19août 11

Déficit, dette, Sarkozy, Aubry, Hollande, Montebourg, et même Léon Blum

La dette est un prétexte.

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Je suis intervenu jeudi matin sur RMC puis le soir sur ITV sur ce qu'il est convenu d'appeler « la crise de la dette ». Dans les deux cas je me suis dit : « Ce débat marche sur la tête. » Le point de départ est faussé. On nous harcèle en effet sur une dette supposée insoutenable pour justifier une gigantesque purge d'austérité. En fait c’est elle qui est dangereuse et conduit tout droit dans le mur. Il faut renverser ce débat. J'ai expliqué: ce n'est pas la dette qui est insoutenable mais la nouvelle saignée que le pays s'apprête à subir. Je reprends ici le détail de mes arguments par écrit. Puis j’évoque le retournement des socialistes que représente leur ralliement à l’objectif de 3% de déficit dès 2013. Ils ne veulent pas voter la règle d’or, mais ils veulent l’appliquer ! Et je propose, comme une allégorie de conclusion, une petite carte postale de mes vacances. Un passage en Arles.

Je suis affligé par le consensus qui s'installe entre le PS et l'UMP sur les mauvaises solutions d'austérité. Les deux sont désormais d'accord sur l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy de revenir à 3 % de déficit dés 2013. Une échéance prévue pour s'aligner sur la règle dogmatique des traités européens depuis Maastricht. Une règle dont personne n'a jamais pu démontrer la pertinence économique. Pourquoi 3 % ? Pourquoi pas 4 % ? Ou même 5 %, comme l'envisageait au départ l'Allemagne dans la négociation du traité de Maastricht ? Saviez vous que telle avait été la discussion à l’époque ? On en trouve la trace, je crois, dans le «Verbatim» de Jacques Attali. Le raisonnement était un peu mécanique. Il s’agissait d’indexer le niveau du déficit autorisé sur le taux de croissance prévisible. Car on croyait alors à un résultat bénéfique du traité en matière de croissance. Les Français étaient pessimistes, les Allemands optimistes. Voila d’où vient la règle que l’on cherche à ériger en loi de la nature ! Rien d’autre qu’un calcul, purement politique. Et un calcul qui, de surcroit, s’est avéré erroné. Il n’y a plus jamais eu ni 3 ni 5 % de croissance dans nos pays. Concrètement, l'application de cette règle datée est aujourd’hui absurde. Elle oblige à une purge sans précédent pour le pays.

Les socialistes ont-ils au moins mesuré l'ampleur des coupes que représente, en à peine deux ans, leur nouvelle doctrine budgétaire ? Passer des 5,7 % de déficit prévus en 2011 à 3 % en 2013 supposerait d'amputer le budget de plus de 50 milliards d'euros en deux ans. C'est quasiment l'équivalent du budget annuel de l'enseignement scolaire qu'il faudrait couper. Et encore, je pars ici de l'hypothèse qu’en 2011 le déficit ne sera pas plus élevé que prévu par l’équipe Sarkozy. Pourtant c’est de moins en moins probable puisque la croissance est à zéro et que donc les recettes fiscales vont stagner.

Mais il y a pire encore que cet objectif absurde de retour à 3 % de déficit en deux ans. Ce sont les semelles de plomb que Sarkozy veut faire chausser au pays avec sa "règle d'or" budgétaire. Cette règle contraindrait le pays à revenir à l'équilibre budgétaire. Les budgets annuels qui ne respecteraient pas cette trajectoire de retour à l'équilibre, c'est-à-dire zéro déficit,  seraient automatiquement amputés pour s'y conformer. Pour revenir à l'équilibre à partir de la situation actuelle la purge nécessaire serait de 110 milliards d'euros, soit 40 % des dépenses de l'Etat ! Un pur délire !

Cette contraction des dépenses publiques garantit le désastre du fait de la réduction de la demande. C’est la panne assurée : la croissance française s’est déjà arrêtée au deuxième trimestre en raison du blocage de la consommation et de la chute des exportations. L’austérité aggravera la récession et augmentera au final la dette. C'est le paradoxe du moment : l'austérité réclamée à tort et à cris par les marchés est la plus mauvaise solution contre la dette. Et d’ailleurs les « marchés » sanctionnent les pays qui appliquent les mesures d’austérité pourtant prévues pour les rassurer. C’est très exactement ce qui est arrivé au Portugal ! Voyez aussi ce qui s’est passé en Grèce où la dette est passée de 125 à 160% du PIB au fil des sept plans d'austérité successifs ! En effet, l'austérité entraîne le recul de l'activité et la hausse du chômage et de la pauvreté. Les finances publiques en sont rapidement affectées par des moindres recettes et une hausse des dépenses sociales. Résultat, dans la quasi totalité des cas, l'austérité creuse les déficits. L’austérité c’est donc la ruine assurée.

Pour justifier l'austérité, on nous répète que la dette française est insoutenable. C'est faux ! Tout part d’un chiffre lui aussi présenté comme une vérité révélée, une loi de la nature. Il s’agit d’un ratio entre le montant de la dette et celui de la richesse produite telle qu’elle est mesurée par le très discutable « PIB ». Il faut tordre le coup à cet indicateur qui sert à affoler les esprits et à aveugler le débat public. Ce ratio est nettement supérieur dans plusieurs pays à celui de la France et pas de peu. Ainsi le Japon a-t-il une dette publique égale à 200% de sa production annuelle. Personne ne lui cherche noise. Il est à un niveau plafond pour les Etats-Unis et pour l’Islande (plus de 100% du PIB). Les Etats unis n’en font qu’à leur tête et les Islandais ont décidé de ne pas payer ! En fait tout dépend en réalité de qui détient la dette et du rapport de force du pays endetté avec ceux qui lui prêtent.  Au Japon ce sont les Japonais qui prêtent à leur Etat. Ils ne lui font donc pas de chantage. Aux Etat unis, l’oncle Sam, ses six cent mille hommes de troupe et ses 50 % de dépenses militaires mondiales ont créé une garantie politique liée à leur  puissance ! En Islande c’est la révolution citoyenne ! La dette et ses taux sont un rapport de force, un fait social et politique. Et seulement, après cela, un problème comptable.

Enfin cet indicateur, celui qui établit le ratio entre la dette publique totale et le PIB annuel est radicalement discutable. Pas cohérent. Il compare un stock de dettes qui courent sur plusieurs années avec un flux annuel de richesses produites (le PIB). C’est comme si on mesurait votre solvabilité personnelle en rapportant le total de vos dettes (voiture, appartement etc.) à vos revenus d’une seule année. Absurde. Le banquier vous prête en fonction de la charge de vos traites, chaque mois, rapportée à votre revenu mensuel. Avec l’Etat c’est l’inverse. On lui demande de comparer sa dette totale au revenu du pays par an ! Ainsi hurle-t-on de peur : le stock de dette publique de la France représente 1640 milliards d'euros ! Soit environ 85% du PIB d'une année. Et alors ? Un peu de sang froid, je vous prie. Mettons les chiffres à leur place ! Pour être honnête et comparer ce qui est comparable, il faudrait plutôt rapporter le stock de dette au PIB, en tenant compte de la durée de vie de la dette. Selon la statistique du Trésor Public, les titres de la dette française sont en moyenne de 7 années et 31 jours.  Donc on doit rapporter les 1640 milliards de dette totale aux 14 000 milliards d'euros environ que produira le pays en sept ans ! Dans ces conditions, le stock de dette représente 12% du PIB cumulé pendant 7 ans ! C’est donc tout autre chose, non ? Ce stock de dette n'est donc pas un réel problème.

En fait ce qui compte, concrètement, chaque année c'est le service de la dette. C'est-à-dire ce que l’on paye aux banques pour rembourser le capital et les intérêts qu’on a été obligés de leur emprunter. C'est-à-dire aujourd’hui 50 milliards par an. La France n'est nullement exposée à ne plus pouvoir l'honorer puisque l'Etat engrange chaque année autour de 250 milliards de recettes fiscales, dont 50 milliards d'impôt sur le revenu et 130 milliards de TVA. De plus le problème est effacé si on augmente les recettes à proportion du besoin. Nous l’avons dit cent fois : en taxant les revenus de  capital comme ceux du travail, selon l’évaluation d’Artus de Natixis c’est 100 milliards de plus dans les caisses de l’Etat. Cela représente deux fois le montant actuel de la traite annuelle à payer pour le service de la dette dans le budget de l’Etat ! La dette est donc soutenable ! Notre thèse est que c’est la purge qui se prépare qui n’est pas soutenable !

Pour s'affranchir de cette dette, il existe des solutions simples et efficaces. Je les ai déjà exposées sur ce blog. Je veux les récapituler.  On doit revenir sur l'appauvrissement de l'Etat. Remplir les caisses à proportion des dépenses.  Notamment en taxant les banques et les riches à qui on rembourse la dette. Les baisses d'impôts cumulées depuis 2002 représentent aujourd'hui un manque à gagner annuel de 60 milliards ! Rien qu'avec cette somme le service de la dette n'est plus un problème. Je ne dis rien là de la fraude fiscale qui s’élève tout de même à 40 milliards. Evidemment il y a aussi cette taxation des revenus du capital  à égalité avec ceux du travail que je viens d’évoquer ! Tenez compte que le travail est taxé, en moyenne à 40%. Les revenus du capital le sont à seulement 18%. On peut aussi faire un emprunt forcé sur les banques à un taux raisonnable en les contraignant à souscrire de la dette publique à un taux fixé par le parlement. On peut enfin remettre en cause une partie de la dette comme l'ont fait l'Argentine et la Russie par le passé, pour leur plus grand bien. Enfin, je répète que pour faire cesser immédiatement la dépendance des Etats vis-à-vis des marchés financiers, il suffirait que la Banque Centrale Européenne achète directement des titres de dette publique aux Etats au taux auquel elle prête aux banques, c'est-à-dire à 1%. Certes, cette proposition est contraire au Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats (article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne). Mais quelle importance ? Le Traité a été violé mille fois déjà pour faire face à la crise bancaire ! Et d’ailleurs la BCE elle-même viole le traité de la pire manière car elle rachète les titres de la dette aux banques trop contentes de s’en défaire et de réaliser ainsi leurs avoirs, pillage compris. 

Dans ce contexte le ralliement surprise du  PS au 3% de déficit est consternant. Il apporte de l’eau au moulin du catastrophisme dominant qui sert surtout à alimenter le consentement à la politique d’austérité dont Nicolas Sarkozy a besoin. Peu d’observateurs ont souligné l’ampleur du volte face socialiste. Et ce qu’il reste de la gauche du Parti Socialiste est restée muette. Ce brutal retournement de position est un dramatique signal de « papandréouisation » anticipée. Au premier choc, les socialistes français se muent en père et mère la rigueur, de peur de passer pour des dépensiers irresponsables aux yeux de la bonne société. Tout de même quelle brutale évolution ! Car voici ce que dit le projet du PS, adopté à l’unanimité a-t-on souligné maintes fois pour valoriser la cohésion intellectuelle de ce parti et l’autorité de ce texte. Il prévoit un retour à un déficit de 3% du PIB « durant le mandat 2012-2017 ».  Sans crier gare François Hollande, en avril, dans l’Express du 5 avril 2011, annonce un nouveau délai, raccourci : 2014. « Chacun sait, déclare-t-il, que nos déficits seront supérieurs à 3 % en 2013. Donc mieux vaut dire aux Allemands que nous n'y serons qu'un an plus tard ». Le 16 juillet, le journal « Le monde »  le questionne de nouveau sur le sujet en prenant d’ailleurs la nouvelle date donnée par Hollande comme vérité de tous les socialistes. Aussitôt Hollande en rajoute une couche. Lisez. « Question du Monde : Dans le projet socialiste, il est question de ramener les déficits à 3 % du PIB en 2014. N'est- ce pas trop tard ? Réponse : Il faut rééquilibrer nos comptes publics dès 2013. Le Monde : Dès 2013 ? Hollande : Oui. […]Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera. » Aussitôt Martine Aubry embraye pour ne pas se laisser distancer. Elle commence d’ailleurs par annoncer 2012, avant de se corriger et de fixer l’horizon 2013. Sur Europe 1, le 17 juillet, elle est catégorique:  « Nous nous sommes engagés, dans le projet socialiste, à respecter les engagements de la France, 3% en 2013 puisque que c'est la règle aujourd'hui. Et nous avons construit le quinquennat et la première année sur laquelle nous travaillons actuellement sur ce principe-là »

Ce calendrier c’est exactement celui fixé par Sarkozy. Mesure-t-on bien de quoi il s’agit ? Le plan de route de Sarkozy, auquel se rallient les socialistes, est le suivant: passer le déficit de l’Etat de 7,7% en 2010 à 5,7% en 2011. C'est-à-dire 110 milliards d'euros de coupes claires, environ. Puis le déficit devrait tomber encore à 4,6% en 2012. Soit 92 milliards de coupes encore. Et enfin à 3% en 2013. Soit encore 60 milliards ! Adhérer à ce plan de route, c’est procéder en un an à une cure d’amaigrissement que le projet initial des socialistes promettait de faire graduellement en cinq ans, à partir de 2012, en comptant sur la reprise et les hausses d’impôts pour amortir le choc et diminuer l’ampleur de ces coupes claires ! C’est tellement vrai qu’ Harlem Désir, Premier Secrétaire par intérim, affirmait encore en juillet au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI: « Personne ne croit que la France pourra être à 3% en 2013. Nous négocierons avec la Commission européenne un retour crédible à l'équilibre, en tous cas à moins de 3%, dans des délais crédibles, c'est-à-dire dans une année de plus ». Au passage, lui aussi ramenait le curseur à 2014 ! Ainsi donc, en un mois, celui de juillet, au premier signal de crise financière, les socialistes se sont tous alignés sur la révision du projet décrétée par François Hollande en accord avec le calendrier de Nicolas Sarkozy. Le plus incroyable est que Martine Aubry justifie ce virage par le fait que son gouvernement s’engagerait à respecter les engagements pris par «  La France » c’est à dire par Nicolas Sarkozy. Donc, cela veut dire  que tout ce qu’il a promis au sommet du 21 juillet en matière de restrictions budgétaires et d’austérité serait appliqué. Incroyable ! Avec une telle ligne les socialistes vont encourager l’abstention comme jamais ! Pour être rigoureux, mon tour d’horizon exige que je cite la seule parole de résistance socialiste qui se soit exprimée sur ce thème, celle d’Arnaud Montebourg, par un communiqué le 22 juillet : "Le respect d’un déficit de 3 % en 2013, en France, signifierait une levée d’impôts de 30 milliards d’euros dans la loi de finance à l’automne 2012. A la fois intenable socialement, elle serait de surcroît contre productive car il convient de soutenir et non d’étouffer la reprise de la croissance et des recettes fiscales associées".

Je finis cette note par un petit récit de mes vacances, en forme allégorique par rapport à ce que je viens d’écrire. En juillet, je suis allé faire un tour aux belles « rencontres photographie » d’Arles. J’ai fait un long passage là où se présentait « la valise mexicaine », une légendaire collection des photos de la guerre d’Espagne, considérée  comme disparue en 1939 et récemment retrouvée à Mexico. Le travail de Robert Capa, David Seymour et surtout de l’ignorée Gerda Taro. Je ne dis rien de la qualité de la présentation de textes gris sur fond jaune, dans un éclairage glauque, de planches contact. Ni de la présentation des trois photographes sous  l’unique angle de leur religion juive sans dire un mot de leur engagement révolutionnaire qui était pourtant la raison de leur présence et l’angle de leur regard. J’en reste à cette émotion terrible de voir les nôtres au combat, entourés des gestes simples de militantisme, des femmes et des hommes simples aux traits rudes. Et la rage de voir les images de notre défaite. La longue colonne de la « rétirada » qui me mit les larmes aux yeux, encadrée par ces gendarmes français qui obéirent aux ordres de les parquer dans des camps pour ne pas provoquer l’ire des vainqueurs. Quelle lâcheté impardonnable que cet abandon de la République espagnole ! Les glapissements et le prêchi prêcha de Léon Blum et de son gouvernement refusant de s’engager au moment où on pouvait vaincre les nazis et les fascistes, ses pitoyables arguties me soulevaient de chagrin. Elle aura coûté le maximum, non seulement aux républicains espagnols, mais à toute l’Europe et à la civilisation humaine engloutie dans le délire criminel des nazis, encouragés par leur victoire facilitée. Je ne doute pas que Léon Blum croyait bien faire. Ni qu’il ait cru à ce qu’il disait et à ce qu’il faisait. Il a même pensé que c’était du « courage ». Lui-même a payé très cher cette défaite. Mais le refus de l’affrontement et de l’usage de la force que confie notre puissance aboutit toujours à des désastres plus grands que ceux dont on prétend se prémunir par cette posture pédante.   


527 commentaires à “La dette est un prétexte.”
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  1. alexis denis dit :

    Non Sonia, je ne confonds pas la dette et la charge de la dette ! Chacun dans sa vie est amené à comprendre rapidement cela. Mais, je crois que tout le monde a compris qu'il y a un problème dans le texte de Jean-Luc Mélenchon. (Houlbecq, Cooltrane, Jacques87). Et comme je n'aime pas ne pas comprendre.
    Le but n'étant pas d'avoir raison, mais d'aider le FG à être irréprochable; aucun journaliste économique ne l'a relevé. Il y a intérêt à corriger le tir pour éviter qu'on jette le doute sur les propos de Jean-Luc Mélenchon. Donc le faire savoir à Jean-Luc Mélenchon et à J Généreux qui reprennent ces mêmes chiffres à la télé.
    (D'ailleurs, il est dommage de ne pas savoir si quelqu'un s'occupe de faire remonter les informations importantes à Jean-Luc Mélenchon. A moins qu'il ne lise les commentaires)

  2. HYBRIS dit :

    @ Commandant P - @ Lyendith

    «Pour ceux qui estimeraient que les travaux de l’historienne Annie-Lacroix-Riz manqueraient d’objectivité, car trop « complotistes».

    Bien sûr que l’intronisation de Pétain téléguidée par Laval en juillet 40 ne tombait pas du ciel. Pas plus que celle de Mussolini en octobre 1922 ou celle de Hitler fin janvier 1933. On a d’abord corrompu les esprits durant des années. Et l’occasion a fait le larron.

    J’ai le plus grand respect pour Annie-Lacroix-Riz. Elle nous apprend beaucoup de choses, mais je ne partage pas ses conclusions, sa théorie du « grand complot » (De Doriot à Blum en épargnant tout juste Gamelin ?). Je ne crois pas que ce soit matériellement et humainement crédible.

    Je crois par contre à de multiples infiltrations par l’extrême droite des élites françaises; en particulier dans le monde politique, les milieux économiques et l’armée. Il est hors de doute que la grande bourgeoisie rêvait de prendre sa revanche sur la grande trouille de juin 36 et qu ‘elle a su faire peser son influence. Une grande partie du corps des officiers répugnait à faire la guerre à Hitler, de là à en déduire que comme un seul homme les chefs de l’armée française ont volontairement détourné la tête de la forêt des Ardennes, il y a une marge. La bêtise et l’aveuglement suffisent à l’explication, comme elle suffisent à éclairer un an plus tard l’avancée fulgurante des armées nazis en URSS. La France était politiquement vermoulue, Pétain et ses complices ont accéléré la défaite en poussant à l'armistice, mais je ne crois pas à un centre comploteur qui tirait toutes les ficelles.

  3. Sonia Bastille dit :

    @odp
    La chute du tyran est une excellente nouvelle pour le peuple Libyen comme pour le reste de l'Afrique et pour les relations internationales. Je suis très fière que la France est participée à cette chute en frappant le potentiel destructeur du régime Libyen dans le cadre de la résolution de l'ONU ! Après, il faudra étudier la question de sa copie Syrienne. Je pense que la Chine, la Russie et d'autres pays comme le Brésil doivent sortir de leur hypocrisie bien intéressée qui grace à leur véto leur permet de continuer à faire affaires chez Bachir el Assad !
    Une intervention de la communauté internationale envoyant un corps de soldats qui serait là pour interdire à l'armée Syrienne de perpétuer sur ordre des massacres. L'urgence doit être là afin que le peuple Syrien ne subisse plus les pires atrocités et que le pays n'entre pas dans une guerre civile sans retour destabilisant toute la région !
    ***
    Tout prêt d'argent légal par un organisme agréé doit être légitimement rémunéré. Il faut simplement que la loi fixe le cadre des choses et que le créancier ne soit ni un prêteur sans garantie ni un usurier !

  4. laforcedupeuple dit :

    Une révolution Citoyenne par les urnes, pourquoi pas. Mais franchement j'ai des doutes. Je l'ai déja dit, j'attendrai Mai 2012, je voterai pour Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche et je ferai voter autour de moi comme moi n'en déplaise à mes camarades du NPA auprés duquel je ne suis plus encarté. Mais si par malheur Jean-Luc Mélenchon n'était pas au deuxième tour, alors pas question pour moi d'aller voter pour ces empaffés de socialistes, ces traitres à la classe populaire. Je retournerai à la révolution par la rue avec tous ceux que cela implique et en toute conscience. Je ne me trahirai pas.

  5. Axel dit :

    A le Prolo du biolo -post 266
    Ok. Approfondissons un peu le sujet.
    Qui dit nationalisation dit compensation financière. En général. Comme contre exemple, il y a bien sûr la confiscation de Renault, pour fait de collaboration. On pourrait estimer que les banques financières (adossées aux banques de dépôt, malheureusement) ont fait courir un tel risque par leur activité à la santé économique de la France qu'elles soient sanctionnées de ce fait. Pas de compensation alors. Mais où est la faute ? On pourrait estimer que leur activité est basée sur l'exploitation du prolétariat la plus éhontée et qu'il y a vol - abus de faiblesse - position léonine de leur part. Mais à ce titre, c'est presque toute l'activité économique qu'il faut nationaliser, du fait de l'existence de la plus-value et de la théorie de l'aliénation.
    Par ailleurs, la propriété privée reste un principe constitutionnel dans ce pays (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789), ce qui sous-entend une juste compensation. Sinon, c'est un vol.
    Pour reprendre ton exemple, si une banque fait faillite, elle vaut ses actifs moins ses dettes. Elle peut donc avoir une valeur négative. Dans ce cas là, l'analogie avec l'héritage me semble plus juste. Si on veut hériter d'un commerce par exemple, on hérite également s'il y en a des dettes de ses parents. On hérite de tous les éléments du patrimoine.
    Tu évoques la faillite des banques, mais faut-il attendre une éventuelle faillite pour les nationaliser ? Quelle agonie de celles- ci devrions nous subir avant de s'en occuper ? Et quoiqu'il en soit, comment estimer leurs titres pourris qu'elles ont dans leurs bilans ? Même les agences de notation n'ont pas été capable de les estimer à leur juste valeur (le risque par rapport au rendement)!

  6. lionel mutzenberg dit :

    Alexandria - 299 -
    Tout ramène à François Mitterrand ? Mais enfin ! Il était le Président de la République, et si j'ai bien lu son conseiller Jacques Attali, Verbatim deuxième partie, il ne partageait pas beaucoup son pouvoir. Le phénomène de cour n'est pas né sous Chirac ni Sarkozy.
    Quand à Pierre Mauroy, qui fut le seul, éphémère, premier ministre de gauche, s'il faut dénoncer toutes celles et tous sont qui se sont laisser éblouir par les ors de nos palais républicain, cela en découragerait plus d'un d'entre nous.
    Pour ce qui concerne la question posée par notre ami Cronos, l'allemagne à déjà peiné pour terminer de payer ses dettes de 14/18, septembre 2010, si je ne me trompe, celles engendrées par 39/45. Par contre la France à bien réglé aux USA la dette de guerre qui lui revenait. Nous les Français ont est comme ça: si l'on nous il faut payer, l'on paie; si l'on nous dit il ne faut pas faire de protectionnisme, on ne fait de protectionnisme, que voulez-vous, c'est dans notre nature.

  7. Cooltrane dit :

    @ Thierry 296 et Vaillant 285
    En plus Jospin a été si je ne me trompe le recordman des privatisations (et l'argument de dire qu'elles avaient été décidé sous les gouvernements précédents ne tient pas, et la légitimité sortit des urnes qui avait voté contre cette politique c'est bien ce qui doit compter en dernier ressort non ?) alors pour être plus clair mon principal ennemi est la droite et l'oligarchie financière qui nous gouverne même sans légitimité démocratique, mais quand je vois la plupart de ceux qui au PS brigue le mandat présidentiel courir derrière Sarkozy pour être celui qui réduira la dette plus vite que son ombre, alors question ces prétendants sont abrutis et alors pas digne de confiance, en ce qui me concerne je ne le crois pas, ou sont ils définitivement englué dans leur social-libéralisme qui a largement sa part dans la situation que nous vivons.
    Ma hantise c'est de voir les mêmes que sous Jospin prendre le pouvoir et nous expliquer par A + B qu'on ne peut pas vraiment changer de politique sur le fond et ouvrir un boulevard pour l'extreme droite en 2017, tellement un certain de nombre de gens se sentiront encore trahi une fois de plus.

  8. @304 Sonia Bastille
    " Je suis très fière que la France ait participée à cette chute en frappant le potentiel destructeur du régime Libyen".

    Je trouve ce triomphalisme choquant et déplacé. Je ne vais certes pas pleurer de voir un dictateur de moins sur la planète. Je rêve même qu'il n'y en ait plus un seul, ce qui serait normal au XXIè siècle. Mais mes pensées vont d'abord et surtout à tous les hommes et toutes les femmes qui aspirent, comme dans tous les pays, à une vie debout, dans la dignité, c'est à dire dans le respect des libertés collectives et individuelles fondamentales.
    Or, si je le souhaite ardemment, rien hélas ne nous garantit que les choses vont aller dans ce sens, vu les "fées" qui se penchent sur le berceau : les USA, la France réac, l'Angleterre de Cameron etc. Sans oublier l'oligarchie qui se fiche complètement du bonheur des peuples.
    Moi je serais plutôt dans l'optique de toucher du bois pour les vrais démocrates libyens (il y en a sûremnt) que de rouler des mécaniques, sans savoir du tout ce que l'avenir leur réserve.

    NB : les démocraties doivent d'autant plus la jouer modeste, qu'elles ont elles mêmes mis en place chez elles, une dictature, celle des marchés, qui les gangrènent au point de risquer de les faire disparaître. Pas de quoi être "très fières" comme dirait Sonia.

  9. Mohand dit :

    @odp-298
    De quel dictateur parlez-vous? Tout résistant à l'empire est taxé de dicateur.
    Je suis vraiment déçu de lire un commentaire pareil. L'OTAN vient de détruire un pays "souverain" et il ne s'arrêtera pas là. Où en est votre humanité? On bombarde, on tue et vous êtes content?
    Les libyens vivaient heureux avant qu'un groupe de "mercenaires" téléguidés et utilisées par les forces impérialistes de l'OTAN pour solder ses comptes avec la "la Révolution" libyenne.
    Je pensais que les gens qui fréquentaient ce blog avait compris le système et tous ces mensonges. Apparement, il reste beaucoup de travail à faire sur ce point.
    Pensez-vous que les libyens se laisseront faire?
    Finalement, d'une manière ou d'une autre vous soutenez ce président qui a plongé dans l'abîme la France et son image.
    Ce néo-colonialisme se paiera très cher. Apparement, les impérialistes ne retiennent jamais les leçons de l'histoire.
    Même si je ne crois rien en ce que dit la propagande impérialiste, je sens comme un deuil de voir un "révolutionnaire" ainsi traité.
    Et finalement

  10. Lyendith dit :

    @Alexis Denis 258
    S'arrêter à 80 ou 90% est beaucoup mieux. En effet, à 100%, personne n'a intérêt à dépasser. Donc revenu pour l'état= 0.

    Bien entendu : c'est le but à long terme. Ce n'est pas avec les deniers d'une poignée d'ultra-riche qu'on renflouera les caisses de l'État de toute façon, le but du RMA n'est pas là. L'idée est de poser une limite à l'accumulation, signifier clairement qu'au delà d'un certain seuil l'enrichissement personnel n'a plus aucun sens ; et ainsi réduire les inégalités, donc la course au profit.

    @Maréchal 251
    Je vois ! J'attache peut-être un peu trop d'importance au passé en effet, mais il me semble important de savoir critiquer quand il le faut les figures dont on se réclame plus ou moins. En cela il est par exemple toujours gênant, comme ça a été dit, de voir Mélenchon se refuser à critiquer Mitterrand ou Jospin. C'est bien Mitterrand qui a nommé Delors et bien Jospin qui a déclaré en pleine campagne que son programme n'était pas socialiste. Le nier ou ne pas l'évoquer pour ne retenir que le positif donne une impression de double-langage préjudiciable. Le Diplo l'avait d'ailleurs pointé lors de leur revue de Qu'ils s'en aillent tous.

    Concernant la Libye je me suis un peu emporté il est vrai. La volonté de protéger les civils n'était pas condamnable en soi et ce qui est fait est fait. Mais je continue de considérer que la proposition de l'ALBA était la plus raisonnable et la moins risquée.

    Je vois que ça discute pas mal sur la nationalisation. En clair, même s'il n'héritait pas de leurs titres pourris, l'État devrait de toute façon les indemniser, à moins qu'on estime qu'elles ont porté atteinte à la nation ? C'est une arme à double tranchant donc…

  11. Commandant P. dit :

    @303 HYBRIS

    oui, on se rejoint sur les conclusions. Pas de complot, mais une dérive des élites militaires vers l’extrême droite
    Je recommence donc mon conseil : lisez "Le drame de l'Armée française" de Gérard CHAUVY, Pygmalion 2010, cela va dans le même sens !

  12. Pulchérie D dit :

    @ Mohand (310)
    Il me semble en effet que se réjouir de la chute de Khadafi, avant de savoir qui se cache derrière ce CNT qui a montré il y a peu son instabilité, est vraiment prématuré.
    La démocratie est-elle tout à fait installée en Egypte ?
    Que sera l’après–Khadafi ? Il faudra des mois pour le juger de façon objective.
    Dès le début de la révolte populaire (?), je n’ai perçu qu’une volonté de protéger l’accès de l’Occident aux réserves pétrolières, comme ce fut le cas en Irak. Ce qui se passe en Syrie est bien plus grave que les soi-disant massacres perpétrés pat Khadafi au début de cette année.
    Mais voilà : pas de pétrole pour motiver l’OTAN.
    Je ne vois pas encore les raisons de nous congratuler, sur ce blog, de l’évolution des affaires libyennes.

  13. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 311 - Lyendith
    "Je vois que ça discute pas mal sur la nationalisation. En clair, même s'il n'héritait pas de leurs titres pourris, l'État devrait de toute façon les indemniser"

    Mais indemniser (ce qui n'est pas obligé, tout dépend du rapport de forces...) à la hauteur de leur valeur comptable, c'est-à-dire peut-être plus grand-chose si on inclue leurs dettes dans leur bilan au lieu de les payer à leur place.
    Et puis j'ai encore un doute: quand le père Tapie reprenait des entreprise en difficulté pour le Franc symbolique, avant de les revendre par petits morceaux, je n'ai pas l'impression qu'il s'embarrassait de leurs dettes.
    Il doit y avoir une astuce légale qu'on oublie.

  14. HYBRIS dit :

    @ Commandant P.
    «Le drame de l'Armée française" de Gérard CHAUVY, Pygmalion 2010»

    Bien vu, je le commande. Et je m'arrête-là sur le sujet, car je crois qu'il y a des thèmes d'une plus grande actualité.
    (Encore que, celui de la trahison des élites trouve aujourd'hui une nouvelle résonance)

  15. Christian B dit :

    @A-J Holbecq 283

    Mille merci pour vos explications, mais permettez-moi une question béotienne, car j'ai du mal à comprendre.
    Si 50 milliards d'euros ne représentent uniquement que les intérêts, quelle somme représente le remboursement du capital ?
    Merci.

  16. ddmm dit :

    @ Cooltrane (308)
    Votre hantise me parait justifiée. Voici le vécu d’une expérience professionnelle trés désagréable à ce sujet :
    Au cours de la cohabitation Chirac Jospin l’union Européenne décide d’un accord qui doit etre ratifié par les ministres des transports des 15 états membres de l’époque pour libéraliser le secteur du fret ferroviaire.
    Dans ce gouvernement Jospin, le communiste Jean Claude Gayssot, est habilement nommé ministre des transports.
    Une grève des cheminots éclate contre ce qui n’est autre que le début du démantèlement de la sncf et du service public, signé par Gayssot en personne, otage du PS.
    La CGT, en soutient à « leur » ministre communiste, après un simulacre de grève, abandonne les autres syndicats malgré une reconduction massive du mouvement par les assemblés générales.
    En acceptant ce poste de ministre, dans le gouvernement Jospin, Gayssot s’est fait le complice des socialistes, pour ce qui était ni plus ni moins que le début de la fin du service public dans les transports ferroviaires, imposé comme toutes les autres décisions libérales par l’Europe de Maastricht… Pourtant le PC était contre cette Europe là et avait voté non à ce traité.
    Les hommes dont la politique est la profession, rêvent pour la plupart de gravir toujours plus haut les marches qui les rapprochent du sommet...C'est ainsi.
    J’ai connu plusieurs collègues de la CGT et du PC déchirer leur carte d’adhérant.
    La politique politicienne étant ce qu’elle est, j’ai comme une très désagréable sensation que si les sociaux démocrates arrivent prochainement au pouvoir, d’autres Gayssot n’apparaissent, accompagnant une nouvelle fois la casse libérale alors que le F de G, pourtant, la combat!
    On Imagine dans ce cas, le discrédit par la suite, pour le F de G !

  17. Pulchérie D dit :

    Une scène de congratulations à l'Elysée : pari gagné par Nicolas Sarkozy en Libye, titre le Figaro.
    Que ne ferait-il pas pour la grandeur de la France, ce nouveau Napoléon. En même temps, on détourne les préoccupations des débats stériles avec A.Merkel.

  18. Menjine dit :

    Espérons que ce soit le peuple Lybien qui ait gagné quelque chose à la chute espérée de ce tyran, et que ce ne soient ni British Petroleum, ni Total,ni Agip...
    Je ne peux m'empêcher de trouver dans les révolutions arabes à la fois quelque chose d'enthousiasmant dans la revendication d'émancipation et la pugnacité pour la conquérir, mais aussi une ambigüité sur le "réel "sujet de l'histoire, est-ce -bien le peuple ? ou la politique impérialiste des milieux pétroliers, via des "factions" du peuple, des mini groupes,finalement antagonistes?
    Quant à la Grèce vis-à-vis de l'Allemagne, mais aussi quant au Royaume uni vis-à-vis de la Grèce, la dette est peut-être plus imprescriptible dans un sens que dans l'autre, l'occupation et la guerre civile ne peuvent être passés à l'oubli par le discours moralisateur : "ces Grecs, ces fainéants du Sud, ils ont vécu au dessus de leur moyens". Il y a deux générations certains ont dénié aux Grecs jusqu'au droit de vivre.
    L'imprescriptibilité d'une dette n'est pas que comptable, et certaines attitudes de gouvernants mais aussi d'opinion publique rappellent ce qui a été perdu, ce qui a été donné, et l'ont se met à faire les compte, là où on avait voulu faire la paix.

  19. addhock40 dit :

    Nouveau rappel à tous les visiteurs de ce blog, n'oubliez pas de signer la pétition émise par Mediapart :
    "contre la dictature financière européenne". A ce jour le nombre de signataire va atteindre les 10 000. Il faut encore monter en régime !
    Le lien : http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart/180811/appel-europeen-contre-la-dictature-financiere
    Lire également les très nombreux commentaires qui y sont associès.

    Merci encore à notre brillant porte parole Jean Luc Mélenchon pour la qualité de ses dernères interventions à la télé.
    A quand vos interventions sur les chaînes nationnales aux heures de grande écoute (Cf. mediametrie.fr) ?
    Quelles actions mener pour faire du forcing auprès de France Télévision ? Manifester massivement devant leurs studios pourraient être une piste. Avez-vous d'autres idées à nous soumettre ?

    Profitons de la rentrèe pour nous mettre en action.
    Vive le FdG ! Vive le programme partagé "L'humain d'abord !"

  20. Nicolas VDR dit :

    @319 Menjine

    Quand les USA et ses larbins (France, GB et consorts) vont dans un pays pour y instaurer la "démocratie", c'est généralement pour le compte des groupes pétroliers et autre Halliburton...Parce que, franchement, entre-nous, le bien-être des peuples, je ne pense pas que ce soit leur principale préoccupation. Quant à la France, avec ses commerciaux de génie, on arrivera bien à vendre 3 ou 4 abris-bus à Tripoli tout en essayant de leur caser à nouveau les rafales invendables du père Dassault qui auront, en bientôt 25 ans de développement, coûté plus de 30 Milliards d'euro aux contribuables (mais ce n'est qu'un détail en passant).

  21. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @316 Christian B
    « Quelle somme représente le remboursement du capital ? »

    On trouve un élément de réponse à l'Agence France Trésor, pour le programme de financement 2010 :
    http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/cadre_budgetaire_25/principaux_chiffres_89/besoins_ressources_financement_94/index.html

    - Amortissement de dette à long terme 29,5
    - Amortissement de dette à moyen terme 53,5
    - Amortissement de dettes reprises par l’Etat 4,1

    Pour 2010, le service de la dette représenterait donc au minimum 89,1 milliards (amortissement du capital) + 50 milliards d'intérêts (charge de la dette) = 139 milliards.

  22. breteau jean claude dit :

    Comment faire ?
    Je me suis fixe un premier objectif simple a la portée de tous : convaincre ma famille. Cela représente plus de 20 voix de gagnées
    S'adresser aux amis, le cercle peut s'élargir aux voisins, aux collègues de travail. Ceux qui nous connaissent ont plus confiance dans notre parole. Nous avons des arguments.

  23. Jean Jolly dit :

    Je rejoins le Prolo du Biolo concernant les nationalisations sans indemnités, voire même s'asseoir purement et simplement sur la dette ou du moins une bonne partie. Que pourraient faire les banques ? Nous envoyer l'armée ? Quelle armée et contre qui ?

    Il me semble que l'Argentine a agit de cette manière et plus récemment l'Islande, on n'indemnise pas des voleurs à ce que je sache et pour finir sur ce sujet, en changeant de constitution les anciennes lois deviennent caduques... les banksters dans l'avion un point c'est tout.

    En ce qui concerne la Libye, j'étais d'accord avec Jean-Luc Mélenchon et le mandat de l'ONU pour interdire l'espace aérien aux avions de Kadafhi, là devait s'arrêter le rôle de Sarkozy et de ses potes colonialistes. Ce mandat avait pour but d'équilibrer un tant soit peu le rapport de force entre les insurgés et les défenseurs du régime et donc de laisser le pays suivre le cours de son histoire, c'est le principe même de la souveraineté. Et bien non ! Il a fallut que Nabotléon IV y mette son grain de sel personnel comme le bon toutou des USA qu'il est. Comme l'ont dit plusieurs ici, quid de la Syrie, du Bahrein, de la Somalie ? Il n'y a pas comme un hic dans l'échelle des valeurs humaines de l'OTAN ?

    Sans doute un manque à gagner pour les multinationales. Au fait, combien nous a coûté cette boucherie ? La règle d'or ne s'applique que pour les cochons payeurs que nous sommes pendant que Sarkozy s'auto-augmente de 172 % et s'offre son joujou volant. Le PS applaudit des mains et des pieds, misère...

  24. Nicolas VDR dit :

    @ 322 (Jean Jolly)

    Il existe la notion de "dette odieuse" que je ne connaissais pas avant de regarder ce très bon documentaire fait par les Grecs. L'Argentine, l'Equateur, et les USA pour l'Irak l'ont utilisée mais chut, il faut pas le dire...
    Le documentaire, c'est ici

  25. luc dit :

    L’hypocrisie de Sarkozy sur la défense de la liberté.
    Le printemps arabe a commencé au Sahara Occidental en novembre 2010
    En novembre 2010, la répression marocaine a fait plus de 17 morts. La France a mis son véto à une enquête de l’ONU au Sahara occidental.
    http://www.rue89.com/node/175032
    Selon la rapport de Human Rights Watch sur la répression marocaine, les forces de sécurité marocaines ont soumis des détenus à des mauvais traitements
    « Les forces de sécurité marocaines ont participé avec des civils marocains à des attaques en représailles contre des civils et des maisons et ont empêché des Sahraouis blessés d’avoir accès à des soins médicaux.
    Le 18 novembre à Rabat, Human Rights Watch a fait part aux responsables du ministère de l’intérieur des preuves détenues selon lesquelles les forces de sécurité avaient ouvert le feu dans la ville d’El-Ayoun, blessant ainsi des civils

    http://www.hrw.org/fr/node/94572

  26. A-J Holbecq dit :

    @316 et 322

    Les indications de l'Agence France Trésor ne représentent que celles concernant la dette de l'Etat. La dette "au sens de Maastricht", celle dont on parle tous les trimestres et qui représentait 1591 Md€ fin 2010 (#1640 actuels que cite Jean-Luc Mélenchon) est celle de l'ensemble des administrations publiques (sécurité sociale, administrations locales, etc)... voir INSEE : http://www.insee.fr/fr/themes/indicateur.asp?id=40

    On rembourse le capital en remboursant les obligations de divers types (OAT, BTAF, BTN) arrivant à échéance en faisant "rouler la dette" (émissions de nouvelles obligations) correspondant à ce capital. L'augmentation de la dette est imputable aux cumuls annuels des déficits publics (auxquels participent les intérêts sur la dette pour, en ce moment, environ 50 milliards par an) : le solde des budgets des administration sans le poids des intérêt est appelé "budget primaire" et sa moyenne, entre 1980 et 2008 était quasiment équilibrée. En y incluant 2008 et 2010, le solde primaire apparait à - 0,4% du PIB alors que les soldes constatés (incluant les intérêts) apparait à - 3,2% du PIB

    Tiens, s vous êtes sur le site de l'AFT, profitez-en pour voir qui sont les conseillers du "comité stratégique" : http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/agence_france_tresor_17/qui_sommes_nous_32/comite_strategique_77/index.html

  27. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 306 - Axel

    Nationaliser les banques pour l'Euro symbolique :

    "Par ailleurs, la propriété privée reste un principe constitutionnel dans ce pays (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789), ce qui sous-entend une juste compensation. Sinon, c'est un vol."

    Si l'on parle en général, OK avec toi

    Mais à propos des banques spéculatives, disons qu'il s'agirait de voleurs volés... :-)
    Compte-tenu de leur caractère nocif et prédateur, dans leur cas et à propos de la récupération de leurs biens plutôt que de vol je parlerais de légitime défense...

  28. Disjecta dit :

    Que fout le Parti de Gauche?! A la suite des socialos félicitant le boucher colonialiste Sarkozy, les voilà qu'ils embrayent le pas et se félicite de "la chute tyrannique du régime de Kadhafi".
    Bombardements sur les civiles par l'OTAN, irruption de mercenaires d'Al-Qaïda, mise en scène de la libération de Tripoli, menaces de mort contre Meyssan. Hier, le fils de Kadhafi était fait prisonnier, aujourd'hui il se promène dans Tripoli. Cette guerre se fonde sur un véritable intox médiatique, avec les mêmes ficelles que la guerre d'Irak. Et le Parti de Gauche ne trouve rien de mieux que de se féliciter? Le communiqué du PG ajoute la bouche en coeur, histoire de ménager la chèvre et le chou: l'OTAN ne doit pas servir "d'outil de l'accaparement des richesses du pays". Mais toute la guerre de Lybie, s'appuyant sur une petite clique de mafieux collabos, est vouée à ça!
    Et maintenant la Syrie alors? Histoire que le Parti de Gauche se félicite de la chute d'El-Assad? Mais quid des témoignages qui font état d'une insurrection fomentée par des éléments extrémistes tirant dans la foule et les forces de sécurité pour attiser le chaos? Comment peut-on être aussi naïfs?

    Une petite citation de Robespierre pour finir?
    "La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique, est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n'aime les missionnaires armés; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c'est de les...

  29. Pulchérie D dit :

    L’OTAN n’est pas la seule instance à se réjouir des victoires des rebelles en Libye.
    Le Parisien annonce ce matin que : « L'Iran félicite le «peuple musulman libyen» et souligne la nécessité de respecter les aspirations des peuples. Téhéran se dit, par ailleurs, «prêt à partager son expérience avec la nation frère libyenne pour l'aider à instaurer la liberté, la justice (...) à la lumière de la religion».
    Rien de tel que la charia pour museler les peuples et simplifier le travail des néo-colonisateurs
    Avons-nous vraiment apporté la démocratie à la Libye ?

  30. vincent (vost) dit :

    @ Luc 236

    Human writghs watch c'est bien l'organisation non gouvernementale très bien soutenu financièrement par le fameux Georges Soros qui soutient par ailleurs la société Carlyle ? Cette société de vente d'armes (entre autres choses), et dont les dirigeants ont des noms qui "résonnent" (Bush, Carlucci,Olivier Sarkozy). Cette société, nous informe Le Figaro (10 octobre 2007), a racheté les locaux de l'imprimerie nationale à l'état pour le lui revendre ensuite avec une plus valu si dodue qu'une enquête fut produite par l'IGF sur demande d'un certain Eric Woerth. (mots clés : carlyle imprimerie nationale figaro)
    Ah je rappelle que le journal cité plus haut fut aussi un investissement de Carlyle.
    La vie est belle. On dirai un scénario hollywoodien.
    Comme pour la Libye. Depuis un moment déjà un document laissait présager du manque de sagesse de certains choix.
    http://www.cf2r.org/images/stories/news/201106/rapport-libye.pdf
    Je présage de beaux bénéfices pour les fonds d'investissements.

  31. marechal dit :

    Double titre du Parisien aujourd'hui :
    DSK acquitté et Kadhafi : la chute d'un tyran.
    Avec leur photos côte à côte.
    En rire ou en pleurer ?

    @ Lyendith je t'ai adressé une réponse hier supprimée par le webmestre (mitterrand +etc... = modération)
    Je la remettrai au forum de Jacques si tu veux y faire un tour.
    http://escouadedunetdejlm.clicforum.fr/index.php

  32. JeanClaudeVandale dit :

    Disjecta (#329)
    "Que fout le Parti de Gauche ? ! A la suite des socialos félicitant le boucher colonialiste Sarkozy, les voilà qu'ils embrayent le pas et se félicite de "la chute tyrannique du régime de Kadhafi".

    Effectivement incompréhensible !
    Il n'y a aucune transition démocratique en-cours, et la souveraineté du peuple libyen a depuis le 1er jour de ce conflit, été foulée aux pieds.
    Tous les médias non-alignés savent que ce qui se passe en Libye n'a rien à voir avec les événements du printemps arabe, en Tunisie et en Égypte.
    L'intervention pseudo-humanitaire en Lybie et le matraquage médiatique sont un leurre, et cachent les véritables desseins néo-colonialistes de certains pays occidentaux.
    A moins qu'il ne s'agisse d'une erreur, Le Parti de Gauche à intérêt à vite se ressaisir en ce qui concerne sa réjouissance sur l'issue d'un conflit copié-collé sur l'Irak, s'il ne veut pas semer le doute chez un certain nombre de citoyens qui le soutiennent.

  33. vincent (vost) dit :

    @Disjecta 329
    @ tous

    Moi aussi je conteste ce positionnement. Je perçois cette posture comme un déni de réalité.
    Comment peut on designer l'oligarchie financière mondiale comme responsable du désordre international et ne pas vouloir prendre en compte la grande probabilité que tout cela (Libye) ne soit que du business moderne. La main droite de ces prédateurs est peut être invisible mais il ne sont pas manchots. Leur main gauche est quand à elle remarquable : fonds d'investissements, marchands d'armes, pétroliers (Halliburton ça vous parle ?) milliardaires de la finance ne font qu'un. Alors effectivement le message du PG me laisse dubitatif.
    Comment faire une critique sur l'indépendance des médias si on cautionne l'incroyable démonstration de n'importe quoi à laquelle on assiste.
    Expliquez moi car là je sais pas faire.

  34. luc dit :

    5 milliards d'euros dépensés en Côte d'Ivoire depuis 2001.
    La France débloquera pour la Côte d'Ivoire trois milliards d'euros, sous forme d'aide et d'allègement de dette, à partir de la mi-2012, cela en plus des 400 millions d'euros déjà promis depuis la chute de Laurent Gbagbo, a déclaré vendredi le Premier ministre François Fillon.
    L’opération Licorne depuis 2002 + 400 millions d’euros d’aide + 3 milliards d'euros, sous forme d'aide et d'allègement de dette = plus de 5 milliards d’euros.

    A écouter, le térrible témoignage de Dominique Paillé sur les rebelles de Ouattara.
    http://eldiablo.over-blog.org/article-cote-d-ivoire-dominique-paille-ump-denonce-ouattara-71425889.html

  35. alexis denis dit :

    Holbecq 327

    Composition du comité stratégique de l'Agence France Trésor
    Les bras m'en tombent ! (allez tous y jeter un oeil !)

  36. antoniewski dit :

    A l'attention de tous mais plus particulièrement de Jean-Luc Mélenchon,

    Bonjour,
    L'argumentation développée par Jean-Luc Mélenchon sur iTélé devant JM Sylvestre m'a interpellée tout particulièrement sur le calcul d'une dette représentant 12% du PIB et non 85% comme c'est écrit partout (par calcul sur 7 ans). Je suis d'autant plus d'accord qu'il y a une dizaine d'années j'avais eu le même raisonnement (mais moins technique en comparant la dette d'achat de ma maison à celle de l'état) devant un économiste de droite de ma famille : je dis cela non pour prendre date (!) mais pour expliquer que quand on n'est pas au fait de ces questions (c'est mon cas) on hésite à lancer ce genre d'argument sur la place publique. Mon économiste familial ne m'avait pas répondu tout comme Sylvestre à Jean-Luc Mélenchon...mais avait haussé les épaules sûr de son savoir et de mon ignorance.
    Alors pourquoi ce qui nous paraît sensé à nous, n'est il pas repris ailleurs...chez les sociaux démocrates par exemple. Pourquoi les médias ne s'emparent ils pas de cette argumentation ?
    Evidemment la réponse qui vient est immédiate : ils sont tous complices de ce libéralisme !
    C'est peut être trop facile de réagir ainsi... Qui peut m'expliquer que nous avons "totalement" raison ? j'en suis presque sûr mais aimerais qu'on développe l'argumentation afin de la faire passer le plus possible.
    Pourquoi ne pas utiliser la même méthode vis à vis d'un certain nombre d'entreprises qui doivent bien être dans la même situation de dette que l'état et aussi sur plusieurs années
    Pourquoi ne pas relancer le PS sur ce point qui me paraît évident ?

  37. Je crois que nous devons garder notre sang froid. On peut être inquiet pour l'avenir en Lybie, se tenir éloigné de tout triomphalisme et avoir de sérieux doutes quant aux motivations de ceux qui sont intervenus et ont l'intention de continuer à intervenir dans les affaires intérieures de ce pays.Ca ne fait pas pour autant de Khadafi un démocrate exemplaire et un martyr des droits de l'homme.
    Je dirais la même chose du chef de l'Etat syrien dont il est manifeste qu'il dialogue avec son peuple à coups de canon et avec des rafales de mitrailleuses.
    Les turpitudes des uns ne légitiment pas les turpitudes des autres. Dans l'absolu, je considère que l'Humanité doit se débarasser des dictateurs les uns après les autres et de la dictature des marchés. Je refuse quant à moi catégoriquement de choisir entre ces deux camps là. J'ai la même aversion pour le capitalisme sauvage mondialisé, totalitaire et criminel, que pour les dictatures politiques.On ne choisit pas entre la peste et le choléra !
    Je conserve toute ma confiance à Jean-Luc, dont tout le monde connait les valeurs, au Parti de Gauche et au Front de Gauche. Jean-Luc ne va sans doute pas tarder à s'expliquer. Il est assez grand et talentueux pour le faire dans la clarté et la franchise.

  38. JeanClaudeVandale dit :

    @Jean-Louis CHARPAL (#338)
    "Je conserve toute ma confiance à Jean-Luc, dont tout le monde connait les valeurs, au Parti de Gauche et au Front de Gauche. Jean-Luc ne va sans doute pas tarder à s"expliquer. Il est assez grand et talentueux pour le faire dans la clarté et la franchise."

    Ok, wait and see !
    En attendant, la dernière intervention de Jean-Luc Mélenchon qui détaille ses propositions face à la crise, ICI !

  39. thierryjay93 dit :

    @ A tous

    La fin d'une dictature, quelle qu'en soit sa forme, est toujours une bonne nouvelle.
    S'agissant de Kadhafi, autant j'ai eu honte que le Président de la République française puisse l'accueillir en grandes pompes comme ce fut le cas en 2007 autant je peux éprouver quelques fiertés que la France ait pu contribuer à mettre fin à son règne.
    Cela étant, l'intervention aérienne otanisée est un réel scandale non seulement non conforme aux résolutions de l'ONU mais accomplie sous parapluie américain.
    Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que ce sont les libyens eux-mêmes, dits insurgés qui au péril de leur vie, six mois durant ont livré bataille au sol pour libérer leur pays ville par ville jusqu'à Tripoli, hier.
    C'est pourquoi qu'on ne peut que se réjouir qu'un peuple, 42 années durant sous le joug d'un dictateur mégalomane dont le bilan à tous les points de vue est tout simplement catastrophique, puisse recouvrer une certaine liberté de choix.
    On ne peut certes pas ignorer les visées, pétrolifères, qui se cachent derrière l'intervention otanisée mais on peut espérer en l'intelligence du peuple libyen pour s'affirmer comme tentent de le faire les peuples tunisiens et égyptiens en attendant les Syriens.

  40. alexis denis dit :

    antoniewski 337

    Je crois que vous devriez remonter les commentaires de Holbecq, Alexos, Cooltrane et je dois en oublier.
    Vous aurez la réponse à votre interrogation.
    Ne pas confondre dette et remboursement de dette, capital et intérêts, dette état et organismes publics...
    Echéances, taux d'intérêt - Création monétaire par l'état ou les banques...

  41. Jean Jolly dit :

    En effet, le billet sur le site du PG est très mal tourné et prête à confusion. Ils auraient pu se réjouir de la fin du régime libyen tout en insistant sur le fait que la fin ne justifie en aucun cas les moyens impérialistes utilisés dans ce conflit car c'est tenir la porte grande ouverte aux "va-t-en-guerre" de l'OTAN et notamment cautionner les décisions totalitaires de Sarkozy.

    Si les français se mettent à plébisciter cette intervention illégitime, en oubliant que MAM (donc Sarkozy) était prête à envoyer ses chiens de garde pour mâter les révolutionnaires Tunisiens, nous nageons en plein paradoxe et la campagne de Sarkozy s'annonce bien engagée, surtout si l'on rajoute la naissance à point nommé de son rejeton... autant rester à la maison plutôt que d'aller voter.

    Il est dans l'intérêt du Parti de Gauche de reformuler cette réaction prématurée.

  42. JeanClaudeVandale dit :

    thierryjay93 (#341)
    "Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que ce sont les libyens eux-mêmes, dits insurgés qui au péril de leur vie, six mois durant ont livré bataille au sol pour libérer leur pays ville par ville jusqu'à Tripoli,hier."

    OK, tu sembles suivre l'actu sur BFMtv, Itélé ou Lci.
    Aussi, je me permets de mettre à ta disposition cette interview accordée à la TV Russe, ce week-end, par un journaliste se trouvant sur place, ainsi que cet article du journaliste indépendant, écrivain et historien Belge, Michel Colon, afin de voir les raisons de ce conflit sous un autre angle.

  43. le Prolo du Biolo dit :

    Lybie :

    Kadhafi n'est pas encore tombé, et ça parle déjà de contrats et de partage de dividendes tous azymuts.
    Ils n'ont pas attendu longtemps pour tomber le masque les "occidentaux"...

    Du coup les rebelles prennent un sérieux petit air de supplétifs dans l'histoire...

  44. bertgil dit :

    Pourquoi nationaliser les banques? Il n'y aurait que des inconvénients. Il faut créer une banque nationale de dépôts et une banque nationale d'investissements. Pour l'intendance (locaux, personnel, etc..) il faudrait voir du coté de la banque postale, qui serait une bonne coquille. En créant de toutes pièces des banques, l'Etat laisserait aux banques existantes leurs portefeuilles de créances clients y compris les clients à problèmes. Ces banques ont prêté des fonds ils doivent en assurer les risques. C'est trop facile, on fait n'importe quoi et puis ensuite on passe le bébé à l'Etat et aux contribuables.

    Intervention en Libye
    Il semblerait que cette opération soit entrain de se terminer.Combien de morts, de destructions, et de miséré. Pour l'ensemble du monde arabe, cette opération néo coloniale, devrait le faire réfléchir. A l'origine quelques rebelles pris en mains par les services occidentaux.On dénonce des exactions du coté de Kadafi et puis la machine à propagande se met en place. Ensuite l'intervention. Bien entendu les naïfs peuvent toujours penser que c’était pour aller au secours des opprimés. A-t-on jamais vu des Etats aller au secours des opprimés. Non en Libye ça sentait le pétrole. Jean-Luc Mélenchon était partisan de l'intervention, je pense que ce fut une erreur.

  45. A-J Holbecq dit :

    @337 - antoniewsk

    Pour répondre en partie à votre question (ce sont des chiffres de l'INSEE de 2009)

    Passifs financiers (dette brute) en milliards d'euros

    Institutions sans but lucratif : 22,9
    Ménages : 1 301,8
    Administrations publiques : 1 841,5 (le calcul des dettes brutes INSEE n'est pas exactement identique à celui imposé par le Traité de Maastricht, c'est ce qui explique la différence d'environ 300 Md€)
    Sociétés financières: 10 580,7
    Sociétés non financières (toutes les entreprises commerciales, sauf les sociétés financières): 6 884,6
    Total, économie nationale : 20 631,5

    La dette publique française est inférieure à 9% de la dette brute totale des français
    On voit clairement que la dette brute des administrations publiques est cependant loin derrière celle des sociétés non financières (entreprises). C'est donc par pure idéologie que le Traité de Maastricht veut limiter la seule dette brute des administrations publiques sans s'intéresser à celle des autres agents. Mais c'est une idéologie très libérale car dans les faits la limitation de la dette brute des administrations les oblige à réduire les services publics au profit des services marchands fournis par les entreprises, ceux dont la dette brute n'est aucunement contrôlée (oublions la dette brute des sociétés financières: en effet, la monnaie est une dette des banques, il est donc naturel que celle-ci - les sociétés financières - soient endettées. Comme leur dette sert de monnaie, les banques ne sont pas des agents comme les autres: en effet, elles jouissent de l’insolent privilège de faire payer des frais financiers sur leur propre dette)

  46. Inquiet dit :

    Je suis assez choqué de lire dans les commentaires de ce blog, des messages de soutien à une guerre impérialiste dans la plus pure tradition yankee. Chasser un dirigeant d'un pays souverain pour mettre à la place une joyeuse bande d'islamistes plus ou moins modérés, plus ou moins en cheville avec les USA, vous trouver ça de gauche peut-être ? Vous n'avez plus qu'à envoyer vos félicitations au gouvernement et à manifester dans la rue pour réclamer une guerre de plus en Syrie, (puis en Iran, puis en Somalie, etc...).

    Si Chavez vous voyait...

  47. citoyen ordinaire dit :

    Je voudrais vous proposer deux pistes pour combattre le mensonge collectif sur la dette et la rigueur pour ne pas perdre la note AAA.
    D'abord, les USA qui n'ont plus de AAA empruntent à des taux inférieurs à ceux de la FRANCE qui est cotée AAA.
    J'en déduis donc que le niveau des taux n'est pas fixé en fonction de la note mais dans la confiance des préteurs aux capacités de l'économie du pays emprunteur à dégager les ressources utiles au paiement de la dette.
    Ensuite, la pacte de stabilité fixe un niveau de déficit à 3 % du PIB, cet engagement international est d'une valeur supérieure à la Constitution, pourquoi bloquer l'économie et provoquer une récession pour atteindre un équilibre budgétaire que le pacte de stabilité ne nous impose pas !
    Ensuite encore, une entreprise en difficultés n'a pas le droit d'emprunter à des entités situées dans des paradis fiscaux et territoires non coopératifs, notre dette publique est détenue pour partie par des paradis fiscaux. Ne remboursons que les créanciers qui sont domicilés dans l'OCDE et annulons la dette qui nous rend coupable d eblanchiment de fraude fiscale. Nous saurons ainsi qui détient cette dette illicite lorsque les détenteurs de la dette feront défaut ainsi que les bénéficiaires économiques qui les contrôlent. Pourvu qu'il n'y ait pas de banques ou d'assurances françaises.
    Enfin, pourquoi ne pas créer des emprunts "participatifs" qui ne sont pas de l'endettement au sens strict, ne produisant pas intérêts dont la souscription serait obligatoire pour les bénéficiaires de revenus supérieurs à 1 000 000 €.ils permettraient de solder les dettes qui produisent intérêts et ne seraient pas confiscatoires pour des contribuables fortunés qui pourraient participer de façon citoyenne au redressement des...

  48. Jean Jolly dit :

    @ bertgil.

    Tout à fait d'accord pour un pôle bancaire nationalisé et pourquoi pas la Poste comme socle de départ mais cela ne risque-t-il pas d'envoyer au chômage un certain nombre de "petits" employés de banque ? Car forcément il s'en suivra une réaction en chaîne de dépôts de bilan, ces banques ne pouvant plus concurrencer l'État. Toujours est-il que s'il faut que l'État récupère ces banques en perdition, qu'il le fasse sans indemniser les PDG et autres traders... qu'ils se dém****nt.

  49. jc de seraing dit :

    Quelques conseils de Michel Collon pour ne pas se laisser manipuler par les médias concernant les évênements en Lybie.
    http://www.michelcollon.info/Libye-conseils-anti-manips.html

  50. Cronos dit :

    @ 349 Jean Jolly
    Tout à fait d'accord pour un pôle bancaire nationalisé et pourquoi la Poste comme socle de départ mais cela ne risque-t-il pas d'envoyer au chômage un certain nombre de "petits" employés de banque ? Car forcément il s'en suivra une réaction en chaîne de dépôts de bilan, ces banques ne pouvant plus concurrencer l'État.

    Pas de problème pour le petit personnel il sera réembauché dans les nouvelles structures et obtiendra même le privilège d'être fonctionnaire d'état, le paradis sur terre quoi !… vite qu'on se le dise.

    Et l'immobilier sera racheté par l'état, y aura qu'à changer les enseignes.


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