20fév 11

Sondages surnaturels, obsession anti-islam de Sarkozy, Verts au Parlement européen

Hallucinations

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Çimg12a c’est une note un peu longue parce que je vais être absent quelques jours. Je vais me reposer. Ici je parle des sondages surnaturels et manipulatoires de Dominique Strauss-Kahn et de madame Le Pen. Puis de la dernière crise idéologique de Nicolas Sarkozy avec le multiculturalisme, enfin de mon séjour au parlement européen. Comme ma note était trop longue, je l’ai coupée et j’ai prévu d’en faire paraître une suivante pendant mon absence pour raconter ce que j’ai appris en passant par Marseille où je me trouvais pour le forum partagé sur le travail et compléter ce que je dis sur le multiculturalisme.

Les photos qui illustrent ce billet sont de Stéphane Lemaitre, que je remercie.

Cette fin de semaine, Strauss-Kahn était à Paris. Donc sa machine de propagande s’est mise en mouvement. L’armée de communiquants qui l’entoure et influence divers médias frappe tout azimut. Je suis dans les cibles. L’artillerie m’a pilonné préventivement. Valls et Huchon en première ligne comme d’habitude. Non pour me faire taire, ils savent que c’est impossible.  Mais pour intimider les concurrents internes dans le PS. Et la machine à bétonner l’espace médiatique s’est mise en route. Une batterie de sondages est tombée, plus aberrante que jamais, à couper le souffle !  Un succès total. Pas une voix pour contester les résultats de ces étranges « enquêtes ». Mais d’abondants commentaires ont été produits pour discuter les cas de figure annoncés et en « tirer les enseignements ». La palme au journal “Marianne”, dont la satisfaction img17fait plaisir à lire ! “Après quinze jours de tabassage par l’extrême gauche, la gauche et la droite, quinze jours aussi de tintamarre sondagier d’où il ressortait un chuintement de chute, voilà Dominique Strauss-Kahn encore plébiscité comme champion de la gauche et, plus largement, des oppositions à Nicolas Sarkozy. Ah, certes, reconnaissons-le sans fard, il dégringole… d’un point au premier tour, et de 3 au second par rapport à la précédente enquête de l’institut CSA du 20 janvier dernier. Mais le patron du FMI demeure à des hauteurs himalayennes, autrement dit surréalistes, en tout cas dans l’hypothèse… hypothétique du duel final où il écrabouillerait le président sortant : 61 % à 39 %. Vingt-deux, v’là l’écart abyssal entre le tenant du titre et le challenger socialiste ! » Tout y est ! Le « tabassage d’extrême gauche », la brèche colmatée de la chute annoncée quelques jours auparavant, l’écart avec les autres socialistes, la négation de la fragilité structurelle du candidat. Tout ça parce qu’il est là, et qu’il va aller sur France 2 dimanche soir. Et parce qu’il faut enrayer la montée des concurrents socialistes. Ça passe ou ça casse ! Pourtant, la seule lecture attentive devrait faire réfléchir. La gonflette pour Strauss-Kahn oblige à procéder à un véritable cul par dessus tête de la carte politique. Comment cette carte peut elle avoir évolué au point de placer l’extrême droite au seuil de remplacer aussi bien le candidat de droite que celui de la gauche si le roi des sondages nous fait l’honneur de nous illuminer par sa candidature ?

Pour nous au Parti de gauche, cette opération est la manipulation de trop. Il est temps de réagir si nous ne voulons pas nous faire voler cette élection par une bande de trafiquants professionnels. Nous engageons donc une campagne sur le thème. Note-brochure, affiches, tracts. Il faut briser l’autorité de ces rebouteux. Car ils s’apprêtent à nous faire sauter à la corde pendant toute l’élection ! Sans oublier les règlements de compte annexes que cela permet. Ainsi sur radio Arlette Chabot, Europe 1, un zélé nommé Ludovic Vigogne a déjà annoncé que j’allais hurler à la manipulation à cause de mon « mauvais classement » qui me mettrai à la peine. Une grande cervelle de cette sorte ne peut imaginer que j’ai d’autres raisons d’agir que mon intérêt personnel. Ni que je puisse me moquer de ces sortes de consultations de rebouteux de la politique. Mais il a tort de sous estimer mon orgueil. Je suis très fier de ma position unique et singulière dans ces nobles enquêtes scientifiques. Je suis un prodige. Surtout quand je me compare à mon camarade Olivier Besancenot. Je suis estimé à un niveau inférieur au résultat électoral du Front de Gauche et à mon propre résultat dans les urnes. Olivier lui, par contre est estimé au double du résultat de son parti et au sien propre ! C’est pas beau ça ? En regardant le détail je vois que son choix en faveur de femmes voilées est le bon puisqu’il a le double de femmes que d’hommes dans ses électeurs et le double de mon cas, cela va de soi. Sans oublier que je n’ai aucun électeur parmi les 18/24 ans. Un fait frappant aussi estimg14 que dans cette enquête aucun électeur communiste de Marie-George Buffet ne voterait pour moi, pas davantage l’une quelconque des personnes proches politiquement du NPA ou de LO. La science des sondages  permet des découvertes stupéfiantes.

Donc, et pour faire bref, je ne prends rien au sérieux dans ce genre d’élucubrations ! Sinon leur impact sur ceux qui les découvrent et les croient. Car elles sont payées pour produire l’effet « push » comme disent les américains qui ont inventé cet art. Ça c’est pour le client qui paye directement ou par l’intermédiaire de ses amis. Quant à l’officine, cet exercice téléphoné est exclusivement destiné à faire vendre du papier et à recueillir de nouvelles commandes. Mais ces enquêtes font du mal à la démocratie qu’elle nient et ridiculisent. Elles provoquent une accoutumance du public à des classements ubuesques qui semblent obéir à des règles mystérieuses. Elles ont un effet démoralisant sur les militants et les citoyens engagés qui se paie cher à la sortie, en abstention. Le soir du vote, les instituts de sondage sont tous démentis. Il ne leur en coute qu’un jour où deux de honte. Puis la vie et les bonnes affaires repartent. Comme disait Ben Ali : « pourquoi ca ne durerait pas toujours ».

Mais si une question innocente pouvait posée ce serait la suivante : « pourquoi faites vous des sondages sur une élection présidentielle qui aura lieu dans quinze mois et pas sur les cantonales  qui vont avoir lieu dans un mois ? » Evidement je connais la réponse : un sondage sur les cantonales avec ces scores sera démenti par les urnes. Le Front national à 20% aux élections cantonales ça n’existe pas. Tout simplement. Je ne nomme personne d’autres pour ne pas faire trop de peine. De même un résultat aux présidentielles annoncé quinze mois avant n’a pas davantage de signification. Donc ce trafic ne veut rien dire. C’est un bobard. Il faut le faire payer aux intéressés. D’où notre colère. Pouvons-nous agir ? Oui. D’abord en faisant campagne pour discréditer ces boites à bidonnage. Dans les réunions, les meetings il faut les faire huer comme nous l’avons fait pour d’autres jusqu’a ce que devienne un lieu commun des plaisanteries populaires de dire « menteur comme un sondeur », « acheté comme un sondage » et ainsi de suite. Il faut retourner l’arme de la disqualification contre ceux qui la manient. Dans le court terme nous avons un excellent argument.

Une proposition de loi a été adoptée par le Sénat pour règlementer l’activité des instituts de sondages. Elle émane d’un sénateur socialiste, Jean Pierre Sueur, et d’un sénateur UMP, Portelli. Elle a été adoptée à l’unanimité. Ce texte img15prévoit notamment d'obliger les entreprises de sondages à publier les chiffres bruts qu'ils recueillent. Car ce sont ces chiffres qui sont ensuite bidouillés pour produire des prédictions d'intention de votes conformes à ce que le consensus médiatique juge plausible. Ou qu’elles tripotent pour produire des scoops qui feront parler d'elles. Ce texte a été adopté malgré l'opposition du gouvernement. L'Assemblée nationale ne semble pas pressée de l'examiner. Nous pouvons la faire connaitre car la lire c’est comprendre aussi de quoi sont capables les entreprises concernées. Evidemment nous devons réclamer son application. D’ores et déjà nous mettons au défi ces instituts de publier les résultats bruts de cette vague d’enquête comme si la loi était déjà votée !

De notre côté nous diffusons une note d’étude dans tout notre parti et parmi les médias pour rappeler un peu d’histoire sur le sujet des sondages. Nous allons éditer une affiche et faire un tract de grande diffusion. Est-ce disproportionné ? Non. Ce n’est même pas au niveau de ce qu’il faudrait faire contre ce hold-up de la démocratie que sont ce type de fabrication de l’opinion. Evidemment cela ne marchera que sur le mode de la gouaille et moquerie. Faites nous confiance.

En terminant ma précédente note, j’ai posé la question de savoir où Sarkozy voulait en venir avec son étrange dénonciation du « multiculturalisme ». Maintenant on le sait. Il s’agit de revenir sur la question de la place de l’islam en France. Bonjour les dégâts avec ce genre d’inepties. A ce moment, je veux juste aider ceux qui veulent résister à avoir quelques éléments de compréhension. On va y revenir hélas, si souvent, que je compte faire un travail, par petites touches ici même. Voyons par le commencement. Le multiculturalisme. Première question : qu’est ce que c’est ? Personne ne sait le dire précisément, en réalité. Il existe des centaines d’occurrence différentes pour le mot. Aucune définition ne rassemble. L’expression est aussi floue que les mots qu’elle contient. Car déjà qu’est ce qu’une « culture » ? Il y a aussi des centaines de définition de cette expression. Dans les faits nous avons le sentiment de savoir. Mais si nous devons en donner une définition nous sommes vite enfermés dans des généralités. Alors « multi» par dessus le marché ! Une difficulté playmo01supplémentaire s’oppose à ce travail de définition. Certes, on peut vite décrire des rites, mythes, habitudes et coutumes totalement partagés par un groupe humain fermé et isolé. Alors tout ceci peut constituer une véritable identité, c'est-à-dire une définition de soi, pour ceux qui y participent. Mais il en va tout autrement des sociétés ouvertes où les groupes communiquent et échangent. Dans nos sociétés de communication et de brassage, aucun groupe humain n’est défini par un mode unique de comportements et de références comme aux âges des sociétés fermées. Les modes et coutumes sont poreux. De plus tous sont revisités par l’effet de nivellement de l’usage des objets produit en masse, des réflexes communs qu’ont créés les injonctions de la publicité.  Et pour compliquer le tableau, aucun individu ne se définit plus d’après une référence unique ou permanente. On change volontiers de « tribu », ces temps ci. C’est bien pourquoi la théorie du « choc des civilisations » avait besoin de donner un fondement si délimité aux civilisations qu’elle opposait. Bien sur elle commençait par tout fonder sur les différences de « cultures ». Mais comme ce socle montre vite combien il est flou et friable, Huntington s’évertua à faire reposer chaque « culture » sur une assise plus solide pensait-il. Ce fondement chez l’auteur de la théorie c’était la religion. En effet, la religion, parce qu’elle est nécessairement dogmatique est une injonction qui semble plus structurante. Au fondement de toute civilisation et de sa culture dit Samuel Huntington, il y a une religion. Sarkozy ne dit pas autre chose. Trois jours après avoir mis en cause le « multiculturalisme » il parle d’organiser la religion, au prétexte de la place de l’islam en France. Ce que vaut un tel amalgame entre la culture et la religion pour décrire les peuples nous est montré dans les révolutions en cours. Musulmans et arabes, les tunisiens et les égyptiens ne revendiquent pourtant des droits universels : la démocratie et la justice sociale.

L’islam est une obsession pour Nicolas Sarkozy. Dès le mois d’aout qui suivi son élection il réunit les ambassadeurs de France et leur présenta le risque de confrontation entre l’islam et l’occident comme le premier des risque pesant sur la paix du monde. On sait ce qu’il faut en penser dorénavant. Il n’en est rien, la clef de compréhension des évènements n’est pas là. Et cela en dépit de la campagne des officines d’influence pour replacer les révolutions du Maghreb et du moyen orient dans le cadre du conflit entre Israël et Palestine, islam et Occident. Comme l’ont si lamentablement mis en scène Le Point et l’Express la semaine passée avec leurs « Unes » provocatrices. A plus forte raison l’islam n’est pas un problème dans notre société. Mis de côté quelques énergumènes qui font de leur religion un projet politique et se livrent à des provocations, et quelques autres qui en ont une vision intégriste, que voit-on ? Des millions de gens qui pratiquent plus tiruou moins, vivent en se conformant aux habitudes communes qu’ils observent autour d’eux. Rien de plus, ni rien de moins que ce que l’on constate dans les autres religions. Et surtout la grande masse est en voie de déconfessionnalisation plus ou moins avancée, comme le reste de la population. Le problème ce n’est donc pas l’islam mais l’usage qui en est fait par ceux qui se l’approprient politiquement pour le combattre où s’en réclamer dans l’ordre politique.

Ce parallélisme est un indice d’un fait de portée plus large. Il faut noter la connivence entre les points de vue différentialistes. D’un côté ceux qui ne veulent pas d’une présence ostensible et de l’autre ceux qui l’admettent par a priori, et quelque soi le contenu de cette ostentation. Ils ont en commun une vision réduite de l’être humain définit par ses différences plutôt que par ses ressemblances. On retrouve ici la différence qu’il y avait entre l’église et les humanistes dans les premier temps du combat des « Lumières ». Les catholiques exaltaient l’amour « d’autrui ». Les humanistes défendaient les droits universels de leurs « semblables ». De la sorte il y a un commun dénominateur philosophique entre Nicolas Sarkozy et les signataires du « manifeste pour la diversité » que j’ai déjà évoqué ici. Les uns et les autres partent et restent sur la différence pour construire leurs options et décisions politiques et produire du droit. A l’inverse nous partons, nous, des similitudes pour construire l’ordre politique. L’ordre politique laïque en séparant strictement les religions et l’Etat s’oblige à s’instituer à ne connaitre et à ne délibérer que sur ce qui est commun. Dans cette façon de faire, aucune différence ne fonde de droits permanents. Sauf une. Mais c’est parce que c’est la seule différence qui soit universelle : la différence des genres.

De toute façon le multiculturalisme est un fait. Il est antérieur à la présence des musulmans. Les cultures basques, bretonne, parisienne, occitane sont présente de longue date et de façon très évolutive en France. Ce qui n’est pas un fait c’est que cela fonde des droits politiques. C’est pourquoi la situation est absolument différente avec l’Allemagne où l’Angleterre. Dans ces pays, au nom du « multiculturalisme » des droits sont reconnus ou retirés. En Allemagne, le multiculturalisme réservait aux seuls allemands le droit du sol. En Angleterre de même. Mais divers droits  « communautaires » sont reconnus. Rien de tel en France. La République est une et indivisible. Par conséquent, recopier les mots d’ordre deimg21 la droite de ces pays va à l’inverse de ce qu’eux mêmes ont en tête. Car Outre Manche comme Outre Rhin, la question est celle de l’instauration d’un « droit commun ». Si les communautés protestent c’est parce que leurs droits vont être réduits et parce que l’annonce se fait sur un mode dénonciateur, négateur qui est offensant et discriminant. J’y reviendrai. En fait Sarkozy le sait. Il use de cette conjonction pour revenir à ses propres objectifs. Ceux qu’il assume depuis le discours de Latran, le rapport Machelon et les innombrables interviews et discours sur le sujet : la remise en cause de la loi de 1905. En apparence il s’agira des musulmans, en réalité il s’agira de la place du religieux dans l’ordre politique et de la fin de la séparation des églises et de l’Etat.  J’y reviendrai, on s’en doute.
 
A présent donc, la propagation du virus de la démocratie se poursuit en Libye, au Yémen et même à Bahreïn. C’est jubilatoire. On attend Qatar, histoire de voir si Plantu va renvoyer son chèque comme un enseignant renvoie ses palmes académiques ! De façon tout à fait significative, les Etats-Unis d’Amérique se positionnent dans cette situation comme une  poule devant un couteau. Ils ne savent que faire et tout le monde voit bien que ces grands amis de la liberté ne sont guère enchantés par cette situation. Elle met à nu tous les mensonges qui ont servis de prétexte aux guerres du golfe et à l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan. Comme je me suis déjà bien exprimé sur ce sujet j’en reste là sur ce point. Mais je ne lâche pas l’occasion de faire un rappel. Mesurons une fois de plus l’ampleur du système de l’indignation à géométrie variable du parlement européen et des prétendues hautes autorités morales de l’Union Européenne qui n’ont pas soufflé mot, il y a un mois, alors même que les évènements de Tunisie battaient leur plein, sur les éventuels problèmes de droits de l’homme qui se posent en Libye, alors même que tous ces gens votaient un accord de libre échange ! Et ne cessons jamais de rappeler que s’il y a trois prix Sakharov à Cuba qui est à 10 000 kilomètres, il n’y en a pas un dans ces pays limitrophes de l’Europe !  On sait donc que les membres du jury ne prenaient pas leurs vacances en famille à Cuba, pas vrai ! Fidel ne sait pas acheter les gens. Pire : il n’essaie même pas.
 
Je poursuis la réflexion à propos des révolutions tunisienne et égyptienne. Je traite du sujet par petites touches depuis plusieurs billets déjà, vous l’avez vu je crois bien. Pendant mon séjour à Strasbourg j’ai eu l’occasion de plusieurs discussions avec des camarades du groupe GUE qui réfléchissent et veulent en penser davantage tout comme moi. Ce sont des discussions à bâtons rompus, où l’on ne met en jeu que des intuitions.  Par exemple avec Patrick Le Hyarric, le directeur de l’Humanité. Lui  s’intéresse à la dimension sociale de ce mouvement. Comme le quotidien et l’hebdomadaire ont beaucoup produit sur le sujet, la discussion est bien ancrée dans les faits. D’un argument à l’autre mon tableau se précise. J’ai déjà montré ce que j’avais appris du caractère « citoyen » de ces révolutions. Je disais dans ma précédente note qu’il fallait voir aussi comment s’organisait l’articulation avec le mouvement social ouvrier. Avec Le Hyarric c’était le sujet de notre discussion. Lui voit une importance première à cet aspect du déroulement révolutionnaire. Je livre mes conclusions img09personnelles sur ce point. La question sociale déclenche la révolution citoyenne qui en est la forme élargie, le mode opératoire de masse en quelque sorte. Et la revendication de droits universels et de démocratie se présente comme la façon d’organiser le règlement des problèmes sociaux. D’où la bizarrerie, soit dit en passant, de la formule de Besancenot déclarant pour s’opposer à ce qu’il croit être ma « révolution par les urnes » que «  la Tunisie a montré qu’on n’avait pas besoin des urnes pour faire la révolution ». Peut-être Olivier peut-il se rendre compte que la révolution tunisienne ou égyptienne revendique des urnes ? Krivine devrait peut-être faire lire à Olivier un chapitre ou deux de « la révolution permanente » de Léon Trotski qui contient des choses tout à fait intéressante sur ce type de problème. Je reviens à notre schéma de lecture. Une fois que la révolution s’est renforcée par une victoire dans le domaine démocratique, elle fait retour sur ses tâches sociales initiales. Alors l’unanimité des débuts sur les objectifs démocratiques est mise en cause. C’est le moment des classes et de leur façon de se projeter dans l’avenir. S’il n’y a pas de parti, ni de porte parole identifié pour assumer cette deuxième phase de la révolution, la révolution elle-même peut être confisquée. Cela ne veut pas dire qu’elle sera « seulement démocratique » sans s’élargir à des tâches sociales plus amples. Non. Les acquis de la phase démocratique elle-même peuvent être remis en cause pour contrer le front social qui cherche à se constituer sur ses propres objectifs. C’est pourquoi je  ne crois pas que madame Alliot-Marie ait fait une erreur de langage en disant qu’elle voulait aider le gouvernement tunisien à se « reconduire », avant de se reprendre et de dire « à se reconstruire ». Pour elle c’est la même chose en effet. Comme pour les Etats-Unis. Ils se méfient de la révolution démocratique parce qu’ils se méfient de la révolution sociale pourrait on dire.

Madame Eva Joly présentait ce mardi un rapport concernant la modification de l'accord entre l'Union européenne et l'Afrique du Sud. Un accord sur le commerce, le développement et la coopération. En abrégé : ADC. Pour bien comprendre la situation de vote, il faut savoir que : qui vote pour le rapport adopte du même coup l’accord dont il traite. Du coup le rapport, de madame Joly était en fait une recommandation demandant aux députés européens d'adopter la modification de l'accord. Et donc l’accord lui-même. Vu ? Le Parlement pouvait soit adopter soit rejeter cette recommandation. Et du coup, en le faisant, il acceptait ou rejetait l'accord tel que modifié. La majorité du parlement a suivi Madame Joly de façon écrasante: 521 voix pour. Je sais bien que des propositions appréciables étaient faites par les additifs inclus. Il n’en reste pas moins que voter ce rapport c’est accepter l'Accord de Partenariat Economique que la Commission européenne cherche à conclure avec l'Afrique du Sud. C'est donc cela qu'il faut examiner.

Vous ne le savez peut-être pas : un APE (accord de partenariat économique) c'est un accord entre l'Union européenne et une grande région du monde. Le contenu comporte toujours un volet commun quel que soit le coin du monde. Vous devinez lequel. Qu’est ce qui est universellement vrai et bon ? Notre chère « concurrence libre et non faussée ». Bien sûr ! C’est pourquoi cet accord avec l’Afrique du sud comporte le volet habituel d’injonctions libérales : la suppression progressive des droits de douanes à l'importation et l'interdiction de toute augmentation, rétablissement ou création de ces droits ; l'interdiction de tout quotas d'importation ou d'exportation ; la mise en place à terme d'une zone de libre échange complète, services compris. Ce qu’il y a de spécialement pervers dans le comportement de l’Union Européenne, c’est qu’elleglace oblige ainsi ses partenaires à importer le libéralisme. Et que, pour y arriver elle n’hésite pas à faire tout ce qu’elle peut pour démanteler les accords d’union ou de coopération qui peuvent exister localement entre pays voisins. Au cas particulier, l’Union a du contourner l’existence de l’Union douanière  d'Afrique australe (la Sacu !). Voici comment elle s’y est prise. Ce scénario est toujours le même, où que passe notre chère Europe bienfaisante et pleine de grands principes. Elle arrive et négocie, en tête à tête, avec chacun des pays qui compose l’union douanière locale pour les forcer à céder, un après l’autre. Oui mais, voilà: si le Botswana, le Lesotho et le Swaziland ont fini par céder aux pressions, l'Afrique du Sud et la Namibie, eux refusent toujours de signer. Voilà pourquoi, pour les cruels eurocrates de la Commission, il était urgent d'inscrire dans l'Accord de Coopération et de développement entre l’union européenne et l’Afrique du Sud que les négociations commerciales sont toutes suspendues à la conclusion d'un de ces maudits accords  de partenariat économique global. Comment quelqu'un comme Madame Joly a-t-il pu en arriver à la conclusion qu'il fallait approuver un tel chantage? Retenez votre souffle: la phrase d'explication fait dix lignes! " Votre rapporteure suggère, au vu de ce qui précède, que la commission du développement recommande au Parlement d'approuver la conclusion de l'accord et souhaite que les nouvelles dispositions de l'accord liées au développement ainsi que les nouvelles coopérations qu'il prévoit soient pleinement appliquées et fassent l'objet, dans la phase de mise en œuvre de l'accord, d'un suivi attentif à la lumière de l'article 208 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, c'est-à-dire dans le respect des objectifs de l'Union en termes de coopération au développement, objectifs dont l'Union doit tenir compte dans la mise en œuvre de toutes ses politiques susceptibles d'affecter les pays en développement, le principal de ces objectifs étant la réduction et, à terme, l'éradication de la pauvreté." On se demande bien comment, en signant un accord qui oblige à ouvrir toutes grandes les frontières, l'Afrique du Sud pourrait « éradiquer » la pauvreté. Madame Joly ne s'est visiblement pas posé la question au moment de nous appeler à voter « pour » avec elle. J’ai donc voté contre. Mais mon voisin communiste portugais s’est abstenu, faisant valoir que « malgré tout » il s’agit de l’Afrique du sud ! Et je lui ai dit que pour moi c’était une raison supplémentaire de voter « contre » par fidèle affection pour ce pays.

Ces Verts ont d’étranges idées ces temps ci. J’avais lu ce papier de Gérald Andrieu dans « Marianne 2 » à propos de José Bové signant une déclaration écrite avec un grave extrême nationaliste bulgare du parti ATAKA. Je n’avais pas été étonné de constater que ce concierge de Quatremer n’en avait soufflé mot car je sais que ses indignations sont à géométrie variable. N’avait-il pas déjà tu soigneusement la spectaculaire embrassade du président du groupe de la droite européenne, l’UMP français Joseph Dauhl avec le « néo-populiste » hongrois Victor Orban qui persécute la liberté de la presse et des citoyens de son pays? Cette fois-ci je découvre que vient au vote un texte que signent Europe écologie avec la droite, les img16nationalistes les libéraux et les sociaux démocrates à propos de la « stratégie pour 2020 » de cette chère « Europe qui nous protège ». Il s’agit d’une de ces verbeuses « résolution » avec lesquelles ce parlement perd son temps puisqu’elles n’ont aucune valeur législative. Cette « stratégie Europe 2020 » c’est le titre du document qui prend la suite de la fumeuse  « stratégie de Lisbonne 2000 », de pitoyable mémoire, que Lionel Jospin fit l’erreur de signer aux côtés de Jacques Chirac. Ce nouveau document est juste une surenchère dans les orientations du précédent texte. Son objectif est seulement d’imposer davantage d’austérité et l’approfondissement du contrôle de l'Union sur les Etats membres. En effet « la stratégie de Lisbonne » a été un échec. Aucun des objectifs fixés n’a été atteint en matière de déploiement de la supposée « économie de l’intelligence » et autres sornettes de cet acabit qui faisaient tout le chic verbeux du document. Avec « Europe 2020 » recommencent les phrases creuses sur la croissance "intelligente, durable et inclusive" et « l’économie sociale de marché durable". Mais je sais lire la nov-langue européenne. Une phrase peut vouloir dire le contraire de ce qu’elle annonce. C’est le cas ici. Le texte se donne des airs de combattre les difficultés. Mais en le faisant il avalise la situation insupportable qu’il dénonce. Ainsi quand il affirme vouloir remonter le taux d'emploi à « au moins 75 % ». Merci pour le taux de chômage à 25 %. Ou lorsqu’il « réaffirme les objectifs de l'Union européenne en matière de lutte contre le changement climatique » inférieurs aux prescriptions admises par le GEC ! Ou encore quand il propose de « réduire le taux de pauvreté de 25 % » ce qui laisse quand même 75 % de ce dernier et sans jamais dire pour autant comment les premiers 20 millions de personnes seraient arrachés à la pauvreté ! On voit le genre de document. Bien dans le style hypocrite de la maison.
Peu importe, en fait, pour ceux qui l’ont écrit ce que dit et promet ce document. Ce qui compte c’est que s’imposent les moyens proposés pour arriver à ses objectifs. Il s’agit de renforcer le contrôle de l'Union Européenne sur les Etats membres, au mépris de la souveraineté populaire. Ainsi quand il est affirmé que « les Etats membres adoptent des objectifs nationaux » avant de préciser qu’ils « sont validés par la Commission ». Le « semestre européen », ce processus de vérification préalable des budgets nationaux par la Commission est la concrétisation de cette formule. Ou bien,  quand la « la stratégie Europe 2020 » pose comme préalable à toute croissance une réduction des déficits. On trouve là l’origine de l'obligation des plans d'austérité.

Que propose la résolution commune d’Europe Ecologie, de la droite, des nationalistes et des socialistes ? De belles et bonnes choses, nobles et dignes. Bien sûr. Mais dans le fouillis des bonnes intentions, la droite a inscrit ses mantras fondamentaux et les autres ont signé. Et d’abord un acte d’allégeance. C’est ainsi que la résolution commence en "considérant que la stratégie Europe 2020 devrait aider l'Europe à sortir renforcée de la crise". Dans un style néo brejnévien enthousiaste, elle n’hésite pas à enfoncer le clou hardiment : « les mesures prévues par la stratégie "Europe 2020" sont d'une importance capitale pour la concrétisation des espoirs que nourrissent les citoyens européens". Hurrah ! Et après cela on trouve encore pire. Ainsi quand il est asséné que "l'examen annuel de la croissance et le cadre du semestre européen sont des outils essentiels à une meilleure coordination des politiques économiques". La croissance et le contrôle a priori des budgets nationaux par les grands prêtres du libéralisme comme modèle pour des écolos et des socialistes ! Bigre ! Mais que dire ensuite quand on lit qu’ils souhaitent ensemble "réaliser le marché intérieur de l'énergie, améliorer la sécurité des approvisionnements et atteindre nos objectifs en matière d'énergie et de climat", parmi lesquels le marché carbone, qui n’est pas cité. Le plus nul, si c’est possible, c’est l’aval donné à l’impérialisme maintenant ordinaire de l’Union européenne. Le texte claironne en effet vouloir "la mise en place d'une stratégie européenne efficace dans le secteur des matières premières, afin d'améliorer leur accessibilité et l'utilisation efficace de l'énergie et des ressources, tout en garantissant l'approvisionnement en matières premières essentielles à travers le développement d'accords de libre-échange et de partenariats stratégiques". Fermez le ban. En une phrase l’écologie politique et le socialisme ont mis les pouces.
Cette façon de rédiger et de voter des textes entre chiens et chats, eau et feu, est le moyen par lequel est produit une sorte de « doxa européenne » partagée et énoncée ensuite comme évidente, sur le style « nous savons tous que » ou bien « nous le disons tous ». Alors ensuite, évidemment, seuls des fanatiques ou des fous peuvent n’en pas vouloir. Pour comprendre combien cette méthode du désarmement insidieux est goûtée des eurocrates et de leurs griots, il faut lire cette présentation que fait l’eurolâtre frénétique Jean Quatremer, du livre d’entretien avec José Bové qu’il vient d’éditer. Lisez cette prose humble et sans prétention, mais tellement significative : « Surtout, l’homme ne s’est pas figé dans son combat de 2005, comme un certain nombre de nonistes, mais a su évoluer : après avoir constaté l’impossibilité de bâtir un projet européen alternatif de gauche (échec des « comités anticapitalistes » puis du NPA), il a rejoint Europe Écologie et s’est présenté aux élections européennes de juin 2009 avec Daniel Cohn-Bendit, avec le succès que l’on a vu. Depuis, l’homme est devenu l’un des députés qui comptent au Parlement européen, pratiquant à merveille l’art du compromis et parvenant à réunir des majorités afin de faire bouger les lignes. Un anti-Mélenchon par excellence, le député du Parti de gauche campant sur son Aventin depuis 2005, d’où il lance des fatwas contre ceux qui ne partagent pas ses vues. » A l’inverse de moi donc, qui persiste en effet à vouloir n’avoir rien à faire avec les eurocrates, heureusement, il y a entre le Larzac et Bruxelles, un chemin de Damas toujours ouvert aux repentis. « C’est donc à la découverte de cet homme que j’ai été et je ne regrette pas le voyage que nous avons fait du Larzac à Bruxelles. Et j’avoue que José et moi-même sommes ravis d’avoir fait exploser les lignes : comment un « eurobéat ultralibéral » a-t-il pu travailler avec un « altermondialiste noniste arracheur d’OGM et démonteur de McDo », entendons-nous régulièrement ? Réponse dans ce livre qui montre que l’Europe peut réunir » Alléluia ! Moi aussi je me demandais « régulièrement » comment un tel miracle était possible compte tenu du fait que tout le monde me parle « régulièrement » de Quatremer et du monsieur avec des moustaches qui est sur la couverture de son bouquin. Et maintenant je sais ! C’était encore cette brave Union qui non seulement nous protège mais nous réunit ! « God’dam chiet » ! Comme on dit en globisch vulgaire!


185 commentaires à “Hallucinations”
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  1. Jake dit :

    Hier sur Canal+
    Raffarin qui traite Jean-Luc Mélenchon de Révolutionnaire... Etait-ce un compliment?
    Dans l'émission "Tout le monde il est beau..." Toussaint et Farrugia qui font un sujet sur le "couple" Le Pen / Mélenchon, et finissent sur un Si on ne pensait pas Mélenchon de gauche, on pourrait avoir peur de lui... Mais rien sur Miss Le Pen.
    Tout cela est bien pensé et organisé quand même.
    çà fout la trouille, non ?

  2. jean ai marre dit :

    @ 42 Alin,

    La bataille des idées est une bataille des petits pas Elle se joue tous les jours, sur tous les terrains.
    Occuper le terrain des nouvelles techniques de com est excellent. D'autant plus que les arguments fournis par JL M ne manquent pas.
    Poser les questions simples est une très bonne méthode.
    Pour ma part, je ne m'en prive pas.

    @ 11 Le prolo,

    Est ce à dire que la stature est proportionnelle à la taille et aux volumes des" conneries" faites ou dites ?

  3. Nicolas 70 dit :

    Profitez de vos vacances M.Mélenchon pour vous retrouver.

  4. Jéjé dit :

    @ Jake (52)

    Tout cela est bien pensé et organisé quand même.
    ça fout la trouille, non ?

    La toute puissance des médias dans notre société, et la pensée unique sont inconestables. On peut appeler cela ce qu'on veut: manipulation pour certains, incompétence des journalistes pour d'autres, manque de cervelle des analystes politiques, biaisage complet du débat politique. Et pourtant, malgré tout cela, on est loin de l'interdiction d'une presse libre, de la poursuite des opposants politiques, ou de l'interdiction des rassemblements comme en Tunisie ou Egypte. Et pourtant, c'est bien là bas que la révolution a commencé, et non ici en Europe où la démocratie existe bien (même biaisée). Alors comment expliquer ce paradoxe?
    En fait la révolution, la vraie, n'a aucun lien avec la volonté humaine. Les gouvernements, les médias, sondages ou autres acteurs que Jean-Luc Mélenchon (avec tout mon support) passe son temps à dénoncer, peuvent bien faire ce qu'ils veulent! TF1 peut bien continuer son utilisation du temps de cerveau disponible, les sondages peuvent bien tenter de manipuler les gens, RIEN n'arrête une révolution lorsque le temps est venu. Car une vraie révolution est le résultat non pas d'un choix, mais de l'effondrement du système. C'est d'ailleurs l'erreur qu'on fait tous, moi, communiste, en premier: aujourd'hui ce n'est pas le système qui nous assomme, mais bien ses dysfonctionnements, et bientôt ce sera son effondrement.
    Il ne faut donc pas avoir peur des manipulateurs, ce ne sont que des pantins qui espèrent pouvoir, a volo, influencer le cours de l'histoire. Ils n'ont pas encore réalisé, comme beaucoup d'entre nous, que certains évènements sont inéluctables.

  5. albert dit :

    Ces sondages montrent une chose: le NPA est incontournable, et il faudra bien un jour ou l'autre que le front de gauche tranche: soit l'unité avec le NPA en totale indépendance du social libéralisme, soit l'unité de "toute la gauche", c'est à dire la refonte d'une gauche plurielle derrière le PS.

  6. marco polo dit :

    La maladie sondagière n'a pas prévu la dégringolade de madame Merkel... à Hambourg, sévère déculottée, la crise sociale est passée par là donnant la victoire aux sociaux-démocrates... mais avec 11 % à Die Linke !

  7. Rachel dit :

    Il faut absolument organiser une campagne contre l'obscurantisme des médias de masse et de certains politiques. Il faut répéter le plus souvent Sapere aude ! à la face de types comme Aphatie, qui vous demande si Cuba est une dictature. Il faut répondre : la réalité est malheureusement plus complexe. Dire : M.Aphatie, faites vivre votre intelligence ! Analysez la situation géo-politique de Cuba ! Lisez ! Il faut mettre en garde contre le retour de l'obscurantisme, le plus souvent possible, et nous présentez comme les défenseurs contemporains de la raison, des lumières, du savoir, de la réflexion. N'ayez pas peur de le faire, M. Mélenchon ! Il faut les mettre au pied du mur sur ce point ! Ce sera génial, imaginez ! Il finiront pas vous traiter d'élitiste, après vous avoir traité de populiste ! Mieux : ils finiront pas débattre et réfléchir, de force ! Les gens qui disent se méfier des élites intellectuelles, mais raffolent des "commentateurs" de radio et de télé vont se rendre compte de la supercherie, vont remettre en question leurs certitudes ! Bref, n'ayez surtout pas peur de vous présenter comme la voix de la raison, comme un intellectuel, ce que vous êtes. C'est à mon avis comme ça que vous les coincerez.

  8. Lyendith dit :

    Comme Adhérent #4 je ne trouve pas les 60% de DSK si irréalistes, si on considère que c'est 60%… des suffrages exprimés. Car il est clair qu'un candidat comme DSK peut drainer un large électorat de droite.
    Mais de toute façon plus ça va plus j'ai l'impression que tout ça c'est du bluff : DSK ne se présentera pas. Sa position est trop confortable et je doute que son ambition se limite à diriger un confetti comme la France.

    Concernant les médias je continue à penser que Mélenchon devrait refuser d'être invité dans les médias
    1−Pour des débats de moins d'une demi-heure
    2-Tant qu'il sera le seul à être invité au détriment de tous les autres membres du parti et du front.
    L'article posté par Gerlub #50 est très pertinent et je ne suis pas sûr que Mélenchon se rende compte qu'il est en train de sauter dans ce piège à pieds joints. Se rebiffer contre les médiacrates, c'est aussi éviter autant que possible de jouer leur jeu, ou à défaut de le retourner contre eux (mais c'est mal parti).

  9. François dit :

    L'art des médias consiste actuellement, à travers des "questions" bien choisies et pleines de sous-entendus, à faire passer l'idée qu'untel est un homme important à la stature internationale, un homme responsable (qui ne peut se déclarer compte-tenue de ses responsabilités immenses et internationales).
    Quand à l'autre, le vilain Mélenchon, c'est un méchant et un irresponsable ("Cuba n'est pas une dictature ?", "une interview décousue...").
    A ce jeu où ce ne sont pas les idées qui importent mais les "impressions générales" sur la personnalité de l'interviewé que le journaliste fait passer, répondre aux questions elles-mêmes (questions accusatrices au fond) n'est qu'une demie solution qui ne résoud pas tout.
    Il faudrait démontrer le mécanisme... pas évident en qques secondes.
    En attendant, espérons que les auditeurs ne sont pas trop dupes.

  10. Gingembre dit :

    marco polo 56

    Pour rectifier et réfuter point par point les affirmations délirantes et symptomatiques de marco polo :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_locales_de_2011_%C3%A0_Hambourg

    score réel de Die Linke, 6, 4%

  11. citoyenne21 dit :

    Ca y est donc, les jeux sont faits : DSK va rafler la mise en 2012 d'après tous ces pantins de l'info ! après un psychopathe, un pervers aux manettes ! Chouette ! le meilleur moyen de parvenir à une insurrection ! Franchement nul ce matin, sur RTL ! ce piniouffe d'Aphatie qui de nouveau décentre le débat sur ce qui doit ou ne doit pas être considéré comme une dictature ! Ils feront tout pour faire passer Jean-Luc pour un guignol et donner une posture présidentielle à un faux derche ! Franchement si le PG ne gagne pas en 2012, alors je souhaite qu'une révolution intervienne et mette tout ça dehors par la force !

  12. Briouzga dit :

    JL Mélenchon: "A présent donc, la propagation du virus de la démocratie se poursuit en Libye, au Yémen et même à Bahreïn. C’est jubilatoire..."
    C'est jubilatoire pour qui? Pour les pauvres types qui se font tuer par centaines?
    Mon opinion toute personnelle sur cette question est la suivante: le libéral-capitalisme est entré dans une nouvelle phase, prévue par Marx dans le Manifeste: celle de la destruction mondiale des structures politiques patriarcales. Tous les régimes politiques dans le monde, de cette nature, régimes qui instituent une verticalité du pouvoir (Sieyes: le pouvoir vient d'en haut, la confiance d'en-bas) sont menacés d'explosion interne. Tous les dirigeants y compris dans les démocraties parlementaires sont susceptibles d'être treduits devant des tribunaux populaires.
    La réflexion de Buffet: " la guerre des classes existe, nous l'avons gagnée" se vérifie. La démocratie libérale triomphe, colportée par les mastodontes du cyberespace. Les peuples de l'Islam sont ainsi touchés par la propagande consumériste, hédoniste er ravageuse de l'occident romano-chrétien.
    Croire que c'est la démocratie socialiste qui gagne est une coupable erreur. L'immense masse des jeunes arabes ne possède rien, pas même un noyau de force de travail à vendre. Ils ne possèdent qu'un fond de colère qui tôt ou tard va s'exprimer et se focaliser sur... sur quoi, sur qui? Et il y a fort à parier que ce fond de colère sera récupéré au moment venu par l'islamisme politique.
    OK la propagation de la démocratie se poursuit...mais de quelle démocratie s'agit-il? Il faut être aveugle que cette démocratie est vouée tôt ou tard à précipiter ces peuples dans un chaos jamais vu.
    Une seule bonne nouvelle aujourd'hui, pour les marchands de canons et d'armes: le commerce des armes, dans le monde a dépassé en 2010 les 400 milliards d'euros...

  13. Jake dit :

    @ 54 Jéjé
    Le système peut-il s'effondrer ?

    Tant que le niveau de misère n'atteint pas un certain seuil, au delà duquel le peuple ne tolère plus, on ne verra pas le système s'effondrer. Et encore, la misère actuelle en France se traduit plus par un vote répressif (FN) que vers un vote révolutionnaire (FdG, NPA,...). Il faut faire régresser l'être humain très loin avant que la bête ne se réveille. Et nos dirigeants actuels ont bien compris le truc. Trempes une grenouille dans l'eau bouillante=> Elle se rebiffe. Mets l'eau à chauffer doucement avec la grenouille => tu arriveras à la cuire. Et bien, nous sommes la grenouille dans le bain, avec le chômage qui monte peu à peu, les acquis qui partent peu à peu, les libertés qui diminuent peu à peu,etc...
    Pas content ! on te met une dose d'islamisme pour te faire peur. On t'endort à coup de télé-réalité, de pseudo-journalisme, de jeux. Et quand il y en a un qui crie au feu (sous la casserole), on le traite de populiste et d'archaïque.

    Il va encore falloir des années de SarkoStraussKanneries pour atteindre le degré d'ébullition.

  14. Pulchérie D dit :

    @ J-LM

    Très drôle, l’assimilation des propagandistes de DSK à des rebouteux.

    Mais ce serait encore plus ressemblant de les comparer aux vendeurs d’orviétan qui « faisaient » les foires, il y a presqu’une centaine d’années.
    Pierre Magnan a campé un tel personnage, vendeur d’élixir de longue vie, parcourant les kermesses et les marchés à bord d’un corbillard peint en bleu et orné de quatre plumets blancs de casoar, les parois latérales rabattables pour servir d’étal.
    Vous voyez le coup d’œil ? Sur la foire de Saint-Cloud, par exemple ?
    Des « admirateurs » de DSK, à bord de corbillards à l’ancienne, tirés par des rosses, drapés de « Stars and Stripes », arborant en guise de plumets : un énorme F, avec une pancarte faim, un M de même taille, avec la pancarte misère, un I accompagné d’indigence.
    A la place du quatrième plumet, la tronche de DSK bâclée à la manière des Guignols de l’info, dans une matière plastique jaunâtre..
    Et une abondance de tracts du FdG étalés sur les panneaux rabattus, expliquant ce qu’est le FMI, son histoire, ses exploits, ses buts…et comment lutter contre le fléau.
    En adhérant ou simplement en votant FdG!

  15. Air One dit :

    @ Alin

    Sur Rue89 ou Marianne2, les internautes sont très réactifs et les articles d'intox sont souvent très critiqués. Un des blogueurs de la Rue, Le Yéti, y tient régulièrement chronique et dénonce les manip'des grands clercs de l'information alors que les articles des "libéraux de gauche" se font pilonner (sur Rue89, on peut d'ailleurs noter la pertinence des articles avec un système de notation, ça donne une idée rapide de l'accueil plus ou moins frais des articles soumis).
    On trouve un soutien constant et des articles de fond quand on lit par exemple les articles d'Acrimed, du Monde Diplomatique, de Politis ou dans une moindre mesure d'Arrêt sur Images.
    Les plus manipulateurs se trouvent à Libération et au Nouvel Obs', qui tapent à intervalles réguliers sur le Front de Gauche, JL Mélenchon en particulier, et qui pondent des articles pro-DSK à la chaine (comme par hasard, Joffrin vient de passer de l'un à l'autre en cèdant sa place à Demorand). Il faut y dénoncer sans relâche la propagande qui s'y déroule et donner de la voix pour le dénoncer avec force argumentation.
    Je ne parle évidemment pas du Figaro, Le Point, Le Parisien ou L'Express où c'est peine perdue puisqu'en plus ils censurent les commentaires à grands coups de ciseaux.

    D'une manière générale et sauf exception, il ne faut pas attendre des grands quotidiens un tant soit peu d'objectivité et d'équité puisque la plupart appartiennent à de grands patrons qui savent pertinemment qu'ils font partie de ceux à qui il serait demandé de vider un peu leurs poches en cas de victoire.
    Ca n'empêche pas de leur faire savoir que nous ne sommes pas dupes et de les rappeler à un minimum de déontologie et de décence afin de ne pas se faire voler l'élection de A à Z.

    L'enjeu ne se trouve pas que sur le net, évidemment, mais même l'UMP a compris que ce terrain doit aussi être investi activement.

  16. Prof dit :

    @ albert 55
    Ça fait longtemps qu'on lui tend la main, au NPA !
    C'est lui qui ne veut pas la prendre ! C'est lui qui invente qu'on a un tropisme vers le PS, paske "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage"...

    Tous à la tribune comme en 2005 !

  17. Agent Réel dit :

    J'etais il y a quelques instants sur orange.fr, pour consulter mon compte, lorsque je vois une photo de Jean-Luc Mélenchon avec pour titre "DSK, je m'en fout..." Je clique donc sur ce petit article et en lisant les commentaires, comme souvent, je peux lire des personnes répétant sans reflexion des choses telles que :"Nouveau marchais... Agressif... Se trompe de cible..." etc... d'autres qui sont d'accord, enfin rien de très interessant... et puis un commentaire qui revient assez souvent ces derniers temps et dont il faut prendre conscience et ne pas prendre à la legere qui est que Mr. Mélenchon fait le jeu de l'ump comme en son temps mr. Chevenement... Petit à petit les medias arrive à leur fin qui est de nous imposer le "fameux" vote utile !
    Je suis comme beaucoup ici à demander une certaine distance de votre part à l'egard de certains medias, du moins lors d'interventions courtes, qui comme ce matin, sont des pieges mediatiques et permettent par la suite de titrer des articles polemiques et souvent nefastes à votre egard...
    Il en ressort que, beaucoup de gens qui se disaient prets à voter pour vous commence à se tourner vers le FN (?) ou le vote utile... Il faut etre à l'ecoute de tout les francais... Je vous soutiens depuis le debut, je crois en l'avenir du front de gauche mais ne nous enfermons pas dans une caricature imposé par les medias, qui, si nous ne changeons pas de "tactique", va nous decredibiliser definitivement auprès de l'opinion publique... Il faut etre sans compromis avec nos idées, mais il nous faut aussi etre serein...

  18. Jéjé dit :

    @ Jake (64)

    En disant Tant que le niveau de misère n'atteint pas un certain seuil, au delà duquel le peuple ne tolère plus, on ne verra pas le système s'effondrer on a l'impression que la révolution est un choix conscient des opprimés. Comme s'ils se disaient "maintenant ça suffit, j'ai vraiment trop faim, je vais aller descendre le gouvernement". Or on l'a bien vu avec les émeutes en Tunisie et en Egypte, ce n'est pas le cas. S'il s'agissait uniquement d'une lutte d'opinion, l'armée aurait rempli sa besogne. Le fait que les militaires décident de ne pas défendre le pouvoir, c'est qu'il n'y avait déjà plus rien à prendre: l'exécutif avait déjà perdu son rôle, au delà de tout débat d'opinion. C'était aussi le cas de la révolution française. La révolte, la révolution ne sont que l'expression de la dissolution sociale, économique et politique du pays. Jaurès disait que le capitalisme "porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage", mais il porte aussi en lui la dissolution du pouvoir (actuellement Belgique, Japon), la désintégration sociale (Europe, USA, Grande-Bretagne), économique et financière (Islande, Irlande) et enfin la révolte et la révolution (Egypte, Tunisie et autres...).
    La révolution n'est pas un "réveil" quelconque, elle est la dislocation du pouvoir exécutif, qui, piégé dans la contradiction du capitalisme, s'effondre sans même lutter. On le voit clairement aujourd'hui en Tunisie: l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement sensible à la démocratie, ne change strictement rien, car le piège s'est déjà refermé. Marquez bien mes mots: cette démocratie ne résoudra aucun problème, et entraînera le pays plus loin dans les ténèbres. C'est l'effondrement du système qui opprime ces peuples, et nous aussi. Or il n'est pas de décision à même d'éviter cet effondrement. Il est inéluctable.

  19. marc dit :

    @ 55 albert

    S'agissant du NPA les choses sont beaucoup plus simples.
    Le front de gauche a fait le choix de l'union, pas pour être "indépendant par rapport au PS" comme un but en soi mais être devant le PS. Voire en rendant le PS dépendant de nous.
    "indépendant par rapport au PS" comporte subrepticement l'idée de la suprématie inéluctable du PS. Idée qui trahit une mentalité de réformiste.
    Le front de gauche se propose un objectif autrement plus ambitieux.
    Et il va se passer que les militants du NPA qui sont déjà 27 % à souhaiter l'union avec le front de gauche vont rejoindre le combat unitaire, individuellement ou par grappes successives.
    Quand aux électeurs du NPA et j'en connais beaucoup autour de moi, ils vont continuer leur lente et continue migration vers le seul embryon d'union de la gauche antilibérale : le Front de gauche.

  20. Meligh dit :

    @Jéjé

    Une révolution ne serait pas plutôt un cri d'espoir (ou de désespoir) qui trouve une certaine résonance dans l'ensemble (ou une grande majorité) de la population. Un fois que ce cri a démoli ce qui l'a créé, autre chose se construit à la place, porteur d'espérance.
    N'est ce pas ce qui se passe dans le monde arabe aujourd'hui ?
    En Tunisie, le cri a chassé le pouvoir et il a trouvé de l'écho en Egypte et l'écho se propage encore ailleurs.
    Il se peut qu'il soit étouffé dans le sang ici ou là (Libye, Barhein), que la nouvelle construction ne soit pas la bonne.
    Dans la nature les changements ne sont font pas uniquement dans l'extinction massive. Elle se fait aussi lentement, endroit par endroit.
    Le capitalisme néolibéral est peut être un dinosaure en fin de crétacé, mais pas besoin d'attendre une météorite pour passer au tertiaire.

  21. Jake dit :

    @ 69 Jéjé

    Pour ma part, je pense que tant que les gens auront encore un peu de conscience, au sens capacité de penser, ils ne bougeront pas. Ce qui a fait basculer la Tunisie, c'est le pétage de plomb de quelques uns qui a créé un mouvement de colère. çà couve, çà croit, et un jour çà crève. Il y a un point de rupture, une masse critique. c'est comme la bombe atomique. Tu peux manipuler des petites masses sans crainte, mais dès que ces masses s'amalgament, cela devient incontrôlable et tu as une réaction en chaîne. Nos dirigeants actuels ont dépassé le stade des Ben Ali; ils sont plus malins, plus organisés, tout en étant aussi gourmands. ils nous dépouillent en parlant de démocratie, de liberté, de progrès, de liberté d'entreprendre,....Et les gens gobent.
    Que veulent les tunisiens, les Egyptiens, et autres Yéménites ? La démocratie ? Non, je ne crois pas. ils veulent leur part du gateau, ne plus crever la faim, ne plus voir les riches passer devant en s'en mettant plein les poches. La démocratie, c'est loin pour eux. Ce n'est pas ce que j'appelle une révolution citoyenne. C'est plus le chaos, la décadence, qui nous attendent que le grand soir!
    Et quand tu as amassé 5 à 6 Milliards de dollars, planqués un peu partout, tu prends la caisse et tu pars loin, très loin. Le peuple a le sentiment d'avoir gagné, mais au final, que restera t'il ?

  22. rienamoi dit :

    passer 7 minutes a parler de DSK et CUBA c'est triste. Il faut refuser. la seul chose importante c'est la retraite a 60 ans, les salaires et le chômage...

  23. Jéjé dit :

    @ Meligh (74)

    Dans la nature les changements ne sont font pas uniquement dans l'extinction massive. Elle se fait aussi lentement, endroit par endroit.

    C'est la "révolution citoyenne". La question est donc de savoir s'il est possible aujourd'hui, de prendre des decisions pour relancer notre système social, politique et économique, sans le détruire complètement. La réponse semble contenue dans la question. Qui n'aimerait pas revenir aux 30 glorieuses? Une classe moyenne pléthorique, des revenus sans cesse croissants, une création de richesse inégalée, peu de dette, des entreprises profitables, une redistribution de richesses inédite, une consommation de masse en pleine explosion, pas ou peu de spéculation ni de bulle financière. Demandez à n'importe quel dirigeant en Occident, la situtation rêvée. Et pourtant, il s'agissait bien du système capitaliste.
    Si personne n'a souhaité la crise de 2008, si tout le monde est conscient que la situation économique actuelle est une épée de Damoclès, de droite ou de gauche, pourquoi personne ne prend la "bonne" décision?
    Visiblement, ce n'est donc pas une question d'opinion, capitaliste ou anti-capitaliste. Le problème est que ce système qu'on a tant chéri entre 1950 et 1980 ne remplit plus sa fonction. Qui se souciait de l'étiquette "système capitaliste" quand le chomage était à 1%.
    Il ne s'agit donc plus d'une question d'opinion. Il existe une limite au pouvoir des décisions, au-delà de laquel le cours des choses est indépendant de la volonté. Ce que le PdG veut réaliser (et j'aime rêver avec lui), relancer la machine pour revenir aux années fastes, est une équation sans solution. Bien davantage que le capitalisme, cette barrière du possible qui nous enserre irrémédiablement est le véritable problème. Et cela, aucune décision n'est à même de le changer. Tout au plus pouvons-nous aménager notre jardin pour aténuer nos souffrances. Cela oui, c'est possible. Revenir aux 30 glorieuses, non.

  24. Daneel dit :

    Juste une remarque concernant ce qui se passe dans les pays arabes. Toutes les révoltes ne sont pas similaires. Il y a aussi d'autres aspects qui ne sont pas purs et propres: Au Yémen, il y a un aspect lutte tribale pour prendre le pouvoir qui est en marche, ainsi qu'une lutte religieuse entre les chiites et les sunnites. Au Bahreïn, c'est une lutte du style religieux aussi, entre chiites (supportés directement par l'Iran) et le gouvernement qui sont des amis des américains. Au fait pour moi, dans ces deux pays en particulier, ça ressemble plus à une guerre civile, et que je pense que l'Iran profite des émotions de la population arabe, pour virer les américains et prendre leur place (A rappeler que le Yémen contrôle le détroit stratégique qui relie la mer rouge à l'océan indien, et que le Bahreïn c'est le cœur du golfe persique, donc les deux pays contrôlent le transport du pétrole!). C'est simplement un jeu d'échec avec les peuples de ces deux pays (qui s'ajoutent au iraquiens) qui vont devenir chair à canon.

  25. Michel Matain dit :

    @ 60 Gingembre
    Pour rectifier et réfuter point par point les affirmations délirantes et symptomatiques de marco polo :

    Pour compléter Gingembre, oui les sondages donnent bien 11 % à Die Linke mais c'est au niveau national, jamais au niveau de Hambourg.

    En 2008/2009, Die Linke a traversé une crise à Hambourg. Le score d'aujourd'hui est d'autant plus remarquable. D'autre part les deux dirigeants nationaux actuels de Die Linke aujourd'hui ne sont plus les dirigeants fondateurs de ce mouvement. Le renouvellement, compliqué, a été bien géré : l'audience de Die Linke ne repose pas sur des attachements à des personnalités.

  26. marc dit :

    Jean-luc,

    J'ai l'intention de poser le 2 mars à Nîmes lors de la réunion du programme partagé, la même question que celle qui est ici posée à François Hollande.

    http://www.dailymotion.com/video/xh26ks_francois-hollande-et-la-dette-publique-accablant_news#from=embed/

    Prépare-toi

  27. albert dit :

    A Marc 68
    Très drôle! Etre devant le PS, vous êtes sérieux ? Tout ça pour ne pas dire que vous gouvernerez peut être avec le PS, faut pas prendre les gens pour des idiots!
    Je suis au NPA, et je fais partie des 27% qui se sont prononcés pour l'unité avec le FdG.
    Dire que nous allons nous rallier au FdG tel qu'il est aujourd'hui est une aimable plaisanterie!
    Nous sommes pour l'unité, certes, mais pas celle qui nous est proposée: tous derrière Mélenchon, pour l'alliance avec le PS, on verra plus tard!
    Et je puis vous affirmer que c'est plutôt un phénomène inverse à celui que vous souhaitez qui est en train de se produire: chez moi, une grande partie des militants et d'électeurs du PC vont voter NPA aux cantonales car ils ne supportent pas le front de gauche. Et ce phénomène semble se produire un peu partout.
    Alors évitez de prendre vos désirs pour des réalités! Et essayez d'aider la gauche de la gauche, en demandant au FdG plus de clarté dans ses positions vis à vis du PS...

  28. Alter dit :

    Il faut arrêter avec Plantu, Monsieur Mélenchon. C'est tout à fait contreproductif.
    Je l'ai contacté par mail suite à son dessin. Il est comme tous les citoyens du peuple de gauche, empêtrer dans ses contradictions : il va voter à gauche, mais ne sait pas quoi voter.
    Et je ne pense pas qu'en lui tapant continuellement dessus à chaque intervention radio et télé, vous allez monter dans les sondages.
    Je précise, à priori, je voterais pour vous. Votre programme est tip top. Même les verts en sont jaloux.
    Mais je ne souhaite pas vous voir jouer à une chasse aux sorcières, cela vous rabaisse alors que vous preniez de la hauteur de vue. Cela me rappelle la déferlante anti Plantu lorsqu’il avait fait un dessin antisioniste. On est en train de crier avec les loups, vous le premier !
    Sortez du piège qui vous est actuellement tendu en ne parlant que du programme du FdG. La mesure d'un salaire maxi est intéressante. Développez là !
    J'entends encore par ci par là des gens parler d'un 30 000 € / an en rigolant. Alors que c'est par mois ! Et là, quand je rectifie, je vous le trouble même chez des cadres bien payés : oui, effectivement, c'est réaliste, et même justifié.

    Sortez de ce piège, arrêtez avec Plantu, et ne restez que sur les idées, le programme et les mots. Gardez votre sang froid.

    Je sais, ce n'est pas facile. Mais nous vous soutenons tous ! Mettez-vous dans la peau d'un futur président, calme, sûr de lui, précis, jamais déstabilisé.
    Regardez le ton de DSK, hier, sûr de lui. Il sait que s'il se présente, il sera élu. Jouer le même jeu. Les journalistes jouent les cons, faisons pareil.

  29. marc dit :

    @ albert 77
    Mais le front de gauche a bien l'intention de gouverner avec l'ensemble de la gauche. Mais avec l'objectif de dominer la gauche d'accompagnement : Toute la gauche ensemble, mais nous devant, eux derrière et sur notre programme de rupture.
    Si tu as une meilleure solution je serais ravi et heureux.
    Penses-tu sérieux de prétendre prendre le pouvoir lorsque le NPA fera 51 % des voix tout seul ?
    Les différences entre le NPA et le FdG sont réelles et honorables. Mais elles ne sont rien comparées à ce qui nous oppose ensemble à l'adversaire de classe.
    Toute divergence entre nous qui se traduit par des candidatures éparpillées ne sont pas une raison, seulement un prétexte.
    Exemples de prétexte :
    - en 2009, lors des européennes il n'y avait pas le risque de gouverner avec le PS : refus d'union de la part du NPA parce que le FdG n'était pas durable. Prétexte
    - en 2010 lors des régionales le FdG s'affirmait durable, refus d'union dans 18 régions de la part du NPA. Prétexte encore.
    - aujourd'hui refus d'union parce que le candidat du FdG est Jean-Luc Mélenchon. Mais en 2006 alors que la candidature n'était pas tranchée, refus d'union.
    Prétexte vous dis-je.

    Le seul point d'optimisme est qu'il est aujourd'hui impossible pour un parti de la gauche antilibérale, d'assumer le refus unitaire.
    Il faut biaiser, mentir, louvoyer et ça finit par se voir de plus en plus nettement.

  30. Louis st O dit :

    Je me souviens que, dans une émission, à la TV, à la question concernant Jean-Luc Mélenchon dans un Hypothétique gouvernement socialiste Jean-Luc Mélenchon avait répondu que jamais il ferait parti de ce gouvernement…

    Alors je me pose la question, est-ce que comme la question, 17 fois posée, par les journalistes dont trois fois par Aphatie « Cuba est-il une démocratie ? ». Combien de fois le NPA va-t-il poser la question à Jean-Luc Mélenchon « Ferrez vous parti d’un gouvernement socialiste ? » Il a répondu NON, vous voulez encore lui poser la question plus de 17 fois ?

    Je suis sûr que les militants et sympathisants du NPA ont bien entendus la réponse.

    Louis

  31. Cronos dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon, qui ne pourra pas se passer de venir faire un petit tour sur son blog pendant ses vacances ; eh bien cher Jean-Luc vous allez être content !

    Je vous respecte et vous êtes cher à mon esprit comme à mon cœur, et, si vous l'ignoriez, vous êtes fixé maintenant ; bon venons en au fait : à perte de messages vous nous informez sur ce qu'est l'Europe, sur ce qui s'y dit et fait, sur ce qui s'y trame, enfin, vous faites votre boulot d'euro-député un peu mieux que les autres, voilà tout ; donc pour être plus précis, vous nous démontrez à volonté que cette Europe là, celle de "la concurrence libre et non faussée" est démoniaque et se fout du tiers comme du quart des pays et des peuples qui la composent, que ses commissaires, juges et technocrates se gobergent à la santé des citoyens qui les paient (très, très cher d'ailleurs) et n'ont que mépris pour eux, tout çà au profit d'une oligarchie financière internationale ; vous dites de même que l'Europe sociale, faut pas rêver elle n'est pas prêtes de se faire, enfin, vous nous décrivez, à juste raison d'ailleurs, l'empire du mal sur le plan politique.

    Dites nous pourquoi vous tenez tant à y rester, alors ?

    Surtout ne me présentez pas le Smic européen comme argument, vous êtes tout sauf naïf, vous savez pertinemment que cela tient sinon de l'utopie, en tous cas du rêve, oui pourquoi ne devons nous pas quitter cette Europe là, je crois que si vous maintenez cet opinion vous vous égarerez totalement, et cela pourra devenir notre défaite.

    Soyons égoïste, et pensons au peuple de France, une position à l'anglaise de type "output" devrait dans un premier temps nous permettre de revenir sur l'essentiel des décisions iniques qui ont étaient prises à l'encontre du peuple français, et d'abolir bon nombre de lois scélérates. Laissons à Mme Merkel et consorts leur suprématie européenne,et, le peuple allemand ne tardera pas à nous rejoindre, si nous gagnons…

  32. David dit :

    Je ne suis pas forcément aussi optimiste que vous quant aux pratiquants des religions.
    Il y a une re-confessionnalisation qui s'observe, notamment au niveau du port du voile, avant tout dans un souci communautariste plus que religieux, c'est vrai, mais tout aussi inquiétant. De plus, si les chrétiens se sont "laïcisés", reste que beaucoup de musulmans et de juifs sont dans l'ostentatoire, ne serait-ce que dans la rue. Nous devons être fermes sur la laïcité dans les lieux publics. Et être vigilants quant aux questions du féminisme.
    Et, surtout, le problème de la laïcité, comme l'a montré Onfray, c'est qu'on met sur le même plan des fanatiques religieux et des êtres de Raison comme les athées, en disant que l'Etat n'a pas à trancher. Je veux bien mais quand même, outre la liberté de conscience, le rôle d'un mouvement marxiste c'est d'essayer de convaincre les gens et de les aider à sortir de l'obscurantisme par l'éducation populaire. On ne peut pas tolérer tout au nom de croyances. Surtout qu'à mon avis, et c'est bien sûr personnel, un dévot devrait plus faire d'efforts pour se laïciser qu'un athée qui, lui, a quand même beaucoup plus de chances d'être proche de la vérité et n'emm**** pas les autres (bien qu'il y ait des intégristes athées qui sont du coup non laïques, j'en conviens)...
    Je rajouterais que les personnes racistes tout comme les personnes "anti-racistes", sont en fait les deux revers d'une même médaille : celle de la conception raciale des êtres, et sont dans la différence avant le rassemblement.
    Je suis donc d'accord avec la partie de votre billet mettant sur le même plan Sarkozy et les signataires du texte "diversité".

  33. Prof dit :

    @Albert 77

    Alors récupérer des PC qui viennent au NPA, c'est ça votre victoire ?
    Nous savons tous que les élections les plus importantes, ce sont les cantonales et les législatives !
    Je croyais que la question urgente, c'était de rallier les millions de NON de gauche au TCE pour leur éviter le piège du vote PS !
    Et que c'était aussi de mobiliser les abstentionnistes en leur offrant une FORCE en laquelle ils puissent croire pour faire advenir le changement ! Le voilà, le but du FdG !
    J'ai bel et bien connu l'époque où Duclos avait fait 20%, et le PS (Deferre je crois) était tombé d'un coup à 5% !
    Oui, mille fois oui ! Il est possible de devancer le PS en frappant un grand coup à la présidentielle, si on fait ce qu'il faut pour ça, au lieu de se laisser intoxiquer par la propagande ambiante !
    Si le but de votre stratégie est seulement dans l'immédiat de plumer le PC, quelle hauteur de vue !
    Alors la loi sur les retraites (et toutes les autres) vont rester ce que la droite en a fait ?
    Pire, devenir inéluctables en s'accommodant à la sauce rose ?
    Et il faudrait laisser faire ça ?

  34. Jlou dit :

    Qui nous a imposé DSK comme étant le Messie, le sauveur de la « gauche » ! D'ailleurs, DSK est-il vraiment de gauche ?
    Nous sommes saturés d'articles, de commentaires quant à ce pseudo duel Sarko-DSK alors que ni l'un ni l'autre ne sont officiellement candidats et bien entendu aucun programme, aucun projet.
    Mais c'est peut-être aussi un moyen de détourner les électeurs d'autres candidats et notamment ceux qui travaillent à créer les conditions pour un réel changement, qui font des propositions qui ne pourraient déranger que ceux-là mêmes qui s'accommodent de la situation actuelle.

  35. didier dit :

    @marc 79
    « Le seul point d'optimisme est qu'il est aujourd'hui impossible pour un parti de la gauche antilibérale, d'assumer le refus unitaire. Il faut biaiser, mentir, louvoyer et ça finit par se voir de plus en plus nettement. »

    Au contraire ! C'est très facile.
    Gauche antilibérale = contre le libéralisme économique. Hors le PS est un parti libéral. Il est même le premier responsable du libéralisme en France : déréglementation financière et privatisations. C'est la position du FdG par rapport au PS qui va être difficile à assumer. Comment nous vendre une révolution citoyenne antilibérale en se réclamant de la même famille que le PS.
    Regarde le débat MLP/Jean-Luc Mélenchon quand elle pose la question précise du soutien à DSK (pape du libéralisme) au 2ème tour, là il y a du louvoiement. C'est cette contradiction là qui va se voir de plus en plus.

  36. David dit :

    Apostille : Je parlais bien entendu des associations se réclamant "anti-racistes" à tort et à travers et n'analysant l'actualité et les faits qu'à travers l'unique prisme réducteur du racisme. D'ailleurs, le Mrap est en crise à cause de la communautarisation dans laquelle il s'est embourbé...

  37. Cronos dit :

    @ Jéjé 73

    Tout au plus pouvons-nous aménager notre jardin pour aténuer nos souffrances. Cela oui, c'est possible. Revenir aux 30 glorieuses, non.

    Qui parle de revenir aux 30 glorieuses sinon vous ? Il s'agit de quitter très vite les 30 piteuses de l'UMP et le PS !…

    Oui d'accord aménageons notre jardin comme vous dites, et voyez vous pour ce faire des gens un peu moins pessimistes que vous y ont réfléchi, ils ont rédigé 1000 propositions, ils ont ressemé de l'espoir dans ce jardin qui porte le joli nom de France, et leur leader a écrit un livre où il synthétise notre vision des choses, j'ose espérer que vous l'avez lu ! Alors, si vous adhérez au projet, merci, et vous êtes le bienvenu, mais s'il vous plaît ne soyez plus si négatif, et laissez l'apocalypse à ceux qui en rêve, ce n'est pas le notre (rêve) au Parti de Gauche, ni au Front de Gauche.

  38. max dit :

    @Jake post 63
    Entièrement d'accord avec ton analyse !
    On en c.. pas assez pour descendre dans la rue pour les virer !
    On descend juste dans la rue pour les manifs "publicitaires ".

  39. Louis St O dit :

    J'allume la Télé, C dans l'air... Devinez le sujet.... DSK
    C'est Barbier qui parle,
    Il y a que Mélenchon qui est contre et faudrait que les communistes se séparent de Mélechon pour s'entendre avec DSK et entrer dans le nouveau gouvernement...
    J'ai éteins la Télé, Merci

  40. didier dit :

    @ Louis st O
    « Je me souviens que, dans une émission, à la TV, à la question concernant Jean-Luc Mélenchon dans un Hypothétique gouvernement socialiste Jean-Luc Mélenchon avait répondu que jamais il ferait parti de ce gouvernement… »

    Avez-vous un lien vers cette déclaration ?
    Je n'en trouve la trace nulle part

  41. Jean Emmanuel dit :

    Une semaine avant le 1er tour des cantonales, Canal+ consacre comme par hasard une émission à DSK l'idiot utile du FN.

  42. Marc Archent dit :

    M. Mélenchon,

    je partage entièrement l'avis d'Alter #78. Je suis votre parcours de près depuis 2005 (votre position sur le referendum TCE). Je voterai évidemment PG ou FdG aux prochaines élections. Mais, si je peux me permettre, essayez de vous calmer lors des interviews télé ! Je sais que ce n'est pas facile. Vous avez un tempérament de feu et c'est aussi ce que j'aime chez vous (en plus des idées bien sûr qui sont primordiales). Moi aussi, je m'emporte souvent quand je discute avec des gens sur mes idées politiques. Mais moi, je n'ai pas vocation à entrainer derrière nos idées la majorité du corps électoral français. Vous, si ! Ou en tous cas, je l'espère.

    Ces vacances seront les bien venues. Revenez calme, serein, sûr de vous et de vos idées. Lors des interviews, si une question ou un "journaliste" vous énerve (ce qui doit être souvent le cas si j'en juge par mes propres réactions), répondez en revenant constamment aux problèmes qui intéressent les français (donc très peu Cuba et DSK) et aux propositions précises du FdG pour y répondre, sans invectives, sans ressasser le passé (Plantu, Quatremer, les mediacrates, etc). Laissez-votre fougue et votre tempérament prendre le dessus lors des meetings et réunion publiques, comme vous le faites si bien naturellement.

    Je sais que c'est facile de donner des conseils confortablement installé à un ordinateur, et je vous prie de m'excuser si vous pensez que je dépasse une limite. Mais cela fait tellement de temps que nous espérons une autre société. Vous êtes peut-être en passe de pouvoir lancer ce changement démocratiquement. Il faut donc que les gens (tous les gens, ou en tous cas une majorité) se sentent en sécurité avec vous. Vos convictions, votre culture, votre caractère et bien sûr vos idées sont essentiels. Ajoutez-y la maitrise et l'espoir nous est permis !

    Bon repos

  43. Lyendith dit :

    Jéjé
    Qui n'aimerait pas revenir aux 30 glorieuses ? Demandez à n'importe quel dirigeant en Occident, la situtation rêvée. Et pourtant, il s'agissait bien du système capitaliste.

    Ce «merveilleux système» a débouché sur Mai 68, c'est donc qu'il n'était pas si merveilleux que ça… c'est vrai qu'à l'époque il y avait du travail pour tout le monde (enfin pour tous les hommes), une protection sociale décente, etc… alors pourquoi est-ce que ça a pété aussi violemment ? Parce que le travail était devenu une fin en soi : il fallait produire, encore et toujours plus, toujours plus vite, mais les gens ne comprenaient plus dans quel but et ne supportaient plus la pression… et c'est encore le cas maintenant, le consumérisme s'est juste ajouté au productivisme comme une drogue apaisant la souffrance ; et comme toute drogue il en faut toujours plus. Sauf qu'aujourd'hui le capitalisme est privé de ce qui le faisait tenir debout : la croissance, devenue insoutenable. En un sens vous avez raison : ce système ne peut que s'effondrer.

    En revanche dire qu'on ne peut rien faire d'autre que gérer cet effondrement et aménager à la marge, là non… il faut au contraire anticiper cet effondrement et quitter dès maintenant le navire qui se dirige vers la chute d'eau.

    C'est pour ça que quand j'entends Jean-Luc Mélenchon nous parler de «consommation moteur de la croissance», j'ai l'impression qu'il n'assume pas totalement ses positions. Si la consommation est moteur de la croissance il faut la stimuler, donc créer des besoins et des emplois inutiles… on reste dans une logique capitaliste.

  44. paf dit :

    http://www.rue89.com/2011/02/18/islande-une-assemblee-du-peuple-en-perdition-191175

    Article intéressant de rue89 sur l'Island et sa constituante qui tourne mal…

  45. Descartes dit :

    @Lyendith (#95)

    Ce «merveilleux système» a débouché sur Mai 68, c'est donc qu'il n'était pas si merveilleux que ça… c'est vrai qu'à l'époque il y avait du travail pour tout le monde (enfin pour tous les hommes), une protection sociale décente, etc… alors pourquoi est-ce que ça a pété aussi violemment ? Parce que le travail était devenu une fin en soi :

    Certainement pas. Le système des "trente glorieuses" était entré en crise avant les évènements de mai 68. Il suffit de regarder les courbes de la croissance ou celles de la productivité pour voir que l'inflexion avait déjà eu lieu. Le modèle des trente glorieuses a fonctionné aussi longtemps qu'il y avait un "gap" de productivité à rattraper suite aux destructions de la guerre 1939-45. Une fois le pays reconstruit et modernisé, la croissance de la consommation des "trente glorieuses" ne pouvait plus être maintenue. Mai 68 fut la réaction de la société (et tout particulièrement des couches moyennes) à cette crise qui commençait.

    et c'est encore le cas maintenant,

    Mais alors, comment expliquer qu'il n'y ait aucun "mai 68" en vue ?

    Si la consommation est moteur de la croissance il faut la stimuler, donc créer des besoins et des emplois inutiles…

    Pourquoi ? Rien n'empêche de consommer des choses "utiles"... d'ailleurs, qui juge ce qui est "utile" et ce qui ne l'est pas ?

  46. orero ramon82 dit :

    Bonsoir,
    Ben voilà, c'est fait et fallait pas être devin: à l'instant, au "Petit journal"sur Canal +, Alain Rey a été appelé pour donner la traduction de cette expression qui semblait ne pas être connue de ces journaleux en mal d'analyse politique fondée, et pan! sur J-L donc, quand on n'a pas d'autres choses censées à dire... Honteuse facilité, alors que le G20 est à nos portes! Mais c'est qu'il n'y a rien à dire sur ce G20, sauf ce qu'en a dit J-L Mélenchon, mais là la surdité est totale ! Et bien, tous comptes faits, ici, j'aimerais bien qu'ils l'aient vraiment dans l'os faute de ne savoir ni écouter, ni entendre !

  47. Jérôme dit :

    @ Lyendith (95)

    Si la consommation est moteur de la croissance il faut la stimuler, donc créer des besoins et des emplois inutiles… on reste dans une logique capitaliste.

    Le principe du capitalisme est "l'accumulation maximale du capital". Il n'y a donc pas de lien entre capitalisme et consommation de masse. On pourrait par exemple imaginer un système communiste fonctionnant suivant le principe de la consumérisme de masse. D'ailleurs allez dire aux petits africains qui meurent de faim que la consommation de masse est un "mauvais" modèle et qu'il va falloir apprendre à changer ses habitudes... La consommation de masse est un très bon principe de société tant qu'elle est de masse, c'est à dire égalitaire.

    @ Descartes (97)

    Mai 68 fut la réaction de la société (et tout particulièrement des couches moyennes) à cette crise qui commençait.

    C'est exact même si à l'origine, il s'agissait davantage d'une contestation de l'ordre moral, ensuite récupérée par le mouvement ouvrier. Il a d'ailleurs seulement fallu de quelques acquis pour sabrer le mouvement.

    Mais alors, comment expliquer qu'il n'y ait aucun "mai 68" en vue ?

    Hmmm... vous n'avez pas la télé? Le monde arabe vient d'entamer semble-t-il une révolution. L'Islande, l'Irlande, la Grèce sont sur le point de faire défaut, les USA, l'Europe et la Grande Bretagne sont en pleine tourmente économique et sociale, le Japon et la Belgique baignent dans un marasme politique indescriptible depuis 2 ans. Et tout cela, j'ose le dire, parce que le système économique, politique et social occidental mis en place en 1945 touche à sa fin. Vous avez donc raison, ce n'est pas Mai 68 qui nous attend, mais bien plutôt une 3ème guerre mondiale, une révolution globale ou une guerre civile généralisée.

  48. clama dit :

    Strauss Kahn a été très mauvais, incommunicant !
    Mais une artillerie lourde prépare son intervention depuis longtemps.
    Par intéret...
    Cette opération militaire se fait et se fera par des armées sans uniformes et sans couleurs, des mercenaires qui n'ont aucune fidélité et qui ont laissé tomber Sarkozy depuis quelques mois.
    Le pauvre Nicolas ne se relèvera pas, Dominique a été choisi car il semble aujourd'hui meilleur payeur pour tous ces pirates.

  49. Rémi dit :

    Je me permets de citer Alin (#42) qui met le doigt sur un point crucial :
    Où êtes-vous, braves militants, sur le web ? Où se trouvent votre force, détermination et combativité? Pourquoi sommes-nous seulement quelques uns à batailler sur les sites d'information?

    Son message m'a fait réagir tant il est criard de vérité.
    J'essaie de me tenir informé dans les médias internet des articles concernant M.Mélenchon, le Parti de Gauche et à fortiori le Front de Gauche, et de plus en plus j'ai l'impression qu'il se répand une "guignolisation" de M.Mélanchon, une ignorance totale et aveugle envers le programme partagé, qui est réaliste et réalisable, le tout couplé à un déversement de propagande envers Marine Le Pen faite par celles et ceux qui veulent voter pour ("Marine au secours", "seul espoir pour la France Marine"), et j'en passe, certaines injonctions étant écrites limite en langage SMS, ce qui prouve que la jeunesse est aussi sous le joug.
    Je ne suis pas (encore?) militant, mais Alin m'a fait comprendre que nos adversaires ne se privent pas d'occuper la majorité de la toile médiatique pour y déverser leur fiel, et par effet boule de neige de donner l'impression qu'ils sont nombreux.
    Je propose que, plutôt que de concentrer nos ressentis, nos réactions ici, de diffuser aussi à fond nos commentaires ailleurs, en appuyant les points forts du Front de Gauche (car présent dans aucun autre programme) :
    - Les propositions économiques (salaire et revenu maximum)
    - L'innovation écologique à long terme (Géothermie profonde)
    - Une révolution contre l'oligarchie est possible (Tunisie, Egypte, Yemen, Libye, Maroc...)
    - La colère contre les "journalistes" est légitimes puisqu'à part le psittacisme politico-économique, ils ne font rien
    - Sortie du traité de Lisbonne (argument à utiliser à moindre mesure? -> puisque Le Pen diabolise l'Europe)
    Nous pourrions ainsi asseoir notre présence.

  50. Nicolas dit :

    @ Rémi; Je suis entièrement d'accord avec toi sur le principe. Mais si tu regardes de plus près les choses tu verra que les adversaires du Front de Gauche ne font que dénoncer les idée du programmes partagés. Il ne proposent rien du tout. Je dirai même qu'ils se gardent bien d'expliquer leur programme. Pourquoi ? (je fais mon Sarko lol) Et bien je vais vous le dire. S'ils exprimaient clairement leurs positions ils finiraient par convaincre l'électorat populaire de l'injustice de leurs programmes respectifs. La seul chose à faire est que les représentants du Front de Gauches et leurs amis puissent confronter les points du programmes devant les auditeurs radio ou télé.
    C'est là qu'est le plus gros problème en fait; arriver à accéder aux médias. Quand je vois C'est dans l'air, tous les jours les mêmes tronches, la même propagande, ça me désole. Je n'ai pas la solution, qui a des idées?


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