16fév 11

Pseudo anti sémite et vrai archaïque, Le Pen, le Parlement européen

Deux façons de combattre la droite extrême

Ce billet a été lu 23  233 fois.

mimizan

Dans cette note j'évoque une nouvelle discussion sur les révolutions du Maghreb menée avec madame Leila Shahid en séance de mon groupe, la Gauche Unie Européenne au parlement européen. Je dis un ou deux mots de mon débat avec madame Le Pen et des manières de combattre la droite extrême car je veux me mettre à distance de la méthode nulle de la baston socialiste avec Jacob à propos de Strauss Kahn. Je vous tiens au courant des avatars de ma journée à Strasbourg à propos d'un nouveau rapport sur la directive Bolkestein qui continue son œuvre malfaisante. Vivement la semaine prochaine ! Mardi prochain je serai en vacances !

Merci à Jean-Lou Bouffault pour les très belles photos qui illustrent de ce billet.

Madame Leila Shahid, représentante de l’autorité palestinienne auprès de l’Union européenne était présente à la réunion du groupe de la GUE pour nous parler des révolutions au Maghreb et au Moyen Orient. Son approche est très intéressante. Elle met en avant des arguments anthropologiques plutôt que géopolitiques. Elle retient donc les caractéristiques communes des sociétés en révolution du point de vue des individus qui les composent. Dès lors ces révolutions perdent tout caractère exotique. Selon elle, ces révolutions partent d’une société civile commune, en dépit des frontières. Avec une langue commune, l’arabe. Des télévisions communes, un cinéma commun, des chanteurs communs, des jeunesses éduquées mais précarisées, des couches moyennes déclassées. Politiquement la situation est commune : d’un côté une oligarchie, de l’autre un peuple dépossédé de droits civiques réels. Economiquement la situation est également commune : le libéralisme éradique toutes les structures de cohésion sociales, quelles qu’en soient les formes. Regardez bien cette liste. Est-ce biaritzque ce ne sont pas les mêmes caractéristiques de départ que celles des révolutions d’Amérique du Sud ? Et puis cette liste est aussi celle de nos propres caractéristiques nationales, en France. Avec en plus deux connexions spéciales entre ces révolutions et nous Français. Cette connexion c’est que nous avons l’usage d’une langue en commun, la langue française. Jamais autant de gens ne l’ont parlée de l’autre coté de la Méditerranée. Et encore une autre caractéristique : des millions de bi-nationaux. Jusqu'à 20% de la population tunisienne est bi-nationale franco-tunisienne a dit Benjamin Stora à Grenoble. Et cela parmi une population immigrée venue d’Afrique du Nord nombreuse, active et impliquée dans la vie de notre pays.

Mais des partis politiques capables de porter les aspirations de cette société civile émergeront-ils à temps pour que la révolution ne soit pas confisquée, lui ai-je demandé ? Elle a répondu en commençant par montrer que la revendication centrale était la constitution d’un Etat de droit. Elle voit deux points d’ancrage à cette aspiration. D’une part une Constituante qui abroge les dispositifs confiscatoires de la démocratie. D’autre part un mécanisme de responsabilisation des pouvoirs en place et de contrôle permanent sur eux. Tout cela c’est ni plus ni moins que le contenu et la méthode de la révolution citoyenne. Dès lors, elle pense que la « forme parti » n’est pas celle qui s’impose à ce moment de la révolution. Car elle diminuerait l’ampleur de l’implication populaire dans la révolution. Je crois que cela vaut la peine d’être réfléchi. Certes, dans les processus révolutionnaires, qui de surcroit détruisent des partis-Etat, la forme parti n’est pas l’outil de la révolution. Notons que cela n’a jamais été le cas nulle part et dans aucun cas de révolution, incluse celle de 1917. Celle-ci engendre ses propres organes. Aujourd’hui ce sont des comités de quartier ou de village, principalement. Mais les syndicats jouent un grand rôle. On l’a bien vu en Tunisie où l’UGTT a fourni tout l’encadrement de l’action dans les campagnes par l’intermédiaire des travailleurs syndiqués qui y vivent. Pour autant la structuration en partis se produit mécaniquement sitôt que la conduite des objectifs révolutionnaires donne lieu à des oppositions de points de vue et même d’intérêts entre les catégories de population impliquées. Mais, bien sûr, la forme que prend cette structuration peut être de mille et une sortes différentes. Sans aller plus avant sur le sujet, ne serait ce que parce que je manque de tant d’éléments et de savoirs pour en parler, j’en reviens à mon intuition de départ. Les révolutions de la Méditerranée ne se contentent pas de nous concerner. Elles nous impliquent et elles doivent nous instruire.

Je ne vais pas beaucoup parler du débat avec madame Le Pen. Il a déjà tellement été commenté. Je pense qu’il était probant. Je ne parle pas de la question de savoir qui a eu le dernier mot. Je ne crois pas que cela soit le véritable enjeu, même si j’ai de bonnes raisons d’être assez satisfait de ce que j’ai fait si j’en crois les commentaires et les messages reçus aussi bien du monde médiatique que des citoyens téléspectateurs. Ce qui me plait, c’est que l’on ait pu écrire commela rochelle à la Une de France Soir : « Le Pen – Mélenchon : enfin un débat ! » Madame Le Pen était sans surprise. Elle n’a rien dit de plus ni de moins que d’habitude. Au passage on s’est aperçu qu’en moins d’une semaine elle a recentré son discours sur les fondamentaux du FN contrairement au bla bla selon lequel elle aurait abandonné tout cela. La surprise est en proportion des efforts fournis par tant de gens pour dire qu’elle et moi c’était du pareil au même. Ce qui était une surprise, c’est que quelqu’un lui tienne tête, sans reculer ni tergiverser, sur les principes de gauche. Il y a longtemps, longtemps que personne ne l’avait fait clairement sans demi-teinte ni euphémisation, sans dramatisation ridicule ni diabolisation moralisante. J’ai donné mes arguments clairs et nets. Et elle l’a fait aussi directement que d’habitude. Sur les sujets de fond : immigration, laïcité, peine de mort, monnaie européenne, j’ai assumé de bout en bout ma totale différence à gauche. Mes arguments sont ceux de la gauche historique et non les embrouillis sociaux démocrates frileux ou les capitulations à la Manuel Valls. J’ai incarné la gauche décomplexée. C’est à dire toute la gauche. Ce qui a tant plu aux gens de gauche c’est de se sentir représentés dans cette circonstance ! Rien de plus, je le sais bien, mais c’est déjà tant ! Même quand ils ne m’apprécient pas. Et dès fois, ça m’a fait apprécier par des gens qui ne me connaissaient pas ou qui croyaient me connaitre. Pour nous, pour notre équipe et notre parti c’est une charge politique de plus. Nous nous sommes portés en première ligne sur de nombreux thèmes en adoptant une ligne de combat frontal. A présent et à partir de cette émission nous devons aussi porter la représentation frontale de la laïcité et celle de l’immigration assumée.

Partant de là on devine ce que je pense de la récidive de madame Elkrief me comparant pourtant le jour même aux collabos Doriot ou Déat, « sauf pour l’immigration » précise-t-elle. Ou du journal « Libération » qui relègue le débat en page 15 et me renvoie dos à dos avec Le Pen sous les dehors mielleux d’un compte rendu « objectif ». Sous titre fielleusement froid : « La présidente du FN et le leader du Front de Gauche se sont affrontés hier. Chacun se revendiquant le plus proche du peuple ». Qui sait lire, et que ça intéresse de lire une telle réduction à l’eau tiède d’un débat qui fut aussi brûlant, voit dans ce compte rendu les petites giclées de fiel qu’il contient. Mais ce n’est pas ce qui compte dans la circonstance. Ce qui compte c’est qu’un journal de gauche consacre trois pages, deux interviews et un édito à une indignation politicienne de commande sur une déclaration de Christian Jacob et presque rien à une lutte réelle, argument contre argument, qui a fait réellement événement. Je dis qu’elle a fait événement parce qu’en témoignent audimat et le douhetretransmissions sur tant de sites internet de journaux ou de réseaux. J’en profite pour dire que la façon de surévaluer deux phrases de Christian Jacob sur un tel thème, dans ce registre, de cette façon, aggrave le mal qu’elle prétend dénoncer. Qui a intérêt à incriminer d’antisémitisme dans une déclaration de cette sorte ? Pour menacer tous ceux qui s’opposeraient à Strauss Kahn d’antisémitisme ? La ficelle est grosse ! Surtout que l’accusation est particulièrement vicieuse. Ils n’affirment aucunement qu’il s’agit d’antisémitisme mais que cela pourrait en être et cela que Christian Jacob « le veuille ou non » (Philippe Lançon), qui adopte « plus ou moins consciemment les thèses du théoricien de l’action française sur l’identité nationale » (Laurent Joffrin). Sachant que l’antisémitisme n’est pas une opinion mais un délit en France grâce à la loi Gayssot (PCF), on voit quel procédé inquisitorial et venimeux est ainsi mis en scène. Si le papier d’analyse d’Alain Auffray est extrêmement prudent et factuel on ne peut en dire autant des titres et questions « La chasse au DSK est ouverte », « A gauche certains ont vu des relents antisémites dans les propos de Jacob. Qu’en pensez vous ? ». Cette méthode d’insinuation et d’inquisition sur des « relents » et autres apparences est celle qui nous a enfoncés face à Le Pen dans le passé. La préférence donnée à l’invention d’un combat contre un pseudo antisémite est une faute politique totale. Mon débat avec Madame Le Pen procède d’une toute autre méthode : des faits, rien que des faits mis en débat sous la lumière de la raison. Si l’on doit critiquer Monsieur Jacob ce n’est pas pour des « relents » ni au nom de fumeuses stigmatisations gratuites mais pour le fond de ce qu’il dit. Quelle est cette France « des terroirs » dont il parle ? Monsieur Jacob n’aime pas la France urbaine ? Il n’aime pas les gens qui y vivent et qui n’ont pas de « terroir » ? Cette France-là pourtant c’est celle du Vingt et unième siècle dans laquelle vivent quatre vingt cinq pour cent de notre population. Christian Jacob n’est pas un antisémite. C’est juste un gros agrarien archaïque !

Ces références obsessionnelles aux années trente, par des gens qui n’en ont visiblement tiré aucune leçon autre que moralisante, est totalement contre performante. Pierre Moscovici traite Jacob de pétainiste. La belle affaire ! Mais le caractère politicien de l’incrimination saute aux yeux comme le prouve cet amalgame pourri qui lui surgit au détour d’une phrase. Car il conclut fielleusement son entretien par « cette manœuvre, qui vise à salir et discréditer, rejoint certaines attaques populistes. C’est un front curieux qui se met en place ». Tel est le fond de commerce des Strauss-kahniens contre nous et donc contre moi, nommément désigné dans l’éditorial de Laurent Joffrin, pour faire un exemple. Huchon, Valls, Cambadélisnormandie pensent arranger les affaires de leur candidat en m’intimidant parce qu’ils croient que je crains leur pouvoir de stigmatisation. On voit mieux avec ce genre de méthode ce qu’est le clan des Strauss-Kahniens. Quiconque n’est pas d’accord politiquement avec eux est aussitôt traité de suppôt du fascisme. Nous sommes censés baisser les yeux ? Ni en rêve. A l’intolérance et au sectarisme ils ajoutent ainsi un clanisme qui repousse. Les interviews volontairement sibyllines de son épouse, les bavardages ineptes de l’armée des grands prêtres qui les décryptent, les aboiements des serre-files tout cela provoque une infantilisation de la gauche atterrante ! Non décidément, ce candidat ne peut pas rassembler la gauche ni au premier ni au deuxième tour. Ni lui, du fait de son bilan au FMI et non de sa personne, ni son clan, ne le peuvent du fait de leur méthode dans cette phase de la campagne. Je ne tends pas la joue gauche et je ne pratique pas le pardon des offenses. Et les gens de gauche informés non plus, qui n’aiment guère être traités de cette façon si j’en juge par ce que j’entends.

Je pense que cette meute de gardiens du fétiche Strauss-Kahnien s’énerve parce qu’elle est très inquiète. En fait, leur candidat n’en a rien à fiche d’eux et de leurs projets de carrière, occupé qu’il est par la sienne.  Et puis maintenant, il y a trois autres candidats socialistes que les enquêtes donnent possibles vainqueurs de Sarkozy. A quoi bon alors s’encombrer d’un homme en baisse et qui est autant rejeté par toute l’autre gauche, se disent plus d’un. Et puis, tout accusés que nous soyons d’être « complices de la droite et des pétainistes », la véritable complicité avec la droite est de son côté dès qu’il s’agit de politique réelle et de gestion concrète. C’est madame Lagarde qui a vendu la mèche sur le plateau des Quatre Vérités de France 2. Elle complimente le travail du directeur du FMI et leur totale convergence de vue. Ce même mardi où pérore Pierre Moscovici sur le « curieux Front qui se constitue », elle en avoue un autre autrement plus réel et lourd. Elle déclare : "Il a été nommé directeur général du FMI, tout le monde s'accorde et j'en fais partie, pour dire qu'il fait un très bon travail au FMI. Il soutient les thèses françaises pour ce G20 donc nous, nous avons besoin de lui là où il est." Et l’enthousiasme finit par griser la malheureuse qui ajoute : "c'est un partenaire de travail de grande qualité comme directeur général du FMI. Il soutient nos thèses, il soutient en particulier tous les travaux que nous engageons pour éviter les excès sur le système monétaire international". Erreur madame ! Le directeur du FMI estime que l’idée française de taxation des transactions financières présentée par Sarkozy est "simpliste" et "inapplicable". Dommage que sous le gouvernement Jospin les « irréalistes » du groupe socialiste et communiste aient voté, contre l'avis de DSK, le principe d’une telle taxation « inapplicable » !

Je ne sais comment vous décrire ce que je ressens quand j’entends parler la novlangue européenne. J’ai une boule de nausée qui me monte de l’estomac comme lorsqu’on a avalé par mégarde quelque chose de répugnant. Au moment où je l’évoque, ici devant mon clavier dans l’hémicycle, monsieur Barroso est en train de parler. Il enrobe de mielleuses paroles creuses la réforme du traité de Lisbonne pour rendre possible le mécanisme de coercition dit « de poitiers-tisonsstabilisation financière ». Tout ça va se faire sans consulter les parlements nationaux ni les peuples, d’aucune façon. Dans la langue des eurocrates ça donne "nous sommes tous d’accord pour monter dans le train des réformes en vue de lever les obstacles pour libérer les potentialités d’une pleine croissance durable. Mais alors se pose la question de savoir sur quel rail faire rouler ce train des réformes positives". Nous savons tous que le mécanisme de stabilité est celui qui convient et ainsi de suite. Comparaison pour petits enfants (le train et le rail), ruses sémantique à deux balles (« nous savons tous »), et bonne conscience en béton armé. C’est insupportable. Mes chers lecteurs sachez que le Traité de Lisbonne va être modifié sans votre avis. Alors qu’on vous avait dit que c’était impossible d’en toucher une ligne. Et maintenant voici l’orateur du groupe « socialiste et démocrate ». « Nous saluons la création d’un mécanisme de gestion permanente des crises financières. Mais comment va fonctionner ce mécanisme ? Est ce qu’il va fonctionner comme un mécanisme communautaire ou bien encore un renforcement intergouvernemental et du pacte franco allemand ?». Voila tout. Les peuples ? Ce grand « socialiste et démocrate » s’en moque. Son problème c’est de savoir comment vont se répartir les pouvoirs entre la commission, le parlement et le conseil. Un noir bureaucrate de plus ! Un nationaliste anglais lui demande si ça lui parait plus important que l’avis des chômeurs que le mécanisme va créer ! Beuark ! Le « socialiste et démocrate » dit qu’il faut respecter le traité et ses procédures. Roule bouboule ! Ce monde est devenu fou ! Le plus pénible ce n’est pas que la droite soit de droite mais juste que la gauche officielle soit aussi d’accord avec elle ! C’est ce sentiment d’être désarmé qui est mortel.

Comme il n’est pas question de Cuba (ennemi affreux) ni du Qatar (ami délicieux), pas d’espions ni personne pour rendre compte de la séance auprès de la concierge quatremérisante du parlement ! Misère ! reDommage. Car il était question des arrivants immigrés sur l’ile de Lampedusa. Quand c’était les refugiés de l’horrible camp de l’est communiste, « l’Europe qui protège » s’est dépêchée de donner à tous les rescapés l’asile amical et bienveillant avec primes, passage à la télé et prix Sakharov extrêmement émouvant. Puis les belles personnes ont promis tout de suite l’adhésion à l’Union sitôt que le mur fut tombé ! Maint feux d’artifices furent tirés en même temps qu’on faisait toute sortes de délocalisations d’entreprises dans la joie et les auto-congratulations. Mais là on a d’abord fait les délocalisations et les belles personnes ont fait de beaux voyages tous frais payés dans l’autre sens. Et quand les régimes autoritaires sont tombés, personne n’a promis l’adhésion à l’Europe. Les réfugiés d’avant et de maintenant ont été parqués comme des animaux et brutalisés de toutes les façons possibles ! Pas de télévision, pas de prix Sakharov ! Et aujourd’hui sur les bancs de madame Le Pen au parlement européen les membres de son groupe ont dénoncé les milliers d’islamistes et de terroristes qui viennent de débarquer à Lampedusa ! J’ai demandé publiquement à ce député comment il savait qu’il s’agissait de criminels, de terroristes et d’islamistes. Et lui m’a répondu que tout le monde le savait. Et ensuite le ronron a repris. Et où était monsieur Quatremer, le rentier de « Libération », pour raconter ça ? Ce n’est pas son truc ? Non. C’est juste qu’il n’était pas là, une fois de plus, et que ses informateurs Verts non plus pendant ce débat pourtant essentiel pour la dignité humaine. Mais celle-ci est-elle intéressante  ailleurs qu’à Cuba ? Pas pour Quatremer. Ce n’est pas tout. Quand l’essentiel est en débat les mondains sont ailleurs.

La directive Bolkestein est revenue ce matin. C’est sur la base d’un rapport social démocrate et c’est avec les voix de ce groupe et celle de la droite que le rapport a été adopté ! La GUE, mon groupe, et les Verts ont voté contre ! Cela mérite une explication. Ce n’est pas Jean Quatremer qui vous parlera. Il est vrai que ce n’est pas un ragot du bar du parlement. Vous vous souvenez de la directive Bolkestein ? Aujourd'hui appelée "directive services", cette directive impose et organise la libéralisation des services au sein du marché unique de « l’Union Européenne qui nous protège ». Elle découle tout droit de l'Accord général sur le Commerce des Services adopté par l'OMC et de la Stratégie européenne dite « de Lisbonne ». Décidément, Lisbonne, quelle ville pour l’Europe libérale ! Il n’en est que plus risible de voir les sociaux démocrates portugais au pouvoir, préférer l’argent chinois au secours de leur chère « Europe qui protège » et son bras armé le camarade Strauss Kahn et les troupes d’occupation du FMI. Cette directive a été adoptée par le Parlement européen en 2006, après une rude bataille populaire qui n’avait pas peu contribué au rejet du Traité Constitutionnel en 2005. Les « socialistes et démocrates » avaient pourtant voté avec entrain, avec la droite, au prétexte que certains services publics seraient désormais exclus du champ de la directive. Il s'agit des fameux "services d’intérêt généraux" dont la définition est laissée aux Etats. Barrage de paille. Car dès que des secteurs privés existent au sein d'une branche de services, l'ouverture à la concurrence est obligatoire. Autant dire que tous y sont voués. Est donc ainsi  spécialement visés st-benoitl’éducation puisqu’il existe des écoles privées, par exemple. Même cas pour la culture ou encore d'autres services publics clés comme les postes, l'énergie, l'eau, les déchets. Concrètement cette directive limite l’intervention de l’Etat et les réglementations considérées comme des entraves à la concurrence dans les secteurs concernés. Ce ne sont pas seulement les choses qui sont visées mais aussi les personnes. Les procédures d’autorisation ou de déclaration imposées aux professionnels des services vont ainsi être allégées voire supprimées. Prenons un exemple. La directive services oblige les Etats à faire sauter des clauses d’exclusivité, de spécialisation ou de compétence imposées dans certains domaines. Pour être agent de voyage par exemple, mais aussi pour être actionnaire d’une société d’exercice libérale – comme les sociétés d’avocats, de conseils juridiques et ainsi de suite. On réduit ainsi les exigences imposées aux professionnels et on diminue d'autant les protections des usagers. En renforçant les acteurs marchands, on accroît la pression pour l’ouverture à la concurrence dans des secteurs où on n’imaginait même pas qu’il en soit question. L’éducation devient ainsi une cible privilégiée. Les opérateurs privés vont pouvoir se renforcer dans le secteur déjà marchand comme la formation professionnelle notamment. Toutes ces merveilles libérales furent adoptées à l’époque par la droite et 137 « socialistes et démocrates » sur 200. Et parmi ces 137, tout le beau linge de cette lamentable équipe comme le président du Parti socialiste européen Poul Nyrup Rasmussen et le président du groupe au parlement européen, Martin Schulz. Les libéraux de la ALDE ont voté pour, y compris Marielle de Sarnez, le numéro deux du Modem.

C'est la deuxième fois depuis que je siège au parlement européen que le sujet est à l'ordre du jour. La première fois c'était en Novembre 2009, quelques jours avant la date butoir prévue pour la transposition effective de la directive dans le droit national des Etats membres. La date buttoir était le 28 Décembre. J’en avais parlé sur ce blog, assez dégouté par la façon de faire en secret. A l'époque comme aujourd'hui, il n’était pas question de revenir sur la directive services. Au contraire il s’agissait d'assurer sa mise en œuvre effective par les Etats membres. Vous trouverez cette question traitée dans la rubrique européenne de mon blog. Le sujet était à nouveau à l'ordre du jour ce mardi à Strasbourg. On y votait en effet un rapport d'initiative de Madame Gebhardt, « socialiste et démocrate » récidiviste endurcie et convaincue sur le sujet. C'est déjà elle qui était la rapporteure lorsque le Parlement européen avait donné son aval à la directive services. Elle est donc de retour pour nuire.

Ce rapport avait un mérite. Un seul. Celui d'« inviter (…) les États membres concernés à assurer une plus grande transparence, notamment au travers d'une meilleure implication des parlements nationaux et de l'élaboration de tableaux de corrélation ». Une invitation à laquelle le gouvernement français ne répondra surement pas ! Toute la transposition de la directive, éparpillée dans toutes sortes de loi, est achevée depuis le 28 décembre dernier. Mais toutes les demandes des parlementaires du Parti de Gauche pour en avoir un bilan sont restées sans réponse. Après quoi le rapport « socialiste et démocrate » n'est que validation et célébration de la vulgate néolibérale. Il se permet de rappeler à l'ordre les gouvernants des Etats membres qui "manquent d'ambition" dans sa mise en œuvre. Berk ! Ce qui n’empêche pas, en fin de texte, un aveu ridicule : le parlement y reconnait être incapable de juger des conséquences de la mise en œuvre de cette merveille ! En effet, il "espère que la directive sur les services aura réellement un impact positif ".  Il précise même que "l'impact de la directive sur l'économie, les entreprises et les citoyens ne pourra être évalué qu'une fois qu'elle aura été transposée de manière complète ". Voilà sans doute qui explique pourquoi il n'y avait pas de vote nominal sur ce texte. Les noms des responsables ne seront donc pas connus. Mais les feuilles de consignes de vote restent. Seul mon groupe, la GUE/NGL et Les Verts ont voté contre ! Les « socialistes et démocrates » ont fait bloc avec la droite ! En route vers « l’égalité réelle » comme disent les habitants de la rue de Solférino !

Quelqu’un sait-il où Sarkozy veut en venir avec cette nouvelle croisade contre le multiculturalisme ? Quel genre de campagne présidentielle est-il en train de mijoter ? On voit laquelle. Il est donc temps de vacciner et de faire vivre de puissants anticorps dans l’organisme républicain parce qu’il va être rudement secoué une fois de plus.
 


255 commentaires à “Deux façons de combattre la droite extrême”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. jc de seraing dit :

    Voici une vidéo qui met côte à côte le genre d'information qui est diffusée à longueur de journée dans les médias.
    La droite et la sociale démocratie entretiennent la peur de l'Islam et donnent des arguments au diable de confort qu'est le FN en terrorisant la plupart des gens qui reçoivent inconsciemment des images intégristes et violentes depuis des dizaines d'années et c'est ce matraquage d'opinion que Jean-Luc Mélenchon essaie, avec ses moyens limités, de combattre avec ses arguments.
    Si le Webmaster supprime le lien de cette vidéo, je le comprendrais car elle me choque également alors que je suis persuadé que le capitalisme pour le profit tue des milliers de fois plus d'êtres humains sur la planète que l'intégrisme des différentes religions qui doit être combattue partout par la laïcité..
    http://www.youtube.com/watch?v=PQvpyOn7OuE&feature=youtube_gdata_player

  2. Louis st O dit :

    @Jéjé
    Je ne répèterais pas les arguments de @Argeles39 et @Citoyen21, mais ce que vous préconisait, c’est d’attendre, d’attendre que la révolution arrive, je viens de quitter un blog ou des adhérents et sympathisants du NPA disait exactement ce que vous dites, il faut attendre, ne pas aller dans le sens du FdG, un jour la révolution arrivera, eh bien voyez vous, je ne dois pas être le seul dans ce cas, je n’attendrais pas, une révolution hypothétique dans 10 ou 15 ans, que je verrait dans un fauteuil roulant (si je suis encore jusque là), je la veux de suite, une révolution citoyenne me va très bien, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que mes enfants et petits enfants puissent vivre dans un monde (ou en attendant une France) avec moins d’égoïste et moins d’arrogance. Peut être êtes vous jeune, alors vous avez le temps, moi pas.
    Vivement la révolution citoyenne

    96 @JM malheureusement c’est tombé sur vous, mais comme je voyais la phrase souvent écrit comme ça, et comme les médias faisait souvent l’omission du mot « travailleurs » mais eux c’est volontaire, il ne faut pas donner de l’eau à leurs moulins (ou plutôt de l’air à leur moulin à vent).
    Mille excuses
    Louis

  3. Meligh dit :

    @jc

    La vidéo met mal à l'aise c'est vrai. Mais ce n'est qu'un échantillon de ce qui circule en bien plus grande quantité. Et un échantillon soft. Sur celle ci les commentaires sont désactivés (heureusement, de peur que ce qu'on aurait pu y lire). Tous les raccourcis sont fait. Surtout les pires.
    On le sait l'histoire nous le raconte, on ne peut pas empêcher une religion d'exister dès lors qu'une partie de la population la pratique. Cette radicalisation des esprits ne peut que déclencher des guerres et autres massacres. Tout ça ne peut mener à terme qu'à la dislocation des états.

  4. jacques dit :

    J'ai lu votre livre qu'il s'en aille tous et je me sentais plutôt en phase avec vous,mais durant le débat avec Mme Le Pen,Je vous ai entendu sur 3 points qui m'ont déçu. 1) L'Euro pour moi,il ne sert à rien si ce n'est à pouvoir facilité l'évasion fiscale.2)L'Europe n'est plus que celle de bolkenstein et n'a plus d'avenir.Après m'être trompé sur Maastricht comme vous,je ne pense pas que l'institution soit réformable. 3)l'immigration je suis d'accord sur la régularisation mais vous n'appréhendez pas la misère qui pousse malheureusement les gens à fuir leurs pays.Je serai un africain,aujourd'hui je fuirai mon pays pour l'occident. bonne journée.

  5. JC de seraing @102
    Après avoir visionné le document
    La réponse à tous les intégrismes quels qu'ils soient est l'athéisme militant par les démonstrations scientifiques, dieu est une invention des hommes par peur de la mort et cette invention fut structurée par les maitres à qui nous devions le respect. Darwin d'une façon incontournable a fait le démonstration de l'évolutionniste. Exigeons une chaine de télévision scientifique, quand ces sujets sont traités, ils le sont trop tard dans la soirée voir la nuit à des heures d'écoute impossible. La fille de son père déplace les vérités à sa guise. La laïcité est un fait révolutionnaire né de la volonté de séparer l'Eglise de l'Etat en 1905 et n'est pas un apport du Siècle des Lumières, qu'il conviendra dans un autre régime politique d'exiger l'apprentissage dès la primaire apprendre à nos gosses suivi des enseignements de Darwin. De la laïcité découle du droit de chacun de croire ou ne pas croire, encore faut-il donner aux individus les preuves que les religions sont des manipulations. Lire et relire de Jean Luc Mélenchon "Laïcité Réplique au Discours de Nicolas Sarkozy chanoine de Latran."
    Notre pays, notre nation, notre patrie est en retard d'une révolution. Le devoir d'un révolutionnaire est de faire la Révolution disait Ernesto Guevara de la Serna dit "le Ché".
    Voir la Vidéo du Discours en français du Ché de Novembre 64 à Alger.
    Il n'est pas vrai de dire et d'affirmer que les soulèvements actuels dans les pays arabes sont dirigés par l'Islam, même si à Alger Ali Ben Hadj était dans la Marche, les manifestants lui ont dit "dégage tu n'as rien à faire ici";
    Voir les vidéos de la Marche toute la presse algérienne est sur la net et en français, comme tous les mots d'ordre et le scandé des slogans.
    Mes respects Jean Luc !
    Georges

  6. dudu87 dit :

    Bonsoir,
    @Jake,
    La conclusion de ton article: "Mais alors, me direz-vous, si c'était aussi simple que cela, que fait la police ? La police, c'est-à-dire les agences de notation ou la SEC, est à peu près aussi sévère avec le Trésor américain et la Fed que la police tunisienne l'était avec la belle-famille de Ben Ali ! Notre duo d'équilibristes est aujourd'hui dans une fuite en avant qui ne peut que mener les États-Unis dans un mur. Bravo les artistes !"
    Seulement, nous aurons des dégâts collatéraux, c'est-à-dire comme d'habitude les E.U essaieront de nous faire payer la note!

  7. break dit :

    Heureux de vous voir convenir que la loi Gayssot, aussi bardée de bonnes intentions soit-elle, a quelque chose "d'inquisitorial" dans la mesure où elle permet au juge de fouiller les consciences au lieu de s'en tenir (conformément à une saine tradition juridique) à la matérialité des faits. L'exemple que vous avancez - selon l'intention qu'il a pu ou non y mettre, les propos de Jacob sont éventuellement délictueux - est tout à fait parlant.

  8. Cronos dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Deux façons de les combattre tous !

    Première façon : lors d'un débat : le plus tôt possible vous posez une question piégeuse à votre adversaire, ne pas en démordre, exiger une réponse précise, reposer la question tant qu'une réponse claire n'est pas donnée et ceci sans jamais répondre à une question de l'adversaire, ne pas abdiquer, même devant l'insistance du journaliste pour passer à autre chose, surtout ne pas abdiquer ; une fois la réponse obtenue, reposer immédiatement une deuxième question aussi embarrassante que la première (je sais, cela n'est pas courtois, mais il s'agit ici de mettre l'adversaire dans l'embarras, vous n'êtes pas en train de prendre le thé…), attendre une réponse de sa part, toujours sans répondre à aucune question de votre adversaire ni polémiquer avec lui ; votre adversaire et très certainement le journaliste vont exiger que vous vous soumettiez, c'est hors de question, vous expliquez que pour la clarté du débat et l'éclairage des auditeurs ou téléspectateurs il est absolument nécessaire que votre question obtienne une réponse en complément de la première, et vous la reposez très calmement, ayant obtenu une réponse quelle qu'elle soit (le but étant de déstabiliser l'adversaire), aussitôt, vous commentez les deux réponses obtenues avec vos propres arguments qui sont bien évidemment contradictoires, je vous garantie l'énervement de votre adversaire, vous gardez votre calme (aucune menace, ni mot d'oiseau, ni doigt tendu vous n'êtes pas à une tribune), vous vous taisez jusqu'à un blanc de votre adversaire, et vous reprenez toujours sans hausser le ton votre explication, vous ne tolérez aucune interruption et prenez le journaliste à témoin comme quoi vous ne l'avez pas interrompu lors de ses réponses, et vous reprenez toujours aussi calmement votre commentaire depuis le début (le temps imparti n'est pas votre problème).

    Ceci 2 ou 3 fois lors du débat, effet garanti.

  9. dudu87 dit :

    @Jéjé
    «  Le système capitaliste nous conduit à sa propre fin, indépendamment des opinions des uns et des autres, ou des changements que vous lui imposerez. « 
    Décidément, tu incites!
    En 1929, le système s'est effondré, non? Et pourtant, il existe toujours! Le « système » pense qu'il y a trop de personnes qui profitent de lui. Je m'explique: 8millions de français/ses possèdent ou possédaient en 2007 un compte épargne « Actions » en 2007. Ce n'est pas tous des « capitalistes »!
    Et ceci parmi toutes les catégories de la population. La preuve, un employé de Leclerc, alors que je ne lui demandais rien, m'avouais posséder des actions boursières. Tu as bien lu! Et le système, les grands détenteurs de capitaux, ne veulent plus de cette population sur leurs « plate-bande »!
    Ne t'inquiète pas, leurs avoirs sont ou seront à l'abri au moment du clash, soit dans l'or soit dans les immenses domaines terriens qu'ils sont en train d'acheter en Afrique. Et lorsque la tempête sera passée, ils négocieront leurs avoirs et pour accélérer leurs bénéfices, ils détruiront des pans entiers de l'industrie pour les transférer ailleurs ou pour en créer d'autres plus lucratifs. Si ce n'est pas suffisant, une petite guerre pourra bien leur venir en aide par la vente d'armes et après, il faut bien reconstruire.

    « des changements que vous lui imposerez. » Voudrais-tu nous dire que nous voulons venir à son secours! Ici, sur ce blog, tu ne trouveras pas beaucoup de monde pour défendre le système ou l'améliorer. Il s'agit pour le FdG d'en construire un autre … système.

  10. CATY dit :

    Il serait intéressant d'écouter l'interview de Jérôme Cahuzac sur Europe 1, et notamment sa position sur les propos tenus contre Dominique Strauss-Kahn par Jean-Luc Mélenchon.
    Il faut répondre, car je crois que ce genre de commentaire va se généraliser.

  11. Descartes dit :

    @argeles39 (#99)

    Mais une fois que la révolution spontanée, sans héros sortis de l'ombre, arrive d'elle-même qu'est-ce qu'on fait ? Qui prend les manettes ? Qui a les compétences et la technicité pour faire tourner la machine état avec un autre paradigme ? Ne vaut-il pas mieux s'y préparer en amont dans le cadre d'une révolution citoyenne?

    Effectivement. Je crois qu'il faut faire la distinction que faisait Lénine: ne pas confondre une "situation révolutionnaire" avec une "révolution". Une "situation révolutionnaire" est le résultat d'un ensemble de facteurs sur lesquels les organisations n'ont que peu ou pas de contrôle. Et s'il est possible de les expliquer a posteriori, il est difficile voire impossible de les prévoir. Dans une "situation révolutionnaire" il y a une perte de contrôle générale et la société entre dans un chaos dans lequel l'appareil productif s'arrête.

    Mais que se passe-t-il ensuite ? Les gens se fatiguent rapidement du désordre et exigent que quelqu'un vienne rétablir l'ordre. Le premier "quelqu'un", ce sont les anciennes classes dominantes, qui ont l'avantage d'avoir une expérience de gouvernement et donc une crédibilité à priori. La "situation révolutionnaire" ne se transforme en "révolution" que s'il existe une organisation "révolutionnaire" capable de prendre les affaires et de faire "autre chose". D'où la nécessité, souligné par Lénine, d'un parti développant une "théorie révolutionnaire" capable de le guider.

    Ce qui a séparé le léninisme du gauchisme est que ce dernier est volontariste, et croit qu'on peut faire des révolutions en dépit des conditions objectives pourvu que le révolutionnaire ait suffisamment de volonté (ex; Guevara). La vision léniniste est plus opportuniste: le révolutionnaire est là pour tirer parti d'une situation mais il n'a pas le pouvoir de la créer.

  12. Poncet dit :

    La révolution ? Ce n'est pas contagieux. Mais ce n'est pas culturel : ça peut se produire ailleurs que de l'autre coté de la méditerrannée.

  13. plume de cib dit :

    bonjour,

    Juste quelques mots qui j'espère seront assez clairs, le débat Le Pen / Mélenchon est le premier de la liste, il y en aura d'autres. Nous avons 14 mois pour analyser les candidats, leur programme, leur mentalité. C'est notre devoir de citoyen de ne pas voter à l'aveugle. j'écouterai donc de la même façon et avec le même recul, tous les candidats, car je ne veux pas qu'on me dise ce que je dois penser ni comment je dois agir.. Cela fait des années, des décennies même qu'on nous endoctrine pour nous faire perdre nos repères et nous envoyer à la mondialisation. Il ne s'agit plus d'une politique de droite ou de gauche mais d'une dictaure financière et un type comme DSK est certainement plus dangereux qu'une Marine Le Pen, alors que les médias essaient de nous le faire passer pour la star du siècle. Il faut retrouver son libre arbitre. Donc, ceux qui disent savoir pour qui je vais voter en 2012 peuvent aller s'acheter une autre boule de cristal, la leur est défectueuse. je viens poster ici de temps en temps pour débattre, exprimer ce que je ressens, chercher peut être une réponse à mes interrogations, mais certainement pas pour me faire incendier, voire juger et condamner. Nous ne pouvons débattre que sur des sujets politiques, étant donné que nous ne nous connaissons pas, toute attaque personnelle est donc superflus. Donc, je vous remercie de m'avoir lue, et vous laisse entre vous qui êtes du même avis.

  14. Jéjé dit :

    @ argeles39 (99)

    Qui a les compétences et la technicité pour faire tourner la machine état avec un autre paradigme ? Ne vaut-il pas mieux s'y préparer [à la révolution] en amont dans le cadre d'une révolution citoyenne?

    La leçon de l'histoire est claire là dessus aussi. On pourra préparer tout ce qu'on veut, si révolution il y a, elle emportera tout. Dans une vraie révolution, personne n'a plus le contrôle de l'appareil économique, politique ou social. Tout le monde se retrouve du même côté: se sacrifier pour tenter de survivre. Ainsi, ce n'est pas 150.000 résistants français qui ont mené notre pays aux trentes glorieuses après la Seconde Guerre Mondiale. Malgré tout leur courage, leur influence a été négligeable. Encore plus pittoresque, aux USA, personne n'avait "préparé" quoi que ce soit, et pourtant l'égalitarisme, la croissance, les revenus et le système politique ont atteint une grandeur inédite après-guerre. Aucun communiste en vue là bas avant ou après 1945, et pourtant en y regardant de plus près, les USA ont bel et bien réalisé l'idéal égalitariste du communisme de 1945 à 1980 environ.

    @ Rachel
    mais c'est exactement ce que dit tout le temps Mélenchon, qui ne confond pas révolution et révolution citoyenne

    C'est vrai mais alors quel est l'objectif? Réformer le capitalisme pour en détourner les gains vers les opprimés? Ou liquider ce système et installer une forme de communisme? On voit le paradoxe émerger. C'est pour cette raison que je dis que la question n'est pas le contenu des réformes. Notre attention devrait être tournée vers la réalisation d'une fonction, qu'elle quelle soit, pour autant qu'elle respecte l'être humain. Et non la recherche d'une mystérieuse "bonne" fonction. Telle est la leçon de l'histoire. Les allemands en 1933 y ont été forcés, eux qui ont dû troqué leur liberté contre un rebond économique. L'urgence était tel qu'on sait où elle les a conduits...

  15. Pancho dit :

    Bonjour, j'attends beaucoup de votre visite au salon de l'agriculture pour connaitre votre avis sur la politique à suivre pour elle. Par chez moi il y a une culture des paysans de gauche radicale mais celle ci se perds au profit d'un agriculteur par commune qui rachete les terres de ces payssans aujourd'hui à la retraites ou au cimetière. Je suis un jeune je cherche un bout de terrain perdu au milieu des causses du lot ou rien ne pousse mais le prix à l'hectare du terrain agricole ne cesse d'augmenter il est actuellement dans le Lot à 6000€/ha sans accés à l'eau ou autre. La Safer n'a jamais rien à proposer et une étude indique que c'est l'urbanisme qui ne cesse de grignoter les surfaces agricoles. Il y aurait-il un moyen d'enrayer le développement des zones périurbaines qui sont sous forme de lotissements en hameaux et développer autour de ceux ci des jardins ouvriers ou des parcs détente accessible pour tous et n'appartenant à personne en particulier c'est à dire à la commune. Rappelons que nos plus jolies bourgades ont étaient conçues comme cela. Ce n'est pas parce que l'on est d'extreme gauche que l'on a pas de goût ^^

  16. Louis st O dit :

    Je viens d’écouter et voir la « laïcité et démocratie par Jean-Luc Mélenchon » en réponse à la conférence « Laïcité et émancipation par Henri Peña-Ruiz philosophe » Je le savais grand pédagogue, mais là, comment expliquer « pourquoi la laïcité en démocratie ? » en toute simplicité, à la porté de n’importe quel croyant, agnostique ou athée, Je pense que cette vidéo devraient être diffusée dans les collèges et lycées, que du bonheur.

    Louis

  17. Jean-Mi dit :

    Pour rebondir sur « Comment l’emporter sur la droite » (extrême ou UMP/PS) et sur les posts 68, 91 et 94.:
    C’est presque facile en ce moment, il suffit de convaincre la majorité des électeurs que le front de gauche na va pas la violer comme l’a fait Sarkozy et consorts concernant le traité européen que les Français avaient rejeté par referendum.
    En effet, force est de constater qu’en l’état actuel cette majorité potentielle d’électeurs qui pourraient voter pour le front de gauche n’est pas encore convaincue et c’est peu dire sur la question de l’immigration vue par la gauche à la gauche de la gauche.
    Que ça nous fasse plaisir ou pas, peu importe, c’est la réalité à ce jour et il faut être pragmatique sans pour autant renier nos convictions que nous avons à charge de faire prospérer, non par des incantations mais par des démonstrations claires et incontestables. Si un jour les français devaient ne plus avoir de pain parce qu’il n’y a plus de boulanger pour le faire (image en ref à Fernand Raynaud), ils seront demandeurs d’immigrés. Une pénurie de travailleurs, ça se voit tout de suite. On n’en est pas vraiment encore là Il faut laisser le temps au temps.
    Laisser immigrer des populations sans être en mesure de leur fournir un travail (bien sur correctement rémunéré) ni des conditions de logement autre que des taudis (c’est pas demain que ça aura changé) est un non sens, et pour les Français, quand on a été confronté au chômage avec 100 ou 500 candidatures pour un même poste, on peut comprendre la légitimité de leur inquiétude tant que le contraire n’aura pas été prouvé.
    La révolution par les urnes ne pourra se faire par définition qu’avec la majorité des Français qui n’ont pas envie de subir un nouveau despotisme, fut-il « éclairé » de notre point de vue ! Assurons les électeurs que ce qui sera fait le sera avec eux et non contre eux ! Referendum si nécessaire!

  18. Gilbert Delbrayelle dit :

    Le dernier sondage dont les commentaires sont DSK-centrés n’est pas bon pour nous. Jean-Luc Mélenchon plafonne à 6 %. Une analyse s’impose et il faut s’interroger. Pourquoi ? La personnalité de Jean-Luc Mélenchon et ce que certains appellent ses dérapages ? La division de la gauche de la gauche ? Jean-Luc Mélenchon finalement encore peu connu des Français lambda ? Des idées qui ne plaisent pas ? (immigration ?, limitation des revenus ?) Un programme encore peu lisible ? Trop de personnalisation et pas assez de visibilité des autres personnalités ? (Pourquoi ne voit-on jamais Pierre Laurent, MGB, Jacques Généreux et j’en passe)
    Peut-être que Jean-Luc Mélenchon répète trop toujours les mêmes paragraphes ?
    On devrait en effet entendre le Front de gauche avec des propositions claires sur :
    > L’éducation
    > Le chômage
    > La santé et l’hôpital
    > La sécurité
    > La grande distribution
    > L’aménagement du territoire et le monde rural
    > L’agriculture
    Au sujet de ces 2 derniers thèmes, je me demande si le Parti de Gauche (simple interrogation) ne serait pas composé en majorité d’urbains de la classe moyenne loin de ces préoccupations.
    Deux extraits des billets de Jean-Luc Mélenchon m’ont plutôt agacé :
    « Puis en 1991, dans un livre intitulé « A la conquête du Chaos », je repris et étendis l’analyse. La prémice théorique était que la croissance de la population mondiale, l’extension des villes, l’universalisation du statut salarial et la diminution de la paysannerie, enfin l’uniformisation des modes de vie, donnaient des caractéristiques communes nouvelles à l’humanité comme jamais dans l’histoire. Pour nous, le monde était jeune, urbain, et collectif de fait. Dés lors la révolution serait à cette image. »
    Et puis cette insulte inutile qui méprise le monde rural : « C’est juste un gros agrarien archaïque ! »

  19. Descartes dit :

    @Jéjé (#116)

    La leçon de l'histoire est claire là dessus aussi. On pourra préparer tout ce qu'on veut, si révolution il y a, elle emportera tout. Dans une vraie révolution, personne n'a plus le contrôle de l'appareil économique, politique ou social.

    Pourrais-tu donner quelques références précises ? Parce que les "leçons de l'histoire" en général, ça sent le rideau de fumée. En fait, les "leçons de l'histoire" montrent que la phase pendant laquelle "personne n'a plus le contrôle de l'appareil économique, politique ou social" est relativement brève. Très rapidement, un groupe récupère ce "contrôle" et réorganise la société, souvent en fonction de projets qui ont été préparés pendant des décennies. Faut arrêter de croire que "la révolution" c'est la prise de la Bastille : la révolution, en fait c'est le Napoleon du Code Civil, qui réalise le projet des classes qui ont fait la révolution française.

    Ainsi, ce n'est pas 150.000 résistants français qui ont mené notre pays aux trentes glorieuses après la Seconde Guerre Mondiale. Malgré tout leur courage, leur influence a été négligeable.

    On peut longuement discuter sur le fait de savoir si la Libération est une "révolution", mais même à supposer qu'elle le fut, ton affirmation est ambiguë. Chacun fait ce qu'il sait faire, et les "150.000 résistants" étaient mal équipés intellectuellement pour gouverner l'Etat. Par contre, ceux qui ont participé au combat et qui étaient équipés pour le faire ont eu un rôle majeur dans les "trente glorieuses", qui doivent beaucoup à une technocratie issue de la France Libre. A commencer par un certain De Gaulle...

    Encore plus pittoresque, aux USA, personne n'avait "préparé" quoi que ce soit, et pourtant l'égalitarisme, la croissance, les revenus et le système politique ont atteint une grandeur inédite après-guerre.

    Quand la boutique de ton concurrent flambe, tu t'enrichis. Quel rapport avec la "révolution" ?

  20. jorie dit :

    PLUME DE CIB ET SIM : Sans vouloir vous associer, je tiens à rappeler certains points importants Des gens favorables au FN peuvent nous envahir, mais lorsqu'ils argumentent...nous devons leur répondre clairement et argumenter d'autant plus. Plume de cib, vous dîtesque Mélenchon a "vociféré", regardez 1 nouvelle fois ce débat et vous verrez que Me Le pen a lancé le "yvette horner". Ensuite, il s'agissait d'un véritable débat de fond sur la laïcité, l'euro et Mélenchon a laissé passer "yvette horner". Me Le Pen n'a pas su vraiment défendre sa position économique, elle accusait simplement l'euro, mais sans pouvoir défendre son option ni rebondir sur l'opposition de Mélenchon. Sa seule argumentation a été de délégitimer M.Mélenchon comme ancien socialiste responsable de Mastricht,donc du malheur des français, comme pas crédible etc....L'évolution de Mélenchon et la déchirure au sein du ps ont déjà été largement démontrées et expliquées. Ce procès d'intention n'était pas un argument économique. C'est alors que Mélenchon a prétendu que "le FN ne servait à rien", parce que finalement, il n'y avait pas d'argumentation sérieuse au niveau rationnel. Réécoutez le débat "àfroid" et vous le verrez par vous même. SIM, je suis d'accord pour un contrôle de l'immigration, n'oubliez pas cependant que lapolitique nord sud de Mélenchon et son programme de mutation écologique permettraient de freiner les flux migratoires. Je trouve que la politique d'immigration ne doit pas être un tabou pour le FdG, sinon, nous perdrons. ces populations pauvres massives du fait du regroupement familial sans limite ont explosé, notamment dans les quartiers pauvres des banlieues parisiennes, nous avons été aveugles là dessus, en pleine explosion du chomage. C'est la droite (chirac) qui a ouvert ce créneau de regroupement familial (Mali etc..). La république pro mondialisme a failli dans ce domaine (intégration par l'école,langue,emploi et politique nord sud), c'est notre...

  21. Roland011 dit :

    120 Gilbert Delbrayelle dit: 18 février 2011 à 10h37
    (Pourquoi ne voit-on jamais Pierre Laurent, MGB, Jacques Généreux et j’en passe)

    Parceque les médias décident et veulent de l'audiance et J Généreux c'est compliqué, de plus difficile a contrer

    Qaud a Pierre Laurent, MGB,... tu "oublies" que le PC ne sait pas encore décidé ferme et qu'il leurs est difficile "de faire campagne" pour Jean-Luc Mélenchon et que "pour l'instant du moins" ne sont pas trés vendeur (de papier journal)

    Cordialement

  22. argeles39 dit :

    @ Descartes (#121)
    Par contre, ceux qui ont participé au combat et qui étaient équipés pour le faire ont eu un rôle majeur dans les "trente glorieuses", qui doivent beaucoup à une technocratie issue de la France Libre. A commencer par un certain De Gaulle...

    Oui, le programme du CNR, qui a été "la trame" des 30 glorieuses, n'est pas une construction spontanée, c'est un gros travail de fond mené bien en amont de la libération. C'est peu connu, l'architecte et rédacteur principal de ce "gros travail de fond" a été Jacques Duclos du PCF.

  23. Guillot dit :

    MLP était l'invite de France Info ce matin. Le FN est très offensif aujourd'hui sur le terrain de la laïcité qu'elle amalgame volontairement avec l'islamophobie.Il veut profiter du débat lance par l'UMP soi disant sur la place de l'islam en France(en fait pour regagner le terrain perdu dans son électorat au profit du FN, la sortie de Sarko sur le multiculturalisme y participe aussi)
    Un sondage IFOP paru hier donnerait une MLP a 19/20% aujourd'hui(et une gauche radicale toujours dispersée)
    Si ces intentions de vote se maintiennent dans un an, il y a fort a parier que le vote utile va peser lourdement au moment du vote.
    La droite choisit donc le terrain de la laïcité dans l'espoir de réduire le danger sur sa droite. Dans tous les cas, c'est 8 a 10% de la population qui seront stigmatises de par leur culture, qu'elle soit pratiquante ou non.

  24. Claude dit :

    120 Gilbert Delbrayelle dit: 18 février 2011 à 10h37
    "Et puis cette insulte inutile qui méprise le monde rural « C’est juste un gros agrarien archaïque ! »"

    Attention aux termes peu usuels, ils cachent souvent une définition particulière...
    L'agrarisme est à la fois une idéologie et un mouvement socio-politique, les partis agrariens, favorables aux grands propriétaires fonciers.
    En conséquence, je ne pense pas qu'il s'agisse ici d'une manifestation de mépris pour le monde rural, mais plutôt d'une marque de défiance motivée par une logique de "lutte des classes".

  25. Louis st O dit :

    @Plume de Cib

    Madame, sachez qu’il m’arrive souvent de vous lire sur votre Blog, Plume de cib, mais après vous avoir lu ici, cliquant sur le lien de votre pseudo, je n’étais pas sur Plume de cib mais « Plume dans l’Kawa » l’article Duel Le Pen-Mélenchon, d’où je ne reconnaissez votre plume c’est à dire les articles lus dans « Plume de cib » et naturellement j’ai pensé à une personne du FN qui avait singé votre pseudo et qui venait perturber ce site, ne sachant pas que vous aviez plusieurs blogs.
    Votre critique même si je ne la partage pas (à vous lire ici et sur le site « Plume dans l’Kawa ») ne peut être que constructive, à « nous » de nous bonifier pour vous convaincre.

    Louis

  26. Jake dit :

    Rapport de la cour des comptes

    je schématise bien sûr :
    Il faut l'équilibre budgétaire => réduire les dépenses => supprimer la prime pour l'emploi, geler les salaires des fonctionnaires pendant 3 ans.
    a) l'équilibre budgétaire ne peut être qu'une visionsur le long terme
    b) l'équilibre budgétaire, c'est aussi augmenter les recettes, faire payer des impôts à ceux qui ne le paient pas, supprimer les niches fiscales stupides (TVA pour les restaurateurs par exemple)
    c) plus facile de supprimer la prime pour l'emploi= > çà ne touche pas les riches, çà fragilise les petits, çà les rend plus malléables au grand marché.
    C'est qui le patron de la cour des comptes ? Un socialiste ?

  27. Louis st O dit :

    120 @Gilbert Delbrayelle

    « (Pourquoi ne voit-on jamais Pierre Laurent, MGB, Jacques Généreux et j’en passe) »

    Je vais juste citer le blog de M Billard dans un de ces billet :

    « Je voudrais à ce propos répondre à celles et ceux qui m'interpellent par leurs commentaires sur les passages dans les médias. Malheureusement, ce sont les médias qui décident qui ils invitent. Et même si Jean-Luc Mélenchon essaie de se faire remplacer, les médias refusent dans l'immense majorité des cas : c'est lui ou personne. Cela va même plus loin. Ainsi le communiqué du PG de réaction au discours de François Fillon engageant la responsabilité de son gouvernement était signé de nos deux noms. Seul le nom de Jean-Luc Mélenchon a été repris. Voilà la réalité des médias, les mêmes qui ensuite ne se gênent pas pour critiquer la prétendue personnalisation du Parti de Gauche autour de la figure de Jean-Luc Mélenchon. »

    Louis

  28. Meligh dit :

    Sur les révolutions dont les issues sont complétement aléatoires d'après Jéjé et comme beaucoup de monde apparemment je ne suis pas d'accord.
    Leur déclenchement est oui assez aléatoire dans la mesure ou il dépend d'un nombre de paramètres bien trop nombreux pour être évalués. Mais on peut noter que les paramètres "misère" et "faim" ont une grande influence. D'où le fait qu'en France il faudra sans doute attendre encore longtemps avec que ça arrive. Mais on est à l'abri de rien.
    Ensuite une fois que la "vraie" révolution arrive, la révolution chaotique, hors de contrôle, la société après l'événement ne se reconstruit pas sur rien. L'ordre ne sort pas du chaos révolutionnaire "ex nihilo" réinventé par le peuple. La plupart des idées existe avant. Les personnes pour les incarner aussi. Comme l'a dit Descartes : Napoléon, De Gaulle, et on peut en rajouter d'autres. Les penseurs de ces siècles.
    Pourquoi faudrait il absoluement passer par un "reboot" sociétal ? Pourquoi cela devrait être inéluctable ? Et qu'est ce qui le prouve ?

  29. Victor dit :

    Il y a au sein du FdG des musulmans qui sont, j'en suis certain, convaincu que le respect de l'autre est la condition pour vivre ensemble dans un pays égalitaire, mais à la question que feraient -ils si un parti islamiste arrivais au pouvoir, seraient-ils près à défendre la laïcité?
    Les idées doivent être claires, pas de confusion ni de dispertion; le but est de faire notre possible pour que les conditions de vie sur cette terre soient respectueuses envers l'être humain et la nature.
    Le capitalisme permet de faire valoir ces exigences "financières" en nous faisant craindre le pire, pendant qu'un certains nombre sont logés à des postes de pouvoir pour nous imposer ce qui est bon.
    Laïcité, paix et partage pour et avec le peuple.

  30. Pascale B dit :

    A propos du lien entre la Résistance et les Trente Glorieuses, évoqué plusieurs fois dans les commentaires, on peut lire Les Jours heureux (La Découverte), qui me semble compléter utilement la lecture de La Grande Régression, de Jacques Généreux. Cet ensemble de contributions montre non seulement comment le programme du Conseil National de la Résistance a permis au travail de poser des limites au capital pendant trois décennies mais aussi que sans la présence, pendant la guerre, d'une résistance sur le territoire français, si sporadique et si faible soit-elle, le général de Gaulle n'aurait pu imposer le programme du CNR face à ses alliés anglais et américains.

  31. fabien dit :

    Bonjour
    Je n'ai pas lu l'ensemble des commentaires de ce billet je serais donc très probablement hors-sujet. Je viens d'entendre une intervention d'un certain Daniel Le Scornet sur France inter. Je ne connais pas cet homme au delà de ces cinq minutes d'interview avec Pascal Clark.
    Il me semble qu'il serait intéressant de mettre ce genre de personne issu du P.S face à Mr Mélenchon et de leur demander pourquoi il ne rejoint pas le front de gauche. Son discours sur la nécessité d'une modification du politique et sur le besoin de ré-instituer la société me semble présenter des convergences avec certaines idées avancées dans le programme partagé.
    Une fois de plus je ne connais pas plus cet homme, et je ne connais pas non plus le programme partagé sur le bout des doigts. Mais je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes, qui comme moi glanent des informations d'une manière non assidue et largement flouées par les mass-média.
    Et il me semble qu'au moins d'un point de vue stratégique, afin de crédibiliser médiatiquement "l'épouvantail rouge" qu'est Mr Mélenchon (j'espère que tout le monde à bien vu les guillemets) opposer les idées d'un membres du P.S telle celle de Mr Le Scornet permettrait de casser le biais par lequel beaucoup de gens reçoivent les discours émanant de la gauche du P.S
    Voilà c'est une réflexion sur le vif après avoir visité le site de France Inter. Il est évident que tout ceci nécessite davantage de sérieux et d'analyse.
    Bonne journée.

  32. Gilbert Delbrayelle dit :

    Claude dit:
    Attention aux termes peu usuels, ils cachent souvent une définition particulière...
    L'agrarisme est à la fois une idéologie et un mouvement socio-politique, les partis agrariens, favorables aux grands propriétaires fonciers.
    En conséquence, je ne pense pas qu'il s'agisse ici d'une manifestation de mépris pour le monde rural, mais plutôt d'une marque de défiance motivée par une logique de "lutte des classes".

    Oui oui, j'ai bien compris ça mais je voulais dire que Jean-Luc Mélenchon doit s'exprimer longuement avec des arguments et des propositions sur le problème de l'agriculture (c'est un exemple) et cesser de lancer des anathèmes contre des personnes. Et puis des "insultes" fut-ce avec des références culturelles (que la plupart ne comprennent pas) restent des insultes.
    Il s'exprime longuement ici mais cela est peut-être un peu trop souvent des réflexions intellectuelles qui ne font pas avancer l'audience dans le grand public.

  33. Yannick dit :

    http://www.youtube.com/watch?v=Jkagc0WPrlg

    Il parait que Jean luc Mélenchon connaît une mauvaise passe.
    Tout ça, c'est le fruit de "l'analyse" d'intentions de vote, à 15 mois des présidentielles...
    Que ne faut il pas lire ou entendre. Une mauvaise passe, ce serait si il n'y avait plus d'idée neuve ou de vision juste, plus d'enthousiasme. Pas un sondage différent de celui de la veille et pas d'avantage semblable à celui du lendemain.

    Mr Mélenchon, à travers vous, on cherche à nous décrédibiliser nous, mais qu'on ne s'y trompe pas, l'espérance est dans notre camps. Notre espoir est dans le parti et le front de gauche, allez y de toutes vos forces !

  34. Pulchérie D dit :

    @Yannick (135)

    Décidément, J-LM déplaît aux chefs du groupe Lagardère active.
    Et pourquoi en serait-il autrement ?
    Ce ridicule numéro joué par deux mauvais clowns confirme ce que j’avais écrit précédemment : Mélenchon fait peur aux suppôts du capitalisme, et toutes les assertions légalement possibles, les quolibets à la limite de l’injure, vont aller croissant.
    Il faut un solide caractère pour supporter ça, mais Jean-Luc commence à avoir le cuir résistant.
    Nous devons le soutenir le plus possible, lui faire sentir l’inanité et la fausseté des attaques dont il sera encore l’objet, et les commenter comme elles le méritent dans notre entourage.
    Cette haine montante doit être pour nous un encouragement : elles prouvent que le FdG vogue selon le bon cap :
    la victoire.
    Mélenchon, présidons !

  35. Jéjé dit :

    @ Descartes 121

    Pourrais-tu donner quelques références précises ? (sur le fait qu'une révolution n'a besoin de l'avis de personne pour se produire et réussir)

    La Révolution Française est arrivée parce que l'Etat était en faillite. Colbert l'avait vu quand il avait déclaré que la seule solution était de taxer la noblesse. Arriver à cette conclusion, c'était déclarer la fin des privilèges. C'est donc une crise fiscale, c'est-à-dire un calcul sur un coin de table, indépendant de toute volonté humaine, qui a sonné la fin de la monarchie.
    La révolution russe de 1900 à 1918, qui a vu la fin des Tsars, a débuté sur une crise fiscale elle aussi, qui a engendré une crise monétaire puis une instabilité économique et l'effondrement de l'empire.
    Le crack de 1929 qui a précipité, en 15 ans, la chute et la refonte du capitalisme, a été provoqué par une bulle spéculative. Personne n'a décidé de l'apparition de cette bulle, elle a été le résultat de la "contradiction interne" du capitalisme. Même si cela a donné lieu à une guerre, il n'en reste pas moins que toutes les institutions politiques d'avant-guerre ont disparu, qu'on est reparti presque de zéro, mais que surtout les trente glorieuses ont été une période d'extrème égalitarisme, similaire selon moi au communisme. 1929 - 1945 a donc (synthétiquement) été une révolution.
    Si on compare ces épisodes aux "révolutions" ratées de 1848 et 1968 on ne peut qu'être frappé de l'absence totale, au départ, de volonté humaine.

    @ Meligh (101)

    Je suis communiste moi-même et je vais voter Jean-Luc Mélenchon, mais je ne pense pas qu'il existe de "maladie" propre au capitalisme. Tel qu'il existait de 1945 à 1980 c'était un grand système. Ce qui nous opprime c'est justement la mort de ce système, car il ne réalise plus sa fonction. Et cela, aucune décision ne peut le changer. Soit tu rases tout maintenant (je te laisse imaginer) soit tu attends l'auto-destruction. La volonté humaine n'a plus sa place dans...

  36. Louis st O dit :

    @Yannick (135)
    Dans cette Vidéo, Il est dit deux choses importantes,
    d’une part que Jean-Luc Mélenchon à appartenu a un gouvernement qui a beaucoup privatisé sans rappeler que DSK était ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de ce même gouvernement et a sûrement plus conseillé Jospin que Jean-Luc Mélenchon sur les privatisations.
    D’autre part on voit que c’est seulement le Buzz qui les intéresse, puisque c’est seulement la phrase sur horner qu’ils ont retenu sur tout le débat.

  37. Christophe Thill dit :

    La "petite phrase" sur Yvette Horner avait visiblement été préparée de longue date. C'est triste à dire, surtout quand on croit un peu à la politique, mais il faut aussi avoir recours à ce genre de grosse ficelle rhétorique, parfois. Même s'ils ont objectivement tort, les journalistes décideront de qui a "gagné" ou "perdu" le débat sur la base de ce genre de bêtises ; et même s'il est stupide, l'avis qu'il colporteront ensuite aura un poids et pourra influencer des gens (surtout les moins politisés). Alors, voilà, je crois qu'il faut avoir sa réserve de petites phrases débiles. Disons qu'on peut s'efforcer de les faire aussi peu débiles que possible, afin que quand elles s'étalent en une des journaux, elles puissent véhiculer des petites particules de bonnes idées avec elles.

  38. Pulchérie D dit :

    Réaction d’Yvette Horner aux propos de la Marinée, essayant de se moquer de J-LM en lui disant qu’il avait trente ans de retard, comme l'accordéoniste : « "Trente ans de retard?. Cette pauvre femme ne sait pas trop bien ce qu'elle dit sur cette question...". "Ma vie c'est la musique, ajoute t-elle. Je travaille tous les jours".
    Et pan sur la Marinade !
    http://www.lexpress.fr/culture/musique/pourquoi-yvette-horner-est-toujours-dans-le-coup_963077.html

  39. Descartes dit :

    @Jéjé (#137)

    La Révolution Française est arrivée parce que l'Etat était en faillite. Colbert l'avait vu quand il avait déclaré que la seule solution était de taxer la noblesse.

    Alors Colbert était très clairvoyant. Prévoir la révolution avec plus d'un siècle d'avance... (Colbert est mort en 1683).
    Si "la révolution française est arrivée parce que l'Etat était en faillite", comment expliquer qu'il n'y ait pas une révolution chaque fois que l'Etat se trouve dans cette situation ? Et l'Etat, sous l'ancien régime, s'est trouvé "en faillite" plus souvent qu'on ne le croit. Si 1789 a été différent, il faut bien admettre que ton "parce que" ne suffit pas, et que pour que la Révolution réussisse, il a fallu que soient présents des facteurs qui étaient absents auparavant. Par exemple, une bourgeoisie puissante et qui avait des idées bien à elle sur comment gouverner l'Etat.

    La révolution russe de 1900 à 1918, qui a vu la fin des Tsars,

    Une révolution ne dure pas dix-huit ans. Ou alors faudrait m'expliquer ce que tu appelles une "révolution".

  40. argeles39 dit :

    @ Louis St O (#138)
    DSK était ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de ce même gouvernement et a sûrement plus conseillé Jospin que Jean-Luc Mélenchon sur les privatisations.

    Tu as raison de souligner ce point car les médias vont faire l'impasse sur le pedigree du "sauveur":
    - la privatisation des banques publiques :
    Le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit, le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier de France, le Groupe Caisse d’Epargne. Après le passage de DSK, il n’y a plus de secteur financier public.
    - les autres privatisations:
    Sous l’impulsion de DSK, le gouvernement Jospin a privatisé plus que les gouvernements de droite présidés par Balladur et Juppé (Airbus, France Télécom, Thomson-CSF, Thomson Multimedia Multimedia Air France …)
    - la libéralisation du secteur de l’énergie et les retraites (sommet de barcelone) :
    DSK a soutenu l’adhésion du gouvernement Jospin aux propositions européennes du sommet de Barcelone où il a été entériné la privatisation du secteur de l’énergie (EDF-GDF pour ce qui concerne la France) et incrémentation de 5 ans pour l’âge de la retraite.

    C’est DSK qui met en place le régime des stocks options pour rémunérer les hauts-dirigeants d’entreprises, c’est lui qui se fait le chantre des fonds de pension « à la française » ……..

    Pour résoudre le problème de la dette, le FMI de DSK ne sort pas des vieilles recettes néolibérales dans ses recommendations :
    Diminuer les salaires des fonctionnaires, remplacer les retraites par répartition par des assurances privées, réduire les investissements dans la santé, l’éducation. Privatiser les services publics, flexibiliser le marché du travail en démantelant le droit du travail, augmenter les profits des entreprises privées en multipliant les exonérations de cotisations sociales ou d’impôts et en réduisant les salaires.

  41. jean ai marre dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon :
    " Ces références obsessionnelles aux années trente, par des gens qui n’en ont visiblement tiré aucune leçon autre que moralisante, est totalement contre performante. Pierre Moscovici traite Jacob de pétainiste.Car il conclut fielleusement son entretien par « cette manœuvre, qui vise à salir et discréditer, rejoint certaines attaques populistes. C’est un front curieux qui se met en place »"
    Les Strauss-Khanien ont vite fait de sortir l'artillerie pour mitrailler les C. Jacob et Cie. Comme dit JL Mélenchon : " ils aggravent le mal qu'elle prétend dénoncer'.
    Votre billet ouvre plusieurs pistes de réflexions:
    Soit on se remémore 36, Joseph Caillaux " pas assez de terre française à la semelle des souliers" pour distinguer L. Blum de J. Jaures, ou Gringoire : " Il est bien vrai que le grand-père Blum n'a pas de cal aux mains en poussant la charrue.
    Soit on se projette dans le présent et le réel et l'on comprend que l'UMP est aux abois. L'offensive est de discréditer l'homme du FMI ? en opposant la gauche caviar aux ouvriers et paysans
    En réalité il s'agit d'opposer la terre et l'argent qui est une rhétorique ancré dans l'imaginaire des français.
    Moscovici réagit et fait bondir JL M qui accepte de se réclamer du populisme et évoque ; "la menace du mur de l'argentpar opposition" à la vie des gens simples '
    Soit on revient en filigrane sur l'identité nationale en évoquant le pays légal et le pays réel.On retrouve la question : les citoyens issus de l'immigration sont ils des citoyens légaux ou réels ?
    Soit on stigmate la judéité. Mais alors dire que C. Jacob est antisémite fait rire les murs des synagogues.
    La loi Gayssot n'arrange rien, personne ne peut montrer quelqu'un du doigt s'il est étranger sans être traité de raciste. La vérité toute simple ne peut plus être dite, à cause du terrorisme intellectuel qui s'étend à tous les...

  42. jc de seraing dit :

    Nous aussi, en Belgique, nous nous rendons compte qu'il y a une commission européenne qui nous protège.
    Patrick Le Hyaric sur la réforme du système des retraites
    http://www.youtube.com/watch?v=A-UI2zHh9_U&feature=player_embedded

  43. Jean le hussard dit :

    Je sais qu'il ne faut pas trop accorder d'importance aux sondages, car il y a beaucoup mais c'est une première "tentative" de déstabilisation de l'opinion publique qui vient juste de paraître en donnant entre 19 et 20% à Marine le Pen.
    Et pendant ce temps là la "Gauche" tradi se demande encore si oui ou non il faut "y aller" et qui doit y aller !
    M'enfin, à un mois des cantonales, c'est se foutre du monde et de ses électeurs !
    Cela permet au Front de Gauche de marquer des points. Au moins le discours est clair, les premières propositions sont inscrites dans un livre et surtout le "ras le bol" de millions de nos concitoyens est manifeste. Il ne manque plus qu'une étincelle de plus pour mettre tout le monde dans la rue, devant les préfectures avec "sitting" discours de personnalités et actions symboliques marquantes pour bien faire voir aux tenants actuels du pouvoir que 4 ans c'est déjà bien trop et qu'il n'est pas question d'en reprendre une couche !
    Ce qui m'inquiète c'est cela c'est déjà produit dans un grand pays les USA. Ils ont reconduit le plus mauvais Président qu'ils aient jamais eu G W Buch, alors que ce dernier était au plus bas dans l'opinion et qu'il avait même lancé une guerre contre l'Irak...
    Allons nous suivre le même scénario ? L'adage dit que nous faisons toujours les mêmes choses que les américains avec dix années de retard...

  44. Remus dit :

    Bonjour, je pense qu'à un moment il va falloir démonter cette pratique des sondages qui n'en finit pas de nous manipuler, comme vous avez dénoncé celle de certains journalistes.
    Il faut par exemple dénoncer le recours à la technique du redressements par les instituts de sondage http://www.ipsos.fr/faq#n55867 (à ce propos je pense que les chiffres du FN sont au moins doublés, car c'est actuellement la seule chose qui fasse sa force finalement).
    Il faut leur taper dessus avec argumentation comme vous savez faire ; ou tout simplement proposer d'interdire tout sondages à plus de 6 mois d'une échéance électorale !

  45. jorie dit :

    Mélenchon a bien parlé de la laïcité, de la mise au pas de la BCE, a bouleversé la sémantique truquée des médias, nous remet la tête à l'endroit...Ok, maintenant, il va falloir passer au concret. S'exprimer clairement et de manière approfondie sur 1) la politique de l'immigration 2) la protection des sces publics 3) la définanciarisation de l'économie, il a cité tout ça, mais en politique générale. Sur les grands médias où il est invité, il doit donner vie à sa politique, de manière à la vulgariser auprès de la masse et de la rendre crédible : par exemple, réforme fiscale concrète, réforme hôpital/clinique, éducation nationale qu'il veut soutenir, mais ce qu'il faut, c'est qu'il montre les moyens accessibles pour y parvenir. Enfin, la politique de l'emploi (plus de détails), la relocalisation de l'agriculture, ne pas oublier de redonner de l'espoir à nos paysans. 500 suicides par an et les exploitations bradées qui partent dans l'urbanisation. Il doit "concrétiser" sa radicalité, mais de manière compréhensible pour la masse des gens non politisés.

  46. Gilbert Duroux dit :

    Mort de rire. LOL, comme disent les d'jeunes. Je viens de voir sur le site du PS que les primaires sont lancées. Après les adhésions à 20 €, les socialos ont inventé le vote à 1 €. Mais ce qui m'a le plus fait rire, c'est que les votants doivent s'engager à adhérer aux valeurs de gauche. Ce qui amène obligatoirement à la question suivante : "est-ce que les candidats à l'investiture doivent aussi adhérer aux valeurs de la gauche ?".

  47. Gilbert Delbrayelle dit :

    Tout à fait d'accord avec Jorie (147)
    C'est exactement ce que je dis dans mon post 120.
    J'ai revérifié dans les 1000 propositions. Tout y est mais il faut maintenant le rendre accessible et visible.

  48. ducono69 dit :

    L'électorat FN est de 2 origines
    - les "raisonnés": catho extrèle, antisémites de tout bord, fachos pour qui le vote FN est un vote d"adhésion
    - les "émotifs" ; ceux qui pensent voter contre le système (tous pourris) ou suite à des évènement douloureux divers (affaire Laetitia, campagne anti mosquée, révolutions arabes....) pour qui le vote est un vote de réaction
    l'émotif étant plus difficile que le raisonné à convaincre, inutile de partir dans des incantations ou des formules toutes faites.

    Sur le Franc Le Pen, je me contenterais de reprendre ces deux arguments (développés entre autre sur le site PG Villeurbanne)
    - il a fallu au moins 3 ans pour programmer les caisses enregistreuses, les logiciel comptables, les distributeurs de billets, de vafés, imprimer les billets, fabriquer les pièces... comment passer de l'euro au franc rapidement ?
    - le retour au Franc entrainera une dévaluation de 20% (perte de valeur + perte de confiance) et, comme en 68, en 81...une fuite des gros épargnants vers la suisse ou autres pays qui se fera rouler ? les gens ordinaires, le peuple.

    Battre le FN c'est aussi aller le combattre là où il fait des voix, bureaux de vote par bureaux de vote.

  49. JULIA dit :

    Les "sondages présidentiels", on s'en tape !
    Quel fossé entre les préoccupations quotidiennes de millions de citoyens et le spectacle médiatico-politique que l’on nous impose ! Un spectacle où l’interprétation des" oracles présidentiel" se substitue à un véritable débat sur le fond ! Le scénario qu’ils s’acharnent à vouloir nous imposer pour 2012 est-il inéluctable ?
    Certainement pas, si les citoyens s’en mêlent. Au Magreb, la colère face à l’explosion des inégalités sociales a enfin pris le pas sur la peur et la résignation.
    En France la construction d’une alternative est plus que jamais nécessaire. Si beaucoup s’ingénient à évacuer cette question, elle revient en boomerang dans les différentes enquêtes d’opinions : "l'indignation" est explosive !
    Sans attendre 2012, et son "homme providentiel", avec les élections cantonales, près de 1700 candidats et candidates soutenus par le Front de Gauche, vont contribuer, à partir des enjeux locaux, à mener le débat citoyen.
    Il nous reste quatre semaines pour multiplier les initiatives, aller à la rencontre du plus grand nombre, quatre semaines pour faire grandir le vote en faveur du front de gauche! Ensuite, on verra bien que les "sondages présidentiels" étaient une arnaque visant à nous obnubiler!..
    Ne nous laissons pas estourbir ! portons avec cette campagne des cantonales la colère face à la grande régression dont nous menace la droite "décomplexée, Le Penisée, ou déèskatée" ! (bon article de raoul Marc jennar sur bellaciao quant à DSK !)


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive