14oct 11

Bruxelles, Florange, Hollande et Aubry.

Pourquoi s’en mêler ?

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ouvrier3Ces lignes se sont faites au fil de mes pérégrinations entre Brive, Paris et Bruxelles, juste avant un nouveau voyage vers la Moselle et la vallée de la Fensch, à la rencontre des sidérurgistes. Je glisse deux mots très rapides sur la mini-session de Bruxelles. Je prends mon temps pour présenter la raison de mon déplacement en Moselle. Et je finis sur le deuxième tour de la primaire socialiste pour vous demander de ne pas vous en mêler. Evidemment, j’argumente mon point de vue.

Merci à Francisco Cantelli pour cette série de photos d'ouvriers au travail à l'"Usine"…

Mortel aller-retour entre Bruxelles et Paris, mercredi et jeudi, pour la mini-session du parlement européen. Autant aller sur la lune ! Ce parlement croupit dans une ambiance irréelle de formalisme tandis que déferle la pire crise que l’Union ait jamais connue ! Les peuples s’enfoncent chaque jour un peu plus dans les conséquences de la dislocation des sociétés sous les coups des dogmes libéraux ? Et alors ? La solution aux problèmes du libéralisme est davantage de libéralisme. Les "débats" tournent donc autour de montages tous plus libéraux et bureaucratiques les uns que les autres. Comment va-t-on augmenter la TVA partout dans l'UE et en finir avec les exonérations de TVA dans les services publics ? Par  des directives ou par des règlements ? Faut-il que l'UE augmente sa participation au capital de la BERD, la "banque européenne pour la reconstruction et le développement", dont la mission officielle est de convertir tous les pays qu'elle peut à l'économie de marché ? Clou du spectacle : la résolution conjointe de la droite, des sociaux-démocrates et des Verts sur la préparation du prochain sommet de l'UE. Vous avez bien lu : avec la droite ! Cette résolution est un monument à sa manière, dans le contexte actuel. Elle exige un " plan européen de recapitalisation des banques européennes" ! Quelle audace ! Ça tombe bien, c’est déjà décidé ! Mais ces audacieux  demandent aussi  que soit utilisée la "méthode communautaire" pour faire fonctionner un gouvernement économique de la zone euro. La méthode communautaire ? Pour faire bref, cette « méthode », donne l'initiative à la Commission, concède le droit à deux ou trois amendements au Parlement européen, et impose le vote à la majorité qualifiée aux Etats souverains. Pas de droit de véto donc. Pas de droit de véto non plus sur le fonctionnement du Fonds de "sauvetage" UE-FMI au prétexte duquel des plans d'austérité absurdes sont imposés aux Etats les plus maltraités par les agences de notations. La résolution propose aussi sa "communautarisation". Mais les Sociaux-Démocrates et les Verts n’en restent pas là avec leurs nouveaux amis ouvrier1de droite. Ils demandent aussi "la mise en place d'un mécanisme plus rapide et plus strict qui permette à la Commission de faire respecter l'acquis relatif au marché unique dans les États membres". L’acquis du marché unique ! Des méthodes plus strictes ! On croit rêver ! Camarades êtes-vous devenus fous ? Appliquer des sanctions à qui ne libéralise pas assez vite ! Et si celles promises par la « gouvernance économique » ne suffisent pas, en inventer d'autres ?

Quelle décadence de la social-démocratie en Europe! Aux capitulations sans condition de Papandréou en Grèce et de Zapatero en Espagne s’ajoute à présent un soubresaut de l’abject Parti Social-Démocrate slovaque, le Smer-SDn. Ce parti avait d’abord été exclu du Parti Socialiste Européen pour avoir décidé de siéger dans un gouvernement d’extrême droite. Puis il a été ensuite réintégré sans autre repentir. Cette fois ci il s’est allié aux libéraux locaux. Mais c’est pour bloquer le renforcement du Fonds européen de Stabilité Financière. Ce « renforcement », on s’en souvient, devait notamment permettre au fonds d'acheter des obligations aux Etats membres de la zone euro et de leur prêter de quoi recapitaliser les banques. Le plan est donc à l’eau ! Il ne reste plus qu’à recommencer le vote selon la bonne vieille méthode de l’Union européenne. A un coup de poignard réplique un coup de dague. Ainsi va l’Union européenne, bateau ivre.

Ce vendredi 14 octobre, je suis à Florange. Avec les sidérurgistes.  En effet, depuis lundi 3 octobre, le haut-fourneau P6 de l'aciérie Arcelor-Mittal de Florange en Moselle a été arrêté. Pour la direction de l'usine, cette décision est « conjoncturelle, temporaire et provisoire », liée à une baisse de la demande mondiale. Le renégat Eric Besson, ministre de l'industrie, a dit espérer un redémarrage « au début de l'année prochaine ». Personne ne les croit. Les salariés craignent une fermeture définitive et « la fin de la filière liquide Lorraine ».ouvrier5 Le motif de l’arrêt actuel n’augure en effet rien de bon. Car, sans rire, la direction française de Mittal accuse la météo du printemps de cette année. Selon la direction, la sécheresse a réduit les quantités de produits agroalimentaires à emballer et donc la demande d’acier. Les salariés dénoncent plutôt la gestion à court-terme de Mittal et une stratégie financière au détriment de la stratégie industrielle. En effet, l'usine produit des aciers à haute valeur ajoutée et notamment des emballages pour les boîtes de conserves, les canettes et ainsi de suite. Sensible à la conjoncture ? Mais quand bien même ! Pourquoi le travail salarié et qualifié serait-il la variable d’ajustement des variations saisonnières ?  Car pour les syndicats, les sites de Florange et de Liège en Belgique fonctionnent comme les soupapes du géant indien: « Dès qu'il y a un soubresaut du marché, nous sommes visés en premier ». Cette méthode n’est même pas un secret. En 2007, après le rachat d’Arcelor par Mittal, Lakshmi Mittal, le patron suprême, reconnaissait dans « L’Express » : « Mittal est plus active sur les marchés de court terme ». Cette stratégie s’est confirmée depuis. Dès que la demande a baissé, Mittal a arrêté temporairement l’autre haut-fourneau de Florange, le P3. Il fait de même avec le P6. Dans le même temps, Mittal veut concentrer son activité dans les usines côtières de Dunkerque et de Fos-sur-Mer. Plus commode pour l’embarquement des produits. Elles sont réputées plus rentables. Pourtant, selon les syndicats, « si le plan de charge est respecté à 100%, Florange gagne de l'argent ». Mais ce n’est pas suffisant aux yeux de Mittal. Son objectif ce n’est donc pas la rentabilité, puisqu’elle est acquise. C’est le niveau de profitabilité ! Tant pis pour la Lorraine, l’aménagement du territoire et les habitants de la vallée de la Fensch, condamnés à la mort sociale. Certains vont plus loin et accusent Mittal d’avoir volontairement baissé sa production pour faire monter le cours de l'acier. Mais ensuite la baisse actuelle de la demande serait le contrecoup de la hausse des cours. Jeu de gribouille ! En somme, la vision court-termiste des profits finirait par se retourner contre l’entreprise elle-même.

Cette incapacité de grands groupes privés mondiaux à gérer convenablement une entreprise devrait faire réfléchir les amis de la mondialisation heureuse. Et aussi les dévots de la régulation spontanée par l‘adaptation aux aléas du marché mondial ! Et aussi ceux qui décrient sans cesse l’action de l’Etat dans l’industrie. Je pense ici à tous ceux qui sous couvert de dénonciation de la « démondialisation » ont repris la récitation des mantras sur les vertus semi-divines du libre-échange et de l’entreprise privée.  L’histoire de la sidérurgie lorraine est un exemple éducatif. Je la rappelle. En 1981, la gauche arrivée au pouvoir nationalise Usinor-Sacilor. Le groupe privé est au bord de la faillite. Techniquement il est dépassé. Entre 1991 et 1995, l’Etat injecte 60 milliards de francs pour moderniser les équipements et, aussi, pour licencier une partie des effectifs. En 1995, la droite décide de privatiser Usinor. Elle brade l’entreprise pour seulement 10 milliards de francs. Terrifiant gâchis ! Mais surtout, la privatisation a rendu l’entreprise vulnérable. Au point qu’en 2001, la France, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg décident de regrouper leurs fleurons nationaux de l’acier et de créer Arcelor. A l’époque, Arcelor est présenté comme « l’airbus de l’acier ». Il est le numéro un mondial du secteur et le leader technologique des aciers fins et complexes. C’était « l’Europe qui protège » dans toute sa splendeur ! « L’airbus européen de l’acier » n’aura pas vécu cinq ans. En 2006, Mittal Steel réussit en quelques mois une OPA hostile sur Arcelor. Mittal obtient toutes les ouvrier4autorisations des autorités de bourses et de la Commission européenne. Le Luxembourg accepte l’OPA en contrepartie du maintien du siège social dans le pays. Et la France ? Elle ne peut s’y opposer puisqu’elle a vendu ses dernières actions en 1997, à la demande du ministre des finances de l’époque, un certain Dominique Strauss-Kahn. La direction d'Arcelor exprime ses craintes industrielles et sociales. Elle essaie de se défendre. Elle cherche pour cela à s’allier avec une entreprise russe. Cela lui est refusée par les autorités boursières. La cotation est suspendue, Mittal peut prendre tranquillement le contrôle de 95% des titres. La France n’a plus de souveraineté sidérurgique. Le dépeçage peut commencer. 

Mittal est un véritable vautour de l’acier. Il le reste. Au premier semestre 2011, Arcelor Mittal a enregistré un résultat net de 2,6 milliards de dollars contre 2,3 milliards au premier semestre 2010. Mittal s'est développé par le rachat d'aciéries en faillite en Europe de l'Ouest puis d'aciéries privatisées en Europe de l'Est : des investissements faibles qui ont bénéficié de la hausse du cours de l'acier. Bien sûr la politique sociale du groupe est en phase avec ces mœurs de prédateur. Elle est loin de toute tendresse ou considération pour ses salariés. La maison a des faits d’armes. Ainsi en 2006, Mittal obtient du gouvernement mexicain l'envoi de 800 policiers pour casser une occupation d'usine par les salariés. Un des leaders syndicaux est tué dans l’intervention. Voilà qui sévit aujourd’hui en Lorraine. On comprend dès lors pourquoi les salariés craignent que l’arrêt « temporaire et provisoire » du haut-fourneau ne devienne définitif. Ils ont leurs raisons. D’abord, la durée prévisionnelle de l’arrêt « temporaire » n’est pas connue. Et ce n’est pas rien. Un haut-fourneau ne s’arrête pas ni ne redémarre pas comme un micro-onde ! Les coûts d'entretien d'un haut-fourneau à l'arrêt sont élevés et le faire redémarrer après un arrêt n’est pas chose facile. On notera aussi que l’autre haut-fourneau de Florange est lui aussi à l’arrêt « temporaire » depuis le début de l'année et au moins jusqu’à fin 2011. On peut ajouter la situation des deux hautsouvrier6 fourneaux de l’usine de Liège. Arrêtés en 2008, un seul a été relancé entre avril 2010 et août 2011 avant d’être de nouveau arrêté. L’inquiétude est telle que les salariés belges ont retenu la direction du site pendant 24 heures en septembre. Enfin, le précédent de Gandrange ne rend pas optimiste.

Les ouvriers lorrains ont des raisons de ne plus croire aucune promesse, même jurées la main sur le cœur. Ils en ont trop entendu. En 2006, au moment du rachat, Mittal promettait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. ». Le 4 février 2008, c’est Nicolas Sarkozy qui déclarait à Gandrange : « On manque d'acier dans le monde. Ce n'est pas le temps de fermer des usines qui produisent de l'acier, alors qu'on en manque dans le monde. L'Etat préfère investir pour moderniser le site, plutôt que de payer (…) pour accompagner des gens soit en préretraite soit au chômage ». Un an plus tard, Mittal avait divisé par deux les effectifs de l'usine en délocalisant une partie de sa production. 600 salariés avaient été licenciés. Quelques-uns ont été reclassés à Florange. Ils ont des raisons de craindre que l’histoire se répète. Les conséquences sociales seraient très sévères. Mittal emploie 3000 salariés sur le site de Florange dont 1000 pour l'activité du haut-fourneau P6. Ceux-là se sentent spécialement menacés de licenciement en cas d'arrêt définitif. Dans l'immédiat, selon les syndicats, « la grande majorité des 1000 salariés sera mise au chômage partiel ». Quelques dizaines seront affectées à d'autres unités et à la maintenance, une soixantaine devrait bénéficier d'une formation. D'autres seraient détachés à Dunkerque ou Fos-sur-Mer « sur la base du volontariat ». On connaît ! Ces mesures viennent s’ajouter à celles déjà en place pour les 600 salariés de l’autre haut-fourneau du site. Le chômage partiel devrait limiter les pertes de salaires dans l’immédiat nous dit-on. Ceux qui le disent n’en vivent pas.

Mais c’est l’Etat et l’UNEDIC qui compenseront à hauteur de 7 euros par heure chômée. Et les sous-traitants n’en bénéficieront pas. Officiellement, ils peuvent prétendre à bénéficier de la convention Mittal-Etat. Mais cela suppose un engagement à ne pas licencier. Aucun sous-traitant ne peut prendre un tel engagement. Car tous dépendent complètement de la décision de Mittal quant à leur activité. On voit ici ce que valent les jérémiades qui nous sont jetées à la figure sur notre faible sensibilité aux difficultés des petites entreprises ! Du point de vue industriel, il y a de quoi être inquiet aussi. Sous la pression des salariés et plus largement de la population locale, l’Etat a imposé à Mittal d’investir 4,2 millions d’euros dans la maintenance des équipements pour permettre une réactivation du haut-fourneau. Mais les salariés craignent que la décision de Mittal d’arrêter, même temporairement ses deux hauts-fourneaux ne remette en cause un ambitieux projet de captage-stockage du CO2. L'Etat a prévu d'y investir 150 millions d'euros. La Commission européenne doit se prononcer début 2012 sur une demande de 600 millions d'euros dans le ouvrier12cadre du projet environnemental ULCOS. La CGT craint que l'arrêt provisoire pèse sur la réponse de la Commission, donc sur l’avenir du projet, et, pour finir, sur l’avenir du site. Ainsi va le monde absurde qui nous domine.

Quelle moisson inouïe résulte pour le Front de Gauche à l’issue de cette primaire socialiste ! Le dernier débat nous a encore livré sans combat deux ou trois donjons de la doxa socialiste traditionnelle. Même en demie-teinte, même à moitié bredouillée, l’Europe du Traité de Lisbonne, les banques, les institutions et le patronat en ont pris pour leur grade et ont été mis à distance comme des adversaires plutôt que comme des partenaires. Certes, c’est au prix de la cohérence de départ du discours des candidats, et du coup ce n’est pas forcément crédible. Mais c’est bon pour nos thèses qui sortent renforcées d’autant. Pour chaque demi-mesure concédée, l’autre moitié est légitimée. Tant que nos mots, même émoussés, tant que nos thèmes, même édulcorés, viennent dans leur bouche, nous avançons car nous sommes les meilleurs garants de ces idées. Bien sûr, l’impression générale est que les deux disent la même chose et que seule la manière d’être les distingue. C’est peut-être un problème pour eux, mais pas pour nous. Car s’ils disent tous les deux des choses qui valident nos thèses, ils nous désenclavent dans l’opinion qui entend aussi leur propos comme une légitimation de nos positions.

Rappelons que ces primaires, les socialistes les ont organisées pour régler la crise du leadership dans leurs rangs. La crise venait d’une compétition de personnes d’autant plus indémêlable que celles-ci étaient d’abord d’accord en tout et sur tout. En résumé : la ligne était clairement positionnée au centre gauche mais la personne pour ourier2la porter n’était pas facile à désigner sans conflit susceptible de devenir mortel. En effet, si l’on en croit l’enquête du journal « Le Monde », la décision d’organiser les primaires fut prise alors même que beaucoup de dirigeants n’en voulaient pas, à cause des tricheries du congrès de Reims. On se souvient que ces tricheries avaient permis d’empêcher Ségolène Royal de prendre la tête du parti d’où elle aurait été la  candidate naturelle. Mais les méthodes de triche utilisées, d’habitude réservées à minorer les courants de gauche du PS, ainsi appliquées pour la première fois aux importants du Parti avaient, du coup, délégitimé toute procédure de vote interne. La compétition des tricheurs avait créé une ambiance de totale et mutuelle suspicion. Les épisodes des votes internes suivants, comme celui de la désignation de Georges Frèche dans les cinq fédérations socialistes de la région Languedoc-Roussillon, puis les guerres autour de la Fédération des Bouches-du-Rhône avaient fini de décrédibiliser tout le système interne. Montebourg eut donc le dernier mot et les primaires ont eu lieu. Tout était en place pour un match joué d’avance. Patatras ! Le problème du choix de personne va être réglé, bien-sûr. Le vote de dimanche va y pourvoir. Mais celui de la ligne politique est dorénavant totalement embrouillé !  En effet, il y a eu l’irruption des thèmes portés par Arnaud Montebourg qui ne se limitent pas à la question de la « démondialisation ». Ils sont si proches de ceux du Front de Gauche ! Tous les observateurs l’ont relevé.  Et il y a eu les avancées de Ségolène Royal sur le terrain de la lutte contre le système financier. Tout cela a totalement déréglé la belle mécanique de la bataille pour occuper l’espace centriste. On a vu les deux candidats restants condamnés à se déporter vers ces thèses pour grappiller des voix dans le grand public.

Pour autant Montebourg ne leur fait pas davantage de cadeaux après qu’avant. Un communiqué a clos les rumeurs qui le disaient prêt à soutenir François Hollande. Il reste donc autonome et indépendant. Fin septembre il avait déclaré dans « Libération » : « Aubry et Hollande sont deux candidats officiels de la direction du Parti socialiste. Et on ne voit pas pourquoi il y a deux candidats pour représenter un seul courant politique. Le duel Hollande contre Aubry n’a aucun sens. Ils ont tous les deux cogéré le PS, ils ont tous les deux voté pour le Traité constitutionnel européen. Ils sont tous les deux les héritiers politiques de Delors. Il y a des barons et les mêmes propositions des deux côtés. Ce sont tous les deux d’anciens élèves de l’ENA qui, sur le nucléaire comme sur le contrat de génération, ont un débat de techniciens". Et le onze octobre, après le vote, à la veille du débat entre les deux candidats, il a déclaré de nouveau dans « Libération » : « Je désapprouve la politique que portent pour l’instant Martine Aubry et François Hollande. ». J’en dis autant. « Ce sont ouvrier11des dirigeants fermés aux idées nouvelles, a-t-il conclu ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! » C’est aussi mon point de vue. Mais Arnaud Montebourg est membre du Parti socialiste. Ses raisons d’agir ou ses façons de s’exprimer ne sont pas forcément les nôtres.

Je me sens donc tenu d’en dire davantage, noir sur blanc : ce n’est pas notre affaire du tout que ce deuxième tour. Naturellement chacun de vous, chers lectrices et lecteurs, fait bien ce qu’il veut. On ne me lit pas pour recevoir des consignes. Et je n’ai pas l’intention d’en donner sur de tels sujets. Mais je pense que nous devons avoir à cœur de respecter loyalement la liberté de choix des socialistes. Nous n’aurions pas aimé qu’ils se mêlent des nôtres. Nombre de nos proches ont voulu envoyer un message dans le vote du premier tour, contre mon avis, je le sais bien et je l’ai déjà reconnu. Mais qu’iraient-ils faire à présent en faisant désigner quelqu’un pour qui ils ne voteront pas ensuite ? Ne faussons pas la décision des socialistes puisque, de toute façon, elle ne nous liera pas. En effet, quoiqu’il arrive le Front de Gauche aura son candidat. Et notre seule et unique garantie pour le futur c’est notre propre score. Je mets donc en garde contre les petits jeux du « vote le plus à gauche » dans un domaine où il n’a rien à faire et où il ne signifie rien. La mise à l’écart des porte-paroles de la gauche traditionnelle du PS pendant la dernière semaine avant le vote final est un signe qui ne doit rien au hasard. En effet, quel que soit la candidature socialiste, son discours et sa stratégie de campagne restera ancré dans le programme de ce parti. Dans ce programme comme dans les termes du dernier débat, il n’y a ni sixième République, ni rattrapage du Smic, ni planification écologique, ni salaire maximum, ni revenu maximum, ni sortie du Traité de Lisbonne. Inutile de faire semblant de ne pas l’avoir vu ! Quel que soit le résultat, nous aurons à faire avec dans les mêmes termes et avec les mêmes choses à dire, quelque soit celui des deux qui sera désigné par le vote des socialistes ce dimanche. L’un et l’autre n’entendront que le rapport de force que nous serons capables de faire vivre dans le peuple.

Se mêler de les départager, c’est aussi affaiblir le résultat politique obtenu sans crier gare par nos idées dans cette primaire. En effet la mise à nu de la distance qui sépare ce programme du nôtre a été en quelque sorte concrétisée par le vote pour la candidature d’Arnaud Montebourg. Ce serait minorer cet état des lieux que de créer des illusions. poutres3L’illusion ce serait de faire comme si une différence de fond séparait les deux candidats alors qu’ils sont liés au même programme. Il me semble que c’est aussi affaiblir la position construite par le même Arnaud Montebourg. Il a construit  un carrefour idéologique. Il veut le faire vivre dorénavant dans les rangs socialistes. Il s’est prononcé pour la même formule que nous en faveur d’un  « front du peuple » ou « front populaire ». Ce n’est le cas ni de l’un ni de l’autre des deux candidats restants. Pourquoi faire croire autre chose ? Tant que Montebourg ne marchande pas, tant qu’il ne se rallie pas, il se place en interlocuteur crédible. C’est désormais un fait politique dont il faut tenir compte et qui peut s’avérer très utile pour toute la gauche par la suite.

Montebourg est sorti du rôle de gauche d’appoint à la direction du PS. Il a donc élargit l’espace de la gauche dans l’opinion. Au contraire de ceux qui se sont enfermés dans une impasse, de façon incompréhensible comme Benoît Hamon et Henri Emmanuelli en soutiers de Martine Aubry ou Robert Hue en porteur de sacoche du côté de François Hollande.  Montebourg lui, a porté le débat de ligne sur la place publique de façon autonome. Certes cela reste une position personnelle. Mais le Front de Gauche est là. C’est un collectif, une force. Il assure l’existence publique indépendance de cette orientation. Nous ne demandons à personne l’autorisation d’exister. Notre ligne ira dans les vraies élections comme une proposition faite au pays tout entier et pas seulement à nos amis traditionnels.

poutres2Je note enfin, à l’heure où j’écris ces lignes, que Montebourg a décidé de se tenir ensuite en retrait du choix de personnes. N’est-ce pas exactement ce que j’avais souhaité dans mon communiqué du soir même des résultats ? Pourquoi se dédire à présent ? Montebourg demande à ses compétiteurs d’hier des réponses à des questions précises sur le programme. Et il laisse chacun juge d’en penser ce qu’il veut. Pourquoi en ferions-nous davantage ? Quel que soit le résultat, nous ne changerons pas nos choix. Autant le dire d’avance.  Je souris en recopiant son appréciation sur le sens du vote de ce dimanche 19 octobre: « Tout le monde comprend maintenant que Martine Aubry et François Hollande, c’est la même chose. La seule chose qui les distingue, c’est le tempérament. Or, on ne dérange pas 2 millions d’électeurs pour une querelle de tempérament ! » En effet, laissez se déranger ceux que les différences de tempérament motivent ! Notre champ d’action est ailleurs. Il est dans l’action populaire pour faire vivre les propositions du programme « L'Humain d’abord ». Pas dans l’entretien d’illusions régressives sur d’improbables raccourcis qui nous dispenseraient d’avoir à faire notre propre travail !


392 commentaires à “Pourquoi s’en mêler ?”
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  1. Hold-up dit :

    334 - Martin : Mais pourquoi autant d'aigreur ? Cette primaire était celle du Parti dit "Socialiste"- Pourquoi accuser le candidat du Front de Gauche du résultat de ce soir au "PS" ? Quel rapport ? Cela ne regardait que celles et ceux qui en étaient proches. Point barre. Vous reprochez à M.Hollande de représenter la pseudo-gauche dite " molle", celle qui demain se couchera devant le diktat des banques et des marchés financiers ? Et bien voter Front de Gauche au lieu d'insulter notre candidat et derrière lui les millions d'électeurs qui voteront pour une véritable force populaire de rassemblement républicain et un véritable changement politique, économique, social, écologique et institutionnel. Madame Aubry était votre préférée et vous êtes ce soir dépité ? Rappelez vous ce qu'en disait M.Montebourg : Madame Aubry et M.Hollande sont les deux têtes d'un même système et d'une même vision politique. Alors, pourquoi venir ici pour pleurer et nous insulter ? Si vous n'êtes pas un provocateur, Reprenez-vous monsieur, réfléchissez et rejoignez-nous si c'est la Gauche forte et inventive que vous rêvez voir accéder au pouvoir. Ne voyez-vous pas qu'elle est déjà là, qu'elle travaille et qu'elle est organisée ? C'est le Front de Gauche ! Tenez-le vous pour dit et passez à l'action. Lâchez vos anciennes idoles, séchez vos larmes et agissez en conséquence.

  2. Daneel dit :

    Après ces résultats, nous avons 6 mois pour convaincre les déçus de cette élection à venir chez nous. Il faut leur montrer que notre programme répond beaucoup plus à leurs espoirs que celui de Hollande. Il faut leur montrer qu'on a les bras ouverts pour les avoir avec nous. Pour cette raison je vous prie camarades d'arrêter les attaques contre cet électorat, d'avoir un esprit ouvert et positif. c'est ainsi que nous pourrons obtenir des grandes victoires, et non pas en se moquant des perdants ou en les agressant verbalement. Ils faut qu'ils sachent qu'on peut être ensemble et avoir une vraie politique de gauche. On ne pourra gagner sans eux, on a besoin d'eux, ils ont besoin de nous.

  3. Jean Marie dit :

    @287 Daniel Mérino: Vous vous méprenez, il n'est pas question de remettre en cause l'action du PG, il est question de rassembler les anti-système car un indigné debout vaut mieux que mille satisfaits assis.

  4. Thaumasios dit :

    Hollandreou est en marche ! Au moins, les choses seront claires…
    Vive le Front de Gauche, le seul recours à gauche !

  5. Daniel76 dit :

    @ JL Mélenchon
    Ouf! On va pouvoir passer à autre chose. A ce propos après avoir subi durant de longues heures les débats socialistes et la rhétorique de droite en la personne de M COPE, invité permanent de France 2, il a été dit ce soir au journal que l'Elysée préparait sa réponse à ces primaires. Je pense qu'il est temps que votre équipe de campagne demande au CSA de faire bénéficier le front de gauche d'un temps de parole équivalent à ces différents intervenants, puisqu'il s'agit en la matière de la part des socialistes, de l'UMP et du FN d'interventions de pré-campagne donc les temps de paroles DOIVENT être comptabilisés,
    Place au peuple

  6. Nicolas B. dit :

    Le PS c'est comme le canada dry, peut être quelqu'un l'a déjà dit, pour faire plus gauche, ils appellent ça : La primaire citoyenne. Ils manquent pas d'air. Heureusement que rien ne vaut l'original à la copie, moi je préfère la révolution citoyenne.

  7. rosay dit :

    Bonsoir à tous,

    Restez prudent avec le bourrage de crane médiatique, ainsi que les déclarations des zozos !
    Rosay à +

  8. Cedric T dit :

    Le résultat du PS façon "à la grecque" donne à Jean-Luc Mélenchon 4 voix dès maintenant dans ma famille pour la présidentielle et les législatives ! Et ce n'est que le début !

  9. EVE37 dit :

    @ martin 334

    l'aigreur est mauvaise conseillère, je fais partie des adhérents du PG qui s'en sont mêlés, et j'ai surtout voté contre Hollande et la gauche molle, si votre candidate n'a pas su faire la différence avec le vainqueur des primaires, remettez-vous en question et ne jetez pas opprobre sur les militants du Front de gauche.

    de toutes façons, il vous reste un recours c'est de faire la campagne du FdG si François Hollande vous fait vomir

    et là vous verrez ce que c'est des gens de gauche, pas des opportunistes qui retournent leur veste en fonction du vent

  10. le Prolo du Biolo dit :

    Retour dans le passé (ou à quoi sert donc l'expérience ?...) :

    -Elections de 1969, le SFIO Gaston Defferre s'unit au Centre, contre le PCF et le PSU. Résultat : 5,01 %...

    -Mêmes causes, mêmes effets. En 2012, "rassemblement" au Centre, rebelote : Hollande+Bayrou = peanuts. Il va se planter le sacristain.

    Le vote utile, c'est plus que jamais le Front de Gauche, c'est clair.

  11. Harry Cover dit :

    Vu les résultats de ces élections, les 3 millions de personnes qui ont manifesté contre la réforme des retraites ne sont pas celles qui ont voté aux primaires......Dans le cas contraire, le petit peuple se réclamant de la Gauche est objectivement irrationnel et incohérent.

  12. citoyenne21 dit :

    Mais c'est normal Harry cover que ce ne sont pas les mêmes ceux qui ont défilé contre la réforme des retraites et ceux qui sont allés voter pour Hollande ! on se tue à longueur de messages à dire que Hollande est le candidat que s'est choisi la droite et le centre pour faire gagner Sarko en 2012 ! L'arnaque est là, le PS a choisi son camp et il n'est plus à gauche ! Reste plus que le Front de Gauche et tout ceux qui ne veulent pas que la France ressemble à la Grèce n'ont plus qu'à venir nous rejoindre...et voter Front de Gauche en masse au premier tour !

  13. Sylvain dit :

    Salut!
    Pffff...après le tintamarre du PS qui n'a pas de programme on va avoir le tintamarre de l'UMP qui n'en a pas non plus!
    Je trouve qu'on vit une période nulle en politique sur le plan des idées et des propositions. Pendant ce temps-là Jean-Luc se bat, fait de la pédagogie pour convaincre et l'appareil médiatique fait son possible pour étouffer son impact. Le seul programme viable de la politique française est en train d'être placé sous l'éteignoir et ça me gonfle. Je souhaite de tout coeur que les Français finissent par avoir un éclair de lucidité. La France et les Français doivent rencontrer le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon!

  14. Martin dit :

    Tous pourris

    Mélanchon n'est pas mieux que les autres. Tous pourris.

    Une occasion était offerte à TOUTE la gauche d'influencer le positionnement de celui qui sera sans doute au second tour en 2012 mais Mélanchon ne s'en mêle pas. Il pense à lui, les Français il s'en fiche complètement, ce n'est pas son problème.

    Je suis certain que demain il va critiquer Hollande qu'il a laissé gagner volontairement pour des raisons personnelles.

    En effet cher gens du front de gauche. Avec Hollnde plus à droite au Ps, Mélanchon qui ne roule que pour lui pense à juste titre qu'ils fera 1 ou 2 % de plus. Ensuite que la France continue de souffrir avec un type qui va faire une politique quasi identique à celle de Sarkozy, c'est le cadet de ses soucis. Avec 6000 euros par mois, c'est aussi bien d'avoir des gens de droite au pouvoir.

    C'est gagné, les guignols ça suffit, un bon conseil à tous n'allez pas voter pour cette bande de minables, restez chez vous. Comme l'a dit Mélanchon pour les primaires, 2012 ne vous en mêlez pas.

  15. Harry Cover dit :

    @ citoyenne21

    J'espere sincerement que ce ne sont pas les memes. Sinon, on peut dire que Sarkozy a encore du mou sous l'accelérateur. Sinon, un excellent article qui traite du sujet de primaires PS sur le site LGS :

    A la mi-temps des primaires « socialistes », des oubliés dans les gradins attendent le retour de la Gauche :
    http://www.legrandsoir.info/a-la-mi-temps-des-primaires-socialistes-des-oublies-dans-les-gradins-attendent-le-retour-de-la-gauche.html

  16. d3gl1ng0 dit :

    Merci à Martin pour ses démonstrations toutes plus rigoureuses les unes que les autres et dont la pertinence, que je n'hésiterais pas à qualifier de cartésienne, nous apporte la preuve absolue que si Hollande est passé, et ben c'est rien que d'la faute à Mélenchon...

    Je l'encouragerais simplement à lâcher son clavier pour reprendre sans délai le traitement qu'il a vraisemblablement interrompu bien trop tôt, vu la gravité manifeste des symptômes qui l'accablent.

  17. Harry Cover dit :

    372 Martin dit: C'est gagné, les guignols ça suffit, un bon conseil à tous n'allez pas voter pour cette bande de minables, restez chez vous. Comme l'a dit Mélenchon pour les primaires, 2012 ne vous en mêlez pas.

    Les guignols, c'est ceux qui remettent au pouvoir les partis et responsables politiques qui n'ont AUCUNE solution à cette crise. Maintenant, si vous etes là pour insulter les gens qui réflechissent (contrairement à vous visiblement), vous n'avez qu'a aller commenter des articles sur msn, vous vous y sentirez certainement à l'aise parmis la meute des fascistoides sans conscience politique.

  18. Claude Andrée dit :

    @Martin
    Pour vous mettre un peu de baume au cœur, Martin, moi qui suis PG, je me suis quand même déplacée ce dimanche pour voter contre Hollande.
    Et merci aux camarades de me pas mettre du sel sur la plaie.
    Le risque est quand même grand de se taper Sarkozy ou Hollande pendant 5 ans et que ça ne peut pas être une bonne nouvelle pour quiconque sincèrement de gauche.

  19. Mario Morisi dit :

    Martin, cher petit troll déguisé en supporter PS alors que tu es trop grossier dans tes arguments pour ça, surement FN ou nouvelle droite...
    Non seulement on va critiquer son programme à Hollande, mais on va le découper, le décalquer, l'estranciner, le dégoupiller, l'excorier, le décalcifier, l'apostrophe, le catastropher, le peler et le piler, le hacher menu...
    tout cela pour avoir accès aux absentionnistes et aux résignés que nous allons retrouver jour après jour autour de notre programme, dans la rue, dans les grèves...
    A propos, ils étaient où les primariens socialistes, la semaine dernière ? Et comment se fait-il que les manifestants et les syndicalistes les jettent sur les bas-côtés quand ils osent se mêler à nous.
    Pour finir, une réponse à celui qui disait qu'il ne faut pas trop les bousculer, ces petits chéris socialistes que le jeu des courants a faits cocu...
    Je veux qu'il faut les bousculer, ce n'est pas après eux qu'il faut courir, c'est après les non-votants et les laissés-pour-compte des débats...
    vous avez entendu le mots ouvriers, travailleurs, chômeurs, vous, pendant ce mois de m...

  20. ActuAlex dit :

    Pour détendre l'atmosphère, je dirais que derrière @Martin se cache Montebourg : oui, le but des primaires était de se ranger derrière le vainqueur. Montebourg, en ayant remarqué qu'il y avait une forte mobilisation à gauche de la gauche, s'est dit " tiens je vais prendre cette aile là, comme ça ils (FdG) vont voter pour moi en masse, donc je gagne les primaires, et en plus, comme ces électeurs voteront pour moi en 2012, avec ceux du PS (puisque la consigne des primaires PS est de voter pour le candidat choisi), eh bien je gagne contre Sarkozy, et hop me voilà président !"
    Blague à part, @Martin, que vous soyez souffrant ou pas, le FdG n'avait aucune obligation (ni politique ni de responsabilité) à voter pour ces primaires. Nous sommes de gauche, les électeurs PS viennent de nous prouver que non (quelle surprise au passage). @Martin, si vous êtes vraiment de gauche, de la vraie, faites un effort, vous allez trouver pour qui voter sans hésitation.
    Plus que jamais, le FdG dès 2012 !

  21. Hold-up dit :

    377 -Mario Morisi dit " Ce n'est pas après eux qu'il faut courir [les électeurs PS], c'est après les non-votants et les laissés-pour-compte des débats..." Bien dit. Maintenant que la Gauche a désigné J-L Mélenchon comme candidat du rassemblement républicain pour une 6 ° république écologique et sociale, que le Centre a choisi son candidat pro-austérité en François Hollande, que EELV a choisi sa candidate euro-écologiste en Eva Joly, que la Droite a choisit son candidat pro-austérité en Nicolas Sarkozy et l'Extrême - droite sa candidate ethnique pro-austérité en Marine Le Pen, la campagne peut commencer. Elle sera belle et rebelle.

  22. pascale 71 dit :

    Post 377

    Oui oui c'est tout a fait ça, j'étais juste après l'écrire avant la lecture de ton post : sûrement FN ou nouvelle droite !

  23. Vétéa_84 dit :

    Hollande fait 56%. Mais le report des voix de ceux qui ont voté Royal ou Montebourg au premier tour aurai dû lui permettre de "récupérer" 17+6=23% de plus et d'atteindre en fait largement plus de 60%. En outre, il se dit qu'Hollande a bénéficié à ce deuxième tour de voix venant des formations situées à la droite du PS.
    Il n'a donc pas fait le plein des voix situées sur sa gauche.
    Peut-on espérer que ceux qui ne se sont pas reporté sur lui, iront enfin regarder du côté du Front de Gauche. Je prendrais volontiers le pari qu'un sondage à venir verrait une progression plutôt surprenante au bénéfice de JL Mélenchon.

  24. bastille dit :

    Ouf ! Le feu roulant médiatique autour de ces primaires va s’éteindre. Nos problèmes bien concrets, eux, subsistent, notamment celui central de la dette. D’une primaire du PS que pouvait-on raisonnablement attendre hormis un candidat PS tel que ce parti est devenu.
    Nul besoin d’être Nostradamus pour deviner le nom du vainqueur. Ce que j’ai énoncé ici le 8 octobre : La « démocratie » d’opinion ne peut que produire un produit boosté par les médias (souvenez vous Mme Royal !) donc très Maastricht donc Hollande, cela va de soit ! (J’engage les paris).
    La référence à la candidature Royal de 2007, sur une base proche, n’est de ma part pas innocente, elle a mené son camp à la perte. Je me souviens du débat pour le 2ième tour Sarkozy/Royal où celui-ci très policé soulignait avec gourmandise leur accord sur nombre de sujets…
    Le rideau de fumée est tombé, il n’est pas plus urgent que d’expliquer patiemment à nos concitoyens que les recettes appliquées depuis des années ne pourront arrêter la machine déchaînée de l’accumulation du capital.

  25. marechal dit :

    @ux camarades
    Le tous pourri d'un martin était déjà notre problème avant la galéjade des deux dimanches : il est tellement révélateur de tous ces électeurs que nous devons gagner, qu'il n y a pas de quoi accabler celui-ci. C'est à nous qu'il appartient de faire le maximum pour remettre à ce type d’électeur le cerveau dans le bon sens, de redonner de l'espoir qui fait vivre et faire voir "aux gens" plus loin que le bout leur nez...
    @martin, ceux qui me lisent sur ce blog doivent se demander ce qui me prend de ne pas te charger dans un texte virulent, moi-même je n'en sais rien...(la mollesse du gentil Holande m'aurait-elle contaminé ?) va prendre l'air et calme toi, renseigne toi sur la révolution citoyenne, si tu es sur ce blog c'est qu'elle t’intéresse... tu y verras peut-être le rêve citoyen... et revient nous voir sans hésiter...

  26. Dubito dit :

    L'épisode des "primaires socialistes" étant passé, le Front de Gauche va-t-il récupérer suffisamment de militants et sympathisants de gauche pour s'imposer réellement sur le théâtre politique français ? La question mérite d'être posée sans détours et sans illusion. Il serait prématuré et très hasardeux d'y répondre aujourd'hui.
    Dès lors, il s'agit de savoir si le mouvement mondial grandissant des 99% (ou des indignés) pourra trouver un débouché politique dans le Front de Gauche.
    C'est en tout cas une problématique qui paraît désormais incontournable et qui devrait s'inclure sans plus tarder dans la réflexion stratégique du Front de Gauche

  27. ActuAlex dit :

    @Dubito - 384
    La clé se trouve là : la communication en masse !
    Les militants et sympathisants supplémentaires viendront s'ils connaissent l'existence et le programme du FdG. Le PPP est béton, et je suis certain que chaque indigné, quel que soit l'endroit où il vit, trouverait une réponse à chacune de ses indignations.
    Jean-Luc Mélenchon, dans ses billets et interventions, fait souvent référence aux mouvenments citoyens qui se déroulent dans le monde, tout ça est intégré.
    Le plus gros obstacle est de contourner la quasi-censure des médias à parler du Front de Gauche. Il faut se faire connaitre, il faut inciter les gens à regarder ailleurs que UMP - PS - FN.
    Votons FdG.

  28. Sylvain dit :

    Jean-Luc a raison de râler après les agissements des équipes de Canal mais il n'y a pas que ça.
    Pascal Bataille lui a fait un procès sur l'antenne de Sud Radio concernant ses revenus. Quand on sait qu'en plus ce présentateur s'est vanté d'être l'ami de David Douillet lors de la même émission, on peut se demander quelle est le niveau d'impartialité d'un homme qui doit faire preuve d'une certaine retenue à l'antenne? Jean-Luc a été la seule personnalité à être évoquée en mal durant toute la durée de l'exercice! INCROYABLE! Mais ça n'est pas tout! Quand je le peux, j'écoute l'émission des Grandes Gueules sur RMC et de temps en temps, il m'arrivait de leur envoyer un message électronique. Ces messages n'avaient rien d'agressifs ni de grossiers mais je parlais souvent de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche. Figurez-vous qu'ils m'ont retiré la possibilité de communiquer avec eux par mails! Quand j'essaie de leur faire écrire, apparaît un message en italique et de couleur rouge pour me signifier que je ne peux plus m'adresser à eux. Ils ne m'ont donné aucune explication!

  29. Hold-up dit :

    386 Sylvain - Ton message est éclairant sur RMC ! Une base de données dédiée à la critique des médias (à la botte) sur le blog de J.L Mélenchon qui répertorierait chacune des vilénies des Médias-Système et des harcèlements vicieux de certains journalistes de Jean-Michel Aphatie à Yann Barthès serait bienvenue. L'action générerait une réflexion construite dont nous n'avons pas encore idée. Ce serait le préalable politique en acte à une réflexion élargit sur les médias, leurs responsabilités et leurs devoirs d'informer. Dans les cas de figure nous assistons à des monopoles médiatiques qui imposent leur loi et dont les donneurs d'ordre sont des marchands d'armes. Un poncif de Gauche ? Hélas, c'est bien la réalité de Lagardère à Dassaut en passant par d'autres.

  30. Louis St O dit :

    334 @Martin

    Bonjour Martin,
    tu t’en prends à JL parce qu’il a demandé de ne pas voter, bon tu as peut-être raison, tu sais qu’il ne fait pas partis du PS, or, cette élection, c’est bien l’investiture du futur candidat à l’élection présidentielle du PS.
    Je voudrais savoir as-tu été demandé à Mde Royal pourquoi elle s’est désistée pour Hollande, as-tu demandé pourquoi Montebourg s’est désisté pour Hollande, eux qui était pourtant du PS et plus proche de Mde Aubry, et on sait maintenant que l'on a les résultats que si ils s'étaitent désistés pour Aubry, ce serait sûrement elle qui serait candidate aujourd'hui.Enfin toi qui dit que tu ne veux pas voter pour JL, pour qui ton choix est fait au premier tour, pour Hollande ou Sakozy.
    Réfléchis bien, comment veux-tu que quelqu’un, qui plus est candidat à l’élection présidentielle, puise dire qu’il faut voter pour untel ou untel d’un autre parti qui sera lui-même candidat à cette même élection ?

  31. d3gling0 dit :

    @Hold-up (388)

    Comme "base de données" sur ce sujet des médias vérolés, il y a déjà Acrimed qui fait un sacré bon boulot sur le sujet...

  32. Louis St O dit :

    363 @Daniel76
    D’après les responsables du CSA, les comptes seront remis à ZERO à la fin du mois, en effet il sont remis à zéro tous les 3 mois. Donc si l’on veut équilibrer les temps de paroles, il faut le faire avant la fin du mois. Mais ne vous en faites pas si les comptes ne sont pas équilibré les Médias se feront tirer l'oreille d'apres la responsable du CSA... ça doit faire mal!

    Écoutez bien « les gens » les socialistes demandent que toute la gauche se réunissent et il font appel à toutes les forces de gauche, les composantes du PS, à EELV et aux communistes….
    Quid du PG…

  33. Jean dit :

    Ce qui compte c'est la mobilisation et l'organisation, dès maintenant, pour la présidentielle et les législatives, sur le terrain, dans les villes et villages, car il faut que le peuple vote pour qu'il ait sa place! Et ça, ce n'est pas gagné,il y a beaucoup trop de spectateurs...

    Martin, c'est Morano(future), non?

  34. pierre dit :

    Voilà le match Sarkhozy/Hollande! c'est le plat que l'on va nous servir, les indécis vont pas trop voir la différence encore une campagne où les baîllements du téléspectateur seront entrecoupés de vociférations nationales, avec en ligne de mire : on ne peut pas faire différemment : Les mauvaises solutions sont les bonnes. On va nous parler de tout sauf de l'essentiel. En remuant les vieux épouvantails qui parait-il ont un visage plus démocratique. Va falloir convaincre les absentionnistes, et ceux-là sont les plus imperméables j'en connais!.

  35. Delumeau xavier 75 dit :

    Hélas, Jean Luc, ce ne sont pas nos idées qui ont progressé lors des primaires socialistes. Et le revirement de Montebourg qui appela à soutenir Hollande au second tour après l'avoir brocardé au premier montre bien que la social démocratie reste incorrigible. Aussi longtemps qu'elle sera réformiste, velléitaire et dominatrice, rien ne peut se faire de positif et de durable pour le peuple qui souffre. D'ailleurs, on se demande bien pourquoi quand on connaît son bilan historique et le contenu de son programme de gouvernement, il s'est trouvé des membres du Front de gauche pour applaudir à "ce grand moment de démocratie" (sic) qu'auraient été ces primaires socialistes. En fait de démocratie, il s'est agi d'un plébiscite organisé de bout en bout sous l'influence du pouvoir médiatique et oligarchique qui eux, avaient déjà choisi.
    Et ce choix: l'après Sarkozy, qu'il soit de droite ou de " gauche" sera modéré : entendons par là que le système financier oligarchique et exploiteur ne sera pas le moins du monde bousculé ou bouleversé ! le PS l'a fait valider "démocratiquement" par 2 millions d'électeurs sur les 30 millions environ qui constituent le corps électoral français ! c'est- à - dire à peine 6%, mais 6% de trop ! Alors, mes camarades, il y a du pain sur la planche pour qu'advienne notre révolution citoyenne, écologique et anticapitaliste !

  36. jorie dit :

    J'aurais bien voulu avoir 1 réponse circonstanciée sur le programme du FdG concernant les pme /PMI (msg 310) que je trouve insuffisemment étayé concernant la politique aux entreprises alors que je connais les options très détaillées de jlm là dessus, je trouve dommage que ça ait été insuffisemment développé au prog."humain d'abord".
    Je voulais parler de l'allemagne injustement citée comme modèle d'après jlm. Il a raison, le modèle social a été bousillé par le plan hartz4; secondo, c'est ridicule de comparer un pays aussi décentralisé (avec forte autonomie régionale) que l'allemagne avec un pays centralisé comme la France. Par contre, les allemands du fait de cette régionalisation poussée ont développé des PME de 300 personnes partout. Nous on a misé sur les groupes du cac40 et sur les tpe. Il nous manque ces pme intermédiaires. Différence essentielle à l'actif de l'allemagne, autre point positif là bas: les patrons sont plus civiques que les nôtres, au lieu d'écraser leurs sous traitants, les grosses entreprises allemandes parrainnent les petites entreprises au lieu de les saigner à blanc. L partenariat est ainsi fortement encouragé. Enfin, ils sont en avance sur la mutation écologique de la production. Autre point positif: ils interdisent les hyper, ces espèces de vampires qui bouffent tous les commerces de la région. Il sse sont axés sur des supérettes moyennes, des discounts (où le bio est 30% moins cher que chez nous). En général, la bouffe est 30%moins chère. Il faudrait s'interroger là dessus. Tout n'est pas àjeter en allemagne. Jean-Luc Mélenchon doit faire attention à ça. On a peut être des idées à prendre, tout en restant fidèle à notre devise "liberté, égalité, fraternité", ça a plus de gueule que "dem deutschen Volk!". Enfin ! très forte syndicalisation en allemagne. Une syndicalisation par branche au lieu d'une syndicalisation par parti. Les adhésions sont ainsi plus nombreuses. Je ne sais pas comment on pourrait inciter à la syndicalisation sans...

  37. AlainXX dit :

    Faux !
    Le parti SMER a contribué à faire voter le FESF.
    Je connais bien la Slovaquie (ma femme est slovaque et nous nous intéressons beaucoup à ce qui s'y passe).
    Effectivement, SMER s'était allié avec des partis xénophobes pour pouvoir extirper du pouvoir un gouvernement de coalition ultra-libérale (dont le parti SDKU-DS de Madame Radicova et de Monsieur Dzurinda).
    Enfin, si SMER a été réintégré par le Parti Socialiste Européen, c'est tout simplement parce qu'après la débâcle des sociaux-démocrates aux dernières élection européenne, et l'excellent résultat de SMER en Slovaquie. Le PSE ne pouvait se permettre de refuser ces députés...
    Nous apprécions beaucoup Jean-Luc Mélenchon, mais pas quand il donne de fausses informations...

  38. renault sophie dit :

    "Notre champ d'action"

    Et si nous avancions sur le sujet de la planification écologique que je qualifie de levier majeur d'un programme de gouvernement du Front de Gauche. Car il nous faut nous préparer pour faire face à l'énorme vague de récession qui se profile dans les prochains mois en Europe, en France. En particulier parce que la gauche va revenir aux commandes et que les agences de notations vendus aux "marchés" vont nous le faire payer en monnaies sonnantes et trébuchantes.
    A ce propos :
    1 - Les banques doivent être scindées en deux et de très nombreuses filiales solidaires mises en place à l'échelle des "grandes régions" européennes ;
    2 - A l'échelle globale : création concertée d'une monnaie internationale de réserve (C'est d'ailleurs ce que DSK s'apprêtait à annoncer le lendemain de son arrestation aux Etats Unis devant les instances européennes.) Aujourd'hui un collectif international d'économistes reconnus a le devoir de mettre en place ce projet dans un cadre mondial à but lucratif raisonné et non lucratif !? ;
    3 - Il est urgent que la France intervienne - et soit à l'avant-garde en la matière - sur le projet d'une loi-cadre européenne de l'économie sociale solidaire mondialisée de fait et de porte universelle !
    4 - Création de monnaies locales, à l'échelle des "petites régions" dans chaque pays européens ;
    5 - Ouverture de centres de troc dans les premiers pays les plus touchés par la crise artificielle en cours et mise en place de distribution de tickets alimentaires de produits respectueux de l'environnement et des organismes humains...

    S.R. Eco-Lobbyiste

  39. simon olivier dit :

    On nous dit aussi que celui qui sera élu président de la république est celui qui dira la vérité au Français, donc on est en train de nous dire qu’il va falloir voter pour celui qui nous promettra le pire……réjouissant….
    La vérité c’est que : même si on fait des économies, la dette grandissant plus vite que les économies réalisées elle sera toujours plus importante.
    La vérité et les économistes le savent c’est que nous allons droit dans un mur et nous y allons de plus en plus vite nous sommes sur une voie unique et dès qu’il y a un échangeur vers une autre destination on y va pas parce qu’on ne sait pas ou ça va alors on préfère continuer tout droit en sachant qu’on va exploser. Il est toujours plus rassurant de savoir de quoi on va mourir !
    On nous dit que tout autre alternative est une Utopie, l’Utopie aujourd’hui est de ce croire qu’on va pouvoir sortir de cet engrenage avec des décisions politiques prisent par des gouvernements qu’on fait chanter et qui s’auto-flagelle avec des notes données par des agences de notation qu’ils payent. Le but de cette organisation entre agence de notation et état est de faire passer toutes les réformes en faveur de la finance auprès des peuples en leur faisant peur et en soulignant le caractère d’urgence.
    La vérité c’est que les investisseurs préfèrent créer des produits financiers, des titres boursiers qu’ils s’échangent entre eux dans la journée avec un retour d’investissement immédiat plutôt que d’investir dans une entreprise composé de salariés qui ont des droits et dont le retour sur investissements est beaucoup plus long et beaucoup moins important. La vérité c’est que les investisseurs n’ont plus besoins de nous pour faire leurs affaires.
    Nous ne sommes que des animaux domestiques de la finance mondiale. De temps en temps on nous jette un os à ronger mais la laisse reste bien tendue.
    La vérité c’est qu’il n’y a plus de vérité et qu’il faut essayer toutes autres voies même si on ne sait pas ou elles vont vraiment il...

  40. jorie dit :

    SIMON Les politiques actuels ne veulent pas sortir du cadre existant et à l'intérieur de ce cadre, les lois du marché sont implaccables.Soit on sort du cadre soit on meurt dans la logique du cadre. La puissance financière réagit toute seule, sans contrôle et parfois sans les hommes (speed trading).L'économie elle même cherche à s'articuler sans les hommes, en obéissant aveuglément au TOUT PROFIT; Cette aberration a été inventée par l'es hommes et donc les hommes doivent maintenant tourner la page d'une telle absurdité dont le seul avantage est de garantir 10% de croissance à la Chine au détriment du marché intérieur (bas) salaires et exploitation) et au détriment des économies occidentales.Mais que faire: nous avons l'écologie politique et surtout nous avons le Front de gauche qui veut concilier mutation écologique et relocalisation productions "utiles". Si le PC acceptait de sortir "progressivement du nucléaire", le FdG pourrait attirer de nombreux écologistes anlti libéraux. Cette recherche d'un autre modèle radicalement différent est nécessaire, mais elle fait peur aux 3/4 des gens qui préfèrent tenir que courir. Et pourtant, on commence tous à courir pour la survie. On n'échappera pas à cette révolution idéologique. On est déjà en train de tout perdre, on est sur la pente mais les gens n'y croient pas. La révolution viendra, mais j'ai peur qu'elle ne soit plutôt subie qu'assumée et quand je vois le peuple grec dans la rue, il risque d'osciller entre l'extrême droite ou le chaos. Il faut énormément de force dans un tel chaos pour imposer un cadre nouveau et suffisamment clair pour qu'il soit adopté et suivi sans passer par cette panique destructrice. Le partage est une étape, la justice en droit indispensable, mais ce qui nous manque le plus, c'est de faire passer le sens des choses. Parce que ce système n'a fondamentalement plus aucun sens pour les êtres humains. Les japonais meurent à petit feu avec Fukushima et personne n'en parle...

  41. Arte dit :

    Libération - 20 oct 2011 : "la France, toujours 4e au palmarès des pays les plus riches du monde, continue de fabriquer des millionnaires à la pelle. Selon l’étude annuelle de Crédit Suisse sur l’état de la richesse dans le monde, ce cercle d’ultra-privilégiés compte 400 000 membres de plus qu’en 2010, soit 2,6 millions de millionnaires français en dollars."

    Le "système" n'est pas en crise. Au contraire. Il consiste à concentrer l'argent, au lieu de le répartir et en ce sens, il fonctionne parfaitement. La "crise", dans ce "système", c'est quand les perdants se rebellent !

  42. Angel75020 dit :

    Juste un mot sur Arcelor à Florange. Histoire de dire que le compromis avec les grands capitalistes ne mène que dans l'impasse, et que les mêmes qui prônent la mondialisation jouent avec les injustices selon la nature du terrain conquis. Vous le rappelez bien avec Mittal au Mexique, ses salariés expulsés et leur leader assassiné (on n'imagine même pas d'ailleurs à quoi ressemble Mittal en Inde, mais quand on a vu le pays, on ne se fait aucune illusion).
    Nous ne sommes ici pas exempts -hélas- de lâches comprometteurs au discours menteur et à la filouterie politique bien assise. Leur contrepartie, c'est la délocalisation -pas toujours franche mais dans l'absolu bien réelle-, le chômage qui s'ensuit, le manque croissant d'emplois pour les jeunes et les politiciens des droites élargies aux sociaux démocrates s'entendant à repousser l'âge de la retraite pendant que les revenus du plus grand nombre fondent ou disparaissent inversement que s'accroissent les grandes fortunes. La crise Grecque est même leur occasion rêvée pour aspirer les deniers publics avec des têtes sombres comme des corbeaux. Heureusement je peux - et je ne suis pas seul dans ce cas - penser que vous allez dans le bon sens de l'histoire et dans les pas du socialisme, même si les obstacles sur cette route sont de plus en plus hétéroclites et nombreux.


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