23mai 11

Mobilisations parties d'Espagne, la crise de la dette continue, une tribune contre le mépris des violences faites aux femmes

Apprendre la vie à la porte du soleil

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bouteille-d-eauAprès une semaine de vie médiatique hors-sol autour de l’affaire DSK, la vie du grand nombre a refait irruption dans le débat public sans y avoir été invitée. Je veux parler de l’insurrection tranquille du précariat qui se répand en Europe à partir de l’Espagne. Son contenu démocratique assumé montre que la révolution citoyenne a déjà commencé. A mesure que la domination de l’oligarchie s’étend sur la société, des pans entiers de celle-ci, en particulier dans la jeunesse, revendiquent à nouveau le droit de choisir leur avenir et de ne plus subir la misère de masse que l’Europe libérale leur impose. Tous voient bien que, plus que jamais, les choses ne peuvent pas s’arranger d’elles-mêmes. Le spectacle des crises de la dette qui tournent à la catastrophe est là pour le démontrer. J’en parle aussi car l’Europe autoritaire est en train de franchir à cette occasion une nouvelle étape. Je reviens enfin sur un texte de Clémentine Autain qui a éclairé mon point de vue dans le flot de la semaine écoulée.

Merci à William Domingo dont les photos illustrent ce billet.

En Espagne, les précaires et les jeunes sont en train de prendre la relève du combat contre le pouvoir des banques et des oligarques. Ils le font au nom du mot d’ordre « une vraie démocratie maintenant ». Le mouvement a commencé à se répandre dans toute l'Europe. En France aussi depuis vendredi des rassemblements et campements s'organisent sur les places des grandes villes au cri de "ils prennent l'argent, nous prenons la rue !" En Espagne, la mobilisation continue en dépit des intimidations du pouvoir pour la disperser. Une délégation du Parti de Gauche est sur place à Madrid, Puerta del Sol. Voici le récit d’une camarade présente là-bas depuis dimanche :

"Quand on arrive à Puerta del Sol, on comprend tout de suite qu’une révolution est en marche. La place est comble. On est accueilli par des panneaux d’alertes faits à la main : « Attention, démocratie en travaux, veuillez excuser le dérangement ». Des débats s'organisent un peu partout au milieu des manifestants, des badauds, des tentes et des stands improvisés. Difficile d’accéder à l’assemblée générale du mouvement « démocratie réelle maintenant roues-marche-russe-phnom-penh», désormais appelé « Mouvement du 15-Mai » ou « Mouvement des indignés », qui a lieu au milieu de la place.  Sur les murs, les lampadaires, tendus sur des fils partout autour et dans le campement, les mots d'ordre pullulent : "Jamais la voix du peuple ne sera illégale", "Résistance à la dictature économique", "La calle no calla (la rue ne se taira pas)", "Que les banquiers paient la crise", "Stoppons le nouvel ordre mondial", "Ils ne le savent pas encore mais on va les dégager", "« Ici c’est le peuple qui commande et le gouvernement qui obéit ».
L'organisation du campement est très impressionnante. Ici tout est gratuit : boissons, nourriture. Les repas sont « servis à heures fixes » mais il y a toujours de quoi manger au cas où.  De l’infirmerie en passant par l’infrastructure et la garderie des enfants, tout est prévu ! Il y a même un point presse appelé « Espace des mensonges » qui met à disposition les journaux du jour. Une commission "légale" informe les gens sur les normes à suivre pour ne pas nuire au mouvement et sur leurs droits en cas d'arrestation.

Dimanche 22 mai, des milliers de personnes sont rassemblées pour l’assemblée générale quotidienne sous un soleil écrasant. Les bouteilles d’eau passent de mains en main, les brumisateurs aussi. Plusieurs personnes se sont dévouées pour faire le tour de l’assemblée en brumisant la foule. Dans toutes les assemblées, le consensus est de mise. On ne rejette aucune intervention a priori. Aucune décision n’est prise tant qu’il y a des membres de l’assistance qui «phnom-penh-remise-des-copies rejettent absolument la proposition » après le débat. Plusieurs questions se posaient ce jour-là. La principale était : comment poursuivre le mouvement ? Après de longs débats, la décision est prise à l’unanimité : « On maintient le campement une semaine de plus minimum et on restera plus s’il le faut. »
Tous les après-midi, les commissions thématiques se réunissent. Parmi elles, celles qui traite de tous les aspects de façon transversale est la  « commission de stratégie à long terme ». C’est la plus grosse des commissions. Elle attire beaucoup de monde. Preuve s’il en est que le mouvement ne fait que commencer ! Ces assemblées sont une véritable école de participation citoyenne. Beaucoup de gens prennent la parole en public pour la première fois. Les voix tremblent mais la rage de parler est plus forte. Ici on parle d’abord lutte contre le capitalisme, que ce soit le capitalisme version néolibérale ou dans sa version capitalisme d'Etat. Il est proposé d'en faire l'axe central de toutes les propositions du mouvement. On parle aussi réduction des droits des multinationales, socialisation de la production et de la vente des biens communs, lutte contre les expulsions de logement (nombreuses ces temps-ci en Espagne), interdiction des privatisations, réquisition des logements vides, abolition de l'héritage, lutte contre la publicité, lutte contre le mercantilisme et grève générale.


Lundi matin 23 mai, au lendemain des élections régionales et municipales, les discussions vont bon train. Les résultats sont à l’image de la politique menée ces derniers mois par le gouvernement de José Luis Zapatero : majoritairement à droite.
Plus de 23 millions d'espagnol-e-s, soit 66,2% des citoyen-ne-s inscrit-e-s sur les listes électorales, se sont déplacé-e-s dimanche pour voter. Officiellement «  l’abstention n’augmente pas ». Cela dépend de l’angle sous lequel on prend les choses. On est effectivement 3 % au-dessus de la participation de 2007 à ces élections. Mais on est aussi largement en-dessous des 73,5% de votant-e-s des restaurant-bangkokélections législatives de 2008. Par ailleurs, un nombre signifiant de votant-e-s a décidé de mettre un bulletin blanc ou nul dans l’urne (près de 6%). La désaffection électorale n’est donc pas négligeable.
Le message des urnes n’en est pas moins clair : le gouvernement du PSOE a été sévèrement sanctionné pour ses politiques d’austérité drastique et sa gestion définitivement plus libérale que sociale de la crise. Grâce à cette dérive,  le PP (Partido Popular, équivalent de l’UMP française) a obtenu le meilleur résultat de toute son histoire pour ce type d'élections. Il dépasse le PSOE (équivalent du PS français) de 10% et lui prend des provinces et des municipalités historiquement PSOE, en Andalousie notamment. Zapatero ne tire aucune conséquence de ce résultat. Il se contente de "regretter ne pas avoir su expliquer la dimension de la crise" à ses concitoyen-ne-s, notamment aux jeunes. Une bonne nouvelle dans ce désastre annoncé : la force montante à gauche, ce sont nos camarades d’Izquierda Unida. Avec 6,3%, ils doublent leur score de 2008 et deviennent clairement la troisième force politique du pays.

A la Puerta del Sol, les choses sont claires. Ces élections sont vues comme un non-événement, gagné et perdu par le même bipartisme « qui ne nous représente pas ». Ici, on avance. On travaille à la poursuite du mouvement et on s’inquiète d’une possible expulsion. L’assemblée générale a été longue. Elle a été l’occasion de présenter la longue liste de villes françaises dans lesquelles des rassemblements de soutien s’organisent : Paris, Toulouse, Perpignan, Nantes, Grenoble, Lille, Bordeaux, Lyon Montpellier, Marseille, Bayonne, Clermont-Ferrand, Rennes, Amiens, Montluçon…et d’autres. La lecture de cette liste et l’annonce de l’installation de campements à Lyon, Toulouse, Perpignan et Bayonne ont été reçus par un tonnerre d’applaudissement et des cris de joie. Rejoignez-les partout où vous pouvez !

Les crises de la dette sont en train de tourner à la catastropchiens-de-garde-phnom-penhhe. J'avais mis en garde dés le printemps 2010, vous vous en souvenez ? Je n’étais pas le seul. Avons-nous été écoutés ? Non bien sûr. Les très intelligents occupaient tout le devant de la scène et leurs griots médiatiques étaient en pleine crise de psittacisme. Les Duhamel et autres Guetta, Aphatie et consorts annonçaient des alléluias. Ils gobaient tout rond ce que psalmodiaient les dirigeants unanimes de l'UE. Ceux-là prétendaient que tout allait rentrer dans l'ordre avec le Plan de sauvetage de la Grèce. J'ai dit dès ce moment-là, notamment dans un débat face à Jacques Attali dans "Arrêt sur images", que non seulement la Grèce n'était pas sortie d'affaire mais qu'elle serait suivie par d'autres pays, dont le Portugal et l'Espagne. Et qu'à terme ni l'Italie ni la France ne seraient épargnées. La question n'est pas de savoir si la crise de la dette va conduire les marchés à attaquer la France mais de savoir quand cela va se produire. On peut vérifier mes propos. Je ne le dis pas pour vous révéler que je suis un extra-lucide. C’est tout le contraire. Ce que je disais et dis encore est totalement à la portée de n’importe quel observateur. A condition de ne pas être fanatisé comme le sont les drogués du « Oui » avec leur mirage de « l’Europe qui protège ».

Une nouvelle escalade s'est produite depuis un mois. Fin avril, l'agence Standard and Poor's a frappé un grand coup en mettant sous surveillance négative la note des Etats-Unis, une décision qui peut conduire à une dégradation de la note elle-même. Un événement qui montre que les « marchés » et leurs officines ne reculeront devant rien ni personne pour maintenir leur emprise et leur pression sur les Etats. En fait l’agression contre le budget du président démocrate signe le crime. Les agences de notation sont dans la main du clan conservateur bouchon-bangkoknord-américain. Ceux-là ont une stratégie mondiale et ne s’en sont jamais cachés. Ils doivent défendre le statut du dollar comme monnaie de réserve. Sinon il s’écroule et les USA avec. Donc ils doivent écrouler l’Euro. Donc ils doivent frapper le point de fragilité. La faille est dans le système qui fait gérer les déficits des Etats par le recours à l’emprunt bancaire sur le marché financier international.

Ce week-end c'est l'Espagne qui a vu sa note dégradée, ce qui la pousse à son tour vers les griffes d'un plan de sauvetage de l'UE et du FMI. L'Italie aussi, qui figurait pourtant dans le même groupe des dettes "sûres" que la France, a vu sa note mise sous surveillance négative. Et les marchés commencent maintenant à relever que la France est le 4ème pays de la zone euro le plus en déficit … après l'Irlande, la Grèce et l'Espagne, et au même niveau que le Portugal. Pour l'instant cette fragilité n'est pas encore perceptible dans les taux d'intérêt de la dette française, qui sont à peine de 0,3 points au dessus des taux allemands. N’empêche. Si l’Espagne tombe, le fond d’intervention européen est enfoncé car la prise en charge de cette dette est hors de portée de ses moyens. Et s’il apparaît que l’Italie devait suivre, avant même le commencement de opérations tout se bloquera. Car si les gugusses médiatiques ne s’intéressent à rien de sérieux, les gens sérieux eux savent depuis des mois, comme moi et tous ceux qui suivent l’actualité des travaux du Parlement et de la Commission européenne que le système mis en place est un château de cartes.

La situation pourrait rapidement se dégrader avec les rebondissements de la crise grecque. Car c'est la France, comme je vous l’ai raconté, qui est la plus exposée en Europe dans la dette grecque. Au début de l'année 2010, les banques et assurances françaises détenaient 76 milliardslagos-nigeria-jour-de-pluie d'euros de dette grecque dans leurs comptes, contre seulement 36 milliards pour l'Allemagne. C'est ce qui pousse la France, grandes banques en tête, à s'opposer à une restructuration de la dette hellénique. Seule la BCE continue elle aussi de s'opposer à une telle solution. A l'inverse elle est soutenue par l'Allemagne et le président de l'euro-groupe Jean-Claude Juncker. C'est l'occasion d'un nouveau chantage odieux vis-à-vis de la Grèce. Papandréou s'apprête à présenter un nouveau plan pluriannuel de mesures d'austérité, alors que l'encre du précédent n'est pas encore sèche avec ses 50 milliards de nouvelles privatisations. Mais ce n'est encore rien par rapport à ce que Jean-Claude Juncker a imaginé. Voyez le grand démocrate. Il propose de créer une agence indépendante du gouvernement grec pour piloter les privatisations en lien avec le FMI et l'UE. Il ne s'agit même plus de dire à la Grèce ce qu'elle doit faire mais de le faire à sa place ! L'Europe autoritaire s'installe pour de bon. Et la dette devient l'invariant d'échelle de la soumission des peuples aux marchés financiers. Partout c'est en son nom que le peuple et les intérêts du grand nombre sont écartés.

Dans leur bras de fer face aux Etats sur la dette, les marchés ont une hantise : le retour de l'inflation. Le phénomène est mondial et touche toutes les économies. Même les plus fanatiques de la stabilité de la monnaie n’arrivent pas à y résister. Voyez plutôt : en avril les prix avaient augmenté depuis 1 an de 8,6 % en Inde, 6,5 % au Bréruines-d-angkor-cambodgesil, 5,3 % en Chine, 4,5 % au Royaume Uni, 3,2 % aux USA, 2,8 % dans la zone euro. La zone euro est certes la moins touchée mais les objectifs d'inflation de la BCE (2 % maximum) sont allègrement enfoncés depuis plusieurs mois. C’est la première fois depuis les années 1980 que toutes les grandes économies de la planète sont touchées en même temps et durablement par ces hausses rapides de prix. Car cela dure depuis plusieurs mois. Les bonds conjoncturels des prix du pétrole ne suffisent pas à expliquer cette lame de fond. La hausse des prix de l’énergie est de toute façon une tendance lourde qui ne peut que conforter cette inflation structurelle et durable.

L’inflation c’est le cauchemar du rentier. C’est le poison qui hante les marchés financiers et les banquiers. Dans leur jargon, ils expliquent que l’inflation "brouille le système de fixation des prix", au détriment de la rémunération de l’argent placé. Avec l’inflation, il devient plus intéressant de consommer ou d’investir productivement que de placer son argent. Pour les marchés, c’est une menace considérable car elle peut tarir le flot de liquidités qui les abreuvent et leur permet d’entretenir leurs spéculations. Venue d’ailleurs, l’inflation n’est pas contrôlée par les marchés et fausse donc tous les calculs financiers. Des milliards risquent donc de jeter l’éponge et de sortir des marchés pour revenir dans l’économie réelle.

L’inflation peut ainsi atteindre le cœur du moteur du capitalisme financier. Elle est donc un allié pour tous ceux qui, comme nous, veulentexpo-thailande dé-financiariser radicalement l’économie. Et pas seulement l’économie mais plus largement l’activité humaine soumise jusque dans l’intime à la tyrannie du court terme et de la vitesse qu’induit dans toute la société le règne de la finance. Mais pour que l’inflation s’installe vraiment et ruine la rente, il faut que s’engage une boucle des prix et des salaires. Sinon ce sont à court terme les ménages et les travailleurs qui trinquent avec des hausses de prix non compensées par des hausses de salaires. Même s'il n’est pas encore arrivé chez nous, cet enchaînement est déjà à l’œuvre dans les nouveaux moteurs de l’économie mondiale. Notamment en Chine où les salaires progressent très rapidement : le salaire minimum y a augmenté de 20 à 30 % selon les provinces depuis l'été 2010. L'explosion des conflits salariaux en France en est aussi une illustration éclatante.

Bien sûr les banksters ne vont pas se laisser faire. Pour résoudre le problème de la dette, les Etats et les banques centrales sont face à un choix. Soit laisser filer l'inflation pour dévaluer la dette et ainsi alléger le poids des intérêts à verser. Soit contracter la demande, les dépenses publiques et l'investissement hanoi-vientnampour dégager de l'épargne supplémentaire pour financer la dette. Les marchés pèsent de tout leur poids pour que la deuxième solution s'impose. Dans la zone euro c’est donc le branle-bas de combat contre l'inflation. Alors qu'elle est encore très limitée en Europe avec 2,8 %, la BCE a sorti en avril l'arme lourde du relèvement des taux d'intérêt. Là où la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre font au contraire le choix du maintien de taux très bas, alors même que l'inflation est plus forte dans ces pays. Eux font donc pour l'instant le choix de financer la dette par l'inflation. Dans la zone euro à l'inverse, la crispation anti-inflation ne se cantonne pas à la BCE. Elle contamine toutes les politiques mises en œuvre. Une des priorités explicitement annoncées du fameux "Pacte Euro-Plus" n'est-elle pas d'éviter des hausses de salaires ? Une telle politique enchaînée aux préoccupations des marchés expose l'Europe à un regain de chômage et de pauvreté. L'économiste Patrick Artus le résume sans détour dans une note de la banque Natixis : "Il va falloir que la BCE déprime profondément l'activité pour que son objectif d'inflation soit respecté. … Le coût en activité et en emploi de la désinflation dans la zone euro sera aujourd'hui très important."  Chers lecteurs, vous êtes prévenus.

Dans l'affaire DSK, les réactions de solidarité mal formulées ont aggravé le sentiment d'une solidarité de caste qui, cette fois-ci, prenait en plus le visage d'un mépris ou d'une ignorance d'un fait fondamental : les violences faites aux femmes. C'est pourquoi je crois utile de faire connaître un texte essentiel qui a éclairé mon point de vue. Il s'agit d'une tribune publiée dans "Libération" par Clémentine Autain que je vous invite à lire sur son blog.


209 commentaires à “Apprendre la vie à la porte du soleil”
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  1. Jean Jolly dit :

    Alors qu'il suffirait d'afficher le programme du projet socialiste pour s'apercevoir de l'arnaque.
    Même Montebourg chante le "cimetière des éléphants" en ponctuant cependant cette variable par une instabilité inhérente à sa dépendance.
    Le Parti "Socialiste " est-t'il toujours pour les pauvres !
    Si vous ne savez pas... ne répondez pas... votez !

  2. Humaniste dit :

    Chapeau M. Mélenchon ce soir sur France 3 chez Taddei, vous avez, avec Michel Serres dominé le débat et démontré vos compétences économiques au service des citoyens. Bourguignon a même fuit le débat sur l'Argentine !
    Super aussi pour les troueurs de coques de bâteau !

  3. jorie dit :

    Jean-luc Mélenchon, toujours percutant et lucide dans ses raisonnements. Vous avez beau vous échiner à expliquer, éclairer la réalité et vos points de vue sur tous les plateaux, je suis admirative parce que dans l'émission de Taddéi "ce soir ou jamais", de ce soir, vous avez réussi à garder votre calme devant l'arrogance du vice président de la banque mondiale et de ce photographe qui n'avait que des histoires de potache de 3ème à raconter sur le G8 et qui s'est permis en plus de qualifier "d'inepties" votre argumentation. Vous avez réussi à totalement renverser la donne et enfin, vous faire prendre au sérieux, par vos connaissances des dossiers, et votre vision globale du système, avec l'homme toujours au coeur de votre vision. Débat très intéressant avec Michel Serres, M.Tétreau (économiste de haut vol), la dame qui a écrit un livre sur le FMI, qui chacun sur leur propre planète d'étude, ont finalement adhéré à vos positions, vous légitimant d'autant auprès de ceux qui vous écoutent.
    Après cette pommade bien sincère de ma part, néanmoins, je suis profondément désolée du manque d'écho médiatique à vos interventions et qui empêchent les milieux populaires, enfin la partie qui nous préoccupe, de vous entendre et de voir à quel point vous êtes de leur bord. Vos idées ne sont pas censurées, non, elles restent très peu visibles, parce quejamais commentées,débattues, c'est le black out. C'est ça qui est dommage. Si le PC soutient votre candidature au FdG, là, vous aurez l'espace médiatique entendu nécessaire pour entraîner les masses et là, je suis sûre que vous l'emporterez de mille coudées auprès de tout le peuple français, à nos amis communistes et autres, quelle belle opportunité à ne pas rater. Pensez-y, c'est notre dernière chance de nous faire entendre et de déborder même nos frontières. Jamais les socialos n'auront cette grandeur de vue ni ce pragmatisme direct dont vous faites preuve, allier ces 2 qualités est une chose rare. Vous...

  4. Jean Jolly dit :

    S'il est possible que l'on puisse violer des personnes honnêtes... imaginez ce que pensent les autres.

  5. Gombald dit :

    Tout ce qui ce dit ici est fort intéressant, peut-être même plus intéressant que ce que dit Jean-Luc Mélenchon qui n'en fini pas de chauffer la salle. Pour ceux qui l'écoutent depuis le début, ça commence à faire "longuet"...
    Bref, on aimerait entendre parler du projet ! Chauffer la salle c'est bien, mais bon...

  6. richard dit :

    Bravo et encore bravo pour la clarté de vos propos malgré les interventions faussement candides parfois de Taddei mais reconnaissons qu'il a le mérite de laisser parler les gens. Le style moins agressif et juste un peu ironique vous va bien mieux et rend l'argumentation plus audible.
    Il faut résolument s'opposer à ceux qui rêvent encore d'un capitalisme à visage humain et faute de voir naître bientôt une gouvernance mondiale pour et par les peuples, militer activement pour une Europe sociale et solidaire plus à notre portée.
    j'attends avec impatience vos prochaines "performances" télévisuelles.
    Par la même occasion j'invite à relire et diffuser les interventions de nos élus PC à l'Assemblée ou au Sénat qui font un travail remarquable bien souvent.

  7. Erick dit :

    @ numero ouno (post 197 et 199).

    Militant P.C., j'apprécie ce que vous écrivez car il est parfois décourageant de devoir arbitrer les querelles de chapelle dans les composantes du F.D.G. (toutes confondues). Je voterai Mélenchon quand sa candidature nous sera proposée. Je crois que pour éviter les bisbilles qui fragilisent tout ensemble politique nouveaux, comme le F.D.G., un authentique Pacte Programmatique doit être signé entre celui qui nous représentera et les formations engagées. C'est le seul moyen de nous éviter la présidentialisation excessive, en présentant Jean-Luc comme le Messie. Le programme partagé doit être notre candidat représenté par Jean-Luc, avec toutes les qualités intellectuelles et "caractérielles" (dans le bon sens du terme) qu'on lui connait. Or le programme me semble encore pêcher et contenir des insuffisances. Il faut l'approfondir, et effectuer ce travail ensemble. Ce qui fera aussi notre différence, c'est la manière dont nous mènerons cette campagne. Il y a quelque chose d'avant-garde à inventer, en dépassant déjà les méthodes habituelles de la Vème République, avec des représentations collectives dans les meetings, les affiches, les réunions publiques. Le dosage devra être savant, mais le F.D.G. n'est-il pas une alchimie ? La VIème République n'est pas seulement une ambition institutionnelle, elle doit mettre en acte le changement civilisationnel auquel nous appelons, et que les pays de l'A.L.B.A. tentent d'effectuer, avec les difficultés et les succès que connait cette région du monde, la plus vectrice d'espoir sur le globe. La nouveauté effraie la réactions et les intérêts en place. Normal. Mais elle ne doit pas effrayer les partisans du F.D.G. ! Elle explique pour beaucoup les replis, et les réflexes identitaires, selon moi.

  8. Gombald dit :

    @ Robin CIPOLLA (146).
    En effet, je ne suis sur aucun annuaire, même le FG me semble loin du compte au niveau des propositions.
    Et puis je ne me sens pas spécialement "de gauche". Je sens simplement qu'il est nécessaire de faire évoluer notre système. Concernant votre remarque : J'aurais aimé avoir autant de choix pour augmenter mon salaire que l'ont les courageuses professions libérales en passant la baguette à 5 francs.
    Pour ma part, j'opte pour la formule du "revenu universel de base". C'est à dire un revenu dû à tout citoyen qu'il travaille ou non (avec bonus malus en fonction de son investissement dans l'activité de la société en général).
    Ainsi le salaire d'activité serait un plus (travailler pour gagner plus en somme). Ainsi, le rapport de force dans la négociation salarial serait rééquilibré et surement apaisé...
    (Sachant que les prélèvements "sociaux" seraient appliqués à la valeur de la production et non à la masse salariale. Taxer la masse salariale est, au demeurant, aussi idiot que de taxer l'investissement.
    Surtout, on assassine bêtement la présence de l'homme dans la production au profit de la "machine".
    Une tendance qui à terme ne peut mener nul part.

  9. Pearle dit :

    Barroso propose donc les religions contre la crise !
    Monsieur Mélenchon, j’allais vous écrire tout le bien que m’a inspiré votre réaction si fair-play, si digne après l’attaque mesquine et grossière de ce photographe people à l’émission "Ce soir ou jamais" ainsi qu’après lecture de votre livre excellemment écrit (qui est tel une bouffée d’air frais dans cet atmosphère malsaine et lourde que soufflent tant de personnages de mauvaise foi) mais je peaufine encore, faute de temps n’ai pas terminé.
    Mais voilà qu’un article lu ce matin dans le journal Métro (journal gratuit des stations métro de Bruxelles) me fait sortir de mes gonds : c’est révoltant, de la provocation, du mépris, ils se foutent du peuple, où est-ce tout simplement de la naïveté de leur part ? :
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1272064/2011/05/30/Les-religions-ont-un-role-extremement-important-dans-la-crise.dhtml
    Barroso propose donc les religions contre la crise ! Vous imaginez ça ? Les ouvriers licenciés victimes de leur système et de la goinfrerie des patrons, feront vœux de pauvreté. Comme tout est simple à leurs yeux. Et quel cynisme !
    C’est révoltant, qu’il s’en aille ! Les gens du peuple se font si aisément licencier eux !
    (concernant la marionnette de service qui s’est emparé des rênes de la France, nous avons d’ici en Belgique et après avoir bien observé et tout noté nous aussi quelques opinions à ce sujet. Mais je les réserve pour un prochain post)
    Je fais le vœux que vous monsieur Mélenchon, Besancenot, Bové, et tout ceux qui inspiré par la politique ont néanmoins une âme, puissiez délivrer les Français de ces racailles.
    Bonne chance.


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