22avr 11

Dom Tom, Parti Communiste Réunionnais, autonomie énergétique

À la Réunion, l’Europe détruit aussi !

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V oici quelques lignes rédigées à La Réunion, au terme de mon séjour sur place. Il s’agit d’un peu plus que d’une carte postale, on s’en doute. Mais c’est encore du matériau brut, mis en forme juste avant de décrocher pour de bon, en congé. 

 

C’est mon troisième séjour dans l’île de la Réunion. C’est chaque fois le même vertige de la distance, du faible décalage horaire qui rend tout plus simple et fluide. Puis, sur place, c’est le choc de toutes ces différences dans le cadre si familier des enseignes, pancartes, signalisation communes à tous les départements français. J’ai tout de même ce pincement au cœur de regret que tout soit si uniformisé d’un bout à l’autre de cette planète que j’ai finalement pas mal parcouru. Cet aéroport, cette enseigne agressive, cette forme, cette couleur : ce pourrait être n’importe où ailleurs autant qu’ici. Je sais que ce ne sont pas seulement les choses qui ont été standardisées. C’est leur usage et pour finir ce sont leurs utilisateurs. Ce monde-là nous a uniformisés. Le dedans est sans cesse sous la pression d’être conforme au dehors.

La première fois j’y vins comme ministre de l’enseignement professionnel. J’en garde un souvenir précis. Pas seulement du fait de l’enchantement que me procure toujours un lieu où je séjourne pour la première fois. Il faut dire qu’à cette occasion-là, on avait fait fort. Un survol en hélicoptère pour rejoindre le sud de l’île m’avait frappé au ventre. On ne sort pas indemne d’avoir survolé un volcan. Il s’y ajoutait l’émotion de trouver la France si loin de l’hexagone et je ne veux pas le cacher. Je parle de la France pour désigner notre langue et notre usage républicain. Car pour le reste je suis bien capable de voir au premier coup d’œil quel incroyable mélange de cultures et de styles se noue sur ce territoire. Je n’en ressens que mieux la République qui les rassemble. On me trouvera sentimental. Je ne m’en cache pas. Mais après tout, mes émotions valent bien celles que nous infligent, à longueur d’années, les communautaristes de tous poils avec leurs névroses identitaires.

A l’époque, j’avais aussi trouvé sur place, dans un lycée professionnel, un exemple de méthodes pédagogiques spécialement remarquable. J’en ai fait ensuite cent fois le récit comme d’un modèle. L’exemple illustre la thèse selon laquelle il n’y a pas de contradiction entre l’enseignement professionnel et l’émancipation culturelle des élèves que cet enseignement accueille. Tout le contraire. Là, on avait organisé un cours rassemblant plusieurs disciplines autour de la réalisation de sculptures métalliques géantes. La difficulté venait de ce que ce parcours s’adressait à une classe d’élèves absentéistes. En fait la sculpture métallique géante n’était pas le problème mais la solution. Ce fut un succès total. La qualification professionnelle fut acquise dans le domaine concerné. Celui de la métallerie, si mes souvenirs sont bons. L’intérêt de l’affaire est que les jeunes avaient été conduits à réaliser leur apprentissage à travers un projet en apparence purement culturel. Le secret pédagogique de la démarche est que la réalisation de l’œuvre mettait en jeu des dizaines de compétences qui une fois réunies font une qualification professionnelle. Résistance des matériaux, soudures, stabilité, peinture, autant de disciplines professionnelles, tout cela était appelé à la rescousse pour construire l’œuvre. Mais avant cela il avait fallu avoir l’idée de l’œuvre à construire. C’est pourquoi avaient été organisées des visites d’exposition. Elles furent d’abord subies par les élèves avant d’être réclamées et attendues avec une impatience digne d’une classe de Beaux-Arts. L’absentéisme a cessé dans cette classe et le taux de réussite à l’examen dépassa les 80 %. Ce fut pour moi une éblouissante vérification de l’idée que je me faisais au sujet du lien entre apprentissage technique concrets et cultures considérées comme abstraites. La leçon vaut toujours.

La seconde fois je vins à la Réunion en campagne pour le congrès du Mans. J’y perdis mon temps. Les mœurs socialistes du lieu en matière de vote interne, à cette époque, étaient un mix très acide entre les pratiques métropolitaines des faces de pierre socialistes de la Haute Vienne et des voyous de la fédération de l’Hérault. Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui. Mal reçu, maltraité, je ne me réjouis que d’y avoir connu des hommes et des femmes qui depuis, m’ont suivi dans la création du Parti de Gauche. C’est à cette occasion que je fis la connaissance de Jean-Hugues Savigny, ami plein de finesse et d’élégance, qui est depuis adjoint au maire de la commune de La Possession où se tenait ma réunion publique. Et de quelques autres têtes dures et courageuses. Lors de ce second voyage, je fus reçu par Paul Vergès qui présidait alors la Région. Les dirigeants socialistes locaux de l’époque hurlèrent. Leur anti-communisme était déjà pitoyable. Il les a conduits à faire perdre la région à la gauche en 2010.

Car les donneurs de leçons du PS métropolitain qui me harcèlent sur « ce-que-fera-deuxième-tour-sinon-perdre-la-gauche » se gardent bien de dire ce qu’ils ont fait ici. Ils se sont maintenus au deuxième tour en dépit de leurs vingt points de retard. Bien sûr, ils ont fait passer la droite. Exactement la manœuvre qu’ils ont tentée partout où ils l’ont pu avec leur supplétif d’Europe-Ecologie-Les-Verts dans les départements à direction Front de Gauche en métropole. Ici, ils ont eu le dernier mot. Cette violence sectaire permet de comprendre du coup la difficulté pour constituer un bloc majoritaire autour de la gauche ici. Et donc les arrangements déroutant auxquels il faut recourir pour repousser l’UMP. Je ne dis pas que cela me convienne. Je veux faire mieux que de donner des leçons. Je constate donc lucidement quels sont les enchaînements qui conduisent aux situations que j’observe. Comme celle de ce conseil général où socialistes et communistes dirigent en alliance avec un groupe de droite dissident.

J’en étais à cette première prise de contact avec Paul Vergès. Elle commença une relation qui s’est entretenue depuis sur un plan personnel davantage que strictement politique. On pense ce que l’on veut de Paul Vergès, sauf qu’il n’y aurait pas à apprendre de lui. Tant pis pour ceux qui passent à côté. De ce premier contact je repartis avec l’idée d’avoir rencontré un visionnaire dont le niveau de réflexion dépassait de loin toutes les maigres intrigues dont j’avais été régalé sur place jusqu’au moment où je l’ai eu rencontré. Ce sentiment ne s’est pas démenti lorsqu’il vint avec Elie Hoarau me visiter au siège du Parti de Gauche. Cette fois-là, mes centres d’intérêt n’étaient plus les mêmes. Il nous présenta le tableau du plan d’autonomie énergétique de l’île qu’il avait lancé avant que les socialistes lui aient fait perdre sa présidence. Depuis la droite a tout stoppé, tout arrêté. Les projets, notamment tous ceux en vue de conquérir l’autonomie énergétique de l’île, meurent à petit feu.

L’autonomie énergétique est le centre d’intérêt de mon séjour à La Réunion. Le contact avec Vergès et ses équipes ne s’est plus interrompu sur ce thème. Au parlement européen je siège à un fauteuil de distance d’Elie Hoarau le secrétaire général du PCR. Il en résulte une facilité et une familiarité du dialogue que seule forge la pratique fastidieuse de ce soi-disant Parlement. Bref, ces circonstances et cette histoire m’ont rapproché d’un terrain qui certes reste à dix mille kilomètres de ma station de métro, bien sûr, mais se trouve bien moins distant que d’autres avec lequel je n’ai pas encore construit de centre d’intérêt.

Le plus grand résultat qu’apporte l’objectif de la conquête de l‘autonomie énergétique, pour une économie insulaire, c’est la dynamique globale qu’elle engendre. D’abord, chacun prend conscience de l’impact environnemental du mode de production de l’énergie. C’est la sortie de l’irresponsabilité écologique. Ensuite, c’est une prise de conscience de l’état de dépendance dans lequel nous sommes en ce qui concerne l’accès aux matières premières dont nous avons besoin pour produire notre énergie quotidienne. Le gaz, le pétrole, et l’uranium aussi ne se trouvent pas en France.  Cette dépendance est cause de violences et de guerres un jour ou l’autre, que ce soit avec des fournisseurs rebelles ou avec des concurrents trop rudes. La guerre d’Afghanistan n’a pas d’autres causes. Ces deux prises de conscience sont indispensables pour être un citoyen éclairé à l’heure où il faut choisir une politique avec son bulletin de vote. 

Mais il y a davantage. La quête de l’autonomie énergétique déclenche une course à la recherche théorique ou technique qui est un volant d’entraînement pour la société, sa jeunesse et son niveau de qualification. Des millions d’emplois socialement utiles et écologiquement urgents sont à la clef. Ici à La Réunion, la seule mise en branle du programme de développement du photovoltaïque a permis de créer mille deux cent emplois de solaristes. Le record d’équipement individuel en chauffe-eau solaire est battu sur ce petit territoire et le plafond fixé par EDF est pulvérisé. Il faut se représenter cette affaire dans sa dynamique. Les emplois créés orientent la formation de la main d’œuvre à venir. Les gens formés développent une capacité d’innovation et d’adaptation qui est un moteur de progrès technique qui se déploie ensuite comme en réseau d’un compartiment d’activité à un autre. 

On peut même affirmer que la sensibilité ainsi engendrée vers un ordre de solutions techniques, oriente l’imaginaire dans d’autres domaines. Et en tout cas dans tous ceux qui touchent à la question si stratégique de la production de l’énergie. Ici, on brûle la bagasse, déchets de l’industrie de la canne à sucre, pour alimenter les centrales thermiques. Le plan de la Région présidée par Paul Vergès prévoyait aussi l’installation d’une centrale de production d’électricité exploitant la différence de température entre l’eau de surface et celle des profondeurs. Et l’installation d’une machine convertissant en électricité l’énergie mécanique de la houle. Tout cela aujourd’hui est en panne. Ou au ralenti. J’espère être là quand sera lancé la machine expérimentale qui tire partie des écarts de température de l’eau de mer. La DCN va la construire à Saint-Nazaire. Je me demande pourquoi elle est construite à Saint-Nazaire et pas ici. La ressource intellectuelle est disponible. Il y a l’université et l’IUT. Les seules qui soient francophones et de ce niveau à six mille kilomètres à la ronde. La ressource technique s’y trouve aussi. Pourvoir à ce qui manquerait serait un robuste moteur local de progrès collectif. Installer les centres de recherche et de réalisation sur place, c’est accumuler un savoir et un savoir-faire qui pourraient être un capital scientifique et technique de longue durée et de longue portée. Toute la zone a besoin de ces savoirs et de ces techniques. Un territoire isolé passerait ainsi aux avant-postes des techniques de notre temps. Voilà les enjeux : l’autonomie énergétique et la relocalisation de sa production et une locomotive du progrès humain. Cette argumentation va être au cœur de notre programme de planification écologique.  

Sur place, j’ai eu l’occasion de multiplier les rencontres avec des élus et des dirigeants communistes. Je connaissais plusieurs d’entre eux. J’en ai découvert plusieurs autres. Ce sont des personnalités que l’on gagne à connaître pour comprendre leur capacité à influencer la société réunionnaise. La place du mouvement communiste dans l’histoire de l’île est singulière. Elle appartient à cette histoire d’une façon consubstantielle. Le mouvement communiste réunionnais est issu d’une histoire du mouvement ouvrier local. Car il y a eu tôt un mouvement ouvrier. Son développement est surplombé par tous les souvenirs des rebonds de l’histoire de l’esclavage. Dans le récit métropolitain, la question de l’esclavage apparaît sous une forme assez réductrice. Il n’est que rarement tenu compte de la lutte des esclaves eux-mêmes. Le marronnage n’y trouve pas la place qui est la sienne. Un peu comme si la fin de l’occupation nazie en métropole pouvait être comprise sans les maquis, quand bien même le rapport de force était-il tout à fait disproportionné, et que la société toute entière fut loin de s’y joindre.

L’histoire locale n’a que quatre cent ans. Mais seulement cent cinquante ans sans esclavage. D’une façon ou d’une autre cette histoire travaille le présent. Comme celle des conditions de l’arrivée des vagues de migrations plus ou moins contraintes qui formèrent le peuple ouvrier local. Quand un parti se confond avec l’histoire, quand il en fait fond, sa difficulté est d’être à la fois une partie de l’électorat tout en affichant l’intention d’incarner le peuple et le pays tout entier. A l’échelle d’une île, c’est une tension extrême. Et cela demande une imagination stratégique qui doit faire réfléchir. Je me suis senti en phase avec l’idée d’une sortie par le haut du confinement électoral que vit le PCR. Je parle ici de cette stratégie des projets. Identifier un parti à un projet d’intérêt général, qui parle à toute la société et qui la mobilise, du type de celui du programme d’autonomie énergétique.  

J’ai dit que Paul Vergés est une figure qui parle à toute la gauche française. Je n’ignore rien des polémiques qu’il peut susciter sur place. Il va toujours ainsi d’un personnage au puissant charisme. Mais ce qui compte, par delà nos appréciations sur un homme, c’est aussi ce qu’il apporte au bien de toute la société. Ceux qui ne le voient pas à propos de Paul Vergès passent à côté d’une grande source de l’identité réunionnaise. J’ai dit que je venais vers lui comme vers un « maître à penser ». Cela m’a aussitôt valu quelques ricanements et transcriptions exagérées. Comme on le sait, la scène médiatique ne supporte que l’idolâtrie ou la haine. De cette façon j’ai été affublé, jusque dans les commentaires de ce blog, de « jospinolâtrie » ou de « mitterrandolâtrie », à l’unique motif que je refuse d’entrer dans les bilans univoques et simplistes qui sont faits de l’action de la gauche à ces périodes. Il en va de même ici, à propos de mon attitude respectueuse à l’égard de Paul Vergès.

Comme on ne peut imaginer de motifs plus nobles à un homme politique, il se dit et s’écrit que j’agis par intérêt électoral. Comme s’il y avait besoin de cette preuve pour comprendre qu’en effet je ne suis pas venu ici sans me préoccuper également de préparer aussi efficacement que possible la campagne présidentielle et législative ! Mais je n’ai jamais cru que ce serait une question de marques d’estime faites à l’un ou l’autre. Ni une affaire de séduction. Je suis sans illusion sur les motifs qui conduiront où non le PCR à décider de prendre place ou non dans le rassemblement que propose le Front de Gauche. Le PCR ne se dispose pas en fonction des relations personnelles de son fondateur. D’autre part, j’ai déjà eu un avant-goût de la violence des rejets mutuels qui se cultivent sur place, dans l’autre gauche. Au total, c’est un raisonnement et des programmes qui feront la décision de chacun. Je ne sais pas de quel poids peuvent peser mes arguments et les risques qu’implique le fait de les suivre. Mais j’aurais fait mon devoir. Advienne que pourra.  

J’ai commencé une relation détendue et fraternelle avec Yvan Hoarau le secrétaire de la CGT-R et j’ai l’intention de continuer à le consulter à l’avenir. Car le mouvement social est à l’image de la société réunionnaise. Il en est l’aile marchante très avancée. J’y constate un sens des responsabilités qui rend plus angoissant l’appel qui est adressé à tous ceux qui le consultent. Tous m’ont parlé de l’impasse du modèle social actuel. Tous m’ont parlé d’une société épuisée par la pauvreté et le chômage (presque 50% de la population active est au chômage). La discussion avec les jeunes m’a permis de prendre la mesure des frustrations immenses qui couvent. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu ! Le volcan social gronde. Spécialement parmi les jeunes qui sont ici, en proportion, très nombreux et très mal traités. Fou qui l’oublie. 

Mon point de départ ici encore, c’est mon mandat de député européen. Car autant je dis du mal des institutions européennes et de la politique qu’elles mènent autant je suis attaché à exercer mon mandat, dans la vision que je m’en fais, celle d’un représentant du peuple. Il ne s’agit pas seulement d’écouter. Il faut informer. Travail gigantesque. Le pire est que les gens ne croient pas ce qu’on leur apprend. Aussi incroyable que cela paraisse. Dans les discussions et les rencontres, j’ai donc fait revenir cette dimension de la réalité. Il est vrai qu’ici la politique européenne aura des conséquences particulièrement violentes. Si la Réunion est une zone ultra-périphérique de l’Union européenne, le modèle du centre ne varie pas pour autant. Ici comme partout c’est celui du libre-échange et de la concurrence libre et non faussée. Pour la Réunion, cela veut dire la destruction de toute production locale et le retour au modèle de l’économie de comptoir.

La culture de la canne et l’exploitation de ses produits sont menacés de mort par l’organisation communautaire du marché du sucre. Tout le monde devine qu’il va être libéralisé c'est-à-dire ouvert à tous vents.  Non seulement toute l’activité économique qui va avec est menacée mais aussi les 20 % de l’électricité locale produite avec la combustion de la bagasse. Et tout ça pourquoi ? Pour quelques centimes, et même moins, d’économie dans l’agro-alimentaire. Tout cela parce que dans les grands marchandages de l’OMC, cette institution destructrice, les pays européens Allemagne en tête, sont prêts à toutes les concessions à propos des produits agricoles en échange de facilités pour leurs produits industriels. L’Union européenne ce n’est que cela. Mais qui nous oblige à supporter sans broncher la destruction de toutes les opportunités que présente l’existence de la Réunion pour nous, Français et progressistes européens ?

Ce samedi, le PS français organise un rassemblement autour de lui avec les représentants des différents partis progressistes de l'Outre Mer français. Tous auront l'occasion de sentir l'intérêt de se retrouver. Pourquoi ne l'ont-il pas fait de leur propre initiative? J'ironiserai volontiers sur cette assemblée générale autour du suzerain qui dans chaque DOM et chaque TOM dispose d'un détachement local qui a programmé la disparition de tout ce qui l'entoure et qui n'est pas lui. Je ne crois pas que ce soit la meilleure ruse pour contenir les fédérations du PS que de se lier à son candidat à l'élection présidentielle. C'est selon moi un raisonnement à courte vue qui ne tient aucun compte des faits comme ceux que l'on a pu observer aux élections régionales à la Réunion ou aux cantonales dans le Val de Marne. Mais ce n'est pas le plus problématique. J'attends avec intérêt de lire comment le PS va faire croire qu'il concilie son allégeance toujours renouvelée au Traité de Lisbonne et les exigences du développement endogène des "territoires ultra périphériques" de l'union européenne. Le PS de La Réunion a déjà répondu: "le développement endogène est un concept fumeux". C'est noté ! Mais quelle est l'alternative? L'économie de comptoir. C'est le seul avenir européen promis aux DOM et TOM.


216 commentaires à “À la Réunion, l’Europe détruit aussi !”
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  1. Michel Matain dit :

    Pérou de nouveau.

    Ce pays y vit un 21 avril à l'envers.
    Au premier tour le candidat du Front de Gauche péruvien "Gana Peru", Ollanta Humala, est arrivé en tête avec près d'un tiers des voix. Il se trouve opposer au second tour de la présidentielle (qui aura lieu le 5 juin) à la candidate d'extrème-droite, Keiko Fujimori, la fille de l'ancien dictateur Fujimori. Celui-ci se trouve actuellement en prison pour corruption et tous les crimes commis sous sa direction. De sa cellule il a dirigé la campagne de sa fille...

    Un réflexe démocratique et républicain traverse le Pérou. Le candidat de gauche Ollanta Humala reçoit des appuis de plus en plus nombreux de tous ceux qui n'oublient pas ce qu'a été la cruauté de la dictature de Fujimori. Le dernier en date est celui de l'écrivain de droite Vargas Llosas qui vient de prendre parti publiquement pour Humala et d'appeler l'ensemble des partis centristes et socio-démocrates à faire de même. Keiko Fujimori en est réduite à promettre qu'en aucun cas elle ne promulguera une amnistie en faveur de son père s'il elle était élue !

  2. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 50 - Bibli
    "Comment expliquer que les ouvriers voteraient aujourd'hui en cas d'élection à 36% pour le FN ? Ne faut il pas revoir les positions du front de gauche vis à vis de l'immigration ?"

    Sauf erreur ce qu'on appelle la politique de la girouette.
    Et si la majorité de l'opinion était sarkoziste, que faudrait-il faire pour rallier ses suffrages ?
    Devenir sarkoziste à notre tour, ou essayer de la convaincre de faire d'autres choix ?

  3. @ jean ai marre 52
    On ne va pas entamer un dialogue. Il faut en revenir au propos de notre hôte sur la pédagogie de projet. Celle-ci a été adoptée par les CEMEA assez tardiment (dans les années 70). Sans doute ne peut-elle pas s'appliquer partout dans l'enseignement car elle nécessite un travail d'équipe entre les enseignants qui ont les connaissances utiles au projet. Et ça ce n'est pas trés répandu, ça nécessite du temps en dehors des moments proprement dits en présence d'élèves et aussi parfois plusieurs profs en même temps. Quant aux problèmes d'autorité des enseignants, à partir du moment où les élèves sont motivés, l'autorité naturelle de l'enseignant vient de ce que lui sait ce que les élèves veulent apprendre pour mener à bien leur projet. Tout le problème de la pédagogie est donc cela : savoir motiver ses élèves.

  4. marj dit :

    @le Prolo du biolo
    Tout à fait d'accord...surtout qu'en 2007, les ouvriers ont voté en masse Sarkozy, ce n'est pas pour cela qu'il fallait se calquer sur le discours et la politique de Sarkozy...la preuve ! D'ailleurs 17 % des ouvriers voteraient aussi DSK dont on connait le penchant pour la classe ouvrière...
    Actuellement, le gouvernement et les médias font tout pour que le débat tourne uniquement autour de l'immigration, la burka etc, biensûr cela fait monter le FN. Dans ce contexte de peur et de non débat de fond, les slogans simplistes du FN font mouche.Effacés la crise financière et ses causes profondes, les retraites, les salaires et ça va continuer comme ça, il ne faut pas s'attendre à autre chose.
    Toutefois, si MLP n'a aucune chance d'être élue, on comprend que les manoeuvres actuelles visent avant tout à nous imposer un DSK et ceci dans un but précis: que rien ne change pour le système capitaliste à l'origine de la crise.
    Le front de gauche doit redonner confiance aux gens en expliquant que les replis identitaires et le sauve qui peut individualiste ne mènent à rien : nous sommes tous des humains,habitants de la même planète,de plus en plus prés les uns des autres grâce aux nouvelles technologies et donc,contraints au vivre ensemble.
    Il faut rdonc remettre en avant les valeurs de solidarité par un projet collectif, seul capable de nous sortir de la crise.
    Et pour cela nous devons commencer par expliquer que c'est possible car la France est un pays riche qui a des atouts...les petite gens mis en compétition, se bouffent le nez par temps de crise, ils envient leurs voisins mais ne voient pas les millards qui passent au dessus de leurs têtes, c'est comme ça !

  5. Jean-Mi 41 dit :

    @le Prolo du Biolo (PG 69) #55
    "@ - 50 - Bibli
    "Comment expliquer que les ouvriers voteraient aujourd'hui en cas d'élection à 36% pour le FN ? Ne faut il pas revoir les positions du front de gauche vis à vis de l'immigration ?"
    Sauf erreur ce qu'on appelle la politique de la girouette.
    Et si la majorité de l'opinion était Sarkozyste, que faudrait-il faire pour rallier ses suffrages ?"

    Le taux de syndicalisation est passé de 30% en 1950 à au mieux 8% aujourd'hui, pour les partis politiques je n'ai pas les chiffres mais c'est probablement pas mieux. Dans ces conditions, qui représente les ouvriers sinon les ouvriers eux-mêmes? Qui est dans l'utopie des utopies, certes louable mais stérile?
    On nous dit que l'immigration rapporte plus qu'elle ne coûte mais on n'en donne pas la preuve. Même si cela est vrai, et sans même parler de concurrence sur l'emploi et les salaires, en tant qu'odieux facho je trouve absurde de laisser venir des personnes tant que l'on ne sait pas où les loger et sous-payées car en plus ce n'est certainement pas en dépossédant les pays défavorisés de leurs forces vives et de leurs élites qu'ils risquent de progresser, j'assimile cela à du pillage colonialiste! En France, nous avons la désertification des campagnes au profit d'un entassement dans ce qui tend à devenir des mégapoles.Jalon dans l’histoire en 2007 : plus de la moitié de la population humaine réside à présent en ville. Allons-nous créer des déserts pour nous entasser en ville en Europe dans des tours de 800 m de haut ou plus? Dans quel environnement allons nous vivre?
    Et pis pour changer les choses sans prendre les armes, n'oubliez pas qu'il faut remporter la majorité aux élections, sinon sortez vos mouchoirs les amis!

  6. Gilbert La Porte dit :

    A peu près d'accord sur tout, sauf sur les raisons de la perte de la Région par la gauche réunionnaise en 2010.

    En homme avisé, et exerçant le discernement avec intelligence comme lors de votre débat avec TODD, vous ne devriez pas prendre pour argent comptant les analyses qui vous sont données toutes mâchées. Beaucoup de progressistes n'ont pas voté ou ont voté PS en 2010 en raison de l'alliance contre nature proposée entre les deux tours entre le parti de Paul Vergès avec certains de leurs alliés de l'extrême droite locale. Par calcul électoral. En dehors de toute préoccupation de rassemblement de la gauche. Vous pouvez croire qui vous voulez, mais c'est un fait, d'où sans doute les railleries dont vous avez été l'objet quand vous croyez dur comme fer en la sincérité de votre ami Vergès et surtout de l'aréopage parasitaire qui l'entoure comme autant de poissons pilotes qui n'attend que le jour où le vieux laissera son héritage pour s'en repaître.

    Vous devriez relire le communiqué du représentant du PG à La Réunion quelques jours avant votre visite ici.

    Mais vous restez encore pour moi, le meilleur pour 2012.

  7. marj dit :

    @Jean-Mi
    Les flux migratoires se régulent en fonction des besoins en main d'oeuvre et actuellement, ils tendent à fléchir en France (c'est toujours le cas en temps de crise), les immigrés sont souvent des hommes jeunes qui cherchent avant tout du travail: s'ils n'en trouvent pas ici, ils vont ailleurs : j'ai de nombreux amis Algériens, Marocains qui ont déjà quitté la France pour le Canada notamment.
    Par ailleurs,un grand nombre de sans papiers travaillent dans les métiers ingrats délaissés par les Français (c'est pas nouveau!): garde d'enfants, restauration, bâtiment, agriculture...le but du patronat est de les laisser sans papiers car ainsi ils sont totalement corvéables. Ceci a pour conséquence d'affaiblir les caisses de l'état et les salaires, c'est pour cela qu'il faut les régulariser.
    Ensuite, la France est un pays riche qui a les moyens de construire des logements et de renflouer les caisses, c'est cela qu'il faut faire comprendre au gens.
    Quant au cômage, il est inhérent au système capitaliste et à ses crises, c'est pas moi qui le dit, c'est Marx !
    Les contradictions inhérentes au capitalisme s'expriment par des déséquilibres qui peuvent aboutir à la surproduction générale et au chômage. Pour Marx, le chômage est endogène: le niveau de la population salariée et le taux de salaire ne dépendent pas de lois démographiques mais du rythme de l'accumulation et des formes qu'elle prend.
    Enfin, l'immigration rapporte effectivement plus qu'elle ne coûte, je te renvoies à cette étude parue dans "Courrier internationnal" :http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration
    Par contre, je suis d'accord sur le fait que nous devons aider les pays à se développer mais ce n'est certainement pas en aidant des dictateurs à rester au pouvoir, en vendant des armes et en laissant nos multinationnales piller les richesses et exploiter les travailleurs de ses pays que nous y...

  8. lionel mutzenberg dit :

    Les ouvriers voteraient à 36% pour le front national ? Et alors! vous ne pensez tout de même pas que c'est avec ce que l'on lit sur ce site qu'ils vont changer d'avis ?
    L'emploi
    Les salaires
    La protection sociale
    Le logement
    L'éducation
    La formation
    La pollution.....
    Vous n'allez tout de même pas nous faire comme Mauel Valss le coup du socialisme nouveau, qui parle de l'insécurité, en oubliant la première des insécurités, l'insécurité sociale...comme le premier politicard de droite venu ?
    A fond sur les effets, rien sur les causes !

  9. argeles39 dit :

    @ Marj (#60)
    Par ailleurs,un grand nombre de sans papiers travaillent dans les métiers ingrats délaissés par les Français (c'est pas nouveau !): garde d'enfants, restauration, bâtiment, agriculture... le but du patronat est de les laisser sans papiers car ainsi ils sont totalement corvéables. Ceci a pour conséquence d'affaiblir les caisses de l'état et les salaires, c'est pour cela qu'il faut les régulariser.
    Dans ces secteurs il y a pénurie de M.O, les immigrés ne couvrent pas tous les besoins, loin s'en faut.
    Pour que les "Français de souche" acceptent ces emplois, ne faudrait-il pas que les salaires y soient considérablement réévalués? Mais pour augmenter les salaires dans ces emplois pénibles, il faut sans doute que les classes moyennes et la bourgeoisie acceptent de réduire leurs niveaux de vie pour payer le juste prix, ce n'est pas une mince difficulté (le poids électoral de ces catégories est fort et pérennise l'alternance Sarko-DSK).
    Par ailleurs, l'immigration n'est pas le seul facteur qui tire les salaires vers le bas, la mondialisation néolibérale en est un autre et non des moindres.

  10. Descartes dit :

    @marj (#51)

    "Les gens se marient entre soi "dis tu... mais qui affirme ça ?... toi et seulement toi

    Moi, un certain nombre de sociologues qui ont travaillé la question... et toi même! Tu avais écrit (#11): "Du coup, la cohabitation entre ces populations avec leurs différences de peau, de culture, de religion se sont imposées de fait (...)" et plus loin tu décris la tenue de chaque groupe "les Comoriennes ont le visage enduit de masque blanc, certains hommes indo-musulmans sont vêtus de l'habit blanc avec barbes et calotte".

    Maintenant réfléchis: si les communautés ne vivaient pas séparément, si les mariages mixtes étaient chose courante... comment expliquer que "les différences de peau, de culture, de religion" se maintiennent aussi nettement ? Comment peut-on parler d'une "comorienne" dont un seul grand parent serait "comorien" ? Qu'est ce qu'un "indo-musulman" qui aurait un grand parent alsacien, un grand parent comorien, un grand parent noir et seulement un grand parent "comorien" ?

    Lorsque les différences communautaires sont très visibles, c'est le signe que les communautés ne se mélangent pas. N'importe quel démographe te le dira.

    D'ailleurs, les mariages entre soi, les sorties entre soi etc sont des codes sociaux qui dépassent largement le fait religieux : eh oui on se marie d'abord entre gens de mêmes milieux sociaux partout !

    Certes. Mais être républicain c'est combattre toutes les déterminations de naissance. C'est pourquoi je m'énerve quand on idéalise les apartheids lointains alors qu'on diabolise les apartheids domestiques.

    La laïcité (...) ça veut respect des croyants et des non croyants quel qu'ils soient..

    Ni l'un, ni l'autre. La laïcité implique l'indifférence des institutions envers la religion. Elle n'entraine aucune obligation de "respect": dans un régime laïque, le blasphème est un droit au même titre que le culte.

  11. marj dit :

    @argeles39
    Biensûr qu'il faudrait que les salaires soient plus élevés et les conditions de travail meilleures pour que tous les travailleurs puissent vivre de leur travail.
    Ce n'est pas l'immigration qui tire les salaires vers le bas mais le capitalisme en crise qui fait tout pour maintenir les taux de profit (baisse des salaires,augmentation de la productivité).
    La mondialisation libérale n'est que l'aboutissement de l'économie capitaliste (dérèglementation, mouvements de capitaux, mise en concurrence) et elle sévit dans tous les pays y compris les plus pauvres via la politique du FMI et de l'OMC ont mis en coupes sombres les économies émergentes, les agricultures des pays les plus fragiles, les systèmes publics d'éducation etc et poussent des populations entières à migrer pour survivre.
    Il faut s'attaquer au coeur du système et non chercher des boucs émissaires.
    En ce sens, l'analyse de Descartes est trés légère, elle reste en surface et ne remet absolument pas en cause le fonctionnement même du système mais je ne suis pas surprise de sa position sur le sujet,avec tt le respect que je lui dois, il a un côté nationnaliste assez exacerbé. Je me rappelle aussi d'une discussion ou il niait même l'existence de la crise économique et sociale car selon, l'INSEE, disait-il, le pouvoir d'achat des Français augmenterait...
    Si l'immigration et la démographie étaient des fardeaux, les USA, l'Allemagne, la France seraient les pays les plus pauvres de la planète et la Chine avec son millard d'habitant serait trés trés pauvre...par contre l'Irlande et le Portugal seraient des pays riches !Il n'y a en fait aucune corrélation entre salaire, chômage et démographie.
    Revenez à Marx...et à l'histoire, notamment aux mécanismes qui conduisent aux crises. A ce sujet je vous renvoies ce lien :http://www.dailymotion.com/video/xdjau2_1929-les-mecanismes-menant-a-la-gue_news
    http://www.dailymotion...

  12. MC46 dit :

    à Descartes

    Quand allez-vous cesser de donner des leçons à tout le monde? Il m'est très désagréable de vous lire, vous ne détenez pas la vérité.

  13. Jean-Mi 41 dit :

    pour faire court:
    @marj #60 en fait on est à peu près d'accord sur tout sauf pour le logement, mais je ne dis pas que c'est une question de financement
    @ lionel mutzenberg #61: "A fond sur les effets, rien sur les causes !"; S'il y a une chose avec laquelle je suis bien d'accord, c'est de s'attaquer aux racines réelles des maux et c'est pour cette raison que nous devons passer par la case "gagner les élections"

  14. Descartes dit :

    @marj (#64)

    En ce sens, l'analyse de Descartes (...) ne remet absolument pas en cause le fonctionnement même du système

    Une analyse n'a pas à "remettre en cause" quoi que ce soit. Une analyse est un essai de compréhension du réel. Si on lui fixe d'avance un objectif de "remise en cause", alors on fait de mauvaises analyses et on "tord" la réalité pour qu'elle corresponde à nos préjugés. Ce qui malheureusement est aujourd'hui trop fréquent. Je me suis contenté de faire une analyse du fonctionnement hic et nunc du marché du travail, pour montrer qu'il existe une base économique au rejet de l'immigration par les couches populaires. A partir de ce fait, chacun peut tirer ses propres conclusions pour l'action politique. Mais on ne peut pas contester une analyse simplement parce qu'elle n'aboutit pas aux conclusions qui t'arrangeraient.

    Je me rappelle aussi d'une discussion ou il niait même l'existence de la crise économique et sociale car selon, l'INSEE, disait-il, le pouvoir d'achat des Français augmenterait...

    Faut faire réviser ta mémoire, alors. Je n'ai jamais "nié l'existence de la crise économique et sociale". Ce que j'ai "nié" est que cette crise soit avant tout une crise de revenu. Là encore, tu rejettes une analyse simplement parce qu'elle ne correspond pas à tes préjugés.

    Si l'immigration et la démographie étaient des fardeaux, les USA, l'Allemagne, la France seraient les pays les plus pauvres de la planète

    L'immigration ne constitue pas un fardeau pour tout le monde: en poussant les salaires à la baisse et les profits à la hausse, elle est au contraire favorable à l'enrichissement global du pays. Mais on peut comprendre que les salariés ne soient pas prêts à se sacrifier pour assurer la prospérité globale lorsqu'elle bénéficie exclusivement au capital...

  15. max dit :

    à Descartes
    Quand allez-vous cesser de donner des leçons à tout le monde ? Il m'est très désagréable de vous lire, vous ne détenez pas la vérité.

    Eh bien ne le lisez plus et ne repondez pas a ses "longues" explications !
    C'est vrai que,malgré sa grande culture (il ne dit pas que des conneries) son ton suffisant et son incroyable pensée qu'il détient toutes les vérités est terriblement lassant a la longue !

  16. Aubert Dulac dit :

    Remarquable propos de Citoyen ! C'est la bonne voie.

  17. argeles39 dit :

    @ Citoyen (# 67)

    où est le communisme dans les communes tenues par des communistes?

    ICI:
    http://www.npa2009.org/content/marinaleda-un-%C3%AElot-d%E2%80%99anticapitalisme

    Mais c'est un ilot de communisme qui est subventionné par un océan de capitalisme. Est-ce que ce type de civilisation est généralisable à une grande maille? Je veux croire que oui, mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres...

  18. lilou dit :

    Pourquoi les ouvriers votent Front National ? Au cours d'une émission de télé j'ai entendu Edwi Plenel donner une explication qui m'a paru pertinente. C'est parce que la droite a abandonné la démocratie et la gauche le social, citation approximative, mais qui reprend le fond de la pensée de Plenel. Quand il parle de la gauche il pense évidemment au PS.

  19. étoile dit :

    @Descartes (#68)

    L'immigration ne constitue pas un fardeau pour tout le monde: en poussant les salaires à la baisse et les profits à la hausse, elle est au contraire favorable à l'enrichissement global du pays. Mais on peut comprendre que les salariés ne soient pas prêts à se sacrifier pour assurer la prospérité globale lorsqu'elle bénéficie exclusivement au capital...

    Conclusion : l'ennemi sont les travailleurs immigrés qui participent à "l'enrichissement global du pays" et pas le capital qui en "bénéficie exclusivement". Le Bouvard et Pécuchet du blog a encore frappé ! Par ailleurs, pourquoi le grand Descartes s'attarde-t-il encore une fois sur le rapport qui lie immigration et pression sur les salaires puisque, d'après lui, la crise économique et sociale actuelle n'est pas "avant tout une crise de revenu" ?

  20. Citoyen dit :

    Au lieu de se focaliser sur les 36% d'ouvriers ayant fait l'effort de inscrire dans un pannel d'internautes rémunérés pour cocher la case Le Pen,
    Au lieu d'attendre des élections et de nous agiter pour essayer de les gagner pas des mots,
    Nous ferions mieux de nous intéresser à gagner de l'influence par des Faits, des Initiatives, des Actes, des Transgressions! Fiat lux! Que la lumière soit!
    Cessons de brailler dans la rue, de réclamer des primes de licenciement, arrêtons de négocier la longueur de nos chaînes, construisons des mutuelles, des réseaux d'échange, aidons les chômeurs à monter des coopératives en lançant des souscriptions par projet et en profitant des aides financières existantes, créons des bourses du travail pour aider les chômeurs à s'inscrire dans un projet de coopérative, ou d'entreprise individuelle artisanale, créons des lignes de transport dans les banlieues isolées, créons des banques pour prêter à taux zéro et aider les jeunes à faire construire par des coopératives du bâtiment des maisons dans nos campagnes qui se vident, soutenons des manifestations culturelles franchouillardes pour que ceux qui se sentent menacés dans leur culture par l'islamisme (alors qu'on sait tous que la menace c'est la global culture marchande) puissent trouver des espaces de convivialité, de simplicité, et d'expression culturelle populaire.
    Où est le communisme dans les communes tenues par des communistes? où est l'éducation populaire, le débat citoyen quand toute l'énergie militante est absorbé dans des manifs et des grèves qui ne font que maintenir un peu la flamme tout en dressant de plus en plus de français contre le mouvement social ? Pourquoi pas des grèves de gratuité, des trains, de l'électricité, de distribution gratuites de marchandises, d'enseignement subversif ? Pourquoi s'arrêter de travailler quand on devrait travailler autrement, détourner les outils de travail au service de la révolution ?

  21. Citoyen dit :

    @ Argeles39 (71)

    Merci pour cet article qui fait du bien, j'ai pleins d'autres exemples en Amérique latine, mais c'est rassurant que des ilôts existent en Andalousie...ma question reste valable en France, surtout quand des élus communistes vote avec le PS des partenariat public/privé (à Quimper de source sûre), des concessions à des promoteurs, etc., etc., Que les syndicats cassent les mouvements et négocient à notre place et porte des revendications qui ne contredisent pas le capitalisme, la séparation entre ceux qui décident et ceux qui exécutent.
    De grâce un peu d'imagination et d'action! C'est quoi ce programme du front de Gauche: salaire maximum...réformisme....abolition du salariat, de la société par action, démocratie d'entreprise, propriété collective des moyens et des résultats de la production...révolution!
    Reprise des entreprises par les travailleurs, oui, nationalisation, non ou en tout cas très très limitée... dérive stalinienne. Assemblée constituante à la proportionnelle... dérive bourgeoise...
    On ne gagnera pas le pouvoir sans appliquer dès maintenant ce qu'il est possible de faire dans les interstices et les brèches que nous laisse le capitalisme, il faut sucer son capital pour créer des à-côtés qui préfigurent la société à venir en même temps qu'ils nous permettent de nous éduquer et d'affiner nos réflexions, nos partis et nos assocs doivent rester soudés pour ne pas perdre de vue les buts, ne pas substituer les moyens aux fins, résister par la création, faire adhérer par la preuve par l'exemple.
    C'est ainsi, non pas dans la confrontation avec le capitalisme là où il est le plus fort, mais en refusant sa domination en multipliant les espaces de résistance économique, sociale, culturelle, en refusant de collaborer.
    Bien évidemment que ça n'est pas suffisant, mais au moins nous serons plus pris au sérieux si nous contribuons à l'expansion d'une praxis constructive et si nous parvenions à rassembler tous ceux qui déjà...

  22. numero ouno dit :

    Les résultats obtenus par les sondages sont pondérés avant publication et il ne faut pas les prendre au pied de la lettre. De plus, il existe toujours une marge d'erreur. Je pense que les résultats des cantonales doivent aussi être considérés avec circonspection, la présidentielle est une élection à part où le FN fait toujours un score supérieur à celui qu'il réalise lors des élections locales.

    Lorsque différents instituts de sondage donnent des résultats similaires, enquête après enquête, il ne faut pas nier la tendance qu'ils dessinent. Surtout quand elle indique un écart aussi grand entre le FN et le FG concernant l'adhésion des ouvriers. Un tel déni est désastreux pour l'image du FG. Il montre à quel point il est éloigné du vécu (réel ou ressenti) des français.

    On ne peut pas accuser Sarkozy de diviser les français et s'étonner ensuite que le FN progresse. Surtout quand on sait à quel point ils souffrent de la crise économique.

    Oui les immigrés sont des boucs émissaires, oui le vrai coupable c'est la finance internationale. Mais alors, il faut aussi dire que oui, la délinquance existe, et oui, les français sont inquiets pour leur identité du fait d'un petit nombre d'étrangers qui refusent d'accepter les lois de la République. Même si c'est un ressenti, il faut y répondre.

    Jean-Luc Mélenchon défend l'identité française en défendant la laïcité, la république, la démocratie, l'égalité entre homme et femme, les droits de l'homme et de la femme, en défendant l'intégration contre le communautarisme. En incarnant aussi cet esprit frondeur qui caractérise nos concitoyens.
    Mais il n'est pas entendu car il défend ses valeurs en oubliant de dire contre qui il les défend. Il a peur de stigmatiser toute une communauté. Le piège Sarkozyste est bien tendu.

    Que Jean-Luc Mélenchon fasse de la pédagogie comme il sait si bien le faire, sur les sujets de l'insécurité et de l'identité aussi, je croyais qu'il n'avait peur de rien ni personne.

  23. Victor dit :

    @ argeles39

    Magnifique base de discussion sur la vie en communauté dans un seul écosystème. A faire connaitre pour convaincre. Le fric n'est pas tout mais bien l'être humain.
    Il y a bien plus de gens ordinaires que d'élites (oligarques et sociales) ne l'oublions pas. Il ne faudrait pas retomber dans un système où seul des dirigeants seraient amenés à choisir pour tous. Il ne faut être "élite" pour vouloir vivre dignement en paix dans le respect de la nature.

  24. numero ouno dit :

    L'Education nationale avait pour vocation d'éduquer, pas d'instruire, d'où son nom. Elle devait transformer des bretons en français. or elle n'éduque plus, elle instruit. Mais on ne peut instruire que des enfants éduqués. Ceux qui ont les codes pour acquérir le savoir. C'est pour cela (entre autre) que les bretons d'aujourd'hui, pour la plupart venus d'Afrique, réussissent moins bien. L'EN n'éduque plus, et mettre des profs ayant pour tout bagage leur savoir universitaire, sans pédagogie de l'éducation pour les épauler depuis la fermeture des IUFM, ne risque qu'aggraver les inégalités scolaires. C'est une stratégie pensée de longue date par Sarkozy, avec la fin de la carte scolaire et la suppression des surveillants, rendre l'EN inefficace, pour justifier l'aide au secteur privé et créer des futurs délinquants qu'il pourra stigmatiser pour se faire réélire. Et oui les profs instruisent, les cours sont toujours aussi barbants. Ils ont abandonné l'éducation aux parents. C'est un mauvais calcul quand les parents eux-même non pas les codes pour vivre dans notre république. Ils sont loin les hussards noirs. Aujourd'hui les profs sont contre le collège unique !
    Je pense que le respect est un du entre êtres humains, entre adultes et enfants, profs et élèves, patrons et employés, policiers et citoyens.

  25. Delbrayelle Gilbert dit :

    Numero Uno dit :
    "L'Education nationale avait pour vocation d'éduquer, pas d'instruire, d'où son nom. Elle devait transformer des bretons en français. "

    Sauf qu'au temps où il fallait" transformer les Bretons en Français", ce ministère s'appelait Ministère de l'Instruction Publique"

  26. el jefe dit :

    @numerouno
    Mais alors, il faut aussi dire que oui, la délinquance existe, et oui, les français sont inquiets pour leur identité du fait d'un petit nombre d'étrangers qui refusent d'accepter les lois de la République. Même si c'est un ressenti, il faut y répondre
    "Ce petit nombre d'étranger" est aussi français que toi et moi.
    La délinquance n'est pas un probleme d'immigration mais de crise economique et sociale. Les vrais delinquant sont le FMI et les banques...

  27. numero ouno dit :

    "Les vrais delinquant sont le FMI et les banques... "

    Les autres sont de faux délinquants alors. Avec des affirmations comme celles-là, le FG ne risque pas d'avoir les voix des classes populaires.

    D'autre part je ne lie pas délinquance et immigration. C'est vous qui le faîtes. Quand je parle de lois de la République je pense à l'égalité homme femme avec la burqa.

  28. J.Jakusi dit :

    Peut-être serait-il temps de recentrer la réflexion et l'action sur ce qui préoccupe vraiment les Français et qui n'est pas, quoi qu'en disent les sondages et les gazettes, "l'étranger", qu'il soit ici ou à nos frontières. Ce qui est dramatique, c'est bien de prendre des vessies pour des lanternes, non ?
    À propos, que penser des ces immigrés tunisiens qui, alors que leur pays est libéré de Ben Ali et de sa dictature, au lieu de participer à construire une autre Tunisie, n'ont qu'une idée en tête rejoindre la "vieille Europe" et exiger qu'elle les loge, les nourrisse et leur donne du travail ?

  29. Debout les damnés dit :

    Allez voir sur Médiapart comment Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, roule vraiment pour le peuple. Je peine à le croire: le droit international serait opposable au droit national en cas de régression sociale. Ne serait-ce pas le cas pour la réforme sur les retraites et combien d'autres réformes. Martine, je t'embrasse.

  30. CM dit :

    "Comment expliquer que les ouvriers voteraient aujourd'hui en cas d'élection à 36% pour le FN ? Ne faut il pas revoir les positions du front de gauche vis à vis de l'immigration ?"

    À mon avis ce n'est pas à la gauche de s'adapter. La gauche a des valeurs qu'elle doit assumer !

  31. Descartes dit :

    @CM (#83)

    "Comment expliquer que les ouvriers voteraient aujourd'hui en cas d'élection à 36% pour le FN ? Ne faut il pas revoir les positions du front de gauche vis à vis de l'immigration ?" À mon avis ce n'est pas à la gauche de s'adapter. La gauche a des valeurs qu'elle doit assumer !

    C'est vrai, m****. Si maintenant on se met à écouter le peuple, où va-t-on ?

  32. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    @ Descartes 84

    Le peuple, ou les sondages ?
    Ce sondage nous désinforme que 36 % des ouvriers seraient prêt à voter FN, 64 % donc ne le feraient pas.

  33. Descartes dit :

    @Yannick (#86)

    Ce sondage nous désinforme que 36 % des ouvriers seraient prêt à voter FN, 64 % donc ne le feraient pas.

    Si ça te rassure... mais le même sondage nous informe que seulement 2% des ouvriers voteraient pour le Front de Gauche. 98% ne le feraient donc pas. C'est plutôt ce chiffre qui devrait déclencher une remise en question...

  34. JC dit :

    C'est cool de commenter un sondage avant qu'il ne sorte vraiment et que l'on puisse lire vraiment les questions qui sont posées et les cases qu'il y a à cocher pour répondre. C'est encore plus cool d'improviser en catastrophe ce qu'il y aurait à changer de la politique et des idées d'un parti pour se conformer à l'injonction que produit cette idée de sondage. Là on est dans le réel! Le vrai, le réel de l'immédiat virtuel.

  35. Citoyen93 dit :

    Imaginons que j’écrive dans le JDD « il fera 15°C de plus en 2012 » sans en apporter aucune preuve. La machine médiatique s’emballe et répercute cette info, sans même en discuter le sérieux, une centaine d’articles et de commentaires fusent. Certains pourraient objecter « attendez, ces chiffres semblent exagérés, il faut les vérifier… » et là une 2ème cohorte de commentateurs répond « eh mais vous ne pouvez pas contester la réalité du changement climatique quand même… ». et voilà comment il en va de cette affaire du « vote ouvrier pour Le Pen », aucun recul, aucune critique des chiffres, seulement un énième ressassement du faux lieu-commun selon lequel les ouvriers s’orienteraient massivement vers le FN

    Mais il y a une différence : si on a jamais vu un sondage influer le climat, on sait en revanche qu’il a un effet concret sur des intentions de vote : dire 36% pour le Pen et, quoi, 3% en tout pour Front de Gauche + NPA, c’est tout simplement une prescription de conscience à but auto-réalisateur : follow the leader.

    Je recommande à tous ceux qui douteraient de cette propagande d’analyser le processus de l’information. Allez à la source, parue dans le JDD du 24/03. En substance :
    « Marine Le Pen championne du vote ouvrier. Solidement installée dans le peloton de tête des favoris à la présidentielle, la présidente du Front national est le choix préféré des cols-bleus. C’est ce qui ressort de notre reportage de l’usine Renault de Sandouville, Seine-Maritime. Des témoignages confirmés par l’enquête Ifop/Paris Match/Europe 1 (qui sera publiée mardi) dans laquelle la fille Le Pen recueille 36% des voix chez les travailleurs. »

    Tout est dit. Une étude qui n’est pas publiée, personne ne l’a donc analysée hormis un journaliste du JDD : nous commentons un commentaire. De qui parle-t-on ? pas deux fois le même vocable : populaire, ouvrier, cols-bleus, les travailleurs… le genre de catégorie que l’INSEE met deux ans à exploiter, Paris Match vous le fait en 2 jours

  36. origine incontrolé dit :

    36% des ouvriers voteraient FN et alors? Cela devrait «déclencher une remise en question » dixit Descartes et puis quoi encore?
    Ces 36% existent bien, et d'après vous pourquoi vont ils vers le FN ?
    Pour son projet économique? Pour son projet social?
    La plupart d'entre eux y vont pour la préférence nationale, l'islamophobie, le racisme(ordinaire ou pas), le rejet de l'autre, tout ce que je combat et qui m'horrifie, alors non je ne me remettrais pas en question et si ils y en a parmi vous que cela tentent filez directement au FN a l'UMP ou au PS, ils pourront tranquillement se remettre en question.
    Je suis fils d'immigré et depuis le discours de notre cher président à Grenoble je me sent un peu moins français que certains «Français de souche », et pourtant à 54 ans je pensait avoir tout fait comme il faut dans ma vie mais apparemment c'est pas suffisant, que faire ?

  37. Citoyen93 dit :

    Avec le sérieux qu’on imagine pour une enquête publiée par le JDD, comme il y en a eu tant sur le sujet. Ah mais voilà : c’est que cette enquête non publiée ne ferait que confirmer les témoignages réalisés sur le terrain, dans une usine Renault s’il vous plait. Allez donc la découvrir sur le JDD du 23 avril, encore un grand moment de journalisme. Nous découvrons donc les témoignages de Nicolas, Gilbert, Florian, Patrice, Fabien, Alain, Olivier et Danielle. Lisez attentivement : seuls ces deux derniers disent qu’ils voteront FN. Et encore Danielle votait déjà Le Pen avant ! voilà le fin mot de l’histoire : le témoignage d’un seul ouvrier, Olivier, suffit au JDD pour mettre en scène une « percée de Le Pen chez les ouvriers ». Magnifique leçon de désinformation.

    On passera sur le parti pris évident de cette « enquête de terrain ». Sarkozy ? ah vous êtes déçu par lui. DSK alors ? ah vous le sentez pas. Donc Le Pen ? ah ouais elle dit pas que du faux en effet. Et voilà comment sur un article de plus de 100 lignes on vous ressasse du Sarko/DSK/Le Pen à vous donner la nausée. Inutile de chercher les mots Communiste/Front de Gauche/NPA ils n’apparaissent pas une seule fois. C’est ce qu’on appelle un parti pris éditorial, et voilà comment un travail de journaliste à deux balles, relayé par une armée de commentateurs de commentaires, permet au « diable de confort » d’occuper toute la scène politique, au bénéfice exclusif des « tables ou des chaises » qu’on serait contraint d’élire en face d’eux, comme dit Jean-Luc Mélenchon.

    36% pour le FN et 3% pour la gauche radicale. Mais est-ce que ces imbéciles réfléchissent une seconde avant de pondre des trucs pareils. Peuvent-ils nous dire s’ils ont constaté la présence d’un seul partisan FN parmi les centaines de milliers de travailleurs qui ont manifesté dans tout le pays cet automne, par exemple ? J’aimerai autant le savoir, s’il me prend l’envie de porter un drapeau PCF ou PG, puisque les partisans FN seraient donc 10 fois plus nombreux ?

  38. Pulchérie D dit :

    @ l’auteur du billet 89
    @ Citoyen 93 (88) et JC (87)

    Vos interventions sont, à mes yeux, les plus équilibrées parmi les présentes réponses au plus récent billet de J-LM.
    Un fils d’immigré exprime de manière convainquante ses inquiétudes.
    Citoyen93 nous donne des arguments rationnels pour resituer les « problèmes » suscités par les sondages du JDD, dont la fausse importance a été gonflée sur ce blog par des « penseurs » d’objectivité discutable.

    Que J-LM se rassure. Nous en verrons d’autres, de tentatives pour nous démoraliser, qui prouvent la crainte croissante que nos mouvements, PG et FdG, inspirent à nos adversaires, de gauche comme de droite.
    Les attaques devraient se multiplier. Le Webmaster a montré son efficacité pour filtrer les messages insultants.

    Paradoxalement, c’est encourageant, car c’est la preuve que l’électorat nous prend de plus en plus au sérieux, et proportionnellement, les groupes adverses.
    Mélenchon, présidons !

  39. Inquiet dit :

    "qui prouvent la crainte croissante que nos mouvements, PG et FdG, inspirent à nos adversaires, de gauche comme de droite."

    J'ai de plus en plus de mal à lire ce genre de chose sans être pris d'un fou rire nerveux...

  40. cyril dit :

    Voici un début d'explication sur les sondages qui créditeraient le FN pour une qualification d'office pour le second tour:
    http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/les-faux-sondages-le-pen-90565
    Sans vouloir jouer les complotistes paranoïaque, le système préfère nettement une Marine Le Pen dont la fibre autoritaire et l'ultra libéralisme ne sont plus a démontrer, qu'un candidat de gauche prêt a se battre contre ses intérêts. Je pense que nous avons à faire à une manipulation de grande envergure destinée, soit a nous coller le directeur du FMI ou soit une extrême droite pro patronat, raciste et anti syndicaliste. L’extrême droite a toujours été la roue de secours de la grande bourgeoisie et de la finance.

  41. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous,
    Je viens chercher sur ce blog, une source, un encouragement à mes actions dans le soutien critique au FdG, un renforcement de mes convictions (pas de certitudes), à briser mon sentiment de solitude par la construction commune.
    Or, il est constant que ce blog devient celui d’une autorité magique auto-réalisatrice qui possède un sens profond du détournement voire de l'appropriation du bien commun, et non celui de Jean-Luc Mélenchon. Cette belle personne pseudonymée ne se mouche ni avec les doigts ni avec la manche, sa référence est philosophique. Excusez, je vous prie, du peu de prétention !
    Ce gardien autoproclamé d'un temple mal défini et parfois contradictoire, corrige, impose, administre, à tous, tout et n'importe quoi, a un avis, qu'il juge pertinent et performant, sur à peu près tous les sujets alors même qu'il dégoise une logorrhée du clavier emplie d’un venin pernicieux dont je ne perçois pas de fins autres que déstabilisatrices.
    Par ses discours-commentaires acides et professoraux de notre production, il se place de facto en position dominante sans que son apport détermine une autorité soit démocratique soit de compétence.
    Dès lors,… j’estime, humblement, qu’il s’agit d’un humain qu’il faut, parfois, réguler.
    Vielle tête dure…

  42. Jean-Mi 41 dit :

    @ origine incontrolé #89
    J'ai dans ma famille proche un fils d'immigré tunisien que je tente avec difficultés de dissuader de voter FN ! Et ce n'est pas le seul "immigré" comme ça ! Ce qu'il y a à remettre en question, ce ne sont pas nos convictions, ce sont nos erreurs quelque part qui conduisent à cela, car comment pourrait-il en être autrement ? Il y a quand-même de quoi s'interroger et de trouver des solutions, non ?
    D'un autre côté, cet aspect des choses ne doit effectivement pas occulter les questions cadres, mais en fait je suis convaincu que tout est lié et qu'en traitant tous les problèmes sur le fond ces histoires de 36% devraient s'évaporer d'elles-mêmes ! Les cautères sur des jambes de bois, ça ne sert à rien sinon qu'à faire perdurer ce qui est vermoulu !

  43. origine incontrolé dit :

    @jean-MI 41
    pourriez vous être plus explicite quand vous parler de nos erreurs car j'ai du mal a comprendre
    merci par avance de votre réponse

  44. Née un 19-Août dit :

    @ Cyril (#91)
    "L’extrême droite a toujours été la roue de secours de la grande bourgeoisie et de la finance."

    Combien c'est vrai ! C'étaient les mêmes qui avaient permis l'ascension de Hitler en Allemagne en 1933 et l'Occupation de la France en 1940. Il faut lire les travaux d'Annie Lacroix-Riz sur les liens entre grand patronat et les régimes fascistes. Ce sont de nouveau les mêmes qui prônent le fascisme et l'esclavagisme en cours. Ce ne sont plus les 200 Familles mais le CAC40 - mais dessous, c'est du pareil au même.
    Il ne faut pas se tromper d'ennemis. Mon ennemi, ce n'est pas mon voisin immigré. Mon ennemi - notre ennemi ! - c'est le grand capital et la finance internationale. Ce sont eux qui mettent à bas ce pour quoi nos anciens se sont battus et ont souffert, ce sont eux aussi qui jettent les immigrés sur les routes qui ne font que chercher un peu d'espoir et un avenir meilleur pour leurs familles.
    Cela dit, je m'aperçois que les Français sont d'une grande ignorance en ce qui concerne leur histoire sociale et l'économie. Ignorance savamment entretenue pour les besoins de certains, suivez mon regard. C'est fait pour ! Il est vrai que lorsqu'on comprend mieux ce qu'il se passe, on peut mieux combattre les maux qui nous accablent.

    @ Pier7 (#92) : je suis d'accord. Je zappe aussi tellement ce que vous évoquez m'exaspère.

  45. Hold-up dit :

    Environ 1 500 classes seraient fermées dans le primaire à la prochaine rentrée scolaire selon le ministre de la Déséducation, M.L Chatel - A chaque classe qui se ferme c'est deux prisons qui ouvrent. On a les gouvernants qu'on s'est choisi. Il est grand temps d'arrêter le dynamitage de la république Française.
    2012 : Mélenchon, Présidons !

  46. Arte dit :

    Reuters. 26/04/2011 : "Nicolas Sarkozy serait battu par tous les candidats socialistes si le second tour de l'élection présidentielle se déroulait dimanche prochain et ne l'emporterait que face à Marine Le Pen, selon un sondage Ifop pour Paris Match et Europe 1 ".

    Maintenant, vous avez compris la stratégie de Sarkozy pour être réélu en 2012.
    Et vous avez compris pourquoi le FN "monte"... dans les sondages (à part Descartes : "Je raisonne donc je pense").

  47. MS dit :

    Le capitalisme n'utilise t il pas les migrations (ou plutot l'immigration) pour, jouer sur le cout du travail,pour creer le "choc des civilisations" avec pour consequence l'uniformisation des cultures dans ce grand marché " a la liberté de circuler"?Les capitaux et les hommes n'ont pas les meme droits,il est necessaire de ne pas cautionner ce systeme et d'y reflechir honnetement.La preservation des identités regionales avec echange culturel voulu et non subi n'est possible que par la relocalisation des productions donc des hommes.Les migrations doivent etre cooperatives et regulées,non solution de derniere chance.
    Merci Mr Mélenchon d'avoir rappelé que Nous,pays riches avons la responsabilité de la misere aux pays d'origine de l'immigration! Mais comment combattre les entreprises multinationales qui organisent les filieres de pillage des ressources naturelles et celle de l'exploitation de l'homme?
    a noté L'association "SURVIE" et feu Mr Xavier-Verschave ont fait un travail exemplaire de pedagogie theorique sur le sujet qui semble la meilleure maniere de repondre a la question des migrations de Capitaux et d'Humains.

  48. Descartes dit :

    @origine incontrolé (#87)

    36% des ouvriers voteraient FN et alors ? Cela devrait «déclencher une remise en question » dixit Descartes

    Non. Descartes dixit exactement le contraire: Ce qui devrait déclencher une remise en question, ce n'est pas le fait que selon les sondages 36% des ouvriers votent FN, c'est que selon le même sondage, seulement 2% des ouvriers déclarent vouloir voter Front de Gauche.

    Pourquoi chercher à tout prix à se définir par rapport au FN ? Même si le FN n'existait pas, le problème serait le même: le Front de Gauche, dont la vocation est soi-disant de "rendre le pouvoir au peuple" et défendre les intérêts des exploités n'a pas l'air d'attirer le vote ouvrier. Ne penses-tu que cela demande une analyse sérieuse pour comprendre pourquoi, et qu'il faudra changer quelque chose dans le discours et l'action du FdG ?

    @Inquiet (#90)

    "qui prouvent la crainte croissante que nos mouvements, PG et FdG, inspirent à nos adversaires, de gauche comme de droite." J'ai de plus en plus de mal à lire ce genre de chose sans être pris d'un fou rire nerveux...

    Douterais-tu que "nos adversaires de gauche comme de droite" frémissent de peur lorsqu'ils lisent le "programme partagé" ? N'as tu plus la vraie foi ? Tu n'est finalement qu'un hérétique...

  49. Nicolas VDR dit :

    Depuis plusieurs générations, les gens d'origine modeste, les ouvriers entre-autre, votent à droite tout simplement parce qu'ils sont ignorants et asservis. Ils votent pour ceux qui leurs mettent des coups de bâton sur le coin de la figure.

    Comment expliquer le vote de 2007 ?

    Des gens modestes qui votent pour l'ami des milliardaires !

    Naïveté ? Ignorance ? Stupidité ? un peu des trois mais aucune réflexion préalable avant de voter, à savoir une question simple qu'ils auraient dû se poser : "Jusqu'à présent, a-t-on vu des riches consentir, d'eux-mêmes, à partager leurs richesses ? Depuis l'aube de l'humanité cela ne s'est jamais vu, ce n'est pas un pignouf agité qui va le faire."

    Je le répète, la France est un pays qui aime flirter avec le fascisme tout simplement parce qu'une majorité de ce peuple à peur de l'étranger, à peur des rouges, à peur des autres cultures. Ce peuple pense que plus les riches s'enrichissent, plus eux-mêmes s'élèveront dans la société.

    Mieux vaut encore croire au Père Noël, on à plus de chance de le rencontrer...

  50. HYBRIS dit :

    Défenseurs traditionnels des ouvriers, L’IFOP, Europe1 et Le JDD, se sont intéressés à leur vote. Qu’ils n’aient pas songé à sonder le vote réel du 20 mars plutôt qu’un vote virtuel aléatoire à échéance lointaine, est assez révélateur.
    Puisqu’il faut se répéter, allons-y En dehors des périodes électorales, les sondages sont essentiellement des marqueurs de notoriété, d’émotion, de bruit médiatique. En termes de prédiction de vote, ça s’appelle de la carabistouille. Les Barre, Rocard, Balladur et Royal, notamment, l’ont appris à leurs dépens.
    Quand on sonde correctement le corps électoral à proximité d’une élection, on obtient des résultats sérieux. Ipsos a réalisé pour France 2 juste avant le 1er tour des cantonales, une enquête sur la sociologie du vote. 11 % des ouvriers s’apprêtaient à voter pour le Front de Gauche et 24 % pour le FN. Signe du retour au bercail des Sarkozystes de 2007, 24 % d’ouvriers qui votent pour l’extrême droite c’est déjà beaucoup, mais en rien nouveau.
    Les « instituts » de sondages et tous les grands médias de l’audiovisuel sont entre les mains de l’oligarchie. Ils portent l’idéologie dominante. Les classes populaires sont édifiées sur les prêches sociales du «président des riches». Il s’agit d’éviter le pire et de les dissuader de se tourner massivement vers la gauche radicale. D’autant que son renforcement pèserait sur les propres choix du PS.
    Pour cela, nul besoin de complot formalisé, ou de consignes. L’ inconscient de classe des médiacrates suffit. Depuis des mois ils s’emploient à « blanchir » voire à « gauchir » le FN de Marine Le Pen et son discours d’imposture. Et cela en parfaite adéquation avec le « tout à droite » identitaire et sécuritaire de la cuisine Sarkozyste. Les sondages bidons ont vocation à créer un effet d’induction et donc à réaliser ce qu’ils prophétisent. Le FG consolide son unité et sera bientôt en mesure de contrarier ce petit jeu. Restons confiants et sereins


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