31mai 11

Les Grecs, les Espagnols, Cohn-Bendit et nous

Même pas peur !

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J’ai fait cette note après m’être déjà beaucoup exprimé la semaine passée grâce aux invitations de plusieurs médias. Je l’ai donc limitée à quelques questions sur lesquelles je vois se nouer des changements de longue portée. La volatilité de la situation politique en Europe s’accroit sous nos yeux. J’en suis souvent ébahi. Chaque pays marque à son rythme des changements de saison politique. Et chaque situation nationale influe et contamine l’ensemble des autres pays où nombreux sont ceux qui regardent lisent, écoutent pour savoir ce qui se passe. A l’Europe absurde des puissants et de leur politique cruelle s’oppose dorénavant une autre Europe, celle d’en bas. Celle-là fraternise et se solidarise. Les indignés de tous les pays s’unissent de cœur. Mais je parle aussi du vote chez les Verts. Et des problèmes des discussions dans le Front de Gauche. Tout bouge, tout avance.

Cohn Bendit a subi un rude revers lors du vote des adhérents des Verts-Europe Ecologie. Il est ainsi mis en échec dans son projet d’OPA sur la formation écologiste. Je pense ici bien sûr à la ligne centriste qu’il assume ouvertement. Mais je pense aussi à son plan de retrait de la candidature écologiste à l’élection présidentielle sous le prétexte du « danger Front national » qu’il ne combattait d’ailleurs jamais concrètement. En ce sens, sa déroute est une bonne nouvelle politique pour les gens qui partagent mon engagement. Ce n’est pas une appréciation sur sa personne, évidemment. Je le dis alors même qu’il n’a jamais été spécialement correct avec moi. Mais l’échec de la ligne centriste et la victoire d’une direction jeune qui ringardise les vieilles astuces politiciennes protège l’avenir et la diversité de l’écologie politique. Vous savez ce que j’en dis de longue date. Pour moi les points d’accroches communs avec Le verts-Europe écologie sont plus nombreux et légitimes qu’avec le PS dominé par les sociaux libéraux. L’espace culturel commun s’ouvre d’ailleurs plus facilement aussi avec l’intuition communiste. Je pense à la sensibilité à propos des biens communs de l’humanité. Nous sommes là plus proches les uns des autres  qu’avec la logique intrinsèquement productiviste de la ligne des socialistes actuels. En effet ceux-ci refusent de faire bouger par les rapports de force avec le capitalisme financiarisé le curseur du partage des richesses. Ils en rabattent donc et se limitent à proposer le fumeux « partage des fruits de la croissance ». Sans toucher bien sûr à la clef de répartition du gâteau. Ils se condamnent donc au productivisme comme cœur de leur stratégie de compromis social. Ceci posé je ne rêve pas. Les Verts-Europe écologie assument un anti communisme spontané assez agressif. Les dernières cantonales l’ont assez bien rappelé. Pour autant je ne suis pas dissuadé d’essayer de les convaincre comme j’avais tenté de le faire aux régionales. Un jour ou l’autre une coalition avec eux pourrait-être la formule de rechange pour une autre majorité à gauche que celle aujourd’hui dominée par l’hégémonie des sociaux libéraux. La mise à l’écart de Cohn Bendit par les adhérents eux-mêmes raccourcit le chemin qui nous sépare. 

A Deauville les martiens se sont réunis. Seuls des extra-terrestres peuvent tenir une réunion comme celle–là. Je veux dire des gens qui ne semblent rien savoir de ce qui se passe vraiment. Et qui ne se posent aucune question sur eux-mêmes. Quand le G8 a commencé, sous Giscard, mais les convives n’étaient que cinq, la réunion pesait 70 % du PIB mondial. Aujourd’hui à peine 40 %. Le G8 ne représente que 13 % de la population mondiale. Et il exclut les grands pays émergents, Chine, Inde, Brésil et Afrique du Sud. Ceux là sont les invités du deuxième service, réunis pour faire des phrases sous le nom de G20. Cette faiblesse n’enlève rien à la morgue. Le G8 prétend décider du cours politique, diplomatique et sécuritaire du monde. Signal de très mauvaise santé : ce directoire de l'oligarchie mondiale ne  peut plus se réunir sans mobiliser une véritable armada pour sa protection. D'habitude si économe en fonctionnaires, Sarkozy n'a reculé devant aucune dépense publique pour conjurer le risque. 12 000 policiers et gendarmes mobilisés. Et combien d’autres panoplies : batteries de missiles Crotale, navires de guerre en alerte sur les cotes, hélicoptères et drones, en veux-tu, en voila ! L’ardoise est lourde pour ces bavardages de prestige. Pour loger 2500 membres de délégation et 3 500 journalistes, il en aura coûté au moins 20 millions d'euros au contribuable. Soyons mesquins : cette somme aurait pu financer 500 postes de profs pendant un an !

Tout ça pour quoi ? D'abord des promesses en l'air pour les révolutions arabes. Le G8 a promis 40 milliards de dollars d’aides pour la Tunisie et l'Egypte. Mais sans aucun engagement précis. Pas de répartition entre pays bénéficiaires. Pas de répartition précise entre les contributeurs. Pas de calendrier de versement. Finalement une promesse qui n’engage que ceux qui veulent y croire. Une promesse pour communiqué final et journalistes pressés. Car on sait ce que valent les promesses du G8. Déjà en 2005 au G8 de Glenneagles en Ecosse, 25 milliards avaient été promis pour l’Afrique … mais seulement 11 milliards ont effectivement été versés six ans après ! La seule précision apportée cette fois-ci est que l’essentiel de l'aide consistera en des prêts du FMI et de la Banque mondiale. Quel cadeau ! Le FMI ! Tant vaut dire confier au loup le secours aux moutons. On connait le prix du ticket d’entrée avec ces gens. Là où ils viennent la démocratie et la souveraineté du peuple disparaissent.

Les conclusions du G8 sont grossièrement marquées par le point de vue des Etats-Unis d'Amérique. L'indignation à géométrie variable fonctionne à plein régime sur les révolutions arabes. Le G8 appelle à l’arrêt immédiat de l’usage de la force en Libye et en Syrie, mais exprime une simple "préoccupation" sur le Yémen. Et il ne dit pas un mot des oligarques d'Oman et de Bahreïn qui répriment leurs peuples. Les USA ont même obtenu du G8 qu'il exprime son soutien au travail du Conseil de coopération du Golfe, qui est pourtant l’organe des dictatures pétrolières du Golfe. Le "deux poids, deux mesures" est aussi tangible sur le conflit israélo-palestinien. Le G8 renvoie dos à dos Israéliens et Palestiniens dans la responsabilité du blocage actuel. Mais il relaie la demande israélienne pour « la libération inconditionnelle et sans délai du soldat Gilad Shalit », alors qu'il ne mentionne pas la demande de libération du jeune franco-palestinien Salah Hamouri alors même que la présidence est française. Et pas un mot pour une demande élémentaire : la fin du siège de Gaza. Autre signe d'alignement du G8 sur les préoccupations des services paranoïaques états-uniens, la déclaration finale insiste lourdement sur les menaces nucléaires de l’Iran et de la Corée du Nord, et sur la lutte contre le terrorisme. Le G8 lance même un appel à la paix en Afghanistan, mais bien sûr sans aucune remise en cause de l’occupation par les Etats-Unis et l’OTAN qui a conduit à une guerre enlisée sans perspective, sans objectif claires et sans ennemi nommé. Tout cela est d’une banalité et d’une platitude totale. Et d’une inefficacité qu’il n’est même plus besoin de commenter.  

Mais le catéchisme a été répété avec enthousiasme, dans un mépris absolu des dégâts déjà occasionnés par son application. Les récitants ont psalmodié leurs mantras. Car même s'il n'est plus censé s'occuper d'économie, domaine désormais dévolu au G20, le G8 n'a pas pu s'empêcher de faire un plaidoyer pour ses dieux coutumiers, le marché et la concurrence libre et non faussée et autres merveilles bien connues. « le G8 réaffirme son engagement durable en faveur de marchés libres et ouverts ». « L'OMC joue un rôle déterminant pour prévenir le protectionnisme.. »« Nous réaffirmons notre engagement en faveur du processus de libéralisation du commerce ».  Rappelons pour l’humour (noir) que ce jamborée était placé sous l’exergue : "Nouveau monde, nouvelles idées" ! Waaaah ! Les nouvelles idées super neuves que voila ! Et pour finir d’être édifiés, apprenez que les Etats-Unis ont même obtenu que la « liberté religieuse » soit mentionnée parmi les objectifs des révolutions arabes. Personne n’a dû leur dire que c’est au contraire la séparation du religieux et du politique et la laïcité, mot horrible naturellement absent du texte en dépit de la présidence française, qui sont portées par les franges les plus avancées des révolutions arabes, notamment en Tunisie. Tout cela, vous pouvez courir pour en trouver la trace dans les médias de masse. Comme d’habitude, le bétail a reçu ses aliments préférés : des niaiseries destinées à le distraire. La grossesse de l’épouse du chef de l’Etat, les images des allées et venues des puissants et des phrases creuses censées résumer les travaux.
 
Les illuminés de « l’Europe qui protège » poussent la Grèce vers l’effondrement. L’Union menace de ne pas verser la suivante tranche de prêts à la Grèce, vous l’avez su. Elle est accusée de ne pas respecter les conditions fixées par l'Union  Européenne et son bras armé le FMI. Ces derniers la menacent de suspendre le versement de l'aide s'ils n'obtiennent pas des garanties supplémentaires Sachez que ce scénario  a un précédent. Il a eu lieu en Argentine. Après plusieurs plans d'austérité successifs qui l'avait étranglée, l'Argentine a été précipitée dans la chute le 5 décembre 2001 par le FMI qui décida de suspendre le versement d'une nouvelle tranche d'aide. A l'Argentine déjà asphyxiée, le FMI reprochait aussi de ne pas avoir respecté les engagements d’austérités prévues. On ne voit d'ailleurs pas quelles garanties la Grèce pourrait encore donner puisqu'elle en est à son quatrième plan d'austérité. Ou plutôt si. On voit trop ce qui pourrait arriver. Car désormais la troïka infernale FMI-Commission européenne-BCE exige des garanties institutionnelles. Autrement dit une mise sous tutelle de l'Etat grec par un instrument de pillage légal. Il s’agirait d’une agence indépendante de gestion des actifs publics grecs mis en vente. Cet organisme comprendrait des représentants des pays créanciers. Ceux-ci conduiraient les privatisations à la place du gouvernement, en utilisant les actifs publics en garantie ou en hypothèque des prêts accordés à la Grèce. L'Europe propose donc aujourd'hui de devenir propriétaire de la Grèce en échange de la poursuite de son « aide » ! Cette incroyable arrogance, cette atteinte sans précédent à la souveraineté d’un pays est un précédent stupéfiant. Je ne sais ni combien de temps, ni combien d’énergie seront nécessaires pour en faire prendre conscience ici, alors que les journalistes répètent comme des disques que les Grecs « l’ont bien cherché », et ainsi de suite. Avez-vous entendu Jean Michel Aphatie faire ses blagues à deux balles sur le sujet ? Quelle délicatesse ! « C’est pas les conneries qu’on entend sur le FMI qui est responsable de cette situation, c’est eux qui ne payent pas leurs impôts ! » Et les petits bourgeois gavés qui l’entourent de rire à gorge déployée avec de mines de connaisseurs ! L’horrible bonne conscience des collaborateurs de l’occupant banquier me donne la chair de poule. Demain ils applaudiront les armées de technocrates apatrides qui viendront, un par ministère, comme en Grèce,  saigner notre pays. Car bien sûr, comme va le monde et l’Europe, nous serons tous des grecs un jour ou l’autre. Il ne manque pas d’admirateur du « courage » de Papandréou pour en faire autant. Ni de griots prêts à soutenir la main qui frappe !

Je prends date en vous racontant comment l’affaire se noua en Argentine. Si j’y reviens c’est parce qu’il en fut question sur le plateau de Taddéï l’autre soir. Mais la circonstance ne me permit pas de rappeler à monsieur Bourguignon, l’économiste, pourquoi j’étais si sûr de mon affaire concernant la nocivité des politiques d’austérité du FMI appliquées à des économies nationales déjà anémiées. De 1991 à 2001, l'Argentine a vécu une décennie de politiques libérales et d'austérité. Elles étaient consacrées à maintenir la parité absurde entre le peso argentin et le dollar américain. Une politique monétaire rigide, centrée sur la stabilité de la monnaie et la lutte contre l'inflation. Elle était censée rassurer les investisseurs ! La même politique que celle de la Banque centrale européenne avec l'euro. Asphyxiée, l'Argentine a plongé dans la récession en 1999-2000. En effet, chemin faisant, une envolée du dollar sur les marchés financiers finit de rendre intenable le cours forcé de la monnaie argentine. Comme l'a subi la Grèce suite à la crise de 2008 venue des Etats-Unis. L'Argentine a alors demandé l'aide du FMI. Lourde erreur. C’était déjà un Français qui officiait, monsieur Michel Camdessus, actuel conseiller de Nicolas Sarkozy pour la  dette de l’Etat. Et aussi conseiller du pape pour les questions sociales. Mais oui ! Celui-là ne voulut tenir compte d’aucune réalité. Le dogme c’est tout ! L’Argentine fut donc soumise à une nouvelle cure particulièrement violente d'austérité. Avec des plans successifs d'économies et de privatisations. Original, non ? Comme en Grèce cela a logiquement aggravé la récession et plongé des millions d'Argentins dans la misère. Jusqu'à ce que l'austérité devienne intenable avec le plan "Déficit zéro" de « l’homme de l’année » à Davos, le ministre des finances, l’ultra libéral Domingo Cavallo. Ca ne s’invente pas ! « Déficit zéro » ça vous dit quelque chose ? La fameuse règle d’or des allemands dorénavant inscrite dans notre Constitution.  La suite je l’ai racontée plus haut dans ce texte. Et que le FMI précipite le défaut de paiement du pays en dénonçant le non respect des engagements du plan d'austérité. Le scénario qui menace les Grecs est donc déjà écrit et s'est déjà réalisé. En Argentine, une banque de dépôts a fini par craquer. Les petits bourgeois et le peuple travailleur descendit dans les rues et tapaient les casseroles. Il occupait sans relâche les places et rues autour du palais présidentiel. Leur mot d’ordre : « qu’ils s’en aillent tous ! ». Un chaos total. Puis après trois présidents de la république en trois mois, la délivrance, l’effondrement du système politique. Avec seulement 24% des voix face à un bonze du système, Carlos Menem qui en avait recueilli 40 %, la rupture est venue là-bas, au second tour, d'un "outsider" hors système, Nestor Kirchner, figure atypique de l'aile gauche du péronisme. Depuis l'alternative y est toujours en construction mais la page du libéralisme est tournée.

« Qu'ils s'en aillent tous !", l'Europe y vient, petit à petit. En Espagne et en Grèce, je vois le mot d’ordre, et l’idée, se faire son chemin parmi les foules de précaires de tous âges assemblés sur les places. A cette heure, non seulement la mobilisation ne faiblit pas mais elle s'amplifie. Ce qui est tout à fait remarquable puisque les objectifs précis énoncés par les plateformes adoptées sur le tas ne semblent fixer aucun horizon de délais ou de moyens d’action autre que celui d’occuper la place. Le mouvement des jeunes chômeurs de la Puerta del Sol à Madrid s'est étendu comme on le sait à plusieurs villes d'Espagne. Et il a reçu le renfort d'assemblées de quartiers impliquant la population bien au-delà de la jeunesse. En Grèce, des dizaines de milliers de personnes sont mobilisées sur la place du Parlement pour refuser tout nouveau pas dans le dépeçage du pays. Elles réclament un référendum sur le nouveau plan d’austérité. Comme en Islande. « Le Figaro » raconte que les manifestants criaient : « quelle heure est-il, quelle heure est-il ? L’heure qu’ils s’en aillent ! ». Et maintenant voici tous ces grands démocrates, ces prix de vertu de la liberté chez les autres, les bons esprits de l’Union européenne, donneur de leçons à Caracas et bla bla qui sont  au pied du mur ! Allez ! Montrez que vous respectez vos principes ! Faites voter ! Osez le faire !
 
La solidarité avec les Espagnols et les Grecs s'est exprimée en France. Ce dimanche, plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées place de la Bastille. Pour moi, en ce 29 mai, cette solidarité exprimée avec les Espagnols et les Grecs en lutte pour leur souveraineté avait une portée particulière. Je n’oubliais pas que c’était le sixième anniversaire du rejet de la Constitution européenne par les Français. Non, je n’oublie pas. Vaille que vaille je fais ce que je peux, avec mes amis, pour que le souvenir, mais surtout la leçon, de cette violence ne se perde pas. J'ai écrit à ce sujet une tribune qui a été publiée samedi dans Marianne. C'était une manière pour moi de dire que l'absence de démocratie réelle que dénonce les Espagnols et désormais les Grecs nous concerne aussi directement. La droite ici a commencé à sentir le danger révolutionnaire de cette conjonction de la révolte sociale et de l'aspiration démocratique. Alain Juppé s’en est fait l’écho, dimanche sur Canal + : "je ne crois pas à un été européen après le printemps arabe". "Il y a un point commun, c'est le chômage. Grosse différence, c'est la démocratie. Nous nous l'avons, eux (les pays arabes) ne l'ont pas, ils se battent pour ça". Je ne sais pas si Juppé s'est rendu compte de l'énormité qui consiste à vanter la démocratie dans notre pays le jour anniversaire d'un vote populaire piétiné par son parti politique.

Il ne s’en souvient pas. Voila ce que je crois ! Comme beaucoup d’autres, à droite et à gauche, il ne veut pas s’en souvenir. Je vois là une véritable crise d’amnésie chez tous ces gens face à un souvenir qui les traumatise encore. Le traumatisme de leur défaite. Puis, celui tout aussi glauque, de leur forfaiture ensuite. Il a d'ailleurs senti qu'il ne pourrait pas s'en tirer aussi facilement. C’est pourquoi sans doute il a cru bon d'ajouter : "Il y a des enseignements à tirer de ce mouvement. D'abord le sentiment d'injustice devant la cupidité sans limites des plus riches (…) et puis la précarité grandissante des plus pauvres. C'est une interrogation sur le fonctionnement de la démocratie elle-même (…) Aujourd'hui, la démocratie représentative – on élit quelqu'un et on lui donne carte blanche pendant cinq ans – ca ne marche plus". Ces propos sont assez stupéfiants. Le mouvement espagnol et sa réplique naissante en France ont déjà commencé à produire leurs effets politiques. Tout cela ne fait que commencer ! Je sais très bien quelle est la faiblesse actuelle de ce mouvement en France, et la façon avec laquelle il est ignoré des grands partis et de quelques petits également. Ce qui compte à mes yeux c’est qu’il se soit amorcé. La marée ne monte jamais d’un coup. Les vagues vont et viennent. Ce qui compte c’est le sens général du mouvement et du cycle. 

Au Parti de Gauche, nous nous lassons de lire, ici et là, des commentaires et des réactions à propos de la négociation dans le Front de gauche sur les élections législatives. Ces échos, très éloignés de la situation véritable, créent une mauvaise ambiance, sans raison, parmi les équipes départementales des trois partis. Ils ralentissent l’intégration des nouveaux arrivants dans notre Front. Ils donnent surtout une très mauvaise image, très politicienne de nos échanges. Pour essayer d’éclaircir l’atmosphère et faire connaitre la réalité telle quelle est, je publie de façon exceptionnelle un document adopté par la réunion de notre bureau national ce weekend. Mon intention est de prouver qu’on peut et veut avancer aussi vite que possible pour mettre en ordre notre dispositif commun. Ce texte présente les dix propositions du Parti de Gauche pour finaliser la négociation du Front de Gauche sur les élections législatives. Elles montrent, contrairement aux rumeurs de "gourmandise" de notre parti, une clef de répartition des candidatures qui témoigne de notre raison. Elle est de surcroit extrêmement proche de la première proportion présentée par Pierre Laurent lui-même. En atteste la dépêche AFP du jour où nous avons, lui et moi, tenus une réunion publique à Limoges, à l’invitation de « Limousin terre de gauche ». Je résume en trois chiffres cette proportion : 70 % pour le PCF, 20 % pour le PG, 10 % pour GU et les nouveaux alliés.  De plus notre parti est prêt cette fois-ci encore à se porter en avant pour régler les problèmes qui pourraient surgir avec nos alliés. Si je publie ce texte et si je me porte en ligne, c’est que je veux contribuer, de toutes les façons possibles, au succès de cette dernière discussion. Je souhaite que tout soit en ordre dès la fin du processus de vote interne des communistes, de la Fase et de Convergences et Alternatives qui vont tous trois délibérer d’ici au 18 juin. Je crois utile de faire connaitre ce texte pour aider à faire baisser les inutiles tensions que j’ai vues se créer ces jours derniers en permettant à chacun d’apprécier la réalité tout a fait surmontable de nos difficultés. A deux doigts du but de rassemblement de l’autre gauche, je crois que la cause mérite un effort de compromis général.

Voici le texte des propositions du Parti de gauche. « Le Front de Gauche est aujourd’hui une réalité politique incontournable. Il a progressé à chaque élection et est devenu, à l’issue du scrutin des Cantonales, la deuxième force à gauche. Il a été présent dans toutes les mobilisations sociales et citoyennes et en a lui-même initié. Dans un contexte de crise du système capitaliste, de révolutions et de résistances citoyennes mais aussi de montée en Europe de mouvements d’extrême droite, il est toujours plus indispensable qu’il poursuive sa démarche lors des échéances électorales de 2012 dont nous savons qu’elles peuvent se révéler décisives pour le pays. Les forces qui composent actuellement le Front de Gauche, – la Gauche unitaire, le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche – ont donc pour responsabilité historique de concrétiser cet immense espoir. Chacune d’entre elle prendra, sous des formes de consultation différentes, des décisions sur cette question au mois de juin. C’est dans ce cadre et dans un esprit constructif que le Bureau national du Parti de Gauche a souhaité faire une offre à ses partenaires. Ces dix propositions, dont la plupart sont des rappels de textes et de principes déjà actés par les partenaires du Front de Gauche, ont pour seul objectif de lever les dernières difficultés et de permettre l’entrée du Front de Gauche, d’un Front de Gauche élargi, en campagne dans les meilleures conditions possibles.              

LES 10 PROPOSITIONS DU PG POUR FINALISER UN ACCORD DU FRONT DE GAUCHE

1  – Le texte « stratégie » déjà adopté par les trois composantes du Front de Gauche le 31 mars 2011 et publié.
2 – Le « programme partagé », qui aujourd’hui ne comporte plus de points de désaccord, et est actuellement en cours de finalisation.
3 – Sur ces bases, la proposition immédiate d’élargir le Front de Gauche aux forces qui se disent disponibles, dont récemment  la FASE et Convergence & Alternative. A cette fin,  nous proposons d’entamer  immédiatement avec elles les discussions programmatiques qu’elles mettent en débat. Toujours sur ses bases stratégiques et programmatiques, le Front de Gauche continuera jusqu’au bout à proposer au NPA une alliance pour les présidentielles et législatives.
4 – Le Front de Gauche appelle immédiatement à un élargissement à toutes les personnalités qui souhaitent œuvrer à son succès. Nous rappelons notre accord commun pour la mise en place d’un collectif national où elles seront associées. Plus largement, le Front de Gauche appelle à s’ouvrir à toutes les citoyennes et les citoyens qui le souhaitent à travers des Front de Gauche thématiques et des assemblées citoyennes partout en France.
5 –Le BN du Parti de Gauche rappelle l’approbation, le 22 janvier dernier lors du vote des délégué-e-s au CN, de la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon pour porter les couleurs du Front de Gauche l’élection à la Présidentielle.
 6 – Sur la question des législatives, le Bureau national du Parti de Gauche décide de gestes importants pour permettre le règlement rapide des négociations en cours. Nous proposons donc que, tout en garantissant une représentation respectueuse de toutes les composantes possibles du Front de Gauche, une très large majorité de circonscriptions soit attribuée au PCF. Le PG propose une nouvelle répartition sur le plan national avec 70 % des circonscriptions France Métropolitaine pour les candidatures proposées par le  PCF, 10 % pour celles proposées par Gauche unitaire et les forces qui pourraient rejoindre le Front de Gauche, et environ 20 % pour les candidatures proposées par le Parti de Gauche, chacune des forces étant responsable de la parité dans le choix de ses candidatures. Nous souhaitons également que le choix des suppléances participe également le plus possible à la diversité politique de notre alliance.  
En tenant compte des discussions en cours, des demandes de candidatures incontournables déjà faites par ses partenaires, le Bureau National du Parti de Gauche s’est attaché à établir une liste de candidatures en partie modifiée. Elle devrait permettre d’acter très rapidement cet accord dès lors que chacun y met du sien. Elle est basée sur ses implantations réelles et sur l’apport qu’elles représentent pour le Front de Gauche en termes de dynamique locale. Elle sera envoyée à ses partenaires et publiée le lundi 30 mai.     
7 – Les partenaires du Front de Gauche doivent avoir pour volonté partagée de permettre à minima la réélection des actuels parlementaires du Front de Gauche, ou de leurs successeurs, à l’assemblée nationale et au Sénat. C’est pourquoi  nous devons avoir pour principe de « réserver » les circonscriptions de nos sortants dès lors qu’ils se revendiqueront clairement de l’étiquette commune du Front de Gauche. En conséquence, le Parti de Gauche demande que soient impérativement validés, les candidat-e-s qu’il désignera dans les trois circonscriptions de ses sortants. Cette logique doit se décliner pour le Sénat où l’existence d’un groupe Front de Gauche sera déterminante à condition qu’il  représente le plus possible notre diversité politique. C’est pourquoi la condition d’un accord aux sénatoriales implique de présenter partout en France, dans les configurations d’alliance qui seront choisies localement, des candidatures Front de Gauche en adoptant le même principe que les législatives soit la reconduction de nos sortant-e-s lorsqu’ils ou elles se présentent ce qui est notre cas en Essonne.         
8  – Sur les questions du financement  des partis politiques qui dépend du résultat aux législatives, le Parti de Gauche propose à toutes les forces actuelles et à venir du Front de Gauche de mettre en place une association de financement commune technique qui pourrait permettre de déconnecter les questions financières des questions de répartition de circonscription. Nous sommes y compris prêts à mettre en place cette solution avec les seules forces qui le souhaiteraient.
9 – Pour prétendre représenter le Front de Gauche, l’ensemble des candidatures  intégrées dans  l’accord national du Front de Gauche devront obligatoirement se déclarer sous l’étiquette politique commune « Front de Gauche soutenu (ou proposé) par le PCF, PG, GU (plus les autres forces qui pourraient nous rejoindre) » comme cela a été acté dans les négociations en cours.
10 – Nous voulons mener campagne en donnant déjà à voir notre conception de la république et de la démocratie. C’est pourquoi le Bureau national du Parti de Gauche rappelle son attachement à une campagne présidentielle et législative collective et unitaire. A cette fin nous appelons à la mise en place de collectifs de circonscription ouverts à toutes celles et à tous ceux qui souhaiteront mener, dans le même élan, la campagne présidentielle et législative. Sur le même principe que le collectif national de campagne tel que validé dans notre texte stratégie, ces collectifs de circonscription devront être présidés par une personnalité du Front de Gauche qui ne soit pas la ou le candidat(e) à la législative ni de son parti. (La liste des circonscriptions proposées sera disponible sur le site du PG) »


135 commentaires à “Même pas peur !”
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  1. alan dit :

    70 % pour le PCF, 20 % pour le PG et 10 % pour les autres qui sont beaucoup plus petits, ça me semble tout à fait raisonnable et pragmatique. Autrement, c'est soit trop pour les uns, soit pas assez pour les autres, voir les deux en même temps.

    Quant aux communistes qui ignorent qui est réellement Jean-Luc (au point d'écorcher son nom dans des contributions officielles), je les invite à se renseigner, à faire des recherches, à ne pas prendre de décisions à l'emporte-pièce sur la base d'à priori. A tenir compte, également, de la dimension rassembleuse de cette candidature : un candidat du PCF ne sera soutenu que par le PCF, même en s'autoproclamant candidat collectif. C'est ce qui c'est passé en 2007, et on a vu le résultat (en plus j'avais voté Buffet à l'époque, c'était mon tout premier vote).

    Et à ne pas tenir compte, en revanche, des arguments de Gerin qui hurle des insanités plus grosses que lui à longueur de temps : le PG n'est pas membre du PS, il ne veut pas d'alliance automatiques avec le PS (contrairement à une frange assez large du PCF), et il rejette clairement la perspective d'une nouvelle gauche plurielle pour constituer une alliance anticapitaliste autonome... Nous avons refusé de participé aux exécutifs des régions dominés par le PS, contrairement à beaucoup de conseillers régionaux communistes. Finalement la configuration la plus à même de renforcer le PCF et son indépendance de classe comme le veut Gerin, c'est le Front de gauche ! A condition, évidemment, d'arrêter d'épouser la ligne politique de la droite sur les questions de sécurité et de religion... C'est pourquoi nous réclamons comme 3ème choix dans le Rhône sa circonscription, pour pousser le PCF à respecter à Vénissieux son orientation nationale, qui est celle du Front de gauche. M. Gerin qui se prétends si pur dans son communisme ne devrait pas avoir trop de mal avec cette règle élémentaire du centralisme démocratique !

  2. Papa dit :

    A Alan-101-
    Une petite précision. Il y a belle lurette que le PCF a rejeté le centralisme démocratique !
    Je partage ton appréciation sur le rôle que veux jouer Gérin. Il a toujours combattu la ligne Front de Gauche. C'est son choix pas le mien.
    En ce qui concerne la participation des communistes aux exécutifs, si je te comprend bien, tu voudrais laisser la droite prendre des conseils régionaux et ou départementaux au nom de la pureté révolutionnaire ?
    Il est vrai que ça discute dans les assemblées du PCF, ce qui est une bonne chose.
    Mais pour moi, une majorité sortira du vote des communistes. Il sera celui de la raison !
    Nul doute que Jean Luc Mélenchon obtiendra un vote majoritaire de 60 à 70%.
    Et enfin nous pourrons tous ensemble egager le véritable combat.NON?

  3. Toto dit :

    Est-ce parce qu'il est à ce point résiduel que le militantisme aveugle les quelques ceux qui le font vivre... Je n'ai pas d'idole mais je suis de gauche ! S'il y en a qui ne veulent pas de Mélenchon et mettront toute leur énergie à le faire battre, pour ce qui me concerne, je démissionnerai illico presto de mon vif intérêt pour la politique (Il restera mais en un total et absolu non engagement !). Car en l’occurrence, il n'y a que Mélenchon pour représenter l'autre gauche ! C'est un fait ! C'est comme ça. Et ceux qui ne le croient pas devraient prendre un peu de champ avant de nous faire courir à la catastrophe d'un nouveau et triomphant quinquennat aux deux monstrueuses têtes que sont les libéraux de l'UMP que ne font que tempérer les libéraux du PS.

  4. Née un 19-Août dit :

    @ alan (#101) :

    "une alliance anticapitaliste autonome" : Voilà qui ferait une jolie note Triple A !

    Blague à part, ce qui se croient "sang-purs", comme Gérin, ne le sont jamais vraiment en définitive, que ce soit physiquement ou bien dans leurs opinions, théories et/ou discours.

    Entendu cet après-midi chez Mermet, en direct de la Place de la Catalunya, d'excellentes explications sur la bulle immobilière dont les mécanismes d'endettement ressemblent comme deux gouttes d'eau à ceux des fameux subprimes américains - endettez-vous, surtout si vous êtes modestes. Et voilà le travail ! De plus, l'interlocuteur de Mermet et son équipe ajoutait que cet été, beaucoup d'Espagnols au chômage allaient se retrouver en fin de droits. Ce qui veut dire que la situation va s'aggraver pour nombre d'entre eux. Autre conséquence de cet état de fait, à mon humble avis, le mouvement de contestation n'est pas près de s'arrêter.

    Quand on a tout à perdre, on a peur. Quand on n'a plus rien à perdre, on n'a plus peur.

  5. Humaniste dit :

    Bonjour,
    Je ne suis encarté à aucun parti et ai toujours voté à gauche PC ou PS et suivi les désistements à la lettre dans les deux sens.
    Donc l’alternative aujourd’hui est de dire aux encartés du PC qu’ils n’ont rien à attendre d’un rapprochement avec le PS qui n’est qu’un vague « Canada dry » d’une appellation « sociale démocratie » et n’a rien d’un parti de Gauche Humaniste.
    La Gauche dirige la quasi totalité des régions françaises. Imaginez le pouvoir qu’elle ont pour bloquer le pays. Qu’ont-elles fait durant toutes ces années face aux démantèlements des directives du CNR et des droits de l’homme ? Rien ! Ces mêmes régions qui n’ont pas levé le petit doigt pour les retraites et toutes les autres revendications, qu’elles soient sociétales ou autres portent une lourde responsabilité de l’état dans lequel est notre société.
    Je voudrais faire comprendre aux membres du PC que les sièges électoraux en région, comme pour le groupe à l’Assemblée Nationale, n’auront de véritable valeur, que s’ils sont issues d’une vraie Gauche, telle que la porte le Front de Gauche avec Jean-Luc Mélenchon comme candidat.
    Je leur dis tout simplement, que les propositions en pourcentage de 70-20-10 est très honnête.
    Il faut que les membres sachent bien que ce genre de plat, ne repasse pas deux fois de suite et s’ils n’investissent pas Jean-Luc Mélenchon en se réfugiant vers le PS pour sauver quelques sièges d’allégeance, alors, plus jamais je voterai PC, mais laisserai la France courir à sa perte, en pleurant à jamais l’avenir de nos enfants, que le PC aura sacrifié au pilori d’un « ego » et sera le parti qui n’aura pas su saisir l’opportunité de l’histoire pour le grandir encore plus et lui redonner l’aura qu’il a eu de par son dévouement historique au service du peuple.

  6. Jean Jolly dit :

    @ Achelle.
    En très très gros je suis d'accord, c'est à dire que je suis complètement pour les explications lors des meetings et mieux encore, comme tu le suggères, un "méga meetingrétrodiffuséparlenet" (faut m'excuser pour mon latin, il est aussi médiocre que ceux des média et des "papaïolorazzi").
    Ce qui m'intrigue, c'est avant tout de découvrir, qu'après maintes formules telles que "tendue la main", "je te chope la pogne", "ne lâche surtout pas", "nous allons y arriver", que le système capitaliste soit aussi attractif et que tant de gogos soient attirés, même le NPA tombe dans le panneau... c'est pour dire.

  7. Deckard dit :

    " Mélenchon, l'home qui dit toujours non !" Bravo BFMTV ! Avec une belle photo bien avantageuse à l'appui. En terme d'honnêteté, ça rappelle un peu la propagande en France durant la 2ème Guerre mondiale, non ?

  8. Née un 19-Août dit :

    @ Humaniste (#105) : très beau commentaire, tout à fait d'accord. Ce qui nous rassemble est plus fort et plus important que ce qui pourrait nous séparer. C'est s'unir ou périr.

    @ Deckard (#107) : moi aussi, ça m'avait choqué. En fait, c'est le "toujours" qui me chiffonne. Que l'on dise NON au system pour le combattre, c'est une chose. C'est d'ailleurs ce qui manque aux socio-démocrates-libéraux, un peu de nerf qui leur fasse dire non aux banksters. Mais de là à dire "toujours" non, ce n'est pas pareil, et ce n'est sûrement pas le message que Jean-Luc veut faire passer. Bien au contraire, avec ce qu'il propose, on est loin du non pour le plaisir de dire non.

    Comme disait Abraham Lincoln : On ne peut critiquer qu'avec la volonté d'être utile. C'est exactement ce que fait Jean-Luc : il critique, dénonce et tempête contre le system capitaliste qui nous ruine et mène notre planète à sa perte, mais à côté il propose des idées et des solutions. Le "toujours" est donc de trop.

    Comme l'a remarqué un commentateur du blog dans un post précédent, et à juste titre, dès que Jean-Luc entre dans une explication, tout de suite, on l'interrompt pour lui dire que c'est trop technique, qu'on ne comprend pas, et autres fadaises. C'est la preuve que les médiacrates nous prennent pour des débiles ! Si la journaliste en question ne comprend pas, c'est son affaire. Mais qu'elle parle pour elle ! C'est bizarre, mais il y a plein de gens qui comprennent parfaitement les explications de Jean-Luc, tous niveaux d'études confondus. Que cette caste de journaleux ignares et peureux dégagent !

  9. Humaniste dit :

    Ce n’est pas ma nature de donner des leçons, mais il ne faut pas confondre et hypothéquer aveuglément le futur sur un passé, mais justement en tirer les leçons.
    Dans mon post N° 105 je dis justement que « l’allégeance » du PC au PS a permis à la droite de reprendre le dessus avec des alternances de complaisances téléguidées par les médias de grande audience détenus par les grands oligarques, Bouygues, Lagardère, etc. Pour sauver ses sièges, le PC a accepté d’avaler des couleuvres qui l’ont amenéés au seuil actuel.
    Le PS s’en est servi avec son slogan qu’il va nous resservir aux prochaines présidentielles et son fameux «vote utile» ; il a aussi avec quelques désistements sauver certains élus PC.
    Avec le Front de Gauche et son programme, le futur sera plus conforme et n’a rien a voir avec le programme commun qui n’a durée que 2 ans ½ pour laisser place à la « sociale démocratie » et a été pour le peuple, le mauvais virage de 1983.
    De plus, le PS ne s’est jamais positionné comme le Front de Gauche contre l’ultra libéralisme de ce nouveau capitalisme des temps modernes.
    Le seul conseil que je puisse donner, et que vous devriez en toute objectivité, sans partisannerie ou esprit de clocher pour ne pas dire en « intégriste » d’un parti, bien peser tous les éléments pour bien analyser votre intérêt qui est aussi celui de tous.
    Pas d’épanouissement personnel dans une société de disparité extrême aux inégalités trop indécentes.

    Pour résumer : Si vous ne gagnez pas plus de 36000 € par mois ou 360 000 par an vous n’avez rien à craindre des directives futures du Front de Gauche dans sa nouvelle répartition des richesses. Les sommes détournées du fruit du travail vers le capital spéculatif depuis 20 ans représentent environs 195 milliard d’€ par an ! Rendez-vous compte de ce que nous pourrions redistribuer en service public de santé, d’enseignements, de recherche, etc… avec de telle somme !
    Bonne analyse et bon vote !

  10. Erick dit :

    J'apprends avec consternation que le P.G. ne respecte pas les modalités des accords entre force du Front de Gauche, en ce qui concerne les législatives.
    Voilà quon m'informe que le P.G. souhaite la place de député de la 14ème circonscription du Rhône, celle de l’ « Orthodoxe » PCF André Gerin.
    Quel bêtise ! Je combat Gerin dans sa volonté de sortir le P.C.F. du Front de Gauche. J'ai récemment castagné (intellectuellement) avec ses partisans, et je milite pour que Mélenchon soit notre candidat à tous. J'ai l'air de quoi maintenant ? Nous avons l'air de quoi, nous tous qui essayons de faire Front ?
    Vous avez donné un argument béton à la paranoïa.
    Ne faites pas la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf. Avec de tells méthodes, et le boeuf, et la grenouille, éclateront.
    On peut ne pas aimer Gerin pour sa façon insultante de nous mettre des batons dans les roues, nous miltants du FdG.
    Mais en tant que député il fait un bon boulot, et est respecté par la population de Venissieux qui le réélit avec satisfaction.
    Le P.C.F. veut garder tous ses élus sortants, ce qui est légitime et tactiquement le plus intelligent. Le P.G. le sait. Je ne comprends pas cette attaque.
    D'autant plus qu'elle se double d'une volonté d'abattre Martial Passi, pourtant défenseur du Front de Gauche, dans la 11ème circonscription. Il a perdu à 1 % près contre un salopard du Nouveau Centre. Mais M. Passi a un socle électoral solide, et a organisé un référendum local, invitant à voter les résidents étrangers. Mettez quelqu'un d'autre à sa place, ce sera le député U.M.P., qui guette dans l'ornière, qui en bénéficiera.

    @ alan: on voit vraiment que tu ne connais rien à la lutte engagé dans le Rhône entre les pro-FdG et les contre. Un peu moins de condescendance, camarade. Et c'est un joli mot, "camarade".

  11. Juste en passant, une vidéo circule comme quoi Mélenchon s'approprierait l'initiative des assemblées qui ont lieu à la Bastille et Richard Lenoir.
    Je ne sais pas qui a fait cette vidéo, mais elle tente à le montrer comme un manipulateur avec un extrait tronqué de BFMTV.

    Cette initiative malheureuse ne doit pas diviser l'initiative de démocratie réelle qui à Paris tente de s'installer depuis 12 jours. Elle est sans étiquette, le parti de gauche peut indiquer sa sympathie au mouvement, tout le monde peut s'y exprimer, mais la peur de la récupération y est énorme.
    Ne nous laissons pas manipuler.

  12. Ivan dit :

    La bourgeoisie a encore de beaux jours devant-elle lorsque des gens qui se veulent de gauche écrivent
    "Bon, au niveau de la cuisine le PCF devrait être satisfait : avec 2,5% Jean-Luc Mélenchon leur file 70 % des élus aux législatives ! C'est généreux."
    Pourquoi écrire ça si ce n'est par méconnaissance totale de la réalité politique ? Serait-ce de la malveillance ? Aux cantonales, le PCF seul fait aux environs de 10%, il pourraît avoir un groupe à l'assemblée. La réalité c'est qu'il y a, latent, marquant la victoire idéologique de la bourgeoisie, un anticommunisme "de gauche". Ce que le capital, relayé par tout son appareil médiatique, et malheureusement par des gens se disant de gauche (?!) reproche au PCF, c'est d'exister et de défendre une politique qui met en cause le pouvoir du capital, c'est d'être adossé à une histoire prestigieuse qu'aucune formation se disant de gauche ne peut revendiquer. Il est ancré dans la grande histoire de l'Histoire de France, celle de l'émancipation humaine et des Lumières. Les militants communistes sont conscient de celà, ils sont eux-même extrêmement sensibles à cet aspect des choses et demandent à être respectés pour ce qu'ils sont. La force militante du FG, c'est à 98,5% les militants communistes, et ce ne sont pas des "petits soldats", ils entendent non seulement dire leur mot, mais être partie prenante et élaborante de la stratégie. Les mépriser, c'est aller à l'échec. Sans cette intelligence collective, ce dévouement, cette organisation, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, il n'y a pas de FG. Qu'on se le dise.
    Dire qu'il y a des réticences chez des militants communistes ? Oui, l'attitude du PG lors des régionales n'a pas vraiment aidé il faut le reconnaître, le "pousse toi de là que je m'y mette" n'est pas acceptable. Alors 80-20 pour les législatives c'est raisonnable, et c'est la condition pour que sur les 20% en question, les militants communistes, la force sur le terrain,...

  13. Chouette dit :

    Beaucoup d'exemples que vous citez démontrent que, quand les électeurs disent "non", c'est "non". C'est le cas en Argentine, en Islande... Il faudra que ce soit le cas en Grèce. Et pour guérir de la crise en France, pourquoi ne pas sortir du nucléaire militaire. Les dépenses sont exorbitantes. La sortie de la dissuasion nucléaire permettra d'équilibrer le budget et de réduire la dette publique.
    Les études d'opinion montrent qu'un renversement s'est produit en avril 2011. Les Français qui soutenaient jusqu'à présent la coûteuse dissuasion nucléaire, maintenant la rejettent.
    Suivrez-vous ce mouvement d'opinion ?
    La chancelière Angela Merkel a décidé de sortir l'Allemagne du nucléaire civil. Jean-Luc Mélenchon sera-t-il le président de la République française qui décidera de sortir la France du nucléaire d'abord militaire ?

  14. Jonathan L. dit :

    Nul besoin d'adhérer au PC pour voir qu'il y a 2 (voire 3) prises de parti au sein du PC (pour lequel je suis sympathisant via le FdG)...Je serai simpliste, mais clair dans les termes:

    Il y a, à mon sens, le communisme historique, l'humaniste, et l'idéologique. L'un n'empêchant pas les deux autres. Seulement, lorsque l'on isole ou assemble ces traits de sensibilité politiques, nous retrouvons bel et bien les mêmes idées, mais pas dans le même ordre d'importance ou de priorité, selon les combinaisons et les plans d'analyses/de perception (selon si on se casse le *** ou pas)

    Plutôt que d'analyser quel degré d'engagement sur ces 2 terrains et 1/2 donne le plus de légitimité dans le rôle d'un militant (on ne change pas l'Histoire, mais c'est fou ce qu'on l'interprète et l'oublie en ce moment), ce qui serai une clef de voute du décryptage de ce partage "dit" électoral débattu ici et là, préférons, chers camarades, ne pas tomber dans ce piège de donner de la substance à un problème qui n'en est pas un en discutant plutôt des voies nouvelles qui conduisent à l'autoroute vers le changement que nous avons tous participer à construire, mais dont nous avons déjà user les premiers mètres, alors qu'elle est loin d'être achevée.

    Laissons tempêter les embouteillages des primaires sur la voie de l'échec du vote utile et gardons notre engagement de nous unir contre les seuls indésirables, que tous veulent mettre à la porte car sans eux, on aurait des problèmes plus importants que de savoir qui sera où et pour quoi faire. Notre seul salut reste le bon sens et d'agir ensemble, sans pouvoir donner une seule chance au plus laxiste et je-m’en-foutiste des abstentionniste de nous amalgamer avec les capitalistes et sa dernière mutation en vogue: la gauche caviar.

    Mélenchons, présidons!

  15. Jean Jolly dit :

    "Il existe mille manières pour se diriger vers un but mais il n'existe qu'une seule pour y parvenir rapidement"

    Faut-il être assez con pour essayer les quatre cent quatre vingt dix neuvième autres ?

    [Edit webmestre : Non, il suffit de ne pas savoir compter... Quel est l'intérêt de ce commentaire en dehors de proférer une grossièreté et une erreur de calcul ?]

  16. Berdagué dit :

    La citoyenneté a des exigences c'est de faire de la politique, que n'a -t-on pas entendu depuis des lustres, le c'est politique, donc débile, dépassé, c'est de l'idéologie, alors là vous dépassez la bienséance, la mort des idées est validée depuis le siècle dernier, vous devez vous soumettre à la seule loi qui vaille, la moins mauvaise en sachant qu'elle est injuste mais l'on vous fera quelques aménagements de sauvegarde du système que ce soit par le consumérisme débridé, les crédits à gogo, des médias aux petits oignons, des penseurs-experts qui pensent à votre place, les spectacles du sport-argent, lotos, et autres règles d'or, l'avoir d’être riche, de la charité dégoulinante à vous faire payer chaque jour en plus de la TVA, impôts, contraventions juteuses, péages qui feraient rougir de plus de plaisirs tous les collecteurs de gabelles et autres inventions des autocrates des siècles précédents. Pour faire avaler tout ça il leur faut des religions en ordre de marche pour moraliser tout ça pauvres pécheurs et en conséquence manier la culpabilité avec habileté de jésuites.
    Alors, arrivent le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon, on comprend que ça défrise, ça chamboule, ça perturbe, ça choque dans la bienséance, surtout qu'y a des réserves en particulier ce PCF, comment pas mort, mais le mur est tombé et ça résiste, non seulement tête dure et dur à cuire, mais en plus ils te concoctent un programme très attendu des citoyens-nes/ prolétaires qui prennent non seulement la parole mais ont des objectifs de nous mettre au pôle pour l'emploi pour tester ce que nous avons mis en place pour la plèbe c'est à dire une galère sans précédent, de plus avec ce Présidons ça peut aller très loin, et jusqu’où, nous nous savons.
    Mais même la peur ça fonctionne plus, bon d'accord y a encore la Suisse et d'autres juteuses places ou iles, mais ça bouge à une vitesse que nos prévisionnistes du seul dogme sont chamboulés, les pauvres d'ici qu'ils...

  17. Jean Jolly dit :

    Biddendum à mon post précédent.

    Le but visé étant la démocratie. (ça me semble tellement évident que j'en oublie de le préciser).

    999 excuses.

  18. Julien H dit :

    Deux trois brèves intéressantes sur ce qui se passe dans le Rhône, à lire sur le site du Progrès : http://www.leprogres.fr/fr/Search.aspx?q=G%E9rin&x=0&y=0
    Vivement la fin de ce week-end !

  19. Charpentier dit :

    Un rapprochement Front de Gauche, EELV. Enfin, une voie à creuser. Aux Verts aussi de ne pas rêver de partager des sièges avec le PS pour le seul plaisir du confort des sièges!
    En très bonne voie M. Mélenchon.
    PC membre EELV

  20. antigone dit :

    @119
    Charpentier
    Si j'ai iben compris vous êtes EELV et vous souhaitez un rapprochement avec le FdG? Mais, ce serait formidable! Quand on voit le constat sur la capitalisme (je dis bien le capitalisme) la facture que l'exploitation non seulement des hommes mais de la nature, qui va être lourdissime au point de mettre en péril la perennité de la vie sur terre, je me dis que sans grande planification écologique, on ne fera rien et qu'un premier ministre devrait être un vert. t que et Nicolas Hulot et Eva Joly auraient à des titres différentes un rôle à jouer.
    Alors pourquoi perdre ses voix au premier tour? Nicolas Hulot ou Eva Joly ne seront jamais président malgré un bon score mais par contre ils vont prendre des voix au projet anti capitaliste du FdG. Puis l'alliance au 2 tour (voire au premier avec feu Cohn Bendit) avec le PS est contre nature, tant sur le nucléaire que sur le libéralisme ?
    Ce sera tellement rageant de voir les EELV servir de force d'appoint du PS comme toujours comme dans les executifs régionaux... Alors vraiment le fait que vous exprimiez un souhait dans le même sens signifie que nosu sommes nombreux à le penser à le souhaiter en espérant que l'on ne se fera pas bouffer de l'intérieur par quelques ambitieux opportunistes.(D'ailleursn il faudra mettre une mécanisme de révocation des élus quand ceux ci dérapent et ne défendent plus que leurs intérêts, à mi mandat comme au Venezuela) Adelante, compañeros!

  21. Roland011 dit :

    Brillant, a lire sans réserve :
    G20-G8, ou la passion des faux problèmes mercredi 1er juin 2011, par Frédéric Lordon
    http://blog.mondediplo.net/2011-06-01-G20-G8-ou-la-passion-des-faux-problemes

  22. Henri Brosse dit :

    Elle est bien étrange cette brusque mutation de la bactérie E.coli «nouvelle souche particulièrement agressive et résistante». L’hypothèse de l’augmentation de la radio-activité, notamment suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, les particules se déposant sans discernement de frontières mais aimant bien les légumes, n’est même pas évoquée. On connaît pourtant l’influence de la radio-activité sur les mutations génétiques. Mais il ne s’agit que d’une pure supposition venue d’un profane.
    N’empêche qu’on peut constater à quel point les évènements de toutes sortes se précipitent sur le monde, des plus lugubres aux plus encourageants.
    Quant aux querelles de boutiques, ne laissons pas la paranoïa sectaire envahir l’aspiration populaire la plus profonde à l’unité et au rassemblement pour changer la société, là est la vraie rupture, notamment avec l’oligarchie de gauche, parce que beaucoup de gens souffrent, et que pour autant ils ne veulent pas être pris pour des imbéciles.

  23. melopée dit :

    Je vais d'abord me situer un peu en tant qu'électrice. j'ai voté vert depuis la campagne présidentielle de René Dumont jusqu'à la forfaiture des verts sur le traité de Lisbonne.
    Au deuxième tour, je votais PS jusqu'à la même période. A la dernière présidentielle, Bové au premier tour car noniste et écolo (quelle déception depuis). Pour le deuxième tour, j'ai hésité entre l'abstention et un vote pour faire barrage à Mr Sarkozy.
    Schématiquement, ma conviction est qu'il faut une mondialisation qui soit un hommage à la biodiversité des cultures, des idées, des expériences et des contacts humains.
    Mais que la libre circulation des marchandises et la privatisation des biens communs est une catastrophe.
    Je suis, entre autre pour la décroissance et pour un mix entre une production d'énergie à grande échelle et une autre à l'échelle d'un village ou d'un quartier, voire à l'échelle individuelle. Pour la gestion de l'eau et la production agricole que ce soit le plus local et le plus diversifié possible.

    Je suis actuellement séduite par le PG. Je me suis demandé aussi pourquoi, les écologistes, à l'image de M. Billard, n'envisageait pas au moins une alliance avec le PG.
    Je ne suis pas politologue, mais j'ai le souvenir que beaucoup de combats écologistes se sont heurtés aux communistes en France et que les politiques des états dit communistes comme l'URSS et la Chine ont été, en l'absence d'opposition possible, encore plus nuisibles pour l'environnement que celle des états dits démocratiques.
    Pour beaucoup d'écolo, l'alliance du PG avec le PC dans le FdG le rend absolument inécoutable. Je ne doute pas que beaucoup de communistes français aient réussi à faire évoluer leur position, en particulier sur le nucléaire. Mais leur histoire fait qu'il faudrait beaucoup de faits concrets pour croire qu'ils ont intégrés les urgences environnementales à leur analyse du monde.

  24. françois dit :

    Mélopée 123
    (je suis PG). Je partage votre analyse en ce qui concerne notre relation avec le PC et les Ecolos.
    L'affirmation que le Parti Communiste Français est indispensable au Front de Gauche est peut être fausse et constitue peut être un terrible frein à un vaste rassemblement.
    Le vent de la révolution souffle sur la planète, vouloir tout mettre dans des cases (70-20-10) risque d'être balayé par la réalité.
    J'ai toujours été un abstentionniste forcené (Bordiga), mais avec le Parti de Gauche et le Front de Gauche j'irais voter comme les vénézuéliens.
    En dernière analyse je me rangerais selon les consignes des camarades qui dirigent et sont plus doués que moi, (sur ce sujet).

  25. Simon Bolivar dit :

    Henri Brosse
    On connaît pourtant l’influence de la radio-activité sur les mutations génétiques. Mais il ne s’agit que d’une pure supposition venue d’un profane.

    Alors si les "profanes" se mettent à exposer les hypothèses les plus farfelues sur ce blog, celui-ci ne va pas tarder à se sentir "profané".
    Je pense que vous confondez bactérie et virus. L'effet de la radioactivité sur une bactérie est en général sa mort. C'est d'ailleurs une méthode courante (et controversée) de stérilisation des aliments.

    En revanche, j'ai une ampoule de feu-stop qui a très mystérieusement grillé. Je me demande si ce n'est pas un effet de Fukushima. On connait les effets des retombées nucléaires sur les ampoules électriques. Décidément, on nous cache tout...

  26. Michel Matain dit :

    Calendrier de la contestation en Grèce publié par l'Huma
    Vendredi 3 juin matin : Des militants du PAME, front syndical du KKE (PC grec) ont bloqué l’entrée du ministère grec des Finances, où se déroulent des négociations sur le sauvetage financier du pays. Ils ont déployé sur cinq étages du bâtiment une large banderole, sur laquelle était écrit : « Organise-toi et combats pour la révolution - Grève Générale ».
    Vendredi 3 juin après-midi : Appel à manifester du PAME
    Samedi 4 juin : 11 h. : Appel à manifester des deux confédérations syndicales (Adedy, secteur public, et GSEE, secteur privé)
    Dimanche 5 juin : Appel des Indignés à les rejoindre
    Jeudi 9 juin : Grève dans les entreprises publiques
    Mercredi 15 juin : Grève générale

    Ce que je trouve terrible dans ce calendrier c'est la désunion ! Est-ce qu'un jour PAME, ADEDY, GSEE et Indignés pourront manifester ensemble, le même jour, à la même heure dans un même cortège ? Si nos amis Grecs de gauche ne peuvent arriver à se parler et agir tous ensemble, il nous faut donner l'exemple en France.
    J'ai été frappé de l'article de Médiapart qui montrait une méconnaissance de Jean-Luc Mélenchon et du PG de la part des militants communistes. Personnellement, je suis aussi souvent stupéfait d'interventions de membres du PG sur ce blog qui démontrent également une totale méconnaissance du PCF. Il est urgent d'apprendre à se connaitre, de prendre le temps de se parler. La crise s'aggrave et va couter très cher à tous. Aucun parti, mouvement ou syndicat ne pourra faire face seul. Ce n'est pas ainsi qu'il faut procéder. Seule l'union fait la force.

  27. Berdagué dit :

    C'est bien de citer René Dumont, mais de lire ou relire Françoise d'Eaubonne c'est plus actuel et moderne, femme de Lettres, féministe, radicale au point d'avoir été membre du parti Communiste, alliant les combats de libérations pour reconnaitre la place des femmes et conjointement la nécessité d'une alternative à l'exploitation humaine, et la mise à mal de la nature par le capitalisme et la bureaucratie à l'est, donc écologie et révolution intimement liées.
    C'est très actuel, et il est difficile à comprendre que cette femme ne soit presque pas citée, peut-être une gène de ne pas l'avoir écoutée et prise en compte dans la modernité de la pensée.
    Oui l'engagement de la co-présidente du PG de vert passant à une couleur plus rouge devrait inciter beaucoup d'écolos à la rejoindre, dans un premier temps par le clivage du non 2005, et pour les oui-oui un sacré parcours dans le constat de la réalité de leurs erreurs, à l'épreuve d'un réel, pour rejoindre un des trois partis du FdG qui est pour la planification écologique.
    Beaucoup se réjouissent que les communistes prennent partie pour l'humain et la nature respirable, sans enfumage d'aucune sorte.

  28. maxou dit :

    Bonjour à vous,
    à alan (101)
    alan, vous voulez comme troisième choix aller chercher la circonscription du député du Rhône André Gerin, je vous souhaite bien du plaisir, façon de parler bien sûr.
    Si vous voulez braquer les communistes, vous ne vous y prendriez pas mieux, car aller chercher Gerin dans sa circonscription, rien de moins, je vous souhaite bonne chance, (n'oubliez pas que le député André Gerin est aimé dans sa circonscription), de plus vous dites que Gerin suit une politique droitière et sécuritaire, vous êtes gonf...., vous oubliez les batailles des communistes auprès des sans-logis, des sans papiers, de plus, les communistes ne sont pas des anti-religieux, ni des religieux, ils respectent simplement la liberté de culte, la séparation de l'église et de l'Etat, rien de moins, rien de plus.
    De plus, je lis que 2007 était votre premier vote, j'en déduis que, soit vous avez au plus 23 ans, ou alors, vous n'avez jamais voté avant, là, je préfère ne pas y croire...
    De plus (Gerin n'est pas comme le PS, pour une politique centrale-démocrate).
    Personnellement j'espère qu'il y aura au moins quatre noms pour choisir, démocratie oblige. J'écarte André Gerin et Emmanuel Dang-Tran, et j'hésite encore entre André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon. Je prendrai ma décision lors du vote des 16, 17 et 18 juin.
    Bien à vous.
    maxou

  29. Jake B dit :

    Les meilleurs défenseurs de l'écologie ne sont ils pas les gros capitalistes eux-mêmes ?

    Grâce à leur action quotidienne, qui nous étrangle, nous prive de nos emplois, de notre éducation, de notre santé, on va revenir en arrière, loin, très loin, au temps du servage.
    Et là, on va cultiver nos petits lopins de terre, de manière écologique, au milieu des bois que nos bons maîtres nous laisseront habiter pour un modeste loyer. Enfin la nature retrouvée, on apprendra le nécessaire (savoir reconnaître les bonnes racines), on se soignera nous mêmes avec les mêmes racines.

    Vous en vouliez de l'écologie? Et bien, ne bougez pas,vous allez en avoir.

  30. Humaniste dit :

    A Maxou (128)

    Votre post est très bien et il serait tellement décevant que quelques postes remettent en cause une telle espérance dans la réussite du Front de Gauche. J’ai dit que 70-20-10 pour reprendre les chiffre d’un autre post que cela me paraissait correct, mais n’étant pas directement au cœur d’un parti je n’ai qu’une vision d’ensemble de l’extérieur avec ma conviction toujours encrée dans la Gauche Humaniste et j’avoue qu’avant le Front de Gauche seul le PC avait mon vote.
    Aujourd’hui la donne change et il ne faudrait pas que le Front de Gauche « implose » car nous ne nous en remettrions pas de si tôt.
    Oublions le PS et marchons droit main dans la main avec ceux qui ont marqué positivement l’histoire de notre pays pour l’avenir humaniste de notre république.

  31. marsouin dit :

    A tous les adhérents et sympathisants du PC qui souhaitent faire alliance avec le PS, réfléchissez y à deux fois et regardez donc ce qui se passe actuellement en Espagne, voici un petit extrait du journal : Mediapart, je cite :
    "Madrid. A moins d'un an des élections générales, le bouillonnement à ciel ouvert du «mouvement du 15 mai» met au jour les failles béantes du parti socialiste espagnol (PSOE), piégé par les plans d'austérité à répétition qu'il a lui-même mis en place. La formation de José Luis Rodriguez Zapatero, au pouvoir depuis 2004, traverse une période de fortes turbulences internes, et semble incapable de renouer le dialogue avec une partie du peuple de gauche, qui hurle ces jours-ci son «indignation» sur les places du pays."
    Voilà ce qui vous attend pour 2012, un PS qui n'en a rien à battre de vos revendications les plus élémentaires, en Europe la "Sociale Démocratie" est un parti de droite, qui gouverne comme la droite, qui gouverne pour enrichir les riches et non pour le peuple.
    Souvenez-vous de leur trahison pour vous avoir fait avaler le rejet du traité de cette Europe qui ne cesse d'en demander de plus en plus aux petits, aux moins fortunés, qui finira par faire bosser les peuples jusqu’à'à 70 ans !
    Point de salut valable sinon qu'avec le Front de Gauche et surtout avec J.Luc Mélenchon à sa tête.

  32. Humaniste dit :

    A Melopée (123)

    Les écolos devraient normalement se rapprocher du Front de Gauche, mais le drame vient des Euros Ecolos, qui avant d’être écolo, sont anti-communistes.
    Les candidats « médiatiques » Cohn-Bendit (out ouf !), Joly, maintenant Hulot, ne proposent entre autre de « taxer les citoyens » en les rendant responsables de la pollution, alors que c’est leur système au service du « capitalisme vert » qui est en cause.
    Par contre certains membres sont de véritables écolos responsables et ne prônent pas une écologie culpabilisante. C. Dufflot souvent aux côtés de JL Mélenchon, pourrait, se rapprocher du Front de Gauche.
    J’ai en 1967 condamné le tout nucléaire et tracté contre la centrale nucléaire de Golfech en région Midi-Pyrénées. Je soutenais la thèse que nous pourrions aussi avoir une indépendance énergétique (solaire, voltaïque, hydraulique, géothermique, éolien, économie d’énergie, etc.) Nous étions une poignée traités « d’utopistes ». Nous pouvons dire aujourd’hui que nous étions en pointe, et arguions le secteur solaire avec la centrale d’Odeillo dans les Pyrénées.
    Les politiques depuis les années 60 ont tous abandonné la recherche dans ces secteurs écologiques pour tout miser sur le nucléaire.
    Maintenant nous nous trouvons en rupture avec le futur et la transition ne pourra se faire qu’à l’échelle de 1, 2 décennies.
    Certes le PC c’est prononcé pour le nucléaire, mais je pense qu’actuellement il sortira obligatoirement de sa logique qui est aussi celle du PS, car les tristes événements démontrent le bien fondé d’orienter le futur vers des solutions plus sûres et écologiquement propres.
    Le Front de Gauche est pour cette raison (et beaucoup d’autres) en pointe sur tous les autres partis.
    Il faut replacer dans son contexte que certains pays ont basé leur indépendance énergétique comme l’URSS sur leur indépendance territoriale comme la France avec sa force de dissuasion.
    N’oublions pas que sa révolution Soviétique eu lieu qu'en 1917.

  33. Melopee dit :

    @Simon Bolivar
    Je pense que vous confondez bactérie et virus
    Cette opinion est celle d'un profane? Car vous sous entendez qu'une bactérie ne peut muter, ce qui est faux ou tout au moins qu'elle ne peut muter sous l'effet de la radio-activité, ce qui serait bien hasardeux de croire vu l'énorme potentiel évolutif des bactéries.

    Pour "le concombre tueur" (le concombre masqué était quand même plus sympathique), l'effet des radiations ne peut être évacué d'un revers de main. Si Fukushima n'agit sans doute qu'en toile de fond, le rôle de l'irradiation des aliments que vous évoquez devrait quand même être posé.

    pour rappel :
    "L’ionisation, aussi appelée irradiation, consiste à bombarder certains aliments de rayons gamma (cobalt 60, césium 137), de faisceaux d’accélération de particules (électrons) ou de rayons X. Ses buts sont divers : destruction des insectes, stérilisation (élimination des bactéries et des virus), traitement contre les parasites, blocage de la germination, destruction des pourritures (levures et moisissures), etc. La première autorisation française date de 1972 : elle concernait les pommes de terre dont on souhaitait ralentir la germination"

    E. Coli est d'habitude une copine de nos intestins (commensale). Elle se reproduit toutes les 20 mn ce qui représente un énorme potentiel de mutation. Pour faire dans l'anthropomorphisme, peut être en a t-elle marre de se faire chauffer les fesses par les antibiotiques (ça c'est sûr) et les radiations et pour se défendre, a-t-elle développé cette forme agressive et résistante aux antibiotiques qui a transformé ce malheureux concombre en tueur présumé.

    Il convient de ne pas minimiser le rôle du profane dans la science. Ne dit-on pas, par exemple, que c'est la femme d'un médecin qui a mis sur la voie du traitement de l'incompatibilité foeto-maternelle.

  34. Née un 19-Août dit :

    Entendu cet après-midi sur France Inter, dans l'excellente émission de 13h30 sur l'histoire : thème d'aujourd'hui, Castro et la révolution cubaine. Voici ce que disait Fidel Castro à propos de la révolution, qu'il comparaissait à un vélo :
    "La révolution, c'est comme un vélo. Ca a plusieurs vitesses mais aucune marche arrière !"
    J'ai adoré !
    Plus prosaïquement, EELV devraient faire attention quant à leur alliance avec le PS. La place de supplétif dans les combats est bien souvent la pire, et la plus mal récompensée. Ils devraient s'inspirer du PCF, qui après avoir servi de supplétif au PS pendant des années, a vu ses scores se rétrécir comme peau de chagrin, avant d'opter pour une séparation et former le Front de Gauche, où ils peuvent être eux-mêmes en toute liberté.
    Je crains qu'il n'arrive à EELV d'ici quelques années la même chose qu'au PCF. D'aurant plus que j'ai déjà eu l'occasion d'écouter Cécile Duflot et que c'est une femme qui sait de quoi elle parle, avec bcp de bon sens, de talent et d'humanité.
    Le capitalisme saccage la vie des hommes, les civilisations et l'environnement. Nous avons plus que jamais besoin de nous rassembler tous, avec tous les talents dont nous disposons, pour renverser ce capitalisme prédateur. C'est s'unir ou périr.

  35. Gombald dit :

    Enfin on évoque l'Argentine ! Le scénario grec s'est en effet entièrement déroulé en Argentine.
    J'ai déjà conseillé d'aller emprunter à la bibliothèque du coin l'excellent film : "Mémoire d’un saccage" de Pino Solanas. Il faut vraiment s'obliger à regarder ce film (qui date de 2003 !) d'un bout à l'autre...
    La "pseudo crise" n'a pas commencée en 2007 et Pino Solanas ne l'a pas comprise avant les autres, il a simplement vécu et décrit le scénario de l'effondrement du peuple argentin dans la misère noire. Il se trouve que le scénario argentin se reproduit à l'identique en Europe.
    Il est a noter que les Argentins ont manifestés, ils ont crié leur indignation, ils ont cru être entendu. Ils ont été roulés, brisés, humiliés jusqu'à l'extrême. Jusqu'à ce qu'ils aillent habiter sur des décharges.
    Si en Europe on avait voulu voir, on aurait vu... On aurait vu non pas une crise, mais bel et bien un pillage mafieux dont tout un Etat a été victime. Il suffit de voir le film de Pino Solanas pour voir comment ça se passe.
    Il faut voir comment les argentins ont résisté et comment les pillards s'y sont pris pour obtenir tout ce qu'ils voulaient.


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