déjà l'étendard de la gauche pour valorisé notre pays dans l'action sociale et non pas dans une démarche de droite stérile, qui détruit le tissu social et les emplois.
    comme l'a très bien explicité Jean-Luc Mélenchon, le vote futile est un abandon de ses propres valeurs. une trahison du progrès social des grands hommes de gauche de l'histoire.
    ouvrir les yeux et le programme de Front de gauche ! rejoindre l'un des nombreux parti qui le compose. le FdG doit être notre boussole à tous pour ramener notre pays vers de meilleur jour.
    si bayrou est le seul espoir d'un PS pour gagner quelques voix ! se sera aussi pour lui la paralysie d'action dans un programme de droite caché derrière un emballage rose pâle.
    votez FdG ! c'est votez pour la gauche. la Vrai.

  40. Bien Modestement dit :

    M. Mélenchon, je vous suis très reconnaissant d'avoir voulu et su redonner un sens au discours et au combat politique qui est le nôtre, nous le peuple...
    Ces dernières années, lorsque mes proches me déclaraient: "Les politiques, tous les mêmes...", je ne savais plus quoi leur répondre alors qu'ils me savaient avoir toujours voté à gauche et surtout avoir lutté syndicalement pour plus de justice sociale dans le cadre professionnel qui est le mien. Aujourd'hui, je leur réponds simplement: "Si tu as quelques minutes pour surfer sur le Net, va sur le blog de Jean-Luc Mélenchon et écoute ce qu'il peut avoir à dire dans les vidéos qui s'y trouvent !" Les retours sont stupéfiants et ils me permettent de vous dire: votre force de conviction, c'est votre sincérité ! Ne perdez pas votre naturel ! Il est précieux dans ce monde tellement factice lorsqu'il s'agit de réfléchir à l'avenir de nos enfants...

  41. Yves Resse dit :

    @239
    "c'est un défaut machiste d'oublier le nom de la dame quand on précise celui de Monsieur"

    Ou alors de la tendresse !

  42. Christian B dit :

    @hola
    Oui, "propagande", tu as bien raison.
    Les communistes. On peut reprocher plein de choses au PCF au cours de son histoire, et souvent à juste titre. Mais n’oublions pas que l’on doit aussi nombre de conquêtes sociales obtenues avec les sang des camarades, je ne développerais pas plus.
    N’oublions pas que ce que nous dénonçons actuellement, était déjà combattu par eux seuls (à gauche) lors du traité de Maastricht.
    Bref, même si certains, minoritaires, ont encore de vieux mauvais réflexes, le grand nombre des militants et la direction sont en complète phase avec l’Humain d’abord.
    Militant PG, je me réjouis de les retrouver, actifs et courageux dans les luttes, et en première ligne avec nous dans le Front de gauche.
    Nos partis ne sont que des outils, ne l’oublions plus jamais, l’essentiel que nous partageons c’est l’Humain d’abord, beaucoup plus qu’un programme.

    Fraternellement.

  43. Lyendith dit :

    Juste pour signaler, c'est aujourd'hui qu'a été créée la Communauté des États latino-américains et caribéens.
    http://www.legrandsoir.info/creation-de-la-celac-a-caracas-trois-memoires-pour-un-point-de-non-retour-de-notre-amerique.html

    Il est intéressant de constater que l'Amérique du Sud est sur une trajectoire exactement inverse à l'Europe : tandis que nos gouvernements vont officiellement faire de l'Europe le 51è État américain en 2015, ceux de l'AS défont un à un tous les traités qui les assujettissent aux États-Unis.

  44. Hold-up dit :

    243-Christian B
    "N’oublions pas que ce que nous dénonçons actuellement, était déjà combattu par eux seuls (à gauche) lors du traité de Maastricht"

    N'oublions pas que le MRC (J-P Chevènement) aussi, comme le PCF, était contre Maastricht. Soyons honnêtes et n'oublions personne. Ce qui explique aussi pourquoi une partie du MRC (République et Socialisme) a rejoint depuis le Front de Gauche !

  45. Nicolas G30 dit :

    Peut être le webmestre enlèvera ce commentaire, si il le juge trop hors sujet. pour ne pas oublier ce qui se passe en Syrie, et que l'histoire ne se répète pas. Sur le site du Grand Soir, un contre argumentaire détaillé du reportage de Sophia Arham diffusé sur Arte, la dernière vidéo montre un peuple mobilisé pour défendre son président, un million de personnes dans les rues, des milliers selon les médias occidentaux. Vu ce qui s'est passé en Lybie, j'aurais plutôt tendance à penser qu'il s'agit de manipulation des médias pour justifier une ingérence Otanesque sous couverture onusienne savamment orchestré. La position de la Chine et de la Russie ont pu retarder leur plan, mais pour combien de temps. Le véto Français est à conserver, pour faire barrage si besoin à des vas t en guerre de toute sorte. Sortons de l'Otan et vite. Courage au peuple Syrien.

  46. Gilbert Duroux dit :

    Nicolas G30

    Oui, c'est ça. Et les manifestants syriens n'ont pas été abattus par la police mais se sont immolés pour faire croire que le bon président était un dictateur. Le Grand Soir, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure source pour s'informer. C'est un peu les cousins de Bellaciao, non ?

  47. Berdagué dit :

    Nous voyons avec un immense plaisir une respiration de quelque chose de frais,d'iode,de vent nouveau,à calmer toute tempête,le séjour Breton nous a fait des congés non payés mais qu'est-ce que ça va payer,et sans se déplacer : du réel approché,de la réalité du monde du travail mal mené.
    Oui,la privation d'emploi anti-constitutionnelle pour notre célèbre juriste Sonia Bastille,faut-il le rappeler?, les études,le précariat,la précarité,les stages,les insécurités multi-formes en avenir,les difficultés, ce sont des mots mais combien signifiants car des femmes, des hommes,jeunes et moins jeunes,aussi à la retraite, sont, tous les jours au quotidien,avec des nuits perturbées, confrontés aux insultes des pouvoirs qui culpabilisent à longueur d'antenne et nous font encore et encore payer de plus en plus le plus grand nombre. Alors Brest,Lorient,Lanester,et Talence,un souffle,une force plus que tranquille prête à se battre par les luttes et par les bulletins de vote,dernier acte avant le pire, de nous dire que nous sommes en dette qui est celle de cette gestion catastrophique c'est insultant,mensonger quant aux coupables et l'audit est simple d'expertise,dans tous les domaines où le travail se déploie,c'est un recul, écoles,santé,sécurité,industries,services,culture,commerces,PME/PMI en sous traitance,désintrualisations stratégiques des secteurs entiers bradés et les banques dans tout ça ? l'argent ? à profusion pour une poignée!
    Solution et réponse : Manifestation à la Bourse Paris 75002 ce Samedi 3/12/11 à 14 h 30 contre les plans d'austérité, Syndicats et FdG unis.nous allons leur demander des comptes aux spéculateurs qui agissent contre tout le monde du travail, la République, contre notre pays et les autres.

  48. Louis St O dit :

    224 @QuienSabe_PG66
    « et E.Todd est un habile chansonnier, doublé d'un bon bourgeois dont la suffisance (le génie pour certains !) m'exaspère. Le FdG n'a pas à s'encombrer de ces troubadours d'opérette, c'est du peuple dont il a besoin. »

    Entièrement d’accord avec vous,voilà quelqu’un qui vient énoncer à la télé ou dans ces articles, toutes nos propositions sans dire que c’est du FdG et dire dans la foulé qui faut voter socialiste comme si c’était eux qui le proposeraient.
    Je ne comprends pas pourquoi encore certains mettent des liens vers ce que dit ce gugus, c’est une insulte à notre intelligence.

  49. RIOT dit :

    @63Patricia
    Je ne suis pas au RSA mais comme vous j'ai un fils de 22 ans que je protège. Il n'a pas remarqué que mon menu était différent du sien et quand je parle politique (c'est vrai que j'en parle souvent) ça le gonfle. Il ne va pas toucher sa bourse ce mois ci mais ça ne l'affecte pas plus que ça ! Les universités qui sont en situation de cessation de paiement, ça ne le préoccupe pas plus que ça. Il a beau être mon fils, je ne sais pas s'il s'en fout ou s'il est tellement angoissé qu'il ne veut pas voir. Il va voter Mélenchon, c'est sûr, avec conviction, c'est sûr. Mais impossible de l'amener à militer. Je ne comprends pas. Je me suis rendue sur tous les terrains et celui qui est le plus dur pour nous, c'est celui des étudiants et le plus réceptif, celui des 40/60 ans. Allez comprendre ! Si des jeunes lisent ces interventions donnez nous les clés pour vous toucher, parce que nous, les vioks, ça nous désespère et on est très nombreux à le penser dans notre coin. Et si quelqu'un pense le contraire, je l'invite chez moi (je lui offre le gîte et le couvert et je suis sincère) pour me suivre et constater la force...d'inertie dont notre jeunesse fait preuve. Je serais curieuse de connaître l'âge des intervenants de ce blog. Je propose que vous le mentionniez entre parenthèses juste après votre pseudo... pour voir. J'ose espérer qu'il ne s'agit pas de jemenfoutisme mais d'une profonde angoisse mais quand même...

    @76Sylvain
    Votre témoignage est bouleversant aussi et révoltant. Essayez de contacter Hélène Frachon (cette femme admirable qui a eu raison de cette pourriture de Servier). Parlez lui de vos problèmes. Elle est toubib et vous donnera peut-être des pistes pour votre combat. Courage !

    @tous
    juste pour voir l'activité débordante de nos députés, allez sur ce site et regardez à Copé et Montebourg. Monsieur Copé, vous fraudez ! Vous percevez des indemnités de député pour un travail que vous n'effectuez pas !
    Faites le savoir et dénoncez ce Tartuffe !

  50. Louis St O dit :

    239 @pmousque - pg 82
    C’est vrai, je l’avais remarqué.
    Je ne crois pas que ce soit du machisme comme tu dis, mais c’est vrai que l’on connaît plusieurs « Pierre » mais de « Clémentine » il n’y en a qu’une, elle est avec nous, et c’est la bonne, donc pas de confusion.


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