13mar 11

Japon, Maghreb, parlement européen, corbeau socialiste

Tremblements et stupeurs

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L es tremblements de terre dévastateurs comme celui du Japon sont davantage que des évènements catastrophiques d’un jour particulier. Ce sont des dates dans l’histoire humaine d’ensemble et dans celle des prises de conscience collectives. Le moment de notre histoire sollicite notre intelligence alors même que les marchands de sottises font tant de tapage. Dans cette note il est question de la catastrophe au Japon, des révolutions du Maghreb, de divers votes intéressants au parlement européen. Et du rôle dégoutant de certains socialistes dans le colportage de rumeurs calomnieuses. Des tremblements aux stupeurs. In cauda vénénum, en quelque sorte. En cas de difficultés à comprendre le latin, vous savez qui consulter, pas vrai ?

Le tremblement de terre de Lisbonne au dix huitième siècle relança d’une façon incroyable la controverse sur la validité des "Lumières". La ville avait été entièrement détruite. Toutes les explications obscurantistes au phénomène firent alors florès. On colporta que c’était la malédiction de la comète, la punition de Dieu. Tant de sottises mirent en scène, parmi les élites, la puissance du raisonnement des philosophes qui tenaient à distance ces interprétations abrutissantes. D’un mal affreux vint, en ce sens, un bien. Une prise de conscience de ce qu’un mode d’explication du monde venait de mourir du fait même de son absurdité. Va-t-il en être de même aujourd’hui. En tous cas, il faut y travailler.  

L'unité du genre humain est prouvée par la catastrophe au Japon. Et aussi la domination des forces physiques de la nature quand elles se déploient. Si l’histoire humaine est celle de son effort pour maitriser ces forces, alors ce que nous venons de vivre signale une impasse. Notre modèle de développement fixe au mauvais endroit ses priorités. Au lieu de s’organiser face à l’inéluctable pour le préparer et le maitriser, il se donne des finalités de court terme qui ignorent le futur. Les tremblements de terre sont inéluctables. Les raz de marée qui vont avec le sont tout autant. On ne sait ni quand ils vont intervenir, ni quelle ampleur ils auront. Mais on est certains qu’ils auront lieu. Reconnaissons que les japonais ont anticipé les évènements.  Et nous ? Est-ce que nous faisons de même ?

Nous nous sentons tous solidaires des victimes de cette catastrophe. L’instinct humain parle juste. La maison du pauvre est engloutie comme celle du riche. L’un et l’autre, même s’ils en réchappent, soit l’un soit l’autre, perdent famille, voisins et amis en même temps. A cette heure, l’idée que les êtres humains sont semblables est la plus forte. Et ce sentiment balaie tous les miasmes du racisme et de la morgue sociale. L’intérêt général humain explose à la conscience de l’esprit le plus buté. Ce sentiment est plein de politique. Il nous enseigne qu’il n’y a qu’un écosystème humain. Il nous dit qu’il existe bien un intérêt général humain. Il nous rappelle que les humains sont semblables et égaux en droits face aux malheurs qui les frappent. Et puis chacun voit bien que ce n’est pas le marché qui va permettre de faire face au désastre, mais la solidarité et l’Etat. Devant le défi le plus profond lancé à la condition humaine, la bonne réponse s’appuie sur le raisonnement de gauche. 

Nous devons aussi en tirer des leçons pour notre propre pays. D’abord constatons qu’une population collectivement éduquée aux risques y fait face mieux que dans l’imprévoyance et l’impréparation. Les japonais ont été incroyablement disciplinés et pleins de sang froid. Ce n’est pas une disposition génétique ! C’est une qualité acquise par l’éducation et la préparation collective. L’implication populaire dans ce domaine comme dans tous les autres est la clef de tout. A quoi sommes nous préparés ici en France ? Ensuite, ferons-nous cette fois-ci le constat qu’une politique conséquente face aux catastrophes naturelles doit être planifiée de longue date ? La planification écologique ne fait-elle pas la preuve de son absolue nécessité dans cette circonstance ? En premier lieu la démonstration est faite que la sortie du nucléaire est une option du débat concret et non pas seulement une simple doctrine alternative.  

N’importe où une telle catastrophe aura lieu, elle sera doublée d’un désastre nucléaire qui impliquera toute la planète, tous les êtres humains. Dans notre écosystème perturbé par le productivisme nous serons tous des japonais un jour où l’autre. Chez nous en France il y a cinquante huit centrales nucléaires contre cinquante quatre au japon. Alors que nous sommes deux fois moins nombreux. Nous sommes le seul pays au monde qui a installé un réacteur nucléaire en amont de la capitale et sur le bord du fleuve dont elle tire son eau d’usage. Je vous informe qu’en cas de problème la solution prévue est d’ouvrir le barrage de l’Aube comme une chasse d’eau pour envoyer toute la pollution dans la Manche et de capter l’eau de la capitale dans la marne ! Chez nous l’industrie nucléaire est concentrée dans la vallée du Rhône où se trouve également l’essentiel de l’industrie chimique du pays. Dois-je évoquer le risque que fait peser la privatisation progressive d’EDF et ses obsessions financières devenues prioritaires ? Ou celui de la privatisation de la sous-traitance notamment dans l’entretien des centrales ? Mon propos n’est pas d’effrayer. Juste de dire que le moment est venu de se rendre compte de la réalité. Juste d’y faire face, les yeux ouverts. La sortie du nucléaire ne se fera pas en un jour. Raison de plus pour s’y mettre dès maintenant sans plus tarder. Peut-être verra-t-on d’une manière moins amusée dans nos milieux le petit film présenté dans la vidéothèque de ce blog à propos de notre visite à la centrale géothermique de Soultz sous forêt.  

Je ne sais pas si ceux qui me lisent suivent avec attention chacun des évènements qui se déroulent en Tunisie et en Egypte. C’est pourtant une occasion tout à fait exceptionnelle dans une vie de s’instruire sur un phénomène qui n’est pas si courant sous nos latitudes : la révolution. Car sous nos yeux se déroule le processus d’une révolution telle qu’elle a lieu à l’ère moderne. C’est évidemment d’abord une bonne occasion de se débarrasser des images d’Epinal colportée par la droite et les gauchistes sur le thème du « grand soir », ou du « coup d’état révolutionnaire ». Une révolution populaire, celle qui fait du peuple, et non d’un parti ou d’une brigade, le sujet de l’histoire suit des parcours qu’il faut connaitre pour pouvoir les anticiper. La notre suivra le plan du livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Non parce que je serais un voyant extra lucide ! Mais parce que, si brute que soit la force d’une révolution, elle suit des logiques de situations. Je prends, par provocation destinée à faire débat, cette introduction pour mettre la lumière sur le déroulé actuellement visible des évènements.

Tunisiens et Egyptiens ont commencé par le titre : « Qu’ils s’en aillent tous ». Traduction : « dégage ». Ils ont fait tomber de cette façon le tyran local en quelques semaines. Je n’y reviens pas. Puis les voici rendus à la deuxième étape, deuxième chapitre du livre : « la Constituante ». Dans les deux pays la convocation d’une telle assemblée est à l’ordre du jour. J’ai noté comment l’idée s’est ancrée comme une revendication. Pas à pas. De façon pragmatique. A mesure que les gens qui restaient en place où qui y arrivaient étaient identifiés comme des gens de l’ancien régime ou susceptible de ne pas faire la rupture attendue. L’épisode de la mise à sac des partis au pouvoir et des sièges de la police politique sont devenus des classiques sous toutes les latitudes. Attention, cet aspect est sans doute le plus redoutable pour l’ancien ordre et même le nouveau. Car les gens en mouvement se mettent ensuite à procéder eux-mêmes à l’interpellation des agents d’information et policiers secrets d’hier. Il faut se réfèrer au modèle de base, pour cette phase de la révolution, qu’a été celle de 1974, au Portugal. Là, ce mouvement simple et libre de toute idéologie aboutit à décapiter presque toutes les directions d’entreprise et d’administration. On remplaça comme on pu, parfois même en votant pour élire les remplaçant.  

A cette phase « démocratique », et parfois en même temps, succède une phase sociale. Pour information, le troisième chapitre de mon livre s’intitule : « partage des richesses. »  Cette séquence est également commencée sur place. Occupations d’usine et manifestations pour les salaires ont lieu tous les jours. C’est normal. C’était le point de départ. La question de la démocratie n’a pas été posée dans le vide. Pas d’une manière idéologique. Mais d’une façon concrète. Pour résumer l’idée, on vire le tyran parce qu’il est incapable de régler les problèmes de base que l’on rencontre dans la vie quotidienne. En quelque sorte, c’est davantage son incapacité que sa tyrannie qui est en cause et qui donne le moteur de cette histoire. On veut de la démocratie pour pouvoir discuter librement des problèmes et les régler. Pas pour avoir aussi chez soi accès au cirque « démocratique » occidental. Car de toute façon, sur place ce cirque et sa vanité sont également bien connus grâce aux antennes satellites, et plus encore grâce aux binationaux. Un Tunisien ou un Egyptien n’est pas mort d’envie d’avoir le droit de mettre en place un Berlusconi ou un Sarkozy au pouvoir chez lui. Ce n’est tout simplement pas son problème.

Il se dit: "rien ne marche et s’il en est ainsi c’est parce qu’on ne peut parler de rien ni même protester, du fait que le tyran et sa famille profitent de cette pagaille et de notre misère. Virons le tyran pour pouvoir parler des problèmes!" Et pour les régler. Evidemment à chaque étape, la contre révolution est là. Plus ou moins forte. Et sa base sociale change à chaque étape. Ce sont d’abord les agents du premier cercle du pouvoir. Puis les sortants du système, au sens large, qui rusent ou font tirer attendant peureusement que « ça se calme ». Puis ce sont les puissants de l’économie et des diverses nomenclatures. Leur refrain : « maintenant, il faut reconstruire et pour cela il faut revenir au calme ». Chaque couche de contre révolutionnaires jette du lest croyant stabiliser la situation. Qu’elle y parvienne ou pas est l’enjeu du processus révolutionnaire. Autre observation. Chaque phase de la révolution se signale par des temps particuliers et des symboles. D’abord le nom du village de Sidi Bouzid, d’où part l’effet papillon en Tunisie. Puis il y a la phase « place Tahrir » comme en Egypte, et ainsi de suite, selon des rythmes et des modes de propagation différents à chaque étape et à chaque pays. Mais la matrice reste la même. A la façon avec laquelle, la percolation de l’eau dans la roche ou la propagation  d’un incendie dans une forêt, phénomènes qui paraissent relever de l’aléatoire le plus imprévisible suivent aussi des constantes.  

Mais on connait aussi les mécanismes qui sont capables de stopper la contagion. Il faut que la continuité du milieu en feu soit rompue. Diviser le mouvement est la règle de base de la contre révolution. Comment ? En activant des moyens de coupe feu situés en sous sol du terrain social visible. Dans la vie sociale, ce sont les différences antérieures à la vie civique et politique. « La race », la caste, la religion, l’ethnie. Ainsi voit-on Kadhafi activer les divergences tribales. Invisibles frontières entre les êtres. En Algérie c’est la vieille haine contre les kabyles qui est sollicitée. Ainsi voit-on dans une manifestation le docteur Saïd Saadi, président du RCD être menacé de mort, et quasi lynché par une équipe de gros bras sous contrat, au cri de « sale kabyle ». D’une certaine manière c’est la même chose que fait une Marine Le Pen en voulant opposer le très grand nombre des immigrés et de leurs enfants et petits enfants français à la masse d’un mythique peuple français « de souche ».  Révolution et contre révolution vont ensemble sur la même route, côte à côte. Le caractère "socialiste" d'une révolution n'en est qu'un des aspects possibles en cours de route, comme une transcroissance de son exigence démocratique. 

La Lybie est venue en débat pendant cette cession au parlement européen. En effet nous avions à nous prononcer sur une motion commune à tous les groupes en tant que tels. Sauf le groupe GUE, celui où je siège. En effet il n’est pas parvenu à un accord interne sur la ligne à suivre. Mais notre président de groupe, Lothar Byski, de "Die Linke", l’a signé. Cette résolution commune comportait un paragraphe, numéro 10 qui fit débat. Il propose en effet de se « tenir prêts » à l’application d’une « mesure d’exclusion de l’espace aérien libyen ». Ce point 10 faisait largement problème entre nous au groupe. Mais aussi dans les rangs de nos partis respectifs compte tenu de la gravité du sujet. Comme souvent dans ce genre de débat, les arguments respectifs sont très pointus et souvent contradictoirement convaincants. Il faut donc une solide boussole de principe pour répondre à la question posée. Pour ma part j’ai bien compris qu’il ne pouvait être question de décider tout seul.

J’ai donc beaucoup consulté, par téléphone. Au dernier moment. Car rien n’avait été prévu ni organisé en amont. J’ai fixé mon vote en accord avec la direction du PCF, celle de la Gauche Unitaire, et naturellement celle du Parti de gauche, notamment du bureau de sa Commission des relations internationales. Autant dire qu’il y a eu une intense activité de sms et de coups de téléphone. Pour faire comprendre notre position, je donne d’abord le texte exact du paragraphe concerné par cette affaire d’espace d’exclusion. Mieux vaut en effet débattre à partir de textes précis plutôt que par ouïe dire. Le voici dans la version officielle en langue française. 

Le parlement européen " invite la haute représentante et les États membres à se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité concernant d'autres mesures, y compris la possibilité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le régime de prendre pour cible la population civile ; souligne que toute mesure émanant de l'Union et de ses États membres devrait être conforme à un mandat des Nations unies et se fonder sur une coordination avec la Ligue arabe et l'Union africaine, en encourageant ces deux organisations à guider les efforts internationaux". 

Il résulte de ceci que la décision d’exclusion de l’espace aérien ne sera pas prise par l’Union Européenne. Mais qu’elle s’y tient prête. A plus forte raison ne peut-elle l’être à l’initiative d’un de ses membres comme le propose monsieur Sarkozy. Si elle doit l’être ce sera par l’ONU en lien avec la Ligue Arabe et l’Organisation de l’Unité Africaine. C'est-à-dire par les organes institutionnels de la seule « communauté internationale » légitime. Avant de trancher sur ce point j’ai été vérifier auprès d’anglophones que l’utilisation du mot « should » était bien impérative comme je le comprenais et donc nullement conditionnel comme le serait « would ». Détail ? Non puisque c’est de là qu’est traduit dans la version française que les décisions « devrait » être conforme à un mandat de l’ONU. Dans ces conditions j’ai voté pour la résolution et le passage concerné, avec l’explication de vote que voici.

« J'ai voté pour le texte et les mesures proposées concernant l'espace aérien dans le but d'aider le peuple en action contre le tyran qui le bombarde. Mon vote s'entend dans le strict cadre suivant : tout acte de guerre comme la création d'une zone d'exclusion aérienne ne peut être décidée que par l'ONU et exclusivement par elle. Cette action doit être placée sous l'autorité du commandement militaire de l'ONU et lui seulement. Toute décision doit être prise en concertation avec l'organisation de l'Union Africaine et de la Ligue arabe. Je m'oppose formellement à l'idée états-unienne de bombardement préventif et à l'intervention de l'OTAN. Tout autre développement nécessiterait un autre texte et d'autres dispositions. » Mes deux dernières phrases sont des réserves que je voulais marquer contre une exploitation de ce vote pour justifier des actes d’escalade militaire dont je connais parfaitement le risque.

Mon vote a ses objectifs. Le premier est d’aider concrètement la révolution libyenne. Pour cela il faut aussi compter sur l’effet de pression pour un départ qui s’exerce sur Kadhafi et ses sbires à mesure que son isolement international s’accroit et que cet isolement prend la forme d’une menace. Deuxièmement, et c’est tout aussi important, parce que ce texte fait de l’ONU et des organisations internationales légitimes les protagonistes directs de l’action. Tous mes votes précédents, dans le passé, contre les guerres avaient le même motif. Ils furent émis par opposition à ce fait que rien ne fut jamais décidé par l’ONU mais par l’OTAN. L’ONU est représentative de toutes les nations du monde. L’OTAN est une alliance politico militaire autour des Etats Unis d’Amérique qui la dirige d’après leurs intérêts d’empire. J’ai toujours dit que, dans ce cas, quand la décision était prise par l’OTAN, le remède serait pire que le mal. Cela ne s’est démenti nulle part. Que ce soit en Irak, dans le Kosovo serbe ou en Afghanistan. Voyez le bilan.

L’ordre international établi dans ces conditions est d’abord l’ordre des américains. Tel fut le cas de la première guerre du Golfe dont le secrétaire général de l’ONU à l’époque déclara qu’elle n’était pas « légale ». Tel fut le cas de l’intervention en Serbie. Absolument contraire au droit international puisque faite sans mandat de l’ONU dans un pays membre de l’assemblée et pour le scissionner. Quand à l’invasion de l’Afghanistan elle fut faite à l’initiative de l’OTAN, de nouveau. Certes, l’ONU reconnu aux USA un « droit de légitime défense ». Mais rien ne prouva jamais que ce fut à bon escient. En effet les USA n’ont jamais donné, ni chercher à donner la preuve, que c’était bien d’Afghanistan qu’était parti l’organisation de l’attentat du onze septembre. Il est vrai que sur dix neuf personnes arrêtées, onze étaient saoudiennes !  

Les autres débats de la session furent tous lourdement déprimants. Il y a eu maints bavardages dans un hémicycle vide sur la « journée de la femme ». Et aussi  diverses distributions de fleurs à l’entrée et à la sortie de l’hémicycle, dont le sens politique m’échappe. Puis on finit par voter un texte plein de bonnes intentions. Cette « résolution » sur les femmes, est une nouvelle illustration de la méthode détestable typique de l'Union Européenne. Elle consiste à pourrir des barils de miel de bonnes intentions avec une incontournable cuillère de goudron antisocial qui gâche le tout. Qui veut l’un devrait avaler l’autre. Ici, côté miel, le rapport "invite la Commission, le Conseil et les États membres à préférer, dans le domaine de l'égalité hommes-femmes, les propositions contraignantes aux stratégies et déclarations politiques non contraignantes". Ou encore  il " insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le contrôle de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment grâce à un accès aisé à la contraception et à l'avortement". Bel et bon. Mais au détour d’une phrase il faut avaler mine de rien qu’il « est urgent d'activer le potentiel des femmes et d'accroître leur taux d'activité afin d'assurer l'emploi à 75 % de la population de 20 à 64 ans comme le prévoit la stratégie Europe -2020".  C’est le côté goudron. Il s'agit d'avaler l'abandon de la retraite à 60 ans. Et plus loin le potage se corse avec l’affirmation de l'idée que "la famille est le fondement de la société" là où les progressistes disent que c'est le citoyen et la loi qui en est la base. J’ai donc voté contre. Mais je suis lassé de ces ruses grossières pour me pousser à me dédire de mes convictions. 

“La bonne gouvernance fiscale”, le rapport de madame Joly relève de la même méthode de la cuillère de goudron dans le baril de miel. Ce rapport déposé au nom des Verts et des libéraux est certes un document sans valeur législative. Donc sans application. C’est une proclamation, en quelque sorte. Mais quand même ! Ce n’est pas une raison pour mélanger aussi bizarrement le meilleur et le pire. Voyez plutôt. Le côté positif n’est pas négligeable. On y trouve un bon réquisitoire contre les paradis fiscaux et le peu de moyens mis dans la lutte contre leur existence. Le rapport a aussi le mérite de dénoncer la TVA dénoncée comme « système régressif de la fiscalité. » On peut aussi féliciter l’expression de nobles intentions comme la demande expresse que " les multinationales paient leur juste part des impôts". Du coup j’aurais pu l’avaler en dépit de son insigne faiblesse dans la critique des accords de partenariat économique (APE) qui sont la plaie des pays du sud, des pousse à l’émigration de première importance. La rapporteure se contente de reprocher à la libéralisation des échanges en général des pertes de recettes douanières difficiles  à gérer pour les pays  pauvres et l'absence de propositions concrètes de la Commission en la matière. C’est maigre, très maigre.

Mais je ne veux pas vous donner l’impression de jeter sournoisement des pierres. Je salue le fait que ce rapport s'inquiète à trois reprises de la préservation des services publics. Et qu’il se préoccupe aussi de la spéculation sur "la dette des pays en développement" par les hedges funds dits "vautours" et demande que leurs "structures soient rendues publiques à l'échelle internationale pour permettre de les identifier et d'interdire leurs activité". Et encore qu’il réclame le respect du "droit souverain des pays en développement d'imposer les revenus du capital comme moyen d'étendre l'assiette de l'impôt" et indique que " les pays à bas revenus doivent avoir les moyens de négocier efficacement avec les multinationales afin d'obtenir une part équitable de leurs bénéfices", ce qui ne mange pas de pain. Bravo au fait d’annoncer que : " les entreprises multinationales doivent déclarer leurs revenus et les taxes payées pays par pays" et demande "la mise en place d'obligations d’information financière pays par pays pour les sociétés transnationales, portant également sur les bénéfices, avant et après impôts". Et bravo enfin à la demande "de sanctions, contre l'évasion fiscale et la fuite illicite des capitaux". Ce n’est pas tout. Il y avait aussi mieux, beaucoup mieux.  

Le clou du rapport Joly c’était la demande la mise en place d'une taxe sur les transactions financières "dont le produit devrait améliorer le fonctionnement des marchés en faisant reculer la spéculation et contribuer à financer les biens publics mondiaux tels que le développement et la lutte contre le changement climatique, et réduire les déficits publics". Immédiatement s’est répandue la rumeur savamment orchestrée que le parlement européen avait à voter sur la taxe Tobin à l’initiative du groupe Vert. Beau comme de l’antique. Les observateurs vigilants notèrent mon vote contre et une seconde rumeur s’orchestra tout aussitôt colportée par de vrais et faux naïfs qui ont aussitôt poussé leurs cris de deuil : « tellement déçuuuuu ! ». Avant que j’aie réalisé une fois de plus la grosse quatremérisation en cours, la rumeur avait fait son office. Tout juste puis je demander à mes propres amis de garder leur sang froid et de cesser de croire que le parlement européen d’une part et les médias de l’autre sont une cours de récréation avec des petits chenapans tellement mignons.  C’est l’arène partout avec des gens qui se tiennent par la barbichette. Lobbyistes, journalistes relégués mais inamovibles, parlementaires, tous se tiennent par d’amples zones d’intimités, ou dogmatiques ou les deux à la fois. 

Si j’agissais avec la même grossièreté que mes agents de rumeur je dénoncerai ce que les votants du texte ont voté en même temps que la demande d’une taxe sur les transactions volontaires.  Quoi ? Une paille pour un progressiste. Le rapport prône « la renonciation aux nationalisations et renationalisations ». Imaginons que j’ai voté ça sous prétexte de taxe Tobin ! Quel cortège de gémissants aurait aussitôt embouché ses trompettes : « tellement déçuuuuuuu ! ». Sans oublier tous les gardiens du temple : « Mélenchon tombe le masque de la social trahison ». Et ainsi de suite. Non vraiment je ne pouvais pas voter ça ! Je me suis contenté de voter en faveur du passage du texte sur la taxe. Mes colporteurs de rumeurs oublient de le dire, cela va de soi. Mais j’ai voté contre le texte dans son ensemble.

Je l’ai fait avec plaisir, en plus. Oui je l’avoue, je n’ai pas voulu renier mon adhésion à l’idée de nationalisation et de renationalisation. Et j’ai détesté le ton condescendant envers les "pays en développement" tout au long du texte du rapport. Et notamment lorsqu’il s’agit de "les aider à exploiter plus efficacement les échanges d'informations et à mieux lutter contre la fraude fiscale au moyen de leur propre législation nationale ". J’ai adoré voter contre un texte qui fait l’apologie des « partenariats public-privé » que je combats dans mon pays.  J’ai été très satisfait de ne pas soutenir un texte qui se prévaut du G20 tout au long du texte et va jusqu'à le citer comme autorité avant même l'ONU. J’ai été très content de ne pas me compter parmi ceux qui ont mis en avant l'OCDE en déclarant qu’elle devrait poursuivre son étude de faisabilité sur l'élaboration des informations financières par pays, et en rendre compte en 2011 au G20 et aux Nations unies".  Et enfin je suis fier de ne pas avoir voté que les Accords de Partenariat Economiques (APE) "auront des effets positifs" même si ceux-ci "ne se feront sentir qu'à moyen et long terme" ! Incroyable ! Et comme je suis, moi, un bon camarade, je ne dénigre pas les autres parce qu’ils ne m’ont pas suivi dans mon vote. Je me permets juste de leur dire que c’est cher payé que de renoncer à tout cela en échange d’une vague demande de taxe sans aucune portée contraignante. 

Comme j’en suis aux rumeurs malveillantes, je signale que continue à circuler un mail qui prétend détailler mes prétendus revenus. Je suis crédité de 20 000 euros mensuels doublés de mes revenus de sénateurs et de diverses retraites et autres « avantages ». Bien sûr, rien de tout cela ne tient debout. Le cumul du mandat de député et de sénateur est impossible. Je ne touche aucune retraite ni de sénateur ni au titre des emplois que j’ai occupés avant mon élection. L’expéditeur du message se nomme « marine2012 ». Bref cela sent clairement le gros facho ou bien l’UMP filou. C’est ce que je croyais. Jusqu’à ce qu’un camarade des Yvelines reçoive le dit mail par l’intermédiaire d’une liste de diffusion à l’initiative d’une dirigeante départementale du PS. 

Aussitôt mes amis sur place, dans les Yvelines, ont réagi sur leur propre liste de diffusion. Voici le texte du message à nos adhérents et aux sympathisants socialistes connus de nous. C’est Pierre Dejean le Co-secrétaire du comité du parti de Gauche dans les Yvelines qui en a pris l’initiative. « Bonjour, c'est le cœur plein de tristesse que je vous envoie ce message. Je viens de recevoir, par rebonds successifs, un courriel qui aurait été émis par Dominique Francesconi et dont le sujet est libellé "Sacré Meluche". A ce courriel, est joint un document qui circule depuis quelques jours, de boite postale électronique en boite postale électronique. Ce document, typique de l'extrême-droite, est une attaque du plus bas étage qui soit (quoique l'on puisse toujours faire pire) et bien entendu mensongère. La cible en est Jean-Luc Mélenchon en particulier. Il y fait référence sur son blog dans son billet du 02 mars, mais aussi l'ensemble des parlementaires de la République. Une simple lecture attentive de ce document suffit à le discréditer. Les mandats de député européen et de sénateur sont incompatibles. Comment Jean-Luc Mélenchon ferait-il pour les cumuler ? Je laisse à chacun le soin d'étudier le reste de ce qui est écrit. C'est bien connu, les parlementaires se la coulent douce. Ils ne savent pas ce que c'est le travail. Certes il n'y a pas de pointeuse ni à l'Assemblée ni au Sénat. Mais qui s'est intéressé peu ou prou à la fonction de parlementaire sait bien tout le travail quotidien de ces élus, souvent week-end compris. Cela n'oblige pas à approuver leur politique, mais c'est justement là qu'il y a place pour le débat. Avant d'être parlementaire, il faut aussi subsister et nombre d'entre eux connaissent aussi ce qu'est le travail salarié. Au cas particulier de Jean-Luc Mélenchon, il a été élu sénateur à 35 ans, âge minimum légal pour cette élection. Il fût, cette année là, le plus jeune sénateur de France. Avant, il avait été quelques années directeur de cabinet du maire de Massy. Encore avant il était journaliste pigiste : travailleur précaire pour ceux qui n'ont pas compris."

"Oui, j'ai le cœur triste. Que l'extrême-droite diffuse de tels textes, après tout c'est l'extrême-droite. Que ces textes soient repris et diffusés par une adhérente du Parti Socialiste, qui plus est candidate remplaçante dans le canton de Guerville, secrétaire de section et secrétaire fédérale, est quelque chose qui blesse la gauche toute entière. Après la déclaration de Jean-Paul Huchon disant que Mélenchon est pire que Le Pen on peut se demander jusqu'où ira la dérive. Une lettre de protestation va être envoyée à la fédération du Parti Socialiste. Cordialement. Pierre Déjean Co-secrétaire du Parti de Gauche dans les Yvelines."

Aussitôt une lettre a été envoyée à la fédération socialiste des Yvelines  c’est à dire à Estelle Rhodes, première secrétaire fédérale. Voici le texte de mes amis. « Chère camarade, j'ai récemment été informé de la diffusion, à un nombre de personnes que j'espère restreint, d'un document calomniateur à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, co-président national du Parti de Gauche. Ce document d'origine d'extrême-droite n'aurait pas justifié que je t'interpelle, s'il n'avait été repris par une militante socialiste, en l'occurrence Dominique Francesconi. Qui plus est, à ma connaissance, cette adhérente est secrétaire de section et secrétaire fédérale, donc une des cadres du Parti Socialiste. Au nom du Parti de Gauche et des principes qui nous animent, je tiens à élever la plus vive protestation contre la diffusion de ce document. Je te remercie de dénoncer de tels agissements et de me communiquer les mesures que tu vas prendre pour éviter à l'avenir la diffusion de documents d'extrême-droite par des adhérents du Parti Socialiste. Amitiés de gauche." Pierre Dejean

Et maintenant voici la réponse de celle qui diffusait la calomnie, Dominique Francesconi. En résumé : « c’était pour votre bien ». Lisez vous-même « Bonjour, Je pense qu'il y a eu une confusion sur l'envoi de ce message. Ce message était adressé aux militants sur le terrain, accompagné d'un commentaire appelant à la vigilance contre toutes les attaques de l'extrême droite à l'encontre de toute la gauche. Ce n'est pas plus M. MELANCHON qui est visé par ce type de message qui circule sur le net, que Mme AUBRY ou M. BLEVIN. Dans ma démarche c'est une alerte à la diffamation, on savait que la campagne serait dure face à une extrême droite arrogante. » Dominique Francesconi.  

Au moment de voter, au premier et au deuxième tour, notamment dans le canton de Guerville, chacun se souviendra j’espère de tout cela. Rappelons aussi que la fédération PS des Yvelines c’est celle de Jean Paul Huchon. Celui qui prétend que je suis pire que Le Pen. Sur cette base peut-on être surpris de voir des secrétaires départementaux de cette fédération diffuser des calomnies d’extrême droite. Et avoir l’arrogance de nous prendre ensuite pour des imbéciles en disant que c’était pour notre bien ? Drôle de gauche que celle-là ! On ne peut pas lui faire confiance. 

Comme je l’avais fait la première fois en vous signalant la diffusion de ce mail, je vous enjoins, mes  amis, de savoir vous-même ne rien laisser passer. Cet incident me fait penser qu’en réalité ce n’est peut-être pas l’extrême droite qui a lancé ce mail mais des membres du PS. En effet la réponse pleine de mauvaise foi de cette responsable socialiste a un étrange parfum de coup tordu. Une nouvelle fois je vous propose une citation sur le sujet qui vous permet de constater que le danger de la calomnie et ses formes sont connus de longue date. A présent ce sera à Beaumarchais que sera donnée la parole.

« La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ; croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien…. D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage…. telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »


284 commentaires à “Tremblements et stupeurs”
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  1. GdeC dit :

    Je pense que nous devrions communiquer, histoire de nous démarquer positivement, sur le fait que le PS vient de s'engager sur la non sortie du nucléaire...

  2. Thierry dit :

    @ 91 prolo du biolo
    Combien de morts, de cancers, de particules radioactives évaporées dans la nature lors de la "catastrophe" du Blayais ? Quand tu auras répondu à Descartes sur tes sources sur le séisme de magnétude 8 au Tricastin, tu pourras la ramener.

  3. Pierre34 dit :

    90 dorant

    Il faut lire les commentaires accompagnant le sondage des cantonales, ne prenez pas vos désirs pour des réalités, c'est la gauche modérée ou radicale qui fait 32 % et pas le PS.

    Hormis cela les sondages ne sont jamais à prendre au pied de la lettre, les manipulations sont constantes, encore une semaine pour convaincre, sur le terrain, au vote Front de Gauche.

    Bon courage à tous !

  4. langly dit :

    Je suis ravi que vous tiriez les conséquences de ce qui se passe au Japon mais qu'en est-il du PCF ? Ils ont déclaré qu'il faut employer tous les moyens afin d'augmenter l'acceptabilité du nucléaire afin de défendre les salariés su secteur (personnellement j'aurais préféré que se soit pour leur reconversion). Est cela la planification écologique ? Quelle est position du FdG et du parti de Gauche ? Est ce normal que le PCF puisse faire une telle déclaration ?

  5. citoyenne21 dit :

    Voici un article de Rue 89

    [...]

    [Edit webmestre : Non ! il ne s'agit pas d'un "article de Rue89", mais des divagations d'un olibrius nommé "Le Yéti-voyageur" dans les "Blogs de Rue89". Il serait temps de faire la différence entre la ligne éditoriale de ces journaux alternatifs, et la relative liberté de raconter n'importe quoi qu'ils offrent à leurs blogueurs...]

  6. Michèle dit :

    Stupeur, c'est le mot juste qu'illustrent les énoncés de cette note concernant des événements qui, mêmes envisagés, font effraction lors de leur survenue et pour les japonais également, même si leur préparation et comportement exemplaires évitent la panique et autorisent les gestes appropriés. Prenons-nous la mesure du "prix humain" consenti aux choix économiques d'un pays si nous convenons pratiquement qu'il n'y a là rien de traumatique pour les japonais? Non, les seuls chiffres annoncés sont les milliards de dégâts matériels.
    Stupeur face à la traitrise manifeste de certains socialistes et là encore impossible de banaliser parce qu'il y a un irréductible humain qui persiste fort heureusement et s'insurge.

  7. raoul dit :

    @ Michèle
    Oui, quel malheur de voir sur les journaux en gros titre:
    "L'indice Nikkei perd 10%"
    Evidement qu'une catastrophe comme celle ci impact l'économie, mais c'est un dommage très secondaire à coté des gens qui ont perdu de la famille, leur maison...
    Solidarité au Peuple japonais

  8. Marcailloux dit :

    Hypothèse,
    Toutes les puissances nucléaires stoppent leur production dans les 10 à 15 ans.
    Résultat: ruée mondiale sur les énergies fossiles, pénurie cataclysmique, multiplication des prix du pétrole par deux ou trois, pays en voie de développement complètement étranglés...
    Probabilité:
    Explosions sociales, luttes ouvertes pour la captation des sources d'énergie, conflits armés, migrations...
    Résultat :
    Combien de millions de morts ? Le Rwanda en a eu presque un pour beaucoup moins que ça.
    Ça n'est bien sur qu'une hypothèse, mais elle mérite aussi de rentrer dans l'équation qui doit présider à nos décisions. Inspirons nous des Japonnais et gardons la tête froide. Si ma mémoire m'est fidèle, Arago prédisait les pires conséquences aux usagers du chemin de fer... et pourtant il faisait autorité en sciences.

  9. plume de cib dit :

    @ rosa 23.
    je pense qu'au contraire il y a des alternatives. D'autres pays vivent sans le nucléaire ou avec très peu de nucléaire et ne sont pas plongés dans le noir. Je pense qu'il faut sortir de la pensée unique si on veut avoir les idées plus claires. L'éolien chez le particulier est déjà une bonne solution, la technique évolue sans cesse et fait ses preuves. Seulement, EDF ne veut pas qu'on se débrouille seul pour faire son électricité. J'ai mémoire d'une famille qui vit trop loin pour être raccordée au réseau, ou alors à un prix exorbitant et EDF refuse qu'elle installe une éolienne, alors que cette famille est isolée et n'emm**** personne. Il n'y a pas de volonté de changer quoique ce soit en France et se uniquement pour des raisons économiques ! Le reste on s'en fout.
    Les mines d'uranium crée des dommages considérables et irréversibles sur les populations des Pays où on les exploite.
    Pour le tout camion, il existe la SNCF n'est-ce pas, et ça non plus, on ne veut pas en entendre parler. Les entreprises françaises embauchent à temps partiel des chauffeurs des pays de l'Est payés trois fois moins chers que des français, voilà, encore une histoire de gros sous.
    Pour la viande à tous les repas, c'est encore une histoire de pognon, de surconsommation pour faire marcher le commerce, endommager les intestins, vendre du médicament pour soigner les ballonnements etc ! Tant qu'on aura pas compris que nous ne sommes que de la marchandise, on n'avancera pas. C'est le peuple qui doit reprendre le pouvoir, c'est au peuple de dire s'il veut continuer à être traiter comme de la m**** ! Pour cela, il faut qu'il sorte de la Pensée Unique.

  10. toto dit :

    Les limites entre cynisme et réalisme sont parfois bien ténues!
    Titre du journal Les Echos de ce 15 mars: "Japon : clémence des agences de notation"
    Moody's et Standard et Poor's ont déclaré qu'elles ne comptaient pas sanctionner dans l'immédiat la note du pays ravagé par la catastrophe. L'économie du pays tourne au ralenti ce lundi.
    On a bien lu que dans l'immédiat c'est la clémence qui prévaut mais après on ne fera pas crédit et les japonais, un malheur n'arrivant jamais seul, seront priés de cracher au bassinet.

  11. Gilles06 dit :

    Michigan et Wisconsin : la révolution citoyenne en marche

    Alors que la catastrophe en New - Zealand et au surtout Japon attire notre attention et notre capacité à l'empathie, des faits d'ordre politique d'une grande gravité ont cours en ce moment même aux USA. Vous noterez la simultanéité des informations, faite de silence et de tapage dans nos médias nationaux, alors que de larges plages "informatives" y restent consacrées aux frasques de telles ou telles star inepte made in US...
    J'attire donc notre attention à toutes et tous sur les évènements ayant lieu actuellement dans au moins deux états des USA. Le parti conservateur a, sous le prétexte d'un "état d'urgence budgétaire", décrété un cadre d'application exceptionnel des principes démocratiques : les contraignant drastiquement au nom du sacrifice collectif necessaire. A tel point que nombre de citoyens ont marché sur leur parlement local, l'occupent actuellement encore au cris de "This is our House !".
    La révolution citoyenne est en marche partout dans le monde, nos maîtres sont nus.
    (ref. pour les anglicistes : moxnews, Rachel Maddow Show).

  12. Louis st O dit :

    La seule façon que nous avons pour maîtriser notre énergie c’est la recherche. Or aujourd’hui, la tendance est à privatiser la recherche d’une part et ce qui intéresse le privé ce sont des profits, de gros profits à court terme. Càd la recherche appliquée.
    On sait que pour que la recherche soit efficace il faut lui donner le temps et surtout les moyens de chercher.
    Aussi bien, pour la recherche fondamentale que la recherche appliquée.
    La seule solution c’est donc la recherche d’état, il ne manque pas d’organisme de recherche (que j’éviterai d'énumérer) pour cette recherche, commençons par la réactiver, comme dit @Bruce, en embauchant du sang neuf, et en leurs donnant les moyens, définissons des projets à court, moyen et long terme, pas seulement pour les énergies nouvelles et organisons des contrôles d’avancement en fonction de leurs objectifs prédéfinis.
    Ne faisons pas comme aujourd’hui ou l’état fait de la recherche fondamentale et les privés reprennent les résultats partiels de cette recherche pour développer des produits et faire des brevets sur notre compte. Permettons que des équipes puissent bifurquer sur des applications pour breveter notre recherche.
    Je suis sûr, que le retour sur investissement, s’il n’est pas à court terme, comme le demande les privés, sera quand même assuré pour l’état, c'est-à-dire pour nous, un bon placement, et cet investissement, regardez, le CEA, (Le nucléaire puisque c’est le point de Jean-Luc Mélenchon, j’y ai travaillé comme je l’ai déjà mentionné, et c’était sur l’énergie que l’on rendait solide pour les Arianes et autres), donc le CEA, l’investissement d’alors a permis, j’en suis sûr, un retour sur investissement, même si malheureusement, c’est le privé qui ramasse aujourd’hui le Jackpot avec les centrales.

  13. Alain44 dit :

    Nous devons nous retirer progressivement du tout nucléaire et cette réflexion doit être liée à notre mode de consommation. Comment envisager une réduction de production d'électricité quand dans le même temps nous augmentons de 8% par an notre consommation, encouragés par la publicité. Avec mes 14 panneaux photovoltaïques, je produis 3400 kwh et j'en consomme 3260 kwh auprès d'EDF. Je pense qu'il serait judicieux d'en installer sur tous les toits compatibles. D'autre part, lors d'un séjour au Népal, j'ai constaté que la majorité des toits étaient équipé de panneaux thermiques; comment se fait-il qu'il n'en va pas de même en France, autant de gagné sans consommation d'énergies fossiles. Le nucléaire en France, c'est comme le lobby militaro-industriel aux Etats-unis, un sujet tabou. Le nucléaire ne représente dans le monde qu'une infime production d'électricité, ce n'est certainement pas l'avenir. Pas plus qu'ITER dont nous ne savons même pas comment envisager la casserole qui devra contenir l'énergie.La véritable révolution citoyenne s'est d'admettre que nous devons mener une vie plus frugale, limiter nos déplacements, moins loin, moins souvent, construire du solide et de l'utile qui dure, bref une véritable révolution dans notre imaginaire mais qui me parait plus palpitant que ce que me propose la société de consommation actuelle.

  14. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Marrant ça.
    On laisse le nucléaire bouffer l'essentiel des crédits d'investissements et de recherche, et on s'étonne ensuite que les solutions alternatives ne soient pas plus développées...

    On installe le nucléaire dans une position de monopole, on étouffe toute autre solution, et ensuite on vient nous dire "voyez, hors du nucléaire point de salut".

    Sont trop...

  15. Descartes dit :

    @langly (#106)

    Je suis ravi que vous tiriez les conséquences de ce qui se passe au Japon mais qu'en est-il du PCF ? Ils ont déclaré qu'il faut employer tous les moyens afin d'augmenter l'acceptabilité du nucléaire afin de défendre les salariés su secteur (personnellement j'aurais préféré que se soit pour leur reconversion).

    Pourrais-tu donner la référence d'une déclaration du PCF indiquant "qu'il faut employer tous les moyens afin d'augmenter l'acceptabilité du nucléaire afin de défendre les salariés su secteur" ? Parce que dans les communiqués publiés récemment par le PCF, une telle affirmation ne figure nulle part. Le PCF soutient le nucléaire civil depuis très longtemps (la participation de ses militants a été déterminante lors de la fondation du CEA en 1946). Il s'est même converti à la dissuasion nucléaire depuis les années 1970. Et tout ça pour des raisons de fonds, et non pas par électoralisme ou par souci de "défense des salariés du secteur". Si tu veux faire un procès d'intention au PCF, c'est ton affaire. Mais ne lui fais pas dire ce qu'il n'a pas dit.

    Est cela la planification écologique ? Quelle est position du FdG et du parti de Gauche ? Est ce normal que le PCF puisse faire une telle déclaration ?

    Bien sur que "c'est normal". Si le PG a le droit de prendre position tout seul pour la "sortie du nucléaire", pourquoi le PCF n'aurait-il pas le droit de prendre tout seul la position contraire ? Quant à la "position du FdG", nous ne la connaissons pas vu que le "programme partagé" n'existe toujours pas. Mais on n'a plus que quinze jours à attendre, puisque le programme en question a été promis pour "la fin mars". J'avoue que je suis curieux de voir comment sera rédigée la partie consacrée au nucléaire...

  16. Descartes dit :

    @GdeC (#103)

    Je pense que nous devrions communiquer, histoire de nous démarquer positivement, sur le fait que le PS vient de s'engager sur la non sortie du nucléaire...

    "Démarquer positivement" ? Est-ce que tu réalises qu'il y a aussi en France des pro-nucléaires, et qu'ils sont fort nombreux (plus que les anti-nucléaires, en tout cas) ? En te "démarquant" du PS sur cette question, tu capteras peut-être une partie du vote anti-nucléaire, mais tu pousseras dans les bras des socialistes les pro-nucléaires. Il faudrait bien réfléchir avant d'appeler cette démarche "positive"... en particulier, il faudrait se demander si une position clairement anti-nucléaire ne risque pas handicaper Jean-Luc Mélenchon dans son projet d'être le candidat unique du FdG. Car le candidat du FdG devra porter le "programme partagé", et non pas son programme personnel. Et il est peu vraisemblable que les militants communistes admettent un programme qui proposerait l'abandon d'un projet qu'ils ont soutenu constamment depuis soixante ans. Sur le sujet nucléaire comme sur beaucoup d'autres, le programme du FdG ne sera pas celui du PG. Il faudra un compromis. Et je ne suis pas sûr qu'on facilite ce compromis en faisant participer Jean-Luc Mélenchon aux sauteries de "Sortir du Nucléaire".

    @le Prolo du Biolo (#115)

    On laisse le nucléaire bouffer l'essentiel des crédits d'investissements et de recherche, et on s'étonne ensuite que les solutions alternatives ne soient pas plus développées...

    Cette objection a déjà été réfutée mille fois sur ce blog: comment tu expliques que l'Allemagne, ou les "crédits d'investissement et de recherche" ont été concentré sur les alternatives, ne dispose toujours pas de techniques capables de remplacer non seulement le nucléaire, mais aussi le charbon, dont l'Allemagne est très dépendante. Si l'Allemagne peut se permettre un "moratoire" nucléaire, c'est grâce au charbon et aux voisins nucléaires chez qui importer...

  17. Jean Talu dit :

    La sortie du nucléaire est pour moi une évidence mais elle ne doit pas se faire tant que l'on n'a pas une alternative opérationnelle sérieuse permettant de couvrir intégralement les besoins...ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ce le sera peut-être dans 10 ou 20 ans. Il ne faut pas qu'on se retrouve dépendant d'un pays tiers, c'est pourtant ce que le marché européen aurait du rendre possible mais l'Europe de Bruxelles met les pays de l'union en concurrence au lieu de les mettre en coopération étroite.

    Sinon sur un thème différent, A quand un SMIC à 1600€ : un article intéressant de Démocratie et Socialisme, des chiffres qui marquent.
    Oui il y a encore des gens de gauche au PS qui revendiquent, qui réfléchissent. Ils sont malheureusement complètement inaudibles dans les instances du parti et encore davantage dans les médias. Et dire qu'ils soutiennent Martine Aubry; c'est une des moins pire mais bon quel gâchis de rester dans l'ombre pour finir comme faire valoir de DSK. Croient-ils encore pouvoir changer ce parti de l'intérieur ? C'est trop tard ! Le PS a perdu son âme, il n'a plus d'idéologie, plus d'utopie, plus de rêve (même Montebourg ne fait plus rêver) et c'est pour ça qu'il n'a plus aucune raison de se battre. Comme disent les éditorialistes mondains parisiens, le PS n'a plus de logiciel (quel terme insipide).
    L'espoir nous donne la volonté de changer les choses. Il n'y a pas de fatalité, les peuples arabes si longtemps méprisés pour leur servitude volontaire nous l'on bien montré. "un groupe qui n’est pas naturellement méchant ne le devient jamais autant qu’à force d’avoir été maltraité et surtout de se retrouver dans une situation de laquelle on ne cesse de lui répéter qu’il n’y a aucune issue — aucune autre que celle qui le maltraite. D’autres issues, il y en a. Présentées avec un peu de fermeté, elles pourraient même prendre l’allure d’un...

  18. Bruce dit :

    Les sondages ne servent qu'à créer une diversion, et certains s'appliquent visiblement à amplifier leur portée. A mon avis, le mieux est les ignorer pour mieux les étouffer...

  19. Meligh dit :

    @ le Prolo du Biolo (PG 69)

    On laisse le nucléaire bouffer l'essentiel des crédits d'investissements et de recherche, et on s'étonne ensuite que les solutions alternatives ne soient pas plus développées...

    Et ce sera de pire en pire puisque de plus en plus le financement se fait par projets (ANR et autres) et partenariats. Le financement privé étant de plus en plus important il est à craindre une baisse considérable de l'indépendance des chercheurs et donc une diminution du panel des "possibles" envisagés et étudiés.

  20. Pour répondre à Descartes qui écrit deux commentaires de suite? :
    Je pense effectivement que le programme partagé sera très prudent sur le nucléaire. En gros on place ce débat dans le cadre d'un service public de l'énergie qui recherche toutes les solutions alternatives : économies d'énergie, géothermie, moyens consacrés à la sécurité et aux retraitements des déchets, micro-centrales mais pour des besoins locaux.... et un référendum sur les propositions de ce service public de l'énergie à terme après débat approfondi auprès de la population.
    J'aimerai qu'on revienne à ma proposition (commentaire 83) car je ne vois pas bien à quoi sert ce blog si c'est juste pour des discussions de "café du commerce" ou pour répondre à Descartes.

    [Edit webmestre : "je ne vois pas bien à quoi sert ce blog..." Ne vous inquiétez pas pour ça, d'autres le voient. Ce qui est certain, c'est qu'il n'est pas dédié à votre "proposition 83" !]

  21. Bruce dit :

    @Jean Talu

    Augmenter le SMIC, il le faut ! mais pas sans l'accompagner de loi pour tordre le coup à la spéculation. En effet, augmenter le SMIC va accroître le pouvoir d'achat des ménages nécessiteux, qu isont en grand nombres. Cet effet ne va pas échapper aux spéculateurs sans scrupules et la joie sera courte pour les bénéficiaires de l'augmentation du SMIC. Les spéculateurs de tous bords, surtout de l'immobilier, vont s'empresser de faire augmenter les prix à la limite de l'égorgement pour ceux qui avient commencer à sortir la tête de l'eau, comme d'habitude et les augmentations du SMIC finiront dnas la poche des spéculateurs... Je crois qu'il faut d'abord légiférer sans attendre pour instaurer les limites au commerce spéculatifs et surtout l'immobilier qui plombe les ménages. Ensuite, augmenter le SMIC.

  22. Née un 19-Août dit :

    @ Gilles06 #112

    La révolution est en marche, certes, le fascisme aussi. Dans le Wisconsin, ce qui a déclenché l'affaire, c'était de remettre en cause le droit des syndicats de la fonction publique de cet Etat. Idée proposée par les Républicains, bien évidemment. Les fonctionnaires en question se sont rebiffés. Comme une mauvaise idée peut se propager aussi sûrement qu'une bonne, les Républicains d'autres Etats ont eu la même idée. Mais les fonctionnaires de ces autres Etats ne se laissent pas faire.

    La crise économique et sociale fait des dégâts aux USA qui commencent à être profonds. Déjà, on parle de l'effondrement fiscal du pays au niveau fédéral (America's fiscal collapse). Des tensions existent déjà entre l'Etat fédéral et certains Etats - dont la Californie, le plus grand, le plus peuplé (35 millions d'habitants). La Californie va bientôt être en faillite, ce qui engendre d'autres tensions, cette fois-ci entre l'Etat et les collectivités locales (comtés, municipalités). Ces dernières menacent de ne plus faire remonter l'impôt vers l'Etat.

    Les finances de l'Etat fédéral, des Etats et des collectivités locales sont tellement imbriquées dans la Finance Internationale, créatrice de la plupart de nos maux économiques et sociaux, que je pense pas qu'Obama pourra faire quelque chose.

    Je ne serai pas surprise autrement que la révolution, citoyenne ou pas, se produise aussi aux USA. Je suis en train de lire "Une histoire populaire des Etats-Unis" par Howard Zinn, et là-bas, quand il y avait une grève ou une révolte, ça rigolait pas, ils ne font pas les choses à moitié, tant du côté des révoltés que des forces de l'ordre. Ca va être violent, ça va faire mal. Mais quand on a tout perdu (travail, maison, économies, etc), qu'il ne reste plus que la liberté (pour combien de temps ?) et la vie pour agir, eh bien, on se bouge ! Ce qu'il se passe au Wisconsin n'est peut-être que le tout début de cette révolution en marche. Je l'espère.

  23. Dernières nouvelles de Lybie, d'après l'AFP : " Le G8 à Paris n'a pas pu se mettre d'accord sur une intervention militaire en Libye, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
    "Kadhafi marque des points", a-t-il admis. Sans se prononcer explicitement sur le sort de Benghazi, le fief de la rebellion libyenne et deuxième ville du pays, le ministre français a reconnu que la communauté internationale ne pourrait pas empêcher le colonel Kadhafi de la reprendre.
    "Aujourd'hui, nous n'en avons pas les moyens militaires, puisque la communauté internationale n'a pas décidé de s'en doter", a-t-il dit. "

    S'il ne s'agisssait pas d'une tragédie, on pourrait dire : " les carottes sont cuites "...

    Conclusion : au plan " moral " la Communauté internationale en est là, qu'il s'agisse de l'ONU, de l'Europe, de la Ligue Arabe ou de l'OUA. Tout reste à faire pour que l'Humanité, même dans les cas les plus dramatiques, puisse compter sur elle.

    Conclusion : lorsque quelqu'un assassine plusieurs personnes (par exemple Jack l'éventreur, Landru ou Petiot), l'émotion à juste titre, est considérables. Il est estampillé " serail killer" et tous les moyens sont mis en oeuvre pour le mettre hors d'état de nuire. Par contre si vous assassinez des milliers de personnes, voire des millions, vous trouverez plein de gens pour vous défendre et vous êtes quasiment assuré de mourir dans votre lit.

    NB : j'ai entendu, hier soir, Hubert Védrine sur France 24. Il a un côté "grand bourgeois du PS" qui n'est pas ma tasse de thé, mais il a été très calme et plein de sang froid comme il convient à un diplomate. Il a expliqué que le cas de la Lybie est particulier, qu'on est dans l'urgence et l'exceptionnel, qu'il s'agit de la démarche d'un peuple qui essaie de se libérer d'un dictateur et qu'il doit être aidé. Il a conscience que la communauté internationale va en être incapable et il l'a vivement regretté. Je me sens moins seul.

  24. cvnes dit :

    L'actualité de façon aigüe remet à l'ordre du jour (si tant est qu'elle l'ait quitté) la production d'énergie d'origine nucléaire. Les dangers qui sont engendrés par ce type de production en fait même passer au second plan, les victimes du tremblement de terre et du tsunami. A l'évidence, nous croyant invincibles, la nature nous rappelle à notre fragilité. Quand en plus s'ajoutent des risques liés à la conception de technologies conçues pour nous émanciper et améliorer nos conditions de vie, il est plus que normal de faire un bilan pour savoir si c'est la voie choisie est celle de l'avenir pour l'humanité. Sommes-nous seulement que des apprentis sorciers qui à cause d'avidité et de pouvoir, en seraient réduits à mettre en péril (voire liquider) la plupart du vivant sur notre planète ? Pour ma part, je ne le pense pas, et les chercheurs et travailleurs dans ce domaine s'ils n'en mesurent pas toujours les conséquences, ne sont pas des irresponsables. Bien entendu, qui ne rêve de pouvoir bénéficier d'une énergie non polluante, inépuisable, pas chère, voire gratuite ? En tous cas, pro ou anti nucléaire (ce qui est un vrai débat) il nous faut gérer le présent, si nous voulons nous projeter vers l'avenir. Il me semble qu'il est utopique et pour le moins inconcevable l'arrêt immédiat de ces centrales. Il s'agit donc non seulement d'en faire un audit précis, mais aussi de les sécuriser au maximum, y compris si nous voulons choisir d'autres voies. Or, cela ne peut se faire que dans le cadre d'un service public, et une reconquête d'emplois qualifiés et pérennes dans ce secteur, ainsi qu'un renforcement démocratique et transparent des règles et organismes de sécurité.

  25. Jean Talu dit :

    @ Bruce. 124.
    Je suis fondamentalement d'accord avec toi. Certains préalables sont indispensables: mise en place d'une vraie démocratie parlementaire véritablement représentative (6ème république), intégrer partiellement du hasard dans le choix des représentants du peuple, reprendre l'initiative de l'émission de monnaie (fin de l'indépendance de la bce, nationalisation de banques), encadrer la bourse (la fermer à terme) par des lois extrêmement contraignantes pour empêcher la spéculation et le pillage des ressources provenant du travail, en finir avec le système hiérarchique pyramidal des entreprises et mettre en place un système de coresponsabilité qui redonne du sens, de la motivation aux travailleurs, dans le même temps rééquilibrer les écarts de revenus (interdiction de dépasser un écart de salaire au-delà d'un facteur 5)...
    Mais le but de mon lien vers cet article n'est pas tant sur la proposition d'un smic à 1600 très démagogique mais sur les chiffres intéressants qu'il contient et le fait qu'avec une frange du PS des connexions sont encore possibles et celles-ci doivent perdurer car l'objectif à terme est que ces gens là nous rejoignent dans notre combat. Le front de gauche fait encore trop peur à beaucoup de "modérés" bien qu'ils aient des positionnement idéologiques souvent similaires. Ce positionnement dur et vindicatif de Mélenchon vis-à-vis des médias, de l'Europe de Bruxelles, de DSK est pourtant absolument nécessaire car il permet d'asseoir notre état d'esprit : on est en "guerre", démocratique et citoyenne, mais "en guerre" malgré tout. En terme de communication et de rassemblement c'est pas top mais viendra le temps où notre sémantique aura pris le pas sur la sémantique néolibérale et nous ne serons plus considérés comme de dangereux extrémistes et NOUS pourrons être rassembleurs jusque dans les rangs du PS-Modem et du FN (je parle des électeurs bien évidemment).

  26. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 118 - Descartes

    On laisse le nucléaire bouffer l'essentiel des crédits d'investissements et de recherche, et on s'étonne ensuite que les solutions alternatives ne soient pas plus développées...

    "Cette objection a déjà été réfutée mille fois sur ce blog: comment tu expliques que l'Allemagne, ou les "crédits d'investissement et de recherche" ont été concentré sur les alternatives, ne dispose toujours pas de techniques capables de remplacer non seulement le nucléaire, mais aussi le charbon"

    "Réfutée" est un bien grand mot, disons plutôt qu'elle a été "contredite" par certains.
    En réalité l"Allemagne est en bien meilleure position que nous sur les énergies renouvelables et non polluantes, même si la transition n'est évidemment pas encore terminée et même si elle dépend encore des énergies fossiles (uranium, charbon, notamment). Une transition de ce genre ne se fait pas en 15 jours.

  27. Nicolas dit :

    Quelle horreur, la bourse chute à cause des tremblements de terre au Japon... Pardon ? dix mille morts... Ouaih mais la bourse perd des points nom de dieu !

  28. pichenette dit :

    Les pays dits développés se mettent dans un tel état de dépendance matérielle, totalement impuissants sans électricité, sans pétrole que lesesprits subissent le même sort.
    Il n'y a que dans l'urgence que les comportements changent, les gens deviennet solidaires avant de se refaire la guerre, compétitions effrénées, inepties mortelles.
    Un tribunal international jugeant les actes délictueux envers la planète serait le bienvenu, plutôt que de juger des cartons incitant à la casse...
    Les massacres actuels générés par les individus sont des pertes de la pensée, l'homme est devenu un bourreau dépensant. Il serait grand temps de faire fi des différences et de construire sur les ressemblances.
    Et quelle honte d'être Français en entendant les (ir)responsables payés sigrassement à l'écoeurement, clamer nos divins savoir faire tous azimuts! L'axe de la Terre change, puissent les vraies valeurs revenir!
    Le monde vit au-dessus de ses moyens, mettre un frein sérieux à la surconsommation des nantis écervelés, aux châteaux de cartes, retrouver le goût de l'humain, anthropophagie mentale.
    Oui, des mandats internationaux sont lancés pour arrêter un assassin ayant tué une personne et là, c'est tout un peuple que l'on massacre, silence pétrolier! La mort se perd dans le nombre..
    Ce ne sont pas des êtres humains qui ont le Pouvoir, mais le délire de la Toute Puissance!
    Etant tellement infantilisés, personne ne veut lâcher prise de peur de tomber, Des boycotts choisis rafraîchiraient l'air.

  29. guillot dit :

    langly @106

    Le PCF vient de faire connaître sa position dans une déclaration concernant la catastrophe nucléaire au Japon:

    Il est ni pour ni contre le nucléaire:

    "Le PCF propose l'organisation d'un grand débat public national sur les choix de la politique énergétique nationale dans les années à venir. Il devrait porter sur l'utilisation actuelle du nucléaire dans des conditions de sécurité renforcées, mais aussi sur l'ensemble des choix énergétiques menacés aujourd'hui par les logiques du profit. Pour dépasser la crise actuelle, nous avançons 5 propositions", dont je cite la dernière: "Créer les conditions pour dépasser la fission nucléaire par un investissement public massif dans la recherche"

    Il propose quand même de dépasser la fission nucléaire. Mais comme j'ignore si il existe d'autres procédés que la fission qui produisent de l'energie d'origine nucléaire...

    Il est donc bien ni pour ni contre.

  30. Née un 19-Août dit :

    Le problème du nucléaire n'est pas tant ce qu'il fait/provoque, que comment il est dirigé. Ce qui m'inquiète, c'est la privatisation de cette filière industrielle. Nous savons bien que les dividendes des actionnaires passeront avant la sûreté des personnes (populations et salariés des centrales).

    Outre le côté stratégique de la production et de la distribution d'énergie, ce qui suffit déjà à faire réfléchir, la sûreté nucléaire impose de poser la question de la privatisation/nationalisation de cette industrie.

    Quand on voit que des installations pétrolières ou des réseaux d'électricité sont vétustes par manque d'investissements, parce qu'il ne faut pas entamer les dividendes des actionnaires... il y a de quoi flipper. Sans doute que nos centrales sont les plus sûres du monde (vraiment ?), tant que EDF était nationalisé. Mais maintenant que EDF est privatisé, quid de cette affirmation ? Je pense que ça relève plus de la méthode Coué qu'autre chose.

    C'est là, je crois, que ce que propose le FdG est tout à fait pertinent. Comme le disait le NPA sur ses affiches : nos vies valent plus que leurs profits. Plus que jamais, c'est d'actualité.

  31. Denise B. dit :

    130 - pichenette :
    « … Le monde vit au-dessus de ses moyens, mettre un frein sérieux à la surconsommation des nantis écervelés, aux châteaux de cartes, retrouver le goût de l'humain … »

    Bien sûr et cette surconsommation entraîne une surproduction qui gaspille les matières premières … Ce ne sont pas les pauvres qui surconsomment mais bien les nantis des pays riches …

    Ce sont des peuples que l'on massacre (pour leur pétrole, leurs matières premières …) que les capitalistes et plus riches de la planète gaspillent mais ces matières premières diminuent inexorablement et bientôt la planète ne pourra plus fournir aux capitalistes, avides de profit, car ces matières premières auront une fin. Pour s’accaparer ces matières premières, ils continuent à instaurer des dictatures et des démocraties qui leur profitent, et continuent à s’engraisser, cela pour combien de temps …

  32. Pulchérie D dit :

    @ 136
    Il me semble aussi que le vrai problème posé par l’utilisation de l’énergie nucléaire, à l’heure actuelle, est d’arracher les centrales des griffes de l’actionnariat, pour les raisons qu’expose clairement notre amie aoûtienne.
    Les usines de production d’énergie nucléaire devraient être la propriété des Etats, tout en restant sous le contrôle d’organisations internationales comme l’AIEA, de Vienne.
    La recherche d’énergies de substitution doit évidemment être poursuivie.

  33. @Guillot 131
    Mais comme j'ignore si il existe d'autres procédés que la fission qui produisent de l'energie d'origine nucléaire...
    l'alternative à la fission c'est la fusion nucléaire c'est à dire ITER (à Cadarache) mais c'est pas demain la veille. Voir un dossier consacré par Science et Vie récemment.

  34. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    Le nucléaire nous a rendu bien des services, à un moment où on ne pouvait pas faire autrement.
    Maintenant il est temps de regarder vers l'avenir.
    L'avenir n'est plus à d'énormes centrales dangereuses dont dépendent des millions de personnes, privées d'énergie en cas de panne ou d'accidents.

    Il existe moult source d'énergies propres : l'éolien, le solaire, l'hydraulique, la marémotrice, la géothermie, et l'énergie thermique des mers, énorme source inépuisable d'énergie...
    Soit assez pour produire de l'énergie selon les zones et les potentiels géographiques de chaque région.
    C'est plus sûr, plus propre, plus compliqué pour le moment, mais beaucoup plus simple à long terme (pas de gestion de déchets). En plus toujours à long terme, c'est beaucoup moins cher, en ce qui nous concerne le soleil nous avons, le vent aussi, la mer également, des sources géothermiques... Tout ça gratuitement, alors que le cour du pétrole va monter, que nous somme dépendants pour l'uranium...

    Vraiment, j'ai beau chercher, je ne vois pas comment nous pourrions continuer encore avec l'énergie nucléaire. Elle nous a dépanné, mais il faut maintenant arrêter ça

  35. KARIM dit :

    Mr Mélenchon, ne pensez vous pas que les révolutions tunisienne et égyptienne ont fait long feu ? Si la tête de ces régimes est tombée, le reste est encore en place et j'ai comme l'impression que les gouvernements actuels (composés des collaborateurs des 2 anciens dictateurs) vont faire traîner les choses jusqu'à l'organisation d'élections frauduleuses qui, comme quasiment chaque fois en Afrique, ne serviront qu'à légitimer les actuels pouvoirs. Un peu comme ce qui se passe en Algérie (soulèvement d'octobre 1988, élections de 1991 annulées et maintien du régime FLN depuis 1962).

  36. Angevin dit :

    Je ne suis pas antinucléaire.
    Mais bon, construire des centrales au Japon, il fallait oser.
    D'un autre coté, on est aujourd'hui dans le "risque" du côté de la catastrophe nucléaire, et du massacre avéré du coté de la catastrophe naturelle (3000 morts, 6000 disparus). Je trouve les hurlements actuels des écolos sur ce sujet indécents. Vous vous placez dans une position antinucléaire ici sans tomber dans cette indécence, mais méfiez-vous, les médias vous pousseront au raccourci, et s'il faut faire très court ici, ce sont d'abord les victimes du tsunami qu'il faut déplorer, l'aspect "nucléaire" est et reste second dans cette tragédie. Les raffineries en feu que l'on a vu n'ont certainement pas envoyé de fleurs dans l'atmosphère, mais plutôt de particules diverses pas bonne pour les bronches.
    Bon courage

  37. christian bourdet dit :

    Les faits sont têtus comme disait feu Lénine.

    Le nucléaire a comme "inconvénient" de produire des déchets nous dit le CEA, je le cite :
    On distingue ainsi les déchets radioactifs à vie courte, dont la durée de vie est inférieure à 300ans, des déchets radioactifs à vie longue, dont la durée de vie dépasse 300 ans et peut aller jusqu’à des milliers, voire pour certains des millions d’années.
    Si un accident majeur se produit, non seulement on peut tuer des milliers, voire des millions de gens. Pourrir les airs, les mers, les terres, sur des dizaines, des centaines, des milliers, des millions d'années. Point barrre.
    Maintenant, y -a t-il une alternative ? A en croire certains citoyens dont des scientifiques de renom, oui.
    Est-ce urgent mettre en place ces alternatives ? Oui.
    Faut-il bien préciser (pour les sourds et malentandents) que ce moyen si merveilleux est le plus potentiellement dangereux de tous, et bien expliquer les alternatives et ensuite, demander un référendum ? c'est bien le moins !
    Ce dangereux délire que nous vivons, a été imposé de toutes pièces par une petite caste qui se croient les plus à mêmes des "jemautoriseàpenser et commejairaison peuimportelesconséquence jevousemm**** petitpeupleignorant cestpourvotrebien". Il parait que le PCF a été plutôt pour. Et alors ?
    S'il faut faire des arrangements de ce type pour faire de la realpolitik, comme tout le monde, non merci.
    La gauche, c'est la modernité, pas la mort programmée au lancé de dès.
    Donc tristes sires, et joyeux palabreurs de toutes sortes qui croient encore que jouer avec la vie des gens est un enjeux politique comme un autre, allez vous faire voir ailleurs, Dégagez ! On ne veut plus de cette policlique là !

  38. Aubert Dulac dit :

    Un mot d'actualité : l'indécence...

    Où est l'indécence : dans la revendication du débat sur l'alternative au nucléaire ?
    Ou dans les propos d'Henri Guaino qui pense que l’industrie nucléaire française va connaître un nouveau rebond suite aux récentes fuites radioactives au Japon ?
    Comme dans le réflexe cynique de représentant de commerce de Sarkozy : « si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûrs ! » ?...
    ...Illustrant sans doute ainsi le concept capitaliste de « destruction créatrice », cher à Alain Madelin...

  39. citoyenne21 dit :

    Voici un lien d'un article de juin 2010, toujours d'actualité : où comment tourner la page du nucléaire, du pétrole et du charbon....

  40. Descartes dit :

    @christian bourdet (#144)

    Pourrir les airs, les mers, les terres, sur des dizaines, des centaines, des milliers, des millions d'années. Point barrre.

    Seulement voilà: la fabrication des panneaux solaires produit des déchets arsenicaux. Et rappelle-moi, quelle est la durée de vie de l'arsenic, matière toxique s'il en est ? Des dizaines, des centaines, des milliers, des millions d'années ? Non, monsieur. L'arsenic est un élément stable: sa durée de vie est illimitée. Et dites moi, les déchets arsenicaux de la fabrication des panneaux solaires, qu'est ce que vous comptez en faire ?

    C'est vrai que "millions d'années", ça fait peur dans les chaumières. Tellement, qu'on oublie (volontairement) que les déchets toxiques non radioactifs peuvent avoir des durées de vie bien plus longues... y compris ceux produits par la fabrication d'éoliennes ou de panneaux solaires. Alors arrêtons le terrorisme intellectuel, et regardons les problèmes en face: les déchets sont un problème quelque soit l'industrie considérée. Et quelque soit l'industrie, le recyclage et l'enfouissement des déchets ultimes restent la meilleure solution.

    Il parait que le PCF a été plutôt pour.

    Non: le PCF a été franchement pour, et cela figure dans ses documents de congrès et dans les déclarations de ses dirigeants depuis plus de soixante ans.

    S'il faut faire des arrangements de ce type pour faire de la realpolitik, comme tout le monde, NON MERCI.

    En d'autres termes, ou bien on fait comme tu veux ou alors tu fais bande à part ?

    Donc tristes sires, et joyeux palabreurs de toutes sortes qui croient encore que jouer avec la vie des gens est un enjeux politique comme un autre, allez vous faire voir ailleurs, Dégagez ! On ne veut plus de cette policlique là !

    Qui c'est "on" ? As-tu été mandaté par d'autres pour parler en leur nom ? Ou est-ce plutôt le pluriel de majesté ?

  41. Henri Brosse dit :

    D’accord et merci à Pichenette (130) et Denise B.
    Ainsi le nucléaire représente la quintessence des justifications technocratiques de forçage et de maintien de structures imposées comme irréversibles (croissance et productivisme obligent, n'est-ce pas ?).
    Henri Lefebvre (intellectuel du PCF en rupture de ban et qui fréquenta les situationnistes) avait très bien identifié au début des années 70 la mise en place d’une idéologie technocratique, comme discours scientifique que la société tient sur elle-même « pouvant ensuite se réinvestir en une pratique consciemment systématisante... écartant les conflits, éliminant les individus… métalangage pour autant que cette société se justifie en se donnant pour terme et fin des sociétés antérieures et de leur histoire. »
    Eh bien cette société de destruction épouvantable (la valorisation du capital comme logique et l’économie comme seul critère supposent l’épuisement du vivant dans tous ses aspects) qui liquide l’histoire, le patrimoine, la culture, la construction humanisée du monde édifiée sur des millénaires, elle a pris le risque de s’auto-détruire et de mettre un terme à la vie pour satisfaire la toute-puissance d’une caste qui trouve encore le culot de discourir sur les décombres.

  42. Aubert Dulac dit :

    Entendu à France-Info je-ne-sais-quel « réaliste » parler, suite à la catastrophe, d' « un tremplin pour l'investissement et la croissance »... Oui, assez de ce réalisme-là !..

  43. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    @ Descartes

    Ne jouez pas les agitateurs de chaumières à votre tour.
    De l'arsenic, il s'en trouve dans les écrans LCD ou les fruits de mer par exemple. Si la centrale solaire est aussi dangereuse qu'un écran LCD... je prend.
    Et ce n'est pas la seule alternative, la géothermie, l'énergie marémotrice, l'énergie thermique des mers...

    Vous même, dormiriez plus à l'aise à coté d'un panneau solaire qui dépérit, qu'à côté d'une centrale nucléaire à l'abandon, me trompai-je ?

  44. Louis st O dit :

    Non c’est vrai je ne vois pas pourquoi on discute avec les spécialistes du nucléaire « il y a rien à voir le nucléaire n’est pas plus dangereux que les éoliennes ou les panneaux solaire. »
    Au fait sur France Info le gouvernement demande à la flotte Air France qui se trouve en Asie de se rapprocher de l’Ile et demandent aux français habitant Tokyo de quitter cette ville.
    Ce sont vraiment des nuls, ils n’ont pas compris que quand on maîtrise le nucléaire il n’y a rien à craindre.
    Bon c’est vrai un accident ça peut arriver, chez nous à Toulouse, avec le vent aujourd’hui, il parait qu’un panneau solaire est tombé…

  45. Cronos dit :

    @ Descartes

    Et dites moi, les déchets arsenicaux de la fabrication des panneaux solaires, qu'est ce que vous comptez en faire ?

    Des panneaux solaires aux déchets arsenicaux, pardi !…

    Qui c'est "on" ? As-tu été mandaté par d'autres pour parler en leur nom ?

    Tout bonnement la masse de gens qui ne pensent pas obligatoirement comme vous, cher Monsieur, nul besoin de mandat pour cela.

  46. Descartes dit :

    @Yannick (#145)

    De l'arsenic, il s'en trouve dans les écrans LCD ou les fruits de mer par exemple. Si la centrale solaire est aussi dangereuse qu'un écran LCD... je prend.

    On trouve, c'est vrai, de l'arsenic dans les fruits de mer en très faible quantité. Tout comme on y trouve des isotopes radioactifs (uranium, potassium...). Mais ce n'est pas de cela que je parlais. Je faisais référence aux déchets arsenicaux produits pendant la fabrication des panneaux solaires. Des déchets qui ne sont pas, et de loin, "infinitésimaux". Que croyez vous qu'on fait avec ces déchets ? Vous êtes-vous déjà posé la question ? Comment se fait-il que les déchets nucléaires soient si "intéressants" pour les écologistes et que d'autres, bien plus dangereux et à vie bien plus longue soient complètement ignorés ? Mystères des peurs magiques...

    @citoyenne21 (#146)

    Voici un lien d'un article de juin 2010, toujours d'actualité

    C'est un article passionnant qui démontre par A+B qu'on peut sortir rapidement du nucléaire avec des recettes innovantes comme celle qui suit:

    Les norvégiens fabriquent déjà du biodiesel à partir des huiles de poisson, et des huiles de cuisson. Lauri Venoy, un autre norvégien veut produire du carburant à partir de la liposuccion. Il a déjà obtenu le droit de récupérer les 11 500 litre de graisse humaine produits par semaine par un hôpital de Miami, soit 550 000 litres de biodiesel pour un seul hôpital. Lorsque l’on sait qu’il y a en France 4 millions d’obèses (et 16 millions d’adultes en surpoids), on imagine la quantité de biodiesel qui pourrait être produit.

    Je pense qu'avec des solutions aussi sérieuses et innovantes que celle-ci, le nucléaire n'a qu'a bien se tenir...

  47. julie dit :

    Je conseille à descartes de se reposer. ça devient pathétique. On doit être capable, à tout age, de se remettre en question, aussi douloureux que cela puisse être.
    Les évènements du moment, je dit bien du moment, auront de toute façon une profonde révision de nos stratégies d'approvisionnement énergétiques comme conséquence, mieux vaut prendre cela une fois pour toute en considération.
    Je retiens cependant une de ses remarques concernant les déchets industrielles, surtout chimiques qui se sont probablement répandu dans la nature sans que personne n'en parle (au Japon).
    Et n'oublions pas nos camarades japonais qui sacrifient - leurs -a-t-on demandé leur avis? - leurs santé, voire leurs vies pour payer nos dettes.

  48. Christian Bourdet dit :

    @ Descartes

    Oui, il y a d'autres produits dangereux que le nucléaire, et alors ?
    Entre le virus Ebola et la peste, je ne veux aucun des deux !

    Quant à qui me mandate ? et toi ? Demandes tu la permission pour ton temps en papillonades verbales ?

    Moi j'ai autre chose, j'y retourne immédiatement, je signe ce que je dis, sans te demander la permission, ne te déplaise.
    Ne pas penser comme toi c'est faire bande à part, dis-tu !
    Parce que toi tu es le plus représentatif et les autres sont des bandes à part, des groupuscules sans doute ?

    Dialogue stérile, sans intérêt.

  49. Mario Morisi dit :

    Les réacteurs atomiques du Japon fondent les uns après les autres, des dizaines de milliers de morts sont annoncés dans les semaines qui viennent et voilà que Guéant, le cerveau de Sarkozy, s'exclame : "La France veut rester la France !"
    Mais vous vous ne voyez pas que ces gens ont perdu la tête ?
    Alors qu'à Dole, un Japonais nous faisait le bilan de la catastrophe et s'inquiétait pour sa famille dans un silence de mort ;
    Alors que M. le Sous-Préfet recevait - à ce sujet et sans rendez-vous - les représentants de EE.LV, du NPA et du PG ;
    Alors que les radiations sautent les frontières en même temps que les virus et l'exploitation de l'homme par l'homme ;
    Ces VRP de la mondialisation financière n'ont qu'une chose en tête : conserver leur place de Grand Paravent de l'oligarchie mondiale et couvrir le massacre de la planète et des peuples qui l'habitent, fût-ce au prix d'un appel au patriotisme crétin !
    Dès lors, pour les honnêtes femmes et les honnêtes hommes, humain avant tout et universaliste, il n'y a plus qu'une seule issue et un seul slogan :
    Qu'ils s'en aillent tous avant qu'il ne soit trop tard !

  50. julie dit :

    suite p.149
    Mélenchon: "sortir du nucléaire est un impératif"

    PARIS - Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, a assuré mardi que "sortir du nucléaire est un impératif", et jugé que le tremblement de terre et l'accident nucléaire au Japon sont "un tournant dans l'histoire de notre humanité".
    "La gravité de la situation au Japon exige une totale solidarité de la France et une totale mobilisation des esprits", affirme M. Mélenchon dans un communiqué.
    "Il serait criminel de nier que nous sommes directement interpellés. La France a plus de centrales nucléaires que le Japon. Enquêter sur leur sécurité est l'urgence mais il faut sortir de l'attitude de déni dans laquelle s'enferment ceux qui voudraient que tout continue comme avant", a poursuivi l'eurodéputé.
    "Le tremblement de terre et l'accident nucléaire sont un tournant dans l'histoire de notre humanité. Ne pas le comprendre nous livre à de nouveaux désastres", assure M. Mélenchon.
    "Sortir du nucléaire est un impératif. Cela demandera du temps. Raison de plus pour ne pas retarder les décisions. La planification écologique que je propose est désormais une question centrale du débat pour l'avenir de la France".

    ©AFP / 15 mars 2011 16h54


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