22mar 11

Lendemain des cantonales en France, élections en Saxe-Anhalt, Libye.

Front contre Front

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Communiqué sur la Libye

L’ONU, rien que l’ONU, toute l’ONU

L’OTAN, dont je condamne l’existence et dont je souhaite que la France se retire, n'a rien à faire en Libye. La résolution 1973 de l’ONU concernant la Libye doit être fidèlement appliquée. Son objet est clairement délimité. Il s’agit de mettre en place une zone d’exclusion aérienne, actuellement effective, pour protéger les civils libyens.

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Je m’étonne de ma forme physique. Pour l’instant. Trois semaines de régime m’ont permis de tenir le coup avec un minimum d’heures de sommeil tout au long de la semaine passée et pour celle-ci encore qui commence. Les élections cantonales n’ont donc pas entamé la machine. Je jure que mon docteur ne me drogue pas. Je connais le prix précieux d’un tel état. La pensée est bien plus que le corps pensant, cela va de soi. Mais ce n’est jamais moins. Le « mens sana in corpore sano », comme dirait Michel Denisot, n’a jamais démenti sa valeur d’impératif. Je me suis trouvé assez vif et assez bien entouré pour ne pas me tromper dans le circuit de la soirée du premier tour des cantonales.

On en était à ce que notre pays venait d’entrer en action militaire contre le colonel Kadhafi. On suivait aussi d’heure en heure  les événements anxiogènes du Japon. Là-dessus vint un bing bang électoral dans la droite de notre pays. Et l’éclosion soudaine de notre Front de gauche au-delà du mur des 10 % des suffrages. Cet évènement là qui comptait tant pour nous fut à moitié enseveli par une collection de contre performances communicationnelles. Disons tout de suite qu’une bonne part de la responsabilité de cette situation revient au Front de gauche lui-même. Je fais un rapide coup d’œil circulaire avant de retourner à mes travaux pratiques.

L’effondrement du sytème politique de la droite est dorénavant en vue. Comment pourrait-il en être autrement ? La Cinquième république et le système de la droite reposent sur la fonction présidentielle et sur celui qui l’incarne pour aujourd’hui ou pour demain. L’énorme transfusion de voix et d’autorité de l’UMP vers le Front National achève de déséquilibrer par la base  un édifice déjà totalement ébranlé par l’effondrement de la clef de voute du sytème qui croupit dans les bas fond de l’estime publique. Les heures qui passent et la bataille sur le comportement à tenir envers le Front National est évidemment une question de fond et pas simplement une affaire de tactique électorale. C’est une erreur de croire que le "ni FN ni PS" est une figure de style. Elle veut dire « surtout ni PS », c'est-à-dire « ni gauche ». En effet si l’UMP se laisse aller au deuxième tour, la jonction avec le FN va commencer sur le terrain, un équivalent de la fusion du cœur d’une centrale nucléaire en politique. Ce qui murit c’est l’alliance entre eux. De toutes les façons possibles le thème affleure. Ainsi quand certains à droite croient habiles de banaliser le Front National, à la façon de Plantu en déclarant que le PS fait avec le Front de gauche ce qu’il reproche à l’UMP de faire avec Le Pen. Coup de billard à trois bandes spécialement vicieux. Mais qui montre aussi, soit dit en passant, ce que le caricaturiste ami de la dictature Qatari, Plantu le soi disant ingénu,  a rendu possible.

Ainsi quand Jean Leonetti, le vice-président du groupe UMP à l'Assemblée renvoie dos à dos le FN et le Front de gauche ! Il a jugé que nos programmes étaient tout autant "incompatibles" avec celui de l'UMP et qu'il ne pouvait être question d'appeler à voter pour eux. Donc la question de la nature du FN ne se pose plus. Juste une affaire de programme en général ! "Ce n'est pas un problème d'arc républicain, il y a un problème de compatibilité de programmes", a-t-il déclaré. "Arrêtez de faire de la morale" Quant au président de l'Alliance Centriste, le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis, il a déclaré que son parti votera pour le PS en cas de duel Front National-Parti socialiste au second tour. Fort bien. Mais la suite de son propos laisse pantois. "Ce que je constate, c'est que Marine Le Pen pour l'extrême-droite et Jean-Luc Mélenchon pour l'extrême-gauche tiennent des propos qui sont en résonance avec ce que ressentent nombre de nos concitoyens, sur l'euro, la sécurité ou le chômage. Malheureusement ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon n'ont de réponses appropriées, leurs réponses sont des impasses", a-t-il ajouté. Juste une affaire de programme une fois de plus. Pour lui "l'UMP court après l'extrême-droite et le PS ne va tarder à courir après l'extrême-gauche, c'est dire le champ qui s'ouvre pour les centristes à condition qu'ils se réforment et rassemblent". Pour valoriser sa petite boutique, aucun amalgame n’est donc de trop. Tout cela part du résultat de dimanche dont l’onde de choc n’a pas fini de dérouler ses effets dévastateurs dans la droite. Ce qui m’amène à traiter de la forme de ce résultat et de la perception qu’on peut en avoir.

La lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Cette vieille donnée ne s’est jamais démentie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de vérité en la matière. Après tout, les chiffres sont les chiffres. Mais une fois qu’on en dispose il faut encore choisir parmi eux et ce sont souvent des thermomètres différents qui se proposent à l’esprit. Après quoi un chiffre ne vaut que par comparaison avec d’autres. Sans surcharger mon propos de nouvelles digressions philosophiques qui agacent parfois, je rappelle qu’un chiffre, de toute façon, ne désigne jamais un en soi mais un rapport. Ou ai-je lu que les premières mathématiques découlèrent des comparaisons de tailles de la terre cultivée avant et après la crue du Nil pour les agents du fisc de Pharaon. Je reviens à nos résultats électoraux.

Comment analyser un résultat électoral ? D’abord en comparant les scores de chacun. Ce n’est pas un exercice évident figurez vous. Comment comparer le résultat d’un parti présent dans cent pour cent des circonscriptions et celui d’un autre présent dans la moitié d’entre elles. Il faut donc ramener chacun à un dénominateur commun. Bien sûr la capacité à être présent dans un nombre plus ou moins grand de circonscription est une indication très importante de la capacité de chacun à couvrir le terrain. Mais c’est là une appréciation qualitative. L’appréciation chiffrée demande d’autres outils. Ainsi faut-il, pour bien comprendre ce qui se passe et mesurer l’influence de chacun dans la société, rapporter chacun au nombre de cantons où il est effectivement présent. Quand on procède à cet exercice, les nouvelles sont pires, par exemple, s’agissant du Front National. Car il atteint alors 21 %. Ce qui, dans la vie concrète, comme il s’agit d’une moyenne, signifie que dans certaines localités le score est extraordinairement plus haut. Et là où le score est extraordinairement haut, c’est un fait politique d’une qualité tout à fait différente de celui que produit l’information selon laquelle « le Front national atteint 15 % ». On voit là comment qualité et quantité s’articulent pour l’esprit et le ressenti politique.

Dans ce cadre, quand notre Front de gauche dépasse les 10 %, c’est une information politique énorme. Elle pose problème à tous ceux dont elle perturbe les calculs politiques. Une autre fois je viendrai sur le sujet de savoir à qui un Front de gauche conquérant pose problème. Quelle que soit la nature du problème d’ailleurs, car ce n’est pas toujours la même. Il est intéressant d’y réfléchir pour bien comprendre les ligues étranges que l’on observe parfois.  Il est normal qu’il en soit ainsi. Le Front de gauche est une construction totalement nouvelle et originale. Il n’y avait aucune place prévue pour lui. Le destin promis, par les commentateurs, au Parti Communiste était de se décomposer lentement entre une aile ralliée au PS, comme Robert Hue en a donné le signal, et une aile « identitaire » se marginalisant progressivement. Le destin promis à la gauche du Parti Socialiste n’était pas plus brillant. C’était de se dissoudre lentement dans le carriérisme de la nouvelle génération et la marginalisation folklorique de ses « personnalités historiques ».  Pas besoin de faire un dessin. La gauche des Verts en est réduite au même point. Et ainsi de suite. Le Front de gauche perturbe toute cette mise en scène. Le vieux monde de la gauche traditionnelle socialiste et écologiste cherche donc désespérément à se reconstruire en contournant cette nouvelle réalité. Tout y est passé : « photo de famille », ostracisation, comparaisons injurieuses, coup de fouets verbaux. En vain.  J’y retourne dans un instant.

Je reviens à l’art d’analyser un résultat électoral. Une fois posée la série des chiffres, comment apprécier leur dynamique ? A quoi comparer chaque tour de vote ? Deux écoles sont en présence. L’une dit qu’il faut comparer à la série précédente. Donc les cantonales de 2011 devraient être comparées à celles de 2004. Pour les livres d’histoire politique, et à l’échelle du temps long, on peut admettre l’idée. Mais pour faire de la politique concrète cela n’a aucun sens. Pour comprendre l’absurdité souvenez-vous de ce qu’était le monde politique français en 2004. Souvenons-nous juste que c’était Jacques Chirac le président de la république et François Hollande le Premier Secrétaire du PS, pour ne citer que cela. J’étais socialiste et le NPA n’existait pas. Europe Ecologie non plus ! Le Front de gauche pas davantage et loin de là ! Le référendum sur la Constitution européenne n’avait pas eu lieu. On venait de perdre la première bataille sur les retraites… Vous voyez ? Une autre planète ou presque. Comparer l’élection de 2011 à celle 2004 est un exercice abstrait sans signification réelle.

A quoi comparer alors ? Au dernier scrutin, précédent évidemment. J’explique. Exemple : une personne qui a voté écolo, par exemple aux dernières élections régionales et ne l’a pas fait aux cantonales. Pourquoi ce changement ? Ce n’est pas parce qu’elle se passionne pour les engagements de la Région dans son domaine de compétence numéro un, la formation professionnelle et ne s’intéresse pas à celle des départements qui est l’action sociale. C’est qu’entre les deux élections il s’est passé des choses de toutes sortes qui l’ont détournée d’aller voter ou pousser à voter autrement ou à ne pas voter du tout. Donc en comparant une élection à celle qui l’a précédée on est plus près de la vérité de situation qu’en la comparant à la série comparable précédente qui n’est jamais à moins de six ans en arrière.

Vu sous cet angle, ce qui saute aux yeux c’est la déliquescence du système politique. L’abstention dans le contexte est inouïe. Le tassement des Verts spectaculaire surtout dans la semaine de la catastrophe au Japon. Le surplace du PS significatif après des semaines de battage sur l’alternance avec DSK le magnifique qui serait en vue. Les énigmes à deux balles de la femme qui a vu l’ours qui a vu le pingouin ont fait flop ! Par contre la dynamique du Front national est évidente. Mais cela aussi doit être regardé de près. En valeur absolue, le Front national ne fait pas souvent davantage de voix qu’à l’élection précédente et souvent moins ! Au milieu de tout ceci, nous, nous voyons que nous progressons en pourcentage, d’une part et en voix d’autre part. Information rendu invisible parce qu’elle n’était pas prévue. Pas davantage que le fait de voir le Front de gauche passer devant Europe Ecologie. Mon plan de route politique fonctionne. Le plan com n’a pas suivi. J’ai eu beau annoncer tout au long de la campagne l’objectif du score à deux chiffres, la soirée électorale où nous y sommes parvenus n’a pas fonctionné comme cela aurait été nécessaire. Impossible de faire l’évènement. Pourquoi ?

Je reviens aux dix pour cent du Front de Gauche. Presque onze si j’en crois le calcul des experts communistes tel que présenté par Pierre Laurent à la conférence de presse que nous avons tenue ensemble lundi soir. Cette information a été tuée dimanche soir  parce que le Parti communiste a demandé que soit comptés séparément les candidats portant son étiquette et ceux des autres, PG inclus. Au passage tous les autres ont disparu dans la fosse commune des « divers gauche ». Claude Guéant n’en demandait pas davantage pour étendre la manœuvre à d’autres composantes politiques. Ainsi les candidats issus du PRG et du MRC, pourtant présentés en commun avec le PS, ont-ils disparu du décompte des voix socialistes. Si bien qu’après s’être bien moqués de moi, tout empêtré que j’étais dans ma dénonciation solitaire des bidouillages du ministère de l’intérieur, les socialistes ont du changer leur fusil d’épaule. A la fin du compte nous nous sommes donc retrouvés les deux seuls partis à protester. Puis Guéant s’est trouvé pris à son propre piège. Car le résultat des seuls candidats qui s’étaient déclarés UMP laissait le parti du président de la République à 17%. Guéant a donc du procéder, dans son intérêt, à des regroupements de voix et de résultats qu’il refusait la veille. Hé ! Hé ! Voila comment des divers droite de toutes sortes ont été repeints en « majorité présidentielle ». Beaucoup ont aussitôt hurlé comme des fous, visiblement effrayés d’être en aussi mauvaise compagnie.  Trop drôle !

Donc Guéant a annoncé le score du « Front de gauche avec les communistes », merci pour les autres, réduit à la seule addition PC plus PG. Mais rien de tout cela n’aurait été possible si les dirigeants communistes n’avaient pas demandé à être comptés séparément. Etrange ! Car il n’y avait que des candidats Front de gauche dans cette élection. Je comprends l’effet d’optique identitaire recherché. Je juge sévèrement cette façon de faire qui joue si peu collectif des fins de partie menée pourtant au coude à coude sur le terrain. Il est urgent de comprendre l’importance d’être collectif et non pas centré sur ses intérêts particuliers, si nobles soient-ils. Ceux qui nous soutiennent attendent de nous un comportement unitaire sans faille et ne supportent pas qu’une composante tire le tapis à elle. Sans le Front de Gauche, aucune de ses composantes ne pèse dans ce paysage de gauche de début du siècle. C’est le Front de gauche qui met en valeur le meilleur de chacun de nos partis respectifs.

Ce qui reste c’est que nous avons été privés de pouvoir miser sur la prise en compte de notre score dans les grands médias de la soirée et du lendemain. Il a fallu ramer, déployer des trésors de mobilisation pour diffuser et faire comprendre. Imaginez ce que cela donne dans une soirée électorale à laquelle personne ne s’intéresse vraiment ! Pas meilleure façon de se tirer une balle dans le pied. L’épisode de la péniche n’a rien arrangé. Pour ma part je savais comme d’autres que la réunion du bureau des Verts avait pris la décision de maintenir ses candidats partout où il le pourrait au deuxième tour. Les partisans du désistement de gauche n’avaient pas eu le dernier mot. Quel sens alors d’aller décerner un brevet d’unité à des gens qui s’apprêtent à vous tirer dans le dos une heure après ? Comment rendre lisible ensuite leur forfaiture ? Cécile Duflot qui dit faire de la politique autrement et pour qui j’ai beaucoup d’estime s’est vraiment comportée come une politicienne retorse et dissimulatrice sur ce coup là.  Sur le moment, aussi longtemps que le fait n’était pas confirmé par une circulaire du parti Verts, impossible d’en parler. Mais les avertissements n’avaient pas manqué. Le côté « gauche plurielle reconstituée » de cette péniche était d’autant plus insupportable que la réunion fluviale était convoquée avec des exclusives à l’égard de l’autre gauche et spécialement à l’égard du NPA notre allié dans dix-huit départements. Rappelons que c’est à cause de ce type d’exclusive que nous avons maintenu notre liste au deuxième tour dans le Limousin aux régionales. Par conséquent c’est par volonté unitaire et non pour l’inverse que j’ai refusé, sur mandat du secrétariat du Parti de gauche d’aller faire le marinier. « Mari niais » comme disait Bobi Lapointe.

Je relève le communiqué du NPA publié à l’issue de ce premier tour, pour finir ce tour d’horizon. Il est passé inaperçu. Nous avons cependant été plusieurs à le trouver des plus étranges. C’est la première fois que je vois un parti déclarer que ses résultats ne peuvent pas être interprétés politiquement. Pourtant ils le sont. Que le NPA n’ait pas pu présenter plus de deux cent candidats n’est pas en soi un sujet de discussion. Quoique. Mais rapporté au  nombre de cantons où ces candidats étaient présents la leçon est sans appel. Dans les dix huit départements où nous avions des candidatures en alliance Front de gauche –NPA le score de ces candidats est au niveau de celui du Front de gauche et cela multiplie par trois ou quatre tous les scores antérieurs de l’autre gauche. Là où le NPA est candidat seul, son score est résiduel. Bien sûr, cette leçon d’union n’est pas mieux entendue que d’habitude. Au point que le communiqué du NPA ne dit pas un mot du Front de gauche, ni même du score de ses candidats dans le cadre de Limousin Terre de gauche. Mais il attribue cependant une victoire et une progression au Parti Socialiste. Ce que le NPA sera donc le seul parti à constater. Consternant. On imagine alors comment je me suis fait brocarder dans les coulisses à ce sujet. En effet j’ai fait de la mise à l’écart du NPA de la table de la gauche l’argument de mon refus de participer aux rencontres inopinées que le PS avait programmé dimanche et lundi.

Pour information, voici le texte du communiqué de nos camarades du NPA. « Avec plus de 55%, l'abstention est un des faits marquants du 1er tour des élections cantonales. C'est plus que pour les régionales de 2010. Seules les élections européennes de 2009 ont connu un taux d'abstention plus important. Ce dernier scrutin avant la réforme territoriale n'a pas mobilisé des citoyens qui doivent affronter les conséquences désastreuses des politiques d'austérité mises en œuvre par le gouvernement et ne voient pas dans le positionnement des grands partis des raisons d'espérer un avenir meilleur. Ces élections marquent une nouvelle défaite pour l'UMP qui est largement devancé par le Parti socialiste et talonné par le Front national, qui n'était présent que dans les trois quart des cantons renouvelables. C'est sans doute pour cette raison qu'un certain nombre de candidats UMP s'avançaient masqués. Les 15% du Front national reflètent la montée perceptible des idées et propositions nauséabondes du FN dans l'opinion et qui sont un vrai danger pour la vie démocratique, les droits sociaux des travailleurs, les sans-papiers. Marine Le Pen profite à plein du débat sur l'identité nationale engagé par E. Besson. La politique sécuritaire, la xénophobie d'état du gouvernement Fillon participe pleinement à la dédiabolisation du Front national. Le NPA qui présentait des candidats dans un peu moins de 200 cantons obtient des résultats inégaux et difficilement interprétables nationalement. Pour le second tour, chaque candidat du NPA précisera les consignes de vote. Mais, le NPA appelle à voter pour le candidat de gauche lorsqu'il reste en lice contre le Front national. Par contre, le NPA n'est pas pour la constitution d'un Front républicain et n'appelle pas à voter pour un candidat UMP contre le FN. Le 21 mars 2011. »

Pour rester dans ce tour d’horizon où les élections sont des baromètres des rapports de force et où s’écrit la carte politique et idéologique, je fais un détour instructif par l’Allemagne. En Allemagne, des élections viennent d’avoir lieu dans le land de Saxe-Anhalt, ce dimanche. Les électeurs ont sanctionné la droite. La CDU de madame Merkel perd 3,5 points par rapport aux dernières élections et plafonne à 32,7% des voix. Die Linke élève son score jusqu'à 23,8%. Nos camarades devancent donc  toujours le SPD qui recueille 21,5% des suffrages. On pourrait donc penser que le land va naturellement basculer à gauche. Pourtant rien n’est moins sûr. Le SPD, coalisé depuis 2006 avec la CDU à la tête du land, rechigne à s’allier avec die Linke. Il pourrait bien lui préférer une fois encore l’alliance à droite. C’est nul, bien sûr. Mais cela montre l’actualité internationale de la déchéance de la sociale démocratie. A nos frontières même, elle préfère la droite à l’autre gauche. Cherchez un commentaire des socialistes français sur le sujet. Il n’y en a pas. C’est le moment de se souvenir des mines hypocrites de ceux d’entre eux qui font les indignés quand on leur demande ce qu’ils feraient en pareil cas en France. Par exemple au deuxième tour d’une élection présidentielle qui placerait l’autre gauche en tête. Je n’affirme pas qu’ils se comporteraient forcément mal. Mais je trouve qu’il est légitime de leur poser la question. En tous cas ce sera éclairant.

Je viens à la Lybie. A l’heure où j’écris, la scène semble évoluer très vite. De tous côtés s’expriment des voix qui dénoncent l’évolution de l’intervention. Je la note avec inquiétude ! De la création d’une zone d’exclusion de l’espace aérien, on passe à un bombardement généralisé des installations au sol de l’armée libyenne. De l’action de l’ONU on semble vouloir passer à celle de l’OTAN. Le regain d’activité des mouvements révolutionnaires dans les autres pays semble être lié au sentiment que les tyrans peuvent être bloqués par l’action internationale. Et cela semble avoir refroidi quelques excellences de la Ligue Arabe directement intéressées à la répression chez eux. C’est le moment pour moi de rappeler mes raisons dans le contexte. Non seulement je renvoie à ma précédente note sur le sujet mais j’y ajoute ici l’interview que j’ai donnée au journal Libération sur le sujet dimanche après midi. Et parue lundi 21 mars. Sous le titre «Il faut briser le tyran pour l'empêcher de briser la révolution», mes propos ont été recueillis par Lilian Alemagna.

« Pourquoi soutenez-vous les frappes aériennes en Libye ?
La première question à se poser est la suivante : y a-t-il un processus révolutionnaire au Maghreb et au Moyen-Orient ? Oui. Qui fait la révolution ? Le peuple. Il est donc décisif que la vague révolutionnaire ne soit pas brisée en Libye. Il suffirait que Kadhafi l'emporte pour que le message soit : «Celui qui tire le plus longtemps et le plus dur sur son peuple pendant une révolution a gagné.» Ce serait alors le signal désastreux d'une victoire de la contre-révolution ! Ma position est constante : je suis partisan d'un ordre international garanti par l'ONU. Je suis donc très frappé de voir que les commentaires utilisent un vocabulaire qui n'est pas celui de la situation. On parle de «coalition». Mais ce n'est pas une coalition. On parle d'un «état de guerre avec la Libye». Il n'y a pas de guerre avec la Libye. Ce vocabulaire montre à quel point l'habitude de se référer à l'ONU a été perdue.

On vous a connu pourtant beaucoup plus critique sur les interventions militaires… Pourquoi, par exemple, avoir voté pour la résolution du Parlement européen ?
Cette résolution, présentée par les sociaux-démocrates, les Verts, une partie de la droite et signée par le président de mon groupe [Gauche unie européenne, ndlr], Lothar Bisky, membre de Die Linke, demandait à la Commission de se tenir prête en cas de décision de l'ONU. Je l'ai votée pour cette raison. J'approuve l'idée qu'on brise le tyran pour l'empêcher de briser la révolution. L'ONU a ensuite pris cette position alors que la Russie et la Chine d'une part, et le Brésil et l'Inde d'autre part, d'habitude extrêmement sourcilleux sur les questions de souveraineté nationale, se sont abstenus. S'ils n'ont pas voté contre, cela prouve que les raisons d'agir sont fortes.

Dans votre camp, tout le monde n'est pas pour cette intervention. Les communistes dénoncent notamment un «risque d'escalade»…
Il y a bien sûr un risque d'escalade, mais je craindrais davantage le risque de massacre !
J'approuve donc le mandat de l'ONU. Mais rien de plus. Je suis contre l'intervention terrestre. Nous ne sommes pas en guerre avec la Libye. J'adjure de comprendre : il ne faut pas que le dernier mot reste à la force contre une révolution ! J'ai voté la résolution du Parlement européen en accord avec la direction du PCF et de la Gauche unitaire, en accord avec mon collègue eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric. Mais quelles sont les alternatives ? Ce n'est pas avec des communiqués que l'on pourra abattre un Mirage ou détruire un char ! Si le Front de gauche gouvernait le pays, aurait-il regardé la révolution libyenne se débattre comme nos prédécesseurs ont regardé les révolutionnaires espagnols mourir ? Non. Serions-nous intervenus directement ? Non. Nous serions allés demander à l'ONU un mandat. Exactement ce qui vient de se faire. Je peux appuyer une démarche quand l'intérêt de mon pays coïncide avec celui de la révolution.

Votre démarche tranche quelque peu avec vos oppositions à la guerre du Golfe, en 1991, aux interventions au Kosovo et en Afghanistan…
Il y a une différence fondamentale ! Toutes ces guerres se sont faites sur décision unilatérale de l'Otan. Dans le cas présent, au contraire, l'intervention se fait sous mandat de l'ONU. C'est décisif : il n'y a pas d'ordre international possible qui ne procède de l'ONU. Mais vous savez, il faut généralement quelques années pour que mes formules à l'emporte-pièce tombent dans le domaine public… Prenez l'exemple de l'intervention de l'Otan au Kosovo. Quelle trouvaille ! Reconnaître cet Etat croupion dirigé par des voyous qui faisaient du trafic d'organes… Que n'a-t-on pas entendu à l'époque sur ces pauvres victimes de la sauvagerie serbe ! Pour l'Afghanistan, je ne trouve personne me dire aujourd'hui qu'y être allé est une bonne chose. Quant à la guerre en Irak, quelle merveille ! Depuis vingt ans, mes positions ont toujours été fermes et constantes : je me suis toujours opposé à ce qui n'était pas l'ONU. Si la Russie et la Chine avaient mis leur veto à la résolution et que l'Otan avait décidé d'intervenir, j'aurais été contre l'intervention.

Dans le cas de la Libye, vous êtes donc d'accord avec le droit d'ingérence…
Non. Le droit d'ingérence n'existe pas et j'espère qu'il n'existera jamais. Ce qui compte, pour moi, c'est la référence du devoir pour un gouvernement de protéger sa population. Kadhafi tire sur sa population. Au nom du devoir de protéger, l'ONU demande d'intervenir.

Comment jugez-vous l'attitude de Nicolas Sarkozy dans le dossier libyen ?
La politique menée est conforme à l'intérêt de la France : être lié avec le monde maghrébin. Il n'y a pas de futur possible pour la France si elle est opposée au sentiment majoritaire des populations au Maghreb, c'est-à-dire pour la liberté et contre les tyrans. La France a joué deux très mauvaises cartes avec la Tunisie et l'Egypte. Nicolas Sarkozy s'est rendu compte qu'il était allé trop loin.

Et celle d'Hugo Chávez ?
Ses analyses partent toujours d'un point de vue strictement latino-américain. Pour lui, l'ennemi principal, ce sont les Etats-Unis d'Amérique. On comprend pourquoi. Chavez se prononce pour une médiation et contre une intervention militaire. Sa position n'est pas d'appuyer Kadhafi. Si c'était le cas, je la condamnerais. Le président Chavez doit comprendre que l'intérêt des progressistes du monde est qu'aucun tyran ne vienne à bout de son peuple »

Je crois que cette explication de vote est assez claire. Je comprends parfaitement qu’elle ne soit pas partagée. Ces sortes de questions sont très délicates à manier en accord avec des principes fermes et concrets. Je ne souhaite pas en faire une ligne de démarcation idéologique. D’autant que l’évolution de la situation  sur place  peut me conduire à exprimer une appréciation différente sur l’action en cours conformément aux principes que je viens de rappeler.


235 commentaires à “Front contre Front”
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  1. Adhérent dit :

    Je suis assez triste quand je constate ici les réactions face à l'intervention internationale en Lybie : non pas pour les opinions, mais pour les arguments. Entre les "une rébellion c'est personnel" et "Kadhafi n'est peut être pas si méchant que ça en fait", je pense que vous analysez mal la situation : s'il n y avait pas eu intervention internationale, il n y aurait plus de rébellion à l'heure actuelle, a part quelques poches de résistance ici et là que les islamistes auraient facilement instrumentalisés. Les mercenaires, parce que l'armée de Kadhafi n'est pas constituée uniquement de militaires libyens, ceux ci ayant désertés en nombre, de Tripoli étaient dangereusement proches de Benghazi. Un jour ou deux de plus pour prendre la résolution, et il y aurait eu un monstrueux massacre et plus grand monde a sauver. Vous dites, avec raison, que le futur probable pour une libye "démocratique" sous la coupe de Total n'est pas très brillant, mais au moins, il y en aura un : écoutez les discours du Guide Libyen lors des premières échauffourées armées pour vous en convaincre.
    Ensuite, même si Sarkozy et les US ne sont pas mûs par de grands sentiments humanistes, c'est politiquement très bien joué pour la France : nous sommes un des rares pays à nous penser à l'international, et il fallait faire oublier l'épisode malheureux de la Tunisie. Nous rappelons, au prix de quelques bombardements - sur les forces d'un tyran, ne l'oubliez pas, nous ne sommes pas encore en train de raser des villes et abattre des civils mais d'en protéger - que la France existe et a une voix. Et je vous assure qu'il est préférable sur presque tout les points d'avoir un pays aimé par un peuple libéré qu'un Etat décrié par tous qui doit faire face a des milliers de réfugiés nous reprochant de ne pas leur avoir accordé l'aide qu'ils réclamaient. Je suis donc a 100% d'accord avec Jean-Luc Mélenchon : oui pour l'ONU et la protection des civils, non a l'OTAN !

  2. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    @Descartes

    Vous en êtes réduit par votre comportement égotique à jouer ouvertement le professeur de math sur ce blog. Autant j'apprécie parfois de vous lire car on peut apprendre certains choses en ayant fait un tri, autant parfois vous relevez du cas d'étude narcissique.

  3. joel dit :

    Les cantonales sont très encourageantes et démontrent l'utilité de l'union "front de gauche", malheur à celui qui la refuse. Les scores sont parfois très prometteurs. L'UMP s'effondre, le PS plafonne, voire régresse légèrement. Ce qui pousse vers le FN, c'est entre autres d'une part la critique de la construction européenne telle qu'elle se fait et d'autre part l'idée selon laquelle "gauche et droite c'est pareil". La seule alternative, c'est ce qui rejette cette Europe et se présente comme l'alternative au parti unique. Le choix de Strauss-Khan, dans ce contexte serait donc une catastrophe car il incarne cette identité et l'effacement de la gauche. Nous devons parler aussi fort que le FN avec nos propositions et nos explications politiques. Il faut clarifier le champs politique et constituer une alternative de gauche. Il nous faut parler aussi fort que le FN et répondre sur les terrains sur lesquels il prospère. On ne peut le faire que dans l'unité loyale des uns et des autres, en présentant le visage d'un ensemble collectif et fraternel.

  4. Denise B. dit :

    85 - Christian B :
    "...Que ce soit pour les mauvaises raisons, les libyens qui avec leur famille ont évité de se faire massacrer par le père Kadhafi, ses fils et ses sbires, trouvent que ce sont les meilleures raisons du monde, car ils ont la vie sauve.

    Bien sûr, je répète qu'il faut un arrêt immédiat de l’intervention militaire des forces aériennes britannique, étatsunienne et française en Libye, pour arrêter justement ces massacres, ces assassinats...

    [...]
    [Edit webmestre : recopie intégrale d'un article de presse !]

  5. Jean-Marc dit :

    Mais que signifient ces élection avec plus de 55% d'abstentionnistes ? Certainement pas tout ce qu'on nous en dit.

    Guéant joue le pyromane avec ses phrases à 2 balles à la Le Pen, Fillon joue au pompier en affirmant toujours être dans le sillage de Sarko-one et Sarko qui n'est plus ressenti et vécu comme un Président de la République, mais comme un chef de clan aux affaires, va tenter d'apparaître comme l'homme au dessus de la mêlée et des parties, le Jésus des temps modernes.
    Leur seule intention, toujours monopoliser les temps d'antenne, quel que soit le sujet ; une vraie obsession quinquennale.

    Mais est ce avec cela que le PS va vraiment repousser à la gaffe le FN ?

    Décidément, la droite commence bien à l'intérieur du PS avec une belle ramification chez les verts.

    Non vraiment les français veulent changer de personnel politique, alors renouvelez l'offre mesdames et messieurs du camp républicain, que les gens qui n'ont pas de conviction profonde n'aient pas besoin d'aller chercher les héritiers des plus sombres heures de notre histoire moderne.

    Oui Mr Mélanchon, vous avez raison de dénoncer les petits calculs des sales petits gosses qui se comportent comme des gamins devant la maîtresse pour et de dire :"moi, moi, moi". Venant des partis de la gauche où normalement devrait régner la solidarité et le sens du collectif.

  6. Jean Jolly dit :

    Ces élections cantonales éclairent sur le dégoût et le désemparement des français qui ne savent plus où se situer dans cette "démocratie" qui n'en porte plus que le nom. Nous le devons à une droite qui ne cache plus ses ambitions de casse sociale, pour satisfaire toujours plus les profits d'une minorité, et à un PS qui l'accompagne sur l'air du "TINA". Les pseudos "écolos" virevoltent d'un bord sur l'autre, le NPA se trompe de combat. Tout ceci démontre l'obsolescence de la Ve République et donc le besoin vital de tout remettre à plat. Le Front de Gauche peut se réjouir de ses résultats parmi cette cacophonie, ce mouvement n'est, sans doute, pas parfait mais porte en lui le dernier espoir.

    En ce qui concerne la Libye, nous avons manqué de recul et, pris dans le flot des révolutions arabes, nous nous sommes laissés piéger par les manigances des "va-t-en-guerre". Il faut avouer que c'était manichéen à souhait. N'importe quel humaniste fut d'accord pour stopper le tyran Kadhafi qui promettait le massacre des insurgés (dont moi-même). C'est le réflexe même de l'humaniste. Seulement, quelles preuves avions nous des précédentes tueries, attribuées à Kadhafi, lors des manifestations libyennes ?

    Il ne fait aucun doute que ce type doit être éliminé, cependant, le pourrissement de la situation voulu par la communauté internationale, dès le début de la "révolution", aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Le silence de cette même communauté adoubé par celui des média, sur la situation du Yémen et du Bahreïn, prouve le "deux poids, deux mesures" appliqué par l'ONU et donc sa servitude aux seuls intérêts du capitalisme et notamment à ceux des USA (voir aussi l'inutilité de l'ONU en ce qui concerne la Palestine). Cette institution doit être impérativement remodelée.

    Le journaliste Belge Michel Collon, invité chez Taddéï, est clair sur ce qui se trame.

  7. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Je partage le contenu de votre communiqué.

    Le commandement des opérations en Libye va être transféré de l'ONU à l'OTAN et indique une dérive qui risque qu'à terme faire du peuple Libyen en insurrection l'ennemi de la coalition. Alors, qu'au départ, cette action de protection décidée par le Conseil de Sécurité de l'ONU était là pour maintenir en vie l'insurrection Libyenne qui aurait été implacablement châtiée par les sbires du tyran sanguinaire de Tripoli sans cette intervention ONU. Non, il est clair que la France se laisse embarquer dans une aventure, une nouvelle aventure Otannesque qui risque de finir comme tant d'autres par des morts civils (ces civils que l'on devait protéger des bombardements effectués par le régime de Tripoli) et par un enlisement semblable à l'Afghanistan ou à l'Irak.
    La France par son retour dans le Commandement militaire intégré de l'OTAN signe la fin du peu d'indépendance qu'il lui restait par rapport à Washington. Nous sommes (re)devenus des vassaux de l'empire Etats-Uniens et du processus transatlantique.
    La France a une responsabilité dans sa faiblesse actuelle en matière de défense et d'intervention sur les différents théâtres géopolitiques du monde. Gauche et Droite ont la responsabilité de l'affaiblissement des capacités de défense et d'intervention de notre pays. La réduction des budgets de défense est une grosse erreur politique, stratégique et on en paie le prix fort aujourd'hui et qui nous a obligé à retingré le Commandement intégré de l'OTAN d'une part et de nous soumettre (et dépendre) aux capacités matérielles et technologies des Etats-Unis d'autres parts.
    Il faut noter aussi les doubles voire triple jeux de certains pays, Russie, Chine, Brésil, qui n'osent pas prendre le moindre risque et nous obligent en fait à nous replier sous l'autorité du Pentagone ou de l'Otan.

    Pour ce qui est du front "républicain", j'y suis opposée. J'en dirais plus dans un prochain...

  8. fitz31 dit :

    @Descartes
    Vous faites une conjecture erronée,en effet vous semblez supposer que les matheux du FdG ont "bêtement" ramener leur 50-60% de participation à 100% de participation pour faire leur évaluation. Si c'étais le cas, ils seraient arrivés en partant des 9% au résultat de 16-18% et non pas 10% comme annoncer par Jean-Luc Mélenchon.
    Non vraisemblablement Ils ont juste ajouter les quelques candidats associés au Front de gauche ("PRG" et "MRC") qui se sont retrouver à cause de la manip des communistes dans "divers gauche", Peut-être aussi réévaluer le chiffre en supposant tout de même quelques voix dans les département ou ils n'ont pas pu présenter de candidat
    (parce qu'il n'en avait pas de dispo, et non pas simplement parcequ'il n'avait aucune chance (comment le savoir par avance..))
    A force d'être de mauvaise foi et d'imaginer toujours que les autres sont plus idiots que vous jusqu'à preuve du contraire, vous allez finir par définitivement vous décrédibiliser... :)

  9. MamJ dit :

    Bonjour Mr Mélenchon. Je reste perplexe devant les commentaires de votre dernier communiqué. J'apprécie et partage très souvent la finesse de vos analyses politiques, mais j'ai été d'emblée très étonnée de votre vote sur l'intervention en Lybie. Je ne reviendrai pas sur les nombreux commentaires concernant les objectifs réels de cette intervention par les forces... disons occidentales et pro-occidentales, le soutien humanitaire sélectif des dites forces, la nature ambigüe de ce Conseil libyen, le suivisme français vis-à-vis des USA etc... Passés les premiers instants de l'exaltation collective, on en vient à une phase interrogative quant à l'enlisement possible, le risque de partition du pays, voire même les doutes sur l'efficacité réelle de l'intervention et de l'issue démocratique de cette affaire. Le commandement militaire de l'OTAN? Mais il était patent qu'on y allait tout droit!
    Dans ces conditions, j'observe sans surprise que vous réagissez, mais je déplore que vous vous en teniez à un cadre... légaliste (et encore? qu'en est-il du respect de la Charte des Nations-Unies?). Je ne crois pas à un manque de pertinence de votre part; votre position inattendue a sans doute une raison précise, que vous ne nous avez pas exposée. S'il vous plaît, pouvez-vous nous expliquer avec clarté et sincérité dans quelles circonstances vous avez pris cette position? Je le répète, je suis déçue par l'absence d'une analyse politique approfondie, que la situation exige.

  10. Descartes dit :

    @fitz31 (#108)

    Vous faites une conjecture erronée, en effet vous semblez supposer que les matheux du FdG ont "bêtement" ramener leur 50-60% de participation à 100% de participation pour faire leur évaluation.

    Relisez mon commentaire avec attention, et vous verrez que je ne fais aucune "conjecture" de cette sorte. D'ailleurs, inutile de faire des "conjectures" sur ce que les matheux ont ou n'ont pas fait pour aboutir à un "score à deux chiffres", puisque c'est expliqué sans ambigüité dans un communiqué du PG (ici).

    Non vraisemblablement Ils ont juste ajouter les quelques candidats associés au Front de gauche("PRG" et "MRC") qui se sont retrouver à cause de la manip des communistes dans "divers gauche", Peut-être aussi réévaluer le chiffre en supposant tout de même quelques voix dans les département ou ils n'ont pas pu présenter de candidat

    Non. Ce qu'ils ont fait (voir référence ci dessus) c'est de compter l'ensemble des voix de tous les candidats du FdG et de le diviser par le nombre de voix exprimées totalisé sur les circonscriptions dans lesquelles le FdG était présent. Pourquoi faire des théories fumeuses alors que la procédure est connue ?

    Par ailleurs, il est rare que dans une circonscription où le FdG est porté par une puissante dynamique on ne retrouve personne pour être candidat. Et les militants sur le terrain savent très bien quelles sont les circonscriptions qu'on peut "sacrifier" parce qu'il n'y a pas de votes à récupérer. Il est donc raisonnable de penser que les circonscriptions où le FdG était absent auraient produit un résultat négligeable.

    Faut appeler un chat un chat: on avait promis "un score à deux chiffres". Il faut donc fournir un score à deux chiffres, quitte à torturer légèrement les faits. Mais si vous vous en contentez... tout va bien.

  11. jean bon dit :

    ONU, ONU, ONU. pourquoi cette organisation, si respectable à vos yeux, est si prompt à réagir quand il s'agit d'appliquer la force contre un pays arabe, et qu'elle est totalement inerte (depuis des dizaines d'années) quand il s'agit d'appliquer une résolution sur Israel ?
    Et bien je pense que c'est parce que l'ONU est partiale et sert les intérêts des occidentaux. Le veto non utilisé de la Chine et de la Russie a surement été monnayé : fermez les yeux sur ce que l'on va faire en Libye, nous fermerons les yeux sur ce que vous faites ou allez faire. C'est tout simplement dégoutant. l'ONU ne sert pas les intérêts des peuples de ce monde, mais les intérêts des grands de ce monde. Et vous, monsieur Mélenchon, vous faites semblant de croire en l'ONU, mais vous savez très bien que son organisation est biaisée.
    Vous voulez protéger une révolution de l'autre coté de la Méditerranée, et bien faites votre révolution dans votre pays. Car elle est bien loin la révolution française, quand on voit que 80% de la richesse nationale est détenue par moins de 5% de la population.

  12. georges 70et25 dit :

    @AAA (100)
    Tu as bien fait de mettre des guillemets à "amis". Ton message me laisse supposer que tu es (étais) un "ami". Un ami sans guillemets sentirait tout de suite que son honneur n'est pas mis en question ici, au contraire, et que sa voix est libre par delà des consignes nationales ou locales au demeurant fort justifiées.
    De toute façon, dans le combat (politique), face à des ennemis (politiques), c'est de partisans et d'alliés qu'il est besoin. Si tu t'abstiens ou votes blanc dans un duel UMP/PS à ces cantonales, tu ne portes pas tort au Front de Gauche ; mais si un dirigeant du FG appelle à renvoyer PS et UMP dos à dos, en l'état il casse l'alliance.
    Alors, tu restes ou tu pars ? Et si tu pars, pour où?

  13. Pulchérie D dit :

    Un très grand merci à Jean Jolly de nous avoir donné le lien de l’interview de Michel Collon.
    Je vous invite tous à regarder la vidéo, en cliquant au bas du « post » n° 106.

  14. vm dit :

    Je trouve particulièrement bienvenues les informations sur le FN données par JP. Clerton (N°63).

    Il me semble urgent d'en faire un sujet et/ou un tract, à diffuser très largement dans les mois qui viennent...

  15. Christian B dit :

    @Denise B
    104
    " Bien sûr, je répète qu'il faut un arrêt immédiat de l’intervention militaire des forces aériennes britannique, étatsunienne et française en Libye, pour arrêter justement ces massacres, ces assassinats..."

    C'est un dialogue de sourds, ou vous êtes très mal informée.
    Je pense qu'il y a assez de commentaires sur ce blog et ailleurs, pour que vous preniez acte des faits, et qu'ensuite vous donniez un avis établi à partir de la réalité de la situation, parce que de toute évidence, vos dires n'ont aucune véracité, c'est même l'inverse qui transparait.

  16. DE TYPOGRAPHE dit :

    Ce qui y a de bien avec les maths c'est que c'est difficile de les contrer lorsque l'on compte bien et juste. Dans le Puy-de-Dôme, la moyenne en % des résultats du premier tour des cantonales, là où il y avait un candidat du Front de gauche, égale 18,5 %, et déjà des élus. On parle rarement de Clermont-Ferrand et ses alentours dans le landernau parisianiste de l'information, mais nous on réfléchit et on sait où voter maintenant. En "avançons", nous présideront.

  17. micmousse dit :

    J'avais fait la même analyse que Jean-Luc Mélenchon, à la différence que lui ne peut s'étaler sur les actions sournoises du PCF (résultats séparés et péniche) et que pour moi les abstentions peuvent être interprétées différemment : ce sera mon cas au 2eme tour : --> étant donné que pour moi PS et UMP sont quasiment la même chose et je répète depuis longtemps que non seulement DSK n'est pas à gauche mais tout le PS (Europe, retraite...) est à droite, je refuse de leur donner ma voix.
    Sinon non à la guerre, non à l'OTAN.

  18. lydie dit :

    [...]

    [Edit webmestre : Hors sujet sur ce blog. Réglez vos problèmes internes en privé !]

  19. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Je ne partage pas cet appel pour un front "républicain".
    Si le FN est un parti dangereux pour la République, la démocratie et bien il faut l'interdire.
    Il me semble que dans les années 90 et 2000 vous êtiez plutôt favorable à son interdiction. D'ailleurs un chapitre y consacré dans l'un de vos ouvrages "Causes Républicaines".
    S'il n'est pas dangereux pour la république et la démocratie et bien il faut cesser de l'ostraciser, de crier au loup comme le font Gauche, médias et certains à droite. Il faut le combattre comme un adversaire politique avec les armes démocratiques de l'argument et du contre argument.

    Aux responsables de la Gauche, tous partis et composantes confondus et aux responsables gouvernementaux et des partis de Droite, je dis : cessez d'appeler au loup au sujet du FN et mener la politique républicaine qui permettra à notre pays de sortir de la crise, de prendre à bras le corps les problèmes des bassins industriels et les campagnes à l'abandon, d'engager la refondation républicaine et de permette à notre pays de reconquérir sa pleine souveraineté.

    L'abstention record, le vote en faveur des candidats du Front National sont des cris sourds qui montent de toutes parts et de tous les coins de notre pays. Même en Bretagne ou en Limousin, le FN fait de scores de près de 10 % alors qu'inexistant aux précédents scrutins cantonaux.

    je pense que face à la montée du Front National, le retour du front "républicain" sortie de la napthaline n'a d'une part rien de républicain et d'autre part sert uniquement, à une classe politique qui a failli depuis pas mal d'année, à se donner bonne conscience !

    Quand les problèmes ne sont pas traités et bien le FN progresse dans les têtes, les cœurs, les choix de nos concitoyens et se reflètent dans les urnes.

    Quand la République est rabaissée chaque jour et bien c'est le FN qui en sort gagnant !

    A quand un sursaut républicain ?

  20. Couthon dit :

    Quand "Le Monde" "oublie" le Front de gauche

    Dans une première édition de ses pages web le grandquotidienderéférencedusoir a publié des cartes de répartition des votes par départements et familles politiques avec des seuils déterminant l'intensité des couleurs.
    Il y avait une formation qui n'apparaissait pas et pas celle qui avait obtenu le moins de voix en pourcentage. Devinez laquelle ? Le FdG bien évidemment
    Il a fallu l'intervention de plusieurs lecteurs pour que "Le Monde " répare cet "oubli".
    Il paraît que le trucage, l'omission, le gommage des adversaires étaient une pratique stalinienne.
    Décidemment le FdG et son résultat aux cantonales en gêne quelques uns dans les médias surtout quand ils passe devant leurs chouchous verts pâles.

  21. redline69 dit :

    bonjour

    Finalement sans vouloir établir de méthodologie de calcul d'un pourcentage, il est néanmoins permis de relever deux choses de ce 1er tour.
    1/ les électeurs apprécient le rassemblement et la dynamique du FdG reste la meilleur solution. (il est quand même dingue de pas arriver à se mettre d'accord sur un chiffre 8% 9% 10%, etc!)
    2/ les partis de gauche doivent faire preuve de courage et de lucidité pour aller vers ce rassemblement car par des hésitations d'appareil on brise l'élan des militants et sympathisants de gauche.

    En conclusion, soyons certains que ceux qui critiquent le FdG seront les fossoyeurs de la gauche et les meilleurs "commerciaux" du FN (qui de son coté ne propose qu'un parti de contestation).
    Tendons la main à toute la gauche (la vraie).
    Le PS et l'UMP ont intérêt à nous couler pour garder le gâteau qu'ils se partagent depuis longtemps.
    Mais sans le savoir ou vouloir le savoir, ces 2 partis sont les promoteurs du FN.
    Au vu de l'abstention il est temps de tirer les leçons car bientôt ce pays sera par terre.
    cordialement

  22. Roland011 dit :

    Hors sujet, mais petit plaisir

    Il croyait envoyer un scud, c’était boomerang !
    Le dessinateur préféré de Plantu « se réfugie » à Cuba.
    http://www.legrandsoir.info/Le-dessinateur-prefere-de-Plantu-se-refugie-a-Cuba.html

  23. citoyenne21 dit :

    Plutôt que d'appeler à se désister au profit du PS, pourquoi tout simplement ne pas appliquer le principe du cordon sanitaire (aucune alliance avec le Front National. ni plus, ni moins.) !
    Si vraiment le PG a tant besoin du PS pour s'affirmer, pourquoi alors l'avoir diabolisé durant des mois ici ! Ou le PS ne correspond pas du tout aux valeurs du Parti de gauche et on se passe d'eux ou on leur mange dans la main pour essayer de négocier, le jour venu, un poste de premier ministre ou de ministre pour Jean-Luc, faute de mieux ! C'est ça le deal en fait ! Jean-Luc premier ministre ou ministre avec un DSK ou une Aubry sur le trône, est-ce crédible ou non ? C'est valable ou non comme configuration pour vous tous ?
    En 2012, le but est que le peuple français se porte mieux alors qu'importe les transactions souterraines pourvu qu'on ai la sensation de l'ivresse, pas vrai ?

  24. Descartes dit :

    @Tous

    Jean-Luc Mélenchon écrit dans son billet: "Cette information a été tuée dimanche soir parce que le Parti communiste a demandé que soit comptés séparément les candidats portant son étiquette et ceux des autres, PG inclus".

    Je n'ai réussi à trouver aucune trace d'une telle "demande". Quand et par qui a-t-elle été formulée ? Après de qui ? Quelle st la raison invoquée ? Est-ce que quelqu'un aurait une référence là dessus ?

  25. spartacus dit :

    A tous. A ceux qui se demandent à quoi bon allez voter, je dis ceci et pensez- y, plus il y aura d'élus de gauche aux cantonales plus le Sénat aura de grandes chances pour la première fois de son histoire de passer à gauche. En septembre aura lieu le vote des grands électeurs pour désigner les sénateurs. A diffuser partout.

  26. albreche dit :

    Je suis plutôt d'accord avec @ - 166 - Descartes, on ne peut pas utiliser le pourcentage calculé uniquement sur les cantons où l'on est présent. C'est un indicateur, oui, mais pas le seul. C'est aussi un argument qui peut être facilement retourné et donc peut efficace. L'évolution du nombre de sièges obtenus, ou de cantons où le FdG est présent me semble plus pertinent.

    A mon avis, le FdG se nourrit des combats sociaux, et avec les révoltes arabes, on aurait pu s'attendre à un raz de marée. Mais celles ci ont été, médiatiquement, éclipsés par le japon et sont maintenant passées sur le terrain de l'intervention armée officielle. Alors qu'elles auraient pu créer l'espoir de progrès qui porte ou portera le FdG. Dommage. Par contre, l'UMP a su entretenir la peur de l'étranger tunisien ou égyptien, qui aura servi au FN. Triste.

    Pascale Clark ce matin a été lamentable. Elle pense qu'en dénigrant votre intransigeance intellectuelle, elle peut prendre le dessus de l'interview. Le but est de vous cataloguer comme un impulsif incapable et indigne, de vous dénigrer. Trouvez une parade, cette attitude méprisante qui va se généraliser, puisque Demorand a ouvert le bal, ne doit pas être difficile à détourner pour votre profit et nos idées.

  27. Presko dit :

    "Où ai-je lu que les premières mathématiques découlèrent des comparaisons de tailles de la terre cultivée avant et après la crue du Nil pour les agents du fisc de Pharaon ?
    Peut-être ici
    http://www.maths-rometus.org/mathematiques/histoire-des-maths/civilisation-mathematicienne/egypte.asp
    Bibliosesame.org : un site collaboratif de questions-réponses animé par des bibliothécaires.
    À mettre en favori sur son ordi.

  28. fitz31 dit :

    @Descartes
    "totalisent 815 142 voix soit 10,38% des suffrages exprimés dans leurs cantons"
    Ah je n'avais pas lu cette page, curieux car j'avais une autre info, de Mélenchon sur Europe1 qui disait que le FdG était représenté dans 50-60% des cantons seulement. J'ai du mal entendre, ou une erreur de com'peut-être...
    Car en effet 8.89 c'est 85% de 10.38, ce qui implique, si c'est bien ce mode de calcul qu'ils ont appliqué, que le FdG était présent dans 85% des cantons, et non 50-60%
    Et en fait en recoupant les informations du service public et de ce lien, je constate qu'en effet il y'avait plus de 1660 candidats sur 2023 cantons concerné par l'élection, ce qui revient bien à environ 85 % (et non 50-60).
    Dont-acte, ils ont en effet choisit cette méthode d'extrapolation discutable (les sondages ne font pas mieux, et tout consiste a avoir un "panel représentatif"). Vous aviez raison sur ce point, mais vous ne perdez rien pour attendre, et d'ailleurs ça vient tout de suite:
    Car de même qu'on ne peut présager que dans les canton sans représentant il n'auraient pas forcément eu le score national moyen, autant on ne peut présager que parce que dans certains cantons ils n'ont pas pu avoir de candidat (plein de raison politique locale possibles), alors leur score aurait été beaucoup plus faible que la moyenne nationale, et en tout cas certainement pas 0...C'est surtout sur ce point que je suis en désaccord.
    Il serait intéressant de faire le calcul en ajoutant les voix des candidats ni PC ni PG qui s'étaient présenter avec la bannière FdG et qui sont tombé de par la manœuvre ridicule du PC dans "Divers gauche". Je ne sais pas si on peut avoir les chiffres...

  29. jarkafournier dit :

    Pourquoi Chavez ne se trompe pas sur la guerre en Libye:

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/cinq-remarques-sur-l-intervention-91080
    Michel Colon, Agoravox du 23.03.2011

  30. Cronos dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    L’ONU, rien que l’ONU, toute l’ONU

    J'hésitais à prendre part à la levée de bouclier créée par ton communiqué préalable, mais maintenant que tu viens de faire une mise au point, dont le titre ci-dessus est on ne peut plus clair, et avec laquelle je suis totalement d'accord, je peux reprendre le cours normal de mes commentaires sans avoir à m'interroger.

    @ Sonia Bastille 119 - @ Jean-Luc Mélenchon

    Je suis entièrement en accord avec votre analyse concernant l'appel républicain ainsi qu'avec le reste de votre commentaire, sauf pour :

    S'il n'est pas dangereux pour la république et la démocratie (le FN) et bien il faut cesser de l'ostraciser, de crier au loup comme le font Gauche, médias et certains à droite. Il faut le combattre comme un adversaire politique avec les armes démocratiques de l'argument et du contre argument.

    Le Front National n'a rien de républicain et il se fout totalement de la démocratie, il ne s'en cache pas et pérore suffisamment le contraire, c'est un membre malade et gangrené de notre corps électoral, et la seule façon pour que la pourriture ne se mette pas dans le corps entier et de s'en amputer, sinon ce sera la mort certaine de la démocratie et de la république.

    Si le Front National vit toujours, il le doit à Mr feu le président Mitterrand, et, ne comptez pas sur la droite pour se priver de ce "diable de service" comme l'appelle Jean-Luc Mélenchon ; mais ne s'appelle pas "le Florentin" ou "Machiavel" qui veut, en tous cas pas l'actuel président à talonnettes et à montre Rolex.

    Combattre ce mal funeste n'est guère facile, l'ignorer ou le diffamer n'est pas la solution, il faut un tribun, il faut Mélenchon pour décortiquer une à une les interventions de Madame Le Pen, et contredire les arguments fallacieux utilisés avec des éléments vérifiables et intangibles sur lesquels l'impétrante ne puisse revenir, il y a fort à faire !…

  31. JULIA dit :

    @micmousse
    Même si "le PS n'est pas la gauche", les candidats du PS aux cantonales sont très généralement de véritables militants de gauche.
    Ensuite, sous la grêle fasciste, provoquée par la condensation de la "droite décomplexée" en promotion de Le Pen, le choix n'est même plus entre droite et gauche, il est "front républicain", et alors, je ne reste pas à la maison comme un lâche "non interventionniste": si le seul candidat conte Le Pen est un vicelard UMP, je vote UMP !

    Car j'ai confiance dans ma faculté de descendre dans la rue défendre la retraite et la fraternité des citoyens de quelque origine soient-ils, j'ai confiance dans le peuple qui refuse la "décomplexion de droite", tout en gardant sa nostalgie légitime de "gaulliste": il faudra faire avec ce peuple et avec le "peuple de gauche", bien plus de choses qu'un "front de gauche", même si la dynamique du "Front de gauche" est essentielle pour aboutir à enfin à la Révolution citoyenne !

  32. Michel Matain dit :

    @ 131 JULIA
    Si le seul candidat contre Le PEN est un vicelard UMP, je vote UMP !

    Complètement d'accord. Parce que la politique du pire amène le pire et le pire on ne sait pas ce que c'est jusqu'à ce qu'on le vive. Il est impératif de faire la distinction au sein de la droite. Ceux qui cherchent à effacer le fait qu'il y a avait un courant démocrate et républicain au sein de la droite, ce n'est pas la gauche, c'est la droite et ses médias dominants avaec sa superbe campagne pro FN depuis trois mois. Il ne faut pas accréditer aux yeux des électeurs de droite que FN et UMP c'est la même chose : sinon effectivement pourquoi tous les électeurs de droite ne voteraient pas FN ? Et c'est bien parce que voter extrème-droite pose problème à des tas de gens de droite que nous assistons à cette tentative de blanchir Le Pen, de rendre le FN fréquentable, qu'on ne nous montre que le sourire de Marine... Le but de Sarkozy est de préparer une transformation de la droite sur le modèle italien : intégrer le FN dans sa majorité l'année prochaine. Il faut l'en empecher. Et pour ça ne pas banaliser le FN en mettant un signe d'égalité avec l'UMP. La République existe encore.

  33. Redon dit :

    Lors de l'élection de 2002, j'ai fait un pari que j'ai gagné. J'ai voté blanc en spéculant sur les résultats du premier tour qui donnait à toute la droite plus du double du FN. Les voix de gauche ont donné à Chirac plus de 80%. Je pense que nous sommes dans le même scénario et que seules les voix de toute la droite suffisent à battre le FN. Donc je voterai encore blanc cette fois ci. Et la droite battra le FN mais avec moins de crédit.

  34. jorie dit :

    citoyenne 21, il faut impérativement faire barrage au FN, en aucun cas, il ne s'agit de "négocier" ou de s'allier au ps. Mais il ne faut pas se gourrer d'ennemi à des heures aussi graves. L'histoire accélère, l'extrême droite monte en Europe et ça ne fait que commencer. Les médias sont hyper complaisants avec le nouveau look de Marine et son discours républicanisé qui va totalement à l'encontre des positions politiques des cadres de son parti (cathos intégriste, anti ivg + monarchistes et anciens de l'Occident etc....). Donc il faut faire "front" contre ça et secouer la pulpe du fond de toutes les mouvances politiques. Les positions très gauches et très républicaines de Mélenchon sont clairement affirmées. Aucune raison de le soupçonner de tiédeur. Tenez, ce matin, écoutez un peu l'interview de pascale Clark et vous comprendrez la véritable haine anti Mélenchon et l'idiotie généralisée des médias dans leurs analyses du FN. Un comble de moquerie, d'insuffisance intellectuelle, heureusement Jean-Luc Mélenchon a gardé son calme, j'aurais explosé pour "moins que ça". Cependant, c'est à nous de dénoncer cette médiocratie, Jean-Luc Mélenchon ne doit plus perdre son temps à des polémiques. J'en appelle à vous pour interpeller France inter à ce sujet. Cela devient insupportable, Aphatie (RTL)et pascale Clark n'exercent pas leur fonction dignement. Ils s'autorisent, non pas de la critique, juste du lynchage, des commérages et de la dérision. C'est inadmissible comme procédé. Je préfère que ce soit nous qui défendions et revendiquions une qualité d'interview (après tout, on les paye pour ça) que ce soit Mélenchon qui pète un câble. A vos claviers, messieurs dames, on a de quoi faire !

  35. Alin dit :

    Bonjour M. Mélenchon. Depuis plusieurs jours je voulais vous écrire sur le sujet de la Libye, mais j'attendais que mes idées soient plus claires, voulant éviter de répondre à chaud.

    Si vous avez le temps, allez lire l'article que je vous adresse sur mon blog (accessible en cliquant simplement sur mon nom). Je suis en désaccord avec votre position sur l'ONU et la Libye. C'est un long article, mais je pense que vous devriez le lire.

    Pour le reste, ça fait plaisir de vous revoir sur les fréquences nationales et de vous lire. La pêche! :-))

  36. Cronos dit :

    @ TOUS

    À tous les camarades, Il faut sauver le soldat "Descartes", il se noie #124# il lui manque une référence, vite camarade, viiiiiiiiite !…

    @ citoyenne21 #123

    Plutôt que d'appeler à se désister au profit du PS, pourquoi tout simplement ne pas appliquer le principe du cordon sanitaire (aucune alliance avec le Front National. ni plus, ni moins.) !
    Si vraiment le PG a tant besoin du PS pour s'affirmer, pourquoi alors l'avoir diabolisé durant des mois ici ! Ou le PS ne correspond pas du tout aux valeurs du Parti de gauche et on se passe d'eux ou on leur mange dans la main pour essayer de négocier, le jour venu, un poste de premier ministre ou de ministre pour Jean-Luc, faute de mieux ! C'est ça le deal en fait ! Jean-Luc premier ministre ou ministre avec un DSK ou une Aubry sur le trône, est-ce crédible ou non ? C'est valable ou non comme configuration pour vous tous ?

    Certainement pas !… T'es folle ou quoi ?… J'espère que ce délire n'est qu'une simple vue de l'esprit, ceci dit tu me fiches le doute dans la tête, mais non voyons, pas lui, y peut pas nous faire ça, j'arrive pas à y croire ; tu sais, il paraît qu'entre pro de la politique ils s'amusent comme ça à se faire croire des choses et des machins qui ne sont que pour des prunes, pour rire quoi !… Tu vois !… sont-y jeunes, hein !… faut croire qu'y s'ont pas grand chose à faire, non !…

    En tous cas pour redevenir sérieux, sinon on va se faire virer, il est hors de question de voter à quelle qu'élection que ce soit pour l'UMP et le PS, et jean-Luc Mélenchon va se ranger quelque part son désir de soumission, c'est bon pour les communistes, pas pour nous, nous on n'a pas d'élus gagne petits à nourrir, c'est un gros avantage.

  37. yanhel dit :

    Je dirais, que la bête immonde est déjà dans les partis dits républicains, le mal est plus grave et plus profond qu'il n'y paraît :
    - Quand majoritairement on a voté NON au traité européen qui constitutionnalise le libéralisme dont on ne voulait pas (je veux dire la gauche antilibérale) et que par la magie de la démocratie Sarkozy l'a fait ratifier par la représentation nationale qui a désavoué ceux qu'elle représente; elle est où la démocratie?
    - Quand L'hydre ultralibérale qui sévit sur nous tous, travailleurs sans filets sociaux, et qui est présentée comme inéluctable par tous les partis dits de gouvernement, quelque soit le prix à payer, elle est où la démocratie?
    - Quand Mitterrand privatise la télé et entre autres déclenche une guerre injuste (Golfe) aux ôtés des USA au nom de la gauche, elle était où la démocratie?
    - Quand Jospin libéralisait en privatisant à tour de bras, fort des accords de Barcelone, et disait qu'il s'agissait de "moderniser l'état" et créait une confusion sémantique en occultant le négatif "libéraliser" par le positif de la "modernisation", elle était où la démocratie?
    - Quand sciemment il nous a trompé et l'a payé du prix que vous savez, elle était où l'alternance démocratique?
    - Quand DSK se présente comme le sauveur de la gauche en étant ultralibéral, elle est où la démocratie?
    A cause de tout ça je les laisse se débrouiller seuls et ma voix n'ira plus jamais au PS, je reste cependant convaincue de la nécessite d'une vraie alternative à gauche avec le FG, mais je n'irai plus manger l'amer potage libéral que nous servent le PS, les Verts et les dirigeants du PC.

  38. Michel Matain dit :

    @ 133 Redon
    Je pense que nous sommes dans le même scénario et que seules les voix de toute la droite suffisent à battre le FN. Donc je voterai encore blanc cette fois ci.

    Donc tu laisses les autres voter pour toi contre le FN ? Et si tes calculs te montraient que le FN peut passer, alors tu voterais contre lui, y compris pour un vicelard de droite, ou tu continuerais à faire des paris ? On ne doit pas voter par calcul et spéculation sur les risques que le FN passe ou non, on vote aussi pour des principes. Et contre le fascisme, pour des principes républicains.

  39. jean ai marre dit :

    @ Cronos, vous taillez dans le vif...

    Pour rentrer dans cette ronde diabolique, je dirais que notre démocratie est faite de tout ce que vous écrivez.
    J-L M élenchon dans son billet n° 20 nous informait de la stratégie des Le Pen pour faire apparaître le FN comme un parti politique, d'où l'action en justice pour diffamation (que la Marine avait agité).
    Suivant les classes d'ages de nos concitoyens, le FN apparaît comme un parti politique new look, qui n'a jamais été aux affaires et donc crédible. Pour les anciens, dont je suis, la mémoire nous rappelle ce qu'est cette organisation , ce qu'elle a fait, ce qu'elle est capable de faire.
    Je partage l'attitude qui consiste à défaire la pelote, à remonter le temps en expliquant les moments de la sombre histoire de notre pays.
    Ceci étant, je n'ai pas voté Chirac, et je vais confirmer mon obstination à ne jamais donner ma voix pour la droite. Je laisse les loups se dévorer ente eux.
    Je fais confiance à notre leader pour parler de la peine de mort, de l'I.V.G.V, de la délinquance juvénile, de la défense de l'école laïque... Faire apparaître cette organisation telle quelle est.
    Je salue tous les militants qui ont oeuvré pour que le front de gauche soit à 10, 38 %.

  40. citoyenne21 dit :

    A Jorie (134)

    Je ne serai pas concernée, mon canton n'est pas renouvelable, ça ne m'oblige donc pas à faire un choix ! Mais vous Jorie, si jamais Jean-Luc ne devait qu'être le premier ministre ou un ministre de DSK ou de Martine Aubry, ca vous conviendrait ou pas ? Vous êtes pret à franchir le pas du vote PS au second tour pour permettre à Jean-Luc de négocier et de pouvoir faire appliquer certaines de ses mesures ? Qui est prêt à faire ce pas ? Ne vaudrait-il pas mieux justement commencer à émettre des hypothèses autre que celle où Jean-Luc serait avec certitude sur le trône afin de ne pas se retrouver dans le doute, la colère ou le refus le jour J ? Ce serait plus honnête non d'envisager les choses en ce sens ! Pascale Clark n'est qu'une médiocre comme tous ces gus qui occupent les médias !

  41. ducono dit :

    Que voter au 2° tour des cantonales ? Si candidat FdG, réponse évidente ! Si duel UMP / FN : blanc ! Si PS-Verts/FN: blanc aussi.
    Il faudrait vraiment un très très fort risque réel de voir un FN gagner pour voter pour un autre candidat...
    Certains, mais pas moi, se sont fait avoir en 2002, voter Chirac contre le danger de voir Le Pen élu avec moins de 20% au 1°tour !
    Quand en 2012, ce sera tout sauf Sarko car il est pire que DSK !

  42. Christian B dit :

    @jarkafournier 129

    Non Chavez n’a pas raison.
    Pour lui les méchants impérialistes n’ont pas de droit de s’ingérer dans les affaires d’un état souverain. Traduction en Clair, un gouvernement quel qu’il soit, fusse un dictateur sanguinaire à tous les droits, même celui de massacrer ‘’son peuple’’ si ça lui chante !
    Michel Collon théorise et mélange tout.
    Curieusement il est amnésique sur les crimes anciens et récents de Kadhafi, au motif que même si c’est un méchant, il a nationalisé son pétrole et soutenu les palestiniens.
    Pour lui, cela semble absoudre tous ses crimes.
    Il oublie aussi que c’est les libyens eux-mêmes qui n’ont cessé de demander de l’aide, du aux bombardements qu’ils subissaient'de leur Guide auto-proclamé'.
    S’il n’y avait pas eu d’intervention in-extremis, qu’aurait dit ce grand humaniste de son salon, pendant que la population libyenne se faisait massacrer ?
    Vous croyez que tout est binaire ?
    Et qu’il faille raisonner à l’arme lourde ?
    En niant des actions simplement parce que l’on n’aime pas BHL, qu’on n’a pas apprécié la guerre d’Irak, que l’on est contre l’occupation Israélienne, etc...
    C’est une raison nécessaire pour crier au loup, alors que pour une fois cette action sauve des vies ?
    Méfions-nous des fausses évidences.

    Les gens qui soutiennent cette action à gauche, ne la soutiennent que pour son but immédiat, sauver la vie des libyens des mercenaires de Kadhafi.

  43. Hold-up dit :

    Quelqu'un a dit : "Si le seul candidat contre Le Pen est un vicelard UMP, je vote UMP ! "

    Et dire qu'on lit ça ici ! Sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Pas étonnant que beaucoup croient encore au Père - Noël. Non, mais vraiment ! Faut se pincer pour y croire. François Hollande fait des émules jusque sur ce blog. On rêve ! En 2012, l'UMP sera forcé de faire alliance avec le FN ! Ne le voyez-vous pas ? Et vous voulez renforcer ceux qui vous écrasent et ceux qui vous écraserons demain en tissant une toile de fer sur la représentation nationale ? N.Sarkozy a laminé la représentation démocratique aux élections en haussant les taux représentatifs pour pouvoir se maintenir ou pour que les frais de campagne soient remboursés. Imaginez quand ces deux partis seront alliés ! Déjà que c'est pas facile sachant que ce sont ceux qui arrivent en tête qui raflent tout l'argent public à chacune des élections et qui ont ainsi de plus grandes munitions de propagande pour les prochaines, sans compter la plupart des médias à la botte! Imaginez les lois " décomplexées " que ces deux partis voteront quand nous serons rendus à l'anonymat électoral après nouveau tripatouillage électoral. Ne jamais donner de forces supplémentaires à l'adversaire ou à l'ennemi. Si vous voulez pratiquer l'art martial politique restez chez vous. Que l'UMP et le FN se déchirent tant qu'ils n'ont pas encore matériellement convergés. Quand au vote PS, libre à chacun de se souvenir des Besson, Kouchner, Amara, BHL, Lang, Bockel, Allègre, Vals, etc...etc...libres à chacun de se souvenir du 4 février 2008 et la trahison de Versailles. En " leur âme et conscience " - Bonne vie, bonne journée à vous tous et n'oubliez pas de mettre vos chaussons sous le sapin. Demain c'est déjà Noël.

  44. Denis dit :

    J'aimerais savoir si les points de vues sont ceux de Mélenchon ou du Parti de gauche?
    Quelle est leur opinion sur Bahrein, La Syrie, le Yemen, pour ne prendre que ces cas.
    Vont ils déposer une demande de résolution de l'ONU ?

  45. Obelix dit :

    @ Yanhel 137
    Comme vous avez raison ! Mais vous savez, en écrivant cela, vous n'allez intéresser absolument personne sur ce blog. C'est bien dommage. Pour ma part, j'ai voté socialiste de 1968 à 1997. Ensuite je me suis abstenu dés les privatisations Jospin et sa bande de bobos. Aujourd'hui, l'espoir renait avec Jean-Luc Mélenchon (pour la jeunesse) mais j'attends pour voir... (l'expérience).Aprés, deux alternatives : la réussite du fdg ou je déchire ma carte d électeur, et je ne veux plus rien écouter de la politique.

  46. popudema dit :

    Bonjour, certes il ne faut surtout pas sous estimer la performance du FN, on parle parfois de 21 % si on ne considère que les cantons ou ils se sont présentés je crois, mais il faut peut-être aussi tenir compte des abstentionnistes pour preuve cet extrait du telegramme concernant la présence de la candidate FN au second tour a Lorient Nord qui précise le nombre de voix en 2004 et celui de 2011, ça demande à réfléchir peut-être et ne pas faire de gros titres comme le font tous les médias depuis le 1er tour :

    source le telegramme
    Évidemment, on évoque un vote sanction contre la majorité présidentielle. Bien entendu, on parle d'abstention record. Très certainement, il faut rappeler que le nombre d'électeurs du Front national n'a pas augmenté depuis le dernier suffrage de 2004: Daniel Bergeron avait alors recueilli 9, 22% des votes quand Joëlle Bergeron atteint cette fois les 15, 39%. Mais le premier atteignait ce score avec 742 voix; 725 voix permettent à Joëlle Bergeron d'accéder au second tour... Certes, sauf que le résultat est là: les électeurs de Lorient-Nord auront à départager, dimanche, Émile Jétain et Joëlle Bergeron, candidate FN qui -euphémisme - n'a pas vraiment fait campagne (voir ci-dessous) et ne devrait pas être bien plus présente dans l'entre-deux tours.

  47. CH74 dit :

    Ch74
    Le plaisir d'avoir une analyse franche, complète et argumentée sur les situations du moment... ! Merci pour ces textes qui tranchent sur la propagande et la désinformation massive dont nous sommes abreuvés.
    A ce propos je ne partage pas totalement le soutien à l'action de l'ONU dont on voit bien les ambiguités. Un mot est totalement absent, celui de paix et les insurgés comme les autres sont bien trop armés (d'armes réelles et d'exclusives) pour me donner envie de les soutenir.
    Les contorsions linguistiques et stratégiques des uns et des autres depuis deux jours (otan, pas otan, coalition ou pas, guerre d'élimination ou pas) montrent bien que le piège est en train de se refermer. Nous sommes, qu'on le veuille ou non, dans l'ingérence la plus évidente, la plus brutale et la plus disproportionnée puisqu'il n'est question que de destruction d'infrastructures et d'assassinats de libyens (les mauvais bien sûr mais eux n'en sont pas convaincus !) et l'indispensableté d'une suite terrestre devient évidente.
    Protéger les civils aurait dû consister à empecher toute diffusion d'armes et les moyens techniques auraient surement pu (brouillage radio, survol des points d'envol, etc..) bloquer au sol les 40 avions de Kadafi sans tirer un coup de feu. Au lieu de cela, la résolution de l'onu ouvre la porte à une agression contre une population (au moins la partie qui soutien toujours Kadafi, plus celle qui en est peut être l'otage) et remets en cause la souveraineté d'un état reconnu. A coté de cela, la disproportion de cette action et l'injustice qu'elle représente (pas d'avion français sur israël lors du massacre à Gaza) ouvre la porte à des ressentiments durables dont tout le monde fera les frais.
    La référence detestable à l'espagne (guernica) n'est qu'un paravent à la mauvaise conscience de la gauche. C'est à l'affire de Suez qu'il faudrait plutôt penser sauf que cette fois, il n'y a pas d'URSS pour calmer les va-t-en guerre...

  48. jean ai marre dit :

    Hold-up,

    " Que l'UMP et le FN se déchirent tant qu'ils n'ont pas encore matériellement convergés."

    Bonsoir à toi,

    Rien à dire de plus, ton exposé devrait en faire réfléchir plus d'un sur ce blog.
    Ils vont se déchirer pour le plus grand siphonnage de voix de l'un sur l'autre. D'ailleurs les déclarations de Guéant, et des différents députés sont significatif.
    Laissons les loups se déchirer entre eux.
    C'est face à cette réalité politique que le PS doit être clair. Ceci expliquant cela, il est évident que l'UMP espère que le PS présentera DSK.
    Voila notre challenge, faire passer le plus de candidats de la Gauche radicale, et peser sur le PS.

  49. Cronos dit :

    @ citoyenne21 #140
    A Jorie (134) … vous Jorie, si jamais Jean-Luc ne devait qu'être le premier ministre ou un ministre de DSK ou de Martine Aubry, ca vous conviendrait ou pas ? vous êtes pret à franchir le pas du vote PS au second tour pour permettre à Jean-Luc de négocier et de pouvoir faire appliquer certaines de ses mesures ? Qui est prêt à faire ce pas ?

    Je ne vais pas me substituer à "Jorie", mais vous dire ce que moi j'en pense. C'est hors de question !
    Le Parti de Gauche, notre Parti, votre Parti je suppose, est un parti jeune, il a 2 ans d'existence, vous voudriez que nous soyons au stade de vieux partis tels que le PS et le PC, laissons lui le temps de grandir, de s'étoffer, de se casser quelques dents lors de quelques élections, si vous voulez être généreuse avec lui ne le martyrisez pas trop, trop vite, je sais, moi même je ne suis pas tendre avec lui, l'impétuosité est signe de jeunesse dit-on.

    … Ne vaudrait-il pas mieux justement commencer à émettre des hypothèses autre que celle où Jean-Luc serait avec certitude sur le trône afin de ne pas se retrouver dans le doute, la colère ou le refus le jour J ?…

    Le plus important de tout, il faut que notre leader Jean-Luc Mélenchon, et lui seul, fasse le pas nécessaire à mettre un gouffre infranchissable entre le PS qu'il a quitté et le Parti de Gauche qu'il a créé et que nous partageons avec lui, le deuil est long et douloureux à faire, j'en parle savamment, on ne tourne pas 30 ans d'une vie d'une simple chiquenaude, le bougre le voudrait bien, mais voilà …
    Ne nous focalisons pas sur 2012, si l'on peut gagner tant mieux, et on va tout faire pour, mais sans compromissions aucunes, et, seul ce sera mieux, inutile de devoir dire merci à qui que ce soit, et s'il nous faut travailler pendant 5 ans encore nous le ferons. Un jour les idées de Jean-Luc Mélenchon jointes aux nôtres triompheront, il n'en faut point douter.

  50. Descartes dit :

    @fitz31 (#128)

    Car de même qu'on ne peut présager que dans les canton sans représentant il n'auraient pas forcément eu le score national moyen, autant on ne peut présager que parce que dans certains cantons ils n'ont pas pu avoir de candidat (plein de raison politique locale possibles), alors leur score aurait été beaucoup plus faible que la moyenne nationale,

    Bien sur. Il y a peut-être des circonscriptions ou l'on peut faire d'excellents scores et où le candidat prospectif a une panne d'oreiller le jour de dépôt de la liste. Mais enfin, ils sont rares. Dans l'immense majorité des cas, les partis "sacrifient" les circonscriptions où ils pensent (à tort où à raison, mais généralement à raison) qu'ils ont peu de chances d'obtenir un bon résultat. Lorsqu'il y a une chance d'avoir un résultat décent, on arrive toujours à trouver un candidat, et au dessus de 5% la campagne ne vous coûte pas un sou. L'hypothèse que les circonscriptions sans candidat sont celles ou le FdG estimait devoir faire un mauvais résultat est la plus raisonnable. Ou alors, il faut douter de la clairvoyance des dirigeants du Front et de leurs capacités à organiser intelligemment les candidatures...


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