19mai 11

DSK, Grèce, école, tireur dans le dos

Le spectacle continue mais la vie aussi

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Communiqué de Presse de Jean Luc Mélenchon

Une bonne nouvelle espagnole

Le Feuilleton DSK continue certes mais la vie des gens ordinaires que menace le FMI aussi.
Une bonne nouvelle vient d'Espagne. Sous le mot d'ordre "une vraie démocratie maintenant". Le début d'une révolution citoyenne est engagé à Madrid avec la manifestation et campement permanent de la jeunesse précaire. Ainsi le précariat entre sur la scène politique pour la première fois en Europe. Vivement la réplique en France.

 

Encore un peu de DSK ? En voici quelques lignes. Puis un mot d’épouvante à propos d’une de ses victimes avérées : la Grèce. C’est à dire de ses millions de plaignants, le peuple grec en grève générale pour la dixième fois avant une nouvelle saignée. Et de là j’en viens à la contagion du mauvais état d’esprit qui prévaut désormais parmi les puissants et du régime de terreur économique qu’ils imposent. Enfin, j’en viens une histoire à dormir debout.

Non, vraiment ce n’est pas un évènement banal que celui qui est advenu autour de Strauss-Kahn. Il est bien probable que l’onde de choc perturbe longuement et durablement les esprits. Des millions de personnes se sont identifiées à la candidature de Strauss-Kahn. Elles avaient commencé le lent et profond processus d’appropriation du candidat qui est le versant affectif de l’engagement à gauche. Processus d’autant plus prégnant que la personnalisation de la politique est dorénavant très avancée. Toutes ces personnes n’ont pas été simplement spectateurs d’un drame. Ils l’ont intériorisé. C’est une affaire intime pour eux. L’enjeu pour la droite est de transformer ce deuil en ressentiment contre ceux qui l’ont provoqué. Le notre est de parvenir à ramener le débat sur les contenus. Le vide nous le permet. Non, la gauche n’est pas orpheline ! Cette situation peut ouvrir un moment nouveau pour nous. Il n’y a plus cette invasion de l’écran par le candidat qui a « gagné d’avance » qui tuait toute discussion par son silence et son éloignement. Au PS, les suivants de liste doivent gagner leurs galons. Ils doivent convaincre. Il leur faudra avoir des arguments. Déjà ils commenceront par s’affronter dans leurs primaires. Et un seul gagnera, selon qu’il aura plus ou moins convaincu. Bien sûr la matraque des sondages va taper sur les cranes comme un marteau piqueur. Mais le nombre des résistants va augmenter, du moins dans la période des primaires socialistes, car le nombre de personnes brutalisées par ces injonctions sera plus grand. Dans cette faille de l’espace politique jusque là sévèrement cadenassée par l’opium du « vote utile », nous avons notre chance de faire avancer les idées et d’installer nos marqueurs programmatiques. Tout se joue dans l’aptitude à installer des débats plutôt qu’une mode.

Bien sûr, on sait aussi que la puissance des images est dorénavant telle que de nouvelles images, sur d’autres sujets chassent les précédentes avec la même vigueur que celles–ci se sont collées sur notre cerveau. De toute façon cette histoire va lasser. Il y a un seuil dans la société du spectacle où tout finit par se valoir et où un méga coup doit chasser un giga coup. Alors dans un mois, peut-être bien moins, on parlera d’autres choses. Et tout ce qui vient de se passer sera comme ailleurs, dans un autre temps, sur une autre planète. Le temps court peut dominer les esprits. Ce n’est pas une découverte pour moi. Mais, pour autant, le temps long n’est pas aboli. Depuis le tremblement de terre au Japon, on parle d’autre chose. Mais l’axe de la terre est quand même déplacé de dix centimètres, la pourriture irradiée a bien engagé son chemin de concentration dans les organismes vivants, sur terre et dans la mer, le Japon s’est déplacé de plusieurs mètres en mer. Voila : on parlera d’autres choses mais les dégâts ne cesseront pas pour autant.

Des premières heures de propagation de l’évènement, il restera ce florilège de déclarations où la stupeur s’est aussitôt accompagnée d’une sorte de solidarité qui mettait mal à l’aise, même si on en comprenait les ressorts affectifs. Nous fûmes une petite poignée, toute petite, avec Marie-George Buffet, à nous soucier du fait qu’à côté du présumé coupable il y avait une présumée victime. Une femme de chambre. Je ne le dis pas pour me rengorger mais seulement pour souligner que j’étais certain, au moment où j’écrivais mes trois lignes de communiqué par sms cette fin de matinée du dimanche, que ce serait aussi la pensée de tous ceux qui s’exprimeraient. Il n’en a rien été. Certain(e)s n’arrivaient pas à dire le mot, cherchant comment on nomme ces personnes qui font le ménage dans les hôtels. D’autres la nommèrent sans s’en rendre compte « la soubrette ». Et cela aussi faisait partie de mes motifs de sidération. Ainsi, tandis que comme tout le monde je tachais de mettre de l’ordre dans mes idées devant l’énormité de l’évènement, je relevais aussi comment chacun abordait le sujet. Là était l’évènement, de bien des façons.

Pour finir, il y avait davantage à apprendre des réactions que des faits, dont finalement on ne sait toujours rien. Par la suite, les commentaires ont réintégré la présumée victime. Sitôt qu’elles ont eu la parole, il y eut des bonnes et belles choses de dites notamment par Clémentine Autain et Caroline de Hass. Les bouches officielles ont aussi commencé à prendre le thème. Jusqu’au point où comme le titre le Monde avec une certaine perfidie « le PS ne sait plus quelle victime il doit défendre » Je note que la présumée victime est revenue dans le paysage au moment où elle fournissait une habile transition pour la mise à distance avec le présumé coupable. Je pense que cette personne va maintenant occuper une place grandissante pour cette même raison. Bientôt il y aura sa photo. C’est là que le présumé coupable va encore descendre d’un cran vers le fond. Sa présumée victime aura un visage, une histoire. Il faudra que cette histoire soit décortiquée par des connaisseurs. J’aimerai beaucoup une enquête sur ce thème. Je crois que Daniel Schneidermann et son équipe  « Arrêt sur Images » aurait du pain sur la planche. Mais d’ores et déjà je vous conseille de suivre la série d’articles qu'ACRIMED publie sur ce thème.

La scène médiatique fonctionne à coup de rebondissements. C’est son aliment. Et quand il n’y en a plus de disponible, elle fait d’elle-même son objet. Ce phénomène est récurrent dorénavant. Premier temps la curée, deuxième temps l’introspection et l’auto-absolution, troisième temps l’évaporation du sujet. D’abord donc ce fut le début de la séquence introspection-absolution. « Tout le monde savait » affiche France Soir ! Là, c’est au socialiste que le journal s’en prend. Enorme. Le journal cite, entre guillemet, un proche de DSK qui aurait mis en garde contre les comportements de DSK mais qui ne fut pas entendu. Ce thème, « tout le monde savait » plus ou moins délicatement traité parcourt tous les quotidiens. Il est mortel. Qui est « tout le monde ?». Pas moi. Et qui savait quoi, s’il vous plait ? C’est une chose d’avoir entendu dire que telle ou telle personne est érotomane mais s’en est une toute autre de lui connaitre un penchant criminel, alors même que celui-ci n’est pas prouvé. On en revient toujours au même point sur le sujet. C’est comme si le viol, puisque telle est l’accusation, était une variante du sexe. J’ai même entendu dans un reportage une personne dire « on savait qu’il aimait les femmes mais pas à ce point ». Je vais rappeler une banalité mais « aimer les femmes » et les violer sont deux attitudes qui n’ont pas de lien. Elles sont même antinomiques. En tous cas ici le coup est destiné aux socialistes. Il s’agit de laisser penser qu’ils « savaient » mais le cachaient parce que, pour eux, ce ne serait pas important. Il s’agit donc de saper la confiance morale qu’on pourrait leur porter. On voit le but recherché.

Donc la séquence introspection-absolution de la sphère médiatique finira dans quelques heures. Les uns vont guerroyer sur le terrain finalement bien balisé de  « en a-t-on trop fait ? ». D’autres « mais non, nous ne savions rien de sûr et certain. Et notre éthique nous contraint à ne parler que de ce qui est assuré. » La vraie question concrète restera de côté. La voici. La loi interdit que l’on montre une personne menottée ni aucune image humiliante pour elle. Or, pendant des heures, tous les médias audiovisuels se sont souciés comme d’une guigne de la loi ! Au moment-même où ils montraient ce qu’il en coute de la bafouer ! De la délinquance réelle pour dénoncer de la délinquance supposée. Et quelle suite ? Ici ou là quelques commentaires sur le mode des refrains traditionnels sur le « devoir d’informer avant tout » placé au dessus même du respect de la loi et de la souveraineté qu’elle incarne. Et pour quoi cette désobéissance ? Quelle information aurions-nous pu perdre sans cet héroïque acte de désobéissance civile ? Pour une longue orgie voyeuriste ! Rien de plus. La sortie de Strauss-Khan en direct et sans pause ne nous apprenait rien sur rien.

Et pendant ce temps la catastrophe avance ses gros pieds. Je parle des victimes avérées et prouvées du FMI. Les millions de Grecs. Pourtant il n’aura pas manqué d’articles pour célébrer l’action de DSK en Grèce et regretter que dorénavant il ne pourra plus la faire bénéficier de ses précieux conseils et recommandations. Pourtant sur place rien ne marche et tout va de travers. Tandis que les titres de presse se réjouissent d’une prétendue reprise pour en signaler l’impact bienfaisant sur la Grèce, la vie va son chemin de son côté. 0,8 % de croissance en Grèce, annonce-t-on. Sourire bienveillant des bons docteurs qui ont infligé le remède de cheval aux Grecs. Façade. Oui, façade. Car c’est par rapport à quoi ce petit plus ? On se garde de le dire. Voila l’arnaque. En fait, en un an, l’économie grecque a reculé de 7,4 %. Un recul sans équivalent dans le monde ! Les bons docteurs prévoient encore pour cette année quatre points de moins, car rien ne se passe comme prévu. Le prétendu cercle vertueux des libéraux ne donne absolument aucun des résultats annoncés.

Par contre le pillage va bon train et il va continuer à grande cadence. Ce qui est incroyable c’est la cupidité des banksters. Ils ont d’abord ruiné le pays, ils continuent à l’étrangler avec des taux usuraires. Et en plus ils sont commissionnés, c'est-à-dire largement payés pour organiser les privatisations. Le gouvernement grec a annoncé mercredi avoir nommé des conseillers pour la cession au privé d'une série d'organismes publics privatisables. Par exemple : la société des paris sportifs (Opap). Détenue à près de 35% par l'Etat grec, c’est l'une de plus importantes sociétés du pays. Elle a dégagé en 2010 un bénéfice net de 575,8 millions d'euros ! La branche londonienne de la Deutsche Bank et la Banque Nationale de Grèce (BNG) seront payées pour réaliser cette privatisation. Pour la loterie nationale, Papandréou a désigné le Crédit Suisse et l’Eurobank grecque. Le Crédit Agricole CIB et sa filiale grecque Emporiki Bank, vendront l'organisme des courses hippiques (Odie). Pas belle la vie ? Pour les concessions des autoroutes grecques, le gouvernement a nommé Ernst&Young, Rothschild & Sons et Barclays Bank PLC tandis que pour l'industrie grecque des véhicules (Elvo) la Société Générale et sa filiale grecque Géniki Finance SA. A table ! A table les bandits la soupe est chaude ! Quant à "la mise en valeur de l'immobilier de l'Etat", le gouvernement prévoit "la création des sociétés pour répertorier l'immobilier appartenant à des ministères et définir leur statut juridique". Une dizaine de banques grecques, menées par la BNG, ont été désignées pour procéder au dépeçage de la bête. Ce n’est pas tout. La Grèce avait commencé à nommer des conseillers de privatisation fin mars, pour des cessions dans l'aéroport international d'Athènes, l'ancien aéroport d'Athènes situé à Hellenikon, une vaste zone de 55 hectares dans la banlieue balnéaire. Les mêmes dépouilleront aussi les chemins de fer grecs. Jusqu'à quand ? Les Grecs ont fait leur dixième grève générale. Où est le relais politique ? Papandréou, président de l’internationale socialiste et premier ministre. C’est comme ça que s’est appelé « le vote utile » en Grèce.

Pour les banksters, la Grèce sert de cadavre exposé sur un gibet pour impressionner tous les peuples d'Europe. Pour que l'intimidation fonctionne dans la durée, le supplice doit être entretenu, spectaculaire et public. Non seulement la Grèce est donc dépecée mais on lui maintiendra coût que coût la tête enfouie dans la dette. Dans cette stratégie, la Grèce joue le rôle du condamné pour l'exemple. Angela Merkel a donc de nouveau mis en garde tous les pays qui ne rentreraient pas dans le rang. Comme aux premiers jours de la crise grecque, elle a ressorti les grossiers arguments contre les pays du sud qui se la coulent douce. "Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, on ne parte pas à la retraite plus tôt qu'en Allemagne." "Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir beaucoup de vacances et d'autres peu, à la longue cela ne va pas." Moins de retraite et moins de congés, voila le programme de l'Europe allemande. Écœurante arrogance ! Sarkozy n'y oppose pas la moindre résistance. Au contraire. Sa ministre en rajoute donc bien tranquillement. Pressée à droite de se présenter à la direction du FMI, Mme Lagarde en fait des tonnes pour montrer quelle bonne élève libérale elle est. A ceux qui suggèrent de desserrer l'étau de la dette grecque et de mettre pour cela les banques à contribution, elle répond à l'unisson de la Banque centrale européenne : "c'est hors de question, qu'il s'agisse de restructuration, de rééchelonnement ou de reprofilage de la dette".

A domicile, la droite pratique aussi désormais le chantage à  la dette, sur une grande échelle. Pour justifier les 16 000 suppressions de postes dans l'éducation, le ministre Chatel n'a plus qu'un seul argument à la bouche : "réduire la dette" ! Au point qu'on ne sait plus s'il existe encore un ministre de l'éducation en France. Il a calculé qu'"on lègue aux enfants scolarisés aujourd'hui 20 000 euros de dettes" ! Pur mensonge. Les titres de dette ont une échéance moyenne à sept ans devant nous. La seule vraie dette que l'on livre au pays c'est celle que laisse une éducation au rabais. Cette dette c’est l’ignorance accumulée et le recul du progrès humain. Celle là est incalculable. Moins instruites, moins qualifiées, moins éduquées, les générations futures paieront les pots cassés du présent fumeux où un Luc Chatel amputait leur futur humain. Et pour ceux qui n’aiment que les arguments économiques soulignons que cette politique se paiera dans la qualité de la production et le niveau de vie du pays qui dépend de la qualification des travailleurs. 50 000 élèves en plus et 16 000 postes en moins. Tout ça pour économiser 500 millions d'euros par an, là où la seule baisse de TVA dans la restauration fait perdre 3 milliards par an à l'Etat. Les parents et enseignants ont donc raison de se mobiliser demain pour la Nuit des écoles.

Les bras m’en sont tombés. Il faut dire que je lisais « Le Figaro ». J’y découvrais dans un article de Sophie de Ravinel des propos entre guillemets tout a fait stupéfiants. « Mais la crise liée à l’affaire DSK suivie d'un possible affaiblissement du PS, provoque tout de même une certaine inquiétude au PCF. Au point d'envisager possible un soutien du Front de gauche au candidat socialiste dès le premier tour. Chargée des élections au sein de la coordination nationale, l'instance restreinte du PCF, Lydie Benoit est convaincue que «le Front de gauche ira au premier tour avec un programme». Mais, «s'il était annoncé assez fort, avec évidence dans les sondages, que la gauche ne devait pas passer au deuxième tour, nous prendrions nos responsabilités». «Tout» doit être envisagé pour «bloquer» Marine Le Pen et éviter un autre 21 avril. Lydie Benoit croit Jean-Luc Mélenchon sur la même ligne. «Il n'est pas un aventurier», note-t-elle, alors que le PCF doit donner, en juin, son avis définitif sur la candidature de l'eurodéputé. ».

J’ai sans doute bien des reproches à faire au « Figaro » en général et à madame Ravinel en particulier si l’on tient compte de nos opinions politiques respectives. Mais jusqu'à présent je ne l’ai jamais trouvée inventant des dialogues entre guillemets. J’ai donc pris très au sérieux ce que je lisais. Que certains  dirigeants du PCF pensent ce que dit Lydie Benoit est une chose. Qu’ils se sentent en situation de le dire dans « Le Figaro » est un fait assez exceptionnel pour être noté. Mais il y a plusieurs choses que je sais aussi. La première est que les socialistes, même en deuil, ont le bras long. Mais pas assez pour m’attraper, même par Lydie Benoit interposée. Elle croit et elle dit ce qu’elle veut mais que, du moins, elle ne parle que pour elle. Et non pour moi, dont je me demande comment elle fait pour savoir ce que je pense sachant que je ne crois pas avoir eu de discussion personnelle avec elle depuis au moins deux ans. Et s’il s’agit d’être traité « d’aventurier » si l’on n’est pas de son avis sur cette proposition de capitulation, elle aura tôt fait de découvrir que son propre parti en est rempli. Car la seconde chose que je sais c’est que son point de vue n’est pas celui qui est majoritaire dans les instances du PCF et encore moins à la base de ce parti.

Evidemment c’est un ballon d’essai. Et un mauvais coup. Car ouvrir la période qui suit le retrait de Strauss Kahn par une annonce de ce type c’est tirer une balle dans le pied du candidat du Front de gauche. Au lieu de commencer la suite en parlant du fond, on commence par s’exposer à d’inutiles et toujours suspectes mise au point. Les médias qui m’ont proposé de parler ont donc tous relayé la question. Bien joué les tireurs dans le dos !  Les réactions d’inquiétudes venues de divers secteurs m’ont conduit à ne pas négliger cette déclaration. Elle est tellement nuisible ! Elle jette un doute sur la crédibilité de notre démarche ! Politiquement ce serait un pur désastre qui reviendrait à donner à l’extrême droite le monopole de la rupture avec le système. Nous anéantirions nous même notre existence politique. Cela signifierait que tout ce qui a été fait pour contrecarrer la disparition du courant du socialisme historique sous les coups du social libéralisme n’aurait servi à rien. Et tout ça pourquoi ? Sur quelle injonction ? Les sondages ! Jamais les sondages n'ont commandé mon engagement politique. Pas plus aujourd'hui qu'au moment du référendum du 2005. J’ai donc dû démentir fermement les propos de Lydie Benoit. Et je le refais ici pour m’assurer qu’il n’y ait pas de doute parmi ceux qui me lisent. Et aussi pour prendre date. Le retrait de Dominique Strauss-Kahn de la primaire socialiste ne change rien aux profondes divergences que le Front de Gauche constate avec le contenu du programme adopté unanimement par le PS. Ce projet ni socialiste ni réaliste. Il ne propose aucune des ruptures nécessaires face à la crise. En toute hypothèse, nous proposerons notre candidature pour proposer un autre chemin.

Satisfaction : au festival de cannes le film Pater met en scène un président et son premier ministre. Sujet applaudi par la salle : le salaire maximum autorisé.
Grosse blague : un nouveau sondage indique que je ne « profite pas du retrait de Besancenot ». Non seulement je fais cinq points de moins que nos résultats électoraux dans cette « enquête d’opinion » mais tous les électeurs d’Olivier Besancenot se sont répartis sur Hollande, Hulot ou la droite. Cela seul suffit à situer le sérieux du bidouillage secret duquel est issu ce genre de « résultats ».


288 commentaires à “Le spectacle continue mais la vie aussi”
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  1. Berdagué dit :

    Les partis politiques désemparés ? Lesquels ?
    Certainement pas ceux réunis dans le Front de Gauche ou vous avez raison pas de meneurs à l'horizon pas de chefs ni de guide à se mettre à 4 pattes devant le patron qui sait tout, mais d'écrire que c'est tous ensemble tout en rejetant les rassemblements politiques organisés, y a un espace interrogatif ou s'engouffrent les pouvoirs en place. C'est vrai qu'à la veille de la publication du programme du FdG qui tarde certes que des manifestations avec campement dans de nombreuses villes en France et en Europe apportent une réalité d’arrêter, de stopper, mains dans les poches, maintenant, tout de suite, le système répressif capitaliste je signe tout de suite.
    Nous pourrions même exiger la suppression de l'argent totèmisé et de tout pouvoir d'état, alors là je dors à la belle étoile.
    Chiche !

  2. Pasquier F. dit :

    Pas forcément d'accord sur tout, des choses qui accrochent peut être un peu de temps en temps... Cependant force est de reconnaître qu'aujourd'hui JL Mélenchon est le seul homme politique à en faire vraiment. Sa ligne idéologique est claire et documentée, ses propos _ même si parfois ils chatouillent la polémique et la provocation_ sont avant tout orientés sur les débats de fond plutôt que sur les attaques partisanes superficielles ou les querelles d'égos et savent donner l'es grandes lignes d'une trajectoire nationale, une vision fédératrice qui nous manque depuis tant d'années.
    On sent chez lui l'enthousiasme sincère d'un homme ancré dans une dynamique humaniste qui ne capitule pas devant le caractère soit disant inéluctable d'un monde cynique.
    Au moins un qui souhaite remettre l'humain au centre du débat et qui n'a pas peur de faire bouger les lignes... Il y a quelque chose de latent dans l'air ces temps ci... saisissons au bond ce désir de marquer la rupture avec la vision uniforme et mécanique de notre société uniquement mercantile. Les citoyens d'aujourd'hui sont ouverts à de nouveaux modèles de société et plus mûrs et avancés que leurs dirigeants actuels.
    Montrons leur la voie de la sortie et puissions nous rentrer enfin en scène!

  3. Jean-François dit :

    Il ne faut pas regarder nos camarades espagnols avec condescendance.
    Les "occupants des places" espagnoles ne peuvent pas être tenus pour responsables de la déroute du PSOE, qui était annoncée depuis longtemps. Et ils n'ont pas inventé la fragmentation (régionaliste ou autre).
    Une indignation, une révolte, tellement légitimes, ne font pas pour autant une révolution. Mais on peut s'en réjouir !
    On ne doit jamais oublier le gavage de mensonges qui remplit – plus ou moins- les cerveaux de tous.
    On ne doit jamais oublier que le paysage politique dans les médias se limite au parti A et au parti B (là-bas c'est le PPSOE). El Pais annonce les résultats ainsi : PP, PSOE, Autres (un tiers des votes !). Comme chez nous, les autres analyses de la "crise" et les autres propositions politiques, de Izquierda Unida, d'Attac Espagne sont passées sous silence. Alors il ne faut pas trop s'étonner de l'importance du rejet global.
    On ne doit jamais oublier que la maturation politique prend du temps, et encore plus quand la politique est sans cesse présentée (et gobée!) comme un produit de consommation. C'est l'une des armes de la bourgeoisie (après 5 ans de PP, ils, incluant la nouvelle sous-génération, auront bien oublié et revoteront bien PSOE, c'est ça l'alternance, SAUF si...).
    Et c'est le même phénomène ici. Et c'est cela que le Front de Gauche doit casser.

    C'est tellement le même phénomène ici que face à la grossièreté médiacratique de Madame Muhlmann (que j'ai du mal à imaginer comme enseignant-chercheur [sic]), j'ai admiré la patience de Jean-Luc.

  4. Arte dit :

    pichenette
    Incroyable que les idées soutenues par le PG soient régulièrement reprises, admises par les uns ou les autres, comme E. Todd pour ne citer que lui et ensuite blocage, pas possible de les entendre reconnaître que finalement, le Parti de Gauche n'a pas la place qu'il mérite

    Parce qu'on n'a pas la distinction ! Todd le disait : "Au fond, nous sommes du même bord", mais il ajoute qu'il ne supporte pas le style, la manière Mélenchon.
    On sent le saucisson ! Ca fait "popu"...
    C'est tout.

  5. Christian b dit :

    @Sonia Bastille 247:
    "Les résultats des élections locales espagnoles montrent que les manifestants ne sont que le haut des classes moyennes et la petite bourgeoisie urbaine ou péri-urbainne et qu'ils ne représentent rien électoralement ni même politiquement "

    Ah bon ? Vous avez eu le temps de faire des stats réelles et valides ? ou est-ce une supposition gratuite ?

  6. Michel Matain dit :

    @ 248 jean ai marre
    Les manifestants des places de Barcelone et d'ailleurs ont critiqué la loi électorale qui ne laisse aucune place aux autres partis. Les deux partis minoritaires (PSOE et PP) ont profité du vote utile et les manifestants n'avaient qu'une solution : celle de voter blanc !

    Il existait une autre solution : votre Izquierda Unida ! Partout où IU a dépassé les 5 % de vote, elle a pu gagner des élus. Dans ces élections IU a pu démontrer qu'on pouvait rompre le bipartisme. C'est un point d'appui très important pour les élections législatives de 2012.

    Par ailleurs, les deux tiers des espagnols se sont déplacés pour voter et deux tiers des suffrages sont allés aux deux grands partis. Il est difficile de dire que ces partis sont minoritaires. Ils sont encore choisis par les deux tiers des espagnols.

  7. turmel jm dit :

    @ 249 Marcailloux

    Sans vouloir vous froisser, et bien que les oeuvres de Mr Onfray doivent être très instructives, je vous crois volontiers, pour ce qui concerne mon choix de "l'échelle des valeurs", souffrez que je puisse me référer à d'autres lectures plus anciennes. Marx par exemple, mais surtout, à mon vécu de militant syndical et politique au sein même de mon entreprise. Le "barbu" avait vu juste lorsqu'il écrivit: "Seule la pratique est déterminante!"

  8. ydaho dit :

    @ Michel Matin, 2/3 de 2/3 ça fait quatre espagnols sur 9, donc moins de 50 %... ça fait beaucoup de monde qui ne votent plus pour les deux grands partis... Y'a de l’espoir..

  9. jean ai marre dit :

    @ 255 Michel Matain,

    Mille excuses, je voulais écrire : ces deux partis sont majoritaires, je souhaitais qu'ils soient minoritaires !
    Ce qui est remarquable c'est que les manifestants n'ont pas de meneurs déclarés.
    Il y a Izquierda Unida qui pose les vraies questions, reste à ce parti de faire preuve de pédagogie, un peu comme notre Front de Gauche, non ?
    Cordialement

  10. Michel Matain dit :

    @ 252 Jean-François
    El Pais annonce les résultats ainsi : PP, PSOE, Autres (un tiers des votes !).

    Pas exactement. El Pais annonce PP, PSOE et IU. C'est vrai que pour les listes IU il oublie d'agréger les listes jumelles de certaines régions ce qui permet de minorer le score d'IU.

  11. jean ai marre dit :

    Webmestre,

    Je comprends que vous ayez enlevé une phrase, mais il faudra bien qu'un jour on en parle. Ce n'est pas faire de l'anti... que de dire ce que l'on voit et qui est palpable par tous.
    Cordialement.

    [Edit webmestre : Si, c'est exactement ça, puisque vous partez d'une supposition non fondée. La presse a indiqué que l'avocat en question était en déplacement privé dans ce pays. C'est vous qui brodez en expliquant qu'il allait lever des fonds. Ce n'est donc pas palpable par tous... C'est votre interprétation, et elle est douteuse. Quant à dire ce que l'on "voit". Vous n'avez rien vu. Et puisque vous comprenez qu'on "enlève une phrase", abstenez-vous de l'écrire.]

  12. Marcailloux dit :

    @ Arte (#253)
    En Bretagne, et ailleurs peut - être, on distingue les "grands disous" des " grands faisous".
    Dire ne coute rien, mais la détermination de Jean-Luc Mélenchon inquiète, ne serait ce que par la prise d'empoigne qui s'annonce, avec les mises au pied du mur qui se profilent. Ce qui se passe au PS vis à vis de Jean-Luc Mélenchon, c'est de la "guerre préventive".
    Car en disant "chiche" et en imposant de voir se réaliser ce qui est promis, y compris par N. Sarkory, l'opposition quelqu'elle soit, aurait là le moyen de montrer à quoi elle sert, et ce pourquoi on la paye. Le fait - elle?
    L'oligarchie dont il est souvent question est cette masse stérile qui occupe les ondes, se flingue ou se flagorne par jeux, et fait semblant de produire des idées ou des actions.
    La différence avec la véritable élite ne me semble pas être souvent soulignée, ici particulièrement comme ailleurs, et pourtant les plus productifs, créatifs, imaginatifs d'entre les français n'ont qu'assez rarement droit au chapitre médiatique. La pauvreté peut aussi être la pauvreté de la reconnaissance nationale.
    Peut - être ne le souhaitent - ils pas, étant donnée la polution par l'image fabriquée que l'on rencontre habituellement sur les ondes.
    Raison de plus pour ne pas se tromper de cible.

  13. Lapin dixit dit :

    @ 233 JaKe
    Je suis positivement étonné par le calme des manifestants. Je suis d'accord avec votre constat. Ce qui me pose question, c'est de savoir comment on peut sortir de la contradiction qu'induit le système, que l'on vote ou que l'on s'abstienne. Nous sommes coincés dans un système électoral démocratique qui ne nous donne pas d'alternative de changement. Comment en sortir ? (Dans un entretien, j'ai entendu Mr Hessel dire à Nicolas Hulot, qui a une propension au concensus, qu'il ne fallait pas céder, en aucune manière, à des compromis et qu'il fallait imposer ses idées et ses actes, dans la mesure où ceux-ci sont justes et bénéfiques au plus grand nombre, non pas aux citoyens, mais aux adversaires de ses idées et de ses actes). N'est-ce pas le principe d'une révolution citoyenne ? La question n'est-elle pas de savoir de quelle façon y parvenir ?

  14. Bob Solo dit :

    DSK. Nom d'un chien, elle n'a rien d'autre dans la tête ? Reportages dramatisés type TF1, ton et débit de la voix off grotesques de faux suspense, c'est insupportable! Heureusement, quelques questions de fond, et le temps d'y répondre concrètement, d'expliquer, de détailler quelques éléments de programme. Monsieur Mélenchon, vous avez raison : c'est une arène. Bravo une fois de plus pour votre détermination et votre engagement, et un certain sens du sacrifice. Vive le Front de Gauche et vive la révolution citoyenne en marche.

  15. yaya dit :

    Je suis traditionnellement de droite, et pourtant, je me retrouve de plus en plus dans vos propos. Je m'en étonne chaque jour. Peut-être est-ce parce que vous semblez plus sincère que les autres ?
    Sinon, à propos du fameux "vote utile" : ce n'est pas aux électeurs d'orienter leur vote en fonction du système électoral. Je voterai pour mon candidat préféré, même si cela doit entrainer un second tour Sarko-Le Pen. Et j’espère bien que le candidat que je choisirai ira au second tour, sinon, ça sert à quoi de voter ?
    D'ailleurs, sur ce point, je ne vous trouve pas assez combatif :
    J'ai entendu Borloo dire : "on ira à la présidentielle pour gagner, quitte a ce que Sarkozy perde".
    Je trouve que vous devriez marteler cette phrase : "on peut gagner, et on peut même être devant les socialistes au 1er tour"

  16. Jean-François dit :

    @ 260 Michel Matain
    El Pais annonce PP, PSOE et IU
    Le site El Pais a évolué. Ce matin c'était "Otros". Maintenant IU existe, c'est un progrès.

    Mais ce qui reste le plus préoccupant dans tout cela, c'est que les dégâts du matraquage bipartisan ne se réparent pas en un jour, ni même en une semaine de protestations ! Et la pensée unique continue de gangréner tous nos pays, ce qui freine efficacement tout raisonnement anti-libéral qui ferait trop sortir des clous :
    précarité/flexibilité NON --> autre politique OUI --> MAIS la dette ? MAIS la compétitivité ? --> ALORS souveraineté bancaire + souveraineté monétaire --> changer la BCE ! --> "Y voudront jamais" --> sortir de Lisbonne ou sortir de l'euro ? --> "ON ne peut pas être contre l'Europe" --> SI, contre CETTE Europe-LÀ etc. etc.
    C'est une campagne longue et dense.
    Le mouvement en Espagne ouvre une lucarne. C'est peu, et c'est déjà énormément, si on l'aide à porter des fruits.

  17. dorant dit :

    "IU recupera 200.000 votos pero pierde su bastión de Córdoba" titre de El Pais, ce soir.
    La gauche de transformation gagne aux alentours d'un point de pourcentage (7,4 % contre 6,6 en 2007, Wikipedia) mais perd la mairie de Cordoue.
    Au total des gains réduits et peut-être circonstanciels (discrédit du PSOE)
    Sombre dimanche aussi pour "Die Linke" en Allemagne. A Brême qui votait hier, Die Linke passe de 8 à 6 %. Les gains les plus spectaculaires sont ceux des Verts. De plus, Die Linke doit faire face à des accusations d'antisémitisme.

  18. Trafalgar dit :

    Martin Aubry soutient la candidature Française pour remplacer D S K c'est à dire Christine Lagarde, édifiant....!

  19. bertgil dit :

    Communiqué de Jean-Luc Mélenchon au sujet l'article de lydie Benoit dans le Figaro.
    Il n'est jamais bon de laisser s'installer des rumeurs. Ce communiqué était nécessaire. Cet article laissait supposer que le PC ne présenterait pas de candidat au 1er tour s'il s'avérait que le PS soit en difficulté. Rumeur, ballon d'essai, signal au PS de la part du PC ? Ce communiqué était nécessaire.

  20. ydaho dit :

    Pourquoi se dirige t'on vers l'abstention ? Bonne question lapin dixit ! Ben, a mon avis on se dirige vers l'abstention, pour dire "hé bien dém****z vous sans nous, on s'en fout" ! C'est un peu jusqu’au boutiste, mais ça tient de ça, c'est qu'a force de voir les connivences Média/pouvoir, a force de voir certains trouver un boulot, parce qu'ils sont fils de ou cousins de... ça gonfle un max.. De plus les élus se "succèdent" en famille, si c'est le mari qui clamse c'est la femme qui prends le relais, un père prends sa retraite c'est un fils ou un petit fils qui apparait. Dans les média c'est du pareil au même, on est maintenant fils de chanteurs, d'humoristes, de journalistes et tutti quanti. Et petit a petit ça monte vers les "sommets", bientôt ce sera candidats a la présidence de père en fils, puis ensuite... m'enfin. Au bout du compte, la classe politique, faut être joliment aveugle pour ne pas voir qu'elle est usée ! On se dit y'en a marre ! Personne ne réagit, alors basta ! Tôt ou tard de toutes façons ces "cousinages" mal embouchés se finiront d'eux même avec des rejetons auxquels ils manquera quelques neurones. Tous les pouvoirs qui s'éternisaient ont finis comme ça. Y'a qu'a attendre ! Et de nos jours ça va si vite... Amusant non ?

    [Edit Webmestre : non !]

  21. Oulianof 93 dit :

    Il est tout à fait légitime d'exprimer sa solidarité avec les révoltes populaires qui abattent des régimes dictatoriaux et corrompus et veulent transformer la société pour plus de justice et de bien être pour tous, mais l'enthousiasme sans la raison et le savoir confond révolte et révolution ou transforme ce qui n'est qu'un exemple parmi d'autres en un modèle à suivre applicable partout et praticable ici et ailleurs. Il fallait que cela soit (re)dit sous peine de ne pas comprendre par exemple l'après -"révolution de jasmin" où l'oligarchie qui prospérait à l'ombre de Ben Ali relève la tête et veut que tout continue comme avant sans Ben Ali. En Espagne, où le fiasco politique du PSOE social libéralisé profite essentiellement à la droite néo franquiste qui reprend pied dans les municipalités. En Allemagne où Die Linke enregistre un tassement de ses voix alors que les partisans d'un capitalisme soi-disant "vert" raflent la mise électorale !
    La réalité est compliquée, raison de plus de bien la connaître pour la changer. En attendant nous sommes toujours orphelins d'un grand parti révolutionnaire déterminé et discipliné réunissant dans un même collectif la classe ouvrière, plus généralement la majorité des salariés et les intellectuels en rupture avec l'idéologie dominante !

  22. sourdon dit :

    Mr Mélenchon, du visionnage et de la lecture d'une partie des documents qui constituent votre blog, je retiens la pensée cardinale à mon sens, selon laquelle le bonheur des Hommes ne peut-être qu'harmonieux et global s'il veut exister.
    De cela, tout découle et, lorsque l'ensemble des Hommes auront acquis cette certitude au point d'enseigner ce concept dès le plus jeunes âges aux générations futures, et, que ces dernières auront apprivoisé les peurs triviales qui nous contraignaient à la compétition en vue de dominer, nous aurons fait un pas de géant en direction de l'apaisement. Vous semblez éléver la simplicité au rang d'art...une rareté dans la politique actuelle qui est d'une intrigance déprimante en vue de nous faire douter de notre propre raisonnement !
    A mon sens une seule loi suffirait à la bonne marche du monde: respecter le vivant ! Respecter le vivant avec autant de soin que nous aimerions nous voir prodiguer.
    Que le concept selon lequel il faut marcher sur les autres pour "réussir", en abuser, soit classé dans la catégorie des déséquilibres mentaux et remplacé par l'idée selon laquelle nous ne pouvons avoir accès aux bienfaits de l'existence, qu'en aidant assez les autres à obtenir ce qu'ils désirent.
    Et puis vous donnez le sentiment d'aimer notre espèce, et de considérer le commun des Hommes avec un égard qui contribue à grandir sa stature et à revaloriser l'image que nous nous faisons de nous-même.
    Vous débarquez dans ma vie avec un ton authentique, et en traitant des sujets actuels autrement qu'en les observant par le petit bout de la lorgnette.
    Vous m'incitez à agir et à me rendre utile à l'édification d'un plan d'action et à sa réalisation.
    Déjà, auto-collant, signatures et contacts avec vos bureaux pour offrir mes services. Allez-y Mr Mélenchon car vous êtes "raccord" avec les pensées qui nous occupent et vous avez bien compris qu'il y a une place à prendre en politique: la place de celui qui parle vrai et elle vous va bien et probablement que le siège vous y attendait. Salut et, bon toujours !

  23. Denis Barroche dit :

    Il me semble observer que les gens commencent à prendre conscience de la différence de sincérité entre Jean-Luc Mélenchon et la majorité des candidats.
    Néanmoins un individu comme Elkabach me parait assez dangereux. Il cherche l'affrontement (dont il espère sans doute qu'il disqualifierait J.L Mélenchon par trop de répétition) sur la forme, et avec trois sous de rhétorique et des montagnes d'arrogance évite tout débat sérieux sur le fond. Mais il passe coute que coute ses formules fielleuses en misant sur la pauvreté d'analyse de ce qu'il croit être l’électeur moyen et sur sa propre pseudo crédibilité qui n'est sans doute pas réellement démystifiée auprès du grand nombre.
    L'objectif peut être de ringardiser l'adversaire (qu'il ne présente bien sûr pas comme tel) et le risque existe à mon sens que s'installe dans l'opinion (sondages bidons aidant) un phénomène d'adhésion mais sans espoir de victoire possible.
    Le vote utile est donc notre véritable ennemi. Je n'ai pour ma part pas d'autre solution que l'exigence que ses promoteurs me démontrent en quoi le vote PS est-il utile ?
    Le PS et l’ UMP me font penser à deux flics menant un interrogatoire dans un commissariat : Il y a le gentil et le méchant, et ils le sont peut-être sincèrement, mais ils servent le même système.
    Pour les espagnols fatigués d'être précarisés et méprisés et qui réclament une " démocratie réelle maintenant ", le bipartisme c'est le vote utile, car ils ne s’y voient pas représentés.
    Mr Mélenchon, j'espère que nous sommes nombreux qui, comme moi, essayons de secouer notre rancœur et notre dégout pour la vie politique. Ce n'est pas facile de s'en convaincre soi-même et a fortiori quelques autres. Mais hors de la démocratie il ne reste de place que pour le cynisme et la violence. Bon Courage.

  24. antoniewski dit :

    à l'attention du Webmaster,

    Bonsoir,
    En ce qui me concerne j'ai quelquefois des difficultés pour visionner jusqu'au bout des vidéos qui atteignent l'heure ou la dépassent : suis je un cas particulier du fait de ma configuration ordinateur et livebox ? ou d'autres camarades éprouvent ils les mêmes difficultés ?
    Est ce compliqué et coûteux de faire un podcast de ces longues émissions qu'on pourrait télécharger à partir du blog ? par exemple pour le discours de JCM sur François Mitterand (1h35'). Ce serait sans doute plus facile à manipuler pour le téléchargement (80 mB contre 400MB). On ne verrait certes pas les mimiques expressives de JCM mais on pourrait les imaginer !
    Cela pourrait aussi être un contrepoint aux écrits de JCM. Qu'en pensez vous ? Merci

  25. Née un 19-Août dit :

    Je constate le même silence radio sur les ondes françaises (je n'ai que la radio) envers la gauche alternative espagnole (Izquierda Unida), qu'envers le Front de Gauche de chez nous. C'est à croire que les médiacrates ont vraiment les jetons pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à la Gauche alternative - la seule, la vraie, l'unique, d'appellation d'origine contrôlée. J'en ai assez de les entendre évoquer la gauche en parlant du PS, lequel n'est plus qu'un parti de centre-gauche.
    Il n'y avait qu'à écouter Hollande ce matin sur France Inter, pas convaincant du tout, réponses à côté de la plaque, notamment sur la candidature de Lagarde au FMI et sur ce que le PS a à proposer aux "prolos", suite à des questions d'auditeurs. Je n'ose même pas imaginer un débat Mélenchon-Hollande. Jean-Luc aurait vite fait de l'entortiller dans tellement de noeuds qu'un Hollande, même aminci, aurait bcp de mal à s'en défaire. Y a pas photo quand on écoute l'argumentation développée par Jean-Luc. C'est clair, net et sans bavure. Alors que Hollande passe son temps à parler comme un politicien de base, à louvoyer et tourner autour du pot.
    Maintenant que leur mâle dominant est hors course, va falloir qu'ils se bougent pour en trouver un autre. Pas évident. Surtout que d'après leur calendrier, ils ne seront fixés qu'en Octobre, ce qui me paraît un peu tard. Cela rend bien compte de l'intense panique qui les saisit actuellement. Mais tant mieux ! A ce moment-là, le FdG sera en ordre de bataille, question candidat et programme. Nous serons prêts là où eux ne le seront pas, mais alors pas du tout.
    En attendant, mon mari et moi, on va aller écouter Mélenchon demain soir à Nice. Ce sera la première fois que nous irons à un tel rassemblement, mais Jean-Luc en vaut vraiment la peine. Comme on dit, faut un début à tout, autant que ce soit avec lui et pour lui !
    Mélenchon, présidons !

  26. citoyenne21 dit :

    A née un 19 aout (277) : Ca c'est bien envoyé :) j'en rajoute pas une couche sur le PS et sur Hollande (qui me fait dormir à chaque fois qu'il parle) car je pense comme vous, exactement ! Vous imaginez si on n'avait pas le front de gauche comme alternative, si on n'avait pas Jean-Luc Mélenchon pour nous ragaillardir le moral ! nous serions dans une bien mauvaise passe et perso mon vote ne repose que sur cette alternative sinon cela n'aurait pas de sens !

    Vous nous raconterez votre ressenti à ce débat à Nice...Bonne soirée

  27. Née un 19-Août dit :

    @ citoyenne21 (#276) :

    Ca serait bien simple : je voterai blanc, comme je le fais depuis longtemps, trop longtemps hélas.

    En 2008, je me suis enthousiasmée sur la personne de Barack Obama. J'enviais les Américains d'avoir élu un président comme lui, brillant intellectuellement et charismatique. Je me disais... ah, si seulement nous pouvions avoir quelqu'un comme lui, en France ! Comme j'aimerais m'enthousiasmer pour un candidat de cette envergure ! Comme j'aimerais bien voter pour quelqu'un au lieu de voter contre quelqu'un ou de voter blanc ! Voilà où j'en étais.

    J'en étais à dire que Obama était mon Prez, pas le nabot en talonnettes. Je faisais même des pancartes humoristiques pour les manifs où je comparais le charmant, élégant, souriant et charismatique Obama, avec le laid visage toujours coincé, voire même fermé de la brute fascisante qui nous sert de président. Comparaison pas flatteuse pour NS, on s'en doute bien. Sans parler des jeux de mots humoristiques aussi sur le "Yes we can" de l'un et un bon "No he can't" pour l'autre.

    Puis voici que je tombe, au détour des manifs, sur le FdG. et de là, sur le blog de Jean-Luc. Voilà un gars qui faisait appel à mon intelligence, éloquent et plein d'humanisme. Oh joie, ça y est, je l'avais trouvé notre Obama ! Je veux dire, un type brillant et charismatique, plein d'humour et parlant vrai, appelant un chat, un chat. Maintenant, je n'ai plus de raison d'envier les Américains (même si j'ai un portrait d'Obama à côté de mon bureau à la maison), puisque nous avons Jean-Luc. Bon, je n'ai pas son portrait à mon bureau mais je prends régulièrement un "fix" de ses discours/remarques qui redonnent foi en l'action collective. Sinon, comme vous le dites, ça n'aurai pas de sens.

    Au moins, avec Jean-Luc, on ne risque pas de s'endormir, vu que ce qu'il dit est bien trop intéressant pour qu'on s'assoupisse. Il nous réveille le mental (en plus de nous le remonter).

  28. Jake dit :

    @ 263 Lapin dixit
    Tant que le peuple croira ce qu'on lui raconte ou qu'il aura peur d'essayer autre chose, nous resterons dans cette position des grands partis légitimes. Tout le monde convient que, UMP et PS c'est blanc bonnet et bonnet blanc, et c'est d'ailleurs pour cela que l'on a tellement d'abstention. Mais l'opinion préfère alors les discours à l'emporte pièce de Le Pen, le YaKaFoKon du comptoir du coin plutôt qu'ne réflexion de fond.
    Je ne suis pas défaitiste, je crois à la révolution, mais il faudra encore du temps. Pour le moment, nous sommes la grenouille dans l'eau qui chauffe. On s'habitue à la chaleur qui monte doucement et inexorablement. Quand serons nous au point d'ébullition ?
    Nous en sommes au stade où les gens ne croient plus à rien, ce qui, entre nous, facilite bien le boulot des gens qui nous gouvernent et qui profitent allègrement du système.
    Viendra le temps de la révolution. Mais je la vois brutale et sanglante.
    C'est pour cette phase là qu'il faut être prêt.
    D'ici là, il nous faut des centaines de Mélenchon !
    Patience.

  29. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,

    "Quand serons nous au point d'ébullition ?"
    Attention, au point d'ébullition, la grenouille sera morte !
    Avec humour, quoi que...

  30. Marie dit :

    je crois qu'il y en a qui n'ont pas très bien compris ce qui se passe en Espagne. Vous reliez ce mouvement révolutionnaire aux élections alors que ce n'est pas le cas. Il y a eu les élections à ce moment là mais ce mouvement est indépendant et sans étiquette politique existante. Sonia Bastille a tort dans son analyse par contre Jean ai marre dit vrai. Et ce mouvement ne comprend pas que les classes moyennes, (qui vous a dit ça ?). Zapatero comme les socialistes en France est pris par le système économique généralisé, consumériste, qui a été à courte vue pour relancer l'économie pour être dans le même train que les autres, d'où le retour comme partout de l'ancienne droite extrême, mais la majorité n'a plus de choix de vote acceptable (petits partis non structurés et fauchés) et ce mouvement était prévu en dehors même des élections qui pour eux ne représentent plus la réalité. La droite venant de l'emporter, menace de les virer des lieux d'occupation. Personne à l'heure actuelle ne sait comment ça va se passer. Alors ne formulez pas des "ce n'est pas une révolution" avant de savoir la suite. surtout si vous écoutez l'absence d'infos en France ! peut-être que ça avortera mais ce ne sera que partie remise. Mais regardons ou participons... sans ces à priori de "je sais tout". C'est pénible à la fin les donneurs de leçons à la planète entière. (j'exprime ici les paroles d'Espagnols qui m'envoient infos sur face book)

  31. GAUTIER daniel dit :

    Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour son attitude digne face aux questions agressives d'un Elkabbach haineux face à aux réponses calmes, posées, mais sans concessions de Jean-Luc Mélenchon !
    Pour moi qui suis tendance communiste, j'espère de tout coeur que le PC va donner son aval à Jean-Luc Mélenchon comme candidat du Front de gauche.
    Pas question de me laisser influencer par le soit-disant "vote utile" face au risque de la Le Pen et Sarko au second tour, sinon où est la démocratie et le droit de s'exprimer en fonction de sa sensibilité ?
    Je m'engage à convaincre au moins 20 personnes à venir écouter Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il fera un meeting en Charente !

  32. marie dit :

    Appel à des campements partout en Europe le 26 et 27 mai 2011.
    Rebellyon.info

  33. GONTIER.G dit :

    A propose de DSK. Il faudrait enfin pour changer des d'habitudes que toutes les conneries cessent. L'affaire de l'homme est simple et celui de la jeune femme aussi, nonobstant tout le respect qui s'impose de la ou des personnes misent en causes. Si DSK a fauté, il faut qu'il paie, si le jeune femme a menti il faut qu'elle paie. Celà c'est à la justice de nous le dire. Nous espérons que celle-ci ne sera pas faussée dans la confrontation suivant le rapport de force des personnages ou du personnage. La presse de torche cul a laquelle nous avons affaire aujourd'hui ne fait que nous conforter de son obéissance aux maîtres et du peu de conscience de son devoir d'information objective. DSK n'est pas le trou du cul du monde pas d'avantage que cette jeune. Il se passe des choses non moins importante ailleurs qui ne semble pas passionner les baveux. Parlez nous des milliard € dépensé dans cette nouvelle guerre avec la Libye, 73 Milliard par hélicoptères (2) ventilateurs. Surcout de cette guerre 1.2 Millions € + les 19 Milliard du budget prévisionnel de l'armée. Cela est aussi un sujet d'information qui demande d'avantage et plus d'informations approfondies.

    Salutations
    G.G

  34. Lapin dixit dit :

    @ 278 JaKe
    Votre commentaire est interressant, je crois cependant que UMP et PS, ce n'est blanc bonnet, bonnet blanc. Le réalisateur François Truffaut disait : " Je ne suis pas de gauche par convention, par snobisme, ni par intêret, mais parce que c'est (...Le PS...) plus juste". En somme la gauche, c'est quand même moins pire que la droite et comme de deux maux, il faut choisir le moindre... Vous pensez que les gens ne croient plus à grand chose, je pense, au contraire, qu'ils croient à beaucoup de choses et que c'est pour cela, justement, que de plus plus, ils s'indignent. Comment se préparer à une révolution citoyenne ? Ils ne nous faut pas, je crois, des centaines de Mélenchon, mais des centaines et des centaines de citoyens qui se reconnaissent en Mélenchon.

  35. Scouppe Alain dit :

    Le 29 mai doit etre commémoré comme un jour de deuil. Les UMP/PS ont perverti la République. De tout coeur avec les indignés de la Puerta del Sol. Petite divergence si dans nos iles nous pouvions avoir le même pouvoir d'indignation devant des personnages politiques faisant leur gras sur le dos du peuple (polynésien). Paroles de "metua", paroles de charlatans qui ont mené la Polynésie au bord du gouffre depuis 2004, consolidés par le gouvernement central et la collusion de la Rue de Solférino (ce ne sont pas des socialistes).
    Oui, qu'ils dégagent tous... Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ses analyses claires et son billet sur Marianne2.

  36. G.GONTIER dit :

    Erratum, ce n'est pas 73 Milliards par hélicoptère, mais 73 Millions x 12 ce qui n'est dejà pas mal, je dirai que c'est même encore trop toujours trop pour casser des hommes, des enfants et femmes, sachant que l'état vient de faire une coupe de 80 millards dans les dépenses publiques. Il trouve plus 150 milliards de fonds publics pour le paiement des intérêts de la dette, les exos de charges sociales et fiscales et tous cela pour satisfaire le petit peuple de concentré du MEDEF, autrement dit du capitalisme, et de la sauterelle qui anime cette équipe, les amis de Mossieur Sarkozy.
    Salutations G.G Réferences POI.

  37. Anonymous France dit :

    Pourquoi ne pas parler des indignés français, il commence à y avoir des mobilisations dans beaucoup de ville de France, on a besoin que vous en parliez, d'avoir des soutiens de poids, beaucoup de jeunes, ne veulent pas de partis, mais la plupart des revendications sont similaires au vôtres. On a besoin de vous, on a besoin que vous relayez l'information.

    Bien Cordialement.

  38. Marchand dit :

    SVP. Mr Mélenchon, bien d'accord, assez souvent sur vos analyses et commentaires, fasciné quelque fois par vos outrances et quelques fois agacé !
    SVP. Mr Mélenchon, maintenant, on fait quoi et comment ?
    Resservir la critique des media qui vous critiquent et que je ne lis pas (même à la première personne, l'observation vaut pour beaucoup d'entre nous, non ?) c'est un truc intello stérile genre papiement de basse cour...gloser !
    Dans le désert politique français, j'hésite entre l'abstention (dans mon cas çà ne veut pas dire désintérêt mais refus) et vous suivre...
    Mais, on fait quoi, comment ?


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