06août 11

Entre pause et reprise

Le roi est nu !

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8 Août 2011 : Communiqué
Il est temps de résister à la finance !

C’est comme un vertige que ces informations sur la nouvelle bouffée de délire morbide de la sphère financière. En abaissant la note des Etats-Unis d’Amérique une agence de notation a franchi une limite au delà de laquelle il n’y a guère de retour en arrière possible. Avant la reprise, en pleine pause, j’ai donc pensé utile de marquer le moment par ces quelques lignes. J’ai cru les devoir aux cinq mille personnes qui viennent quotidiennement, en plein été, circuler dans les pages de ce blog comme sur une de ces agoras de notre temps dorénavant familières.

Qu’une seule fois il ait été dit, par une autorité du système lui-même, que les Etats-Unis ne sont plus un placement sécurisé et c’est tout un univers qui prend fin. Si le roi est nu aux yeux de tous, ne fût-ce qu’un instant, il devient impossible d’ignorer ensuite, quoi qu’il fasse, qu’il n’est qu’un homme comme les autres. Car tout l’édifice financier mondial repose en dernière instance sur un pur article de foi à propos de la valeur refuge d’une monnaie, le dollar, dont tout le monde sait pourtant qu’elle ne vaut peut-être pas le prix de l’encre et du papier avec lesquels elle est fabriquée. Au même moment, et ce n’est pas un hasard, l’Euro trébuche une fois de plus, montrant qui avait raison entre ceux qui criaient à la guérison du fait de leur remède de cheval et ceux qui soulignait l’impasse aggravée. Ainsi, en plein mois d’août, aux Etats-Unis et en Europe, c'est-à-dire au cœur du cœur du système capitaliste mondialisé, un monde s’étouffe tout seul sous l’effet de ses propres normes, mensonges et règles absurdes. Ah oui ! Comme nous avons en vain décrit, analysé, décortiqué et prédit, des années durant, les effets à venir de la ronde aveuglée des capitaux fictifs et des capitaux flottants ! Comme nous avons alerté, tant de fois, contre la cancérisation générale de l’économie par cet épisode de financiarisation si spécial de l’histoire du capitalisme ! Ce travail de l’altermondialisme n’enlève rien à l’effet de stupeur que provoque la confirmation de nos thèses par les évènements de ces derniers jours. Ce qui est en jeu ce n’est pas seulement une crise au sens que l’on donne à ce mot pour désigner un dysfonctionnement majeur avant un retour à l’état antérieur. Bien sur un énorme bug est en cours. Il touchera la planète entière du fait de l’imbrication des systèmes locaux dans le réseau monde. Mais la suite ne pourra ressembler à ce que nous avons connu. Par exemple, la hiérarchie de l’économie mondiale va être bouleversée. J’ai publié ici même, il y a deux ans, une note à ce sujet pour présenter la thèse d’une « bifurcation » de l’économie monde et donc du centre de la civilisation humaine. Naturellement tout ceci ne veut pas dire que le système capitaliste soit éternel et que seuls son organisation et sa hiérarchie pourraient être modifié. On peut imaginer qu’à la faveur des désordres et des dislocations qu’une crise majeure provoquerait, les sociétés elles mêmes bifurquent et s’orientent sur d’autres valeurs et modes sociaux que ceux dans lesquels nous avons vécu jusque là. En effet pour l’instant nous ne considérons que l’aspect financier de la dislocation du système. Mais la dimension autrement plus violente et décisive qu’est la crise écologique continue son œuvre. Et les mêmes dirigeants incapables qui se montrent impuissants à maitriser des choses aussi banales que des dettes souveraines le sont bien davantage pour prendre les décisions de long terme que la crise écologique exige.

Naturellement la plupart des gens ne comprennent rien à ce qui se passe et ils n’auront guère moyen de le faire compte tenu des refrains déjà mis en circulation. La propagande dominante s’arcboute sur les thèses qui ont conduit à la catastrophe : « il faut faire des sacrifices, il faut rembourser la dette » bla bla. Bien sûr, la Grèce ne remboursera jamais, bien sûr, les Etats-Unis non plus. Bien sûr que la suite va mal tourner et toutes les tensions s’aggraver dans les nations et entre elles. Sauf si ! Sauf si tout pouvait continuer comme avant. Si l’illusion pouvait durer. Si chacun voulait bien « faire semblant », comme avant. C’est à quoi ils travaillent. C’est ce qu’ils appellent « regagner la confiance des marchés ». Encore une minute monsieur le bourreau ! Mais nous, nous savons.

Ces jours-ci le monde franchit un seuil. Une nouvelle saison de l’histoire est vraiment engagée. Nous n’en serons pas spectateurs mais acteurs. Une dure séquence est à venir. Je ne l’aime pas, mais je n’en ai pas peur. L’expérience accumulée par l’examen de tant de situations dans le monde, le refus du confort de courir avec la meute des importants nous ont bien préparés. Ils me  font voir ce qui vient sans surprise et bien équipé de solutions. Cependant, comme il est étrange de lire, parfois sous la plume de nos pires détracteurs, des phrases et des idées qui hier encore nous étaient reprochées comme la preuve de notre « archaïsme ». Je pense par exemple au journal « Le Monde ». Il prête à l’économiste Daniel Cohen, dont il est précisé qu’il est membre du conseil de surveillance de ce quotidien, une analyse où la BCE devrait fonctionner comme une « bombe nucléaire » pour faire « capituler les marchés ». Comment ? En achetant massivement les titres de dettes souveraines chaque fois qu’une tension anormale apparaitrait en sorte que les « marchés » sachent que la banque centrale « aura toujours le dernier mot ». C’est exactement ce que nous disons sur tous les tons, depuis le début de la crise grecque. Et qui nous vaut d’être classé à « l’extrême gauche » par ce journal. Et comme il est frappant de lire, dans la même page, une démonstration chiffrée du fait que jamais la dette grecque ne pourra être payée, même en une génération ! Avons-nous jamais expliqué autre chose ?

Pourtant, avoir eu raison ne nous vaudra aucun avantage particulier. L’histoire n’est pas un colloque savant. La lutte va s’aiguiser, les rapports de force se tendre ! Dans l’immédiat voici les deux camps possibles: capituler ou résister.

L’occasion est belle, puisque me voici parmi vous mes chers lecteurs, de recommander aussi quelques vidéos que j’ai eu, enfin, le temps de regarder et qui m’ont plu ou fait sourire. Ce sont des vidéos dont je suis le protagoniste. Nul narcissisme dans ces recommandations. Juste une marque de gratitude pour ceux qui se donnent la peine de les réaliser, sans qu’on leur demande rien souvent, et qui ne demandent d’ailleurs rien en retour. On ne me croira peut-être pas mais je ne connais pas toujours les auteurs et parfois ceux-ci n'ont jamais pris contact directement avec moi. Sans consignes ni directives, avec intelligence et humour, elles déploient une véritable ligne de front pour informer, convaincre, ou contre attaquer, selon l'humeur de ses concepteurs. Ainsi quand quelqu'un que je ne connais pas, et qui n'est peut-être pas de mon bord, réplique à cet article plein de sous entendus venimeux au sujet de ma visite au quartier de la Paillade. Parfois c'est tout un travail structuré et inscrit dans la continuité qui se réalise. Ainsi cet observatoire de la propagande et des inepties anti melenchon (OPIAM) que je ne découvre que cet été. Ou cette série de zapping sur les marqueurs de notre programme. Loin d'être accessoires, ces initiatives ont leur propre espace et leur impact n'est pas négligeable. Ainsi de cette interview du "professeur Mhelan Chang", hilarante mais sérieuse, qui a reçu trois cent mille visiteurs.

Bien sur, l’équipe de campagne qui se constitue petit à petit tâche de coordonner tout ce qui se réalise et dont elle est informée. Mais je suis très attaché à la spontanéité et à la liberté de ces sortes d’initiatives. Elles offrent  parfois des plaidoyers inattendus. Par exemple celui que reprend sur son blog mon ami Alexis Corbière à propos de mon supposé machisme ! Je découvre à la fois que la critique existait et quelle réplique il peut y être fait. Ou bien à propos de ma rencontre avec Eva Joly à Avignon. J’ignorais qu’il y eût des images. J’ai aussi été assez impressionné par cette vidéo que je n’avais pas regardée, sur ma position à propos du salaire maximum. Et, parce qu’il m’a fait du bien, je vous propose ce lien vers un reportage sur notre meeting du 29 juin place Stalingrad. Juste un beau moment !


362 commentaires à “Le roi est nu !”
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  1. Chucky dit :

    @ Arlequin

    Un vampire abassourdi car non repu est plus en danger que quiconque.

  2. Devrais je dire, pour appuyer, que nous sommes dans la folie la plus totale. Et encore, nous n'avons pas commencé à brûler personne. Cela viendra.
    Merci Jean luc de ce billet plein de rigueur

    9h30. dieu contre la crise ? Le gouverneur du Texas Rick Perry demande l'aide de dieu en cette période de crise pour les Etats-Unis. Devant une foule de plus de 20 000 Chrétiens américains rassemblés dans un stade de Houston, il a déclaré : «Notre Père, notre coeur se brise pour l'Amérique, nous voyons la discorde chez nous, nous voyons la peur dans les marchés, nous voyons la colère au gouvernement. En tant que nation, nous avons oublié qui nous a faits, qui nous protège, qui nous bénit, et pour cela, nous implorons votre pardon».
    source: Le Parisien

  3. marechal dit :

    @ buridan
    En relisant le commentaire 29 et la réponse qui m'est adressée je comprend même plus ma question. Vous faite des liens dont je ne saisis pas tout le sens et parfois j'ai peur de comprendre. Est-ce que cela veut dire que le combat du front du gauche est un combat "nationaliste" et "d'arrière garde"? Le partage des richesses une idée simpliste ? Notre porte parole un complice du système ? Un idiot utile au dit système comme beaucoup s'acharnent à vouloir nous le faire croire? Des Alain Minc et autres BHL auraient donc la raison pour eux et un cerveau, et même une âme ?
    Au webmestre tu peux m'effacer cher camarade mais avant si tu le permets j'aimerai tenter de lui vendre ma corde pour me pendre. J'espère que tu me comprendras.

  4. jefmergen dit :

    @ 45 breteau jean claude.
    Tout à fait. Le capitalisme sauvage ultra-libéral est bien capable de faire se battre les pauvres de toutes les nations du monde, pourvu qu'il en tire quelque profit. Attendons nous donc à devoir un jour verser notre sang pour sauver la démocratie.

    @49 spoutnik
    Comment nommer autrement 2 partis qui ont appelé ensemble à l'adoption du traité de Lisbonne, et sont passé dédaigneusement au dessus de notre vote ?
    J'ai bu la coupe jusqu'à la lie.
    Qu'ils s'en aillent tous.

  5. Gilbert LAURET dit :

    Ton billet était nécessaire en ces moments de graves tensions et risques de basculement du monde dans un apocalypse sans précédent. Ce week-end ressemble au temps qu'il fait, triste et noir. Voilà les données que j'ai posté sur Facebook et qui expliquent ce qui vient.

  6. BURIDAN dit :

    @ Marechal
    Je comprends votre interrogation. Il est vrai que je doute de l'attitude à tenir face aux prochaines élections. Le mode opératoire, la désignation même des candidats, le culte parfois un peu trop prononcé de la personnalité, le cirque médiatique, les copinages et les mises au ban, tout cela dans un contexte socio-économique qui fait que ce sont toujours et encore dans les mêmes classes que l'on recrute les candidats, tout celà me met mal à l'aise.
    Pourtant je ne fais pas partie des abstentionnistes. Je crois que la bataille à mener est globale, que le prolétariat doit d'un continent à l'autre être solidaire. Je crois au partage des richesses dans le respect de notre environnement. Je pense que les frontières doivent être abattues.
    Les exploiteurs et magouilleurs de toutes sortes et de toutes tendances doivent mis hors d'état de nuire.
    C'est pour cela que le combat contre les structures capitalistes supranationales sont à combattre au premier chef. Et notamment ces fameuses agences de notation.
    Économiquement je pense qu'il faut se tourner vers les circuits courts. Je me méfie des jugements hâtifs et à l'emporte-pièce.
    Je crois aux échanges d'idées sans tabous et sans dogmes.
    Je pense que la démocratie est à réinventer et que les modes actuels sont au bénéfice d'une seule classe (je conchie les grands électeurs et les sénatoriales, je remarque qu'il n'y a pas un seul député issu du monde ouvrier, je constate que l'accès aux universités est de plus en plus difficile pour les classes défavorisées, je refuse la parité car il s'agit d'un mesure dégradante et raciste).
    Mais je n'ai presqu'aucune certitude. Et je me trompe souvent!
    Cependant ce dont je suis sûr, c'est que la lutte des classes bat son plein et qu'ils faut regrouper tous ceux qui croient à l'égalité, à la fraternité et au partage.

  7. Gerard Blanchet dit :

    Le groupe Facebook vient de s'adresser à Pierre Laurent (PCF), au PG, à GU membre du PGE pour que celui-ci organise d'urgence une réunion des forces qui en Europe prônent une autre Europe, qu'elles soient membres ou non du PGE. Voici le message à Pierre Laurent président du PGE :
    Cher camarade,
    Le groupe facebook pense qu'il serait utile, face aux développements d'hier de la crise financière, que le PGE prenne l'initiative d'une réunion de toutes les forces européennes membres ou non du PGE qui souhaitent une autre Europe et ceci rapidement pour que les peuples d'Europe fassent entendre leurs voix.

    [Edit Webmestre : Je ne sais pas ce que vous appelez "le groupe Facebook", comme s'il n'y avait qu'un seul groupe sur ce réseau social. Le lien que vous avez saisi par deux fois était inaccessible, je l'ai par conséquent retiré.]

  8. marechal dit :

    @buridan
    Alors bienvenue à toi camarade (si je peux te tutoyer). Ce que tu veux semblerait utopiste pour certain et réalisable pour d'autres. Ce que tu dis ressemble à l'après révolution citoyenne. Grâce au Front de gauche c'est réalisable dans les grandes lignes du fait même qu'une constituante en France aurait un retentissement suffisamment fort à l'international. C'est la première marche (en premier une abolition des privilèges. Ceux qui m'ont suivi depuis la nuit du 4 aout savent que je lâcherai pas le morceau...)
    Ensuite pour ce qui est d'abattre les frontières c'est pas pour demain on est pas magicien (même si je comprends ce que tu veux dire, il s'agirait de mettre toute les nations sur un niveau économique commun. C'est pour cela par exemple qu'un smic européen est dans les intentions de Jean-Luc Mélenchon)
    D'autre part du protectionnisme sur les produits anti-écologiques et antisociaux peut être une proposition à évaluer tête reposée et le peuple peut aussi être consulté.
    De constituante ce ne sera pas la première dans l'histoire de notre pays, certes, il y en a eut d'autres. Mais que d'air si on gagne déjà çà, que de conséquences concrètes en perspective.
    Voilà mon credo (dire qu'il y a pas deux ans j'étais apolitique).
    Alors, notre porte parole complice de la droite et par conséquent les sympathisants et militant Front de Gauche aussi, j'y crois pas.

  9. Genialle dit :

    Bouduuuu j'ai l'impression que nous sommes passés à la vitesse supérieure pour tout. Même ici c'est la folie.
    Respirons un grand coup. Nous réflèchissons mieux quand nous sommes moins stressés.(voir mauvais exemple: Sarko, l'agité du bocage).
    Bien oui c'était juste pour dire cela. C'était l'instant pause. L'instant magique.

  10. Gerard Blanchet dit :

    @webmestre
    Le groupe facebook c'était celui indiqué dans le lien. J'ai oublié que pour accéder à ce lien il faut avoir un compte facebook. Désolé!
    L'important c'est que la demande de ces citoyen(ne)s aboutisse au PCF, au PG, à GU membres du PGE.
    Sur le groupe facebook en question on a beaucoup discuté avec le M'PEP à propos de leur forum du 11 juin sur l'Europe où étaient présents Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Jacques Nikonoff, Bernard Cassen, et où de nombreux intervenants de la salle sont intervenus, dont Yann Cochin (C&A) qui a dit des choses très justes sur l'absence dommageable du M'PEP dans la dynamique du front de gauche désormais élargi.
    Bien sûr à cette réunion européenne il faudrait que le M'PEP soit présent, comme le NPA et plein d'autres forces qui doivent maintenant se regrouper alors qu'il y a "le feu au lac".

  11. Truhania dit :

    "Pourtant, avoir eu raison ne nous vaudra aucun avantage particulier."

    C'est quasiment ce que je disais la dernière fois en citant Guy Béart
    Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
    D'abord on le tue
    Puis on s'habitue
    On lui coupe la langue on le dit fou à lier
    Après sans problèmes
    Parle le deuxième
    Le premier qui dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    Assez ironique comme l'histoire se répète. Personne ne voulait entendre Churchil dans les années 30 quand il dénonçait les danger. Il a fallu le pire pour que les gens acceptent de voir les choses telles qu'elles étaient.
    Les marchés financiers sont comme Hitler, tant qu'on leur fait des politiques ils continuent à avancer leurs pions sans merci. Ils ne comprennent que le rapport de force.
    Comme le disait Mélenchon l'histoire est revenue dans la saison des tempêtes, et force est de constater que partout dans le monde les dirigeants n'ont pas la colonne vertébrale pour y faire face. Ils avaient déjà du mal à maintenir le bateau à flot quand le temps était au beau fixe, alors en pleine tempête. C'est réellement l'heure des caractères.
    Et la lutte ne fera que commencer si nous gagnons. Car on a beau faire des plans pour l'Europe il faudra quand même les convaincre eux aussi que nos solutions sont les bonnes. Méditons l'erreur de la Révolution Française qui a voulu s'exporter. Cela ne marche pas. Il faudra faire preuve de pédagogie et essayer de convaincre les peuples européens.

    Gardons l'espoir, notre heure est proche. En attendant je laisse encore une fois le dernier mot à Guy Béart.
    Mais demain je recommence
    Mais demain
    Je vais retrouver ma chance
    C'est certain
    J'ai gardé comme une flamme
    Qui éclaire un peu mon âme
    J'ai craqué une allumette
    Dans ma tête

  12. pierreD dit :

    Le plus dramatique c'est le manque de vision a long terme de la droite Sarkozyste. Crise idéologique que l'on a vite oublié apres la crise et ses impératifs: je me rappelle la métaphore des états-pompiers volant aux secours des banques avec les chefs d'états aux manettes. Retournant bien la situation a son avantage, on imaginait presque le président en héros du 11 septenbre de la finance mondiale. Sauf que je le rappelle aussi avoir entendu à l'époque que le dernier rempart de la finance mondiale, ce sont les états et que quand ceux-ci sont en faillite, il n'y a plus de pompiers derrière pour éteindre l'incendit. Alors quand j'entends dire que ce n'est qu'une situation nouvelle pas pire que 2008, j'ai un peu de mal à le croire. Ca ressemble davantage à une nouvelle étape, une de plus dans une dégringolade annoncée. La vraie question est combien y en aura t'il? Peut etre, pour donner raison aux conservateurs et aux réalistes, une inifinité: on peut se rapprocher sans cesse du pire sans jamais l'atteindre. C'est une leçon a méditer pour ceux qui aiment dénoncer les rêveurs.

  13. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 48 - Buridan
    "Pour l'instant ce qui me semble le plus important c'est le rôle des agences de notation (dont vous ne dites pas un mot évidemment !)"

    Rassurez-vous, je n'ai jamais sous-estimé le rôle des agences de notations.
    C'était juste sous-entendu. Simplement parce-que pour moi banques et agences, c'est du kif-kif. Tant leurs relations sont incestueuses et leurs intérêts croisés.
    A tel point qu'il paraît de plus en plus évident qu'il y a au moins conflit d'intérêt, et sans doute une entente concertée et frauduleuse entre elles pour se renvoyer l'ascenseur les unes aux autres, et tondre la bête.

  14. titi dit :

    Merci Jean-Luc pour ce message réconfortant, le seul message politique en France porteur d'espoir.

  15. Victor dit :

    Nous devons, par nos votes, donner une autre orientation politique à nos vies et surtout pour celles de nos enfants!
    Le capitalisme ne s'effondrera pas car il y a encore moyen d'asservir encore et toujours plus les peuples du monde pour le profit de cette oligarchie, tout un cinéma est mis en place pour nous épouvanter face à la crise de la dette US. Le but recherché est non plus de nous diviser mais de nous monter les uns contre les autres pour ne pas aggraver la situation actuelle et pour que nos chers dirigeants continuent les manipulations nécessaires à nous maintenir dans l’ignorance la plus totale. Tout sera bon pour cela, l'étranger, la religion, la catégorie sociale, l'appartenance politique, etc... Mais si nous résistons, ils s'en prendront à nous par les moyens les plus infâmes, soyez-en certains. La seule méthode pour parvenir à nous unir est de s’informer, d’en parler et de convaincre (par nos humbles moyens) par des arguments simples et compréhensifs de tous, comme JL Mélenchon le fait si bien. Nous devons avoir un regard critique et surtout réapprendre à réfléchir, nous devons être à l’écoute de soi, des autres et du monde, et n’oublions pas que tout cela peut et doit changer.
    Ceux qui haïssent le peuple n’ont rien à faire en politique !

  16. marechal dit :

    "les Lions ne pactisent pas avec les Hommes" et on nous a mis si longtemps en cage nous gens de gauche, avant de trouver notre porte parole, que le temps n'est certainement pas aux compromis aussi braves que puissent être l'homme Montebourg en question.
    Pourquoi ? ses propositions sur la démondialisation sont intéressantes certes, mais ne garantissent pas il me semble une redistribution des pouvoirs ou alors je l'ai mal compris. De plus le combat féministe pour ne citer que lui n'aurait rien à gagner avec Montebourg, et je m'étonne même du soutien que lui apporte quelqu'un comme Christiane Tobira (si quelqu'un peut m'expliquer je suis tout ouïe.)
    Quand à mettre le débat publique plus à gauche grâce à une candidature Montebourg au primaire je trouve que c'est un argument à première vue intéressant mais toutefois pervers : cela soulagerait sans doute quelque peu Jean-Luc Mélenchon du poids qu'il a sur les épaules et nous permettrait à priori de moins passer pour des extremistes. D'un autre côté nous ne sommes pas consensuels et il y a encore beaucoup d'abstentionnistes qui peuvent sortir de leur cage et participer à la révolution citoyenne.
    A têtu, têtu et demi donc...

  17. A-J Holbecq dit :

    Même si la BCE rachète (ce ne seront pas des achats directs) ces jours prochains des paquets de dette espagnole ou italienne, et réussi à faire baisser les taux des obligations souveraines de ces Etats, ca ne réglera aucun problème... Monsieur Mélenchon, c'est le principe même de l'obligation pour les Etats de devoir se financer sur les marchés qu'il faut régler une fois pour toute, en autorisant les banques centrales nationale à émettre directement la monnaie en lieu et place des banques commerciales, pour tout ce qui a trait au financement de la collectivité. Mais je crains que certains pays de l'eurozone ne l'acceptent pas

    David Ricardo l'écrivait déjà dans les années 1800:
    « Supposons qu'il faille un million en argent pour préparer une expédition. Si le gouvernement émettait un million de papier-monnaie l'expédition se ferait sans qu'il en coûtât rien à la nation ; mais si en déplaçant ainsi un million d'argent monnayé, une banque faisait l'émission d'un million de papier, et qu'elle le prêtât au gouvernement a 7 pour cent, en déplaçant de même un million de numéraire, le pays se trouverait grevé d'un impôt perpétuel de 70,000 liv. par an. La nation paierait l'impôt, la banque le recevrait, et la nation resterait, dans les deux cas, aussi riche qu'auparavant. L'expédition aura été réellement faite au moyen du système, par lequel on rend productif un capital de la valeur d'un million, en le convertissant en denrées, au lieu de le laisser improductif sous la forme de numéraire ; mais l'avantage serait, toujours pour ceux qui émettraient le papier ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l'impôt, si elle, et non la banque, avait fait l'émission de ce million de papier-monnaie.»
    Je rappelle que la France, depuis 1980, a payé plus de 1400 milliards d'euros aux créanciers privés, quasiment la différence entre la dette actuelle et la dette de 1980.

  18. De Lorean dit :

    Incroyable ! Dans son "édito-éco" de ce matin à 7h19 sur France-Inter, l'économiste et chroniqueur des Echos Jean-Marc Vittori conclut son papier sur les conséquences de la crise actuelle de la dette US par les (scandaleux, absurdes et complètement infondés à mon sens) propos suivants :
    "Enfin, même si c'est moins concret, la démocratie elle-même est menacée. Je vous rappelle que ce système politique est né en Angleterre à la fin du XVIIe siècle précisément pour contenir la dette publique et éviter que le roi ne fasse n'importe quoi avec l'argent. Les Parlements ont été créés pour contrôler les finances du pays, pour les rendre soutenables. Aujourd'hui, ils échouent dans cette mission. Dans la foulée, il est frappant de voir à quel point les hommes politiques sont en train de perdre leur crédibilité. Dans cette histoire de la dette publique se jouent aussi nos libertés politiques."
    Cette chronique a parallèlement été éditée sous forme d'article en ligne sur le site internet du journal Les Echos. Il est possible de réagir sur le site : http://blogs.lesechos.fr/jean-marc-vittori/quand-la-finance-perd-ses-fondations-a6371.html (attention il faut être inscrit pour pouvoir réagir).
    Né en 1958, J-M.V. est journaliste de presse économique, éditorialiste aux Échos. Il a précédemment été rédacteur en chef et journaliste dans d’autres ouvrages de presse économique : Challenges, L'Expansion, Le Nouvel Économiste.
    Le texte de la chronique sur le site de France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-l-edito-eco-ete-l-edito-eco-080811

  19. jpduf dit :

    Contrairement à ce que dit De Lorean, je pense que les propos de Jean-Marc Vittori sont tout à fait sensés et vont au cœur du problème qui se pose à nous tous.
    La question de fond est bien celle de la survie de la démocratie représentative face au Dogme de la Finance.
    Là où Vittori se fourvoie, c'est quant il nous rejoue l'imprécateur (cf. René-Victor Pilhes 1974 Prix Femina 1974) en faisant la comparaison entre un immeuble en péril constitué de matière+énergie+travail et l'édifice financier virtuel fait de convention entre les hommes+papier+encre.
    Comparaison n'est pas forcément raison... mais c'est bien normal dans ce cas-là car Vittori est un adepte du dogme dont il dénonce par ailleurs les méfaits ; contradiction quand tu nous tiens !

  20. De Lorean dit :

    @jpduf (70)

    J'ai en effet écrit mon commentaire dans la précipitation. Je vais essayer de préciser : ce que je dénonce chez Vittori, c'est le sophisme de son raisonnement. C'est la chaîne de causalité que je trouve absurde. La première et la dernière phrases décrivent une menace que je pense réelle. Mais ce qu'il y a au milieu ne me semble pas signifiant. Il manque des pièces au puzzle. Comment en est-on arrivé là. Quand et à cause de quelles forces la démocratie en est-elle arrivée à s'inféoder au sstème financier mondial. Comment peut-elle (encore ?) faire machine arrière ?

    Et je dénonce la rapidité avec laquelle il semble considérer qu'il n'y a finalement pas d'autre suite logique à cette crise qu'une mise en péril de la démocratie, car pour lui, il semble si évident que ce qui arrive aujourd'hui est une conséquence logique et inéluctable, une dérive enquelque sorte constitutive de ce qu'est la démocratie.

    Bref, ce que je trouve absurde, abject, ignominieux, stupide, borné, bas, vil et sans honnêteté, c'est cette condamnation sans appel, sans espoir, qu'il dresse, là, à l'encontre de la démocratie, à travers la condamnation de tous les hommes politiques sans distinction. Si encore il allait se poser des questions sur qui, quoi, à quel comment, dans quelles circonstances a-t-on pris le chemin qui nous a mené là. Mais non, il semble bien jeter le bébé avec l'eau du bain. Et c'est ça que je déteste profondément dans sa chronique. Ca équivaut pour moi tout à fait au "tous pourris !" tant honni des uns et des autres...

  21. Madiran dit :

    N'en déplaise a Aubry, DSK, Lagarde ou Sarkozy, le traite de Lisbonne c'est le renard dans le poulailler.
    Et, de plus a propos des "marches financiers" on a jamais vu le loup passer un accord avec les agneaux. Il les mange, sans complexes !

  22. toto dit :

    Conclusion de l'édito de Nicolas Demorand dans Libé.fr du jour. Ou quand les médiacrates se rendent à l'évidence!
    "Quant aux politiques, à défaut d’interdire ces agences ou d’en créer rapidement d’autres capables de briser l’oligopole de Fitch, Moody’s et Standard et Poor’s, ils doivent prendre conscience que la crise financière débouchera sur la crise démocratique : au moment où les citoyens comprendront que ceux qu’ils ont élus n’ont plus aucun pouvoir sur la réalité."

  23. gerlub dit :

    Perdez pas de temps à lire ou commenter les journalistes stipendiés. Vittori est de ceux là. Allez plutôt sur les blogs de Jorion, Généreux, Sapir etc. et vous constaterez que leurs analyses sont constantes et s'avèrent ! Et que surprise pour les non initiés elles rejoignent ce que Jean-Luc Mélenchon dit depuis le début sur toute cette crise.

  24. Quousque tandem dit :

    Bonjour,

    Je me permets de souligner le lien fourni par G. Blanchet sur une série de vidéos passionnantes dont il serait dommage qu'elle passe inaperçue...

    Et merci à JL. M de nous avoir fourni le lien de cette conférence hilarante de Maître Chung que j'ai essayé vainement de retrouver à plusieurs reprises sans succès après l'avoir savourée et transmise à un maximum de connaissances et de blogs il y a 6 ou 8 mois ...(malheureusement ses avis précédents étaient largement moins drôles...)

  25. De Lorean dit :

    Mais, Gerlub, ça n'est pas inutile, lorsqu'on a des convictions bien ancrées FdG, de les lire, les journalistes mainstream, car :
    1 - sur internet on peut commenter leurs salades, les démonter, et attirer du monde vers les idées du FdG ;
    2 - ça permet de voir que certains commençent à penser (ex : Demorand, cité par toto, qui appelle en quelques sorte les dirigeants politiques à "interdire ces agences ou en créer rapidement d’autres capables de briser l’oligopole de Fitch, Moody’s et Standard et Poor’s"

  26. thierryjay93 dit :

    Après la Grèce, voilà que la BCE donne des ordres à l’Italie.
    Selon le quotidien italien Il Corriere dela Sera de ce lundi, la BCE a exposé des conditions précises à l’Italie en échange de son aide (achat de la dette souveraine italienne).
    Dans une lettre « secrète » adressée jeudi dernier à Silvio Berlusconi et signé tant par Jean-Claude Trichet que par l’ex représentant européen de Goldmann Sachs et futur patron de la BCE, Mario Draghi.
    Les exigences de la BCE sont les suivantes :
    - Accélération de la libéralisation de l’économie (ne toussez pas)
    - Privatisation des sociétés municipales lesquelles, en Italie, gèrent souvent les transports publics, la collecte des déchets, la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau, etc. (restez calmes)
    - Réforme du marché du travail italien : la BCE détaillant ladite réforme (oui ! il n’y a plus de gouvernement italien ; les électeurs italiens ne savent pas que c’est désormais la BCE qui gouverne) : Moindre rigidité sur les contrats à durée indéterminée, interventions sur l’emploi public, modification d’un système basé sur l’extrême flexibilité des jeunes et des précaires face à une totale protection des autres et enfin (le meilleur) contrats de travail stimulant la productivité. (Retenez bien vos nerfs)
    - Méthode pour y parvenir : calendrier à l’appui et outil législatif à utiliser : décrets législatifs pour accélérer leur mise en œuvre (Si c’est la BCE qui écrit tout cela ! Non, le Parlement, c’est quoi ce machin, hein, pas vrai ! Surtout, gardez votre sang-froid)
    Je ne veux pas faire davantage de commentaire : c’est tout simplement inimaginable.

  27. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    VRP de luxe
    Sarkozy insiste auprès des autres pays européens pour qu'ils accélèrent sans plus attendre leurs mesures de rigueur afin de "rassurer les marchés". On n'arrête pas de les "rassurer" et de faire tout ce qu'ils demandent, pas de raison qu'ils se calment et s'arrêtent en si bon chemin "les marchés" ! Ils sont insatiables "les marchés", c'est même dans leur nature d'accumuler les profits à l'infini...
    Il est trop ce Sarkozy.
    Ca roule les mécaniques, mais ça se fait entuber par le premier "marché" venu.

  28. Genialle dit :

    "Il est tant de résister à la finance"
    Fort bien, les explications sont forts bonnes, merci a tous.
    Mais nous, que peut-on faire, à notre niveau ? Merci de répondre.
    Car c'est nous qui allons en pâtir, alors que faire avant que le ciel nous tombe sur la tête. Car ce que j'ai compris les riches seront toujours riches et nous nous serons les pauvres idiots. Alors ?

  29. A-J Holbecq dit :

    Monsieur Mélenchon
    Vous écrivez dans votre billet du 8 août
    "Comme nous le demandons depuis des mois, il faut sortir les Etats de leur dépendance financière obligée aux marchés en permettant à la BCE de leur prêter directement à un taux identique ou plus favorable que celui qu’elle accorde aux banques. Des solutions simples existent aussi pour renflouer nos finances publiques : annuler partiellement ou intégralement la dette, récupérer les centaines de milliards d'euros partis en fumée sous forme d'exonération d'impôts pour les plus riches, taxer les revenus du capital à la même hauteur que ceux du travail ; lutter sérieusement contre la fraude fiscale (entre 40 et 50 milliards d'euros dans notre pays !) ; taxer les transactions financières ; interdire les flux financiers avec les paradis fiscaux, bloquer les flux spéculatifs. "

    D'accord...

    Mais admettez, à titre d'hypothèse bien sur, que certains des 17 pays de l'eurozone ne veuillent pas modifier les statuts de la BCE et cet article 123 de Lisbonne..
    Dans ce cas: que faites-vous ? Vous acceptez de ne rien faire ?

  30. Rachel dit :

    @80 A-J Holbecq
    Pour la millième fois, nous sommes la deuxième puissance de l'UE. Nous avons des moyens de pression considérables.

  31. Gerard Blanchet dit :

    Assez d'accord avec A-J Holbeck on fait quoi s'ils refusent comme c'est probable. C'est pourquoi il faut d'une façon ou d'une autre donner la parole aux peuples. Hier nous sommes quelques uns à avoir proposé que le PGE (qui est en quelque sorte le front de gauche à l'échelle européenne) prenne l'initiative d'une réunion-conférence de toutes les forces de la gauche européenne qui n'acceptent pas de se coucher devant les banques pour discuter ce que les peuples peuvent faire. On ne peut pas attendre 2012, c'est maintenant que ça se passe. Ensuite concrètement il faudra examiner : des manifs le même jour, une exigence d'un référendum à l'échelle européenne. Il faudrait bien sûr qu'à cette conférence soient associés les syndicats car bien sûr ce sont les travailleurs qui vont être encore une fois les victimes de ce qu'ils vont nous concocter. Peuples d'Europe debout!

  32. marechal dit :

    @genialle
    je me suis posé la même question, on sort de la cage et après ?
    Par quel moyen d'action les pouilleux vont-ils frapper les agioteurs ?

  33. dlauren dit :

    "La panique est bien là, le krach aussi, les valeurs d'entreprises divisées par deux! en dix jours, c'est le manque de confiance total, les Américains en ont remis une couche, et leurs fonds spéculatifs vont rafler les joyaux de la France pour des miettes... et les Francais disent merci... l'oncle SAM" ?
    Commentaire rapporté d'un autre blog...
    Je ne suis pas économiste mais j'émets une idée simpliste: et si les travailleurs français rachetaient en ce moment les actions en baisse de leurs entreprises ?
    Maîtriser son outil de travail, contrôler son entreprise, créer des coopératives?
    Qu'en pensent les économistes?

  34. jc de seraing dit :

    J'ai entendu plusieurs fois Jean-Luc Mélenchon dire qu'il ne s'agissait que d'un rapport de forces. Si les prêteurs peuvent refuser de prêter de l'argent à certains pays, ceux-ci, avec l'aide de leur peuple souverain lors d'un référendum, pourraient également refuser de rembourser leurs dettes souvent illégitimes (1400 milliards d'euros d'intérêts cumulés parcequ'on a refusé à la France d'emprunter directement à la banque de France sans intérêt comme avant 1973). Sachant que sans l'intérêt de la dette offert aux banques privées le budget de la France serait en équilibre et en comptant en plus toutes les nouvelles rentrées fiscales soit 195 milliards d'euros annuels qui sont passés de la poche des travailleurs vers la poche des banques, des financiers, des riches, ce surplus permettrait au FdG, si élu, il dirigeait le pays, de faire une toute autre politique sociale de relance opposée à la politique actuelle de l'Europe qui oblige les pays dont la France à détruire tout les acquis sociaux et à démenteler les services publiques créant une forte augmentation du chomage tout en refusant à la population les services qu'elle est en droit d'attendre comme la santé, l'éducation et biens d'autres services gratuits ou bon-marchés digne d'un pays civilisé.

  35. Genialle dit :

    @ JC de : Il y a un pays qui a fait cela : L'Islande!
    Allons les voir de près. En ce moment ils ont une nouvelle Assemblée constituante depuis mars 2011, c'est peu mais peut être seront-ils les seuls en s'en sortir.
    Courage a tous.

  36. nick karma dit :

    Merci a Rachel de rappeler que la France peut faire, il ne manque que le courage politique et Mr Mélenchon n'en manque pas.
    A Holbecq 80
    Toutes vos questions ont des réponses dans le programme partagé du FdG disponible depuis bientot un an, notamment da

  37. cervantes dit :

    Concernant l'intervention massive de la BCE pour racheter la dette espagnole, italienne ou grecque, il faut savoir que ce type d'action ne peut intervenir qu'en dernier recours pour éviter l'effondrement, mais que ce n'est pas une solution en soit, car la BCE sera contrainte pour financer la dette, à la mise en oeuvre massive de la planche à billets qui créera de l'hyper inflation qui ne touchera pas seulement que les rentiers et les nantis comme semble le croire Jean Luc.
    Les vraies réponses dans un premier temps, ne peuvent être que rapides et radicales:
    - créer au niveau mondial une monnaie de référence pour remplacer le dollar qui ne représente plus rien ;
    - interdire la finance spéculative ;
    - redéterminer une nouvelle distribution des richesses qui favorise le pouvoir d'achat des salariés et les entreprises créatrices d'emploi ;
    - Penser ensuite un nouveau developpement écologique.

  38. nick karma dit :

    Merci a Rachel de rappeler que la France peut faire, il ne manque que le courage politique et Mr Mélenchon n'en manque pas.

    A Holbecq 80
    Toutes vos questions ont des réponses dans le programme partagé du FdG disponible depuis bientot un an, notamment dans le chapitre 4 "Sortir du Traité de Lisbonne". Evitez de faire comme si on partait d'une page blanche ou tout est a inventer. Discutons, critiquons, proposons, mais en fonction de ce programme sinon ça risque de radoter.

  39. toto dit :

    Génialle nous interroge:
    "Que faire avant que le ciel nous tombe sur la tête. Car ce que j'ai compris les riches seront toujours riches et nous nous serons les pauvres idiots. Alors ?"
    Alors en premier lieu il faut refuser le postulat selon lequel les riches seront toujours les riches et nous les pauvres idiots. Cà c'est pour être bien dans sa tête. Ensuite il faut se dire qu'en 1789 il n'y avait pas de scénario écrit, ils se sont organisés en marchant en faisant preuve d'inventivité. Pour le printemps des pays arabes il n'y avait pas non plus de scénario, pas plus que n'en ont les indignés de Madrid et d'ailleurs. Il faut être dans le mouvement protestataire sachant que nous avons un programme partagé Front de Gauche qui nous dit ou aller. Il reste à voir comment y aller et pour cela il nous faudra inventer au quotidien.

  40. Peska dit :

    Pour la Présidentielle, la question n'est plus de savoir si les français croient ou pas à la nécessité de changer de système de représentation parce que " la dimension autrement plus violente et décisive qu’est la crise écologique continue son œuvre ". Beaucoup le pensent. L'interrogation porte sur la capacité de la classe politique à rendre son discours non pas compréhensible - il l'est le plus souvent - mais crédible. Jean-Luc Mélenchon, quelle capacité la France - et l'Europe - aura-t-elle avec toi pour peser sur la politique internationale ? Pour Sarkozy, c'est facile, il défend un système dont la plupart des gens et leurs aïeux avant eux, pensent qu'il est unique et indépassable. De quel levier disposes-tu pour soulever le monde ?

  41. A-J Holbecq dit :

    @Nick Karma (89)

    Va falloir me donner un lien: je trouve bien un "projet" de programme, mais dire que la France est une grande puissance, je n'en doute pas. Mais ça ne suffit pas, l'Allemagne aussi, et je répète, que fais J-L Mélenchon (et le FdG) si l'Allemagne ne veut pas changer les règles et les traités pour lesquels il faut l'unanimité ? Est ce que nous quittons l'euro ? Est ce que nous faisons un autre euro, tous seuls ?
    C'est ça la question et je n'ai pas vu de réponse.
    Si la réponse est simple, il serait simple aussi de me l'expliquer.

  42. Genialle dit :

    Je te répondrais TOTO par cette :
    Célèbre citation de Mao : « La révolution n'est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne peut s'accomplir avec autant d'élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d'âme. La révolution, c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. »"
    ET nous sommes pas en 1789, mais au 21ème siècle avec des nouveaux outils genre internet..:-)

  43. sarah dit :

    Je suis outrée de voir la façon dont l'ultra-libéralisme profite de la crise de la zone euro ! En effet, je viens de lire (ici: http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/08/08/la-bce-exige-des-contreparties-pour-venir-en-aide-a-l-italie_1557222_3234.html) que l'Italie doit accepter des conditions draconiennes pour ne pas (trop) subir les méfaits des marchés et être aidée par la BCE (de M. Trichet, non élu, qui se permet tout pour servir l'ultra-libéralisme tout en méprisant les peuples) :
    - la BCE demande "une libéralisation de l'économie et la privatisation des sociétés municipales qui, en Italie, gèrent souvent les transports publics, la collecte des déchets ou la distribution d'électricité et de gaz" et "moins de rigidité sur les CDI" (entre autres).
    Autant dire que la BCE préfère sauver le capitalisme financier et imposer la précarité aux Italiens, tout comme aux grecs et les autres.
    J'espère que les Français ouvriront les yeux et verront que vous êtes le seul à pouvoir empêcher la France de suivre ce chemin !

  44. Peska dit :

    Sait-on à combien s'élève le total cumulé des fortunes des 1000 personnes - je dis mille par simple commodité - les plus riches de France ?
    Sait-on quelle contribution ces 1000 personnes apportent à la collectivité sous diverses formes ? Impôts, contributions sociales etc...
    Sait-on combien ces 1000 personnes coûtent à notre pays sous les formes les plus diverses ? Aides, niches fiscales, utilisation des services publics...

    J'ai l'intuition que ce sont les gueux comme nous qui payent les forces de sécurité (armée, police, gendarmerie...) que l’État Républicain met en place pour défendre les tas d'or et les privilèges de ces ploutocrates. J'ai l'intuition que ce sont les gueux comme nous qui payent la répression dont nous serons victimes lorsque nous monterons vers les châteaux. Bientôt.

  45. Séb, c'est bien! dit :

    Je viens d'entendre aux infos (propagande officielle) que le ministre français du travail voudrait mettre en place des fichiers afin de répertorier les salauds de pauvres comme moi (RSA) qui bénéficient d'aides sociales ! Serait-ce pour draguer l'extrème droite, diriger et monopoliser le débat public (sachant qu'une partie importante des concitoyens serait contre), ou bien, lister une réserve de soldats français (ben oui, il faut bien justifier le fait d'avoir 400E par mois...) pour un conflit mondial que nos bourreaux (Sarkozy, Merkel, Obama et consors) nous préparent en secret afin d'assoir la terreur entreprise par ceux-ci même aux service des oligarques ? Ca fait parano, mais mieux vaut prévenir que guérir.

  46. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 92 - A.J. Holbecq

    "si l'Allemagne ne veut pas changer les règles et les traités pour lesquels il faut l'unanimité ?"

    Jean-Luc Mélenchon a déjà esquissé le scénario à plusieurs reprises.
    On commence par utiliser la clause "d'opt-out" dont les Anglais et d'autres ont déjà si bien su se servir pour échapper à telle ou telle obligation des traités européens.
    Et puis il y a bien-sûr le rapport de force.
    Même avec l'Allemagne en face (ce qui n'est pas évident, car là-bas aussi il y a des "indignés" qui peuvent contribuer à faire basculer la situation...), et même si le traité ne prévoit qu'on ne peut le modifier qu'à l'unanimité, comme le dit Rachel l'Europe sera bien obligée de tenir compte de la position de la France, 2ème puissance de l'U.E.
    Pourvu évidemment qu'elle ait un gouvernement populaire digne de ce nom et prêt à résister.
    Enfin, pourquoi serions les seuls en Europe à vouloir que ça change ?
    Pourquoi le rapport de force serait-il immuable ?

  47. Serge Slah dit :

    Plus besoin d'état, la BCE prend tout en charge. Vous pouvez retourner à vos occupations !
    pour ceux qui lisent l'italien.

    On est mal, bientôt notre tour : rigueur à fond, privatisation à tout va.

  48. A-J Holbecq dit :

    @(99) le Prolo du Biolo (PG 69)

    Les "opt out" dont bénéficient certains pays n'existent pas pour tout ce qui a trait à l'euro, et et en plus l'UK n'en fait pas parti (de l'eurozone)... il n'empêche qu'elle non plus ne peut monétiser directement au bénéfice de l'Etat anglais

    Il est impossible dans le cadre de l'UE et en particulier de la zone euro de, par exemple, financer directement l'Etat par la Banque de France... puisque l'émission de monnaie centrale (monnaie de base) est une prérogative de la BCE.

    Donc soit nous nous plions aux règle de la BCE et des traités existants (règle idiote j'en convient) qui interdisent des monétisations directes des banques centrale nationales, soit nous faisons changer ces règles à l'unanimité des 27 (puisque c'est le traité de Maastricht/Lisbonne que nous avons signé) mais je ne crois pas que nous puissions atteindre l'unanimité, soit nous serons bien obligés de quitter l'euro.

    Reste évidemment la négociation donnant-donnant: "d'accord, vous pouvez monétiser un petit 10 milliards par an mais en échange pas de taxe sur les transactions financières..." (c'est évidemment un exemple)

    Le "on va voir ce qu'on va voir" n'est pas une réponse qui me satisfait et je trouve que le FdG devrait tenir compte de la proposition de Nikonoff et des quelques uns qui étaient réunis lors de Table ronde sur le thème « Que faire de l’Union européenne ? http://www.m-pep.org/spip.php?article2081 (écouter en particulier Lordon...)

  49. La réforme des retraites a plu à M. Chambers (responsabe des notations chez S&P), qui la qualifie de «mesure intelligente». «Même si cela ne se voit pas» dans le budget dans l'immédiat, l'allongement de deux ans de la durée du travail a «notablement amélioré» les perspectives à long terme de la dette publique, juge-t-il.

    Avoir renoncé à toute politique de relance budgétaire est «un exemple de politique budgétaire bien conçue».

    Quelle misère. Comment faire pour qu'ils s'en aillent tous ?

  50. A-J Holbecq dit :

    @102 Un gars de gauche
    En fait il suffit de se rendre compte que nous n'avons nul besoin de ces "marchés" si nous admettons qu'un Etat peut très bien émettre sa propre monnaie (notre propre monnaie). Le seul besoin d'emprunts éventuels corresponds à celui de devises étrangères qui nous manqueraient.
    Je l'ai souvent écrit:
    Si une collectivité a:
    1 – un besoin (collectivement souhaitable),
    2 – la volonté de le satisfaire,
    3 – les moyens techniques et énergétiques,
    4 – un excès de main d’œuvre et le savoir-faire,
    l’impossibilité souvent alléguée du manque de financement est une mauvaise excuse car une vraie richesse résultera d’une création monétaire éventuellement nécessaire pour la réaliser. La collectivité peut et doit émettre la monnaie qui lui fait défaut.


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