26sept 11

Sénat, maternité, le dollar contre l’euro, Lot et Garonne

De Nérac aux Lilas

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Je fais cette note dans l’ambiance de la déroute de la droite au Sénat. Le bon résultat des candidats Front de Gauche, issus du Parti communiste et de divers gauche me réjouit. La présidentielle commence sous de bons augures à gauche. C’est à présent une nouvelle forme de cohabitation qui commence. La mise en quarantaine de mes amis du Parti de Gauche par le PS et Europe Ecologie Les Verts ne m’empêche pas de mesurer l’importance de l’événement ni de m’en régaler.
Mais ici il sera d’abord question de la maternité des Lilas. Puis, c’est essentiel, je traite de l’arrière-plan géopolitique de la crise de l’Euro entre Etats-Unis et Union Européenne. Je parle aussi d’un passage que j’ai fait dans le Lot-et-Garonne. Et enfin de ce que peut faire une majorité de gauche au Sénat.

Samedi matin, je me trouvais aux Lilas mais ce n’était pas pour commencer ma vie dans le local de notre campagne présidentielle. Il s’agissait de la mobilisation et de la manifestation pour la défense de la maternité des Lilas. Cet établissement associatif est l’exact opposé des usines à bébés qui sont mises en place dans le pays en fermant les petites unités au profit de gros centres, parfois unique pour tout un département comme c’est déjà le cas pour huit d’entre eux. Là les femmes et les nouveaux nés y sont considérés dans toute la dimension d’une pratique psychosociale autant que médicale. J’ai appris beaucoup de choses en écoutant les interventions qui furent prononcées. D’abord que les luttes dans le secteur de la santé sont plus nombreuses que la perception que j’en avais. Ensuite que nombre d’entre elles aboutissent et sont victorieuses. Cette nouvelle vaut son poids dans l’ambiance actuelle et nos appels à la résistance. Ainsi en a-t-il été à Lannemezan, Carhaix, Luçon et surtout à Valréas. Sans oublier le maintien de la radiothérapie à Guéret, le superbe succès pour le Centre IVG de Tenon à Paris, le maintien de la radiothérapie et cardiologie à Argenteuil. Et de même le maintien des maternités de Carhaix, d'Épernay, de Saint Affrique et à Decazeville ou des répits de 5 ans ont été concédés…

Le plus impressionnant est le tableau qui est fait de la situation maternelle et infantile dans ce contexte. On connait la résurgence des maladies liées à la pauvreté et aux logements insalubres. On voit l’épidémie d’obésité progresser avec l’extension de la malbouffe des pauvres. On a observé le retour de la tuberculose. A présent il faut constater une dégradation de la mortalité des nourrissons et de leurs mères. La honte absolue. En région parisienne. Cela alors que le système de santé français dans ce domaine était le meilleur du monde ! Ici toutes les causes sont sociales. Alors que le nombre des naissances augmente, le nombre des maternités diminue. Le nombre de jour d’accueil des femmes qui accouchent diminue. Tous les problèmes qui peuvent suivre l’accouchement et la  naissance deviennent donc plus dangereux. Tout ce qui est humain régresse au profit d’une logique purement comptable qui ne connait rien et ne comprend rien à ce qui est humain. En région parisienne, ce qui ajoute à la révolte et à la rage c’est évidemment que ce sont les populations ouvrières et employées qui sont abandonnées et prennent toute la charge mortelle ! Cette fois-ci c’est sur les enfants et leurs mères que frappe le système de la cupidité généralisée. On a beau savoir qu’il n’y a rien attendre de ce système et de ce pouvoir, on ne parvient pas à s’habituer intellectuellement à sa stupide cruauté.

L’arrière-plan géopolitique de la crise européenne montre clairement le bout de son nez. Il est acquis à présent que les établissements nord-américains ont, de propos délibéré, coupé l’accès aux dollars pour les banques françaises. Le but de la manœuvre est certes de fragiliser des concurrents en profitant de l’opportunité. Mais c’est une agression. Les retraits de dépôts de gros déposants comme des grandes firmes, mettant pourtant tout le système financier en danger, ont lourdement complété la manœuvre. Pour autant la manœuvre ne vise pas seulement les banques françaises. Le but essentiel est de décrédibiliser la zone Euro. Ces informations me confortent dans mon approche des causes des événements qui affectent la zone euro depuis le début de la crise grecque.

Pour moi, le point de départ est aux Etats-Unis d’Amérique même si l’organisation actuelle de la zone Euro, les failles qu’ouvre le principe de mise en concurrence fiscale et sociale des pays membres de l’union entre eux constituent un terrain favorable pour les manœuvres de déstabilisation. Les Etats-Unis d’Amérique ont une monnaie qui dépend de la confiance que l’on a en elle. Sur le plan économique le dollar ne mérite aucune confiance. Le montant des émissions et la masse en circulation ne sont même plus indiqués par les autorités US depuis 2006. C’est une monnaie sans contrepartie matérielle équivalente ou d’une valeur tant soit peu approchante. Depuis 1971, la masse monétaire en dollar a augmenté dix fois plus vite que la richesse produite aux USA. Celle-ci a été multipliée par 4 et la masse monétaire par 40 ! La masse ainsi en circulation ne cesse d’augmenter. Elle pèse d’un poids décisif dans l’économie de casino qui surplombe le monde réel. En 1970 les transactions en dollars se montaient à 20 milliards par jour. Elles étaient déjà de 1 500 milliards par jour en 1990. En 2010 elle s’élevait à 4 000 milliards de dollars par jour ! C’est-à-dire qu’elles représentent dorénavant 100 fois les échanges réels de biens et services, dont la valeur est de 40 milliards par jour. En 4 jours d'échange sur le marché des changes, on atteint le montant annuel total du commerce international. Au cours des mois qui ont précédé le début de la crise grecque, les ventes de dollars contre des euros s’étaient accélérées. Cette montée en puissance de l’euro dans la période précédant la crise qui l’a frappé est un fait avéré.

Si la réserve fédérale a acheté en masse de la dette de l’Etat Fédéral c’est aussi parce que celle-ci ne trouve plus tous les preneurs dont elle aurait besoin. A présent, la FED détient donc 1 500 milliards de dette de l’Etat fédéral nord-américain. Cela représente plus de la moitié de son bilan. 55% exactement. Elle est ainsi passée devant la Chine qui en détient pourtant 1 145 milliards. Celle-ci fait d’ailleurs tout ce qu’elle peut pour réduire cet engagement. Et si les chinois achètent tout ce qu’ils peuvent partout où ils peuvent c’est une autre façon de se défaire de leur réserve en dollars. Ce problème est posé aux Etats Unis depuis la création de l’euro qui est, mécaniquement, sur le long terme, le vrai concurrent du dollar compte tenu de la place qu’occupe l’union européenne comme premier producteur et acheteur dans l’économie mondiale. Un quart des 3 200 milliards de réserves de change de la Chine est déjà libellées en euros.

Au cas qui court, l’offensive nord-américaine est avérée. C’est la Banque centrale américaine elle-même qui a donné le signal en asséchant le financement des banques européennes en dollars. Les grands fonds monétaires américains ont aggravé la situation en durcissant leurs conditions de prêts au système financier européen. Une agression en bonne et due forme avec des prétextes ridicules de méfiance de la part d’un système pourri jusqu’à l’os par ses propres turpitudes. On mesure l’ampleur de l’étranglement ainsi réalisé en constatant que sitôt que la Banque Centrale Européenne a ouvert les vannes en dollar pour contrer cette manœuvre, les banques françaises ont emprunté auprès d’elle en un seul jour 547 millions de dollars ! Cette offensive nord-américaine trouve des alliés en Europe. Et notamment parmi ceux des allemands qui sont hostiles aux contours actuels de la zone euro. Quand Siemens retire ses dépôts des banques françaises, pour moi, c’est un signal fort. Et quand BNP Paribas a annoncé la cession d'ici fin 2012 de 70 milliards d'actifs en dollars, soit 10 % de son bilan, afin d'alléger son bilan des actifs les plus risqués et exposés au "risque dollar", il faut y voir une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte. Et quand la Banque Centrale Européenne se met à demander des dépôts de garantie en euros et non en dollars on peut dire aussi que la partie de gifle est rondement menée. Mais si la fragilité des banques françaises est ainsi avérée c’est aussi parce qu’elles même sont lourdement engagées jusqu’aux essieux dans la spéculation plutôt que dans le financement de l’activité productive réelle. Le bilan des banques françaises s'est gonflé de manière disproportionnée en actifs de marchés par rapport à leurs fonds propres. 70 % du bilan de la BNP correspond à des activités de marché et seulement 30 % à des activités bancaires traditionnelles de financement de l'économie. La banque est punie par où elle a péché ! Mais quoique ce ne soit mon objet à cet instant je dois souligner le problème que pose cette prédilection pour la spéculation par rapport à l’investissement. La situation est telle que les syndicats patronaux comme l’UIMM en est à mettre en place par ses propres moyens des fonds de financement de l’investissement des entreprises. Rien ne décrit mieux l’impasse sur laquelle débouche la financiarisation de l’économie mondiale !

Je suis allé à Nérac ce jeudi. Dans le Lot-et-Garonne. J’y participais à un banquet républicain organisé autour des candidats du Front de Gauche aux élections sénatoriales. Avant le repas on a planté un arbre de la laïcité. Une plantation de cette sorte, le lendemain du jour anniversaire de la fondation de la première République en France, voilà qui convient bien à me mettre le cœur en fête et l’esprit en mouvement. Un instant j’oublie le sordide du moment et la montée des périls qu’il contient. J’y serai assez vite ramené. Je me trouvais là dans un département rural et agricole. Les cantons ruraux ne sont pas forcément de droite !  Ici c’est bien l’inverse, notamment dans le Néracois et le Marmandais, ou dans les Landes de Gascogne. D’ailleurs on a connu dès les années vingt une élections glorieuse à gauche, celle du communiste Renaud Jean sur Nérac et Marmande. Ici c’est une terre de paysannerie qui a une forte tradition de gauche comme souvent dans le grand Sud-Ouest du pays. Je ne me contente pas de l’expliquer par la structure de la propriété ni même par le niveau de qualification requis pour les productions agricoles fruitières, très importantes par ici. Il y a longtemps que je sais combien est insuffisante la voie qui résume tout aux seules conditions matérielles d’existence. La culture commune d’un lieu est incontournable pour rendre compte des comportements sociaux. Le grand Sud-Ouest du pays est terre de luttes depuis des siècles. Son niveau de développement a longtemps été bien plus avancé, à partir de la présence romaine puis des traditions urbaines qui en sont pour bonne partie la suite. Sans oublier le rôle des langues occitanes pour conserver et développer l’acquis brillant du monde latin. Si bien que les grandes empoignades politiques et religieuses de notre pays, et aussi l’idée de leur solution, ont souvent commencé où lourdement transité par ici. A une heure et demie de route de Toulouse ou de Bordeaux on baigne profondément dans les grands courants de l’histoire de France. L’arbre que nos plantions voisinera la salle où fut rédigée la première version de l’Edit de Nantes.

Les vallées du Lot et de la Garonne sont une sorte de Toscane à la française. Trait que surligne, en quelque sorte, les descendants d’une forte immigration italienne, venue surtout entre les deux guerres, pour gagner dans l’agriculture le pain des pauvres. La question agricole et notamment celle des prix est toujours cruciale dans le département. Surtout pour la filière des fruits et légumes. Pour vous mettre l’eau à la bouche, apprenez que j’étais au pays de la prune d’Ente dans le Villeneuvois qui fait le pruneau d’Agen, de la tomate et des fraises du Marmandais, entre autres exemples. Le département est unique en son genre dans la mesure où il est le dernier à pratiquer toutes les sortes de cultures. Si le fait m’intéresse c’est qu’il prouve la viabilité du modèle de l’agriculture paysanne. Tout ça part en lambeaux sous les coups de la main invisible du marché et des rackets de la grande distribution. De cette façon, notre pauvre pays a perdu 25 % de ses exploitations agricoles au cours des dix dernières années. 750 000 emplois ont disparus de ce fait. Et pour quel profit collectif ? Bon, je ne reprends pas la démonstration de ce que donne le modèle productiviste dans l’agriculture.

Le soir venu, le banquet républicain qui devait réunir deux cent personnes en regroupa finalement plus de trois cent cinquante inscrits en dernière minute. Et une bonne cinquantaine supplémentaire resta soit debout soit sur des bancs pour écouter les discours. Ce qui me frappa fut l’extrême concentration de l’attention pendant que je présentais les arguments de ma démonstration. Mais aussi la ferveur amicale qui me fut exprimée à toutes les occasions dans les contacts des personnes qui me saluèrent ou celles au-devant desquelles j’allais. De la sorte je crois pouvoir dire qu’il y a une base solide qui se constitue pour porter les candidatures du Front de Gauche dans les élections à venir. Une autre observation que je me fais est que beaucoup de syndicalistes rejoignent notre combat à cette occasion. C’est un signe que je juge très significatif. Le mouvement qui s’engage porte large.

L’élection sénatoriale reste la plus baroque des élections dans la cinquième République. Dans une France urbaine les délégués des communes rurales y sont archi majoritaires. Les grands électeurs sont élus selon des dispositions gothiques dont le mode varie selon la taille de la commune dont ils sont issus. A la fin du micmac, selon l'article 24 de la Constitution : « le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales de la République ». Une blague ! Le souverain, c’est-à-dire le peuple, est un et indivisible, en bonne logique républicaine. Un point c’est tout. Comment pourrait-il exprimer deux avis différents sur le même sujet ? La mission du Sénat est donc ailleurs. Il est là pour servir de frein dans la démocratie. Les conservateurs pensent qu’il en faut un. Quitte à se contredire sur la nature du prétexte. Car si le Sénat représente les collectivités comment se fait-il qu’il soit resté à l’UMP si longtemps alors que la majorité des collectivités est sous la direction des  socialistes ? 60 départements sur 101 et 21 régions sur 22 ! Depuis 2008, 60% de la population vit dans une ville dirigée par un maire affilié à gauche. Cette capacité de l’élection sénatoriale à ralentir de façon incroyable la réalité résume bien sa nature. Lionel Jospin disait du Sénat qu’il est "une anomalie démocratique", "une survivance des chambres hautes aristocratiques". C’est juste. Mais ce n’est plus ce que disent ses successeurs à l’heure où ils rêvent d’en prendre la présidence. Je le comprends. Cette chambre n’a jamais connu d’alternance depuis 1958.

Le changement de majorité au Sénat est un événement considérable. Il change la nature du système institutionnel en faisant sauter un verrou majeur. Le Sénat peut en effet ralentir terriblement le processus législatif face à un gouvernement de gauche. C’est ce qu’il a fait contre la loi sur les 35 heures ou celle sur la CMU. Le gouvernement d’alors dut recourir au "dernier mot" de l'Assemblée qui oblige à deux lectures au Sénat et trois à l'Assemblée Nationale ! On se souviendra aussi qu’en 1999 le Sénat a bloqué la révision constitutionnelle sur la parité avant d’être contraint de céder quand même plus tard sous la honte. C’est lui aussi qui a bloqué toute initiative contre le cumul des mandats et, bien sûr, tout changement du mode de scrutin pour l'élection des sénateurs eux-mêmes. Depuis deux ans il enterre jusqu’à l’idée de voter les lois organiques pour rendre applicables certaines dispositions pourtant prévue par la dernière réforme de la Constitution. Comme celle, par exemple, qui organise le droit à un pouvoir d’initiative populaire pour déclencher des référendums. Mais le plus grave c’est évidemment son pouvoir de blocage des réformes constitutionnelles. Car pour convoquer le Congrès ou un référendum, le projet doit être "adopté dans les mêmes termes" par les deux assemblées. Ainsi est bloquée depuis l’origine l’idée de faire voter les résidents étrangers aux élections locales.

Mais en passant à gauche, le nouveau Sénat pourrait à son tour et pour les mêmes raisons,  bloquer la politique de Nicolas Sarkozy jusqu'à la présidentielle. C’est en quelque sorte une nouvelle forme de cohabitation jusqu’à la fin du quinquennat. Car cela obligera le gouvernement de droite à connaitre ce qu’ont connu les gouvernements de gauche. C’est-à-dire le recours au "dernier mot" de l'assemblée et donc à deux lectures au Sénat et trois à l'Assemblée pour chaque texte. Pour l’instant il lui en suffit d’une seule dans chaque chambre avec la procédure d'urgence actuelle. Compte-tenu du calendrier parlementaire, en fait quasiment toute réforme de droite d'ici mai 2012 peut être bloquée. En effet  les assemblées cessent leurs travaux en février. Et comme toute la fin de l’année 2011 sera occupée par la discussion du budget et celle des comptes sociaux….. Enfin, et ce n’est pas le moindre délice, comme le Sénat peut bloquer toute révision constitutionnelle, au Congrès, un Sénat de gauche sera certain de bloquer la "règle d'or". Ça c’est bon.

La sortie du nucléaire affole une certaine droite. Elle a donc mis en mouvement la grosse Bertha des arguments qui tuent toute pensée critique. La méthode est toujours la même. D'abord affoler pour intimider. Et, pour cela, sortir les chiffres les plus effrayants, les déficits les plus abyssaux. On se souvient de la situation de « quasi faillite » décrite par Fillon premier ministre au moment où il préparait le terrain pour la mise en place du bouclier fiscal. Pour les retraites ce fut l’annonce de déficits astronomiques, projetés jusqu'en 2050. Tout cela est absurde. Bien sur cela n'obéit à aucune rigueur de raisonnement. Voici que la une du journal « Le Figaro » s'applique à entraîner ses lecteurs sur cette pente de l’effroi organisé. Combien coûterait la sortie du nucléaire à la France ? Un chiffre est avancé. Il est  destiné à ne pas pouvoir entrer dans la calculette du commun des mortels : 750 milliards ! Donc « Le Figaro », qui interroge pour extrapoler ce résultat le patron du Commissariat à l'énergie atomique, un nommé Bernard Bigot, ne se gêne pas pour titrer à la une en gros caractères : « La sortie du nucléaire coûterait 750 milliards ». Comment cela est-il calculé ? C'est très simple. Et bien tordu. Vous allez voir. Suite à la décision « radicale » de l'Allemagne de « tourner le dos » au nucléaire, un institut « compétent » outre-Rhin a chiffré le coût de cette décision à 250 milliards d'euros. La France possède trois fois plus de centrales que l'Allemagne. Donc cela veut dire pour la France 750 milliards d'euros. « Des ordres de grandeur qui donnent le vertige », écrit Le Figaro. Le vertige en effet. Mais l’interrogé de service du « Figaro » pour le compte du lobby nucléaire lui n’en souffle mot. Ce monsieur Bigot n'avance nulle part ce chiffre. Il a mieux. Il dit noir sur blanc : « Aucun chiffre ne peut raisonnablement être avancé ». Donc soyons raisonnables et évitons de croire que les multiplications allemandes ont un sens. Mais « Le Figaro » qui publie cette réponse n’en tient aucun compte. Avant de donner sa botte : « L'impact risque d'être encore plus lourd que l'application d'une règle de trois ». Tel quel. Il ne sait pas mais il pense que ce serait pire que tout ce qu’on lui dit qui est déjà bien gratiné pourtant ! Le Figaro écrit : « Les conséquences, à la fois pour les finances publiques et pour la facture du consommateur sont incalculables… ». Incalculable ! Comme l’effroi qu’est prié de ressentir le malheureux crédule qui lit ça. A montrer dans toutes les écoles de journalisme. Nous savons désormais que Le Figaro raisonne en données corrigées. Si l'on sortait du nucléaire, pour calculer juste, il faudrait donc calculer le coût des « investissements nécessaires à la réalisation de nouvelles capacités de production pour pallier la disparition de l'atome », le coût des subventions aux énergies renouvelables, le coût de l'électricité importée, le coût du démantèlement des centrales… En effet. Sans oublier le coût de l’eau que vont boire les ouvriers, celui des  aliments qu’ils vont consommer, celui des visites de chantiers et ainsi de suite pour faire bon poids bonne mesure.  Sans parler du coût du rapport de la commission « Energie 2050 » qui doit remettre ses conclusions au gouvernement français en début d'année prochaine. Thierry Salomon, le président de l'association écologiste Négawatts résume bien le problème et pose la bonne question sur la sortie du nucléaire : « La question économique est légitime, mais la vraie question c'est, si on ne le fait pas, qu'est-ce que ça coûte ? » Parce que dans ce cas, il faut quand même démanteler des centrales, les entretenir, et ainsi de suite. Et en cas d’accident ? Oui en cas d’accident ! On garde la copie de cette une du Figaro et on l’affiche ce jour-là dans la région concernée.


245 commentaires à “De Nérac aux Lilas”
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  1. AbdAlMalik06 dit :

    Bonjour à tous,

    Puisqu'on en est à parler de l'état de notre service public de santé, impossible de ne pas attirer votre attention sur le scandale de l’hôpital sud francilien Evry-Corbeil. Tout y est! Partenariat public-privé, chantier en retard d'un an mais dont le loyer doit déjà être payé, l'ARS qui demande de faire des millions d'économie par an, avec pour résultats des services/emplois/matériels qui ne verront jamais le jour... Renseignez-vous sur le site du PG91, ou sur les sites de nos amis du 91 (Prigent, Boissier, Jammes, Delapierre...)

    En ce qui concerne Sonia, la meilleure défense c'est l'attaque. Si le PS est si fréquentable, parlons donc du traité de Lisbonne et de Martine Aubry, de la position PS sur les retraites, de la position PS sur le déficit public (alors, 3% dès 2013, si ça c'est pas une règle d'or), sur le SMIC, etc.. Si le PS est vraiment de gauche, qu'elle nous dise ce que c'est "être de gauche" et pourquoi le PS en serait toujours?

  2. marechal dit :

    @ Jean Jolly
    Allons l'ami, il y a aussi des sténodactylos qui peuvent voter FdG en leur âmes et conscience...

    @ tous, sans vouloir vous commander.
    Même dans un quartier de la région parisienne proche periph, pas moyen d'avoir le programme FdG (j'ai gentiment eng...ler mon libraire pourtant marqué à gauche).
    Bref, faites une ronde dans vos quartiers, commandez les ! Pas question d'acheter ça à la FNac ou autres usines à culture qui sous paient leurs salariés.
    C'était juste pour dire ça.

  3. thersite69 dit :

    @103 j.l.charpal
    Camarade il ne s'agit pas d'état d'âme, en 2012 j'aurai 75 ans et j'ai passé ma vie à "relativiser les divergences ".
    Par exemple encore aujourd'hui je soutiens la revendication du SMIC à 1700 € puisqu'elle est majoritaire dans le Front de Gauche, alors que je souhaiterais pourtant que nous revendiquions la création d'un revenu universel inconditionnel, qui n'est pas revendiqué par le peuple de gauche. Et ce n'est pas une question de divergences partisanes ou d'états d'âme. C'est une question de culture historique, de difficulté pour les dominés (parmi lesquels je me classe) d'analyser les rapports sociaux en relation avec l'évolution des techniques et des sciences. Les idées avancent très lentement. Cela ne fait pas plaisir de voir sur ce blog que des camarades croient encore que l'augmentation du SMIC va rétablir la croissance en créant plus de demande alors que notre programme veut mettre fin au productivisme, et instaurer la planification écologique. Attention à ne pas retomber dans le sectarisme militant que tu rappelles, ni dans la faiblesse d'analyse ou de croire que des élections vont changer le monde...
    J'ai seulement fait le constat, et c'est utile de le faire, de la faiblesse de nos propres troupes dans les institutions héritées du passé. Mais je ne suis pas défaitiste pour autant. Seulement j'ai passé l'âge de rêver.

  4. Pierre34 dit :

    @102 SNIPER68

    Mes cher (e)s Camarades militants du PS, si vous êtes convaincus qu'il faut une politique audacieuse de remise en cause du capitalisme et une lutte sans merci contre les banques qui spéculent sur la misère des peuples, nous comptons sur vous pour expliquer à vos dirigeants que le chemin qu'ils prennent n'est pas le bon.
    La vraie façon d'être de gauche, dans la période actuelle, c'est de résister à la destruction systématique du lien social (services publics, sécurité sociale, retraites etc....).
    Nous enrageons lorsque nous voyons les dirigeants socialiste de Grèce, d'Espagne, du Portugal plier devant les puissances financières et accabler leur peuple.
    Nous ne voulons pas de cela pour la France, c'est pourquoi notre rencontre dans ce que vous appelez "la gauche plurielle" n'a aucun intérêt en dehors "d'une radicalité concrète" dont le programme partagé du FdG est la base.
    L'histoire récente et passée nous a appris à nous méfier de ces accords électoralistes, vous devez comprendre que ce qui unit le FdG, au delà de nos différences c'est notre large accord sur le fond !
    C'est aussi ce qui nous permettra de convaincre !

  5. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    @102
    "Front de Gauche" que je respecte et adore ! Fermez pas la porte aux PS, EELV. Et tous les républicains !

    Et sans oublier les militants UMP aussi pourquoi pas! MDR
    Les états majors politiques n'ont même pas de considération pour faire élire un militant du Parti de Gauche, pas même un strapontin !
    Ils sont peut-être aussi des indignés, mais pas plus.
    La lutte ne fait que clairement commencer, finie la place du rêve et de l'espoir d'une union par les cadres de parti, seul les électeurs ferons l'union dans le Front de Gauche.

    Rosay à +

  6. jean ai marre dit :

    @ Sonia Bastille

    Votre analyse sur le résultat du vote pour le sénat, ne me paraît pas objectif.
    Il me semble que vous occultez pas mal de de conditions qui ont fait que les électeurs ont boudé le Sarkozysme, et porté à la majorité des gens nouveaux.

    La phrase de kidordine : Le Sénat qui change de majorité, est-ce une victoire pour la Gauche ou un signe supplémentaire que le PS n'est plus à gauche ? prend tout son sens.

    Le PS ne fait plus peur, car il n'est plus considéré révolutionnaire mais réformateur. Son glissement vers le social libéral l'atteste.

    Vous occulté les affaires, les abus de pouvoir, les procès, l'action arbitraire en direction des banques,les municipalités en crise financière, au bord de la banque route à cause des banques, les actions tous azimuts de Sarko, la purge des enseignants qui touche les écoles privées sous contrat, (1/ 4 de l'électorat de droite est touché) et surtout qu'il n'y a plus de chef. Il y a crise de l'autorité.

    Voilà pourquoi le Sénat a changé de majorité.
    C'est tout cela

  7. Poncet dit :

    "un Sénat de gauche sera certain de bloquer la "règle d'or". Ça c’est bon."

    Certes ! Mais n'y a-t-il pas, parmi ces sénateurs "de gauche", quelques uns qui pensent que la règle de plomb est une bonne chose ?
    ça serait bon mais c'est pas gagné...

    Ce qui est bon, de toute façon, c'est que même votée cette règle ne sera pas appliquée. Ce qui rendra caduque la Constitution elle-même...

  8. lionel mutzenberg dit :

    Et si l'on se référait aux faits, rien qu'au faits ? Le 9 octobre aura lieu le premier tour des primaires du parti socialiste, à cette occasion l'électorat de gauche pourra exprimer un premier choix qui aura valeur de test. Les Français veulent du changement, ils veulent des emplois, des salaires leurs permettant de vivre, une protection sociale qui les protègent des aléas de la vie; ils veulent que les banques, la finance soient remises au pas, que les spéculateurs soient évincés, bien !
    Alors ils auront le choix entre les candidats du parti socialiste, du plus à droite au plus à gauche, et nous verrons alors quel crédit celui qui est le plus proche du front de gauche remporte auprès de l'électorat "réputé" de gauche, je parle d'Arnaud Montebourg vous l'aurez compris.
    Et c'est à partir de ce sondage grandeur nature que nous pourrons évaluer nos chances de réussite au premier de la présidentielle de 2012.
    Le candidat, ou la candidate socialiste, est incontournable, nous en avons tous conscience, mais il ne pourra pas s'opposer à la gauche de changement représentée en son sein par Montebourg, et Hamon/Emmanuell et d'autres, peut être, et par Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche.
    Pour ce faire nous devons toujours mettre en avant nos différences, et j'attends avec impatience la désignation du candidat du parti socialiste, afin de pouvoir exprimer, comparer, les dites différence. Ne prenons pas les Français pour des imbéciles, ils sont out à fait capables de...

  9. AAA dit :

    102 SNIPER68
    Comme l'a dit Pierre Laurent " Soyez de gauche".
    Je ne crois pas à une gauche qui fait partie du "dîner du siècle".
    Mais je vais très certainement voter Montebourg par espoir qu'il gagne.

    Vive le Front de Gauche dont je fais partie sans être encartée.

  10. @106 thersite69
    Je ne voulais surtout pas te faire la leçon, rien ne m'y autorise. Je voulais juste essayer de t'encourager pour la suite et à travers ton "vécu", tous ceux qui pourrraient ressentir une certaine lassitude devant les difficultés de la lutte au quotidien.

    NB (qui n'a absolument rien à voir) : la sarkozie a du souci à se faire. Les manifestations d'aujourd'hui pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education vont rassembler aussi l'enseignement privé. Je suis un chaud partisan de l'enseignement public, mais ce fait, nouveau, est révélateur de la situation fragile d'un gouvernement de plus en plus isolé.

  11. ouax dit :

    Ainsi les citoyens Français ont assisté, spectateurs, au choix de 174 jeunes loups (moyenne d’âge qui semble passer de 65 à 57 ans) par les Grands électeurs. Voilà au moins 174 Français heureux et au chaud pendant 6 ans.
    Ce succès « historique » de la « gauche » au sénat est obtenu avec une progression des verts (redevables au PS) et une régression du FdG associée à l’absence du PG.
    Espérons que le PS ne prenne pas le « melon » et ne réalise pas trop tard que le FdG est incontournable pour l’élection 2012.
    Mon sentiment est que les acquis du FdG sont à consolider quant à
    - La cohérence/faisabilité/crédibilité financière de son programme : imposition des revenus du capital (100/60/40 Md€ « Natixis », 10% du PIB détourné du salariat à l’actionnariat, augmentation SMIC et mesures précises d’accompagnement des TPE/PME…), assurance de sources et conditions de financement de l’état…,
    - La sympathie qu’il inspire et qui donne envie de défendre ses choix à tous crins,
    - La synergie potentielle avec d’autres pays européens.
    Cordialement.

  12. JCM31 dit :

    Egalement, je ne crie pas victoire, même si cela m’a apporté une certaine satisfaction personnelle, mais je ne me réjouit pas pour autant. Que la gôche ait pris le contrôle du Sénat (chambre de relecture) tant mieux, que le PG ne soit plus présent, pas grave. De toute manière cette institution (doublon) qui coute très cher aux contribuables est amenée à disparaître un jour ou l’autre. En attendant, je me place comme observateur pendant les quelques mois qui nous séparent de mai 2012 et je verrais bien ce que cette Gôche est en mesure d’apporter aux citoyens. A mon avis là aussi les masques vont tomber tout seuls et à quelques mois de l’échéance capitale, certains ont plutôt intérêt à la jouer sincère, logique, persuasif et collectif. Le grand débat public qui doit avoir lieu autour du PPP est maintenant incontournable. Les médias ne pourront continuer bien longtemps à ignorer comme ils le font actuellement avec mépris, le Front de Gauche. De plus et avant tout pour que tout cela soit envisageable et réalisable nous ne pourrons pas passer à coté de çà.
    Je pense que tous ceux qui contourneront cette question primordiale seront taxer d’imposteurs et je l’espère sanctionnés par un «bulletin rouge» parce que, responsables du «no future» qui nous pend au nez à tous et que chacun et à notre tour, si nous n’osons pas, nous aurons notre part de responsabilité. Ce n'est pas pus compliqué que cela. Vive le...

  13. helder dit :

    Bonjour,
    En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orban oblige désormais les chômeurs à travailler sous peine de perdre leur allocations.
    Wauquiez avait sorti une proposition plus "soft" à ce sujet à propos d'heures obligatoires de travail pour les bénéficiaires du RSA. Dans tout les cas, ça touche le fond en Europe et ça continue de creuser...

    Amitiés militantes.

  14. Berdagué dit :

    Bien sur que ça bouge à une vitesse supérieure à la lumière, soit les 6 km/h supplémentaires qui ne sont peut-être qu'une erreur de calcul, car je suis (suivre) toujours Albert E. qui cherchait la 4ième dimension et ne pouvait tout dire dans ce monde si dangereux.
    Les échanges sont très vifs sur le blog et après réflexion suite à l'ordre de Rachel de nettoyer les centrales japonaises, nettoyage qui serait fait par les communistes, j'ai pensé qu'il serait plus adéquat que les yakusas d'extrème-droite fascistes, mafieux et criminels payent la facture et relèvent leurs manches avec leurs mains soignées pour se mettre au charbon, ça les changerait et participerait à une respiration vitale, très Planification écologique!
    Achetez l'Humanité d'aujourd'hui c'est d'une richesse dynamique pour comprendre les mécanismes à l'œuvre.
    Qu'ils dégagent et vite, il est temps de s'engager pour le nettoyage salutaire.
    Bonne Manif pour les contacts militants gagnants, il en va de notre avenir pour nous, le peuple, et nos enfants.

  15. phil30 dit :

    105 @thersite69
    Je profite de cette intervention que j'approuve pleinement pour préciser qu'il faudrait réfléchir en terme de "pouvoir d'achat" sur ce qui fait les dépenses des familles, pourquoi pas une baisse des loyers (comme en 36 en Espagne) par exemple, étendre la gratuité (transports, culture, vacances...) etc. En bref je suis très mal a l'aise avec cette revendication des 1700 euros qui est a priori urgente et légitime mais paradoxalement ne devrait pas être prioritaire. Toute la question c'est de savoir gérer le temps et ne pas se retrouver dans les situations catastrophiques de 36 ou 81. La lutte des classes ça existe et l'oligarchie nous le fera bien sentir, ce n'est pas parce qu'on aura gagné des élections (je rêve) qu'on aura renversé le rapport de forces.
    J’espère que ces quelques réflexions ne nuisent pas a la bonne tenue de ce blog.
    cordialement.

  16. Berdagué dit :

    helder -115-
    Logique lorsque les attaques contre les rouges et le Programme du CNR perdurent même après la disparition de l'Union Soviétique et peut-être surtout !
    "Il n'y a pas de tsiganes heureux" Excellent film !

  17. benichou dit :

    A propos des primaires socialistes.(j'habite en Grèce)
    Voici ce que j'ai répondu à une invitation des gens dits de gauche à participer aux primaires à Athènes.
    Pierre, je te réponds ceci:
    Pas question, une seule seconde de participer à cette mascarade pseudo démocratique.
    Ton papier tend à faire croire, que le PS, une fois au pouvoir pourrait s’attaquer à la gangrène néo libérale.
    C’est une pure escroquerie.
    Voilà longtemps que les caciques du PS sont passés d’un discours néo marxiste à une pratique libérale des plus débridées. Très exactement au milieu des années 80, et Mitterrand porte à cet égard une lourde responsabilité historique.
    Depuis ça ne s’est pas arrangé !
    Je trouve pitoyable de larmoyer sur le sort de la Grèce, alors que c’est DSK lui-même qui a imposé l’austérité, avec un grand cynisme.
    Il n’y a pas si longtemps, tu le considérais comme LE candidat.
    On sait ce qu’il en est advenu, après le spectacle planétaire dont il nous a gratifiés !
    De toute façon la situation actuelle est en grande partie due au traité de Lisbonne promu à grands coups de trompette par les socialistes. Le peuple- dont je suis- qui a voté contre à l’époque, s’est fait insulter. Etant sorti par la porte, on l’a fait renter par la fenêtre, avec la complicité du PS.
    On voit bien, ici, comment le gouvernement PASOK s’est laissé enfermer dans une logique infernale qui est en train de tuer le pays, alors qu’ils ont toutes les cartes en mains pour envoyer bouler l’Europe, en...

    De toute façon, en 2012, on ne nous fera pas pour la nième fois, le coup du vote utile: Je voterai Mélenchon dès le premier tour.

  18. Jean Jolly dit :

    @ marechal.

    T'inquiète camarade, loin de moi l'idée de sous-estimer une catégorie professionnelle quel qu'elle soit, c'était juste pour souligner que je ne prends pas de plaisir particulier à taper sur un clavier pour recopier un texte, je préfère taper sur autre chose... l'oligarchie par exemple.

  19. Arte dit :

    Nicolas Sarkozy, 27-11-2011 :"J'aimerais qu'on libère toutes ces forces dans notre pays", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas que des forces négatives dans notre pays, il n'y a pas de que des protestations, il y a des gens qui se battent, il y a des gens qu'il faut aider, il y a des gens formidables qui construisent l'avenir de notre pays. C'est eux aussi qu'on veut mettre en valeur, parce que eux, ils n'ont pas le temps de protester, ils ont tellement de travail."

    Le ton est donné. 1936. Les bons, la pelle sur l'épaule, face aux mauvais Français.
    On dirait une téléréalité. Pitoyable.

  20. Jean Claude Goujat dit :

    Bien la gauche peut bloquer un certains nombres de textes nuisibles, encore faut-il qu'elle en ait la volonté et pour ce qui concerne le PS j'ai un énorme doute,il suffit de voir à quoi ressemble leur "opposition" à la réforme des collectivités, en ce moment ça ressemble bien à la course aux places !
    Ensuite ne pas oublier que Sarkozy peur légiférer par ordonnances,qu'il sera obligé à un moment ou un autre de faire voter à l'assemblée,mais qui peut lui permettre des mises en place difficiles à évacuer surtout avec le PS pas très opposant !
    Et dernière chose, la constituante, il va falloir l'imposer parce que même élu pas sur que le président ait le droit de la convoquer.
    Il serait bien, tactiquement dans le cadre de cette constitution, en attendant quelle change de faire voter la loi organique sur le référendum d'initiative populaire pour que que nous soyons à l'initiative et même la il n'est pas sur que les députés et sénateurs socialistes aient particulièrement envie de voir ce genre de chose pourtant constitutionnel.
    Il est évident que c'est bien le rapport de force que nous saurons créer qui sera le plus grand moteur des changements avec les mobilisations populaires!
    Sacré boulot non?

  21. Nicolas B. dit :

    La rhétorique du président, c'est la gangrène de la France, diviser pour mieux régner, opposer le public au privé, les étrangers aux français. Suivant ou il se trouve son discours à base de sophismes, s'adapte. Il y a toujours un bouc émissaire, aujourd'hui dans une usine, face aux ouvriers, c'était les enseignants avec leur statuts privilégiés et la sécurité de l'emploi (du moins pour ceux qui sont encore dans ce cas). A force de semer la haine, partout ou il passe cela ne présage rien de bon. J'étais vraiment furax d'entendre ces propos, vivement que cela change.
    Il ne pourront pas se cacher indéfiniment derrière des médias grand public muselés.
    En tout cas de tout cœur avec les manifestants, école publique et privée main dans la main, pour une fois IL aura réussi à rassembler, ce n'est qu'un début.

  22. vaillant dit :

    @j.lou(123)
    On est entrés dans une zone de grosse turbulence, un pouvoir au bord de la déflagration, c'est pas le moment de se gourer.

  23. Catherine Jouanneau dit :

    Place au peuple, place aux femmes, place aux travailleurs et travailleuses de la santé !
    Le dernier tract du parti de gauche, consacré à la défense des Hôpitaux,des Maternités et de tout le système de santé, ainsi qu'aux propositions du Front de Gauche en la matière, est ici.

  24. Cronos dit :

    @ 123 j.lou dit:
    "A défaut de trouver une entente sur les choses essentielles, (…) Dans ce cas là je dirais que les partis de gauche auront mal servi la cause du peuple et je leur en voudrais à mort."

    Faute de définir les choses essentielles, définissons la chose essentielle, qui vous le conviendrez est d'être de gauche, hors il ne suffit pas de le déclarer pour que cela soit. Pierre Laurent l'a rappelé aux socialistes du PS "soyez de gauche" lors de la fête de l'humanité.

    "il est à craindre que le petit peuple en fasse les frais dès le premier tour de l'élection présidentielle." Ce n'est pas à craindre, c'est certain si le Front de gauche n'est pas au 2ème tour.

    Aujourd'hui le PS ne peut plus être qualifié de parti de gauche, car pour l'être il n'y a qu'un vecteur qui compte : la défense exclusive du peuple de France, qu'il soit petit, moyen ou autre.

    Or depuis 16 ans toutes, je dis bien toutes les décisions prises par le PS vont à contresens des intérêts du peuple, si vous avez un peu de mémoire vous en conviendrez facilement, je ne vais pas vous faire une liste des événements depuis 16 ans, d'ailleurs le voudrais-je que je ne le pourrais pas faute de place, mais ne retenons que "le traité de Lisbonne" et "la réforme des retraites" pour exemple, ce n'est donc pas un hasard si le PS a perdu en 2002.

    Que vive la 6è république citoyenne,
    pour et par les citoyennes et les citoyens unis dans un même mouvement...

  25. j.lou dit :

    En revenant de la manif j'ai pu lire le petit tract du front de gauche.
    Très succinct, il affiche clairement le projet du front de gauche en plaçant l'humain d'abord pas la finance. La dernière phrase mérite qu'on s'y arrête, à mon sens, parce qu'elle résume le problème des gauches: " confrontons nos propositions à gauche pour battre Sarkozy et mener une autre politique".
    La question que je me pose est la suivante : pourquoi des personnes se réclamant de gauche donc du petit peuple, ont tant de mal à trouver un terrain d'entente, alors que tous veulent que le travail retrouve la part qui lui est dûe sur le capital?
    A défaut de trouver une entente sur les choses essentielles, il est à craindre que le petit peuple en fasse les frais dès le premier tour de l'élection présidentielle. Dans ce cas là je ne serais pas le dernier à accuser tous les partis de gauche qui, au lieu de s'unir avant le premier tour, auront défendus leurs petites différences au détriment de ceux qui vivent de leur salaire. Dans ce cas là je dirais que les partis de gauche auront mal servi la cause du peuple et je leur en voudrais à mort.
    Prenons garde, car les exaspérations dans le petit peuple sont à leur comble. Le discernement que les gens avertis peuvent faire entre les différents partis de gauche peuvent en agacer plus d'un et conduire à des choix extrêmes et racistes. L'unité que montrent les syndicats, dans la rue, devrait servir de leçon aux partis de gauche qui disent...

  26. Jean Jolly dit :

    @ j.lou.

    A défaut de trouver une entente sur les choses essentielles, il est à craindre que le petit peuple en fasse les frais dès le premier tour de l'élection présidentielle. Dans ce cas là je ne serais pas le dernier à accuser tous les partis de gauche qui, au lieu de s'unir avant le premier tour, auront défendus leurs petites différences au détriment de ceux qui vivent de leur salaire.

    Tout à fait, on se demande à quel jeu joue le PS à fricoter avec la mafia financière, ce n'est pas ainsi qu'il va pouvoir convaincre les français qu'il est un parti de gauche, qu'il fasse ce pourquoi il a été crée nom d'un chien.

  27. Cronos dit :

    Pour compléter mon précédent commentaire, je n'ai ni lu ni entendu qui que ce soit dire que l'actuel directeur général de l'ARS Île-de-France, monsieur Claude Evin (éminent membre du parti socialiste), est bien le maître d'œuvre des fermetures d'établissements de santé en région Île-de-France. Est-ce une erreur de ma part ?

    Décidément dés qu'ils sont nommés ou élus, ces socialistes s'empressent de faire du zèle et travaillent sûrement à la protection des gens les plus défavorisés, mon paragraphe précédant en est l'exemple même.

    Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; ce n’est pas de subir la loi du mensonge triomphant qui passe. (Jean Jaurés)

  28. Jean Jolly dit :

    @ j.lou.

    J'ai oublié de préciser un point important. Quitte à accuser des partis de gauche pour n'avoir pas souhaité un changement radical quand ils en ont eu l'occasion, ce serait plutôt vers le NPA et LO que je me tournerai. Le PS me semble irrécupérable, c'est pourquoi je préconise de nous adresser aux trompés plutôt qu'aux trompeurs. En même temps, ce sont toujours les derniers à être au courant, pauvres diables hypnotisés... nous avons donc pour devoir de les réveiller, en douceur si possible.

  29. JR84 dit :

    Le Parti de Gauche n'a pas eu droit au chapitre concernant les élections sénatoriales. Entente entre PS et EELV avec soutien dissimulé du PC. C pas grave pour le PG car la VIeme République supprimera le Sénat, cette chambre antidémocratique ne sert à rien. On risque de le vérifier ds les semaines à venir. La vengeance est un plat qui se mange froid! Nous tous, militants du Parti de Gauche, avons un Conseil National début octobre. Demandons l'inscription à l'ordre du jour du choix de vote au deuxième tour de l'élection Présidentielle, au cas où notre candidat Jean-Luc ne serait plus en lice. Le PS n'est plus à gauche (l'a t-il seulement été?) alors doit on voter pour la sociale démocratie qui de toute façon appliquera les mesures dictées par la finance et les libéraux-capitalistes

  30. Simon Bolivar dit :

    @JR84

    J'espère qu'il ne vous a pas échappé que le Front de Gauche ne se résume pas, loin s'en faut, au seul Parti de Gauche. Et que Jean-Luc Mélenchon est le candidat commun du Front de Gauche.
    Quelle signification pourrait bien avoir un "choix de vote" proposé par le CN de ce seul parti ? D'ailleurs, le choix de qui ? Dans l'isoloir, personne ne choisit pour moi. Et je ne suis pas le seul. Je suis assez grand pour savoir ce que j'ai à faire et je n'ai besoin d'aucune consigne.
    Vous n'avez rien de mieux à débattre en CN ?

    D'autre part, vous tenez pour acquis qu'une constituante en vue de la VIème république renoncera automatiquement au bicamérisme. A quoi bon une constituante alors, puisque vous avez tout décidé tout seul...
    Enfin, il faudrait cesser de qualifier d'antidémocratique tout ce qui ne correspond pas à votre conception des institutions. Même si ce mode de suffrage ne vous plait pas, les sénateurs sont élus par des électeurs qui sont élus au suffrage universel, et tout le monde connait cette règle, parfaitement démocratique et pratiquée dans de nombreux pays... démocratiques.
    Si le sénat est si "antidémocratique" que ça, on ne peut que se féliciter que le PG n'ait pas eu "voix au chapitre" comme vous le dite en introduction. Vous ne voudriez quand même pas appartenir à un parti qui a des représentants dans une instance antidémocratique, si ?

  31. bertgil dit :

    69 Mentjine
    Pour qu'il y ait ralliement il faudrait qu'une condition très importante ait été résolue, à savoir une discussion préalable sur le programme. Que ces discussions aient donné lieu à un contrat entériné et signé par les parties. Mais le PG et le FdG n'en sont pas là. Le PS veut les voix mais pas de contrat ni de programme. Par ailleurs, le PS est il toujours de gauche, je ne le pense pas.
    Le FdG représente presque toute la gauche. La stratégie du FdG devrait être de rassembler un nombre d'électeur suffisant pour le rendre incontournable dans le paysage politique français. Pour y arriver il ne pourra se soustraire à des interpellations musclées vis à vis du PS. Il faudra expliquer que le PS n'est plus un parti de gauche et dire pourquoi. Jean-Luc Mélenchon le voudra t-il ? Le PC le voudra t-il ? Il ne faut jamais oublier que le PC faisait partie de la gauche plurielle dans le gouvernement de Jospin. Un gouvernement qui a privatisé plus que la droite, plus européiste que la droite, plus mondialiste que la droite.

  32. vaillant dit :

    @Cronos-127
    Le thème majeur de la campagne 2002 a été l'insécurité, Le Pen au 2ème tour ! Et qui s'est démené pour faire élire Chirac après avoir traversé le désert à la suite de la défaite de Balladur qu'il soutenait en 1995 ? L'actuel hôte de l'Elysée nommé ministre de la défense de 2002 à 2007 (sauf quelques mois aux finances en 2004) et toujours le même thème agrémenté de la haine de l'autre.

  33. alexos dit :

    Mr le webmaster de Jean Luc Mélenchon,
    Ne pourriez vous pas lui dire qu'il peut, en s'abonnant à Médiapart, ouvrir un blog sur Médiapart.
    Ce n'est pas une fortune, et çà permettrait d'atteindre beaucoup de monde.

    [Edit webmestre : Parce que là, il n'atteint pas beaucoup de monde ?]

  34. JR84 dit :

    S'il y a des économies d'échelles à faire afin de soulager le porte monnaie des citoyens, je préfère de beaucoup qu'elles soient faites sur une diminution des dépenses de l'Etat, donc moins d'élus (les sénateurs) plus d'économies.
    Quant à la dynamique Front de Gauche cela ne veut certainement pas dire : tous derrière le PC et le p'tit doigt sur la couture. Le Parti de Gauche est un partenaire respectable et que l'on doit respecter. Il a sa propre vision des choses et ce n'est pas faire injure de dire qu'il a aussi sa liberté de penser et de dire. Maintenant au sujet des sénatoriales et de la place qu'a pu être réservé au PG on voit effectivement que celui-ci risque d'être un sacré cailloux ds la chaussure du PS. Mon propos était tout simplement de faire remarquer l'évidence que le PS (comme hollande d'ailleurs) ne considère pas le PG comme un parti avec lequel il est possible de discuter. CQFD

  35. marj dit :

    @bertgil et JR84
    Dans le département du Lot ou on votait, le PG était représenté aux sénatoriales au même titre que les autres et il a recueilli autant de voix que la candidate PCF (voire qques unes de plus)...
    Je rappelle aussi que le PCF a voté contre le traité de Maastrich contrairement à Jean-Luc Mélenchon qui appartenait à l'époque au PS, chacun son passé, chacun ses "erreurs"...Bref, je ne pense pas que l'intérêt du Front de Gauche soit aujourd'hui de se chamailler sur le PS, il suffit d'être clair sur nos propositions, de ne pas être dupes de la position du PS sans pour autant confondre celui ci avec la droite, droite dont on mesure quand même aujourd'hui toute la nocivité.

  36. Philippe dit :

    Merci à Sniper68 pour son ouverture d'esprit. Il va de soi que seule la Gauche unie a une chance de battre la droite.
    Je lis des critiques acerbes, vengeresses, vénéneuses aussi contre le PS. De plus en plus, je les laisse pour me préoccuper de l'essentiel : la victoire de la Gauche, mon seul combat et mon seul intérêt.
    Merci à Jean-Luc pour ses interventions marquées de bon sens et son impartialité.
    Un coup de chapeau pour Votre intervention chez Ruquier et pour votre aptitude à démontrer la possibilité d'un véritable changement.
    Pourrons-nous en cas de victoire changer tout et tout de suite ?
    Soyons sérieux mais en cas de succès, j'espérerai de nouveau et me battrai avec tous les amis de Gauche. Unis, déterminés et mobilisés, nous pouvons changer la vie, vraiment.
    Vivement demain !

  37. michel p dit :

    Je reviens faire un petit mot sur ce blog où je n'écris pas (ni sur les autres, allergie au clavier) mais dont je lis chaque jour tous les commentaires si intelligents la plupart du temps et si grande source d'espoir et d'informations. J'avoue avoir été un peu véxé de ne pas voir mes derniéres interventions conservées (d'autant que c'étaient des liens qui sont restés sur d'autres, et mon handicap en plus...) Mais que le webmestre ne s'en offusque pas, je suis sidéré d'admiration devant son abattage de travail et la pertinence des arguments (sauf pour moi mais il doit bien y avoir une raison). Comprenez tous que ces propos ne sont qu'encouragements et surtout ne lâchez rien, je crois qu'on va y arriver (élu pendant onze ans, si ça peut donner crédit à ce "pronostic").

    A cronos127
    Quel dommage que cela ne soit pas possible, je ne manque pas une occasion de les mettre devant leurs contradictions et souvent je m'emmèle parce que pas assez précis ou étayé, je serai preneur.., bon je vais continuer à chercher.
    Front de gauche présidons et un petit slogan que j'aime bien (un peu en lien avec le débat sur le smig à 1700 euros)
    "plus on partage plus on possede"

  38. QuienSabe_PG66 dit :

    @ Simon Bolivar # 132
    A propos du Sénat et de son élection vous écrivez : "Même si ce mode de suffrage ne vous plait pas, les sénateurs sont élus par des électeurs qui sont élus au suffrage universel, et tout le monde connait cette règle, parfaitement démocratique et pratiquée dans de nombreux pays... démocratiques."

    Votre "nombreux pays... démocratiques" ne vous empêche pas de préciser, qu'elle est si "parfaitement démocratique" (cette élection et le Sénat qui en découle) que des démocraties s'en passent très bien...

    Place au peuple !

  39. jean ai marre dit :

    Le séïsme a un gout de tsunami pour certains de l'UMP, et déjà ils posent la question : Sarko doit il se représenter?

    L'UMP implose. D'ailleurs les résultats les plus révélateurs sont les élections des candidats dissidents. Par exemple, Pierre Charon, ex ami de Nicolas, limogé il y a trois mois et isabelle Balkany battue elle aussi par une liste dissidente, montée par les anti Sarkozyste.
    Les rats quittent le navire, même Lionel Luca, ami d'Estrosi, parle de resserrer les boulons, sous peine de prendre une déculottée mémorable. Et les Raffarin, Villepin, Borloo, Rama Yade, Juppé ne vont ils pas avoir envie de se regrouper derrière qui ? peut être Fillon ?
    Devant ce triste constat, la gauche doit se rassembler et pour se faire, le PS ne doit pas ignorer la Gauche radicale.
    Il faut donner un autre visage face à la droite décomplexée certes mais surtout défigurée.
    C'est toute la logistique du Front de Gauche : redonner confiance à l'électorat dans la politique, et, faire voter les abstentionnistes, en influant sur le P S pour faire revenir aux fondamentaux de Gauche.
    Devant la décrépitude de la droite, les mandarins du PS semblent oublier la déconvenue de Jospin, ils imaginent même une voie royale, mais sans le Front de Gauche, ils risquent de se réveiller avec la gueule de bois.

  40. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 139 -- Philippe

    "Je lis des critiques acerbes,vengeresses,vénéneuses aussi contre le PS"

    Un truc que je me demande : la faute à qui d'après vous ces réactions de rejet ?

    "Il va de soi que seule la Gauche unie a une chance de battre la droite"

    Unie, oui mais aussi : pour faire quoi ?
    Je peux me tromper, mais j'ai idée que ça a un peu d'importance aussi de le savoir... Tous unis pour la "règle d'or" par exemple ? Super ! Direction le mur, mais main dans la main...
    On se rappelle des mots d'ordre révolutionnaires de Jospin en 2002 : "mon programme n'est pas socialiste", "l'état ne peut pas tout", et autres balivernes. Pas étonnant que ceux qui saturaient aient alors placé leurs espoirs ou leur désespoir ailleurs, et notamment dans l'abstention ou au FN.
    Jospin n'a pas été victime de la désunion, mais de son programme insipide.
    Excellent recette, tiens on va la ressortir en 2012... Tous unis autour de Hollande, youpi !

    Blague à part, et si au lieu d'essayer d'unir des appareils aux programmes contradictoires, on tentait plutôt l'union à la base, avec les "vrais" gens de tous les jours ? Et autour du programme partagé du Front de Gauche.

  41. Cronos dit :

    @ 134 vaillant dit:
    "Le thème majeur de la campagne 2002 a été l'insécurité, Le Pen au 2ème tour ! Et qui s'est démené pour faire élire Chirac après avoir traversé le désert à la suite de la défaite de Balladur qu'il soutenait en 1995 ? L'actuel hôte de l'Elysée nommé ministre de la défense de 2002 à 2007 (sauf quelques mois aux finances en 2004) et toujours le même thème agrémenté de la haine de l'autre."

    Je suis 5/5 avec vous petite madame, monsieur Guéant met effectivement le turbo dans la direction de la haine réciproque et de l'insécurité des français de banlieue ou des cités. C'est bien pour cela que le PS essaie timidement d'aller dans cette direction, mais il est loin d'arriver à la cheville des fâchos de droite tout de même ; et comme vous le faites si bien remarquer 10 ans plus tard c'est encore ce thème qui va faire chuter le PS, si les socialistes, j'entends les vrais socialistes n'ont pas intégré cela c'est grave, très grave.

    Nous risquons fort de nous retrouver avec le même scénario qu'en 2002, UMP/FN au 1er tour.

    J'éprouve une très grande tristesse quant au manque d'agressivité du Front de gauche sur le terrain, et cela m'effraie terriblement, j'avais promis lors d'un de mes commentaires de faire ici un bref compte rendu de ma réunion départementale du PG18, eh bien voilà : comme sur ce blog j'ai fait la proposition de création d'un journal de campagne pour et par le Front de gauche, sur 17 personnes présentes pas une seule n'a soutenu l'idée, sur ma proposition d'être présents aux primaires socialistes sur le trottoir en face des bureaux de vote avec du matériel de propagande pour tracter les personnes allant voter, même constat, par contre il y en a eu 2 pour proposer d'aller voter, j'ai hurlé mon indignation comme je sais le faire, le responsable départemental n'a trouvé pour s'expliquer qu'il n'y avait pas de directives du national pour faire cela, et voilà où nous en sommes. Y a du boulot !

  42. jean ai marre dit :

    @ 144 le Prolo du Biolo,

    Mon post 142 confirme le tien...

  43. Zazenshin dit :

    Pour aller dans le sens du projet du FdG sur le smic à 1700 euros.
    http://www.liberation.fr/economie/01012362304-pour-sortir-de-la-crise-augmentons-les-salaires

  44. Régulièrement des intervenants viennent ici plaider la cause du PS et réclamer, en vain, l'indulgence des militants et sympathisants du Front de Gauche. C'est bien sûr leur droit de penser ce qu'ils veulent et d'exprimer ici et ailleurs, leur opinion, mais je leur recommande de lire le message de @119 benichou, remarquable de clarté et de lucidité.
    Les raisons qui font qu'un noyau incompréssible de déçus du PS, dont je fais partie, sera à tout jamais inconsolable, y sont fort bien exposées.
    Concernant le Sénat, je pense que le point de vue consistant à dire qu'il vaut mieux le supprimer est tout à fait respectable. Dire qu'il n'est pas démocratique quant à son élection, se défend tout aussi bien. A notre époque ce suffrage censitaire et indirect est un peu réac et dépassé. Seul ne devrait exister que le suffrage universel et direct.
    De plus, il ne sert pas à grand chose, il faut bien le dire, quand on se penche sur le rôle que lui donne la Constitution. Enfin, sans faire de démagogie, il coûte bien cher à la collectivité.
    Il est certain que sa suppression aura un coût, car je ne suis pas partisan de jeter à la rue, mais de recaser, le personnel important qui le fait fonctionner.Mais au final, des économies justifiées seront réalisées
    Si le Sénat survit, en définitive, je n'en ferai pas une maladie, mais je serai déçu qu'on ait perdu une occasion de rationaliser nos institutions et d'affecter plus utilement les crédits ainsi dégagés.

  45. QuienSabe_PG66 dit :

    @jean ai marre #142 écrit: "L'UMP implose.[...] Les rats quittent le navire[...] Devant ce triste constat [...]"
    Ce n'est pas un triste constat ! C'est le début de leur fin :-)
    Mais là où ça se gâte encore plus c'est quand vous écrivez : "Devant ce triste constat, la gauche doit se rassembler et[...]"
    Elle est déjà rassemblée et, pour info, elle s'appelle Le Front De Gauche.
    "C'est toute la logistique du Front de Gauche : redonner confiance à l'électorat dans la politique, et, faire voter les abstentionnistes, en influant sur le P S pour faire revenir aux fondamentaux de Gauche."
    Votre "en influant sur le PS" m'inquiète beaucoup. Si vous espérez encore quelque chose de leur part, attendez-vous à recevoir la mitraille de leur police et les sabres de leurs dragons, comme ils le firent par le passé contre les travailleurs révoltés et en grèves. Renseignez-vous, c'est de l'Histoire, rien de plus, mais ça parle !
    Les Sociaux-démocrates feront tirer sur nous et, en prime, ouvriront la porte aux fascistes. Notre seul remède, c'est de les battre dès le premier tour, en militant tous azimuts, sans jamais perdre de vu que nous n'avons pas d'autres choix que la victoire du FdG.

    Place au peuple !

  46. lapin-garou dit :

    À Berdagué (commentaire n°116),

    Mais non Berdagué, plus vous serez de fous plus vous rirez : allez-y avec eux, puisque comme eux vous soutenez le nucléaire.

  47. Jean-François91 dit :

    @132Simon Bolivar
    Ce n'est pas parce qu'une instance est élue qu'elle est "démocratique". Même si elle a été galvaudée, la notion de "démocratie bourgeoise" n'est pas totalement vide de sens. Les Etats-Uniens en savent quelque chose et il y a beaucoup d'écrits sur le sujet. Là-bas (mais le phénomène existe à bien d'autres endroits) beaucoup d'objets élus sont plus représentatifs d'un mécanisme électoral que du peuple prétendument souverain.
    En France même beaucoup de travaux ont été consacrés à la fonction jouée par le Sénat.
    Les nouvelles constitutions d'Amérique latine (dont une bolivarienne) n'ont pas vu l'intérêt d'une chambre-frein

  48. Menjine dit :

    @Bertgil
    Ce que je suggérais ne me semble pas en contradiction avec ce que vous dites : si personnellement j'avais à voter au second tour des législatives comme à la présidentielle je ne le ferais que si des négociations solides sur un programme, des objectifs, un mode de gouverner ont été discutées et ont abouti. Autrement je m'abstiendrai. Pas ma voix pour une politique de droite explicite ou masquée.
    Ce qui suppose qu'un rapport de forces entre nous et le PS soit extrêmement favorable à l'issue des premiers tours, qu'un mouvement populaire de fond pousse vers nos perspectives, et que pour espérer gouverner,même élu, le PS ne puisse croire pouvoir suivre sa pente droitière.
    Dire cela ce n'est pas confondre le PS et la droite, c'est dire qu'il n'y a qu'une politique possible c'est celle du peuple, celle de la gauche, et que si le PS ne le comprend pas, je (mais combien d'autres avec moi ?) ne le suivrai pas.
    Un chantage au "moins pire" ne marchera plus pour moi, j'ai déjà donné.
    Ceci dit pour le moment je n'ai qu'un objectif, que le front de gauche gagne.

  49. Daurel dit :

    Bonjour, est-on obligé d'être d'accord avec absolument tout sur ce blog? Ne pensez-vous pas qu'il serez bien qu'il puisse y avoir d'autres commentaires, qui apporteraient d'autres idées, plutôt que des trop commun "je suis encore d'accord avec tout" ?
    En tout cas si c'est le cas, je voulais exprimer mon profond désaccord avec la glorification qui est fait de la victoire de la gauche. Mais enfin qu'entendez vous par gauche? C'est ça la gauche ? Si vous continuez de vous réjouir de "victoire de la gauche" comme ça, comment voulez vous que les gens soit attirer par un Front de Gauche ?
    M.Mélenchon et les militans du PG qui ont refusé l'unité, vous ne pouvez pas vous faire passer comme anti-oligarchie en déclarant ceci : "Je le comprends. Cette chambre n’a jamais connu d’alternance depuis 1958."
    Bref sans vouloir trop polémiquer je crois que cette réjouissance quant à l'alternance social-libéral dans la chambre la plus anti-démocratique d'un système anti-démocratique résume assez bien votre conception de la révolution citoyenne.

  50. pascalgauche dit :

    @QuienSabe pG66
    Entièrement d'accord. Place au peuple !


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