08juil 11

La Grèce, Sarkozy, Parisot, Hollande, la flotille pour Gaza et ainsi de suite

François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?

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C08ette note est une fois de plus rédigée d’un voyage en train à l’autre, au fil de mes allers et retours. Cette fois-ci entre Strasbourg et Paris pendant la session de juillet du Parlement européen. Il y est question de notre flottille pour Gaza. Puis d’un rapport des socialistes français de la droite et des Verts devant le parlement européen à propos des recommandations pour faire face à la crise en Europe. Je traite de Sarkozy qui roule les mécaniques sur la dette publique. Puis d’une polémique que j’essaie d’avoir avec Hollande au moment où madame Laurence Parisot du Medef le félicite pour ses trouvailles. Je finis avec des petites choses que j’ai sur le cœur. J’écris « petites » pour ne pas tomber dans le mélo. Mais j’ai les nerfs.

Chaque jour, l’Union européenne marche au bord du gouffre qu’elle a elle-même creusé en Grèce. La dette grecque, pourtant dérisoire, devient un risque systémique majeur de la planète financière. Non seulement en Europe mais dans le monde. Absurde ! Cinq mille milliards sans conditions ni garanties avaient été mobilisés en quelques heures pour sortir le système bancaire de son ornière. Trichet en personne avait été convoqué à la table des chefs d'état et avait approuvé. Au bout d’un an, des préteurs chiches et cupides sucent le sang du peuple grec à petites lampées. Chacun fait comme si on n'y pouvait rien. L'Europe tourne en rond au bord du gouffre. Tout cela parce qu'elle continue de s'interdire le rachat massif de la dette grecque par la Banque centrale européenne. La solution qui réglerait tout d'un coup.  Au lieu de ça, les dirigeants de l'UE continuent leur dialogue de sourd sur les conditions d'un nouveau plan de sauvetage. La France avance l'idée que les banques et compagnies d'assurance créancières pourraient reprêter volontairement à la Grèce à mesure où celle-ci les rembourse. Pas bête. Mais cela reste un cercle vicieux. Il ne ferait que maintenir la dépendance de la Grèce face aux charognards qui la tiennent à la gorge. Car cette contribution des banques doit être volontaire et non "imposée". Il s'agit ainsi de préserver à tout prix la liberté du marché comme un principe intangible. Car toute contrainte sur ces banques étant considérée comme la preuve d'un défaut de paiement des grecs. Puisque rien ne doit leur être imposé, les grandes banques sont désormais invitées à la table des négociations avec les ministres des finances et les banquiers centraux. Ce fut le cas mercredi à Paris et jeudi à Rome. La honte. Sans aboutir. Les banques y exercent en effet un chantage intolérable contre les Etats par l'intermédiaire des agences de notation.

Cette semaine les deux grandes agences américaines s'en sont données à cœur joie. Lundi Standard and Poors a prévenu que toute contrainte sur les créanciers de la Grèce serait considérée comme un défaut de paiement du pays. Les banques peuvent donc continuer à rançonner les Grecs en toute impunité grâce à la menace que les agences font peser su000r les Etats. Mardi ce fut au tour de l'agence Moody's de dégrader de plusieurs crans la note du Portugal alors qu'aucun élément matériel n'était venu modifier la situation de ce pays. La conséquence logique de ces menaces a été l'envolée des taux de la plupart des dettes publiques européennes. Pour le plus grand bonheur des investisseurs et des banques. Car on notera qu'ils  qui continuent de se gorger de ces titres tout en criant à leur insolvabilité! La Grèce et le Portugal bien sûr ont encore vu leurs taux grimper. Mais désormais ce sont aussi les taux de l'Italie et de la Belgique qui s'envolent. Les taux de la dette italienne à 10 ans ont dépassé les 5,3 % là où la France emprunte encore à moins de 4 %. En suscitant ces hausses de taux les agences auto-réalisent leurs prévisions alarmistes. Et bien sur elles prennet à la gorge les gouvernements. Toutes sont persuadées que ceux-ci ne résisteront pas et feront le sale boulot de tondre le pays. Leur bétise et leur aveuglement est un fait fascinant de l'histoire du drame en cours. Cette chaine va craquer, c'est une certitude.

En France, plutôt que de tenir tête aux banquiers, la droite joue les porte-voix des agences de notation. Dans la foulée d'Alain Minc qui a commencé le tir ce week-end, les dirigeants de droite relaient ainsi cyniquement le chantage des marchés à l'intérieur du pays. Pour interdire tout débat au nom de "la seule politique possible". Le ministre des relations avec le Parlement Patrick Ollier a exposé cyniquement cette stratégie : "Nous allons continuer à pilonner la gauche sous l'angle du danger de la baisse de la notation de la France". Le pauvre ! Comme si le danger n'était pas déjà là avec Sarkozy.
Pendant ce temps, la Grèce est abjectement traitée comme un pays occupé par une armée prédatrice qui la dépèce vive. La Grèce n’est plus rien, comme nation souveraine, et juste un garde manger pour le système bancaire européen.

L’affaire de la flottille pour Gaza illustre de façon parfaite l’abaissement de ce pays qui était encore il y a peu si jaloux de son indépendance et si prompt à montrer qu’il ne s’en remettait jamais aux autres pour ses décisions.Le récit de nos amis sur place montre que l’Etat grec a laissé les services étrangers opérer sur son territoire pour saboter les embarcations. Le gouvernement socialiste grec a lui-même servilement multiplié les embuches les plus misérables. Et il a, pour finir, décrété une interdiction dont les motifs soulignent encore la lâcheté de ceux qui en ont pris la décision. Le gouvernement israélien a vraiment bien joué en faisant la01 démonstration qu’il est en état d’imposer ses vues et ses pratiques à toute l’Europe. L’escapade de nos amis qui ont forcé le blocus ne manquait pas de panache. Annick Coupé, Olivier Besancenot et leurs camarades ont fait un très joli pied de nez au minable gouvernement grec. En perçant le barrage ils  soulignaient l’absurde des motifs du blocus de Gaza que nous combattons. Croire qu’un tel bateau puisse véhiculer des armes et du matériel de guerre est évidemment impossible. En faisant semblant de le croire le gouvernement d’Israël fait injure à l’intelligence des observateurs, délibérément, comme une nouvelle affirmation du droit d’arrogance qu’il s’arroge. La flottille n’est nullement destinée à transporter des armes. Aucun d’entre nous n’aurait accepté un tel projet. Je crois que conformément aux objectifs politiques de l’organisation de cette flottille, c’est au contraire une certitude totale que les passagers préfèreraient même embarquer des ours en peluche plutôt que n’importe quoi qui donne prétexte à la grossière propagande du gouvernement israélien. La flottille est constituée pour rappeler et protester contre l’existence d’un blocus inacceptable, tout autant que l’était l’opération plomb durci contre Gaza, unanimement condamnée par le monde entier. Ceux qui se donnent l’objectif de faire lever ce blocus agissent en solidarité avec une population  et non en hostilité à une autre comme tente de le faire croire des propagandistes aveuglés. Tant et si bien qu’en toute hypothèse, dans cette affaire, c’est le gouvernement d’Israël qui tire une balle dans le pied de son pays en le rendant odieux aux yeux de tous. Politiquement le point est marqué car la démonstration est faite d’où se trouve l’abus de pouvoir et le mépris du droit international. Aucun Israélien ne peut se réjouir de cela.

Pendant ce temps au parlement européen continuait le ronron des eurosatisfaits, extra terrestres peu sympathiques et même franchement inquiétants. On vota comme un troupeau le dispositif laxiste à pleurer autorisant la libre circulation des produits financiers toxiques, le passeport d’entrée libre pour les agences de notation, un texte sur les ventes de produits financiers à découvert et ainsi de suite. Toutes ces folies manifestent que ces braves gens sont déjà en retard de six mois sur les évènements. Ils continuent à permettre et encourager des pratiques catastrophiques. Vous trouverez le détail de l’analyse de ces textes dans la rubrique de mon blog où sont stockées mes fiches d’analyse des délibérations du parlement européen. Pour l’heure je n’en retiens qu’une qui doit souligner en ces temps de débats et de primaires au PS l’ampleur du double langage que pratiquent ses dirigeants.

Il s’agit d’un rapport de Pervenche Bérès pompeusement présenté comme « Les recommandations du Parlement européen sur la crise ». On me dira que ce texte n’ayant aucune valeur législative, il est inutile d’aller plus loin que le titre. Mais on doit  voter sur le texte et aussi sur les amendements que des forcenés maintiennent jusqu’en séance ! La droite, les verts et les socialistes ont passé des heures à faire des compromis pour présenter et voter ensemble ce texte ! Il y a donc un intérèt à savoir sur quoi ils sont prèts à s'entendre. Et puis tout de même, ce rapport d'initiative est le résultat des 02travaux de la commission parlementaire spéciale sur la crise. Rien que ça ! Le texte ne comporte pas moins de 108 articles au style ronflant. La rapporteure socialiste s'est félicitée de ce rapport en annonçant qu'il exprimait…une exigence de démocratie! Hum ! Voyons. Tout le début est de pauvre intérêt. Une description du fonctionnement de la commission qui a produit le rapport. La suite est faite de l’habituel mélange de bons sentiments sans conséquence et d’affirmations inacceptables. Au chapitre des bons sentiments la dénonciation du creusement des inégalités économiques et la demande de "l'adoption de mesures visant à réduire les inégalités de revenus, en s'attaquant notamment au chômage des jeunes". On imagine que Barroso attendait ce rapport pour y penser ! De même quand vient la mise en cause de la responsabilité des banques dans la crise juste après un vote qui prolonge les moyens de la fête comme je viens de le raconter. Il y a des moments où la conjugaison fournit des recours au conditionnel qui en disent long sur la mauvaise foi des rédacteurs. Ainsi quand le rapport tortille autour du thème des services publics :"bien qu'il soit nécessaire de consolider les finances publiques, il pourrait également être souhaitable de sauvegarder les services du secteur public et de maintenir, par conséquent, les niveaux existants de protection sociale". Il pourrait être souhaitable, mais ce n’est pas sûr… Et des socialistes français votent ça !

Les amis du projet socialiste, dont tous parlent sans jamais se référer à son contenu, seront heureux de savoir que leurs camarades au parlement européen votent pour "atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020" et prônent tout au long du texte les "réformes structurelles adaptées", bien sûr! Ils seront contents de savoir que dorénavant le Parti socialiste se félicite des décisions de l'Union européenne à propos des agences de notations au moment où on leur a donné un passeport européen. Ils se réjouiront de savoir que leur parti se "félicite du principe du semestre européen" et ce tout au long du texte. Et même qu’ils demandent un "alignement accru des budgets nationaux affectés à des objectifs communs" ce qui est le principe même du Pacte euro plus.

Le meilleur du socialisme reste à venir dans ce texte. Les électeurs socialistes seront-ils ravis d’apprendre que leurs élus demandent le "démantèlement des barrières commerciales mondiales"? Au contraire du « projet » qui, lui, réclame des « écluses douanières ». C’est Montebourg qui va être content d’apprendre ça! Et le pompon, que dis je, l’apothéose c’est le moment où le texte déclare que " la concurrence fiscale est acceptable dans la mesure où elle ne met pas en péril la capacité des États membres de percevoir les recettes qu'ils sont raisonnablement en droit d'attendre" Ce qui ne veut rien dire. Rien. Absolument rien. A part que la concurrence fiscale est acceptable, bien sûr ! Le reste est fait de crime secondaire comme cette demande de hausse du budget de l'UE et parallèlement de baisse des budgets nationaux. On comprend dès lors que le texte des socialistes et de la droite mette en garde « contre les risques d'un repli dans une Union fragmentée vulnérable au protectionnisme et au populisme". Evidemment il n’y a pas de danger plus grave…

Le pire quand même si c’est possible c’est le moment où cette prose laisse percer le front compassionnel de ses auteurs et révèlent l’idée qu’ils se font de la solidarité dans le moment dramatique que nous vivons. Ces gens-là ne changeront jamais. La démocratie chrétienne n’est pas pour rien la principale fondatrice de cette Union Européenne. Ainsi quand le texte "fait remarquer que les femmes, en particulier, courent un risque accru de vivre dans la pauvreté; constate que la03 pauvreté des enfants a augmenté dans plusieurs États membres pendant la crise; souligne le fait que cela est inacceptable, et que ces tendances négatives doivent être inversées;" Tout cela est bel et bon. Et que propose le rapport pour répondre à cette situation ? Il n'en appelle pas à l'Union européenne, pas aux Etats membres, mais…aux ONG! Mais oui ! Il "appelle par conséquent les organisations non gouvernementales existantes, en particulier, à former un réseau solide pour éradiquer la pauvreté des enfants moyennant des approches centrées sur les enfants, des objectifs spécifiques aux enfants, et à accorder une importance toute particulière aux droits des enfants". Eradiquer la pauvreté devient la mission des ONG. On se demande à quoi sert l’Etat. Mais précisément pour les sociaux libéraux comme pour la droite, l’Etat est toujours de trop.

Avez-vous entendu Nicolas Sarkozy se livrer à l’exercice qui vous pose un « homme-politique-responsable-et-réaliste » ? Il a fustigé le risque "d'explosion des déficits" si la gauche revenait au pouvoir. Il ne court aucun risque avec ce numéro. Tous les éditocrâtes ont déjà recopié à plusieurs reprises cette contine pour les enfants turbulents mais naïfs. Il n’aura donc jamais l’inconvénient qu’on lui demande des comptes sur son propre bilan à ce sujet. Personne n’a de mémoire ? Il y a matière pourtant. A force de réduire les impôts au profit des plus riches et donc d'appauvrir l’Etat, Nicolas Sarkozy a lui-même creusé la dette à un rythme record. Depuis qu'il a été élu en 2007, la dette a augmenté de prés de 20 points par rapport à la richesse nationale produite! Ce n’est pas rien tout de même ! Elle est passée de 67% du PIB à environ 85%. Où pouvez vous lire ces chiffres ? Qui en parle parmi les candidats à la candidature et autres ? Personne. Je me demande pourquoi.

Un analyste attentif pointerait que le creusement de la dette publique est une spécialité des gouvernements de droite et des libéraux spécialement. Mais où sont de tels analystes ? Pourtant tous les records historiques de creusement de la dette appartiennent à la droite. Ainsi avec Balladur et Juppé qui eux aussi l'avait augmentée de 20 points en 4 ans de 1993 à 1997. La dette c’est la droite. Ce n’est pas un slogan, c’est un fait. Quant à la gauche, je rappelle que le seul gouvernement à avoir fait baisser la dette depuis 30 ans est le gouvernement Jospin. Sous son mandat la dette est passée de 59 à 57 % du PIB. Sarkozy ferait donc mieux de se taire.

Evidemment certains au PS ont pris ces provocations au pied de la lettre. Sarkozy parle en pure langue scrogneugneu, et aussitôt ils tremblent d’envie de faire mieux. Ils ont donc cru intelligent de faire des démonstrations zélées d'austérité. Pierre 05Moscovici a ainsi expliqué dans les Echos du 28 juin que si elle gagne la présidentielle "la gauche devrait s'en tenir aux engagements pris" par Sarkozy devant "nos partenaires européens". Le démenti du grand état major de la rue de Solferino a mis deux jours à être écrit. Mais il vient du nouveau premier secrétaire, Harlem Désir. Les autres si bavards d’habitude ont caché leur tête dans le fond du bac à sable où ils jouent à la guerre des primaires. On se demande alors pourquoi organiser une élection puisque Moscovici annonce que rien ne changera en la matière. Il ajoute même que c'est "incontournable". Evidemment, mon cher ! Nous connaissons bien le discours de la "seule politique possible". C’est la marque des vrais connaisseurs réalistes-et-responsables. Sarkozy lui-même n’avait pas conclu autrement  sa conférence de presse. Il affirmait: "il n'y a pas d'autre choix pour notre pays". Donc vous êtes prévenus. Vous savez où est le pareil au même, de l’aveu même des intéressés. Notre but, au Front de Gauche, c’est précisément de montrer qu'un autre choix est possible. Les termes du choix sont donc clairs.

Les gesticulations de Nicolas Sarkozy se sont étendues contre la honte de l'envolée des hauts revenus. Face à ce scandale, Sarkozy applique désormais la même stratégie que face aux méfaits des banques ou aux profits des pétroliers. Il aboie le plus fort possible. Mais il ne mord jamais. Ainsi quand il n’hésite pas à dénoncer les "rémunérations choquantes" de "certains très hauts dirigeants" qui ne vivent pas "dans le même monde". Un avis de connaisseur. Il connait bien la question en effet puisqu'il s'est lui-même augmenté de 172 % au lendemain de son élection, l'indemnité du président étant passée de 7 000 euros à 19 000 euros mensuels. Et sa dureté en parole contre les plus riches est directement contredite par ses actes les plus récents. Sa réforme de l'ISF vient par exemple de faire baisser de 73 % l'ISF dû par les personnes détenant des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Ainsi va ce début de campagne. Des monologues qui se superposent et que rien ne vient troubler du côté de ceux dont c’est pourtant le métier de comparer, décortiquer, vérifier. Autre exemple du syndrome « cause toujours », à gauche, cette fois ci.

C’est peu de chose, mais je veux vous en prendre à témoin. Chacun trouvera partout de puissantes et répétitives injonctions à « débattre du fond » dans la campagne qui commence. La caste des éditocrâtes ne manque jamais une occasion de07 hocher du bonnet sur le thème pour admonester « les politiques ». Histoire de se justifier de courir vers les questions cruciales que l’on sait aux alentours des bidets. Dans cette ambiance de vertu civique et de concentration sur l’essentiel, François Hollande a publié une tribune dans le journal « le Monde » du 14 juin. Il propose de donner à un accord entre « partenaires sociaux » une valeur supérieure à la loi. Ce n’est pas rien en général. C’est même une bombe venant du candidat favori des sondages, potentiel président de la République. Que se passe-t-il ? Rien. Le journal « La Tribune » publie ma réponse à cette idée et un texte d’Alain Madelin approuvant François Hollande. Que se passe-t-il ? Rien non plus. Les éditocrâtes ont l’œil vissés ailleurs : sur le trou de la serrure chez Strauss Kahn. Je n’en dis pas plus à leur sujet car je crois que la cause est entendue de tous côtés. Mais si je me donne encore le mal de faire ces lignes c’est que je veux pointer qu’il y a pire désinvolture que celle là.

Que le cirque des chroniqueurs-amuseurs ne s’intéresse à rien est dans l’ordre normal. Ceux là font leur métier qui est de divertir et de vendre du papier et des espaces intercalaires pour entourer la publicité. En fait le plus étrange dans cette affaire c’est l’attitude de François Hollande après que deux personnes ont répondu à son texte. Quelle attitude ? Il ne dit rien, ne contacte personne, n’écrit rien de plus. Bref, un petit prout et puis s’en va. Ce n’est pas du mépris, juste de la gaminerie. Il avance ses idées comme ses blagues. Rien de constant, et mépris amusé pour tous. S’intéresse-t-il seulement à son idée ? Ou bien n’est-elle là que pour dire « je me suis exprimé ». C’est 11à croire qu’il n’a pas écrit lui-même son texte. Car qui a souffert à écrire compact sur des sujets aussi complexe ne lâche pas prise si facilement que le fait François Hollande. Croyez-moi. J’ai passé une soirée à écrire ma réponse. Je partais de notes et de mes propres discours antérieurs sur le sujet. Je ne le regrette pas. Cela améliore ma préparation et me permet de proposer des argumentaires bien construits à ceux qui me lisent. Je finis ma rédaction avec un texte de sept mille signes, après diverses amputations. Transmis à « La Tribune », le journal fit encore travailler quelqu’un, un vrai artiste, à diminuer la longueur d’environ mille signes. Je relus scrupuleusement le tout, ce qui ne se fait pas en cinq minutes. Et comme je n’arrivais pas à me résoudre à toutes ces ablations, je publiai sur ce blog, dans le corps de ma note, mon texte initial en version longue. Je raconte tous ces détails pour que l’on comprenne la relation qui peut se créer avec un texte, quel qu’il soit, quand on y travaille soi même. Sans parler du fait qu’on peut aussi être attaché à ce que l’on dit et propose dans le cadre d’une campagne comme celle-ci. François Hollande lui n’a aucun de ces reflexes « ordinaires ». Ni même la courtoisie de répondre à ceux qui s’intéressent à ce qu’il raconte. Ce qui nous montre que cela ne sert à rien peut-être de discuter d’idées auxquelles leurs auteurs n’attachent eux-mêmes aucune importance digne d’un minimum de continuité de leur part. Comme les directions syndicales n’ont fait aucune réaction sur le sujet et les fédérations patronales non plus, j’en déduis que je suis le seul à lire « Le Monde » où le seul à prendre au sérieux ce que dit François Hollande.

J’en étais là de mes pensées quand vient le point de presse du MEDEF. Madame Parisot s’émerveille des progrès formidables accomplis pour le nombre d’accords et de négociations conclues avec les syndicats. Hum. Mais ce n’est pas mon sujet. Car tout soudain, elle se réjouit de nouveau à bouche que veux-tu. Car selon la chef des patrons, "s'il y a un nouveau pas à franchir dans le dialogue social, c'est celui de la constitutionnalisation du dialogue social". "C'est ça le mot-clé, le concept qui permettrait à la France d'être à la pointe de la modernité sociale", a-t-elle dit pour enfoncer le clou. L’AFP a fait le lien que je me désespérais de voir jamais ! « M. Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, avait estimé le 15 juin que "la Constitution devrait garantir à l'avenir une véritable autonomie normatives aux partenaires sociaux". Hurrah ! Le débat peut commencer, non ? Ca va être rock and roll car après Alain Madelin et Laurence Parisot, notez qu’un nouveau partisan de l’état corporatif imaginé par François Hollande vient de se prononcer pour cette trouvaille régressive. Il s’agit du secrétaire de la CFDT, François Chérèque. Celui-ci, à son tour, vient de souhaiter que la Constitution "reconnaisse l'existence et le rôle des partenaires sociaux". Du coup madame Parisot doit se sentir moins seule. De joie, elle rend à César ce qui lui revient. Non sans rappeler les droits d’auteur de l’organisation patronale. Elle s'est donc félicitée que M. Hollande ait "repris une proposition de « Besoin d'air", le manifeste du Medef, publié en 2007". Et vous ça vous fait quel effet ce genre de convergences ? Besoin d’air ?

Malgré la relaxe de Xavier Mathieu, l’acharnement continue ! J’espère ne pas lui avoir porté malchance en lui dédiant notre rassemblement place Stalingrad comme à un symbole de l’esprit de résistance dont a tant besoin notre pays. Comment oublier le cri qui monta alors après mes paroles : « Résistance ! Résistance ! ». Nous06 fumes tous cloués par la puissance de cette parole surgie des rangs, anonymes et personnels. Dans un pays où se font mille fichages ADN par jour et 900 000 gardes à vue par an, il faut du courage, beaucoup de courage pour refuser une prise d’ADN et s’exposer à des poursuites judiciaires. Surtout lui, Xavier Mathieu, qui est déjà tellement traqué ! Vous vous souvenez peut être. Mardi 28 juin, Xavier Mathieu passait à nouveau devant le Tribunal de Compiègne pour avoir refusé de se soumettre à ce prélèvement. Jugé le 3 mai 2011, le procureur avait requis 1 mois de prison avec sursis. Puis le verdict a été rendu : Xavier a été relaxé. Enorme ! Le juge a donné l’argument qui compte dans l’esprit des principes de la loi républicaine. On ne peut considérer qu’un syndicaliste qui agit dans le cadre d’une action syndicale puisse être traité comme un délinquant ! Ses attendus montrent qu’une décision de justice n’est pas un simple suivisme de caractère automatique à la lettre de la loi. Dans les couloirs du tribunal les camarades faisaient exploser leur joie : « Relaxé ! Relaxé ! », comme un slogan de lutte. Ce jugement lui avait enfin rendu un peu d’optimisme ainsi qu’à ses proches. Car ne l’oublions pas. Xavier Mathieu est un être humain, pas un symbole abstrait. Leur joie a pourtant été de courte durée. Le parquet, c'est-à-dire le ministère de la justice en quelque sorte, a fait appel du jugement de relaxe. On recommence donc tout à zéro. Maître Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate du syndicaliste, dénonce « une forme d’acharnement judiciaire face au symbole de cette lutte victorieuse. Face à un juge d’un remarquable courage, gardien des libertés individuelles, le verdict a redoré l’image de la justice française, une justice libre, préservant les principes du droit pénal ». Xavier Mathieu est plus direct. Il nous interpelle tous. Il situe sa position en termes de lutte collective d’intérêt général : « Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si face à cet acharnement, les syndicalistes, les militants politiques et associatifs tiennent vraiment à cette jurisprudence ! J’appelle à une grande mobilisation de tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’à aujourd’hui afin d’obliger les dirigeants politiques à changer voire abroger cette loi scélérate ! Vivre libre ou Mourir ! Que vive et se développe la résistance ! ». Compris ? Tous à vos postes de combat ! En soutien au courage manifesté par le juge ! En solidarité avec tous les militants qui, à l’image de Xavier Mathieu, refusent la criminalisation du syndicalisme ! Impliquez-vous dans un soutien actif et engagé à toute forme d’action allant dans le sens de ce combat.

Qui suis-je ? Je m’amuse des portraits qui se font de moi. Il est, semble-t-il, impossible de me prendre comme je suis. La raison sans doute c’est que je ne rentre pas dans les cases connues et prévues. Les uns, décrivant la pluralité des regards qui peuvent se porter sur moi comme sur toute personne n’étalent donc que leur perplexité. Un révolutionnaire avec une cravate ? Un barbare cultivé, un violent raffiné. Caramba ! C’est moi. D’autres s’essaient frénétiquement à me faire endosser le 09costume d’un autre. Celui de Georges Marchais, celui de François Mitterrand, à présent celui du général De Gaulle. Si j’étais fatigué je dirai que c’est autant de prétexte pour ne pas parler du fond de ce que je dis. Non par ignorance mais par flemme. La grosse flemme des bavards qui se croient intéressants avec leur analyse du café du commerce, ne lisent rien, n’écoutent rien mais jacassent. A dernier épisode, on alla jusqu'à passer une bande sonore avec la voix du général pour montrer… montrer quoi ? Je ne sais pas. Que je parlais comme lui. Que je dise tout autre chose, et à maints égards souvent le contraire a paru totalement secondaire. C’est cela qui est remarquable. Certains mots appartiennent au vocabulaire courant de la rhétorique politique. Ainsi de la « petite popote sur son petit feu ». Des mots, des phrases circulent ainsi d’un bout à l’autre de l’horizon. Les posséder et les utiliser c’est ce qui s’appelle la culture. Heureusement que les vers, les images, les musiques  passent de l’un à l’autre ! Le phénomène porte un nom : la condition humaine. Vivement le jour où quelqu’un recensera les emprunts des autres à mes discours. Sans vantardises on verra que je suis bon achalandeur. Au cas particulier voici comment l’intonation « gaullienne » vient aux lèvres. C’est purement technique. Quand on doit parler à plein poumon, comme j’étais obligé de le faire, la cadence doit ralentir pour tenir le souffle et la phrase doit s’allonger pour éviter de donner l’impression d’aboyer. Donc on se retrouve dans le cas de quelqu’un qui lirait un texte écrit. C’est exactement celui dans lequel se trouvait le général. Il écrivait ses textes, puis il les apprenait par cœur et il les récitait. Réciter est incompatible avec un débit rapide. Le reste vient par surcroit. Le verbe placé à la fin de la phrase qui rallonge le pas du récitant est une conséquence de la culture latine. J’ai fait du latin  pendant sept ans, comme Michel Denisot. Et la voix grave est due au timbre de voix masculin de ceux qui ont beaucoup fumé et qui ont une grande cage thoracique. C’est cela qui fit le style du débit oratoire. Mais je suis heureux que l’on me compare à De gaulle l’orateur. J’ai eu ma période Malraux si vous voulez savoir, celle où pour d’autres raisons tout aussi techniques d’aucuns croyaient entendre sa voix en entendant la mienne. Et ma période Badinter. Je suis une synthèse de tout cela. Parfois une influence affleure, parfois une autre. Ca s’appelle avoir vécu et vivre encore. Très fort.

Et maintenant divers petits coups de spot sur des petites choses qui me préoccupent et que j’ai du mal à mettre à distance. Vous connaissez le site Bellaciao ? On y trouve toutes sortes d’analyses souvent intéressantes notamment sur des points de doctrine marxiste. L’inconvénient est un ton incroyablement haineux lorsqu’il s’agit de moi. Je ferai mieux de dire un ton puéril. Quand je vais voir le site et que je tombe là-dessus je m’amuse beaucoup de ces gesticulations et outrances qui me rappellent le bon vieux temps des polémiques entre diverses factions maoïstes. Mais jusque-là c’était de la politique. Comme tel il est normal que tout se discute et que tout se critique même très rudement. Si j’en parle c’est qu’un franchissement se fait ces temps-ci qui m’inquiète. Vient maintenant de la violence sur les personnes et un ton étrange. Cette fois-ci il s’agit de ma camarade Leila Chaibi. C’est la figure de proue du groupe L’appel et la pioche. Ceux qui organisent les pique-nique « sauvages » dans les grandes surfaces. Je doute que l’un quelconque des petits bourgeois qui s’en prennent à elle, ait jamais fait une action de cette sorte. Ici c’est une révélation : elle serait directrice de casting. Plusieurs commentaires de ce blog ont répercuté cette information selon la logique stupide bien connue qui consiste à colporter une rumeur pour pleurnicher un démenti. Directrice de casting n’est pas une profession infâme. C’est un métier légal et délicat. Qui n’empêche nullement d’être de gauche. Mais Leila n’est pas directrice de casting. C’est une invention pure et simple. Elle a répercuté sur son réseau une offre d’emploi d’une directrice de casting. Ceux qui y auront répondu auront un revenu et je crois que ça les dépannera bien. Bellaciao mène des luttes répugnantes contre les personnes. Vous trouverez disproportionné que je m’intéresse à une question aussi limitée et à des gens aussi ridicules. Mais je veux quand même le faire pour renouveler les mises en garde que je formule sur ce thème à de nombreuses occasions. Il est vital pour notre gauche de ne pas sombrer dans les délires sectaires et de sanctionner ceux qui s’y abandonnent. Le dénigrement, l’insinuation, l’injure ne doivent jamais être nos méthodes. Ces lèpres ont dans le passé autorisé les crimes les plus odieux. Dans le moment, ces méthodes sont celles des médias voyeuristes qui sont en train d’assassiner tout le débat politique avec les commentaires et insinuations sur les personnes autour de l’affaire DSK. Nous ne pouvons les critiquer que si nous sommes nous-mêmes irréprochables dans nos méthodes. Leila Chaibi est une formidable militante politique. Son courage et celui des camarades qui militent avec elle est remarquable. J’aurais bien aimé qu’elle soit directrice de casting. Sans doute qu’elle gagnerait mieux sa vie. Et je sais que ça n’enlèverait rien à son dévouement aux autres.

Vous vous souvenez peut-être de mon récit a propos de la lutte des précaires de L’Ecole Normale Supérieure. « Le Monde » avait fait une demi-page sur le sujet et ce fut décisif pour l’information sur cette action menée par des gens simples et désarmés dont certaines cumulaient les contrats à durée déterminée depuis dix ans dans cet établissement. Dans cette lutte les jeunes étudiants avaient pris fait et cause pour les salariés. Un évènement. Un signal du temps présent où la jeunesse qui réussit ne se détourne plus de ceux qui galèrent. Donc, après plusieurs mois de grève, les agents contractuels du restaurant et de l'entretien de l'ENS de la rue d'Ulm ont obtenu des CDI pour tous. Le travail avait repris depuis plusieurs semaines. Tout soudain la Direction a rouvert unilatéralement les hostilités ! Elle convoque en catimini, pendant les congés d'été, le 12 juillet, des conseils de discipline contre 9 élèves fonctionnaires, auxquels il est reproché d'avoir participé à l'occupation des locaux de la Direction pendant le conflit. Plusieurs d'entre eux sont syndiqués à la CGT FERC Sup ou à SUD Etudiants. Mais ce sont aussi des militants politiques du Front de Gauche ou du NPA. La sanction maximale possible est l'exclusion de ces élèves. La direction n’a pas les moyens de ce bras de fer et nous préférons l’en prévenir. Je ne demande qu’à faire de la directrice de cet établissement la figure de mes discours pour illustrer ce qu’est une personne qui prétend faire des cours d’éthique et traite ses employés de cette façon indigne puis ses étudiants avec ces méthodes. Ces élèves doivent être félicités pour leur civisme. Ils ont parfaitement compris les leçons de l’école républicaine concernant le respect du a la loi et donc au code du travail qui interdit la reconduction infinie des contrats précaires. Ils ont parfaitement assimilé les leçons d’altruisme de notre enseignement public qui commandent de se soucier du sort de ses semblables même quand on n’y a aucun intérêt personnel. A l’inverse, la direction de l’établissement devrait être au minimum admonestée pour sa gestion grossière du conflit, pour l’image détestable donnée de l’établissement et pour l’illégalité de ses méthodes de gestion du personnel. Je vous tiendrai largement informé de la suite de cette affaire.

Le texte de mon discours du 29 juin, place Stalingrad a été retranscrit. Il est en ligne sur ce blog. Un grand merci à ceux qui ont fait ce travail. Ceux qui se proposeraient pour faire ce type de travail, qu’il s’agisse de mes discours ou de ceux d’autres porte-parole de notre Front, doivent savoir que c’est extrêmement précieux. D’abord pour ceux qui n’entendent pas mais participent à notre combat. Ensuite pour nous qui prononçons ces discours qui sont souvent le résultat d’un long travail préalable, même si comme moi je n’écris jamais davantage qu’un plan. Si vous êtes en forme pour tenir cette action, vous pouvez nous en informer en déposant un message que le webmaster fera suivre. D’avance mille mercis.


475 commentaires à “François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?”
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  1. Hiatus dit :

    Cette histoire de report des voix au second tour, n'a aucune légitimité, nous sommes libres de nos votes, et si par malheur le front de gauche n'était pas au second tour, inutile d'en appeler à voter ps ou autre, je ne suivrai pas.
    Il est pour moi hors de question de donner du crédit à qui que soit hors du FdG.
    En faisant gonfler les résultats électoraux, on sait tous comment ça se passe, tel parti recueille x% des voix et immédiatement on entend que le peuple les soutient et soutient leurs idées alors qu'il s'agit d'un vote par défaut.Et hop on en reprend pour 5 ans.
    Ce sera Mélenchon ou rien.

  2. mongraindesel dit :

    Pour info, il y a donc fort à parier qu'au printemps prochain bien des façons de voir est été secouées.

  3. dlauren dit :

    Au secours Jaurès !
    En écoutant le discours du premier ministre de mon pays et en voyant les députés de mon pays observer une minute de silence à l'Assemblée nationale, j'ai eu envie de vomir. Honte à vous Mrs les bellicistes sans cervelle qui disposez si facilement de la vie d'autrui : aussi bien de la vie de civils dans de nombreux pays qui n'ont rien demandé, que de la vie de jeunes soldats, qui devaient pourtant s'attendre à l'issue fatale. Honte à tous ces bellicistes qui ont voté la poursuite de l'attaque meurtrière en Libye.
    Bravo aux 27 courageux députés qui ont voté contre, dont ceux du Front de gauche.

  4. nuria dit :

    Si le front de gauche n'est pas au second tour, je voterais blanc. En aucun cas je ne m'abstiendrais, ni ne voterais pour qui que ce soit d'autre que le front de gauche.
    En Espagne la gauche dite socialiste aussi s'est effondrée parce qu'elle mène une politique de libre échange et détruit le peu de lois sociales si difficilement mises en place et rarement exécutées. Les conditions de travail sont précaires, les heures sup imposées et rarement payées. Les sans papiers sont exploités de manière inhumaine et contribuent à l'effondrement des salaires. Alors il nous appartient de convaincre les socialos qui votent utiles et sans conviction de bien lire le programme du PS et de réfléchir aux fausses propositions.

  5. jean ai marre dit :

    @ 252 Hiatus
    Cette histoire de report des voix au second tour, n'a aucune légitimité, nous sommes libres de nos votes,

    Bien sur que nous sommes libre de notre vote. La problématique, est d'empêcher que la droite passe, mais pas en avalant des couleuvres. Il nous reste la solution de faire pression sur le candidat PS pour qu'il comprenne que son élection passera pas la Gauche radicale. S'il n'en veut pas, il connaitra le sort de Jospin.
    Comme vous tous pas question que je vote autre chose que le Front de Gauche.
    Mais pour être conforme à mes convictions, il faut que je me donne les moyens, pour cela, faisons tout ce qu'il faut faire et même plus pour que Jean-Luc soit au second tour.

    @251 Michel Matain
    Ce n'est pas parce que la crise s'aggrave que le vote à gauche devient automatique.

    Il n'y a rien d'automatique. Seule bataille qu'il faut gagner : c'est la batailles des idées.
    Il est bien connu que les gens votent en fonction du physique, de la bonne bouille, du bien parler, et de la couleur de la cravate. La crise a bon dos. C'est la crise qui empêchent les entreprises du CAC 40 de payer que 8 % d'impôt ?
    Le webmestre a une idée géniale,: d'avoir créé "Agissons" que chacun de nous apporte une idée.
    Quand je vais en librairie ou en super marché, je mets le livre de Jean-Luc le premier devant celui de Sarko. J'ai imprimé des étiquettes et je les distribue dans les boites à lettre, il m'arrive que quelques unes tombent de ma poche dans la rue, ou dans les grandes surfaces.
    Nous sommes sur la bonne route courage camarades.

  6. Hold-up dit :

    "L’UE creuse le gouffre de la dette grecque"
    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/

  7. Mario Morisi dit :

    Pardon d'insister, camaramis et amirades,
    Le thème du report des voix a été glissé ici pour créer et accentuer les dissensions, sans doute par une série de trolls quasi Umps.
    Ah quoi bon parler de report, puisque ce sera aux sociolibéraux mollasses de choisir entre le FdG et une autre liste.
    Sourire, bise sur l'oeil et vigilance...

  8. Lisée dit :

    à Mr Morisi:

    Je ne suis pas un "troll". Après avoir quitté Emmanuelli au PS il y a plu de 6 ans, j'ai adhéré à PRS de Mélenchon, puis, au PG dès la première heure. Mon épouse et moi avons été les 2 premiers militants d'un comité local que nous avons créé dans le sud-ouest, et nous sommes encore maintenant militants PG et front de gauche.
    Si la question du second tour ne vous intéresse pas, c'est votre droit. Souffrez qu'elle m'intéresse moi.
    Et bonne campagne militante pour le front de gauche au 1er tour.
    Amicalement,
    Lisée.

  9. jennifer dit :

    Retour sur la Palestine
    Jean Jolly vous dites (post 174) que le gouvernement israélien et français c'est pareil. Oui tous les 2 sont de droite extrême mais il y a une réalité particulière en Israël: celle de l'occupation et de la colonisation et cela fait toute la différence.
    C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, comme l'explique très justement ThierryJay93 (post 183) la gauche a quasiment disparu en Israël. En effet, la gauche israélienne (le parti travailliste en tout cas) est sioniste, à savoir considère qu'Israël est la terre du peuple élu et donc en fin de compte justifie ainsi la colonisation. Or comment peut-on rester de gauche quand on est prêt à exproprier un peuple, à utiliser la force pour s'implanter, à les virer des jobs etc. Il y a quelque chose d'antinomique qui a fini par leur éclater au visage.

  10. Pascale KALFA dit :

    Le forum du Front de gauche sur la culture intutilé "Création, appropriation populaire et démocratie - Quel projet le Front de gauche doit-il porter?" qui a eu lieu aujourd'hui à Avignon était vraiment très intéressant. Bravo à tous les intervenants, politiques, artistes, éducateurs et autres. L'intervention de Jean Luc Mélenchon était toujours aussi enthousiasmante. Merci à lui de mettre autant d'énergie dans cette bataille. Le Front de Gauche nous redonne espoir dans la politique.
    Place au Peuple! Notre avenir est entre nos mains, ne laissons pas cette chance passer!

  11. thierryjay93 dit :

    @ Dlauren

    Lorsque des soldats de l’armée française engagés dans des opérations intérieures en sont morts, il est du devoir de la République de les rendre hommage. Cela est indépendant du jugement sur la pertinence de l’engagement de la France pour ces opérations extérieures. Cet hommage a été rendu, y compris par les députés qui désapprouvent l’engagement de la France.

    @ Tous ceux que le vote utile rend nerveux
    Neuf mois, c’est à la fois court et long.
    Court, cela va passer vite mais on peut être sûr que les événements de très grande ampleur auront lieu et qu’ils ont auront la particularité commune de valider les analyses faites depuis plusieurs mois par le FG et en particulier par Jean-Luc Mélenchon dans les médias.
    Long, suffisamment long, pour que Jean-Luc Mélenchon parvienne à imposer le débat des idées et d’abattre tous les murs des préjugés auxquels les médiacraties tentent de maintenir au nom de « il n’existe pas d’autre politique réaliste et raisonnable ».
    La seule question est de savoir lequel de ces deux sentiments très largement dominants et pourtant contradictoires prendra le dessus de l’autre : la résignation ou la colère ?
    Si la résignation l’emporte, ce sera alors au choix, l’UMP ou le PS.
    Si la colère domine, selon qu’elle est raisonnée, alors le FG a ses chances, sinon, si elle est instinctive, le FN atteindra des sommets mais sans empêcher la victoire, par le vote utile, de l’UMP ou le PS.

  12. Pascale KALFA dit :

    Monsieur Mélenchon, d'après mes informations, il semble que vous n'ayez pas signé la pétition de soutien à Gérard Filoche, inspecteur du travail mis en examen pour "entrave au CE" de l'entreprise Guindé Mary Cor. Je pense que vous devriez vous rapprocher de son comité de soutien, votre absence pourrait être considérée comme une querelle d'ego qui n'a, à mon avis, pas vraiment lieu d'être en ces temps où le droit du travail est attaqué de toutes parts. Il me semble indispensable de soutenir M. Filoche car sa cause est juste et que par la suite, ce sont tous les inspecteurs du travail qui se trouveront menacés et au delà, tous les salariés!
    Monsieur Mélenchon, je compte sur vous!

  13. françois dit :

    Je ne suis pas non plus un troll (mot nouveau pour moi).
    Ce sujet m'intéresse et je voulais avoir les arguments contradictoires pour me positionner et pouvoir ainsi répondre à mon entourage.

  14. Gilbert Duroux dit :

    264 Pascale KALFA
    "Monsieur Mélenchon, d'après mes informations, il semble que vous n'ayez pas signé la pétition de soutien à Gérard Filoche...".

    Vous êtes mal renseignée. Bien évidemment que Mélenchon soutient Filoche dans son procès. Devant le tribunal, un membre du Parti de gauche a pris la parole et a adressé un message de soutien au nom de Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon qui étaient retenus ailleurs. Toute la gauche était représentée, sans exception, de LO au Parti socialiste. C'est tellement rare que ça mérite d'être souligné.

  15. Ça ne peut être plus clair, il l'annonce, si passe la Gauche de Monsieur Hollande, certitude que rien ne sera changé. Au moins nous sommes bien avertis et il y a longtemps que cette gauche là je n'en veux plus. Très clair aussi que tout est fait pour protéger les grandes banques au détriment des citoyens, qu'ils soient Grecs, Portugais, Espagnols, Italiens ou Français bientôt. Dépeçage à grande échelle ! Destruction de tous nos acquis sociaux mis en place par le Conseil de la Résistance. Que dire de la colère ressentie à constater que le gouvernement Israëlien s'est permis, jusqu'en France, d'imposer sa sinistre brutalité et d'interdire jusqu'à Paris, le secours envoyé pour les malheureux Palestiniens dont nous savons qu'ils vivent dans une prison à ciel ouvert. Maudit soit-il ! Il faut soutenir la Palestine et qu'on ne vienne pas me dire que je suis une islamiste. Ce Peuple agonise. Merci Monsieur Mélenchon de nous éclairer, merci de vous battre pour tous ceux et celles que le Gouvernement méprise et pour tout le travail que cela représente pour vous personnellement.
    Courage, nous sommes très nombreux à vous lire et à vous suivre.

  16. jacques87 dit :

    @ webmestre
    J'ai regardé et c'est super et j'ai transmis aux membres du groupe. Pour le reste, je te laisse faire, et je suis vraiment impressionné par l'énorme boulot que tu fournis - il n'y a pas de truc, quel boulot! amitiés militantes.

    @ tous,
    Bonjour à toutes et à tous,
    Les discussions approfondies sont toujours très intéressantes, et souvent on a envie de les poursuivre ailleurs.
    Pour ceux que ça intéresse, sur le site http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/, il y a de plus en plus d'initiatives qui démarrent, tous les jours il y en a de nouvelles, des réseaux locaux d'une part, le front de Gauche de telle ville, telle région,.... et des réseaux sur un sujet "Quelle Europe ?", "Quelle campagne pour 2012 ?", les services publics, la justice, les outils du web pour militer, pour agir....
    Venez directement, passez par la nouvelle rubrique agissons, venez, vous ne le regretterez pas, ça vaut le détour.
    salut et fraternité.

  17. Pierre34 dit :

    Comme pour confirmer le titre de ce billet, un article d'Edwy Plenel sur Médiapart concernant le PS

    Très lucide, et argumenté

  18. Pulchérie D dit :

    @ Thierryjay (262) et Genialle (167)
    Jean-Luc Mélenchon a dit les quatre vérités ce matin : Que va-t-on faire là bas ? (post 167)

    Là-bas, c'était l'Afghanistan.
    C’était le 12 juillet. Le lendemain, un terrible attentat provoquait la mort de 5 militaires français, tandis que 4 étaient grièvement.blessés.
    L'opportunité de la question de J-LM était sinistrement justifiée.
    Le général Maurin a du reconnaître que «(…) l’insurrection était«mobile, agressive, intelligente. Elle recherche le coup d’opportunité contre les forces françaises».
    Soixante-neuf soldats français sont morts depuis 2001.
    Dans ce terrible total, il faut compter 17 tués depuis le début de cette année ; soit un quart des pertes totales : la situation évolue vers le pire après 10 ans d’efforts pour une guerre que nombre d’intellectuels jugent contraire au droit international.

    Peut-on attendre la fin 2012 (proposition sarkozienne) pour commencer l’évacuation des forces françaises d’Asie ?
    La volonté de J-LM de quitter l’OTAN se justifie pleinement et devrait être un des arguments des militants du FdG pour convaincre l’électorat.

  19. Michel Matain dit :

    222 ans que la Bastille est tombée.

    C'est aujourd'hui 14 juillet que symboliquement les organisations estudiantes, lycéennes et les syndicats de l'enseignement et de la santé, les forces de gauche ont choisi au Chili pour manifester pour la défense de l'Education et de la Santé. Il ya quelques jours ils étaient 400.000 à manifester dans tout le Chili. Ce jour de 14 juillet a été choisi par les Chiliens en disant qu'ils leur restaient des Bastilles à prendre ! Et bien entendu ils chanteront la Marseillaise, et ceux qui ne parlent pas français connaissent la musique. Deux siècles après, le souvenir de la Révolution est toujours vivant et le 14 juillet est un moment de lutte.

    En France 1953 fut le dernier défilé des forces de gauche, il a été interdit par la suite. Le 14 juillet 1953 à Paris la police a tiré à balle réelle sur les manifestants algériens qui demandaient l'indépendance. Il y a eu des morts. Ce fut la dernière fois que la revendication d'indépendance de l'Algérie tentait de s'exprimait pacifiquement. D'une certaine manière la guerre d'Algérie a débuté ce 14 juillet. C'est suite à cette impossibilité de lutter pacifiquement et démocratiquement que le FLN s'est constitué dans les mois qui ont suivi et a déclenché la guerre en novembre 1954.

    Je crois qu'un acte symbolique fort d'un nouveau Président (vraiment à gauche bien sur) serait de supprimer les défilés militaires le 14 juillet et de rendre aux forces de la vie la rue. Si les militaires ont vraiment besoin de défiler, on pourrait, dans un esprit de large compromis, leur réserver le 8 mai.

  20. marianne dit :

    Je voterai FdG.
    J'essaie de comprendre (je n'ai pas fait Sciences-Po) et je vous demande ce que vous pensez des idées de Gorz "misère du présent richesse du possible".

  21. Hélène GRESSIN dit :

    Merci pour la transcription des textes.
    J'ai découvert et imprimé le discours de Jean-Luc Mélenchon du 29 juin et le "Programme partagé". Long à lire, mais formidable!
    Comme c'est bon que l'espoir renaisse!

    Entièrement d'accord avec Michel Matain 272.
    Que les défilés du 14 juillet soient civils pour célébrer la fin de l'arbitraire, du pouvoir personnel politique (royal et/ou républicain), la démocratie pleine et entière, la vraie fraternité qui n'est autre que la solidarité active d'où découle naturellement la paix.
    Que soit abolie la fabrication de la bombe atomique et de toutes les armes à uranium appauvri .
    Que les missions de l'armée soient redéfinies en direction d'une utilité civile.
    Qu'on cesse enfin d'avoir peur les uns des autres et qu'on mette définitivement les pieds hors de la préhistoire !

  22. Pascale KALFA dit :

    @ Gilbert Duroux
    Je comprends et je m'en félicite mais je parlais de la liste de soutien et de la pétition que l'on peut signer sur le site http://solidarite-filoche.fr/index.php. Le 12 octobre, il sera trop tard...

  23. jennifer dit :

    Au webmestre
    J'ai lu hier la charte du blog et vu que les attaques homophobes et racistes étaient interdites mais je n'ai rien vu sur les attaques sexistes.

    [Edit webmestre : C'est bien possible. Mais la charte du blog n'est qu'indicative et vise principalement les déclarations "délictueuses" dont Jean-Luc Mélenchon ou moi même pourrions avoir à supporter les conséquences en cas de plainte (insultes publiques, incitation à la haine raciale ou à l'homophobie, négationnisme...). Les autres cas sont du ressort de l'incivilité. Si la discrimination basée sur le sexe au travail, l'incitation à la violence faite aux femmes ou la violence conjugale sont sanctionnés, il n'existe pas encore de délit de sexisme. En attendant qu'il soit enfin qualifié pénalement, la modération est effectuée avec suffisamment de discernement, me semble-t-il.
    Pourquoi ? Quelqu'un vous à harcelée ?]

  24. Nicolas B. dit :

    270 Michel Matain
    Moi aussi cette idée m'est venu ce matin, voir un défilé militaire ne m'enchante guère et organiser un défilé populaire, festif en hommage à cette date historique et à ce peuple épris de liberté. Le 1er Mai aux syndicats, le 8 mai aux militaires pour commémorer la victoire sur la barbarie, tout cela serait une révolution, et l'occasion de remettre le peuple à sa juste place.
    Bon 14 Juillet à tous !

  25. Ghanem dit :

    Je suis un simple citoyen, qui suit depuis un an Jean Luc. Je suis en phase avec ses idées à quelques exceptions.
    Je ferai tout mon possible pour qu'il passe au premier tour. Mais en aucun cas je voterai pour un autre candidat au second tour.
    Le parti socialiste n'a de socialisme que le nom, il fera la même politique que la droite. Pour la simple raison que toutes les lois sont dictées par la commission européenne et la France doit s'y conformer sous peine de payer de pénalités.
    Comme vous le dites souvent, au 2eme tour même si vous appeler à votre PS je ne vous écouterai pas. Il ne vous reste plus qu'une chose... Arrivée au 2eme tour.

  26. phil30 dit :

    Objet: salaire maximum.
    La proposition de limitation actuelle s’applique aux plus hauts salaires et peut paraitre essentiellement symbolique, je propose d’en faire une proposition pratique qui concerne toutes les entreprises en l’échelonnant en fonction du nombre de salaries de l’entreprise (ce qui inciterai aussi les patrons a passer les seuils, en particulier celui des 50 salaries):
    - de 0 a 49: 4 fois le salaire de base (ou plus)
    - de 50 a 199: 6 fois (ou plus);
    - de 200 a 499: 8 fois (ou plus)...
    etc. jusqu’a 20 fois, si c’est ce maximum qui est retenu, mais la fixation de ce maximum peut devenir plus souple tout en préservant une efficacité concrète a cette mesure.

    ps: j'utilise ce blog par facilité, j'ai du mal a me faire a toutes les subtilités des systèmes "participatifs".

  27. Michel Matain dit :

    Extrait d'un article tiré du site Boursorama concernant le bras de fer entre Démocrates et Républicains sur la façon de reduire le déficit du budget fédéral US. Tout est dit sans fioritures, sans faux semblant : ne rien demander aux riches, faire payer les pauvres.

    "Les républicains refusent absolument tout hausse de la fiscalité visant les classes les plus favorisées, et notamment les américains gagnant plus de 1 million de Dollar par an : ceux là n'ont manifestement pas les moyens de payer plus d'impôt. La solution proposée par les Republicains pour rétablir l'équilibre des finances fédérales -sans augmentation des recettes fiscales- consisterait à priver les retraités les plus pauvres d'une partie de leur couverture médicale universelle."

  28. Simon Bolivar dit :

    @Phil30

    Donc c'est c'est simple au premier abord : plus la boîte est grosse, plus le patron est bankable (c'est pas déjà comme ça ?).

    C'est les gérants de TPE qui vont aimer. Eux, il bossent 70 heures par semaine, juste pour que leur boite survive et les emplois qui vont avec. Ils n'ont aucune garantie, pas d'assurance chômage, rien...
    Et là, tu leur explique qu'il seront "légalement" 5 fois moins payés que le patron d'une grosse boite qui passe ses week-end à Deauville, se goinfre de stock options, de jetons de présence, de primes diverses et qui a un parachute doré si ça foire.
    Bon, c'est déjà le cas. Un patron de TPE, c'est payé au lance pierre, et les bonnes années il arrive à prendre un peu de thune, juste pour se faire croire qu'il fait pas tout ça pour rien. Mais ça, tu peux pas le savoir, c'est juste un salaud de patron.
    C'est marant, j'en parle comme si j'en connaissais un...

    L'incitation à "passer les seuils" n'est pas claire non plus. Si la boite à du boulot pour 10 personnes, elle n'a aucun intérêt à grossir jusqu'à 50. Comme elle va sûrement se vautrer dans la manoeuvre, elle va juste créer... 10 chômeurs de plus, et 40 qui vont le rester. Augmenter la taille des entreprises n'est pas une fin en soi et je n'en vois pas le bénéfice pour les salariés.

    Je croyais que la mesure de limitation de l'écart des salaires dans les entreprises était destinée à créer un cercle vertueux et empêcher les pontes du CAC40 de se goberger, mais là tu nous explique qu'il faut serrer la vis aux petits entrepreneurs.
    Selon l'OCDE, en France, 99 % des boites sont des PME, 92 % des TPE (-de 20 salariés) et emploient plus des deux tiers des salariés.
    Donc, tu leur casse les pattes, pour les remercier.

    Tu aurais proposé une modulation basée sur la valeur ajoutée, la marge brute ou même sur le chiffre d'affaire, j'aurais compris, mais là ?!

  29. Jean Jolly dit :

    @ Michel Matain.

    A ce stade, on ne peut même plus parler de fioritures, apparemment, c'est carrément dire "Au plus vite les vieux improductifs au capital crèveront et moins ça coûtera à l'État que nous voulons supprimer ", c'est ce que j'ai compris du moins. A ce rythme, l'euthanasie deviendra obligatoire à partir d'un certain âge et en dessous d'un certain seuil de rentabilité financière... pouah ! C'est à vomir.

  30. Michel Matain dit :

    Et maintenant voici ce que vient de voter la Droite italienne au Sénat (pour rassurer les marchés) :
    "Le programme du gouvernement baisse les retraites et introduit le co-paiment pour les dépenses de santé. Aller chez un spécialiste coutera 10 euros et 25 pour aller aux urgences" (source El Pais).
    Mais c'est vrai qu'on n'y avait pas pensé : cette propension des Italiens à aller aux urgences, c'était donc pour ça qu'il y avait la crise. Merci Berlusconi d'avoir enfin rétabli l'ordre financier. L'euro et les banques sont sauvés !

  31. Erca dit :

    Bonjour à tous.

    Le PG a récemment éclairci son programme pour la présidentielle, notamment sur le plan institutionnel. A ce sujet, j’ai deux questions qui me semblent d’une importance majeure et qui ne sont pourtant jamais posées.

    1) Si Mélenchon est élu, quand va-t-il lancer ce processus constituant ? Le faire tout de suite me paraît nécessaire, mais implique une possible perte de pouvoir via la Constituante, puis la législative du nouveau régime, et donc une hypothèque sur le reste du programme. Il faudrait mettre les choses au clair à ce sujet. Dans l'optique de rassemblement qu'entend mener le Front de Gauche, une telle honnêteté serait à mon sens un point fort.

    2) Pourquoi le PG ne fait-il jamais mention de la moindre référence à la démocratie directe dans ce programme institutionnel ? Il est tout de même aberrant que ce parti soutienne le mouvement des Indignés sans reprendre une de ses revendications majeures (si ce n’est la principale) ! Et quid du processsus constituant participatif testé en Islande ? Le PG doit assumer ses ambitions et suivre le mouvement populaire, voire l’anticiper. Là, on est encore bien trop en retard à mon goût... Un appui majeur aux référendums d'initiative populaire me semblerait représenter un strict minimum à ce sujet, et permettrait du reste de séduire un électorat éclectique.

    En résumé, j'invite le Front de Gauche à appuyer l'idée qu'il lancera un processus constituant immédiatement dès l'arrivée au pouvoir, et qu'il appuiera sans ambiguïté une VIème République où la démocratie directe aura un rôle majeur. Il aurait alors définitivement les moyens pour s'imposer à un électorat tout à fait large et éclectique : en effet, l'accord sur le reste du programme (plutôt clivant pour diverses raisons) serait alors minoré et le Front de Gauche s'affirmerait comme un transmetteur de relais au peuple. Il faut prendre conscience que la démocratie directe est un idéal devenu prioritaire pour beaucoup de gens, et donc constitue un argument de force pour séduire sur tout l'échiquier politique. Cela permettrait également de promouvoir le reste du programme du Front de Gauche.
    Qu'en pensez-vous ?

  32. thierryjay93 dit :

    @ Phil30

    Le salaire maximum qui s’appliquerait à toute entreprise quelque soit sa taille, vise plutôt les cadres dirigeants des grandes sociétés.
    Effectivement, de fait, ne sont pas concernés les chefs d’entreprises des PME, et plus encore des TPE, qui s’offrent des rémunérations généralement raisonnables à hauteur des risques pris et ce en l’absence de garantie en cas de faillite, tout en assurant la survie de l’entreprise.

    @ Erca
    Sur des questionnements forts légitimes, j’avancerais des éléments de réponse dans l’hypothèse d’une Présidence Jean-Luc Mélenchon en mai 2012
    1 – constitutionnellement, rien n’est prévu pour convoquer une Assemblée Constituante (AC). Cependant, il faudrait probablement passer par deux étapes au moins. Début juin 2012 : Référendum pour approbation par le peuple français d’une AC, et dans la foulée, fin juin, élection formelle d’une AC selon des modalités prévues dans le cadre référendaire (à l’islandaise et pour un délai de révision constitutionnelle de six à 12 mois)
    2 – La démocratie directe, ou recours référendaire, est normalement prévue pour demander aux français de se prononcer sur le Traité de Lisbonne (sa sortie ou l’opt-out), sur la planification écologique.
    Le recours référendaire est une arme à double tranchant, qu’il convient de n’utiliser qu’avec sérieux et parcimonie en ayant à l’esprit deux éléments : l’appel à l’intelligence populaire et le caractère démocratique de la France (et donc de l’alternance politique).

  33. Erca dit :

    @thierryjay93
    OK sur le processus pour la Constituante. Exit le processus participatif "à l'islandaise" ?

    Concernant la démocratie directe, le PG propose certes d'utiliser la voie référendum pour faire passer certaines de ses propositions, mais là-dessus il ne va pas plus loin que certains partis, comme DLR de Dupont-Aignan. On en reste au stade archaïque de l'initiative présidentielle ou législative.

    Plusieurs questions : le référendum d'initiative populaire, tel que pratiqué en Suisse ou au Vénézuela par exemple, manque-t-il de "sérieux" selon vous ? Quel est le mauvais tranchant de l'appel au peuple ? Quand on soutient le Front de Gauche, comment peut-on faire autrement que parier nécessairement sur l'intelligence et la vertu populaires ?

    "Rendre le pouvoir au peuple" ne doit pas être une expression vaine. Sur la démocratie directe, le Parti de Gauche est aujourd'hui dépassé par des libéraux (cf Yvan Blot ou le collectif "Cri du Contribuable"), et fait preuve par ailleurs d'une surdité étrange à l'égard des Indignés européens. C'est dire le retard accumulé sur la question. Je le déplore et j'en appelle à un sursaut sur cette question que j'estime cruciale.

  34. Simidor dit :

    J'espère que Xavier Mathieu sera relaxé, je trouve les grands médias bien peu enclins à évoquer son sort, quand le pauvre Pujadas était érigé en martyr...

  35. Christian B dit :

    @Erca 284

    Vous comparez ce qui n'est pas comparable, les idées que véhiculent les libéraux et compagnie sont à l'opposé des idées du FdG. Il ne s'agit pas de faire des effets d'annonce, un référendum n'est valable que si les gens ont toutes les billes, touts les éléments pour se prononcer, sinon c'est un marché de dupes. La révolution citoyenne n'est pas un système clés en, mains, avec des slogans marketing. Alors avant de faire des référendums, il faut bien prendre conscience et connaissance de la situation économique dramatique mondiale, ses rouages et ses implications directes dans la vie quotidienne, notre présent et futur.
    C'est la tache du FdG de donner les informations, pour que chacun ait la possibilité de s'investir dans ce qui lui appartient, la citoyenneté, domaine vaste et noble..

  36. Erca dit :

    @Christian B
    Merci de me rappeler que les libéraux sont à l'opposé du FG. Précisément, je prenais l'exemple de certains libéraux militants de la démocratie directe pour montrer le retard pris par le FdG sur ce sujet, alors qu'il devrait faire partie de ses thèmes de prédilection et le montrer en avance sur tout le monde. Et vous ne me parlez pas des Indignés, est-ce un mouvement que vous désapprouvez ?
    Les arguments que vous utilisez sont, je dois dire, stupéfiants venant de quelqu'un du FdG. Il ne fait bien sûr aucun doute qu'une réforme médiatique et éducative est tout à fait nécessaire. Mais pourquoi faudrait-il attendre à tout prix cette réforme ? Quand jugerez-vous bon que le peuple puisse s'exprimer pleinement, quelle légitimité aurez-vous pour cela ? Dois-je vous rappeler l'expérience de 2005, du matraquage médiatique pour le "oui" et du résultat final ?

    Voyez-vous, quand on croit dans la vertu populaire, on croit avant tout dans la capacité du peuple à s'éduquer par lui-même. Le référendum de 2005 en a montré un bel exemple avec l'explosion des ventes d'ouvrages pédagogiques sur le traité constitutionnel. Car il ne fait aucun doute que les référendums forment le citoyen. Les Suisses ont par exemple fini par développer une conscience citoyenne à des années lumières de la nôtre, alors que leur système médiatique et éducatif n'est pas très différent du nôtre.

    Remettre en cause la démocratie directe est de toute façon un piège inextricable pour celui qui s'y essaie. Car si le peuple est aujourd'hui inapte à s'exprimer pleinement via la démocratie directe, comment pouvez-vous l'inviter à voter pour des représentants ? En effet, de la même manière, il votera pour de mauvais élus... La démocratie n'est pas un concept qui souffre la demi-mesure

    J'ai en tout cas la malheureuse impression que votre position résume celle du PG. Votre approche "top-down" est la même que celle de l'oligarchie : je vous invite à jeter un oeil sur les principes censés vous animer.

  37. jennifer dit :

    Au webmestre
    Oui j'ai pendant 3 ans participé régulièrement au blog et été harcelée de façon sexiste. Jean Luc pourrait lui-même vous le dire. Je ne savais pas qu'il n'y avait pas de pénalité pour les insultes sexistes, alors qu'il y en a pour les insultes racistes. C'est choquant non?

    Ceci dit, pour le débat en cours sur le vote au 2ème tour, je ne pense pas que Jean Luc sera au 2ème tour. Faut être quand même réaliste. Mais j'espère bien que nous aurons une représentation significative au parlement et cela changerait la donne.
    La tâche sera au 2ème tour de se débarrasser de Sarkozy, pas besoin d'expliquer pourquoi et donc je voterai au 2ème tour pour le candidat de la gauche. Cette unité toute temporaire ne me semble pas contradictoire avec nos engagements, si nous n'oublions pas qu'avec eux l'unité est relative, et la contradiction absolue. C'est l'art de mener la dialectique tout en permettant que le peuple se débarrasse de Sarkozy. Je n'oublie pas que le PC allemand avait traité la social démocratie de social fasciste ce qui a permis à Hitler de gagner les élections.
    Faire l'unité pour des élections n'est pas se donner au diable, si nous restons convaincus de notre programme, mais sachons faire l'analyse concrète d'une situation concrète comme disait l'autre. Out Sarkozy d'abord et on s'unit tous là-dessus, au 2ème tour bien sûr. Mais on continue sur notre programme.
    Par contre il est hors de question d'aller au gouvernement.

  38. Christian B dit :

    @erca 289
    Pardonnez-moi, mais il me semble que vous mélangez beaucoup de choses qui portent à confusion.
    Je n'ai pas parlé de réforme médiatique et éducative (quelle horreur).
    Le référendum de 2005 a montré un bel exemple de mobilisation citoyenne, parce que chacune, chacun, simple citoyen et/ou militant d'associations comme Atttac, et politique comme Jean-Luc Mélenchon s'est investi en organisant nombre de réunions et en utilisant internet, le dialogue a pu s'installer et l'information circuler, et nous avons pu nous prononcer en toute connaissance de cause.
    Le FdG est un mouvement citoyen à l'antithèse de l'autoritarisme et du prêt à penser.
    Je crois simplement que vous n'ayez pas en mains toutes les infos.
    Pour les indignés je vous conseille de lire http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/05/27/de-nice-a-brignoles-reste-madrid/

    @Jennifer 288
    Être réaliste en ce moment, c'est ne pas croire au pire mais au meilleur, comme en 2005.
    La France, la belle, la rebelle.

  39. Hold-up dit :

    Article du Progrès : Jean-Luc Mélenchon célèbre son 14 juillet dans les banlieues lyonnaises
    http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/07/15/melenchon-celebre-son-14-juillet-dans-les-banlieues-lyonnaises

  40. Saul dit :

    Je pense que c'est possible que Mélenchon se qualifie pour le second tour.
    J'en serais d'autant plus persuadé si tout le système économique explose d'ici la fin d'année, ce qui a l'air fort probable : on dit que la date butoir pour les ricains est le 2 aout, mais ne nous en faisons pas, démocrates et républicains s'entendront, même au dernier moment.
    Par contre concernant nos pays directement, ça risque de s'accelerer, la défense de l'euro devient de plus en plus intenable, le bateau européen prend l'eau de tout part (les pigs vont imploser, mais nous serons juste derrière), bref un bon boxon qui sera profitable à Mélenchon, mais aussi à la Marine. les partis institutionnels tels que PS et UMP ne seront plus crédibles, et seront inaudibles.

  41. Hold-up dit :

    Je suis d'accord avec Saul
    Je connais effectivement l'aspect délétère qu'il y a à épouser une vision froide en freinant sans le vouloir les énergies sous prétexte de réalisme. Quand on veut renverser la table, qu'on appelle à une révolution citoyenne, on ne propage pas effectivement l'idée que nous ne serons pas au second tour. On fait tout pour y être. Mais je sais que si certains ont parfois des mots maladroits, ils font sur le terrain tout pour y être. Croyez-le bien. Car il est sûr par contre qu'il ne suffit pas d'y croire pour y être. Il faut y être maintenant, agir maintenant pour y être demain. Bref il faut entrer dans les différents partis ou mouvements du Front de Gauche pour que cette possibilité soit à la fois réaliste, réalisable et réalisée. Quand on sait ce qu'il va arriver comme crise systémique on ne préjuge pas cependant des évènements à venir en pensant comme hier, on entre dedans, dans les évènements avec une vision haute. C'est ce que font un nombre incalculable de militantes et de militants. Je suis ravi pour ma part que M.Mélenchon, le Candidat du Front de Gauche pour la présidentielle en 2012 ait passé le 14 Juillet 2011 dans les banlieues Lyonnaises. Il faudra multiplier la performance et penser dans le futur à organiser dans toutes les banlieues de France les bals populaires du Front de Gauche. Renouer les liens ça passe aussi par là. Au présent, le futur s'écrit ensemble.

  42. françois dit :

    Nous ne devons pas douter de notre victoire au 2ème tour.
    La force de l'enthousiasme va briser toutes les barrières.
    De plus il faut introduire le doute chez les soit disant socialistes et autres écolos.
    Le boycotte du Front de Gauche par la médiacratie est la preuve que la victoire est certaine, comme en 2005.

  43. JeanClaudeVandale dit :

    Dans l'article du Point "Mélenchon célèbre son 14-juillet dans les banlieues lyonnaises" que cite Hold Up (#290), le journaliste ne semble pas très au courant de la fonction qu'exerce JL Mélenchon, le qualifiant encore aujourd'hui de "sénateur de l'Essone", alors qu'il ne l'est plus depuis le 7 janvier 2010.
    Il serait intéressant que certains journalistes, qui plus est écrivant des articles dans des médias de renom, ne permettent plus, insidieusement ou par ignorance, d'alimenter des rumeurs et autres mensonges propagés par les anti Mélenchon et Front de Gauche, dont le seul argument employé est l'expertise en affirmations non démontrées.

  44. jpduf dit :

    Je cauchemarde face à la vision de ce poker ubuesque de la "crise financière" : on pose sur la table des bouts de carton imprimés (les cartes), une règle du jeu pour s'en servir édictée par des facétieux anonymes, du papier imprimé (les billets) pour marquer les points, et au bout d'un moment il y a un gagnant et un perdant, lequel devra trimer pour transformer sa dette de pâte à papier encrée en équivalent travail, sueur, sang et larmes pour rembourser ladite "dette".

    Ce qui est hallucinant, c'est que ce monde virtuel de la monnaie, qui n'a plus rien de sonnante et trébuchante, bascule par simple convention entre les hommes dans le monde réel des chétives marchandises.

    Et ce qui est proprement sidérant, c'est que ceux qui se piquent de politique acceptent de discuter de l'avenir de l'humanité dans le cadre de cette règle du jeu au lieu de la brûler sur la place publique !

    PS (LOL!)
    Message perso à Jean-Luc Mélenchon : Si vous ne deviez conserver qu'une part de l'héritage de Mitterrand, gardez "la force tranquille" ! Merci.

  45. Nicolas VDR dit :

    @ 294

    Quand nous aurons gagné les élections, il y aura un sérieux ménage à faire au niveau de la presse écrite/radio/TV. En prenant l'exemple de France Inter, radio nous appartenant, les informations sont en fait de la non-information et même de la propagande. Un exemple : la grève chez Air Algérie où ceux qui se prennent pour des journalistes utilisent les termes de naufragés de l'air, envoyant un message aux auditeurs "la grève, c'est sale, c'est pas bien, ils prennent les gens en otage" et ne s"étonnent pas sur le fait que des grévistes se soient fait virer parce qu'ils faisaient grève...

    Ces gens là me dégoutent au plus haut point et je pense qu'il n'est pas exagéré ni abusif de les qualifier de collaborateurs du pouvoir, du capitalisme.

  46. Mario Morisi dit :

    Ca y est ! la machine PS à phagocyter à droite, au centre et à gauche est en route.

    A écouter Hamon ce matin, on avait le sentiment qu'il venait de prendre sa carte au Parti de Gauche ! Épatant, changer le rôle de la BCE, ne pas prêter au prix du marché, éditer des bons du trésor européen, cesser l'austérité qui brise la consommation et pipe la relance, taxer les profits... J'ai un instant eu l'impression qu'il venait de faire une déclaration que je n'avais pas entendue et qu'il quittait le PS !
    Mais alors, quand Hollande ou Mamaandreou sera choisie par ses petits camarades des autres courants, il va porter leur voix ou la sienne ?

    Jean Luc dirait que nous gagnons la bataille des idées et de la sémantique, certes, dans l'absolu, c'est un pas de plus contre les sociolibéraux... Mais en vérité, électeur de gauche, comment croire un homme qui n'a aucune chance de voir son courant élu et ses préconisations appliquer par son candidat ?

  47. vm dit :

    A propos de Jennifer N°288.
    Je suis solidaire de sa protestation contre les insultes ou insinuations sexistes...Trop souvent nos frères en politique prennent cela pour des plaisanteries "de bonnes compagnie",entre copains, alors que cela masque la faiblesse de leurs propres convictions.

    Mais pour la politique proprement dite, je crois que Jennifer est victime de la même illusion jadis entretenue ici par un pseudo-cartésien (heureusement démasqué) comme quoi ce qui s'oppose au "réel" n'est qu'un rêve.

    Le contraire du réel n'est pas le rêve mais le possible, présent sous de multiples formes dans le réel lui-même. Y compris sous forme de traditions comme 1789 ou le programme du CNR, ou le NON au TCE. C'est l'idéologie médiatique dominante qui nous sert du prédigéré, du prêt-à-penser résigné, et qui présente le réel comme une donnée rigide et inéluctable. Alors que le réel est fluide, multiforme, constamment changeant et dynamique. Mais comme ils soutiennent "l'establishment"dont ils font partie, ils tirent sur tout ce qui bouge.

    L'action, c'est être tourné vers l'avenir, c'est comprendre la mobilité de toute situation, en explorer toutes les potentialités positives, et transformer le possible en réel, comme dans un accouchement on met au monde un être nouveau.

  48. Michel S. dit :

    Remis de leur mauvaise surprise, les journa-lisses (et d'autres "agacés") commencent à tirer sur Eva Joly. Ces salopards de Verts ont mis en cause la préparation toute faite,sondages à l'appui, des arrangements souhaités avec les sociaux-libéraux et certains centristes. Et, pourquoi pas, un retrait du candidat EELV,Vote Utile oblige, avant le 1er tour ? Inadmissible, des Verts trop Rouges !
    Ca va éviter à J.L.Mélenchon de prendre tous les coups car la distribution va se répartir un peu mieux sur des options avancées par Joly qui ressemblent fort à certaines du Front de Gauche. C'est à désespérer des Centro-droitiers-socialisants-démocrates. Ah ! les sondeurs vont nous faire le coup de : si c'avait été Hulot, EELV aurait fait 18 %" mais avec Joly, ce sera 8 % maxi... forcément !

  49. cincinnatus35 dit :

    Ne pas se faire balader.
    Je reprends la réflexion de Mario Morisi sur le faible intérêt de la question du 2ème tour. Elle a sa place mais je crois qu'elle est secondaire. Je me demande aussi si elle n'a pas été soulevée à dessein pour nous disperser par des trolls. On en a vu beaucoup sur ce site depuis la création du PG ouFdG. Beaucoup de réactions sont "Moi, je n'irai pas voetre au second tour pour les sociaux démocrates si malheureusement...". Moi, mon problème avec ce type de réaction est "moi". Le FdG c'est "nous". Non pas que chaque individu doive se soumettre à des consignes, mais tout simplement, le message doit être collectif et responsable. Donc ce que ressent telle ou telle personne est intéressant mais doit s'effacer devant l'intérêt collectif du FdG, et donc quel sera le message politique sérieux et raisonnable avant le 1er tour ? Je ne crois pas que ce soit de brandir la menace de s'abstenir.
    Autre sujet qui me semble assez vain, ce sont les appels à Arnaud Montebourg ou à Eva Joly à se rapprocher du FdG. M. Montebourg ne quittera jamais le PS. Il a un rôle très utile dans les débats et notamment lors des primaires socialistes c'est brandir l'étendard de la gauche du PS en agitant des idées proches du FdG comme in ex la démondialisation. Cela évite, lorsque le débat roule sur le protectionnisme, d'évoquer les idées du FdG ou le nom de JL Mélenchon. Très utile.
    Quant à Eva Joly, elle ne cesse de caricaturer les idées du FdG. "JL Mélenchon est un nationaliste, veut sortir de l'Europe de L'euro". Dernière sortie à une journaliste qui lui demandait si elle se sentait plus proche de Aubry ou de Mélenchon, après avoir salué les progrès de Martine sur le nucléaire, elle a expédié Jean Luc avec cette formule lapidaire et vraiment lamentable "Il n'aime pas l'Europe". On sait ce que EELV est en train de faire, négocier, tracter pour obtenir des postes. C'est respectable mais qu'ils arrêtent de nous jouer la vertu, l'intégrité, la pureté.

  50. jennifer dit :

    Franchement je crois que vous rêvez éveillés. Bien sûr que Jean Luc ne sera pas présent au 2ème tour. Bien sûr que le 2ème tour c'est hyper important et que c'est ce qui décidera de qui va nous gouverner. C'est secondaire qui va nous gouverner?
    Je voudrais vous signaler que partout en Europe la droite gagne et l'extrême droite se renforce. Faut regarder les faits et pas ses désirs et comme dit l'autre ne pas prendre ses désirs pour la réalité. Moi j'adorerais que Mélenchon soit au 2ème tour. J'y ai même cru au moment des retraites quand je voyais tous les cortèges ouvriers l'ovationner quand ils passaient devant nous. C'était époustouflant.

    Mais il faut revenir à la dure réalité et l'analyser et celle-ci nous montre que c'est impossible. Par contre ce qu'il est possible c'est de faire avancer au tant que possible le FdG pour qu'une vraie alternative de gauche émerge qui soit une véritable contre force. Notre bataille est sur le long terme. Je vois dans ma ville combien on avance: des réunions publiques, une manif récemment (rareté chez nous). Je vois aussi que beaucoup de gens voteront PS contre Sarkozy car c'est comme ça. Sarkozy on n'en veut plus et que le FdG c'est bien et les gens sont d'accord avec nos idées de plus en plus (pas tous bien sûr mais on en gagne régulièrement de nouveaux) mais ils veulent d'abord se débarrasser de Sarkozy et que cela le plus sûr c'est le PS. Donc le résultat des votes ne reflétera pas l'évolution de la conscience politique ou dit autrement dans la politique pour les français à l'heure actuelle c'est d'ouster Sarkozy. Donc c'est très politique aussi de comprendre la contradiction principale et secondaire comme dirait Mao.


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