28sept 11

Manuel Barroso, Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Bel, Montebourg, Royal et leurs amis des primaires

De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.

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Cette note est faite au sortir de l’hémicycle du parlement européen, juste après le discours sur « l’état de l’union » prononcé par monsieur Barroso. Mazette ! C’est le jour où a été proposée la taxe Tobbin en Europe par la figure de proue de ceux qui l’ont toujours combattue. J’évoque quelques souvenirs personnels sur le sujet. Auparavant un petit mot rapide sur le deuxième débat de la primaire socialiste. Ensuite je dis un mot de la crise boule de neige dans laquelle entre la droite à partir de sa défaite aux élections sénatoriales et au moment où le rebondissement incroyable des affaires peut finir par fonctionner comme un empêchement de candidature pour le président sortant. Et après cela j’évoque le harcèlement dont je fais l’objet avec certains pseudos « reportages ».

Le hasard de ma journée de travail ne m’a pas permis d’être devant l’écran de télé avant l’alentour de 21 heures. Je n’ai donc vu que la fin du deuxième débat des primaires. Du coup j’ai commencé mon audition du sujet par la fin puisque j’ai bénéficié des commentaires d’après coup de messieurs Barbier et Jean-Marc Sylvestre. Leurs analyses rustiques m’ont aidé à y voir plus clair. L’un et l’autre ont distingué des « candidats de la raison » et ceux de « la déraison ». Les intelligents et les fous. C’est la resucée du « cercle de la raison » de monsieur Minc. Un clivage vu de droite dont je sais d’habitude de quel côté il place la gauche. Ma sympathie spontanée s’est donc immédiatement tournée vers ceux que Barbier et Sylvestre ont décrits comme coincés dans « l’incantation », « l’archaïsme » et ainsi de suite. Royal et Montebourg.

Le fait est que ces deux candidats ont parlé dru comme j’ai pu le vérifier en surfant ensuite sur internet pour en savoir davantage. D’une façon générale j’ai bien senti que le centre de gravité du débat était bien davantage sur la gauche que lors du premier passage. Pour nous, le Front de Gauche c’est excellent car cela désenclave notre univers de mots et de propositions. Il est important que ce genre d’émission et la parole des dirigeants socialistes fasse entendre une musique qui donne le goût de nos propres concerts. Du coup les poussées de Manuel Valls sur la TVA sociale, les reculades de Hollande sur les licenciements boursiers, la timidité sur le SMIC ressortent plus brutalement que s’ils avaient été dissous dans l’eau tiède d’un débat plus centriste. Chaque fois que l’ambiance donne du goût de gauche c’est bon pour nous.

En écoutant je guettais les réactions autour de moi, dans le restaurant de l’IBIS où je loge à Strasbourg. J’ai vu que les gens qui écoutaient n’avaient pas d’idée préconçue sur les personnages qu’ils découvraient. J’en déduis que les sondages vont se planter, une fois de plus. Cela recoupe ce que j’ai pu voir en bavardant ici ou là. Et notamment dans la manifestation des enseignants à Paris où je tenais le point fixe avec les autres animateurs du Front de Gauche. La vérité c’est que j’y ai passé l’essentiel de mon temps le nez dans les bouquins qu’on me demandait de dédicacer et notamment le programme « L’Humain d’abord ». Mais cela me donnait l’occasion de petits bavardages qui en disent plus long que certaines conversations. Je dois dire que nombre de nos électeurs déclarés m’ont dit qu’ils avaient pourtant l’intention d’aller voter aux primaires socialistes. A tous j’ai expliqué pourquoi moi je n’irai pas puisque je n’ai pas l’intention de voter pour le programme du PS ni pour son candidat. Personne ne me l’a reproché. On devine que j’ai cependant été pressé d’exprimer une préférence. Mais je ne l’ai pas fait, bien sûr. Nous ferons face avec le personnage que ce vote désignera. Dans cette manifestation c’est Montebourg sur lequel on m’interrogeait le plus. Les gens ne sont pas bêtes. Ils voient bien la proximité de son discours avec celui du Front de Gauche. Et comme la gauche du PS n’existe plus, il cristallise donc ce courant dans l’électorat des primaires. De même que Royal, j’en suis certain, a dû marquer des points avec ses propos contre les banques et les licenciements boursiers. Pourquoi devrais-je le taire ? Encore une fois, cela fait les affaires de nos idées. Et quand on m’a trop sollicité pour savoir ce que je comptais faire avec Montebourg, comme si c’était une question personnelle, j’ai répondu que j’en ferai volontiers mon premier ministre. Hollande ne peut pas en dire autant. J’espère que vous aimerez cet humour.

Ce matin 28 septembre, grand jour au parlement européen. Discours de monsieur de Barroso sur « l’état de l’union ». Sa proposition centrale est de créer une taxe sur les transactions financières. Certes, avant d’y venir, le discours enfile les tautologies bien pensantes. Non sans lucidité parfois, comme un aveu. « La situation est le plus grand défi de toute l’histoire de l’union. C’est aussi une crise de confiance à l’égard des dirigeants et de leur capacité à trouver des solutions ». A ce niveau de généralités, enrobé de compliments pour le parlement, le discours séduit la droite masochiste. L’analyse des causes de cette situation  est assez générale aussi pour plaire largement. «  Certains pays ont vécus au-dessus de leurs moyens », « l’Europe n’a pas su relever les défis compétitivité »,  « certains comportements financiers ont été irresponsables ». Et de « proposer un renouveau européen ». Pourquoi pas. Mais voilà la limite : « Avec nos institutions et non contre elles ». Le plus surprenant est alors le compliment que lui adresse Martin Schultz au nom du groupe socialiste. Il le qualifie de « réaliste et de combatif ». Il l’en « félicite ». Et ainsi de suite. Schultz sera bientôt élu à la présidence du parlement avec la droite. Il cotise donc au flot des poncifs et congratulations. Oublions. Voyons le reste du discours Barroso.

La parole du président de la Commission s’est faite un peu aigre douce. Et même un peu vindicative. Il rappelle qu’il existe un gouvernement économique et qu’il en est le chef. Double coup de gueule ! « L’Europe a besoin d’une autorité indépendante comme la Commission pour avancer et prendre les décisions courageuses ». « Les gouvernements ne peuvent pas le faire ». « La commission est le gouvernement économique de l’union, nous n’avons pas besoin d’autres choses. » A bon entendeur salut ! Le reste est connu. C’est un plaidoyer pour les mesures bricolées dans l’été et la fin de l’année écoulée avec le succès que l’on a pu constater.  Sinon qu’on apprend de sa bouche que le Fonds Européen de Stabilité devra en effet « soutenir la recapitalisation des banques ». Il propose aussi de faire cet instrument un moyen d’achat de dette souveraines sur le marché secondaire pour « empêcher la contagion ». Mais de changer le rôle de la Banque centrale, pas un mot. Sinon pour l’enjoindre d’agir dans le cadre des traités. Donc de ne se pas se mêler du financement des Etats pour leurs dettes souveraines
Pour autant le discours, nonobstant les poncifs, développe une vision cohérente de l’avenir que les orateurs de la droite ont repris, chacun à leur manière, à sa suite. Il s’agit d’approfondir la « coordination de la zone euro » par l’imposition de règles communes s’imposant aux Etats « incapables de prendre les mesures chacun devant leur opinion ». Joseph Daulh, UMP, président du groupe de la droite va plus loin. Il souligne que les élections dans chaque pays vont être un obstacle supplémentaire aux bons choix ! Bref, la démocratie quel encombrement ! Pour Barroso le progrès c’est d’avoir imposé le semestre européen. « Donc nous pourrons discuter des décisions budgétaires avant application dans les différents pays. » La souveraineté populaire voilà le problème. Telle est la vision de l’achèvement de l’union comme il le décrit : « Achever les objectifs monétaires par des objectifs budgétaires communs. » Selon lui ce serait « une illusion de croire possible une union monétaire sans union économique et une coordination budgétaire ». Dit comme ça, pourquoi pas. Mais le fond de l’affaire est que le fil conducteur de cette coordination c’est la dérégulation, le recul de l’Etat et la concurrence libre et non faussée pour tous. Donc ce qui nous a plongé dans la crise et rendu impuissants à y répliquer. Parfois on se pince en entendant la psalmodie des recettes éculées que Barroso rabâche. « Développer la croissance grâce à l’application de la  directive service. » « La réforme des systèmes des retraites est urgente ». Et enfin le plus grotesque : « Un quart de jeunes n’ont pas d’emplois en Europe. ! Je lance un appel aux entreprises pour proposer des stages aux jeunes ! Les fonds sociaux peuvent les aider. Mieux vaut un stage que rien ». Consternant !

Puis il évoque les « euros obligations » dont il se déclare partisan comme « instruments de stabilité ». Là-dessus il annonce des propositions à venir. Sans dire lesquelles. Mais, au détour, il note que certaines de ces propositions « seront conformes aux traité et d’autres non. » Alors ? « Il faudra donc faire des modifications des traités.» Ah bon ! Donc c’est possible ! N’est-ce pas ce que nous disons depuis des mois et des mois ? Et Barroso d’ajouter « qu’aujourd’hui règne la règle de l’Etat le plus lent. » « Souveraineté nationale disent-ils ! Mais les autres pays ont aussi une souveraineté nationale et ils ont le droit aussi d’aller plus vite. » Voilà ce qu’il faut noter pour mes répliques quand je dis que nous pouvons avancer avec ceux qui veulent vers l’harmonisation sociale et fiscale par le haut. En effet on me réplique chaque fois que j’ai une vision « brutale » ou que je veux faire « l’Europe française » ou que « les autres ne veulent pas ».

Vient la proposition phare de la matinée. « Ces trois dernières années, les Etats, je devrais dire les contribuables, ont donné  4,6 trillions d’euros de garanties financière. Il est temps pour le secteur financier d’assumer ses responsabilités ! ». 50 milliards de revenus sont attendus par lui de la taxe sur les transactions financières. Crise de bolchévisme ? Non ! « Questions d’équité ! » « Le secteur bancaire doit aussi apporter sa contribution. Allons-nous encore taxer le travail et la  consommation ? » Voilà qui est très nouveau. Il y a trois mois de tels propos ne s’entendaient pas autrement que comme un amusant folklore gauchiste. A présent, c’est parole officielle. Pour autant, la confusion reste de mise entre décideurs européens du même camp. Voyons le détail du moment.

Le Fond Européen de Stabilité est décrété d’ores et déjà insuffisant par une partie de ceux qui l’ont créé. Ils auraient gagné du temps pour le savoir en lisant les textes de notre mouvance. A peine ce diagnostic est-il posé par les uns que les autres, dont le ministre des finances allemand, le qualifient de « stupide ». Tout en nuance.  A cet aveu et cette prise de cheveu s’ajoute une série de projets spécialement calamiteux. Le premier serait de recapitaliser les banques avec ce fond, comme l’a proposé Barroso. Quelle trouvaille ! Les états vont emprunter aux banques pour prêter aux banques ! C’est fort ça ! Deuxième absurdité. Le Fond va acheter sur le marché secondaire des titres de dettes publiques. A qui ? Aux banques qui s’en sont gorgées ! De l’argent frais contre du papier pourri ! Génial. Mais prêter directement aux Etats ? Jamais ! Rien n’arrêtera donc le désastre en cours. Avant la catastrophe des petits malins vont gagner beaucoup d’argent. Ça leur donnera l’illusion que la fête n’aura pas de fin ! Vieille illusion. Puisque Barroso vient de proposer la création d’une taxe sur les transactions financières, je veux faire une part spéciale à mes souvenirs personnels à propos de cette taxe. Surtout à l’heure où le Sénat français change de majorité.

Car il se trouve que j’ai présenté le premier texte au Sénat en faveur d'une taxation sur les transactions financières, le 1er décembre 1999. Quelques jours auparavant j’avais participé avec dix-sept sénateurs à la création d’un groupe Attac du Sénat. Notre texte se présentait sous la forme d’un amendement au projet de loi de finances pour 2000. Je siégeais alors au groupe socialiste. J’y fus peu suivi. Mais le recrutement des signataires s’étendit à tout le groupe communiste. Nous étions pour finir quarante-six sénateurs à cosigner. Notre texte proposait de taxer toutes les transactions à hauteur de 0,05%. Des amendements similaires avaient été déposés à l'Assemblée Nationale en 1998 et 1999 par les députés communistes et les députés de la Gauche socialiste Yann Galut et Julien Dray.

Au Sénat, le gouvernement Jospin, représenté par le secrétaire d'Etat Christian Pierret, avait demandé le retrait de l'amendement. J’avais refusé d’obtempérer. L'amendement avait donc été maintenu mais rejeté. 53 sénateurs ont voté pour sur 260 exprimés. 207 ont voté contre. Dont un maximum de socialistes en plus de toute la droite. A l'annonce du résultat, la sénatrice communiste Hélène Luc s'est exclamé : "Dommage ! Ça viendra un jour ! ". Je tiens à signaler que Jean-Pierre Bel, sans doute très bientôt président du Sénat, figurait dans les premiers signataires. Le texte des débats est disponible sur les sites internet du Sénat  et d’Attac.

En relisant le texte de mon intervention en séance publique je mesure quel gâchis a été le temps perdu sur ce sujet. Tout ce qui est dit alors pourrait être répété mot pour mot. C’est bien notre diagnostic à l’époque qui était le bon ! Douze ans de perdus ! Je rappelle ce moment pour le seul bonheur de montrer qu’aucun combat juste n’est mené en vain quand bien même il commence sans grands renforts. Non seulement l’écrasante majorité de membres du groupe socialiste me tourna le dos mais je fus comme aujourd’hui accablé de sarcasmes. L’idée serait « ridicule », « inapplicable », bien sûr, dans un monde ouvert et Bla Bla Bla ! Pire : le rapporteur de la majorité de droite déclara que ma proposition faisait honte à l’intérêt des travaux d’une assemblée aussi sérieuse que le Sénat. Rien de moins. Je rappelle cet épisode pour le bonheur de moucher toutes ces belles personnes douze ans après de nouveau en les confrontant au bilan des faits !

L’idée avança dans les assemblées en dépit des blocages. En particulier contre celui qu’opérait Dominique Strauss-Kahn. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du « Monde Diplomatique », raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobbin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…"

Obstruction dont il ne démordit jamais. A la suite du G20 de Pittsburgh, un échec total déjà, en octobre 2009, il qualifie l'idée de taxation des transactions financières de : "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre".  Puis en novembre 2009, il revient à la charge pour disqualifier la taxe : « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Il en rajoute : « Nous ne voulons pas d’une solution extrêmement simpliste qui ne serait pas effective ». Mais, nous non plus, nous n’avons rien lâché. Et pour finir en 2001 et la loi de finances pour 2002 nous obtenions un vote favorable de l’Assemblée Nationale. Il donna lieu à l'article 235 ter ZD du code général des impôts qui prévoit une telle taxe et fixe un taux maximum de 0,1%. Jamais appliqué cependant puisqu’il est précisé que cela ne se mettra en œuvre que si tous les autres pays européens en font de même. Notre victoire était peut-être symbolique mais elle a préparé le terrain. Le 14 juin 2011, l'Assemblée a adopté à la quasi unanimité dont le Front de Gauche, une résolution proposée par le PS demandant à la Commission la mise en place d’une taxe de 0,05% sur les transactions financières dans l’UE, « ou à défaut d’abord au niveau de la zone euro ou d’un groupe de plusieurs États membres de l’UE ». C’est la solution que le sieur Barroso vient de découvrir. Pris dans les méandres de l'Union européenne, le projet de taxation présenté aujourd'hui ne pourra être appliqué au mieux qu’en 2014. Quinze ans de perdus depuis notre proposition devant le Sénat en 1999. Et maintenant que les voilà contraints de faire amende honorable, quelle timidité ! Je déplore en effet que la proposition Barroso envisage une taxation réduite pour les produits dérivés. Ce sont pourtant les transactions les plus massives et les plus nocives pour l'économie. Pour autant on peut se frotter les mains.

Car la proposition Barroso apporte un cinglant démenti à tous les beaux esprits qui ont expliqué pendant 15 ans combien cette taxe serait « dangereuse », « irréaliste », « inapplicable » et ainsi de suite. Ce n’est pas tout. Elle démontre aussi qu'il est possible, comme nous l’affirmons, de désobéir au Traité de Lisbonne qui interdit les limitations à la libre circulation des mouvements de capitaux ! Enfin cette proposition prouve aussi qu'il est possible d'appliquer cette taxe à un groupe de pays sans attendre que tous les autres l’aient décidé. En effet Barroso envisage la mise ne œuvre de sa proposition dans le cadre d’un projet de coopération renforcée. Nous lui laissons la joie de découvrir ce que le traité prévoit en la matière si l’interdiction tout à fait explicite qu’il contient concernant les mesures d’harmonisation fiscale parvient à être contournée.

Dans ces conditions, et sans attendre une éventuelle décision européenne en 2014, je crois possible l'application immédiate en France d'une taxation des transactions financières, comme nous y autorise déjà l'article du code des impôts, voté par la gauche en 2001. Et je peux dire que si en 2012, le Front de Gauche arrive au pouvoir, il pourra décider immédiatement d'appliquer une telle taxe de manière uniforme sur tous les types de transactions sans butter sur l’interdit européen. Et du coup d’autres propositions d’harmonisation fiscale seront aussi possibles. Il faut donc ouvrir la brèche dès à présent.

Pour la droite, la défaite aux élections sénatoriales ne peut être autre chose que celle de Nicolas Sarkozy.  Elle s’ajoute à tout ce qui est déjà mis à son passif. De la sorte un seuil est  franchi et qui croirait à une péripétie se tromperait, me semble-t-il. La spirale dépressive semble enclenchée. Je pense qu’il faut voir le nouveau tableau dans son ensemble. Et donc rapprocher ce tremblement de terre institutionnel avec le démarrage de l’affaire des inculpations dans l’affaire de Karachi. Sans oublier le retour de la comptable de l’affaire Bettencourt et de ses déclarations concernant l’usage de ses enveloppes. Il y a toujours un crochet de boucherie disponible à droite pour l’un ou pour l’autre. Car dans ce contexte à droite, ceux qui souhaitent empêcher Nicolas Sarkozy de se représenter ont de solides matériaux pour faire leur travail. Tout poussera dans ce sens. Ce que Nicolas Sarkozy avait tricoté avec sa victoire de 2007 part en lambeaux. L’unité contrainte ou forcée de son camp politique est minée par le retour de la bataille des coups tordus et les espérances que Karachi et Bettencourt donne aux vieilles haines. La suprématie idéologique dans la société qu’il voulait incarner est torpillée par la crise et l’échec de toutes ses méthodes et promesses. Depuis, ce qui se fait et décide indispose tout le monde à la fois. Un paradoxe qui fait se joindre midi et minuit dans un rejet unanime. En atteste la conjonction baroque du public et du privé dans la journée d’action enseignante. Le temps dont dispose le président pour reprendre la main est moins long que ce que l’on peut deviner de sa pensée sur le sujet en lisant les indiscrétions de presse. La fin du quinquennat pourrait aussi bien tourner à la crise de régime si se combinait l’impuissance institutionnelle, le scandale, et enfin la paralysie à faire face à une nouvelle crise bancaire. Sans oublier les risques liés à l’Etat de délabrement de l’Union européenne. La fin de ce quinquennat ressemble à une fin d’un monde.

Un mot, contraint et forcé par la campagne de harcèlement dont je fais l’objet à propos d’un micro incident à la Fête de l’Humanité. Comme d’habitude en de telle circonstance, un habile montage bien rabâché me contraint à des heures perdues à expliquer et démentir auprès de l’habituel lot de crédules ou d’inquiets qui viennent se faire rassurer en aggravant la propagation des fausses nouvelles. Sans oublier ceux qui protestent parce que je perds mon temps à répondre à ce qu’ils considèrent comme des vétilles. Gâchis de temps et d’énergie car encore une fois il s’agit juste d’une mise en scène, rien de plus. Je fais descendre de la tribune où elle n’avait rien à faire une personne qui y était montée en dépit des consignes et dans l’incroyable tension qui régnait sur place à l’occasion de la visite de Martine Aubry sur le stand du Front de Gauche. J’observe avec effarement le mécanisme de cette nouvelle production de « l’information-spectacle ». D’abord un court extrait de quelques secondes, hors contexte, tiré de mes trois jours de présence à la Fête de l’Huma. Il est présenté huit jours après les faits, sans possibilité de répondre, par des gens qui n’en ont pas parlé autrement que pour s’en moquer. Puis, la question étant sans doute d’importance décisive, l’AFP en fait une dépêche. Ce n’est déjà pas banal. Le journaliste qui se trouve là, n’a sans doute rien à faire et il prend donc le temps de décrypter tous les échanges de la scène. A moins qu'on lui ait procuré le texte avant, ce que je lui souhaite car le son n’était pas très bon. Ce qui est encore moins banal c’est que cinq « mises à jour » seront diffusées dans l’après-midi ! Cela veut dire que cette information a été rediffusée à cinq reprises à tous les abonnés de l’agence. Cela s’appelle « faire monter la mayonnaise ». Aussitôt des sites internet embrayent. Pas tant que ça, quand même ! Et le lundi certains organes de presse papier reprennent. Pas tous, loin de là, car il existe des journaux, dans le pays, qui n’avalent pas tout rond les potages qu’on leur sert à la  chaîne. Une mention spéciale pour le journal « Le Progrès » dont j’ai été l’humble pigiste il y a bien des années. Il affirme que j’ai expulsé « manu militari » l’impétrant. D’une main militaire ! Rien que ça ! Puis arrive l’inépuisable Jean-Michel Aphatie dans le wagon de tête des lyncheurs. A croire que cette histoire est taillée sur mesure pour lui. En effet pour une raison très ancienne, cet homme n’en finit plus de régler un compte avec moi. Déjà deux papiers sur son blog consacré à un but de pur dénigrement personnel. Voici sa thèse : certains pourraient croire que ma violence verbale était réservée aux journalistes, mais non elle l’est à l’égard de tout le monde. Je suis donc un violent. Dans une campagne électorale, et je suis en campagne depuis trois ans, c’est un parti pris militant contre moi. Est-ce une relation normale entre un journaliste et un homme politique que cet acharnement personnel ? Je ne le crois pas. Mais il se donne l’apparence d’un point de vue personnel sans implication politique. Je préfère répondre par l’humour. Je lui propose d’autres sujets de « reportages » qui feront la démonstration de mon incroyable violence verbale: quand je plante un clou et que je me tape sur le doigt, quand mon ordinateur me plante un texte mijoté pendant des heures. Ah oui, il y a aussi le moment où ma stupide machine à café me sert un breuvage tellement brûlant que la tasse me tombe des mains. Et quand la lumière de la cave s’éteint alors que je suis en train de ranger d’ineptes cartons mous et mal scotchés. Et ainsi de suite. Avec moi, Aphatie n’a pas fini de faire des « mises à jour » de sa brillante démonstration. En effet, je suis un être humain.

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Au cas de ce jour-là, voici la situation. Martine Aubry est en train de sortir du stand du Front de Gauche. Dehors des gens crient contre elle. Nous sommes tous très mal à l’aise car notre intention politique en l’invitant n’était pas qu’elle soit mal traitée. Certains d’entre nous sont sous le choc. Car auparavant la bousculade des photographes et des caméramen avait atteint des sommets. Pour ma part aussi je n’avais jamais vécu ça. Des gens se piétinent et avancent en masse confuse de coups de coude et de caméras. Le service d’ordre, militant et bénévole, qui assure ma sûreté est enfoncé, la tribune est envahie par les professionnels, des gens se frappent et se bousculent, quantités de perches nous sont placées sous le nez. Impossible de parler tellement dans les cris et les vociférations. Tout cela, les médiacrâtes bronzés et parfumés, qui ne gagnent pas leur pain dans cette bousculade et qui n’ont pas été sur le moindre terrain depuis des années ne s’y intéressent pas. Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces malheureux gagnent leur vie de cette façon ! Là, leur façon de suivre l’événement rend l’événement impossible ! Ce paradoxe me semble spectaculaire.

Voyons aussi du côté des personnages que vise cette activité. Nous. Martine Aubry est très affectée, François Lamy saute après les perches à micros comme après des mouches. Martine, elle-même, arrache un bonnet de micro. La ligne de camarades qui se trouve derrière moi recule vers le mur et tâche de faire bonne figure. Tout ce que nous avions prévu de faire tombe à l’eau. Impossible de contenir la situation. On décide d’en rester là. Martine repart. Nous avons la rage de voir ce gâchis humain et politique. Nous sommes restés de sang-froid pendant toute la scène. Survient dans mon dos quelqu’un qui veut prendre la parole. Qui est-ce ? Pas de badge, pas d’insigne que je discerne. Ami ou ennemi ? Je ne comprends pas ce qu’il dit. Va-t-il prendre la parole ? Pour dire quoi ? Compte-t-il s’en prendre à moi ? Dire du mal de la visite de Martine Aubry ? Je ne sais pas. Le service d’ordre hésite. J’assume ma responsabilité. Je donne une consigne.

J’ai bien dit une consigne. Un militant politique peut le comprendre dans ce contexte si tendu, c’est pourquoi j’ai évoqué cette qualité à ce moment à la personne qui se trouvait là. Je ne veux pas d’une prise de parole sauvage qui sera ensuite le plat qu’est venu chercher, à la commande, la caméra qui va filmer cette scène. Voilà. Ceux qui préféreraient que j’aie parlé autrement ne tiennent pas compte de l’ambiance qui régnait ni de la nécessité qu’une volonté impérieuse s’affirme pour que la situation soit de nouveau maîtrisée. Je suis naturellement désolé du style pour la personne concernée. Ceux qui ont dominé une telle situation sans hausser le ton ont toute mon admiration. Que quelques bonnes âmes n’aiment pas ce style montre à quel point ils n’ont plus aucun contact avec la réalité. L’appel à la discipline militante fait jaser. Le mot fait peur ? Pourquoi ? Ma propre vie est faite d’une discipline constante. Permanente. Du matin au soir. Notamment pendant cette Fête de l’Humanité. Mon emploi du temps, mes discours, mes textes, mes allées et venues, tout est décidé collectivement, planifié et soumis à cette discipline, heure par heure. J’y obéis de mon plein gré parce que je suis un militant et un responsable politique qui ne veut pas gâcher la peine que se donnent les dizaines de personnes que l’action engage. Deux provocateurs armés d’une caméra et un chroniqueur mal dans sa peau n’y changeront rien.

La suite m’est connue. D’un passage en boucle à l’autre la scène est raccourcie, de plus en plus hors contexte. Et puis un jour, comme avec le sketch du « petit journaliste », longtemps après, on découvre que quelqu’un avait filmé davantage, sous un autre angle et plus longuement. Et alors la manipulation éclate au grand jour. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Dans mon cas il s’agit d’un véritable harcèlement. Certains s’y livrent faute de sujet du jour, d’aucun par ce que cela les amuse, d’autres enfin parce qu’ils ont des comptes à régler, personnels ou politiques. Dans tous les cas ceux qui me demandent des marques de respect pour les autres ne m’en accordent guère ni comme personne ni comme homme politique.

Ici l’hypocrisie du beau monde est extrême. Tous les trois semaines, entre deux billets insultants sur son blog, Jean-Michel Aphatie, tout miel tout sucre et dans un tutoiement de connivence appelle mon secrétariat pour me proposer de venir à son émission du matin. Il me fait aussi passer des messages par des connaissances communes. Il suggère dans son blog que je le boycotte. Mon emploi du temps n’a pas rendu possible pour moi de répondre à ce qui s’apparente davantage à une convocation qu’à une invitation. Ses harcèlements actuels participent d’une vindicte obsessionnelle qui ne me flatte d’aucune façon et même paraît très inquiétante. Jean-Michel Aphatie, changez de disque, allez détester ailleurs !


416 commentaires à “De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.”
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  1. Irène Schaub dit :

    Cher Jean-Luc,
    J'apprècie de lire ces nouvelles de l'hémicycle.
    Merci d'incarner l'espoir de voir se répandre plus de justice, plus de rigueur et enfin de donner libre court au bon sens. Merci d'être ce que vous êtes et du travail que vous faîtes.
    Un point : dans le programme, le Front de Gauche prévoit une réduction du temps de travail à 35 h. Pourquoi ne pas adopter la proposition de Pierre Laroutourou : la semaine de 4 jours, présentée en son temps par Gilles De Robien ?
    Je vous accompagne par la pensée et vous avez mon soutien.

  2. ermler dit :

    @ webmestre

    Bien vu les italiques sur 348 !
    Vous connaissez-donc la chanson ? Je ne sais pas pourquoi, mais je vous imaginais plus jeune ou alors vous connaissez tout Ferrat !

  3. vaillant dit :

    @Albéria-349
    C'est surtout d'Ormesson qui met sur le tapis l'affaire Mitterrand et les communistes. Le journaliste Delahousse a fait un très bon travail d'information et un traitement respectueux des deux invités. Ca mérite d’être signalé. Non les journalistes ne sont pas à la botte de la droite.Ils sont sous le contrôle de l’hôte de l’Élysée. C'est très différent.

  4. jean ai marre dit :

    @ 350 citoyenne21,
    Pourquoi crois tu que nous l'avons choisi... C'est le meilleur.

    Au café Bondy, il m'est apparu emprunté, voulant dire mais l'émotion lui enlève le verbe. Il aurait préféré du dur en face lui.
    Je regrette qu'il mette en avant la richesse du pays en ne donnant pas de chiffre sur des points précis.
    Devant ces jeunes qui sont porteurs de com, et qui sont des courroies de transmission inégalables, il est importants d'être plus précis.
    Nous n'avons pas fini de saliver...

  5. Jeannot dit :

    La signature sur la nappe de papier au café Bondy dimanche soir, précédé du croquis du poing gauche fermé ne serait il pas un excellent logo d'identification, de reconnaissance lors de la campagne électorale.

  6. Berdagué dit :

    Vaillant-347
    Toi aussi tu y crois et dès le premier tour, ça nous ferait gagner du temps. Les voilà en actions très moralisantes très Neuilly-sur-Seine à préparer leurs valoches, déjà que l'écolo Borlo va rejoindre le très médiatique Hulot en croisière (c'est bon pour le moral), et que Morin prépare la suite avec un Villepin en guérilla et le saint Bayrou en embuscade, y manque plus qu'au tableau le Valls qui doit sentir le vent du large et je parie qu'il va nous sortir un de ces discours gauchistes pas piqués des hannetons, à moins qu'un encore un sondage le réconforte dans son virage à droite toute et là il va nous bluffer.Mais qu'ils dégagent !
    Ces journalistes ont certainement des infos sondagières que nous n'avons pas qui placent notre candidat largement en tète (ceci est une hypothèse), mais leurs attitudes, le regard de d'Ormesson, ses attaques pour essayer de briser le FdG, font que les lignes bougent et si des vrais infos pouvaient voir le jour nous serions étonnés, ça se sent tout ça, que les médias continuent à recevoir Jean-Luc Mélenchon sans oublier Pierre, Christian, Marie-George, Jacques, Martine, Eric, François, je dois en oublier et les médias auront bien le choix pour élever le débat politique face à la mascarade des égos.
    En tous les cas demain distribution de tracts et vente du PPP qui dans une "grande" librairie se vend mieux que des petits pains, ça continue très très fort.
    Il parait que d'aprés Badinter Elisabeth seul Valls (à gauche !) défend la laïcité, c'est plus fort que le café, ils doivent miser sur cet égo en promo de publicité, là ils dérapent un max et dire qu'il y a des personnes voulant participer à cette blague grotesque. Nous sommes loin du désir de notre peuple et de son quotidien !
    Ne perdez pas votre temps, il est précieux pour le FdG.

  7. Nicolas B. dit :

    C'est vrai que le Front de gauche au pouvoir, du jour au lendemain ça ne sera pas idyllique, mais il sera là pour s'attaquer aux vraies causes du mal être de notre société. La répartition des richesses est la solution, des conditions de vie humaines, la santé, l'éducation. Remettre en route la machine, après cette destruction organisée par des politiques aberrantes. Je ne vois que le Front de gauche pour proposer cela, il y a une démarche, une prise en compte des aspirations des divers composants de la société, un respect mutuel. L'humain d'abord, ça sera pas facile, le conservatisme, les pouvoirs d'argent en place. Tout autre politique ne serait que rustine, alors oui les jeunes et moins jeunes prenez votre destin en main, avec votre bulletin de vote, et renseignez vous, ne comptez pas sur les médias.
    Moi j'ai écouté, comparé, et pour moi il n'y a pas photo, je retrouve l'enthousiasme des années 80, avec une vrai politique du 21e siècle.
    Mélenchon présidons.

  8. françois dit :

    340 tony.morry
    il y a 23 millions de salariés et 5 millions de chômeurs, le pib est 2 000 milliards d'euros
    si on divise 2000 milliards d'euros par 28 millions de personnes cela fait 70 000 euros par an et par personne.
    Attention de tirer des conclusions...

  9. Slambutz dit :

    @ 341 Berdagué
    Trop heureux que le lien vous ait agréé !
    Dommage que vous n’y ayez pas perçu un brin de malice ! En effet, si j’ai proposé cette vidéo, c’est en rapport avec la dédicace « sur la nappe » en fin d’émission Bondy blog café sur LCP, lorsque Jean-Luc Mélenchon donne une édifiante explication quant au poing gauche levé… alors que dans la vidéo à la fonderie du Poitou, à la descente du bus, il salue avec le poing droit justement !

    Nul n’est prophète... Reste que la vidéo proposée par la section Gard-Rhodanien vaut le détour ! Encore merci de l’avoir souligné !
    NB. Bogrács gulyás, c’est Slambutz ! Notre hôte ne veut connaitre que ce dernier - en fin de compte !

  10. Berdagué dit :

    L'important c'est le poing levè et bien fermé (attention au pouce le mettre au niveau de la rangée deuxième phalange des autres doigts) que ce soit en uppercut, crochet,au foie, ou ailleurs une bonne droite avec une excellente gauche, c'est KO.
    Ce soir avec Pujadas, Bayrou frétillait.

  11. Ardéchoise dit :

    Vous avez dit Résistance?
    Sarkozy se rend demain dans la petite ville d'Alès dans le Gard. En plus de toutes les mesures sécuritaires habituelles (ville bouclée, déminage, installation des tireurs d'élite...), les résidents des rues dans lesquelles doit passer le Président auraient reçu la consigne de garder leurs fenêtres et leurs volets fermés le temps qu'il traverse la ville. Je dis "auraient" parce que je tiens cette information d'un témoignage oral d'un habitant d'Alès: je n'ai pas vu les consignes écrites qu'il aurait reçues.
    Ceci me fait penser au temps de l'occupation, du couvre-feu, et de la méfiance de chacun envers chacun.
    De quoi a peur Sarkozy? De la Résistance?

  12. Mario Morisi dit :

    Les médiacrates font le boulot, il nous latéralise efficacement, nous sommes la gauche, la vraie.
    A preuve, les sondages en ligne posant la question des voix de Borloo et de leur destination. Ca donne L’électorat de Jean-Louis Borloo se reportera-t-il plutôt sur un(e) candidat(e). Choix 1. UMP - 2. PS - 3 centriste - 4. écologiste
    La preuve est faite, pas de circulation entre Borloo et le FdG.
    Ah, LM2 donne de 8,5% à 10 % pour Jean-Luc Mélenchon - plus 4% depuis le mois de septembre.
    Méfiance, je parie que le mois prochain nous aurons 5,5% !

  13. Claustaire dit :

    Lorsque vous affirmez, M. Mélenchon, que les primaires organisées par le PS pour déterminer son candidat sont l'affaire du PS et pas du reste de la Gauche, je pense que vous vous trompez. En effet, il suffirait que la gauche noniste (celle qui décida de la majorité populaire qui refusa le TCE en 2005) participe massifvement à ces élections pour y élire Montebourg, le seul noniste parmi les 5 candidats du PS.
    Vous imaginez le bouleversement médiatique et politique qui s'en suivrait si Montebourg, l'altermondialiste, le démondialisateur, était élu comme candidat PS aux présidentielles. Vous imaginez le souffle, la dynamique alternative, l'enthousiasme populaire que cela donnerait à la campagne annoncée. Pourtant, il suffirait que la gauche noniste décide de se mobiliser lors de ces primaires pour déjouer tous les sondages, pour destabilitser tous les pontes déjà élus par les sondages et le Système médiatico-financier.
    Il suffirait donc de presque rien, une petite mobilisation populaire (par exemple les trois millions de manifestants anti-retraite UMP de l'automne dernier) le 9 et le 16 octobre prochain pour que tous les plans des vieux politiciens sages voire compromis soient bousculés en même temps que les prévisisions sondagières et les distributions de postes négogiés. Il suffirait de presque rien, que la gauche noniste, avec un minimum de cohérence politique, se mobilise pour élire Montebourg, le noniste, à ces primaires qui non seulement concernent toute la gauche, mais peuvent lui permettre de prendre le mors aux dents et de renverser la table. Non ?

  14. rosay dit :

    Bonsoir à tous,
    Dans les nonistes il ne faut pas oublier Fafa qui n'est plus cette fois dans les primaires et pour cause. Il attend que Martine le nomme premier Ministre.
    S.V.P. cessez de prendre les zélus zozos pour des honnêtes citoyens doués de courage et abnégation pour tous les autres.
    Prennez vos destins de vie entre vos mains et participez à faire une révolution franchement citoyenne.
    Rosay à +

  15. JR84 dit :

    @Claustaire
    Il suffirait de presque rien, que la gauche noniste, avec un minimum de cohérence politique, se mobilise pour élire Montebourg, le noniste

    Eh bien non! C'est raté, car ces primaires sont ouvertes à tous les citoyens, et vous ne croyez pas que les électeurs de droite, en pleine déconvenue, ne vont pas se géner d'aller voter pour M.Valls. Et alors là, il est où votre noniste de 2005 ? Eh bien, dans les choux. Seul Jean-Luc a su faire le choix et mettre ses principes en accord avec ses convictions: il a su fédéré la gauche et faire ce que le peuple de gauche attendait depuis bien longtemps. Nous irons voter aux présidentielles avec toute la conviction d'homme de Gauche.

  16. Jean Jolly dit :

    François Bayrou sera donc le "seul centriste de droite", avec le PS et Nicolas Dupont d'Aignan ça laisse une large fourchette "d'attrape-couillons", et si l'on rajoute le FN on tombe dans l'excessif dans le conditionnement actuel.
    S'il vous plaît, messieurs-dames les journalistes, même si la pression est si forte que vous pensez devoir vous maintenir au quarante-quatrième rang mondial de la liberté de la presse, voire en dessous, pensez que nous comptons sur votre humanisme pour inverser la tendance nauséabonde, vous détenez le pouvoir d'inverser la logique suicidaire.

  17. @365 Claustaire
    "Vous imaginez le bouleversement médiatique et politique qui s'en suivrait si Montebourg..."

    Eh bien, non. ca ne prend pas ! Et vous ne nous attrapperez pas avec une si grosse ficelle. Au Front de Gauche, le "bouleversement médiatique" on s'en fiche. Ce qui nous intéresse c'est la justice sociale mise au centre de toutes les préoccupations. Et on ne voit pas pourquoi on irait chercher quelqu'un d'autre dans un autre parti, alors qu'on dispose d'un porte parole qui a eu le courage de claquer la porte de ce parti, et qui s'appuie sur un programme de rupture véritable avec une conception économique et sociale inhumaine et absurde.

  18. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 316 - Mimopi06

    "le chemin tracé par JL Mélenchon et par le Front de gauche est de ramener le PS vers ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être c'est-à-dire un parti de gauche."

    Non, ça c'est mission impossible, on assez perdu de temps comme ça et bien autre chose à faire. Il faut comprendre qu'une page se tourne sur les illusions passées.

    "mais sans animosité sinon nous finirons seuls... en ayant raison... mais seuls".

    Ca c'est si on part en disant que seule est possible une union d'appareils (y compris quand ils ont des programmes contradictoires).
    Or ce que nous cherchons désormais c'est à nous adresser directement aux Français. Et si notre message arrive à se faire entendre, nous pourrons très bien devenir majoritaires parmi nos concitoyens sans être obligés pour cela de prendre les apparatchiks du PS sur le porte-bagages.

    Les rapports de forces ne sont pas fixés pour l'éternité et par décret divin...

  19. Nicolas B. dit :

    Notre président se rend sur un haut lieu de la résistance, encore un symbole à récupérer, à force de crier Résistance ! Résistance ! à Stanlingrad et à la fête de l'Huma, cela devait arriver. Un petit retour sur l'histoire ne peut pas faire de mal, sauf si c'est pour une opération de com. J'espère que les Gardois ne seront pas trop perturbés par cette caravane.

  20. jefmergen dit :

    @364.Claustaire
    "une petite mobilisation populaire (par exemple les trois millions de manifestants anti-retraite UMP de l'automne dernier) le 9 et le 16 octobre prochain pour que tous les plans des vieux politiciens sages voire compromis soient bousculés "

    Vous oubliez facilement que les dirigeants PS ne sont pas trop clairs avec le maintient de l'age de départ et la durée des cotisations sociales
    et qu'en "allègeant" les charges sociales des entreprises, ces bons Messieurs et ces bonnes Dames ne posent pas de nouvelles bases solides pour le financement social.
    ces adeptes de la "règle d'or" ont de grandes ambitions, plus pour eux que pour la société des gens d'en bas !
    C'est déjà pour ça que Jospin s'est planté et aujourd'hui, il ne saisit toujours pas pourquoi !

  21. itimobile dit :

    Voter Montebourg aux primaires ?
    J'y songe depuis quelques temps et je ne trouve que des avantages.
    - tirer le PS vers sa gauche pour rendre possible des convergences avec le FdG
    - choisir celui qui aura mon bulletin au deuxième tour histoire de ne pas aller voter comme un résigné
    A force de voter à gauche, à chaque fois que cela est possible,
    notre gros bateau finira bien par changer de cap.

  22. le Prolo du Biolo dit :

    Pas fini de nous saouler avec vos "primaires" à la c.. et vos tactiques puériles ?

    (la "net escouade" des socio-mous est de passage sur ce blog apparemment)

  23. Gilbert La Porte dit :

    Ecouté dans "Là-bas si j'y suis" du 3 octobre 2011, un témoignage poignant d'un député européen d'Italie (ou du Portugal, je n'ai pas bien fait attention au départ en faisant ma course à pied, eh oui le Grand raid c'est pour bientôt !).
    Ce député plutôt modéré disait combien il enviait les islandais d'avoir réussi à briser les reins à la sphère des banquiers et à celle des spéculateurs. Il a également raconté comment le peuple irlandais s'était fait berné par les socio-libéraux pour qui il a voté en croyant qu'il aurait une vraie politique alternative à celle de la droite, et comment il en est arrivé à là où il est maintenant : un pseudo gouvernement de gauche qui applique une politique dictée par les technocrates de la BCE dans la lignée du gouvernement conservateur récédent, écrabouillant ce peuple qui l'a élu pour le grand profit des banques et des spéculateurs. Quand j'entends Hollande se vanter de son courage quand il promet qu'il appliquera la politique voulue par les banques, je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer. Et ce député européen concluait en disant que pour lui toutes les conditions étaient réunies dans son pays, pour jeter un grand nombre dans les bras du premier fasciste venu.

    Avec Hollande, Valls, Aubry et les autres au PS ou à EELV, je crains que la France ne fasse que répéter ce que les Irlandais ont commis comme erreur. La seule vraie alternative est de manière de plus en plus évidente (pour moi en tout cas) le vote Front de gauche. Mais comment atteindre concrètement les jeunes, tous ces jeunes entre 17 ans et 25 ans qui vont être concernés à leur éveil dans la vie active, mais qui disent comme "l'interviouveuse" du BBC que le message de Jean-Luc Mélenchon n'était pas audible pour eux ? Que faire de plus que ce que fait déjà Jean-Luc Mélenchon sans se ménager, en donnant pourtant l'impression de s'époumoner dans le vide sidéral sans rien pour véhiculer son message ?

  24. Nous avons de la chance, une grande chance d'avoir pour nous représenter un homme intelligent, cultivé et instruit, tribun et clair dans ses paroles, courageux et vrai. Soutenons-le à fond et sans réserve. Il incarne notre espoir de changement. J'irai l'entendre et l'applaudir à Brive-la-Gaillarde ce 11 octobre ! Gilles FERNANDEZ

  25. Berdague dit :

    De voter à leur machin c'est de reconnaitre les chefs à choisir dans le panel du un pour tous et tous pour un et de mettre ses différences et ses convictions dans la poche avec un mouchoir dessus, non M Montebourg vous qui avez refusé d'acheter 2 euros le PPP proposé en vente libre et de m'offrir en cadeau votre texte éphémère puisque à mettre à la poubelle des convictions pourtant si structurantes par les temps mauvais, vous ne faites pas le pas de nous rejoindre et pourquoi ? habitude du corps d'un parti, aventure pas si confortable que ça pour des notables en dynamique de pensée ,mais sachez que vous allez ètre en insécurité totale (tout le PS) car beaucoup iront en congés payés, à la pèche, théatre ou cinéma si en cas de malheur nous ne vous passions pas devant avec notre programme plein de convictions,de propositions réalistes pour respirer et vivre et non pas un méli-mélo insipide de soumission au pire.Vous ètes dans un parti sans avenir c'est du ressasser du rabachage usé et fatiguant, nous avons déjà donné.
    Par contre d'écouter et de voir Jean -Luc Mélenchon sur BFM ce matin dans une demi-heure, la y a de la vie et de la joie, mème si le journaliste essaye de tacler en carton jaune, bien qu'il doit se méfier avec le bruit et la fureur, le raz de marée du FdG à venir.

  26. marechal dit :

    @ ceux qui vont voter à ce que j'estime être une bouffonnerie.
    Après tout allez y !
    Récapitulatif : Nous voulons une révolution citoyenne et rendre le pouvoir au peuple par une constituante et le partages des richesses.
    Le Ps prête le pouvoir au peuple le temps des primaires et après rangera ensuite les couverts... profitez en donc, sa démocratie participative qui ne durera que deux jours lui permettra aussi de se caresser le nombril.
    Et si vous voulez l'aider en cette caresse, ça vous regarde, mes camarades et moi, toute tête de pioche que nous sommes, brandiront le PPP à la sortie de ladite bouffonnerie.
    Que se vayan...!

  27. 4 Août dit :

    Jean-Luc Mélenchon passe dans 5 minutes cher Bourdin sur RMC/BFMTV

  28. sergio13410 dit :

    Je parlais hier d'un sondage LM2 qui donnait Jean-Luc entre 8,5% et 10% aujourd'hui il confirme cette montée dans un autre sondage qui le donne entre 7% et 9% avec Ipsos Business, alors on y croit ou pas aux sondages, c'est bon de voir notre candidat flirter avec un résultat à 2 chiffres et ce, malgré les manipulations.

  29. fred dit :

    Alors la ! Je suis cloué. Vous avez été très bon ce matin, concis, précis, vraiment le bonheur, merci merci merci Jean-Luc Mélenchon.

  30. Berdagué dit :

    Alors là sublime. Le Bourdin BFM et tous ces experts sont pantois devant la déclaration de "ponctionnette" que les ultra riches osent payer, je crois qu'ils ont pris un sacré coup de vent bon plein de saveurs que tous ces cadres sup, moyens et très moyens participent au vrai changement, de justice plein d'espoir du vivre ensemble. Les travailleuses et travailleurs ont choisi depuis longtemps qui agit pour le bien commun.

  31. jcmig dit :

    Excellente ce matin votre prestation chez Bourdin. Dommage qu'on est passé la moitié du temps à écouter des questions sur le PS, mais ça vous n'y êtes pour rien. C'est bien entendu de la manipulation de journaliste. Continuez vous êtes sur la bonne voie !

  32. laforcedupeuple dit :

    Joyeux, le débat télévisé des primaires socialistes !
    Valls nous engage à faire un effort « aussi important que celui que la France a dû faire après la guerre ».
    Aubry veut limiter la hausse du Smic « tant que la croissance n’est pas là ».
    Hollande, prendrait « des décisions lourdes(…) sans doute rapidement ».

    Tous le même caviar, car ils approuvent tous le programme du PS: le capitalisme, autrement dit l’agonie des peuples comme horizon indépassable.
    Nous voilà prévenus. Si en 2012, Sarkozy est remplacé par un président socialiste, ce sera pour continuer la même politique : plans d’austérité, salaires au rabais, poursuite des licenciements, guerre pour Total et autres maitres des toutous politiciens.

  33. Sans terre dit :

    Sur BFM-TV, la pêche ! Avec Bourdin, Jean-Luc Mélenchon crève l’écran !

    Normal, Jean-Luc Mélenchon « aime » Bourdin ! Il l’explique dans « La mécanique », là à 31:50 mn...« Il est vraiment sympa ce Bourdin ! Il te détend, il t’agresse pas… »

  34. Lyendith dit :

    J'ai enfin lu ce fameux programme (ainsi que Nous on peut, l'un n'allant quasiment pas sans l'autre). Pour l'heure je vais me contenter de dire ce qui m'a déplu.
    Premier reproche, le fait de rester trop souvent dans le flou et le général, par exemple sur la loi anti-concentration (ce qu'avait déjà pointé Acrimed) ou la lutte contre l'agression publicitaire. Mais admettons que les précisions se feront par des concertations directes avec les «acteurs» concernés, notamment pour les médias.
    L'autre reproche, c'est le gros manque au niveau d'Internet. En dehors de la suppression de la LOPSSI et d'Hadopi, et de l'instauration d'une «plate-forme publique de téléchargement» (quoi que ça puisse vouloir dire), il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Rien sur les logiciels libres ou la dépendance à Microsoft sur les équipements scolaires et universitaires par exemple…
    Aussi, je dubite quelque peu sur l'obligation scolaire jusqu'à 18 ans. Je ne vois vraiment pas en quoi forcer un ado à rester sur les bancs jusqu'à sa majorité va «l'aider à s'émanciper».
    Enfin, je suis horripilé par l'obsession du plein-emploi qui parcourt le programme, c'est-à-dire le fait de considérer l'emploi comme la seule façon pour une personne d'être utile à la société. Mais bon je suppose que c'est encore trop tôt pour la gauche pour se débarrasser de la bonne vieille «valeur travail».

    Sur ce.

  35. Michèle dit :

    Sur RMC, l'entretien avec Mr Bourdin "tambours battants" a été particulièrement satisfaisant pour l'auditeur et c'est comme si le journaliste avait joué de ses questions pour démasquer les embuscades et les malentendus, comme si le sens du métier dans son rôle d'élucidation commençait à reprendre ses droits grâce au pouvoir de votre conviction, de votre argumentation, de votre crédibilité. Le respect mais aussi l'estime étaient présents et audibles.

  36. Sans terre dit :

    @ 370 Nicolas B.

    « Notre président se rend sur un haut lieu de la résistance, encore un symbole à récupérer, », écrivez-vous.
    Paroles de résistance ! "Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance". Denis Kessler. « Vive Sarkozy ! Et oui. Car s’il n’était venu pendant sa campagne sur le plateau des Glières, tenter de transformer des héros disparus en bulletins de vote, la résistance à sa tentative de récupération de la Résistance ne serait pas née... »
    « Résistez ! Résistez ! Ne cédez rien ! », dit Jean-Luc Mélenchon.

    @ kalamar31
    Cette émission ? La matinale de BFM-TV ? Je pense qu'elle devrait être incessamment sur BFM/Le replay/Bourdin direct... et tout aussi incessamment dans la vidéothèque sur ce blog !

  37. Tonya dit :

    @ 357 Berdagué
    Il parait que d'aprés Badinter Elisabeth seul Valls (à gauche !) défend la laïcité...

    Je ne sais rien de ce qu'elle a dit à propos de Valls. Par contre elle l'a dit clairement pour Marine Le Pen. J'ai pris ça comme une giffle. Elisabeth Badinter faisait partie de mon panthéon. Comment peut-elle raconter une connerie pareille !
    J'ai cherché à lui remettre les idées à l'endroit. Je n'ai pas trouvé de contact. Vous avez une idée ?

  38. gerald rossell dit :

    Ici, ce week-end, belle fête de l'Huma départementale.
    Le programme FdG se vend comme des petits pains.
    Merci à Pascale Le Néouannic pour sa prestation.
    La dynamique est en marche.

  39. morvandiau dit :

    Aujourd’hui un état membre de l’U.E. est sur le chemin d’une fascisation rampante : la Hongrie. Dans l’indifférence générale. Il y a 10 ans l’entrée de l’extrême-droite dans une coalition gouvernementale en Autriche avait provoqué un tollé !
    Pendant 3 mois, en pleine présidence hongroise de l’UE, le village de Gyöngyöspata a été occupé par les milices fascistes. En Juillet elles ont gagné les élections municipale. Première mesure : le travail forcé pour les Roms !
    Les forces populistes et xénophobes ont été banalisé en Italie avec la Ligue du Nord, au Pays-Bas où le PVV (anti-islamique) a presque triplé son nombre de sièges au Parlement, en Finlande ou le parti des « vrais finlandais » est en pointe…
    Les forces d’extrème-droite prospèrent au fur et à mesure que la politique libérale provoque des frustrations sociales sans qu’apparaissent clairement des propositions alternatives.
    « N’oubliez pas que cela fut…Non ne l’oubliez pas » Primo Levi
    Cela pour relativiser les « indignés » de Wall-street, sans minimiser leurs apports symboliques !
    J’entend comme des bruits de botte….

  40. lionel mutzenberg dit :

    Je viens de regarder l'émission de France 2 Dimanche 13h15 qui avait pour inviter Jean-Luc Mélenchon et Jean d'Ormesson, et je suis admiratif de cette fantastique démonstration de savoir faire, réussir à mettre en porte à faux le candidat du Front De Gauche vis à vis de son électorat est une belle performance.
    Tout d'abord cette éloge de François Mitterrand, et ses propos critiques envers celles et ceux qui osent emmètrent des remarques sur le passé, m'a indisposé.
    Puis ce discours de François Mitterrand de mai 1981 sur sa volonté de ne pas céder aux forces de toutes natures, alors que nous connaissons le virage de 1983/1984, ou il a mis en place l'exact contraire de ce sur quoi il s'engageait, aurait du rendre plus méfiant notre candidat.
    Puis vint l'apothéose, cette révélation, pour certain, de Jean d'Ormesson affirmant avoir reçu l'aveu que la destruction du parti communiste était l'une des tâches, sinon la première, assignée à Francois Mitterrand, ce que contesta mollement Jean-Luc Mélenchon, était du plus haut intérêt pour ceux qui se sont toujours demandé avec quelles voix le premier Président socialiste de la République avait été élu, puis réélu en 1988.
    La candidature de Jean-Luc Mélenchon stagne dans l'opinion, et ce n'est pas avec de tels propos qu'elle réussira à convaincre l'électorat de la vraie gauche.
    Belle prestation de Jean Bruno Wladimit François de Paule Le Fèvre d'Ormesson, si le monde salarié avait eu la même conscience de classe que ce Monsieur, nous n'en serions peut être pas là, c'est à dire deux siècles en arrière, en y ajoutant, cerise sur le gâteau, l'ancien régime de la France étendue au monde...de la finance.
    J'ai lu, ici et la, que des électeurs communistes avaient du mal à s'engager derrière le candidat du front de Gauche, après une telle prestation il m'étonnerait que cette situation est changée...tout au moins positivement.

  41. @ 386 Lyendith
    " J'ai enfin lu ce fameux programme (ainsi que Nous on peut, l'un n'allant quasiment pas sans l'autre). Pour l'heure je vais me contenter de dire ce qui m'a déplu."

    De deux choses l'une, ou vous n'êtes pas partisan(e) du Front de Gauche et c'est votre droit bien sûr, d'exprimer des réserves et des critiques, ou vous êtes pour la révolution citoyenne et espérez vivement que le FdG arrive au pouvoir pour remettre sur ses pieds une société qui marche sur la tête.
    Dans ce dernier cas, il ne me paraît guère sympa ni très opportun de mettre en exergue des critiques qui par rapport à l'édifice global relèvent du détail, sans dire ce qui emporte votre adhésion. Je crois comprendre que les militants et sympathisants du Front de Gauche ne sont pas des béni oui-oui et entendent user de leur liberté d'opinion et d'expression et c'est très bien ainsi.
    Mais il n'est cependant pas très indiqué, me semble t-il, dans un contexte de forte opposition au programme du FdG, de paraître chipoter et d'aborder avec tiédeur des propositions que seule cette formation politique est en mesure d'offrir au peuple de ce pays.
    Donc, si vous êtes favorable au programme partagé et aux idées de Jacques Généreux, sans vouloir vous commander, un peu d'enthousiasme de votre part serait bienvenu pour le moral des troupes.

    [Edit webmestre : De deux choses l'une, soit vous répondez aux arguments exposés, soit vous n'y répondez pas, mais je n'ai pas entendu dire que vous étiez fondé à décider qui a le droit de dire quoi sur ce blog... et de donner des leçons de maintien à quiconque.]

  42. LELIEVRE dit :

    Bonjour monsieur Mélenchon,
    Riez de ces petitesses.
    Vous parvenez à redonner espoir et joie dans cet univers, cette vilennie ne vous concerne pas.
    Merci pour votre incorruptibilité et votre intransigeance, tant envers vous-même qu'envers les autres et merci de si bien communiquer sur ce que nous pouvons faire, espérer et donner de mieux.

    G.L.

  43. Mario Morisi dit :

    D'abord sur ton assertion que les communistes traînent la patte et que les sondages ne décollent pas...
    Fais un tour sur un des seuls sites de réflexion et de recollection des sondages EPOC
    http://www.election-politique.com/presidentielle2012.php?cle=s&y=no&id=15

    Pour le reste, D'Ormesson a certes joué le python Kaan dans le Livre de la Jungle, mais il ne s'est pas rendu compte qu'il se prêtait au jeu très fin de Jean-Luc Mélenchon et de son équipe. N'as-tu pas remarqué que Jean-Luc Mélenchon ne manque jamais une occasion de surprendre ceux qui le prennent pour un rustaud et qu'il est en train de retourner ceux qui l'avaient jugé un peu vite et pris pour un ulhan rouge ? Qu'il n'a cessé de défendre les femmes et les épouses, qu'il a su renvoyer dans leurs cordes Minc, Attali et les experts, lors de face à face approfondi ?
    Alors les finesses du liberto-libéral de droite D'Ormesson ne touchent que ceux qui ne voteront jamais Jean-Luc Mélenchon. D'autant que le quidam et l'abstentionniste sont peu passionnés par ce charmant vieux monsieur qui "met des yeux de la même couleur que ses chemises", un ami écrivain dixit.

  44. Citoyen93 dit :

    @lionel mutzenberg
    Vraiment pas d'accord concernant le savoir-faire de Jean d'Ormesson. Si sa performance serait d'arriver à faire buter Jean-Luc Mélenchon sur la question de l'héritage Mitterrand. Alors c'est vrai qu'il parle et qu'il écrit bien, Monsieur d'Ormesson, ah oui la langue française, la culture française, la grandeur française, tout ça... Cet état d'esprit ridicule qui vous présenterait Alexandre Dumas comme un grand homme de la langue française, quand bien même il aurait collaboré au génocide du peuple parisien en 1871, on connaît la chanson. Monsieur d'Ormesson aime la belle plume autant que les raisonnement finalement parfaitement tordus et authentiquement réactionnaires. Etre capable dans le même quart d'heure d'exprimer une sorte d'éloge pour Napoléon Bonaparte, et de déclarer péremptoirement et sans explication "Mais Hugo Chavez, non, pas possible!" doit suffire à nous éclairer sur le néant intellectuel de ses analyses. Une belle plume fourbe et cruelle, qui à l'arrivée de Mitterrand au pouvoir, justement, était capable du tour de force suivant : reprocher au socialiste de laisser entrer l'armée rouge au gouvernement et lui reprocher dans le même temps de nuire au parti communiste, quand on sait tout le bien qu'il en pensait. Bref, un grand penseur si délicat avec la belle langue française et en même temps si dangereux pour son peuple.

  45. de Pontcharra dit :

    En tant que député au parlement européen, vous ne devriez pas vous permettre de faire des déclarations aussi "partisanes" que celle que vous faites en ce qui concerne "l'ambiguïté du parti socialiste", franchement vous n'avez pas besoin de cela pour "exister", c'est seulement mon avis. Merci

  46. Sans terre dit :

    « Vous ne ferez pas un front du peuple si vous vous alliez avec quelqu’un comme monsieur Bayrou qui est partisan de la règle d’or, qui est partisan de la TVA sociale et ainsi de suite… », dit Jean-Luc Mélenchon.

    Ce discours me comble d’aise ! C’est celui qui m’a acquis à la « cause » !
    La version courte !
    La version longue est sur ce blog !

  47. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 397 - de Pontcharra
    vous (JL Mélenchon) ne devriez pas vous permettre de faire des déclarations aussi "partisanes" que celle que vous faites en ce qui concerne "l'ambiguïté du parti socialiste"

    Vous avez raison, perpétuons les ambiguïtés et les rideaux de fumée bien-pensants, et en même temps que le ciel sur la tête on se récupérera des situations non-partisanes et bien élevées du genre de celles que décrit avec lucidité @ - 390 - Morvandiau :
    "Les forces d’extrême-droite prospèrent (en Europe) au fur et à mesure que la politique libérale provoque des frustrations sociales sans qu’apparaissent clairement des propositions alternatives".

  48. regor06 dit :

    Ce que dit JL MELENCHON depuis des mois voir le lien.
    à tous présidons

  49. Respublica 44 dit :

    Bravo l'artiste pour cette intervention ce matin chez Bourdin et pour cette manière habile de tenter de clarifier le débat des primaires PS de demain. Certains des candidats, au pied du mur, vont devoir mouiller la chemise ou trouver des artifices énormes pour contourner la mise en demeure de Jean-Luc. Encore faut il que la question fasse intrusion dans le fil du débat !
    Belle performance également de J.J. Bourdin qui a permis au candidat du Front de Gauche de dérouler son argumentation. On assiste peu à peu à le reconnaissance de la part des "journaleux" du sérieux du candidat Mélenchon...

  50. Berdagué dit :

    Citoyen 93 -395-
    Tu nous éclaires sur cet académicien qui loin de nous de le prendre pour un illettré, et avec une "belle" plume est d'autant plus dangereux qu'il sait et connait les problématiques en jeu, ce n'est pas un rustre peu cultivé mais un fin phraseur très au courant des enjeux à savoir de choisir son camp, il reste que notre candidat est un professeur ayant fait de gros efforts de lecture et de compréhension, tant dans la pensée réflexive, la philosophie et une approche humaniste et républicaine non bourgeoise, là je crois que d'Ormesson a été touché par les arguments et la culture de Jean-Luc Mélenchon car pour celui-là tous ceux et celles approchant la culture doivent être du bon coté c'est à dire pour eux du coté de la bourgeoisie et plutôt haute et financière, le sérail quoi ! Là ils sont tombés sur un sacré Résistant !

    Tonia -388-
    Elisabeth Badinter est une femme engagée, laïque et qui recherche et écrit notamment "L'un est l'autre" que j'ai lu et qui mérite comme tout essai des critiques, mais là n'est pas la teneur de ce blog, ce qui n'est pas hors sujet c'est la laïcité et les propos tenus d'une intellectuelle de cette pointure et ayant pignon sur rue.
    C'est suite à une information d'une laïque et engagée à gauche féministe que j'ai relayé à tord sans vérifier, après renseignement c'est dans le Monde des religions que ces affirmations ont été proférées, c'est certainement à lire pour savoir ce qu'il en est du fait de notre laïcité, la place des femmes et donc celles des hommes doivent avoir toute leur place dans ce terrible début du 21ième siècle qui a très mal débuté et qui ne s'arrange pas du tout avec les religions ressurgissant et instrumentalisées à chaque instant avec une société communautariste barrant toute République citoyenne laïque et juste dans les rapports de classes et de genre/sexe femmes/hommes.
    Le fait médiatisé de Ny en dit long sur le plus que malaise dans des prises de...


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