14nov 11

11 novembre, socialistes, droite et extrême-droite, Hollande, Moscovici, Morel-Darleux

Le jour des morts ne concernera pas les vivants

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Encore un mauvais coup des agences de notation :

Licenciements massifs à PSA

Communiqué du 15/11/2011

Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.

Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA.  Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».

Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.

Dans cette note je traite du 11 novembre et de la dernière trouvaille de Nicolas Sarkozy au sujet des commémorations. Puis je reviens sur les Grecs. Et sur l’indomptable silence des dirigeants socialistes français à propos de la collusion de leurs camarades là-bas avec la droite et l’extrême droite. Sans oublier leurs ineptes injures contre moi ici. La moquerie contre « le capitaine de pédalo » a eu tendance à capter toute l’attention au détriment d’un long texte où Sarkozy mange bon également. Je vous donne l’intégrale de mon entretien avec le Journal Du Dimanche. Et je conclus sur le nucléaire.

Le 11 novembre a donné lieu à une décision du monarque quinquennal. Il l’a fait lire par tous les préfets et maires devant les monuments aux morts. Le parlement n’a rien eu à en connaître et personne n’a donné son avis. Ce qui nous garantit une décision cent pour cent Sarkozy. Dorénavant, il y aurait comme aux Etats-Unis un jour de la mémoire pour tous les morts pour la patrie. Funeste contresens historique. Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux. Mais nous ne sommes pas faits de ce bois-là. Notre histoire est différente. C’est le moment de faire de l’éducation civique. Les commémorations et célébrations, les termes ne sont pas absolument équivalents, ne se rapportent pas aux personnes mais aux événements et aux causes dont ils ont été les protagonistes. Le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir de la personne des morts au combat. Le sens a changé avec le temps. Ce fut d’abord la célébration de la victoire et l’hommage aux morts. Jusqu’aux années quarante. Après la capitulation vichyste, la date devint subversive pendant l’occupation nazie. Quelques lycées et étudiants y risquèrent leur peau à Paris dont un apprenti pâtissier, membre du Parti socialiste que j’ai eu le plaisir de connaître. Après la guerre, dès le début de la construction européenne ce fut le thème du refus de la guerre en Europe qui domina tous les discours officiels prononcés devant les monuments aux morts.

L’appel des morts jouait alors le double rôle de l’hommage et de la prise de conscience de l’ampleur de la saignée. C’était très efficace. Jeune homme, les commémorations me laissaient narquois. J’étais tendance Brassens. Puis, est-ce parce que j’étais devenu bien tôt père de famille, l’écoute ou la lecture de ces listes interminables de pauvres gens décimés par famille entière me glaçait. J’ajoute que ma pensée se tournait d’égale façon vers les pauvres diables des tranchées allemandes. J’ai lu avec émotion les témoignages de fraternisation si férocement réprimés par les deux états-majors militaires. Je n’ai dû manquer que deux ou trois 11 novembre depuis trente ans, en général pour cause de refroidissement comme cette année. J’en fais l’aveu : je regarde alors la télé. Et quand je vais dans les villages, je regarde souvent le monument, juste pour avoir une idée, et une pensée, pour le nombre des familles fauchées. Je me souviens d’un jour où j’en ai vu un en Martinique. Je pensais aux jeunes hommes partis de cette île magnifique et dont les noms sur cette pierre rappelaient qu’ils avaient fini dans les boues glacées des tranchées. Du diable si je n’ai pas été chaque fois transi en y pensant.

J’avais lu Roger Martin Du Gard et quelques autres qui m’ont fortifié dans la communion humaine, si ce mot veut dire quelque chose. Bref, à travers mon exemple, j’essaie de montrer qu’une palette de sentiments civiques très différents sont appelés par une commémoration. Par contre, le 8 mai, on célèbre la défaite des nazis et de leurs larbins sanglants, les miliciens et les collabos. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est une célébration politique. L’ennemi est nommé et on appelle à sa détestation. De même quand on fête la libération de nos villes. Ce n’est pas du tout seulement une affaire de morts pour la France. Mort pour la République, mort pour le socialisme, mort par pur patriotisme qui est l’amour des siens. Tous ne sont pas français. Ce sont des républicains espagnols qui entrent les premiers dans Paris qui se libère. Les morts, militaires, francs-tireurs et partisans, résistants ne le sont pas en service commandé dans un engrenage qui les écrase. Ils combattent de leur plein gré contre un ennemi qui est à la fois l’occupant de leur pays et une figure du mal absolu, une génération dont le crime est à jamais imprescriptible. Comment confondre ces deux dates en un seul moment ? Leur point commun est trop étroit. La mort et seulement elle. C’est une sottise.

A plus forte raison quand on prétend y ajouter les morts dans les guerres coloniales ! Bien-sûr, les combattants ont obéi. Bien sûr, leur mort doit être respectée. Mais qui peut, de bonne foi, placer les guerres qui les ont impliqués sur le même plan que celles dont nous parlons ? Voici la leçon. Les événements commémorés font sens pour les vivants pas pour les morts. Le pays qui décide une commémoration donne une direction pour le futur. Quand on est Français, c’est-à-dire républicain, cette projection de la pensée doit toujours tendre vers un message universel. Dire non à la guerre en Europe, le 11 novembre, fêter la défaite des nazis et de leurs complices contre lesquels nous entrerions de nouveau en guerre s’il le fallait, ne sont pas des célébrations franco-françaises. Elles mettent en jeu des sentiments communs aux Français et aux Allemands et d’une façon générale à tout être humain bienveillant. Elles fédèrent notre peuple dans un idéal simple de valeurs communes. Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques. La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême. Mais l’esprit républicain n’est pas fait que de cela. Il implique aussi, dans certaines circonstances que la conscience doit savoir reconnaître, le devoir de désobéir, jusqu’au sacrifice suprême également. Cette nuance est dans la palette de nos célébrations. Dès lors, unir les Français dans des valeurs communes exclut que l’on mette sur le même plan notre action en Indochine et nos morts de Verdun, notre guerre en Algérie et les exploits de la deuxième Division blindée de Leclerc ou ceux de tabors marocains dans la campagne d’Italie. Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?

Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux. D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur, le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.

L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !

A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants socialistes français.  Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.

Donc, comme vous le savez, « Le Journal du Dimanche » m’a proposé un entretien et nous l’avons eu jeudi dernier. Si je choisis de le reproduire ici c’est pour que chacun dispose de l’intégralité de mes propos et non leur résumé, parfois réduit à une seule formule. Je pense que son contenu intégral éclaire bien le points où nous voici rendus. Le refus de François Hollande d’accepter l’offre publique de débat que je lui ai faite au nom du Front de Gauche, signale un état d’esprit spécialement arrogant. Les Verts Europe écologie l’acceptent. Pas nous. Cécile Duflot, au journal de 20 heures de France 2, a déclaré ce qu’elle attendait de François Hollande « homme d’ouverture et de rassemblement ». Ce n’est pas mon avis à son sujet. Et au Front de gauche, nous ne reconnaissons aucun rôle central au PS, ni aucune qualité personnelle particulière à son candidat qui le placerait au-dessus des autres. Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter. Plus profondément, nous combattons l’archaïsme de la vision de l’UMP et du PS crispés dans l’espoir de ressusciter l’ancien monde qu’ils dirigeaient en alternance. Ce monde-là est fini. Il ne reviendra pas. Le maintenir est déjà un exploit qui coûtera de plus en plus cher, non seulement sur le plan social mais aussi sur celui de la démocratie comme on vient de le voir en Grèce.

Question JDD : Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance…Vous en pensez-quoi.

JLM : « Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met ! Partout les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie ! L’Assemblée vote un budget et le lendemain le chef de l’Etat change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget ! Enfin c’est un contresens politique. Il commence la danse de saint Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaine les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité. »

JDD : La dette publique était de 21.2 % du PIB en 1978 et de 82.3 % en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe ?

JLM : « Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Dans ce délai, la France produira 14.000 milliards d’euros. Et nous devons aujourd’hui 1840 milliards d’euros. C'est-à-dire 12.5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail- et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que les petites. »

JDD : La France doit-elle payer toute sa dette ?

JLM : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »

JDD : Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie ?

JLM : « Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux Etats à 1,25% comme elle le fait aux banques privées qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit ! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le Président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait pschitt devant Madame Merkel ! »

JDD : Cette « saison des tempêtes », comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous ? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur et François Hollande est pour « donner un sens à la rigueur ». La rigueur ou la rigueur ? Quelle différence ! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement. »  

JDD : Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp François Hollande et Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le SMIC à 1700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris ! »

JDD : A vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français ?

JLM : « C’est sa pente ! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême-droite entrent au gouvernement grec ! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme ? »

JDD : Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous ?

JLM : « Aujourd’hui ? Oui, je le vois bien. Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou ou avec le Front de Gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche. »

JDD : La ligne de Hollande que vous qualifiez de « sociale-centriste » est-elle conciliable avec la vôtre ?

JLM : « C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti Socialiste Européen et le « Oui » à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. A présent, à gauche, pourquoi choisir pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte mais pour changer pour de bon l’avenir. »

JDD : Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil regardez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV ?

JLM : « Tout cela est déplorable. D’un côté François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire. De l’autre côté, des gens catégoriques disent « il faut sortir du nucléaire ». Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum ! »  

JDD : Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS ?

JLM : « Souvent ! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Nombre sont devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du Parti Socialiste. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant. »

JDD : Le patron d'EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du  nucléaire menace un million d'emplois. Que lui répondez-vous ?

JLM : « Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques.La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de Monsieur Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les anti-nucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays ? » 

Ce débat sur l’énergie en général et sur le nucléaire en particulier ne peut être contourné. Il ne doit pas l’être. C’est le grand sujet du siècle qui commence. Avec sept milliards d’êtres humains la question des biens communs vitaux comme l’énergie et l’eau sont des questions centrales desquelles dépendront toutes les autres. Mes amis ne lâchent pas prise. Je vous recommande un tour sur le blog de Corinne Morel-Darleux qui est secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes écologistes. Elle y présente la tribune qu’elle a proposée à Politis et qui concentre son argumentaire sur le thème du référendum. J’en reproduis la conclusion. « Nous ne sommes pas les seuls au Front de Gauche à défendre cette option. L'appel d'Agir pour l'Environnement pour un référendum sur le nucléaire a recueilli 26.000 signatures, dont celles de C. Lepage, D. Baupin, M. Rivasi ou encore P. Mérieu. Et en mai dernier E. Joly, D. Cohn Bendit, N. Hulot et J. Bové écrivaient dans Le Monde : « Un référendum, c'est la légitimité d'un débat citoyen qui permet de faire descendre la discussion dans les familles, les cafés, la rue – au lieu de laisser les experts ministériels et les lobbies dans un dialogue plus ou moins médiatisé. (…) Ce référendum doit figurer en priorité dans tout accord final. (…) Sur des sujets autrement plus graves et dangereux que l'identité nationale, il serait bon pour une fois de donner voix à l'expression souveraine et directe des électeurs. » Le projet d’une telle consultation nous ramène à l’idée que l’on se fait du type d’avenir que nous voulons. La désintoxication des valeurs et comportements hérités à la fois du modèle libéral et de la monarchie quinquennale ne se règle pas d’un coup de baguette magique par un vote aux élections présidentielles. Le mouvement d’autonomisation des citoyens et de renouveau de l’esprit civique ne peut résulter que d’une pratique effective du retour régulier devant les urnes de la décision collective.


734 commentaires à “Le jour des morts ne concernera pas les vivants”
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  1. cobalt dit :

    Fred, Richard et Citoyen 75 Ne vous inquiétez pas. Ici, il n'y a que quelques intellectuels un peu déçus de la social-démocratie en Europe. Cela ne représente rien. Vous voyez bien FH à 35-39% et Mélenchon 6-7% ! De quoi avez vous peur? Quelques anars et trotskistes, mélangés au reste fumant du PC sur ce blog. Vous autres socialistes êtes déjà presque au pouvoir. Quelques mois et ça y est! L'Europe se porte bien, Berlu est parti, l'Italien chante, l'indigné déchante, car on ne l'écoute toujours pas. Au faite, c'est quoi le programme des libéraux socialistes, celui du PS ou celui de Cahuzac ou de Sapin ou peut-être celui d'un certain FH à 39%, comme DSK, il y a quelques mois! Je reprendrais bien un peu de DSK, moi, je sens que ça va me redonner une conscience politique et une envie d'aller voter.

  2. ossamuelle dit :

    Enfin un blog ouvert à tous pour le FdG ! Devrais-je dire que jusqu'à ce jour je bloguais sur le FIGARO (Ca vaut bien le JDD.) ? Hé oui car essayez donc sur "Libé (?)" ou le Nouvel Obs ! Je vous salue tous et vous soumets en vrac des questions qui m'obsèdent : qui a reçu mandat (En Grèce ou en France...) de financer un budget par la dette, en bernant le Peuple, à grand renfort d'économistes infaillibles et à longueur de médias, pour dire que c'était anodin et inoffensif ? Et de prétendre, quand ça se gâte, que les plus modestes étant les plus nombreux, doivent se serrer la ceinture et rembourser (et surtout pas les riches, qui du coup partiraient à l'étranger... comme si leur argent n'y était pas déjà... et je ne pense pas qu'aux armateurs grecs !) ? En tout cas, ni "Porte-Avions avec un moteur de Mobylette" (Je ne sais même plus qui a dit, ni même de qui - peut-être De Gaulle en personne - mais c'était deux de droite...) ni "Capitaine de Pédalo" de la Pseudo Gauche qui parle de Socialisme, mais évite surtout d'en faire ! Si aucune vraie Gauche ne fait progresser ses idées, alors nous resterons dans la vraie Droite, apparences mises à part... les Grecs peuvent en parler ! Pour les illusions on a déjà donné ! J'ai déjà pris un autre pédalo, en 1981, pour un porte-avions et je ne suis pas le seul ! Et on l'a eu dans le baba avec l'Euro, prélude au paradis (On n'a que les paradis fiscaux !), et l'Europe ultra-libérale (ou des decennies après le début, un Portugais gagne 3 fois moins qu'un Français !)... Mais quand même, peut-on résister jusqu'au bout à l'envie de couler Sarko ?

  3. Jean-François91 dit :

    @131, 133 citoyen75
    Le PASOK, dont le président préside l'Internationale socialiste, le PASOK donc, fait un gouvernement avec l'extrême droite et d'autres, pour mettre en oeuvre un plan de démantèlement social.
    Le PASOK pouvait refuser une telle coalition. C'eut été à son honneur (à ce qu'il lui en reste). Il n'en a rien fait. Comme devant la finance il s'est couché.
    Pour le PS il s'agirait d'un choc, mais d'un choc'anonyme', sans acteurs.
    Si ce n'était pas aussi tragique, "mieux vaudrait en rire".

  4. wtf dit :

    Dans le cirque médiatique, il est de bon de se laisser aller à la petite phrase, pour buzzer, exister.
    Et pour autant, moi*, ça me titille cette mauvaise manie(re).

    Est-ce indispensable ? Pourquoi ne pas se distinguer, en laissant à d'autres le jeu de la caricature grossière voire outrancière.
    Surtout que les faits sont si simples, d'une certaine manière. Pour le cas Hollande : il souhaite mettre en œuvre une "rigueur juste, épargnant les plus riches". Huhu, ça se passe de commentaire presque. Dire la phrase à voix haute peut aider à visualiser le loup si besoin.
    Et l'actualité regorge de loups qui ne se donnent même pas la peine de se cacher.
    Sans suivre de manière précise ce qui se dit et s'écrit ici ou là, j'ai surtout l'impression qu'au jeu de la revue de presse, c'est le pédalo qui l'emporte sur le reste.

    Le reste de l'interview est bien. Les critiques sont étayées, le discours concis et efficace. Bref, ça m'a plu.

    Ce qu'il faut pas faire pour capter la 1 du figa*o tout de même !
    :p à moi* :)

  5. Dim dit :

    L'article de Marianne2 (ici) résume bien ma pensée même si j'aurais aimé qu'il rappelle les caresses adressées par Valls et Huchon ("c'est un danger pour la démocratie", "Mélenchon est pire que Le Pen"...)

  6. fredok dit :

    pour qui n'a pas vu le 20h de France2 ce soir...il vaut son pesant d'or ! Ma femme fonctionnaire dans la FPT (en cdd depuis bientot 6 ans n'en cru pas ses oreilles).Dire que Jean-Luc avait associé Pujadas à un larbin,ce soir,ce qualificatif apparait bien en deça de la réalité!

  7. Zapping dit :

    Lu sur Médiapart (Entretien avec Patrick Viveret auteur de "Reconsidérer la richesse") :
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/141111/patrick-viveret-la-paix-et-la-democratie-sont-menacees

    La charge confiée à Mario Monti de former un nouveau gouvernement, en Italie, a été effective dès le dimanche soir pour permettre une ouverture sereine des bourses européennes le lundi matin. Pour Patrick Viveret, philosophe, ancien conseiller honoraire à la Cour des comptes, et auteur de Reconsidérer la richesse, cette manière de «rassurer les marchés» est à la fois inefficace et dangereuse.
    Elle revient, d’un côté, à vouloir «rassurer des robots», puisque la majorité des transactions financières, de par le monde, sont désormais opérées par des automates.
    Elle avalise, de l’autre, une logique financière qui menace les valeurs cardinales sur lesquelles l’Europe s’est construite: la démocratie et la paix. Cette logique ne tolère pas, en effet, deux composantes essentielles du fonctionnement démocratique : le temps et la divergence.

    "Une ouverture sereine des marchés..."
    Quelle est la bonne arme pour venir à bout de la Gorgone ?

  8. ermler dit :

    @ citoyen 75

    je maintiens que les attaques ad hominem ne servent que Sarkozy et la droite Jean-Luc Mélenchon qui est très intelligent, le sait très bien

    Donc, si je vous comprends bien, vous maintenez que JL Mélenchon - en toute conscience - sert Sarkozy et la droite ? N'est-ce pas là une attaque personnelle d'une extrême gravité ? Vous voyez, à ce petit jeu-là, nous n'en finirons plus !
    Pour en revenir au fond, je vous invite à lire le programme du Front de Gauche et "Nous on peut" de Jacques Généreux. Vous pourrez les comparer au programme de votre candidat (s'il se décide à en publier un). Vous jugerez alors, en toute liberté et en "socialiste", lequel des deux se démarque le plus de Sarkozy et de la droite...et qui "sert" quoi !

  9. Jean-François91 dit :

    @119 antigone
    Voilà une information intéressante. La pensée unique se fissure. Certes, ce n'est qu'un début, mais c'est toujours ça. Les explications officielles du camp de la finance ne tiennent plus la route, même s'ils continuent de les déverser comme des litanies religieuses.
    Quand le doute s'installe on peut commencer à discuter et à argumenter. Et argumenter, "nous on peut" !

  10. ossamuelle dit :

    Pour Jean-François91
    Tragique ! Oui, tout cela évoque de sinistres périodes, et on devine toujours les mêmes derrière tout celà !
    Les Colonels reviendront-ils sans coup d'état ? Et Berlusconi reviendra-t-il en sauveur, comme Mussolini, sinistre guignol ? Et notre Nabolini à nous, encore pas viré, renviendra-t-il avec ses purges de Sarkofoirus, au grand bénéfice de ses amis du Fouquet's ?

  11. jean 28 dit :

    @ citoyen 75 (133)
    Je ne vois pas dans le communiqué du PS aucune protestation sur le fait que des ministres socialistes du PASOK soit assis avec des ministres d’extrême droite pour appliquer une même politique contre le peuple grec, je pense que vous devez également soutenir cette initiative ?
    Vous vous dites socialiste? Ah que vous êtes loin d'un certain... Jaurés!

  12. jprissoan dit :

    antigone !119 : j'ai beaucoup aimé votre message plein de perspectives heureuses. mais, svp, ne dites pas "que les partis s'effacent'c'est passer un trait de plume sur un siècle d'histoire -un siècle et demi- d'histoire ouvrière et salariée qui a montré la nécessité de s'organiser pour et par la lutte. l'anarchisme politique, ça va un moment, ça peut faire plaisir, mais ça mène à quoi ?
    laissons les gens prendre des initiatives, puisqu'il n'y a pas de consignes ! mais, in fine, qui en prend ?

  13. benmar dit :

    Je scrute le poste de TV
    Lemaire est en panique. L'UMP n'a pas de programme. Du coup, ils va aller chercher ses idées outre-Rhin, chez ses amis les orthodoxes monétaires.
    Moscovici rame avec son pauvre costume de Robin des Bois, lui qui a une si lourde responsabilité dans les renoncements passés face aux dogmes européens. Ça sent le sapin.
    Au lieu de mettre en place, pays après pays, des gouvernements de "techniciens" (sous-entendu de la finance), ils n'ont qu'à directement bombarder la commission européenne "gouvernement d'union supranationale (des marchands et des rentiers)". On gagnera du temps. Ils seront bien assez compétents pour mettre le populo à genoux.

  14. Damien dit :

    @ Richard (113):
    1) dépersonnalise la campagne: oublie François, Jean-Luc, Nicolas, Jean-Pierre, Eva, Marine, Pilippe, etc.
    2) pose sur une table les programmes de chacun (bien que tous, dont celui que portera le candidat PS, ne soient pas encore clairement arrêtés, le maintien dans le flou permettant de laisser le système louer son « réalisme » et de faire campagne à sa place).
    3) compare les programmes sachant que tout président réalise la majeure partie du programme pour lequel il est élu (oui, la politique a encore la main, bien que ceux actuellement au pouvoir fassent croire qu'ils subissent, docile asservissement révélant simplement leur identité idéologique avec le système capitaliste), n'en déplaise à ceux qui pensent que Sarkozy a « berné tout le monde »; il a au contraire appliqué avec une rare cohérence tout ce pourquoi il a été élu ("le travailler plus pour gagner plus" étant aussi péremptoire que le "si je te verse de l'eau sur la tête, elle sera mouillée"...)
    4) libéré des considérations personnelles des candidats, tu remarqueras probablement une grande similitude entre le programme que va mouliner Sarkozy et celui que devrait dévoiler le candidat du PS (traité de Lisbonne comme horizon normatif indépassable, absence de remise en cause du système capitaliste qui te vend la corde avec laquelle tu vas te pendre, faisant au passage un ultime bénéfice sur ton existence, etc.)
    5) voter pour l'un ou l'autre de ces programmes est ainsi strictement équivalent, le seul critère discriminant étant alors la personne qui porte le programme (Sarkozy vs. Hollande). On est alors plus très loin du « dénigrement » que tu dénonces au sujet du FdG et de son candidat aux formules et caractères bien trempés, marque de fabrique mauvaises têtes, base de tout progrès humain.
    Quant au « vote utile », superbe trouvaille publicitaire pour appeler au maintien du système, qu'on élise Pierre, Paul ou Jacques, et le tout sans débattre. La gueule de bois fait mal...

  15. bastille dit :

    Je m'empresse de transmettre à mes amis allemands votre position sur les commémorations. Le 11 novembre, date de l'armistice doit être une fête pour la paix dans tous les pays belligérants (la guerre a eu trop de commémorations). Ce qui n'empêche nullement de rappeler au souvenir ces jeunes (et moins jeunes) gens qui, de part et d'autre du Rhin, ont été fauchés alors que le socialisme ne cessait de croître y compris électoralement.
    C'est pourquoi, pour ma part, le seul monument où j'irai volontiers me recueillir est celui de de Gentioux (Creuse) :
    http://mauditesoitlaguerre.cilal.net/
    De même le 8 mai devrait être la commémoration de la victoire de toute l'humanité sur la barbarie fachiste.
    Comme d'autres, je m'interroge si derrière les propos de celui qui vit ses derniers mois de président ne vise pas à supprimer un jour férié. On a déjà, hélas, donné.
    Enfin, à l'intention des intervenants qui souhaitent ardemment un débat JLM/Hollande, il est évident que celui-ci n'aura lieu que si, par notre combat, nous arrivions à un chiffre élevé de soutien à notre candidat, faute de quoi, Monsieur Pédalo, pourra toujours jouer les "olympiens".

  16. Jacques G dit :

    Trouver une image qui fasse sens tout en étant drôle n'est pas si facile, et pourtant c'est un puissant moyen pour faire passer une critique. Tenez, l'autre matin, chez Bourdin, Jean-Luc Mélenchon a qualifié Mario Monti d'"illuminé libéral" et a donné en exemple sa demande de démantèlement d'Alsthom alors qu'il était commissaire européen. Pas de réaction. L'image est pourtant amusante, mais pas assez singulière et parlante (peut-être trop passe-partout) pour laisser une trace. Bravo donc pour la trouvaille "capitaine de pédalo" !
    J'en profite pour signaler que sur ce site (et sur placeaupeuple2012.fr) il m'est impossible de lire les vidéos lesquelles montrent un écran noir avec la mention "An error occured: Security error at undefined line undefined ". Je cherche depuis des semaines mais n'ai toujours pas trouvé pourquoi.

  17. marechal dit :

    Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques.

    @ JLM
    Je voudrai rendre un hommage solennel à ceux qui se sont battu en 40, les oubliés de la drôle de guerre. Pour moi le 8 mai est aussi lié à ceux là, à tous ceux que l'irresponsabilité de seulement une poignée d'imbéciles aveugles a conduit à l'armistice, alors que nos soldats se sont battu et bien battu contrairement à une idée trop répandue, que la ligne Maginot a jouée son rôle : faire couler l'agression ennemi où cela était prévu.
    Le déroulé des événements du 10 au 13 mai 40," l'attentisme" rend les dirigeants de cette époque coupable de ce traumatisme, et eux seuls; certainement pas les combattants. Je pense à la bataille de Stonne ; ce "petit" Stalingrad Français méconnu du grand public et absent des livres scolaires (comme si cela était tabou). Et à tous ces endroits où le soldat de 40 est tombé inutilement du fait de l'incompétence de ses supérieurs qui l'ont conduit a Dunkerque.
    Pourquoi je vous dits cela Monsieur Mélenchon,? ce n'est certes pas pour vous donner un cour d'histoire ni tenter une vaine uchronie...
    Je m'explique. La débâcle est encore dans les têtes, utilisons là au mieux comme métaphore et comme leçon à retenir pour l'avenir, l'incompétence de ceux qui nous gouvernent, leur "Esprit de Munich" face à l'attaque financière, est à dénoncer de la façon la plus vibrante possible. Autrement dit je vous suggère d'appuyer là où ça fait mal, très mal. Et où le peuple Français n'a pas à rougir de son histoire, ce sont ses dirigeants de l'époque qui s'ils étaient vivants aujourd'hui devraient avoir honte. Nous n'avons pas à subir une autre humiliation à cause de la couardise des dirigeants actuels.
    Et on va gagner, c'est cela aussi que je voulais vous dire.
    Mes respects Monsieur.

  18. nadine Bompart dit :

    Bien beau ce que tu dis sur les commémorations, mais il n'y a plus personne aux cérémonies et les lycéens n'ont que 3h de cours sur la 1ère Guerre Mondiale ! C'est peut-être ça qu'il faudrait changer, non ?
    Le but de Sarko est de supprimer le 8 Mai.. Quand on veut se fondre dans l'Allemagne, on ne célèbre pas leur défaite.
    Et puis ça fera un jour férié de moins, donc un jour de travail en plus.
    Je tique un peu sur cette histoire de pédalo. Toi qui te pose en pourfendeur de la médiacratie ambiante, pourquoi entrer dans ce jeu-là ? Tu savais très bien que ça serait repris en long et en large, et peu leur chaud le reste de l'interview ! Ça fait parler de nous ? Oui, mais en quels termes... Est-ce bien utile ?

  19. Daniel du 93 dit :

    La commémoration du 11 novembre 1918 permet au Gouvernement de remettre en selle officiellement la revendication des revanchards de l'ultra-droite : "la journée unique du souvenir". C'est une nouvelle étape offerte aux nostalgiques de l'OAS et de "l'Algérie française" tendant à nier à la guerre d'Algérie son caractère colonialiste, à enlever au 19 mars 1962 son sens véritable de la paix, du droit des peuples à leur indépendance et de solidarité entre les peuples français et algériens. C'est aussi la tentative d'enlever au 8 mai 1945 son véritable sens : celui de la victoire des peuples contre le nazisme et contre ceux qui l'avaient mis en selle pour s'opposer aux avancées du Front populaire et du programme du CNR.

  20. jean le hussard dit :

    Le PS est en crise, non ouverte mais cachée au sein de son "soviet bureau" de Solférino !
    Les fameuses primaires sont en train de s'autodétruire. C'était pourtant un très beau sursaut de mobilisation citoyenne de militants et de sympathisants (catégorie à laquelle je souscrit, tout en soutenant J L Mélenchon) Et maintenant que se passe t'il : RIEN! Des discussion de couloir et d'états majors qui se répartissent les postes... Non depuis l'affaire DSK, le sursaut Socialiste déçoit cruellement les militants de bases et les "Ca-mis" Camarades-amis) Que va t'il se passer et bien bcps de ces gens là soutiennent de plus en plus les propos de Jean-Luc Mélenchon !
    Nous ne pouvons supporter un discours "consensuel mou" du PS. Oui la fracture sociale n'a jamais été depuis très longtemps aussi nette. Notre pays souffre et va encore souffrir encore plus car nous sommes ds les mêmes draps que les autres pays européens classés comme les "PIGS" Portugal, Italie, Grèce et Espagne. Les tenant du pouvoir actuel mentent depuis dix ans. Nos comptes publics ne sont pas sincères. Alors vite une déclaration commune forte du F de G avec les socialistes réformistes et EELV pour la refondation de la République et une Europe nouvelle avec référendum national ! Sinon c'est "sarko-france" pour 5 ans de + avec des ministres du FN !

  21. Jean Jolly dit :

    @ citoyen75 (22h27)
    Comme j'en ai ras le bol de la désinformation, je publie ici le communiqué du PS du 12/11 qui dénonce l'entrée du LAOS dans le gouvernement grec :

    Fort bien, nous attendons maintenant que le PSE se sépare du PASOK pour cause d'Intelligence avec l'ennemi, en France c'est une incrimination édictée par le Code pénal (Article 411-4). Dans la foulée, si le PSE pouvait interdire Papandréou et Zapatéro personne n'y verrait d'inconvénient.

  22. redline69 dit :

    D'une manière générale, nous le notons bien sur les 2 derniers billets de Jean-Luc Mélenchon, le PS et l'UMP que je situe dans le même panier, organisent une forme de diabolisation du FdG ! leur intérêt commun est le partage du pouvoir exclusif.
    Les autres partis sont cantonnés à rester à l'extérieur et à servir d'appoint pour telle ou telle élection.
    L'arrogance de certains PS qui du haut de leur 39% regarde en bas le 6% du FdG, ça me fait rire car 1 an avant le célèbre "NON", le oui était à 60% dans les sondages.
    Le PS à toujours eu une position digne de l'UMP vis à vis du FdG car il sait au final que les électeurs de cette nébuleuse finiront, épuisés par les trahisons de partir vers d'autres partis plus réactifs aux thèmes de gauche.
    L'Europe vient de perdre son crédit ! Peut être que le PS va pas tarder de suivre.
    Vive le Front de gauche !

  23. Merci à martin 146 pour son lien. Il y a vraiment matière à débat avec Eva Jolly et Jean-Luc Mélenchon a bien fait d'insister sur la nécessité de sortir du traité de Lisbonne d'autant que de nombreux Verts étaient avec nous pour dire NON au TCE en 2005. Je pense de plus en plus que c'est, avec ce qui se passe en Europe, ce clivage là sur lequel il faut maintenant insister, le vote Jean-Luc Mélenchon étant alors celui le plus utile pour être fidèle à ce vote majoritaire des français en 2005 bafoué par l'adoption du traité de Lisbonne avec la complicité du PS et d'EELV.

  24. Thomas C. dit :

    Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux.

    Je cite cette phrase de M. Mélenchon, qui n'est pas loin de transporter un peu de haine, je trouve ça regrettable, inutile et réducteur.

  25. vaillant dit :

    @Crosnos
    J'ai signé la pétition appel au peuple(43). Problème. Pouvez vous me contacter ? Plus que 24 semaines !

  26. tchoo dit :

    Je trouve que les propos de jean Luc Mélenchon, loin d'être une insulte, sont l'exact reflet de la réalité:

    F Hollande est à la tête d'un "truc" qui ne peut affronter la tempête que nous subissons. En aucune façon, c'est la réalité qui le démontre, son plan (d'austérité) ne peut sauver quoique ce soit (cela ce déroule partout, en sous nos yeux en grèce), il est donc Capitaine d'un esquif inadapté au gros temps, que ce soit un pédalo, ou un 420 n'enlève rien au constat réaliste.

    Quand au communiqué du PS sur la coalition et compromission grecque avec l'extrême droite, avouez que c'est le service minimum. Où sont vos hommes politiques su prompt à amalgamer Jean-Luc Mélenchon à MLP, qui restent sans voix sur ce sujet.
    Le PS à oublier sa raison d'être, son seul but c'est d'apparaitre crédible, juste pour gouverner, ce qu'il fait de ce pouvoir est le dernier des ses soucis (et à noter, au cas, où cela aurait échapper à certains, que le pouvoir ils ne l'ont pas encore, et risque de ne jamais l'avoir).

  27. Jean Jolly dit :

    @ Thomas C.
    Jean-Luc fait toujours allusion à l'oligarchie et jamais au peuple trompé, nous pouvons voir le modèle politique US s'installer insidieusement en France avec l'aide de la médiacratie qui matraque les Français du seul choix entre la droite dure et la gauche molle, le FdG étant considéré par cette médiacratie d'extrême.

  28. hêtre_cyprès dit :

    Si quelqu'un peu m'expliquer comment laisser un commentaire sur le nouveau site de campagne Front de Gauche je suis preneur.

  29. thomas C. dit :

    @Jean Jolly,
    Ok, je n'en doutais pas, je pense cependant qu'il faudrait l'exprimer plus clairement, la phrase citée peut porter à confusion, "les états-unis" vaut aussi pour le peuple américain. La réputation du tempérament de Jean-Luc Mélenchon ne doit pas être nourrie par des propos détournables, qu'en dites-vous ?

  30. Al Macsonivitch dit :

    Il y a peine quelques minutes de cela, je viens d'entendre sur une chaine d'info assez connue, une petite intervention de Moscovici. En gros il disait que dans Front de Gauche, il y a "gauche" (perspicace mine de rien).
    En conséquence de cause, J.L Mélenchon (le vassal) n'avait pas à s'exprimer ainsi sur le "leader de la gauche" F. Hollande (le seigneur) dans le soucis commun de devoir battre N. Sarkozy.
    Sous-entendant donc le soutien sans conditions (point important) de tous les partis de gauche de tous bords à la cause du PS dans l'unique et bien seul but de faire partir notre petit président.
    Sur le coup ça m'a bien fait rire, car c'est pas donné à tout le monde d'oser des trucs comme ça, hein ?
    Enfin, ça donne idée de leur point vue sur la situation, qui est quand même bien cavalier, car se considérer comme étant de facto le parti leader et de "gronder" (comme un gosse) le représentant d'un parti considéré comme de facto vassal, et donc soumis aux volontés du premier, sans conditions de réciprocité possible... c'est... wah... comment on peut oser un truc si... autoritaire et méprisant ? Sérieusement !?
    Enfin... ça donne une petite idée de ce qu'était la féodalité au Moyen-Âge.

    2012, c'est pas une promenade de santé. Faudra batailler !...

  31. Jean Jolly dit :

    @ thomas C.
    Il suffirait de demander alors aux détracteurs professionnels de citer un écrit ou des dires de Jean-Luc critiquant une seule fois un peuple, en quarante années de militantisme républicain et véritablement socialiste il n'en existe pas un seul, ce n'est plus un exploit à ce stade mais une profession de foi. En revanche, le nombre de fois, qu'il aura désigné l'oligarchie, la mafia financière, l'élite corrompue etc. comme étant les responsables de la déchéance démocratique, est incalculable.

  32. marechal dit :

    Chapeau bas pour le site de campagne, super bien fait ! ça fait du bien ça motive etc...

    @ hêtre cyprés
    Pour la place des commentaires il faut aller dans "les auteurs" et "lire la suite".

  33. Robuorro dit :

    @ 94 Cronos
    Je partage votre sentiment et votre « vocifération » et suis d’accord pour l’égalité entre public et privé (en nivelant par le haut, s’entend, et non pas par le bas). Par contre « la chasse aux médecins complaisants” me semble comporter une signification qui vous échappe. Une pénalisation est déjà en place, portant sur le nombre d’arrêts de travail prescrits par médecin : le nombre ! que ces arrêts soient justifiés ou pas. Une déshumanisation est mise en place dans tous les secteurs d’activité y compris dans la médecine. Ainsi dans un bassin ouvrier (comme celui de Fos sur mer, où j’ai travaillé), si je rencontre un docteur « complaisant », ce qui est de plus en plus rare, j’irai plutôt lui serrer la main. Vous avez remarqué comme certaines pubs font, mine de rien, l’apologie de l’égoïsme ? Oui, sans doute. Ainsi ces discours sur les fraudes à la sécu ou les médecins complaisants, me semblent n’être faits que pour salir les gens, la classe ouvrière, la culpabiliser, la diviser, lui faire peur, et augmenter d’un cran la coercition et l’autoritarisme pratiqué par ce qui nous gouvernent. Fraternellement.

  34. antigone dit :

    @162 jprissoan

    Vous avez donc ressenti la même émotion que moi hier en voyant le changement de ces jeunes... enfin!
    En ce qui concerne votre réserve sur mon propos : les partis (et les syndicats)dans leur logique d'appareil ont conduit à confisquer la démocratie et à éloigner les citoyens de la politique pour n'en garder que les ambitieux qui lorgnent des postes. C'est vrai pour tous les partis, hélas.
    Or il y a aujourd'hui un vrai souhait de peser dans les choix politiques et économiques de la part de la population. Il faut imaginer les conditions de ce renouvellement. Etienne Chouart propose le choix des élus par tirage au sort, du coup cela éliminerait un certain profil psychologique que j'ai vu partout, même au PG 34(vous voyez je ne fais pas de l'anti PC).
    Quand JL Mélenchon gagnera les élections, nous aurons cet autre combat à mener, sinon ce sera comme toujours, au Venezuela on appelait cela Révolution dans la révolution (et... bon ça n'a pas trop marché... en fait). Je ne suis pas anarchiste du tout, mais je crois que les idéologies ne tiennent pas compte du facteur que Jean-Claude Michéa appelle les Robert Macaire. Or çela compte et même beaucoup, alors je le dis les yeux grands ouverts, JL Mélenchon est notre phare aujourd'hui, mais en sachant, ce que nous sommes et les périls des partis.

  35. redline69 dit :

    Encore une fois, Jean-Luc Mélenchon est très réactif sur l'affaire "scandaleuse" de PSA. Pendant que l'on entend le silence assourdissant du PS sur le bradage des entreprises.
    C'est honteux cette Europe de la Finance. Je me mets à la place de Jean-Luc Mélenchon dans le costume de député Européen où chaque décision revient à jeter par dessus bord les industries, les entreprises, et en premier lieu les Français.
    J'enrage que les députés socialistes, les sénateurs socialistes, ne montent pas plus au front au coté de ceux qui perdent tout pour faire plaisir à quelques mafieux de la finance.
    C'est d'ailleurs plus une crise, c'est une opération de destruction massive d'emploi pour mieux servir les intérêts allemands ! La France sera vite devenue la serpillière de miss Merkel.
    Courage !

  36. Nicolas VDR dit :

    Je viens d'entendre une partie du discours de Sarkozy à Bordeaux concernant la lutte contre les fraudes sociales : à pas mal de reprises, il a fait allusion au CNR, ce qui venant de lui, est à la limite de l'obscène car, si il ya bien quelqu'un qui piétine allègrement les acquis du Conseil National de la Résistance, c'est bien lui et toute sa clique de hooligans milliardaires.
    Quant à l'image du capitaine de pédalo, elle n'est pas si choquante que cela : il suffit d'avoir un peu de culture maritime pour comprendre qu'un pédalo n'est pas fait pour affronter la grosse mer et que dès qu'il y aura un peu de clapot, il retournera au port pour s'en remettre aux ordres de l'oligarchie.

  37. hêtre_cyprès dit :

    J'ai fait cela maréchal, lire la suite poser un commentaire, là où je suis perdu c'est comment l'envoyer, pas trouvé la touche ?

  38. Berdagué dit :

    Redline 69
    Certes ce locataire très provisoire de l'Elysée joue les carpettes à la chanceliére tout en, tel un illusionniste agité nous faire croire qu'il a la main, mais il sert avant tout sa classe très privée d'oligarchie aggravée,,,il ne connait que ça, c-a-d pas grand chose mais à sa décharge,il n'a jamais appris les mots :,publics, nationalisations, l'intéret commun ni la fraternité qui n'est pas le copinage avec sa classe bourgeoise ni l'école Publique Laïque et gratuite ou il n'a jamais foutu les pieds,et certainement pas en avocat d'affaires fonction qu'il retrouvera très prochainement tant sa pulsion à faire du pognon et vite est grande.Tu vois le sire.
    Vivement 2012 et le Front de Gauche et avant maby au train des licenciements en vitesse supérieure, ça risque de chauffer quelque peu...Un Comité de Salut Public ferait très bien l'affaire initié par le Front de Gauche.

  39. Jacques G dit :

    Jeudi, à l'émission de france 2, l'invité est Jean-François Copé. Jean-Luc Mélenchon n'est que l'un "des experts, des opposants, des intellectuels ou des journalistes" confrontés à l'invité.

  40. Obelix dit :

    Bonjour,
    Bientôt FH va (nous) présenter sa fanfare de campagne.
    Nous saurons donc bientôt, pour ces gens là, quel morceau accompagnera l'enterrement définitif de Jaurès.

  41. antigone dit :

    Sarkozy parachève le projet libéral celui de mener

  42. Sylvain dit :

    Bonjour! Ce que vient de commettre Sarkozy à Bordeaux relève de la plus grande perversité et il faut y mettre un terme. Ce type est tordu et il ne se cache même plus pour le manifester!

  43. Nicolas VDR dit :

    Je sais bien que beaucoup de gens ont l'air d'être fâchés avec les pourcentages, mais F. Hollande à annoncé que si il devenait président, il baisserait son salaire de 30%. Il est vraiment royal, cet homme-là : Sarkozy s'était octroyé une augmentation de 170% et Hollande se "sacrifierait" en baissant ce salaire de 30 % : chapeau bas, en voilà un beau message du genre : je veux bien faire quelques sacrifices, histoire de faire semblant de donner l'exemple, mais il ne faut quand même pas exagérer ! Il aurait dit : je reviendrai au salaire avant augmentation, là il aurait eu un peu plus de panache.

  44. citoyenne21 dit :

    Ce que viennent de subir, l'Italie et la Grèce, ça s'appelle un coup d'état, de la finance, puisque les remplaçants sont des financiers, n'ayons pas peur des mots. Le nouvel ordre mondial est en marche et ce n'est pas de la fiction. Les 99 % peuvent les déboulonner mais j'ai de plus en plus de mal à croire que cela pourra se faire pacifiquement !

    Un article sur agoravox : - Goldman Sachs, le côté obscur de Draghi et Monti

  45. Dauphinoise dit :

    Ce matin sur France Inter, passage de Madame Eva Joly. J'ai pris mon téléphone pour poser une question. Je ne m'attendais pas à ce qu'on prenne mon appel mais j'ai tenté. Je n'ai pas été rappelée. Mais, à ma grande surprise, un auditeur de Bordeaux (ou région) a posé la même question que moi à savoir : pourquoi EELV continuent à négocier avec le PS (moi j'aurais dit s'obstinent à courir après) alors que, manifestement ils ont nettement plus de points communs avec le Front de Gauche qu'avec le PS. Étant donné la réponse, je vois qu'on ne peut vraiment rien tirer de ces gens là qui estiment qu'il vaut mieux être avec le PS, malgré la position de Hollande sur le nucléaire en général et le PER en particulier.
    Bref, ça m'agace. J'ai une amie écolo convaincue qui est complètement obtuse à ce sujet. Elle râle après les verts, elle enrage à l'idée que Hollande soit élu mais rien à faire pour lui faire voter Front de Gauche ni même lui faire lire le programme. Je crains hélas que beaucoup soient identiques.

    Autrement vu hier sur Mots Croisés "l'éminent" Dominique Reynié qui déclarait à propos de la rigueur (enfin formulée en tant que telle par Bruno Lemaire):
    "C'est pas la rugueur, c'est une révolution ! Tout gouvernement qu'il soit de droite ou de gauche, sera obligé de mettre fin à l'état providence. On va voir un démantèlement pièce par pièce de tout ce qui a été construit après guerre".
    Au moins c'est clair (à quand un D. Reynié au RSA il saura ce que c'est) d'autant que Pierre Moscovici a dit plus tard que "quoi qu'il en coûte [ils] feron[t] en sorte de diminuer le déficit". Cela dit le même Dominique Reynié a signaler que ce que veut JL Mélenchon quand il parle de F.Hollande c'est que ce dernier est peut-être l'homme de la gauche mais que seul JL Mélenchon propose une politique de gauche.
    Si c'est lui qui le dit...

  46. NANOU 50 dit :

    Sarkozy à Bordeaux : faire bosser les bénéficiaires du RSA 7 heures par semaine, soit 28 heures par mois. C'est un vrai pervers, avec les millions de chômeurs qui attendent un job. Mon fils a trouvé un boulot de 20 heures, sans heures sup (refusées) payé des cacahuètes: "tais-toi mon bonhomme, bosse, estime-toi heureux ". Stop ! Et cet affreux qui ose évoquer "le conseil national de la résistance" (Guaino), qu'il assassine depuis des années, sous la pression des bankers. Courage, Jean-Luc et résistons face à la désintégration de notre "beau modèle social".

  47. madeleine dit :

    @jp63 (oui)
    Si entre nous (partisans du Front de gauche), nous pouvons nous amuser des "petites phrases" drôles et piquantes de "notre candidat", nous devons aussi tenir compte de ceux dont le choix de vote bien qu'à gauche, reste fragile, tenir compte aussi de la mauvaise interprétation utilisée et grossie par les journalistes. Jean Luc, ancien du PS, ne devrait jamais donner l'impression de régler ses comptes avec les socialistes. Il est maintenant le porte parole de divers partis et plus, il ne parle plus en son nom mais au nom de nous tous. Nous avons le droit et le devoir de le lui rappeler. S'il n'y a pas remise en cause du fond de notre programme, en la forme il peut y avoir des dégâts. J'ai noté sur plus d'une page, les images originales les petites formules peu banales que je trouve drôles mais nous ne sommes plus entre nous, la France entière nous regarde (quand elle peut nous voir), nous épie souvent plus pour le pire que le meilleur. Oui, sur les programmes tout peut se dire, tout doit être dénoncé, mais attention aux attaques personnelles, elles peuvent nous desservir et ce n'est pas trahir nos idées que la prudence sur les "formules". Si j'ai été d'accord après nos discussions pour que Jean Luc Mélenchon porte notre projet ce n'est pour entrer dans le clan des courtisans qui ont perdu toute objectivité et qui ne cessent sur ce blog de l'encenser. Je veux bien soutenir, vendre avec les copains le livre et distribuer les tracts, je veux bien continuer à faire campagne, mais bien "qu'encartée" (comme disent certains) au parti en contrat de présidentielles avec le sien, je suis libre, libre de faire, libre de dire et je dis !

  48. laforcedupeuple dit :

    Hier, une proposition de loi pour baisser les salaires des députés à été rejeté par l'ensemble de ceux ci. UMP comme PS et autres. La rigueur ce n'est pas pour tous! Faut quand même pas déconner...
    Les RSA devront travailler 7 h- par semaines, (et voila comme en Allemagne, le travail à un euros de l'heure. Merci mon bon maitre!) la carence de 4 jours dans le privé et d'1 jour dans le public, la chasse aux malades, etc... J'avais parié sur un nouveau plan de rigueur pour décembre, j'ai perdu. Il se met déjà en place.
    EE-LV vient de se coucher aux dictats du PS. Adieux l'abandon de l'EPR! Les libéraux s'entendent comme larrons en foire. L'UMP, le PS, le Centre, EELV...Tous dans le même sac!

  49. nick karma dit :

    Et Jean-Luc Mélenchon a dit lors d'une interview a la télé qu'il se contenterait, s'il était élu président de la République, du salaire qu'il reçoit comme député européen. Petite différence qui en dit long.

  50. thersite69 dit :

    @ JLM
    "Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire".
    D'accord avec cette affirmation. Mais elle appelle des précisions: si on reste dans le système de production capitaliste fondé sur la compétition concurrentielle on va inexorablement vers des crises, qui conduisent à des "cavaleries" spéculatives. Il faut donc changer le mode de production, sortir du capitalisme. Concrètement, comment est-ce que cela se planifiera? Comment préciser le programme indiqué dans cette juste affirmation? Ou bien lorsque vous précisez bien qu'il ne convient pas de relancer la "production", mais plutôt "l'activité"?


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