04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. Alain Guillou dit :

    Dès que l'on rompra avec l'ultra-libéralisme mondialisé on sera en rupture avec le capitalisme, ou du moins sa logique. Car l'ultra-libéralisme mondialisé n'a de libérale que sa vision d'une main invisible régulant dans le meilleur des mondes son "tout est bien". Or il nous contraindra à choisir entre lui et le chaos, comme il tente de contraindre déjà la Grèce, l'italie et comme il contraint l'Irlande. Cette dernière résiste, ce qui la conduira soit à une défaite, soit à rompre avec le capitalisme. Au fait, pourquoi tant de silence est-il organisé quant à ce pays qui a dit NON aux vampires et qui a opté pour au tirer au sort les membres de l'Assemblée Constituante irlandaise?

  2. d'Alayer dit :

    Deux info qui vont dans le sens de la relance : un, le ministre chinois de l'Economie s'est publiquement demandé pourquoi les Européens faisaient de la rigueur alors que, pour rembourser leurs dettes, il fallait de la relance (c'est à cette occasion que Sarkozy a eu ce mot idiot : "on ne va tout de même pas se faire dicter la loi par des émergeants !") Deux, plus le PIB est élevé est moins la part de la dette publique est élevée, c'est du BAba arthmétique. Il n'y a pas deux solutions pour diminuer la dette tout en faisant de la croissance : c'est augmenter les salaires (les bas salaires, car les hauts salaires ne consomment plus) pour relancer la demande intérieure (ça ira essentiellement dans le logement dans un premier temps, mais on peut aussi et en même temps inciter les bas salaires à consommer tel type d'équipement plutôt qu'un autre, c'est même facile) tout en n'augmentant que les impôts sur les hauts revenus (dont les revenus du capital) Hauts les coeurs donc car on voit déjà que Hollande ne fait pas le poids : je connais plusieurs personnes qui ne voulaient pas voter FG (la peur des extrêmes) mais qui, écoeurés déjà par le néant hollandesque, ont décidé de voter Mélanchon : sa cote devrait remonter, même si les bidonneurs de sondage le cachent...

  3. antoniewski dit :

    @webmaster @ tous

    J'ose une réflexion @l'attention de tous et y compris du webmaster et même peut-être de JLM
    Qui peut se permettre de lire tous les commentaires qui vont successivement comme un feu d'artifices dans tous les sens et qui représentent 14 pages par exemple pour ce billet de Jean-Luc Mélenchon ? ça me paraît une réelle faiblesse des commentaires tels qu'ils fonctionnent.
    Que quelqu'un me réponde qu'il les lit tous et je retire ma critique !

    On demande notre site Web ? y a t il beaucoup qui ont un site ? j'ai pas l'impression. ça me paraît pas donc utile.

    Par contre si on demandait à chaque contributeur de faire l'effort de définir par l'un des mots que le webmestre mettrait à disposition (exemple : mon commentaire concerne les arguments financiers du programme ou la dette ou la BCE) on pourrait trier et permettre déjà une lecture plus restreinte et mieux ciblée et une construction collective de la réflexion sur telle ou telle question.

    En ce qui me concerne j'aurai envie de débattre de la question suivante : Généreux dit qu'on peut invoquer le compromis du Luxembourg pour envoyer paître le traité de Lisbonne : Est ce que la Banque de France alors regaillardie comme doit être une banque centrale peut émettre des euros ? S'il y a des réponses à ma question j'ai bien des chances de ne pas la trouver (aiguille dans une botte de foin) et de ne pas initier un débat cohérent

    Merci de me répondre amicalement !

    [Edit webmestre : Réponse point par point:
    - Je lis tous les commentaires (et vous êtes nombreux à l'avoir expérimenté...). Donc comme promis vous retirez votre critique !
    - On ne vous "demande" pas votre site web, on vous propose de le mentionner si cela peut vous aider à le promouvoir. Votre remarque est particulièrement farfelue. Mais votre recommandation est prise en compte. Je vais retirer la case et on appellera ça "l'amendement antoniewski". A vous la gloire !
    - Je mets à votre disposition un mot : "Mon commentaire concerne le billet de Jean-Luc Mélenchon". Au cas où cela vous à échappé, c'est son blog ici, et c'est la règle. Et malgré toutes les critiques dont je fais l'objet, je l'applique avec une relative souplesse.
    - Il n'est pas dans l'objet de ce blog d'initier un "débat cohérent", mais de proposer au plus grand nombre les analyses de Jean-Luc Mélenchon, en permettant à chacun de les commenter. Vous vous trompez sur la finalité de ce blog.
    J'ai essayé de faire le plus amical possible...]

  4. JM77 dit :

    @cronos
    Je ne pense pas que les camarades qui postent sur le blog soient pour une stratégie à la EELV avec le PS, ou alors je doute de leur attachement au FdG, certains, dont je ne fais pas partie je l'ai expliqué précédemment, acceptent juste l'idée d'une éventuelle candidature unique de gauche, même si le mot de "gauche" là me pose problème, afin d'être présent au second tour pour éviter l'affrontement UMP/FN. Je maintiens l'idée d'une erreur politique et stratégique allant entrainer la confusion médiatique.
    Pour l'assemblée à nos couleurs, on l'espère tous mais pour ça on aura besoin du désistement des socialos pour nous dans de nombreuses circonscriptions, non? Ce qui vaudrait pour eux vaudra pour nous, non?
    Pour le reste je vous suis moins : gouverner par référendum et décret me semblerait compliqué (tt en étant pour l'idée de référendum sur Lisbonne et le nucléaire) de plus la constituante sera elle aussi composée d'élus du suffrage universel donc problème reporté.
    Mais au risque de me répéter, des candidats FdG partout c'est nécessaire mais pour le moment la priorité est la présidentielle avec son premier tour qui décidera du reste!

  5. hêtre_cyprès dit :

    Je les lis tous.

  6. Hold-up dit :

    652 -Alain Guillou
    A moins que je ne me trompe moi-même, il me semble que vous confondiez l'Irlande avec l'Islande.
    A ma connaissance le Sinn Féin a augmenté sa représentation politique en Irlande aux dernières élections et la Constituante a été organisée en Islande suite à la révolution citoyenne de son peuple et son combat contre l'Ordre noir néolibéral. Des élections anticipées ont bien été organisée après que tout un peuple ait encerclé la maison de l'ancien président de la république Islandaise qui voulait faire payer la dette privée par les Citoyens comme on le fait en France. Place aux Peuples !

  7. ermler dit :

    @ cronos (646)

    Camarade cronos
    1. J'ai beaucoup de respect pour les autodidactes. J'en ai croisé beaucoup au Parti Communiste. Certains étaient même mes "professeurs" à l'école fédérale du Parti.
    2. J'ai arrêté mes études au BAC. Je suis donc - hélas - très loin d'être "un intellectuel rompu à l'étude et à la connaissance livresque".
    3. Ce que vous me décrivez de la nature humaine, son égoïsme, son individualisme ne m'est pas inconnu, vous l'imaginez bien ! Je le déplore comme vous. Mais je crois que cet "égoïsme ordinaire" ne reflète pas mécaniquement un clivage politique. Je pense surtout que l'Humanité ne se divise pas définitivement en deux : Les égoîstes/les altruistes, les intelligents/les imbéciles, les courageux/les lâches etc. Bref, je crois aux nuances, aux contradictions, au "mouvement" (à la "dialectique" pour faire un peu plus marxiste). Politiquement j'évite de confondre la radicalité avec l'anathème et l'intransigeance avec le mépris pour toute considération stratégique.
    4. Non je ne connais pas tous mes voisins de pallier et d'immeubles. Je n'en connais même aucun. (Sauf une voisine "fracassée de la vie" qui est venue un jour solliciter mon aide). Vous voyez, ramené à mon immeuble, je suis moi aussi un "individualiste" ! Ce qui ne m'empêche pas de voter - et faire voter - Mélenchon. (En suis-je bien digne ?)

    Malgré celà, je suis convaincu, cher Cronos, que - au delà de nos convergences politiques - nous partageons probablement la même éthique. Même si nous l'exprimons différemment.
    Salutations frontdegauchiennes !

  8. Jean Jolly dit :

    @ antoniewski.

    Qui peut se permettre de lire tous les commentaires qui vont successivement comme un feu d'artifices dans tous les sens et qui représentent 14 pages par exemple pour ce billet de Jean-Luc Mélenchon ?

    En principe je lis tous les commentaires et pour ce faire je m'y prends dès la mise en ligne d'un nouveau billet de Jean-Luc car se taper 14 pages d'un coup relève de l'exploit. Sinon je ne sais pas si le webmestre peut classer les commentaires d'une manière ou d'une autre (peut être par mot clef) mais avec le boulot que ce blog lui donne déjà je pense que non.

    Donc l'assiduité reste la meilleure solution quand le temps le permet bien sûr.

  9. Berdagué dit :

    Ici c'est grace au blog de notre candidat et au modérateur qu'il existe un espace de liberté, de paroles et d'efforts dans l'écrit dans la parole et le langage c'est énorme de richesses et d'échanges, de réflexions et de culture, c'est une vraie université ouverte en citoyenneté pour toutes et tous, ça commence comme ça la révolution.
    Quelque part ça me rappelle Vincennes en 1968 trop dangereux pour le système cette université acceuillante sans conditions de classes et autres était ouverte aux ouvriers-ières, elle a été fermée par la droite fissa, nous devions "rèver " un max. On comprend que le locataire actuel de cette dernière cinquième ne peut pas saquer 1968, ni 1945 et le programme du CNR.

  10. ydaho dit :

    Moi aussi je lis tous les posts, il y a une "suite" qui n'est pas toujours logique au sens ou certains l'entendent mais c'est une mine d'or pour aller argumenter ça et là, bien que dans mon cas, c'est pas trop utile, car il y a longtemps que j'ai viré de mon cercle tous les tenants du sarkozisme, et bien plus longtemps encore ceux du FN. Je les supporte pas, et c'est comme ça et pas autrement ! Je prêche en "pays connu"'
    Je lis tous les post sauf ceux de S.B. Bien sur...

  11. hêtre_cyprès dit :

    Et c'est précisément ce déversements de mots, provoquées par les propos de Jean-luc Mélenchon qui est palette d'un monde citoyen dans ses diversités, pour une cause commune l'humain d'abord.
    Sans disposer le bétail en fonction des pensées... toi ici et toi là.
    Le vivant de son blog est les mains tendues pour un tronc commun l'humanité.
    Je ne précise pas à qui je m'adresse supposant avec vos propos que vous ne lisez pas toutes les réactions des uns et des autres.

  12. jean ai marre dit :

    @ 612 Jake B
    Je ne suis, ni fan de Papaandréou, ni fan de Berlusconi mais je suis ulcéré par ce qui se passe

    Pourquoi ?
    Laisse du temps et ils vont virer Sarko.

  13. Genialle dit :

    Je fait comme J.Jolly, je lis au fur et à mesure. Point.
    Je suis consternée de la décoction du prez'. Vous dites rigueur, austérité. Je dis malheur et catastrophe.
    Je m'étonne que les Français ne soient pas dans les rues. Vous non ? Bon. Ecoutez, car je trouve que cela résume les 14 pages de ce blog. Pour ma part cela me fait peur. La colère n'est pas une solution. La violence non plus. Mais dire tranquillement devant l'Assemblée Nationale, où ces Mrs les députés se disputent (pour rien) : Nous en avons ras le bol. Je ne sais si cela fera changer le cours des évènements mais au moins nous montrons notre désaccord. J'ai l'impression que nous allons tous à l'abattoir, sans broncher, devant une avalanche de mesures injustes et minables. Si on ne dit rien on est d'accord avec eux.

  14. @ 654 antoniewski @webmestre
    1° Je lis tous les commentaires. Pas d'un coup évidemment, mais par "vagues".
    2° Je ne vois pas en quoi ça peut être gênant de mettre son site web, si on en a un, puisque ça n'est pas une obligation. Par contre, je ne comprends pas plus en quoi ça dérange celui qui n'a pas de site, que ceux qui en ont un le mentionnent !
    Je mentionne mon site, mais en échange de bons procédés j'ai rédigé un billet intitulé : " Pourquoi je voterai pour le Front de Gauche". Je souhaiterais donc que cette possibilité perdure. Merci webmestre de bien vouloir prendre en compte cette doléance, qui n'est pas moins légitime que celle d'antoniewski.

  15. bertgil dit :

    négociations avec le PS
    le FdG est une organisation trés trés souple. Les participants peuvent négocier pour leur parti des circonscriptions pour les élections législatives. Le parti communiste négocie avec le PS, et le Parti de gauche également. D'autres composantes du Front de gauche font certainement la méme chose.
    L'explication du PG : barrer la route au front national. C'est une explication un peu courte pour camouffler la réalité. Le PG est toujours sur la ligne que le PS est de gauche, et que c'est avec lui qu'il faut discuter. Il n'y a rien a négocier puisque personne ne peu dire ce qu'est le programme socialiste, et que par ailleurs ceux ci ne veulent pas de discussion. Donc on parle gamelles.
    Je rappelle que le PS et l'UMP gouvernent la France depuis 30 ans. La situation catastrophique de la France c'est l'UMP et le PS. On ne négocie rien avec des partis de droite. On se maintient chaque fois que la loi électorale le permet, quitte à faire élire quelqu'un du camp opposé. La crédibilité d'un parti c'est des actes conforment aux paroles. Que le PC négocie rien d'étonnant, c'est pour cela qu'il a accroché son wagonnet derrière le PG. Je me répéte vouloir faire barrage au FN c'est de la poudre aux yeux, pour camouffler un raliement en ras campagne au PS
    Jean-Luc Mélenchon avait raison il y aura beaucoup d'abstentions et de votes blancs.

  16. Ardéchoise dit :

    A jean ai marre (663)
    Vous dites: "ils vont virer Sarkozy". C'est vrai que dans l'ordre des choses, c'est le prochain qui devrait s'incliner. Mais qui sont ces personnes assez puissantes pour renverser tous les gouvernements de l'Europe les uns après les autres? L'Allemagne? Les Etats-Unis? La Chine? Les banques? Les grandes entreprises? Les financiers?
    Pourquoi les dirigeants de ces pays s'inclinent-ils les uns après les autres? Pourquoi renoncent-ils à la souveraineté de leur pays? Ils ne sont pas tous des imbéciles quand même!. Ou je n'ai rien compris (ce que j'espère) ou nous vivons un monde fou dans lequel nous ne savons pas qui tire les ficelles. Dites-moi que je suis parano et je m'incline moi aussi.

  17. Jo93 dit :

    Pourquoi le FdG n’obtient-il pas plus de 6 % dans les sondages ? On a beau ne pas s’y fier, c’est tout de même ce que la plupart de nos concitoyens ont dans la tête…que ça nous plaise ou non. Ok, à nous de leur faire comprendre que les sondages, etc... ok. D’où l’histoire du vote « utile » N’empêche que…on ne peut nier que ça existe.
    Juste (si vous le permettez) un exemple de mon vécu d’aujourd’hui (ce n’est pas être « terre-à-terre » que de faire part de notre expérience du quotidien, me semble-t-il, mais c’est donner du sens à notre lutte et savoir à partir de quoi l’on part) : 3 étudiantes (Bac + 3) viennent me voir (je travaille dans une Bibliothèque universitaire) et me demandent… « Madame, on a une revue de presse à faire sur les élections en Tunisie et on doit faire part de l’opinion des journaux français de tous les bords. Sauf qu’on ne sait pas de quel bord sont les divers quotidiens. Vous pouvez nous expliquer ? » Me voilà leur expliquant ceux qui (à mon avis) se trouvent à droite, au centre, et à gauche. S’en suit une discussion sur les divers candidats à l’élection présidentielle. Je parle alors du Front de gauche et de son candidat (évidemment). Réaction des étudiantes : « Oui, mais nous, Madame, on a peur des extrêmes ! Nous allons aller voter pour la première fois, on est plutôt de gauche, mais jamais pour les extrêmes !…on pense voter socialiste ». Et moi de le expliquer que voter pour le Front de gauche, c’est pas voter pour un « extrémiste », mais voter vraiment à gauche ! (Je vous passe quelques moments…la discussion a duré plus d’1 heure). Les 3 étudiantes ont eu l’air de découvrir la lune. Je ne sais pas pour qui (et même si) elles voteront, mais au moins j’ai essayé de remettre les choses à leur juste place.
    On peut toujours avoir de belles idées, des raisonnements très affinés sur la situation économique ou autre, mais la réalité de terrain, c’est celle-là ! Y a du boulot, j’vous jure !

  18. bernard hugo dit :

    @ Jean Luc Mélenchon; tous
    J’ai écouté l’émission politique de France inter. Vous avez eu des mots très forts en disant : nous allons briser les chaînes de la servitude. Les gens ne vivent pas avec des chiffres de TVA qu’on leur balance à la figure. Par contre ces abstractions économiques bien installées depuis des lustres, se traduisent très concrètement par les fin de mois impossibles, le chômage, l’humiliation, la souffrance, la peur, l’isolement… Il y a dans votre « infra-message » une dimension de dignité constructive extrêmement forte « résistez », qui dépasse l’enjeu électoral. Au delà de l’élection présidentielle votre parole est d’une immense portée parce qu’elle rompt avec tous les discours dominants, avec la résignation et la peur comme avec ce discours de l’austérité, du renoncement, de l’auto-limitation, de la décadence, du catastrophisme… (renversement idéologique des vrais problèmes de destruction de l’humain et de nos conditions d’existence que provoque le capitalisme. Alors que la dette focalise l'inversion des problèmes sur le plan du fétichisme capitaliste, je crois concrètement qu’il faut insister sur la question du chômage, qui concerne la réintégration dans l’activité collective de 5 à 8 millions de personnes en France et de plus de 20 millions de personnes en Europe. J’espère me faire l’écho de ce dont parle remarquablement Lucien Sève (Monde. Diplomatique de Nov.)

  19. Hold-up dit :

    669 -Ardéchoise
    " Pourquoi les dirigeants de ces pays s'inclinent-ils les uns après les autres ? " Parce que ce sont des poulets d'élevage. Interview de Jean-Luc Mélenchon .

  20. ydaho dit :

    Ardéchoise, ils s'inclinent parce qu'ils sont les "dirigeants" nommés par ceux que tu désignent, ils sont les "hommes de paille", la "caution intellectuelle ou démocratique du système dominant.. Souvent certains d'entre vous parlent de mafia des finances, ou bien de "voyou du libéralisme", hé bien la mafia, la vraie, elle fonctionne comme ça : avec une vitrine légale ayant pignon sur rue, la religion aussi d'ailleurs, tant que j'y suis je vais pas les oublier !
    Et a celui ou celle qui parle de trente ans de gouvernement UMP ou P.S., je lui dit qu'il a du avaler pas mal de couleuvres, parce que depuis la libération, ce pays est gouverné par la droite, avec une toute petite "faille" de 81 a 84, une gauche offensive je dirais Et puis après entre cohabitation et défaite une gauche qui s'est "inclinée" devant son maitre.. J'ai vu mon premier homme de droite en 1968 alors que j'avais 13 ans et depuis tout ce temps je n'ai jamais trouvé d'hommes ou de femmes de droite qui ne soit pas comme ça ! Je vais pas citer de noms... Mais ils sont et étaient tous exactement comme ceux qui sévissent aujourd'hui en Europe : de la bunga bunga aux déclarations intempestives que l'on connait aujourd'hui ! Je n'en ait jamais vu, un, de différent ! Dans les années soixante il y avait trop d'espagnols et de portugais voleurs du pain des français, et maintenant, vous connaissez tous les "cibles" de ces gens là.. Ils ont toujours véhiculer les mêmes idées, et ont toujours eus cette "morgue" a prétendre être les seuls légitimes ! du bas en haut de l'échelle ! Et si je puis me permettre, Génialle, c'est vrai que ta vidéo est pas mal (bien que datant un peu) que le monsieur en question exprime une colère que l'on peut entendre tous les jours autour de nous, sans avoir besoin de tendre l'oreille, mais a un "bémol" prés, mon instinct me dit qu'il prononce le mot français un peu trop souvent pour être honnête..
    Mais bon, c'est vrai que je...

  21. citoyenne21 dit :

    Moi aussi je lis tous les commentaires (parfois certains plus en diagonale que d'autres), sauf quand en déplacement ou en congés et pas chez moi ! le matin, dès que je me lève, allez hop j'y suis déjà, la journée entre deux dossiers au boulot, le midi, le soir, tout le temps ! effectivement, ça demande une assiduité du tonnerre mais elle est dirigée par le besoin ! Moi qui ne suis accro à peu de chose dans la vie, là je dois bien avouer que je suis addict ! c'est simple, quand je n'ai pas la possibilité de venir ici, je me sens coupée du monde et il est clair, au vu de la profusion des messages, qu'une absence d'une semaine est impossible à rattraper ! tant pis, on reprend le train en marche et puis c'est bon de retrouver les messages des gens qu'on finit par trouver sympathiques ! Si je viens ici c'est pour vibrer, apprendre, me rassurer de me sentir en présence de gens qui peuvent avoir la même démarche ou impressions que moi ! Pas toujours évident dans sa vie de tous les jours, de croiser des gens avec qui vous pouvez vous sentir en osmose, alors bon même si de temps en temps, il y a quelques frottements, ce blog reste un haut lieu de résistance !

  22. Jean Jolly dit :

    @ Ardéchoise.
    Dites-moi que je suis parano et je m'incline moi aussi.

    Que nenni, ce monde est devenu complètement fou, si l'indignation a gagné la City et Wall Street ce n'est tout de même pas anodin puisque ces deux places représentent le capitalisme dégénéré par excellence.
    Pour détourner les consciences, ils vont nous pondre une attaque organisée sur l'Iran, ni vu ni connu j't'embrouille, les armes de destruction massive et tout le tintouin, Collin Powell nous a déjà fait la démonstration à l'ONU en secouant un flacon de farine devant l'assemblée. Nous connaissons désormais le résultat catastrophique de cette entourloupe. Et puis il faut bien justifier l'entrée en guerre devant l'opinion publique, une sorte de feu-vert pour exterminer des milliers de pauvres gens relégués au rang d'animaux et dans le même temps s'accaparer des richesses de ces pays sans éveiller les soupçons, ou peut être plus tard... mais qui s'en souciera ? Puisqu'ils se sont protégés précédemment en pondant des lois ad hoc.
    Machiavel était un rigolo à côté de ces cerveaux détraqués... la ponérologie politique de Andrew M. Lobaczewski prend tout son sens à notre époque.

  23. Pulchérie D dit :

    Je suis complètement d'accord avec les réponses du WM au farfelu qui reproche à notre site ce qui en fait toute son originalité.
    Je lis tous les "posts" en sélectionnant ceux qui m'intéressent particulièrement.
    Je souhaite le maintien de la formule actuelle.
    Bonne soirée à tous.
    Pulchérie

  24. Jo93 dit :

    Oui, ce blog (et son forum) est important pour nous donner des arguments de lutte (je précise que moi aussi, je lis touts les posts en plus des billets de Jean-Luc), mais n'oublions pas que ceux qui restent à convaincre ne lisent pas ce blog ! Pour moi, ce blog est un outil indispensable pour faire avancer nos idées et je remercie J.L. Mélenchon de l'avoir créé et certains intervenants d'avoir autant de finesse d'analyse. Mais on se rend bien compte que les engueulades et les différends ne portent que sur des détails (ou presque). Les congratulations et les "je suis d'accord avec" ne font pas avancer le schmilblick (l'ai-je bien écrit ?). Et même si ça nous fait du bien et nous conforte dans nos idées, ne perdons pas de vue que c'est ailleurs que tout se passe...Merci en tout cas, à tous les intervenants, c'est un réel plaisir que de vous lire !

  25. Nicolas B. dit :

    On approche des 40 000 lectures ! encore un petit effort et je pense que ce sera un record. La qualité de ce blog y est pour beaucoup, bravo au webmestre aussi et à tous. Je m'efforce de tout lire, je m'arrête sur certains, passe sans remords sur d'autres, pratiquement tout les liens sont visités, les pétitions signées. Faut dire que mon travail de bureau me le permet, c'est comme une bouffée d'oxygène, une formation accélérée de politique. Bref, ça fait du bien! Faudrait prévoir une assemblée générale de tous les commentateurs par la suite, ça aurait de la gueule.
    Merci à 665 jean Louis Charpal, pour l'idée, il faut que je vérifie si cela rentre dans la charte de mon site, j'ai déjà mis des dessins de manifs dans une galerie, je vais essayer de faire mieux encore.
    Sinon encore ce soir sur FR3, M Le Pen en campagne pour sa fille, histoire de ne pas oublier l'outsider du système et ne pas sortir du vote "utile".
    Bonsoir à tous.

  26. ActuAlex dit :

    News : "Hollande demande au gouvernement de revenir sur la TVA à 7% dans la culture"
    Bon, toute incitation à la culture ne peut être qu'approuvée. Mais quand-même, ce Hollande, quel manque de courage.
    Il a fait toute sa campagne avec aucun programme digne de ce nom mais avec surtout "Il faut battre Sarkozy" (et ça a marché, aussi incroyable que cela puisse paraitre). Et maintenant il rame car il va bien falloir qu'il soit beaucoup plus consistant pour 2012.
    Non, vraiment, si ce gars passe le 1er tour, je ne comprendrais pas.
    Vite, le FdG !

  27. AG91 dit :

    Je lis moi aussi tous les commentaires de ce blog et d'autres aussi et avec plaisir, une manière de ne pas se sentir trop isolé dans ce monde de folie, une manière de confronter sa façon de penser et d'écrire la politique, une manière de réfléchir et de voir comment on avance, etc...et ce n'est pas ennuyeux, on est là dans l'humain de la politique, dans le quotidien et l'avancée de la révolution citoyenne, que chaque jour nous essayons de mettre en oeuvre.

  28. Gilbert Duroux dit :

    Puisqu'ici il est question des législatives, je suis tombé sur le portrait d'une députée très sympa (et très efficace) qui mériterait qu'on la reconduise sans barguigner.

  29. jefmergen dit :

    Les fonds de la finance sont assez forts pour faire plier des gouvernements. Mais un par un !
    Pauvres gouvernements de froussards, s'ils étaient unis contre la spéculation, ça ne marcherait pas.
    Le problème c'est que les spéculateurs agissent aussi pour le compte des banques de nos pays. Si j'ai bien compris, contre leur propres gouvernements.
    Fillon doit le savoir, ou retourner à l'école, non ? Mais comment faire confiance à un cynique pareil ?
    qu'ils s'en aillent tous, qu'on puisse essayer d'éviter l'abîme.

  30. Jean Jolly dit :

    @ ActuAlex.
    Non, vraiment, si ce gars (Hollande) passe le 1er tour, je ne comprendrais pas.

    C'est pourtant simple à comprendre puisqu'il représente le PS, Parti dit de gauche, facilité qui induit automatiquement un réflexe d'autodéfense chez le primate conditionné contre l'ennemi ciblé qu'est l'UMP, et "vices" et versa.
    François Hollande est certainement un type sympathique mais s'il pouvait cultiver ses radis plutôt que de chercher à tromper les Français, nous lui serions reconnaissant.
    L'heure n'est pas à trier les candidats ou dates selon les critères "habituels" de la cinquième République, nous vivons une période qui nécessite un changement profond de nos institutions pour parvenir à une République appropriée à notre époque et qui satisfasse un maximum de nos concitoyens. D'où l'obligation d'une Assemblée Constituante pour finalement arriver à une sixième République qui ne sera jamais une finalité mais qui permettra de stabiliser momentanément un équilibre (dix, vingt, trente, quarante, cinquante ans ?).
    Personne n'est capable d'imposer un modèle et c'est tant mieux puisque rien n'est figé et par conséquent les futures générations choisiront la destinée qu'elles jugeront adéquate à leur environnement.
    Nous sommes en 2011 et j'espère avoir le plaisir de profiter d'une retraite bien méritée ma foi, si je dois casser ma pipe avant je serais fier d'avoir participé au bonheur d'autres diables de mon genre mais au grand jamais je ne participerai à la spéculation de la mort d'autrui.

  31. Arbois dit :

    Extrait d'un article de François Leclerc sur le blog de Jorion:
    "...Pour les Irlandais, un discret petit accommodement a été trouvé depuis un certain temps, avec l’accord de la BCE, qui ferme les yeux, permettant à la banque centrale irlandaise de soutenir l’Etat pour aider les banques..."

    et ceci
    "...la fédération des exportateurs allemands explique qu’un plan B est nécessaire et que les industriels allemands, tout bien pesé, pourraient « vivre sans l’euro »..."

    Le dogme commencerait il à craquer ?

  32. bastille dit :

    @Jo93
    J'ai retenu votre post parce qu'il "sonne" juste. Les rodomontades ne mènent nulle part. Nous ne sommes pas majoritaires, et lorsque j'écris cela je ne pense pas aux sondages dont chacun peut constater combien ils se sont trompés pour au moins les deux dernières présidentielles. Pour ma part, je considère que l'ampleur de la participation aux primaires PS, y compris de la part d'intervenants sur ce blog montre que les illusions sont encore fortes. Je l'ai vérifié dans mon action de syndicaliste.
    Ceci dit comme toute illusion, elle prépare à des déconvenues et, bien entendu le plus tôt sera le mieux, l'idéal étant qu'elle se dissipe avant qu'elle nous porte des dégats.
    Les jeunes personnes que vous avez rencontré, outre d'être le produit de la "dépolitisation" que nous constatons depuis bien des années durant lesquelles le PS est devenu le parti de rechange des possédants, entendent votre discours sans doute pour la première fois.Rassurez vous, difficile de s'attendre à une adhésion immédiate. Semez, argumentez, dites sans hargne mais avec fermeté votre conviction. La guerre n'est pas entre nous mais contre ceux qui ont l'arrogance des puissants qui décident de notre sort y compris contre l'avis majoritaire (le vote relatif au TCE est à ce sujet exemplaire, Monsieur Hollande tombant logiquement là où il penchait). Semez, semons, argumentons, mon expérience m'induit à penser que ce n'est jamais tout à fait vain. Ceci sans bravache.

  33. marechal dit :

    @ sethangkortoi (588)
    marechal à 8h18
    Il y a en ce pays on le sait bien un nombre considérable de gens qui sont en terme de choix de vote des électrons libre.
    //Je suis absolument d'accord avec cette remarque. Mais pourquoi dire qu'ils n'y croient plus ? On peut être un électron libre par conviction et non pas par découragement. C'est pour moi un acte de courage que de ne pas se laisser embrigader.//

    Puisque vous m'interpellez sur un sujet politique et non comme au post 451 pour me parler de la civilisation occidentale qui aurait soit-disant commencé à briller depuis Montaigne (foutaise puisqu'il y a 500 ans le macaque européen est allé planter sa tente en Amérique, brillant résultat un génocide etc...) là je vais vous répondre en des termes bien gentils, art que je maîtrise au mieux dés qu'on déforme mes propos : Les "gens" dont je parlai, ces électrons libres ne distinguent peut-être pas la différence entre telle politique et telle autre, puisque n'ont peut-être pas de culture politique autre que de la défiance à leur égard, ils n'en feront peut-être qu'à leur têtes,peut-être prendront leur décision au dernier moment et peut-être encore changeront d'avis plus vite qu'ont ne change de chemise une fois dans l'isoloir. Pour qu'ils y glissent un bulletin Mélenchon il faut des tonnes d'efforts : cela s'appelle le combat politique, et dans un combat politique il faut se battre comme un enragé, les gens qui se battent pour le FdG croient en le peuple, croient en sa capacité à "présidons," et ne manque pas eux d'une certaine éthique, n'est ce pas mon petit monsieur, mais je vous dis ça faut pas trop vous bousculer je crois, c'est que sinon vous vous mettriez à penser, à rompre vos habitudes, ne plus voter PS, parti qui n'est plus de gauche, mais bon.
    On ne se baigne jamais dans le même fleuve Héraclite
    (surtout pas quand l'eau est sale)

  34. Berdagué dit :

    Merci Hold up 670 pour ce lien très social : le plaisir que des vérités requinquent nos compatriotes qui vont en réflexe à la sortie de métro/Rer lire autre chose que le formatage programmé pour ne pas penser. Oui poulet d'élevage,gras,insipide,shooté aux hormones médiatiques,imbuvales,enfermés et artificiels coupés de la normalité et de l'air pur. " La danse de Saint Guy des plans d'austérité " est très bien dans la panique libérale folle et de préciser que le Programme du FdG n'est pas un programme communiste était à prèciser. Que la presse "gratuite"est un vecteur pour nos idées,voilà un plaisir certain et joyeux,se servir des moyens mis à disposition pour le populo pour lui faire croire qu'il est informé tout en lui barrant toute autre perspective,autre possible,c'est d'une efficacité très de Révolution Citoyenne.Et ça rejoint Jo 93 668 dans son témoignage du vécu pour CES " étudiantes qui devaient aussi " lire" cette presse "gratuite", répéter comme tout le monde par ce qui a été proféré comme vérité absolu et seul possible, ah les extrèmes, bruns-rouges,populistes, kif-kif,les extrèmes se rejoignent en privilègiant pour certains :le communisme :le mal absolu.
    C'est vrai que la bureaucratie, et les pouvoirs exercés ont été catastrophiques pour le camp socialiste, le contexte et surtout de mettre la Révolution aux mains d'un seul parti en étant coupé de toute citoyenneté active et de toute responsabilité agissante, font que le rassemblement dans le FdG des partis pronant l'alternative vitale ne peut permettre à une seule composante de virer les autres, c'est un minimum, ça n'empèche pas les contradictions à examiner, et c'est en celà que c'est tout à fait inédit et celà malgré des désirs qu'ont certains de faire exploser cette unité historique, et il en manque: encore un effort :reste du NPA et tout L.O.
    En attente de lire le nouveau texte de notre hote, vous lire est un plaisir. Bonne journée militante ou pas...

  35. maria dit :

    Merci a Jo93 pour cette petite histoire des jeunes étudiantes qui ne savent pas encore reconnaitre des orientations politiques de la presse mais aient déjà cette "peur des extrêmes" bien prononcée.
    Cette histoire me fait penser qu'on ne fait pas assez pour demonter l'enromite de l'extremisme de la politique du/des gouvernements actuels. Ce qui pourrait expulser une fois pour toutes du débat public "l'extrémisme" en tant que étiquette mise par les gouvernants sur toute proposition que les néo-libéraux ne peuvent pas combattre rationnellement.

  36. marj dit :

    Touchez moi, je dois rêver...après avoir soutenu mordicus depuis des mois les propositions du couple Sarkozy/Merkel, voilà que notre chroniqueur éco des "Echos", qui nous fait de la rigueur tous les matins au réveil sur France Inter, le défendeur acharné des "marchés",propose que la BCE (r)achète ? les titres de dette. Allant ainsi à l'encontre du traité de Lisbonne et de l'Allemagne, notre repenti de la finance, explique que cela couperait l'herbe sous les pieds de la spéculation.

  37. MichelP dit :

    @687
    Je confirme, vous avez bien entendu, et dans la foulée sur cette même radio, France Inter, le résultat d'un sondage qui nous "apprends" que les français ont bien "pris" les mesures annoncés par le Gicquel de la politique, notre 1er ministre. Je suppose que vous avez tous remarqué vous aussi toutes ces farandoles bigarrées et joyeuses dans nos rues depuis les annonces de M.Fillon...
    La journée commence bien..

  38. Berdagué dit :

    Le capitalisme a un pouvoir de plasticité incroyable, pour préserver son système, il prend tout ce qui bouge pour à son profit l'assaisonner à son dogme décrété indépassable. C'est pour ça que l'intitulé nouveau parti anticapitaliste ne peut pas marcher, il ne suffit pas d’être contre, le capitalisme l'utilisera pour se renforcer, il faut comme le met en débat aux peuples un programme pour et à construire sans aucun modèle en photocop à copier, cette dynamique de propositions est dans l'esprit du Front de Gauche. A charge pour notre peuple et ses forces de travail de s'en saisir en toute propriété.

  39. matthieu dit :

    Je viens d'écouter Julien Dray sur France 2: le diagnostic développé l'est depuis bien longtemps par Jean-Luc Mélenchon. Il vaut mieux souvent l'original à la copie rose pâle... Pourquoi alors ce mépris du PS à son endroit? Pourquoi ne pas donner suite à son offre de débat qui est tout sauf une négociation pour des postes?
    Mon choix du premier tour est certain et j'espère que pour beaucoup d'électeurs PS aussi.
    L'attitude du PS ne m'incite pas à voter au 2ème tour pour le candidat de la "gauche". Le vote blanc aurait un sens et je suis le premier à le déplorer
    Je vous encourage à lui faire part, comme moi, de vos impressions sur son blog
    Matthieu

  40. anne dit :

    Bonjour à tous. Moi aussi je lis tous les commentaires tous les jours !
    Je signale un article avec vidéo sur politis concernant les indignés de la Défense.
    Peut-être que Jean-Luc ou un autre représentant du Front de Gauche pourrait-il les rencontrer sur place pour un soutien effectif et dire ce que nous proposons.
    Bonne journée

  41. marechal dit :

    @ sethangkortoi
    , la domination de la culture occidentale n'a que 500 ans. Si on considère cette domination comme une parenthèse, il n'est pas inenvisageable qu'elle soit en train de se refermer. La Boétie vivait justement à l'ouverture de cette parenthèse, 500 ans plus tôt.
    Nous n'avons pas la même définition de la "domination" d'une civilisation. Selon moi une civilisation qui commet un génocide rompt à l'idée de l'humanité et des valeurs universelles. Elle ne domine pas elle est dominée par ses bas instincts (question d’éthique). les peuple génocidés (indiens d'Amérique) étaient quelque peu plus humain que les macaques qui les ont exterminés pour faire passer les trains.

    Car alors on pourrait reprendre les débats là où ils se trouvaient avec La Boétie. Je pense qu'on pourrait alors envisager une nouvelle renaissance des valeurs universelles dont notre peuple pourrait bien être le creuset.
    Je te laisse assumer tes propos si tu as des affinités avec un certain Heidegger je n'y peux rien. Mais là n'est pas le plus grave, tu insinues qu'il faudrait faire un retour à "0", c'est à dire faire table rase du passé. Renseigne toi, tout courant politique qui a fait ça a toujours été génocidaire en définitive. (exemples pas dur à trouver). La révolution citoyenne propose une transformation de la société en tenant compte de son passé, pas une tabula rasa . Fin du débat qui n'a pas sa place ici de toute façon. (mais tu l'as voulu tu l'as eu patate crûe).
    Ps: pour le reste de mon post qui concernait les comportements des électeurs, tu es en train de noyer le poisson, pas grave les camarades t'ont aussi expliqué et peut-être mieux que moi.

  42. turmel jm dit :

    Hier soir c'était notre 1ère assemblée citoyenne à Bordeaux dans un quartier sud de la ville. Nous avions prévu une salle pouvant recevoir une quinzaine de personnes. C'est le nombre que nous nous étions fixés, avec un le bon travail en amont que nous avions réalisé nous aurions considéré que c'était une soirée encourageante.
    Quelle ne fut pas notre surprise de voir arriver des gens par petits groupes ! La salle était devenue trop petite, heureusement, nous avons rapatrié tous ces citoyens dans le bar d'à coté, dont le patron est sympathisant communiste (oui,cela existe..)
    Outre les "encartés" du PCF, PG, GU, la majorité des présents puisque nous nous sommes présentés, étaient des citoyens qui veulent comprendre et agir. Nous étions à vingt et une heure, 34 participants. L'hirondelle ne fait peut être pas le printemps, mais cela fait du bien. Un communiste heureux!

  43. jnsp dit :

    J'avais déposé un lien vers France Culture avec une interview de MLP. Le message a été supprimé, admettons, il aurait été intéressant pour les soutiens de JL Mélenchon de voir la différence de traitement.
    France Politique 6 Novembre JL Mélenchon : les journalistes posent des questions et lorsque J L Mélenchond indique sa position d'une manière claire ils passent à autre chose ne lui donnant pas la possibilité d'aller plus loin.
    Donc avec ce type de comportement des journalistes il est très difficile d'avoir un avantage logique ou dialectique. De plus la non poursuite du thème donne un côté décousu au discours.
    Matins de France Culture du 9 Novembre MLP : les journalistes posent des questions et lorsque MLP indique sa position d'une manière claire, ils tiennent compte de sa réponse dans la question suivante même s'ils s'opposent a elle, ce qui lui donne l'occasion de développer ses position et de pouvoir avoir un avantage logique ou dialectique..

  44. Jean Jolly dit :

    Je me suis marré en regardant cette vidéo (bien que ça ne soit pas drôle du tout), Olivier Delamarche, qui n'est pas bolchévique comme chacun le sait, décrypte la folie de l'économie actuelle.

  45. La guerre de trente ans a t-elle cessé ? Ou vient-elle de connaître son Stalingrad ? En tout cas, dans la guerre des mots qui fait rage, qui sur le terrain entraine cependant des souffrances et des morts qui n'ont rien de virtuel, la lecture de la dépêche AFP de ce matin (7h30) est fort instructive. Il s'agit non pas de crier victoire, mais, comme le dit une pub, de " ne pas passer à côté des choses simples".
    Nous assistons à un tournant, à mon sens, dans l'histoire de la désinformation. C'est la première fois, je crois, que le même jour, toute une série d'éditorialistes, réalisent enfin, que les "marchés" détiennent le pouvoir et sont beaucoup plus puissants que la démocratie.
    Ce que je pense depuis des années, simple piou-piou, avec beaucoup d'autres sans grades, il a fallu 30 ans à ces gens là pour l'avouer enfin alors que ça crevait les yeux ! Quelques exemples : "Où s'arrêtera le déluge d'une crise financière qui en, dix mois, a déjà emporté cinq chefs de gouvernement ? Ce ne sont pas des foules de manifestants en colère, mais les agences de notation et les marchés financiers qui ont crié un retentissant dégage!" (Vincent Giret, Libération).
    "Les marchés ont acculé Berlusconi à la démission. Faut-il s'en émouvoir ? Les bulldozers des marchés réaménagent les espaces économiques à leur convenance, au détriment des décideurs politiques.Leur inexorable avancée place au premier plan la question de la démocratie dans les pays développés"(Journal de la Haute Marne). " Beaucoup regretteront, une fois de plus, que l'impérialisme des marchés soit plus fort que le jeu de la démocratie politique" (La République du Centre) etc... Mon sentiment : on peut se réjouir,les repentis annoncent la fin du système, ou du moins un recul majeur. On peut s'inquiéter : qu'on vole au FdG sa victoire idéologique, en récupérant, uniquement verbalement, ses analyses.

  46. antoniewski dit :

    @Webmestre
    Réponse sur quelques points !

    - Je lis tous les commentaires (et vous êtes nombreux à l'avoir expérimenté...). Donc comme promis vous retirez votre critique !
    REP :Je retire donc ma critique mais regrette qu'on ne puisse pas "imaginer" que ce blog puisse servir pour initier une discussion cohérente ! en aurions nous peur ? ou est ce trop difficile à maîtriser sur le Web ?

    - On ne vous "demande" pas votre site web, on vous propose de le mentionner si cela peut vous aider à le promouvoir. Votre remarque est particulièrement farfelue. Mais votre recommandation est prise en compte. Je vais retirer la case et on appellera ça "l'amendement antoniewski". A vous la gloire !
    REP : j'espère que c'est de l'humour voire de l'ironie : je ne cherche pas la gloire à mon âge (75) ! uniquement à défendre une conception de l'information et de l'éducation mutuelles J'espère vivement que vous ne m'affublerez pas de cette gloire dont j'aurais honte !

    - Il n'est pas dans l'objet de ce blog d'initier un "débat cohérent", mais de proposer au plus grand nombre les analyses de Jean-Luc Mélenchon, en permettant à chacun de les commenter. Vous vous trompez sur la finalité de ce blog.
    REP: au temps pour moi... j'irai donc chercher ailleurs les possibilités de débat cohérent... peut être sur un site Web que je créerai (?!) ou sur le site de l'un d'entre nous que vous pouvez me citer car si je suis très attaché au FdG (adhérent) je pense que des débats cohérents seraient utiles pour nous FdG

    NB le "farfelu", si vous le pensez, est juste mais le "particulièrement" pas amical !
    Cordialement FdG

  47. sethangkormwa dit :

    marechal à 9h28
    Désolé mais je suis d'accord avec toi et comme tu ne veux pas l'être avec moi, nos échanges risques d'être inutiles.
    La question qu'on doit se poser pour en décider est la suivante : est-ce que tu ne me comprends pas ou est-ce que tu ne veux pas me comprendre ?

    ermler hier à 15h59
    Je t'ai déjà dit mon enthousiasme face à ton commentaire. J'aimerais bien construire dessus mais dis moi si toi aussi ça te gênerait qu'on se comprenne. Je pense que non parce que tu finis par quelque chose de très rare : "fraternellement à tous". La fraternité envers certains est très commune mais celle envers tous est exceptionnelle.

  48. Cronos dit :

    @ 654 antoniewski
    @webmaster @ tous

    Effectivement c'est beaucoup de temps, mais je les lis tous, un à un, et je ne commente qu'après, vous pourrez remarquer que je peux rester longtemps sans commenter car je suis en train de lire, ainsi j'évite de redire ce qu'un camarade à développé avant moi, ou je le conteste et parfois l'appui, pour moi c'est cela participer. Ce blog n'est pas un site de spécialistes mais de militants et sympathisants de Jean-Luc Mélenchon, si tel n'était pas son souhait, il serait vide. La profusion vous fait peur ?

    En tous cas bienvenue chez les têtes dures.

  49. Sans terre dit :

    Je me suis régalé avec cette vidéo de Radio France Politique ! La sérénité de Jean-Luc Mélenchon m’a comblé d’aise, au moins autant que sa lucidité et sa clairvoyance. Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance face à ce « tribunal des flagrants délires » à faire pâlir Eliot Ness soi-même. Tribunal des flagrants délires, « Confessionnal », dit Jean-Luc Mélenchon. Chanter la messe en latin dans les églises de Tanger, ça laisse de beaux restes !

    J’ai même perçu chez Jean-Luc Mélenchon un certain amusement à guetter les questions « hon » (comme dit Philippe Meyer, un ami du Béarnais) des journalistes de Radio France.

    « La prochaine fois, je vous le chanterai ». En latin peut-être !

  50. jacques bonhomme dit :

    Les banquiers prêtent de l'argent créé de tout pièces, donc du vent, aux états, leur font payer des intérêts sur ce vent, puis des intérêts sur les intérêts de ce vent,puis déclarent par la voix de leurs employés (les agences de notation) qu'ils exigent des "réformes" et imposent la démission de chefs d'états élus démocratiquement...ces escrocs ont donc pris le pouvoir.
    La ligne de partage politique est donc aujourd'hui tracée entre ceux qui acceptent et en vivent très bien (politiciens et médiacrates) et ceux qui sont décidés à faire cesser ce racket (main de fer républicaine indispensable pour eux!).
    Le combat et les choix électoraux sont là... c'est bel et bien la république et la démocratie qui sont en danger.


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