30mar 11

Elections cantonales, retour des sondages, Libye et ONU

Lendemain de vote

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J’ai un peu tardé à faire cette note de lendemain d’élection car l’emploi du temps ne s’est guère relâché depuis la semaine passée. Et puis il me fallait à peine de recul pour mettre de l’ordre dans toutes les données que l’on m’a fournies, pour apprécier correctement un résultat qui a subi un maxi brouillage au cours de soirées électorales médiatiques bâclées, truffées d’erreur et d’à peu près. Tout cela a produit une confusion et une série de contresens dont la portée sera plus importante dans l’esprit du grand nombre qu’il y parait d’abord. Ma note traite donc de ce sujet pour vous proposer au moins l’appréciation de notre propre résultat, celui du Front de gauche, rayé du tableau de la soirée en dépit de sa percée éclatante après le 10,50 % du premier tour. Puis j’évoque le redémarrage des sondages sur la présidentielle. Et enfin la question de l’intervention en Libye.

Merci à Joanny Person pour la série de photos du viaduc de Millau qui illustre ce billet.

Les résultats électoraux peuvent être lus de bien des façons. J’ai expliqué dans ma précédente note que cette diversité de lecture commençait avec le choix des paramètres de p1050230comparaison : élection précédente ou série précédente ? Dans le cas qui nous occupe, à savoir les élections cantonales, je pense que la seule comparaison qui ait un sens politique c’est évidemment celle que l’on peut faire avec l’élection précédente. C’est à dire les élections régionales de 2010. La comparaison avec les élections cantonales de 2004 sert la science historique mais pas la compréhension de la dynamique des évènements actuels. En comparant avec la précédente élection on examine le comportement des mêmes électeurs, aux mêmes endroits et dans la même configuration politique. Je n’y reviens pas. Mais je donne des chiffres. Ils sont destinés à observer objectivement la progression réelle, en valeur absolue, du nombre de nos électeurs depuis la première apparition du Front de gauche. Cette première fois a eu lieu aux élections européennes de 2009. Je crois utile de faire voir à tous ce que ces comparaisons avec les derniers scrutins donnent.  Car cela n’a été dit dans aucun commentaire par aucun analyste, assez étrangement.

Il s’agit de données objectives, réellement constatées et vérifiables. Pas de sondages réalisés sur d’improbables panels redressés en fonction du nombre des personnes appelées au téléphone et qui ont accepté ou non de répondre. Il s’agit de personnes réelles qui se sont levées le matin et ont décidé d’aller voter. Commençons donc par les personnes qui l’ont fait pour les élections européennes en 2009, lorsqu’est apparu pour la première fois sur les tables des bureaux de vote les bulletins de vote du Front de gauche. Il faut, bien sûr, ne compter que les 1940 cantons renouvelables de France métropolitaine. On les prend tous, qu’il y ait eu ou pas un candidat du Front de gauche partout. Le Front de gauche avait recueilli 500 326 suffrages dansp1050246 cet espace aux élections européennes de 2009. On y trouve cette fois-ci 774 666 voix au premier tour des cantonales 2011. Cela signifie un gain de 274 340 voix alors que nous n’avons pas de candidat partout. C’est une progression de 55 %. Aucune autre formation n’a fait un tel progrès.

On peut donc affiner ce résultat en ne faisant la comparaison que  strictement pour les cantons de métropole où il y avait une candidature du Front de Gauche aux élections cantonales. Donc sachez que le Front de gauche était présent dans 1588 cantons à l’intérieur de cet espace. Il y avait recueilli 460 934 voix aux élections européennes de 2009. Il en a rassemblé, comme déjà dit, 774 666 voix au premier tour de cette série de cantonales en 2011. Cela représente donc un gain de 313 732 voix. C’est une progression de 68 % de nos suffrages. Je suis certain que la soirée électorale qui a occulté tout cela vous parait sous un jour nouveau, non ? Plus de trois cent mille voix supplémentaires dans le même temps où les autres partis de gauche, sans exception, perdaient très lourdement des voix par rapport à ce même précédent scrutin européen. Pas un mot sur le sujet. Ni sur notre score à deux chiffres. Mais du Le Pen en veux-tu, en voila. Et sur ce même Le Pen, quelle surprise de voir le silence sur un point qui relativise cependant une bonne partie du Tam Tam à son sujet. Ce point le voici. L’information est dans « Le Monde » jeudi 24 mars 2011, page 14, rubrique politique, sous la signature de Michel Delberghe: « En nombre de voix, la percée du Front national paraît relative. Il recueille 15 812 voix de moins qu'en 2004, année au cours de laquelle il était présent dans 409 cantons supplémentaires. »

Nouvelle progression du nombre des suffrages pour le Front de Gauche si l’on compare avec la dernière élection, celle des conseils régionaux, l’an passé en 2010. Faire la comparaison canton parp1050247 canton n’est pas simple. En effet on ne dispose pas des chiffres de l’élection régionale constatés par canton car ce travail n’a pas encore été fait par le ministère de l’intérieur au contraire de celui qu’il a fait pour les élections européennes. On procède donc sommairement. On prend le total des voix recueillies et on le divise par deux puisque seule la moitié du pays votait cette fois ci. Cela défavorise notre progression dans la mesure où le Front de gauche n’était pas présent dans deux régions et où dans certaines d’entre elles il existait des fédérations communistes qui avaient fait le choix de quitter le bateau collectif pour s’allier avec les socialistes comme en Pays de Loire. Néanmoins on note de nouveau une forte progression. Si l'on ramène le score des régionales à la moitié du pays, on trouve environ 569 000 voix pour le Front de Gauche. Comparés aux 774 666 voix obtenues aux cantonales sur cette même moitié du pays, nous faisons donc une progression de plus de 200 000 voix, soit une nouvelle hausse de 36 %. Dans tous les cas et quel que soit l’angle sous lequel nous examinons les résultats, ces progressions sont plus fortes que celle de toute autre formation politique candidate à cette élection.

J’ai dit combien j’ai été frappé par la confusion qui régnait le soir du premier tour pour annoncer les résultats. Sur les rares plateaux de télé, et dans les duplex organisés, la centralité du FN avait été prévue, pour ne pas dire décidée, à l’avance. Les résultats n’étaient donc interprétés et commentés que d’après cette seule grille d’analyse. C’est déjà un biais qui handicapait la compréhension de ce qui se passait réellement. Mais le ministère de l’intérieur aggrava volontairement la situation. En effet, il lui fallait coûte que coûte minorer le résultat du PS.p1050249 Un bon moyen était déjà de disperser sous l’étiquette « divers gauche » tous les candidats PRG ou MRC soutenus par le PS. Bien sûr, chacun sait bien que l’étiquette choisie par ces candidats au moment du dépôt de leur candidature est purement indicative. C’est le soutien du PS qui fait le score. Le ministre a donc pu amputer le résultat du PS à la vive satisfaction de l’UMP qui réduisait de cette façon son écart avec lui.

Ce décompte sélectif a aussi été appliqué au Front de gauche. C’est le label Front de gauche qui a fait le résultat. Et tous les candidats étaient présentés en commun. On sait comment cette diminution de notre score collectif fut rendue possible par la demande du PCF lui-même. Mais l’affichage politique voulu par la droite fut obtenu. Le Front de Gauche a été évacué de la scène et seul restait le bipartisme du conflit de l’UMP face au PS auquel la  menace du FN sert de serre-file grâce à son effet repoussoir. Que le piège se soit ensuite retourné contre ses inventeurs Sarkozystes est une évidence. Il a dégénéré jusqu'à crééer les conditions d’une implosion de l’UMP et du début d’une crise de régime. Mais c’est une autre histoire. Les consignes données et exécutées par le ministère de l’intérieur pour la soirée électorale ne le prévoyaient pas.

Au second tour, la présentation des chiffres était encore plus absurde. Sachant que les candidats de gauche arrivés en tête bénéficient du désistement de tous les autres, en règle générale, quel est le sens de les classer ensuite par étiquette de parti ? De nouveau le Front de p1050252gauche disparut. Pour les mêmes raisons qu’au premier tour. Mais le résultat affiché n’en était pas moins absurde. D’où sortaient ces 4,60 % attribués au PCF ? Surtout quand le total montré sur les écrans faisaient apparaitre qu’il manquait plus de douze pour cent des suffrages !

La confusion grandit en cours de route quand survint un nouveau refrain: une nette progression des verts se serait constatée. On entendit, et on lit même encore depuis, que le mouvement écologiste a étendu son influence avec « 49 élus ce dimanche ». Pipeau ! Ce chiffre inclut les élus non renouvelables. En réalité les Verts ont fait élire 32 des leurs. Et sur ce nombre seulement 6, pas un de plus, par leur propres moyens c’est-à-dire en se présentant seuls au premier tour et en arrivant en tête pour le second. Tout le reste a été pris sur la gauche grâce à une alliance avec le PS ou en se maintenant au deuxième tour contre un autre candidat de gauche. Ce qui est sûr c’est que les verts Europe-Ecologie ont eu six duels avec le Front de gauche en se maintenant contre nos candidats arrivés en tête dans cinq cas. Et dans les six cas ce sont les candidats du Front de gauche qui l’ont emporté. Cerise sur le gâteau de bobards : le total des trente deux élus inclus deux conseillers généraux du Front de Gauche classés par eux « apparentés » sans qu’on sache pourquoi.

Dans une telle ambiance, tout finit donc dans la confusion. Peut-être étaitp1050264-ce l’unique but. Ce n’est que le lendemain que commencèrent les présentations de chiffres un tant soit peu sérieuses. On vit l’essentiel. La gauche comptée ensemble, comme c’est la logique du terrain, atteignait plus de 49 %. Si elle ne franchit pas la barre de la majorité c’est par ce que, dans un reste de trucage, le ministère comptait la catégorie « extrême gauche » séparément, à plus de 1%, catégorie dans laquelle sont comptés exclusivement certains de nos candidats du Front de Gauche du deuxième tour…

L’analyse du score du Front National mérite beaucoup de travail. Et d’abord un travail de désintoxication. Les conforts de lecture sur la montée du Front national charrient toute sorte d’improbables raccourcis de raisonnement. On en rajoute, on en rajoute ! Un chiffre s’est mis à courir sur la progression entre les deux tours du parti des Le Pen. Pour une fois on vit appliquer à cette famille le type de décompte que l’on nous avait refusé au premier tour. C'est-à-dire rapporter le score au nombre de cantons où est effectivement présent le parti considéré. Dans cette approche le Front national fait une moyenne d’un peu plus de 35% des voix au deuxième tour. On sait que, sur le terrain, on a vu en effet un gros transfert de voix de l’UMP sur le Front national quand il affrontait la gauche au deuxième tour.

Mais si l’on examine cette progression entre les deux tours pour mesurer l’écart au score initial il ne fautp1050266 pas limiter l’exercice au seul Front national. Il faut le faire pour tous. Ce n’est pas inutile du tout. Cela permet de mesurer la capacité de rassemblement de chacun au second tour. Et l’on verra alors que c’est le Front de Gauche qui est le mieux placé de toutes les composantes. En effet ramené aux 131 cantons où ils étaient présents, les candidats du Front de gauche dépassent les 60 % de suffrages exprimés.  Dans ceux où ils se trouvaient, les socialistes rassemblent une moyenne de 56,75 % des suffrages. De leur côté, Europe Ecologie – les Verts n’en rassemblent que 46,57 %. De tout cela pas un mot, non plus, nulle part. Et la célébration de la percée foudroyante du Front national s’est achevée en feu d’artifice alors même que le Front de gauche voyait élire 121 de ses membres et le Front national 2. En toute logique.

On en était là quand arrivèrent de nouvelles vagues de sondages. Le dépouillement des bulletins n’était pas encore fini que le sujet de discussion des importants médiatiques était déjà sur les sondages à propos des prochaines présidentielles. On voit l’intensité du réseau Strauss kahnien. Car bien sûr il n’était question que de lui, de son arrivée en tête dans tous les cas. Et bien sûr du danger Le Pen. Le danger qui tient lieu de programme, le danger utile, le danger cloueur de bec. La triade EURO-RSG, fondation Jean Jaurès, FMI tourne à plein régime et l’examen des organigrammes et contrats le montrera un jour ou l’autre. Pour ce qui me concerne je suis naturellement aussi mal traité qu’on peut l’être quand on s’est attaqué comme moi aux organismes de sondage. Mon intérêt dorénavant est plus que jamais de voir le vote de la loi qui devrait refroidir ces rebouteux. Mais dans leurs enquêtes, je continue à être le même miracle scientifique. Seul, la semaine même du vote qui donne le Front de Gauche à dix pour cent je suis crédité de moins de la moitié de nos votes transformés en  pourcentage de sondés. Une vraie farce. Elle n’est pas innocente.

Elle est destinée à peser sur le réel. En tous cas, je vais aller prendre des cours auprès de mon camarade Besancenot qui lui bénéficie de six fois son résultat aux cantonales et deux fois son score personnel aux régionales. Ou auprès de Borloo qui, parti d’entrefilets de presse et de reportages approximatifs, a conquis d’entrée de jeu cinq pour cent des cœurs de sondés. Et ainsi de suite. Cependant, je connais l’impact de ce genre de diffusion sp1050272ur le moral militant et la « crédibilité ». J’ai vécu cela. Aux européennes je fus cloué à quatre pour cent par les mêmes charlatans et j’ai fini à huit pour cent dans les urnes. Ce qui me frappe c’est l’absolue conformité du paysage mis en scène par ces « sondages » avec les intérêts bien compris de quelques influents de ma connaissance.

Ce sondage-là, intervenant alors même que la leçon du scrutin des cantonales n’est pas disponible, sert évidemment a recommencer le conditionnement en faveur de l’homme-qui-est-absent-mais-tellement-présent.  Je n’y insiste pas. J’ai eu la faiblesse de considérer mon cas comme intéressant. Je figure 4 %, au niveau auquel se situe aussi François Bayrou. C'est-à-dire à moins de la moitié des voix que nous venons pourtant de rassembler, non pas il y a cinq ans mais la semaine passée. Cette position appelle un commentaire du fin commentateur absolument pas aussi Strauss kahnien qu’on le murmure. Après m’avoir classé à l’extrême gauche, ce qui situe déjà le niveau de formation de ce politologue, une explication décisive est présentée. «L’extrême-gauche justement, Besancenot le taiseux confirme son avance sur l’hyper-médiatique Mélenchon (7% contre 4%). Ce dernier, sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne, semble avoir « perdu la main » depuis le début de l’année alors qu’il était parvenu tout au long de l’année dernière à nettement supplanter le leader du NPA ». Admirable. Je me demandais juste de quel abus il est question depuis janvier ? Voyons de quoi s’agit-il ? De mon débat avec Madame Le Pen ? De mon débat avec Christian Jacob ? Ah si ça y est, je sais quand j’ai abusé de ma « posture tribunicienne ». Je ne vois qu’un cas, précisément : m’en être pris aux instituts de sondages pour demander le vote de la proposition de loi sur les instituts de sondage.

Je suis donc maintenant condamné à « avoir perdu la main » chez ces messieurs les hommes de l’art sondagier. Me voici cloué à 4 % après l’avoir été à 5 pendant des mois. Sans davantage de raison, sinon un coefficient de correction du résultat brut décidé au doigt mouillé, à partir d’un mix du score de Marie-George Buffet à l’élection présidentielle et du résultat du score attribué au reste de « l’extrême gauche ». C’est au point que « l’observatoire des sondages » a réagi sur un mode assez ironique.

Sondeurs : démiurges ou magouilleurs ? « Toujours à l’affût d’un sursaut de Nicolas Sarkozy, Gaël Sliman insiste dans son commentaire du sondage BVA-Orange-L’Express France-Inter (29 mars 2011) sur un gain de 2 % des opinions favorables au président de la République, suggérant à deux reprises que la Libye, et non l’alibi, pourrait en être la cause. 2% : au diable les incertitudes et les marges d’erp1050292reur. A propos de coefficient de redressement, sur quels résultats électoraux précédents ont été calculés les scores d’intentions de vote des candidats et non candidats que présente également ce sondage ? Exemple : nous apprenons que « l’hypermédiatique » Mélenchon, et candidat, est supplanté par le « taiseux », et non candidat Besancenot (4% contre 7%). On admirera l’explication politologique dépourvue de toute démonstration de Gaël Sliman qui a un vague souvenir de ses études lorsqu’il écrit : "Ce dernier (Mélenchon), sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne semble avoir perdu la main ». Or il n’y avait pas de Parti de gauche à l’élection présidentielle de 2007. A-t-on fait le redressement à partir du résultat de Marie-George Buffet en diminuant fortement les chiffres bruts ? Probable avec un petit coup de pouce intuitif. Encore une raison de réclamer la publicité des chiffres bruts, comme le Sénat l’a demandée. Cela éviterait peut-être que les sondeurs comme Gaël Sliman fassent leurs confessions idéologiques et se prennent pour des démiurges ».

Mais peut-être pourriez vous participer vous-même à la grande aventure rémunérée des sondés à gages ? Vous manquez de filière ? Voici un lien utile. Ca n’engage à rien. Vous cochez n’importe quelle case et vous prenez les sous. C’est toujours ça de pris. « Faites partie de panels de consommateurs et gagnez de l'argent. Vous êtes payés par virement dès 10 € de gains cumulés. Nous garantissons la confidentialité de vos informations.  Voir les conditions de rémunération sur le site. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment », promet l’annonce. Engagez vous rengagez vous !

L'affaire de l’intervention en Lybie a déclenché un grand nombre de discussions comme c’est normal et prévisible. J’ai déjà écrit ici que je connaissais la difficulté de prendre des décisions dans ce domaine. Au cas précis mes prises de positions ont été dictées par plusieurs facteurs que je voudrais rappeler. Le premier d’entre eux est que, de la veille le soir pour le lendemain midi, il a fallu que je décide de mon vote sur une résolution proposée au parlement européen. C’est sur ce texte étudié comme il se doit littéralement que j’ai travaillé. Mes quatre camarades députés du Front de gauche en ont fait de même et sont arrivés les quatre à la même décision de vote, en dépit de la diversité des cultures et des positions récentes que l’on a pu connaitre et que l’on constate encore sur tant de sujets entre nous. Il s’agit de Jacky Hénin, Patrick le Hyaric et Marie-Christine Vergiat. Puis je me suis rapproché de la direction du PCF en la personne de Pierre Laurent et de Gauche Unitaire en appelant Christian Piquet. Je précise que j’ai également consulté les membres du bureau de la commission internationale de mon parti et le groupe de coordination de la direction du parti.

Tout cela parce que j’étais conscient de la gravité d’une décision que je ne pouvais prendre sans confronter les points de vue pour former mon propre jugement et décider de mon vote. Cet exercice est compliqué à mener pour quelqu’un comme moi qui croit au collectif et quip1050295 sait aussi que le mandat impératif n’existe pas en République, je le rappelle pour prendre date pour l’avenir. Je vote et je voterai toujours d’après ce que je crois juste personnellement et que je suis ensuite capable d’expliquer, de faire vivre et de rendre compte. Dans ce cas mon vote est conforme à l’avis de tous ceux qui ont été consultés à deux exceptions près, dans mon parti. Et pour la plus totale clarté et honnêteté je dois dire que mon vote final ne fut pas celui que j’avais d’abord pensé faire. Mon point de vue s’est construit par la discussion et le travail sur le texte. C’est pourquoi je plaide d’autant plus facilement pour le respect de chacun. Je ne dirai rien à ceux qui étaient hostiles à ce texte, et à sa suite logique, d’autre que pour faire le constat d’un désaccord. Je préfèrerais qu’on s’abstienne de m’insulter ou de me repeindre en agent de l’impérialisme américain parce que je ne partage pas le point de vue de mes contradicteurs. Mais, bien sûr, le débat argumenté m’intéresse. Et je le recommande. On est plus fort et mieux préparé quand vient l’heure de décider la fois suivante.

Je note que depuis les prises de position successives du Parti de gauche et mes propres déclarations à propos de l’entrée en scène de l’OTAN, les désaccords qui s’expriment ne portent plus sur les évènements de la semaine passée mais plus directement sur le fond de mon analyse sur l’ordre international. Ce qui est en cause c’est mon attachement à l’ONU. Celle-ci est décrite par divers bulletins que je lis, et qui me font l’honneur d’étudier mes propos, comme une officine vouée aux impérialismes dominants. Je n’en crois pas un mot pour ma part. Ce débat revient en quelque sorte, à sa façon, sur ce que l’on pense des institutions, de leur nécessité ou non, du rapport que l’on peut et doit avoir avec elles du point de vue d’une action de changement radical de la société qu’elle soit nationale ou mondiale. Dans un autre registre j’ai eu cette discussion avec Olivp1050302ier Besancenot récemment à l’initiative du journal « Regards ». J’en recommande la lecture ou l’audition puisque l’entretien a été filmé.

Il y a au moins deux manières d'envisager la question de l’ordre dans les relations entre Etats : la "loi du plus fort", certes adoucie par des coutumes, ou la construction d'un ordre international légal. Mais on peut aussi commencer par déclarer qu'il n'est ni possible, ni fondé, de restreindre la souveraineté des Etats. Et moins encore de la faire superviser par la dépendance à une série de droits déclarés universels et reconnus comme tels par tous. Dans ce cas, le seul "ordre" du monde qui existe est un rapport de force permanent. Et par conséquent, ce sont les puissances militaires et économiques du moment qui dictent leur vision du monde. Les autres Etats ont le choix entre y adhérer et suivre les injonctions que prononcent les plus forts, ou être écrasés. Le monde a fonctionné de cette manière jusqu'au milieu du XXè siècle. Certes, les pratiques coutumières ont peu à peu réglé les façons avec lesquelles on se faisait la guerre. Mais la décision d'utiliser la force armée restait aux mains des Etats. Ils étaient légitimes à envahir leur voisin si cela correspondait à leur analyse de leur intérêt propre.  La nouveauté en 1945 est la conviction des Etats survivants à la deuxième guerre mondiale qu'il est possible, et nécessaire, d'organiser les relations internationales autour de règles légales et universelles. L'ordre international ainsi constitué par des traités se trouve sous la protection de l'ONU. L'utilisation de la force y est bannie par principe. Certes, on peut y avoir recours en cas d’absolue nécessité. Mais alors elle ne peut être utilisée que sous autorisation du Conseil de sécurité. C'est donc un renversement total de logique où les droits universels de l'homme sont supérieurs dans la hiérarchie des normes aux intérêts particuliers des Etats.p1050309

Bien sûr, cet ordre légal est très imparfait. Il est continuellement bafoué. Il est souvent contourné comme lorsque se réunissent le G8 ou le G20. Cet ordre et cet organisation doivent être réformés, il n’y a pas de doute. On verra utilement le programme de mon parti à ce sujet. Mais je soutiens qu’il doit être considéré, et respecté. Non seulement parce qu’il n’y a pas de construction ultérieure qui soit possible sans partir de cet édifice initial. Ensuite parce qu’il donne dès à présent un point d’appui à nos discours et revendications dans l’arène mondiale. Il donne une légitimité à des décisions que l'on aimerait voir appliquées. Refuser de reconnaître une place et une légitimité à l'ordre onusien c'est de fait renoncer à l'application de multiples résolutions exigeant la reconnaissance d'un Etat palestinien ayant des frontières sûres, par exemple. Ou encore les résolutions votées chaque année par l'Assemblée générale de l'ONU, qui demandent la fin du blocus états-unien contre Cuba. Ne pas s'appuyer sur l'ordre international légal incarné par l'ONU c'est accepter que la résolution faisant du droit à une eau potable salubre et propre un droit fondamental et les résolutions protégeant l'enfance ou les personnes LGBT, votées, ne soient pas mises en œuvre. Enfin, nier l'ONU c'est également valider les interventions des Etats-Unis en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003 toutes lancées sans mandat international.

Les puissants de ce monde cherchent à se débarrasser de l'ONU, pour réinstaller la loi du plus fort. Pendant les annéesp1050325 Reagan, puis sous les Bush, tous les moyens furent bons pour discréditer cette organisation et même la faire mourir. Il y eut ainsi des années de contentieux sur le non versement par les USA de leur part de contribution au budget de l’ONU. A l’heure actuelle encore c’est sur l’ONU que nous pouvons nous appuyer pour stigmatiser le refus de certains pays d’appliquer des dispositions de l’ONU. J'en prends pour exemple la non reconnaissance par les Etats-Unis, la Libye, le Maroc ou encore l'Egypte de la Cour Pénale Internationale, pourtant en capacité de juger les responsables de crimes de guerre, de crimes d'agression et de crimes contre l'humanité.

Evidemment, suivant les périodes, l’ONU peut être soit méprisée soit instrumentalisée. Je n’ai aucune naïveté à ce sujet. Le vocable médiatiquement martelé de communauté internationale désigne en général ce qui convient aux USA et aux « occidentaux ». Il arrive que ce soit une décision de l’Onu et le plus souvent c’est une décision des Etats Unis et de leurs larbins. Quoiqu’il en soit, hors de l’ONU que reste –t-il ? Si nous ne voulons pas du commandement de l’OTAN nous avons celui prévu par le statut de L’ONU. Il n’a jamais marché, ou si peu, du fait de la guerre froide. Pour autant il existe et c’est un point d’appui pour nos démonstrations et revendications. Il existe un programme des nations unies pour le développement, le PNUD, qui a mis en scène l’indicateur de développement humain. C’est un point d’appui pour nier les indicateurs de performance de l’économie capitaliste et pour piloter le progrès d’une société. Il existe la CNUCED qui permet de s’opposer au G20 en plaidant le double emploi et la prééminence des puissants dans cette instance. C’est pourquoi je plaide pour l’ordre légal porté par l’ONU. Et je ne cache pas mon étonnement de le voir parfois dénoncer ou relativiser par tant d’amis avec qui je partage mes combats internationalistes.


314 commentaires à “Lendemain de vote”
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  1. Meligh dit :

    Hop encore un autre petit article qui remet un peu en place les idées sur la laïcité et ces dérives d'aujourd'hui.

    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/laicite-a-ete-offerte-en-cadeau-au-front-national/2882

    Une petite phrase extraite de l'article pour vous inciter à le lire : Le jeu de l’oie à la mode : éviter la case laïcité en en parlant sans cesse

  2. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous,

    Je ne saurais que vous recommander le site du Médiateur de la République "http://www.mediateur-republique.fr/fr-citoyen-05-2010" dont le rapport est paru dans un silence assourdissant.
    De la diversification de l'information, à moins que le Médiateur de la République soit, lui aussi, un dangereux "Gôchiste" comme nos médecins hospitaliers, nos magistrats,....

    Nous avons un beau labyrinthe juridico-administratif...

    Révolution citoyenne !

  3. G2F dit :

    @ Abel n°101

    D'accord pour une large part avec la première partie de votre intervention.
    En revanche, concernant l'héritage de la Révolution française, j'ai l'impression en vous lisant d'entendre Jean-François Copé, qui n'a de cesse de déprécier l'héritage de la Révolution en agitant comme vous le faites, l'épisode de la Terreur. Une forme de terrorisme contre-révolutionnaire finalement, ne retenant de cette période complexe que les phases d'accélération de l'Histoire, agitant la violence comme un paravent à la défense de l'ordre en place et omettant soigneusement d'en distinguer les apports incontestables.
    Avant la Révolution, les plus nombreux étaient de simples sujets. Chacun était d'une caste, d'une famille, d'un clan, d'une région, et le plus souvent d'une condition. Cette naissance conditionnait la totalité des existences.
    La République naît à partir du moment où l'on accorde à une assemblée le droit de véto. Le roi envisage de mener une énième politique en faveur des possédants situés à droite de l'assemblée (aristocratie et Clergé), la gauche de l'assemblée s'y oppose, par la voix des plus nombreux.
    De sujet, nous devenons des citoyens.
    Quant aux autres simplifications béantes auxquelles vous vous êtes livré, il faudrait trop de temps pour vous répondre, mais vous semblez avoir malgré tout intégré que l'histoire de la République n'a pas été un long fleuve tranquille, et que la réaction catholique (la droite) fut toujours prompte à vouloir la détruire. Inutile également de revenir sur votre vision très particulière de la révolution russe, mais vous faites sans doute partie des nostalgiques des tsars...

  4. Jonathan L. dit :

    Bon, il semblerait que parmi les commentaires de ce billet (comme d'autres) on nous dit comment on est sensés ne pas s'unir... ce qui reviens à dire qu'il y a plus d'1 bonne solution à chaque problème, qu'aucune n'est meilleure que celle-ci, et que celui qui le poste s'estime garant d'un savoir prémonitoire qui rends tout débat franc caduc.

  5. komorowski dit :

    Débat surprenant sur LCP ce matin
    après un débat surprenant ce matin sur la candidature de F Hollande, nouveau sauveur de la France pour Trehun et Bruno Masure, un peu contesté par le directeur de la Vie ce qui lui vaudra par la suite par les deux compères une dénonciation en règle de la calotte (selon les termes de Masure) et de tous les religieux et leurs bondieuseries. On se serait cru à une réunion de l'union rationaliste ou des athées. Mélenchon en aurait dit la moitié que toutes les vaches sacrées diraient en ce moment sur internet qu'il est vraiment incorrigibles mais comme c'est le sérail ils approuveront les excès de leurs deux brillants confrères. Comme quoi Hollande devient une nouvelle vache sacrée pour le libéralisme comme si DSK avait décidé de ne pas servir la France et le libéralisme lors de la présidentielle de 2012 et que l'on devait mettre en piste un suppléant. Et pendant ce temps le Titanic continue de couler avec ses milliards de nègres! Au fait s'il faut sauver la planète c'est pour sauver l'humanité et pas les beaux paysages afin que seuls les riches soient repus sur le dos des nègres c'est à dire du peuple donc de nous tous !

  6. Christian B dit :

    @Papa 80
    « Vous avez parfaitement raison. Sans le PCF, il n'existerait pas de "Front de gauche" !
    Respectons nous donc. >>

    Je rajouterai l’inverse est vrai aussi.

    La meilleure façon de se respecter entre les diverses entités du FdG est de mettre sur la table les sujets essentiels délicats, comme la sortie du nucléaire par exemple. Il faudrait trancher les grandes questions avant la campagne de 2012.

    La première est de savoir si l’association est fiable et solide, car si elle se fracasse sur l’autel des alliances électorales de 2012, il est nettement préférable de trancher dans le vif maintenant, par égard pour les citoyens déjà fortement écœurés de la politique.

    Le FdG doit être clair, net, transparent sur les choix et les objectifs, sinon il décevra et contribuera ainsi à renforcer la droite extrême.
    L’idéal serait d’avoir un programme commun et si oui, s’y tenir, pas de faire une bouillie pour gagner des élections et y aller à volo. Cela serait proprement minable et mortel pour la gauche.

    Le fait de gagner des élections est donc secondaire. Le but premier serait d’avoir un programme commun, et une ligne de conduite claire qui permettrait des alliances éventuelles sur cette base.

    L’idéal serait que le NPA puisse rejoindre le FdG, car il est aussi un élément essentiel de la gauche.
    Un parti politique ne justifie son existence que pour servir les idées qu’il défend au service de l’humain. S’il déroge à cette règle en actant des alliances qui dénaturent ses fondamentaux pour gagner des sièges, il est hors jeu et devient une institution au service de la Démocrature.

    Actuellement nous sommes en Démocrature, les ‘’citoyens’’ délèguent leur responsabilité tous les cinq ans, en dehors de cela, ils se doivent de respecter la loi, même si celle-ci ne l’est pas (de par le contexte même ou elle a été créée, qui est biaisé), donc de fermer leur gueule.

    Il est à espérer que le FdG soit moteur pour que naisse une sixième...

  7. guillot dit :

    Abel @101

    Dans ce débat sur une stratégie pour changer les bases de notre société, Besancenot s'est aussi fait l'écho de votre critique en reconnaissant l"échec de toute les tentatives révolutionnaires passées. Mais il a raison d'insister sur le rôle joué par une poussée venue d"en bas", de la rue, car elles ont permis parfois des conquêtes sociales ou démocratiques(le suffrage universel pour tous en 1848; la sécu; la journée de 8 heures votée en 1919, les 15 jours de congés payés en juin 36) ou des reculs gouvernementaux (1994 sur les retraites; 2006 sur le CPE..)
    Sa critique du refus des grandes organisations syndicales(et du front de gauche qui au nom de la division des tâches, apportait une caution en soutenant de façon a-critique aux initiatives (ou leur absence) de la coordination nationale des syndicats, qui ne demandait même pas le retrait de la réforme), d'encourager et de populariser et d'être solidaires des formes d'actions les plus radicales (greves reconductibles, blocages), je la partage.

    Le mouvement social d'automne avait à peine pris son élan, que JL Mélenchon lançait son initiative d'un reférendum d'initiative populaire sur la réforme des retraites, afin de favoriser, selon lui, "une sortie par le haut". C'était la division des tâches encore: aux syndicats, la rue et aux partis politique l'intervention dans les institutions.
    Ne croyez vous pas que cette initiative institutionnelle lancée dans sa phase ascendante pouvait créer des hésitations à poursuivre ce type de mobilisation ou a venir le renforcet ?

    Et pourquoi le FdG a refusé de signer un communiqué commun de toute la gauche partidaire, proposée par le NPA et appelant à l'arrêt de la répression par le pouvoir des grévistes des raffineries alors qu'ils étaient en pointe dans les blocages et la grève reconductible ?

  8. Aubert Dulac dit :

    Quelques considérations profitant de la rencontre Jean-Luc Mélenchon avec Olivier Besancenot :...Penser l'Alternative est une affaire trop sérieuse pour être réduite à des généralités incantatoires,...du genre « la Grêve Générale » !... D'ailleurs, même le concept d'Intérêt Général a ses limites. Il reste « hanté » par « les intérêts particuliers », entre lesquels il s'agit d'arbitrer, en conformité avec la mission habituelle de « la Politique »...de « doubler » le mouvement social... Il y a mieux à dire que « la chose publique » ou « l'intérêt général », à savoir l'intérêt commun,..« la chose commune »... Mais celle-ci été naguère prise en otage par...des « lignes générales », exprimées par des « secrétaires généraux » de Parti-États eux-mêmes chosifiés (et se prenant pour un tout), et par conséquent ramenée au bercail, à résidence surveillée... Pourtant, plus que d'intérêt général, c'est bien cette notion de chose commune, d'intérêt commun, qui va plus loin, qu'il s'agit de promouvoir... Produire du Commun, c'est au-delà même de l'opposition public/privé, faire voler en éclat la version classique, limite raciste de la Liberté, qui « s'arrête ou commence celle des autres »... Notre Liberté qui n'est plus un mot creux (re-)commence avec celle d'autrui, la révolution est contagieuse...

  9. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 107 - Guillot

    "Et pourquoi le FdG a refusé de signer un communiqué commun de toute la gauche partidaire, proposée par le NPA et appelant à l'arrêt de la répression par le pouvoir des grévistes des raffineries alors qu'ils étaient en pointe dans les blocages et la grève reconductible ?"

    Pas parce-qu'il était contre en tous cas.
    Je me rappelle que les militants, et Mélenchon en tête, organisaient des collectes pour apporter un soutien financier aux piquets de grève.
    Sans parler des militants qui participaient aux blocages bien que n'étant pas employés des raffineries..

  10. Madiran dit :

    La confusion grandit ! Et quelle confusion !
    En effet, les Verts d'Europe Ecologie ont remporté des sièges grâce à des alliances ou en se maintenant au deuxième tour ! Entre autre su surtout contre le Front de Gauche !

    Les Verts veulent nous faire confondre une réalité écologique qu'ils transforment en opportunité électorale… Les "marchés" ne les oublieront pas.

    En effet "Sortir du nucléaire" n'est pas une réalité pour les verts mais une aubaine électorale, comme en Allemagne dans Bade-Wurtemberg.

    Nous savons qu'en ce moment le Japon envisage de Nationaliser son Edf (TEPCO) alors que nous en France privatisons le nucléaire qui nous permettra de vendre à l'Allemagne une électricité qu'ils ne fabriquereont plus.
    Nous savons maintenant que les radiations nucléaires peuvent dévenir une affaire interessante pour les fabriquants de Bétadine... Le nucléaire est aussi un marché rentable et lucratif qui permet de vendre des centrales, des comprimés d'iode, du recyclage, de la sécurité…etc…
    Le nucléaire est plus que dangereux : c'est une vérité, même reconnue, et surtout, par les physiciens !
    Mais hélas ce danger nucléaire tourne au cauchemar marketing !

    En ce moment on s'occupe plus de normes nucléaires que de soin à apporter aux réfugiés du Tsunami et à la protection des personnes.

    Le problème du nucléaire est que ce danger n'est pas reconnu par les techniciens du CAC40 les banques et le Conseil Européen (C'est là qu'est un vrai danger du nucléaire)
    Le combat nucléaire devient maintenant une réalité entre l'Allemagne et la France (On éteint les centrales nucléaires d'un coté du Rhin pour acheter l'électricité de l'autre !)

    En fait, "sortir du Nucléaire" vu sous cet angle n'est pas un combat : c'est un partage des marchés !

  11. toto dit :

    Abel (100) Une 6ème République pour en finir avec des institutions monarchistes et clientélistes que tu dénonces fort justement est-ce que ça te conviendrait.? Si oui c'est l'option Mélenchon qu'il faut choisir. Avant que les conditions soient remplies pour une révolution à la Besancenot nous risquons de rester l'arme au pied en rêvant de barricades!
    http://blogs.mediapart.fr/blog/velveth/070410/une-6eme-republique-pour-en-finir-avec-des-institutions-monarchistes-et-cli

  12. Christian 78 dit :

    Concernant le clivage Mélenchon/Besancenot, ils ont tous les deux raisons, mais en attendant un mouvement social, une grève générale partant du bas, pourquoi Besancenot dans cette logique veux se présenter a la Présidentiel, au risque de faire perdre ceux qui pourrai faire une peu la même chose par les urnes ?

    Autre chose, on a enfin la fin de la vidéo du gentil étudiant en journalisme et du méchant Mélenchon, c'est du sucre d'orge pour Jean Luc Mélenchon, si au départ j'ai eu quelques difficultés à comprendre les positions des deux protagonistes, là c'est clair, le cours de culture politique donné par Mélenchon est a passer en boucle a sciences-po...bravo

    Enfin, ne peux on pas organiser un débat contradictoire entre Todd et Mélenchon, comme le fut fait avec Jean François Kahn ?

  13. Henri Brosse dit :

    Les choses se dessinent avec une évidente clarté. Le système médiatico-politique (c'est à dire la machine oligarchique et ses valets, acquise depuis longtemps au bipartisme, à l'Europe libérale...) favorise Marine Le Pen pour barrer la route à tout ce que représente Jean-Luc Mélenchon. On sent bien que toute la caste salive à promouvoir une MLP que par ailleurs elle déteste, persuadée qu'au second tour le candidat socialiste l'emportera très largement. Comment vaincre stratégiquement cette conspiration qui sème le trouble jusqu'à l'extrême gauche et dans une partie des apparatchiks du PCF, soucieux de conserver leurs sinécures électorales ? Il faut vaincre les réticences des militants du PCF (appel aux intellectuels et aux artistes à soutenir massivement la candidature de Jean-Luc, ce qui n'est pas le cas actuellement) et s'adresser à l'abstention populaire qui sera la clef d'un renversement de tendance.

  14. kulturam dit :

    Moi je voudrais en revenir à la Libye et je m'inquiète comme Rony Brauman que la Libye ne devienne pas un nouveau Kosovo
    http://www.marianne2.fr/Libye-l-ombre-du-scenario-kosovar_a204486.html

  15. Laurence dit :

    Toujours la même question! J L M fait peur aux médias ou aux partis politiques qu'ils défendent par ses compétences, ses idées et la forte montée du PG qui finalement apparaît plus fort, plus crédible et du coup plus dangereux que le FN car on le sait, le FN a peu de chance de se retrouver au pouvoir. J L Mélenchon, lui par contre, est un homme qui peut être élu, car toute sa politique est crédible, vivable et peu plaire à la majorité des français déçu des autres partis politiques. C'est donc évident que tout est fait et sera fait pour le rendre invisible et le discréditer.
    C'est donc à nous de trouver les moyens, les idées pour faire passer le ou les messages au plus grand nombre.
    Je trouve l'idée de s'inscrire au panel de sondage pour réussir à les fausser assez bonne ! si tous ! militant du PG nous inscrivons aux différents panel imaginons les résultats !
    Mais nous devons continuer à trouver des solutions pour détourner le jeux des médias !
    Non ?

  16. guillot dit :

    Toto @111

    Dans ses principes fondateurs, le NPA revendique-comme le PG- une Assemblée Constituante pour en finir avec la V ° République et instaurer une nouvellle, qui sera sociale.

    Et son programme "nos réponses à la crise" voté au congrés national "tente d’offrir une perspective de rupture avec la société capitaliste, rupture qui ne pourrait être menée que par un mouvement d’ensemble de la population remettant en cause le pouvoir absolu qu’exerce l’oligarchie capitaliste sur la société et posant la question d’un gouvernement démocratique des travailleurs et de la population"(motion votée dimanche par sa direction nationale sur les présidentielles)

    Cite- moi une seule république française qui soit vraiment issue des urnes: en 1793 ? en 1848 ?; en 1870 ?; en 1946 ? en 1958 ?

  17. Louis st O dit :

    111 @toto

    Au sujet de la Constituante de « Velveth » sur Médiapart,
    Je pense qu’il faut être abonné pour faire un commentaire sur Médiapart.
    Si ici il y a quelqu’un qui est abonné, il faut aller leur dire que c’est la proposition du PG en leurs laissant l’adresse du « chapitre 1 refondation républicaine ».
    Pour y accéder voir l’adresse sur le post 111 de @toto.

  18. Pulchérie D dit :

    @kulturam,(114)kulturam

    Terreur à Tripoli

    C’est le pieux Figaro qui l’annonce : « Le prélat, Giovanni Martinelli, a dénoncé «les raids prétendument humanitaires qui ont fait des dizaines de victimes civiles dans plusieurs quartiers» de la ville. » G.Martinelli est l’évêque catholique de Tripoli.
    Vous en apprendrez plus encore en consultant le site : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24084
    qui publie le reste de la déclaration du prélat : « J’ai recueilli divers témoignages de personnes dignes de foi à ce sujet. En particulier, dans le quartier de Buslim, à cause des bombardements, une habitation civile s’est écroulée en provoquant la mort d’au moins 40 personnes », et « S’il est vrai que les bombardements semblent ciblés -a déclaré l’évêque de Tripoli- il est tout aussi vrai qu’en frappant des objectifs militaires, qui se trouvent au milieu de quartiers civils, on touche aussi la population ». Ces déclarations ont été recueillies par un journaliste américain.

  19. Yannick dit :

    Nouvel adhérent du PG et passionné de chiffres, je me suis "amusé" à faire une synthèse des données fournies par Jean-Luc.
    En ne prenant en compte que les 1488 cantons où l'on votait cette année pour les cantonales, nous arrivons pour le Front de Gauche (FdG) à :
    - 460934 voix en 2009 pour les Européennes.
    - 569000 voix en 2010 pour les Régionales, soit une augmentation de 23,45% par rapport à 2009.
    - 774666 voix en 2011 pour les Cantonales, soit une augmentation de 36,15% par rapport à 2010 et de 68,06% par rapport à 2009.
    Sans aucun doute possible, et malgré ce silence lamentable de nos médias, ces chiffres montrent que le FdG progresse.
    Et même si le Parti de Gauche (PG) n'est pas le FdG, nul ne peut nier que le mérite en revient grandement à Jean-Luc Mélenchon, le moteur de notre alliance.

    Alors bravo à Jean-Luc et continuons à le soutenir, nous sommes dans le vrai !

  20. jean ai marre dit :

    @ 115 Laurence,

    " C'est donc à nous de trouver les moyens, les idées pour faire passer le ou les messages au plus grand nombre."

    Les militants du Parti de Gauche font un travail gigantesque. Lors des cantonales, j'en ai vu qui ont pas du beaucoup dormir.
    Il reste à ceux qui sympathisent de ne pas être en reste, il faut les aider.

    Il y a des pratiques simples que je soumets :
    Lorsque vous allez en librairie ou en supermarché, prenez le temps de feuilleter le livre " qu'ils s'en aillent tous" et mettez sur le présentoir en évidence.
    Prenez la peine d'aller sur les forums des émissions télé: avant l'émission posez la question pertinente au débatteur contradictoire et après l'émission mettez un commentaire (élogieux) sur la prestation de Jean-Luc.
    Ces actions valent plus que de pianoter pour définir sur ce blog le sexe des anges.
    Amitiés partisanes.

  21. jean ai marre dit :

    @ 107 Guillot,
    " C'était la division des tâches encore: aux syndicats, la rue et aux partis politique l'intervention dans les institutions.

    Il va s'en dire que je ne partage pas votre stratégie.
    Le rôle spécifique du syndicat et celui des politiques doit être défini et marqué par des limites.
    Le syndicat porte l'aspiration des salariés, le politique représente les citoyens devant l'Assemblée.
    La problématique du NPA, et d'Olivier, c'est qu'il n'arrive pas à passer de la situation sociale à la situation de gouvernement. Il reste dans la revendication.

    @ 117 Louis St O
    il faut aller leur dire que

    Il faut aller leur dire quoi ?
    L'auteur parle de chasser Sarko du pouvoir. C'est un voeux mais pour l'instant il faut faire avec et attendre 2012.
    Il dit aussi : Rêvons qq instant..
    Ah si le NPA ne voulait plus rêver et venait rejoindre le Front de Gauche, Nous serions plus nombreux à basculer pour une VI république. Ca c'est du concret.

  22. Hold-up dit :

    115 - Laurence :
    "Mais nous devons continuer à trouver des solutions pour détourner le jeux des médias ! Non ? "

    Il va falloir inventer. Plus facile à dire qu'à faire. Je me demande où en sont les programmes de la Télé de Gauche avec Michel Soudais... Pourquoi ne voyons-nous pas plus Jacques Généreux, Martine Billard ou Corinne Morel Darleux ? Si nous voulons une 6° république, autant déjà inventer dans nos programmes une représentativité en rapport avec la réalité de nos concitoyennes et de nos concitoyens. Il faut mettre plus en avant nos élu-e-s du PG et penser aussi à la fabrique de programmes divers et variés qui montre le peuple, qui va vers lui, qui l'écoute, qui pose des questions, etc... un outil de conviction et de confrontation télévisuel sur le net. Voilà l'un des objets à réinventer. La Télé de Gauche existe et bravo à tous ses inventeurs qui l'a font vivre ; ceci étant dit, fabriquer la représentativité du peuple c'est déjà lui permettre de se reconnaitre et d'oser se montrer après-coup tel qu'en lui - même. Sans canal de représentativité populaire, le peuple des invisibles restera transparent et laissera à la bande du fouquet's continuer à parler à sa place.Si le réel est bien premier, sa mise en forme symbolique est nécessaire à sa reconnaissance pleine et entière. Il faut inventer une " contre-télévision ", un média qui construit la représentativité symbolique du peuple. La Télé de Gauche devrait aussi relever ce défi au delà de la seule représentativité des élus du PG et du Front de Gauche. Qu'en pensez-vous ?

  23. Chris22970 dit :

    J'aime bien Jean Luc Mélenchon, mais je regrette qu'il n'y ait pas d'interactivité avec les personnes qui lui envoient des messages via le blog...

    Dommage également, qu'il n'y ait pas plus de réactivité à l'actualité! Exemple, le prix du Gaz augmente encore aujourd'hui, cela fait 60% en 5 ans d'après ce que j'entends...Pourquoi ne pas créer un évenement pour attirer les médias, (Manif avec masque à gaz) puis proposer la nationalisation de GDF SUEZ?

    Bougez-vous Jean Luc ! Si vous voulez augmenter votre score électoral, arrêtez de vous lamenter sur le comptage obtenu aux Cantonales, les Français s'en moquent, par contre financièrement ils sont étouffés...

    Cordialement,

    Chris

  24. HYBRIS dit :

    Réponse à une question anodine : qui possède les « instituts » de sondages ?
    (Sous réserve, les mutations étant fréquentes, le résumé suivant ne peut être qu’une « photographie à un moment donné » comme ils aiment à dire pour justifier leurs travaux fumeux.)

    IPSOS est la propriété de ses fondateurs à hauteur de 28 %, le fonds d’investissement EURAZEO y possède une participation de 19 %.

    CSA comme Médiamétrie sont détenus (l’un et l’autre à + de 40 % semble-t-il) par le groupe Bolloré qui serait également l’un des actionnaires principaux (à 20%) de Harris Interactive, (Vous savez, l’auteur des fameux sondages qui hissaient Marine Le Pen en haut du pavois).

    L’ actionnaire majoritaire de l’IFOP est Laurence Parisot, vice-présidente actuelle et ancienne présidente du directoire (par ailleurs présidente du MEDEF comme chacun sait).

    Le capital de BVA était majoritairement détenu par la banque IXEN, filiale de Natexis - BPCE. Il serait actuellement (selon le Canard Enchaîné), contrôlé par les membres de son directoire.

    TNS SOFRES est une filiale de WPP un groupe de communication international britannique. Son siège aurait été délocalisé à Jersey (Paradis fiscal).

    OpinionWay a été fondé d’anciens cadres IPSOS dont Hugues Cazenave autrefois chargé de mission au cabinet de Gérard Longuet. La sincérité des produits OpinionWay a été publiquement mise en cause en raison des liens directs de ses dirigeants avec les politiciens de droite.

  25. Harry Corouge dit :

    Changer le cours de l'Europe et de la mondialisation : un engagement pour la France - Rapport du commité du projet du PC

    Il s'agit de la première partie d’un rapport du Comité du projet qui en comptera trois (La deuxième partie sera consacrée à la question d’un nouveau mode de développement et la troisième aux questions de démocraties et de changement de nos institutions politiques et sociales.)

    http://lem.pcf.fr/sites/default/files/rapport-du-comite-_du-projet.pdf
    - Premier principe, relance politique de la construction européenne fondée sur la rupture avec la stratégie actuelle de démantèlement des acquis sociaux et du modèle social européen
    - Deuxièmement, souveraineté monétaire et financière des peuples dans l'espace européen comme à l'échelle du monde.
    - Troisième principe, un visa écologique et social pour les marchandises dans le marché intérieur européen.
    - Quatrième principe, responsabilité sociale, environnementale, territoriale des multinationales.
    - Cinquième principe : les droits humains au coeur d’une nouvelle mondialité.
    - Sixièmement, partager les savoirs en vue de coopérations mutuellement avantageuses.
    - Septième principe : un Front mondial pour un autre monde, la France à l’initiative d’une nouvelle alliance mondiale

  26. citoyenne21 dit :

    A christian7 8 (112) :
    Moi j'ai adoré visionner la fin de l'altercation avec l'étudiant ! Un vrai régal ! Franchement peu se sont exprimés sur le lien que j'ai mis mais bon il faut reconnaître que Jean-Luc a des atouts formidables en lui. Imaginons cette même question sur la réouverture des bordels posée à Hollande. La réponse aurait été cousue de fil blanc, lisse, sans surprise, sans tacle bien évidemment. alors que là quel tonus. ca fait plaisir à voir un tel punch ! Moi ca me va parfaitement la personnalité de Jean-Luc et je ne suis pas de celles qui veulent le voir se changer en mollasson. Ça change tellement des autres politiques avec leur politesse feinte. C'est d'autant plus parlant cette vidéo que Jean-Luc ne se sait pas filmé et donc ca cloue le bec de ceux qui prétendent que Jean-Luc veut à tout prix nous faire son cinéma. Le petit journaliste après tout n'a qu'à en prendre de la graine. Dans quelques années j'espère il comprendra le message que Jean-Luc a essayé de lui faire passer au lieu de rester braqué sur sa frustration de n'avoir pas été à la hauteur !
    Mélenchon présidons.

  27. Bien Modestement dit :

    La pompe est amorcée...
    A présent, il faut dérouler !
    Cent fois sur le métier...

    Parlons dorénavant concrètement à chaque fois que l'occasion se présente !
    Si Martine, Dominique, Marine, Nicolas et les autres ont des propositions à faire, qu'ils les expriment et les défendent en les expliquant et pas seulement en se contentant de les exhorter comme des vérités premières !
    Le débat doit d'abord être d'idées !
    Mais d'idées qui doivent aussi pouvoir avoir une traduction pratique dans le quotidien de tous !
    L'intelligence de l'électeur mérite ce respect.
    Idéalisme et pragmatisme ne sont pas incompatibles !
    L'un peut être le socle sur lequel se construit la maison commune de l'autre.

  28. Gilbert Duroux dit :

    Je crois que si Jean-Luc Mélenchon s'était un peu mieux rencardé sur les "rebelles" libyens, sans doute n'aurait-il pas voté pour l'entrée en guerre des Américains (tant il était évident que le vote de l'ONU était le premier pas vers l'intervention des troupes de l'OTAN)

    Citation du début d'un article de l'Express.fr :
    "Pendant huit ans, cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien ont été retenus prisonniers en Libye. Qui a confirmé la peine de mort des infirmières? Moustapha Abdeljalil, aujourd'hui chef des insurgés".

    Eh oui, par deux fois, le type qui va se trouver demain à la tête de la Libye a condamné à mort les cinq infirmières bulgares. Le président de la Cour d'appel de Tripoli a d'ailleurs été récompensé pour son zèle criminel, puisqu'il a été nommé ministre de la Justice par Khadafi.

  29. Nicolas dit :

    Propositions de Patrick Buisson de supprimer le RSA au bénéficiaires n'ayant pas un emploi, augmentation du prix du gaz, etc... il y a matière là. Le Front de Gauche se tient-il prêt à répliquer ?

    Les cantonales, la Lybie, important. Mais ne restons pas bloqués sur ces sujets, l'agenda de l'ennemi avance aussi et surtout sur le terrain social. Informez-nous des actions à programmer et positions à défendre autour de ces thèmes si le FdG en prévoient, Mr Mélenchon, car ça urge. Il y a des gens qui vont crever bien avant 2012 si rien n'est fait à temps. 1,3 millions à la rue rien que pour les propositions de Buisson si vous voyez ce que je veux dire.

    Par ailleurs, vous trouverez ci-dessous deux liens sur la nouvelle loi en discussion au Parlement, déjà passée en première lecture au Sénat, sur l'utilisation des milices en temps de "crise majeure". Les mesures anti-sociales se doublent de mesures militaristes pour contrer les éventuelles contestations :
    http://www.senat.fr/leg/ppl10-194.html
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/utilisation_reserves_crise.asp

    Il faut contrer tout cela maintenant. C'est possible en rassemblant tout le monde sur ces sujets.
    Il ne nous reste plus beaucoup de temps comme vous le voyez...

    Merci par avance.
    Nicolas

  30. Gilbert Duroux dit :

    J'ai oublié le lien vers l'article de l'express.fr à propos du chef de l'opposition à Khadafi :
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/quand-le-chef-des-rebelles-libyens-oeuvrait-pour-kadhafi_977428.html

  31. citoyenne21 dit :

    Oui Nicolas (130) a raison ! il faut faire prendre conscience au peuple que tout est fait pour le brimer, lui couper les vivres et l'empêcher de riposter.. Il faut absolument avancer sur ce sujet ! ils veulent la peau du peuple, celui qui n'a aucun moyen de se défendre ! il faut dénoncer ces manoeuvres visant à sanctionner les plus démunis !

  32. Née un 19-Août dit :

    Sur la Libye :

    Je vous invite à écouter l'excellente interview de Rony Brauman, dans l'émission Là-Bas Si J'y Suis, qui est passée aujourd'hui sur France Inter et que l'on peut ré-écouter sur le site de Là-Bas :
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2147

    Où il est question du droit d'ingérence, des interventions "choisies" selon les pays en conflit, de la légitimité de la guerre, qu'est-ce qu'une guerre juste. Rony Brauman fait une comparaison intéressante avec la Guerre d'Espagne et d'autres conflits du passé, avec ce qu'il se passe actuellement en Libye, futur bourbier, au même titre que l'Irak et l'Afghanistan.

    Au passage, cerise sur le gâteau, notre inoxydable BHL en prend plein la poire ! (Mais pourquoi diable est-ce que Sarko ne l'a pas nommé Ministre des Affaires Etrangères, après tout ?)

    Plus que jamais la question des motivations qui animent les nations occidentales parties prenantes dans cette histoire (dont la France) est au coeur du problem. Je vais encore faire ma Cassandre : je pense que cette intervention décidée dans la précipitation, va provoquer une réaction terroriste de la part de Khadafi, ce qui ne va pas manquer de susciter des lois encore plus sécuritaires en France (façon Patriot Act) et finalement assurer la ré-élection de Sarko, NS comme Notre Sauveur ! J'espère avoir tort, sincèrement, mais je crois que ça va mal finir.

    Je pense qu'il aurait été possible de mettre en place des sanctions financières sévères et immédiates (comme au temps de l'apartheid avec l'Afrique du Sud), histoire de couper les vivres à Khadafi, lequel n'aurait plus eu de moyens de payer ses mercenaires et ses supplétifs. L'OTAN est en train de voler leur révolution aux Libyens. Ou bien s'il avait fallu intervenir, c'était bien avant, et encore, là aussi, ça se discute. Une fois de plus, Sarko aura confondu vitesse et précipitation. A moins que cela ne serve d'autres buts bien moins avouables - ce que je crois.

  33. Laurence dit :

    120 jean est marre et 123 Hol-up
    Il faut inventer une " contre-télévision ", un média qui construit la représentativité symbolique du peuple. La Télé de Gauche devrait aussi relever ce défi au delà de la seule représentativité des élus du PG et du Front de Gauche. Qu'en pensez-vous ?
    J'en pense que du bien ! voilà de bonnes idées bien concrètes que je vais appliquer dès demain. Certes il faut sortir de ce blog où des endroits où la plupart sont d'accord et convaincus. La télé de Gauche peut se faire sur le net, parce que pour la vrai Télé je pense que c'est mort. Certaines révolutions sont venues de là. Pour les "accros de TF1" on peut toujours essayer de les accrocher autrement!
    Chiche ! ?
    :o)

  34. Je viens de parcourir rapidement les commentaires de ce blog de ce 1er avril.
    Aucun commentaire sur l'importante réunion du front de gauche d'hier et de l'article de l'Huma annoçant demain un document sur la stratégie.
    Gauche Unitaire le met à disposition ici.

  35. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Quand on prend le temps de regarder les vidéos par soi-même on s'aperçoit effectivement, et cette fois-ci une fois de plus, qu'à chaque buzz de ce genre l'histoire a été tronquée et arrangée par les journaleux.
    C'est vrai pour pour le buzz avec l'étudiant, celui avec Pujadas, etc..

    Et on s'aperçoit chaque fois aussi que les journaleux ne vérifient jamais l'info par eux-mêmes, et se contentent de brasser du vent en répétant ensuite en chaîne, et avec des airs gourmands, les conneries que d'autres ont dit avant eux.

    A croire que le sens critique n'est pas enseigné dans les écoles de journalisme, moi j'dis...

  36. vincent (vost) dit :

    @ Hold up 123 et les autres

    Bonsoir à tous, sur le sujet de la télévision, il me semble qu'il est question de concession (cas de TF1) attribuée en faveur d'un "mieux disant culturel" (hahaha).
    Une pétition qui dénonce le manquement aux engagements des chaînes (quel mot intéressant) et qui réclame une amélioration pourrait ouvrir le débat.
    Quoiqu'il en soit, les études démontrant la "toxicité" de la TV (ex : le livre TV lobotomie) devraient interpeller, mais on en parle pas trop dans le petit écran. Après les discours de Bourdieu sur le sujet, l'aveu de préparation de cerveau par Patrick Lelay, la simple constatation de l’héritage des méthodes de Edward Bernays (de la propagande à la manipulation mentale de la publicité), il y a longtemps que le principe télévisuel aurait du être reformé.
    Mais comme toujours, le fric, le fric, le fric parle et le peuple se tait. Nous ne sommes pas des spectateurs devant le petit (de plus en plus grand) écran lumineux, nous sommes des produits vendus aux annonceurs (et vive Médiametrie).

  37. Cocu77 dit :

    Sortir du nucléaire ? Pourquoi pas !
    Je suis prêt à défendre n'importe quelle technologie à partit du moment ou elle nous apporte un plus par rapport au nucléaire.
    Ce qui vient de se passer au Japon renforce ma conviction que tout ce qui est vital pour le peuple doit appartenir au peuple (nationalisé).
    Je pense que nous courrons moins de risque que les Japonais mais qu'il peut y avoir aussi en France une catastrophe qui viendrait surtout du mauvais entretien des centrales effectué par des marchands de viande privés.
    Il est vrai qu'un accident majeur d'une centrale nucléaire à des conséquences incomparablement plus graves qu'une chaudière au charbon qui explose. J'ai connu ça. Comme je suis un être doué de raison, sortir du nucléaire ne me pose aucun problème philosophique. Le vrai problème est technique, sachant que dans une société ou l'argent domine l'homme, un choix technologique est avant tout un choix politique.
    Je pense que les communistes comme les Mélenchonistes comme les besancenistes comme les verts pourraient sans aucun problème se mettre d'accord sur la manière concrète de procéder.
    Faire des économies d'énergie par des constructions adaptées oui. Mais attention, il y a des Français pauvres qui aspirent à avoir le même confort que les bobos parisiens. Oui ou non ?
    Remplacer un réacteur nucléaire par une autre technologie de même puissance qui soit en capacité de fonctionner 24/24 et 365/365 n'est actuellement pas sur le marché de manière industrielle, sauf si on met du charbon ou du fuel (effet de serre).
    Donc il reste effectivement l'exploitation de la chaleur de la terre.
    Le solaire, comme le vent peuvent fournir de l'électricité mais pas en continu.
    Donc point n'est besoin de s’écharper pour savoir si on doit sortir dans 10, 20 ou 30 ans.
    Il suffit de dire: Chaque fois que l'on mettra sur le réseau 1300MW de nouvelle technologie 24/24 et 365/365 on arrête un réacteur nucléaire. Ca prendra le temps que ça prendra...

  38. pichenette dit :

    "Prendre de la hauteur"..
    ainsi, ce matin, dans l'émission "Terre à terre", une réalisation, Magistrale, dans la commune d'Alsace de Manspach dont le Maire est Dany Dietmann : la réfection du toit de l'église à partir de matériaux issus de produits résiduels collectés et transformés! Le coq va se retrouver en terrain connu, les pattes sur les restes ménagers... Bel exemple à suivre de ce qui est possible quand on éduque ses citoyens aux enjeux sociétaux, environnementaux, que l'on résiste au libéralisme de la surconsommation dans le sens de l'intérêt général et du bien commun.
    Savoir faire le tri! Ne plus utiliser le mot déchets, mais produits résiduels, laisser dans les magasins les sur-emballages et emballages..Mais oui la vie peut être plus joyeuse si l'on sait remettre les pieds dans le plat, montrer le bout de son nez, peu à peu reconquérir ce dont nous sommes dépossédés.
    Et cet aprèm, les Hôpitaux publics et leur déshumanisation programmée, stop! Soleil au rendez-vous!

  39. Carol DEBY dit :

    Sur ce blog, Meligh (mess. n°91) nous a communiqué le lien avec 2 articles de Mediapart consacrés à l’évolution de l’Université et à l’orientation de la recherche en France.
    Il se fait que ces constatations sont applicables à la Belgique, et vraisemblablement aux pays qui ont signé les accords de Bologne.
    Tout en concernant l’avenir de nos pays, et tout en devant intéresser les hommes politiques qui veulent réformer notre société malade du néocapitalisme, cette matière nécessite des discussions qui ne seront pas en phase avec la mobilité de ce blog, et qui auront parfois des longueurs incompatibles avec ses règles de brièveté.
    Comme ce fut le cas pour les affaires libyennes, le concepteur d’un blog ami pourrait-il héberger des discussions sur ce sujet ?
    J’ai moi-même fondé, durant ma vie active, un site, mais dans le cadre de mon Université. Ce site continue, sous la direction d’un de mes anciens collaborateurs, mais n’accepte que des articles purement scientifiques, orientés sur la chimie, la physique et la biochimie de l’oxygène.
    Je suis trop âgé et fatigué pour assumer l’ouverture et la surveillance d’ un nouveau blog.
    Quelqu’un est-il intéressé par de tels débats, qui concernent un sujet brûlant : l’avenir de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ?

  40. toto dit :

    Guillot (116)
    Tu m'interroges: "Cite- moi une seule république française qui soit vraiment issue des urnes: en 1793 ? en 1848 ?; en 1870 ?; en 1946 ? en 1958 ?".

    Rien ne nous empêche de commencer en 2012 si nous nous mettons d'accord toi et moi pour refonder la République de manière apaisée par les urnes. Les grands mouvement de rue, notamment au moment de la défense des retraites, n'ont à mon sens pas révélé une puissante lame de fond capable de chambouler la société française. Donc faisons un essai de transformation par les urnes et si ça ne marche pas je te promets de descendre avec toi dans la rue sur les barricades! Mais commençons par ce qui à portée de main si nous avançons unis.

  41. Nicole RIOU dit :

    @n°124
    Non on ne s'en fout pas des comptages des électeurs FdG, les magouilles des puissants sont trop écœurantes.
    Mais c'est vrai, Jean-Luc Mélenchon devrait parler "aussi" des problèmes d'actualités qui préoccupent les électeurs.
    Il doit se montrer, sans démagogie, près des gens, expliquer pourquoi c'est ainsi et ce qu'il ferait lui, avec son gouvernement, au pouvoir. A mon avis, ce serait la meilleure méthode de convaincre la France "d'en-dessous" et les autres abstentionnistes. Pour gagner en 2012, chaque voix va compter.
    Et effectivement ce serait bien qu'il y ait de l'interactivité avec les personnes qui envoient des messages via le blog...
    Mélenchon Présidons !

  42. Louis st O dit :

    122 @jean ai marre
    Il faut aller leur dire quoi ?
    L'auteur parle de chasser Sarko du pouvoir.

    Ou vous ne l’avez pas lu ou vous vous êtes trompé d’article. Dans cet article dont le titre est « une 6ième République pour en finir … » on parle de 6ième république avec plus de 230 commentaires et pourtant pas un seul ne parle de la 6ième République du Programme partagé du PG.
    Alors s’il vous plait, lisez l’article et les 233 commentaires avant d’invectiver.
    Sans rancune

  43. ALAIN LE VOT dit :

    A tous les amis et camarades de ce blog !
    Ce matin je viens de lire la déclaration commune du Front de Gauche (à lire sur le site du PCF ou du PG). Je l'ai relue deux fois tant il balaie toutes les interrogations, les désespoirs que telle ou telle prise de position ou déclaration pouvait produire. C'est formidable !
    * Le front de gauche va pouvoir s'élargir à d'autres forces politique !
    * les grandes lignes du programme partagé sont définies,
    * l'organisation de la campagne électorale présidentielle et législatives est clairement explicitée et sera collective et commune,
    * la volonté d'interpeller toute la gauche sur ces propositions est mis en exergue pour battre sur le fond Sarkozy,
    * etc.. etc..
    Je ne peux pas tout résumer cette déclaration, lisez-la, je suis plein d'enthousiasme et pour un "vieux" militant comme moi qui en a vu d'autre ce n'est pas fréquent.
    On va voir comment la "presse" aux ordres va essayer de passer ce texte sous silence. En prévision de cela, je l'ai déjà imprimé et il est en cours de diffusion sur mon carnet d'adresse.
    Ce matin, c'est vraiment le printemps !

  44. Louis st O dit :

    135 @Gerard Blanchet dit

    Le « Texte d'accord du Front de Gauche pour les présidentielles et les législatives » il est aussi en ligne sur le Parti de gauche.

  45. CN46400 dit :

    Je partage votre respect pour l'ONU, sauf que, comme toute organisation humaine, elle n'est ni infaillible, ni immunisée contre les manipulations politiques et médiatiques. Et l'affaire libyenne n'échappe pas à la règle, je crains fort que l'intervention militaire, que vous avez approuvé, ne détruise, finalement, plus de vies humaines que les 6000 tués (non prouvés) de Bengazi, attribués à Kaldafi, qui ont servi de déclencheur du processus interventionniste.

    Toutes les interventions de l'ONU dans les affaires intérieures des états donnent lieu à des polémiques, souvent fondées, Il convient d'en tenir compte quand on se prononce sur la décision d'intervenir, d'autant que les pro interventionnistes ont souvent d'autres mobiles que ceux qu'ils proclament!

  46. Accord avec Alain : ce matin c'est vraiment le printemps. Emparons nous de ce texte diffusons le partout. Il ne faut pas se faire d'illusions, à part l'Humanité qui le publie ce matin, aucun média ne va en parler. Prenons les initiatives pour créer des collectifs de circonscriptions du front de gauche élargi. Rencontrons à la base les militants du NPA, du PCOF, de la FASE, du M'PEP, les militants syndicaux et associatifs que nous avons cotoyés dans les manifs cet automne et que nous allons rencontrer cet après midi dans les manifs sur la santé. Oui avec ce texte le peuple va se mettre en marche et ce sera irrésistible.

  47. Cronos dit :

    Comme promis, un texte d'accord du Front de Gauche pour les présidentielles et les législatives vient d'être adopté par les parties prenantes du FdeG, c'est un très bon et beau texte qui ne peut que convaincre les gens sincères voulant un réel changement en France, il contient toutes les aspirations du peuple et des travailleurs, il ne peut à l'évidence que rallier les diverses tendances et partis de gauche.

    Maintenant, attendons le texte définitif des principales mesures du programme populaire et partagé, qui s'il correspond aux textes existants ne pourra que remplir les espoirs de changements, mais pour ma part, j'attends surtout l'accord cadre pour les législatives, car c'est lui qui emportera ou pas l'adhésion des vrais électeurs de gauche et plus largement des abstentionnistes.

    Une question, à laquelle je n'aurais probablement pas de réponse, comment, hormis "L'Humanité", allez vous diffuser ce texte auprès du peuple français, surtout les plus démunis qui par désintérêt s'abstiennent.

  48. guillot dit :

    Toto @141

    Il y a un malentendu à gauche sur la place que le NPA accorde aux institutions dans sa stratégie actuelle. Sans doutes est-ce dû à la priorité qu'elle accorde dans cette-ci aux luttes par rapport aux élections. Mais il ne les oppose pas ! Des succès aux élections, soit en nombre de voix, sont en obtenant des élus, soit en arrachant des réformes favorables aux salarié(e)s et à la population peuvent encourager en retour la combattivité sociale, comme ce fut le cas en 36.
    Dans ce texte d'accord du Front de gauche, je lis bien qu'il existe "deux orientations qui parcourent la gauche, celle de l'accommodation au système et celle de son rejet". je lis aussi la volonté du FdG "de construire une victoire aboutissant à l'élection d'un président de gauche et d'une majorité de gauche au parlement permettant de former le gouvernement de transformation sociale, écologique et démocratique qui prendra immédiatement les mesures de ruptures concrètes avec le libéralisme et le productivisme dont notre pays a besoin."
    Et surout :" A l'inverse, qu'on ne compte pas sur nous pour appliquer une politique qui ferait encore payer aux salariés et aux classes populaires la crise du capitalisme."
    Mais pourquoi, aujourd'hui, ses élus dans les conseils régionaux, généraux (et à Montpellier pas exemple) font l'inverse de ce que je viens de lire dans cette déclarations? Pourquoi le candidat (PCF) du FdG de mon canton(8%), dont sa position anti LGV était connue, se désiste en faveur du candidat pro LGV alors que le choix existait entre lui et un autre candidat justifiant son maintien par son opposition à la LGV, les deux se réclamant de la même majorité départementale de gauche ?
    Pourquoi le NPA ferait confiance à cette déclaration alors qu'aux régionales, les candidats du FdG s'étaient engagés à constituer une majorité avec le PS si les points essentiels de leur programme antilibéral étaient mis en oeuvre ? Est ce cela faire de la politique autrement...

  49. @guillot 148
    Tu soulignes les points importants et tu as raison. Il y a là les bases d'un accord "France Terre de Gauche". Militants du NPA et le NPA lui-même rejoignez cet accord. Engagez-vous et faites le respecter ensuite à l'assemblée nationale car vous pouvez avoir aussi des élus (voir une autre partie de l'accord).
    Ne restez pas sur la touche généralisons ce que nous avez fait en Limousin et dans 19 départements aux cantonales.

  50. Hervé (PG29) dit :

    Quelle émission hier soir !
    La confrontation avec Duhamel était d'un très bon niveau, au point d'emporter tous les suffrages du public. Voir et entendre les propos de Jean Luc sur la laïcité et la République applaudis par les anonymes, franchement, un régal !
    Sur la forme j'ai l'impression que le style change. Après Mots Croisés, on entend de plus en plus le fond, toujours aussi percutant, et le message passe d'autant mieux.
    Encore bravo !


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