04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. marechal dit :

    N'est-ce pas de l'orgueil historique Français dont il est question en substance dans bien des commentaires, ce même orgueil qui du siècle des lumières jusqu'à la révolution Française, nous a poussé à croire dés le plus jeunes âge en notre république gagnée de vive force par nos aînés, et à en conserver dans notre inconscient collectif une immense fierté ?
    Et cette fierté s'enseigne tel une propagande encore aujourd'hui à l’école, où il est bien distillé dans les programmes de l'école républicaine que notre gentille république n'aurait bien-sûre rien à voir avec une monarchie ni avec une oligarchie... rien que pour cette duperie à l’éthique douteuse, notre bienveillante oligarchie aura à rendre des comptes, car arrive non seulement le temps des tempêtes mais aussi celui je l’espère le temps du réveil de l'orgueilleux peuple Français !
    C'est une guerre que cette crise, avec sa propagande et son attaque, et nous devons nous tenir prêt, nous la base : les militants, les indignés, les enragés de tout poils et peut-être de tous bords politiques.
    Nous sommes l'orgueil, nous sommes le peuple, et une alliance au sommet des parties ne ferait que figure de nouvelles trahisons et de nouvelles manipulations des esprits.

  2. bernard dit :

    Une interrogation: où sont passés les pays émergents ?
    A première vue, le système néo libéral sort renforcé, liberté des marchés, financiarisation, théorie du chaos chère aux Chicago boys admise comme doxa, gouvernance mondiale reconnue comme incontournable (FMI,BM,OCDE,...), soumission des modèles politiques de quelque nature qu'ils soient.
    Le pire, le dollar reste la monnaie de référence, les montages financiers en Europe reproduisent ceux des hedge funds. Effets leviers pour le FESF, les agences de notation sortent renforcées. Après la Grèce à qui est appliquée la théorie du chaos,l'Italie
    Merci M Friedman

  3. Glières dit :

    Ce ne sont pas des milliers d’électeurs qu’il faut convaincre pour gagner les présidentielles mais des millions de citoyens démotivés ou qui ne se sentent pas concernés. Et le programme du Front de gauche est plus un programme de gouvernement forcément discutable, qu’un programme de conquête du pouvoir incontestable.
    Ce programme de conquête doit dépasser les clivages politiques, rassembler la nation autour d’un leader charismatique, sur un thème fédérateur et dans un projet commun : le rétablissement de la Démocratie. Et il n’y a qu’un moyen pour y parvenir : la volonté du peuple exprimée par référendum. Il nous faut donc, pour gagner, la liste et le calendrier des référendums que Jean-Luc Mélenchon lancera immédiatement après son élection.
    Demandez autour de vous si les gens sont pour l’inéligibilité à vie de tout élu condamné pour corruption, la limitation stricte du nombre de mandats et le non-cumul, l’instauration du référendum d’initiative populaire, le droit de se défendre collectivement et j’en passe…Avec un minimum d’explications, vous verrez qu’ils sont tous d’accord et que c’est beaucoup plus simple à argumenter.

    Aux enseignements de l’Histoire s’ajoutent ceux de l’actualité. La preuve, rien ne fait plus peur aux oligarchies que les référendums. C’est donc bien de cela qu’il s’agit : fixer par voie référendaire les règles de fonctionnement de la Démocratie avant même la convocation d’une Assemblée constituante, afin que les députés, quels qu’ils soient, ne puissent s’affranchir de la volonté du peuple.
    Mais qu’est-ce qu’il attend Jean-Luc Mélenchon pour prendre en France la tête de cette révolution démocratique réclamée par les peuples du monde entier ? Les avancées sociales ne sont possibles qu’en Démocratie.

  4. xavier37 dit :

    Bonjour,
    Un lien vers un article de Mr Krugman
    Voila une histoire seau percé qui apporte de l'eau au moulin du FdG par un prix nobel d'économie s'il vous plait !
    C'est à dire que la BCE doit financer la dette pour stopper la spirale infernale.

  5. Berdagué dit :

    Choisir le bulletin de vote est une arme bien plus dangereuse et efficace contre tous ces impérialistes représentant du seul commerce de la finance mondialisée et de tous cotés, mafieuse, terroriste et criminelle.
    La preuve, les incroyables derniers jours dans cette Europe malade et encore une fois à la pointe de toutes les dérives "modernes", nous ne sommes plus en démocratie, même un vote, c-à-d une femme ou un homme = une voix n'est pas acceptable pour ces nantis à vouloir toujours nous matraquer la pensée unique et TINA à longueur de discours, des plus en plus rejetés par le commun des mortels.
    Le réflexe du "tous pourris" fait des ravages dans les consciences, et cela mène à l'extrême droite, avec l'idéologie du chef avec un grand c, la gestion pyramidale et la base obéissante et oui-ouiste, le dominant/dominé qui sied à tout pouvoir autocratique.
    En écrivant ces quleques lignes, ce que je décris pour l'extrême droite s'applique lettre après lettre à la droite extrême qui nous gouverne.
    La création du Front de Gauche n'est pas tombée du ciel, des hommes et des femmes ont analysé après le NON de 2005 que ce pouvoir de droite avec les complices de ce PS du oui à cette Europe barrant toute notre histoire et ce qu'est la notion même de citoyenneté, donc barrant 1789 et les Lumières, et les attaques furent nombreuses le matraquage constant qui perdure avec la visée contre le programme du C.N.R.
    Il faut dire que tout ce qui remet en cause les luttes et la résistance est un retour en arrière d'avant 1945 oui ils ne sont plus en uniforme de 33/45 mais ils sévissent et avancent pas à pas cadencé, et dans toutes les sphères de la société. Alors que personne ne nous parle de lien social, nous sommes en rupture de collaboration aux pires que nos ainés -ées ont avec courage combattus.
    Courage, titre d'un petit livre de Marie-George, résistance à Stalingrad qui a toute sa place en 2011 et 2012, "goudron et plumes". Résistons en votant et...

  6. marj dit :

    @yanka
    MLP et le FN fréquentent et s'allient avec toute l'extrême droite Européenne au parlement: des descendants de Mussolini aux pires extrémistes Bulgares ou Hongrois.
    Leurs solutions : nationalisme, repli identitaire, stigmatisation des minorités, ne sont pas les nôtres car elles mènent à la division des peuples et à la guerre et in fine servent la finance et le capital.
    On dit que l'histoire ne se répète pas mais on peut tirer quand même quelques leçons : bien sûr que les financiers préfèrent la social démocratie ou la droite classique mais lorsque ces systèmes sont à bout de souffle (comme c'est le cas en Europe aujourd'hui), ils peuvent envisager la solution de l'extrême droite : tout plutôt qu'une vraie gauche ! (lire Annie Lacroix Riz)
    Rappelez vous "Plutôt Hitler que le Front populaire !". Chez nous, la droite dite de gouvernement l'a bien senti puisqu'elle essaie de reprendre les thèmes du FN faute d'envisager de changer sa politique.
    Au Front de Gauche, nous ne proposons pas la division mais la coopération et la solidarité car c'est la seule façon de sortir de la crise par le haut et c'est tout à fait possible. Je vous conseille le dernier bouquin de Paul Boccara, éminent économiste que l'on ne voit bien sûr jamais dans les médias, "La crise systémique Europe et Monde Quelles réponses ?" Il propose notamment l'utilisation d'une monnaie mondiale à partir des DTS du FMI.

  7. Michel dit :

    Bonjour Jean Luc Mélenchon !

    Je m'appel Michel Baraketse et j'ai 21 ans. J'habite La Louvière, une ville situé dans la région du Hainaut, en Belgique. Je vous ai découvert durant le moi de Janvier (je crois) à la télé sur C/Politique. Tout de suite j'ai compris à qui j'avais à faire, c'était pas bien compliqué. J'aime beaucoup votre sincérité, votre courage, votre vision, vos projets et surtout je vous trouve très malin ! Il faut des hommes politiques comme vous ! Hélas, ça ne court pas les rues ! J'ai envie de vous voir gagner aux élections de 2012 pour prouver aux gens que vos souhaits sont réalisables, moi j'y crois ! D'ailleurs je résonne comme vous, fin je veux dire que nos idées se rejoignent (vous m'avez compris). Je suis d'origine africaine, plus précisément du Congo. Et oui nous sommes tous égaux, peu importe notre couleur de peau ! Je ne comprends pas tout ce que vous écrivez, mais j'ai plus facile avec ce que vous dites (bizarre hein ?), car la langue française reste tout de même très compliqué, mais je fais l'effort. De tout façon, le plus important n'est pas très difficile à comprendre, le défie c'est d'être acteur... De mettre en action nos idées ! Si il y a un point commun entre nous, c'est que nous pensons le monde, nous voyons au-delà de nos semelles ! Nous voyons loin ! Je suis votre amis, même de là où je vis ! N'oubliez pas, ne pensez pas qu'il n'y a que les Français qui approuvent vos idées, qui admirent la capacité avec laquelle vous faite face à ce que moi j'appel "la diabolisation intellectuelle". J'aime ce que vous faite, la manière dont vous le faite. Le plus important, c'est sans doute pour moi de marquer les esprits - car c'est dans la tête que ça se passe ! Le temps fera le reste...

    Amitiés...

  8. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Reuters annonce que le Pasok avec le ministre de l'économie se dirige vers un gouvernement de coalition et non d'union nationale avec des petits partis, dont un d'extrème droite !
    Quelqu'un a-t-il des infos sur la nébuleuse de ces petits partis grecs du centre-droit jusqu'aux extrèmes hors Nouvelle Démocratie ?

  9. Cronos dit :

    @ 40 jnsp dit:
    "Mark Carney que cite JL Mélenchon est en outre un des participants au congrés Bilderberd en Suisse en 2011."

    Tiens, comme par hasard !
    Merci camarade.

  10. ggbal dit :

    Merci pour la clarte de l'argumentation contre la folie ambiante pour l'Allemagne et merci pour les arguments bien documentés qui vont nous servir dans les discutions. Mais on ne peut pas que plaider a charge...Ce ne sont pas les beaux yeaux d'angela ou son tour de taile qui séduisent les banquiers. pourquoi pratiquement 1% de moins pour les prets allemands? qu'est ce qui plait aux banquiers pour qu'on en arrive à la situation actuelle : ce n'est pas le deficit, ce n'est pas le chomage, ce n'est pas la démographie, ce n'est pas... alors c'est quoi? essentiellementle tour de vis?ou y a t il autre chose?ca serait bien aussi d'argumenter sur ces aspects et sur leurs dangers.

  11. spartacus dit :

    Si je peux me permettre une suggestion à Jean-Luc Mélenchon, il faudrait dire qu'elle différence y a t-il entre la régle d'or de Sarkozy et d'or sera la règle de Hollande.
    A mon avis tout en combattant les idées du FN, il ne faut pas trop perdre de temps médiatique.je m'explique si les commentateurs aux ordres assimilent le FN et le FdG cela crée la confusion auprés des hélas trop nombreux français qui ne s'interréssent aux élections que 2 jours avant le vote. Donc d'aprés les sondages: Le Pen 18%, Mélenchon 7%. Donc le transfert des voix s'il doit se produire ne pourra être qu'en faveur de Jean-Luc Mélenchon.

  12. redline69 dit :

    bonjour,
    Dorénavant, je n'interviendrai qu'une fois pour chaque billet ! Certains posts ayant été enlevés, je me limiterai à l'avenir.
    Sinon avant d'aborder le billet de Jean-Luc Mélenchon, je voudrais dire à notre amie Sonia que le vote NON n'a pas été respecté, donc je pense qu'en retour il est facile de comprendre qu'on peu rejeter certaines choses comme Lisbonne, même si elle font joli sur le papier.
    Sur le Billet, Jean-Luc Mélenchon associe l'UMP et le PS dans beaucoup de nos malheurs. il dit :
    Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accord entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.
    Oui, ils couleront ensemble ! mais je pense que le naufrage à déjà commencé. le colmatage partant de la Grèce jusqu'au taux record de pauvreté en Europe...
    Les G20 du gaspillage, la fausse posture du parti libéral socialiste, etc ne vont rien changer ! la course vers la disparition de l'Europe à commencé. on pourra toujours déployer le drapeau à étoile (celles qui brillent pour les riches) les peuples n'auront aucun mal à le souiller tellement ils ont été trahis socialement par l'UMP/S.
    Souvent, les internautes demandent à Jean-Luc Mélenchon de changer ceci ou cela pour aller vers un meilleur succès ! Le problème c'est pas la cravate ou la manière de Jean-Luc Mélenchon. le problème c'est la mentalité de ses gens qui votent pour le PS de la perdition par automatisme pensant que rien d'autres ne peut mieux les protéger que çà ! Grave erreur ! Le PS tout aussi nuisible qu'inutile sera la continuité des projets UMP. Hollande s'inscrit en opposant à Sarkozy, mais réalisera la même politique du OUI ! L'important est que chaque personne prenne conscience du mal socialiste, et se tourne vers le seul parti de gauche digne d'une réelle politique de gauche (le Front de gauche).
    Notre identité passe par le rejet systématique du PS et de l'UMP.

  13. vvvv1910 dit :

    @FAnch (23) et Vaillant (34)
    Ce problème est rencontré par tout le monde et c'est le frein majeur à l'évolution des idées..Ce n'est que le fruit de la dépolitisation.
    Pour y remédier il faut simplement (c'est ce que j'ai remarqué avec les miens en tout cas) et dans u premier temps les amener à se poser des questions politiques qui soient structurantes et non conjoncturelles..il y en a quelques unes qui aide à organiser son esprit..après les gens répondent comme ils veulent mais au moins ils auront véritablement fait oeuvre de refléxion politique.

    Quelques questions
    1/ La première et la plus importante: Est ce que la redistribution des richesses est nécessaire?Il faut s'armer de chiffres pour démontrer le bien fondé de la question. Des chiffres ici: http://www.bastamag.net/article1719.html.
    (On ne parle pas de prendre à celui qui gagne 4000 euros mais de s'attaquer aux créanciers du monde).
    2/ Peut on continuer dans cette voie? en se rendant compte que finalkement c'est une impasse et que le mur approche...ici arguments sociaux et écologiques (précarité généralisée, écologie en berne, danger nucléaire). Non donc une autre voie est nécessaire et il faut l'inventer. Déjà si vous arrivez à mettre dasn la tête de vos amis qu'intellectuellement c'est une escroquerie de dire qu'il n'y a qu'une seule politique possible vous aurez gagné..!
    3/ Comment vivent ils les dénis de démocratie récurrent dans l'UE? (traité de Lisbonne, référendum grec, fonctionnement des institution européennes: ce sont qq commissaire non élus de la commission ouverte à tous les pires lobbies du monde qui rédigent 90% des lois qui régissent votre vie quotidienne).
    Puis quand vous aurez mis le boxon dans la tête de vos potes, vous leur demander leur réponse proposer les votres. Pour cela, il faut lire un peu le progr du FdG mais aussi le journal FAkir, écouter Daniel Mermet sur frabce inter ou sur labas.org. et vous mettrez tout le monde dans votre poche!

  14. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    Si j'ai bien tout compris, nous avons sans trop le savoir, le devoir d'inviter le peuple Allemand de venir nous voir plus souvent, et de lui faire comprendre notre modèle de vie en France, pour son style de vie ? Par exemple, en lieu et place d'une obéissance perpétuelle, sans contestation à l'autorité de toutes les formes de pouvoir ? (aux dirigeants politiques)
    J'ai vécu un certain temps dans ce pays en Allemagne et j'ai des souvenirs du devoir d'obéissance qui m'ont toujours stupéfié. A ne rien comprendre du libre choix ou du libre arbitre de soi-même.
    Pour conclure le choix de prendre l'Allemagne comme modèle, c'est stupide et il faut être un ignare ou un inculte.
    Rosay à +

  15. marj dit :

    Merci à J Luc Mélenchon pour la mise au point sur l'Allemagne dont on nous rabat les oreilles.
    La politique européenne met en avant depuis le début un euro fort et une maîtrise de l'inflation, tout cela pour favoriser l'attraction des capitaux (l'inflation est mauvaise pour les rentiers) mais point de politique de croissance et d'emploi.
    Rappelons qu'entre 2003 et 2008, l'euro s'est apprécié de 40% par rapport au dollar.
    Dans ce contexte, l'Allemagne a appliqué cette politique tout en baissant son côut de travail (les coûts salariaux ont baissé de 3,6% entre 2003 et 2007 dans l'industrie, augmentation de l'âge de la retraite etc): cela s'appelle une politique de désinflation compétitive. Les salariés Allemands sont loin d'être satisfaits même si on ne nous en parle pas (la CDU de Merkel se prend des vestes à chaque élection).En plus de cette politique, l'Allemagne pratique l"out sourcing", c'est à dire la sous traitance dans les pays à bas coût, de l'Est surtout.
    Comme cela, elle a effectivement dopé ses exportations surtout intra européennes et pris des parts de marché aux autres pays Européens dont la France.Mais ceci s'est fait grâce à la demande extérieure puique la politique de contraction des salaires, privant la croissance d'un moteur essentiel (la consommation) a entraîné une faible demande intérieure.
    Conclusion: en cas de crise généralisée et d'effondrement du commerce international, c'est la récession,comme le dit Jean-Luc Mélenchon, c'est ce qui s'est passé en 2008 ou l'Allemagne est entrée en sévère récession (recul de 2,1% du PIB).
    Ce modèle de croissance dans un espace intégré tel que la zone Euro ne peut donc servir de modèle : sinon, que ferait l'Allemagne si tous les pays Européens faisaient comme elle ? Qui tirerait la croissance ?
    N'oublions pas que la Grèce a bon dos mais que l'Allemagne leur vend des armes tandis que les capitaux Allemands sont à l'affût des marchés qui s'ouvrent avec la privatisation des...

  16. Michel dit :

    Bonjour JLuc, Bonjour à tous
    Nous sommes à un moment de l'histoire de notre pays, du continent européen, de notre terre qui peut nous entrainer vers des "terres inconnues" (comme disait Fillon). Pour moi ces "terres" sont la dictature et derrière la barbarie.
    Les traités sont piétinnés à l'échelle nationale et européenne, les peuples sont mis à l'écart, ça va pas pouvoir durer, il va falloir que ceux qui y voient clair et qui ne tremblent pas, s'avancent devant les citoyens pour faire entendre clairementet fortement leurs voix.
    JLuc, il faut mobiliser les voix du Front de gauche, les voix des partenaires de la gauche, encore debouts, chez les Verts, les Sociodémocrates encore socialistes, les voix des amis intellectuels, artistes, syndicalistes... et tous les citoyens pour informer de ce qu'il passe en europe, denoncer cet autoritarisme qui glisse vers la dictature, proposer des voies et des moyens pour en sortir.
    En une phrase, acceler le rythme de la campagne ou en sortir pour en aborder une autre vu les dangers que nous courons.
    Jean Luc c'est à partir de toi et du Front de gauche que cela se fera, sinon par personne.
    Un peu solennel, mais le moment est crucial, plus de considérations stratégiques,il faut sauver l'humain.
    Qu'en pensez vous ici les ami(e)s ?
    Michel

  17. bern ike dit :

    Gouvernement d'union,coalition plus large des partits,et bien sur report des elections en grece à quand ça ira mieux ! voilà les recettes du systeme pour continuer a appliquer le programme contre les gueux qui le refusent de toutes leurs forces ! et alliance avec l'extreme droite quand meme ! et c'est la droite qui refuse l'union ; elle doit penser etre en mesure de prendre le pouvoir toute seule ! ça commence à beaucoup ressembler aux années trente avec la monté d'hitler ! pour la finance garder le pouvoir à tout prix, y compris en fomentant un coup d'état quasi implicite ! si les gens comprennent pas aprés ça l'extreme duplicité de la social democratie internationale !papatruc s'autodissous mais avant de disparaitre il met en place les conditions de ce coup de massue suplémentaire contre le peuple! en bon toutou qui obeit à la voix de son maitre!

  18. breteau jean claude dit :

    Si nous restonssur le concept de "gauche" nous ne feronspas la difference.il y a les liberaux, cela va de l extreme droite aux verts.tous ont vote oui en 2005 alors que les composantes du front de gauche ont vote non.le brouillage organise par la bourgeoisie,via les media n est pas innocent et convient tresbien au ps pour faire oublier sa position liberale.rappellons que leliberalisme est incompatible avec une politique de gauche,confirme avec eclat ces derniers jours.si nous arrivons a demontrer cette arnaque politique le front de gauche creera la surprise.il faut systematiquement coller le ps et les vert a liberal et non plus a gauche sinon nous entretenons l amalgame dont nous ferons les frais d ailleur ils nous aident en s epaulant sur la politique europeenne axee exclusivement sur leliberalisme (voir les votes a strasbourg) tous ceux precedemment cites ne font qu un ;alors que GUE vote en fonction de l interet des peuples...un peu seul

  19. hêtre_cyprès dit :

    "Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici."

    Jean-luc Mélenchon candidat à l'élection présidentielle de 2012, la part que vous prenez vous honore dans ce débat pour "l'humain d'abord" du Front de Gauche mais il est clair que vous ne pouvez tout faire et être partout à la fois.
    Je ne suis pas sur qu'il y ait dans chaque département un Front de Gauche lisible et donc commun à toutes les composantes de ce front que ce soit sur le net ou sur le terrain, en sarthe je peux trouver les chapelles mais pas la cathédrale qui s'impose celle qui met en pratique vos suggestions d'écoute collective de soirée débat autour du programme "l'humain d'abord" par exemple
    Certes je peux trouver des blogs qui renverront à votre blog mais rien sur des initiatives concrètes dans le département allant dans le sens de vos encouragements j'irais bien volontier si je savais où en trouver dans ma région.
    Il faudrait tout de même que cela devienne un impératif c'est maintenant que cela doit se faire.

  20. Ce que nous dit Yanka est intéressant. Je voudrais le rapprocher du NON au TCE en 2005. Il y a eu un Non de Gauche (35%) et un Non de droite et d'extrême droite qui alors ont fait une majorité, mais sans qu'il y ait un accord stratégique de sommet. Or NON n'est pas candidat en 2012. Il nous faut donc convaincre les Yanka que le vote utile en 2012 de tous ceux et celles à la base opposé(e)s à l'Europe libérale c'est le vote Mélenchon et non pas le vote Dupont-Aignan ou MLP, Et il faut convaincre aussi tous les abstentionnistes de cela. On ne le fera pas par des arguments négatifs mais par des arguments positifs sur ce que nous voulons faire face aux banques, pour redonner la parole au peuple (constituante), pour partager les richesses en faveur du monde du travail, avec un SMIC à 1700€, avec des services publics partout sur le territoire. En somme le "nous on peut". Car enfin Yanka, Mélenchon ne sera au 2e tour que si tous ceux qui pensent comme toi votent Mélenchon non?

  21. Bertrand Pericey dit :

    JL Mélenchon écrit, dans sa note d'août : " Le refus de l’affrontement et de l’usage de la force que confie notre puissance aboutit toujours à des désastres...". Vous pensez qu’il regrette sa propre position, et celle du PCF, d'abandonner les Libyens libres aux chars de Khadafi ? Non, non, il parle du lâchage des républicains espagnols il y a 75 ans. Il y a donc pour lui les justes guerres civiles —comme l'espagnole en 1938 où il fallait que Léon Blum, de l'étranger, apporte une aide armée à la république— et les mauvaises guerres comme la libyenne où les rebelles ont eu le mauvais goût d'appeler la force armée internationale pour leur survie et la liberté de leur peuple.

  22. vaillant dit :

    @Gabriela des de Uruguay message 46
    Le "petit fiasco de président français" comme vous l'écrivez est en capacité de nous mettre à dos le monde entier.
    Mes français ne s'en rendent pas compte parce que la presse est sous contrôle. Merci pour vos informations.

  23. Lucie Le Gall Stevenin dit :

    En vous lisant Monsieur Mélenchon je parfais mes connaissances, en lisant les commentaires aussi. Dès que j'aurai bien assimilé le sujet je pense vous apporter mon aide. Des écoliers en Grèce perdent connaissance dans leur classe car ils ont le ventre vide. Je veux bien le croire ! Savez-vous qu'un cambiste dans les salles de marchés se désigne selon sa fonction : trader mais aussi sale ou dealer ! Beurk...
    Magda Corelli.

  24. Dauphinoise dit :

    @Vaillant34
    Je suis parfaitement d'accord avec toi et ce n'est pas pour rien que tous ces jounaleux et consors mélangent délibérement Jean-Luc Mélenchon et M Le Pen. Il faut bien faire peur au bon peuple qui est, c'est bien connu, d'une stupidité indécrotable. Je sais toutes les accointances entre la finance et l'extrême droite (lire ou écouter Annie Lacroix-Riz sur le sujet) et j'ai joué un peu la Candide en rappelant l'émission. Disons que je ne le lasse pas de regarder le documentaire sur la stratégie du choc, ou de l'écouter (car elle donne un regard supplémentaire) que je conseille vivement autour de moi. Et cela rejoint ce que dit aussi Pierre Duchesne 36 qui dit qu'ils n'hésiterons pas à tirer (dans le vrai sens du mot) sur le/les peuples qui veulent en finir avec ces politiques et cette oligarchie.Je me dis que le fait que le constat soit effrayant peut permettre aux gens d'ouvrir les yeux, de lire en profondeur le programme du FdG pour qu'ils fassent vraiment la différence entre nous et le PS.
    @badr37
    Non je ne suis pas d'accord, on ne peut pas se fiche de l'amalgame. Car, malheureusement, il s'inscrit dans les esprits. Mais il est vrai que c'est à nous de les contredire.
    @Yanka
    Il n'est pas ici question de clivage entre gauche/extrême gauche et droite/extrême droite, la question est purement, à mon sens, idéologique. On ne peut pas s'allier, ne fut-ce que temporairement avec M Le Pen qui est aux antipodes de ce que nous proposons, de ce que nous pensons. Vous dites bien connaître l'extrême droite mais aussi l'extrême gauche. Mais permettez-moi de vous dire que, déjà, nous ne sommes pas d'extrême gauche mais de gauche tout court ce qui fait une différence. Quant à l'extrême droite (ou la droite comme l'aime à le souligner madame Le Pen) elle peut toujours policer son langage, il n'en reste pas moins que les idées profondes restent bien vivantes : le replis sur soi, l'autoritarisme et la haine de l'autre. C'est totalement incompatible avec...

  25. Antoine dit :

    @ 24 Gonzales.
    Les prévisions démographiques sont principalement basées sur les taux de fécondité très bas de l'Allemagne. L'immigration est difficile à prévoir. Franchement, si je devais émigrer aujourd'hui ou dans un futur proche, j'irais plutôt en :
    1- Argentine (très forte croissance éco)
    2- Brésil (forte croissance éco)
    3 - Australie (croissance éco et de l'espace disponible)
    4 - Canada (espace disponible)
    5 - Russie (très grands espaces disponibles à l'Est)
    L'Allemagne n'est pas en forte croissance, elle fait juste mieux que la France et au prix d'une forte augmentation des inégalités sociales (il y a 16 % de pauvres contre 13,5% en France).

  26. @ Yanka (42)
    Vous vous faîtes bien des illusions sur le FN : ses dirigeants appartiennent à la haute bourgeoisie et ses scores dans les banlieues huppées sont toujours importants. LePen (père et fille) sont pour la retraite par capitalisation. Elle s'est prononcée pour la défense de la note AAA, quant à sa civilisation, fondée sur la division et le racisme, merci bien.
    L'extrême-droite a toujours et partout été liée aux milieux d'affaires et le FN n'échappe pas à la règle.
    Quant à un accord avec les républicains de l'autre rive, ça c'est autre chose. En 1945, le gouvernement reposait sur l'union de toutes les forces anti-fascistes et la droite extrême de l'époque en était exclue. Mais qui est encore gaulliste aujourd'hui ? Dupont-Aignan ? oui, peut-être.

  27. anne dit :

    Oui, je pense que ce qu'a exprimé Yanka est intéressant (sûrement parce qu'il apparait dans les quelques lignes de ses interventions préoccupé par le problème majeur de jeter la finance hors course -juste à sa place-) Mais il apparait difficile et super dangereux de laisser progresser un parti (aussi condamnable philosophiquement et dont la véritable ligne est loin d'être "l'humain d'abord !") tel que le FN. Les réponses de J-L. Charpal et de G. Blanchet sont de très bons arguments.
    Il faut J.L Mélenchon au 2ème tour.

  28. marechal dit :

    @ Michel
    Qu'en pensez vous ici les ami (e)s ?
    Comme tous le monde ici je me tortille le cerveau comme je peux :, dans le post de Glières par exemple, cette histoire de calendrier référendaire est bien loin d'être une fable, s'il y a un moyen d'accélérer la campagne (ou les événements c'est selon) c'est dans ces eaux là que ça se passe... (enfin il me semble...)

    @Glières
    Mais qu’est-ce qu’il attend Jean-Luc Mélenchon pour prendre en France la tête de cette révolution démocratique réclamée par les peuples du monde entier ? Les avancées sociales ne sont possibles qu’en Démocratie.
    Encore une fois je suis tout à fait d'accord avec ton post camarade, je relève là ta conclusion, car il me semble que sans un sursaut citoyen, Jean-Luc Mélenchon ne peut rien, et ce n'est pas de l'attentisme passif de sa part. Encore faut-il qu'il soit reconnu à l'occasion de ce sursaut comme le leader charismatique dont tu parles...(et que ce sursaut ait lieu au regard des "actualités")
    Et là le serpent se mord la queue : souvenons-nous par exemple qu'au moment du petit sursaut des indignés, à bastille, les membres du FdG étaient certes les bienvenus mais sans plus, bien que la convocation d'une assemblée constituante faisait aussi partie de leur revendication.
    C'est pourquoi je te soutiens là en cette demande que tu formules de liste et de calendrier des référendums que Jean-Luc Mélenchon lancera immédiatement après son élection. (mais avant est aussi j'insiste une hypothèse viable.)
    (c'est que ma grenouille me trompe peu, j'avais déjà prédis ici le caractère putatif du referendum grecque et ce dans les premières heures Hé Hé Hé).

  29. Dudu44 dit :

    @ Yanka
    Je trouve votre analyse très intéressante, s'agissant des causes du vote FN pour une partie de l'électorat qui veut sortir de l'oligarchie. Cependant, je vois une très grande différence entre "l'humain d'abord" dans le quel je me reconnais et "les français d'abord" qui me glace le sang.

  30. Humbert dit :

    @Antoine (17)
    Merci de votre réponse. Ces chiffres là, nous les avons, mais le coût des mesures, non; et ce qe chacune rapporterait non plus.
    J'ai lu "nous on peut", je lis deux à trois essais économiques par semaine (pas ceux de Reynier !
    Malheureusement, pour présenter un programme, il faut autre chose que les grandes lignes en 10aines ou centaines de milliards : nous sommes abreuvés de ce type de chiffres ronds, sur les médias, et je souhaite être plus convaincant que Calvi ou Elkabach.

  31. Cac40 dit :

    un petit mot pour signaler un article sur M Mélenchon sur le point.fr, chose assez rare sur ce site.
    Je pense qu'il est important de le commenter, plus le nombre de commentaires sera important, plus cela leur donnera envie de recommencer. d'autant que le papier est plutôt positif. La lutte passe également par les forums d'information.
    Bien à vous

  32. Je ne sais pas ce que le webmestre va penser de ma démarche et je m'en remets à sa sagesse, mais je viens de découvrir sur Marianne 2 un thème de discussion proposé par un certain **** philosophe et se disant FdG qui appelle à une alliance de toute la gauche même dominée (sic) par le PS ! Vous avez bien lu : " dominée ".
    Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai failli m'étrangler. J'ai posté le premier message. Voici les deux premières phrases de ce message : " Objection camarade ! Tu as le droit d'avoir ce point de vue, mais il ne reflète ni n'engage celui d'une grande partie des militants et des sympathisants du Front de Gauche. A commencer par Jean-Luc Mélenchon ! Celui-ci vient de réitérer qu'il ne participera jamais à un gouvernement dans lequel le Front de Gauche ne serait pas majoritaire. etc..."
    Je suggère non pas que tout le monde débarque sur ce site, ça serait suspect, mais que quelques camarades peut-être fassent une "explication de gravure" à ce camarde un peu égaré. Qu'en pensez vous ? Je suis "tout chose", maintenant...

  33. Quelqu'un demandait ici des choses simples pour convaincre. Nous les avons :
    - la une de l'Huma de vendredi : Jean-Luc Mélenchon : "Le Front de Gauche c'est le Front du Peuple"
    - l'édito de Patrick le Hyaric dans l'Huma-Dimanche : "Nous sommes les 99%" comme les Indignés à la Défense : "Je déclare ouvert le G99%"
    Ce n'est pas la méthode Coué mais une lame de fond mondiale qui monte, monte, et si Jean-Luc n'est pas au 2e tour c'est que collectivement nous aurons été très mauvais, car en France nous avons l'outil qui sait comment répondre aux 1% qui dirigent la planète : le front de gauche. C'est ce qu'il faut dire à nos amis américains (voir l'interview de Michael Moore dans l'HD) ou londoniens qui occupent les hauts lieux de la bourse : "yes we can the french people".

  34. Dauphinoise dit :

    @Vaillant34
    C'est exactement ça (à propos de l'enfumage).

    @Badr37
    Ah non on s'en fout pas ! Au contraire, car nous nous savons ce qu'il en est mais tant de gens gobent et prennent pour argent comptant ce que les médias disent. Après faut ramer à mort pour retourner l'argument.

    @Pierre Duchesne36
    Entièrement d'accord avec toi d'ailleurs c'est bien ce que l'on voit (ou presque) dans les manifestations, ou plus proche de nous avec le mouvement des indignés. Pour le moment ils n'attaquent "qu'à" coups de matraque ou de gaz lacrymogènes mais devant le déterminisme ils n'auront aucun remord à franchir l'étape supérieure.
    A propos des Indignés, on fait quoi justement. Ils ne souhaitent aucune récupération, soit, mais l'union ne fait-elle pas la force ? On les considèrent comme des rigolos qui s'amusent ? Ou on les soutient haut et fort. Parce que le combat est le même, non ?
    Et pour finir, entendu ce matin sur France inter. Emmanuel Lechypre, à propos de Mario Draghi: "Je prends le pari, comme B. Maris, que nous allons avoir un excellent directeur de la BCE" !
    Qui dit mieux ?

  35. ermler dit :

    Ils m'amusent ces pseudos inconnus qu'on avait jamais vu avant et qui déboulent un beau jour, annoncer qu'ils avaient "l'intention" de voter Mélenchon, mais, parce qu'ils ont lu une. phrase qui les défrise ou pire, parce qu'on leur a effacé un message, signe indiscutable de fascisme rampant, ils s'en iront voter ailleurs, na ! Et puis que donc Mélenchon il a perdu un électeur et c'est tant pis pour lui et d'ailleurs je m'en vais !
    Dernier en date de ces joyeux fantaisistes, le dénommé "richard", troll de service pour venir nous faire le coup éventé de l'électeur "déçu" qui s'en va avant même d'être arrivé.
    Merci, webmestre, pour votre vigilance.

  36. Louis St O dit :

    16 GONZALES
    Comme le dit JL, l’économie allemande est basée sur ses exportations. 65% des exportations allemandes se font en Europe. Si donc les pays de l’Europe, continuent leurs politique d’austérité et donc de réduction de l’économie, la réduction des achats et en particulier des achats allemands puisqu’ils nous vendent 65% de leurs produits, alors « l’export made in germany s’écroulerait. » et leur économie avec.

  37. Menjine dit :

    @Veytizoux post59.
    J'ai entendu à la télévision il y a une demie heure que ce gouvernement irait de l'extrême droite à l'extrême gauche, ce qui n'a pas manqué de me surprendre (et de m'indigner). Depuis j'essaye de trouver. Je sais qu'il y a une coalition synaspismos ensemble de partis de gauche, mais non du Pasok, qui est dans le groupe GUE au parlement européen, et le Parti communiste grec KKE, qui a 21 député et refuse de siéger au GUE.
    Hier le KKE avait appelé à une manif devant le parlement pendant a séance, mais je n'en sais pas plus.
    Finalement je ne sais où m'informer et cet épisode grec est tout à fait symptomatique, on sait tout du médecin de M. Jakson, ou des turpitudes de DSK mais aucune information solide sur les peuples.
    Si quelqu'un sait où en sont les choses en Grèce et les rapports de forces qui seprofilent aujourd'hui ce serait bien de dire où le trouver.

  38. sha1966 dit :

    Et pendant ce temps, à la defense, les indignés ont passées la nuit dans le froid, sans tentes ni sacs de couchage, ni nourriture, ni couverture de survie, le tout "confisqués" par 8 charges de CRS et 1 blessé. Ca c'est de la démocratie!

  39. J'en rajoute une couche. Il faut convaincre nos compatriotes de tous bords que les 1% qui dirigent la planète ont déclaré la guerre aux peuples. Voir la stratégie du choc de Noami Klein. Et comme pour les autres guerres mondiales, le théâtre d'opération est en Europe. Et comme dans toute guerre il y a ceux qui collaborent avec l'ennemi et ceux qui résistent et construisent l'avenir. Où allons-nous être peuple français parmi ceux qui collaborent ou parmi ceux qui résistent et construisent "les jours heureux"? Voilà l'enjeu de fond qu'il faut présenter à notre peuple. Tout le reste, les détails de comment nous allons faire c'est après. Je suppose que les premiers résistants en 1940 qui n'étaient qu'une poignée étaient persuadés qu'ils allaient gagner. C'est cette volonté qu'il faut insuffler à notre peuple et pour cela il faut reprendre les slogans qui vont dans le sens de ce que nous voulons faire, pour l'humain d'abord. J'ai parlé des 99% dans mon précédent commentaire. Mais il faut aussi reprendre une expression d'Hessel et Morin : le chemin de l'espérance et dire "le Front de gauche c'est le chemin de l'espérance" et on s'en fout si Hessel était dans la cérémonie d'investiture de Hollande.

  40. Arte dit :

    Libération 5 nov 2011 : "Angela Merkel annonce une décennie de rigueur pour l'Europe"
    Tout est dit !

  41. Pulchérie D dit :

    @ jnsp (40)
    J’espère ne pas trop m’écarter du sujet en annonçant que, outre M. Carney, étaient présents à Bilderberg, (pour la première fois), le vice-ministre des Affaires étrangères de Chine, Ying Fu, et un autre Chinois, prof. Univ. Pékin, Huang Yiping.
    Présents également quatre Grecs, dont le ministre des Finances, George Papaconstantinou.
    Un site américain, International Business Times, se demande si la présence des Fils du Ciel « parmi la super-secrète super-élitiste assemblée » constitue un autre signe de la montée en puissance de la Chine

  42. citoyenne21 dit :

    Mais c'est très révélateur de lire le commentaire de Yanka (42) qui dit que face à Sarkozy, il votera Mélenchon alors qu'il est de droite ! Voilà ce qui me fait penser que nous aurons une finale Le Pen/Mélenchon car il y a des déçus de l'UMP et du PS et les gens qui commencent à ouvrir les yeux et qui ne voudront pas être réduits à la mendicité comme les grecs, boycotteront les partis de gauche comme de droite qui les ont trahis et iront en masse vers les deux encore jamais testés. Franchement, moi ca m'irait très bien ce deal. Pas de demi-teinte, il faudra choisir son camp, coûte que coûte et je ne doute pas que devant une telle issue, le Front de Gauche l'emportera haut la main ! Ca ne marchera pas les jérémiades du sieur Hollande quant au vote utile, lui qui lâchement n'ose même pas affronter notre candidat en face à face. Le peuple commence à redouter le pire et même les encore pas trop mal lotis, et son manque de caractère ne les tentera pas à miser sur lui. Franchement à voir le peuple grec en pleine déroute, les Français peuvent-ils envier un tel sort ? Non ! et donc tous les espoirs sont permis quant à notre victoire en 2012 !

  43. hêtre_cyprès dit :

    @ tous
    Pendant que vous refaites le monde entre vous, j'aimerai poser une question qui pourrait être comme d'autres questions, l'occasion de soirées débat partout où faire ce peut.
    Dixit "l'humain d'abord" du Front de Gauche : "Nous construirons une école émancipatrice, (...) pour ce faire nous allongerons le temps scolaire : droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.

    Vos réactions et explications m'interessent dites m'en plus. Libellé ainsi c'est un peu court

  44. Marc dit :

    "La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
    Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. (...) Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe.
    "

    M. Mélenchon,
    Encore une fois, dans votre interview à l'Humanité, vous répondez sur la question du remboursement de la dette uniquement avec l'argument d'augmenter les recettes plutôt que de diminuer les dépenses. Cela est très bien, évidemment. Mais la question que je me pose, et que j'ai déjà posée à plusieurs reprises sur ce blog, est de savoir pourquoi vous ne reprenez jamais à votre compte l'argument de l'audit et de l'annulation partielle de la dette. C'est pourtant un argument majeur, ne pensez-vous pas? Argument qui est soutenu et présenté par J. Généreux dans "Nous on peut". Accessoirement, argument que je reprends dans tous mes argumentaires lorsque j’essaie de convaincre autour de moi.
    Je sais que les formations du FdG, dont le PG, font partie des soutiens à l’appel pour un audit citoyen de la dette publique. Mais je ne vous entends pas mentionner clairement que nous ferons un audit et une annulation partielle. Y a-t-il un problème avec cet argument ? L'évitez-vous à dessein ?
    Qu'en pensent les militants FdG présents sur ce blog ? Oserons-nous vraiment la faire cet audit+annulation lorsque nous aurons rempoté les élections ?
    Sachant que cette mesure fait partie des 2 plans d'urgences à lancer dès la victoire (selon le "pré-programme" de Généreux) et qu'elle ne pourra donc pas souffrir d'attendre la fin du processus constituant, il est important à mon avis d'être clair sur ce sujet avant les élections.

  45. @Marc
    Jean-Luc Mélenchon ne donne pas dans ce billet l'intégralité de son interview à l'Huma de vendredi. Voici ce qu'il dit sur la fin de sa réponse à la question sur la dette publique et la possibilité de faire autrement : "Plusieurs personnalités et organisations de gauche demandent un audit de la dette publique française pour évaluer si elle doit être intégralement remboursée. Le Front de Gauche porte aussi cette proposition".

  46. GONZALES dit :

    @ Glière et @ Maréchal
    Je pense, en effet, que le trait d'union entre le FdG et les résignés et indignés de France (de droite ou de gauche et nous savons qu'ils sont nombreux ceux qui râlent !) ne peut être que le besoin d'une vraie et d'une juste Démocratie. Sans Démocratie, il n'y a pas de Justice. Et il n'y a pas de Justice sans égalité dans nos droits et nos devoirs. Ce sentiment d'injustice est devenu permanent dans nos esprits et s'est propagé jusque sur d'autres rives. En laissant l'injustice s'installer, nous avons perdu de notre orgueil et notre fierté. Notre revanche sur l'injustice en général, nous pensons l'obtenir à travers les urnes, à chaque élection... et que ce soit en 1 jour ou sur 5 ans, nos choix, nos espoirs pour une vie meilleure sont pervertis, baffoués ou n'existent, tout simplement, plus.
    "Les politiques ? Ils sont tous pareils ! Une fois au pouvoir, ils font ce qu'ils veulent !" Voilà ce que j'entends fréquemment autour de moi. Ceux-là veulent plus que des mots. Les promesses (ou propositions) d'un programme, pour ces gens, ne sont que du vent ! Ils ont besoin de garanties, de gages avant le 1er tour ! Les compétences et la sincérité ne peuvent s'apprécier qu'une fois élu ! Quelles garanties pouvons-nous leur offrir, quelle preuve tangible ? Sarko aussi s'était engagé devant tous les français...
    Ils ne veulent plus se tromper parce qu'ils voient aujourd"hui les conséquences dans leur pays et au niveau de l'Europe. Il faut que Jean-Luc s'engage au délà des mots et des actes représentatifs de nos idées du FdG.
    Un référendum à mi-mandat sur le maintien au pouvoir du Président (ou Premier Ministre) soumis au vote des français serait LE gage suprême pour une Démocratie en bonne santé.

    Merci @Antoine !

  47. MLB dit :

    "Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?"
    Pourquoi pas en France, début mai 2008 ! Pour ma part, je pense que c'est possible, réalisable.
    Mélenchon, Présidons !

  48. julie dit :

    101 Gerard Blanchet
    Merci pour ce rappel: Audit citoyen de la dette publique. Je joins l'adresse du site : http://www.audit-citoyen.org.
    Seulement 30.000 signatures à ce jour, presque autant que de lecteurs d'un seul billet de Jean-Luc Mélenchon. Alors à vos claviers!
    Par ailleurs, sur ce site vous trouverez sous l'onglet "ressources" de quoi vous instruire.

  49. steph dit :

    @E. Fanch 23 Vaillant 34
    Quel argument principal pour convaincre?
    Comme dit Antoine D. (41), jamais vous ne convaincrez une personne culturellement de droite de voter Front de Gauche avec des arguments traditionnels. Il ne faut pas se laisser réduire au clivage gauche-droite. Pourquoi ? Parce qu'un autre clivage au moins aussi important aujourd'hui est l'opposition entre ceux qui pensent qu'on peut s'extraire des règles du cadre international (Traités européens, règles de l'OMC, etc) et ceux qu'on pense qu'on ne peut pas. Nous on pense qu'on peut ! Cf "Nous on peut" de Généreux, la stratégie y est expliquée en détails. En face, l'UMP, le Modem ET le PS, pensent le contraire.
    Les gens doivent donc comprendre en premier lieu qu'en mettant Hollande contre Sarko au deuxième tour, c'est l'assurance d'appliquer la "seule politique possible" lorsque la dette de la France sera attaquée après la Grèce. Et la France *sera* attaquée, après l'Italie, c'est une question de mois ! Dites que Papandréou en Grèce s'allie avec la droite, pas avec la gauche, et que le SPD de Schroeder s'est allié avec Merkel, pas avec die Linke ! Le vrai choix, c'est entre les nationalistes de l'extreme-droite, les Papandréou de l'UMP et du PS, et la vraie gauche de Mélenchon.
    Pour conclure, la victoire du non en 2005 a montré que le "non de gauche" avait la majorité relative dans ce pays. Il faut mettre Mélenchon au 2e tour car c'est le seul représentant du non de gauche.

  50. Genialle dit :

    @Gonzales
    Il faut que Jean-Luc s'engage au délà des mots et des actes représentatifs de nos idées du FdG.

    Comment ? Au delà des mots comment faire ? Jurer devant la République ? (la statue) Jean-Luc Mélenchon n'est pas dans un gouvernement en ce moment. Donc il ne peut que proposer, du moins le FdG ne peut faire que cela. Ses amis (Généreux and co) font aussi des ouvertures. Après il faut être confiant et là c'est le plus difficile. Faut savoir choisir et ne pas se tromper. Déjà proposer la VI ème République c'est un changement énorme.
    Alors le changement est positif dans le contexte actuel.


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