30nov 11

Monti, Allemagne, Bretagne, OCDE, Corinne.

Pour qui sonne le glas en Europe ?

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Réaction au discours de Sarkozy à Toulon

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Traité de Lisbonne :

le 2ème anniversaire d'une forfaiture qui coûte cher

Communiqué du 30/11/2011

Demain sera le triste deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C'est l'anniversaire du coup de force de Nicolas Sarkozy soutenu par la majorité du PS, du PRG et des Verts, pour imposer au peuple ce qu'il avait refusé par son vote au référendum Constitutionnel de 2005.

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01Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route.  En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne. 

En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.

Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à 02l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.

Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et 03qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.

Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres 04événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez. 

L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un  tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il05 qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !  

J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au 06rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003,  il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement  public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise07 se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise.  Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.

Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au  grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme !  Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, 08cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.

Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de09 n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.

Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire.  Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours 10simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire11 autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire. 

En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi.  « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie !  12Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.

Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.

« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »

« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »

« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse.  Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »

« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est !  Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils  disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »

« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »

« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a  écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a  bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »

« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint,  «  Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »

« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »

« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »

Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, «  tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »


394 commentaires à “Pour qui sonne le glas en Europe ?”
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  1. la pavana dit :

    @120 Patricia.
    Pourquoi la honte? ton fils qui connait ton parcours sait bien ce qu'il en est.....alors la culpabilité dehors ! ce n'est pas toi la coupable mais le capitalisme, les spéculateurs ! que tu dénonces avec conviction.Tu ne manques pas de courage c'est cela le plus important. Jean-Luc Mélenchon est notre parole et le programme est l'humain d'abord.

    @Biloute
    Pas "de volée de bois vert" ! ton opinion est aussi respectable que Patricia ou la mienne, c'est pour cela que nous lisons ce blog pour commenter ce que nous explique Jean-Luc Mélenchon, nous sommes tous des humains avec nos histoires nos différences, mais nous allons vers une même unité celle du programme du Front de Gauche "l'humain d'abord'," nous on peut" alors qu'ils s'en aillent tous les spéculateurs les esclavagistes les oligarques.

  2. Erwan Rayon dit :

    Bonjour Jean-Luc
    En effet, le témoignage de Corinne à la Fête de l'Humanité Bretagne fut très poignant et même le plus important de tous d'un certain point de vue. Les conditions de travail dans l'agroalimentaire sont exécrables. Payé au SMIC pour travailler 8 heures dans le froid et l'humidité à la chaîne. Ces gens là représentent une bonne partie de ceux que nous devons convaincre en Bretagne. En tout cas merci d'être passé. Te voir a donné beaucoup de courage à de nombreux militants. Merci donc.

  3. Louis st O dit :

    128 @thierryjay93
    Cela fait plusieurs fois que l’on retrouve « Économiste, Parti de Gauche » mais souvent on oublie de dire professeur ou enseignant à « Sciences Po » alors que pour les autres économistes ils en font des tartines.

    129 @mimopi06
    en plus de (Excusez moi de remettre les bon mots à la citations) « Si vous abandonnez vos convictions à la porte du bureau de vote, ne venez pas pleurez si vous ne les retrouver pas à la sortie »
    Il ne faut pas oublier « Si vous faites les moutons vous serez tondus »
    Discours à la Fête de l’Huma de Lanester

  4. biloute dit :

    @ 132 Menjine
    Dans le "contexte d'un blog politique", et dans les circonstances actuelles je pense que vous avez tord.

    Peut-être avez vous raison, et j'approuve la totalité de votre commentaire, je suis persuadé de votre sincérité et de votre humanisme, mais je crois que je me suis mal fait comprendre, ou mal exprimé ce qui revient au même.
    Je suis moi même pétrifié d'émotion et de dégoût lorsque je lis la vie de Patricia et celle de Sylvain, la haine m'envahit comme elle doit envahir toute femme et tout homme sensible au désastre d'une vie.
    Ce que je voulais signifier c'est qu'il ne faut pas tomber dans le voyeurisme à la façon des médias télévisuels et le misérabilisme mortifère ou les stéréotypes du genre "la vie n'est pas un long fleuve tranquille" du publicitaire Chatiliez. Voilà tout.
    Et encore une fois je prie ceux que j'ai pu choquer et froisser, de me pardonner car vraiment cela n'était pas dans mes intentions, ce sujet est trop triste pour en faire ses choux gras ou son fond de commerce.

  5. turmel jm dit :

    @:138 menjine
    Ne perdez pas vos pensées, je peux vous assurer ancien militant communiste que je suis, hier soir à la Médoquine, il y avait la grande famille des communistes girondins enthousiastes,et d'autres que je connais qui auraient tant voulu venir, mais j'oserai dire, ou se seraient t'ils mis?
    3000 personnes! Alors Hue la dedans,ce n'est vraiment pas important il ne représente que lui même, bien nourrit par la bonne soupe du PS, la seule chose que je souhaite, c'est que le comité de section dont il appartient, fasse comme celui de Gayssot. Qu'il ne lui remette plus la carte du PCF.
    Que de jeunes hier soir,quel encouragement nous qui collons les affiches minimum une à deux fois par semaine dans le 6 canton de Bordeaux, bravo également aux camarades du PG qui ont collé sur tout les boulevards
    Une grande force est entrain de naître, JL Mélenchon a raison!

  6. Carol Deby dit :

    Cher camarade Biloute,
    Assurément tu as secoué le cocotier. Tes messages ont entraîné plusieurs réactions parfois furieuses.
    Bien sûr, le mot misérabilisme ne convenait pas idéalement… mais quand on est emporté comme tu sembles pouvoir l’être parfois, il faut passer sur ces excès verbaux.
    Le fait est là : il est plus facile de s’indigner sur un blog que de participer activement à la lutte contre les déséquilibres sociaux. Il me semble que tu as réussi à vaincre certaines apathies.
    Personnellement, j’ai été profondément touché par une annonce faite à la radio belge, concernant la pitoyable situation des sans-papiers dans notre pays.
    Les services d’Assistance publique ne peuvent officiellement intervenir pour eux.
    J’ai craqué quand le speaker a cité le cas d’une femme sans papiers qui se mourait, sans soins, dans les souffrances d’un cancer en phase terminale : qu’au XXIème siècle, on laisse encore des gens crever dans la douleur, alors que l’on dispose de moyens analgésiques extrêmement puissants, tels que les opioïdes associés aux corticoïdes, c’est simplement scandaleux.
    Maintenant que la Belgique va avoir un gouvernement, je vais faire appel à un ami, député de gauche, pour une proposition de loi visant à punir la non-assistance aux personnes en état de souffrance physique (souffrance morale est un terme plus vague) : c’est précis.
    Bonne continuation.

  7. bernard hugo dit :

    Merci à tous les témoignages ouvriers, Corinne, Nadine, Patricia, Sylvain...
    Le Front de gauche permet d'entendre la parole ouvrière. Il se fait le porte-voix de la tragédie quotidienne de nombre de gens, totalement écrasés et de l’effacement de leur existence, censurée par la loggorhée dominante.
    Je crois que c'est peut-être le plus important de cette campagne, ce qu'a très bien saisi Jean-Luc Mélenchon qui répercute la voix directe mais étouffée de ceux qui souffrent et vivent.
    Ne pourrait-ton concevoir une conférence de presse avec des syndicalistes et des ouvrières, des employées, des travailleurs des Fralib, des Conti, des Fonderies du Poitou, de Still-saxby, d’Arcelor-Mittal… aux cotés de Jean-Luc et de Marie-Georges ou Pierre Laurent ?

  8. thierryjay93 dit :

    Selon Liberation de ce matin, Jean-Luc Mélenchon a fait son meilleur discours de campagne sous le titre "Nous avions raison en 2005".
    Même les sites Le Monde, Le Point, L'express évoquent le discours sous le résumé "Mélenchon voit le présidentielle comme un référendum contre l'austérité".
    Mais sur le site du Nouvel Observateur, allez savoir pourquoi, JL Mélenchon n'existe simplement pas ! Laurent Joffrin et Jean Daniel auraient ils oublié leur gauche ?
    En tous les cas, j'attends avec impatience d'écouter ce discours de Talence.

  9. JCM31 dit :

    Labadie 147
    C’était du feu à Talence hier soir. Après avoir écouté et diffusé celui de Lanester, j’ai voulu voir si il y avait une vidéo de disponible rapidement et après avoir taper discourt de Talence sur un moteur de recherche, voilà sur quoi je suis tombé :A Talence Mélenchon fait un tabac contre Sarkozy. J’ai été un peu surpris du contenu de cet article surtout venant du Figaro.
    Il ne fait aucun doute que les lignes continuent de bouger.Il reste quelques mois avant les deux incontournables RDV de 2012 des présidentiels et des législatives qui suivront. A nous de ne rien lâcher et de faire le maximum pour réveiller encore plus les consciences sur les répercutions et le danger d’une politique de soumission,mais au contraire porter haut et fort le projet du Front de Gauche,celui de « L’humain d’abord » formidablement incarnée par notre porte parole Jean –Luc Mélenchon. Celui qui voit un problème, mais ne fait rien, fait aussi partie du problème. (Gandhi)

  10. Patricia dit :

    Bonjour à tous, en venant ici apporter mon témoignage et à travers lui la souffrance et l'indignité que vivent des millions de personnes actuellement en France, j'ai voulu avant tout "secouer le cocotier" comme dit Carol et tous les commentaires qui en ont découlé ont été très enrichissants et instructifs. Je ne suis pas rentrée dans la polémique à propos du misérabilisme. Je ne voulais pas faire pleurer dans les chaumières en disant "regardez-moi, je suis encore plus pauvre !" nous ne sommes pas en train de faire un concours pour savoir lequel est le plus à plaindre ! c'était juste une façon de vous dire qu'à côté de nous tous vivent des gens qui sont dans le dénuement le plus total et qu'il faut que cela change et nous en sommes tous ici bien conscients. Cependant, je prêche ici des convaincus, nous sommes entre camarades, militants et sympathisants de Jean-Luc Mélenchon, la réalité que je côtoie est autre : les gens qui m'entourent vivent dans une sorte de léthargie, de "je n"y peux rien! c'est comme ça ", qui me fait très peur. Lorsque je parle de Jean-Luc Mélenchon et du FdG la plupart du temps on me regarde avec un sourire goguenard ou des yeux ronds et des "pff!" tous des magouilleurs!" j'en entend sans arrêt. C'est donc dans la rue, dans notre quotidien qu'il faut se battre, insuffler une nouvelle force, donner aux gens à nouveau l'envie d'être fiers de vivre en France.

  11. thierryjay93 dit :

    @ JMC 162
    Il semble bien qu'Etienne Mougeotte le patron Sarkozyste du Figaro soit Mélenchophobe puisque non seulement ton lien s'est manifestement brisé mais que Mélenchon soit un personnage politique inexistant dans l'hémisphère droit du Figaro.
    L'organe officiel de l'UMP, Le Figaro, ayant à l'évidence la même perception plurariste que l'organe officiel du PS, le Nouvel Observateur.
    Citation de Beaumarchais (Ecrivain de référence du Figaro) " Quelle rage a-t-on d'apprendre ce qu'on craint toujours de savoir"
    Citation de Jaurès (Politique de référence du Nouvel obs) "Il ne peut y avoir de révolution que là où il ya conscience"

  12. Menjine dit :

    @tous les Bordelais,Girondins et gascons...
    Vous avez bien de la chance, vous qui non seulement vivez dans la "plus belle ville de France" comme disait Stendhal, mais qui avez pu voir,écouter le formidable Mélenchon en chair en os et en public !
    Adishatz et bonne lutte commune !

  13. labadie dit :

    Patricia
    Bonjour,
    Je ne voudrais pas polémiquer avec vous, je ne suis qu'un sympathisant de gauche, mais en ce qui me concerne le retour que j'ai envers Mélenchon est très positif.
    Et pas seulement dans le milieu ouvrier, mais aussi chez les cadres, médecins,chirurgiens...
    Je pense que nous venons à peine de prendre conscience que nous sommes une vraie force, et ce qui nous manquait jusque là c'est l'espoir. Mais tout ça change et pourrait tourner dans le bon sens en 2012.
    Je ne sais pas si vous vous souvenez du référendum de 2005 ? A 5 mois de l’échéance, tous nos biens pensants étaient tout comme aujourd'hui très optimistes sur l'issue du vote. Ce qui ne devait selon eux, n'être qu'une simple formalité à grands renforts de propagandes médiatiques.
    Par contre le résultat final à été cuisant pour eux.

  14. Berdagué dit :

    JCM31
    Ne sois pas surpris car à une diffusion de nos tracts des UMP qui étaient trés contents que nous soyons présents pour représenter une division et faire en sorte que leur "leader" locataire actuel soit présent encore pour la monarchie quinquennale, ce à quoi nous leur avons répondu (c'était avant les candidatures de Morin,Bayrou) qu'à droite il y aura pléthore de candidats. Le fait que le Fig. passe des articles sans attaques de coups bas vient de là,mais pour eux c'est dangereux tant nos arguments sont réels et justes,et font chemin dans les consciences et peut-être percutent ce qu'il leur reste de gaullisme de la Résistance,du Programme du CNR,de la mise à distance de l'OTAN, de la grandeur de notre pays,de la voix qui compte en regard d'un sous fifre à la remorque de l'autre rive se prévalant "chef" de cette Europe des financiers. Ce qui est incontournable c'est la montée en puissance du FdG de sa parole de plus en plus audible et correspondante aux remèdes à la survie que nous subissons à payer,pour les exemptés ultra-riches, pratiquement tout et encore plus.
    C'est plus qu'un début, le FdG va remettre toutes les pendules à l'heure.

  15. Michel Matain dit :

    @ 138 Menjine
    Je m'interroge sur les réelles capacités d'influence de Robert Hue au sein du PCF

    C'est facile à mesurer : lorsqu'il s'est agit de désigner un candidat pour la présidentielle, les communistes ont voté très très majoritairement Front de Gauche (Mélenchon + Chassaigne), une très petite minorité identitaire (PCF pur jus), et, à ma connaissance, aucun pour François Hollande, le candidat de Robert Hue. J'en conclue que son influence réelle au sein du PCF est très très limitée aujourd'hui

  16. Sylvain dit :

    Bonjour!
    Chers amis, je suis heureux!
    Hier-soir à Talence, j'ai vu le futur de la France!
    Quels personnages magnifiques que sont Clémentine Autain, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon! Pas de démagogie, beaucoup de retenue, d'intelligence et ce respect qui transpire de tout ce qu'ils disent. Ce respect des uns et des autres, de l'humain d'abord. Je sais maintenant ce que sont des responsables politiques dignes de ce nom et ça fait vraiment du bien. Un meeting du Front de Gauche ça n'est pas un meeting politique, c'est tellement plus! Comme la brise légère d'un printemps radieux qui vient vous caresser les cheveux de bon matin et qui vous fait sentir que vous faites partie d'un tout qui nous dépasse et qui nous unit! Il y avait tellement de force dans cette salle que je sais que des choses vont se passer d'ici le mois de mai. Nos vies vont nous appartenir à nouveau bientôt, c'est sûr!
    Vive le Front de Gauche!

  17. olivier dit :

    8% C'était les intentions de vote de Bayrou dans les sondages en décembre 2006....18.5 au premier tour.
    Jean Luc en avant pour le deuxième tour de 2012 et la victoire de "l'humain d'abord".

  18. Cac40 dit :

    Important!
    je constate ce matin sur les sites d'information le trop peu de place ou le trop peu de visibilité qui est offerte à Jean-Luc Mélenchon suite au meeting d'hier soir. je crois que de débattre avec les uns et les autres ici, à la source, est très important, mais cela ne suffira pas. Pour que la porter soit plus importante il est aussi nécessaire de s'investir dans les forums des sites d'informations, pour y débattre sur les sujets qu'ils nous proposent, et montrer notre soutient. Par ce moyen, les journalistes comprendront qu'il est train de se passer quelque chose, et par conséquent ils devront s'y intéresser beaucoup plus. Le vote pour le front de gauche, si je peux me permettre l'expression, doit se "normaliser" dans les esprits avant que le débat ne se limite à Sarko et Hollande. Les médias nous offres cette opportunité, sachons la saisir. Vite,Vite,Vite

    Bien à vous

  19. ange dit :

    Labadie

    Cela ne va malheureusement pas être aussi simple, les 8 millions de précaires en France, dont je fais partie, seront laminés. Il faut s'aligner sur ceux qui souffrent le plus, le quotidien est infernale. Nous sommes en guerre, les conséquences se voient en Grèce, malnutrition de la population, des enfants, idem au Portugal. L'hôpital en Grèce ne fonctionne quasiment plus, pas d'argent pour investir ne serait-ce dans les seringues !
    Si il n'y a pas d'union entre les peuples, point de salut. Notre seul force est le nombre. Nous sommes légion, nous sommes le peuple. Seul le peuple souverain décide de son destin commun, le temps est compté. Je vous encourage à aller lire l'appel grec pour une mobilisation européenne : lettre numéro 42 du conseil scientifique d'ATTAC.

  20. Dauphinoise dit :

    @ Jean Louis CHARPAL
    Il faudrait que tous ces * * * (mettez ici,à la place des astérisques, tous les noms d'oiseaux qui vous passent par la tête) qui pérorent sur les plateaux télé, trainent le peuple dans la boue, traitent les travailleurs de fainéants vivent ne serait ce qu'une journée sur une chaîne ou sur les chantiers par tous les temps. Je crois que nombreux seraient ceux qui seraient saisis par la honte et se battraient pour la retraite à 60 ans et l'amélioration des conditions de travail.

    Une journée c'est bien trop court. La mémoire est courte et, en plus, ils seraient fichus ces sales **** d'accuser les ouvriers de n'avoir que ce qu'ils méritent. Ils n'ont qu'à aller à l'école, à l'université. C'est six mois, un an qu'ils devraient faire. Alors peut-être ils y réfléchiraient

    @RIOT

    Oh je sais bien, je ne faisais d'ailleurs que rappeler des propos qui datent d'une trentaine d'années. Et je me souviens aussi d'un gars, il y a quelques années, qui avait dépensé 3000 € pour acheter de pleines pages de journaux pour y mettre son CV. Quant aux stages, j'avoue que je ne savais pas. Mais le simple fait qu'un "stagiaire" ne soit pas payé ou soit sous-payé est tout aussi scandaleux. C'est aussi cela l'esclavage moderne.

  21. Lentendu dit :

    J'ai toujours entendu Jean-Luc dire qu'il ne se gênerait pas pour appliquer la même politique qu'aux USA concernant les grandes fortunes qui quittent la France pour payer moins d’impôts.
    C'est à dire : les taxer également. Je suis absolument d'accord avec lui sur ce point.
    Mais j'ai entendu dire qu'il existerait à ce moment là une parade : à savoir que ces gens demanderaient tout simplement à être dénaturalisés.
    Et que si c'était presque impossible aux USA, ce n'était pas du tout le cas en France.
    Jean-Luc a -t- il prévu la parade de la parade ?

  22. alexandre dit :

    @ Nina 95 :
    Petit problème de maths. D’un coté, les « sondages » persistent à maintenir notre candidat à 7%, bien en dessous de Le Pen De l’autre, le journal Libération publie un autre sondage. La question posée est « souhaitez-vous que X soit président de la République ». 14 % répondent JL Mélenchon (15 pour Le Pen.). Faut-il en conclure que M Le Pen n’est pas à 16 ou 18 % d’intention de vote mais bien en dessous ? Que J.L Mélenchon est plus proche des 14 % que de 7%. Avis aux matheux !

    C'est pas vraiment un problème de maths mais de sciences humaines (et un peu de logique). Pour ce genre de questions il peut y avoir plusieurs réponses possibles. En clair on peut dire qu'on souhaite que Mélenchon soit président mais on peut aussi souhaiter que Hollande soit président. Quand on demande les intentions de vote, c'est différent il n'y a qu'un choix possible. Donc il est parfaitement possible que certains votent pour Hollande mais "voudraient bien" aussi que Mélenchon soit président (mais ils ne votent pas pour lui puisqu'ils votent pour Hollande...)
    Encore mieux, je me souviens de ma prof d'histoire qui me disait avoir voté "OUI" pour le TCE en 2005 mais souhaitait que le "NON" gagne. Je sais, c'est bizarre, mais certains ont parfois des raisonnements électoraux tordus (comme ceux qui votaient Hollande aux primaires alors qu'ils ne l'aimaient pas, juste pour éviter Ségolène...)

  23. jean ai marre dit :

    @ 108 jacques bonhomme
    Un récit comme celui qui termine ce post, combien de gens de mon milieu pourrait faire le même. C'est le récit de nos parents, le notre, et pire encore celui de nos enfants.

    Tout d'abord laissez moi vous dire que je suis bluffé par vos phrases. Je croyais lire du Mélenchon. Ne changez rien.

    Ce récit vous parez commun et pourquoi ne l'est il pas ?
    Je vous donne la phrase de la fin de l'entretien de E. Todd, qui elle aussi pourrait paraître " normale " :
    ''J'ai une conscience égalitaire de petit-bourgeois de gauche et je suis attaché à une forme de moralité sociale: cela ne fait pas de moi un révolutionnaire.
    Ce n'est donc pas un révolutionnaire, mais un gueulard ? Non il a trop de classe pour ça

  24. Maxime dit :

    Et voilà que le chroniquer économique James Surowiecki du magazine the New Yorker prodigue les mêmes conseils que Mélenchon quand à l'intervention de la BCE. Un régal de savoir que les idées du FdG sont aussi soutenus Outre-Atlantique.
    Ici le lien, l'article est court donc jetez-vous dessus.

  25. 20 minutes.fr : Présidentielle 2012: Mélenchon veut devancer Hollande au premier tour
    et au passage Bayrou et Le Pen.

  26. Maxime dit :

    où on "apprend " dans cet article que la BCE pourrait enrayer la crise, que la FED en intervenant à limiter les dégâts aux USA, que l'austérité va conduire à l'augmentation de la dette en réduisant la croissance et que l'Allemagne a elle aussi bien profité de l'Europe et surtout de l'Euro qui lui a permis d'exporter davantage que ne le permettait le Deutsche Mark avant

  27. mikey dit :

    Bonjour,
    Je ne sait pas si vous en avez parlé, mais voici de superbes affiches pour militer.

    [Edit webmestre : Oui, quelqu'un a déjà parlé de ces affiches. Et Jean-Luc Mélenchon a suffisamment répété que ce n'était pas la campagne d'un homme ni d'un parti, pour que vous ne vous sentiez pas obligés de proposer à la cantonade cette malencontreuse évocation détournée de Jean Moulin. Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui incarne l'espoir, c'est le Front de Gauche. "Pas de consignes", ça ne veut pas obligatoirement dire "faites n'importe quoi"].

  28. vaillant dit :

    @discours Toulon 2,hier soir
    9 000 personnes la plupart encartées UMP venues écouter et applaudir celui qui enfume et les enfonce. Pas une bande de réac, svp Mr Mélenchon, mais des gens qui se noient et ne le savent pas.
    L'enfumeur leur a parlé de nous ou plutôt de la 6ème République, une hérésie qu'il a dit, applaudissements... à hurler de colère contre le suppôt des drogués de la finance.

  29. ange dit :

    Si vous voulez en savoir plus sur la FED, regarder le doc. d'Alex Jones "The Obama deception", du même bonhomme" Endgame" sur Bildeberg, le décryptage de l'Olympe de la finance, Olympe tissant depuis des années ce magnifique scénario économique, qui a une fin ! Pas un happy end...

  30. citoyenne21 dit :

    Pour le discours de Toulon de Sarkozy, l'ump a fait du racolage ! Si les 5.000 spectateurs étaient acquis à l’UMP, sous-entendu sympathisants ou militants, pourquoi donc des personnes qui n'étaient inscrites à aucune espèce de parti ont reçu un bristol, une invitation personnelle de Sarko avec présence à confirmer par mail, par téléphone ou fax auprès de la préfecture du Var ?

    Une citoyenne témoigne sur Agoravox que son mari est listé à la chambre des métiers et du commerce en qualité d’artisan, et que faute de pouvoir remplir leurs bancs avec 5.000 adorateurs qu’ils n’ont pas, l’UMP a fait du racolage !...bouh bouh ca sent la fin de règne tout ça !

    Tout est bon pour maintenir les apparences et faire croire en une toujours ferveur pour le futur ex-président !

  31. Nicolas G30 dit :

    Ce matin M Bourdin demande à V Pécresse, si on pourrait pas faire comme les américains, taxer les évadés fiscaux de suisse ou d'ailleurs, à hauteur de la différence d'impôt qu'il devraient s'acquitter si ils résidaient en France. sa réponse : que voulez vous dire ?, il a fallu que M Bourdin lui explique comme cela fonctionne. Incroyable non? comme si elle ne savait pas que cela existe. En tout cas ce principe proposé par Jean Luc Mélenchon fais son chemin, ils pourront pas garder leur privilèges derrière le bouclier de la peur brandi par le couteux monarque du quinquennat.
    Sinon comme au cinéma l'avant première de Sarkoland 2 à Toulon, il essaye de surfer sur la vague du premier succès, pour renouveller le mauvais scénario il rajoute de la Peur, mais c'est du déjà vu, et nous on veut plus le voir. On n'a même pas peur avec le Front de Gauche.
    Mélenchon présidons.

  32. Jean-Pierre Blanc dit :

    à 180 -
    Bien Mickey pour le sarko-pinnochio, c'est vraiment une excellente idée,
    Je n'ai pas trouvé l'endroit ou on peux télécharger l'image
    par contre pour celle du FdG, je sais pas si tout le monde va apprécier.

    [...]

    [Edit webmestre : Si, vous le savez ! En tous cas, si vous n'avez pas l'intuition que Jean-Luc Mélenchon ne va pas du tout apprécier, il serait temps de ré-écouter l'ensemble de ses interventions, et peut-être particulièrement les tous premiers mots qu'il a prononcés hier soir à Talence.]

  33. heloua dit :

    J'ai regardé l'interview donné par Emmanuel Todd à Mediapart, plusieurs points intéressants développés, comme à son habitude, même s'il semble continuer à faire un blocage sur le fait que la gauche ne semble exister en dehors du PS. Mais comme c'est un homme intelligent, et comme il le reconnait lui-même, à force de réflexion il lui arrive de changer d'avis. Et sait-on jamais, il cessera peut-être de penser comme il l'a déclarer un jour que Jean-Luc Mélenchon était un "gugus". Point développé dans son interview, et qui rejoint Jacques Généreux dans "Nous on peut !", qui est qu'il serait relativement facile de faire plier les Allemands concernant leur politique, notamment en agitant le spectre d'une sortie de l'euro (pure et simple dans le cas de Todd, plutôt basée sur une autre monnaie commune dans le cas de Généreux). Todd dit que dans ce cas les autres pays dévalueraient immédiatement leur monnaie. Je m'interroge sur le fait de savoir quelles sont les raisons qui pousseraient les Allemands à ne pas en faire de même ? Si quelqu'un pouvait m'éclairer sur le sujet, je lui en serais très reconnaissant.

  34. stephan dit :

    A Gerard Blanchet, merci pour ce lien vers le court article de 20 minutes... Qu'en est-il d'ailleurs des 500 signatures pour le Front de Gauche à la présidentielle ?

  35. Axel dit :

    Boudiou !
    France Info tout à l'heure. Je prends une interview en route et j'entends l'interviewé dire que la dette des États doit être achetée par la BCE.
    Bon, je suis content d'entendre confirmer vos dires, M. Mélenchon. Je ne reconnais pas la voix, ni vous ni Jacques Généreux, mais sûrement un économiste proche du Front de Gauche.
    En effet, il déroule un discours technique, précise que la BCE peut étendre son bilan à l'infini,etc...
    Je suis content de savoir que de nouvelles voix du Front de Gauche accèdent aux médias, ce qui asseoir notre écouté.
    Et là, paf : le sieur est économiste chez... Natixis !
    Si même les banquiers soutiennent les positions du Front de Gauche, je ne vois pas ce qui va rester à Nicolas Sarkozy.

  36. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Le récit de Corine Nicole (Nadine) que vous rapportez au terme de votre note est poignant. Il ne fait que le constat des difficultés de plus en plus grandes qu'ont les salariés sur leurs lieux de travail (conditions de travail, le choix de faire de l'emploi salarié une variante d'ajustement comptable ou financier, précarité, etc...) et aussi les difficultés permanentes pour de nombreuses mères de famille, de concilier vie professionnelle et vie familiale dans un monde de plus en plus difficile et incertain. Nous ne pouvons qu'être à l'écoute, à l'attention. Mais en tant que politique, nous ne devons pas en rester qu'à une position uniquement compassionnelle et réactive basée sur l'affectif ou l'émotion. Nous devons prendre le recul nécessaire, procéder en stoïcien et concrètement apporter les réponses (les solutions) justes, discernées et efficaces de manière globale aux questions (problèmes) que le récit de Corine Nicole s'oulève. Je vous sais être philosophiquement plutôt du côté de cette pensée stoïcienne. Un peu à la façon d'un Saint-Just...
    Pour réaliser et mener à bien notre projet politique global qui s'adresse à l'ensemble des citoyens, quels ques soient leurs problèmes ou leurs situations, nous devons faire preuve de courage, voire d'indifférence face à l'adversité, au chagrin, à la douleur, aux situations difficiles.

    Le Chef de l'Etat sait "habilement jouer" de l'émotion et de l'affection notamment en exploitant régulièrement des faits divers sordides qui peuvent frapper certains de nos concitoyens. De là, débouche une politique et aussi des lois ! Démocratie de l'émotion et de la (sur)réaction !

    C'est tout le risque d'intégrer ces parcours de vie d'autrui - donc les joies mais hélas bien souvent les douleurs - dans un combat politique. C'est pourquoi, je pense que nous devrions prendre le recul nécessaire pour éviter d'agir ou de réagir de manière émotive ou affective.

  37. @stephan
    Pas de souci pour les signatures ce qui est intéressant c'est "pour la fin du mois". Nous avons été les premiers à avoir un programme, les premiers à avoir un candidat, nous serons les premiers à avoir les signatures.
    Nous commençons à engranger plein de choses et nous sommes plus en avance qu'à l'automne 2004, à plein de signes. Je viens de visionner le discours de Talence, le monde d'abord, la jeunesse présente, la gravité mais en même temps la détermination des visages. Tous signes qui ne trompent pas, le monde militant de la vraie gauche est en marche.
    L'appel de Jean-Luc aux militants socialistes :"venez nous aider" sur vos valeurs, celles que nous le front de gauche portons va avoir c'est certain un fort écho. Il nous faut tous maintenant, nous les militants, discuter avec nos proches, vaincre la résignation, leur dire tranquillement que c'est possible, que nous savons comment faire, leur donner des éléments pour qu'ils forgent eux-mêmes leur propre conviction. C'est la tâche qui nous attend maintenant tous et toutes pour ces périodes de fête (comme à Noël 2005).
    Une autre tâche c'est les assemblées citoyennes où il faut amener les Nadine, les Patricia, les jeunes qui galèrent à venir prendre la parole avec leurs mots, que tous ceux et celles qui actuellement se résignent vont reconnaitre comme les leurs :"Ah je suis bien votre pareil, Ah je suis bien pareil à vous" dit le poème d'Aragon chanté par Ferrat. C'est comme cela que notre peuple va prendre conscience de sa force et se dire comme le disent les Indignés : "nous sommes les 99%".

  38. JPRissoan dit :

    Le discours de Talence ? il me prend aux tripes...
    Quelle hauteur de vue. JJaurès disait : "la science, c'est l'habitude des hauteurs". Avec Jean-Luc Mélenchon on se sent plus intelligent, plus lucide, meilleur. Jean-Luc Mélenchon est un scientifique de la politique.
    J'ai vu beaucoup, beaucoup de jeunes, c'est vraiment réconfortant. Un Bordelais(e) peut-il confirmer ?
    Quant aux 500 signatures, no problem, le PC a plus de 1000 maires

  39. Guillaume dit :

    Mr mélanchon,
    Je pense qui si vous continuer comme cela, il y a un place en haut de l'estrade pour vous très prochainement.
    Continuez à être franc comme cela. Même au petit journal, vous passez extrément bien.

  40. Jean-Pierre Blanc dit :

    A Mr le Webmaster - Petite note à propos de votre intervention cinglante sur mon message n°185, et à propos de la dépersonnalisation nécessaire de la fonction de JL Mélenchon : Mon but était tout simplement de rappeler assez gentiment aux créateurs de ces affiches quelques petits principes. Le fait que ceci ne plaise pas à la majorité des militants, et encore moins à JL Mélenchon me semblait assez évident, mais encore faut-il un peu expliquer les choses. Le mouvement du Front de Gauche a intérêt à travailler avec toutes les énergies, et il est plus utile de corriger le tir de certaines interventions un peu "bouillantes", et les fédérer que de les briser selon des diktats. En province, nous souffrons bien plus de l'isolement des partisans, que de leurs discordes. Merci néanmoins pour le conseil de la relecture de l'intervention de Talence, puisque j'étais à 800km de ce lieu, et que la vidéo n'est toujours pas disponible.

    [Edit webmestre : Eh bien dans ce cas, expliquez les choses au lieu de dire "je ne sais pas si...". Quant à la vidéo de Talence, elle est en ligne sur ce blog depuis plusieurs heures, dans la vidéothèque, et dans le "carnet de route". On ne peut pas faire plus accessible !]

  41. labadie dit :

    @JPRissoan
    Beaucoup de jeunes dans cette salle pleine à craquer, je confirme...
    Mélenchon et le Front de Gauche auraient pu remplir le stade municipal hier soir... :-)

  42. ange dit :

    Il ne faut pas oublier que les Indignés, les 99% américains, les mouvements grecs, italiens etc, vous attendent pour une mobilisation citoyenne, un soulèvement populaire.

  43. Cac40 dit :

    La force des Images.

    La technologie permet a moindre coup de diffuser en direct les meetings du front de gauche. un simple téléphone portable peu faire l'affaire. La technologie doit être employée dans cette campagne, c'est une force considérable. Certains sites propose de visionner en direct les manifestations du type "Occupy wall-street" et l'on peut savoir le nombre de personnes en temps réel qui visualise ces vidéos, c'est très stimulant. Il faut se saisir de tous ces outils pour avoir plus d'ampleur. Petite remarque sur l'un des meetings filmé du front de gauche. Pas un seul plan sur le public, il est important de le montrer pourtant. Voir cette force en présence en image est primordial. Vite, Vite,Vite

    Bien à vous

  44. Papa dit :

    Comment visionner le discourt de Talence ? Il faut aller sur "Adove" et rien ne se passe ? Qui peut me donner la marche à suivre ? D'avance Merci !
    (je ne suis pas un pro)

    [Edit webmestre : Allez sur le blog de Jean-Luc Mélenchon (!), elle s'y trouve, à la fois dans la vidéothèque et dans le "carnet de campagne". Et pour visionner, il suffit de cliquer dessus...]

  45. Cac40 dit :

    Cela dit, Bravo pour la captation du meeting à Talence.
    Bonne continuation

  46. Jacques dit :

    À propos de l'affichette "Espoir" où l'on voit notre Jean-Claude déguisé en Jean Moulin qui aurait plagié une affiche d'Obama datant de 2008 : j'aurais attendu plus de respect et de créativité de la part d'une équipe dont le travail, par ailleurs, est remarquable d'intelligence.

  47. Berdagué dit :

    Des pros de l'image, très beaux plans de visages, d'être debout, attentifs, à Talence même pas un pet de trouille, en actions multiples pour convaincre les hésitants, voire " mais c'est pas possible etc...", Oh que si ça devient très très sérieux et joyeux de se reconnaître en une force de construction,n'ayant pas peur des débats. A Brest trés bien,à Lorient,Lanester incroyable, alors là les zoom sur la foule,les visages du monde du travail à qui on ne la fait pas, bientôt la Libération de toutes les énergies en marche. Je crois que le curseur des sondages s'affolent,il se passe quelque chose dans l'Hexagone...et nous avons encore 5 mois...

  48. Menjine dit :

    @Sonia Bastille
    La politique de l'émotion telle que la droite sarkoziste et FN la mènent est totalement condamnable parce que c'est une politique de manipulation, à proprement parler "démagogique", elle conduit, par l'identification qu'elle produit, le peuple à se déterminer contrairement à ses intérêts fondamentaux.
    Mais rien dans le discours de la camarade à Lorient ne me paraît de l'ordre d'une émotion manipulatrice : il s'agit d'un emploi du temps, de faits, d'actes qui disent une condition. Condition qui est celle de millions d'entre nous et qui n'a qu'une cause: le capitalisme et l'accumulation du profit.
    Que nous lecteurs et auditeurs nous nous retrouvions en sympathie (souffrant ensemble c'est ce que veut dire ce terme) n'est pas un effet rhétorique c'est simplement parce que cette réalité que nous vivons tous c'est la réalité même que nous combattons.
    Puisque vous vous référez à Saint-Just, permettez moi de vous renvoyer à un texte de Jean-Jacques Rousseau qui dit en substance que le philosophe quand il entend un homme qu'on assassine sous ses fenêtres peut toujours mettre ses mains sur ses oreilles et "s'argumenter un peu" et ainsi ne pas sortir de son lit,en ce sens dit Rousseau c'est "la philosophie qui l'isole". L'indifférence n'est en rien révolutionnaire,même si l'émotion incontrôlé mais manipulée est réactionnaire.
    La fraternité (et non la charité) est notre devise républicaine. La fraternité est un concept politique et non idéologique, elle doit aussi s'articuler à une réflexion sur la liberté et l'égalité que nous menons au fdg.
    Dire la condition ouvrière, populaire ou précaire n'est pas simple compassion sirupeuse, elle est ce qui nous pousse à agir comme le dit Rousseau dans ce "discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité" : "n'empêchons pas la nature qui se révolte en nous de nous identifier avec celui qu'on assassine."

  49. Nicolas G30 dit :

    Ça fout la chair de poule ce discours de Talence, que du bonheur,de l'émotion, et ces visages, ces sourires en résonance,les jeunes, les vieux, l'espoir est bien là, l'histoire est en marche. Quand on pourra voir cela en direct dans les chaumières, les réunions publiques, ça sera encore plus fort ! La France est Belle, le peuple est debout.
    Mélenchon présidons.

  50. jprissoan dit :

    Menjine §202 : vous dîtes parfaitement les choses.merci.


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