06août 11

Entre pause et reprise

Le roi est nu !

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8 Août 2011 : Communiqué
Il est temps de résister à la finance !

C’est comme un vertige que ces informations sur la nouvelle bouffée de délire morbide de la sphère financière. En abaissant la note des Etats-Unis d’Amérique une agence de notation a franchi une limite au delà de laquelle il n’y a guère de retour en arrière possible. Avant la reprise, en pleine pause, j’ai donc pensé utile de marquer le moment par ces quelques lignes. J’ai cru les devoir aux cinq mille personnes qui viennent quotidiennement, en plein été, circuler dans les pages de ce blog comme sur une de ces agoras de notre temps dorénavant familières.

Qu’une seule fois il ait été dit, par une autorité du système lui-même, que les Etats-Unis ne sont plus un placement sécurisé et c’est tout un univers qui prend fin. Si le roi est nu aux yeux de tous, ne fût-ce qu’un instant, il devient impossible d’ignorer ensuite, quoi qu’il fasse, qu’il n’est qu’un homme comme les autres. Car tout l’édifice financier mondial repose en dernière instance sur un pur article de foi à propos de la valeur refuge d’une monnaie, le dollar, dont tout le monde sait pourtant qu’elle ne vaut peut-être pas le prix de l’encre et du papier avec lesquels elle est fabriquée. Au même moment, et ce n’est pas un hasard, l’Euro trébuche une fois de plus, montrant qui avait raison entre ceux qui criaient à la guérison du fait de leur remède de cheval et ceux qui soulignait l’impasse aggravée. Ainsi, en plein mois d’août, aux Etats-Unis et en Europe, c'est-à-dire au cœur du cœur du système capitaliste mondialisé, un monde s’étouffe tout seul sous l’effet de ses propres normes, mensonges et règles absurdes. Ah oui ! Comme nous avons en vain décrit, analysé, décortiqué et prédit, des années durant, les effets à venir de la ronde aveuglée des capitaux fictifs et des capitaux flottants ! Comme nous avons alerté, tant de fois, contre la cancérisation générale de l’économie par cet épisode de financiarisation si spécial de l’histoire du capitalisme ! Ce travail de l’altermondialisme n’enlève rien à l’effet de stupeur que provoque la confirmation de nos thèses par les évènements de ces derniers jours. Ce qui est en jeu ce n’est pas seulement une crise au sens que l’on donne à ce mot pour désigner un dysfonctionnement majeur avant un retour à l’état antérieur. Bien sur un énorme bug est en cours. Il touchera la planète entière du fait de l’imbrication des systèmes locaux dans le réseau monde. Mais la suite ne pourra ressembler à ce que nous avons connu. Par exemple, la hiérarchie de l’économie mondiale va être bouleversée. J’ai publié ici même, il y a deux ans, une note à ce sujet pour présenter la thèse d’une « bifurcation » de l’économie monde et donc du centre de la civilisation humaine. Naturellement tout ceci ne veut pas dire que le système capitaliste soit éternel et que seuls son organisation et sa hiérarchie pourraient être modifié. On peut imaginer qu’à la faveur des désordres et des dislocations qu’une crise majeure provoquerait, les sociétés elles mêmes bifurquent et s’orientent sur d’autres valeurs et modes sociaux que ceux dans lesquels nous avons vécu jusque là. En effet pour l’instant nous ne considérons que l’aspect financier de la dislocation du système. Mais la dimension autrement plus violente et décisive qu’est la crise écologique continue son œuvre. Et les mêmes dirigeants incapables qui se montrent impuissants à maitriser des choses aussi banales que des dettes souveraines le sont bien davantage pour prendre les décisions de long terme que la crise écologique exige.

Naturellement la plupart des gens ne comprennent rien à ce qui se passe et ils n’auront guère moyen de le faire compte tenu des refrains déjà mis en circulation. La propagande dominante s’arcboute sur les thèses qui ont conduit à la catastrophe : « il faut faire des sacrifices, il faut rembourser la dette » bla bla. Bien sûr, la Grèce ne remboursera jamais, bien sûr, les Etats-Unis non plus. Bien sûr que la suite va mal tourner et toutes les tensions s’aggraver dans les nations et entre elles. Sauf si ! Sauf si tout pouvait continuer comme avant. Si l’illusion pouvait durer. Si chacun voulait bien « faire semblant », comme avant. C’est à quoi ils travaillent. C’est ce qu’ils appellent « regagner la confiance des marchés ». Encore une minute monsieur le bourreau ! Mais nous, nous savons.

Ces jours-ci le monde franchit un seuil. Une nouvelle saison de l’histoire est vraiment engagée. Nous n’en serons pas spectateurs mais acteurs. Une dure séquence est à venir. Je ne l’aime pas, mais je n’en ai pas peur. L’expérience accumulée par l’examen de tant de situations dans le monde, le refus du confort de courir avec la meute des importants nous ont bien préparés. Ils me  font voir ce qui vient sans surprise et bien équipé de solutions. Cependant, comme il est étrange de lire, parfois sous la plume de nos pires détracteurs, des phrases et des idées qui hier encore nous étaient reprochées comme la preuve de notre « archaïsme ». Je pense par exemple au journal « Le Monde ». Il prête à l’économiste Daniel Cohen, dont il est précisé qu’il est membre du conseil de surveillance de ce quotidien, une analyse où la BCE devrait fonctionner comme une « bombe nucléaire » pour faire « capituler les marchés ». Comment ? En achetant massivement les titres de dettes souveraines chaque fois qu’une tension anormale apparaitrait en sorte que les « marchés » sachent que la banque centrale « aura toujours le dernier mot ». C’est exactement ce que nous disons sur tous les tons, depuis le début de la crise grecque. Et qui nous vaut d’être classé à « l’extrême gauche » par ce journal. Et comme il est frappant de lire, dans la même page, une démonstration chiffrée du fait que jamais la dette grecque ne pourra être payée, même en une génération ! Avons-nous jamais expliqué autre chose ?

Pourtant, avoir eu raison ne nous vaudra aucun avantage particulier. L’histoire n’est pas un colloque savant. La lutte va s’aiguiser, les rapports de force se tendre ! Dans l’immédiat voici les deux camps possibles: capituler ou résister.

L’occasion est belle, puisque me voici parmi vous mes chers lecteurs, de recommander aussi quelques vidéos que j’ai eu, enfin, le temps de regarder et qui m’ont plu ou fait sourire. Ce sont des vidéos dont je suis le protagoniste. Nul narcissisme dans ces recommandations. Juste une marque de gratitude pour ceux qui se donnent la peine de les réaliser, sans qu’on leur demande rien souvent, et qui ne demandent d’ailleurs rien en retour. On ne me croira peut-être pas mais je ne connais pas toujours les auteurs et parfois ceux-ci n'ont jamais pris contact directement avec moi. Sans consignes ni directives, avec intelligence et humour, elles déploient une véritable ligne de front pour informer, convaincre, ou contre attaquer, selon l'humeur de ses concepteurs. Ainsi quand quelqu'un que je ne connais pas, et qui n'est peut-être pas de mon bord, réplique à cet article plein de sous entendus venimeux au sujet de ma visite au quartier de la Paillade. Parfois c'est tout un travail structuré et inscrit dans la continuité qui se réalise. Ainsi cet observatoire de la propagande et des inepties anti melenchon (OPIAM) que je ne découvre que cet été. Ou cette série de zapping sur les marqueurs de notre programme. Loin d'être accessoires, ces initiatives ont leur propre espace et leur impact n'est pas négligeable. Ainsi de cette interview du "professeur Mhelan Chang", hilarante mais sérieuse, qui a reçu trois cent mille visiteurs.

Bien sur, l’équipe de campagne qui se constitue petit à petit tâche de coordonner tout ce qui se réalise et dont elle est informée. Mais je suis très attaché à la spontanéité et à la liberté de ces sortes d’initiatives. Elles offrent  parfois des plaidoyers inattendus. Par exemple celui que reprend sur son blog mon ami Alexis Corbière à propos de mon supposé machisme ! Je découvre à la fois que la critique existait et quelle réplique il peut y être fait. Ou bien à propos de ma rencontre avec Eva Joly à Avignon. J’ignorais qu’il y eût des images. J’ai aussi été assez impressionné par cette vidéo que je n’avais pas regardée, sur ma position à propos du salaire maximum. Et, parce qu’il m’a fait du bien, je vous propose ce lien vers un reportage sur notre meeting du 29 juin place Stalingrad. Juste un beau moment !


362 commentaires à “Le roi est nu !”
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  1. ermler dit :

    Petit exercice de flingage tous azimuts à l'usage de ceux qui veulent en finir avec Mélenchon.
    (directement inspiré des commentaires "avisés" lus et entendus dans les médias).
    Approchez, messieurs-dames, il y'en aura pour tout le monde !
    - Pour effrayer les bobos : dites que Mélenchon est populiste, comme Marine Le Pen
    - Pour effrayer les bourgeois : dites que c'est un gauchiste qui veut couper la tête de tous les riches.
    - Pour effrayer les communistes : dites que c'est un ancien trotskyste.
    - Pour effrayer les trotskystes: dites qu'il est l'allié des staliniens.
    - Pour effrayer l'extrême gauche : dites que c'est un social-démocrate téléguidé par le PS.
    - Pour effrayer les socialistes: dites qu'il divise la gauche et fait le jeu de Sarkozy.
    - Pour effrayer les euro-béats : dites qu'il est contre l'Europe.
    - Pour effrayer les euro-sceptiques : dites qu'il est un fanatique de l'euro.
    - Pour effrayer les identitaires : dites qu'il est un inconditionnel de l'immigration.
    - Pour effrayer les communautaristes : dites que c'est un "laïcard" limite islamophobe.
    - Pour effrayer ceux qui prennent Chavez pour un dictateur : dites qu'il est l'ami de Chavez.
    - Pour effrayer ceux qui sont allergiques à Mitterrand : dites qu'il ne jure que par Mitterrand...etc
    Bref, dites tout et son contraire, dites n'importe quoi, abandonnez tout scrupule, toute pudeur, tout soupçon de bonne foi ou d'intelligence.
    Il faut ratisser large pour l'abattre, celui-là.
    Faut-il qu'il les dérange !

  2. Michel Giacomazzi dit :

    Par rapport à cette crise (même si en fait elle dure depuis 30 ans) le langage médiatiques est aussi assez sidérant : « rassurer les marchés », « donner un signal fort aux marchés », « les marchés sont nerveux », « les marchés paniquent »,... les commentaires des « experts » posent aussi comme postulat qu'il faut « faire plaisir aux marchés ». Le peuple n'est pas souverain : il doit se soumettre à la volonté divine... pardon à la volonté des marchés.
    Je ne suis pas du tout sûr que les sociétés bifurquent pour autant : en 2008, on pensait bien que le système ne s'en remettrait pas. La « décontamination des esprits » est indispensable ; je crois que pour faire envisager la possibilité d'un autre système, il faut faire douter du système actuel, monntrer qu'il est mortifère (notamment la nécessité de la croissance économique qu'il implique). Le matraquage médiatique suggère (sans vraiment le dire, ce qui est fort) que le système actuel est inéluctable (un TINA) et qu'il faut donc le « régler » un peu mieux (principe des sociaux-démocrates).

    La plupart des gens ne comprennent rien à ce qui se passe, dites-vous. Je crois que personne ne peut vraiment comprendre, tant le système financier est devenu compliqué à force de ruses pour masquer ses turpitudes. De plus, les achats/reventes se font maintenant par des machines, à intervalles de quelques microsecondes (« High Frequency Trading ») et représentent une part de plus en plus importante des transactions financièers (73 % du volume total des actions échangées, en 2009, sur les marchés américains selon Aite Group). Rappelons nous le 6 mai 2010, quand toutes ces machines, qui se concurrencent l'une l'autre, ont mis en péril la Bourse de New York.
    Tenter de faire comprendre ce système conduit, à mon avis, à se noyer dans des détails qui vont vite lasser et ne convaincront pas. Montrer que ce système est inmaîtrisable démontre qu'il s'oppose à la démocratie.
    Pas gagné, tout ça...

  3. Tonya dit :

    10 ermler

    Comme aujourd'hui encore, dans les Echos, gros titre :
    Crise de la dette: Front de gauche et Front national pour un plus grand rôle des Etats.
    Réactions de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et de Marine Le Pen (Front National) à la crise financière, dans des communiqués distincts lundi.

    Ils ont dû regretter d'avoir à préciser "distincts".

  4. antigone dit :

    @104ermler
    Merci pour cet argumentaire hyper efficace. J'ai renvoyé partout, à ma famille aux copains de gauche, partout !

  5. ermler dit :

    @ antigone
    Eh bien tant mieux ! Si ça peut être un tout petit peu utile à la "cause", j'en serai ravi !
    (Si tu pouvais éliminer les deux trois coquilles qui traînent, ce serait encore mieux !)
    Salutations

  6. David dit :

    Analyser l'abaissement de la note des Etats-Unis comme un délire morbide est vrai pour ceux qui vont en subir les conséquences, mais elle n'est pas sans logique pour certains.

    La finalité des agences de notation est souvent exprimée en termes d'évaluation des risques : la complexité des instruments d'épargne, la diversité des marchés à travers le monde, les rendraient nécessaire pour permettre à chacun d'évaluer les risques. En fait, cette finalité devrait plutôt s'exprimer en termes de régulation. A partir des années 1980, on a déconstruit les cadres nationaux de régulation pour construire un marché mondial, mais on ne s'est pas mis d'accord sur le cadre de gestion des risques. Cela ne doit rien au hasard puisque cela a permis de substituer à la régulation étatique la régulation par les acteurs même du système, hors de tout débat citoyen.

    Gros grain dans la machine, depuis la crise de 2007, les agences de notation, qui ont toujours donné des notes AAA aux CDO avec les conséquences qu'on connait, doivent faire face à une crise de légitimité profonde alors même qu'elles remplissent une fonction clé pour les bénéficiaires du système. Il n'est donc pas très surprenant qu'au moment où le Tea Party vient de bloquer pour un an et demi tout débat sur l'augmentation des impôts avec l'affaiblissement de l'état qui en découle, elles essayent d'en profiter pour reconstruire un rapport de force à leur avantage. C'est exactement la même stratégie que celle utilisée en Europe. Dans la foire d'empoigne en cours pour déterminer ce que sera la répartition de la richesse dans les années avenir, elles jouent consciencieusement leur rôle.

    Les circonvenir via la création monétaire comme vous le proposer est sans nul doute une nécessité et son coût en termes d'éventuelle inflation demeure faible au regard du risque de l'inaction. La convergence avec Daniel Cohen tend d'ailleurs à montrer que d'une situation de crise peut naître des audaces là où...

  7. ermler dit :

    @ webmestre

    Merci pour le toilettage orthographique ! (juste le "idenditaire" qui traine encore).
    Je sais que ce n'est pas la première fois que vous me rendez ce petit service...
    Vous êtes un chic type !

  8. jrm dit :

    Je tiens à faire remarquer auprès de Jean-Luc Mélenchon que sa question écrite adressée à la Commission Européenne le 1er Juillet, concernant les politiques de dérégulation économique, et le manque d'écoute des indignés à travers l'Union Européenne, n'a pas toujours reçue de quelconque réponse.

    Bref, il y en a qui évitent apparement de répondre aux questions qui fâchent!

  9. Arth dit :

    Petite réflexion sur la situation actuelle :
    Comme vous je ne peux me soustraire à la tension actuelle. Je souhaite partager une métaphore qui m’est venue à l’esprit alors que je parcours vos lignes et le tohu bohu médiatique.
    Suis-je le seul à avoir en tête, concernant les marchés, l’image d’un enfant gâté, d’un nourrisson au stade de la toute puissance qui au moindre pleure fait courir ses parents parant dans tous les sens pour essayer de le rassurer ?
    Les parents (les gouvernements) ne savent plus quoi inventer pour calmer leur bébé et vont jusqu’à sacrifier leur temps, leur vie pour satisfaire le moindre caprice.
    Le comble est que ce même enfant capricieux dénué de raison à en plus le pouvoir d’influer directement sur l’opinion de l’assistante sociale en notant ces propres parents.
    Je n’ai malheureusement pas encore d’enfant, mais peut-être qu’un peu de psychologie s’impose …

  10. Serge Slah dit :

    La commission a répondu, une belle leçon de langue de bois.
    La voici :
    FR
    E-006255/2011
    Réponse donnée par M. Barroso
    au nom de la Commission
    (5.8.2011)

    L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'Homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes (Article 2 de TUE).

    La démocratie s'exerce en Europe sous la forme de la démocratie représentative, sur base des élections libres pour les parlements nationaux, comme pour le Parlement européen, devant lesquels sont responsables les gouvernements nationaux dans le premier cas, et la Commission européennes dans le deuxième.

    Il est compréhensible et légitime que les citoyens expriment leurs préoccupations face à la situation économique difficile à laquelle sont confrontés plusieurs Etats membres. La Commission y est sensible et est à l'écoute de ces préoccupations à maints niveaux.

    Le droit d'initiative de la Commission est un élément clé du fonctionnement de l'Union. Ce n'est pas la Commission qui s'est octroyé ce droit. Il lui a été donné par les États membres qui l'ont inscrit à l'article 17 du traité sur l'Union européenne. Par ailleurs, la Commission a une légitimité démocratique claire : elle est nommée par le Conseil européen après un vote d'approbation du Parlement européen.

    Dans la gestion de la situation actuelle, la Commission joue pleinement son rôle institutionnel, notamment en proposant un paquet de mesures pour réaliser une gouvernance économique effective de la zone euro et l'ensemble de l'Union.

    L'établissement du semestre européen, dont les premières orientations viennent d'être accueillies par le Conseil européen des 23...

  11. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    à A.J. Holbecq

    "soit nous serons bien obligés de quitter l'euro"

    Merci pour le lien.
    "L'opt-out" ou autres astuces marginales ne suffiront pas c'est sûr

    Mais j'ai un peu de mal à laisser tomber l'Euro, qui géré autrement pourrait rendre de grands services.
    Notamment pour empêcher la spéculation, qui coûtait si cher autrefois, des monnaies européennes les unes contre les autres ou pour financer des projets transfrontaliers.
    En plus je vois mal le Franc d'aujourd'hui, adossé à une économie un rien bancale et une industrie décimée, se battre tout seul contre tous.

    Je souhaiterais plutôt chercher le rapport de force en rassemblant toutes les forces anti-libérales d'Europe (et non pas seulement en France) pour nous permette une ré-négociation du traité ou la signature d'un autre.

    Plutôt que le replis sur soi qui sera peut-être une solution à court terme mais qui nous conduira aussi je crois à abandonner tout projet de solidarité politique et économique avec les autres peuples européens.
    (Peut-être pas recommandé par les temps qui courent...)

  12. Hold-up dit :

    @111-Arth

    Votre texte est sympathique mais hélas bien naïf. Les gouvernements ne sacrifient pas leur temps, ils sacrifient leurs peuples respectifs et vienne de vendre à la BCE la souveraineté populaire de tous les peuples européens. M.Trichet est le grand régent d'Europe et nous vivons sous l'aristocratie néolibérale. En Angleterre, les émeutes populaires ont commencé à Tottenham, en Grèce, la révolution se poursuit, etc. Pendant ce temps l'Otan massacre des innocents dans plus de trois pays dans des opérations extérieures illégales, alors vous comprendrez aisément pourquoi maintenant, il faut dépasser les imagerie " bisounours " et s'armer idéologiquement pour affronter le réel qui vient et la catastrophe présente. Il faut en appeler à une nouvelle nuit du 4 août et ouvrir le champ politique de la VI ° République française.

  13. De Lorean dit :

    @Hold-Up (115) : La VIème République ?
    Je me demande si ça n'est pas déjà un peu tard. Et si on passait en vitesse-lumière : la case Rébellion ? (que chacun rejoigne le poste de pilotage de son chasseur X !)

  14. marechal dit :

    @ tous
    J'ai quitté le blog quelques heures et que vois-je ? Tellement de motivation, de foisonnement d'idées, d'envie de ne pas tourner en rond.
    Continuons mes camarades : les résignations de tous poils vont tomber, nous sommes des fauves je vous dis. On va gagner.
    Jean-Luc Mélenchon ne va pas seulement être présidons mais aussi dresseur de lion.

  15. Artenam dit :

    "Daniel Cohen, dont il est précisé qu’il est membre du conseil de surveillance de ce quotidien"

    Et membre de conseil de surveillance du groupe bancaire Lazare. C'est toujours utile de le préciser.

  16. MD dit :

    Merci de cet article mais ces dernières semaines nous assistons à un silence assourdissant de la classe politique. Sarko est en vacances et ne nous informe de rien sur sa position, ses actions envisagées. Mais les autres, la place est libre. Que pensent les socialistes, les verts, les communistes, les syndicats ? Rien personne ne dit rien. Prenez la parole dans les médias, radio, télé, parlez nous et réveillez les politiques endormis. Ils ont tous oublié qu'1 français sur 3 part en vacances, on continue à travailler et à vivre !

  17. Genialle dit :

    Je suis d'accord avec MD. Ce silence de nos politiques est assourdissant.
    Heuu pardon les Sarkozystes ont trouvé une idée pour cet été : "créer un fichier des allocataires sociaux". On croit rêver !
    Par contre je dirais que cette année il y a qu'un français sur cinq qui est parti en vacances. Renseignez vous.

  18. Arthur dit :

    Salut @ tous

    il me semble que les idées du parti de Gauche peuvent prendre une autre résonance à la lumière de ce qui nous attends.
    J'ai été sidéré de découvrir dans les échos l'article traitant de la lettre que Trichet a envoyé à Berlusconi, le sommant de privatiser à tout va, condition nécéssaire pour obtenir l'aide de la BCE
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201556723413-dette-rome-polemique-berlin-fait-bande-a-part-203852.php
    J'ai eu l'impression de relire le fameux livre de Lacroix-riz, le choix de la défaite, lorsque l'auteur évoque le rôle de la banque de France sous la IV république.
    Nous sommes bien en pleine lutte des classes !

  19. jorie dit :

    La France sans l'Europe avec sa propre monnaie et ses industries délocalisées s'ex^poserait à la ruine et à des dévaluations compétitives massives, c'est sans espoir. Par contre l'Europe sans la France, c'est carrément impossible, donc, je crois sincèrement que la France peut être le catalyseur d'un changement, L'europe c'est d'abord la France et l'allemagne, comme puissance symbolique, comme puissance politique. On est obligés de marcher "ensemble" et la France est le 1er contributeur européen. Nous avons donc les moyens de faire pression et de changer le traité de Lisbonne. Un effondrement total de l'europe n'est pas souhaitable pour personne.Cela nous mènerait à la guerre, une guerre qu'on vit déjà économiquement du fait du principe sacré du traité, la concurrence libre et non faussée. L'allemagne, même si elle exporte, réalise les 3/4 de son commerce avec l'europe, elle est obligée de plier. Enfin, l'Europe a tout intérêt à s'allier les peuples si elle veut résister au vampirisme de la Chine et des usa. Et le seule moyen qu'on ait de "coopérer" intelligemment, c'est de virer la finance et de lancer des programmes d'investissement puissants et écologiques portés vers l'avenir. Qui propose ça à part le FdG, die Linke et le PGE ? La seule proposition de cette europe ultralibérale:serrer la vis à tous les peuples pour gaver les banques et les prédateurs. Solutions: Protectionnisme intelligent contre les produits invasifs fabriqués dans des conditions inacceptables, harmonisation fiscale et sociale, l'Europe est le principal client du monde. On a l'opportunité ensuite, d'ouvrir une coopération vers le sud. Dans 5 ans, après les programmes d'austérité et de privatisations destructrices du social, on n'aura plus aucun moyen de résister aux hyper puissances financières qui se serviront de nous comme d'un paillasson à touristes mafieux. Fin de la politique.

  20. martin dit :

    « Je vous rappelle que ce système politique [la démocratie] est né en Angleterre à la fin du XVIIe siècle précisément pour contenir la dette publique et éviter que le roi ne fasse n'importe quoi avec l'argent. Les Parlements ont été créés pour contrôler les finances du pays, pour les rendre soutenables. » (JM Vitori sur France Inter, cité par De Lorean, post 69).
    Parlons de la naissance de la démocratie… On pourrait parler de l’Antiquité, et surtout s’émerveiller sur les infinies et subtiles variantes de démocratie qui naissent partout et en tous les temps dans les communautés humaines. Mais surtout, la Révolution française a institué les Droits universels. C’est au moins aussi important que le système d’âpres négociations de la Chambre des Communes qu’on peut rapprocher des oligarchies marchandes et financières, du genre des Cités-États de l’Italie ou des Pays-Bas du Moyen-Âge aux Temps Modernes. « Pas d’impôt sans consentement. », c’est pas mal, bravo, d’accord. Mais « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit » et la suite, c’est tout de même autre chose ! Ceci dit, la démocratie est encore à inventer.
    Cette ânerie de Vitori montre à quel point certains économistes se sont enfermés dans la culture politique et économique anglo-saxonne dans ce qu’elle a de plus déplaisant : arrogance, mépris des autres, économisme obsessionnel, goût immodéré du simple et court.
    Cordialement,
    Martin

  21. Hold-up dit :

    122 - Jorie
    Certes. En théorie OK. Mais nous sommes au mois d'Août 2011 et la réalité visiblement en cours, c'est celle d'un nouveau Krach financier. Pas la peine de tancer à Gauche ceux qui veulent la sortie ou la fin de l'Euro. Les néolibéraux s'en chargent très bien tout seuls et ça se passe aujourd'hui, là, maintenant le 9 Août 2011 :
    " En Europe, un institut de conjoncture allemand, DIW, envisage une baisse de la note de la dette française, qui déstabiliserait selon lui le Fonds de stabilité (FESF) et provoquerait l’éclatement de la zone euro "
    (Source F.Leclerc Blog de Paul Jorion ) + "L’économie mondiale au bord du précipice" / France soir

  22. Menjine dit :

    "Ne plus céder ! Se battre. Répliquer ! "

    D'accord avec le communiqué, mais que faire ?
    Il faut que les masses se bougent,mais pour l'instant ça continue à bronzer, à se résigner, à supporter le dos rond fichages, baisses des revenus, augmentation par tous les bouts du temps de travail, boulot dégradé, chefaillons,
    Indignons nous!
    L'indignation c'est bien,mais maintenant faudrait passer à l'insurrection !
    Au lieu de cela, on (ie.les think tanks de tous poils à l'oeuvre encore à C dans l'air ce tantôt) on, disais-je,nous propose une super intégration renforcée dans l'Europe, un sacrifice sanglant des aspirations à la liberté, une inégalité abyssale et un abandon de la démocratie.
    Dans l'Europe! adorons l'euro!, la tête basse en battant notre coulpe ! et vite! les marchés l'exigent!: nous avons vécu tels des Grecs au dessus de nos moyens, il y a plus qu'à trimer comme dans les mines du Laurion de l'Athènes du Vème siècle.N otre pécule gagné seulement par notre travail va aller grossir les coffres forts de la Banque, comme le dit notre chant, réclamons notre dû!
    Le communiqué de Mélenchon a raison il faut se battre, il faut répliquer!.
    Tous ensemble!

  23. Jonathan L. dit :

    C'est vrais, y'en a marre de l'opportunisme: pour des gens qui spéculent (et prétendent, comme tout prétentieux) il voient pas bien plus loin que le court, voire le très court terme car même eux se retrouverons dans la m****; et surtout parce que, justement, ils attendent/créent de l'envie, de la compétition, puis des différents, des oppositions et les rivalités pour s'en nourrir.

    C'est ça: ils font leur blé et appellent "croissance" la misère de ceux qu'ils asservissent à coup d'équation impossible à résoudre, vu que la valeur de notre sueur et de nos efforts sont transformés en argent fictif issu d'un pari sur la différence de niveau de vie de celui qui trinque et celui qui parvient à survivre

    Oui, nous sommes, nous les plus lésés, ceux qu'on prend pour des idiots au point de les abrutir avec des messages contradictoires comme "Rêvez, faites des projets, empruntez" et "Nos conseils n'ont pas pu empêcher l'écroulement du système car c'est eux qui l'ont provoquer: alors limitez vous, serrez-vous la ceinture, payez le fait qu'on ai m****r avec la valeur de votre sueur, de vos efforts que l'on a mal utiliser"

    Je considère ma génération comme victime jusque dans son éducation, en France, ce qui va de paire avec son "américanisation". Ces "Jeunes" d'aujourd'hui et ceux qui le sont moins (80-90) ont toute leur vie subie cette version Border-Line de la société qui les obligent à prendre sur eux, sagement écouter et constater le bien fondé du néo-esclavagisme ambiant et dénué de moral que nous ont inculquer la télévision et les médias, nos parents étant aussi voire plus "atteins" que nous.

    Se révolter, s'indigner, c'est pas si facile. Ca demande de reconnaître jusqu'où le cancer du libéralisme économique - mais aussi social, idéologique; sociétal en somme - nous a atteint.

    Osons la rétrospective, et luttons, car nous le faisons déjà mais pour que subsiste l'espoir de voire un jour s'évanouir cette détresse. Aujourd'hui,...

  24. Pierrot dit :

    Je vous propose une conférence d'une heure environ. Cette vidéo traite de résilience de l'écosystème et d'avenir sans pétrole.
    Elle va donc dans le sens de la planification écologique, et aborde à mon sens des idées intéressantes en ce qui concerne le futur de la société. Et, me semble t'il, apporterait un peu d'eau à notre moulin.
    La conférence

  25. Enjolras dit :

    Et voilà la BCE qui prend aussi son rôle de bon docteur prescrivant saignées sur saignées à des patients déjà exsangues, incapable de réaliser que c'est le remède qui tue le patient. Et non de mauvaises humeurs qui le traverse.
    Le rachat des obligations par la BCE, c'est pas la panacée: ce n'est de toute façon pas un organe démocratique.
    La monnaie au peuple et vive la révolution citoyenne.

  26. ferro dit :

    Que pensez vous du positionnement et des proposition de François Assolineau ?

  27. lentendu dit :

    J'ai donc gagné mon pari ! Merci à vous : vous avez très bien fait de croire...
    J'ai vraiment l'impression d'être à l'aube d'une duperie internationale et au final c'est encore le citoyen qui va payer.
    La rigueur, l'austérité, la crise : on va pouvoir maintenant en manger librement à toutes les sauces puisque même le "roi" va la cuisiner.
    Je m'interroge sur la période choisie pour ces annonces.
    Je m'interroge sur la déclaration de ces "diseurs de bonne aventures" avec leur "AAA" coincé à l'épaule comme une arbalète : La France n'a pas de souci à se faire et la fameuse réforme des retraites d'il y a un an y est pour beaucoup.
    Je me souviens parfaitement de mes journées dans la rue ainsi que de vos discours concernant les absurdités de cette réforme : et j'ai envie de dire aujourd'hui "Ah Ah Ah" : ce n'est pas gagné !
    Merci encore d'être là et bonnes vacances !

  28. Genialle dit :

    F.Asselineau = L’Union Populaire Républicaine !
    Tu te moques de nous ? Pourquoi n'allons nous pas demander l'avis de Marine ?

  29. marechal dit :

    @ ferro
    Ah mais tiens ça ne m'étonnerait pas que les médias nous le sortent d'un placard : un p'tit coup de Bouzou par ci, Asselineau par là, genre parti gaulliste (de droite je précise), mais au dessus des partis, rassembleur avec l'urgence au parfum de juin 40 et tout et tout entre deux pubs et tournez manège : ce serait le pompon.

  30. A-J Holbecq dit :

    @(113) le Prolo du Biolo (PG 69)

    Je suis désolé de ne pas être tout à fait dans la ligne du PG sur ce sujet et d'être plus proche des idées de Nikonoff

    Un retour aux monnaies nationales non convertibles, si ce n'est dans un euro commun (et non plus "unique") qui servirait d'unité de compte et de devise de réserve ma semble être la meilleure solution pour éviter une dictature de Bruxelles ou d'une BCE "indépendante" (dit-elle, mais surement pas du dogme monétariste).

    Lorsque, par ce système qui permet à chaque nation d'une zone de monnaie commune de rééquilibrer ses comptes avec les autres (éh oui, il faut peut être admettre que l'euro actuel est trop "fort" pour certains pays et pas assez pour d'autres, et qu'un taux d'intérêt unique - permis par la libre circulation des capitaux - est une ineptie qui a envoyé l'Espagne dans le mur) les équilibres économiques seront rétablis, il sera temps à ce moment là d'envisager une certaine dose de fédéralisme entre tous.

  31. fg59 dit :

    Bonjour,
    Propositon au webmaster.
    Membre ni du pc, ni du pg, et partisan du front de gauche, je mene comme beaucoup ici en toute modestie le travail d'infos et de convictions tant aupres des collègues de travail, des camarades du syndicat, des amis, des proches.
    Souvent je lis dans la liste des derniers signataires des nouveaux de mon departement.
    Afin de pouvoir échanger, coordonner, nos expériences, et surtout être un peu moins isolé, serait-il possible de mettre en ligne la liste des signataires par département?
    Merci pour votre travail sur ce blog, et bon courage.

  32. A-J Holbecq dit :

    (121) jorie

    Vous dites: "La France sans l'Europe avec sa propre monnaie et ses industries délocalisées s'exposerait à la ruine et à des dévaluations compétitives massives, c'est sans espoir. "

    C'est une affirmation sans aucune justification.. comment font d'autres pays qui ne sont ni dans l'UE ni dans la zone euo ? Comment faisions nous il y a seulement 10 ans ?

  33. Hélène GRESSIN dit :

    « Ne plus céder ! Se battre ! Répliquer !... » Vivre sa citoyenneté.
    C'est de cela qu'il s'agit, au quotidien, Jean-Luc Mélenchon a raison de le marteler pour que cette efficace-attitude devienne comme un réflexe conditionné...
    Contre les effets de la main invisible du marché dans tous les domaines de notre vie, travail, éducation, santé, vie personnelle, liberté, il y va de la qualité de notre existence quand ce n'est pas, tout simplement, de notre existence elle-même.
    Être citoyen, en France, 222 ans après la célèbre Déclaration, est un parcours du combattant permanent, contre un Etat asservi aux intérêts particuliers des immensément riches. C'est si difficile qu'un grand nombre, ceux qui en ont le plus besoin, déjà englués dans les difficultés personnelles, y a renoncé jusqu'à maintenant, même si ce n'est pas de gaîté de cœur.
    Toutes les luttes demandent une dépense de temps et d'énergie dont chaque individu ne se sent pas capable a priori, de façon évidente.
    La résignation ne serait-elle pas l'adaptation forcée à un ordre inhumain, comme condition de la survie individuelle, quand on a perdu l'espoir d'un changement ?
    Merci à Jean-Luc Mélanchon, et au Front de Gauche d'avoir fait renaître cet espoir du changement qui portait les foules de salariés avant 81, autour du Programme Commun. Merci au Parti Communiste et à toutes celles et tous ceux qui ont précieusement entretenu ces braises citoyennes, grâce à leur conviction qu'un monde vraiment humain est quand même possible sur cette planète.
    Merci aux commentateurs qui mettent des liens si intéressants sur ce blog.
    En partageant les arguments pour le vote utile JMF en 2012, nous propageons l'espoir qui est, par excellence, le moteur à énergie renouvelable, pour assumer notre citoyenneté.

  34. Arthur dit :

    La nuit portant conseil, je rectifie piteusement une grossière erreur dans mon post n° 120, quand j'écris: "lorsque l'auteur évoque le rôle de la banque de France sous la IV république."

    Il s'agit de la III République et pas de la IV, car la période considérée se situe avant 1940, donc bien avant la IV République.

  35. DENIS Alexis dit :

    Il faut enfoncer le clou maintenant !
    Je voulais simplement dire à Jean-Luc Mélenchon que demander à la BCE de racheter les dettes souveraines, c'est très bien à court terme pour calmer le jeu; c'est quand même faire un gros cadeau aux banques.
    Mais à long terme, il faut que les états empruntent directement à la BCE. Ceci suppose de revoir totalement le fonctionnement de celle ci bien entendu, les règles d'attribution des prêts, et les contrôles) Les banques privées ne doivent s'occuper que du privé, et nous ne serons pas ainsi ses otages.

    Au lieu d'inventer des fonds spéciaux d'intervention, il serait très facile, oui facile, de décider qu'à partir de maintenant aucun crédit ne pourrait être fait aux états par le secteur privé, et on en reviendrait ainsi au niveau européen comme c'était le cas avant 1973 en France.

    Il n'est pas inutile de rappeler qu'ATTAC a sorti des centaines de notes sur le sujet depuis des années; elles restent d'actualité.
    Concernant la monnaie, je vous invite à aller voir sur daily motion le document "l'argent dette" de Paul Grignon. Document génial qui met à la portée de tout le monde des notions simples auxquelles nous sommes pour la plupart restés étrangers.

  36. jacques87 dit :

    @ 133 fg59
    Il y a un site d'initiatives citoyennes ou il y a plein de réseaux locaux des partisans du Front de Gauche, essentiellement par départements
    A tous : affutons nos arguments
    amitiés militantes

  37. doc lansky dit :

    Les marchés financiers sont partie intégrante et même essentielle du sytème capitaliste. Il ne s'agit pas d'une excroissance déplaisante dont il serait possible de se débarrasser par volontarisme politique ou institutionnel. S'y attaquer, c'est couper les 2 jambes au système tout entier et si l'attaque réussissait, provoquer sa chute. Le système ne se laissera donc pas faire. Et il a les moyens de se défendre !
    L'ostracisme anti -Mélenchon en est une micro illustration.
    C'est pourquoi une révolution sera nécessaire.
    Croire que le bon sens, la réforme des institutions, ou la révolution par les urnes pourront suffire procède d'un utopisme puéril.
    Prônons l'insurrection générale, le blocage des économies et la prise du pouvoir par les citoyens eux mêmes, sans aucune confiance dans les hiérarques de tout crin. Bref ; La Commune à l'échelle de la planète.
    Incantatoire ? certes !
    Mais toujours beaucoup plus facile à mettre en oeuvre que la révolution par les urnes ou l'infiltration dans les institutions actuelles. Et bien moins utopiste que la moralisation du capitalisme.
    Si les 2 démarches ne sont pas forcément contradictoires, elles le deviennent dès lors que l'on prône l'une et point l'autre.
    Dire aux gens qu'il va falloir se battre est aujourd'hui vital. Personne, aucun mouvement organisé, ne le dit plus.
    Se contenter de nous dire d'aller voter est mortifère, alimenteur d'illusions et au bout du compte, tout simplement décourageant, vore écrasant.
    La chute des bourses aujourd'hui prépare une nouvelle attaque d'envergure conre les peuples du monde entier.
    Nos ennemis veulent nous écraser et nous, on marche tranquillement aux urnes, obéissants, se culpabilisant si on ne le fait pas, alimentant le système qu'ils utilisent pour nous asservir.
    En voilà assez!
    A l'instar des insurgés d'Espagne: "ne votons plus pour eux" !
    Au travail ! Préparons l'insurrection générale contre le capitalisme.Et arrêtons de...

  38. Michel Matain dit :

    Ce gouvernement est nul à tout point de vue. Il dilapide toutes les richesses du pays, même l'or.

    La France possède 2.435 tonnes d'or, soit une valeur de 94 milliards d'euros. La France devrait disposer de beaucoup plus si en 2004, Nicolas Sarkozy n'avait pas fait vendre 550 tonnes d'or sur cinq ans afin d'acheter des devises, opération qui a rapporté 200 millions d'euros à la BDF. Ces 550 tonnes d'or, vendues entre 2004 et 2010 vaudraient aujourd'hui environ 21 milliards d'euros.

  39. DUFOUR dit :

    Un Gestionnaire de Gauche
    Jean Luc, vous faites une erreur, le monde a beaucoup changé et souvent pas en bien, mais vous devriez opposer le capitalisme et le financiarisme. Si le premier terme prend en compte un systeme critiquable sur bien des points, je continue a penser que c'est le meilleur système et que l'on peu le bricoler, pour le rendre plus "domestique".
    En terme de communication il semble que pour briser la pensée unique, il faut faire comprendre aux gens qu'un nouveau système a remplacer le premier "Le financiarisme", un système qui est profondément dangereux, qui ne profite a presques personnes et qui est responsable de l'inégalité grandissante et qui va être responsable comme en Grèce d'un véritable krach social.
    Avec sympathie, je vous interpelle, sortez nous de cette manipulation du langage, il ne s'agit pas d'encenser le capitalisme, mais surtout de faire comprendre aux gens qu'un système dangereux et destructeur est en cours et soutenu par la pensée unique, qui très souvent ne le comprend pas mais laisse faire, dogme de la dérégulation prévaut.
    Max

  40. A-J Holbecq dit :

    @140 Michel Matain

    C'est vrai, mais 21 Md€ ne représentent jamais que 40% des intérêts annuels de la dette publique. Si nous étions dans un système où la collectivité pouvait émettre sa monnaie, c'est 55 milliards que nous économiserions par an!

  41. eck dit :

    Jean-Luc Mélenchon n'aurait jamais dit que le FMI était un affameur des peuples ? Dommage, il aurait dû le dire ! Car, comment qualifier ce qui vient de se passer au Swaziland, où, selon le journal Le Monde (7-8 août), le roi vient d'augmenter sa liste civile de 20%, le pays est au bord de la cessation de paiement et le FMI vient de recommander et d'obtenir une baisse de 10% du salaire des fonctionnaires...

  42. Eric dit :

    L'interview du Mhelang Chang, je doute... quelqun a-t-il vérifié si la traduction correspond? Ca ressemble a un plutôt à un canulard malgré les vérités prononcées... Attention!

    [Edit Webmestre : Jusqu'à maintenant, il me semblait évident que je devais modérer les messages de ce genre, qui se succédaient par dizaines... En effet, il est absolument clair que c'est un canular, et même pour ceux qui ne trouvent pas ça évident, c'est indiqué dans la présentation de la vidéo. Ce nouveau message me laisse entrevoir avec effroi qu'il y a encore de grands naïfs. Donc, on répond une dernière fois, et après on arrête, ok ?]

  43. A-J Holbecq dit :

    @144 Eric

    Mhelang Chang ca ne vous fait pas penser à Mélen chon ?
    Bien sur que c'est bidon...

  44. Pulchérie D dit :

    @ ermler
    J’ai beaucoup apprécié ton texte, ô vieux compagnon de lutte de ce forum, aux côtés du Prolo, de Hold-up, de jennifer et tant d’autres. Le W-M a du goûter sa causticité, puisqu’il en a corrigé les coquilles.
    Bien sûr que J-LM effraye certains bourges qui le trouvent révolutionnaire mais le peuple français dont la prudence est réputée légendaire, tend de plus en plus à lui accorder ses voix, au fur et à mesure de l’aggravation de la situation sociale.

    @ J-LM
    Selon le juste milieu, tu vas trop loin dans ton programme. L‘évolution fort rapide des événements économiques semblent au contraire te donner raison.
    Il suffit pour s'en convaincre, d’écouter en soirée, sur les radios populaires que sont RTL et Europe, les interventions téléphoniques des auditeurs qui mettent de plus en plus les pieds dans le plat, s’indignant de s’entendre traiter de resquilleurs, d’assistés sans pudeur etc.
    Ces « gens-là » n’interviennent pas sur internet : manque d’habitude rédactionnelle, honte de leur orthographe approximative, ou défaut de fric pour acquérir les installations, payer l’abonnement etc.
    Par contre, en bon Français, ils sont fort en gueule. Il faut entendre les sans emploi exprimer avec éloquence leur écoeurement face aux reproches qui leur sont fait, à propos de l’allocation de quatre cents euros (à peu près) mensuels… et on peut constater l’embarras croissant des speakers ou des « belles personnes » qu’on a mobilisées pour expliquer aux gens d’en bas les problèmes économiques. Tôt ou tard, ce sera comme en mars 1999, lorsque le peuple donnait son avis sur le Kosovo, on supprimera ces émissions.
    Voilà de quoi, selon mon avis (humble comme il se doit), est constituée aujourd’hui au moins une bonne partie de la majorité silencieuse qui « fait » les élections : de mécontents du régime capitaliste que l’on ne peut améliorer et qu’il faut reléguer aux oubliettes.
    Mélenchon présidons !

  45. Menjine dit :

    La crise n'est pas que financière elle est politique.
    Non seulement la BCE exige des Etats de privatiser tout ce qu'il peut y avoir encore de propriété collective : transports, gestion de l'eau, des déchets, etc, mais elle exige que cette rapine soit effectuée "par décret" au prétexte qu'il serait trop long de réunir les parlements. (hier cela a été signifié en ces termes à l'Italie, demain à qui ?)
    Et pendant ce temps là, le camarade(!) Hollande explique tranquilos à la radio qu'il va falloir ne pas dépasser les 3% de déficit, que ce sera dur, (certes c'est de la faute à Sarko et ses cadeaux fiscaux concède- t'il), mais maintenant la seule solution est la solution sarkosiste : la rigueur, qui sera douce aux petits et dure aux riches d'après lui, s'il est élu. De qui se moque-t-on?
    La démocratie, la République sont en train d'être liquidées à la "faveur" de cette crise, tout comme les libertés individuelles en avaient pris un sacré coup au prétexte des attentats des tours jumelles.
    Indignons-nous, insurgeons-nous.

  46. farfouille dit :

    En écho au billet "Il est temps de résister à la finance" et alors que, pauvre citoyen ignorant je cherchais à comprendre les mécanismes de la finances et plus particulièrement de la création de la monnaie, je suis tombé sur les vidéos de Gérard Foucher que je trouve d'une grande pédagogie sur ces sujets compliqués et pourtant si importants :
    Création monétaire
    Le principe de la couverture fractionnaire (un peu long à démarrer)
    Le loyer de l'argent
    Il y a là des explications simples qui peuvent servir dans l'argumentation des militants du Front de Gauche.

  47. ermler dit :

    @ Eric - Houlbecq

    L’interview du professeur « Mhelang Tchang » n’est pas à proprement parler un canular. Un canular est censé faire croire à l’authenticité du document. Ici, il s’agit de ce qu’on appelle un détournement d’image par substitution du sens des mots. Procédé bien connu utilisé depuis longtemps à la télévision dans des émissions d’humour et même au cinéma.
    Ce qui rend cette manipulation (revendiquée) particulièrement savoureuse, c’est qu’elle met dans la bouche d’un « expert » chinois (pays phare de la croissance capitaliste) des propos « Mélenchonistes » que, bien entendu, aucun expert chinois ne tiendra jamais. Et pourtant quelle authenticité ! La conviction amusée de l’interviewé, les petits rires goguenards de l’interviewer donnent au discours « Mélenchoniste » une crédibilité renforcée par une sorte d’évidence mise à nu par le naturel des protagonistes se moquant - à juste titre - de la naïveté passive des « français ».
    Loin d’être un simple « gag bidon », ce petit chef-d’œuvre d’humour politique en dit long !
    Chapeau aux auteurs de la manip !

  48. marechal dit :

    Au webmestre : je comprends ton embarras.
    Mais on a aussi besoin que les "grands naïfs" se réveillent...
    bon courage, c'est toi qui a le clavier...

  49. jc de seraing dit :

    Publié dans France Télévision "Présidentielle 2012" par Raphaël Proust
    A lire sans ménagement
    Crise de la dette: les solutions de Mélenchon.
    Sondage : les candidats face à la dette - Environ la moitié des Français doutent de la capacité des trois favoris de la présidentielle à réduire la dette et le déficit publics après l'élection.

    http://www.francetv.fr/2012/crise-de-la-dette-les-solutions-de-melenchon-1943

  50. Lyendith dit :

    Marrant pour «Mehlang Chang», y a quelques temps j'avais vu exactement la même vidéo détournée sur le même thème, mais en version de droite (trop de fonctionnaires, etc.)


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