04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. Alexandria dit :

    @ 261 OTTELLO
    « ressembler à l'Italie » : oui, ça serait pas mal de ressembler à l'Italie : la dette italienne, dont on nous projette l'ombre démesurée sur le mur, pour nous faire peur, est détenue à plus de 60% par les Italiens eux-mêmes (cf dette japonaise : 200% du PIB depuis des années, mais détenue à 90% par les Japonais... Ils n'ont guère de soucis à cause des agences de notation qui peuvent bien leur coller un triple ZZZ... ça ne les empêchait pas de vivre, du moins jusqu'à la catastrophe de Fukushima). Nous, les Français sommes en plus mauvaise posture que les Italiens, avec notre dette détenue à plus de 60% par des spéculateurs étrangers. Si l'Italie faisait défaut, elle s'en sortirait plus vite que n'importe quel autre pays européen... Mais tout ça, on ne vous le dira pas dans les médias main stream...
    « Une TVA dite «sociale» ne peut-elle pas remplacer des charges sur les salaires ? » Tant que vous utiliserez le vocabulaire des enfumeurs, vous n'y comprendrez rien. Il n'y a pas de "charges" sur les salaires, il n'y a que des salaires différés : les prestations maladie, maternité, accident du travail, et enfin les retraites.D'autre part, une TVA "sociale" revient à faire payer deux fois chaque travailleur, en lieu et place du patron : la première fois, en ce que son travail ne lui garantit plus les prestations dues (voir ci-dessus), la deuxième fois, en tant que consommateur, en ce que les biens qu'il achète pour vivre lui sont facturés plus cher. J'ajouterai qu'il faut lire les commentateurs qui vous précèdent : 253 Christophe Thill, 255 Maxou, et la réponse de 257 Max

  2. BECQ dit :

    En 2005, lorsque j'osais expliquer mon rejet du TCE, sans argumenter sur son contenu ni sur la philosophie qui le sous-tendait, on me rétorquait avec dédain: "vous êtes contre l'Europe!".
    Et bien entendu, c'était faux et j'enrageais de tant de mauvaise foi. On revient sans cesse à ce déni d'intelligence.
    Voyez-vous: ce qui est imposé à la Grèce, qui se profile contre les autres peuples d'Europe est très comparable à ce que les peuples Africains subissent depuis leurs "indépendances".
    Je l'ai constaté notamment au Mali avec la destruction des systèmes de santé et scolaire publiques.
    Ne l'oublions pas, afin de mieux comprendre le mécanisme mortel qui est à l'oeuvre.
    La Guerre, la vraie, est déclarée contre les peuples, par ces mafieux internationaux!
    Nos Peuples doivent entrer en résistance.
    Un, deux, trois ou quatre plans d'austérité et de "rigueur" successifs ici et là ne suffiront jamais à ces rapaces qui ne rêvent que de détruire entièrement l'édifice social, économique et politique de nos démocraties.
    Ce sont des criminels et ils doivent être traités en conséquence, devant des tribunaux du Peuple.
    2012 doit être la première étape de reconquête de la souveraineté populaire avec le Front de Gauche.

  3. Pépé le Nono dit :

    Et si nous aussi, nous attribuions des notes aux grandes banques internationales et aux agences de notation.
    Quelle note attribuer à Moody's par exemple ? Voyons... ? Pourquoi pas, mais oui, c'est évident: un triple zéro. Avec danger à la clé, celui de passer au zéro pointé s'ils n'amendent pas leur politique financière.
    Mieux vaut en rire !

  4. Zapping dit :

    "La vrai campagne 2012" selon Serge Moati :

    Episode 1 (3 oct.)
    Front de Gauche : ZERO minutes
    FN : DOUZE minutes
    EELV : VINGT minutes
    PS : QUINZE minutes
    UMP : CINQ minutes.

    Episode 2 (6 nov.)
    Front de Gauche : SIX minutes.
    UMP : QUINZE minutes.
    PS : VINGT-HUIT minutes.
    FN : CINQ minutes.

    Cherchez l'erreur... Mélenchon, résistons !

  5. thierryjay93 dit :

    Les socialistes sont formidables (suite et pas fin)

    Demain, le Quotidien Liberation publie une Interview de Hollande avec lequel en éditorial le quotidien ne se montre pas tendre considérant "laisser l'initiatives aux adversaires laisse craindre qu'un telle stratégie, face à Nicolas Sarkozy conduirait à coup sûr la gauche à son quatrième échec consécutif" (Bonjour le moral chez libé !)

    Hollande donc,dans son ITW, souhaite, vous allez l'apprécier :"
    - donner un sens à la rigueur
    - négocier avec la profession des restaurateurs pour la fixation du taux de TVA
    - procéder à un rabot général des niches fiscales"

    Sur la crise Grecque, Hollande indique en gros qu'il aurait fait comme Sarkozy mais plus vite, plus tôt et plus fort.

    Holande indique, au détour d'une phrase, qu'il valide les nouvelles règles du Pacte de stabilité et de Croissance.

    Heureusement que Jean-Luc Mélenchon nous rappelle à chacune de ses interventions, ce que Gauche veut dire, comme lors de sa remarquable performance radiophonique de ce dimanche malgré les avatars strasbourgeois.

  6. medbelk dit :

    Je suis nouveau, et je suis venu par rapport a une émission, qui m'a donné l'envie de m'inscrire. Pardonné moi si tout est un peu confus.
    Mais où est ma France... notre France. Si je comprends bien, il y a eu un (G20) qui n'apporte que des solutions positives pour le compte de ceux qui nous ont mis dans cette situation négative. ce qui nous oblige à devoir les sauver pour corriger l’incompétence de leurs idées, de leur travail, et de leurs statuts. Nos dirigeants ont depuis longtemps licencié le peuple. il faut qu'en 2012 sa change pour éviter que SARKO-MENCE.

  7. thierryjay93 dit :

    Pour changer du débat utile mais sans fin sur la France et sa dette "insupportable", je vous invite à débattre sur l'ardente obligation de la planification écologique (ça fait gaullien) compte tenu des dernères données objectivement catastrophiques publiées par une étude de la revue Nature.

    - les émissions mondiales du CO2 ont augmenté de 45 % depuis 1990
    - En 2010, dernière année connue, la progression est de 6 %.. la plus forte progression annuelle depuis... 1796

    Conclusions :
    - La probabilité de maintenir d'ici 2100 la hausse moyenne de la température à moins de 2° est quasi nulle
    - La tendance actuelle nous mène au-delà du pire scénario du GIEC soit une hausse supérieure à... 5°

    De toutes les régios du globe, l'UE est celle qui est la moins...pire MAIS
    MAIS la contribution de l'UE...est la plus catastrophique du fait des importation des produits pour satisfaire les consommateurs de l'UE !

    AINSI la France, officiellement, depuis 1990, a réussi à faire baisser sa contribution CO2 de 10 % MAIS sa dette carbonne, si on prend en compte de l'impact réel du fait de notre mode de consommation, et donc des importation, augmente de...25%

    Pendant que nos formidables socialistes imitent les libéraux, voici quelques remontants pour l'année 2010:
    - l'année 2010 est la plus chaude depuis l'existence des relevés annuels des températures
    - la banquise disparaîtra d'ici 2020
    - Total exploite le pétrole russe au Pôle Nord

    Message politique destiné à Jean-Luc Mélenchon : Il faut se saisir de ses merveilleux résultats du capitalisme financiarisé à outrance pour marteler la nécessité de la sauvegarde de notre planète via la bifurcation écologique à tous les niveaux.

  8. Gilbert La Porte dit :

    Près d'une heure d'émission, un vrai bonheur. Moments rares aussi dans le paysage audiovisuel sur un plan intellectuel et de la sensibilité par rapport à d'autres interventions politiques de cette fin de semaine.
    Contrairement à d'autres ici qui se lasseraient d'interventions sous l'angle de l'économie, je pense, moi, que cela rétablit l'idée que celle-ci est, et sera définitivement si le Front de gauche gagnait en mai 2012, au service de la politique. Et non l'inverse. Rares sont ceux qui expliquent économiquement parlant la politique qu'ils appliqueront pour répondre aux besoins humains. Les autres, tous les autres y compris EELV, nous disent pourquoi les travailleurs doivent se plier à la seule politique selon eux qui tiendrait la route d'un point de vue économique. Allons mes amis, regardez et savourez le changement de paradigme que nous proposent Jean-Luc Mélenchon et Jacques Généreux !

  9. marechal dit :

    Je souhaite de bonnes vacances à A-J Holbecq
    (et qui sait, à la vitesse où vont les choses, quand vous reviendrez on sera peut-être en train de le perdre ce triple A...)

  10. Je partage ce que dit Dudu 87, post 265, j'ai 58 ans et je vois venir cette " chose"

  11. citoyenne21 dit :

    @ Phiphi the biker (310),
    Moi aussi je redoute le pire vu le contexte actuel. Après la Libye, la Syrie est en ligne de mire et puis... Pour moi il ne fait pas l'ombre d'un doute que Kadahfi ait été éliminé sciemment, déjà parce qu'ils voulait s'émanciper du dollar, par la mise en place du dinar or africain. Si on récapitule : La banque centrale Libyenne appartenait à l'Etat et contrairement à toutes les banques occidentales, n'était pas détenue par Rothschild et question argent, était libre de dettes. La famille Rothschild possède plus de la moitié des richesses du monde. Les banques Rothschild créent de l'argent à partir de rien et le vendent aux gens avec intérêts et cela signifie que nous n'avons jamais assez d'argent pour rembourser ce qui est dû. Nous, nos enfants à naitre sont faits esclaves pour dettes aux intérêts bancaires Rothschild et contrairement à nos dirigeants (Cameron, Obama, Sarkozy), Kadahfi à refusé de vendre son peuple, la Libye étant libre de toutes dettes. Je reviens la-dessus parce que tout est lié...

  12. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Zapping (304)
    Je dirais même plus:
    PS: 28 minutes... dont au moins 10 totalement sans intérêt, s'attardant sur la tenue d'un bureau de vote un jour d'élection (mise en place des bulletins, défilé des électeurs, des responsables locaux, dépouillement, comptage...) et le reste largement constitué de discours télévisés vus et revus
    FdG: 8 secondes du discours de Jean-Luc Mélenchon devant 50 000 personnes à la fête de l'Huma, sans le moindre plan large... L'essentiel du sujet consistant en quelques croquis de vieux militants décoratifs et désabusés (pardon pour eux)
    Je critique pas le côté farce, mais pour le fair play, y aurait quand même à dire.

  13. Poisson David dit :

    De grace faites taire Michel Rocard, non seulement seulement il raconte n'importe quoi mais en plus il jouit d'une auréole d'expert sans fondement.

  14. Nicolas VDR dit :

    Rocard, vous voulez parler de cet individu se disant de gauche et invitant à son anniversaire les représentants du patronat français ?

  15. Bisounours dit :

    Bon, aucune réponse à l'idée, peut-être trop naïve, évoquée au billet 279. Mon pseudo et le fait que je n'intervienne pas souvent sur ce blog a dû vous inciter à ignorer mon intervention, ce que je peux comprendre. Ou alors les lois qui restreignent l'affichage public rendent cette démarche impratiquable...? (J'aimerais bien avoir des précisions à ce sujet de la part de militants avertis) Dommage, moi j'aurais bien redécoré les murs des villages auvergnats...

  16. Michel 65 dit :

    Moment d'anthologie il y a quelques minutes sur France Inter, avec Rocard invité. Après nous avoir servi de la bouillie de chat néolibérale pendant de longues minutes, aidé en cela par P. Cohen qui le laisse parler dans des longs tunnels dont il a le secret, "le G20 a fait le boulot, bla bla, j'avais peur qu'il n'y arrive pas, bla bla, il a retardé les écheances, bla bla", enfin un évènement se passe. Un auditeur prend la parole et fait le boulot des journalistes. Le gars une certain Pierre demande à Rocard si comme le préconise le Front de gauche il ne faudrait pas que la Banque centra européenne prête aux états stoppant ainsi la spéculation ? Rocard répond par diverses circonvolutions historiques et répond "ben oui c'est cela qu'il faudrait faire". Vous êtes d'accord avec JL Mélenchon alors lui demande Thomas Legrand, ben oui lui répond Rocard !
    Constats:
    Si on compare l'émission d'hier au soir avec JL Mélénchon et ce matin avec Rocard on voit clairement la bienveillance manifestée ce matin par rapport avec l'agressivité d'hier soir, en conséquence la facilité de Rocard pour exposer son point de vue en comparaison de JL hier.
    Par ailleurs une observation générale sur les émissions. On s’aperçoit que c'est très souvent une question d'auditeur qui fait avancer le débat ou oblige l'invité à se dévoiler, bravo ! Mais que font les journalistes professionnels ?
    Nos idées avancent !

  17. Antigone dit :

    @306 medbelk
    Bienvenue à vous qui venez suite à une émission. Ce qui prouve que les passages télé servent quand même à quelque chose. Nos portes et nos coeurs sont ouverts, ici c'est la place du peuple!

  18. marechal dit :

    @ michel
    Salutations camarade
    On s’aperçoit que c'est très souvent une question d'auditeur qui fait avancer le débat ou oblige l'invité à se dévoiler, bravo ! Mais que font les journalistes professionnels ?

    Oui, ce qui est alarmant c'est que les journalistes sont de glace et ne se remettent pas en question, comme s'il n'entendait rien aux enjeux. Il en est de même pour la modération sur certain sites de média très connu, va voir ce qui se passe sur le site du Point (si ce n'est déjà fait) ou pour une fois quelques pages nous sont pourtant favorables, mais Jean Luc Mélenchon est tout de même décrédibilisé par des infos tronquées concernant ses revenus, et le "débat" en est gâché... ou rattrapé uniquement par certains intervenants.

  19. Nicolas B. dit :

    Moi j'aurais fait répété la question Jeun's encore une ou deux fois de plus, rien que pour le plaisir. la carapace commence à craquer, ils commencent à douter ces journaleux. Ces minutes n'étaient pas inutiles, quoi qu'on en disent. Belle prestation en tout cas, cela donne la pêche ! Je termine le " Nous on peut !",ça fais du bien aussi, tellement bien, que je comprenais M Rocard quand il parlait ce matin, " M Mélenchon a tort,... M Mélenchon a raison,..." et on aurait dit que lui aussi l'avait lu.
    Je rejoins @307 Thierryjay93, c'est pour quand le livre de Martine Billard et Corine Morel Darleux sur la planification écologique ? maintenant que coté économie ça tient bien la route.

  20. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous, camarades,
    « L’orthodoxie défend la citadelle de l’ignorance » (François Viète, 1540-1603)

    Il faut apprendre le langage de l’ennemi ! Restons vigilants ! Vieille tête dure. Continue J-L Mélenchon. Amitiés militantes !

  21. Louis St O dit :

    208 @marj
    « J'ajoute qu'il convient de ne pas limiter l'explication de la dette à la création monétaire et d'expliquer aussi d'ou sortent "les fameux marchés financiers " sur lequels les états sont obligés de se financer (à cause des traités Européens). »

    Surtout bien expliquer que souvent, derrière il y a les « Fonds de pension » qui sont là, à chercher les plus grand profits dans les « dettes » des états mais aussi aux dépeçages des entreprises, et qu’on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour nos retraite, pourtant c’est avec notre argent, notre travail, en France, ou en Europe, que, dans le paiement de ces intérêts de la dette, les américains paient leurs retraites.

    259 @Ardéchoise
    « Mais personnellement, je reste sur ma faim. Je souhaiterais dans la campagne l'intervention de sociologues, d'ethnologues, de philosophes afin d'avoir d'autres lectures plus "humaines" du programme du Front de Gauche. Je trouve réducteur de n'avoir qu'un point de vue économique. »

    Vous avez sûrement raison, mais allez parler de sociologie ethnologie et de philosophie à quelqu’un qui se bat à partir du 15 du mois pour manger, qui vit à 4 dans une pièce, quand il a à ce loger, qui voit que son enfant ne suit plus à l’école et qui se peut ou ne sait que faire, et tout le reste, alors oui, vous avez raison, mais je crois que nous, ici, qui sommes au chaud et qui mangeons à notre faim, même si pour certains c’est plus difficile qu’à d’autres, il faut considérer que le plus urgent c’est le bien vivre, le bien manger, juste à sa faim, pas plus, le bien s’éduquer, et je pense qu’alors, ces mêmes personnes, s’intéresseront à la philosophie et à toutes les bonne choses de la vie. Mais aujourd’hui, ce qui prime, c’est de bien leur faire comprendre que la dette c’est un prétexte à leur mal vivre, qu’économiquement nous pouvons les sortir de cette précarité, de cette pauvreté et le reste suivra.

    Amitiés partisanes

  22. laforcedupeuple dit :

    Collectif de riposte anti-capitaliste..."CRAC 40"
    Pour eux aussi la consigne est n'attendez pas de consignes!

    http://www.youtube.com/watch?v=eqie7oYfc-Q&feature=player_embedded

  23. thersite69 dit :

    @ 312-313
    Moi aussi j’ai entendu Michel Rocard ce matin dénoncer, comme J.L.Mélenchon, l’impossibilité pour la BCE de prêter aux Etats, mais affirmant que c’est impossible à modifier, n’étant pas conforme aux principes de puissances comme les Etats.- Unis, l’Angleterre, le Japon.
    Contre ce non- argument défaitiste social- libéral écouter l’argumentation du Front de Gauche telle que la donne avec enthousiasme notre camarade René Revol dans l’une des vidéos visibles sur le site du M’PEP déjà donné en lien ici et que je renouvelle : http://www.m-pep.org/spip.php?article2431

  24. titi dit :

    Je crois que la seule solution, et beaucoup d'autres choses en découlent, est de changer les statuts de la BCE comme le dit Jean-Luc, mais aussi Chevènement et Montebourg. J'y consacre un billet sur mon blog.

  25. thierryjay93 dit :

    Les socialistes sont formidables.
    Que Rocard, petite chose, nous explique que bien non, on ne peut rien, est bien conforme à ce qu'il a toujours été.
    Mais que Hollande, candidat pour succéder à Sarkozy, fasse un tabac contre lui si l'on en juge les commentaires assassins sur le site Libération, voilà un socialiste bien parti pour perdre une élection imperdable.
    Jean-Luc Mélenchon va beaucoup aimer cet Hollande.

    Remarque aux posteurs : Il semble bien que le fait que les nouvelles données sur les évolutions absolument catastrophiques des émissions de gaz à effet de serre rendues publiques ce week-end par la revue Nature que j'ai évoquées sur mon post 307 n'intéressent personne. Intéressant comme perspective ! Les mentalités pour une réelle révolution écologique ne semble manifestement pas prêtes à changer, y compris au Front de Gauche !

    [Edit webmestre : De toutes façons, vous êtes complètement hors-sujet. Donc aucune indication que les "mentalités" ceci ou cela, mais l'espoir que les autres commentateurs respectent enfin a minima les consignes de ce blog...]

    Inconscience politique, citoyenne ?

    [Edit webmestre : Non ! Respect pour l'auteur du blog et ses choix éditoriaux, peut être...]

  26. le révolté dit :

    Louis st O 320
    Tout à fait d'accord avec toi, il faut bien comprendre que la plupart des petites gens dont je fais partie (et qui nous feront gagner les élections) n'ont que faire de débats philosophiques, sociologiques ou autres. Pour tous ces gens ce qui leur importent c'est de mieux vivre et pour cela il n'y a qu'une solution c'est qu'ils votent FdG et c'est notre devoir de les convaincre que seul ce vote leur sera bénéfique.
    Ce qu'il faut bien comprendre c'est que ces petites gens ont été formatés par le pouvoir en place par l'intermédiaire des médias dominants. Ils vivent dans la peur et ne voient pas d'autres solutions que celle proposé par l'oligarchie. A nous de convaincre dans notre entourage (comme je l'ai déja fait) plusieurs personnes à voter FdG et à partir de ce moment la victoire sera possible, c'est ce que nous voulons tous sur ce blog non!
    Désolé si j'en ai blessé quelques uns en leurs faisant croire que leur débats sur l'économie, la philosophie ou autres étaient inutiles mais sachez que je lis tous les posts, mais que parfois il faut savoir recentrer les débats et savoir le but à atteindre.

  27. jnsp dit :

    @thierryjay93 dit:
    M.Thierry vérifiez vos sources et ne rabâchez pas la litanie des affolés du CO2:

    "les émissions mondiales du CO2 ont augmenté de 45 % depuis 1990"
    Les gens dont vous répétez les arguments sont soit des idiots, soit des manipulateurs en effet la plupart du CO2 produit ne l'est pas par l'activité humaines mais est essentiellement produit par les végétaux et les animaux.
    Ce qu'il y a eu c'est une augmentation du CO2 produit par l'activité industrielle humaine mais cette augmentation c'est peut être 45% mais de la partie due à l'activité humaine soit 45 de tout au plus 10% de la quantité totale de CO2 produite, soit au plus 4,5%.
    Sortez des sentiers battus, Gore and Co sont des affairiste cf LePost
    On y retrouve encore nos amis de Goldman Sachs. Bien sûr les réchauffistes ont l'air plus gentils que les autres, les méchants, les subventionnés par les lobby pétroliers, mais ce n'est pas toujours les gentils qui ont une analyse exacte.
    On pourrait dire que les rechauffistes sont les alliés objectifs du lobby nucléaire et les autres du lobby pétrolier, à court terme je préfère le C02 à l'irradiation. Voir les autres gaz effet de serristes (Vapeur d'eau,Méthane...)
    À moyen terme la solution est dans la limitation de la consommation énergétique.
    Ce qui m'amène à poser une question, vu les négociations EELV/PS ou apparemment les verts vont accepter de beaucoup reculer, il y aurait avantage à être beaucoup plus radical sur la sortie totale du nucléaire pour 2 raisons:
    - éliminer rapidement le danger d'accidents nucléaire et la pollution chronique.
    - ce point du programme s'il était développé convaincrait beaucoup de gens favorables à une sortie rapide du nucléaire de voter pour le FdG et non pas pour EELV.
    L'argument du coût est facilement détruit en prenant en compte les...

  28. steph dit :

    Ici l'intervention de Rocard à France Inter qui donne raison au FdG sur la nécessité de rendre aux états le droit de prêter à taux nul à leur banque centrale.
    A noter que l'on voit la très bien le fossé entre le PS en le FdG : Rocard est d'accord sur le fond mais explique qu'on ne peut pas le faire car les anglo-saxons et les Allemands sont contre (prisonniers qu'ils sont de la pensée économique de Friedman, Hayek etc comme explique Rocard) !
    Au contraire, nous on pense qu'on peut. D'ici à convaincre l'électorat que l'impuissance politique n'est pas une fatalité, il n'y a qu'un pas. La victoire en 2012 n'est pas seulement nécessaire, elle est vraiment plus que possible.

  29. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    @phiphi the biker et citoyenne21
    Le FdG est bien candide, pour ne pas dire naïf sur toutes ces questions, faute d'analyses sérieuses sur la situation internationale et tout ce qui touche à l'"internationalisme".

  30. Alin dit :

    J'ai écouté hier soir Mélenchon sur France Inter avec un plaisir particulier, pendant que je travaillais comme un forcené pour mettre en place le site Gauche au Front. Comme par enchantement, les bugs et les problèmes techniques semblaient plus supportables :)
    Quelle tristesse de voir ces journalistes perdre tant de temps avec des questions idiotes sur la scène avec les journaleux des Inrocks! Tant de temps perdu à prouver que notre candidat n'est qu'un hystérique, quand il n'est pas anti-système sans raison et par "populisme"... Marre de cette propagande du Système, même si elle ne me surprend pas.
    Camarades, bataillons!

    [Edit webmestre : Merci de ne pas multiplier inutilement les liens vers votre site tant qu'il ne contient rien. Et par la suite, merci de le faire également avec modération. Le lien sur votre pseudo est suffisant.]

  31. citoyenne21 dit :

    Il faudrait aussi que les gens aient davantage le courage de leurs opinions : cela m'arrive de discuter de politique, sur des forums, parfois plus généralistes que purement orientés politique et de découvrir avec plaisir que certains reconnaissent ouvertement qu'effectivement notre candidat ferait un très bon président mais (le soufflé retombe) que malgré tout leur vote ira à Hollande parce que comme d'hab, pensent-ils c'est le seul qui emportera le pompon et qui permettra l'éviction de Sarko. Cela rime à quoi ce genre de calcul ? c'est lâche. ça manque d'audace !

    @Le révolté,
    D'accord avec vous. Il est clair que quand on a l'estomac vide, on n'est pas en mesure de se focaliser sur autre chose que sur le besoin de se nourrir. Les nourritures de l'esprit, indispensables pourtant à l'épanouissement, ne peuvent être visées que si déjà aucun manque de confort (logement décent, nourriture de qualité et en quantité suffisante) n'est à subir. Tout humain sur terre est en droit d'obtenir ce confort, voilà pourquoi il faut voter pour le Front de Gauche en masse au premier tour et mettre tous les autres à terre !

  32. Ardéchoise dit :

    A Louis St O (320)
    Je suis bien d'accord avec vous et avec l'analyse éconmique du Parti de Gauche. Bien sûr qu'il faut redistribuer les richesses, lutter contre la finance et donner à chacun les moyens de vivre dignement. Mais l'économie n'est pas une fin en soi, elle est un moyen au service d'un projet politique. La France a une idendité culturelle et sociale que nous devons défendre et qui n'a rien de comparable avec celle des Etats-Unis d'Amérique ou celle de l'Allemagne.
    Le G20 n'a pas été inutile. Il nous a montré avec quelle servilité Nicolas Sarkozy était prêt à s'incliner devant les modèles allemand et nord-américain.
    A nous de montrer que notre identité nationale, ce n'est pas seulement un drapeau et une langue commune, c'est aussi notre histoire, notre modèle social, notre culture populaire, nos intellectuels, Comme les italiens, les grecs, ou les espagnols ont le droit aussi de réclamer leurs différences culturelles.

  33. thierryjay93 dit :

    @Jnsp 327
    Que direz-vous à vos petits enfants en 2075,Monsieur Allègre, si les prévisions alarmistes telles que validées par l'immense majorité des scientifiques inféodisables à Gore et Goldman Sachs, se vérifiaient concrètement ?
    Merci d'avance de votre amabilité.

  34. Jake B dit :

    Il faut espérer que, à coups de plans de rigueur, les Français finissent par se rendre compte du sort que leur réserve la bande à Sarko. Et le silence de Hollande est assourdissant. Peut être que Fillon, Baroin, et consors nous aident à aller vers un changement rapide....
    Hier j'ai vu quelques minutes de Montebourg sur Canal+; Pendant quelques instants j'ai cru qu'il avait quitté le PS. Mais non, a priori, ce n'était qu'une posture, voire une imposture pour récupérer des voix à gauche du PS. Ce mec est un vrais Judas.

  35. @dudu87 post 329
    Concernant la possibilité d'une évolution violente de la situation actuelle (révoltes et risque de guerre), je ne pense pas du tout que le FdG en général et Jean Luc Mélenchon en particulier soient "candides", bien au contraire.
    Je souhaite vraiment me tromper, mais je crains le pire tant il est vrai que le gouvernement américain actuel, à la tête du complexe militaro-industriel n'acceptera pas la déconfiture de leur banques et de leur influence dans le monde, et ils sont à mon avis prêts à déclencher un nouveau cataclysme (ce ne serait pas la première fois !) La demande d’allégeance au drapeau français, proposée il y a peu par Jean François Copé a peut-être été motivé par une prévision de ce type d'évènement (?)

  36. Nicolas B. dit :

    Et il est où cet indigné, inscrit au PG, qui ira voter blanc au premier tour ? Il sont vraiment forts ces journaleux du service public pour trouver la perle rare, si on les avaient pas. J'espère que cet indigné p-giste, connait ce blog et qu'il pourra débattre avec nous, ou du moins nous expliquer sa résignation. En tout cas, j'espère que la réponse que lui a faite Jean Luc Mélenchon lui aura ouvert les yeux ? Ce sera un plaisir de continuer la discussion avec lui. À bientôt camarade.

  37. Jonathan L. dit :

    Un(e) commentaire/question/réaction très simple: Ne pourrait-on pas créer des groupes de pression des consommateurs afin de donner le change aux guerres spéculatives qui nous assaillent et nous déchirent, pour l'instant - et entre autre solutions - en agissant de concert au même moment, sur des points précis dans le temps/l'espace/la conjectrure pour faire basculer méthodiquement la balance, des sortes de boycott ou de plébicite?
    Leur "système" est absurde, en cas de grosses catastrophes ou d'autres évènements imprévisible il est incapable de souplesse constructive, d'adaptabilité et de bon sens, et encore moins de préserver les miettes de justice sociales qui subsistent envers et contre tout...
    Acheter ou arrêter d'acheter tel ou tel produit, s'organiser en groupes, sous-groupes, sous-sous-groupe, de manière concentrique et géographique, pour voter et appliquer au plus vite ces actions, voire ne pas le faire ! Une "fausse vague" comme celles-ci, annoncée mais non-exécutée aurait autant d'impact, en faisant "pile ou face" au dernier moment, ce qui éviterai une contre-action.
    Autres axes:
    - utiliser au maximum un service/produit, de sorte qu'il soit moins remplacé ou bien confronté à ses promesses (abonnements téléphoniques...etc), ou créer des "points chauds" de partage de certains outils/services, dans le même but,
    - Confier unanimement des "intentions de fidèlité (temporaires)" plus ou moins locaux à des commerces de proximités sciemment détruits par certains grands groupe, afin qu'ils puissent (temporairement) baisser leurs prix en ayant la même rente.
    J'avais lu quelque chose comme "Ils sont le chiffre, nous sommes le nombre", je trouve que ça illustre bien l'esprit de ce commentaire.

  38. jnsp dit :

    @thierryjay93
    "Que direz-vous à vos petits enfants en 2075,Monsieur Allègre, si les prévisions alarmistes telles que validées par l'immense majorité des scientifiques inféodisables à Gore et Goldman Scahs, se vérifiaient concrètement ?"

    Ça alors c'est un argument, me balancer Allègre dans la gueule, je n'y avait pas pensé...
    On peut toujours trouver un imbécile qui a défendu une analyse est-ce pour cela qu'elle est idiote. Mais contrairement à vous j'ai avancé au moins un arguments auxquels vous ne répondez pas.
    - l'origine du CO2 majoritairement non issue des activités humaines.
    - les autres gaz à effets de serre beaucoup plus importants (nucléaire et vapeur d'eau).
    Mais c'est accessoire comme d'habitude la diabolisation des "penseurs uniqueur".
    J'aurais pu en trouver d'autres, par exemple dans notre histoire, je dis bien histoire et non pas préhistoire il y a déjà eu des périodes aussi chaudes alors que l'industrie ne produisait pas de CO2. Par exemple que depuis que le GIEC existe il ne cesse de modifier les prévisions de ses modèles pour les faire coller à la réalité sans y parvenir: par exemple qu'il y a un doute très important en ce qui concerne l'ordre: réchauffement/augmentation de CO2.
    Pour être apaisant: je suis pour la diminution de production de CO2 si elle n'empêche pas l'arrêt de l'utilisation du nucléaire en tant que source d'énergie.
    Pour ce qui concerne Gore et Goldman Sachs ? Motus ?

  39. Antoine dit :

    Je ne comprends pas les roucoulements de satisfaction. J'ai pour ma part trouvé Mélenchon mauvais au point d'en être agaçant sur Radio France. Discours confus (c'est bien beau d'évoquer 1929, encore faut-il argumenter un minimum pour convaincre), tournage systématique autour du pot (des tas de circonvolutions oratoires qui font perdre du temps précieux), incapacité à avoir une position cohérente face au questionnement journalistique : soit on s'inscrit contre et on démonte le système médiatique comme il le faisait brillamment il y a quelques mois (pourquoi a-t-il arrêté ?), soit on s'abstient et on évite de perdre dix minutes à des passes d'armes débiles. S'énerver confusément en parlant de "traque" sans jamais rien étayer, ça fait juste passer pour un agité auprès des 99% de non-acquis à la cause.

    Soit il est fatigué, soit il est redevenu socialiste, soit il faut virer l'équipe de campagne. Mais, pitié, là c'était vraiment pénible à voir.

  40. marechal dit :

    Le plan d’austérité de mister courage Fillon est annoncé, c'est à se pincer, je l'attendais pour finir ma réponse à A-J Holbecq concernant la perte à venir du triple A (suite à venir en déduisant le parallèle possible d'avec 1936) mais là j'enrage sur autre chose, dire qu'il m'arrive de râler sur le webmestre ici ou ailleurs (escouade dépotoir) sur le site du Point autant dire que la modération ne vaut rien ! Vu que ce qui passe ici ne passe pas là bas ! Dès qu'on leur parle de propagande médiatique ça capte rien !
    Amitiés militantes à tous, l'heure est au plus grave se tenir prêt...

  41. vm dit :

    Je comprends bien la réponse de Louis StO (321) à Ardéchoise (n°259), mais je regrette (cf.n° 315) que Bisounours 279 n'ai pas été entendu.
    Il ne me paraît pas juste de dire que les gens en difficulté ne sont pas attentifs à la façon dont on leur parle et dont on parle d'eux.
    Les chiffres de ce qu'on a dans le porte-monnaie, et ceux des explications économiques qui permettraient de le remplir suffisamment, sont indispensables pour qu'on nous croie, c'est vrai.
    Mais est tout autant indispensable l'éclaircissement des notions qui permettent de faire sentir à tout un chacun qu'il est un citoyen, qu'il a des droits, qu'il mérite d'être respecté, que c'est le régime actuel qui bafoue tout cela, et que le langage du FdG a un contenu, alors que celui du bla-bla général VIP-politico-médiatique ne véhicule que des faux semblants.
    C'est pourquoi j'approuve tout-à-fait les propositions de Bisounours 279 de contribuer à la conscience politique générale en rendant aux mots fondamentaux leur vrai contenu.

    A commencer par "l'humain d'abord"...

    PS- Je précise à l'intention des nouveaux, que VIP est une invention de la com-pub qui signifie "very important people". Comme si chaque vie humaine ne comptait pas autant qu'une autre !

  42. ARMELLE dit :

    A quand le retour de la TVA à un taux majoré sur les produits de luxe (caviar, voitures de luxe, vison...) à 33% ?

  43. Hélène GRESSIN dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon
    Excusez-moi cette affectueuse familiarité mais vous faites vraiment partie de notre univers familial et nous nous réjouissons chaque fois davantage de pouvoir lire vos billets et regarder les vidéos de vos interventions médiatiques qui nous permettent d'argumenter sereinement en cours de conversation auprès des personnes que nous côtoyons.
    Bravo! Bravo! Et encore Bravo! pour votre prestation à France-Info hier. Vous êtes l' «Homo Sapiens Politicus Novus Novus ».
    Les journalistes n'en reviennent pas. Ils sont dans leurs habitudes de ragots et de phrases creuses qui est la toile de fond de la vie politique depuis des décennies et plus.
    Vous, vous avez des idées, claires, élaborées par une vraie pensée politique, qui est le fruit de votre longue expérience personnelle intimement liée à celle de candidat du Front de Gauche. Votre parole est plurielle. Elle colle à la réalité humaine dans toutes ses dimensions.
    Contrairement à la pensée dominante, elle ne range ni les états, ni les personnes, ni les idées, ni les événements dans des casiers étanches et immuables de toute éternité, comme des échantillons humains étiquetés dans un Musée poussiéreux, loin du réel qui est le mouvement, le changement, la vie en perpétuel devenir.
    Une telle nouveauté a de quoi perturber ceux de vos interlocuteurs qui sont momifiés dans leurs habitudes de pensée et de comportement. Elle réjouit toutes celles et ceux qui se sentent partie prenante de cet intérêt général que vous seul (le Front de gauche) mettez en avant comme concept fondateur d'une réelle démocratie.
    D'ailleurs, il est tout à fait nécessaire que dans les débats, tous ceux qui vous soutiennent explicitent ce concept galvaudé depuis tant d'années, notamment auprès des personnes en grande difficultés. Quel est le rapport réel entre chaque personne et l'intérêt général?
    La supercherie actuelle, de la droite à la social-démocratie, n'est-elle pas de présenter les mesures d'austérité aggravée, la «règle d'or Merkozy», le règlement de la «dette», la compression des dépenses publiques, la dictature politique du AAA des agences de notation américaines, comme si ces mesures répondaient à l'intérêt général des Français et des Européens, alors que les seuls bénéficiaires sont la minorité des grands possédants et des spéculateurs apatrides...
    C'est dans les projets de «l'Humain d'abord ! » que les jeunes trouveront réponse à leur galère actuelle, que ceux qui désespèrent de la médecine telle qu'elle est pratiquée actuellement retrouveront confiance, que les personnes âgées qui voient d'un œil anxieux leur grande vieillesse gagner du terrain envisageront leur avenir moins sombre... Parce que le cœur de ces projets est l'intérêt général, celui du plus grand nombre, qui n'aspire qu'à une chose: vivre en paix tout simplement.

  44. thersite69 dit :

    @328 stef
    Jacques Sapir va plus loinet son texte alimente nos réflexions ici.

  45. Robin CIPOLLA dit :

    Ca y est. A l'initiative d'Ingrid Hayes, le NPA crée une nouvelle tendance genre GU, ça vient de tomber à l'instant. Autant dire que le 0.5% de Poutou est désormais inscrit dans le marbre de 2012.
    Mais aussi que le transfert des 4.5% classiques depuis deux élections d'Olivier vers le FdG est quasiment acquis pour la prochaine présidentielle.

    Mais, il y a un "mais" et pas des moindres. Dans l'actuelle coalition, certaines composantes ont déjà "travaillé" avec le PS, d'autres ont collaboré au sens littéral, d'autres ont collaboré au sens moins "littéral" et plus nauséabond, d'autres ont toujours refusé de donner de l'argent à l'école privée par exemple.
    Le risque d'une explosion post-premier tour du FdG consécutif à cette problématique loin d'être politiquement secondaire, est-il une vision de mon esprit paranoïaque, ou bien existe t-il objectivement ?

  46. Cac40 dit :

    Mr Mélenchon, j'ai pu constater sur différents forums d'informations que vous êtes attaqué sur les salaires ou le salaire que vous percevez. Ne serait-il pas judicieux de mettre fin à cette propagande? Et pourquoi ne pas aller plus loin, comme dans certains pays, pourquoi ne pas rendre publique vos ou votre salaire, les dépenses liées a vos activités d'homme politique? Je crois qu'il s'agirait d'une première en France, et pourrai permettre à beaucoup de retrouver confiance en la politique. Quoi qu'il en soit, cela mérite de votre part réflexion.

    Bien à vous

  47. Pulchérie D dit :

    Formidable cette réplique de Jean-Luc à Fillon, cet après-midi : claire, précise, mesurée, inexorable.
    Que se passe-t-il dans la cervelle des dirigeants de l'UMP ?
    Suicide politique ? Folie collective ?

  48. Robin CIPOLLA dit :

    Quelquefois, naïvement et sûrement connement, je me demande comment on peut vivre dans un pays de "droite" avec des plans de rigueur somme toute qui ont commencé avec papa Aubry en 1983, avec :
    - Une majorité de Régions à "gauche",
    - Une majorité de Départements "à gauche",
    - Une majorité de Mairies "à gauche".
    Comment peut-il arriver encore un seul euro dans les bourses pleines déjà à craquer des écoles privées, avec ce mille feuille de "marxistes" à tous les échelons de la décentralisations ?
    Des gens de gauche arroseraient-ils la sphère privée ?
    On m'aurait menti ?

  49. Roland011 dit :

    Pourquoi, parler autant d'économie ?
    Parce que, que ça plaise ou non, c’est une réelle préoccupation des gens et, comme très peu ont une formation adéquate, ils ont tendance (normal) de ‘’croire’’ ce qui est rabâché en permanence par « les belles personnes, médiacrates calibrés et autres. Et, un mensonge répété mille fois fini par devenir vérité. Il faut alors des tonnes d’écrit, paroles,pour rétablir le réel, la vérité, cela peu devenir fastidieux, gonflant. Mais tout de même indispensable, certains ici ne sont malheureusement pas à l’abri, les clichés sont tenaces.

    Taxer ou investir - Investissements et relance ?
    Ouais ! Mais, ne pas se tromper encore une fois. Tenir compte de l’expérience qui nous a couté assez cher en 81. C’est pourquoi il s’agit d’un tout. D’une action cohérente qui doit impérativement prendre une série de mesures toutes simultanées (ensemble) avec le préalable de domestiquer « le renard libre dans le poulailler libre » -fin du libre échange absolu (ce qui ne veut pas dire ‘’plus d’échange’’), fin de la libre circulation des capitaux, mise hors la loi des paradis exotiques (forte amende voir confiscation de tous mouvement de fond avec ceux-ci) etc. etc. Re : domestiquer et mediocriser la finance et ensuite et seulement ensuite réinjecter du carburant (finance) dans le socialement utile et nécessaire, qui peut être maitrisé au niveau d’un état voir de l’Europe (mais la y a du boulot, et si l’on attend, c’est du long terme, et, et, « A long terme, nous serons tous mort » – Keynes).
    La finance c’est d’abord « du politique » par la mise en place de règles (lois) qui fixe le ‘’vers quoi on veut aller’’ ‘’qu’elle société construire’’ ensuite cela ce traduit par « les anticipations autoréalisatrices » qu’il faut évidement surveiller de très prêt (dérives, loupés, pas prévu, etc..) et rectifier a mesure ce qui ne marche pas (pas de dogmatisme) c’est, si l’on est un tantinet sérieux et critique, la seule voie possible et raisonnable (même bien a gauche).
    Sortir enfin du politiquement correct (toujours de droite ! Ouais, yen a d’autres mais ne nous fâchons pas) C’est pourquoi face a un système (une politique) qui fait dans le réel la démonstration (a notre détriment) que ça ne marche pas, il est urgent de changer d’orientation radicalement, pas de demi-mesure, avec toujours et a mesure l’esprit critique, voir plus haut. Aucun système pré-pensé fonctionne correctement, il y a toujours cet empêcheur indécrottable impossible a maitriser dans ses pulsions, envies, fantasmes, que sais-je ? A savoir l’Humain, cet emm****ur -deuse perpétuel !

    307 thierryjay93
    Message politique destiné à Jean-Luc Mélenchon : Il faut se saisir de ses merveilleux résultats du capitalisme financiarisé à outrance pour marteler la nécessité de la sauvegarde de notre planète via la bifurcation écologique à tous les niveaux.

    Non, revoir le vocabulaire, la planète elle s’en tape, pas besoin de la sauver, reste 4 milliard d’année, par contre l’écosystème permettant la vie donc l’humain oui, y a du souci a se faire
    A plus

  50. redline69 dit :

    A propos de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur France 2.
    La social démocratie (PS + UMP) installent leur politique de rigueur pour faire plaisir à Mme la Chancelière d'Allemagne.
    Nous entrons donc dans la mise sous tutelle de l'Allemagne et l'intervention de Jean-Luc Mélenchon le montre bien. La politique ne se décide plus en France ! Mais bien à Berlin. Fillon est là pour lire le papier à en tête de la Chancellerie d'Allemagne.
    La mise en coupe réglé de l'économie et le pression supplémentaire doit être une manière de tuer ce pays et du même coup l'Europe.
    Me concernant, aujourd'hui même cette Europe n'existe plus à mes yeux et plus jamais je ne voterai autrement que contre. notre arme de défense reste le bulletin de vote.
    Les socialistes ont une grande part de responsabilité dans ces mauvais coup et je pense que leur avenir sera peut être pas aussi "rose" qu'ils ne l'espèrent. Comme le dit Jean-Luc Mélenchon, il vont couler avec l'UMP et je m'en réjouis d'avance.
    Avec l'appel à résister de Jean-Luc Mélenchon, vient le moment de résister chacun à notre niveau.
    Une dernière chose ! Sans encore s'en rendre compte, le couple Sarko/Fillon vient de pousser dans les bras du FN nombre de Français qui voient en Marine Le Pen une candidature anti-Europe de refuge et l'Europe est maintenant un véritable danger pour la France.


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