08juil 11

La Grèce, Sarkozy, Parisot, Hollande, la flotille pour Gaza et ainsi de suite

François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?

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C08ette note est une fois de plus rédigée d’un voyage en train à l’autre, au fil de mes allers et retours. Cette fois-ci entre Strasbourg et Paris pendant la session de juillet du Parlement européen. Il y est question de notre flottille pour Gaza. Puis d’un rapport des socialistes français de la droite et des Verts devant le parlement européen à propos des recommandations pour faire face à la crise en Europe. Je traite de Sarkozy qui roule les mécaniques sur la dette publique. Puis d’une polémique que j’essaie d’avoir avec Hollande au moment où madame Laurence Parisot du Medef le félicite pour ses trouvailles. Je finis avec des petites choses que j’ai sur le cœur. J’écris « petites » pour ne pas tomber dans le mélo. Mais j’ai les nerfs.

Chaque jour, l’Union européenne marche au bord du gouffre qu’elle a elle-même creusé en Grèce. La dette grecque, pourtant dérisoire, devient un risque systémique majeur de la planète financière. Non seulement en Europe mais dans le monde. Absurde ! Cinq mille milliards sans conditions ni garanties avaient été mobilisés en quelques heures pour sortir le système bancaire de son ornière. Trichet en personne avait été convoqué à la table des chefs d'état et avait approuvé. Au bout d’un an, des préteurs chiches et cupides sucent le sang du peuple grec à petites lampées. Chacun fait comme si on n'y pouvait rien. L'Europe tourne en rond au bord du gouffre. Tout cela parce qu'elle continue de s'interdire le rachat massif de la dette grecque par la Banque centrale européenne. La solution qui réglerait tout d'un coup.  Au lieu de ça, les dirigeants de l'UE continuent leur dialogue de sourd sur les conditions d'un nouveau plan de sauvetage. La France avance l'idée que les banques et compagnies d'assurance créancières pourraient reprêter volontairement à la Grèce à mesure où celle-ci les rembourse. Pas bête. Mais cela reste un cercle vicieux. Il ne ferait que maintenir la dépendance de la Grèce face aux charognards qui la tiennent à la gorge. Car cette contribution des banques doit être volontaire et non "imposée". Il s'agit ainsi de préserver à tout prix la liberté du marché comme un principe intangible. Car toute contrainte sur ces banques étant considérée comme la preuve d'un défaut de paiement des grecs. Puisque rien ne doit leur être imposé, les grandes banques sont désormais invitées à la table des négociations avec les ministres des finances et les banquiers centraux. Ce fut le cas mercredi à Paris et jeudi à Rome. La honte. Sans aboutir. Les banques y exercent en effet un chantage intolérable contre les Etats par l'intermédiaire des agences de notation.

Cette semaine les deux grandes agences américaines s'en sont données à cœur joie. Lundi Standard and Poors a prévenu que toute contrainte sur les créanciers de la Grèce serait considérée comme un défaut de paiement du pays. Les banques peuvent donc continuer à rançonner les Grecs en toute impunité grâce à la menace que les agences font peser su000r les Etats. Mardi ce fut au tour de l'agence Moody's de dégrader de plusieurs crans la note du Portugal alors qu'aucun élément matériel n'était venu modifier la situation de ce pays. La conséquence logique de ces menaces a été l'envolée des taux de la plupart des dettes publiques européennes. Pour le plus grand bonheur des investisseurs et des banques. Car on notera qu'ils  qui continuent de se gorger de ces titres tout en criant à leur insolvabilité! La Grèce et le Portugal bien sûr ont encore vu leurs taux grimper. Mais désormais ce sont aussi les taux de l'Italie et de la Belgique qui s'envolent. Les taux de la dette italienne à 10 ans ont dépassé les 5,3 % là où la France emprunte encore à moins de 4 %. En suscitant ces hausses de taux les agences auto-réalisent leurs prévisions alarmistes. Et bien sur elles prennet à la gorge les gouvernements. Toutes sont persuadées que ceux-ci ne résisteront pas et feront le sale boulot de tondre le pays. Leur bétise et leur aveuglement est un fait fascinant de l'histoire du drame en cours. Cette chaine va craquer, c'est une certitude.

En France, plutôt que de tenir tête aux banquiers, la droite joue les porte-voix des agences de notation. Dans la foulée d'Alain Minc qui a commencé le tir ce week-end, les dirigeants de droite relaient ainsi cyniquement le chantage des marchés à l'intérieur du pays. Pour interdire tout débat au nom de "la seule politique possible". Le ministre des relations avec le Parlement Patrick Ollier a exposé cyniquement cette stratégie : "Nous allons continuer à pilonner la gauche sous l'angle du danger de la baisse de la notation de la France". Le pauvre ! Comme si le danger n'était pas déjà là avec Sarkozy.
Pendant ce temps, la Grèce est abjectement traitée comme un pays occupé par une armée prédatrice qui la dépèce vive. La Grèce n’est plus rien, comme nation souveraine, et juste un garde manger pour le système bancaire européen.

L’affaire de la flottille pour Gaza illustre de façon parfaite l’abaissement de ce pays qui était encore il y a peu si jaloux de son indépendance et si prompt à montrer qu’il ne s’en remettait jamais aux autres pour ses décisions.Le récit de nos amis sur place montre que l’Etat grec a laissé les services étrangers opérer sur son territoire pour saboter les embarcations. Le gouvernement socialiste grec a lui-même servilement multiplié les embuches les plus misérables. Et il a, pour finir, décrété une interdiction dont les motifs soulignent encore la lâcheté de ceux qui en ont pris la décision. Le gouvernement israélien a vraiment bien joué en faisant la01 démonstration qu’il est en état d’imposer ses vues et ses pratiques à toute l’Europe. L’escapade de nos amis qui ont forcé le blocus ne manquait pas de panache. Annick Coupé, Olivier Besancenot et leurs camarades ont fait un très joli pied de nez au minable gouvernement grec. En perçant le barrage ils  soulignaient l’absurde des motifs du blocus de Gaza que nous combattons. Croire qu’un tel bateau puisse véhiculer des armes et du matériel de guerre est évidemment impossible. En faisant semblant de le croire le gouvernement d’Israël fait injure à l’intelligence des observateurs, délibérément, comme une nouvelle affirmation du droit d’arrogance qu’il s’arroge. La flottille n’est nullement destinée à transporter des armes. Aucun d’entre nous n’aurait accepté un tel projet. Je crois que conformément aux objectifs politiques de l’organisation de cette flottille, c’est au contraire une certitude totale que les passagers préfèreraient même embarquer des ours en peluche plutôt que n’importe quoi qui donne prétexte à la grossière propagande du gouvernement israélien. La flottille est constituée pour rappeler et protester contre l’existence d’un blocus inacceptable, tout autant que l’était l’opération plomb durci contre Gaza, unanimement condamnée par le monde entier. Ceux qui se donnent l’objectif de faire lever ce blocus agissent en solidarité avec une population  et non en hostilité à une autre comme tente de le faire croire des propagandistes aveuglés. Tant et si bien qu’en toute hypothèse, dans cette affaire, c’est le gouvernement d’Israël qui tire une balle dans le pied de son pays en le rendant odieux aux yeux de tous. Politiquement le point est marqué car la démonstration est faite d’où se trouve l’abus de pouvoir et le mépris du droit international. Aucun Israélien ne peut se réjouir de cela.

Pendant ce temps au parlement européen continuait le ronron des eurosatisfaits, extra terrestres peu sympathiques et même franchement inquiétants. On vota comme un troupeau le dispositif laxiste à pleurer autorisant la libre circulation des produits financiers toxiques, le passeport d’entrée libre pour les agences de notation, un texte sur les ventes de produits financiers à découvert et ainsi de suite. Toutes ces folies manifestent que ces braves gens sont déjà en retard de six mois sur les évènements. Ils continuent à permettre et encourager des pratiques catastrophiques. Vous trouverez le détail de l’analyse de ces textes dans la rubrique de mon blog où sont stockées mes fiches d’analyse des délibérations du parlement européen. Pour l’heure je n’en retiens qu’une qui doit souligner en ces temps de débats et de primaires au PS l’ampleur du double langage que pratiquent ses dirigeants.

Il s’agit d’un rapport de Pervenche Bérès pompeusement présenté comme « Les recommandations du Parlement européen sur la crise ». On me dira que ce texte n’ayant aucune valeur législative, il est inutile d’aller plus loin que le titre. Mais on doit  voter sur le texte et aussi sur les amendements que des forcenés maintiennent jusqu’en séance ! La droite, les verts et les socialistes ont passé des heures à faire des compromis pour présenter et voter ensemble ce texte ! Il y a donc un intérèt à savoir sur quoi ils sont prèts à s'entendre. Et puis tout de même, ce rapport d'initiative est le résultat des 02travaux de la commission parlementaire spéciale sur la crise. Rien que ça ! Le texte ne comporte pas moins de 108 articles au style ronflant. La rapporteure socialiste s'est félicitée de ce rapport en annonçant qu'il exprimait…une exigence de démocratie! Hum ! Voyons. Tout le début est de pauvre intérêt. Une description du fonctionnement de la commission qui a produit le rapport. La suite est faite de l’habituel mélange de bons sentiments sans conséquence et d’affirmations inacceptables. Au chapitre des bons sentiments la dénonciation du creusement des inégalités économiques et la demande de "l'adoption de mesures visant à réduire les inégalités de revenus, en s'attaquant notamment au chômage des jeunes". On imagine que Barroso attendait ce rapport pour y penser ! De même quand vient la mise en cause de la responsabilité des banques dans la crise juste après un vote qui prolonge les moyens de la fête comme je viens de le raconter. Il y a des moments où la conjugaison fournit des recours au conditionnel qui en disent long sur la mauvaise foi des rédacteurs. Ainsi quand le rapport tortille autour du thème des services publics :"bien qu'il soit nécessaire de consolider les finances publiques, il pourrait également être souhaitable de sauvegarder les services du secteur public et de maintenir, par conséquent, les niveaux existants de protection sociale". Il pourrait être souhaitable, mais ce n’est pas sûr… Et des socialistes français votent ça !

Les amis du projet socialiste, dont tous parlent sans jamais se référer à son contenu, seront heureux de savoir que leurs camarades au parlement européen votent pour "atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020" et prônent tout au long du texte les "réformes structurelles adaptées", bien sûr! Ils seront contents de savoir que dorénavant le Parti socialiste se félicite des décisions de l'Union européenne à propos des agences de notations au moment où on leur a donné un passeport européen. Ils se réjouiront de savoir que leur parti se "félicite du principe du semestre européen" et ce tout au long du texte. Et même qu’ils demandent un "alignement accru des budgets nationaux affectés à des objectifs communs" ce qui est le principe même du Pacte euro plus.

Le meilleur du socialisme reste à venir dans ce texte. Les électeurs socialistes seront-ils ravis d’apprendre que leurs élus demandent le "démantèlement des barrières commerciales mondiales"? Au contraire du « projet » qui, lui, réclame des « écluses douanières ». C’est Montebourg qui va être content d’apprendre ça! Et le pompon, que dis je, l’apothéose c’est le moment où le texte déclare que " la concurrence fiscale est acceptable dans la mesure où elle ne met pas en péril la capacité des États membres de percevoir les recettes qu'ils sont raisonnablement en droit d'attendre" Ce qui ne veut rien dire. Rien. Absolument rien. A part que la concurrence fiscale est acceptable, bien sûr ! Le reste est fait de crime secondaire comme cette demande de hausse du budget de l'UE et parallèlement de baisse des budgets nationaux. On comprend dès lors que le texte des socialistes et de la droite mette en garde « contre les risques d'un repli dans une Union fragmentée vulnérable au protectionnisme et au populisme". Evidemment il n’y a pas de danger plus grave…

Le pire quand même si c’est possible c’est le moment où cette prose laisse percer le front compassionnel de ses auteurs et révèlent l’idée qu’ils se font de la solidarité dans le moment dramatique que nous vivons. Ces gens-là ne changeront jamais. La démocratie chrétienne n’est pas pour rien la principale fondatrice de cette Union Européenne. Ainsi quand le texte "fait remarquer que les femmes, en particulier, courent un risque accru de vivre dans la pauvreté; constate que la03 pauvreté des enfants a augmenté dans plusieurs États membres pendant la crise; souligne le fait que cela est inacceptable, et que ces tendances négatives doivent être inversées;" Tout cela est bel et bon. Et que propose le rapport pour répondre à cette situation ? Il n'en appelle pas à l'Union européenne, pas aux Etats membres, mais…aux ONG! Mais oui ! Il "appelle par conséquent les organisations non gouvernementales existantes, en particulier, à former un réseau solide pour éradiquer la pauvreté des enfants moyennant des approches centrées sur les enfants, des objectifs spécifiques aux enfants, et à accorder une importance toute particulière aux droits des enfants". Eradiquer la pauvreté devient la mission des ONG. On se demande à quoi sert l’Etat. Mais précisément pour les sociaux libéraux comme pour la droite, l’Etat est toujours de trop.

Avez-vous entendu Nicolas Sarkozy se livrer à l’exercice qui vous pose un « homme-politique-responsable-et-réaliste » ? Il a fustigé le risque "d'explosion des déficits" si la gauche revenait au pouvoir. Il ne court aucun risque avec ce numéro. Tous les éditocrâtes ont déjà recopié à plusieurs reprises cette contine pour les enfants turbulents mais naïfs. Il n’aura donc jamais l’inconvénient qu’on lui demande des comptes sur son propre bilan à ce sujet. Personne n’a de mémoire ? Il y a matière pourtant. A force de réduire les impôts au profit des plus riches et donc d'appauvrir l’Etat, Nicolas Sarkozy a lui-même creusé la dette à un rythme record. Depuis qu'il a été élu en 2007, la dette a augmenté de prés de 20 points par rapport à la richesse nationale produite! Ce n’est pas rien tout de même ! Elle est passée de 67% du PIB à environ 85%. Où pouvez vous lire ces chiffres ? Qui en parle parmi les candidats à la candidature et autres ? Personne. Je me demande pourquoi.

Un analyste attentif pointerait que le creusement de la dette publique est une spécialité des gouvernements de droite et des libéraux spécialement. Mais où sont de tels analystes ? Pourtant tous les records historiques de creusement de la dette appartiennent à la droite. Ainsi avec Balladur et Juppé qui eux aussi l'avait augmentée de 20 points en 4 ans de 1993 à 1997. La dette c’est la droite. Ce n’est pas un slogan, c’est un fait. Quant à la gauche, je rappelle que le seul gouvernement à avoir fait baisser la dette depuis 30 ans est le gouvernement Jospin. Sous son mandat la dette est passée de 59 à 57 % du PIB. Sarkozy ferait donc mieux de se taire.

Evidemment certains au PS ont pris ces provocations au pied de la lettre. Sarkozy parle en pure langue scrogneugneu, et aussitôt ils tremblent d’envie de faire mieux. Ils ont donc cru intelligent de faire des démonstrations zélées d'austérité. Pierre 05Moscovici a ainsi expliqué dans les Echos du 28 juin que si elle gagne la présidentielle "la gauche devrait s'en tenir aux engagements pris" par Sarkozy devant "nos partenaires européens". Le démenti du grand état major de la rue de Solferino a mis deux jours à être écrit. Mais il vient du nouveau premier secrétaire, Harlem Désir. Les autres si bavards d’habitude ont caché leur tête dans le fond du bac à sable où ils jouent à la guerre des primaires. On se demande alors pourquoi organiser une élection puisque Moscovici annonce que rien ne changera en la matière. Il ajoute même que c'est "incontournable". Evidemment, mon cher ! Nous connaissons bien le discours de la "seule politique possible". C’est la marque des vrais connaisseurs réalistes-et-responsables. Sarkozy lui-même n’avait pas conclu autrement  sa conférence de presse. Il affirmait: "il n'y a pas d'autre choix pour notre pays". Donc vous êtes prévenus. Vous savez où est le pareil au même, de l’aveu même des intéressés. Notre but, au Front de Gauche, c’est précisément de montrer qu'un autre choix est possible. Les termes du choix sont donc clairs.

Les gesticulations de Nicolas Sarkozy se sont étendues contre la honte de l'envolée des hauts revenus. Face à ce scandale, Sarkozy applique désormais la même stratégie que face aux méfaits des banques ou aux profits des pétroliers. Il aboie le plus fort possible. Mais il ne mord jamais. Ainsi quand il n’hésite pas à dénoncer les "rémunérations choquantes" de "certains très hauts dirigeants" qui ne vivent pas "dans le même monde". Un avis de connaisseur. Il connait bien la question en effet puisqu'il s'est lui-même augmenté de 172 % au lendemain de son élection, l'indemnité du président étant passée de 7 000 euros à 19 000 euros mensuels. Et sa dureté en parole contre les plus riches est directement contredite par ses actes les plus récents. Sa réforme de l'ISF vient par exemple de faire baisser de 73 % l'ISF dû par les personnes détenant des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Ainsi va ce début de campagne. Des monologues qui se superposent et que rien ne vient troubler du côté de ceux dont c’est pourtant le métier de comparer, décortiquer, vérifier. Autre exemple du syndrome « cause toujours », à gauche, cette fois ci.

C’est peu de chose, mais je veux vous en prendre à témoin. Chacun trouvera partout de puissantes et répétitives injonctions à « débattre du fond » dans la campagne qui commence. La caste des éditocrâtes ne manque jamais une occasion de07 hocher du bonnet sur le thème pour admonester « les politiques ». Histoire de se justifier de courir vers les questions cruciales que l’on sait aux alentours des bidets. Dans cette ambiance de vertu civique et de concentration sur l’essentiel, François Hollande a publié une tribune dans le journal « le Monde » du 14 juin. Il propose de donner à un accord entre « partenaires sociaux » une valeur supérieure à la loi. Ce n’est pas rien en général. C’est même une bombe venant du candidat favori des sondages, potentiel président de la République. Que se passe-t-il ? Rien. Le journal « La Tribune » publie ma réponse à cette idée et un texte d’Alain Madelin approuvant François Hollande. Que se passe-t-il ? Rien non plus. Les éditocrâtes ont l’œil vissés ailleurs : sur le trou de la serrure chez Strauss Kahn. Je n’en dis pas plus à leur sujet car je crois que la cause est entendue de tous côtés. Mais si je me donne encore le mal de faire ces lignes c’est que je veux pointer qu’il y a pire désinvolture que celle là.

Que le cirque des chroniqueurs-amuseurs ne s’intéresse à rien est dans l’ordre normal. Ceux là font leur métier qui est de divertir et de vendre du papier et des espaces intercalaires pour entourer la publicité. En fait le plus étrange dans cette affaire c’est l’attitude de François Hollande après que deux personnes ont répondu à son texte. Quelle attitude ? Il ne dit rien, ne contacte personne, n’écrit rien de plus. Bref, un petit prout et puis s’en va. Ce n’est pas du mépris, juste de la gaminerie. Il avance ses idées comme ses blagues. Rien de constant, et mépris amusé pour tous. S’intéresse-t-il seulement à son idée ? Ou bien n’est-elle là que pour dire « je me suis exprimé ». C’est 11à croire qu’il n’a pas écrit lui-même son texte. Car qui a souffert à écrire compact sur des sujets aussi complexe ne lâche pas prise si facilement que le fait François Hollande. Croyez-moi. J’ai passé une soirée à écrire ma réponse. Je partais de notes et de mes propres discours antérieurs sur le sujet. Je ne le regrette pas. Cela améliore ma préparation et me permet de proposer des argumentaires bien construits à ceux qui me lisent. Je finis ma rédaction avec un texte de sept mille signes, après diverses amputations. Transmis à « La Tribune », le journal fit encore travailler quelqu’un, un vrai artiste, à diminuer la longueur d’environ mille signes. Je relus scrupuleusement le tout, ce qui ne se fait pas en cinq minutes. Et comme je n’arrivais pas à me résoudre à toutes ces ablations, je publiai sur ce blog, dans le corps de ma note, mon texte initial en version longue. Je raconte tous ces détails pour que l’on comprenne la relation qui peut se créer avec un texte, quel qu’il soit, quand on y travaille soi même. Sans parler du fait qu’on peut aussi être attaché à ce que l’on dit et propose dans le cadre d’une campagne comme celle-ci. François Hollande lui n’a aucun de ces reflexes « ordinaires ». Ni même la courtoisie de répondre à ceux qui s’intéressent à ce qu’il raconte. Ce qui nous montre que cela ne sert à rien peut-être de discuter d’idées auxquelles leurs auteurs n’attachent eux-mêmes aucune importance digne d’un minimum de continuité de leur part. Comme les directions syndicales n’ont fait aucune réaction sur le sujet et les fédérations patronales non plus, j’en déduis que je suis le seul à lire « Le Monde » où le seul à prendre au sérieux ce que dit François Hollande.

J’en étais là de mes pensées quand vient le point de presse du MEDEF. Madame Parisot s’émerveille des progrès formidables accomplis pour le nombre d’accords et de négociations conclues avec les syndicats. Hum. Mais ce n’est pas mon sujet. Car tout soudain, elle se réjouit de nouveau à bouche que veux-tu. Car selon la chef des patrons, "s'il y a un nouveau pas à franchir dans le dialogue social, c'est celui de la constitutionnalisation du dialogue social". "C'est ça le mot-clé, le concept qui permettrait à la France d'être à la pointe de la modernité sociale", a-t-elle dit pour enfoncer le clou. L’AFP a fait le lien que je me désespérais de voir jamais ! « M. Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, avait estimé le 15 juin que "la Constitution devrait garantir à l'avenir une véritable autonomie normatives aux partenaires sociaux". Hurrah ! Le débat peut commencer, non ? Ca va être rock and roll car après Alain Madelin et Laurence Parisot, notez qu’un nouveau partisan de l’état corporatif imaginé par François Hollande vient de se prononcer pour cette trouvaille régressive. Il s’agit du secrétaire de la CFDT, François Chérèque. Celui-ci, à son tour, vient de souhaiter que la Constitution "reconnaisse l'existence et le rôle des partenaires sociaux". Du coup madame Parisot doit se sentir moins seule. De joie, elle rend à César ce qui lui revient. Non sans rappeler les droits d’auteur de l’organisation patronale. Elle s'est donc félicitée que M. Hollande ait "repris une proposition de « Besoin d'air", le manifeste du Medef, publié en 2007". Et vous ça vous fait quel effet ce genre de convergences ? Besoin d’air ?

Malgré la relaxe de Xavier Mathieu, l’acharnement continue ! J’espère ne pas lui avoir porté malchance en lui dédiant notre rassemblement place Stalingrad comme à un symbole de l’esprit de résistance dont a tant besoin notre pays. Comment oublier le cri qui monta alors après mes paroles : « Résistance ! Résistance ! ». Nous06 fumes tous cloués par la puissance de cette parole surgie des rangs, anonymes et personnels. Dans un pays où se font mille fichages ADN par jour et 900 000 gardes à vue par an, il faut du courage, beaucoup de courage pour refuser une prise d’ADN et s’exposer à des poursuites judiciaires. Surtout lui, Xavier Mathieu, qui est déjà tellement traqué ! Vous vous souvenez peut être. Mardi 28 juin, Xavier Mathieu passait à nouveau devant le Tribunal de Compiègne pour avoir refusé de se soumettre à ce prélèvement. Jugé le 3 mai 2011, le procureur avait requis 1 mois de prison avec sursis. Puis le verdict a été rendu : Xavier a été relaxé. Enorme ! Le juge a donné l’argument qui compte dans l’esprit des principes de la loi républicaine. On ne peut considérer qu’un syndicaliste qui agit dans le cadre d’une action syndicale puisse être traité comme un délinquant ! Ses attendus montrent qu’une décision de justice n’est pas un simple suivisme de caractère automatique à la lettre de la loi. Dans les couloirs du tribunal les camarades faisaient exploser leur joie : « Relaxé ! Relaxé ! », comme un slogan de lutte. Ce jugement lui avait enfin rendu un peu d’optimisme ainsi qu’à ses proches. Car ne l’oublions pas. Xavier Mathieu est un être humain, pas un symbole abstrait. Leur joie a pourtant été de courte durée. Le parquet, c'est-à-dire le ministère de la justice en quelque sorte, a fait appel du jugement de relaxe. On recommence donc tout à zéro. Maître Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate du syndicaliste, dénonce « une forme d’acharnement judiciaire face au symbole de cette lutte victorieuse. Face à un juge d’un remarquable courage, gardien des libertés individuelles, le verdict a redoré l’image de la justice française, une justice libre, préservant les principes du droit pénal ». Xavier Mathieu est plus direct. Il nous interpelle tous. Il situe sa position en termes de lutte collective d’intérêt général : « Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si face à cet acharnement, les syndicalistes, les militants politiques et associatifs tiennent vraiment à cette jurisprudence ! J’appelle à une grande mobilisation de tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’à aujourd’hui afin d’obliger les dirigeants politiques à changer voire abroger cette loi scélérate ! Vivre libre ou Mourir ! Que vive et se développe la résistance ! ». Compris ? Tous à vos postes de combat ! En soutien au courage manifesté par le juge ! En solidarité avec tous les militants qui, à l’image de Xavier Mathieu, refusent la criminalisation du syndicalisme ! Impliquez-vous dans un soutien actif et engagé à toute forme d’action allant dans le sens de ce combat.

Qui suis-je ? Je m’amuse des portraits qui se font de moi. Il est, semble-t-il, impossible de me prendre comme je suis. La raison sans doute c’est que je ne rentre pas dans les cases connues et prévues. Les uns, décrivant la pluralité des regards qui peuvent se porter sur moi comme sur toute personne n’étalent donc que leur perplexité. Un révolutionnaire avec une cravate ? Un barbare cultivé, un violent raffiné. Caramba ! C’est moi. D’autres s’essaient frénétiquement à me faire endosser le 09costume d’un autre. Celui de Georges Marchais, celui de François Mitterrand, à présent celui du général De Gaulle. Si j’étais fatigué je dirai que c’est autant de prétexte pour ne pas parler du fond de ce que je dis. Non par ignorance mais par flemme. La grosse flemme des bavards qui se croient intéressants avec leur analyse du café du commerce, ne lisent rien, n’écoutent rien mais jacassent. A dernier épisode, on alla jusqu'à passer une bande sonore avec la voix du général pour montrer… montrer quoi ? Je ne sais pas. Que je parlais comme lui. Que je dise tout autre chose, et à maints égards souvent le contraire a paru totalement secondaire. C’est cela qui est remarquable. Certains mots appartiennent au vocabulaire courant de la rhétorique politique. Ainsi de la « petite popote sur son petit feu ». Des mots, des phrases circulent ainsi d’un bout à l’autre de l’horizon. Les posséder et les utiliser c’est ce qui s’appelle la culture. Heureusement que les vers, les images, les musiques  passent de l’un à l’autre ! Le phénomène porte un nom : la condition humaine. Vivement le jour où quelqu’un recensera les emprunts des autres à mes discours. Sans vantardises on verra que je suis bon achalandeur. Au cas particulier voici comment l’intonation « gaullienne » vient aux lèvres. C’est purement technique. Quand on doit parler à plein poumon, comme j’étais obligé de le faire, la cadence doit ralentir pour tenir le souffle et la phrase doit s’allonger pour éviter de donner l’impression d’aboyer. Donc on se retrouve dans le cas de quelqu’un qui lirait un texte écrit. C’est exactement celui dans lequel se trouvait le général. Il écrivait ses textes, puis il les apprenait par cœur et il les récitait. Réciter est incompatible avec un débit rapide. Le reste vient par surcroit. Le verbe placé à la fin de la phrase qui rallonge le pas du récitant est une conséquence de la culture latine. J’ai fait du latin  pendant sept ans, comme Michel Denisot. Et la voix grave est due au timbre de voix masculin de ceux qui ont beaucoup fumé et qui ont une grande cage thoracique. C’est cela qui fit le style du débit oratoire. Mais je suis heureux que l’on me compare à De gaulle l’orateur. J’ai eu ma période Malraux si vous voulez savoir, celle où pour d’autres raisons tout aussi techniques d’aucuns croyaient entendre sa voix en entendant la mienne. Et ma période Badinter. Je suis une synthèse de tout cela. Parfois une influence affleure, parfois une autre. Ca s’appelle avoir vécu et vivre encore. Très fort.

Et maintenant divers petits coups de spot sur des petites choses qui me préoccupent et que j’ai du mal à mettre à distance. Vous connaissez le site Bellaciao ? On y trouve toutes sortes d’analyses souvent intéressantes notamment sur des points de doctrine marxiste. L’inconvénient est un ton incroyablement haineux lorsqu’il s’agit de moi. Je ferai mieux de dire un ton puéril. Quand je vais voir le site et que je tombe là-dessus je m’amuse beaucoup de ces gesticulations et outrances qui me rappellent le bon vieux temps des polémiques entre diverses factions maoïstes. Mais jusque-là c’était de la politique. Comme tel il est normal que tout se discute et que tout se critique même très rudement. Si j’en parle c’est qu’un franchissement se fait ces temps-ci qui m’inquiète. Vient maintenant de la violence sur les personnes et un ton étrange. Cette fois-ci il s’agit de ma camarade Leila Chaibi. C’est la figure de proue du groupe L’appel et la pioche. Ceux qui organisent les pique-nique « sauvages » dans les grandes surfaces. Je doute que l’un quelconque des petits bourgeois qui s’en prennent à elle, ait jamais fait une action de cette sorte. Ici c’est une révélation : elle serait directrice de casting. Plusieurs commentaires de ce blog ont répercuté cette information selon la logique stupide bien connue qui consiste à colporter une rumeur pour pleurnicher un démenti. Directrice de casting n’est pas une profession infâme. C’est un métier légal et délicat. Qui n’empêche nullement d’être de gauche. Mais Leila n’est pas directrice de casting. C’est une invention pure et simple. Elle a répercuté sur son réseau une offre d’emploi d’une directrice de casting. Ceux qui y auront répondu auront un revenu et je crois que ça les dépannera bien. Bellaciao mène des luttes répugnantes contre les personnes. Vous trouverez disproportionné que je m’intéresse à une question aussi limitée et à des gens aussi ridicules. Mais je veux quand même le faire pour renouveler les mises en garde que je formule sur ce thème à de nombreuses occasions. Il est vital pour notre gauche de ne pas sombrer dans les délires sectaires et de sanctionner ceux qui s’y abandonnent. Le dénigrement, l’insinuation, l’injure ne doivent jamais être nos méthodes. Ces lèpres ont dans le passé autorisé les crimes les plus odieux. Dans le moment, ces méthodes sont celles des médias voyeuristes qui sont en train d’assassiner tout le débat politique avec les commentaires et insinuations sur les personnes autour de l’affaire DSK. Nous ne pouvons les critiquer que si nous sommes nous-mêmes irréprochables dans nos méthodes. Leila Chaibi est une formidable militante politique. Son courage et celui des camarades qui militent avec elle est remarquable. J’aurais bien aimé qu’elle soit directrice de casting. Sans doute qu’elle gagnerait mieux sa vie. Et je sais que ça n’enlèverait rien à son dévouement aux autres.

Vous vous souvenez peut-être de mon récit a propos de la lutte des précaires de L’Ecole Normale Supérieure. « Le Monde » avait fait une demi-page sur le sujet et ce fut décisif pour l’information sur cette action menée par des gens simples et désarmés dont certaines cumulaient les contrats à durée déterminée depuis dix ans dans cet établissement. Dans cette lutte les jeunes étudiants avaient pris fait et cause pour les salariés. Un évènement. Un signal du temps présent où la jeunesse qui réussit ne se détourne plus de ceux qui galèrent. Donc, après plusieurs mois de grève, les agents contractuels du restaurant et de l'entretien de l'ENS de la rue d'Ulm ont obtenu des CDI pour tous. Le travail avait repris depuis plusieurs semaines. Tout soudain la Direction a rouvert unilatéralement les hostilités ! Elle convoque en catimini, pendant les congés d'été, le 12 juillet, des conseils de discipline contre 9 élèves fonctionnaires, auxquels il est reproché d'avoir participé à l'occupation des locaux de la Direction pendant le conflit. Plusieurs d'entre eux sont syndiqués à la CGT FERC Sup ou à SUD Etudiants. Mais ce sont aussi des militants politiques du Front de Gauche ou du NPA. La sanction maximale possible est l'exclusion de ces élèves. La direction n’a pas les moyens de ce bras de fer et nous préférons l’en prévenir. Je ne demande qu’à faire de la directrice de cet établissement la figure de mes discours pour illustrer ce qu’est une personne qui prétend faire des cours d’éthique et traite ses employés de cette façon indigne puis ses étudiants avec ces méthodes. Ces élèves doivent être félicités pour leur civisme. Ils ont parfaitement compris les leçons de l’école républicaine concernant le respect du a la loi et donc au code du travail qui interdit la reconduction infinie des contrats précaires. Ils ont parfaitement assimilé les leçons d’altruisme de notre enseignement public qui commandent de se soucier du sort de ses semblables même quand on n’y a aucun intérêt personnel. A l’inverse, la direction de l’établissement devrait être au minimum admonestée pour sa gestion grossière du conflit, pour l’image détestable donnée de l’établissement et pour l’illégalité de ses méthodes de gestion du personnel. Je vous tiendrai largement informé de la suite de cette affaire.

Le texte de mon discours du 29 juin, place Stalingrad a été retranscrit. Il est en ligne sur ce blog. Un grand merci à ceux qui ont fait ce travail. Ceux qui se proposeraient pour faire ce type de travail, qu’il s’agisse de mes discours ou de ceux d’autres porte-parole de notre Front, doivent savoir que c’est extrêmement précieux. D’abord pour ceux qui n’entendent pas mais participent à notre combat. Ensuite pour nous qui prononçons ces discours qui sont souvent le résultat d’un long travail préalable, même si comme moi je n’écris jamais davantage qu’un plan. Si vous êtes en forme pour tenir cette action, vous pouvez nous en informer en déposant un message que le webmaster fera suivre. D’avance mille mercis.


475 commentaires à “François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?”
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  1. Michel Matain dit :

    @ 288 jennifer
    Je n'oublie pas que le PC allemand avait traité la social démocratie de social fasciste ce qui a permis à Hitler de gagner les élections.

    Complètement d'accord !
    Il est dangereux de répéter en permanence FN = UMP d'une part et UMP = PS parce qu'en bonne équivalence ça finit par donner FN = PS. Le FN, la droite classique et le PS sont trois courants politiquement, idéologiquement, culturellement, historiquement très différents. Le fait qu'il existe des passerelles entre ces mouvements (Terra Nova entre "gauche moderne et "droite sociale" ou Club de l'Horloge entre droite extreme et extreme droite) ou qu'un certain nombre d'individus peuvent passer de l'un à l'autre sans états d'ame (Besson, Kouchner d'un côté mais de l'autre Gaino, Borloo...) ne change rien au problème.
    L'erreur historique du PC allemand a été de ne pas différencier la social-démocratie, la droite et l'extrème-droite : ça a facilité l'accesion au pouvoir des nazis. L'Allemagne et le monde entier l'ont payé très cher.
    Au deuxième tour, quelque soit le candidat je voterai contre le FN si celui-ci est présent au second tour et de même je voterai pour n'importe quel candidat socialiste contre Sarkozy.
    Sur ce, nous sommes encore à un an de l'élection, beaucoup de choses vont se passer, la crise va s'aggraver, les idées vont évoluer. Il y a trop d'inconnus et trop de colère aujourd'hui pour savoir ce qui se passera (surtout que la colère est mauvaise conseillère... et nous, FdG, faisons appel à l'intelligence).

  2. Le modèle (de ce qu'il ne faut pas faire) et qui gangrène le monde, c'est à dire le capitalisme de casino mondialisé, est au bord du gouffre et va faire un grand bond en avant. Il ne faut surtout pas le retenir et plutôt le pousser un peu.
    Dépêche AFP de ce matin (extraits) : " Le président américain Barack Obama doit s'adresser à la nation vendredi à propos de la dette. Au-delà du 2 août, le défaut de paiement menace, a répété jeudi le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner: "Nous n'avons plus beaucoup de temps. Il faut agir". La dette américaine atteint 14.294 milliards de dollars. La Chine a investi plus d'un tiers de ses colossales réserves de change en bons du Trésor américain et détient plus de mille milliards de dollars. Certains économistes et milieux d'affaire redoutent l'onde de choc pour l'économie mondiale encore convalescente en cas de défaut de paiement." (Fin de citation)

    Quand on rapproche ces beaux résultats de ceux que produit en Europe cette même conception déjantée du capitalisme, une des plus idiotes que le capitalisme, pourtant prodigue en la matière, a jamais inventée, on peut être catastrophé. Moi je me réjouis. C'est la preuve par 9 de l'absurdité de l'ultra libéralisme hystérique.
    Le Front de Gauche va connaître son heure de gloire sur les ruines de ce système aberrant.

    C'est pourquoi je ne suis pas d'accord du tout avec @302 jennifer : "Bien sûr que Jean Luc ne sera pas présent au 2ème tour".
    Je ne vois pas ce qui vous permet 9 mois avant, d'affirmer une chose pareille ! En 2004, vous auriez pu dire : " Bien sûr que le oui l'emportera !". Cette posture est défaitiste, démobilisatrice et fait le jeu de l'UMP et le PS.
    Jean-Luc sera au 2è tour. Le Front de gauche devra exercer le pouvoir pour redresser un pays exsangue dans une Europe et un monde dévastés par une idéologie de mort. Avec le FdG la vie et l'espoir auront le dernier mot !

  3. François dit :

    Les défaitistes, sous couvert de non rêveurs ou de réalistes, avec beaucoup d'intellectualisme déferlent en ce moment sur ce blog.
    Pas d'affolement, il est normal que certains camarades doutent de la victoire. Je ne les traite pas de "troll" pour autant.
    La désinformation est organisée a l'échelle du pays par l'oligarchie et je doute que des spécialistes de PS ou autres perdent leur temps sur ce blog.
    Les camarades qui doutent de la victoire finale, ne se rendent pas compte que si la société en générale fonctionne avec des hauts et des bas, à certains moments, elle est traversée par des "discontinuité" des ruptures.
    Nous sommes dans l'un de ces moments particuliers: la Révolution, j'espère que ce sera la Révolution Citoyenne.
    La force de la réalité matérielle va déferler sur nos consciences, cela a déjà commencé.
    C'est pourquoi nous devons nous adresser au Peuple, laissons les appareils politiques à leurs contradictions, rigolons des sondages.
    Comme on dit chez moi" tchien bé rèd pa moli" (tient bon ne mollit pas).

  4. Nicolas VDR dit :

    @302

    C'est à la mode de dire "dans les autres pays ça se passe comme ça", même le gouvernement actuel en a fait son principal argument pour essayer de nous faire avaler des couleuvres et faire passer ses dites réformes scélérates. Tous les pays n'ont pas eu un système social aussi avancé que le nôtre et à l'époque où sont arrivés ces acquis, je suis certains que beaucoup de politicards de l'époque disaient que ce serait catastrophique parce que nos voisins ne le faisaient pas et que notre économie allait se planter.

    Alors, si en Allemagne la mode est de se crever un œil, on doit en faire autant ?

    Au même titre que depuis pas mal de temps, les bien pensants parlent d'utopie et d'utopistes avec un air amusé voire méprisant en sous-entendant que ce sont de doux rêveurs...qu'ils ne maîtrisent pas la réalité, qu'ils n'en n'ont aucune conscience...

    Sans utopie, que serait notre monde aujourd'hui ? Eh bien, nous en serions encore à l'âge de pierre. Levez la tête vers le ciel et lorsque vous voyez un avion passer et dont la destination est peut-être Tokyo sans escale, c'est bien grâce à des utopistes que des passagers avancent à 900 km/h. A leur époque, ceux qui parlaient de voyager par la voie des airs devaient très certainement être pris pour des doux rêveurs, des originaux, des fous, par les bien-pensants de l'époque qui affirmaient que c'était impossible. Cet exemple est valable pour tout. Imaginez ceux qui parlaient de congés payés avant leur avènement ? Même les ouvriers, pour beaucoup, n'y croyaient pas, et pourtant...

    Notre société n'est pas figée

  5. jennifer dit :

    Franchement ce n'est pas une question de volonté ou de pessimisme ou de démobiliser les gens. C'est pas de croire à quelque chose qui la fait arriver.
    Je pense qu'il sera plus démobilisateur à long terme de faire croire que Jean Luc peut être présent au 2ème tour. C'est ne pas tenir compte de la réalité. On n'est pas en Egypte ni en Tunisie. On est en Europe où la droite gagne partout, applique la privatisation de tous les services publics, fait des lois pour interdire les déficits, en somme fait payer à la population la crise comme moyen pour faire remonter le taux de profit.

    La baisse du pouvoir d'achat est énorme et s'accélère chaque jour. Le racisme et l'islamophobie s'implantent chaque jour divisant la population et trouvant des boucs émissaires pour évacuer la colère et la frustration de la baisse du niveau de vie. Les dirigeants s'engagent dans des aventures guerrières impérialistes coûtant des sommes énormes au budget alors qu'on nous fait serrer nos ceintures. En gros une Europe hyper réactionnaire qui s'attaque de front à ses populations et aux révolutions arabes (quoi qu'on en dise).

    Donc il faut se battre: c'est le premier constat.

    Mais surtout il faut bien comprendre la situation: la droite gagne partout. C'est un fait.

    On veut renverser ce courant mais il est extrêmement puissant, se traduisant par un taux d'abstention énorme, une complète désillusion. Le FdG fait figure d'exception, mobilise et lutte contre la démoralisation mais quelles chances a-t-on de gagner en 2012 contre ce raz de marée à droite? Mais faire un bon score, oui, arriver à refaire voter les abstentionnistes, ce serait génial. Il y a cette force d'inertie énorme due à cette dégringolade du niveau de vie, le chômage, la précarité... Ca casse les gens complètement! Il faut remonter la pente. J'espère qu'on y arrivera avec toutes nos énergies et qu'on chassera Sarkozy

  6. Genialle dit :

    @ Jennifer Franchement je crois que vous rêvez éveillés. Bien sûr que Jean Luc ne sera pas présent au 2ème tour. Bien sûr que le 2ème tour c'est hyper important et que c'est ce qui décidera de qui va nous gouverner.

    Qui te permet d'avancer cela ? Il peut arriver tellement de choses pendant 9 mois... Tu enlèves a tout le monde ce travail de militant qui fait avancer les idées du FdG!
    En fait tu dis ce que disent tous les journaleux et "l'umps" : c'est bon, on se croise les doigts et on attend la guillotine?
    Je te rappelle qu'il y a 3 mois tout le monde disait que DSK était "déjà" président... plouffff premier dans tous les sondages! ploufffff

    Mais c'est important d'être réalistes tout en étant dans l'espoir.
    fraternités. (ou frangines:-))))

  7. Saul dit :

    Y'a un truc qui me gène quand même.
    Ce discours "réaliste" de "nous ne serons pas au 2nd tour, il faut se débarasser de la droite avant tout" perpétue tout de même cette imposture qu'il y aurait une différence entre le PS et l'UMP.
    Ah bon ? Mis à part quelques différences cosmétiques, ces 2 partis font exactement la même politique.
    Ce discours "réaliste", outre son coté démobilisateur, dédouane et légitime le PS d'une certaine façon en le présentant malgré tout comme un parti de gauche.
    Désolé ce sera sans moi en cas de duel PS/UMP, je ne vois aucune différence, c'est la même politique libérale de casse du service public, de destruction de la nation au profit de la finance, de régression générale pour le peuple.
    Il faut s'ancrer une bonne fois pour toute cette réalité :le PS est un parti de droite, il n'a de gauche que le nom.

  8. thierryjay93 dit :

    @ Jennifer

    L’histoire électorale de la France incite à la prudence. Voir les 3 dernières élections présidentielles:

    En 1994, après la sacrée giffle électorale aux légisaltives de mars 1993, Michel Rocard semblait tenir la corde socialiste mais s’explose grave aux élections européennes, Delors devenu favori des sondages s’exile fin1994, Jospin prend le relève in extremis. Entretemps, la droite rêvait de Balladur au point d'envisager une élection dès le 1er tour ! Mais se prend en pleine tronche son brillant Pasqua en Janvier 1995, Chirac remonta alors la pente pour se qualifier de justesse an second tour. Pas loin, à 15 % on trouve Le Pen père.
    En 2001, tout semblait tranquille pour le Premier ministre Lionel Jospin puisque le Président Chirac reste toujours impopulaire au point qu’à droite, Bayrou se lance dans l’aventure. Au final, c’est dans un mouchoir de poche que Le Pen père passe devant Jospin pour affronter Chirac obtenant le plus mauvais résultat d’un candidat de droite qualifié au second tour de toute l’histoire de la Vème République avec moins de 20 % (19,88%)
    En 2006, Royal voit s’ouvrir un boulevard royal face à une droite impopulaire, un Sarkozy suscitant un puissant mouvement hostile. Bayrou se frayant un chemin, séduisant presque autant d’électeurs le soir du premier tour que les Chirac, Le Pen ou Jospin en 2002.
    A chaque fois, les élections sont très indécises et le rapport devenu de plus en plus distancié entre le peuple et les partis dominants UMP et PS, rend très difficile tout pronosticà une année de l’échéance.
    Certes, le rejet de Sarkozy est réel, mais peut-on écarter tout réflexe légitimiste ?
    Certes ce rejet semble profiter au PS, mais peut-on être certain que ce vote, à ce jour, par défaut et non d’adhésion, ne fera pas défaut le jour J ?
    En conclusion, il ne tient qu’aux autres candidats de convaincre le peuple qu’il existe un choix que l’alternance à la papa (PS ou UMP).
    Jean-Luc Mélenchon a toutes les qualités pour réussir.

  9. Pascal pg07 dit :

    Rien à voir. Quoi que...
    Le député-maire de Vals les Bains (Ardèche) a voté à l'unisson de la majorité un texte laissant la porte ouverte à l'exploration voire l'exploitation du gaz de schiste en France.
    Pour saluer son courage et célébrer la Fête de l'Eau organisée par la municipalité, le collectif des Mazo- Schistes d'Ardèche vient de bricoler et mettre en ligne un petit film (la Source) que vous pouvez visionner en tapant :
    http://www.dailymotion.com/MazoSchistesdArdeche

  10. Ghanem dit :

    Si je comprend certains intervenants, Jean Luc ne sera pas au second tour....
    Alors dites moi pourquoi je dois voter pour lui au premier tour. Autant donner ma voix au PS direct. J'ai bien l'impression d'entendre "le vote utile".
    Imaginez les dégâts pour ceux qui veulent voter pour Jean Luc parce que le PS ne représente plus leurs aspirations. Vous leurs dites ce n'est pas la peine d'y aller, le PS sera au second tour. Je ne suis pas d'accord.
    Mais pour l'instant je n'entend que Jean Luc et pas quelques intervenants ici. Et ce que j'entends c'est qu'il n'y aura pas de report de voix pour le PS sans le préalable si nous sommes au 2eme tour est ce que le PS demandera de voter pour le FdG. Et c'est silence radio.
    Je suis sur la même ligne que Jean-Luc Mélenchon.

  11. jennifer dit :

    Oui je suis consciente que beaucoup de choses peuvent changer en 9 mois. Là je parle du vent de réaction qui souffle en europe face aux attaques sans précédent des classes dirigeantes qui ont décidé que la seule façon de faire remonter les profits c'est de nous pressuriser encore plus, nous.

    Bon je ne veux pas démoraliser les gens surtout et que si pour militer il faut absolument croire qu'on gagnera au 2ème tour alors je me tais car pour moi ce qui compte c'est que les gens se remettent vraiment à lutter dans les rues et dans les urnes.

    Alors je ne dirais plus ce que je pense profondément car moi cela ne m'empêche pas de relever les manches et de lutter.

    Et puis comme je l'ai dit, je constate que sur ma ville, les gens bougent et dans les quartiers populaires et que nous en sommes largement à l'origine. Par contre si on a vu une traduction électorale aux cantonales due à ces luttes et à nos présences, on a aussi vu des tas de jeunes déçus qui avaient fait la campagne avec nous et au dernier moment n'ont pas été voter sous prétexte que cela ne servait à rien. Donc un décalage entre une certaine sortie de la léthargie et un renouveau du débat politique et sa concrétisation dans les urnes. C'est vrai qu'on a fait un bon score dans ces quartiers mais pas à la mesure de ce qu'on attendait.

    Je pense qu'il faut continuer à être présent et dans les luttes mais que la traduction électorale c'est pas gagné du tout.

    Bon promis, je ne dis plus des choses pessimistes et je les laisse les gens espérer. En contrepartie: luttons tous et sur tous les terrains parfois même les plus inattendus. Il va falloir s'attendre à des explosions tant les attaques sont sérieuses et pas toujours là où on s'y attendait. Il faudra être réactifs!

    Il faut réapprendre le chemin de la lutte.

    Alors je fais ce deal: je ferme ma grande bouche pessimiste et on se bat tous sur tous les fronts. OK?

  12. jake B dit :

    Et vous en pensez quoi de la sortie d'Eva Joly sur le défilé ?
    Moi, je suis assez d'accord avec elle. D'abord, le 14 juillet est la fête de la lutte contre l'ordre établi, et nos militaires n'ont rien à faire là-dedans.
    Ensuite, je pense qu'ils préféreraient être mieux payés et mieux équipés plutôt que d'aller faire le couillon à défiler au pas pendant plusieurs jours (j'ai donné!).
    Et si on doit rendre hommage à tous nos fonctionnaires, alors faisons les défiler tous, militaires, infirmières, éboueurs, policiers, inspecteurs des impôts, juges, etc... Tous ces malpayés et mal considérés de la nation!

  13. mongraindesel dit :

    @ jennifer

    Vous nous dites avoir des convictions mais être « réaliste » quant à leur avenir électoral.
    Vous nous dites que d'autres ont les mêmes convictions mais qu'étant « réaliste » quant à leur avenir électoral il ne perdront pas leur temps à voter pour.
    Dommage que vous soyez plus prosélytes de votre pessimisme que de vos convictions!

    Vous complétez assez bien, par l'effet, celui de lassitude qu'ont eut sur moi les dernières péroraisons des plus médiatisés des postulants solfériniens et pourriez me pousser jusqu'à une sorte d'à quoi-bonitude!
    Je parie que bientôt vous nous parlerez « vote utile »!

    Ils sont toujours plus prompts, nos solfériniens médiatiques, à opposer la normalité ou le changement à l'outrance comportementale régnante qu'a déconstruire intelligiblement la logique politique qu'elle accompagne et lui faire résolument pièces!

    Votre discours capitulard ne m'apprends rien de plus, rien en ces premiers temps de campagne, de militant qui me soit utile -et c'est d'autant plus agaçant que vous laisser entendre que vous avez la capacité qu'il le puisse- mais il me rappelle douloureusement qu'il existe quantité de sachants qui, au prétexte avoué qu'ils observent le peuple avec une condescendance raffinée s'autorisent, parfois en s'excusant, à se prétendre de gauche, nous sont-ils moins néfastes que les outranciers et méprisants sachants fiers d'être la droite décomplexée?

  14. Hold-up dit :

    @ 313 -jake B

    En écho et sans le nier à ce que dit Jennifer sur le courant de Réaction qui souffle en ce moment, Guy Tessier, président UMP de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale a taxé la proposition d'Eva Joly de faire évoluer - à bon droit - la fête du 14 Juillet d'anti-France (!) et Le Pen l'a traité d'extrême gauche! Pendant que les feux d'artifices explosaient hier dans le ciel de France, les bombes s'abattaient sur les populations civiles à Tripoli. Que se Vayan todos ! (Merci à Eva Joly)
    Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle de 2012, a lui défendu à la fois le défilé militaire et le défilé citoyen: «Le 14-Juillet est avant tout l’anniversaire de la grande Révolution de 1789» et «le défilé militaire rappelle à toute puissance étrangère ce qu’il lui en coûterait de s’en prendre à la France et à sa République». Mais «un défilé citoyen, à la suite du défilé militaire, serait une belle démonstration pour dire à l’oligarchie et à la finance internationale que la première force de dissuasion de la France, c’est son peuple».

  15. Jake B dit :

    @ 315 Hold-up

    Et oui, mais c'est pour défendre nos valeurs (dixit Sarkozy). Alors là, je demande : mais quelles valeurs ?
    Et je réponds: mais les valeurs de l'action Dassault et de l'action Lagardère en bourse !
    Et aussi l'action de notre belle compagnie pétrolière qui aimerait bien, non pas payer des impôts en France, mais aller puiser le pétrole à Kadhafi.

  16. pascalgauche dit :

    Une idée Comme ça en passant: une marche des enseignants (pas une manif) pour remplacer celle des militaires.
    La nation reconnaissante.

  17. Genialle dit :

    Oulaaaaa cela chauffe. Dans tous les sens, c'est normal c'est la pleine lune!
    Je voudrais m'excuser auprès de Jennifer, car nous n'avons pas été tendre envers elle (continue a nous bouger).
    C'est vrai qu'il faudra être réaliste, mais tout en étant optimiste. Et je précise qu'il faudra rebondir à tout qui peut se passer, surtout en septembre (oui la rentrée) et attraper la balle au bon moment. Et ne pas faire le jeu des autres.
    Et je serais ravie de voir un 14 juillet sans militaire! Le vrai 14 juillet a été fait par qui ? Les citoyens, donc nous !

  18. mongraindesel dit :

    @ Jennifer 15 juillet 2011 à 14h34

    Vous passez de "c'est pas possible, faut pas rêver" à "c'est pas gagné d'avance" !
    Voyez-y la preuve que ne rien lâcher, comme l'on fait vos contradicteurs fait évoluer les opinions.
    C'est discours contre discours, les uns veulent -ou se résignent à- l’apathie de l’électeur, le renoncement terranovien du militant, d'autres pas !

  19. gerard 27 dit :

    Encore un billet remarquable, mais pratiquement personne n'en saura rien. Car la plupart des médias et des hommes politiques en vue nous méprisent, nous ignorent, nous boycottent, alors que nous représentons plus de 10% des Français.
    Nous sommes la seule vraie gauche d'aujourd'hui. Halte à la ségrégation politique qu'on nous impose.
    Révoltons-nous !

  20. Michel Matain dit :

    Jusqu'en 1953, ce sont les syndicats et les partis de gauche qui défilaient le 14 juillet comme le 1er mai.
    Suite au 14 juillet sanglant en 53 à Paris, à partir de 1954 et suite à l'interdiction des défilés des syndicats et des partis de gauche, ce sont les militaires que l'on a fait défiler. Eux traditionnellement défilaient le 11 novembre. Cette tradition du défilé militaire le 14 juillet sur les Champs est très récente. Elle a à peine 57 ans alors que la prise de la bastille en a 222. Rien n'empeche de revenir à la tradition républicaine d'avant 1954 rompue pour faute de colonialisme stupide. Faire un défilé militaire, non pas le 11 novembre, anniversaire d'une boucherie capitaliste, mais le 8 mai fête de la victoire sur la barbarie nazi. Et rendre le 14 juillet aux Républicains et Révolutionnaires qui souhaitent continuer à prendre des Bastilles. Sur ce, ce sujet est totalement secondaire actuellement. D'ici 2012, on a des chats autrement plus graves à fouetter. Il faut faire attention à ne pas se laisser entrainer dans de faux débats et des polémiques secondaires qui occupent la galerie et empechent de parler de l'essentiel : le tsunami financier qui est en train d'arriver et va faire des ravages sur toute la planète.

  21. jennifer dit :

    Genialle, ne vous excusez pas. C'est moi qui me rends compte que je vous démoralise et donc je ne le souhaite pas. Pour moi seul le réalisme est mobilisateur car les désillusions ça casse pour longtemps les gens. Chacun s'arme comme il peut. Le tout c'est la lutte, et pour moi elle se conçoit à long terme, au-delà de 2012. Je ne sais pas à qui je parle sur ce blog. Si ce sont des gens qui viennent juste de rejoindre le FdG alors j'apparais rabat-joie et le facteur psychologique ça compte.

    Pour moi que Jean Luc passe ou non au 2ème tour, ne changera pas mon engagement. Mais peut être que certains ne s'engagent que parce qu'ils pensent qu'il va gagner?

  22. jake B dit :

    @ 320 gerard 27

    Et bien, faut pas se laisser aller, tu frises la déprime !
    Qu'est-ce que tu crois ? Qu'un journaliste va dire que les banquiers sont des voleurs, qu'il faut arrêter de voter pour des imposteurs, qu'ils nous prennent pour des cons ?
    Non, jamais cela n'arrivera.
    Pour la révolte, ou la révolution, j'attends 2012.
    Jusque là, on attend.

  23. Pulchérie D dit :

    @ Jennifer (312)

    La réaction de Ghanem (311) est la suite logique de tes "actes de foi". Et combien d’autres lecteurs de ce blog ont-ils réagi de la même manière, mais sans l’écrire ?
    Et de telles déclarations à 11 mois de la date fatidique.
    As-tu oublié que vers le 1er mai 2005, les sondages annonçaient la victoire du OUI ? Et que le 29 du même mois, le NON gagnait ?
    Sont-ce les nombreux échanges d’ « idées » avec celui que j’ai nommé le filousophe, qui t’ont influencée à ce point ?
    Je m’étonnais de ton long silence, mais maintenant, je suis profondément déçue.
    Vois-tu un médecin annoncer à un malade chez qui on a posé le diagnostic de cancer qu’il est perdu endéans un an, alors que les progrès thérapeutiques amènent de plus en plus de guérisons dans ce domaine ?
    La situation mondiale est bouleversée, les événements les plus inattendus peuvent survenir, et l’espoir d’une profonde mutation de la société est parfaitement justifié en cette deuxième décennie du XXIéme siècle.
    Je crois en une possibilité de victoire de la Vraie Gauche, même si des sondages sérieux venaient demain annoncer que J-LM est sous les 10%.
    Encore 11 mois !
    Mélenchon présidons.

  24. Rachel dit :

    @jennifer
    Regarder la dure réalité en face, c'est un poncif de droite. Je le retourne en disant que la dure réalité, c'est avant tout le fait que la social-démocratie fait pareil voire pire que la droite en Europe, et le fera en France aussi, particulièrement en temps de crise du capitalisme, avec ce contexte d'offensive libérale permise par le FMI et la Commission Européenne. Alors ou bien on se dit "c'est comme ça, on ne pourra pas éviter la catastrophe car seuls l'UMP et le PS peuvent gagner, faut être réaliste, blablablah", soit on se retrousse les manches et on éduque tous les gens autour de nous car on refuse de rester passifs et résignés. La résignation est un poison mortel qui mène à la servitude volontaire.
    Vous distillez ce poison. Pourquoi ? Quel intérêt ? Vous voulez être esclave et vous avez donc besoin de convaincre tous les gens qui ont gardé leur dignité de baisser les bras ?

  25. nuria dit :

    Pour répondre à Jennifer, le fait que l'abstention soit si élevée surtout venant des jeunes, n'est pas nouveau. L'histoire le démontre. Juste un exemple en 1934 (je crois), en Espagne les abstentionnistes avaient mené une campagne pour ne pas voter, et le résultat a été sans appel. La jeune république s'est réveillée à droite et les grèves ont été réprimées dans le sang, les réformes dans l'agriculture annulées.etc. En février 1936, la leçon apprise, le front populaire a été largement victorieux.
    Nous sommes en transition, notre programme est tout nouveau et il faudra du temps pour démontrer le bien fondé du programme. La politique est aussi une leçon de patience et pas seulement de conviction.

  26. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Étonnant le bazar que produit Eva Joly qui exprime une position des verts, connue et ancienne.
    Fête nationale: La seule question qui vaille: ça représente quoi, aujourd'hui ?
    Selon la réponse fournie, qui en détermine le sens et la signification, on pourra définir la nature des festivités, l’organisation du spectacle et le déroulement des manifestations.
    Sinon, la récupération est difficile selon l’interprétation, par exemple :
    - Le Haka, interprété par des soldats en uniforme, avec figure interdite [la langue tirée], n’a pas de sens et, à la limite, est une insulte aux populations polynésiennes, à leur histoire et à leurs coutumes.
    - Ce peut être aussi interprété, contradictoirement, comme une revanche symbolique de guerriers polynésiens contre ceux qui les ont subjugués et qu’ils menacent, ainsi, symboliquement.
    Rien n'est simple, l'Histoire continue, et le combat aussi.

  27. Ghanem dit :

    Aujourd'hui, les partis politiques labourent à tout bout de champs(sic).
    Le FN chez les socialistes, l'UMP chez l'extrême droite et le PS à droite.
    Le combat n'est plus horizontal, droite-gauche, extrême-droite ou extrême gauche. Il est vertical, il y a ceux qui représente les laissez pour compte et ceux qui défendent les oligarques. Le PS fait partie de la deuxième catégorie.
    Qu'ils sont aillent tous.

  28. mongraindesel dit :

    @ jennifer 15 juillet 2011 à 16h30 dit:
    « Pour moi que Jean Luc passe ou non au 2ème tour, ne changera pas mon engagement. Mais peut être que certains ne s'engagent que parce qu'ils pensent qu'il va gagner? »
    Puisque le sujet est: (Jennifer 15 juillet 2011 à 14h34)
    Comment vaincre le « décalage entre une certaine sortie de la léthargie et un renouveau du débat politique et sa concrétisation dans les urnes » décalage vérifié sous vos yeux lorsque des « tas de jeunes déçus qui avaient fait la campagne avec nous et au dernier moment n'ont pas été voter sous prétexte que cela ne servait à rien »?
    Sans doute ne pensaient-ils pas gagner!
    Posons l'idée qu'il faille traiter le sujet électoral comme un championnat de foot, et choisir de soutenir l'équipe suffisamment bien entrainée et antérieurement couronnée de succès au point que l'on « pense » qu'elle peut gagner.
    Est-ce comparable?
    Pas sûr. Ou bien à ceci près que nos footballeurs préférés, s'il en est, comptent sur leur jambes pour marquer des buts, tandis que nos idées politiques n'auront droit au podium que si nous autres électeurs allons droit au but le jour du vote, et si le succès est trop court un jour, il aide à mobiliser pour un autre jour.
    Au foot quand un joueur flanche il se fait siffler, un électeur devrait mériter le même traitement.
    Ainsi nous n'avons pas à « penser » gagner, mais à le vouloir.
    A le vouloir en militant pour ceux qui ont l'opportunité et la force de s'y coller, ou sinon, plus modestement en simples mais néanmoins indispensables électeurs pour les toujours plus nombreux autres.

  29. Michel S. dit :

    Pas de panique les amis ! Si tant est que les sondeurs aient envie de sonder du côté de la vraie gauche, ne vous étonnez pas si Mélechon et Joly sont crédités l'un et l'autre d'un maximum de 7 à 8 %. Avec les blablabla des commentateurs :
    "c'est hélas suffisant pour que le PS soit éliminé au 1er tour"
    "il faut vraiment que ces électeurs de l'extrême gauche réfléchissent au vote utile"
    "les programmes irréalistes ne peuvent pas obtenir plus de soutiens. Les Français savent bien qu'il n'y a pas d'autres solutions que l'alternance entre partis de gouvernement"
    Vous en voulez encore ? Trouvez vous même.

  30. ddmm dit :

    Et bien répondons sans relâche au blabla des commentateurs :
    Le PS c’est la social démocratie. La social démocratie ce n’est plus la gauche.
    Le front de gauche ce n’est pas l’extrême gauche, c’est la gauche !
    Merci de bien vouloir inviter dans vos émissions les gents que vous n’invitez jamais pour vous expliquer ce qui est réaliste et comment.

  31. de passage dit :

    En 2001, Jospin a fait la connerie qui plombe les élections : l'inversion du calendrier électoral. Avant, on y allait chacun pour soi aux législatives, on se comptait, on mesurait sa force ou sa faiblesse, et on se rassemblait (ou pas) aux présidentielles. Maintenant, c'est aux présidentielles que chacun compte ses forces, ou se plante royalement. Jospin était si sûr de gagner qu'il voulait une assemblée à sa botte, total, il a été éjecté dès le premier tour.
    Mais en attendant, il a foutu la pagaille dans les élections.

  32. citoyenne21 dit :

    A Jennifer (322)
    Oui moi je vote front de gauche en 2012 pour que Jean-Luc gagne. Ce n'est pas de l'espérance, je veux qu'il gagne point. Si on perd, je n'aurai plus rien à attendre. Voter PS au deuxième tour, hors de question. Je n'ai jamais été un mouton bêlant avec le troupeau alors ce n'est pas en 2012 que ca va changer. Où c'est le front de gauche qui l'emporte et là je serais euphorique où ce sera le néant pour moi. Si on perd, rien à foutre que ce soit Hollande ou Marine Le Pen, on aura perdu point, ca ne me concernera plus, restera plus qu'à attendre que ca pète un bon coup. Je préfère ça si on perd. Mais on perdra pas, parce que d'ici là le peuple va se réveiller, ce sera ou un réveil fulgurant ou une lente agonie.

  33. boris dit :

    D'accord avec citoyenne 21.
    La question du second tour ne se pose pas : le vote utile est un attrape-nigaud, utile pour qui ?
    Pour ceux qui voudrait écouter Jean-Luc Mélenchon c'est sur Europe 1, il vient de donner une interview. http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-interview-d-Europe-1-Soir/Videos/Melenchon-veut-defiles-militaire-ET-citoyen-631153/

  34. mongraindesel dit :

    @ de passage
    En 2001, à vous en croire, Jospin aurait fait une connerie!
    Ce monsieur était-il donc bête, incapable de considérer les conséquences de ses choix, ou intelligemment et cyniquement plombait-il sciemment les élections, pariant qu'il y avait là de quoi nous vendre du vote utile pour des siècles ?

    « Avant, on y allait chacun pour soi aux législatives, on se comptait on mesurait sa force ou sa faiblesse, et on se rassemblait (ou pas) aux présidentielles »
    C'était donc l'opportunité d'un débat plus ou moins fructueux.

    « maintenant, c'est aux présidentielles que chacun compte ses forces »
    Et c'est -par avance et sans débat- la consigne de l'unité ou du rassemblement, manière subtile d'euphémiser une injonction claire "vos gueules ou se plante".
    Ainsi depuis, le PS cherche-t-il à convaincre de rien si ce n'est qu'il n'y ait que sous ses couleurs que l'on puisse être « sûr de gagner », puis, à y être pourquoi ne pas lui fournir « une assemblée "à sa botte" ».
    Et bien aux même maux le même remède: qu'il soit « éjecté dès le premier tour ».

  35. JULIA dit :

    J'ai l'impression que l'obsession électoraliste risque de produire une tétanisation du militantisme sur les fronts multiples où doit se produire le seul évènement historique capable d'infléchir le cours de la fatalité austère annoncée.
    Place au Peuple ! JL Mélenchon est un sacré soldat, et sur le front "présidentielle", en effet, il en faut un comme lui !
    Mais nous devons investir tous les fronts de lutte avec la dynamique du Front de gauche, car plus encore que cet objet politique construit avec bonheur, c'est bien la dynamique militante et unitaire du peuple reprenant confiance en soi, le véritable évènement attendu en france et en Europe, voire même aux USA, où Obama va devoir de nouveau faire appel au peuple contre les tenants de l'austérité sociale et des privilèges fiscaux pour les riches.
    En France, le Candidat de cette dynamique là aux présidentielles est un atout, les candidats aux législatives de ce front là aussi, mais nous devons utiliser tous les atouts. L'évènement Fête de l'Huma, nous pourrions nous l'approprier dans cet esprit unitaire, lui donnant un souffle encore plus extraordinaire que lorsqu'il était la plus grande fête politique de la rentrée. Les médias n'ont jamais réussi à cacher cet évènement, cette fois-ci, qu'ils soient pulvérisés et leurs mensonges avec, et que s'en suive sur tous les fronts, l'émergence enfin de cette nouvelle donne !
    Alors, en effet, les sondages, même bidouillés, ne pourront pas cacher au peuple son image enfin plus dynamisante !

  36. Pulchérie D dit :

    Ne pas oublier.
    Quand une situation devient–elle révolutionnaire ?
    « C’est seulement lorsque ceux d’en bas ne veulent plus et que ceux d’en-haut ne peuvent plus continuer à vivre à l’ancienne manière, c’est alors seulement que la révolution peut triompher ». Lénine 1930, in La maladie infantile du communisme (le « gauchisme »).
    Cela ne correspondrait-il pas à l’époque actuelle ?

  37. Séb, c'est bien! dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur Europe1 aujourd'hui, je pense : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-interview-d-Europe-1-Soir/Videos/Melenchon-veut-defiles-militaire-ET-citoyen-631153/"
    Excellente prestation : Fin qui fait plaisir à entendre.
    Mélenchon, place au peuple en virant nos bourreaux, et présidons!

  38. jacques87 dit :

    @ toutes et tous : premier tour, deuxième tour, je ne me pose pas la question.
    Je suis convaincu que l'une des clés majeures de la future élection est de ramener aux urnes une bonne partie des abstentionnistes, et en particulier les jeunes, car si l'on réussit à les convaincre, les rapports de force changent complètement. Or ils nous le disent, les jeunes surtout nous le disent, ils ne vont pas voter parce qu'il pensent que leur vote ne sert à rien. Si nous arrivons à créer une multitude d'initiatives citoyennes, à leur montrer concrètement que nous sommes en train d'inventer et d'expérimenter déjà, avec tous, la nouvelle démocratie citoyenne, la discussion et l'approfondissement du programme partagé, mais partagé aussi avec eux, et il faut que leur parole soit prise en compte pour qu'ils s'approprient ce programme populaire et partagé, alors ils se verront que leur opinion compte. De plus il nous faut, pour nous aussi imaginer et expérimenter, avec tous, de nouveaux modes et moyens de mise en œuvre de la souveraineté du peuple. Alors ils sauront que désormais leur vote va compter, et il reprendront le chemin des urnes.
    J'entends certains parler de cahier de doléances du XXI ème siècle, personnellement, c'est juste le mot "doléance" qui me gène. Une doléance, c'est une demande ou une plainte adressée à une puissance religieuse ou politique, puisque le seul souverain, c'est le peuple, rédigeons des cahiers d'exigences citoyennes.
    C'est notre engagement, notre nombre, notre intelligence collective, en complément des magnifiques qualités de notre candidat Jean-Luc Mélenchon qui forgeront la victoire. Notre détermination va tout emporter, place au peuple !

  39. jennifer dit :

    Bonjour Pulchérie

    Désolée de te décevoir mais mon silence est surtout dû à un excès de militantisme. Ca bouffe le temps comme tu sais et le blog je n'ai plus le temps du tout. Donc je retourne sur le terrain et je vous laisse à vos échanges que je gêne. Sauf que je ré-interviendrai sans doute sur quelques sujets. Ces spéculations sur le 2ème tour c'est pas mon truc.

    Je suis très contente que tu sois toujours sur le blog. Bon courage!

  40. phil30 dit :

    Oui, c'est vrai ma proposition d'une "progressivite" des rémunérations des patrons en fonction de la taille de l'entreprise pose problème. Le plus drôle c'est que mon fils ainé a démarré une entreprise de service qui marche très bien et il a tout compris du fonctionnement du système et le suivant va se lancer aussi et mon père avait une entreprise dans l'agro allimentaire (vendue en 73 a Amora) et j'ai un frère qui a perdu sa place de dirigeant a l'Union des Banques Suisses suite a la crise (véridique). Et moi je suis profession libérale. C'est la vie!

  41. Michel Matain dit :

    @ 333 citoyenne21
    Si on perd, rien à foutre que ce soit Hollande ou Marine Le Pen

    Au secours le PC Allemand de 1932 est de retour !

  42. Jean Jolly dit :

    Il faut croire que François Hollande s'intéresse autant à la France qu'à ses propres idées. Excusez-moi, j'ai du louper un épisode.

  43. citoyenne21 dit :

    A michel matain (342)
    Votre remarque est à côté de la plaque ! C'est avant tout une question d'honnêteté dans ses idées. Avec moi ce ne sera jamais à moitié ou tiède. Inutile donc d'y accrocher des fantasmes passéistes qui n'ont rien à faire là. Etre un citoyen éclairé et libre, c'est aussi refuser de se laisser berner ou manipuler comme un mouton. Je suivrai Mélenchon jusqu'à la victoire et mon vote y contribuera mais il ne faudra pas me demander de me renier pour un quelconque revirement si non victoire pleine et entière, je serai aux abonnés absents. Et j'ai lu ça et là des affirmations du même esprit que le mien !

  44. Hold-up dit :

    Je reviens sur un point soulevé par un(e) internaute que je n'avais pas relevé dans l'article du Progrès que je trouvais plutôt globalement d'une bonne tenue. En allant sur un blog écouter une entrevue de Jean-Luc Mélenchon à propos du 14 Juillet, j'en conclue qu'il y a bien volonté de nuire par la bande de la part de certains médias. On ne peut pas croire à ce point là que les médias soient sous-informés, paresseux ou en retard sur l'actualité.
    - Sur la vidéo M. Mélenchon est présenté comme le candidat d'extrême-gauche
    - Dans l'article du Progrès M. Mélenchon est présenté comme sénateur de l’Essonne.
    Qu'est-ce à dire ? C'est quoi toutes ces fausses informations colportées par les médias ? A l'heure de Wikipédia et j'imagine des plans médias du Front de Gauche, à quoi donc s'amusent encore ces journalistes fantaisistes ? Il faut réagir avant que les sondages oublient de mentionner comme aux dernières élections le Front de gauche et ne taclent le candidat à la Présidentielle en le classant dans une case ou en l'affublant d'un titre qu'il n'a plus pour mieux le neutraliser, le normaliser ou le discréditer.

  45. Michèle dit :

    A propos d'idées d'Hollande ou d'ailleurs il y en a une qui a pris de l'envergure: le 1er juillet une loi autorise à tirer à balles réelles sur les manifestants: http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/07/13/215599069.htmlSErdeau signé, Gueant et Longuet
    J'ai peur de le croire.

  46. NM38 dit :

    J'apprécie énormément votre attitude et la sympathie manifestée envers Eva Joly après les propos indignes tenus par notre minable chef du gouvernement.

  47. Hélène GRESSIN dit :

    Merci à ceux qui mettent les liens vers les interviews de Jean-Luc Mélenchon dans les médias.
    On se régale à l'entendre! Comme c'est vrai! et dit avec force, finesse et sensibilité! Quelle carrure et quelle qualité des propos -fond et forme-, sans oublier la relation avec l'intervieweur. Voici un ton qui remet les choses à leur place: discuter des idées et non attaquer grossièrement les personnes (pratique de la droite et de la plupart des médias depuis plusieurs décennies).
    Son point de vue argumenté sur la signification d'un défilé militaire patriotique, pour défendre les valeurs fondamentales de la Révolution de 1789, le 14 juillet, en relation avec le retour à la souveraineté de la France par rapport aux banques, me réconcilie avec la fête nationale.
    Monsieur Mélanchon, merci!

  48. thierryjay93 dit :

    @NM38

    Si vous avez la curiosité de lire les réactions à l'incroyable éditorial de Laurent Joffrin sur le site du Nouvelobs titré "Eva Joly la naïve", vous verriez l'énorme décalage entre le peuple de gauche, les valeurs de gauche et la condescendance d'un médiacrate qui se revendique socialiste mais réagissant avec un ton effroyablement intolérant à l'égard de toute personne prenant une position dépassant d'une crête la pensée unique.
    L'intérêt de ces réactions est que les français, a priori sympathisant socialiste, sont beaucoup plus près intellectuellement du FG que du PS et donc il existe un espoir qu'une excellente campagne de Jean-Luc Mélenchon les amène finalement à voter Jean-Luc Mélenchon plutôt que ces pseudos socialistes.

  49. ddmm dit :

    Vous défendez à juste raison Eva Joly contre les bassesses de toute la clique de droite.
    Dommage que comme Pierre Laurent vous n’approuvez pas complètement, l’idée de la suppression du défilé militaire, Tant pis.
    Les médiocrates vont bien nous bassiner pendant quinze jours avec ça, ça lâchera la grappe à DSK.
    Eva Joly qui n’est pas de notre gauche, a lancé ce pavé en l’air, ça lui évite de parler du fond des choses En mimant les sociaux démocrates, elle apprend à créer la diversion sur les sujets qui fâchent.
    Je suis sur qu’à la première occasion vous n’omettrez pas de leur rappeler à tous, que cette histoire de quatorze juillet, ne donnera de toutes façons, toujours pas de travail aux chômeurs,de beurre dans les épinards des
    précaires et ainsi de suite.

  50. Nicolas B. dit :

    Un article à propos du défilé du 14 juillet sur Le Grand Soir, avec un petit rappel historique et commentaires engagés qui m'ont bien plu dans l'ensemble. Ceci dit on amuse encore le peuple avec cette affaire, et on en oublie le Pacte Euros Plus de Crise ! Faut pas affoler les vacanciers.


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