06avr 11

Guéant déraille, Projet du PS, Le Pen en vert

N’y a-t-il pas trop de Guéant en France?

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Jc_dazin-1’ai rédigé cette note pendant mon trajet vers le Parlement de Strasbourg puis dans le train entre Metz et Strasbourg aller et retour. A Metz je faisais une intervention dans une licence professionnelle de journalisme web. Puis un passage sur France 3 à propos de la présentation de notre proposition de loi cadre sur la laïcité et spécialement sur la question du Concordat d’Alsace Moselle. En chemin j’ai dépouillé la presse avec jubilation. Du coup, je traite ici de la dernière de monsieur Guéant sur les musulmans. Mais surtout je jette un premier coup d’œil sur le programme du PS. Grosse affaire ! Attention à la douche froide ! Non seulement c’est vraiment maigre mais il y a aussi une belle bourde. Une mesure proposée qui existe déjà et d’ailleurs adoptée à l’initiative de Sarkozy contre les groupes parlementaires socialistes. Il s’agit d’immigration. Mince ! Puis je reviens sur une ou deux émissions de télé auxquelles j’ai participé. Où il est question de Marine Le Pen et des frères Duhamel.

Ce billet est illustré par Cédric Dazin. Merci à lui.

Du programme socialiste le Parti de gauche a dit qu’il n’était « ni socialiste, ni réaliste ». Mais le journal « les Echos » et la presse économique sans compter « Le Monde » et « Libération », ont souligné qu’il s’agit d’un programme bien « ancré à gauche ». A la précédente étape de la rédaction du projet socialiste, la droite n’avait pas hésité à dire qu’il s’agissait d’un « retour à 1981 ». Cette fois-ci ne peut-on dire qu’il s’agit d’un retour à la révolution bolchévique ? Il le faudrait pour que chacun tienne sa place dans le jeu de rôle. De toute façon personne ne risque rien à raconter n’importe quoi. Car personne n’a de mémoire, personne ne compare à rien, personne ne tient compte d’aucun évènement récent. Tout est dans l’affiche. Quelques exemples.

Mémoire ? Allons bon, quoi encore ? Question : pourquoi faire moins qu’hier quand on veut faire plus ? C'est ce qu'explique un des rédacteurs du projet socialiste, le secrétaire national à l'économie du PS Michel Sapin, cité par l'Humanité : "les Français savent très bien qu'on ne peut pas promettre autant aujourd'hui qu'en 2007 et encore moins qu'en c_dazin-22002." Exemple. Le programme de Jospin prévoyait 700 000 emplois jeunes dont 300 000 dans le privé. Il n’en réalisa « que » 350 000 dans le public. Dès lors, comment une priorité donnée à la jeunesse, à supposer que cette mesure y corresponde, conduit à proposer 50 000 emplois de moins que ce qui fut fait il y a dix ans et 400 000 de moins que ce qui fut promis alors ? Comparaison. Le Parti de Gauche propose le salaire maximum de un à vingt dans toutes les entreprises, depuis deux ans. A toutes les occasions j’en rappelle l’idée dans les médias qui m’accueillent. Le PS la reprend. Fort bien. Du coup toute la presse chiffre la mesure et cherche des exemples. C’est bon pour nous. Le mot d’ordre avancera dans les esprits. Les socialistes ne pourront plus s’en dégager. Et qui boit la mer doit aussi digérer les poissons. Mais pourquoi le PS réserve-t-il cette mesure aux seules entreprises où l’Etat est actionnaire ? Pourquoi pas à toutes les autres ? En quoi le scandale des sur-rémunérations et son impact global sur le partage de la richesse produite en entreprise est-il limité aux seules entreprises semi publiques ?

Pour nous, avec le salaire maximum, la question posée n’est pas de punir ou de stigmatiser en faisant des exemples. Il est question d’organiser un  nouveau modèle de partage de la richesse et un  nouveau modèle vertueux de ce partage dans chaque entreprise. Cet objectif n’est pas servi avec une mesure qui ne s’appliquerait qu’à 57 entreprises sur les 3 millions que compte le pays et qui n’emploient que 7 % du total des salariés. Comment accepter que sous un gouvernement de gauche 93 % des salariés continuent de travailler dans des entreprises soumises à l'arbitraire patronal en matière de hauts salaires ? En quoi cette discrimination est-elle socialiste ?

Pourquoi le PS renonce-t-il à augmenter le SMIC ? Qu’est-ce que ce simple "rattrapage du SMIC que la droite a déconnecté de la hausse des prix". Il ne s'agit donc pas d'une augmentation véritable du pouvoir d'achat du SMIC au-delà de l'inflation ? C'est un double recul pour le PS. Encore une question de mémoire. D’abord par rapport au texte issu de sa convention thématique de 2010 sur le "nouveau modèle de développement". Celui-ci prévoyait « la revalorisation du SMIC » comme « levier fort ». Le recul est encore plus important par rapport au projet socialiste pour 2007 qui affirmait : « nous porterons le SMIC au moins à 1500 Euros bruts le plus tôt possible dans la législature ». Mais qui se souvient de quoi que ce soit ? Pas les médias qui traitent de ce programme en tous cas. Ils n’ont rien vu, rien comparé.

Pourquoi le texte du programme du PS est-il si timide sur la précarité ? Pourquoi se contente-t-il d’une simple modulation des exonérations de cotisations en cas de "recours abusif aux contrats précaires". C’est combien un recours «c_dazin-3 abusif » ? Qui l’évalue ? Avec cette mesure les entreprises pourront continuer à développer la précarité en payant un peu plus ! Et rien n'est prévu non plus pour les 800 000 précaires de la fonction publique. Ils ne sont pas abusifs ceux-là ? Là encore le programme du PS est en recul par rapport au projet socialiste pour 2007. Celui-ci affirmait beaucoup plus clairement son opposition à la précarité : « Pour lutter contre la précarité, nous réaffirmerons la primauté du CDI sur toute autre forme de contrat de travail. »

Ca ne s’arrange pas avec la question des licenciements boursiers. Le nouveau programme donne moins que la loi Jospin en 2002 dite de « modernisation sociale ». Le PS propose en effet seulement de "renchérir" les licenciements boursiers. Mais sans les interdire, ni donner aux salariés de nouveaux moyens pour reprendre leur entreprise en coopérative.
De même, il n’y a rien sur le temps de travail. Le PS se contente d'annuler la défiscalisation des heures supplémentaires. Mais sans revenir sur les mesures de la droite qui flexibilisent le temps de travail. Le projet PS ne comporte par exemple aucune mesure contre le temps partiel contraint, les horaires fractionnés et autres. Le silence du PS sur la réduction du temps de travail est là encore un double recul. Le texte issu de la convention nationale organisée en 2010 proposait de « revenir sur les dispositifs ayant dégradé les 35h et sur la remise en cause du repos dominical ». Et le projet socialiste pour 2007 prévoyait d’aller plus loin encore: « Nous relancerons la négociation sur le temps de travail, pour étendre le bénéfice des 35 heures, avec création d’emplois, à tous les salariés. Si la négociation n’aboutit pas, la loi interviendra. »

Ce qui ne me parait pas réaliste, c’est que le PS déduise de l’injection de 25 milliards de dépenses nouvelles une croissance de 2,5% de la richesse produite. Comment cela se fera-t-il ? Alors même que le pacte de compétitivité adopté par l’Union Européenne ne donnera aucun entrainement venant de l’extérieur ? Ce qui ne me parait pas réaliste c’est ce que le programme du PS ne dise mot de ce que ferait un gouvernement PS si, au vu de son programme les agences de notations s’attaquaient à notre pays et si le système bancaire l’attaquait ! Nous avons procédé à l’inverse en commençant nos travaux sur notre programme par le forum « gouverner face aux banques ». Croire que la question ne se posera pas dans la nouvelle Europe du pacte de compétitivité et du Fmi est un angélisme au dessus des moyens de notre pays. Surtout quand on annonce une croissance à 2,5% que les narquois diront peu probable dans ce contexte et avec ce programme.

Ce qui n’est pas réaliste non plus c’est de promettre toutes sortes de choses qui ne sont pas autorisées par le traité de Lisbonne. Et comme le programme du PS ne propose aucune remise en cause du cadre actuel de l'Union européenne ces propositions sur l'Europe n'ont donc aucune crédibilité. Humour de situation, le PS propose de "changer d'Europe". Sympa. C’était le titre des listes du Front de Gauche pour les élections européennes de 2009 …  Récapitulons ces impossibilités :
Il y a d’abord cet "emprunts européens pour financer les investissements du futur". Une idée nouvelle proposée par Jacques Delors il y a quinze ans. Mais le traité impose au budget européen d’être équilibré (article 310 TFUE). La création de nouvelles ressources propres de l’Union serait soumise à l’unanimité à 27 du Conseil puis à la ratification dans chaque Etat (article 311 TFUE) ! On a vu comment cela s’est passé pour mettre en place le fond de stabilisation financière face à la crise. Aucun gouvernement social démocrate n’en a profité pour proposer un tel emprunt.

Le programme du PS propose également une "taxation des transactions financières au sein de l'Union". Bon pourquoi pas. Mais cette proposition est contradictoire avec l'article 63 TFUE qui dit : « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et entre les Etats membres et les pays tiers sont interdites. » Une taxation étant clairement c_dazin-4considérée par l'UE comme une restriction, elle est impossible sans remettre en cause les traités. Même situation pour cette "augmentation des droits de douane au niveau européen sur les produits ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou environnementale." Le traité de Lisbonne ne permet aucune restriction au libre échange et prône « la suppression des obstacles au commerce international » (article 21 TUE et 206 TFUE). Le Traité affirme même que l’Europe doit non seulement contribuer à la « suppression des restrictions aux échanges » mais aussi « aux investissements directs étrangers, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres ». « Et autres » : cela veut dire qu’il est impossible d’imposer des règles sociales ou écologiques aux importations et aux investissements étrangers. Cette proposition du PS est d'autant plus impraticable à mettre en œuvre sans changement institutionnel que la politique commerciale est une politique exclusive de l’Union sur laquelle la Commission a la haute main. Et que penser de cette idée de l’"adoption d'une assiette commune et d'un taux minimal de l'impôt sur les sociétés". Qu’est ce que ce taux minimal ? Ce n’est pas le même pour tous ? C’est juste un seuil en dessous duquel on ne pourrait aller ? Donc le dumping continuerait au-delà ? Comment cette mesure s’articule-t-elle avec la différenciation des taux prévue par ailleurs selon qu’une entreprise réinvestit ou distribue ses bénéfices ? Quoiqu’il en soit, rapportée a l’échelle de l’Europe, cette idée d’un tel taux commun est rendue impossible par le traité de Lisbonne, aux articles 113 et 114 TFUE qui exigent l'unanimité des 27 pour toute mesure dans ce domaine et rendent impraticable l’harmonisation fiscale.

Je me suis arrêté sur une mesure particulière. Celle qui concerne l’énergie. Certes il n’est rien dit à ce sujet sur la place du nucléaire en Europe. Pourtant nous sommes la région la plus nucléarisée du monde avec cinquante huit réacteurs. Sans doute ce silence est-il à mettre en rapport avec la timidité du programme sur ce sujet en France même. Elevé au niveau européen cela donne la rédaction suivante. "Donnons vie aux coopérations renforcées, proposons les contours d'un groupe pionnier adossé à la France et à l'Allemagne, autour d'objectifs précis"" … construction avec les pays qui le voudront, dons le cadre d'une coopération renforcée permise par les traités actuels d'une communauté européenne des énergies ". Donc il s’agit bien d’agir dans le cadre du traité existant. C’est écrit en toutes lettres. Mais alors le texte du PS ignore visiblement le contenu précis de ce traité. Il fait comme s’il suffisait de le décider pour que cela se fasse. Ce n’est pas du tout le cas. En effet celui-ci conditionne le lancement d’une coopération renforcée à l’accord de la Commission européenne. Celle-ci est libre de l’accepter ou pas. Puis après cela il faut encore réunir l’unanimité des 27 pays au Conseil pour l’autoriser. C’est l’article 329 TFUE. Une coopération renforcée n’est enfin possible qu’avec au moins 9 Etats participants. Et encore tout ceci n’est-il possible que dans le mandat explicite de « réaliser des objectifs de l’Union ». Il se trouve que développer un service public de l’énergie n’en fait pas partie. Ajoutons que ces coopérations renforcées ne doivent créer aucune distorsion de concurrence.c_dazin-5 C’est l’article 20 TUE. Toutes ces conditions rendent donc d’un intérêt très limité et d’une faisabilité encore plus aléatoire une coopération renforcée dans ce domaine de l’énergie. Et tout autant pour "poursuivre des objectifs pionniers" par rapport à ce que fait aujourd'hui l'Union Européenne ! Bref ce survol permet de comprendre que dans le domaine même qu’évoque le texte du programme du PS, c'est-à-dire l’action au niveau européen, les propositions ne sont tout simplement pas réalisables. A moins de remettre en cause le carcan du traité et de réclamer des mesures d’opt-out pour la France. Mais là, c’est ce que réclame le programme partagé du Front de Gauche. La cohérence est de son côté.

Le sentiment de travail vite et mal bouclé que laissent de telles approximations se confirme quand on découvre quelques bourdes particulièrement mal venues. Ainsi de cette étrange référence au "pays millénaire" que serait la France. Ce vocabulaire est étranger à la culture républicaine du socialisme français. Il correspond au contraire à la conception Sarkozyste d'une continuité française remontant à Clovis. La France de l’an 1010 ! Ca va pas la tête ? Pour la gauche au contraire, c'est la rupture révolutionnaire qui fait sens et pas une continuité mythique et millénaire depuis l'ancien régime. Mais ce n’est pas le pire.
C’est à propos d’immigration que le PS déraille totalement. Il n’hésite pas à proposer pour les immigrés "un contrat d'accueil et d'intégration, en faisant porter un effort majeur sur la maîtrise de la langue et la compréhension des droits et devoirs républicains". On se pince ! Cauchemar ! En effet ce contrat existe déjà. Et il porte d'ailleurs très exactement le même nom de "contrat d'accueil et d'intégration" ! Il a été créé par la loi Sarkozy sur l'immigration du 24 juillet 2006. Son objet est d'ailleurs aussi le même puisqu'il porte principalement sur l'apprentissage de la langue et le respect de droits et devoirs. Pour savoir ce qu’il faut en penser je renvoie notamment à la critique qu’avait alors exprimée les groupes parlementaires socialistes notamment celui du Sénat où je me trouvais alors.

N’empêche, il me faut le temps d’arpenter tout le texte du PS et celui de lire ce que les commissions et groupes du Parti de gauche analyseront. Car ce n’est pas rien que ce document. C’est à partir de lui que nous pouvons commencer le débat public à gauche. Un débat sans procès d’intention et sans a priori. Une discussion rationnelle qui s’appuie sur des faits et des comparaisons de programme à programme. De telle sorte que le suffrage populaire fixe le centre de gravité de l’action de gauche. A condition bien sûr que le texte soit stable et non remis en cause sans cesse. Ainsi la présentation par Jérome Cahuzac d’un autre plan de réforme des finances publiques le jour de l’annonce du programme du PS lui-même n’augure guère de cette stabilité. Ni l’information selon laquelle ce serait là une "boite à outils"  dans laquelle chaque candidat à la primaire viendrait « prendre selon ses besoins » et « fixer ses priorités ».

Je crois que beaucoup de monde s’est posé la question de savoir pourquoi Claude Guéant s’est exprimé d’une manière aussi provocatrice à propos des musulmans. Croit-il ce qu’il dit ? Pense-t-il qu’il s’agit d’une stratégie payante alors même qu’elle accentue toutes les tensions de la société, ridiculise le parti majoritaire et accroit ses divisions ? C’est c_dazin-6tellement « trop » ! Mais précisément parce qu’il s’agit d’une incroyable provocation et d’une authentique incitation à la haine de l’autre, il faut dépasser le niveau de la seule indignation et argumenter. Contre les brumes du fanatisme et de la philosophie des caniveaux, la lumière de la raison. Toute la manœuvre d’un Guéant est de faire passer pour une évidence ce qui est en réalité l’équivalent d’un pur préjugé sans fondement et sans horizon. Guéant pratique la tactique de la boule puante dans la poche du voisin. Donc affirme-t-il, il y aurait trop de musulmans puisque pour lui "l'accroissement du nombre de fidèles de cette religion, un certain nombre de comportements, posent problème".

Argument ? Il n’y en a pas. Certes, mais il a donné un chiffre : dix millions ! Un français sur six ! Colossal ! Mais quand bien même ! Quel problème cela pose-t-il ? En quoi le fait qu’il y ait des musulmans dans telle ou telle quantité est-il un problème ? En quoi consiste ce problème ? S’il y en a un, une fois qu’on aura dit lequel, peut-on en étendre la prémisse ? N’y aurait-il pas trop de catholiques en France ? Si l’on se souvient de leurs exactions contre les minorités religieuses dans l’histoire la question mérite d’être posée, non ? Voyez Guéant. C’est un catholique pratiquant. N’y-a-t-il pas trop de Guéant en France ? En tous cas n’y en-t-il pas davantage que la paix civile peut en supporter ? A moins qu’il y ait trop de protestants ? Après tout n’ont-ils pas provoqué des décennies de guerre religieuse par leur refus d’admettre la vraie religion ? Ne sont-ils pas aujourd’hui totalement dominés par les sectes évangélistes qui nous saoulent encore davantage ? D’aucun opinent qu’il y a trop de mécréants, trop de païens, trop d’indifférents à la religion et que delà se déduit la perte des repères qui affectent la société.

La liste des questions stupides qui prolongent celle de monsieur Guéant est longue. Je connais des gens qui considèrent qu’il y a bien trop de blonds aux yeux bleus dans notre pays, ce qui lui donne un air nordique qui ne correspond pas à ses racines méditerranéennes. Une de mes connaissances considère à l’inverse que les cheveux noirs et les yeux noirs ne sont guère une référence dans un pays fondé par Clovis parait-il. Sans parler des noirs qui sont étranges depuis tantôt trois siècles sous nos latitudes. Et ne disons rien du nombre  remarquable, dans tous les sens du terme, de jaunes que l’on rencontre à présent, surtout dans le treizième arrondissement de Paris. N’exagèrent-ils pas d’avoir de tels yeux bridés ? Je suppose que si je demande s’il y a trop de juifs chacun comprendra quel point final comporte ce type d’assertion ? Je note donc de nouveau ce que j’ai déjà écrit et ce que je pense. Pour la nouvelle extrême droite les musulmans occupent la place que la génération précédente donnait aux juifs comme figure emblématique du bouc émissaire des malheurs de la société. Mais laissons cela de côté à cet instant. Raisonnons. Justement, c’est l’impasse mentale sur laquelle débouche cette alerte aux "dix millions" qui me préoccupe.

Naturellement il n’y a pas dix millions de musulmans en France. Pour arriver à de tels chiffres le ministère de l'intérieur compte les personnes originaires des pays présumés "musulmans" ou ayant des parents originaires de ces pays. Etant né au Maroc, il y a des chances que je fasse partie des musulmans pour Guéant ! En réalité, les musulmans seraient un peu plus de 2 millions en France, si l'on en croit les calculs de l'Insee et de l'Ined, qui se basent eux, non pas sur l'origine des personnes mais sur les croyances déclarées. Mais quand bien même. Admettons qu’il y en ait dix millions. Et admettons que ce soit un problème comme l’est tout ce qui n’est pas catholique pour des Français du type de Claude Guéant. S’ils sont trop nombreux, oui, que faut-il en faire ? En expulser un certain nombre ? Combien ? A partir de quelle quantité la situation redevient-elle supportable pour monsieur Guéant et ceux qui l’approuvent ? Je ne sais pas. Et monsieur Guéant ne le dit pas. Louis IX, dit Saint louis avait trouvé une solution : bannir les juifs du royaume. Puis Charles VI les avaient expulsés. Tous. C’est bien dommage que monsieur Guéant ne disent pas combien de musulmans sont supportables. Car alors on pourrait se poser des questions pratiques.

Comment expulser des concitoyens du fait de leur religion ? Problème juridique qui mériterait d’être médité par le ministre chargé de faire que force reste à la loi : la peine de bannissement est contraire au droit international en vertu de l'article 15 de la déclaration universelle des droits de l'homme qui garantit le "droit à la nationalité". Donc aucun pays n’acceptera que la France lui déverse dessus dix millions de personnes. Surtout s’ils sont français c'est-à-dire râleurs, gréviculteurs, fainéants au-delà de trente cinq heures, peu doués pour les langues et ainsi de suite comme disent les amis de cocktail mondains de monsieur Guéant.

Mais supposons qu’on trouve preneurs. Ici ou là des pays diraient « donnez, on vous prend vos compatriotes dont vous ne voulez plus ». Allez, zou ! En route ! Allez prier ailleurs, leur dirait monsieur Guéant en levant son verre avec sesc_dazin-7 potes de bar ! Combien de trains, de bateaux et d’avions pour réaliser ce transfert ? Et surtout, qui va payer ? Pas nous, pas nous, disent les amis de bistrot de monsieur Guéant ! Zut ! Il n’y a pas de solutions au problème posé par monsieur Guéant. En fait, si, il y en a une. Convertir les musulmans pour qu’ils ne le soient plus. Voilà la solution. Monsieur Guéant répartirait les musulmans entre les religions qui ne lui posent pas de problèmes et hop, on les convertirait. On pourrait faire comme Louis XIV : des dragonnades. Celui qui ne veut pas se convertir doit accueillir chez lui un soldat chargé de le convertir. Dix millions de nouveaux juifs, protestants et catholiques et même de bouddhistes ! Il n’y aurait plus de problème pour monsieur Guéant. Mais si les musulmans ne veulent pas et si les religions d’accueil n’en veulent pas non plus ? Misère ! Il n’y a pas de solution ! Le problème que pose monsieur Guéant n’a pas de solution ! C’est sa principale caractéristique. Même si on admet l’idée qu’il soulève il n’y pas de solution concrète. Il n’y pas de meilleure preuve qu’en réalité il n’y a tout simplement pas de problème. Ou plus exactement il n’y en a qu’un : monsieur Guéant lui-même. Un Guéant n’est ce pas déjà trop compte tenu de certains comportements qui lui sont propres ?

J’ai eu l’opportunité de participer la semaine passée à deux grandes émissions de télévision. D’abord «mots croisés », animée par Yves Calvi, puis « la semaine critique » de Franz-Olivier Giesbert. Je ne reviens que rarement sur ce blog à propos d’émissions auxquelles j’ai pris part. A quoi bon ? On les a vues, par hasard ou par choix et le contraire va de même. Ensuite on peut les voir ou les revoir, soit dans ma vidéothèque  soit en fouillant sur la toile. Je ne pousse pas à la consommation, d’autant que ces émissions là ont battu leur record d’audience annuel. Que peut-on y ajouter ? Des protestations ? Je n’en ai pas à formuler dans ces deux cas. Des commentaires ? Chacun se sera fait les siens, à mesure qu’il aura suivi ces échanges. Mais les thèmes mis en débat parfois continuent d’agiter ma réflexion après que j’ai quitté le plateau.

De l’émission de Calvi je garde l’image fugace mais bien ancrée d’une Marine Le Pen perdue sitôt qu’elle quitte ses antiennes sur l’immigration. C’est à savoir et à noter. Le dimanche soir, chez Mazerolle sur BFM, elle semblait encore totalement hors de son sujet sitôt qu’il fut question d’économie. Je la voyais fouiller ses fiches comme je l’avais vu faire dans le débat qui nous opposa sur cette même chaine, avant de débiter sans conviction son roman sur les droits de douane à géométrie variable à instaurer aux frontières de la France.

Mais je serai insuffisant si je ne notais pas aussi devant vous un moment du débat qui pourrait revenir et laisser pantois comme le fut Cécile Duflot à cet instant. Je pense à la séquence de « Mots Croisés » où Marine Le Pen affirma, l’air gourmand, que le Front National était écologiste depuis bien aussi longtemps, et même avant, que le parti Les Verts. C’est vrai. C’est un fait établi avec une longue histoire assez glauque. Il nous faut tenir compte de cela. En sachant quoi répondre. Le naturalisme est en effet un courant lié aux origines de la culture de référence de l’extrême droite et même du nazisme. Pour ceux-là, l’inégalité dans l’ordre social a ses racines dans l’état de nature et dans les « lois » de celles-ci. Cette pensée est la réplique à celle des Lumières qui proclamait l’égalité initiale des êtres humains et en déduisit l’universalité de leurs droits. Les penseurs de la contre révolution prétendirent immédiatement appuyer l’existence des inégalités sociales non sur les privilèges mais sur un ordre naturel antérieur à la société politique. Leur refrain : l’égalité est une chimère idéologique dangereuse. Elle n’existe nulle part dans la nature. Au contraire, la loi de la nature c’est la loi du plus fort et son plein exercice garantit un équilibre « naturel ».

C’est la variante naturaliste de « la concurrence libre et non faussée » et de « la main invisible du marché ». Elle en reprend toute la construction. L’ordre social devrait donc rendre compte de cet état de nature et ne pas favoriser artificiellement les faibles et les inférieurs. On connait. Bref les lois de la nature plaideraient pour un ordre social qui s’en déduise et les transpose. Telle est l’écologie d’arrière plan à l’extrême droite. La rupture que l’écologie politique moderne apporte c’est précisément de ne plus faire cette déduction. A l’inverse même, elle ne fait pas de la nature un sujet de l’histoire quand bien même elle cesse d’en faire un pur objet de consommation ou de domination. Notre écologie pense l’interaction entre les êtres humains et la nature. Sa pensée se concentre sur cette interaction plutôt que sur un mythique et réducteur ordre naturel qu’il faudrait étendre à l’ordre social.

S’il en est ainsi c’est du fait du parti pris philosophique matérialiste qui fonde la pensée de gauche. Nature et humanité sont des réalités changeantes en proie à l’histoire. Par exemple, l’air que nous respirons et qui rend la vie c_dazin-8humaine possible est le résultat d’une pollution. Celle des êtres élémentaires des débuts qui inspiraient du carbone et recrachaient de l’oxygène. Je sais combien l’idée d’une histoire de la nature qui relativise notre intuition spontanée d’un ordre naturel immuable peut surprendre. Mais l’idée permet de se familiariser avec le point de vue matérialiste pour qui toute réalité est interaction entre des parties changeantes. Oui, l’histoire et ses rebondissements concernent la nature autant que les êtres humains. Elles ne s’analysent ni séparément ni comme un « en soi ».  Ainsi la nature de la relation entre les humains et leur environnement naturel, son impact global n’est pas la même selon le niveau de développement et la nature des forces productives mises en œuvre par l’humanité. Les chasseurs cueilleurs et les sidérurgistes n’impactent pas de la même façon leur environnement et celui des générations futures. Enfin l’incidence de la prédation humaine doit aussi être analysée en relation avec le nombre de la population globale. L’humanité à cent mille personnes et celle à sept milliards n’interagissent pas avec la nature de la même façon, quoiqu’il en soi de ses forces productives du moment.

Dans ces conditions, il me semble que pour notre écologie politique, le rapport à la nature doit être réaliste. C'est-à-dire qu’il doit se garder d’une illusion dangereuse celle de la transposition d’un ordre qui irait de soi, ordre « naturel » en quelque sorte, et qui nous serait donné de l’extérieur. Ce point de vue est celui de l’extrême droite. Notre écologie est raisonnée en ceci qu’elle situe le problème posé à un autre point de départ. Elle commence avec la conscience d’une nécessité incontournable, celle d’un intérêt général lié à la conservation de l’écosystème qui rend la vie humaine possible. Dans cette approche la liberté humaine reste complète. Son imaginaire social et politique reste libre. Sa mise en œuvre rencontre une condition de faisabilité comme c’est le cas pour toute autre liberté et aptitude. Un point c’est tout. Mais c’est beaucoup. Ignorer la nécessité de protéger l’écosystème dans toutes les décisions que l’on prend est aussi stupide ou inconscient que de s’avancer dans un escalier en décidant de ne tenir aucun compte de la gravité universelle.

Ces réflexions ne sont pas les seules qui m’aient poursuivi après ces deux émissions. Le temps de débat avec les frères Duhamel dans « La semaine critique » de Franz-Olivier Giesbert m’a beaucoup amusé. Le comportement d’Alain Duhamel m’a proprement stupéfait et je ne dois pas être le seul dans ce cas. Mais cette fébrilité assez désordonnée qu’il affichait, et cette condescendance assez surprenante qui le conduisit sur le plateau même à dire que l’émission à laquelle il participait n’était pas de bonne qualité m’ont impressionnés. Il faut comprendre que l’exercice est totalement inhabituel pour de tels hommes. Ce sont eux qui, d’ordinaire, donnent et reprennent la parole, brisent la cohérence du propos des autres en suivant leur seule logique personnelle. Quand il leur faut se soumettre à cet exercice dans la position inverse ils sont totalement désorientés. Toute la situation leur apparait comme elle nous est apparue à nos premiers pas sur de tels plateaux : un odieuse agression humiliante pour l’esprit et l’estime de soi. Mais eux n’auront jamais le temps d’apprendre. D’autant que face à un élu politique leurs préjugés sont d’une violence totale. Elle se conjugue avec un sentiment de toute puissance et de magistère moral qui semblerait insupportable venant de qui que ce soit d’autre. Que ne diraient pas les médiacrates si un élu politique tenait les mêmes propos que ceux d’Alain Duhamel.

Jugez en à partir du livre qu’ont écrit ensemble Patrice et Alain Duhamel. C’est Patrice, assez étonnamment, le plus distancié à l’égard du pouvoir médiatique et des conditions de son exercice. Alain Duhamel au contraire est dans une étrange posture raidie qui donne tous les signes d’un corporatisme de principe.  Voyez comment il apprécie la situation. "Déférence face au pouvoir, relations consanguines avec les politiques…Que n'entend-on dans la bouche de Français qui continuent de se défier, de plus en plus, de la presse !" Loin d’en tirer la moindre remise en cause, Alain Duhamel incrimine la sottise du peuple incapable de faire la différence entre le messager et la nouvelle qu’il porte. "[…] c'est parce qu'ils sont des messagers que les journalistes sont souvent assimilés aux responsables de cette crise et qu'on a tendance à les associer à la classe dirigeante, à les regarder comme appartenant au clan des puissants".

Cette approche condescendante entraine un tour de passe passe supplémentaire : celui de faire croire à un journaliste pur « messager », neutre et impartial. Dés lors, ce qu’il dit ne serait jamais une injonction ou bien une opinion parmi d’autres, mais une vérité objective et quasi indiscutable. Je n’exagère pas. L’arrogance d’un tel point de vue lui donne pour ainsi dire un caractère totalitaire. Car ce n’est pas le fait qu’une personne soit sure de son fait et de son raisonnement qui pose problème. Tous les points de vue raisonnés ont leur place dans l’analyse d’une situation. Ce qui n’est pas acceptable c’est qu’un point de vue s’auto-proclame seul possible et de surcroit se drape dans un argument d’autorité qui le soustrait au débat. Il est clair que dans une telle posture, le mépris du peuple ajouté à l’auto satisfaction et au corporatisme forment un mélange détonnant. En a-t-il conscience ? Je crains que non. Car sinon comment aurait-il osé écrire ce qui suit et que j’ai lu sur le plateau, à propos du référendum de 2005 : "il a été reproché à l'ensemble des éditorialistes français ou presque de "rouler", pour ainsi dire comme un seul homme, en faveur du oui, alors qu'une majorité de Français s'apprêtait à dire non […] ce que personne n'a osé dire à propos de cette question […] c'est que l'opinion avait tout bonnement tort." Tout le reste des propos des deux frères Duhamel est empreint peu ou prou du même esprit de caste. Tout le mal vient des autres, du peuple rebaptisé « opinion » et des « politiques » présentés comme une catégorie globale. Jusqu’au point où Patrice Duhamel rend ces « politiques » responsables de la raréfaction quasi absolue des espaces de débats politiques à la télévision.  Incroyable mais il a osé ceci : "l'un des autres éléments […] qui alimente le climat de suspicion  généralisé, c'est l'absence de grandes confrontations politiques à la télévision ou à la radio, parce que la plupart des dirigeants politiques s'y refusent, les jugeant trop risquées". Tenez vous le pour dit : s’il n’y a pas de débats politiques à la télévision c’est parce que les responsables politiques ne veulent pas débattre !


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  1. Née un 19-Août dit :

    Entre autres mesures à propos des salaires, surtout des bas salaires, ne pourrait-on pas envisager la chose suivante (que je pense depuis des années) :

    - actuellement, les entreprises sont exonérées de charges sociales lorsqu'elles donnent des salaires très bas. Conséquence : trappe à bas salaires = temps partiels imposés, SMIC même pour des postes qualifiés qui exigent des diplomes Bac+2, bref, apparition des travailleurs pauvres.

    - et si l'on faisait l'inverse ? : plus l'entreprise donne un salaire décent, plus elle bénéficie de "ristournes" sur les cotisations (& non d'exonérations : tout le monde doit contribuer, notion de solidarité). Les entreprises qui continueraient à donner des bas salaires se verraient majorées de cotisations sociales. Après tout, moins on est payé, plus on est obligé de faire appel à la solidarité nationale (quand ce n'est pas à la charité privée). Alors qu'un salarié décemment payé n'ira pas aux Restos du Coeur ni même n'aura besoin d'aide de la CAF (par exemple) pour payer son loyer.

    Sinon, belle intervention de Jean-Luc face à Arlette Chabot. Sérieux, posé, percutant, convaincant, charmant même dans tous les sens du terme.

    Quant aux médias, encore entendu ce matin sur France Inter, à 9h00, à propos du programme résolument de gauche du PS. Notamment sur la mesure phare du PS dont se glorifient ces mêmes journaleux du service public (hélas) : le salaire max, avec écart max de 1 à 20 dans les seules entreprises publiques ou semi-publiques. C'est ignorer que le gros des entreprises n'est pas dans ce régistre. Quid des sociétés d'économie mixte détenues par les collectivités locales ? Privées ou publiques ? Encore du grand n'importe quoi. Désolée, mais le PS, ce sont des traitres à leur "sang" de gauche.

    Franchement, ça m'énerve, il y a des baffes qui se perdent. Le plagiat, ils connaissent ? C'est quoi ce travail de journalisme qui ne remonte pas à la source, c'est à dire le FdG ?

  2. Louis st O dit :

    Yves Lainé - Jean ai marre - Roland011

    La seule façon de rendre la bourse normale, CàD financer les entreprises qui ont besoin d’argent frais et contrairement à Lordon qui dit qu’au dessus d’un certain % le TSR (Total Shareholder Return il dit 6-7%) le fisc prend tout.
    Il faut les empêcher de revendre leurs actions dans les secondes (voir la nanoseconde) ou les minutes ou les jours qui suivent.
    Au dessus du prix d’achat si la transaction se fait dans un temps inférieur une durée définie (par la loi) elle sera taxée à 100%.
    Et progressivement en fonction de la durée, plus en la garde moins elle sera taxée jusqu’à devenir un impôts comme tout le monde (comme celui du travail) au bout de … 5 ans par exemple. Et là terminé les milliers de transactions des mêmes actions dans la journée.
    Que des personnes qui ont achetés des actions pour financer une entreprise et qui les ont gardées plus de …5 ans, si cette entreprise a progressée, et que cette action rapporte plus de 6-7%... Pourquoi pas.

  3. jc de seraing dit :

    Je pense qu'il est impératif de réguler la bourse par l'impôt et par la loi mais il faudrait politiquement qu'on puisse s'attaquer aux jeux spéculatifs de la haute finance, même étrangére. Il faudra avoir suffisamment de crédibilité et d'autorité pour pouvoir négocier de nouvelles règles même à Wall-street car ce qu'on y permet est plus que criminel.
    http://www.dailymotion.com/video/xfiukg_crise-alimentaire-comment-wall-street-affame-le-monde_news

  4. Gilbert Duroux dit :

    J'ai vu que plusieurs commentaires se réjouissaient que Jean-Luc Mélenchon se soit excusé auprès d'Arlette Chabot ? Suis-je le seul à ne pas avoir apprécié cette repentance alors qu'Arlette Chabot ne s'est excusée de rien et qu'elle va poursuivre ailleurs son œuvre malfaisante ? J'ai bien peur que ce geste, concomitant à l'annonce quasi-officielle de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, soit interprété comme une reculade par rapport à tout ce que Jean-Luc Mélenchon a pu dire sur la question des médias et le signe qu'il va rentrer dans le rang.
    Arlette Chabot quitte France 2, mais elle va officier à Europe 1, dans l'un des médias du puissant Lagardère. Et elle aura à recevoir les candidats à la présidentielle...
    Non, ces excuses auprès d'Arlette Chabot ne s'imposaient pas. C'est elle qui aurait dû s'excuser.

  5. Yves Lainé dit :

    Merci à ceux, qui ont réagi à mon message. Je suis Heu-reux. J'ai été édité et lu.

    Un mot à Dodo30, qui a écrit le 9 avril à 12 h52:
    "...car le PS, c'est la gauche (même si ce n'est pas celle, qui nous convient)".
    Comment recevoir ça ? Le PS a constamment mené une politique de droite: La pause (Quand on cesse d'avancer, on recule), le traité de Maastricht (Mitterrand était plus à droite que Seguin), l'intervention française en Irak, la phrase consternante de Jospin: "l'Etat ne peut pas tout" (Traduire: "l'Etat ne peut rien"), le programme présent du PS... Tout cela est parfaitement droitier.
    Je me méfie des programmes trop détaillés, parce qu'ils sous-estiment toujours l'adversaire. Je leur préfère deux ou trois mesures agressives avec la volonté politique de ne pas reculer, d'avancer même dans cette direction. La politique et la gouvernance sont comparables à des sports collectifs.
    Pour avoir pratique autrefois le foot-ball de haut niveau, je sais, que d'un match, on ne peut prévoir que l'entame. Après, il faut savoir s'adapter aux mouvements de l'adversaire, le pousser à la faute et tirer partie de ses erreurs.
    C'est sur le terrain sportif ou politique, que se réalisent (ou échouent) les plus grandes ambitions, certainement pas dans des plans tirés sur la comète.

  6. Bouyé Evelyne dit :

    C'est bien long à lire tout ça. Je vote coco depuis longtemps, avec de bonnes raisons. Cette idée de Front de Gauche, un espoir... Mais qu'attend Besancenot pour apporter un soutien ? Les soc il faut les tirer à gauche.

  7. SANZ DANIEL dit :

    Monsieur Mélenchon, depuis 2005 j'ai eu l'intime conviction que vous étiez présidentiable, donc bon vent. Ne soyez pas contrarié, le PS assis sur le banc de la gauche vous laisse une place confortable pour assoir votre projet de gauche vraie, mais il ne faut pas faiblir.

  8. Christian B dit :

    Oublié le PS, il ne reste que l'étiquette, la grande majorité nous berne depuis 1983, mises à part les lois sous Jospin de la CMU et des 35 h (dont la méthode d'application n'était pas la hauteur de l'ambition).
    Le vrai PS maintenant, c'est nous qui en sommes les héritiers au FGD. Les militants socialistes sont les bienvenus.
    On a un an pour essayer de renverser les vérités conditionnées par l'oligarchie, dont la ligne officielle du PS est partie intégrante. Si nous étions loin devant en 2012, tout va bien,mais si on devait négocier avec le PS, il ne faudra pas confondre accord et compromission De toute manière, je ne vois pas les électeurs du FdG voter pour le PS actuel. Pour ma part sans accord clair, je ne me déplacerais certainement pas pour cautionner une enième politique libérale.
    Mélenchon, Présidons.

  9. Née un 19-Août dit :

    @ Christian B (#157) :

    Tout à fait d'accord ! Hors de question pour ma part de cautionner des gens soit-disant de gauche qui n'ont pas compris que l'ultra-libéralisme, le capitalisme et le productivisme sont les véritables plaies de notre société.

    Ce sera Mélenchon ou personne. Au 2nd tour, si c'est PS/UMP ou PS/FN ou UMP/FN, eh bien, ce sera vote blanc de mon côté. Un chantage "à la 2002" ne marchera pas sur moi. Que la droite fasse son ménage de son côté. Que le PS disparaisse, bon débarras. Pas besoin de ces traitres à leur "sang".

    La vraie gauche, la seule, l'originale, l'authentique, c'est le FdG. Un point c'est tout.

  10. Pollet gerard dit :

    Il y a une évidence qu il faut mettre au grand jour.
    Ce programme du PS est un costume assez large, dans lequel tout le monde (au PS) peut se glisser.
    Notemment un certain DSK. Or il apparait clairement, et seuls ceux qui se mettent un sac sur la tête font semblant de douter, ce sera lui le candidat du PS, avec une Martine chargée de former le gouvernement. Tout le semblant de tractations nous amenera à cette formule.
    Or pour moi j'affirme que Sarkozy avec un K, et D.S.K. avec un K, égale même KK.
    Alors soyons clair tout de suite, crions bien fort que l'on exige une rupture avec le libéralisme ravageur. Crions bien fort que tous nos frères au moyen orient ou au Maghreb qui tentent leur révolution, ont les mêmes préoccupations que nous: ils rejettent le libéralisme, ils refusent la spéculation éhontée sur tout ce qui susceptible d'avoir une cotation qui varie à la hausse, comme à la baisse, au risque d'affamer et de conduire à la mort des populations sans défenses.
    Disons clairement que nous ne soutiendrons jamais, un cadidat PS qui n'affichera pas une volonté de rupture avec ce libéralisme.
    Disons aussi que nous exigerons de l'UE que soient revues toutes ces mesures dont tu dis toi-même, Jean-Luc, qu'elles sont un obstacle à la réalisation d'une Europe sociale et qui progresse, et que seule des engagements de cette nature, seraient susceptibles d'avoir notre aval lors d'un 2 ème tour d'où le Front de Gauche serait absent.
    Pour moi c'est la condition que je mets pour t'apporter mon soutien, à la fois lors de la campagne et dans l'isoloir.

  11. Hervé (PG29) dit :

    La direction du PC va soutenir la candidature de Jean Luc Mélenchon pour la présidentielle. Bien.
    Pourtant je reste assez dubitatif.
    Le comportement du PC lors des élections cantonales et sa volonté de s'afficher hors Front de Gauche, celui des communistes locaux, un pied avec le PS, un pied en dehors, n'aide pas à la sérénité.
    Que pense le PC de la planification écologique, de la VIème république, la sortie du nucléaire etc...
    Et surtout quel partage des circonscriptions pour la suite ?

  12. agustin moreno dit :

    Je n'ai pas remarqué aucune excuse de Mr Mélenchon auprès de Mme Chabot, mais un " je le retire " (le sobrenom perruche) suivi d'une formule de politesse pour l'avenir.
    Donc, après un très bon entretien pour les idées defendues par Mr Mélenchon, il n'a pas laissé pas que elle le fasse apparaitre comme un rustre presidentiel, mais il a pris de la hauteur et manifesté ne pas avoir de probleme pour retirer un adjectif péjoratif en liant cela avec le futur de interlocuteur des présidentiables que aura Mme Chabot. Cela ne retire rien à la critique acerbe et totalement disqualifiante pour la mauvaise qualité des emissions dans le passé de Mme Chabot. Elle peut beaucoup faire pour s'améliorer, et surtout pour respecter les idées de Mr Mélenchon. Elle a fait un pas, on verra la suite...

  13. Arte dit :

    Islande : victoire du Non au remboursement des pertes des banques.
    C'est une victoire des peuples !

  14. raoul dit :

    Je trouve que Jean-Luc Mélenchon a été très bien pendant l'émission d'Arlette Chabot,
    Il a pu présenter ces idées (6ème république, planification écologique...), et aborde la question des alliances.
    Je pense d'ailleurs qu'il n'y a pas que le NPA, ouvrons nous à des alliances avec tous ceux qui en ont marre de l'oligarchie. Avec les verts, avec le NPA, avec le parti socialiste... Il est possible qu'on arrive à un Front de gauche unissant autant de force qu'en 1929
    Enfin, je trouve que Jean-Luc Mélenchon est élégant quand il "retire" ce qu'il a pu dire en s'emportant, même si les journalistes l'ont malmené, en oubliant les querelles du passés, il en ressort grandi.

  15. Stéphane dit :

    Dommage qu'on ne puisse pas commenter les vidéos. Je le fais donc ici.
    La dernier intervention sur la 2, avec Chabot, est un modèle du genre.
    Quel calibre ! concis et clair, l'essentiel est là, déroulé avec pertinence, autorité et simplicité.
    Si toute la campagne est de ce tonneau là, j'ai le sentiment qu'à la fin, comme pour le "NON", nous pourrions passer devant le PS.
    Les excuses, il fallait les faire. C'est bien... mais... oserais-je vous dire... lorsque vous l'aviez traitée de perruche, ça m'a fait plaisir.

  16. antigone dit :

    Pour compléter le propos sur Guéant notre petit Torquemada: 1494 c'est expulsion des Juifs en Espagne et la Prise de Grenade avec obligation de se convertir pour les musulmans, c'est le tribunal de la Sainte inquisition qui officie, l'hémorragie de ces populations, va plonger l'Espagne dans un recul terrible, et la refermer entre les hauts murs de ses églises et ses préjugés. L'Espagne a bien remis juifs et musulmans dans le bateaux (comme certaines ici) et ce faisant elle s'est perdue pour des siècles et a complètement raté son destin, Franco lui même est issu de cette Espagne-là.
    Un doc à voir La révolution ou les urnes ?
    Ici un débat entre Jean-Luc Mélenchon et OB Cet échange d'idées est très riche et intéressant, cela nous change quand même du cirque des médiacrates.

  17. jean ai marre dit :

    @ 150 Roland011, Louis St O,

    Nous voulons la même chose : supprimer la spéculation immédiate, faire de l'argent par l'argent dans des instants très courts. C'est possible.
    Où c'est plus technique, c'est la spéculation boursière sur des temps plus longs. Là il faut se rapprocher des économistes type Lordon.

  18. citoyenne21 dit :

    Avis à tous,

    J'entends dire par ci par là que tous ceux qui font une confiance aveugle en Jean-Luc Mélenchon seraient fatalement déçus non pas du fait de Jean-Luc lui-même qu'il est ce qu'il est, mais du fait des projections que nous ferions trop à son sujet ! en gros on serait pour la plupart de pauvres naïfs, trop énamourés pour se rendre compte de la supercherie ! certains pensent que Jean-Luc n'est pas assez méthodique et qu'il n'emploie pas assez d'experts pour pourvoir faire de son parti un modèle d'exigence ! certains considèrent qu'il perd trop son temps à s'énerver contre les journaleux et quand il retire sa pique envers la perruche et bien il a encore tord (en bon professionnel aguerri, il passerait de la chasse au mauvais journaliste à la politesse la plus sincère à leur encontre!) ce ne sera jamais assez ! pour certains, il ne reniera jamais assez d'où il vient ! bref entre ceux qui attendent trop de rigueur et ceux qui sont raillés parce que trop rêveurs, quel rythme trouver, qui soit dans une dynamique gagnante ? avez-vous l'impression pour la plupart de considérer Jean-Luc comme le messie ? ou le voyez-vous tel qu'il est, avec ses contradictions et parfois ses travers ? dites moi, vous sentez-vous comme des fans devant leur idôle ou croyez-vous sincèrement aux actions futures que Jean-Luc compte engager pour le bien du peuple ? Ras-le-bol de surfer sur la vague de la suspicion permanente ! il faudrait donc avoir tord d'avoir un idéal de société ? il ne faudrait donc n'avoir que des objectifs de piètre envergure ? il faudrait ne plus même rêver pour ne se lier pieds et mains liés à la raison pure et dure, seule pourvoyeuse de réussite électorale ?

  19. Michel Matain dit :

    Après la décision de la direction du PCF de proposer Jean-Luc Mélenchon comme candidat du Front de Gauche en 2012 (sous réserve d'arriver à un accord global sur le programme et les législatives), je ne boude pas mon plaisir. De la part de la direction du PCF, c'est une décision historique. En 77/78, sous l'égide de Georges Marchais, suite aux rapports difficiles rencontrés avec le PS, la direction du PCF avait posé comme un dogme le fait que dorénavant il y aurait systématiquement un candidat communiste aux élections présidentielles. Plus de trente ans après, sous la direction de Marie-George Buffet et de Pierre Laurent, ce dogme vient de sauter. Pour le Front de Gauche, c'est un énorme pas en avant. L'important va maintenant être de savoir si les adhérents du PCF ratifient à 55 ou 65 ou 75 % cette proposition. Ca donnera une bonne indication de l'engagement en faveur du Front de Gauche des militants communistes. Un autre grand pas en avant avait été fait avec le document stratégique adopté il y a quelques jours par les trois partis du Front de Gauche. Et c'est aussi la confirmation que des cantonales réussies ancreraient encore plus le Front de Gauche au sein du PCF. Il est évident que la répartition des circonscriptions législatives potentiellement gagnables va susciter quelques tensions (c'est le moins que l'on puisse dire) chez les négociateurs des partis (Buffet pour le PCF et Coquerel pour le PG). Ils ne doivent pas oublier que nous avons absolument besoin de cet accord pour partir avec une dynamique gagnante. Je leur souhaite bon courage et surtout j'attends un bon résultat de cette négociation.

  20. Arte dit :

    citoyenne21 (168)

    Je vous suis.
    L'homme (JL Mélenchon) est ce qu'il est. Que certains s'arrêtent à telle ou telle "imperfection", peu nous chaut !
    Mais ne vous fixez pas sur les commentaires de ce blog, la majorité des électeurs du PG ou du FG, se moquent des débats un peu "people" que l'on trouve ici sur la personne. JL Mélenchon doit s'en moquer aussi, je suppose. L'homme est mu par une pensée, et une conviction. Qu'il avance ainsi, cela fait avancer les esprits. Pour moi, la synthèse de cette pensée est : "Le partage des richesses est un rapport de force". Voilà ce qui meut l'homme. Voilà ce qui perturbe ses adversaires. Et voilà tout ce qu'on lui demande : diffuser la conscience qu'il est possible d'inverser ce rapport. Et cela diffuse...
    Qu'importe, dans ce vaste chantier, les remarques de quelques uns sur le style ? Peu nous chaut !

  21. marc malesherbes dit :

    @ Louis st O (35)
    Vous écrivez:
    " nous voulons sortir du traité de Lisbonne, pas de l’Euro."

    Attention: JL Mélenchon a évolué sur cette question. dans un premier temps il a effectivement dit qu'il voulait "sortir du traité de Lisbonne". Puis plus récemment, il a précisé sa pensée. Il a alors dit que si l'europe refusait ses mesures sur le service public, il ferait un référendum sur cette question, et que si il gagnait le référendum, il demanderait une dérogation sur cette mesure et l'appliquerait en tout état de cause (voir son interview à N Demorand dans C Politique et son billet du xx). Donc, même dans ce cas, il n'envisage pas de sortir "globalement" du traité de Lisbonne.
    Ceci dit, d'ici la présidentielle, il peut évoluer dans un sens ou un autre (à noter que les communistes sont encore plus discret que JL Mélenchon sur cette question; c'est peut-être pourquoi il a fait évoluer sa position; attendons le programme partagé "officiel")

  22. jean ai marre dit :

    Samedi 9 avril, l'Islande a su montrer la voie de la volonté de la souveraineté nationale.

    Les citoyens ont rejeté à 60 % les errements de leurs Banques. Ils ont refusé de rembourser à Londres et a Amsterdam, les 3, 9 milliards d'euros de la dette. Pourtant la pression était forte.
    Le gouvernement conservateur affirmait haut et fort que les Islandais devaient rembourser. Les sondages annonçaient un résultat de référendum serré même indécis vu que le taux d'intérêt avait été revu à la baisse 3% au lieu des 5 %, avec une période de remboursement plus étendue, le FMI partisan du "oui" était rentré dans le débat, et en filigrane l'adhésion de l'Islande à l'Union Européenne.
    A noter l'influence des verts, d'Eva Joly, qui a milité pour le "non" remboursement de la dette.

    Pour mémoire Jean-Luc Mélenchon ne voulait pas que les états prennent faits et gestes pour les banques.
    Pourquoi cette décision démocratique ne serait elle pas suivie par d'autres : Grecs, Espagnols, Portugais, Français ?

  23. Louis st O dit :

    171 @marc malesherbes
    J’ai dit « sortir du traité de Lisbonne » par opposition au commentaire qui disait « sortir de l’Euro »
    Mais vous avez très bien compris qu’il voulait faire comme les anglais qui n’appliquent pas certains articles du traité. Et donc provoquer un référendum sur certains articles de ce traité afin de pouvoir appliquer notre politique, surtout concernant les services publics et autres...
    Par contre je vais faire comme votre ami (celui avec qui vous échangez des commentaires sur son blog). Il faut donner vos sources précisément. Je ne connais pas le billet xx de Jean-Luc Mélenchon, quand à la vidéo que vous indiquez, il n’a jamais été question de ce sujet vous devriez la re-visionner.
    Amicalement.

  24. jc de seraing dit :

    Les dettes des pays sont souvent illégitimes. Il faut exiger la formation d'un audit d'experts pour analyser la dette en profondeur et déterminer la partie illégitime, refuser de continuer à la rembourser.
    Voir ici les propositions du CADTM, de ATTAC, ainsi que des représentants de syndicats européens.
    Leurs propositions vont dans le sens du programme "Gouverner face aux banques".
    Je pense qu'il y a des rencontres entre le FdG et ces organisations qui refusent que la population continue de payer pour enrichir la haute finance.
    http://www.voltairenet.org/article169363.html

  25. jorie dit :

    Dans la lecture des commentaires sur ce blog, un lien très intéressant sur le débat Mélenchon-Besancenot. Je comprends bien les positions de ce dernier, son a priori idéologique du "pas touche au pouvoir" et que tout doit partir d'en bas, en démocratie directe et que tout pouvoir institutionnel est un piège. Je dirais à ses partisans que cette théorie qu'on peut débattre n'est pas du tout applicable dans le pays actuel. Quel dommage de refuser cette alliance FdG à un moment si historique de notre pays, quel dommage d'économiser ses forces pour un grand soir hypothétique. Enfin, le peuple a été explosé dans toutes ses composantes : le mvt ouvrier s'est disloqué, les usines n'existent plus ou ont été fragmentées, les services ont totalement atomisé le monde du travail, les gens sont seuls, précaires, souvent en colère mais totalement dépolitisés avec une emprise de l'idéologie dominante extrêmement pernicieuse, une perte totale de repères politiques qui fait que certains basculent vers le FN...bref. Comment le NPA peut il envisager un "grand soir politisé, politique" alors qu'on constate 60% d'abstention et si les gens explosent dans une fureur de frustrations sociales, comment imaginez-vous que la moitié du pays (de droite) va réagir sinon par une violence répressive comme on n'en a plus dans notre pays ? Regardez le monde dans lequel on vit? si vous voulez changer qqc, il faut impérativement passer par les urnes, par un nouvel ordre social, républicain, sinon les Français iront tous se jeter dans la gueule du loup de l'ordre nouveau. Bon sang, bien sûr que ce sera difficile, impur, comme processus, mais il faut oser y aller, tout autre chemin sera étouffé dans l'oeuf. J'espère vraiment que nos amis du NPA, souvent jeunes, vont sortir de cette idéologie de la pureté absolue. Sans eux, on n'y arrivera pas. Toutes les forces économiques, sociales, intellos vont se mobiliser contre le FdG et vous n'en serez pas pour nous aider ? Mais que voulez vous...

  26. Guillot dit :

    Borie@175
    Dans ce face a face, Besancenot affime tout de même que "l'opposition entre les luttes et les urnes est stérile". De même que "révolution et suffrage universel" ne sont pas contradictoires non plus. Le vrai désaccord avec Mélenchon concerne le rôle des luttes et des élections dans un processus de transformation révolutionnaire de la société. Le NPA accorde la priorité aux luttes sociales, ce qui ne signifie pas négliger les élections. Mais tout cela fait partie des textes fondateurs du NPA: sans l'appui de la rue, un gouvernement démocratique des travailleurs et de la population ne pourra pas mettre en œuvre un programme de rupture, convoquer une assemblée constituante. Aucune des 5 républiques françaises n'est issue des urnes. Aujourd'hui, pensez vous vraiment que les élus régionaux du FdG font appliquer les points essentiels de leur programme dans les exécutifs?

  27. philippe jerome dit :

    Le Pen et l'écologie...
    J'ai fait connaissance avec Marine Le Pen lors du congrès du Front National de 1990 à Nice que je couvrais pour mon journal (l'Humanité). Elle était chargée des relations avec la presse. L'un des thèmes de ce congrès était effectivement l'écologie. Je garde surtout le souvenir d'une bande de congressistes parmi lesquels Le Pen et sa fille, Jacques Peyrat (futur maire UMP) réservant une "standing ovation" à l'invité d'honneur du Congrès, l'ancien SS Franz Schöenhuber, président du "parti républicain" d'Allemagne. Républicain, tiens, tiens... J'avais titré mon papier : des écologistes en vert de gris. Sur le fond le FN n'a pas changé sauf qu'aujourd'hui le loup s'est déguisé en grand mère.

  28. Née un 19-Août dit :

    @ Jorie (#175) : il faut en effet mouiller sa chemise à un moment ou un autre. Ce n'est pas l'impression que OB m'a donnée dans ce débat, effectivement. Quand je vois au niveau d'un simple comité de quartier (assoc loi 1901) combien il est difficile de mobiliser les gens sur des décisions qui concernent leur cadre de vie... Les gens sont désespérément "à-quoi-bonistes". Alors de là, à les motiver pour se gérer comme le décrit OB, ça me paraît sinon irréaliste, du moins difficilement réalisable.

    @ Philippe Jerome (#177) : Ah, ce sacré Peyrat... dans la moitié des années 80, il avait été parachuté par le FN dans notre commune (non loin de Nice) pour les élections municipales. Je n'avais pas encore l'âge pour voter alors, mais je m'en souviens très bien ! Plus tard, il entrait à la Mairie de Nice sous l'étiquette RPR. Comme quoi, le recyclage du personnel et des idées FN par le RPR/UMP, n'est pas un phénomène récent. La porosité actuelle entre le FN et l'UMP ne me surprend guère - elle était déjà monnaie courante dans le Sud conservateur où j'habite.

  29. Jean-Mi 41 dit :

    @ J-L Mélenchon:
    « Je crois que beaucoup de monde s’est posé la question de savoir pourquoi Claude Guéant s’est exprimé d’une manière aussi provocatrice à propos des musulmans »

    Bah franchement il aurait tort de se gêner vu que nos élites, pardon je dois dire nos « oligarchies. », bénéficient de l’impunité pour bien plus grave que cela: au sujet du Traité Européen, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l'université de Rennes et auteur de droit constitutionnel, dans un texte titré « Haute trahison » aurait utilisé la formule de "coup d'Etat", argumentée ainsi (extraits avec coupures ref plume de presse 15.11.07): "comment le président de la République peut-il décider seul, alors que le peuple français a juridiquement rejeté l’intégralité du traité, de faire cependant ratifier par voie parlementaire la majeure partie des dispositions qu’il contenait au motif que celles-ci «n’auraient pas fait l’objet de contestations» ?[] Comment qualifier et sanctionner, dès lors, un tel coup d’Etat ? Le texte de la très populaire Constitution de 1793 n’y allait pas de main morte en disposant, dans son article 27 : «Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres. []Malheureusement,une révision des dispositions sur la responsabilité pénale du chef de l’Etat, [NDLR nouvelle infamie] intervenue en février 2007, a substitué à l’antique et belle formule de haute trahison, l’expression affadie et banale de «manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat». En plus le Président est le garant de la Constitution !
    Et les parlementaires, au lieu de commettre eux-mêmes une forfaiture en autorisant la ratification d’un traité rejeté par leurs mandants (et une de plus), avaient le devoir de se constituer en Haute Cour pour sanctionner le coupable! Bien sûr, on en a parlé un peu, mais de façon quelque peu aseptisée ! Et à mon avis c’est du même ressort pour l’abandon de la création de la...

  30. l.e.f. dit :

    bonjour,
    Voilà, oui, il y a trop de Guéant.
    Je ne sais qu'ici on ne poste pas pléthore de liens mais j’invite tout le monde à visionner ces images.
    Il y a un article détaillé sur rue89.
    http://www.dailymotion.com/video/xi21py_a-calais-la-police-reveille-les-migrants-au-son-de-la-musique-africaine_news
    Comment pouvons nous imposer ces images à la télévision de service publique que l'on voit où tout cela nous mène? qui osera encore voter pour des Sarkozy, LePpen et consort après avoir vu ça?
    J'ai honte de cette violence écrite en notre nom.

  31. Michel matain dit :

    L'annonce de l'acceptation d'un cessez-le feu par Kadhafi a été faite par le président sud-africain Jacob Zuma après une réunion à Tripoli entre le leader libyen et la délégation dont il fait partie. Le président sud-africain doit maintenant se rendre à Benghazi et obtenir le même accord de la rébellion.

    Ce chemin (très difficile, plus difficile que celui des armes) de recherche d'une solution négociée me parait meilleur que celui des frappes militaires de l'OTAN. C'est cette option que la gauche doit soutenir, pas celui de la guerre.

  32. Dodo30 dit :

    Yves (155)
    Non, le PS, dans son histoire n'a pas "constamment mené une politique de droite". C'est pour cela que les choses ne sont pas si simples. Sauf à dire que la 5ème semaine de congés, la retraite à 60 ans, les titularisations dans la fonction publique, la CMU, les 35 heures... sont des mesures de droite.
    On peut, comme la majorité des socialistes (et de nos concitoyens) vouloir des mesures sociales tout en acceptant l'économie capitaliste, hélas.
    Pour moi, marxiste, souhaitant pour les salariés de mon pays (de l'Europe!) une économie en grande partie planifiée, c'est bien sûr une contradiction. Ah oui, j'aimerais bien que la conscience politique des salariés, précaires, chômeurs et de tous les laissés pour compte du capitalisme soit d'un autre niveau et qu'un retour à la "conscience de classe" les amène à ce tourner vers le FdG plutôt que vers la sociale démocratie. C'est pour atteindre cet objectif que je milite au PG.
    Alors dire que le PS (actuel) inscrit sa politique dans le système libéral, oui. Dire qu'il a une politique de droite: non.

  33. marc malesherbes dit :

    @ 173 Louis st O

    Vous me demandez des références précise sur les déclarations de JL Mélenchon concernant la sortie du traité de Lisbonne. Je ne les avais pas données car je croyais que vous les connaissiez...
    Je vais donc vous indiquer la plus "officielle" celle de son discours de clôture du Congrès du PG. N'ayant pas la transcription du discours, je vous indique que le passage se situe vers 1h10'dans la version diffusée sur ce site.
    Il y dit deux choses:
    1- "la France doit respecter sa parole" (dans le contexte cela veut dire respecter tous les engagements extérieurs établis avant 2012, donc il respectera au départ le traité de Lisbonne)
    2- en ce qui concerne les services publics, si Bruxelles s'oppose à leur mise "hors concurrence", invoquant le traité de Lisbonne ou autre, il fera un référendum sur le sujet, et si il le gagne, il appliquera les mesures quelque soit l'opposition de Bruxelles.

    Il ne dit nulle part dans ce discours qu'il remettra en cause globalement le traité de Lisbonne à son arrivée au pouvoir.

    nb1: il avait dit la même chose dans un de ses billets sur ce blog, mais je n'ai pas retrouvé la référence (vous aurez peut-être plus de chance que moi !)
    nb2: je redis que sa position peut évoluer, à suivre

  34. Paco Necté dit :

    J'aimerais bien que tu m'expliques, @Jean Luc, comment il serait concevable d'établir une échelle des revenus de 1 à 20 alors que le principe de base de ton programme serait de verser un salaire minimum décent à chacun !?!
    A quoi pourraient bien servir ces 19 "SMICS" excédentaires alors que chacun bénéficierait d'un régime de santé, éducation, logement, etc. convenables, sinon à être investis dans des produits spéculatifs et autres acquisitions foncières au mépris de l'intérêt général et d'une gestion cohérente des ressources naturelles dont gaspillages et pollutions seraient nécessairement le corollaire ?
    N'est-ce pas méprisant pour une grande partie de la population (essentiellement ouvrière, sans doute) de considérer qu'elle pourrait ne valoir que 20 fois moins qu'une "élite" auto-proclamée ?
    Moi je veux bien qu'on me parle de réalisme en matière d'économie et d'écologie, mais ça me plonge dans un abîme de perplexité quand ça commence par ce postulat paradoxale...

  35. Cronos dit :

    @ Jean Mi 41 #179

    Pour aller dans votre sens, rappelons que les hommes politiques de droite sont totalement responsables de notre situation actuelle, quand en 2007 Sarkozy convoqua les deux assemblées à Versailles afin de ratifier le traité de Lisbonne, il faut se rappeler que celui-ci fut adopté à une voix près, celle de l'ignominie, et se souvenir a jamais que c'est celle d'un socialiste qui le permit, la voix de Jack Lang, j'espère que les électeurs de Boulogne-sur-mer s'en souviendront, ce n'est pas si sûr que ça !…

  36. Michèle dit :

    Le titre de ce billet vaut son pesant d'ironie non pas, du sort, mais, en miroir. C'est bien ajusté et exemplaire de ce qu'une formule-trouvaille peut s'avérer pertinente et efficace quant au message transmis autrement qu'un discours circonstancié. Ce matin à la radio, la journaliste a commis un lapsus bien plaisant en annonçant "Nous recevons sur Franche Inter Jean-Luc Mélenchon" associant la qualité de franchise tout comme la France, à son nom. De plus, le contenu des réponses était clair, logique, intelligible tout en étant rapide, à la manière d'une épure en dessin.
    Quant aux questions, je reste sur ma faim d'en voir une surgir, qui s'intéresse à ce qui vient de s'énoncer (sauf à servir la cause d'une question prévue).

  37. Louis st O dit :

    183 @marc malesherbes

    Je sais très bien ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon sur ce sujet, mais quand on cherche la polémique sur la petite phrase, et que l’on donne deux références, une incomplète (billet xx) et l’autre fausse (interview à N Demorand dans C Politique), il vaut mieux ne pas donner de référence.
    C’était mon propos.
    Quand aux explications que vous donnez, c’est exactement ce que j’ai dit dans mon commentaire.

  38. Arte dit :

    Quel bonheur d'entendre JL Mélecnchon sur France Info.
    "Il y a d'un côté la France des rabougris, et de l'autre, ceux qui veulent faire France de tout bois"
    C'est exactement cela.
    Que ceux qui n'aiment pas la France telle qu'elle est, avec ses musulmans et les autres, la quittent !
    Parce que c'est "comme ça". Ca fait partie de l'histoire de France, qu'ils le veuillent ou non !
    Une minorité s'évertue depuis des années à nous polluer la vie avec leur fantasme d'une France qui n'a jamais existé et dont la majorité ne veut pas.
    Tout ce dont ils rêvent, c'est d'une France où chacun est prêt à éliminer l'autre ! Bande de "Rabougris" irresponsables !

  39. Hold-up dit :

    L'armée française est présente à ce jour en Afghanistan, en Libye, en Côte-d'Ivoire, au Kosovo, au Liban, au Tchad, à Djibouti, au Sénégal, au Gabon, en République centrafricaine...

    Qui a dit que les caisses étaient vides ? - Il serait bon que J.L Mélenchon et le Parti de Gauche nous éclaire sur la politique étrangère de la France, présente et future au cas où le FdG remporterait le pouvoir en 2012 ou 2017 - Pourquoi un tel déploiement de forces offensives sur des territoires étrangers ? La France est en guerre au nom d'intérêts privés, à la botte des multinationales et elle paie les guerres que l'empire américain ne peut pas ou ne veut pas faire. Elle se conduit comme un vassal du suzerain US. Il faut en finir avec toute cette politique de servilité indigne.

  40. Roland011 dit :

    185 Cronos
    " quand en 2007 Sarkozy convoqua les deux assemblées à Versailles afin de ratifier le traité de Lisbonne, il faut se rappeler que celui-ci fut adopté à une voix près, celle de l'ignominie, et se souvenir a jamais que c'est celle d'un socialiste qui le permit, la voix de Jack Lang,"

    FAUX
    Il s'agit, dans cet épisode d'une modification de la constitution (qui, entre autre permet au Président de s'adresser directement a l'assemblée, etc.)
    Pour le traité de Lisbonne, toujours a Versailles, une forte majorité a approuvée UMP et aussi PS et VERTS, qui ont voté comme leurs campagne oui-ouiste, contre le peuple, déni de démocratie, forfaiture. Allez rechercher "les Versaillais" et voter contre.
    Cordialement

  41. Jean-Mi 41 dit :

    @ 182 Dodo30
    « Non, le PS, dans son histoire n'a pas "constamment mené une politique de droite". (…). Sauf à dire que la 5ème semaine de congés, la retraite à 60 ans, les titularisations dans la fonction publique, la CMU, les 35 heures... sont des mesures de droite »
    On pourrait voir ça comme ça mais tu conclues à mon avis contradictoirement par:
    « Alors dire que le PS (actuel) inscrit sa politique dans le système libéral, oui. Dire qu'il a une politique de droite: non. »
    Cette dernière proposition sous-entend que le « choix » du système, n’est qu’ économique et de ce fait présente un caractère de neutralité. Suivant cela, les mesures auxquelles tu fais allusion ne seraient pas plus de gauche que de droite. Par conséquent comme tu le dis « C'est pour cela que les choses ne sont pas si simples ».
    A mon sens, le système libéral n’a jamais autant été à droite (donc selon toi implique idem pour le PS) parce que:
    - tout prof d’économie te dira qu’à un moment le choix n’est plus possible seulement du point de vue économique mais devient politique (et qu’est-ce qui imposait les privatisations par le PS, contraires à l’esprit de la constitution?)
    - le système libéral actuel est clairement axé à droite par:
    * l’abandon de la création de la monnaie aux banques privées et le transfert de leurs dettes privées sur les fonds publics par des tours de passe-passe
    * la tendance novatrice à la prédominance des traités européens sur les constitutions des états et la perte de leur libre arbitre, le tout étant anticonstitutionnel
    * le tir sur les ambulances par le FMI
    * le transfert inévitable qui en résulte de la valeur travail vers le capital
    Donc pour moi, par défaut, les leaders du PS sont clairement engagés dans une voie à droite, ce qui d'ailleurs fait se tordre de rire la droite traditionnelle.

  42. Hubert17 dit :

    Bonjour,
    Avant de m'engager au Parti de Gauche, je souhaiterais connaître la position de M. Mélenchon concernant l'implication de l'armée française dans le conflit militaire en Côte d'Ivoire. Après les récents développements, je souhaiterai aussi connaitre la position sur l'intervention en Libye.
    Merci

  43. Sonia Bastille dit :

    @ Hold-up - Votre commentaire 189
    La présence de bases militaires françaises dans les pays dont vous parlez relève soit d'accord de présence et de défense entre ces nations et la France, soit relève de missions ou de décisions de l'ONU ou de l'UE. Certaines bases militaires françaises ou accords de défense ont signées et acceptées (y compris par les parlements respectifs des deux Etats) soit au lendemain de l'acquession à l'indépendance, soit plus tard y compris sous les gouvernements de l'union de la Gauche.

    La France doit être présente y compris militairement à travers terres, mers et continents. La France ne vit pas dans un monde de bisounours gentillets. Ce monde est violent, fait d'intérêts tant particulies que géopolitiques contradictoires, d'alliances et de mésanlliances, de confrontations et aussi de diplomatie. La France est puissance militaire certes de plus en plus réduite et inopérante mais encore une puissance économique, diplomatique, militaire, dissuasive et membre de surcroît du Conseil de Sécurité de l'ONU. Les budgets de la Défense sont rognés depuis des années et des années, il n'y a plus la conscription, l'armée citoyenne, celle de la levée en masse telle que la voyaient et la construisaient nos ainés révolutionnaires. Aujourd'hui, elle est fort limitée et le désengagement africain (sous couvert de peur d'être taxée de néo coloniale fait que notre pays est un pays affaibli. Les USA, les Allemands, les Chinois, la Corée,..., organisent leur (néo)colonialisme sans que cela réveillent le moindre propos et la moindre accusation de votre part.

    Refuser pour notre pays une présence y compris une action de confrontation décidée dans le cadre de l'ONU ou d'accord de défense et bien c'est accélerer encore un peu plus notre déclin. Soyez-en sûr, la France pas présente en Côte d'Ivoire ou en Libye, la situation serait pire et surtout notre pays sera remplacé par d'autres !

  44. Hubert17 dit :

    @ Sonia Bastille - 193

    Je ne m'attendais pas à une réponse aussi rapide et aussi tranchée. Vous êtes membre du parti de Gauche ?

    Vous semblez soutenir l'impérialisme (ou néo-colonialisme) français contre l'impérialisme des autres puissances. Et donc vous soutenez la guerre que mène la France.
    Mais au nom de quels intérêts la France fait-elle la guerre ?
    Je sais bien qu'on ne vit pas dans un monde de "Bisounours", comme vous dites, mais ce n'est pas une raison pour soutenir le pillage des ressources des autres pays au détriment des populations, d'autant plus que le pillage est organisé par Bolloré, Bouygues, Total et bien d'autres encore.
    Je ne vois pas en quoi les salariés, les chômeurs, la jeunesse et les retraités de France ont un intérêt à gagner quoique ce soit à soutenir ces intérêts-là. Ou bien vous ne comprenez pas quels sont les véritables intérêts en jeu, ou bien vous faites preuve d'un cynisme sans bornes.

  45. Sonia Bastille dit :

    Un grand jour : l'arrestation de Laurent Gbagbo conjointement par les forces de Ouattara, avec le soutien de l'ONUCI et de la Force française Licorne ! Le peuple Ivoirien va pouvoir souffler et reprendre goût à la vie et à la démocratie !

  46. Hold-up dit :

    193 - Sonia Bastille

    Je suis fort attristé de lire ici vos propos. Notre présence auprès des dictatures Africaines comme nous le fumes au Rwanda pendant le génocide devrait vous faire ravaler votre inepte satisfecit et vos larmoiements sur " un déclin " supposé de la France. Il m'étonnerait que les peuples des pays concernés soient très heureux de notre présence - Ne comptez pas sur moi pour crier " vive Bigeard " ni " " vive Aussaresses ", le père des écoles de tortures en Amérique Latine. Bon, allez, " Souvenirs - souvenirs " : "Cameroun 1955-1962 : la guerre cachée de la France en Afrique" - http://www.rue89.com/2011/01/01/cameroun-1955-1962-la-guerre-cachee-de-la-france-en-afrique-183142

  47. Christian B dit :

    @ Arte 188

    « Que ceux qui n'aiment pas la France telle qu'elle est, avec ses musulmans et les autres, la quittent ! >

    Désolé mais cette phrase (malencontreuse) ne me semble pas la bonne formule pour répondre au problème évoqué.
    Le fait de nier des problèmes dont le fondement entre l’imaginaire et le réel porte à caution, n’annulera pas celui-ci en le minimisant ou en expliquant que les problème sociaux sont majeurs (même si c’est vrai).
    Pour une partie de la population, ces explications lapidaires qui paraissent nier ce qu’ils considèrent à tort ou à raison comme leurs problèmes, ne feront que les rapprocher encore plus du FN.
    Le mieux est de répondre sur les faits pour les remettre en perspective.
    Le fait de nier que la France est un pays de culture Chrétienne, en expliquant aussi qu’il y avait les romains, et les gaulois et les druides, est ridicule et ajoute à la provocation, tant la comparaison dans le temps et la culture est disparate.
    Il n’est pas question là d’adhésion ou de défense des doctrines Chrétiennes, mais on ne peut nier que ce pays a été sous le joug de celles-ci depuis le tout début de son existence.
    Depuis les Lumières nous sortons de l’obscurantisme via la République de manière chaotique, nous nous sommes défaits finalement du joug des religions, par la loi de 1905.
    Aussi, fort de cela, il nous faut combattre à partir de ce socle Républicain, sans plonger bien sur dans le piège tendu, mais sans donner du grain à moudre à l’adversaire, qui n’attend que cela. Cela demanderait à être développer, mais je serais trop long.

    Salutations

  48. laure dit :

    Belle prestation chez A Chabot, ce fut une bonne émission.

  49. citoyenne21 dit :

    A Sonia Bastille (195) : vous dites : "Le peuple Ivoirien va pouvoir souffler et reprendre goût à la vie et à la démocratie ! " vous parlez d'un deal ! Ouattara à la place de Gbagbo ! le peuple n'en sera pas mieux lotti !

  50. Hold-up dit :

    192 Hubert17 - Vous aurez toutes vos réponses à vos premières questions, ici :

    " Résolution Politique adoptée par le conseil national du Parti de Gauche des 9 et 10 avril 2011 "
    http://www.lepartidegauche.fr/notre-identite/3678-resolution-politique


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