04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. Lyendith dit :

    Il y a juste une chose qui me turlupine un peu dans vos discours et entretiens, monsieur Mélenchon. Vous parlez toujours d'augmenter les recettes, de changer le statut de la BCE, bon très bien… mais je ne vous entends jamais parler d'un audit de la dette publique, comme l'a fait l'Équateur.
    Jacques Généreux en parle dans son dernier livre mais ni vous ni le programme du Front de Gauche ne le mentionnez, alors que cela me semble être un point de la plus haute importance. Impôts ou pas, BCE ou pas, le peuple n'a pas à rembourser le moindre centime de dette illégitime.
    Il ne serait peut-être pas inutile de clarifier ce point.

  2. Mario Morisi dit :

    Je vais exagérer, mais fabuleuse intervention de notre Jacques Généreux à Salut les Terriens, et super fabuleuse prise de position d'Ardisson contre Estrosi ! Poing levé à la fin de l'échange, avec l'acquiescement tacite mais répété de Dechavanne !

    Et si, contrairement à ce qu'essaient de montrer les sondages, les idées du FdG étaient en train de monter en température ?

    Pour ce qui me concerne, de retour d'un séjour de dix jours à NYC, je vous le jure, il faut s'acharner contre le capitalisme, que de pauvres gens, quel contraste entre les traders bourrés de coke et hurlant dans les établissements, les Chevrolet 4X4 blindés, les hotels de luxe... et ces pauvres mecs autour de chez nous à Brooklyn, à qui l'on vend des assurances santé en kit, qu'on méprise, bouscule, et qui n'ont droit en guise de nourriture que des boites, de la conserve, des sodas, et pas le moindre légume frais, pas le moindre fruit en dehors de la banane. Sans revenu minimum.
    New York, New York, mes fesses !

  3. janba dit :

    Ne vous inquiétez pas, le "Ché" battra en retraite comme en 2007!

  4. Jeannot dit :

    Tout à fait par hasard je zappe sur "Salut les terriens" dans l'attente de quelques instants avec Stéphane Guillon.
    A ma grande surprise je découvre Jacques Généreux. Je me régale à l'entendre avec en prime Estrosi les yeux dans ses godasses.
    Mais pourquoi ne pas signaler une telle programmation ?
    Il est plus que vital pour notre succès que toutes les apparitions prévues dans les médias des personnalités entourant Jean Luc soient largement diffusées.

  5. ActuAlex dit :

    @Yanka - 42
    Déjà, dites moi où avez-vous vu que le FN combattait la finance.
    Et quand bien même ce serait le cas, personnellement, aucune envie qu'il y ait alliance avec ce parti de droite (ni aucun autre d'ailleurs). Ce n'est pas une question de clivage gauche/droite, c'est une question morale et humaniste. Le FN, c'est surtout et d'abord le rejet de l'autre, et rien que pour cette différence fondamentale avec le FdG, je ne supporterais en aucune manière une quelconque opération électorale avec ce parti qu'est le FN, et bien entendu, je ne voterais jamais pour lui. Point.
    Pour reprendre votre scénario : Hollande vs Le Pen : je ne voterais évidemment pas FN et donc blanc (je laisse les Français se débrouiller avec leurs choix). J'ai de toute façon beaucoup de mal à imaginer que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas au 2ème tour.
    Malgré des médias qui nous sont contre, ça va finir par se savoir que le FdG est le seul parti avec un programme humaniste sans pour cela être intenable.
    Pour Chevènement, mouais, j'attends de voir ce qu'il dit du FdG, car si JPC serait du genre à appeler à voter Hollande au second tour, sa stratégie complice avec le PS serait vite établie. Donc possible que ce soit une mission pour capter des potentiels (car les vrais voteront FdG de toute façon) électeurs du FdG pour limiter les chances de celui-ci d'être au 2ème tour. Donc j'attends de voir comme on dit.
    Le seul programme pour l'Humain d'abord, c'est le FdG. Votons pour lui, pas la peine de chercher ailleurs.

  6. Marlier dit :

    "La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement."

    L'idée est sûrement une bonne idée, mais en théorie seulement: nous n'aurons pas le rapport de force pour imposer ça à la BCE, qui est une réplique de la banque centrale allemande*. Je ne crois pas qu'il y est une autre solution que la sortie de l'Euro. Il est vrai que d'un point de vue tactique (contre la spéculation) il est sans doute malin de ne pas le crier sur les toits (comme Pompidou [droite colbertiste aujourd'hui disparue]: " nous ne dévaluerons jamais!" et le lendemain de son élection il dévaluait) et de se faire passer pour des gogos...Mais c'est un jeu dangereux aussi, car on trompe tout le monde! Je crois qu'il vaudrait mieux sortir de l'Euro et le dire! Pour être compris.

    amicalement

    * je crois que peu à peu, depuis la réunification (je vis en Allemagne) les allemands croient que leur intérêt est à l'est et pas seulement en Europe, en Inde et en Chine aussi (et les USA sont aussi à l'Ouest). L'alliance de l'Allemagne "rhénane" avec la France a fait long feu, pour un temps seulement, mais pour l'heure c'est comme ça et il serait intelligent en France d'en tirer les conséquences, sans aigreurs inutiles.

  7. barreababordtoute dit :

    Dans le cadre de la désintox mentale nécessaire je voudrais que l'on arrête de considérer ces gens comme des politiciens dévoués à la cité. En fait ils ne sont que des "seides", esclaves affranchis grace à leur dévouement sans faille à leur maitre, fanatiques bras armés en faveur d'une cause ou parti.
    Merkel, recrutée du temps de l'est par la CIA,issue d'abord d'une famille de l'ouest passée à l'est (une curiosité) adoptée par Kohl quelle trahira pour s'emparer de la presidence du parti CDU (dernier trahi d'une longue série) et notre Nico national élevé dans les jupons de sa belle mére Christine de Ganay (2ème femme de Pal), remariée avec F Wisner Junior, fils de Senior, numéro 1 de la CIA (fin années 50), sont des portes flingues de le finance internationale, cf. le réseau Voltaire, rubrique personalités (fortement conseillée). Ils se paient directement sur la bête !
    Pour Papandréou, je ne sais pas, mais c'est surement tout comme ! Hélas pas de fiche sur lui, dommage le triste sire François Hollande et consorts me semblent de la même veine!
    Donc ces gens travaillent pour leurs employeurs de la City de Londres et Washington, il ne faut rien attendre d'eux en faveur du peuple ! Cette finance n'a de cesse de réduire les peuples en esclavage depuis le fiasco de 1945 (cf. Annie Lacroix-Riz). Ils ont trouvé un filon (ou Fillon) avec l'endettement généralisé. Ils sont pas loin de réussir. Heureusement il y a encore des gens debout et prets à lutter et servir !
    Mélenchon, constituons et présidons. La sagesse prévaudra.

  8. jean-pierre RISSOAN dit :

    En effet, belle prestation de J. Généreux et étonnant positionnement d'Ardisson qui prend fait et cause pour lui ! Un grand moment.
    Quant à Estrosi, son argument "on prend les décisions à 17" revient à capituler en rase campagne. On ne fera rien.
    Et hélas, Hollande l'a dit, lors du débat (?) des primaires : "il faudra aller voir les gouvernements conservateurs, etc..." Bref, on se lie les mains, on se passe des menottes (en plastique).

  9. Genialle dit :

    Mon cher Jeannot tu vas sur ce site : http://jacquesgenereux.fr/ et tu trouves toutes les dates nécessaires ! Cool non ?

    @ Cronos
    Tu m'as fait éclater de rire avec le "ressuscité de Belfort". Tout a fait et dans quelques mois il fera marche arrière. C'était juste pour nous rappeler à notre bon souvenir.
    Bon pour l'instant tous les ministres avec Sarko pour nous concocter un cocktail de restriction de derrière les fagots. Normal quand nois avons dépensé des millions au G20, il n'y a plus rien dans les caisses. C'est cela la grandeur de la France ? Faire semblant d'être riche pour en prendre aux plus démunis. C'est fort.
    Oui, il y a une personne qui a évoqué logement, il faudrait en parler monsieur JL Mélenchon. Merci.

  10. ydaho dit :

    Comme argument "marteau" et bien dans la lignée de la paix entre les peuples, il faut aussi noter ce qu'a "envoyé" Estrosi a Généreux lors de ce mini entretien : "Monsieur Généreux, vous vous dites le défenseur des Français, mais vous conseillez aux Grecs de ne pas payer leur dettes a ces mêmes Français" (Bien sur ces pauvres Grec nous doivent du pognon a nous, je cite a peu près, ceux qui ont entendus mettront les bon mots). Estrosi nous habitue a "mieux" de jours en jours, et pour ce "coup là" démontre bien que la tactique de la droite sera de diviser pour mieux l'emporter !

  11. bern ike dit :

    Jacques Généreux ovationné à la fin de salut les terriens, ça a du lui faire drôle ! Mais pour nous que ça fait du bien ! C'est un signe que ça gagne du terrain!
    Le "ché" est un pantin, un fantoche, il n'a aucune légitimité, à part d'etre un miraculé ! Honte à lui de gaspiller son temps de parole (de vie ou sursit) à ces fariboles ! Derniers sursauts de mégalomanie ! J'espere qu'il n'aura pas ses 500 signatures. Mais la droite serait capable de les lui donner, pour contrer Jean-Luc Mélenchon.

  12. vm dit :

    J'avais entendu Chevènement jadis, c'était assez républicain.
    Mais ce soir, en le voyant, je me suis dit : ou bien "on" lui a promis quelque chose (à commencer par des signatures...), ou bien il est gâteux.
    Heureusement, il y a beaucoup d'autres républicains, c'est-à-dire, comme y ont déjà insisté plusieurs intervenants, plein de gens qui étaient démobilisés ou résignés, et qui, avec l'affaire grecque, commencent à y voir clair !
    La semaine prochaine, assemblée du FdG dans mon quartier, on lance la vente du programme et du livre de Généreux !

  13. lionel-pg44 dit :

    Le retour du Che... avec Abitbol et Pinton, comme en 2002 ? Et pourquoi pas Pasqua !
    Jean Pierre, soit raisonnable, tu es bien au sénat. C'est doré sur tranche, chauffé, confortable, un peu comme un catafalque de luxe.
    Bonne nuit, Jean Pierre. Fais de beaux rêves !

  14. bern ike dit :

    Republicain le che? Le jour ou il a parlé de l'instit républicain qui, jadis, repérait celui dont les yeux brillaient un peu plus fort au fond de la classe pour en faire un érudit au benefice de la nation! C'était juste aprés sa tirade sur les sauvageons et qu'il a oublié de preciser que le vrai rôle "républicain " de ce meme instit, c'était aussi et surtout d'éduquer et d'aider les autres, tous les autres sans exception. Il ma ouvert les yeux sur le fond de sa pensée republicaine et sociale : reperer et former les uns pour le systeme, et laisser les autres croupir là ou ils sont !
    A mon avis il est gateux pour avoir cru à des promesse de quoi que ce soit !
    Au fait c'est pas lui qui avait signé le partenariat "école armée" ? Brrrrr !

  15. jefmergen dit :

    L'attitude des gouvernements de ces pays du G20 est désespèrante.
    L'ensemble des dirigeants réunis pour fléchir ce pauvre peuple grec est insupportable.
    J'imagine qu'en cas de victoire du Front de Gauche aux prochaines élections, ces mêmes dirigeants se réuniront pour briser la tentative Française de démocratie, tous ligués pour ruiner notre pays !
    Jusqu'au retour d'un staf plus "financièrement maléable". Non ? va falloir s'attendre à une drôle de "solidarité Européenne".

  16. JCM31 dit :

    Percutante démonstration de Jacques Généreux ce soir dans l’émission d’Ardisson sur canal +.Quand les «moches» prennent la parole c’est du sérieux,apparemment cela interpelle,fait des émules et ça change du discourt nauséabond habituel de la pensée unique que nous rabâchent constamment les importants incompétents qui sont aux affaires en ce moment.Et encore c’était qu’ au cours d’une émission de divertissement.A quant de vrais débats contradictoires sur une chaine sérieuse avec des journalistes intègres sur les questions brûlantes de cette époque des tempêtes? A quant la prise de conscience et la rupture de leurs menottes en plastiques pour les vrais socialistes de gauche?Afin qu’ils se libèrent une bonne fois pour toute,de l’impasse dans laquelle ils sont empêtrés avec leur chef de file.Qu’ils utilisent leur droit d’asile et viennent vite rejoindre «l’Humain d’abord»au sein du Front de Gauche.Leur conscience n'en sera que soulagée.Le projet est tellement audacieux et beau à la fois.Pas de panique pour J-P Chevènement et P-Poutou,cela fera pour la campagne qui s’annonce,des fenêtres supplémentaires pour expliquer les idées et solutions qui se rapprochent du Front de Gauche et convaincre un maximum de citoyens.L’idéal serait qu’ils se retirent ensuite,juste avant le premier tour,donner un maximum de chances pour le candidat Jean-Luc Mélenchon,qui va nous libérer,ainsi que tous les peuples Européen de ce cancer qu'est la délinquance financière qui nous assassine à petites doses.Le moment sera trop grave pour laisser une opportunité à tous ceux qui nous mentent et nous promettent l’austérité et nous envoient dans le mur inévitablement.Lorsque je lis ce que Merkel et Fillion viennent d’annoncer et compte tenu de ce que Hollande ne dit toujours pas ouvertement,même si nous savons déjà l’imposture qu’il nous propose qui ressemble beaucoup à de l’austérité et de la régression avec la certitude de laisser la tumeur dans le grand corps malade qu’est L’Europe.On lâche rien!

  17. Yohan dit :

    Excellente intervention de Mr Généreux chez Ardisson. Encore plus étonnant est la réaction d'Ardisson lui-même !
    Doucement mais sûrement les lignes bougent...

  18. Rémi dit :

    Si le FN parvient à lepéniser les esprits, c'est aussi par le biais des jeux vidéos.
    Je suis trentenaire, j'ai donc grandi dans l'univers dessins animés japonais / jeux vidéos.

    Fervent sympathisant du FdG, j'en appelle à votre ouverture d'analyse. Outre les réseaux sociaux d'internet qui ont permis les révolutions arabes, il existe à présent un autre réseau de masse : celui des jeux vidéos, et j'apporte ici un témoignage.
    Multiplications des jeux massivement multijoueurs en ligne, adaptations de titres en versions multijoueurs... Ne négligeons pas ces vecteurs (très rapides) de propagation d'informations. Les effets de l'idéologie capitaliste néolibérale sont également véhiculés via ce média. Il faut impérieusement en tenir compte.
    De part mes expériences à travers ce média, voici ce que j'ai pu remarquer :
    - Une propagande militaire (CounterStrike, Battlefield 3) produisant un sentiment de combat non pas pour une bonne cause, mais contre un ennemi révélé (nationalité différente, terrorisme permanent menaçant...etc)
    - Absence de volonté de communiquer en dehors du cadre du jeu (volonté de rester dans le virtuel)
    - Langage SMS -> appauvrissement de la langue -> limitation du champ de la pensée.
    - Besoin frénétique de plaisir immédiat -> égoïsme façon Adam Smith -> destruction de l'esprit d'équipe.
    Le jeu vidéo est un nouveau média de masse. Ne l’omettons pas.

  19. julio dit :

    Ironie de l'histoire, il y a 2600 ans, au VI siècle avant JC, en Grèce, Solon a posé les bases de la démocratie pour répondre à une crise sociale et politique, celle de la dette privée.

  20. rom dit :

    J'avais pas trop le moral, même en ayant jeté ma télévision y a plus de 7 ans j'ai quand même réussi a me faire insulter au moins 5 fois aujourd'hui par nos dirigeants et les mass medias qui prennent les Français pour de gros débiles, a propos du G20, des intentions d'orientation de la politique de notre président (je n'ose même pas dire de l'UMP, je me demande si ils ont encore quelque chose a dire dans tout ça parfois).
    Ils croient vraiment que l'on ne s'en rend pas compte c'est pas possible !
    Ce n'est pas le contenu qui est en cause attention, c'est la manière abjecte de nous le délivrer et de nous montrer toujours le même en essayant de nous conditionner ?! infantiliser ?
    Le contenu on est d'accord ou pas et encore heureux. Je n’empêche personne d'être "de droite", j'aimerais juste qu'on arrête de nous empêcher d'être "de gauche".
    Une très grande majorité d'entre nous est contre la violence je n'ai aucun doute la dessus. Ce qui est mon cas.
    Personnellement je n'ai plus rien a perdre depuis longtemps et chaque jour on est plus nombreux.
    Maintenant que vous nous avez pris pratiquement tout, jusqu’à notre dignité, pourriez vous arrêter de nous prendre pour des idiots par dessus le marché s'il vous plaît ?
    Si ça continue il va falloir que ça cesse comme disait l'autre. Je me plierai a la volonté de tous parce que j'aime mon pays. Je ne me plierai pas a la volonté de quelques p'tis malins pour pas dire autre chose.
    Et puis je suis tombé sur la video de Jacques Genereux... ca fait du bien !

  21. Menjine dit :

    @ Pulchérie D.149
    Il y a peu la Grèce se tournait vers un nouvel espoir de nouvelle gauche: Papandréou, ils en avaient soupé de Karamanlis, où en sont les grecs ce soir?
    Il y a un an exactement plus de trois millions de français dans les rues avec des T-shirts "Je lutte de classe", une "réforme" des retraites imposée au bout du compte, et aujourd'hui Hollande comme candidat PS.
    Je me réjouis des manifs en Italie, je me suis aussi encore plus réjouie des résultats en Italie il y a quelques mois des élections locales.
    Mais je ne crois pas que le parti démocrate soit devenu un parti de gauche, ce n'est plus le PCI de Berlinguer, et la nouvelle gauche italienne ressemble quand même un peu au Modem, ou a la tendance Hollande si vous y voyez une différence.
    Méfions-nous de l'alternance des forces de droite et de la sociale démocratie, c'est la solution avancée pour faire taire les peuples.
    Cela s'ébranle, c'est formidable, mais les organisations, les actions, n'y sont pas me semble-t-il en Italie aussi fortes qu'ici, nous sommes en avance sur eux de ce point de vue.
    Nous ici, nous avons des forces militantes unies: le front de gauche, un programme partagé, une "usine" en action un super blog et surtout un candidat impliqué, intelligent, qui pense, le fait savoir, qui s'éduque et nous éduque, nous représente: Mélenchon.
    Je trouve que pour un peu que nous sachions y faire nous allons aussi être un exemple pour l'Italie.
    On est déjà en route, bien réveillés, les mouvements de masse on sait faire, et cela ne se décrète pas, il suffira de pas grand chose, je l'espère pour qu'on soit aussi dans la rue, in piazze comme on dit là-bas.

  22. ydaho dit :

    Et encore Hêtre cyprès je ne t'ai pas dit le tout fond de ma pensée qui est plutôt du genre : En ce moment l'élite de nos pays Européen, se demande sérieusement s'il est utile d'envoyer a l’école tout une frange de la population alors qu'elle est destinée a finir en chair a canon sur un théâtre d'opération non encore définie mais qui pourrait bien être le moyen orient.. Mais bien sur, ceci n'est que ma pensée et ne figure pas dans le programme du front de gauche, qui je te le rappelle trace des "lignes directives" pour une société a priori meilleure car elle prendrait en compte l'humain et non pas ce que l'humain peut couter ou rapporter, en terme de dividende de société...
    J'ai une couche a rajouter pour les "ceusses" qui se demandent "doit on ou non soutenir les indignés"... Tout d'abord je voudrais vous dire que souvent dans les rangs des indignés, les idées et les personnes qui débattent ici sont tout de même largement représentées, mais bien sur, vu l'ambiance politique dans pas mal de pays, il y a toute une cohorte de gens déçus qui ne veulent pas être "récupéré" par un parti politique quel qu'il soit.. Ou croyez vous que s'expriment les abstentionnistes ? Je pense que cela est légitime, et que bien des fois, mieux vaut participer et laisser son drapeau a la maison, que de ne rien faire, le seul inconvénient a mes yeux est que lorsque vous ou moi participons a un évènement de ce type, mieux vaut faire attention aux pas a la suite desquels vous mettez les vôtres, d'autres n'oublient jamais non plus de joindre leur voix a ces mouvements "genre chemises brunes" si vous voyez ce que je veux dire..
    Ce genre de vidéo peut vous aider a "comprendre" le dilemme parfois :
    Ne pas collaborer
    C'est difficile, bien sur, "ils" sont pas toujours facile a débusquer et savent endosser des "costumes", autant les laisser seuls ! dans ce cas.. :-)

  23. jorie dit :

    Yanka, je comprends que certaines positions te paraissent proches entre le FN et le FdG, mais ce n'est que surface. Certes le FN a toujours été nationaliste, donc anti européen. Le PG est "républicain" avant d'être national, il est pro européen tout en ayant voté contre le traité constitutionnel et le traité de lisbonne. Nous sommes conscients que la petite France n'a aucune chance de résister contre les nouveaux mastodondes des pays émergents. Par contre, le PG veut reprendre le contrôle de sa finance quitte à désobéir au traité de lisbonne mais sans sortir de l'union (les textes rendent ce combat possible). La finance, c'est le nerf de la guerre.
    Me Le Pen veut revenir au franc sur la base de 1 franc=1 euro, toutes nos épargnes seraient divisées par 6 et la spéculation mondiale s'attaquerait violemment à nous. Me Le Pen, contrairement au PG, n'a pas voté contre le voile et approuve les subventions aux écoles confessionnelles. Le PG a voté pour la loi anti voile et refuse de subventionner les écoles confessionnelles. Le FN (et me Le Pen en 2007) veut supprimer progressivement l'impôt sur les sociétés, nous, c'est le contraire, on veut récupérer de l'impôt parce que l'état stratège dont elle semble se réclamer a besoin de fric pour changer la donne. Donc le FN est pro-libéralisme, pro capital, à l'inverse du PG. Le FN veut reculer l'âge de la retraite à 67 ans, le PG veut la retraite à 60 ans. Me le Pen est pour la retraite par capitalisation, le PG est pour la retraite par répartition. Sans vouloir faire de clivage "artificiel" comme tu le prétends, il suffit de comparer les programmes pour voir l'incompatibilité totale entre les 2 approches. Depuis 3 ans, me Le Pen confisque notre langage "social", alors qu'au fonds, derrière cette apparence se cache un programme à l'opposé total de nos propositions. Pour moi, c'est une tactique. Le fonds seul est intéressant. Les objectifs sont clairement à l'opposé.

  24. ermler dit :

    Confirmation : Charb directeur de Charlie hebdo a déclaré, qu'à titre personnel, Mélenchon était son candidat. (" On n'est pas couché" )
    Je vais enfin pouvoir ré-acheter Charlie Hebdo !

  25. Voici un lien qui explique d'une manière simple et efficace les principes de la création de monnaie et de la dette, cela peut être utile (me semble-t-il) :

    http://www.mrquelquesminutes.fr/#dettepublique_video

  26. nadine Bompart dit :

    Ah que ça fait du bien de voir l'interwieveur et les invités et le public du coté du Front de Gauche! Ça change des sourires narquois habituels... Clarté et concision, merci Mr Généreux!

  27. A-J Holbecq dit :

    @173 jorie

    Je ne veux pas défendre Madame Le Pen (je m'en fiche) mais l’honnêteté m'oblige à dire que votre phrase "Me Le Pen veut revenir au franc sur la base de 1 franc=1 euro, toutes nos épargnes seraient divisées par 6 et la spéculation mondiale s'attaquerait violemment à nous. " est totalement erronée.
    Les épargnes seraient purement transformées à la parité de 1 pour 1 (1 F "le Pen" valant 1 €) : elles ne perdront rien!

    Ensuite, si le franc devient convertible (ce qui serait le cas sauf entrée dans un système de monnaie commune) il trouvera une valeur d'équilibre sur les marchés. Pensez que la France est la 5 ième ou 6 ième "puissance économique mondiale". Les taux d'équilibre feraient que le franc perdrait probablement 10% par rapport au dollar et à l'euro, nous pourrions financer notre propre dette (raisonnablement), et même si nos besoins de devises qui sont importants pour le moment vont créer un renchérissement des produits importés (donc de 10%), l'effet sera comme pour toute dévaluation une capacité de re industrialiser le pays ("courbe en J" bien connue des économistes cf wikipedia par exemple) et d'équilibrer la balance des échanges.

    Souvenez vous qu'un pays n'a nul besoin d'emprunter sa propre monnaie, puisqu'il peut la produire.

  28. Nadine Bompart dit :

    Juste reprendre la phrase de Paul Ariès l'autre jour chez Taddéï: " il faudra bien un jour accepter d'euthanasier les rentiers".

  29. A-J Holbecq dit :

    @ 135 jnsp

    Je suis surpris de ce qui est dit de la dette française, détenue pour un peu plus du 1/3 par les Français. Je me demande comment on peut être sûr de cette donnée. Qu'est ce qu'une dette détenue par des Français ?
    Il me semblerait à mon avis plus judicieux de parler d'une dette libellée en euro ou d'une dette libellée en dollars.

    Toutes les dettes publiques sont libellées en euros.
    Voyez le site "Agence France Trésor" (1) pour les répartitions résidents / non résidents et (2) pour les répartitions des détentions françaises

  30. marc dit :

    La prestation de Jacques généreux était magistrale de clarté et d'intelligence.
    Les idées du Front de Gauche font leur chemin.
    Voir aussi le récent débat à Sommières entre le Front de gauche et le MPEP :
    http://www.m-pep.org/spip.php?article2431

    Tout celà est très intéressant

  31. Beret Man dit :

    "Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays."
    Pour une fois, pas vraiment d'accord...
    La confiance au gouvernement grec a été votée par 153 voix sur 300.
    C'est à dire le même résultat que les précédents votes de confiance dans le cadre de cette "crise".
    C'est à dire le résultat qui correspond au nombre de parlementaires faisant partie de la coalition qui a installé Papandréou (à quelques voix prés, à peine).
    Biz

  32. Excusez moi de mettre encore un commentaire supplémentaire à ce qui a été déjà été dit, mais je ne peux pas faire autrement :
    BRAVO MONSIEUR JACQUES GENEREUX ! pour sa prestation à Canal plus (salut les terriens d'hier soir)
    A chacun sa spécialité : à mr Estrosi la maitrise de la moto (il ne viendrait pas à mr Jacques Généreux d'essayer de rivaliser avec lui sur un"gros cube")
    A mr Généreux l'économie !
    Mais comme cela fait du bien d'entendre autre chose que le bourrage de cranes habotuel.
    Encore bravo et MERCI !

  33. marechal dit :

    @ A-J Holbecq
    J'en suis à souhaiter "que la France soit attaquée" (sur les marchés de dette publique), que vite nous perdions notre triple A, pour un B quelque chose après l'Italie et l'Espagne,

    Pour une fois je peux vous répondre, (étant plus à mon aise en terme d’économie freudienne que d’économie tout court).
    Il est fort probable que nous perdrons notre notre triple A, et plus vite qu'on le croit, rien que si l'on se penche sur le cas psychologique Sarkozy et son parcours politique ainsi que sur sa biographie.
    Explication. Si celui-ci, veut remporter un nouveau mandat il devra à tout prix conserver cette note, et n'aura d'autre choix que de tout vouloir gagner pour en fait tout perdre à l'arrivée et ensuite vouloir recommencer à 0. S'inscrire à nouveau dans son propre déterminisme psychologique, qui se répète comme en chaque individu, il suffit pour s'en convaincre, d'observer la façon dont il prend en compte les enjeux de sa carrière. On se souvient par exemple de sa traversé du désert après son soutien à Balladur, et je crois me souvenir de sa bourde concernant "l'annonce" de la vente de l'or Français qui a fait baissé le prix de celui-ci sur les marchés alors qu'il était aux manettes des finances ! (etc) La liste de ces schémas répétés est longues, mais est toujours sujette, je peux vous l'assurer, à la grille d’interprétation analytique en italique ci-dessus pourvu qu'on y prête crédit ou attention.
    Bien- sûr, il y a d'autres éléments qui tendent à converger vers notre perte du triple A, comme des éléments historiques par exemple (quand J Généreux parle d'esprit de Munich...), mais l'histoire est faite par les hommes. Grande leçon d'économie Freudienne depuis 36.
    Bonne journée, et j'espère ne pas avoir été trop bavard.

  34. A-J Holbecq dit :

    @ 183 marechal
    Merci de cet éclairage psychologique (presque psychanalytique)

  35. rodolphe dit :

    Personnellement, j'eusse aimé en ce dimanche me réjouir de la prestation brillante de Généreux. Cependant la candidature de Chevènement entache profondément le week end. Je ne comprends pas que Jean-Luc Mélenchon et lui ne soient pas parvenus à un accord.
    Dans cette configuration, la division va être importante, l'argument vote utile va jouer à plein. C'est assurément une très mauvaise nouvelle.

  36. Eve37 dit :

    Pour Chevénement, il faut effectivement qu'il obtienne les 500 signatures, et c'est pas gagné, le désir de voir Sarkozy dégagé en 2012 est présent chez bon nombre de maires compte tenu des dégâts causés avec la suppression de la taxe professionnelle, les emprunts DEXIA qui plongent dans l'embarras bon nombre de budgets municipaux et intercommunaux. Je parle des maires non inscrits à l'UMP bien sûr. Ces maires déçus vont y réfléchir à deux fois avant d'ajouter à la division à Gauche, le syndrome 21 avril 2002 est encore présent dans les esprits. Poutou et Heurtaut rament déjà pour obtenir leurs 500 signatures, alors Chevènement avec ses 19 conseillers régionaux et 8 conseillers généraux (obtenus avec un accord PS/MRC) et sa poignée de maires, il va avoir beaucoup de mal à obtenir ses 500 signatures.
    Même si l'UMP en fournit quelques unes, celle-ci ne pourra pas fournir tout les candidats de la Gauche non socialiste.
    S'il était si sage que cela, le CHÉ, n'aurait pas décidé de remettre le couvert

  37. vaillant dit :

    @a propos de" salut les terriens"
    L'homme en noir (anar?) Ardisson ne m'a pas étonné. Il a récupéré Stephane Guillon viré comme un malpropre du service public, il y a toujours sur son plateau un blessé du système, "un obscur" qui peut s'exprimer. Généreux trés bon, manquait le bonnet d'âne pour Estrosi.

    @a propos de l'école
    Savoir=pouvoir. Les nantis veulent garder cela pour eux d'ou les moyens supprimés pour l'école publique. Un enfant issu d'un milieu modeste (ex Mr Mélenchon) assez instruit pour comprendre le monde et défendre le peuple va à l'encontre de leurs intérèts : retour au moyen-âge.
    Au début du printemps arabe, j'ai été frappée d'apprendre que la jeunesse tunisienne sans emploi était trés instruite, cela n'explique-t-il en partie la dynamique de ce printemps ?

  38. Sans terre dit :

    Un avis éclairé ?

    - Mélenchon veut rassembler la gauche de la gauche, afin de créer un rapport de forces électoral vis-à-vis du PS se traduisant, dès que possible, par une prise de contrôle (stratégie de Die Linke en Allemagne vis-à-vis du SPD).

    - Chevènement veut amener le PS à une refondation de l’ensemble de la gauche de gouvernement sur des bases républicaines, en influant sur le projet politique à présenter en 2012 (stratégie de type congrès d’Epinay du PS en 1971).

    http://mrc53.over-blog.com/article-chevenement-et-melenchon-deux-republicains-vus-par-michel-sorin-49099249.html

  39. breteau jean claude dit :

    Hollande n ayant plus la legitimite de la primaire (les electeurs ont vote sur un programme que "l heureux elu" vient de jeter a la poubelle) il est- naturel qu un autre prenne sa place.les position du che vont donner encore plus de credit a j l m .il n est pas en concurence avec jean luc mais dans le camp socialiste orphelin c est plutot a mon avis une bonne nouvelle pour regler le compte des liberaux.la reaction de socialistes prouve leur manque de confiance, englues qu ils sont dans le mou politique la demarche de j pc est courageuse.trop nombreux ici sont les pessimistes ce n est pas justifie politiquement ce manque de confiance m etonne,alors que chaque jour qui passe prouve la justesse de nos propositions alors que les autres candidats ayant choiside soutenir le liberalisme sont sans proposition,leur discours patine et il ne sont pa

  40. Victor : emission i tele dit :

    Pour ceux qu'ils l'ont louper le lien de l'émission sur i télé : l'invité politique jean luc Mélenchon.
    Encore merci à Jean-Luc Mélenchon d'être aussi pugnace et de continuer à dire la vérité.

    http://www.itele.fr/emissions/chronique/linvite-politique

  41. jnsp dit :

    @A-J Holbecq
    Encore une fois la foi aveugle dans les stats joue des tours.
    site vie publique
    "Cette gestion est confiée depuis 2001 à l’Agence France Trésor du ministère des Finances. Elle doit veiller à la gestion de la trésorerie de l’État (s’assurer que l’État n’est jamais en défaut de paiement) et procéder à une gestion active du stock de dette afin d’en minorer le coût, notamment par des opérations de restructuration de dette (allongement de la durée, rachats, échanges, couverture, etc.). L’agence cherche aussi à lisser les remboursements dans le temps. Elle émet ainsi des titres diversifiés (bons du Trésor ou obligations), d’une durée variable (de moins d’un an à trente ans), dont certains peuvent être libellés en monnaie étrangère et d’autres indexés sur certaines valeurs (l’inflation)."

    Vous confondez, à mon avis, valeur instantanée en euro de l'emprunt au moment de cet emprunt et valeur dans le temps de cet emprunt qui pour le créancier varie en fonction de ce qu'il a choisit comme indexation.
    Seul les emprunts libellés en Euro pour les deux parties sont en fait réellement "interne" à l'euro et donc indépendants de son cours.
    Pour avoir une idée exacte il faudrait fouiller un peu plus, OAT? BTF?, et si l'état s'était fait fourrés des emprunts du même type que ceux proposés par Dexia aux municipalités ? C'est peu probable mais, possible.
    Merci de me donner l'occasion de chercher un peu plus à comprendre.

  42. françois dit :

    Le "Ché" arrive ! Pourquoi est ce une mauvaise nouvelle?
    Je pense que cela représente une aubaine d'exprimer nos idées.
    Imaginez un débat entre le "Ché", Dupond Aignan, Mélenchon ou Jacques Généreux.

  43. Pulchérie D dit :

    @ Mario Morisi, Jeannot, JCM31, Yohan

    Le duo Généreux / Ardisson a été éblouissant. Il se trouve déjà en vidéo sur Dailymotion, ce qui m’a permis de les admirer, car je n’ai pas la télévision. Voici l’URL :
    http://www.dailymotion.com/video/xm5ynd_jacques-genereux-invite-de-salut-les-terriens_news

    Délectez-vous.

  44. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 185 -Rodolphe

    Jean-Pierre Chevènement :
    "Je ne comprends pas que Jean-Luc Mélenchon et lui ne soient pas parvenus à un accord"

    Une des composantes du Front de Gauche, "République et Socialisme" est issue du MRC de Chevènement. Comme quoi il n'y a pas incompatibilité entre nous.

    En réalité c'est surtout Mr Chevènement lui-même qui pose problème. Et une certaine arrogance prétentieuse dont il a du mal à se départir...

  45. jennifer dit :

    Bonjour Jean Luc

    J'ai lu ton article dans les Echos et je vois que tu reviens dessus dans ton billet. Il me semble que tu oublies un facteur d'importance. L'Allemagne est en relation économique avec la Chine depuis un moment ce qui explique qu'elle ne croule pas comme les autres économies.

    Par ailleurs, je suis complètement écoeurée (mais je sais que tous l'ont sûrement dit et redit ici) par la façon dont est traitée la Grèce. L'UE l'intègre en son sein pour mieux l'exploiter comme région pauvre mais la contrepartie aurait dû être: on aide ceux qu'on a aidés antérieurement. Or là, les chefs de l'UE (ceux qui exploitent toutes les petites économies par leur marché commun européen, à commencer par les économies de l'Est, ex-communistes,victimes de ce nouveau néo-colonialisme) les laissent tomber comme de vieilles chaussettes et tout le monde y va sur la paresse des grecs et autres stupidités xénophobes! C'est hyper choquant!
    Sans parler du FMI etc... C'est le comble du dégoût pour moi! J'espère qu'on arrivera à faire se révolter le peuple français sur cela.

    Voici un article qui explique qu'après 2008 on a eu droit à la grande récession mais que maintenant ce sera la grande stagnation. C'est insupportable qu'il n'y ait pas d'investissements qui créeraient de l'emploi, de la richesse. Là on nous demande de faire des économies, c'est leur seule façon de régler la question alors qu'il s'agirait de relancer l'économie (de façon planifiée et écolo et rationnelle)

  46. citoyenne21 dit :

    Vu sous l'angle de Breteau Jean-Claude (187), alors réjouissons-de la candidature de Chevènement ! Moi aussi sur le coup, j'ai d'abord vu le négatif et c'est pour cela que c'est revitalisant de venir ici et de lire des points de vue des uns et des autres car cela aide à ne pas rester centré sur ses propres représentations (souvent pessimistes) et donc le négatif devient du positif et c'est reparti pour faire vibrer la mécanique à plein régime ! En passant, j'ai vu moi aussi Jacques Généreux, formidable, et ce soutien d'Ardisson et de Dechavanne, ça aussi ca refile du peps. Allez petit à petit, le brouillard se dissout au profit d'une réalité qui devient de plus en plus palpable, de par notamment, la précipitation accélérée des évènements actuels !

  47. mimopi06 dit :

    Vous trouvez vraiment que l'arrivée de Chevenement soit une mauvaise nouvelle ? Vous pensez sans doute qu'il va ponctionner les voix de la gauche du PS qui auraient pu nous revenir et ainsi amoindrir notre score? Mais parmi toutes les relations PS que je connais, et depuis la nomination d'Hollande, ils préfèrent tous voter malgré tout PS (par fidélité partisane même si ils le trouvent trop centriste) plutôt que Jean-Luc Mélenchon. Donc c'est plutôt Hollande que cela doit faire flipper. C'est lui qui risque d'y perdre des plumes. Pour nous cet électorat était déjà perdu. Il me semble que le Front de gauche a toujours visé les abstentionnistes de gauche qui ne sont pas l’électorat potentiel de sa majesté Chevenement. De là à penser que Jean-Luc sera ainsi propulsé en tête de la gauche grâce à cette candidature de dernière minute, il n'y a qu'un pas...
    Qu'en pensez-vous ?

  48. vaillant dit :

    Fillon nous promet une rigueur comme en 45
    Voir les dépenses de com. du pouvoir sur le site sarkofrance d'aujourd'hui. Edifiant!

  49. laforcedupeuple dit :

    La volonté de Milton Friedman depuis 1950. Tous les évènements depuis cette date se tiennent. Les 1% en ont fait leur arme et sont en train d'achever leur plan. Le dernier verrou est entrain de sauter, celui de la Démocratie qu’ils nous confisquent. Hier encore, Reynié s’en est réjoui en disant qu'il était encore trop que l'on demande l'avis du peuple une fois tous les 5 ans.
    Les 1% qui ont mis aux ordres les libéraux de droite, du centre et le PS ne lâcheront rien. Que se soit clair!
    Ils nous avaient déjà promis du sang et des larmes et ils s’apprêtent à le refaire. Croyez-vous qu'ils accepteraient un résultat d'élection qui ne leur conviendrait pas? Voyez 2005, voyez la Grèce, et tant d'autres avant.

  50. Je viens de prendre connaissance des motifs de la candidature de Chevènement. Si on décante ses propos, ne reste plus comme motivation que le souhait de remplacer la monnaie unique par une monnaie commune. C'est certes une question importante, mais qui ne justifie pas, à elle seule, une telle candidature.
    J'avoue avoir voté pour lui en 2002, car je n'avais pas digéré, et n'ai d'ailleurs toujours pas digéré 9 ans après, que Jospin ait déclaré, content de lui, "mon programme n'est pas socialiste ! ". Il est d'ailleurs ridicule d'affirmer comme persiste à le faire l'appareil PS, que c'est lui qui avait fait perdre Jospin. Celui-ci s'est perdu tout seul.
    Comme dirait M. de la Palice si le programme du PS avait été socialiste tous les électeurs socialistes et les démocrates progressistes auraient voté pour lui. Il est phénoménal que 9 ans après, il y ait tant de gens à gauche qui n'ont pas encore compris cette évidence élémentaire ne nécessitant pas un QI extraordinaire. Si Chevènement n'avait pas été candidat, j'aurais voté nul de toute façon, comme de nombreux électeurs PS déçus et trahis.
    Je sais que Jean-Luc était dans ce gouvernement, mais ensuite il a eu le courage après avoir tout fait pour réorienter le PS de l'intérieur, de créer le Parti de Gauche et de contribuer à créer le FdG. Donc le concernant, on ne peut que lui dire merci, point final.
    Chevènement se dit proche de Montebourg et désireux de faire " bouger les lignes ". JL Mélenchon, le FdG ? Il n'est pas au courant, il n'en dit pas un mot. Cette fois, évidemment, s'il va jusqu'au bout, je ne voterai pas pour lui. Je ne dirai pas ce que je pense de ce qu'est devenu, avec le temps, JP Chevènement, mes propos à juste titre, seraient modérés (pas en eux mêmes, vous l'avez compris, mais par le webmestre).

    [Edit webmestre : Pas nécessairement. Il y a une nuance peut-être trop subtile pour certains entre s'adonner à la "reductio ad Hitlerum" à tout propos et suggérer que le "Chè" ne s'est pas bonifié avec le temps, quelle que soit la façon de le dire...]


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