15mai 11

Strauss-Kahn, crise de populisme au Nouvel Obs, incongruité européenne et perplexités diverses

Ouh ! là ! là !

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ciel5V

oici une note imprévue. J’avais raisonnablement bouclé les sujets qui m’intéressent quand est venue cette nouvelle glauque de New York. Je me trouvais hors de Paris, en famille, si bien que je ne pouvais répondre aux nombreuses sollicitations téléphoniques dont je faisais l’objet à propos de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York. Cependant j’ai rédigé un petit communiqué par SMS pour l’AFP. Voici ce que j’ai déclaré en pesant mes mots.

Merci à Jean-Jacques Duval pour l'illustration de ce billet.

«  Je suis consterné. Je souhaite que ce soit faux car le viol est un crime. Il y aurait alors une victime. C’est déjà assez de l’humiliation que cette information provoque parmi les siens. J’appelle à la retenue. Ne jugeons pas avant de savoir. » Je ne crois avoir grand-chose à rajouter, à cette heure. J’ai écouté les réactions dès que j’ai été à portée d’une radio. Je suis assez content de constater que tout le monde se tient bien, à une ou deux exceptions près. Madame Le Pen et Bernard Debré. La vérité est que toute parole est imprudente. Non seulement par ce que Strauss-Kahn peut être innocent de ce qu’on lui reproche. Mais aussi parce que dans le cas contraire il y a une victime, il faut le rappeler. Je suis un peu surpris de voir que personne n’a l’air de se préoccuper de la femme de chambre de l’hôtel. Affabulatrice ? Peut-être ! Mais si c’est une victime, alors qui la plaint ? Nos paroles ne doivent-elles pas inclure le respect qui lui serait dû ? Personne n’a l’air d’y songer pour araigneel’heure. Je suis étonné de constater que pas un commentaire de femme politique n’envisage cet aspect du drame, c'est-à-dire cette personne là. Une femme de chambre, c’est moins intéressant ?  Comme si tout était dans le commentaire de la scène. La politique spectacle éteindrait-elle tout sentiment humain ? Finalement, quoique  l’on dise, on dira mal. De toute façon la poubelle est ouverte et les bêtes vont se disputer les ordures.

Ce qui m’avait bien fait aimer ce week end c’est la lecture de la une du « Nouvel Observateur ». « Ils ont tout » hurle la nouvelle maquette. «L’argent, le pouvoir, les privilèges… » Bigre ! Ca sent le populisme à plein nez ça ! Et le sous titre : « enquête sur la nouvelle oligarchie française » ! Oligarchie !!! Et ce n’est pas tout. L’éditorial de Laurent Joffrin est titré « Comme en 1788 ». Au secours ! La gauche revient ! Au Nouvel Observateur ? Pourtant ce journal était parfaitement sain. Social libéral grand teint poursuivant d’une haine sectaire et violent tous ceux qui lui résistent. Partisan de Gaston Deferre et de l’alliance avec le centre au moment où l’union de la gauche se cherchait, répondeur automatique du rocardisme contre François Mitterrand et l’union de la gauche et ainsi de suite sans trêve ni repos de façon si bestiale que même Jacques Julliard a fini par partir pour « Marianne ». J’aime comme une touchante vieillerie cette sorte d’acharnement sectaire qui n’a plus lieu ailleurs. Avec quel souci du détail qui tue ! Par exemple quand ils font la galerie des portraits des candidats, je suis le seul représenté en train de faire une grimace. La même (ouf !), tout le temps, chaque fois. Hé ! Hé ! ça c’est la classe ! Donc personne ne ricanera le jour où l’hebdomadaire rose bonbon prétendra découvrir l’eau chaude ou le fil à couper le beurre. Et cette fois-ci pas davantage quand il nous révèle l’existence d’une « nouvelle oligarchie » qui tient tout dans ce pays. Pas une ligne n’évoque le fait que la découverte du grand journal d’investigation en fauteuil club est déjà l’objet d’une bataille idéologique de première grandeur depuis des mois, que plusieurs livres ont paru sur le sujet, que le coccinellejournal Marianne a donné des dizaines d’articles sur le sujet, que l’Humanité a déjà sorti des dizaines de pages d’exemples.. Et bien sûr que c’est le thème central du mien qui a tant indigné la longue cohorte des éditorialistes de ce journal. Passé la rigolade sur la veulerie d’équipe capable de tels virages sur l’aile, je me dis que la bataille avance puisque même les sommets de la petite bourgeoisie médiacrâte commencent à comprendre que cette société n’est pas un avenir pour elle davantage que pour qui que ce soit.

Mais monsieur Laurent Joffrin croit-il vraiment ce qu’il dit quand il écrit : « Le système politique français n’est plus exactement une démocratie. Il est oligarchique. Il est concentré entre les mains de quelques uns, les happy few, les nobles sans particules. » Puis, en conclusion : «  sous les atours d’une modernité chatoyante un nouvel ancien régime chemine subrepticement ». S’il le croit alors je lui annonce qu’il est positionné sur les fondamentaux du programme partagé du Front de Gauche. Cette ligne c'est exactement celle que présente le premier numéro de la revue du Parti de gauche qui vient de paraitre. Dès lors, rien ne justifie notre mise au ban de son journal. Mais il existe une autre hypothèse. Qu’il le croit ou non peu importerait. Il s’agirait seulement de récupération. Il serait juste question de remettre à niveau, en quelques sortes, pour pouvoir vendre les mêmes salades dans un autre emballage. Un emballage plus proche du ressenti du commun, et notamment des lecteurs, que l’incroyable irénisme social qui est devenu la marque de fabrique de cet hebdo.

J’en reviens donc à des évènements plus normaux. Encore que l’Europe ne soit pas la chose la plus normale que je connaisse sauf à dire que l’incongruité permanente soit banale. Apprenez que l’autre jour, en séance, j’ai pensé à Wauquiez. Oui, celui qui veut punir les pauvres. Ce nigaud qui ne connait rien au fonctionnement de l’Europe avait fait la bouche indignée en face de moi : je n’aurais pas encore présenté un seul rapport au parlement européen. Quelle honte ! Justement j’avais sous les yeux une ribambelle de rapports. Du même auteur. Celui-là va être super bien classé ! Vingt huit rapports d’un coup ! Evidemment le contenu est maigre. Vingt huit fois, dans les mêmes termes préparés par les techniciens, la même proposition de donner acte pour l’exécution d’une ligne budgétaire. Malin, le « rapporteur » ! Certains députés se coucher-soleil003sont spécialisés dans ce type de rapport. C’est le cas par exemple de Madame Barbara Matera, de la droite italienne. 31 rapports à son actif, tous sur le même sujet réactualisé à l’envie : le Fonds d’Ajustement à la Mondialisation mis en œuvre ici où là pour graisser la patte des licencieurs.

Une autre chose démoralisante dans ce parlement c’est ce qu’on vote. Je veux signaler que  presque tous rapports de la commission où je siège sont des « recommandations »  ou des « résolutions ». A la commission des affaires étrangères les textes sont donc de simples déclarations d’intention. Ils n’ont pas d’autre vocation que d’être voté. Ils ne servent strictement à rien. C’est d’ailleurs le cas de la majeure partie des textes issus du Parlement européen. Ca ne les empêche pas d’être nuisibles. Car les rapports font prendre un risque à qui accepte de les conduire. Cette mésaventure est arrivée à Liem Hoang Ngoc (PS). Paragraphe par paragraphe son rapport sur la viabilité des finances publiques avait été réécrit à coups d‘amendements adoptés par la majorité de droite de la commission. Mais ce n’est qu’en séance que le malheureux a pu retirer son nom du rapport. Imaginez que je me sois laissé prendre à cet exercice. On publierait sur les innombrables sites mal intentionnés qui m’injurient sans relâche la copie du « rapport Mélenchon » qui prouverait ma duplicité et ainsi de suite.
Cette fois-ci en tous cas nous avons battu des records en tant que machine à voter. Nous avons ainsi examiné un gros lot de textes du même auteur sur… les tracteurs agricoles ou forestiers. N’importe où ailleurs ce serait de l’ordre du règlement. Pas ici. Ici c’est l’Europe ! La maison des Shadocks ! Advienne que pourra, on pédale ! Il s’agissait de codifier les normes européennes concernant les « dispositifs de protection en cas de renversement », l’ « installation, emplacement,  fonctionnement et identification des commandes », les « dispositifs de freinage », l’ « espace de manœuvre », les «  facilités d'accès au poste de conduite et portes et fenêtres » et les « dispositifs de protection, montés à l'arrière, en cas de renversement ». Rien, que ça ! 700 personnes venues de 27 pays pour ça !

On dira cependant que le reste était bien plus motivant. Pourtant il fut adopté à la même cadence et sans un mot de dialogue. Il s’agissait de se prononcer sur la représentation de l’Union Européenne dans les organisations internationales, sur sa politique de défense ou encore la normalisation des laissez-passer offerts aux lobbies au sein du Parlement européen. Au total, 82 textes et des centaines d’amendements votés en à peine trois heures! Tel est le bilan de la dernière séance du Parlement européen. Préparer les votes, au milieu de documents de dernières minutes, qui ne sont pas tous traduits en français, voila le calvaire de mes assistants avant de devenir le mien au moment de fixer le vote. Pour moi, s’ajoute le fait que img402dans chaque domaine, je m’efforce de consulter la commission du Parti concernée. C’est un miracle que nous ne sous soyons pas encore pris les pieds dans le tapis. Mais cette fois-ci, comme d’habitude, seul dans mon genre, je publierai la totalité de mes fiches de travail et les votes que j’ai émis.

Pendant que des dirigeants européens éteignaient les très discrets lampions de la journée de l’Europe, la Grèce a connu mercredi sa dixième grève générale. En cause : le plan d'austérité du FMI, cela va de soi. Signé il y a tout juste un an le 2 mai 2010. Depuis lors, ce plan, qui devait sauver la zone euro, a complètement enfoncé la Grèce et la zone euro est de nouveau fragilisée. La dette publique grecque est en effet passée de 120 % du PIB à plus de 150 % en à peine un an. Je ne reviens pas sur le mécanisme stupide qui conduit à infliger un médicament qui aggrave le mal. Je note que les évènements donnent raison aux « exagérés » comme moi et nombre d’autres,  plutôt qu’aux petits marquis « je sais tout » du social-libéralisme. A moins que tout ceci ne soit qu’un intermède juste destiné à obliger les grecs à tout vendre de leur patrimoine.

Car aussitôt, depuis Francfort, le directeur Europe du FMI, Antonio Borges a invité la Grèce à accélérer son programme de privatisations : "les 50 milliards que le gouvernement s'est engagé à privatiser représentent certainement moins de 20% de ce qu'il pourrait faire. … il y a des obstacles politiques et des résistances syndicales" mais "cela accroîtrait immédiatement leur crédibilité". Cet Antonio Borges est un expert en crédibilité financière. Voyez plutôt. Celui que Strauss Kahn a choisi depuis novembre dernier pour s'occuper de l'Europe au FMI est un ancien dirigeant de la banque d'affaires Goldman Sachs dont il a codirigé de 2000 à 2008 les activités en Europe depuis Londres. Non, vous ne rêvez pas. Goldman Sachs est bien la banque qui a été directement impliquée dans la faillite de la Grèce en lui faisant monter une opération spéculative de swaps de img491devises pour 15 milliards de dollars. Opération sur laquelle la banque aurait gagné 300 millions d'euros de commission. L'homme choisi par DSK pour s'occuper de l'Europe est donc un expert de la Grèce. Il a aussi sévi au Portugal, la nouvelle victime du FMI, où il a œuvré à la libéralisation du système financier comme vice-gouverneur de la banque du Portugal.

Et bien sûr, au nom du FMI, ce monsieur a exclu toute restructuration de la dette grecque. Une restructuration qui conduirait à annuler une partie de la dette et donc à mettre à contribution les banques qui la détienne. Les seules banques françaises en détiennent pour 33 milliards et elles n'ont pas l'intention de perdre un filon aussi juteux. Les taux qu'elles appliquent pour prêter à la Grèce dépassent en effet aujourd'hui les 20 % ! Une vraie aubaine alimentée par les milliards de prêts du plan d'aide européen. Des milliards que les Européens n'ont pas plus que la Grèce. Ils les empruntent eux aussi aux banques, en France ou en Allemagne, puis les prêtent à la Grèce pour qu'elle les rende aux banques ! Pour sortir de cette spirale absurde, je répète que la dette et les mesures d'austérité qui accablent la Grèce doivent être suspendues. C'est possible à condition qu'on décide img672d'affronter les banques plutôt que de s'y soumettre. C'est aussi désormais ce que demande la Confédération européenne des syndicats qui a décidé de tenir son congrès à Athènes en solidarité avec les salariés grecs. Son secrétaire général, John Monks a appelé à une restructuration qui comprenne une réduction des remboursements et un allégement de l'austérité.

Les dirigeants des banques continuent de se goinfrer pendant que le peuple grec est à genou. En dépit de toutes les déclarations du G20 et de Sarkozy, les "bonus" sont de retour. De quoi parle-t-on ? Les bonus sont ces rémunérations dites "variables" qui fluctuent chaque année en fonction de la rentabilité des activités de marché des banques. Ces bonus sont réservés aux seuls salariés qui participent directement à cette spéculation. C'est l'outil de leur dévouement aveuglé à la machine spéculative. La Société générale va verser 728 millions d'euros à 3 663 dirigeants, traders et responsables d'activités de marché, soit 199 000 euros de bonus par tête en moyenne. La BNP fait encore mieux : elle a prévu plus d'un milliard d'euros de bonus pour ses dirigeants et traders. 3 464 personnes qui empocheront un bonus moyen de 291 000 euros. Sur un groupe qui compte 200 000 salariés, cela ne représente que 1,7 % des salariés. Les autres sont bien sûr au régime sec.

Mais ces bonus sont sans commune mesure avec les rémunérations fixes des mêmes bénéficiaires, qui ne représentent par exemple à la BNP « que » 479 millions d'euros. Cette différence piétine ouvertement la directive européenne qui prévoyait "un rapport équilibré entre rémunération fixe et variable". La phrase ne voulait pas dire grand-chose et permettait les débordements ordinaires de la profession. Mais les bansksters français sont allés au-delà. Et les champions de l’abus sont bien sûr les grands patrons de ces banques. A la BNP, le patron Baudoin Prot touche 950 000 euros de fixe mais va encaisser 5,2 millions de bonus. Frédéric Oudéa à la Société générale touche 850 000 euros de fixe et va ramasser 3,2 millions de img680bonus. Dans les deux cas, le rapport est de 1 à 5 … on est donc très loin de « l'équilibre » décidé par la directive européenne. Sans oublier que cette question d'équilibre est d'ailleurs une embrouille.

Car même si le rapport entre bonus et salaires fixes étaient équilibrés, ils resteraient indécents. Et révélateurs du cancer financier qui coûte si cher au pays. Une étude récente de l'économiste Olivier Godechot vient justement de mettre en lumière le rôle déterminant de trois secteurs d'activité dans l'envolée des inégalités en France depuis dix ans. Ces trois secteurs sont : la finance, les services aux entreprises et le divertissement. Là se concentre l'essentiel des très hauts revenus. On parle là des 0,01 % les mieux payés en France, soit 1 692 personnes. Elles gagnent en moyenne 1,6 millions d'euros par an. Pour mémoire je rappelle que la masse des 90 % des salariés les moins payés, soit l'essentiel des 25 millions de salariés du pays, gagnent en moyenne 22 400 euros par an. Parmi les très hauts salaires donc, les représentants de l'industrie ont quasiment disparu. Pourtant, ils représentaient prés de la moitié de ces très grosses payes en 1976. Ils ne sont plus que 14 %. Ils ont été remplacés par des financiers, des commerciaux, des sportifs, des patrons d'entreprise de presse et de spectacle. La finance, le commerce et le spectacle ont pris le pouvoir sur l'économie et la société.

C’est la signature d’une époque. Olivier Godechot montre que leurs salaires se sont littéralement envolés depuis 10 ans. Leur part dans la masse salariale du pays a doublé alors que celle des 90 % des salariés les moins payés reculait. Pour les seuls financiers, les salaires ont même été multipliés par 8,7. C'est donc une nouvelle démonstration que l'enrichissementmonaco4 des ultra-riches se fait directement sur le dos des autres salariés. Ce sont précisément ces ultra-riches qui sont visés par notre proposition de salaire maximum et de revenu maximum. En taxant à 100 % leurs revenus à partir de 360 000 euros, on casserait radicalement leur domination sur l'économie. Et l'économie réelle et productive aurait à nouveau le droit de respirer sur d’autres objectifs que la production de « valeur ». Le revenu maximum n'est donc pas qu'une mesure de justice. C'est aussi une mesure d'efficacité pour définanciariser l'économie. Dernier enseignement important de cette étude : ces ultra-fortunés se concentrent en Ile de France et plus particulièrement dans les Hauts-de-Seine, le département de Sarkozy, où leur part a été multipliée par trois depuis 1980. Désormais ils sont plus nombreux dans ce département que dans tous les départements de province réunis ! En attendant on sait où ils sont et ce sera d'autant plus facile pour les retrouver, et les taxer.

En attendant, la fête continue. Les ultra-riches vont engranger une baisse d'impôt sur la fortune de prés de 2 milliards d'euros. Le gouvernement a beau avoir mis tous ses efforts de communication sur la suppression du bouclier fiscal (soit 700 millions de récupérés par l'Etat), sa réforme de l'ISF va amputer l'Etat de 1,9 milliards d'euros. Il reste donc plus d'un milliard d'euros de trou à combler pour financer cet allégement de l'impôt sur la fortune. Le gouvernement prétend financer sa réforme par une collection de mesurettes : principalement des hausses de droits sur les donations (+ 290 millions) et successions (+ 635 millions). Ces mesures annulent partiellement des allégements décidés par Sarkozy en 2007. Elles auront un résultat aléatoire en fonction de leur impact sur les donations. Car si les donations sont plus couteuses, peut-être y en aura-t-il moins. Pour boucher le trou de sa réforme, le gouvernement invoque finalement des efforts accrus de lutte contre l'évasion fiscale en pointant les 300 millions qui seront récupérés en 2011 grâce à la cellule de régularisation qui avait étéphotos018 mise en place en 2010. Mais ces régularisations n'interviendront qu'une fois et ne constituent donc pas une ressource durable. En réalité, c'est bien le reste du budget de l'Etat qui va éponger le trou de la réforme de l'ISF, c'est-à-dire tous les citoyens.

A y regarder dans le détail, cette réforme peut se résumer ainsi : une petite exonération pour les patrimoines moyens et une énorme réduction pour les gros patrimoines. La communication du gouvernement est centrée sur la suppression de la 1ère tranche de l'ISF : les 300 000 patrimoines compris entre 800 000 et 1,3 millions d'euros ne seront plus taxés. Mais en réalité l'essentiel de la réforme consiste à baisser les taux d'imposition : passage de 6 tranches de 0,55 % à 1,8 % aujourd'hui à 2 tranches de 0,25 % et 0,5 % demain. Ce sont donc les très gros patrimoines qui bénéficieront le plus de la réforme. Plus les patrimoines seront gros, plus la réduction sera forte : l'ISF baissera de 55 % pour un patrimoine de 3 millions mais il baissera de 73 % pour un patrimoine de 100 millions ! Les plus gros gains seront donc empochés par les 2 000 patrimoines supérieurs à 16 millions d'euros qui verront leur imposition passer de 1,8 % à 0,5 %. Leur économie moyenne d'ISF sera de 396 979 euros par an. L'Etat leur fait ainsi cadeau à chacun de 30 ans de SMIC ! Même ceux qui perdront le bénéfice bouclier fiscal, soit 1 000 sur ces 2 000 très riches, y seront gagnants, de 20 979 euros par an en moyenne.

D’une certaine façon on peut dire que le bouclier fiscal n’a pas vraiment disparu et même qu’il est en réalité étendu à tous les gros patrimoines. Car le gouvernement a conforté au passage les biens exonérés du calcul de l'ISF. Œuvres d'art, voitures de collection, biens ruraux et forêts et surtout l'exonération des biens professionnels. C'est cette exonération qui permet à la vingtaine de milliardaires français de ne payer l'ISF que sur une toute petite partie de leur patrimoine. Le macro14gouvernement leur facilite encore la tache puisque désormais le taux de participation dans une entreprise à partir duquel des actions sont considérées comme bien professionnel pourra descendre de 25 % à 12,5 %. Sarkozy a décidé d'être jusqu'au bout le président des riches.

Perplexité. Il y a peu Jérôme Fourquet de l’IFOP affirmaient que le retrait de Besancenot me profiterait. L’enquête de l’institut confirme : j’ai gagné un demi point. Stupéfiant, non ? Surtout quand on sait qu’un demi point n’a pas de sens dans l’art déjà si difficile du sondeur. Dans cette même « enquête », la droite et le centre sont à soixante pour cent des intentions de votes au total. Conclusion : les sondés qui hier étaient toujours double de ses électeurs pour Olivier Besancenot étaient tous de droite, sauf un demi point d’entre eux. Trop fort ce sondage. C’est beau la science. Ce qui  frappe aussi dans ce sondage c’est que depuis juin 2009 je suis stable quel que soit les contextes et les résultats électoraux. Cinq ou six, pas une vague ! Même quand je « profite ».

Nouvelle perplexité. Comme bilan de la situation, le conseil national du NPA vient de décider d’arrêter les rencontres unitaires avec le Front de gauche. Un secteur de la majorité de Besancenot a rejoint la tendance la plus isolationniste du parti pour former une majorité en face de reste de l’ancienne majorité et du courant unitaire. Pour moi, c’est consternant mais je comprends que cela ne le soit pas pour ceux qui ont voté de cette façon. Mon principal souci, à cette étape, est la perte en ligne de militants que ce raidissement va provoquer. Or nous ne sommes pas si nombreux que ça pour tenir tête au monde comme il va. Une chose est sûre, la porte du Front de Gauche est ouverte à toute heure pour qui veut y prendre sa place, individuellement ou collectivement, sans obligation renoncer à ses convictions. Car ce n’est pas renoncer à ses convictions que de faire un compromis avec ses partenaires. La stratégie unitaire doit pouvoir être prise en charge et animée par tous ceux qui savent qu’elle est la seule à la hauteur des circonstances. C’est le sens du texte « stratégie » que les trois partis actuels du Front de gauche ont adopté. Dans cet état d’esprit, si je dois être le candidat commun du Front de gauche élargi, j’informe que je serai toujours disponible pour discuter et chercher les moyens du rassemblement le plus large. 

Perplexité supplémentaire. Jean-Pierre Chevènement déclare sur Europe 1 qu'il ne peut me soutenir car je serai partisan de la sortie de l'Euro. Et moi qui croyait que c'était lui qui voulait cette sortie. En ce qui me concerne, comme l'ensemble des partis du Front de Gauche,  je ne suis pas partisan de la sortie de l'Euro. Donc Chevènement peut me soutenir si c'était sa seule objection. En tous cas on peut se parler.


334 commentaires à “Ouh ! là ! là !”
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  1. petit chouk dit :

    +40000 visiteurs! C'est formidable, comment l'expliquer?

  2. jean ai marre dit :

    @ 251 petit chouk
    +40000 visiteurs ! C'est formidable, comment l'expliquer?

    Pas le temps d'expliquer,avance...

  3. ydaho dit :

    Plus de 40 000 visiteurs ! Comment l'expliquer ? Hé bien c'est parce qu'on est bons ! voila tout !
    Actu du P.S. : après 5 ans de magouilles pour plébisciter un candidat et en être arrivé la... Que croyez vous qu'il arrive ? Hé bien ça continue. Leur seul rêve est de faire une désignation et de ne pas se faire laminer aux primaires. Pathétique.

  4. christian dit :

    Le n°1 de la revue de "À Gauche" est nul, peu d'illustrations et de légendes, trop chic (papier glacé) ! Donc connotation trop cher ! Et, le contenu politique, on le cherche (bla, bla, bla bla d'intellos) ; il faut absolument que les communicants du Parti de Gauche prennent conscience que tout le monde n'est pas bac+… les rédacteurs de cette revue se sont trompés de cible, ils ne feront venir personnes vers nous avec des textes pareils, en tous cas pas les abstentionnistes ni les petites gens du peuple, à moins qu'il soit écrit pour les adhérents convaincus, dans ce cas c'est de l'argent gaspillé.

    Absolument pas d'accord !
    1) "peu d'illustrations et de legendes"
    En effet ce n'est pas une BD ou un cahier de coloriage.
    2) "papier glacé (trop chic)"
    Le papier glacé vous trouvez ça chic ? Peut auriez-vous préféré que celui-ci soit en papier wc pour faire plus "prolo" !? C'est du snobisme.
    3) "le contenu politique, on le cherche (bla, bla, bla bla d'intellos) ; il faut absolument que les communicants du Parti de Gauche prennent conscience que tout le monde n'est pas bac+…"
    Bac+ ? Bla bla d'intellos ? peut etre auriez-vous voulu rajouter une rubrique horoscope, programme télé et un jeu des 7 differences pour faire plus proche de la populace !? Je vous trouve bien meprisant, vous sous-estimez beaucoup trop les gens de gauche. En effet, il faut un minimum de connaissances pour pouvoir comprendre les rouages complexes de notre histoire et c'est ici un très bon moyen d'en prendre connaissances. mais pour cela il faut faire un minimum d'effort et de concentration pour pouvoir y avoir accès !
    Vous préconisez quoi lorsque vous dites que les "gens du peuple" ne viendrons pas vers le FdG avec des textes pareilles ? En effet, le FdG ce n'est pas le FN. Le but est d’éduquer et faire prendre conscience aux "gens du peuple" comment fonctionne la politique, les médias et l’économie avec des textes.

  5. turmel jm dit :

    @ Rachel 240
    Je peux me tromper, mais eu égard à votre réaction vous devez avoir moins de militantisme que moi qui, avec mes 60 ans milite depuis 1978.
    Cela ne vous a certainement pas échappé également je suis membre du PCF. Plus de 130000 adhérents. Nous sommes en débat, et en juin nous votons à bulletin secret pour choisir le candidat unique qui représentera le FdG..
    Pour mon parti c'est une décision très sérieuse, pour certains, ils en font même un évènement qui remettrait en cause notre existence. Nous sommes opposés à cette échéance des Présidentielles ou la personnalisation subordonne le fond mais comme nous sommes obligés d'en passer par là pour espérer un jour obtenir une 6 République, je fais partie de ceux qui pensent qu'un score à deux chiffres va automatiquement être un formidable souffle pour envoyer un maximun de députés FdG à l'assemblée nationale. Chère amie, faire raisonner le bruit des luttes au palais Bourbon, faire voter des lois, voir empêcher de mauvaises lois pour le peuple? Tels sont nos objectifs essentiels !
    Alors, Mélenchon pour gagner la présidentielle, oui ! Vous voyez je peux l'écrire, ce serait encore mieux c'est une évidence, mais voyez vous, le combat pour le proposer à une majorité de mes camarades est assez compliqué comme çela, je m'abstiendrais donc de leur dire, parce que je pense que je redonnerai des arguments à celles et ceux qui ne souhaitent pas sa candidature.
    Cordialement.

  6. Nuno dit :

    Finalement les fameux P.I.G.S. n'étaient pas là ou on le pensait mais au plus haut sommet des institutions financières.

    Et pendant ce temps la à Fuckushima les nouvelles sont atroces :
    * Fusion des trois réacteurs.
    * Plutonium à plus de 50km de la centrale.
    * Seuil mortel est atteint à l’intérieur du site de Fukushima.
    * Michio Kaku, physicien nucléaire de premier plan, affirme que le cauchemar de Fukushima n’est absolument pas fini, et que c’est une bombe sur le point d’éclater à tout moment.
    Jusqu'ici tout va bien...
    PS : Merci à Olivier Cabanel pour son article

  7. Robin CIPOLLA dit :

    Mais que ce passe t'il, Jean-Luc, j'ai pas suivi, tu es déjà au pouvoir ?
    DSK en prison pour extorsion de fonds aux peuples, Jean-Marc Rouillan libéré aujourd'hui, Lagarde la Chicaguienne qui risque un procès pour avoir filé 300 millions de nos impôts à un déjà milliardaire !
    La justice a changé de main ou bien je rêve ? Tu as remonté les soviets cette nuit ?
    En tous cas, désolé pour BHL et ses 50 millions d'amis (LOL), mais ça fait beaucoup de bien à moi seul peut-être ces trois nouvelles ! Je me suis suis réveillé en croyant que tu étais toi, Jean-Luc Mélenchon, président et que Correa était invité d'honneur de la France pour deux semaines... et plein d'autres choses encore.
    Allez, ne camouflons pas notre joie derrière des principes bricolés en trois minutes. Un riche en prison ça arrive aussi souvent que les éclipses de soleil, profitons-en sans flipper bêtement sur la récupération des populistes.

  8. Rachel dit :

    @ 255 turmel jm :
    Je m'excuse si je vous ai vexé, et, en effet, je suis une très jeune militante, qui ne supporte pas d'entendre des militants de nos rangs, jeunes ou vieux, PCF, Gauche Unitaire ou PG, expérimentés ou pas, sous-entendre ou affirmer que notre victoire est impossible. Je ne comprends pas votre explication, et ne vois pas ce que le fait d'être au PCF plutôt que dans un autre parti vient faire là-dedans ; êtes-vous en train de me dire que certains militants du PCF ne veulent pas de la candidature de Mélenchon car ils ont peur de gagner la présidentielle ? Je pense qu'être militant au sein de n'importe quel parti tout en ne croyant pas à la victoire de son propre camp est absurde et affreusement contradictoire.

    @ 248Cronos dit : contrairement à vous, j'ai absolument adoré le n°1 de la revue À Gauche, justement pour la grande qualité de ses articles et de sa présentation ! Tous ceux à qui je l'ai montrée l'ont bien aimé.

  9. Thaumasios dit :

    @ Christian (254)
    Entièrement d'accord avec vous ! Ça commence à suffire de se contenter de gesticulations, de mimes ou d'argumentaires simplistes pour (soi-disant) "être accessible à la populace". Ça s'appelle juste du mépris de classe !
    Oui, le peuple, les gens normaux, ceux qui travaillent et font tourner ce pays, sont capables de lire des textes… voire même de les comprendre ! À force de niveler par le bas, la gauche a sabordé son propre navire.
    Il était même temps que le PG se dote d'un outil comme la Revue À Gauche.
    Entre autres, j'ai notamment adoré l'article sur l'oligarchie financière de Guillaume Etievant. Très bien écrit et passionnant.
    Je plussoie donc autant que je peux !

  10. Franz dit :

    @240 Rachel
    "Nous avons le devoir de gagner"

    Entièrement d'accord. Mais puis-je te prendre au mot ? Pour cela il faut s'en donner les moyens. Non pas les milliards, non pas le triomphe forcené d'un parti. Non. Juste convaincre 50,01% des électeurs. A ton avis comment ? En les somment de se soumettre à ton point de vue ? Je sais, la question est désagréable. Mais elle est incontournable. Certains vont essayer la séduction, d'autre vont cibler un panel en privilégiant les classes moyennes. D'autres vont utiliser les peurs.
    De mon point de vue, le meilleur moyen serait de rassembler sur un programme. Dans ce binôme, il y a programme et rassembler. Non pas cliver. Non pas exclure, non pas excommunier.
    Si cela n'est pas recherché en priorité. Si cela n'est pas atteint, alors l'objectif n'est pas celui qui tu annonce.

    Amicalement
    Franz

  11. Rachel dit :

    @26 Franz :
    Mais je n'ai jamais dit le contraire ! J'ai simplement rappelé que la première condition de la victoire politique c'est être convaincu de pouvoir et même de devoir y parvenir, au nom de l'intérêt général ! Bien sûr que la question est : comment y parvenir ? Mais si certains dans nos propres rangs n'y croient même pas, c'est clair que c'est mal parti, et c'est tout ce que je voulais rappeler quand j'ai lu cette phrase de ce militant. Qui a parlé d'excommunication ? Dès qu'on critique un point de discours d'un camarade, ça veut dire qu'on souhaite le virer ?! Bien sûr que non !

  12. Jean Jolly dit :

    @ Cronos.

    Je peux me considérer comme un "Bac moins deux" puisque mes études s'arrêtent au BEP, et pourtant j'ai trouvé cette revue sublimement claire et explicite. Je suis d'accord pour dire qu'à cette époque (fin des années 70) la langue française était jugée comme une priorité dans l'éducation scolaire de notre pays alors qu'elle devient actuellement secondaire dans la "mondialisation". Non pas que je sois un "nationaliste pur et dur", mais un minimum de connaissance du langage qui nous unit me semble indispensable.

    Le programme partagé se donne l'ambition d'inverser ce processus en misant sur l'éducation qui est l'un des piliers des valeurs de la République. Connaître et comprendre notre langue ne doit pas être une obligation (comme voudrait le faire croire l'UMP à travers sa "com" sur l'immigration), la compréhension de notre langue doit redevenir ce mode d'expansion des idées qui permet d'élargir ce mode à autre chose que la communication simplifiée du travail, l'anglicisme puis "l'anglophonie" étant devenue la norme de la "globalisation".

  13. numero ouno dit :

    Quelques idées qui me passent par la tête : Hollande dit être un candidat "normal" mais je ne pense pas qu'il descende son salaire à un niveau "normal" s'il est élu président. Diminuer les salaires des ministres et du président est une des premières mesures à prendre (avec la fermeture de la bourse...).
    Jean Luc devrait exprimer ses chiffres en une nouvelle unité de compte : le Bernard Tapie. Ainsi, la suppression du bouclier fiscal rapporte 3 Bernard Tapie à la France. Je rappelle que Bernard a pris 220 millions d'euros dans nos poches avec la bénédiction de Christine Lagarde.
    Jean Luc ayant des relations dans les syndicats de travailleurs, pourquoi ne pas leur suggérer de faire une grande manif commune à l'Espagne, au Portugal et à la Grèce, trois pays qui ont fait des grandes manifestations mais à quelques jours d'intervalle. Elles auraient eu plus de poids si elles avaient eu lieu le même jour dans ces trois pays.

  14. Franz dit :

    @261 Rachel
    Donc nous sommes au moins deux à être d'accord. Mais il faut bien mesurer que le premier problème dans cette affaire, c'est chacun d'entre nous. Je veux dire par là que chacun prétend avoir une vision logique. Mais ces logiques diffèrent selon le point de vue et la sensibilité de chacun. La politique n'est pas uniquement une somme de principes rationnels et objectifs. Il faut donc parvenir à trouver le plus grand commun dénominateur de tout cela. Et surtout construire un projet qui soit acceptable pour une majorité. Cela commence par se demander ce que l'on est prêt à laisser de ce qui nous semble constituer le socle de notre opinion politique. Ce qui ne peut être envisagé que si en échange on s'élève sur un étage suffisamment solide pour accueillir un plus grand nombre.

    Ce qui bloque tout cela est que nous ne parvenons pas à faire le deuil de quelques visions romantiques en nous interdisant d'entendre le point de vue de l'autre; Ce qui vaut évidemment pour cet autre. Je ne sais si ce que je dis est bien clair. Ce qui est clair est que de mon point de vue, c'est de ne pas accepter cette nécessité qui fait que rien n'avance depuis des lustres.

    Amicalement
    Franz

  15. tchoo dit :

    Si tout cela pouvait conduire à l'explosion du PS qui ne représent plus la gauche, tellement les avis de ses principaux membres sont hétéroclites.
    Et en terme d'explosion et pour Nunon, les 3 réacteurs de Fukushima sont en fusion depuis le premier jour, c'est ce que vient d'avouer Tepco et que nous étions nombreux à supputer depuis le début.

  16. Menjine dit :

    La position de la responsable aux élection du PCF, est inquiétante, est ce une position majoritaire dans le parti?
    Proposer le vote prétendument utile avec un candidat unique (PS je suppose) au premier tour, sous le prétexte d'un possible vote Le Pen en se fixant uniquement sur des sondages me semble une aberration.
    Qu'une telle idée faisant fi de toute analyse sur la nature du PS actuel, la dérive droitière, et l'absence de toute position de classe de ce parti "socialiste", sa position européenne d'alliance avec les partis les plus tièdes du continent, puisse venir des rangs communistes est scandaleuse.
    Belle, saine et nécessaire réaction de Mélenchon par communiqué, qui rencontre l'indignation que j'éprouve.
    Qu'au moins au premier tour la vraie gauche présente ses idées, ses projets et que le vote pour le second tour que nous soyons devant les PS ou derrière ne soit pas un acquis. Faisons savoir qu'à tout moment et dans tout schéma possible nous continuerons à porter nos idées et à les défendre. Qu'il faudra des négociations entre les deux tours et que ce n'est pas parce que certains se targuent d'être de "gauche" que nous devrions les croire et nous soumettre à eux, sans que leur programme ne s'infléchisse dans le sens que réclame le FdG.

  17. Jean-François dit :

    Que se vayan todos !
    Qu'ils s'en aillent tous !
    Dégage !
    Democracia real YA !

    Outre Atlantique, outre Méditerranée, outre Pyrénées, nos camarades ont les mêmes demandes. Nous sommes sur le bon chemin, même s'il est semé d'embûches.

  18. tonton dit :

    Toutes ces explications et analyses sont très intéressantes pour l’adhérent PS que je suis et qui vous soutiens plus que par le coeur et par la pensée. Merci de défendre l'honneur de la gauche et d'être une lanterne pour les prochaines luttes sociales.

  19. Guil dit :

    Un démontage en règle par Jaques Sapir de la partie économique du projet du PS :lien
    C'est long, mais particulièrement instructif, à faire tourner, en particulier chez ceux qui usent de la manette du vote utile pour le PS, afin de leur prouver que le vote PS au premier tour est tout, sauf utile...

  20. turmel jm dit :

    @Rachel

    Non absolument pas vexé,pourquoi le serai je.
    Cela veut dire qu'au PCF, la Présidentielle malgré les apparences est une élection que l'on considère comme la plus anti- démocratique possible, ou les artifices dominent tout. Les soubresauts télécommandés des sondages, la séduction d'un individu, parfois menteur, troublent le débat de fond.
    Cette échéance étant pour l'instant le seul moyen de rampe de lancement pour, je le répète, obtenir ce que nous considérons comme fondamental, les législatives, la course à l'Elysée se situe strictement dans cette objectif.
    Certains (e) chez nous, pensent que Mélenchon s'inscrit plus ou moins dans "cette course à l’échalote".
    Donc, si je m'inscrivais dans cette vision de l'élection, je gâcherais mon capital de conviction.

  21. Marcailloux dit :

    Bonjour à tous,
    petit chouk dit: (#251)
    +40000 visiteurs ! C'est formidable, comment l'expliquer?
    Ne vous réjouissez vous pas trop d'avance, et ce "score" mirifique, primo ne se reproduira peut être pas et secundo, n'a aucun lien avec Jean-Luc Mélenchon, et il vaut d'ailleurs mieux s'en féliciter.
    Car, enfin, sur quoi est-t-il basé? Probablement sur le goût malsain d'une partie des internautes sur ce qui touche au sensationnel, au sexe, au scandale. Beaucoup cherchent à se repaître de colportages salaces, d'informations "croustillantes", de réactions assassines.
    L'électorat est ainsi fait.
    Je note au passage, et avec une grande satisfaction, que Jean-Luc Mélenchon s'est bien gardé - en dehors d'une brève et digne déclaration - d'intervenir. C'est un signe de hauteur qui l'honore.

    @ Franz(#264) qui dit:
    La politique n'est pas uniquement une somme de principes rationnels et objectifs. Il faut donc parvenir à trouver le plus grand commun dénominateur de tout cela..... se demander ce que l'on est prêt à laisser de ce qui nous semble constituer le socle de notre opinion politique.
    Tout à fait d'accord, et cependant je m'interroge pour comprendre pourquoi - selon les premiers sondages -, Jean-Luc Mélenchon n'obtient qu'environ 6 à 8% des intentions de vote alors qu'objectivement (à mes yeux il est vrai) il répond assez pertinemment, selon votre image du PGCD, aux 3/4 des électeurs. Il me semble qu'il y a un grain de sable dans la mécanique.
    J'avancerais une hypothèse à l'emporte pièce, j'en conviens, selon laquelle Jean-Luc Mélenchon ne présente pas un positionnement bien net dans l'opinion et qu'il se situe quelque part entre la gauche du PS et l’extrême gauche trotskyste.
    Ce flou, pour l'électorat peu averti, entraine probablement cette mise à l'écart et si l'on y ajoute pour beaucoup un rejet viscéral du PC, on obtient peut être une explication qui tient la route.
    Qu'en pensez vous ?
    Bonne journée.

  22. ALAIN LE VOT dit :

    Je viens d'écouter non pas Jean-Luc Mélenchon, mais jean Pierre Elkabach sur Europe 1 en présence de jean Luc Mélenchon. Ce " journaliste" est vraiment épouvantable ! Je suis à peu près sur que si quelqu'un avait le temps de mesurer le temps de parole de l'un par rapport à l'autre, JPE a plus parlé que Jean Luc pour finir en l'insultant !
    Beurk Elkabach !
    L'oligarchie vient de perdre son cheval de rechange en la personne de DSK, elle est inquiète car autour de la méditerranéenne et en Europe, ça bouge !

  23. Rachel dit :

    Vous étiez ce matin dans le repère des sales propagandistes sans scrupule ! Mais pourquoi ne dites-vous pas directement, quand on vous demande avec dédain pourquoi le Front de Gauche ne se retire pas face au PS - une question que des braves gens bien naïfs et si mal informés continuent à se poser -, que tout programme de gauche est inapplicable si l'on ne rompt pas avec le Traité de Lisbonne et que donc les "socialistes" du PS et ceux d'EÉ gouverneront nécessairement à droite, puisqu'ils soutiennent ce Traité ? Bernard Cassen l'a dit en conclusion de sa démonstration sur la "sortie" du Traité de Lisbonne ; vous l'avez vous-même dit haut et fort lors de votre discours sur le Pacte Euro + (dont je ne vois pas la vidéo sur votre site et c'est bien dommage !). Mais alors dites-le, haut et fort ! Hurlez-le en boucle ! J'essaie de chercher des raisons stratégiques qui vous pousseraient à ne pas encore le dire, à attendre je-ne-sais-quoi, mais je n'en vois pas !

  24. citoyenne21 dit :

    Le lien de l'interview de ce matin sur europe 1 : Jean-Luc Mélenchon sur europe 1, 19 mai 2011, 8h20

  25. Berdagué dit :

    Les insultes, le matraquage systématique érigé en seule pensée sondagière (mensongère) ont un seul but : la gauche c'est le PS,vous vous devez être illisible voire rêveur, utopique, populiste, trop dangereux pour le système (là ils ont raison).
    C'est bien d'un engagement qui touche au plus profond chacun d'entre nous, et de voir la (une) responsable des élections du PCF s'engager dans une candidature unique en excluant tout le travail des camarades qui se sont investis pour une alternative, en dit long sur une crainte ? Une peur d'une dynamique de parole d'actions concrètes de mobilisations multiples, de mouvements gagnants et offensifs du monde du travail qui ne serait plus en défense des luttes mobilisatrices et perdantes à tous les coups, ce qui n'est pas vrai pour les dernières grèves et actions des derniers mois, le démenti des responsables du PCF fait le point sur sa stratégie du Front de Gauche.
    A la veille de la publication du programme, il est grand temps de choisir, nous avons encore la chance de pouvoir faire ce choix qui est effectivement une grande aventure de vie et de courage.
    La revue du PG sur papier glacé à la première lecture est très lisible et indique des orientations pour le programme du FdG des plus pertinentes, une revue n'est pas un tract recto à lire avant de pointer au boulot, de format intéressant elle peut être "collée" sur l'écran des ordis, ce qui n'est pas si nul.

  26. Florent dit :

    Vivement que l'on vire ces gens les Elkabach, Duhamel et autre Chabot, ça fait 40 ans qu'ils nous sévissent et qu'ils font un tel mal à notre pays et au monde. Je dirais même a l'humanité car ils nous empêchent de progresser sur le chemin du bonheur. Je pense qu'il ne faut pas y aller chez cet homme parce que la vous avez été totalement inaudible même si vous avez su vous défendre et vous exprimer, ce qu'il en ressort au final c'est rien de très productif.
    Il faut qu'il dégage!

  27. Yalfeuaulac dit :

    Enfin, il avoue:
    « Je veux protéger cette institution que j'ai servie avec honneur et dévotion »
    Extrait de la lettre de démission de DSK du FMI.
    On l’a échappé belle, même si on le savait déjà !

  28. Pulchérie D dit :

    Le problème de DSK occupant le poste de directeur du FMI ne se pose plus : je viens d’apprendre ce matin, à la radio, qu’il a signé sa démission.
    Mais il reste la question du Fond Monétaire International, tel qu’il est devenu : une organisation dangereuse.
    En témoigne une motion qui. a été déposée au Conseil National suisse, le 16 décembre 2010 :
    « La Suisse doit sortir du FMI et de la Banque mondiale ».
    http://desiebenthal.blogspot.com/2011/03/dangers-du-fmi-questions-reponses.html
    Je vous engage à lire ce document qui vous apprendra les raisons fournies par l’auteur de cette motion, qui l’incitent à demander la sortie de son pays de ces organisations internationales..`
    Citons :
    Le FMI et la Banque mondiale violent la neutralité suisse en nous forçant à des actions politiques dirigées " par les États-Unis ".
    Les actions demandées sont coûteuses et se basent toujours sur des statistiques douteuses.
    Le FMI et la Banque mondiale font également le jeu - économiquement malsain - du maintien artificiel de l'Euro et des Diktats "anticonstitutionnels" de la BCE.
    Le FMI et la Banque mondiale aggravent souvent les problèmes en entraînant des conséquences sociales dévastatrices et un accroissement de la pauvreté.
    Ils veulent aussi maintenir et préserver les privilèges d'un système inefficace et ruineux (création de fausse monnaie "ex nihilo"…)
    Le FMI et la Banque mondiale ne sont pas du tout démocratiques, ni transparentes et contribuent à la corruption et aux fraudes, aussi en allouant des salaires et des frais trop élevés à un nombre d'employés exagéré. Le népotisme y est monnaie courante.

    Ceci estun premier témoignage.

  29. yan dit :

    Quelle épouvantable et éprouvante prestation de ce petit soldat d'Elkabach. Ce "chien de garde halimiesque" est encore plus caricatural que sa marionnette. Bravo pour votre calme, tout mon soutien dans ce genre d'épreuve, et mon vote vous est acquis pour 2012 (à part si vous mangez des enfants, évidemment...)

  30. CN46400 dit :

    Elkabach taisez-vous!

    Je viens d'écouter Europe1. Elkabach comme aux plus beaux jours du giscardisme. DSK est mort, Elkabach garde le prés carré pour le succèsseur en empêchant ceux qui ne lui plaisent pas de parler.

  31. charlotte mourlhon dit :

    Je viens d'écouter l'intervention de JL Mélenchon ce matin,ses réponses sont claires précises.
    M. Elkabbach est renvoyé à sa petitesse.

  32. Christian 78 dit :

    ALAIN LE VOT
    Tu as raison Alain, j'ai pris mon petit chronomètre, le journaliste (si l'appeler comme cela, ne choque pas trop la profession), a parlé 3 minutes 30, soit 40 % de l'émission. Ce n'est plus une interview mais un débat. Les chiens de garde ont perdu leur berger, ils sont apeurés et déboussolés...

  33. Franz dit :

    @271Marcailloux
    Vaste débat qui ne peut pas se développer ici.
    Amicalement
    Franz

  34. GONZALES dit :

    Amis du FdG, je vous invite à lire le manifeste que le vent du sud nous apporte en provenance d'Espagne mais aussi du Portugal !
    Que la révolution citoyenne s'étende enfin à toute l'Europe car nous méritons tous une vie digne avec pour seule et vraie valeur "le sens du commun"!

    http://democraciarealyafrance.blogspot.com/

  35. Je n'ai pas encore vu l'interview avec Elkabach. J'avoue que j'hésite à la regarder car je sais d'avance que cet "interrogatoire-réquisitoire", avec force interruptions (censure à peine déguisée), par quelqu'un pour lequel je n'éprouve aucune estime, va m'énerver...
    Par contre, merci beaucoup à citoyenne21 - @284 - pour le lien. Je viens de lire l'interview de France-Soir. Je vous en recommande la lecture. Jean-Luc est clair, net, précis. Quel plaisir de prendre connaissance de sa façon de voir (sur l'affaire DSK et sur d'autres, très importantes), sans qu'aucune fois on lui ait coupé la parole !

  36. ydaho dit :

    Ce qui me plait beaucoup c'est que les manifestants en Espagne, se nomme eux même les "indignados", il semblerait que Stéphane Essel ait fait des émules outre Pyrénées.. En tous les cas, bous voilà de plus a plus nombreux !

  37. Quentin dit :

    Bonjour,
    je suis militant communiste et j'étais assez choqué d'entendre les prétendus propos de Lydie Benoist cités par le Figaro. Car en effet, la démarche de la candidature du Front de Gauche aux élections présidentielles a été largement votée par mes camarades et moi même lors de notre dernier congrès.
    Me voilà donc rassuré : Lydie Benoist et la direction du parti ont totalement démenti ces propos, par un communiqué officiel que je vous invite à lire : http://www.pcf.fr/9790
    Je peux vous assurer que nombre de mes camarades soutiendront une candidature du Front de Gauche. Il y a ici où là encore quelques résistances, je vous l'accorde, mais je suis globalement confiant. Nous avons besoin les uns des autres dans cette dynamique positive (j'en veux pour preuve les précédentes élections, seuls sondages auxquels je crois) : du PCF et de sa force militante, du PG et de GU qui apportent, sur le terrain, un souffle réel et revigorant. Ne nous laissons pas avoir par les tentatives de division d'un torchon comme le Figaro, ami-e-s du PG, et vive le Front de Gauche !

  38. Disjecta dit :

    Comme beaucoup ici, l'interview de J-P Elkabach me laisse consterné. Rarement on aura vu de façon aussi limpide la petitesse de ce soi-disant journaliste. Son seul objectif était de faire sortir Jean-Luc Mélenchon de ses gonds pour obtenir un petit "buzz", comme le montre sa dernière phrase: "Vous êtes fidèle à vous-même." Mais le pauvre vieux s'est décrédibilisé tout seul (encore qu'on se demande ce qui pouvait bien rester de crédible chez cet homme). Tout le monde a pu se rendre compte où se trouvent la hargne, l'insulte et où est la dignité.

  39. agneray dit :

    Trois fois bravo pour votre maitrise face a l'autre c...... sur europe 1 cela renforce ma rage de voter pour vous en 2012

  40. 4 Août dit :

    Une seule chose me taraude concernant Elkabbach: comment le chopper par les cheveux ?

  41. Berdagué dit :

    Merci Quentin-288-
    Mais quelle vigilance qu'il faut à chaque instant, car pour eux de leurs mensonges de leurs insultes et c'est bien connu : il en restera toujours quelque chose.
    Oui nous faisons peur et quand le programme sera diffusé,écrit, ça va être la panique, la chute, très violent.
    Nous feront face en faisant front : même pas peur, tout à gagner !

  42. Papa dit :

    Mise au point: dans une déclaration de Lydia Benoist,responsable aux élections du PCF celle-ci déclare: "Jamais il n'a été question de se désister au 1er tour en faveur du candidat socialiste"
    Voila qui clou le bec de ceux qui faisait un "rêve". (voir site du PCF)

  43. 4 Août dit :

    Elkabbach nous somme une fois de plus de "voter utile". Jacques Sapir vient justement de faire un billet sur ce qu'est ce vote utile, dont je recopie juste la conclusion: "C’est bien pourquoi on est en droit de penser que ce projet n’est nullement fait pour être appliqué. Sa fonction est de détourner l’attention d’une politique économique implicite qui elle sera révélée quand le candidat du PS sera élu (et s’il est élu), et dont on peut penser qu’elle ne sera guère différente de la politique désastreuse qui est menée aujourd’hui.
    Le président George « W » Bush s’était fait élire sur le slogan du « conservatisme compassionnel ». Aujourd’hui, le PS nous propose de fait le social libéralisme compassionnel. "

    http://www.marianne2.fr/Une-critique-du-projet-du-Parti-Socialiste_a206287.html

  44. ydaho dit :

    Voter utile c'est voter comme un mouton ! Et pour ceux qui se refusent a l'être, cela les conduit vers l'abstention ! Tout comme d'ailleurs voter pour une étiquette, est une coutume qui a conduit bien des personnages douteux a des postes qu'ils ne méritaient pas ! ça ne sert a rien de clamer partout que l'électeur est un citoyen responsable et de lui conseiller amicalement l'une ou l'autre de ces options.

  45. fred dit :

    salut a tous
    En ce qui concerne j'aurais préféré que l'on batte DSK sur les idées enfin... mais attention l'homme n'y est plus (enfin pour le moment) mais les idées sont toujours la au PS.
    Et pour Elkabbach que dire la retraite c'est bon aussi pour lui, les interview des années 70 encore et toujours le coup de balai viendra bien un jour, et Jean-Luc toujours aussi bon sur les idées et l'orientation c'est le plus important a méditer au PS.

  46. Michel Matain dit :

    @ 288 Quentin
    je suis militant communiste et me voilà donc rassuré : Lydie Benoist et la direction du PCF ont totalement démenti ces propos.

    Comme quoi il faut toujours vérifier ce que peut raconter Le Figaro avant de le croire sur parole et de commencer à commenter sur des rumeurs. Jean-Luc Mélenchon lui-même avait mis en garde sur toutes les tentatives qui existeraient d'essayer de rompre l'unité du Front de Gauche.

  47. Bruno dit :

    Je viens d'écouter "la matinale" d'Europe 1. Que dire, sinon qu'il est affligeant de voir et d'entendre encore les sornettes de M. Elkabach. Aucune connaissance des sujets posés. C'est encore avec une certaine forme d'ironie qu'il s'adresse à Jean-luc Mélenchon. Heureusement que la finesse de l'esprit arrive à contourner ce mauvais jeu de ping-pong ! Vivement la lumière pour faire fuir les vampires !

  48. michel dit :

    Personnellement, je ne prends pas de position sur ce que l'on appelle l'affaire D. Par contre je me pose ces questions: d’où sort cet argent que le FMI distribue a coups de centaines de milliards a différentes occasions. J'entends dire aux infos que la Grèce est en deuil de D. : ils avaient entrepris des discutions positives avec lui, ils ne sont plus sûrs de la suite. Alors ce patron sans usine qui se paie des suites d'Emirs, qui allonge des tas de milliards sous son propre désir a qui lui plait, me parait mal représenter le petit peuple qui voudrait bien être pris en considération a une époque ou il est pressé comme un citron déjà usé. Ne serait ce pas ce qu'on appelle a l’étranger une dictature ?

  49. Damien dit :

    Cher Jean-Luc,

    Je t'en conjure, ne vas plus chez Elkabach, il ne ressort rien de ces 8 minutes si ce n'est l'arrogance de cet homme révélatrice de sa cécité intellectuelle forgée par son rôle de chien de garde du système.
    Il n'a pas écouté une seule de tes "tentatives de réponses" puisqu'il te coupait sans cesse pour te rembarrer avec son mépris. Tu aurais pu dormir un peu plus ce matin plutôt que d'aller prêter le flanc à ce piètre personnage, à qui je pense la dynamique du Front de Gauche doit sacrément foutre les jetons pour qu'il déverse ainsi son venin sur toi et au mépris notamment de toute quête de débat.
    Soutien et amitiés.


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