06août 11

Entre pause et reprise

Le roi est nu !

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8 Août 2011 : Communiqué
Il est temps de résister à la finance !

C’est comme un vertige que ces informations sur la nouvelle bouffée de délire morbide de la sphère financière. En abaissant la note des Etats-Unis d’Amérique une agence de notation a franchi une limite au delà de laquelle il n’y a guère de retour en arrière possible. Avant la reprise, en pleine pause, j’ai donc pensé utile de marquer le moment par ces quelques lignes. J’ai cru les devoir aux cinq mille personnes qui viennent quotidiennement, en plein été, circuler dans les pages de ce blog comme sur une de ces agoras de notre temps dorénavant familières.

Qu’une seule fois il ait été dit, par une autorité du système lui-même, que les Etats-Unis ne sont plus un placement sécurisé et c’est tout un univers qui prend fin. Si le roi est nu aux yeux de tous, ne fût-ce qu’un instant, il devient impossible d’ignorer ensuite, quoi qu’il fasse, qu’il n’est qu’un homme comme les autres. Car tout l’édifice financier mondial repose en dernière instance sur un pur article de foi à propos de la valeur refuge d’une monnaie, le dollar, dont tout le monde sait pourtant qu’elle ne vaut peut-être pas le prix de l’encre et du papier avec lesquels elle est fabriquée. Au même moment, et ce n’est pas un hasard, l’Euro trébuche une fois de plus, montrant qui avait raison entre ceux qui criaient à la guérison du fait de leur remède de cheval et ceux qui soulignait l’impasse aggravée. Ainsi, en plein mois d’août, aux Etats-Unis et en Europe, c'est-à-dire au cœur du cœur du système capitaliste mondialisé, un monde s’étouffe tout seul sous l’effet de ses propres normes, mensonges et règles absurdes. Ah oui ! Comme nous avons en vain décrit, analysé, décortiqué et prédit, des années durant, les effets à venir de la ronde aveuglée des capitaux fictifs et des capitaux flottants ! Comme nous avons alerté, tant de fois, contre la cancérisation générale de l’économie par cet épisode de financiarisation si spécial de l’histoire du capitalisme ! Ce travail de l’altermondialisme n’enlève rien à l’effet de stupeur que provoque la confirmation de nos thèses par les évènements de ces derniers jours. Ce qui est en jeu ce n’est pas seulement une crise au sens que l’on donne à ce mot pour désigner un dysfonctionnement majeur avant un retour à l’état antérieur. Bien sur un énorme bug est en cours. Il touchera la planète entière du fait de l’imbrication des systèmes locaux dans le réseau monde. Mais la suite ne pourra ressembler à ce que nous avons connu. Par exemple, la hiérarchie de l’économie mondiale va être bouleversée. J’ai publié ici même, il y a deux ans, une note à ce sujet pour présenter la thèse d’une « bifurcation » de l’économie monde et donc du centre de la civilisation humaine. Naturellement tout ceci ne veut pas dire que le système capitaliste soit éternel et que seuls son organisation et sa hiérarchie pourraient être modifié. On peut imaginer qu’à la faveur des désordres et des dislocations qu’une crise majeure provoquerait, les sociétés elles mêmes bifurquent et s’orientent sur d’autres valeurs et modes sociaux que ceux dans lesquels nous avons vécu jusque là. En effet pour l’instant nous ne considérons que l’aspect financier de la dislocation du système. Mais la dimension autrement plus violente et décisive qu’est la crise écologique continue son œuvre. Et les mêmes dirigeants incapables qui se montrent impuissants à maitriser des choses aussi banales que des dettes souveraines le sont bien davantage pour prendre les décisions de long terme que la crise écologique exige.

Naturellement la plupart des gens ne comprennent rien à ce qui se passe et ils n’auront guère moyen de le faire compte tenu des refrains déjà mis en circulation. La propagande dominante s’arcboute sur les thèses qui ont conduit à la catastrophe : « il faut faire des sacrifices, il faut rembourser la dette » bla bla. Bien sûr, la Grèce ne remboursera jamais, bien sûr, les Etats-Unis non plus. Bien sûr que la suite va mal tourner et toutes les tensions s’aggraver dans les nations et entre elles. Sauf si ! Sauf si tout pouvait continuer comme avant. Si l’illusion pouvait durer. Si chacun voulait bien « faire semblant », comme avant. C’est à quoi ils travaillent. C’est ce qu’ils appellent « regagner la confiance des marchés ». Encore une minute monsieur le bourreau ! Mais nous, nous savons.

Ces jours-ci le monde franchit un seuil. Une nouvelle saison de l’histoire est vraiment engagée. Nous n’en serons pas spectateurs mais acteurs. Une dure séquence est à venir. Je ne l’aime pas, mais je n’en ai pas peur. L’expérience accumulée par l’examen de tant de situations dans le monde, le refus du confort de courir avec la meute des importants nous ont bien préparés. Ils me  font voir ce qui vient sans surprise et bien équipé de solutions. Cependant, comme il est étrange de lire, parfois sous la plume de nos pires détracteurs, des phrases et des idées qui hier encore nous étaient reprochées comme la preuve de notre « archaïsme ». Je pense par exemple au journal « Le Monde ». Il prête à l’économiste Daniel Cohen, dont il est précisé qu’il est membre du conseil de surveillance de ce quotidien, une analyse où la BCE devrait fonctionner comme une « bombe nucléaire » pour faire « capituler les marchés ». Comment ? En achetant massivement les titres de dettes souveraines chaque fois qu’une tension anormale apparaitrait en sorte que les « marchés » sachent que la banque centrale « aura toujours le dernier mot ». C’est exactement ce que nous disons sur tous les tons, depuis le début de la crise grecque. Et qui nous vaut d’être classé à « l’extrême gauche » par ce journal. Et comme il est frappant de lire, dans la même page, une démonstration chiffrée du fait que jamais la dette grecque ne pourra être payée, même en une génération ! Avons-nous jamais expliqué autre chose ?

Pourtant, avoir eu raison ne nous vaudra aucun avantage particulier. L’histoire n’est pas un colloque savant. La lutte va s’aiguiser, les rapports de force se tendre ! Dans l’immédiat voici les deux camps possibles: capituler ou résister.

L’occasion est belle, puisque me voici parmi vous mes chers lecteurs, de recommander aussi quelques vidéos que j’ai eu, enfin, le temps de regarder et qui m’ont plu ou fait sourire. Ce sont des vidéos dont je suis le protagoniste. Nul narcissisme dans ces recommandations. Juste une marque de gratitude pour ceux qui se donnent la peine de les réaliser, sans qu’on leur demande rien souvent, et qui ne demandent d’ailleurs rien en retour. On ne me croira peut-être pas mais je ne connais pas toujours les auteurs et parfois ceux-ci n'ont jamais pris contact directement avec moi. Sans consignes ni directives, avec intelligence et humour, elles déploient une véritable ligne de front pour informer, convaincre, ou contre attaquer, selon l'humeur de ses concepteurs. Ainsi quand quelqu'un que je ne connais pas, et qui n'est peut-être pas de mon bord, réplique à cet article plein de sous entendus venimeux au sujet de ma visite au quartier de la Paillade. Parfois c'est tout un travail structuré et inscrit dans la continuité qui se réalise. Ainsi cet observatoire de la propagande et des inepties anti melenchon (OPIAM) que je ne découvre que cet été. Ou cette série de zapping sur les marqueurs de notre programme. Loin d'être accessoires, ces initiatives ont leur propre espace et leur impact n'est pas négligeable. Ainsi de cette interview du "professeur Mhelan Chang", hilarante mais sérieuse, qui a reçu trois cent mille visiteurs.

Bien sur, l’équipe de campagne qui se constitue petit à petit tâche de coordonner tout ce qui se réalise et dont elle est informée. Mais je suis très attaché à la spontanéité et à la liberté de ces sortes d’initiatives. Elles offrent  parfois des plaidoyers inattendus. Par exemple celui que reprend sur son blog mon ami Alexis Corbière à propos de mon supposé machisme ! Je découvre à la fois que la critique existait et quelle réplique il peut y être fait. Ou bien à propos de ma rencontre avec Eva Joly à Avignon. J’ignorais qu’il y eût des images. J’ai aussi été assez impressionné par cette vidéo que je n’avais pas regardée, sur ma position à propos du salaire maximum. Et, parce qu’il m’a fait du bien, je vous propose ce lien vers un reportage sur notre meeting du 29 juin place Stalingrad. Juste un beau moment !


362 commentaires à “Le roi est nu !”
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  1. @kalamar31 merci de ton efficacité
    Je viens de le transformer en.pdf
    Les deux sont disponibles sur http://gerard.abeille.com/pub/textes/
    je mets le pdf sur initiatives citoyennes.

  2. HYBRIS dit :

    Louis St O @ 291

    Heu..je pense que vous aviez compris que mon propos était ironique et tendait à démontrer par l'absurde que ce type d'émeutes populaires a toujours un soubassement social.

  3. Louis St O dit :

    304 @HYBRIS
    Heureusement.., mais je voulais rajouter l’hypocrisie des journalistes et des économistes, qui ne parlent jamais des souffrances du peuple, mais seulement des malheurs de leurs employeurs qui pourtant nous étouffe.

  4. ermler dit :

    Essayons de voir les choses en face, les amis. Le virage du FN version MLP nous pose un vrai problème.
    Comment ne pas entendre que sur l'économie, la crise, les inégalités sociales, les oligarchies, le service public, mais aussi sur les guerres en Lybie et Aghanistan, les institutions, le mode de scrutin etc. MLP, du moins dans son discours, adopte de plus en plus des positions qui ressemblent aux nôtres (et qui, même parfois frisent le plagiat). Le diable est rusé et sa ruse risque de nous coûter cher.
    Où, pour les gens, la "différence" apparait-elle ? Essentiellement sur l'immigration et l'insécurité fond de commerce historique du FN.
    Là est le piège, le poison.
    Face aux assauts démagogiques du FN sur les immigrés et l'insécutité qu'avons nous à opposer ? Quelle sont les positions du Front de Gauche sur ces deux questions ? Ou nous contentons-nous de dire que ce sont des "fausses questions" et de nous réfugier - comme d'autres - sur les grands principes et sur une position morale? Face au coup de poker du "barre à gauche" de MLP, Il faudra bien trouver, sur ces questions, quelque chose d'autre à répondre si on ne veut pas que les classes populaires et moyennes ne nous prèfèrent massivement le FN. J'aimerais entendre Mélenchon aborder cela autrement que défensivement. Autrement que comme une simple réfutation des arguments xénophobes et "sécuritaires". Bref qu'il définisse "sa" politique d'immigration et "sa" politique de sécurité.

  5. Jean Jolly dit :

    @ vieille dame.

    Je croyais avoir dit tout le bien que je pensais du PS, déjà, écrire Parti Socialiste est devenu une torture pour moi. Pour ton entourage je pourrais te conseiller d'aborder la différence de convictions sincèrement socialistes entre deux ex-militants du PS, à savoir entre Jean-Luc et Éric Besson, voire même celles de DSK, Bernard Kouchner, Jack Lang, Manuel Valls, Pierre Moscovici, j'en passe et des meilleures mais franchement ça ne fonctionne pas dans mon entourage pro-PS, ils votent pour ce parti depuis des lustres sans même savoir pourquoi, c'est devenu une habitude comme se brosser les dents, se faire couper les cheveux ou je ne sais quel autre rituel temporel.

    Donc non, je ne considère pas le PS comme étant de gauche, loin de là. Oui je crois à une possibilité de second tour pour notre porte-parole du programme partagé et d'ailleurs qu'importe la configuration du deuxième tour, je glisserai, quoi qu'il arrive, un bulletin Mélenchon lors de ce second tour car 2002 m'aura servi de leçon... faut pas prendre les gens pour des cons éternellement en avançant le "vote utile" comme seul argument et puis si les "Eloïms" pensent que se faire becqueter par les "Morlochs" est naturel, je ne sais pas trop s'il est naturel de vouloir changer leur destin mais c'est plus fort que moi, je ne peux m'y résoudre.

    En ce qui concerne les législatives, si nous obtenons un score entre 15 et 20 % aux présidentielles, nous allons faire un carton. Cependant, les négociations avec le PC ne sont pas gagnées et risquent de porter préjudice à notre mouvement unitaire mais nous n'en sommes pas là, chaque chose en son temps, ne copions pas la folie furieuse de la marionnette de la ploutocratie... ses ficelles s'étiolent à mesure qu'il s'excite.

  6. Sophie_Lyon dit :

    Je ne sais pas si ce lien a déjà été posté, si c'est le cas je vous prie de m'excuser mais je suis révoltée que des hommes puissent être en condition d'esclaves au sein même de l'Europe (Pologne) sans que personne ne bronche
    C'est ça l'Europe ? Je ne sais même pas ou poster mon indignation, ni que faire ?
    http://www.capital.fr/enquetes/clins-d-aeil/pour-resorber-nos-deficits-importons-des-chinois-619277

  7. Lyendith dit :

    Dans le Sud-Ouest de ce matin on a dans la même page un éditorial de Bruno Dive − pas Jean-Claude Guillebaud, Bruno Dive ! − appelant à taxer le capital pareillement au travail et dénonçant le fait de faire peser le remboursement sur les travailleur ; et une tribune libre de VIncent Delpeyrat qui est quasiment du Mélenchon dans le texte.

    Si les journalistes et les autres partis se retrouvent obligés de s'aligner sur un discours de gauche, ça sera déjà une petite victoire. Ou pas.

  8. Michel Giacomazzi dit :

    @306 ermler

    Je pense (j'espère) que vous êtes convaincu que les différences entre le FdG et le FN vont très largement au-delà des politiques d'immigration et de sécurité.
    MLP adopte une démarche marketing : disons au gens ce qu'ils ont envie d'entendre.
    Mais le discours du FN est à l'opposé de ce qu'il était il y a seulement un an sur bon nombre de sujets.
    Les médias et divers responsables politiques ne se sont pas gêné pour pointer l'évolution de Jean-Luc Mélenchon entre 1992 et aujourd'hui sur l'Europe.
    Mais que le FN puisse faire un virage à 180° (dans son discours) en un an sur des sujets fondamentaux ne semble gêner personne.
    La tactique de MLP est futée, car sur le discours on la verrait presque de gauche.
    Chercher des différences dans le discours est à mon avis suicidaire, car le FN n'hésitera pas à changer d'avis (dans le discours) s'il sent que ça peut être électoralement payant, y compris sur l'immigration et la sécurité.
    Je crois plutôt qu'il faut montrer que ce virage rapoide à 180° est pour le moins suspect : on peut changer d'avis, mais un parti qui change radicalement d'avis sur presque tout en moins d'an an, c'est tout de même un peu curieux, non ?
    L'âge de la retraite, par exemple, il y a moins d'un an devait être repoussé à 67 ans, avec plus d'annuités ; tout à coup, maintenir la retraite à 60 ans devient un élément du programme.
    Le programme du FN d'il y a un an doit bien exister quelque part.
    On ne pourra jamais convaincre des gens trop sensibles aux apparences, mais la plupart des citoyens choisissent leur bulletin de vote en fonction du programme, mais aussi en fonction de la confiance qu'ils ont dans le candidat à réellement appliquer ce programme.

  9. jc de seraing dit :

    Mélenchon talonne les puissants à 13% dans un sondage sérieux non trafiqué
    http://www.election-politique.com/opinions.php?cle=v21

  10. lisou19 dit :

    Si MLP reprend nos arguments, si les journalistes de Sud-Ouest disent la même chose que Jean-Luc Mélenchon, si les raisonnements sont sensés, donc proches de nos positions,cela veut dire que nous sommes sur le bon chemin. Pas d'états d'âme à avoir. Si nous pouvons mêler le jour du vote des gens qui votaient FN dans le passé ou des gens qui votaient Bayrou ou Royal, rien ne me gène. Qui sommes nous pour juger ainsi ?L'erreur est humaine, c'est persévérer qui est diabolique! En 1789, en 1942, ce sont les hommes de bonne volonté qui ont décidé de changer le monde. Ils croyaient en dieu ou Allah ou ne croyaient pas. Ils avaient leurs convictions profondes, ils se sont rassemblés pour mener un bout de chemin ensemble. Il y avait aussi des racistes qui ont su évoluer contre le Nazisme, par la suite. Et alors ? Vos posts ramènent des gens sur ce site qui vous critiquent, cela prouve que ce blog est le bon et celui qu'il faut suivre. Ici ce sont les idées qu'il faut développer. Peu importent les critiques, elles sont constructives. Il a quel age le FdG ? L'age de se développer, comme les idées.

  11. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Encore un problème d'insécurité !
    L'insécurité, la vraie, l'économique, la sociale.
    Celle qui par exemple frappe les inspecteurs du travail...
    http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Agressions-d-inspecteurs-du-travail-Silence-radio-du-gouvernement_a298.html
    Silence radio de l'UMP-FN à ce sujet.
    Les chaussettes à clous de la "vraie" Droite d'un coup ne se sentent plus du tout des âmes de justiciers purificateurs.

  12. jurassienne dit :

    Vu sur le site du journal le Monde, rubrique politique, un article intitulé "de droite à gauche, les politiques prennent position". Pas un mot sur Jean-Luc Mélenchon et la photo de Hollande en haut de l'article, boycott total. Mais les réactions montrent que beaucoup ont vu Jean-Luc aux quatre vérités et sont révoltés de ce parti pris flagrant. Marre de la manipulation, je vais continuer à convaincre et expliquer autour de moi.

  13. ActuAlex dit :

    Malgré l'avertissement de Jean-Luc Mélenchon sur la réaction des médias (et personnalités) dans ce billet même, et malgré mes propres craintes, je suis dépité, écoeuré, révolté par ce silence des médias sur notre leader et le FdG, d'autant plus que certains partis (ou certains politiques) reprennent les idées du FdG. C'est pitoyable. A Jean-Luc Mélenchon et au FdG, ça a été écrit, ici ou ailleurs, mais la dose de courage et de ténacité va devoir être très forte.
    Et aussi une sacrée dose de ruse et de stratégie pour se faire entendre contre cette coalition (médias et partis politiques) malheureusement trop soudée. Courage, courage. J'ai entière confiance envers Jean-Luc Mélenchon et le FdG pour trouver la faille de leur système injuste et ainsi porter la vraie parole, celle du peuple qui n'en peut plus de ces sociétés qui foncent dans le mur à vitesse vertigineuse. Ecoeuré, mais toujours optimiste. Nous les aurons, n'est-ce pas ?

  14. orero ramon82 dit :

    Bonjour,
    Après le désormais célèbre " Que se vayan todos", nous avons eu notre "Indignez-vous" qui a eu le succès que l'on sait par delà les Pyrénées mais qui, paradoxalement, mis à part l'estimable rassemblement au nombre certes croissant de participants, du Plateau des Glières, a été très mal relayé dans l'hexagone (ce qui ne devrait pas manquer de nous interroger !). Ainsi les mots d'ordre se succèdent nous laissant le plus souvent sur notre soif. Dans son excellente intervention sur France2, J-L Mélenchon nous exhorte à "Résister", en lançant ce nouvel appel à rassemblement autour de ce nouveau mot d'ordre.
    Or pour résister encore faudrait-il qu'il reste quelque chose à défendre alors que la part que l'on nous a prise (volée) est largement supérieure à ce qui à échappé pour le moment (et on sait ce qui nous attend le 24 Août prochain!) à nos prédateurs quelque soit le domaine envisagé. Alors "Resister" pour l'heure, me parait insuffisant et insuffisamment renversant. "Renversons-les" me paraitrait plus "adapté" à la situation que nous vivons, mais il faudrait pour cela que notre "indignation générale" soit à la hauteur de celle qui a motivé les acteurs du 15 Mai transpyrénéen et qui a fini par pousser à des éléctions anticipées. Il y faudrait pour cela plus que du courage à cette majorité dite "silencieuse" de ce pays, il lui faudrait de "l'audace, encore de l'audace" et quitter cette attitude attentiste, désabusée ou défaitiste, voir même soumise ou peureuse parce que agrippée au reste de petit confort dont elle peut encore jouir et qui semble la caractériser aujourd'hui. J-L Mélenchon avait conclu un de ses discours en reprenant la formule "Osons !" Et bien oui, osons le "Renversons-les", par les urnes et la révolution citoyenne !

  15. Pascale dit :

    La Présidente du FN demande la sortie de l'euro, je ne crois pas que ce soit l'orientation du Front de Gauche ; elle demande que le gouvernement s'attaque à la "fraude sociale" par "une grande opération de contrôle", évoquant les "10 millions de fausses cartes Vitale". Déployant son programme, elle ajoute : "lançons une vaste opération de contrôle des trains de vie suspects, dans certaines cités notamment, où on touche le RSA tout en garant une grosse berline devant chez soi". A un autre endroit : "Cesser toute participation aux plans de renflouement (...). La France ne doit plus verser un seul centime aux pays de la zone euro victimes de la monnaie unique", excluant toute solidarité du fait de la soumission du politique à la finance ; et considérant que la monnaie unique est responsable, en soi, de tous les maux actuels. Dites-moi si je me trompe, mais il me semble que cela n'a rien à voir avec le propos du Front de Gauche.

  16. Enjolras dit :

    @Humbert 299
    Que les plus compétents que moi corrigent, mais la crise boursière est une conséquence directe de la crise des dettes: il faut nettoyer les actifs pourris que tout le monde possède...

  17. Jean Jolly dit :

    @ le Prolo du Biolo.

    J'adore, plutôt, j'exècre la fin du lien que tu proposes qui reflète la pensée du patronat du CAC40 représenté par Laurence Parisot qui dit : "La liberté de pensée s'arrête là ou commence le Code du travail".

    C'est du lourd au niveau philosophique du comptoir du Fouquet's connecté par visiophonie au café du Flore, c'est du pur BHL soufflé dans l'oreillette de madame Parisot, à moins que ça ne soit du Alain Minc ou Jacques Attali qui font la navette entre les deux tapis.

    Bref, merci à toi de nous faire partager ce grand moment de déconquête sociale.

  18. Pascale dit :

    @orero ramon82 316
    Bien d'accord avec vous : renversons-les. Mais comme dit Alain Supiot au lendemain du mouvement social de l'automne 2010 ("Tous dans la rue", Le Seuil 2011), "on peut savoir que quelque chose n'est pas tenable, mais on ne sait pas à quel moment il va y avoir rupture". Le moment de l'insurrection est imprévisible, comme l'ont montré les mouvements des pays arabes. Quant à l'indignation, elle ne suffit pas : encore faut-il qu'un projet canalise les aspirations. Oui, "les acteurs du 15 mai transpyrénéen ont obtenu des élections anticipées" - qui ont remis la droite au pouvoir.

  19. el jefe dit :

    @ermler
    Commencons par un petit exercice très simple. Ne plus écrire dans la meme phrase immigrés et insécurité (oups je l'ai fait). Puis Insistons sur les faits objectifs: depuis 1975 la part des immigres dans la population est stable. Voir ici, donc aucune relation ne peut être établie entre l'insécurité et l'immigration par exemple, ou encore entre immigration et chômage, etc.
    De même, les énoncés sécuritaires véhiculés dans les discours politiques et médiatiques, ont introduit une perception de menace qui a fini par s'enraciner dans l'inconscient collectif.
    C'est en fait la strategie électoraliste de la classe politique dans son ensemble sauf FdG, qui constitue l'insécurité et l'immigration en problème. Un article lumineux de L.Bonelli ici

  20. orero ramon82 dit :

    @Pascale 320,
    En effet et grand bien leur en cuit: manifestations de protestation à Barcelone dans la semaine qui a suivi l'élection de la droite en raison de la diminution de 10% du budget des hôpitaux et services d'urgence(refrain connu!). Les espagnols devraient donc savoir ce qu'il leur en coûtera de remettre la droite au pouvoir.Toute élection présente un risque: pour autant faut-il ne pas y recourir ? Que seront les résultats des élections espagnoles de novembre prochain ? Se poser cette question revient à poser celle de la responsabilité des hommes politiques (et il y aura peut-être de vrai surprises) qui en seront les acteurs, des programmes qui seront proposés aux électeurs et de la crédibilité qui leur sera accordée compte tenu justement de ce qui s'est passé sur la Plaza del Sol madrilène. Ceci dit, d'accord avec vous: l'indignation ne saurait suffire mais tout mouvement de révolte ne peut se passer d'elle s'il veut aller plus loin que simple gesticulation ou bruissement d'idées. Tout reste à faire ensuite, et pour ce qui nous concerne, résister (qui me fait penser à camp retranché) ne me semble pas assez offensif pour répondre aux attaques dont nous sommes victimes. Je veux bien penser que nous sommes engagés dans un processus graduel destiné à entrainer progressivement de plus en plus de monde. Le "renversons-les", par les urnes et par la révolution citoyenne, ne devrait pas manquer d'arriver si l'on tient à devenir plus convaincants.

  21. Grég. dit :

    Bonjour,
    Par rapport aux solutions que Jean-Luc Mélenchon veut mettre en place pour lutter contre la crise, et pour faire en sorte que le monde soit plus juste et dans le respect de la dignité des peuples, je l'ai entendu dire dans l'une des émissions où il était interviewé, de dire qu'il n'était pas pour la "démondialisation", comme Montebourg, mais pour l'altermondialisation que défend ATTAC. Seulement, il ne s'est pas attardé, à ma connaissance, sur le sujet, les modalités de la télévision ne permettant pas, ou très peu, de rentrer dans les détails. J'ai d'ailleurs fixé l'information, de cette divergence sémantique, dans un des creux de ma boite crânienne. Elle a rejailli après lecture d'un texte plus politique qu'économique, et très intéressant de Frédéric Lordon, qui répondait à une tribune publié en juin dans médiapart des membres scientifiques d'ATTAC, à laquelle il a souhaité répondre dans les blogs du diplo
    (Voici le lien : http://blog.mondediplo.net/2011-06-13-Qui-a-peur-de-la-demondialisation), d'où il est question justement de démondialisation, et de sa nécessaire utilisation comme concept car "la conscience populaire a identifié la chose qu’elle nomme « mondialisation » comme l’origine de ses souffrances".
    D'où la question que je me pose maintenant, jugeant l'intervention de Lordon de bon sens : pourquoi Jean-Luc Mélenchon préfère l'utilisation du terme "altermondialisation" à celui de "démondialisation" ? Est-ce pour se différencier de Montebourg ? Ou parce qu'il se range derrière les analyses d'ATTAC ? Y a t-il un texte ou une vidéo où il s'en explique ? Et dernière question hasardeuse : a-t-il eu connaissance du texte de Lordon ?

  22. Jean Jolly dit :

    @ Grég.

    Tu poses cette question :

    pourquoi Jean-Luc Mélenchon préfère l'utilisation du terme "altermondialisation" à celui de "démondialisation" ?

    C'est simple comme bonjour à mon sens. Démondialiser semble vouloir dire ignorer ce qu'il se passe autour de nous, alors que l'altermondialisation (autre monde) prône l'échange en respectant autrui.

  23. JM.D dit :

    Puisque c'est aussi le sujet du billet et de plusieurs commentaires, je ne résiste pas à l’opportunité de vous indiquer ces 3 courtes vidéos, réalisées par "zapping_Melenchon" sur Dailymotion :

    - "Zapping Mélenchon - Populisme" : ou comment la médiacratie a matraqué les cerveaux pour amalgamer FG et FN grâce au terme de "populisme" et les résistances qui furent nécessaires (Cynthia Fleury sur le plateau de Ce Soir Ou Jamais, Jean-Luc dans une émission de France Culture, entre autre...),

    - "Le FMI expliqué aux journalistes" : le plaisir de voir clouer le bec à cet insupportable Elkabbach, au sujet du FMI,

    Et ma préférée (le meilleur pour la fin), "Zapping Mélenchon - Partage des richesses" : sur le sujet du salaire maximum, avec un montage très dynamique, des incrustations hilarantes, beaucoup d'humour, les messages percutants, une petite merveille qui m'a fait rire.

    Et si l'on peut faire passer les idées par le rire, c'est magique.
    Voici de quoi compléter ta clé usb, @Gerard Blanchet !

  24. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Peut-être pas juste un détail.
    Si au sujet de Jean-Luc certains pouvaient parler de notre "représentant" plutôt que de notre "leader", de mon côté je me sentirait plus à l'aise...

  25. JM.D dit :

    @Jean Jolly 327
    L'article de Frédéric Lordon (déjà cité par Greg, mais dont je corrige l'URL) t'expliquera ce que l'on peut entendre par démondialisation (car cela ne consiste pas à "ignorer ce qu'il se passe autour") :
    "Qui a peur de la démondialisation ?"
    Si tu es abonné au site Arrêt Sur image, ils ont réalisé une émission sur le sujet (avec Frédéric Lordon et Thomas Coutrot, d'ATTAC) :
    "Ne laissons pas Le Pen polluer le débat sur la démondialisation".
    Où l'on s'aperçoit qu'ils sont plutôt d'accord sur les analyses et les solutions (dont le protectionnisme prônée par la démondialisation) mais pas sur la prévalence des stratégies économiques à appliquer (au niveau européen, ou alors au niveau d'un sous-bloc qui exclurait l'Allemagne, ou enfin au niveau national).
    Le choix du terme m'a l'air plus stratégique que sémantique, dans le sens ou la "démondialisation" est déjà portée par M. Montebourg et que le FdG pourrait être intéressé par une union avec ATTAC (?)

  26. Jean Jolly dit :

    @ JM.D.
    J'ouvrirai ton lien plus tard (il faut aussi que je dorme), mais merci quand même pour le tuyau (percé ou pas).
    Non, je ne suis pas abonné au site Arrêt Sur Image, ni à aucune presse papier ou virtuelle car je refuse de payer l'information qui doit être propagée gratuitement à tous les citoyens pour qu'ils soient en mesure d'exercer convenablement leur rôle.
    Quand à Montebourg, s'il est un véritable socialiste, il sera le bienvenu chez nous sans aucun souci.

  27. JM.D dit :

    Un scoop dans la presse financière américaine : Karl Marx avait raison !
    Signalé dans une brève du blog de Paul Jorion : http://www.pauljorion.com/blog/?p=27480
    Je me marre.

  28. jorie dit :

    Au secours camarades ! Quand j'affiche un écran vidéo d'interview (blog ou FdG ou télé de gauche....) il apparaît en noir mais je ne peux pas les lancer : pas de flèche, pas de barre de tâche sur la vidéo. Les seules vidéos que je peux voir sont les âneries du Net (vidéos animales, pub etc.). Ya sûrement un truc à faire. J'ai cru que c'était la télé de gauche qui était en panne, mais en fait, le blog Jean-Luc Mélenchon aussi, je ne peux pas voir les vidéos ! peut on m'aider ?

  29. Ator dit :

    "soumettre les marchés au contrôle politique et à la volonté des parlements."
    Bonne idée ! Faut-il encore que les parlements aient de la volonté. Ce qui reste à démontrer.
    Notre problème vient, non pas de ceux qui ont le pouvoir, mais du fait nous qui ne l'avons pas.
    Comme dans toutes les dictatures, ce système institutionnel nous a enlevé le pouvoir.
    Et tant qu'il en sera ainsi, les intérêts du peuple seront abordés, mais comme des chimères !
    Faisons-nous confiance Citoyens !

  30. Thomas dit :

    jorie :
    Ca ressemble à un problème avec flash player. Essayez de vider le "cache" de votre navigateur ou de tester avec un autre navigateur.

  31. ºC dit :

    @FrédéricLN
    «"annuler partiellement ou intégralement la dette", comme le propose votre communiqué [Celui de Mélenchon], signifie contraindre les comptes publics à l'équilibre (puisque personne ne nous prêtera dans ces conditions)»

    Entre
    - Paul qui ne peut plus rembourser ses dettes et qui risque donc à tout moment de les annuler (même malgré lui), en tout ou partie, et
    - Jacques qui a déjà annulé les siennes et est léger comme l'air
    vous, FrédericLN, vous préférez prêter à Paul. Charitable, s'il en est.
    Paul, d'après votre logique, ne devrait pas contraindre ses comptes publics à l'équilibre (solde primaire >=0), puisque cette contrainte est réservée à Jacques. Or, ne pas équilibrer (en toutes circonstances!) c'est votre grande hantise.
    Résumons : Au nez et à la barbe de FrédéricLN, Paul mène une vie de cigale, alors que tout le monde sait qu'il ne remboursera pas FrédéricLN du prêt que ce dernier lui a accordé (en connaissance de cause). De beaux raisonnements, FrédéricLN.

  32. Pascale dit :

    @orero ramon82 (322)
    En fait je suis d'accord avec vous - comme vous le soulignez, les mots parlent d'eux-mêmes : s'indigner et résister, cela ne suffit pas. J'essayais peut-être simplement de dire que des dynamiques aussi complexes et fluctuantes (celles des mouvements populaires) ne peuvent se résumer à un ou deux verbes - et qu'elles nécessitent un solide relais politique... A mes yeux la solution, c'est-à-dire la révolution, passera probablement autant par la rue que par les urnes. Pour les urnes, c'est programmé : printemps 2012 ; mais qui sait ce qui se passera d'ici là ? Que la rue accélère le mouvement, on peut le souhaiter, ce serait logique, mais ce n'est pas plus prévisible que le mouvement qui a abouti au départ de Ben Ali le 14 janvier.

  33. Eric dit :

    @ °C
    Sauf que Paul a déja remboursé le capital et une partie des interêts. Donc si on annule ce qui reste, tout le monde est clair.
    Parce votre induite solution est de charger de plus en plus Paul, sachant qu’il ne peut pas payer. Est-ce une solution? Alors que si on prete à Paul la somme dont il a besoin à un taux raisonnable, il rembousera. Certes le créancier fera juste un benefice raisonnable pour de l’argent qu’il n’a d’ailleurs jamais eu.
    Quant à Jacques, il pourra réclamer les sommes payées en trop aux banques, comme cela se fait actuellement en GB. Je le fais.

  34. Jeudi dernier, n'étant pas chez moi, je me suis trouvé "coincé" et obligé d'écouter le journal de 19 heures sur France Inter. Moi qui boycotte complètement les circuits traditionnels de désinformation et vais butiner ici ou là les vraies infos (je ne suis pas le seul, je le sais bien), j'ai beaucoup souffert !
    Petit résumé : suite aux énième khrach boursier, gros coup de projecteur sur le retour de Sarkozy, comme si on parlait de Zorro, et de sa collaboration avec Merkel, pour "rassurer les marchés" (les peuples,quantité négligeable, ne doivent pas être rassurés. Il faut au contraire leur coller la frousse pour qu'ils se tiennent tranquilles). Ainsi les politiciens, qui ne peuvent plus agir, ont recours désormais à des pratiques magiques ou de sorcellerie : implorer la clémence des marchés, recourir à des incantations, faire des sacrifices aux dieux (les plus pauvres de préférence) pour rétablir la confiance. C'est aussi efficace que de débiter des formules magiques ou tuer un poulet pour qu'il pleuve.
    Ensuite, consultation de l'expert. Un grand moment. Bien sûr, d'un expert "façon C dans l'air". On se garde bien de dire s'il est pour ou contre l'ultra libéralisme. On devine qu'il était archi pour. Il a parlé longuement pour ne strictement rien dire, sinon que tout ça finirait par s'arranger pourvu qu'on ne touche pas au système.
    Ensuite, par souci de pluralisme bidon, interview de Sapin, pour le PS, sur les agissements du grand sorcier Sarkozy. Et là propos d'une rare violence révolutionnaire, Sapin déclare, je cite :" Qu'il faut faire très attention à ce qu'on dit en ces temps de crise". Voilà qui va bouleverser l'économie politique.
    Ensuite, est abordé le problème des violences en Angleterre. Peut -être allait-on essayer d'en analyser les causes ? Eh bien non, ce qui était important c'était d'évaluer le coût des dégats. Petit reportage sur cette question cruciale.
    Inutile de vous dire que je ne suis pas prèt d'écouter à nouveau, non pas les informations, mais la désinformation de France Inter. Je tremble à l'idée de ce qu'on peut raconter sur Bouygues TV ou Radio Lagardère.

  35. sylvain bonnet dit :

    Effectivement nous allons vers la crise systemique la plus importante depuis 1929 et seul Jean-Luc Mélenchon et ses amis (je rajoute Emmanuel Todd) avertissent depuis des mois que nous sommes au bord du gouffre. et ce n'est que le debut du combat.

  36. Genialle dit :

    @JL Charpal
    La désinformation est catastrophique, je dirais même plus c'est l'horreur.
    Donc il faut chercher un moyen rusé de nous faufiler entre les mailles du filet, pour ne pas finir comme les dauphins :-)
    Je me creuse la tête, et je suis sure que d'autres en font autant ici.
    Courage a tous.

  37. citoyenne21 dit :

    Bonjour,
    Juste de bref passage pour dire que la désinformation ambiante règne certes mais les gens n'ont plus l'air de regarder Jean-Luc Mélenchon de travers et se questionnent quant aux solutions qu'il propose pour sortir de la crise. Il y a un an de cela, les gens pouffaient de rire sur certains forums et aujourd'hui ils font des recherches sur le net pour savoir de quoi il retourne. Certains ne préfèrent pas venir sur le blog directement considérant que c'est une vitrine et que forcément ce sera élogieux mais font des recherches de biais. Je trouve que c'est positif car aujourd'hui il ne fait aucun doute que Jean-Luc Mélenchon n'est plus considéré comme un clown. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a plus de doutes du tout, mais les attitudes changent et l'intérêt grandit. Reste plus qu'à espérer qu'aucune casserole ne viendra ternir un parcours qui peut s'avérer gagnant avec une bonne participation des militants confirmés et coopération des sympathisants moins expérimentés. En tout cas son passage "aux quatre vérités" de la 2 a été bien utile, ca valait le coup d'interrompre ses vacances ! Voilà.

  38. jean-marc dit :

    Bon courage.
    la Révolution vient et son cortège de malheurs mais elle est certaine.
    Il faut être prêt.

  39. ºC dit :

    @ 336 Eric
    Merci, j'ai essayé de vous comprendre et n'y suis pas parvenu, et sans doute pensez vous la même chose de mon commentaire. Je n'ai fais que reprendre comme donnée la remarque de FrédéricLN:
    «annuler partiellement ou intégralement la dette", comme le propose votre communiqué [Celui de Mélenchon], signifie contraindre les comptes publics à l'équilibre (puisque personne ne nous prêtera dans ces conditions)» et la reformuler avec Paul et Jacques. Que le résultat obtenu ne paraisse pas logique, c'est l'effet recherché (contredire FrédéricLN).
    Mais laissez moi reformuler encore différemment. Il faut bien distinguer, au temps T, entre un emprunteur (Paul) qui n'est plus solvable et celui (Jacques) qui a déjà décrété qu'il ne rembourserait pas et qui est donc, financièrement parlant, solvable.
    Il faut bien distinguer, aussi, entre un emprunteur qui ne rembourse pas parce qu'il en avait l'intention dès le début (malfrat) et celui qui ne peut pas rembourser pas en dépit du fait que ni lui, ni le prêteur, ne l'avaient prévu. Au premier il ne faudrait jamais prêter, mais au second il faut seulement s'assurer qu'il est solvable.
    Pour ramener cela à un problème concret, prenons l'Argentine en 2002. Quand les investisseurs et les déposants on commencé à sentir que l'Argentine ne pourrait plus rembourser, c'est là que s'est produit le chaos : les capitaux ont fuit et les déposants on causé un «bank run». Juste après l'annonce (au temps T) de la répudiation de la dette ($100bn) et de l'abandon du change fixe, il était trop tard pour vendre les obligations argentines et/ou convertir ses pesos en dollars : le dommage était subi et irréversible. Les indicateurs économiques se sont ensuite améliorés de façon spectaculaire. D'ailleurs grâce à sa croissance l'Argentine a accumulé des réserves de changes conséquentes et est finalement en passe de finir rembourser le FMI et le Club de Paris!

  40. julie dit :

    Pour essayer de rompre avec la léthargie médiatique et politique apparente concernant la crise financière, Mediapart a publié un article de rappel des occasions (délibérément?) manquées en 2008 en citant assez abondamment les accusations tonitruantes de Sarkozy contre "les marchés" en sept 2008 (discours de Toulon).
    Dans les commentaires, pas mal de renvois sur les propositions de Jean-Luc Mélenchon, c'est encourageant. Pour enfoncer les clous, on a mis en rappel l'intervention de J.Généreux juste après le soi-disant sauvetage du monde par les puissants qui nous gouvernent. C'est une émission de "Parlons net", elle mérite d'être envoyé dans les réseaux en accompagnement de celle des 4 vérités en mentionnant bien la date, 6 décembre 2008. En plus, pour rassurer les esprits chagrins qui reprochent l'apparition médiatique trop concentrée sur une seule personne, elle montre bien les compétences en la matière d'autres leaders du PG, tout en étant aussi pédagogique que Jean-Luc.
    (la vidéo ici)

  41. bertgil dit :

    A écouter les Spécialistes ou Experts sur le plateau de C dans l'air au sujet des crises des dettes souveraines et de la bourse, ils n'ont qu'un mot dans la bouche: il faudra se serrer la ceinture. Pas la moindre réflexion sur le systéme, sur l'euro surévalué pour la France.Rien. C'est la pensée unique. En fait de pensée c'est c'est le vide absolu. C'est une vraie misére de voir ces soit disant expert ou spécialistes répéter la méme chose. Quelle indigence intellectuelle. C'est le néant.
    Que le probléme de la surévaluation de l'euro soit évoquée devant ces Experts et immédaitement la riposte au bazooka arrive. Il faut bien ce mettre dans la tête que sortir de l'euro serait catastrophique, ce serait comme une déclaration de guerre, ce serait mille fois pire que ce que nous connaisons actuellement, etc.
    Donc, il ne faut pas réfléchir. On va tout droit dans le mur, vers le précipice, et il faut se tenir tranquille. Voilà le messages de l'oligarchie. Ces chiens de garde font bien leur sale boulot.
    Mais on peut quand méme ce poser une question. Lorsque la France a abandonné le franc pour l'euro, cela n'a pas été une catastrophe pourquoi sortir de l'euro serait une catastrophe. Il y a le probléme des dettes, mais il faudra trouver des solutions. Il faudrait les libellés dans la nouvelle monnaie. Ca risque de tanguer.

  42. Farfouille dit :

    Je viens partager avec vous cet article, clair, précis sans être trop technique sur la fin du libre-échange en Argentine :
    La fin de la mondialisation commence par l'Argentine par LeBonDosage
    A noter, la corrélation inverse entre taux d'inflation et taux de chômage qui semble une fois de plus donner raison à Philips comme expliqué dans cette video de E. Chouard.
    Nous aurait-on aussi menti sur la nocivité de l'inflation (je ne parle pas de l'hyperinflation) ?
    En tout cas comme le dit Jean-Luc Mélenchon, l'Argentine nous montre l'exemple...

  43. julie dit :

    suite p.342
    Petit problème de date de cette vidéo, peut-être 2010 et non 2008, mais je ne sais pas la trouver, désolée.

  44. L'idée d'une radio libre, genre " les français parlent aux français ", peut paraître séduisante. Je ne sais pas, par contre, si elle est vraiment réalisable. Le risque étant que ne viennent l'écouter que ceux qui sont déjà convaincus. Elle ne peut à elle seule satisfaire les besoins du Front de Gauche de toucher un maximum de citoyens sous la coupe des médias aux ordres. Mais ça pourrait être un complément intéressant.
    Par contre, je ne suis pas d'avis de dire qu'internet est dépassé. C'est un outil indispensable et pour l'instant indépassable d'émancipation (et d'aliénation, pour l'envers de la médaille).
    NB : Jean-Luc s'en tire de mieux en mieux dans les médias tels qu'ils sont (cf sa prestation sur France 2). Il fut un temps où il ne pouvait quasiment pas en placer une, maintenant c'est les journalistes qui sont dans cette situation. C'est jubilatoire et très bien ainsi.

  45. thierry dit :

    @321 El Jefe
    "Puis Insistons sur les faits objectifs: depuis 1975 la part des immigres dans la population est stable."

    Où comment on fait dire ce qu'on veut en manipulant les échantillons. Dans le tableau de l'insee http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip1042.pdf le statisticien incorpore les immigrations espagnole, portugaise et italienne dans les données. Ce que tu affirmes est donc exact.
    Si on regarde le tableau 1 qui va seulement jusqu'en 1999, on voit que l'immigration africaine de 75 à 99 est passée d'1 million à 1,7 million. on peut en déduire qu'elle a aujourd'hui plus que doublé.
    Bref : de l'art de nous enfumer en manipulant les chiffres.

  46. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Sondage (selon i-télé) :
    "La moitié des Français favorables à un débat sur la dette".

    Pas encourageant tout ça ? Allez, le vent tourne, pas le moment de mollir !

  47. stonewing dit :

    @ Jean-Louis CHARPAL
    "L'idée d'une radio libre, genre " les français parlent aux français ", peut paraître séduisante. Je ne sais pas, par contre, si elle est vraiment réalisable."

    Non, ce n'est pas réalisable puisqu'il faudrait que l'autorité ad hoc vous octroie une fréquence, sinon vous seriez dans l'illégalité : http://www.csa.fr/conseil/role/role_gestion.php

  48. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 349 - Stonewing

    Radio Libre...
    Tu as raison, pas simple. Et pas forcément écoutée, vus les maigres moyens qu'on pourrait mettre en soutien derrière.
    Dans l'état actuel des médias, "l'agit-prop" ou "la publicité événementielle" est encore ce qui se fait de mieux je crois, dans un premier temps, pour franchir la barrière de la pensée unique.
    Au lieu de supplier les journalistes de parler de nos propositions, créer l'événement autour d'elles, le "scoop" qui les oblige à en parler d'eux-mêmes et sans qu'on ne demande rien.
    Le buzz ça marche tout seul, ça ne coûte rien et ce sont les journalistes qui font le boulot à notre place.
    Et comme justement le Front de Gauche a beaucoup plus de militants actifs que l'UMP-FN, ça devrait le faire à la fin, et combler l'asymétrie des moyens financiers et des connivences.
    Faut juste trouver la bonne idée.

  49. Alexandria dit :

    @ 345 julie et @ tous ceux, nombreux, que cela ne manquera pas d'intéresser
    Voici le lien vers la vidéo de Jacques Généreux, « L'esprit de Munich » :

  50. el jefe dit :

    citoyen Thierry
    j'ai du mal á suivre...Qui enfume qui?
    Les tableaux sont clairs et je crois indiscutables ni indiscutés.Je ne vois pas oú est la manip.
    Le texte qui accompagne est aussi trés clairs.La composition en fonction du pays d'origine a changé et alors?
    ........


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