04juil 11

DSK et femme de chambre, of course ! Et le reste.

Après Stalingrad, entre Argelès et Lézan

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Nous avons donc passé le cap. Ce rassemblement place Stalingrad à Paris, c’était vraiment énorme ! J’ai lu ici et là : « 4 000 personnes selon la police et 6 500 selon les organisateurs ». Pas du tout ! La police n’y est pour rien.

 

 

Nous avons compté six mille personnes, au début du discours de Pierre Laurent, à partir d’un plan très précis établi par un architecte, bénévole, cela va de soi qui a dessiné notre implantation sur cette place. Mais comme nous avons annoncé d’abord un premier chiffre de 4 000 en début de soirée, ce fut celui-là qui circula, en même temps que l’autre. La surprise fut aussi pour nous. Le caractère massif de la présence ne doit rien aux méthodes de convoyage en car, utiles d’autres fois. Le Parti de gauche, dont c’était le tour d’organiser les choses, ne faisait pas ce pari. Je veux en disant cela souligner que ce rassemblement est en soi un fait politique. Il y a eu un appel et il y a eu une réponse populaire. Nous comptions qu’en fin de mois de juin, après une telle année, ma candidature étant déjà annoncée aux sept millions de téléspectateurs de TF1, l’intérêt pour ce rassemblement en plein air se concentrerait sur les réseaux militants. Nous pensions qu’avec 2 500 participants, la place serait convenablement occupée. Il en vint près du triple. De tous âges, de toutes couleurs, de tous milieux. Si bien qu’il s’agit de toute autre chose que d’un rassemblement de vieilles connaissances.

Personne d’entre nous n’avait imaginé cet entassement ni ce débordement sur les côtés et les talus qui encadrent la place. D’où quelques problèmes de sonorisation, d’ailleurs. Et comme il y a eu un problème de micro par-dessus le marché, j’y ai laissé ma voix. Je l’ai cassée dans ce discours prononcé certes lentement, mais à plein poumons. Ce qui ne fut pas sans effet non plus sur le style oratoire. On ne peut parler de toutes ses forces, en appuyant la voix autant que possible sur le ventre, sans allonger la phrase et moduler la cadence. Ceux que la chose oratoire intéresse iront trouver mon discours prononcé à Nice qui est de la même eau, pour la même raison de problème de micro. J’ai, en toute modestie, la certitude que je ne suis pas le premier à connaitre cette obligation technique. Jaurès qui parlait sans micro faisait des phrases très longues d’autant qu’elles devaient, de plus, être répétées tous les cinquante mètres par un camarade crieur !

Ce nombre et cette diversité venus place Stalingrad, me font penser aux rassemblements que j’ai observés pendant la campagne de 2005. Bon présage puisque c’est la construction politique que je vise. J’en fus impressionné, je peux bien l’avouer, au moment où l’on me demanda de monter sur la tribune. La foule, sa bigarrure et sa densité me sautèrent aux yeux et au cœur. Comme une délivrance. Politique, puisque le pari s’avérait gagné. Mais personnelle aussi. En effet j’étais auparavant consigné dans une tente à l’arrière de la scène, scrupuleusement surveillée par l’escouade numéro un, le groupe des camarades qui font de la protection rapprochée dans les foules et que dirige le philosophe Benoit Schneckenburger (vous ai-je déjà parlé du livre qu’il vient de publier sur Epicure ?) J’ai suivi tout le début sur un écran de contrôle. Quelle énorme frustration de ne pouvoir comme autrefois me mêler à la fête ! Mais de l’avis de tout le monde, et compte tenu de ce que nous constatons, dans ces sortes de rassemblement avec nos amis, si je me balade de cette façon, il peut se produire de terribles bousculades qui peuvent être dangereuses non seulement pour moi mais aussi pour toute les personnes qui se trouvent sur le parcours. Sur scène il y avait le groupe « la belle rouge » qui déchira le ciel et le canal qui coule à deux pas de là. Après eux, la température émotionnelle avait fait exploser le thermomètre politique. Vint « la parisienne libérée » et j’ai craint bêtement qu’elle se noyât seulette en scène devant cette foule ! Mais je vis bien que je n’y connaissais rien. Car la voila qui vous empoigne entre la cervelle et le cœur et vous bat comme un tapis les raideurs du sentiment. A l’issue des deux,  tout ce talent nous fit tout déliés et fins mûrs pour les discours. J’attendais mon tour en suivant fasciné ce qui se disait. Trois femmes, trois hommes. Ce qui impressionne c’est désormais l’unité de ton et de vocabulaire. Dernière arrivée, pour l’instant, au Front de Gauche, Danielle Obono de « Convergences et alternatives », mouvement issu du NPA s’est installée en souplesse, dans son registre particulier preuve que c’est possible.

Monté sur l’estrade, dans un premier temps, j’étais surtout ému de voir réunis sur ce plateau les représentants de tous ces groupes et partis de l’autre gauche ! Nous étions presque au complet ! Quelle bêtise que le NPA n’y soit pas. Quoiqu’il en soit, je pense que nous avons à présent un impact sans commune mesure avec l’addition même de nos influences respectives. Ce jour-là fut celui d’un déclic. Et je crois qu’il nous reste à en comprendre toute la portée. L’alchimie de l’unité fonctionne. Pour ma part j’ai ouvert encore plus grand les yeux pendant la tournée que j’ai faite à la suite, à partir du vendredi. Car j’ai voyagé entre Argelès dans les Pyrénées Orientales et Lézan dans le Gard avec une escale à Montpellier. J’intervenais dans les deux fêtes populaires des communistes dont j’avais accepté l’invitation de longue date. Affluence record dans les deux cas. Accueil extraordinairement chaleureux. J’évoque ici non seulement celui des communistes mais celui des personnes de toutes origines qui, pour la circonstance, sont venues à notre rencontre. Il y a de l’enthousiasme naissant. Un rien peu mettre le feu à la plaine. Tous les cadres politiques avec qui j’ai fait le point partagent cette impression, fugace, mais assez forte pour qu’on se la dise, même en mesurant sa fragilité.

Cela nous fait devoir. On ne fera pas campagne de la même manière si ce démarrage se confirme. Nous le saurons rapidement. Il n’y a pas d’avenir pour les traines patins dans cet environnement. Ni pour qui voudrait tout contrôler, tout régenter. Il faut être sur la vague et s’y maintenir en l’encourageant. Je crois que c’est une très bonne chose. Car dans mon esprit il ne s’agit pas seulement d’une campagne électorale, comme je l’ai dit à Stalingrad et répété à Argelès et Lezan. D’après moi il faut penser ce que nous faisons comme une composante du moment politique globale et notre campagne comme une contribution au processus de la révolution citoyenne que nous voulons faire naitre. J’en reste là pour cette fois-ci mais j’attire l’attention sur ce point pour pouvoir en avoir écho dans les commentaires qui se feront à la suite de ce billet et que je lis toujours comme un thermomètre. De mon côté, bientôt je dirai par un exemple concret comment cela peut se nouer. Pour cela j’évoquerai, le moment venu, ma rencontre à Montpellier, avec les initiateurs de l’appel du Front de Gauche des quartiers populaires.

Mon mérite est d’avoir pu traverser toute cette fin de semaine sans être étouffé par le nouvel épisode de l’affaire Strauss Kahn. Je me suis contenté de répondre aux deux questions posées mais j’ignore où elles ont été diffusées et comment. J’en dis mon mot. Je répète ce que je vous ai toujours dit ici et mis en pratique dans mes propres déclarations. Chacun de nous n’est ni juge ni policier. La justice n’est pas la vengeance ni l’instruction un pilori. Dans ces sortes d’affaires, la décence commande la réserve et la raison exige de s’en tenir strictement aux principes. Naturellement ce que je dis ne servira strictement à rien. La mécanique qui produit les scènes lamentables dont les médias nous rendent de gré ou de force partie prenante ne peut être enrayée. Elle est inhérente au système médiatique contemporain. Aucun sens moral, aucun respect de la loi n’entravera jamais le voyeurisme radical et obsessionnel des médias de notre temps. Tous ont violé la loi avec une bonne conscience absolue en produisant des images interdites d’un DSK enchainé. Au nom du devoir d’information qui malheureusement ne nous permet pas encore d’être régalé des scènes de pendaisons ou de lapidations qui ont pourtant lieu sans que le devoir d’informer n’en tienne compte. De féroces inquisiteurs sentant à plein nez l’obsession sexuelle sublimée se proclamèrent autorisés à enquêter sur la vie privée de toutes les personnalités politiques. Et ainsi de suite.

Plus subtil que la moyenne, Nicolas Demorrand a commencé dans « Libération » le premier jour une introspection professionnelle. Les journalistes avaient-ils abusé ? Quatre contorsions  plus loin le procès était conclu immédiatement par une amnistie générale ! Ouf ! J’ai eu peur un moment que se brise la loi d’organisation du discours médiatique sur lui-même que j’ai déjà décrite à propos du premier épisode : lynchage, introspection, repentance, amnistie, rebond sur l’épisode suivant. Ici je peux annoncer la suite. Après une brève phase d’introspection, on passe de la crucifixion de DSK à celle de la femme de chambre. Notons au passage qu’il mange bon deux fois. A l’aller comme gros lourd, donc voué au viol selon la logique des nouveau inquisiteurs médiatiques qui sentaient déjà si bien tout le commerce qu’ils pourraient faire dorénavant de leurs obsessions voyeuristes. Puis il mange au retour comme inapte à revenir dans la politique dont il a été exclu par une affaire qui dorénavant n’existe plus parait-il. Notons au passage que la femme de chambre aussi mange bon deux fois : à l’aller où elle était l’oubliée des émotions publiques, au retour où elle figure en qualité de menteuse, tricheuse dont il est indifférent de ce fait de savoir si oui ou non elle a été violée. Et ensuite ? D’abord il y aura une brève séquence de sanctification de DSK. Puis  il sera de nouveau flétri par le doute car l’avocat de la femme de chambre n’a pas l’air de lâcher l’affaire. Il y aura un rebond. Un truc bien graveleux pour accrocher le chaland. Ce sera la troisième séquence. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce que ça ne fasse plus vendre de papier et que l’audimat décroche. Ce n’est pas demain la veille.

Doit-il revenir dans la primaire ? Hum, une case est sautée dans cette question. C’est celle du FMI. Car il n’a démissionné qu’a cause de l’affaire qui n’existe pas. Donc s’il ne va pas aux primaires il devrait être normalement réintégré dans sa fonction. Non ? Et s’il n’y retourne pas, c’est donc pour aller à la primaire. Quel est l’obstacle s’il n’est pas coupable ? Ce que nous avons appris de son train de vie ? Mais ça, ils le savaient tous avant, non ? Ça n’empêchait rien à première vue. Bon, assez musardé. Ce qui va empêcher son retour dans la primaire, c’est que les caciques du PS ne se déterminent absolument pas d’après des principes quoiqu’ils fassent tous grand bruit à leur sujet. Comptent pour eux les sondages et les analyses « qualitatives » des instituts d’opinion. C’est tout. Si entre un avis sur la forme des barquettes de poissons et un autre sur votre odeur préférée vous répondez aux sondages que vous voulez DSK, vous en aurez. Tenez-vous le pour dit et répondez jusqu'à la dernière question en ligne pour toucher la prime.

Jour de honte pour l’Internationale Socialiste que ce deuxième vote au parlement grec pour le deuxième plan d’austérité. Ce sont les socialistes grecs, et eux seuls, qui ont fait passer ce plan, tous les autres partis votant contre, droite incluse. Ce naufrage ne tire pas un commentaire aux camarades socialistes français. Il est vrai que personne ne leur demande rien, non plus. Tous les commentaires portent sur la forme de ce qui se fait. Ainsi à propos de Martine Aubry et de sa déclaration de candidature. Le ciel bleu derrière elle, son apparence présidentielle, son logo, ça oui ! Que de commentaires ! Mais le fond : pouic ! A peine si quelqu’un a noté ce qu’a relevé Roland Muzeau, le porte parole de notre groupe à l’assemblée nationale. Lequel a bien entendu le couplet d’Aubry sur « les sacrifices à répartir » qu’un discours « réaliste » ne pouvait pas manquer de comporter et qui est une signature politique. Les commentateurs ne s’y intéressèrent pas. Les socialistes peuvent donc regarder ailleurs. Le feuilleton new-yorkais arrive à point pour relancer une diversion bienfaisante.

Je ne voudrais pas que ces lignes soient interprétées comme une mise en cause particulière de Martine Aubry. Bien entourée comme elle l’est par la gauche du parti nous espérons bien qu’elle engagera l’inversion du curseur qui, jusque là, a poussé son parti sans pause vers le centre. Je ne le dis pas parce que j’aurais des accointances. Au contraire. Les proches de Martine Aubry se sont livrés à une guerre implacable contre mes amis notamment dans mon département d’origine, l’Essonne. Pour ne rien dire de leur arrogance dans le cadre des élections sénatoriales. Qui recevra sa réplique, bien sûr. Je ne dis pas cela non plus parce que j’aurais des informations. Et encore moins parce que j’aurais des illusions. Mais seulement parce que j’ai l’espoir que la gauche du parti ait au moins obtenu autre chose que des places dans cette campagne interne où elle n’aura pas de candidat du fait de son évaporation. Car je crois que même si Aubry se contente de gauchir un peu le discours, c’est toujours ça de pris pour aider à construire une conscience de résistance dans le pays et nous finirons par en bénéficier. L’inverse nous desservirait tous. Car j’observe que la presse du «cercle de la raison» est déjà en campagne pour s’assurer que les candidats de l’opposition officielle ne sortent pas du cadre sur l’essentiel. Si Aubry fait le choix de se recentrer pour doubler François Hollande sur son terrain cela constituera un renforcement du mur de la résignation dans le pays.

Ce qui est absurde dans la situation qui résulte pour toute l’Europe de ce qui se passe en Grèce c’est que les mesures ne sont pas prises pour empêcher l’effet domino. Je veux dire dans les autres pays qui se trouvent menacés du fait des causes exactement similaires qui existent partout et produiront sans aucun doute le même résultat que celui qui s’est produit en Grèce. On me dit que c’est précisément le but du plan d’austérité « euro plus ». Je crois que c’est totalement absurde. La contraction de l’économie que va provoquer ce plan est une certitude. Comment dans ce cas remplir les caisses publiques d’impôts et de taxes si le nombre des transactions diminuent et si le nombre des personnes en état de les payer diminue lui aussi ? D’une part l’Etat de plus en plus pauvre se désagrège. La société se disloque. Faute de ressources, le déficit de l’Etat s’accroit, la dette augmente et son financement coûte de plus en plus cher accroissant encore mécaniquement la dette. On connait, c’est le cas grec. Alors que le déficit du budget de ce pays a à peine augmenté cette année après les coupes claires pratiquées, la part de la dette par rapport à la richesse produite, elle, a augmenté de plus de dix points du seul fait de l’augmentation des taux d’intérêt ! D’autre part, les personnes privées, privées d’emploi, les commerçants sans activité, et tout le maillage de base de la production et de l’échange en quel que sorte, qui ne peuvent plus payer leur dette menacent le système bancaire. Après tout c’est cela qui s’est passé avec la crise des subprimes aux USA. Au bout de ce chemin c’est le système lui-même qui s’écroule. On croit gagner du temps en étranglant tout doucement la Grèce pour éviter qu’elle se mette en défaut de paiement et ne coule les cinq grosses banques européennes dont elle est la cliente. Erreur, avons-nous démontré mille fois. Les artisans de ce plan ne peuvent l’ignorer. Je me dis : ils le savent, alors pourquoi n’en tiennent-ils aucun compte ? Pourquoi ne nous donnent-ils pas raison et ne permettent-ils pas que notre plan B s’applique dans leur propre intérêt ? Racheter la dette grecque et ouvrir les vannes de l’emprunt à taux zéro pour les autres pays pris à la gorge ne coûte rien pour finir et éteint d’un coup l’incendie.

Si notre plan B était appliqué que ce se passerait-il ? De l’inflation hurle la banque centrale européenne. Nous dirions "et alors ?". Où est le problème de l’inflation? Les sommes en causes ne feraient pas exploser cette inflation. Elle produirait juste une dévaluation raisonnable de  l’euro par rapport aux autres monnaies. Et alors ? Ce serait juste une prime à l’exportation des marchandises européennes, donc un effet de relance. Bien sûr il y a un aspect très ubuesque. La banque centrale rachèterait des titres de dette grecque aux banques qui les possèdent… grâce aux emprunts qu’elles ont fait elle-même à la banque centrale, et… au prix exorbitant qu’ils ont couté à la Grèce… Mais du moins ces établissements retrouveraient leur mise et il n’y aurait pas de panique ni d’effondrement. Il sera toujours temps de les taxer sur ces profits exceptionnels. L’empêchement n’est donc nullement comptable. Seulement politique. Faire cela c’est changer le statut de la BCE. L’horreur pour les libéraux. Car si on commence là, où ira-t-on ensuite ? Donc ils préfèrent s’arcbouter sur la défense de ce qui est. Même si cela doit pour finir tout faire tomber.


277 commentaires à “Après Stalingrad, entre Argelès et Lézan”
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  1. gerald rossell dit :

    J'ai écouté le discours de Lézan.
    Ça fout la pêche.
    Vamos !

  2. @antigone
    "Il a longtemps cependant que les gauchistes ne sont plus révolutionnaires et les communistes sont souvent devenus dangereusement sociaux démocrates. Bon et bien, ce qu'il y a de nouveau c'est que JL Mélenchon avec le Front de Gauche a fait bouger les lignes idéologiques"

    Voilà des certitudes assénées avec la tranquillité de quelqu'un qui possède la vérité révélée. Quand je vois le travail militant persévérant, sur le terrain, de gauchistes du NPA de ma ville, l'engagement de Christian Picquet, l'énorme travail de la communiste MG Buffet pour faire vivre le Front de Gauche, je me dis que les lignes idéologiques se déplacent sous l'effet de nombreuses causes et qu'il serait illusoire sinon prétentieux d'attribuer ce déplacement à une seule cause, cette cause soit-elle un homme de talent dont à juste raison tu précises que c'est avec le Front de Gauche qu'il avance. Il ne reste plus pour pousser ce déplacement des lignes idéologiques qu'à entraîner la multitude de gens, qui au sein du peuple ont objectivement intérêt à s'emparer de l'outil Front de Gauche, et dont je ne doute pas que l'implication massive aura des effets révolutionnaires.

  3. jacques87 dit :

    Bonjour à toutes et à tous.
    Pour toutes celles et tous ceux que ça intéresse, et pour que l'on puisse continuer cette discussion sans encombrer le blog de Jean-Luc, j'ai créé sur le site Initiatives citoyennes un réseau (sujet de discussion) intitulé "nationalisations" : http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/reseau/nationalisations avec un article "nationaliser l'eau" dans lequel j'ai recopié tous les commentaires que nous avons mis sur ce blog et qui concerne ce sujet, et je vous invite donc à venir y poursuivre cette discussion :
    http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/article/nationaliser-leau
    j'ai aussi mis le texte des 12 première minutes du discours de Lézan http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/document/discours-de-jean-luc-m%C3%A9lenchon-%C3%A0-l%C3%A9zan

    [Edit webmestre: Ok, quelques liens pour votre initiative, mais attention à ne pas exagérer. Recopier les commentaires de ce blog sur un site différent est complètement illégal, les contributeurs n'étant pas nécessairement d'accord avec cette manipulation. Que vous invitiez les intervenant à poursuivre la discussion ailleurs est parfaitement admissible, puisqu'ici je m'efforce de limiter ces discussions trop longues. En revanche, abstenez-vous de recopier les commentaires. Vous n'en avez pas le droit.]

  4. Concernant les nationalisations, il me semble que dans l'absolu et dans l'idéal, les peuples ont intérêt à considérer le problème dans sa globalité : politique, économique, sociale, écologique, philosophique, morale. Il me paraît crucial que des pans entiers de l'activité humaine fassent l'objet d'une appropriation collective : l'éducation, la santé, les infrastructures, les transports, l'énergie, l'eau, l'activité bancaire.
    Politiquement, pour donner des moyens d'agir aux gouvernements qui n'ont plus que le droit de ne rien faire ou de renchérir par rapport à l'oligarchie dans l'exploitation et l'asservissement des peuples.
    Economiquement, pour diminuer de façon significative l'" espace de nuisance " des spéculateurs. Le combat spéculatif cessant, non faute de combattants, mais faute de champs de bataille.
    Socialement et moralement, pour mettre en permanence sous le nez des réacs en tout genre, que de grandes entreprises peuvent faire un très bon boulot (exemple EDF-GDF de la belle époque), sans avoir à rémunérer des actionnaires parasites, en respectant et en payant correctement tous les salariés.
    Ecologiquement : inutile de faire un dessin. On sait ce que vaut le capitalisme vert.
    Philosophiquement : pour réintroduire dans l'Histoire la notion d'intérêt général. Une des causes de la décadence des démocraties vient du fait que des gens croient à cette sornette. L'intérêt général résulte de l'addition des intérêts particuliers !
    Ces choses étant dites, tout n'est ensuite que rapports de force. Plus les peuples seront déterminés et unis, moins ils auront à payer. Pour moi il ne s'agit pas de prendre au privé, mais d'obliger le privé à restituer des entreprises ou des secteurs qui ne lui appartiennent pas et où il n'a rien à faire. Pour moi, dans le contexte du capitalisme sauvage mondialisé, toute nationalisation est de toute évidence, une "nationalisation-sanction".

  5. Pulchérie D dit :

    Dans le Viet-Nam occupé, on disait qu’il fallait cent vrais pauvres pour faire un riche. Ces pauvres n’étaient pas jaloux des riches, ils les admiraient (Hougron, 1957).
    Aujourd’hui, en Occident, voyez le succès remporté auprès des masses populaires (surtout paysannes) par les mariages princiers.
    Il faudra encore beaucoup d’éducation pour venir à bout de telles mentalités.
    C’est seulement alors que le FN disparaîtra.
    Il y a les masses acéphales et les masses intelligentes ; il faut beaucoup de travail, pour convertir les premières en assemblées pensantes ; mais il faut le faire.

  6. antigone dit :

    @253 Daniel Mérino

    Oui, ça peut paraître bizarre cette introduction : gauchistes communistes; mais je répondais à un post, (241citoyenne21) qui disais que nous étions au FdG taxés de gauchistes puis ce post a été supprimé. Donc j'expliquais la différence entre gauchiste et communiste car la personne associait les 2 termes.
    Pour le reste, je répète, sans vérité révélée, mais parce que c'est ce qui s'est passé. Que le NPA se cherche et cherche sa révolution, que le PC a été longtemps à la remorque du PS et certains ministres communistes nous ont bien obligé à avaler le tournant social démocrate et encore aujourd'hui dans mon entourage des militants communistes ont du mal a accepter JL Mélenchon au prétexte qu'ils soutiennent le... PS! Oui, je dis bien le PS!
    Alors je maintiens, que le FdG impulsé par JL Mélenchon, sur le modèle des rassemblements unitaires électoraux qui ont permis des victoires révolutionnaires par les urnes, qui ont mené après a des changements de constitution (Venezuela, Bolivie Equateur) cette dynamique de rassemblement révolutionnaire et citoyen (à la fois) est effectivement portée par Jean-Luc Mélenchon. Mais bon la question maintenant est de faire comprendre aux gens peu au fait de la chose politique, comme je disais à @241citoyenne21, que nous ne sommes pas des gauchistes juste parce qu'il y a des communistes dans le FdG.

  7. thierryjay93 dit :

    @ Jean-Louis Charpal - 255

    Bien entendu, les nationalisations permettent à la souveraineté populaire de définir les secteurs stratégiques sous contrôle de la puissance publique afin d’atteindre des objectifs de bien-être collectif ou d’intérêt général autres que la recherche du profit ou de la performance économique.
    C’est pourquoi outre les secteurs cités (éducation,santé, infrastructures, transports, énergie, eau, activité bancaire), il convient d’ajouter le secteur de l’armement, et de la distribution postale. Doit-on ajouter les secteurs de la téléphonie, des ports maritimes et des pompes funèbres? Il va de soi que les modalités de réappropriation collective sont différentes.
    Cependant, pour les transports, seuls les transports en commun du type ferroviaire me semblent concernés. Je suis très réservé sur le transport aérien à la fois énergétivore et accessible de toute les façons qu’à une minorité de la population. Enfin, s’agissant du secteur bancaire, un encadrement législatif très strict est nécessaire avec séparation des activités de dépôt et celles d’affaires, surveillance des produits financiers, et taxation des activités de traders (lesquelles en macroéconomie ne servent à rien). Il convient simplement de créer un pool bancaire public pour le financement des activités économiques et conserver une banque publique de dépôt (type Banque postale).
    En revanche, la notion de « nationalisation-sanction » semble pour le moins inappropriée dans la mesure où les dirigeants des entreprises dans les secteurs clés agissent dans le respect des règles, certes liées à celles de l’Europe qui nous protège, le Traité de Lisbonne. Mais, en aucun cas, ils n’ont agit de façon illégale, immorale au sens où, jusqu’à présent, il ne semble pas que le peuple s’y soit mobilisé pour s’y opposer. Enfin, ils ont agi sans avoir trahi la Nation.
    Donc l’application de la procédure de « Nationalisation-sanction » est indéfendable juridiquement et même moralement.

  8. Nicolas B. dit :

    Et pourquoi pas aussi trouver un palliatif à la grande distribution alimentaire, il me semble qu'en Amérique du Sud il y a des magasins d'état, ce pourrait être sous forme coopératif, avec des marges correctes et des produits sélectionnées. Je trouve cela tout aussi important sinon plus que la distribution postale.

  9. jacques87 dit :

    @ webmaster
    Ok je vais donc aller de ce pas supprimer ces copies, je ne laisserai que la copie de mon commentaire qui avait lancé la discussion, et j'invite tous ceux qui ont réagi ici à venir sur le site d'initiatives citoyennes et, pour ceux qui le veulent à y recopier leur commentaire pour amorcer la discussion.
    cordialement

    [Edit webmestre : Très bien comme ça. Bonne discussion...]

  10. Air One dit :

    Amusant.
    Dans son interview à Rue89, Manuel Valls qui veut changer le nom du Parti Socialiste se dit dépité que "Mélenchon ait piqué le nom de Parti de Gauche" (SIC).
    Gonflé le mec ! D'abord, il aurait dû y penser avant, et surtout, pour mériter ce nom, encore faut il à l'instar du PG qu'il propose en pratique et non en vague théorie un vrai programme de gauche et pas des mesurettes d'accompagnement qui ne serviront à rien !

  11. Nicolas VDR dit :

    @thierryjay93 [258]

    On devrait également réintégrer le transport maritime. La CGM et la SNCM qui ont été bradées pour des queues de cerises : la CGM, descendante de la CGT (Compagnie Générale Transatlantique) avait un patrimoine immobilier et historique très importants et tout cela a été vendu, bradé aux copains.

    On pourrait également parler du pavillon bis : un navire de commerce pouvant naviguer avec le pavillon français, avec pour port d'attache Marseille, et ayant le droit d'embarquer une forte proportion de marins venant de pays du tiers monde ou des pays de l'Est, ou d'Asie, sans congés payés, sans assurance sociale. A tel point que ce pavillon est considéré comme un pavillon de complaisance ! La loi de la jungle sous pavillon français !

    Dans le secteur du maritime, toujours, comment se fait-il que l'Espagne, l'Italie, la Grèce ont créé des lignes pour transporter des semi-remorques (Espagne - Italie par exemple) et que nous, en France, n'avons pas de ligne du genre Marseille - Civitaveccia (Rome) ? Je pense que dans notre pays, les boites privées sont trop subventionnées pas l'Etat et que les compagnies maritimes ne recevant pas d'aide, ne créent rien (la SNCM a été privatisée, vendue pour le prie d'à peine un navire d'occasion, continue de toucher des aides de l'Etat, n'a strictement rien créé depuis en terme de nouvelles lignes...). Le pire c'est que si je voulais créer une compagnie, les lobbies franco-français m'en empêcheraient !

  12. françois dit :

    259 Nicolas B
    Je partage votre idée.
    Contrôle des prix et socialisation de la grande distribution semble fondamental.
    Cela permet entre autre de relancer la production locale, supprimer la pub, limiter les importations,....

  13. @258 thierryjay93
    Je suis d'accord avec bien des aspects de votre message, notamment concernant l'armement et la poste, (de plus il y a manifestement des mesures à prendre concernant la grande distribution), mais on ne peut être d'accord sur tout, ça serait trop beau... ou ennuyeux.
    Je persiste à penser que les multinationales n'ont pas dans l'ensemble un comportement moralement accceptable, ni conforme à l'intérêt général. Le fait qu'elles agissent conformément aux lois n'est pas recevable pour moi, car à Bruxelles, entre autres choses, ce sont elles (grâce à M Delors qui lorsqu'il était président de la Commission Européenne leur a donné les pleins pouvoirs) qui rédigent quasiment directement les textes. Idem pour le MEDEF en France.
    Des lois injustes ne sont pas pour moi opposables. Si elles permettent des comportements aussi déviants, elles doivent être changées et ne sauraient servir d'excuses. La notion de nationalisation-sanction doit rester selon moi dans la "boite à outils" à disposition des vraies gauches de tous les pays. Ne serait ce pour que la peur change de camp.

  14. Gerard Blanchet dit :

    Concernant les nationalisations de biens communs avec juste indemnisation des actionnaires, bien d'accord que l'actuelle constitution nous oblige à indemniser. Mais je demande qu'on se repose la question quand on fera la 6e constitution. On peut aussi maintenant dire aux actionnaires : nous estimons que depuis 20 ans vous les actionnaires avaient indument perçus 195 milliards par an sur le dos de l'intérêt général, donc on prend et nous sommes quittes, vous avez largement été indemnisés! Mais tout ça bien sûr est une question de rapport de forces et on pourra le faire que si le peuple est avec nous.

  15. thierryjay93 dit :

    @ Nicolas VDR – 262
    Pas de désaccord fondamental d’autant qu’effectivement la France se fait une spécialité condamnable de privatisation de copinage.

    @ François - 262
    Le retour au contrôle des prix doit être manié avec prudence car la libéralisation des prix lorsqu’elle n’est pas faussée comme c’est actuellement par la Grande Distribution, est favorable aux consommateurs en sachant que, néanmoins, la course à l’échalote du « tout moins cher » peut conduire d’une part à des produits de moindre qualité, énergétivore, et d’autre part à l’appel de produits importés de pays sans filet social, ni écologique.
    C’est pourquoi je suis plutôt séduit par la proposition de Nicolas B – 259, de favoriser des coopérative d’Etat de Distribution intégrant des objectifs de respect des normes environnementales, biodégradables, et durables pour les produits non consommables, et de maîtrise des coûts entre le producteur et la vente.

    @ Jean-Louis CHARPAL – 264
    L’intérêt de ces discussions de fond est de s’enrichir et de ne pas tomber dans le faux unanimisme.
    Les multinationales ne sont pas ma tasse de thé, et autant qu’il m’est possible de faire, je les boycotte. Pour autant, même si leur lobbying s’avère très efficace, la législation adoptée est le fruit d’un accord, et de vote de représentants des peuples tant à l’Assemblée Nationale, qu’au Parlement Européen, même si on peut, à raison, discuter de la qualité démocratique des institutions républicaines ou européennes.
    En conclusion, je maintiens que ces dirigeants « amoraux » n’ont commis aucune faute répréhensible ni au regard des lois, ni au regard de la morale démocratique. Ne toussez pas ! Pourtant j’aimerais bien les piquer au pilori !

  16. Jean Jolly dit :

    Je viens de visionner, à mon tour, le documentaire Le Front populaire : à nous la vie . En effet, ça vous remue les tripes cette piqure de rappel de l'Histoire, et à ce propos, il me revient naturellement une citation de de Gaulle " l'Histoire ne se répète pas, elle bégaie". Même si mon idéologie Républicaine est aux antipodes de ce bonhomme il faut avouer que celui-ci était perspicace pour le moins.

    J'entends souvent les anciens dire, qu'à cette époque, la propagande martelait "Plutôt le fascisme que le Front Populaire", à quelques nuances près c'est ce que nous vivons actuellement, en sachant que les outils propagandistes appartiennent, pour la plupart, au capitalisme. Comme quoi "le hasard fait bien les choses" pourrait dire l'obtus consciencieux, ce à quoi je répondrais "La providence n'est pas de votre côté puisqu'elle a inventé l'Internet".

    Donc j'imagine que le "bégaiement" précisé par de Gaulle devait faire allusion à un rythme politique, répétitif, ponctué par une prise de conscience collective directement liée à l'accès au savoir et à son partage, en une phrase il aura résumé l'histoire de l'humanité.

    Qu'à cela ne tienne, au Front de Gauche nous sommes des partageux sur tout, y compris le bonheur... mais cela passera obligatoirement par le partage du savoir et nous sommes au top à ce niveau.

  17. Michel Matain dit :

    @ 265 Gerard Blanchet
    Concernant les nationalisations de biens communs avec juste indemnisation des actionnaires, bien d'accord que l'actuelle constitution nous oblige à indemniser.

    Le gros problème (qui touche encore un peu moins la France que d'autres pays comme les USA par exemple) est que depuis les années 70/80 le capitalisme financier s'est efforcé de rendre actionnaires un maximum de salariés pour les rendre "complice" du système. en France, l'ensemble des plans d'épargne d'entreprises, des plans de retraite complémentaire,... sont basés sur un actionnariat indirect. Le salarié épargne par l'intermédiaire de son entreprise qui versera l'argent à Médéric par exemple (le plus gros collecteur d'épargne d'entreprises en France). Médéric le réinvestira en actions. Le salarié devient sans le vouloir actionnaire. Si les actions baissent son épargne aussi. S'il y a nationalisation sans indemnisation, le salarié perdra également la part qui a été investi (sans qu'il le sache ou le choisisse) dans les sociétés expropriés. Alors attention, le pourcentage de salariés concernés n'est pas négligeable. Et il faudrait voir à ne pas les léser. Aux USA c'est pire puisque toutes les retraites sont basés sur la capitalisation. L'idée de fond est de "désactionariser" le salariat en changeant les lois sur l'intéressement, les plans retraite complémentaires, l'épargne salariale, l'assurance vie... Aujourd'hui, avec ces plans, il n'y a pas moyen de mettre l'argent économisé sur un compte d'épargne de la Poste tout simplement et qui servirait à financer les logements sociaux. Ce sont des choses qu'il faudra changer : rendre l'épargne des salariés utiles pour toute la société et non pas pour la financiarisation de cette société. En même temps, le salarié n'aura plus d'intéret indirect à ce que la bourse monte. Son avenir individuel pourra devenir indépendant de celui de la finance.

  18. françois dit :

    A propos de nationalisation de la grande distribution et de contrôle des prix.
    La recherche des bas prix est un slogan de la grande distribution mais également des prolos.
    Nous sommes dans un système ou de plus en plus de monde dépend du RMI-RSA, donc chacun cherche des prix bas.
    Le piège est redoutable, car plus on désir des bas prix plus on encourage les importations des pays à bas salaire et par ricochet la production locale baisse.
    A un stade ultime, il n'y a plus localement de création de richesse, les importations deviennent impossible (car il faut un minimum de richesse pour les payer), les savoirs faire ont disparu, c'est le chaos.
    La réponse a ce pîège dans lequel nous sommes, est le contrôle social sur tout ce qui touche à la satisfaction de la demande finale.
    Contrôle de la grande distribution, contrôle des prix, choix des produits mis en vente, la planification écologique doit être basée sur ces contrôles et sur ces orientations.
    Pourquoi 300 sortes de yaourt ? etc...

  19. dlauren dit :

    Au secours, le petit président de rien du tout sombre dans la folie profonde.
    Merci Mr Mélenchon de prendre position. L'Europe dort-elle en cette période estivale?
    Il faut rameuter les députés pour le vote du 12 juillet sur la Libye. C'est non !
    Il va nous entraîner dans un bourbier, un massacre dont petite citoyenne française, je ne veux pas !

    Libye : Sarkozy prépare une invasion au sol d’ici deux semaines
    L’information vient du site israélien DebkaFile, un site réputé pour ses liens avec le MOSSAD et la manière dont ses annonces se sont réalisées par le passé. Dans un article daté du 2 juillet, DebkaFile nous informe que les troupes française et anglaises devraient débarquer en Libye dans les deux prochaines semaines, suivies ensuite par les troupes américaines. Cette hypothèse est aussi confirmée du coté russe.

  20. l'eclin dit :

    Si vous avez encore besoin de vous remonter le moral, allez donc sur le Point (site conservateur s'il en est) et lisez les commentaires des internautes à propos d'un article intitulé:" Les mots de Mélenchon gagnent du terrain" c'est hallucinant! pratiquement tous les commentaires sont plus que positifs sur le Front de Gauche.
    Lire ça ce matin m'a bouleversé et donné à penser que nous sommes bien au dessus des intentions de vote rabâchées à longueur de temps par les instituts de sondage.
    Solidarité et fraternité !

  21. Gerard Blanchet dit :

    Suite au travail de Jacques87 sur la traduction en textes des principaux discours je vous informe que tous sont dorénavant disponibles sur le réseau créé par Jacques.

  22. Christian B dit :

    « Un rapport parlementaire pointe une fois de plus la fiscalité très douce pour le CAC40 en regard de ce que payent les PME. Mais il est moins connu que 40% de cette maigre enveloppe de 3,5 milliards provient de seulement 4 entreprises (EDF, GDF, France Telecom, Renault) dont l'Etat est encore actionnaire. Les 36 autres ne payent que 3,3 %, »
    La suite à http://www.marianne2.fr/Scandaleux-l-impot-des-groupes-prives-du-CAC-40-n-est-que-de-33-_a208207.html

    Avant de penser à indemniser nos pôvres actionnaires, il faudrait déjà faire les comptes, et soustraire tout ce qu’il se sont goinfrés légalement mais sous les lois scélérates du libre marché non faussé. Peut-être certains auraient une indemnité négative !

  23. Jean Jolly dit :

    Et si la science (de l'économie en l'occurrence) définissait le riche comme étant le cancer de la société. Quelle thérapie faudrait-il appliquer ? Mise à part la chirurgie extractive et ponctuelle à l'urgence, il me semble que la précaution deviendrait le choix prédominant dans l'esprit objectif du quidam. Il en existe encore, c'est obligé.

  24. jacques87 dit :

    Ils ne pensent qu'à ça !
    Mais non, je ne parle pas de ce qui passe parfois dans des hôtels huppés.
    Un rapport parait-il publié par le Figaro sur les médicaments qui devraient être retirés d'urgence car dangereux, et voilà qu'à C à dire (l'émission de Calvi) oui, oui, des invités, sommités médicales ou journalistes spécialisés, expliquent qu'il s'agit d'une manœuvre des grands labos, les signataires du rapport ont tous des intérêts avec ces labos qui veut par là faire retirer du marché des médicaments assez anciens, certes avec des dangers, mais dont les effets commencent à être connus, et qu'ils veulent remplacer parce qu'ils ne rapportent plus assez, et les nouveaux médicaments, pas plus efficaces et probablement plus dangereux parce qu'aucun recul pour juger des effets secondaires, mais qui seront bien plus chers. Et avec comme d'habitude une proportion de médoc soit disant "préventifs" - c'est à dire que ça taxe tous les vieux pour éviter telle ou telle maladie, ce qui est infiniment plus rentable que de soigner.
    La prévention, c'est une excellente chose, mais pas à coup de produits chimiques ! Et pour eux, ce n'est pas de la prévention, c'est se créer un marché captif.
    Ils ne pensent qu'à ça, des tiques ! Jean-Luc a raison, ce sont des tiques ! pouahhhhh !

  25. Catherine dit :

    Grèce, démantèlement de la chose publique au profit du privé inévitable ? Foutaises que tout cela ! C'est programmé voilà. Et depuis longtemps. J'ai souvenir que ma mère, il y a 30 ans, me disait que la lutte des classes n'était pas terminée, que le patronat n'avait jamais admis les avancées sociales depuis 1936, voire depuis, même, la fin du XIXè siècle avec la création et l'autorisation des syndicats, et qu'il n'avait jamais baissé la garde. Moi, pauvre ignorante que j'étais, pouffais. Elle me disait "tu verras, un jour les ouvriers seront payés à coups de lance-pierres, qu'ils accepteront n'importe quel travail à n'importe quel prix du moment qu'ils travailleront. Peut-être même qu'on paiera pour travailler !" Et moi de re-pouffer.
    Où en sommes-nous aujourd'hui ? Exactement où elle pronostiquait que nous en serions. Et vlan la Grèce obligée de vendre ses ports etc... A qui le tour ?
    Et maintenant l'UMP qui veut revenir sur les 35 H et plus, sur une durée légale du travail. Ben voyons ! Ce qui me fais bondir c'est, qu'à part un entre-filet dans les médias, cela n'a pas fait grand bruit. Et personne pour réagir (en dehors de J-L Mélenchon). Et si j'en parle autour de moi les gens sont surpris "ah non ils n'en pas entendu" et on continue son petit bout de chemin.
    Les rapaces sont là, à attendre patiemment qu'on leur brade tout. Comme le souligne si bien Annie Lacroix-Riz, le fonctionnariat est l'ennemi, l'exécration du capitalisme. Et la plupart des gens a des peaux de saucisson devant les yeux. Hélas !

  26. Nicolas dit :

    Bonjour Jean-Luc,

    Je vous ai transmis hier, via la page "contact" de votre blog, la transcription intégrale du meeting de Lézan. J'espère que vous l'avez bien reçue et pourrez la mettre à disposition de tous. Elle a également été transmise via la page "contact" du site du Front de Gauche.

    Bien à vous et en pleine forme pour la suite ;o)
    Nicolas

  27. romain dit :

    Bonjour Jean Luc, j'attire votre attention sur la loi du 1er juillet dernier concernant l'autorisation donnée aux policiers désormais de tirer à bals réels sur les manifestants. Il serait utile de le dénoncer fortement et publiquement. Le NPA l'a déjà fait.
    Le pouvoir sent à mon avis que quelque chose se trame et qu'il faut être prêt en cas d'apocalypse post euro.
    Merci ---Un camarde du PG---


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