14août 11

Les agences de notation sont des tigres de papier

Un devoir de résistance intellectuelle

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Je ne suis pas « rentré », comme on dit, même si je suis bien engagé, plusieurs heures par jour, par le travail de préparation des semaines qui viennent. Et mon passage aux « Quatre vérités » de France 2 m’a aussi contraint à un travail de documentation bien envahissant. En mettant de l’ordre dans mes pensées, j’ai pensé que cela pourrait donner quelque chose d’utile de me remettre au clavier. Mon thème de réflexion, au départ portait sur le conformisme intellectuel, étroit et dangereux, des responsables politiques qui se soumettent aux injonctions d’autorités aussi bidons que ces agences de notation. Je mesure l’impact de leur soumission. Elle pousse le commun des mortels à la  résignation au moment où il va être bientôt soumis à un terrible régime de privations de toutes sortes. Comme je fouillais dans les archives de mon blog européen pour trouver la trace du débat sur ces agences de notation ma mémoire a été bien rafraichie. « Triple zéro » titrait au sujet de ces agences  « Libération » du 12 aout ! Et même davantage. Mais la faute à qui, s’il vous plait ?

Combien de fois déjà depuis dix ans ? Combien de « crises » ? Beaucoup. Plus la dérégulation s’avance plus les crises reviennent vite. Les faits que nous avons sous les yeux sont trompeurs. L’esprit s’égare à courir au fil des dépêches d’agences et des déclarations politiques. Un jour ce sont les banques en crise, le lendemain les dettes souveraines, puis ce sont les dettes privées et ainsi de suite. Bien sur chaque aspect du dysfonctionnement du système à son explication localisée, sa dynamique spécifique. Il faut en tenir compte si l’on veut hiérarchiser les répliques et formuler des propositions crédibles. Mais il reste pourtant urgent de ne jamais perdre le fil conducteur général. Ce que nous vivons est une crise du système capitaliste dans son ensemble.  Ce n’est pas la première. Et tant que durera ce système, il en ira ainsi. Le capitalisme est un système hautement instable depuis son origine. Mais cette instabilité a été aggravée du fait même des mesures avec lesquelles les précédentes crises ont été réglées depuis un siècle. J’ai lu dans la presse qu’une sortie de crise comme une  guerre ou une hyper inflation généralisée ne sont pas exclue par quelques analystes qui ne sont pas de mon bord tels qu’Alain Minc ou Jacques Attali. Pour ne pas surcharger cette note je renvoie sur ce point à ce que j’en ai déjà écrit dans des notes précédentes. Je n’en répète qu’une conclusion : le pire ne serait pas qu’il y ait la crise mais que nous soyons incapables d’en tirer un monde nouveau.
Pour l’instant, libéraux et sociaux libéraux ne se préoccupent que d’une chose. Guérir le seul système qu’ils croient indépassable. Le guérir en répondant à ses exigences, d’après ses propres normes. Et nous nous proposons de l’affronter et de soumettre l’action publique à d’autres normes.

Je voudrais m’en tenir au moment. Dans tout ce qui se dit s’écrit et s’échange à propos de la « crise » en cours, il y autant à boire qu’à manger. Du meilleur et du pire. Tout dépend du point de vue sous lequel on se place. Tout est vrai et tout est faux en même temps, pour la raison que c’est selon ce que l’on veut défendre au bout du compte. Il est juste de dire que « l’explication de la crise » est la poursuite de la politique par d’autres moyens. Elle est donc un enjeu. A présent, selon moi, notre première tâche est de résister intellectuellement. Ne rien croire sur parole. Tout vérifier, tout questionner. Ce n’est pas facile car la machine à rabâcher tourne déjà à plein régime. Quand on vous dit que « Standard and Poor’s » déclasse la note des Etats-Unis, tenez compte du fait que le propriétaire de cette agence est un gros républicain, ennemi juré des démocrates. Quand vous voyez les mines pédantes des docteurs « je sais tout » présenter les déclarations de  cette agence comme des faits scientifiquement établis, souvenez vous qu’elle a reconnu s’être trompé de deux mille milliards dans ses calculs à propos des Etats-Unis. Deux mille milliards, rien que ça ! Sous le titre « triple zéro aux agences de notation », une enquête du journal  Libération montre le degré incroyable de suffisance et d’amateurisme de ces agences. 

Pourquoi ce devoir de résistance intellectuelle est-il si  essentiel. Voyons. Une terrible cure d’austérité est en vue. Comme c’est nouveau ! Et comme c’est étrange ! Pour l’essentiel elle consiste à accélérer et approfondir la réorganisation de la société autour des objectifs, des méthodes et des  exigences du libéralisme. Moins d’Etat moins de services publics, plus de privatisation et ainsi de suite. On connait. On pensait avoir atteint une limite. La « crise de la dette » survient à point nommé pour justifier un nouvel et terrible assaut. J’entends déjà le chœur des outragés « comment ? Vous niez la gravité de la situation ? » Et ainsi de suite. Je ne la nie pas. Je pense que le système est très malade et qu’il n’y a pas de guérison en vue. C’est pourquoi je propose de rompre avec ce qui provoque la maladie. C’est cela le projet du Front de Gauche depuis le premier jour. Il n’y a aucune fatalité à devoir subir ce qui se prépare. C’est pourquoi la résistance commence par la contestation, mètre par mètre, de tout ce qui cherche à passer pour une évidence  justifiant « objectivement » la politique de privations qui est annoncée.

La lutte sera longue et il faut prendre tout de suite les bonnes habitudes. Parmi celles-ci, disqualifier la parole des autorités qui prétendent déduire de vérités révélées par des « agences » des politiques aussi cruelles que celles qui sont annoncées. Dans le moment présent c’est sur les agences de notations qu’il faut concentrer les projecteurs. C’est elle dont il faut abattre le crédit et l’autorité dans les esprits. Car face aux dangers que met en scène le système devant les peuples récalcitrant la résignation est souvent au rendez vous. Oui les gens du commun ont peur d’être traités comme des grecs. Et puis ils se représentent le budget d’un pays comme celui de leur famille. Ils se disent « on fait avec ce qu’on a ». Il faut rembourser la dette tout de suite parce que c’est dangereux. Autour d’eux on le répète à l’envie. La machine diffuse du matin au soir des arguments de soumission. Elle fait peur. Et comment se méfier quand le plus important parti d’opposition reprend à son compte les modes de calcul et les normes du système pour faire des propositions de « réduction du déficit » exactement conforme au plan de route fixé par son adversaire. Les gens en déduisent que si tout le monde est d’accord c’est que ça doit être vrai. Avoir eu raison avant l’heure ne nous servira de rien dans ce domaine. Dans un premier temps les crises n’ont jamais incité à l’audace. Cette réalité là pèse lourd sur nos épaules.
  
Pour autant tout est-il écrit ? Non, bien sur ! Car la réalité se moque des schémas qui la décrivent où la nient. Elle fait son chemin sur une ligne de probabilités, plus ou moins grandes, où l’impact de la liberté humaine reste décisif. Car il y a un détail  essentiel. En matière de rapports sociaux, comme c’est le cas en économie, maints grands penseurs négligent de se souvenir que tout commence et tout finit par de l’activité humaine. Ce sont des êtres réels en chair et en os qui produisent, échangent, consentent ou se rebellent. Certes, leur comportement est assez imprévisible! C’est pourquoi les puissants se donnent tant de mal à bourrer les crânes ! Mais pour finir, si forte que soit la part d’illusion que les quidams nourrissent à leur propre sujet comme à propos de la société dans laquelle ils vivent, eux aussi sont pris en main par des nécessités qui parfois finissent par s’imposer à eux. Tout est dans ce détail.

Ce que l’on appelle politique de rigueur est en réalité une politique de privations. L’inconvénient des politiques de privations, pourtant si rationnelles sur le papier, c’est qu’elles s’appliquent à des gens réels qui ne peuvent pas être privés de tout, tout le temps. C’est une limite objective. Dès lors, ils sont contraints de réagir un jour ou l’autre. Leurs réactions compliquent donc tout. Mais surtout, en cela même, elles rendent irrationnelles la prévision qui n’en tient pas compte. Tout le monde connait peut-être l’anecdote qui réjouit les matérialistes de mon espèce. On raconte que des philosophes de l’antiquité discutaient de la réalité. Chacun y allait de sa chanson et brillait selon son génie propre dans l’art de la discussion. Survint Diogène le cynique, libertaire à travers les âges. Son argument fut le suivant : avec un bâton il frappa tous ceux qui passaient à sa portée parmi les faiseurs de discours. La réalité de la réalité était démontrée sans contestation possible par les cris et la fuite des bastonnés. La plupart des raisonnements qui se répètent en boucle ces temps-ci ne résisterait pas à un solide coup de bâton. Tout est rapport de force. Surtout l’économie humaine. Les gouvernements européens, de droite et sociaux libéraux marchent dans les pas de leurs homologues d’Amérique du sud en matière d’aveuglement politique. Leur culture académique, leur mode de sélection, les rend absolument incapables de penser autre chose que la bonne gestion de l’ordre établi. Ce n’est pas seulement leur attachement personnel ni leur intérêt dont je parle ici. C’est de leur conditionnement. Ils ne doutent pas un instant de la formulation des problèmes qui leur sont posés. On leur dit que les agences de notation formulent un diagnostic défavorable. Ils avalent tout rond. Ils ne se posent pas de question. Ils ne se demandent pas qui sont ces agences, quelle valeur ont leurs analyses, à quels intérêts elles sont liées. Ils ne les contestent pas davantage qu’ils n’ont contesté leur système de notation dans les grandes écoles.

Pourtant ce que nous avons tous sous les yeux ne devrait-il pas au moins les intriguer ? Par exemple, la décision de rétrogradation de la note des Etats-Unis, aujourd’hui, est absurde. En toute logique elle aurait du être prise il a bien longtemps. Par exemple ce jour d’aout 1971 où les Etats-Unis ont supprimé la convertibilité du dollar en or, avouant ainsi leur défaut de paiement. Ce sera ce quinze août le quarantième anniversaire de cette décision prise par Richard Nixon. Depuis cette date les Etats-Unis vivent à crédit du reste du monde. Ils manient la planche à billet comme ils veulent, sans contrepartie ni contrôle.  Ils ont ainsi mis en circulation le poison qui gangrène depuis toute l’économie mondiale. Pourquoi alors dégrader les Etats-Unis maintenant ? Par exemple, la baisse de la note aurait pu être décidée quand la banque centrale américaine a décidé de racheter les titres de la dette de l’état pour un montant de 700 milliard de dollars. C’était l’aveu que le papier américain ne trouvait plus preneur dans la quantité voulue, non ? Et ces agences de notation. Pourquoi ne se posent-ils aucune question à leur sujet ? Même « Libération » s’en pose !

Vous en serez bien étonné tout comme je l’ai été moi-même. Mais voila : je ne saurai dire mieux que Nicolas Demorand dans son éditorial sur ces agences de notation. Ce jour là « Libération » avait titré: « enquête sur les agences de notations : triple zéro ». En dehors de « l’Humanité » ce fut le seul acte de résistance intellectuelle au rouleau compresseur des affolements de circonstances. Demorand montre quelle supercherie est la soi disant objectivité de ces agences. Je vais y ajouter, un peu plus loin, en plus de ce que j’en ai déjà dit le même jour aux « Quatre vérités » de France 2. Et comme c’est le jour des compliments, je n’en veux pas à « Libération » de n’avoir rien dit quand ces agences ont vu leur pouvoir étendu en Europe alors que son inamovible correspondant sur place préférait s’occuper de la vie privée des hommes politiques. Plus sérieusement je veux citer la conclusion de Demorand. Je crois qu’elle peut annoncer une prise de conscience dans certains milieux jusque là assez suiviste et conformiste de la presse. Ce serait une bonne nouvelle. Car dans les mois qui viennent au fond, à travers tous les courants et partis il y aura deux camps. Ceux qui décident de s’adapter en accompagnant le mouvement et ceux qui résistent.

J’en reviens à Nicolas Demorand pour citer les dernières lignes de son éditorial. « Prétendre que ces agences disent le vrai est donc une fable, voire une supercherie. Plus grave encore est de leur reconnaitre une telle légitimité et de leur accorder autant d’influence. Pourtant les états pensent aujourd’hui leurs politiques dans le seul but de complaire à ces professionnels du flou. Ici les retraites sont réformées ou les fonctionnaires non remplacés ; là des services publics seront privatisés ou des pans entiers de l’économie dérégulés. La question n’est pas de savoir comment autant de pouvoir a pu être concédé à autant d’amateurs. Mais bien d’imaginer les moyens politiques de ne plus marcher sur la tête. » En toute logique j’attends de lire, dans ses lignes à venir, compte tenu de la gravité du moment, si les propositions des socialistes, à ce qu’on en lit sous la plume de Martine Aubry ou François Hollande, sont à la hauteur de cet enjeu.

Il reste à faire savoir que ces agences de notation
ont reçu des pouvoirs étendus en Europe de la part de la commission et avec l’approbation du parlement européen. Quand ? Il y a…. deux mois ! L’histoire a commencé en fait en Septembre 2010. Cette fois là, le Parlement européen validait la proposition de la Commission et du Conseil de mettre en place d'un "Système européen de surveillance financière". Après le déclenchement de la crise grecque, la thèse des eurocrates était que « c’est de la faute des grecs » ! Strauss-Kahn les avait même accusés d’avoir pour sport national la fraude aux impôts. Donc tous les gouvernements devaient être mis sous contrôle. Le but du dispositif  était évidemment de placer les gouvernements sous surveillance et les budgets votés par les parlements des états-nations sous autorité  européenne. Cela pour garantir évidemment qu’ils soient toujours conformes aux dogmes libéraux. C’est dans cet ensemble de mesures que fut décidé d’autoriser dorénavant les agences de notations à agir sur tout le territoire de l’Union. Elles furent donc dispensées de l’autorisation d’agir qu’instruisaient jusque là au cas par cas, les autorités nationale. En effet, avant cela, le Comité européen de régulation des valeurs mobilières (CERVM) recevait les demandes d'enregistrement et les faisait valider par chaque Etat membre. Désormais, l'Autorité Européenne des Marchés financiers s'en charge seule. Elle délivre ce que l’on appelle un « passeport européen ». Elle est aussi la seule responsable de la surveillance de ses agences de notation! Ce système est directement recopié de celui des Etats-Unis d’Amérique où la « Securities and Exchange Commission (SEC) », organisme fédéral, valide et surveille les agences de notations étatsuniennes, c'est-à-dire les principales d'entre elles au niveau mondial. Il ne fait aucun doute pour moi que cette stricte reproduction des structures participe de la construction discrète du « grand marché transatlantique » sur lequel aucun débat public n’a jamais été possible.

Au cas précis, compte tenu des conséquences d’une notation pour un émetteur de titre d’emprunt, tout ce système aboutit à créer une autorité indépendante avec un gigantesque pouvoir arbitral. Première caractéristique : il s’agit d’un organisme privé.  Deuxième caractéristique, ces agences sont juges et parties compte tenu de leur mode de rémunération. Tout cela ne trouble pas les eurocrates pour qui seul l’état et la puissance publique sont suspects. Quoiqu’il en soit, une fois de plus les protestations ne furent écoutées d’aucune façon. Les moulins à prière de « l’Europe qui protège » continuèrent à tourner en pilotage automatique et les récalcitrants furent tous repeints en « populistes anti-européens » selon les normes en vigueur depuis le référendum de 2005. Je laisse à chacun le soin d’aller demander aux autres partis de gauche ce qu’ils ont voté. Et de vérifier ce qu’ont écrit certains journalistes influents et chroniqueurs célèbres sur ces questions. Ni vu ni connu, personne n’en a plus parlé du fait qu’un règlement se transpose tel quel dans le droit national. Pour les amateurs de recherches fines voici des précisions. L'ouverture des portes de l'UE aux agences de notations est entrée en vigueur le 1er Juin 2011. Le Parlement européen l'a validée en Décembre 2010. L'acte législatif définitif, finalisé en Mai 2011, est le "Règlement (UE) n° 513/2011 sur les agences de notation de crédit." On mesure, sachant cela, ce que valent les cris d’orfraies d’aujourd’hui de quelques uns des nobles personnalités qui pointent du doigt le rôle exagéré des agences de notation. Aucun journaliste perfide n’a encore été leur demander pourquoi dans ce cas ils l’ont rendu possible ! Je signale encore, et croyez bien que j’en suis désolé, qu’à la session où le parlement européen vota tout ce fourbi, il prit aussi la décision d’autoriser la libre circulation des « hedges funds » en Europe. Mais les eurocrates n’en sont pas restés là !

En effet, les agences de notations se sont vues attribuer de nouveaux pouvoirs le 1er Juin 2011, alors mêmes que les précédentes dispositions entraient seulement en vigueur. Ce n’est donc pas sur la base d’un bilan que la décision fut prise. Mais juste par a priori sur leur supposée bienfaisance. Et que décida-t-on ? Que les agences de notations concurrentes enregistrées sont désormais encouragées à émettre des notations même quand personne ne les leur a demandées. Et au moment même où ce pouvoir exorbitant leur était accordé, les institutions européennes diminuaient les leur face aux agences. Citons l’article 23 du règlement qui organise ce renoncement. "Ni l'AEMF, ni la Commission, ni aucune autorité publique d'un État membre" n'ont le droit d'"interférer avec le contenu des notations de crédit ou les méthodes utilisées"! Ainsi une note est un fait réputé objectif, indiscutable ! Les esprits les mieux disposé se diront peut-être que du moment que l’on a contrôlé les méthodes de travail au moment de l’accréditation on peut être partiellement rassuré ! Ce n’est pas le cas. Au moment de l’accréditation d’une agence auprès de l’organisme européen, l’agence de notation peut refuser de donner les précisions qui lui sont demandées sur ses méthodes de travail. C’est le règlement ! Elles peuvent demander à être exemptées de certaines exigences si elles fournissent la preuve que "compte tenu de la nature, de l'ampleur et de la complexité de son activité ainsi que de la nature et de l'éventail des notations de crédit qu'elle émet, ces exigences ne sont pas proportionnées" (article premier, quatrième modification). Et comme si ça ne suffisait pas, un autre pouvoir leur a été donné, celui d’instruire elle-même leur dossier d’agrément. Jugez plutôt. Lorsqu'un groupe d'agences de notations demande à être enregistré auprès de l'AEMF, c'est l'une des agences du groupe, mandatée par les autres agences, qui fournit les informations pour chaque agence. Tout cela est à l’article 15.2 de ce nouveau règlement.

Les appréciations des agences de notation ne sont pas purement indicatives. Elles ont un pouvoir considérable. Il ne s’agit pas d’un pouvoir moral. La note des agences modifie le bilan et donc la valeur et la crédibilité des organismes qui en font l’objet. Par exemple dans les banques. Les agences de notation se sont vues attribuer en 2004, un rôle de quasi-régulateur du système bancaire par les accords dit « Bâle II » sensés garantir la solidité des établissements bancaires. Le risque qu'un emprunteur fasse défaut ou que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l'établissement détient sur lui est désormais inscrit au bilan des banques. Comment évaluer ce risque ? C’est le travail de notation de nos chères agences ! Les banques pondèrent donc dans leur bilan les encours prêtés selon un système préétabli. La pondération va de 0% (généralement pour les Etats souverains) à 150% pour les dossiers les moins bien notées. Le pouvoir des agences est donc considérable, et davantage encore que ce que l’on peut croire si l’on tient compte de l’effet domino que provoque la dégradation d’un établissement à l’autre. Un tel pouvoir, je l’ai montré, n’est guère encadré. Bien au contraire. Il a été augmenté et libéré de contrôle. A cet abus s’en ajoute un autre. On a des raisons de soupçonner l’impartialité de telles agences dans leurs évaluations.

Posons la question : qui les paie ? Réponses : les "entités qui veulent recevoir une note ou celles qui utilisent la note". Aux deux bouts de la chaine de l’emprunt se tient l’agence et ce n’est pas vraiment comme un arbitre. Celui qui veut émettre un emprunt ne peut le faire sans la recommandation d’une bonne note.  Et les banques qui doivent présenter des bilans doivent « évaluer les risques », ce qui leur permet de modifier leurs taux d'intérêts en fonction de la note. Selon le barème 2009 aux Etats Unis, une grande entreprise doit verser au minimum 70.000 dollars à l'agence de notation au début du processus de notation. Puis elle doit prendre un abonnement de «surveillance». Son prix s'élève à environ la moitié de la somme initiale. A chaque fois qu'elle émettra de la dette sur les marchés, elle s'acquittera en plus d'une commission de 0,045% de la transaction. Les montants sont du même ordre en Europe. Cette description permet de comprendre que ces chères agences n’ont rien d’académies scientifiques mues par le gout du savoir pur. De mauvais esprit feront aussi remarquer que plus la note est mauvaise, plus le taux d’intérêt bancaire est élevé et plus la commission de l’agence est elle aussi, élevée.
 
Pour moi, les agences notation ont donc partie totalement liée au système bancaire et financier. Pour celui-ci, au-delà des peurs et paniques qui sont le propre du métier de trader, un Etat en déroute est une bonne affaire qui produit du taux d’intérêt très juteux. Et le risque est nul comme l’a démontré l’exemple Grec. En cas de panique, les Etats payent l’ardoise. Ca, c’est le comique de situation. Les taux d’intérêt augmentent à cause du risque. Mais le risque est en réalité nul. Premier indice de lézard. Deuxième indice : les Etats Unis ne rembourseront jamais leur dette. Ils ne l’ont jamais fait, raison pour laquelle elle a augmenté jusqu’au point où la voici rendue. Quel est donc le sens de l’injonction qui leur est faites par « Standards and Poor’s » ? Nulle. Tout ce qui compte c’est que la confiance dans la monnaie dollar continue. Et c’est le cas. Les Etats-Unis sont endettés jusqu’au cou et mal notés mais leur monnaie s’apprécie face à l’Euro. La clef de compréhension est dans la politique pas dans l’économie pure et parfaite des manuels.

C’est la stratégie du choc. Encouragés par leur impunité face à la Grèce, au Portugal et à l’Irlande, les maitres de la finance veulent passer aux plus grosses proies. Pour cela, ils amplifient le choc de la menace qu’ils peuvent utiliser. Mais, ce faisant, ils mettent tout le système en danger de rupture et d’effondrement. La limite du test, c’est la docilité des gouvernements. De ce côté-là pour l’instant tout va bien. Partout c’est la même chanson. Il faut « rassurer les marchés ». Le monde à l’envers ! On a vu le banquier central européen donner des ordres au gouvernement italien et être immédiatement obéi ! Pour moi, il faut faire le contraire de ce que font ces gouvernements. Il faut rassurer les producteurs face aux « marchés », c'est-à-dire aux demandes des financiers. Au cas présent, il faut protéger le capital productif et les travailleurs. L’un contre l’étouffement par faute de crédit et de consommation, l’autre contre la précarisation sociale qui l’étrangle. Donc, à court terme, pour sortir de cette spirale il ne faut pas céder mais résister et contre attaquer. On peut éteindre l’incendie avec le retour de l’Etat et de la puissance publique. La banque centrale européenne doit avoir le dernier mot face aux financiers. Elle doit racheter massivement les  dettes souveraines,  laisser filer l’inflation, jusqu'à ce que l’attaque cesse. Faute de quoi la pente prise est sans fin. Là, je parle du court terme. A ce court terme devraient s’ajouter des décisions techniques touchant aux structures et aux moyens dont disposent « les marchés » pour faire régner leur tyrannie. Ce train de mesures serait destiné à donner le signal d’une riposte qui s’étendrait jusqu'à ce que cèdent ou crèvent les agioteurs. Ce qui compte c’est de faire un paquet de mesures de dissuasion. Et non de prendre en catimini et dans le désordre les mesures que nous recommandons depuis tant de temps. Par exemple cette décision de quatre pays d’interdire les « ventes à découvert », technique spéculative spécialement pourrie ! Ou bien aussi la séparation des banques de dépôts des banques d’investissements, comme après 1929. Et ainsi de suite. Je ne vais pas recopier ici tout le programme. Il existe. Il est applicable tout de suite. Il permet de retourner la situation.  Répercuter les couts sur les peuples a une limite. Mais pour l’instant les gouvernants lâches n’ont pas l’air le croire. Ils agissent comme si la résignation des citoyens n’aura pas de bornes. On va voir bientôt ce qu’il en est.

Voila une correspondance qui tombe à point nommé pour éclairer notre contexte. Elle vient d’Amérique du Sud. Présente au meeting de fin de campagne de Cristina Kirchner ce jeudi 11 août à au Théâtre Coliseo de Buenos Aires, Raquel Garrido, porte-parole  internationale du Parti de Gauche m’adresse quelques lignes d’observation.

« Il a été beaucoup question de la crise financière en Europe.  Non pas pour s’en réjouir, bien sûr, – tant la Présidente que le candidat à la Vice-présidence de la République et actuel Ministre de l’Economie Amado Boudou se sont dits désolés du déclenchement de la crise en Europe.  C’est cependant avec beaucoup de fierté que le Gouvernement argentin regarde le vent tourner et confirmer, rétrospectivement, toutes ses propres décisions de sortie de crise.  L’audace a été grande ! D’abord ce fut la rupture avec le FMI et ses politiques d’ajustement structurel. Le rejet de la surévaluation de la monnaie nationale au cours forcé d’un peso pour un dollar. Et surtout la restructuration très réussie de la dette. L’Argentine s’était déclarée en  cessation de paiement en 2002. Elle a rééchelonné unilatéralement sa dette et, comble de tout elle a baissé à 25% de leur a valeur faciale les obligations de l’Etat en 2995 et 2008 ! Le tout en refusant de recourir au marché pour le financement ! Tout cela fait de l’Argentine le lieu précis vers lequel devraient se tourner le regard de tous les Papandreou, Zapatero, Trichet, Merkel ou autre Sarkozy à l’heure où ils devrait faire face à l’attaque spéculative en cours en Europe. Ne nous payons pas de mots. L’expérience Argentine est essentielle pour nous ! Elle a montré que pour affronter toutes les théories de la bien-pensance économique  cela nécessite une volonté très ferme et un engagement total. Nestor Kirchner, avant Christina, y a laissé jusqu’à son dernier souffle d’énergie. En Europe, il est plus que temps de relever la tête et de dire stop aux spéculateurs. Mais qui se prépare à livrer cette bataille si ce n’est le Front de Gauche ? Qui a observé et étudié l’expérience Argentine ? Personne, si ce n’est nous. Dramatique absurdité que de voir la social-démocratie baisser les bras à l’heure où le système en faillite appelle à des décisions courageuses. Terrible perspective que de laisser la droite mener le pillage à son terme avec son nouveau lot de chômage de pauvreté. »

Et pour votre moral à tous, voici encore une correspondance d’Amérique du Sud. Le candidat de la gauche, Ollanta Humala a été élu président du Pérou le 5 juin dernier dans un silence médiatique européen très significatif. Rassurons nous, les insultes ne tarderont pas à venir. Par précaution je tiens à souligner que je ne souhaite pas faire d’Ollanta Humala mon modèle, ni copier son programme, ni rien de semblable comme le jaspineront pourtant bientôt les répéteurs automatique qui entretiennent mon pilori médiatique. Je vous extrais quelques passages du discours prononcé à Lima par Ollanta Humala lors de son investiture le 20 juillet dernier, tel que l’a traduit Françoise Bague. Juste pour le plaisir d’entendre une parole présidentielle sur des valeurs de gauche, dans un pays pauvre, pillé par sa classe dominante, les gouvernements de droite et les sociaux démocrates, corrompus et assassins, au portes de l’empire paranoïaque des Etats unis d’Amérique.

« C'est avec profond respect et ferveur patriotique que je reçois le mandat de Président de la République. Je déclare devant le Congrès, devant les présidents amis réunis ici et devant le peuple péruvien que, fidèle au mandat des urnes et en total respect à l'État de Droit, je consacrerai toute mon énergie à créer les bases nécessaires pour que nous effacions définitivement de notre histoire la face poignante de l'exclusion et la pauvreté en construisant un Pérou pour tous, toujours attentif envers les plus faibles de nos frères. J'exigerai de toute l'équipe qui m'accompagne dans l'Exécutif le même engagement et la même énergie. »

« La démocratie péruvienne sera complète lorsque la justice et la paix sociale, la souveraineté nationale et la sécurité de nos familles constitueront le socle de notre nation, lorsque l'égalité sera le patrimoine de tous et lorsque l'exclusion sociale aura disparu, même dans les endroits les plus éloignés du pays. Nous voulons que l'expression même d'« exclusion sociale » soit effacée pour toujours de notre langage et de notre réalité. J'assumerai cette gageure avec ma parole et avec ma vie. (…) Péruviennes et péruviens ! Le cinq juin une majorité de citoyennes et de citoyens a exprimé son désir de voir que la croissance économique et l'inclusion sociale marchent de paire pour transformer notre pays en une patrie de chances pour tous. (…) La démocratie a exprimé dans les urnes un mandat et ce mandat doit être honnête. Reconstituer la valeur de la parole donnée devant le peuple constitue l'axe de la récupération d'un système de valeurs morales inhérentes à la République.(…) Le grand Nelson Mandela, dans un célèbre discours prononcé dans le cadre de l'UNESCO, a affirmé, avec la conviction qui le caractérisait, que l'égalité, l'équité économique et la justice sociale étaient la base de toute démocratie. Il a dit : « Il n'y a pas démocratie avec de la misère, il n'y a pas démocratie avec des disparités sociales ». Et parce que je crois dans la justice de cette phrase, j'ai juré de respecter et de défendre la démocratie. La fortifier dans ses valeurs égalitaires pour la rendre légitime devant le peuple et il en sera ainsi. »

« Aujourd'hui, devant vous je renouvelle ce serment. Je veux que vous voyiez en moi un véritable soldat de la République, un gardien jaloux de l'État de Droit et un défenseur des droits humains et de la liberté de presse et d'expression. (…) Je veux profiter de cette intervention pour communiquer que le Salaire Minimal Vital des travailleurs soumis au régime de l'activité privée subira une augmentation immédiate de 75 sols à partir d'août et de 75 sols de plus en 2012, pour atteindre ainsi 750 sols.  »

« Les adultes en situation de pauvreté et qui ne reçoivent aucune aide de l'État doivent recevoir la solidarité de la nation. Des foyers dans lesquels se conjuguent l'âge avancé et la souffrance de la pauvreté, exigent une action sociale qu’on ne peut pas reculer. À ces foyers nous ferons arriver les 250 sols du programme PENSION 65. Sa mise en œuvre sera immédiate et nous atteindrons les 800 secteurs les plus pauvres de pays progressivement. Le programme « Crèche Plus » pour les enfants de 0 à 3 années sera également appliqué progressivement dans les 800 secteurs de pauvreté extrême du Pérou, aujourd'hui sur la base du programme ENSEMBLE. Le combat CONTRE la malnutrition infantile sera une priorité, soutenu par la mise en œuvre d'un programme de nutrition infantile qui comprendra des petits-déjeuners et des déjeuners dans les écoles. » (…) Durant les 5 prochaines années nous construirons des hôpitaux dans chacune des 50 capitales de province où ils n’y en a pas encore. Nous réaliserons ainsi notre engagement d'avoir au moins un hôpital dans chaque province du Pérou. (…) »

« Une bonne partie des conflits de la planète sont dus au manque d'eau. Il n'est pas possible que le Pérou que nous voulons construire ne développe pas une politique souveraine d'utilisation des ressources naturelles, une politique qui garantisse l'exploitation rationnelle et équilibrée de l'eau, la terre, les forêts, la biodiversité, le gaz et les minéraux. Ces ressources de tous le péruviens contribueront à l'éradication de la pauvreté et de l'inégalité. On encouragera l'activité privée sur les ressources naturelles, mais celles-ci seront exploitées dans des conditions de respect des populations, des travailleurs et de l’environnement.(…) Le gouvernement en réponse à l'alerte mondiale sur le changement climatique s’engage à renforcer le règlement et se consacrer avec sérieux aux tâches de préservation de notre biodiversité, de la ressource hydrique et des glaciers. La prévention de catastrophes sera une priorité pour nous.  »

« La corruption est pour nous un élément qui affaiblit à l'État et affecte son développement. C'est, par conséquent, un problème de sécurité. En ce sens, je défends l'imprescriptibilité des infractions de corruption attaquant l'État et la déclaration d'inhabilité à perpétuité d’exercer toute fonction publique pour leurs auteurs ou complices; je propose la suppression des peines conditionnelles des condamnations pour corruption afin que la détention soit accomplie effectivement ; et je défends la suppression des revenus pénitentiaires dans les cas de corruption.(…)  »

« À mes partisans je demande responsabilité, loyauté, sacrifice, intelligence et honnêteté. J'appelle l’opposition à la responsabilité. Je lui demande d’être vigilant et que depuis sa position, elle respecte aussi la décision des urnes, sa position et  la nôtre. En terminant ce message je réitère que je suis un soldat de la démocratie.  »


320 commentaires à “Un devoir de résistance intellectuelle”
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  1. julie dit :

    Agences de notation.
    Il faut effectivement faire un sérieux travail sur ces agences, leur fonctionnement, structure de capital, responsabilité majeure dans la crise des subprimes en donnant des bonnes notes à tour de bras à n'importe quel papier. A l'époque la presse US les avait carrément appelés des voyous, mais des procès ont-ils eu lieu? Et je vous laisse "déguster" chaque mot prononcé lors d'une conf de presse du commissaire Michel Barnier à propos du projet en gestation d'une autorité des marchés au niveau européen (AEMF ou ESMA english), tenu le 11 juillet 2011.
    M. Barnier pourrait aussi proposer d'obliger les agences à permettre aux gouvernements de contrôler l'exactitude des données utilisées avant toute dégradation.
    Tout est dit dans cette phrase, les cléfs ont été sciemment laissés dans les mains de ces 3 agences US, par nos gouvernements, en notre nom pour leur permettre de nous asservir. L'exactitude des chiffres? On s'en fout, de toute façon le couperet doit tomber sur telle ou telle tête, basta.
    Disons que M. Barnier ne tourne pas autour du pot. Pour les curieux, le texte ici

  2. Carlos dit :

    Ces agences sont des consultants qui vivent de l'externalisation de l'analyse des risque de contre partie par les preteurs. Elles donnent des avis et des opinions et ne sont pas responsables de ce que l'on en fait. Et finalement, comme tout consultant, elles remplissent 2 rôles bien précis.
    1. Justifier a posteriori des décisions déjà prises.
    2. Couvrir le décideur responsable qui les consulte et qui les paye si les choses tournent mal.
    Théoriquement, on n'est jamais obligé de suivre les avis des consultants agences de notation, mais en pratique une foule de contrats et de règles se sont autoliées a leurs avis.
    Je n'en veut pas trop à ces agences, (qui par ailleurs sont au service de Wall Street surtout), mais à tous ces paresseux intelectuels et irresponsables qui nous dirigent et qui se sentent liés par leurs avis.

  3. le Prolo du Biolo dit :

    Vocabulaire : aïe, ça se complique...
    La résistance intellectuelle passe aussi par la défense des mots et de leur signification, contre le brouillard et les confusions savamment entretenus pour que personne ne s'y retrouve.
    Montebourg serait pour le "capitalisme coopératif".
    (source :http://www.francetv.fr/2012/christiane-taubira-le-pilier-de-montebourg-1961)
    Ca peut exister ça en dehors des meetings ?

  4. helder dit :

    Un "capitalisme coopératif", ça relève de l'oxymore...

  5. Jean Jolly dit :

    @ le Prolo du Biolo.
    C'est toute la magie du PS, ils peuvent dire tout et son contraire sans se soucier des conséquences puisqu'ils se couvrent mutuellement. Le PS est donc une assurance mutualiste contre l'UMP.

  6. le Prolo du Biolo dit :

    Résistance intellectuelle, suite.
    "On est obligé de payer la dette sinon on va nous tordre le cou"
    Ca dépend des fois.
    Voir l'exemple du match Argentine contre FMI, exposé par Raquel Garrido de la commission internationale du PG lors du forum "Gouverner face aux banques" http://www.dailymotion.com/video/xdq8iz

  7. Victor dit :

    Une sphère pécuniaire mondiale occulte !
    Nous découvrons au fil des commentaires une argumentation détaillée, fondée sur des découvertes plus qu’intéressantes où le pouvoir de l’argent permet non seulement de se hisser au sommet d’un monde politique mais surtout de la finance qui, par recouvrement, permet de tout contrôler et de maintenir dissimulé les connaissances nécessaires à une démocratie totale.
    La « couverture fractionnaire » qui, grâce à des lois européennes, permet aux banques de prêter plus de dix fois ce qu’elles ont en stock, montre que des opérations comptables sont très souvent le moyen de faire apparaître ou disparaitre de l’argent qui n’existe pas !
    La « dette odieuse », peut être définie comme étant une dette illégale car les prêts auraient été contractés à l’insu et sans l’assentiment des citoyens du pays concerné, gaspillés dans des activités contre les intérêts des citoyens et octroyés par des prêteurs peu scrupuleux de ce à quoi l’argent pourrait bien servir !
    Une question se pose en cette période de crise, comment un parti qui se dit socialiste (PS), va-t-il faire pour continuer à honorer des créanciers sans se retourner contre ses électeurs ?
    N’oublions pas que notre esprit critique doit s’aguerrir afin d’avoir une vision du monde bien plus nette grâce à nos observations, nos comparaisons et notre propre jugement.Nous ne voulons que mener une vie heureuse et céder à nos enfants un monde « propre ». Les banques ont été sauvées par les contribuables, mais cela semble avoir rejoint l’amnésie collective instaurée par on ne sait qui ! Serions-nous dans un monde où des vérités, passant par l’enseignement superficiel prodigué et la religion généralisée et stigmatisée, seraient des secrets destinés aux seuls initiés ?Il ne serait pas permis de mettre à la disposition du premier venu ce qui a été obtenu après tant d’efforts et de combats ! Notre capacité à comprendre ce qui se passe autour de nous, où le profit est roi, doit s’intensifier afin...

  8. Jean-François dit :

    Attention à l'angle mort dans le débat officiel sur la dette : l'inflation et la création monétaire souveraine restent deux tabous quasi absolus. De tout le reste on peut parler.
    Le débat "officiel" sur la dette a en fait les mêmes fonctions, et les mêmes œillères, que celui d'il y a 25 ans sur la soumission au libéralisme généralisé et à sa mondialisation : faire accepter les reculs salariaux et sociaux et l'affaiblissement de l'Etat, avec la fameuse devise thatcherienne "TINA" (There Is No Alternative= il n'y a pas d'alternative).
    Aujourd'hui les dégâts sont là, et tellement immenses qu'ils ne peuvent plus les cacher.
    Alors forcément, il faut lâcher un peu de lest : ils acceptent de remettre en cause les "méchantes" agences de notation (comme il y a eu les traders malhonnêtes, méchants, irresponsables, fous etc.). Mais attention, c'est pour ne pas mettre en cause le système qui a besoin des tradeurs et des agences pour mieux nous piller.
    Derrière cette critique contrainte des "abus" de la notation, ils gardent leur atout : la dette est là, qui leur sert à continuer TINA, pour sacrifier les peuples grec, irlandais, puis espagnol, italien... en attendant les autres. Leur système n'est encore que fissuré. Le pire peut arriver, mais soyons sûrs que jusqu'à la fin ils feront tout pour que ce soit le pire pour nous et pas pour eux.
    Essayez autour de vous, pour voir, l'Argentine, c'est si loin, qui connaît Christina Fernandez ? Et, la désinformation ayant fait ses ravages, qui a eu connaissance de ses discours ? Nous avons du pain sur la planche. Nous luttons contre une forme d'obscurantisme, heureusement, nous ne sommes pas seuls. Les causes frauduleuses et les conséquences désastreuses de la dette légitiment un sursaut démocratique que seuls le FdG et J-L Mélenchon proposent.

  9. Jean Jolly dit :

    @ Victor.
    Tu poses là une question cruciale et je te cite :
    Une question se pose en cette période de crise, comment un parti qui se dit socialiste (PS), va-t-il faire pour continuer à honorer des créanciers sans se retourner contre ses électeurs ?

    A mon humble avis, il va les rouler dans la farine (les électeurs pas les créanciers).. mais ce n'est que mon avis.

  10. Christian B dit :

    Encore une fois un billet essentiel et vital pour renverser la vapeur.
    L'infrastructure totalitaire en place et ses valets politiques et médiatiques sont les ennemis des peuples et de la Démocratie. Pour contrer la désinformation, il faut des assemblées citoyennes qui touchent tout le territoire. Il n'y aura pas un économiste aguerri dans chaque assemblée, alors il faudrait maîtriser ce sujet à l'aide de documents de référence qui permettent de démonter ces mécanismes insidieux et de répondre clairement, afin que quiconque puisse comprendre la situation grave et ses réelles solutions. Il faut braquer les projecteurs sur cette monstruosité économique, politique et ses désastreuses conséquences humaines.
    Les gens sont inondés de chiffres balancés en boucle par les experts patentés de la désinformation.
    Il nous faut remettre les choses en perspective, chronologiquement, hiérarchiquement, et relier ces faits à leur conséquences dans la vie sociale, dans la vie quotidienne.
    Il faut braquer les projecteurs. Souvenons-nous des précédents historiques,tous ces massacres parce les gens pensaient n'avoir pas d'autre alternative, Jaurès assassiné, le désert citoyen et la désolation. Les prédateurs n'ont aucun scrupules, d'autant qu'ils n'ont pas de résistance.
    Face à la barbarie, nous avons les leçons de l'histoire, nous pouvons changer tout pendant qu'il en est encore temps.

  11. JeanNimes dit :

    "L’Argentine s’était déclarée en cessation de paiement en 2002. Elle a rééchelonné unilatéralement sa dette et, comble de tout elle a baissé à 25% de leur a valeur faciale les obligations de l’Etat en 2995 et 2008 ! "

    En clair, l'Argentine a décidé toute seule de quand et de combien seraient ses échéances de remboursement de sa dette, ce n'est pas le FMI ou la Banque mondiale qui les lui ont imposées. Pour faciliter l'opération (si l'on peut dire !), elle décidé toute seule que les obligations d'Etat ne valaient plus que le quart de la valeur indiquée sur le papier... un contre-choc pour les créanciers qui n'avaient plus les moyens de mettre à genoux le pays.
    C'est bien comme cela qu'aurait dû réagir le gouvernement socialiste grec. Malheureusement nous voyons ce qu'il en est. Et c'est comme cela qu'il nous faudra traiter le problème de la dette publique française (pour la partie qui ne sera pas illégale et odieuse).

  12. Genialle dit :

    Je suis sincèrement ravie du texte de O Humala, que je connaissais pas. Mais ravie car je connais son pays, espléndido, magnífico, par contre à un moment tragique de son histoire avec "le sentier Lumineux". Mais je garde un souvenir extraordinaire.
    Tout cela pour vous dire que si eux ont pu avoir un président comme Ollanta Humala, nous aussi nous pouvons changer le courant de l'histoire. Car eux sont partis de plus bas que nous, et avec moins d'outils.
    Alors courage a tous.

  13. Enjolras dit :

    Très bon billet qui vient à point nommé pour relancer le débat.
    Concernant la federal reserve, il ne faut surtout pas oublier que malgré son nom de "federal", il s'agit en fait d'un trust constitué de banques privés depuis 1913. Sa constitution fait suite a une série de crises bancaires au début du siècle dernier. Un très bon bouquin, bien documenté, raconte tout ça : "les secrets de la réserve fédérale". C'est très intéressant à lire, surtout dans le contexte actuel. J'entends déjà ceux qui vont me parler de théorie du complot, à qui je répond par avance, qu'il n'y a pas besoin de complot pour comprendre qu'un petit nombre restreint de personnes possèdent des avantages énormes et qu'elles travaillent à obtenir toujours plus de pouvoir.
    A ce propos, qu'en est-il de la BCE ou du fameux fond de secours europeen ? S'agit-il vraiment de structures publiques ?

  14. Grégoire dit :

    Suite du n°4, et en réponse à @8, @18, @20 et @43 : je suis informaticien, et je faisais partie des salariés avec un salaire «encore décent», puisque je gagnais de 1800 à 2200 euros nets par mois entre la fin de mes études en 2003 et l'année 2010, quand je suis tombé de l'échelle sociale (chômage).
    Sur le sujet de l'inflation, à vous lire, les crédits sont obligatoires pour une certaine catégorie de la population. Même si les incitations au crédit sont omniprésentes, les emprunteurs sont adultes et conscients de ce qu'ils font. Quand je n'ai pas assez d'argent de côté pour acheter, soit j'attends, soit je m'en passe. Ça développe la sagesse. Et ça évite de payer des intérêts.
    En quoi l'inflation serait-elle un moyen de rééquilibrer la répartition des richesses nationales? Les fourmis comme moi, les pauvres et les jeunes sont locataires, et n'ont pas un gros crédit de logement à rembourser à la banque, dont l'inflation leur ferait en partie cadeau. Quant aux misérables (car je distingue pauvreté et misère), ils n'ont pas de logement du tout, donc ça ne les touchera en rien. L'inflation va favoriser ceux qui sont propriétaires à crédit, donc qui ont des emplois stables et une certaine crédibilité bancaire.
    Je veux bien une petite inflation si ça permet de diminuer le chômage en exportant plus facilement nos avions et nos voitures, tout en allégeant la dette. Mais ça m'étonnerait que ça ne se paye pas plus tard. Si je vous prête 100 balles et que vous m'en rendez 95 au lieu de 105, vous m'aurez fait une bonne blague, mais vous ne m'aurez pas deux fois. Et quand la France ne pourra plus emprunter, il faudra bien que le budget soit à l'équilibre (ça n'est jamais arrivé depuis 30 ans si ce que j'ai lu est vrai), ou qu'on aille chercher l'argent là où il est. Donc il faudrait commencer par là : en finir avec les paradis fiscaux et le secret bancaire en Europe! L'argent c'est un truc public, pas privé, on a le droit de savoir qui en a plein.

  15. Enjolras dit :

    @grégoire p.65

    L'inflation fait fondre les magots : il n'est plus intéressant pour les "riches" de conserver leur magot et plus intéressant de faire circuler le magot et d'investir = mieux pour l'économie réelle = moins de chômage = moins de misère = meilleure répartition de la richesse (en raccourci hein!).
    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que, contrairement à ce que l'on essaye de nous faire croire, un peu d'inflation n'est pas mauvais en soi pour le commun des mortels. Au contraire. Il y un très bon passage là dedans dans le bouquin de Holbecq.

  16. @31 SANZ Daniel
    "Décidément ce blog se transforme de plus en plus en donneurs de leçons"
    Dans votre post 31, c'est précisément ce que vous faites: nous donner des leçons. N'y a t-il pas mieux à faire?

    "Certains n'hésitent pas à citer des économistes de droite comme Keynes"
    Il est réducteur d'évacuer ce grand économiste au prétexte qu'il serait de droite. Keynes avait horreur des rentiers, c'est pourquoi il considérait qu'un peu d'inflation et de déficit budgétaire, dans le cadre d'une politique de relance, n'était pas un drame. Je signale que Bernard Marris, économiste très anti libéral et progressiste, qui écrit dans Charlie Hebdo, est un disciple de Keynes.

    "Par chance J.L.M. va s'adresser aux électeurs de toutes les composantes du Front de Gauche, c'est ce qui compte."
    Si le Front de Gauche veut gagner les élections, son représentant ne devra pas s'adresser aux électeurs de toutes les composantes du Front de Gauche, mais à tous les électeurs du pays, de la droite à l'extrême gauche, sans exclusive, ni esprit de chapelle.

  17. Gilbert LAURET dit :

    Concernant les mesures urgentes à prendre vous citez cette phrase ou bien aussi la séparation des banques de dépôts des banques d’investissements, comme après 1929 cela se nomme le Glass-Steagall Act pour les non connaisseurs que vous n'êtes pas mais pour les autres. http://fr.wikipedia.org/wiki/Glass-Steagall_Act.

  18. Bref complément à mon message 69 : lorsque Reagan et Thatcher sont arrivés au pouvoir au début des années 80, leur première décision commune a été de virer la plupart des économistes de la Banque mondiale et du FMI car ils étaient keynésiens.
    Il ne faut certes pas considérer que Keynes est révolutionnaire,ou socialiste, ni qu'il soit évidemment le seul économiste de référence, mais qu'il peut être utile, par les temps qui courent, de retenir certains de ses enseignements.

  19. A-J Holbecq dit :

    @ 64 - Grégoire dit: 15 août 2011 à 0h34

    Vous écrivez "Si je vous prête 100 balles et que vous m'en rendez 95 au lieu de 105, vous m'aurez fait une bonne blague, mais vous ne m'aurez pas deux fois. Et quand la France ne pourra plus emprunter, il faudra bien que le budget soit à l'équilibre (ça n'est jamais arrivé depuis 30 ans si ce que j'ai lu est vrai), "

    La différence c'est que les banques qui vous prêteraient 100, ne les empruntent pas "à quelqu'un", mais les fabriquent à partir de votre promesse de rembourser (avec intérêts), et ce qui importe pour elles c'est le "nominal comptable".
    Pour les budgets des administrations publiques, ils ont été en équilibre moyen entre 1980 et 2007 si l'on veut bien enlever les intérêts (indus) de la dette (voir le graphique "déficits et déficits primaires au sens de Maastricht en %PIB) http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque ), car dans le projet FdG nous pourrons financer les besoins de trésorerie directement par la banque de France ou la BCE (création monétaire sans intérêts)

    Quand la France ne pourra plus emprunter, elle créera - raisonnablement - la monnaie dont elle a besoin. Les seuls besoins d'emprunts sur les marchés monétaires correspondent aux devises des balances des transaction (en particulier le déficit de la balance commerciale en devises étrangères)
    Il n'y a pas de loi "divine" qui nous impose d'emprunter notre propre monnaie.

  20. dorant dit :

    @Sanz Daniel
    sur Keynes, le Front de gauche, l'appartenance à une classe sociale....
    Ah, l'ouvriérisme, le sectarisme, ces plaies du mouvement progressiste. Comme l'écrivait Marx à propos de l'antisémitisme, c'est aussi une des formes du "socialisme des imbéciles".
    Je lis régulièrement ce blog et j'ai la ferme intention de voter pour le FdG mais quand je tombe sur une telle contribution, qui nous ramène tellement en arrière, j'avoue être déçu et surtout pessimiste.

  21. JeanClaudeVandale dit :

    Pour faite suite au message d'Enjolras #63...faire un peu d'histoire...et constater que le système financier pervers ne date pas d'hier.

    La Fed est effectivement détenue par des banques privées qui possèdent de grandes compagnies, le tout appartenant à une poignée de richissimes familles et non par l'Etat.
    Sans vouloir rentrer dans du complotisme de bas étage, Il établit quand même que la FED est gérée par un cartel de banques (Bank of America, JP Morgan Chase, Citigroup et Wells Fargo) qui s'est toujours débrouillées pour qu'un système financier totalement soumis à de richissimes et cupides familles, dont les Rockfeller et rottschild, puisse faire fonctionner une planche à billet, à la manière de "faux-monnayeurs", afin d'en tirer un maximum d'intêrets en n'en fixant les taux, et en prêtant des sommes énormes, augmentant, par la même, considérablement leur fortunes grace au retour sur intêrets.
    Les seuls présidents des USA à avoir voulu défier la FED (ce cartel bancaire) et ne pas avoir recours à ces institutions bancaires privés pour émettre de la monnaie et fixer les taux d'intêrets qui ne rapporteraient qu'au gouvernement et non aux banques privées sont Abraham Lincoln et JFK.

    Le premier a été assassiné en 1865 et sont projet abandonné par son successeur sans explication.
    le 2ème a été assassiné en 1963, et son projet abandonné sans explication par son successeur Lyndon Johnson.

  22. citoyenne21 dit :

    @ tous

    Que peut-on répondre concrètement et en peu de mots à ceux qui disent que le programme du front de gauche mettra la France dans la situation de Cuba ?
    Et que répondre à ceux qui disent que tous les riches vont partir si on leur prend tout au-delà de 300 000 euros annuel ? Et en quoi leur départ sera un avantage ou un désavantage ?
    Sur certains blogs où je vais, qui ne sont pas des blogs purement politiques mais à partir desquels on peut quand même tâter la température, certains font de tels raccourcis et restent sceptiques tout en reconnaissant que Jean-Luc Mélenchon avait fait le bon diagnostic (c'est déjà heureux qu'ils le reconnaissent) !
    Merci pour les réponses.

  23. Vallerustie dit :

    Bonjour à toutes et tous..
    Balexis denis dit:
    Il serait intéressant que le Front de gauche mette au point quelques vidéos simples pour expliquer comment un état, des états peuvent retrouver l'autonomie financière, l'évolution de l'écart de revenus, l'assistanat des riches, etc. S'inspirer par exemple de l"argent dette" que l'on peut voir sur dailymotion et qui montre comment les états ont perdu le pouvoir de créer la monnaie

    Je pense comme lui. Indispensable de créer des clips afin de les diffuser sur la toile et notamment auprès de nos contacts.
    "Les autres" ne vont pas s'en priver.
    Je suis heureux qu'il soit question d'Etienne Chouard. Souvenez-vous de 2005, il n'a pas été pour rien dans le rejet du TCE.
    Courage amis...

  24. Paul france dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon pour tout ce travail de résistance intellectuelle. Mais, à propos des agences de notation, et si le front de gauche lançait un mouvement de résistance des collectivités locales afin qu elles n'aient plus recours aux agences de notation? Car on évoque, crise oblige le rôle des agences de notation pour la dette des Etats, mais elles font de même pour les collectivités locales.

  25. marsouin dit :

    @ marechal qui écrit
    "Alors vive la crise puisque tout le monde y va de son petit commentaire, elle va peut être nous rendre service puisqu'en collant des affiches on va aussi pouvoir coller dans les têtes qu'il la faut la révolution citoyenne pour arrêter de payer pour des spéculateurs incompétents "

    Détrompez-vous, les spéculateurs ne sont pas incompétents, bien au contraire, ils sont très très performants dans leurs actions, actions qui ont pour résultats ce que l'on constate et subit chaque jour qui passe, mais eux, les spéculateurs n'en n'ont rien à battre de votre niveau de vie et de confort !
    Je le répète et c'est par cela que devrait commencer tout discours d'orateur de la gauche : c'est un combat idéologique. Profits pour une minorité contre social et bien vivre pour une majorité.
    Trop de personnes l'ont oublié et tout est là, répété chaque jour dans les grands médias pour le faire oublier, on ne leur rabâche simplement qu'il faut combler le déficit pour éviter un déclassement. Jusqu'aux imbéciles bobos du PS comme M. Vals en tête qui reprend tel un perroquet, sans réfléchir, sans chercher à savoir pourquoi on en est à ce stade.

    Et pour reprendre l'idée d'un blogueur qui propose la mise en place d'une radio libre, ce n'est pas idiot, mais c'est infaisable car il faudra obtenir une licence d'émission et ce n'est pas demain la veille, mais par contre un site sur le Net, je crois que cela est possible avec de bons techniciens en informatique et quelques journalistes de gauche, il suffit de regarder le site de presse écrite et sans pub, de Médiapart qui a su prendre le virage et se faire entendre des autres médias qui sont obligés de reprendre les infos qu'ils donnent sur la toile (affaires Bettencourt, Karachi et bien d'autres encore).
    Courage on aura la peau de ce système corrompu jusqu'à la tête de l'état !

  26. jean le hussard dit :

    Mauvais pressentiment. Nous sommes au bord du gouffre, social, politique et économique. Paralysés par des "élections" majeurs dans quelques mois. Les passions se déchainent, mais ne nous trompons pas de cible. Le monde est presque prêt à entrer en guerre (suivez ce qui se passe en orient, et surtout Syrie). Les révolutions arabes du printemps sont enlisées, les USA dans une crise historique, qui peut pour la première fois (depuis la guerre de sécession) faire éclater cette nation. L'Europe est totalement divisée et ne tiendra pas face à la toute prochaine spéculation des puissances occultes. Nous ne savons pas faire autrement en occident pour régler des problèmes majeurs que provoquer des guerres qui nivellent pendant X années les passions et peuples. Ayons de la mémoire et essayons de lutter pour que cette nouvelle catastrophe ne se passe pas.

  27. Roland011 dit :

    Ben, la bas aussi la lutte des classes est d'actualité !
    9 août 2011 -- Pérou : Les premières attaques contre Ollanta Humala http://www.legrandsoir.info/perou-les-premieres-attaques-contre-ollanta-humala.html

  28. Pulchérie D dit :

    @ Jean-Louis CHARPAL ( 66)

    J’apprécie généralement vos papiers, mais je suis assez étonnée que dans celui-ci, vous citiez comme référence Bernard Maris, après son sensationnel virage de cuti, en 2009. Grégory Salle a écrit à ce sujet, dans le site d’Acrimed (auquel je fais toujours confiance) un article comparant ce que pensait Maris d’Alain Minc, en 1993, à celui de 2009, qui est un étourdissant revirement.
    En 1993, « oncle Bernard » écrivait : « Parler d’Alain Minc ! Oui, Minc… Le ravi ahuri de sa vacuité, l’homme aux idées glissantes comme des m****s, le minet des télés, le nain des affaires, le commissionnaire du patronat qui commet régulièrement son petit livre comme d’autres leur petite commission, le gourou des premières années de Sciences Po et d’une intelligentsia composée de pygmées…étaler son imbécillité multiforme… l’idiot s’avoue, sans rire, de « gôche »…
    En 2009 : « Les choix d’Alain Minc sont ceux de la politique et de la puissance…Mes enfants, écoutez bien mère-grand Minc ! Chaque métaphore induit sa petite morale : les jeunes blancs qui se révoltent en ont marre du chômage…Aucun de ces contes ne laisse indifférent. Et le style rapide, mêlant l’humour et juste ce qu’il faut d’angoisse, n’y est pas pour rien. Vous ne voulez pas que le russe Gazprom rachète Total ? Faites l’Europe, et armez-la juridiquement !..."etc.

    Le titre de l’article d’Acrimed est : Du vitriol à la tisane : Bernard Maris commente Alain Minc
    http://www.acrimed.org/article3116.html
    Bernard Maris passe de l'injure (1993) à l'appréciation flatteuse,après une évolution qui a duré 15 ans !
    Décidément, Philippe Val a une sacrée poigne !

  29. jean le hussard dit :

    Bonjour M Mélenchon, vous écrivez fort justement : "La limite du test, c’est la docilité des gouvernements. De ce côté-là pour l’instant tout va bien. Partout c’est la même chanson. Il faut « rassurer les marchés ».
    Mais jusqu'à quand allons nous être obligés de subir cette dictature réelle du tout économique et financier. M...de, les hommes et femmes que nous sommes, nous les petits, en avons plein les bottes !
    Vous êtes un des seuls a demander une remise à plat du système politique, social et économique.
    Une autre candidate, S Royal propose aussi des axes forts de travail et de remise en question de notre "système" politique et économique. J'ai hâte de vous entendre tous les deux, en débat, non pas de gladiateurs du "show-business" mais en réel femme et home d'état que vous êtes tous les deux. Et je sais que bien des points vous rassemblent, même si cette dernière doit "composer" pour l'instant (AG de La Rochelle/ fin de semaine prochaine oblige !) Mais suis certain qu'elle fera bouger les lignes et se libérera de ses chaînes.
    Le temps est au changement radical pour notre pays, le temps est à la liquidation de ce "monstre européen" basé sur l'économique. Le temps est à la "révolution" des esprits et des moeurs sociales. Car le cycle dans lequel nous sommes tombés depuis de nombreuses années et un cycle de fin de civilisation : l'occidentalisme ne domine plus le monde sauf par la force de la pseudo pax américana. Nous constatons tous les jours ou nous plongeons !
    Vite organisez cette réunion pour faire avancer les choses et prendre de cours ces autres candidats qui ronronnent tous en parfaite harmonie de l'affrontement de la gauche /droite. et ce n'est pas le joker Le Pen qui va m'inquiéter.

  30. @78 Pulchérie D
    Je viens de lire les textes auxquels vous avez fait allusion. Je suis d'avis, tout comme vous, qu'il est regrettable que Marris ait fait preuve d'une si grande indulgence vis à vis de Minc. Mais sur le fond, je ne crois pas que cet économiste soit devenu tout à coup un ultra libéral. De toute façon, là n'est pas l'essentiel. Ce qu'il faut retenir c'est que Keynes est détesté, au-delà de l'imaginable, par les ultra libéraux, car Keynes n'aimait pas du tout les rentiers. Ceci explique cela. D'où sa position distanciée à l'égard d'une certaine inflation et du déficit budgétaire lorsqu'il sont au service de la majorité et qu'ils ne pénalisent que les rentiers.

    @72 citoyenne21
    " Que peut-on répondre concrètement et en peu de mots à ceux qui disent que le programme du front de gauche mettra la France dans la situation de Cuba ?"
    Que si ceux qui vous parlent ont des congés payés, des délégués du personnel dans leur entreprise, une durée de travail légalement limitée, c'est grâce au Front Populaire, et que s'il y a eu les 30 glorieuses, avec des banques nationalisées et des services publics remarquables, c'est grâce à cet autre Front Populaire, qui dès 44 a mis en oeuvre le programme du CNR. Que partager les richesses n'a jamais correspondu à une régression, mais à un bon en avant et à un progrès de la justice sociale qui, de plus, relanceront l'économie.
    "Et que répondre à ceux qui disent que tous les riches vont partir" ?
    Que la France est riche de ses travailleurs, employés, cadres, petits entrepreneurs qui sont parfaitement capables de faire tourner le pays et que si on ne met pas dehors les privilégiés, on ne les retient pas. Que ceux qui préfèrent leurs comptes en Suisse ou ailleurs, à leur pays, s'en aillent. Bon débarras. Ils nous rendrons service en allant voir ailleurs si on y est !

  31. Michèle dit :

    Ma réflexion, à vous lire, porte sur le mot "crise".
    La baisse de la note des USA a déclenché une crise de confiance et la spéculation consécutive, une crise financière. Les agences de notation ont ainsi le pouvoir pervers de sidération pour mener le jeu.
    Ce que vous appelez "résignation" n'est-ce pas cet état d'hébétude du fait de la surprise et de l'Indiscernable qui nous rend manipulable à souhait?
    Le système capitaliste via les agences de notation s'avère de structure perverse qui ne souffre aucune perte - la question même est déniée - jouant du mensonge, de la manipulation, de la rumeur (exemple de la baisse de + de 10% de l'action de la Spciété Générale via une rumeur dans un journal anglais). Être " juge et partie " en est la règle qui dénie à l'autre toute possibilité de choix.
    Effectivement il n'y a pas le choix et la solution unique est de tournere dos à ce système qui nous "aura" toujours puisqu'il tient toute les ficelles. Alors le mot "crise" est s'interroger compte tenu de cette perversion de structure du système. Si l'on conçoit qu'une crise pose un problème qui appelle des solutions, qu'une crise peut être mobilisatrice, constructive voire décisive d'une issue, là il n'y a pas d'issue possible et il n'y a pas crise non plus mais subterfuge sadique. A nous de nous extraire de la position masochiste.

  32. Alain44 dit :

    Je revisionnais l'intervention de Jacques Généreux "L'esprit de Munich" et je dois dire que son commentaire sur la crise est pertinent et très pédagogique, à revoir sans modération.

  33. sanz Daniel dit :

    Merci à ceux qui soutiennent mon idée de radio autonome du front de gauche.Vous vous plaignez de absence du FdG dans les médias sous influence, moi je fais une proposition.
    @vaillant
    Vous pouvez toujours rêver. C'est la guerre. Les protestations n'y feront rien.
    @hydris
    La Révolution citoyenne voudrait des propositions novatrices, au lieu de répéter un cours d'économie capitaliste. Allez au Remue-méninges de la fin du mois d'août.
    @Maréchal
    Certains disent que J.L.M. doit s'adresser à tous, du NPA à la droite. A la télé, Public Sénat, il a pourtant affirmé que sa cible "c'est avant tout les plus deshérités". En effet Il ne sert à rien d'essayer de convaincre les nantis.

  34. citoyenne21 dit :

    @ Jean-Louis Charpal (80)
    Ce que vous me dites à propos des 30 glorieuses et du programme du CNR, j'entends bien et ceux qui ne veulent pas que la France ressemble à Cuba, ce sont des retraités bien souvent qui ont bien gagné leur vie et qui aujourd'hui ont une très bonne retraite (+ 2000 € mois d'après ce qu'ils se vantent) et donc tout cela ils le savent pour l'avoir vécu du temps de leur jeunesse. Ces retraités qui parlent ainsi ont voté Sarko en 2007 et probable qu'ils revoteront Sarko en 2012. Pour ceux-là hélas c'est râpé, quoi qu'on dise à propos du partage, ce n'est pas leur problème, eux ils sont tirés d'affaire et ils considèrent qu'ils ont trimé pour mériter une bonne retraite. Ils n'ont même pas peur pour leur avenir, ils sont propriétaires de leur maison et un potager, si la crise s'amplifie, ils pourront au moins survivre de leur potager. Il faut donc leur faire comprendre qu'eux aussi ont à perdre mais sera-ce cas, pourront-ils eux aussi être touchés ? si oui, il serait utile de leur dire comment ?
    Et quant au fait que le pays pourrait tourner sans les riches, ok moi je ne demande que cela et je suis d'accord avec vous mais comment on peut leur prouver que seul l'appoint des travailleurs suffira à faire tourner le pays ? Quelles pressions on peut réellement mettre sur les riches pour qu'ils finissent par accepter de considérer qu'humainement se goinfrer dans son coin, ne nous conduira qu'à tout perdre finalement ? Les très riches passeront-ils vraiment au travers de la crise ? En fait il faut que Jean-Luc à la rentrée mise tout sur la pédagogie et explique comment on fait concrètement en allant vraiment au fond des choses. Parce que même pour moi qui suis l'actualité politique, certaines zones restent dans l'ombre et je suis bloquée quant à apporter des réponses !
    Merci Jean-Louis

  35. laforcedupeuple dit :

    A propos de remue-meninges, quelqu'un pourrait-il me dire si cela se passe bien à St- martin d'hères (38400) et si oui dans quel lieu?
    Merci d'avance.

  36. Air Hache dit :

    @laforcedupeuple, 82 :
    Oui le remue-méninges du PG 2011 se déroulera bien à Saint-Martin d'Hères, près de Grenoble ; il me semble que pour les deux premiers jours, cela se passe sur le domaine universitaire (très facile à trouver).
    Il n'y a malheureusement que très peu d'informations sur le site du remue-méninges (http://www.remue-meninges-a-gauche.fr/index.html), par exemple pas de programme détaillé pour le moment.
    Cependant il est nécessaire de s'être inscrit avant le 10/08.
    Perso, je serai présent, au moins 2 jours sur 3

  37. marechal dit :

    @ marsoin
    Je me suis mal fait comprendre. Je faisais allusion à l'interview de Jacques Généreux "l'esprit de Munich" où il parle (vers 15 minutes) des pertes que doivent subir les services financiers s'ils se sont plantés.C'est pas à nous de payer.
    Si c'est un travail de résistance intellectuelle que nous devons faire (mais aussi de destruction des préjugés) tu sais comme moi qu'il s'agira de vulgariser notre message. Il nous faut allumer une lampe dans les esprits malgré les propos tenus par sa sainte mère l'église-mediacratie.
    Ma "phrase-slogan" est en contresens j'en conviens. Si tu as d'autres phrases plus pertinentes je suis tout ouïe. En général, elles me reviennent toutes seules quand que je défends nos positions.
    Que se vayan...

  38. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 72 - Citoyenne21
    Si les "riches" quittent le pays ?
    Grand bien leur fasse. "Leurs" usines et "leurs" machines par contre resteront ici, et on continuera à les faire tourner avec d'autres, tout aussi compétents et plus soucieux de l'intérêt général.
    Une usine, ce n'est pas seulement le PDG et le siège social, c'est avant tout l'ensemble de ceux qui la font tourner, du haut en bas de l'échelle, c'est le savoir-faire acquis par eux, le travail réalisé, etc. Et tout cela restera ici, et continuera à vivre comme avant le départ du big boss.
    Il n'aura pas l'air trop malin le type parti installé son siège social au Luxembourg et préparant le départ de son usine vers Pétaouchnok, et se retrouvant d'un coup juste avec ses souvenirs en poche. Il délocalisera quoi si l'on garde l'usine et les carnets de commandes ici et si on la fait tourner à sa place ?

    P.S. : Les "Fralib-Thé Eléphant" que Jean-Luc Mélenchon était allé soutenir en Juin dernier (usine délocalisée en Pologne malgré un bilan largement bénéficiaire et une clientèle exclusivement française) se sont vu refuser par le tribunal de commerce le droit de reprendre leur usine.
    Comme quoi :
    -les riches s'en vont de toute façon, même avec un gouvernement qui leur est acquis, donc ne pas hésiter à les maîtriser.
    -il faudra aussi toiletter le Droit en matière de délocalisation et de reprise d'entreprise par ceux qui la font réellement tourner.

  39. marechal dit :

    @ Sanz Daniel
    Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je viens de m'en expliquer à 12 h 48...

  40. HYBRIS dit :

    @ sanz Daniel

    "La Révolution citoyenne voudrait des propositions novatrices, au lieu de répéter un cours d'économie capitaliste."

    Eh bien vous au moins - selon l'expression consacrée - on peut dire que vous ne manquez pas de soufle!
    Je renvoie tous ceux qui voudraient apprécier la savoureuse pertinence de votre remarque à mon post (43).

  41. Viktor Dedaj dit :

    Que peut-on répondre concrètement et en peu de mots à ceux qui disent que le programme du front de gauche mettra la France dans la situation de Cuba ?

    Les Etats-Unis ont l'intention d'appliquer une tentative de blocus à caractère extra-territorial contre la France si le Front de Gauche arrive au pouvoir ? Sinon, à part ça, cette remarque (lu à plusieurs reprises dans le forum) n'a absolument aucun sens. Ou alors, cela signifierait que la France enverrait 120.000 médecins soigner à travers le monde (chiffre rapporté à la population française). Que la France ferait tout pour protéger les populations les plus faibles en temps de crise. Que l'armée française n'interviendrait en Afrique que pour faire tomber l'Apartheid et pas pour des aventures coloniales. Que la France serait admirée et respectée dans le monde entier (sauf en Europe, mais ce ne serait pas très grave, car il existe une vie après l'Europe). Que le code électoral sera modifié, que les partis ne présenteront plus de candidats (et tout l'opportunisme et carriérisme qui va avec), mais qu'ils seront choisis parmi la société civile par les citoyens eux-mêmes. Que tout élu sera révocable. Que les ressources et matières premières seront nationalisées. Que la finance sera contrôlé par le pouvoir politique et non l'inverse. Que lorsqu'on mentionnera les "300 prisonniers politiques" (chiffres encore ramenés à la population), on leur rappellera les 600.000 réfugiés politiques (estimation) accueillis. Que toute la gauche latino (et au-delà) aura une dette immense envers la France. Que certains l'oublieront, mais d'autres pas.

    Et que répondre à ceux qui disent que tous les riches vont partir si on leur prend tout au-delà de 300 000 euros annuel ?
    "Les cimetières sont remplis de riches irremplaçables."

    Et en quoi leur départ sera un avantage ou un désavantage ?

    Retournons la question : en quoi leur présence est un...

  42. A-J Holbecq dit :

    "Et que répondre à ceux qui disent que tous les riches vont partir si on leur prend tout au-delà de 300 000 euros annuel ?"

    Simplement que la monnaie est une création bancaire des banques commerciales (qui pourrait, je le souhaite, être une création de banque centrale) et que le fait que les riches partent (sous entendu avec leur argent) n'appauvrira pas le pays puisqu'une simple écriture suffit à reconstituer le stock de monnaie évadée.

    Bien sur il ne faut pas les laisser s'enfuir avec l'outil de travail...

  43. Louis St O dit :

    83 @sanz Daniel

    « Certains disent que J.L.M. doit s'adresser à tous, du NPA à la droite. A la télé, Public Sénat, il a pourtant affirmé que sa cible "c'est avant tout les plus déshérités". En effet Il ne sert à rien d'essayer de convaincre les nantis. »

    Je ne sais pas ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon à la Télé, mais contrairement à ce que vous affirmez, il doit s’adresser à tout le monde de gauche à droite et de bas en haut, c’est normal qu’il s’adresse avant tout au plus déshérités mais il n’a pas dit qu’il s’adresserait qu’a eux, Jean-Luc Mélenchon n’est pas un déshérité, et pourtant il doit s’adresser à des gens de sa « catégorie » voir plus, si il peut en convaincre, et je suis sûr qu’il le fera et ce sera tant mieux pour le FdG qui ne doit pas ce refermer sur lui-même avec une seule catégorie de gens.

  44. Sonia Bastille dit :

    @ Prolo du biolo

    C'est pas si simple. Il vous a peut-être échapé que nous étions tous dans une économie certes capitaliste mais avant tout ouverte, de libre échange et dans une Union Européenne qui a mis dans ses tables de loi, ainsi que dans les constitutions des différents états le principe de la concurrence libre et non faussée et de l'indépendance de la sphère monétaire et bancaire de la sphère politque et, la soumission de la sphère politique et économique aux sphères monétaires et bancaires. Ceci grâce au vote et à l'application des Traités de Maastricht, de Nice, de l'euro puis du traité de Lisbonne.

    Une politique protectionniste ou de relocalisation ou encore d'empêchement de délocalisation est absolument impossible sans la sortie de notre pays de l'UE et de l'euro. Ensuite, il faudra la rendre possible dans le cadre de notre législation et de notre constitution et les modifier en consèquences !

    L'usine peut-être une entreprise à elle seule mais bien souvent elle est une structure d'une entreprise ou de processus de production multi entreprises voire transnational.

    L'entreprise a une forme juridique et constitue une personnalité juridique d'une part et est aussi un collectif humain d'autre part.

    N'oublions pas qu'elle est une personne juridique !

    La loi actuelle permet une expropriation soit par une nationalisation totale ou partielle ou temporaire. On peut également faire appelle à la justice commerciale pour mettre sous contrôle ou sauvegarde telle ou telle entreprise (mandataire dans le cadre d'une période d'observation ou de sauvegarde voire dans le cadre d'un dépôt de bilan) par contre, la législation dans le cadre d'une entreprise saine, préférant une externalisation de certains secteurs de sa production hors des frontières et bien est fort dépourvue et très difficile à faire voter en restant dans l'UE et l'euro et aussi sans changer notre constitution et notre loi d'organisation économique.

  45. jc de seraing dit :

    Article intéressant dans "Alternatives économiques"
    Brisant un véritable tabou, l'ancien chief economist du FMI Kenneth Rogoff propose une inflation modérée comme moyen de réduire les dettes. Une solution qui a fait ses preuves dans le passé, mais qui implique pour les entreprises de moins rémunérer leurs actionnaires.
    http://www.alternatives-economiques.fr/l-inflation-contre-la-dette_fr_art_633_55012.html

  46. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 93 - Sonia Bastille

    Revoir le forum du PG "Gouverner face aux banques" de 2010.
    Avec notamment l'intervention de Raquel Garrido au sujet du cas de l'Argentine et de la nationalisation des filiales de certaines entreprises étrangères (notamment américaines).

    Pas si compliqué que ça, surtout une question de volonté politique.

  47. thierry dit :

    @97 le prolo du biolo
    Tu réponds à côté de la question. l'Argentine ne fait pas partie de la zone euro.

  48. Sonia Bastille dit :

    @jc de seraing (votre commentaire 95)

    Envisageable à condition que les salaires, les revenus de transferts suivent les prix et donc qu'il ait pouvoir d'achat sinon ce serait une catastrophe et une immense dépréciation de la rémunération de la force de travail.

    Envisageable si la plupart des grands pays, le G20 le décide sinon gare aux effets dévastateurs sur les produits français plus chers qui ne s'exporteront moins et que surtout les français n'achèteront beaucoup moins. Rappelez-vous la fin des années Giscard-Barre et des premières années de la gauche au pouvoir ! L'inflation en période de récession c'est le cocktail détonnant pour toute économie ! Baisse de la consommation, renchissement des taux d'intérêt, renchissement des produits français tant sur le territoire (nous sommes en économie ouverte !) qu'à l'exportation !

    Je préfère à tout cela une politique des prix et des revenus d'inspiration républicaine et de gauche. Avec retour de l'échelle moblile des salaires, loi sur le salaire maximum mais aussi sur le salaire maximum, éventail des salaires de 1 à 7, utlisation de l'impôt républicain direct, progressif, financeur de l'intérêt général, appel à l'emprunt obligataire d'état auprès des citoyens, politique économique volontariste et productive etc...

    L'inflation même faible sans croissance et sans échelle mobile et surtout sans marché protégé serait une catastrophe.

  49. titi dit :

    Merci Jean-Luc pour ce nouveau message d'espoir...

  50. chaton-garou dit :

    À citoyenne21,
    "Et que répondre à ceux qui disent que tous les riches vont partir si on leur prend tout au-delà de 300 000 euros annuel ?"

    Vous pouvez leur répondre par exemple en leur donnant le lien vers le zapping sur le thème du partage des richesses. La question y est martelée 10 fois au moins, ainsi que les réponses.
    Vous pouvez aussi leur faire remarquer que le simple fait de poser cette question, c'est déjà plier devant le chantage de quelques uns. Dans une République démocratique, le peuple est souverain, il ne cède pas devant un tel chantage. Nous n'avons pas besoin d'eux. D'autres, moins rapaces, voire pas rapaces du tout, feront mieux.


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