13fév 11

La révolution citoyenne, la Grèce, la CGT escale Orly, le congrès du NPA

Encore une révolution populiste victorieuse!

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T raité de populiste sur tous les tons et par les plus vils, du genre Plantu, l’ami à dix mille euros du Qatar, je me réjouis du nombre de populistes aujourd’hui en action ! Sous le mot d’ordre « dégage » ou « dégagez » des foules de populistes mènent des révolutions victorieuses. Moubarak est au tapis ! Même le journal « Libération » publie une tribune où un intellectuel égyptien déclare « je comprends maintenant ce que le mot peuple veut dire ». Si seulement ça pouvait être contagieux !

Tant qu’il y a du monde plein la rue, les puissants de la terre attendent, des jours durant, en serrant les fesses, que « ça s’arrange ». Et : plouf ! Le dictateur local tombe. Tous disent aussitôt « voila comment il faut faire des révolutions : pacifiques, bla bla bla » Passez muscade ! Toutes les personnes que le pouvoir a assassinées les jours précédents sont aussitôt oubliées. Madame Merkel salue même Moubarak qui aurait rendu « un dernier service » aux égyptiens en se retirant. Tel quel. Le précédent « service » qu’il leur a rendu, la semaine d'avant, c’était sans doute de leur faire tirer dessus. Mais deux cent morts qu’est ce que c’est quand il n’y a même pas un prix Sakharov à l’horizon !

Obama est le Gorbatchev du prétendu « monde libre ». Il accompagne le mouvement d’effondrement de l’ordre établi. Que peut-il faire d’autre ? Englué dans deux guerres, en Irak et en Afghanistan, peut-être peut-il méditer ce fait : la révolution citoyenne coute moins cher que l’invasion pour faire gagner la liberté. Mais évidemment ce n’est pas la liberté le but des deux infâmes guerres des américains. Cependant, comme un éditorial du « Monde » s’est hasardé à dire que les néoconservateurs  américains avaient eu raison d’être interventionnistes, il est temps de souligner ce premier démenti apporté par les faits. La guerre d’Irak n’a amené aucun progrès démocratique où que ce soit et même le contraire. L’Irak « libérée » est nettement plus invivable que sous Saddam Hussein. Et les pays voisins, l’Arabie saoudite, le Koweït et compagnie, dont le Qatar, n’ont pas fait un mètre en avant dans la démocratie. Au contraire ils se sont sentis confortés dans leur brutalité. A l’inverse, la révolte de sidi Bouzid et le sacrifice d’un  malheureux a eu raison, pour finir,  de deux tyrans. Sans un seul coup de canon.

Je ne fais ce compte là, en passant, que pour que chacun se souvienne et sache comparer le présent à ce qui a été rabâché. Oui, faites l’effort, amis lecteurs, de comparer ce que vous avez sous les yeux et ce que l’on vous disait du futur dans les pays arabes. Souvenez-vous de tout, et retenez bien ce qui se dit encore. Soyez attentifs. Jusqu’au détail ! C’est de cette façon que vous réaliserez la présence permanente de la machine à bourrer le crane, habilement camouflée en média, dans la coulisse des évènements. Dimanche passé, j’attendais de passer sur le plateau de  BFM. Je regardais donc l’écran. Y apparaissait une « journaliste en direct ». Que nous disait-elle ? Que les cairotes « en avaient assez de ces évènements », qu’ils « aspiraient au retour à la normale ». Oui, à la normale. La normale ! Et ainsi de suite. La même semaine, la une du journal « le Point » montrait une femme voilée sur la place de la révolution au Caire et le titre était « La tentation islamiste ». Puis parut « l’Express », que les marchands de journaux placent juste à côté sur les présentoirs. On y voyait une femme soldat israélienne sur un char… « Israël face au réveil du monde arabe ». Pourquoi « face » et pas « avec ». On devine.  Grosse préparation psychologique. Mais c’est raté, mon cher Sam ! Il n’y a pas eu ni menace ni violence  contre Israël. Pas un mot sur le sujet place Tahir, une première dans le monde arabe! Donc pas de raison d’excuser ceux qui auraient tiré dans le tas de la place Tahir ! Oui, raté mon cher Sam! Votre Moubarak s’est fait jeter avant !

Le suivi des évènements a été très instructif pour réfléchir à notre propre perspective. La nature des révolutions modernes est bien celle que nous observons depuis des mois à partir des figures prototypiques initiales observées en Amérique du sud. Une société politique entièrement verrouillée, aussi verrouillée sur le mode libéral que l’étaient les sociétés soviétiques, s’effondre en quelques semaines. Toute la table politique est rasée. D’énormes partis sont rayés de la carte du jour au lendemain et la politique se recompose absolument en dehors d’eux. Cette description sommaire de l’extérieur s’accompagne d’un fait intérieur qui les différencie des schémas du manuel socialiste des deux siècles précédents. Ce ne sont pas les usines le point de départ de la lutte. Ni le lieu de l’organisation du double pouvoir qui s’instaure des jours durant. Ce sont les localités. Villages en entier ou quartier de villes. Et c’est l’Agora, la rue principale ou la place centrale, le lieu où la révolution se concentre et résume l’impuissance du pouvoir établi à en venir à bout. La révolution est, dans sa forme comme dans son contenu, urbaine. Liée à l’interdépendance du grand nombre concentré sur un territoire. D'autre part, elle est absolument mixte. Cette mixité est d'ailleurs le signal de la profondeur du processus en même temps qu'elle est un révélateur d'une uniformisation des moeurs mille fois plus vive que le discours ou les apparences le laissent  croire en temps ordinaire. Ici les bourreurs de cranes découvrent que les arabes ne sont nullement résignés à la tyrannie, ni endormis dans la religion. De même les femmes arabes ne sont nullement de pauvres objets sans conscience civique. Bref, n'en déplaise aux Le pen, ce sont des êtres humains en proie aux exigences universelles de liberté et d'égalité dont la philosophie des Lumières et la grande révolution de 1789 a montré qu'elles formaient le décalogue des temps contemporains.

Ces aspects je les avais analysés du temps où j’étais socialiste, après 1983 et j’en avais fait un texte qui servi de document de fondation à la NES, en 1988, premier groupe constitué avec Julien Dray à l’époque. Je ne le dis pas pour me vanter car le titre du texte est  calamiteux : « la social démocratie urbaine ». Nous étions obsédés par l’idée de ne pas paraitre ringard. En 1988, un an avant la chute du mur de Berlin, la social démocratie, ça le faisait encore. Le journal « Politis » de l’époque en publia des bons morceaux. Puis en 1991, dans un livre intitulé « A la conquête du Chaos », je repris et étendis l’analyse. La prémice théorique était que la croissance de la population mondiale, l’extension des villes, l’universalisation du statut salarial et la diminution de la paysannerie, enfin l’uniformisation des modes de vie,  donnaient des caractéristiques communes nouvelles à l’humanité comme jamais dans l’histoire. Pour nous, le monde était jeune, urbain, et collectif de fait. Dés lors la révolution serait à cette image. A l’époque n’existait pas internet. Il a donné depuis un support matériel et une réalité matérielle à cette interdépendance généralisée de l’humanité dans une capacité à communiquer instantanément, sans trêve et sans cout. Mais ce fut quand même, cet été 1988, un rude choc intellectuel avec divers camarades qui voyaient dans cette thèse une terrible remise en cause de l’orthodoxie marxiste telle qu’il la pensait. On s’expliqua, notamment en rappelant que le matérialisme historique consistait à étudier les faits davantage que l’idée qu’on s’en fait.

Bien sur, cette vision n’enlève rien à l’analyse de l’exploitation, de l’accumulation du capital, ni au rôle central de la forme de la répartition de la richesse qui se noue dans le travail. Mais cela remettait en cause la forme sous laquelle se constituerait « le mouvement réel qui abolit l’état actuel et sa conscience » selon la formule marxiste. Cette forme est décisive, cela va de soi. La façon avec laquelle les phénomènes se manifestent ne peut être séparée de leur nature. Des années plus tard, ce fut au club « La République Sociale » que nous avons formalisée l’articulation de l’idée républicaine avec cette forme nouvelle de la matrice révolutionnaire. Puis, au Parti de Gauche, nous avons avancé jusqu'à la thèse de la révolution citoyenne dont il a été question ici si souvent. La caractéristique nouvelle est que la question sociale, tout  comme la question écologique, se présentent sur la scène comme une demande de démocratie et de souveraineté populaire. Le processus révolutionnaire commence par un fait social ou écologique puis il transcroit en révolution démocratique dont les premières taches sont institutionnelles, civiques, constituantes. La souveraineté populaire est la question numéro un sans laquelle aucune autre ne peut être réglée. Désormais la révolution socialiste est citoyenne dans sa méthode comme dans sa finalité. Cela signifie que la forme du lien social émancipateur nouveau est civique. Dans ce contexte, les évènements de Tunisie et d’Egypte ne confirment ni n’infirment aucune thèse antérieures. Ils les refondent toutes.  

Mais attention ! Il y a ceux qui se révoltent et font la Révolution et puis il y a ceux qui se soumettent. En Grèce, Papandréou le président de l’internationale socialiste, le parti de Ben Ali et de Moubarak, a soumis son peuple aux diktats du FMI et de l’Union Européenne « qui protège ». On se souvient des tours de vis sauvages imposés aux Grecs. Pour leur bien, cela va de soi. En 2010, les eurocrates ont consentis cent dix milliards de prêts à la Grèce pour qu’elle puisse payer les banques qui lui prêtent de l’argent à taux usuraire. Mais cet argent est donné par petite giclée. Au compte goutte. Une bonne méthode pour que le FMI tienne bien à la gorge le pays, sans relâcher l’étau. La quatrième tranche arrive. Ce sera quinze milliards. Mais attention ! Papa Fmi et maman « Europe qui protège » ne sont pas contents ! Le grec n’a pas assez fait d’efforts ! Chenapan de grec ! Mais papa Fmi a tout vu. Normal il a un représentant dans chaque ministère. C’est ça l’occupation ! Donc : le grec sera encore puni ! De « nouveaux efforts » sont demandés. Hé ! Hé ! C’est ça l’avantage de verser l’argent petite à la petite cuillère! Papandréou, le lâche, va évidemment lécher la main qui frappe la Grèce. Pas de soucis, il fera ce qu’on lui dit de faire ! C’est un caniche. Et puis c’est son pote Strauss Khan qui le lui demande. Cette fois ci, ce sont de nouvelles privatisations qui sont demandées. Pour un total de cinquante milliards d’euros !  Dont quinze milliards d’ici 2013: l’équivalent de ce qui va être prêté cette fois-ci ! Ha ! Ha ! Ha ! Les banksters sont plein d’humour ! Alors, aussitôt, le président de l’internationale socialiste, Papandréou, a accepté de vendre un bout de la Poste de son pays. Et aussi la loterie nationale. Et puis des ports ! Et aussi des aéroports régionaux ! Et même de l’industrie d’armement. Hé ! Hé ! Quelle fête pour les capitalistes, les amis, quelle fête ! Et ce n’est pas fini. Papandréou le larbin s’est aussi engagé à faire de nouvelles économie dans la santé ! Il faut dire qu’il y a six milliards d’euros de dette dans ce secteur ! Les grecs se sont trop soignés ! Salauds de malades ! Ah mais, attention les amis du débat de fond de la présidentielle en France qui attendez le communiqué de la cousine de Strauss Kahn! L’Europe qui protège, plus l’internationale socialiste, plus Strauss Kahn, c’est moins grave quand même que la peste, le choléra, ou la vérole. Faut pas confondre !Sinon "deuxième-tour-qu’est-ce-que-tu-votera-vous-sinon-sarkozy-quand-même-c’est-pas-pareil-et-ca–c’est-pas-supportable ». Pas vrai ? Ben Ali aussi ! Et Moubarak, les amis! La "seule politique possible" le reste jusqu'à ce qu’un autre s’impose. Mais pas comme le croient les belles personnes. Un conseil pour les réunions de l’internationale  socialiste : si vous allez en Grèce, payez votre billet d’avion. Sinon ça  pourrait vous être reproché bientôt. 

Je n’ai pas l’habitude de faire ça, sinon mon blog serait fait tous les jours sans que j’y glisse une ligne personnelle. Je vais pourtant reproduire un tract. Celui de la CGT de l’escale d’Orly. Je le fais pour l’humanité qu’il exprime. Pour le moral. Et pour régler aussi un compte avec tous ceux qui répètent comme des bourriques que les ouvriers communistes votent maintenant FN. L’autre jour j’y ai encore eu droit sur BFM. D’accord les deux journalistes qui avaient mis en marche cette ritournelle ont bien voulu reconnaitre que ce « n’était pas la majorité ». Encore heureux ! Seuls 6% des ouvriers votent FN ! Et comme même du temps du programme commun il restait 30 % des ouvriers qui ne votaient pas avec leur classe, on peut dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Sauf que 69 % des ouvriers s’abstiennent dans les élections. En tous cas pour faire un reportage où l’on voit trois personnes qui se disent anciens socialistes et communistes d’une même famille ouvrière, disons que, heu ! Faut être fort pour les trouver tout seul ! Alors comment les ont-ils trouvés ? Evidemment, en le demandant au FN. Jolie méthode d’enquête ! Et comment ils ont vérifié que ces trois imbéciles sont bien d’anciens communistes et socialistes ? Oui, dites le moi : comment ont-ils vérifié que ce que leur disaient trois FN désignés par leur direction nationale était bien vrai ? Comment ? Voici la réponse : ils ne l’ont pas fait ! Ils ont cru sur parole la direction nationale du FN ! Et ils ont cru sur parole des gens qui récitaient visiblement des phrases toutes faites ! Donc voici, à présent,  une autre classe ouvrière. Pas celle des nigauds sélectionnés par la direction du FN pour faire les mickey racistes à la télé. Voici ce qu’écrit la CGT escale d’Orly.  

« OUI, INDIGNEZ-VOUS ! » « A l’heure où certains témoins de l’Histoire nous interpellent et nous incitent à nous indigner, des passagers et salariés d’Air France témoins d’expulsions,  sont menacés pour l’expression de leur indignation. Le Ministère de l’Intérieur a donné la consigne à la PAF de diffuser à nos passagers sur nos lignes, et à l’intérieur des nos avions concernés, une notice d’information contenant toute une liste de peines et d’amendes, le tout accompagné de la directive de : « ne pas vous associer » aux sollicitations pour protester contre ces pratiques d’expulsions de familles sans papiers. Rappelons que ces familles n’ont, comme culpabilité, que celle de n’avoir pas de papiers. Ainsi des humains étrangers deviennent l’objet d’une politique délibérément utilitariste. Si nos gouvernants n’hésitent pas à piller les capacités et talents dans le monde, ne seraient « acceptables » que les étrangers perçus comme rentables pour l’économie française. Quant aux autres, ni leur situation personnelle, ni leur situation familiale ne leur confèrent de droits, au point que les régularisations deviennent quasiment impossibles.

« Ainsi est créée une nouvelle catégorie de travailleurs étrangers dont la durée du séjour est limitée au bon vouloir de leur patron. De plus, la suppression du droit à la délivrance d’un titre de séjour, pour les étrangers présents depuis au moins dix ans en France, les condamne à l’irrégularité perpétuelle. Par ailleurs, la réforme du droit d’asile réduisant largement les conditions d’octroi du statut de réfugié, c’est l’ensemble des droits des étrangers qui est en danger. En stigmatisant les étrangers, le gouvernement tente de nous opposer les uns aux autres et il brade les libertés fondamentales. Notre organisation syndicale qui, par ailleurs soutient le mouvement RESF (Réseau Education Sans Frontières), considère que l’indignation ne peut céder le pas devant la menace. D’ailleurs, l’article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH-1953) préserve le droit à une « vie familiale normale ». L'expulsion par un Etat, d'étrangers en situation irrégulière lorsque leurs enfants sont scolarisés, est incompatible avec la CEDH. S’il est vrai qu'en 2005 une nouvelle Loi (L622-1) du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile précise que : « Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irrégulier, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros », nombreux sont ceux qui, fort heureusement, considèrent que cet article est contraire aux valeurs de la République Française et constitue un « délit de solidarité. Le 31 mars 2009 une proposition de loi, visant à supprimer ce délit avait été déposée.

Par ailleurs, il est inacceptable que nos avions soient le théâtre de scènes d’intimidations y compris vis-à-vis de nos passagers (comme sur le vol BKO du 20.01 où des CRS armés, casqués, boucliers à la main sont monté à bord pour procéder à l’expulsion de passagers qui manifestaient leur indignation ou la prise de photos et films des passagers). Outre le problème de fond, il faut qu’Air France arrête de participer à ces reconduites. Comme un nombre de plus en plus important de citoyens, nous affirmons que l’humanité et la solidarité sont des principes supérieurs sans lesquels il n’y a pas de Société digne de ce nom. » Telle est la parole des ouvriers et employés d’air France escales d’Orly. Merci de sauver notre honneur et notre humanité, camarades !

Oui, je suis très déçu. Le congrès du NPA s’est achevé. Pour ce que nous avons à faire, il ne nous apporte rien. Pire. Il nous rend la tache plus difficile. Le final est même assez déprimant. A l’heure où j’écris se prépare une déclaration en vue de « l’unité de la gauche anti capitaliste ». Mauvaise plaisanterie qui commence par exclure le Front de Gauche que les docteurs de la vraie foi jugent impur. Alors quelle est cette « gauche anti-capitaliste » à laquelle s’adresse le NPA ? Qui est ce ? Une fois éliminés le Front de gauche et des partenaires comme la Fase ou les alternatifs, lesquels sont partisans d’un rassemblement général, qui reste-t-il ? De qui parle le NPA ? Si sa formule a un sens concret, il reste Lutte Ouvrière (LO), le Parti ouvrier indépendant (POI). C’est bien ça ? Nous avons bien compris ? Tout ça pour ça ? Admettons que ce soit bien le cas. Comment le NPA compte-t-il réussir « l’unité des révolutionnaires » qui n’a jamais pu se réaliser au cours des cinquante dernières années entre ces trois formations ? Quel est l’argument nouveau ? Quelle est la prémisse qu’une telle unité est possible ou seulement envisagée par ces deux autres organisations ? Il n’y en a aucune. Tout le monde le sait. Ni LO ni le POI n’ont l’intention de s’en remettre à Besancenot. Loin de là. D’ailleurs, de toute cette gauche seule l’ancienne LCR, ou le NPA qui a lui a fait suite, semblait vouloir faire bouger les lignes. C’est d’ailleurs cela qui fit le succès initial du NPA en plus de la personnalité militante d'Olivier Besancenot. La NPA semblait signifier la fin de l’impuissance de l’autre gauche et de sa marginalisation dans des divisions incompréhensibles. C’est fini.

La parenthèse est refermée. Le NPA a choisi. Il retourne aux formules prétextes, aux petits jeux de positionnement formels et autre « mise au pied du mur » qui stérilisent ce courant politique depuis tant de décennies. C’est le retour à la toute petite gauche, moins l’enracinement dans la classe ouvrière traditionnelle qu’ont LO et le POI. Et après avoir détruit une bonne partrie des cadres aguerris de l'ancienne LCR.  La suite est connue d’avance par tout le monde. En juin prochain, après une surenchère d’appels unitaires, qui fonctionneront en réalité comme autant de « mise au pied du mur » destinés en réalité à exclure tous ceux qui ne trouvent pas grâce  à leurs yeux, devant le vide qu’ils auront créé, les dirigeants du NPA vont s’accorder sur la candidature à l’élection présidentielle d’Olivier Besancenot. Lui s’y « résignera » pour maintenir en place la majorité du NPA qui ne s’accorde que sur son nom. Pour la troisième fois. Le NPA qui se moque de la personnalisation du Parti de Gauche, n’a bien sur aucun problème avec une triple personnalisation qui tourne au cache misère. Une fois placée cette troisième candidature sur le manège électoral, il lui faudra attraper le pompon qui offre le tour suivant gratuit. Pas d’autre horizon. Cette farce ne nous concerne pas.

Nous avons fait tout ce que nous avons pu. Jusqu'à la dernière minute. Sur le terrain, en concluant partout où on pouvait des accords de candidatures communes pour les prochaines. Dix huit départements sont dans ce cas. Dans les relations entre organisation nous avons fait plus que d’insister, avec une adresse publique au congrès du NPA. Dans la vie courante, au fil des mois, par des dizaines de contacts officieux pour examiner chaque aspect des problèmes posés et suggérer des compromis. Rien n’y a fait. Pire : au congrès du NPA des rapporteurs de la majorité n’ont pas hésité à ressortir la veille artillerie lourde des canons à merde que leurs prédécesseurs reprochaient aux staliniens. Imaginez : la rapporteuse du texte majoritaire avança comme argument contre moi que je n’étais « pas clair » sur le cas de Moubarak ! Avant cela Pierre François Grond, le numéro deux du NPA, que j’ai connu mieux inspiré, déclara dans la presse que de nouvelles divergences étaient apparues. Ce serait cette fois ci sur la Chine et sur la Wallonie. Pourquoi pas ? Au point où on en est, oui, pourquoi pas ça aussi. Mais au moins que n’y mettent-ils un peu les formes. Ou est la ligne officielle du NPA sur ces deux questions cruciales ? Il n’y en a pas, bien sur. Mais sans doute ces deux graves questions vont elles être au cœur du programme du NPA, n’est-ce pas. Pfffft ! Je suis certain que s’ils essayaient d’en parler entre eux le résultat serait encore plus confus que sur la laïcité.

Rendu à ce niveau de posture à quoi sert de répondre ? On passerait sa vie à sauter à la corde, d’un prétexte à l’autre. Y répondre c’est donner l’impression d’être devenu à son tour un coupeur de cheveu en quatre sans autre perspective de victoire que celles qui s’obtiennent dans ces  obscures joutes entre groupuscules. Sans moi. Mais tout le monde est prévenu : quitter le Parti Socialiste, rompre avec l’orientation sociale libérale, aller devant les électeurs gagner son siège sous un drapeau indépendant,  se battre pour une coalition de toute l’autre gauche sans exclusive, cela n’est rien des docteurs de la vraie foi du NPA ! Ils sont bien au dessus de ça ! Ils  exigent de nombreux certificats de baptême révolutionnaire avant d’accepter seulement l’idée de ne pas vous insulter quand ils sont en désaccord. Pureté qui s’interrompt, bien sur, à l’heure de la collecte des signatures pour les élections présidentielles. Mais même dans ce cas, en 2002, ils n’ont jamais dit merci au PS. Mais il est vrai qu’ils ont été bien sages depuis en aidant au maintien de l’ordre à gauche. Le PS devant pour toujours et la LCR au chaud derrière : voila le rêve ! Car la LCR est toujours là. C’est elle qui tient l’association de financement du NPA. Tout change pour que rien ne change. Air connu. Bon ! L’amertume est mauvaise conseillère. Mais j’avoue que je ne sais plus par quel bout prendre le problème du NPA. Peut-être ne faut-il plus s’en occuper, tout simplement. Mais quand même quel gâchis !


361 commentaires à “Encore une révolution populiste victorieuse!”
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  1. Antifa dit :

    Bonjour, il y a ce soir déjà 5384 soutien à Jean-Luc Mélenchon sur lal iste. Serait-il possible d'ouvrir un compteur pour avoir une visibilité du nombre journalier. A la lecture des engagements des soutiens l'on peut se rendre compte que certainement tous les membres du PG n'ont pas encore affiché leur soutien. L'évolution pourrait être exponentielle si chaque soutien reroutait le lien avec un texte support à son propre carnet d'adresse (les personnes engagées ayant toujours un "réseau proche" dans sa sensibilité politique.
    Faites vivre cette liste, Hasta la victoria sempre !

  2. pmousque8 dit :

    Petite remarque sur la vision et/ou le vecu de la concurence du travailleur clandestin par nos concitoyens.
    Il ne faut pas oublier de preciser que notre proposition de regularisation s'accompagnerait obligatoirement d'une augmentation des moyens de contrôle des entreprises.
    pascal

  3. philippe dit :

    Le NPA se désengage et refuse une nouvelle fois "la vraie vie", celle qui consiste à prendre ses responsabilités et assumer une éventuelle victoire de la Gauche.
    Ce qui confirme, hélas, mes propos précédents : seuls le PC et le parti de JL Mélenchon accepteront, dans les faits, de changer la politique actuelle.
    Qu'il est doux et confortable de se cantonner dans une opposition stérile qui en réalité sert la droite puisque divise la Gauche.
    Triste constat et triste époque... le"changement" dans la continuité en somme. Au moins, nous les Socialistes, avec tous nos défauts et nos tares(sic) essayons-nous d'apporter plus de bien-être aux plus démunis et aux plus faibles.
    Quand je lis encore que le PS =UMP, j'en ris encore pour ne pas en pleurer.

  4. Rok Feller dit :

    Désolé mais quand on écoute Besencenot du NPA et qu'il dit qu'il n'apporte aucune crédibilité aux reproches que l'on fait au groupe " Bilderberg " (où DSK a déjà participé), pour un inter-mondialiste ca fait vraiment tache... voir collabos.

  5. Antifa : ça me semble évident que les membres du PG soutiennent la candidature de Jean-Luc Mélenchon, surtout après le vote du CN, non ?

  6. guillot dit :

    J'ignore si cette interview est pertinente, mais elle a le mérite de soulever quelques contradictions qu'aura a effronter une candidature Mélenchon en 2012.

    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/melenchon-ouvre-voie-un-vote-besancenot-74669

    --

  7. Suticos dit :

    2012 c'est loin - et si on arrêtait deux minutes avec la présidentielle de dans quinze mois pour s'occuper un peu de ce qui se passe pas forcément loin de chez nous.
    Le gouvernement s'apprête à supprimer l'ISF et à reporter la facture en nous accablant encore plus avec l'endettement créé par l'accumulation constante de cadeaux fiscaux aux importants...
    Et si nous manifestions clairement notre opposition résolue avec la politique actuelle du pouvoir, maintenant ?
    Il me semble qu'une nouvelle mesure d'injustice incroyable devrait entraîner une réaction unitaire et permettre une manifestation géante d'opposition...
    En tout cas c'est maintenant que ça se passe...

  8. toto dit :

    Philippe (303). Un socialiste comme on les aime.
    Tu nous dis: "Ce qui confirme, hélas, mes propos précédents : seuls le PC et le parti de JL Mélenchon accepteront, dans les faits, de changer la politique actuelle."
    Peut-être conviendrait-il d'y ajouter la FASE et ses sept composantes qui en font une entité diversifiée. A lire une analyse de Raoul Marc Jennar à propos du cavalier seul du NPA et des possibles convergences à gauche
    http://www.jennar.fr/index.php/apres-le-npa-quelle-suite/
    Quand tu lis PS = UMP il ne faut pas en pleurer parce que ce n'est vrai qu'en partie, surtout pour les DSKaniens. Pour le reste du PS oui des convergences sont possibles après décantation des positionnements des uns et des autres.

  9. dudu87 dit :

    Bonjour,

    "Désolé mais quand on écoute Besencenot du NPA et qu'il dit qu'il n'apporte aucune crédibilité aux reproches que l'on fait au groupe " Bilderberg " (où DSK a déjà participé), pour un inter-mondialiste ca fait vraiment tache... voir collabos."

    Malheureusement, il n'y a pas qu'au NPA dans les rangs du FdG aussi en + des élus/es du peuple! J'ai soulevé "Bilderberg" dans un meeting, j'étais bien seul...

  10. Descartes dit :

    @marj (#293)

    A ce compte là, on a du mal à comprendre pourquoi le vote FN est aussi élevé chez les commerçants, agriculteurs, artisans et autre électorat de la droite traditionnelle... et pourquoi dans des régions comme l'Alsace, ce vote rencontre un tel succès surtout dans les campagnes les plus reculées ?

    "On a du mal à comprendre" seulement si l'on suppose que tous les publics votent pour le FN pour les mêmes raison. Mais il faut avoir des analyses plus fines: deux groupes peuvent voter pour un même parti pour des raisons diamétralement opposées. L'habilité de Le Pen (père et fille) a été justement de conjuguer les différents thèmes pour attirer les uns sans repousser les autres. Ils ont ainsi conquis une partie importante du vote ouvrier sans perdre celui des anciens OAS ou des intégristes.

    d'abord le vote de la peur et des banlieues pavillonnaires bien avant celui des banlieues pauvres.
    Le premier vote des ouvrier c'est l'abstention...

    On peut toujours jouer sur les mots. Pour moi, l'abstention n'est pas un "vote". Mais je trouve intéressante cette réaction qui consiste a essayer d'occulter par tous les moyens le fait que le FN est aujourd'hui le premier parti ouvrier de France. Je pense qu'en se cachant ce fait capital, on s'interdit de développer les instruments pour conquérir l'électorat populaire.

    D'autre part, la plupart des gens qui immigrent ne sont pas les plus pauvres, bien au contraire puisqu'immigrer nécessite de mobiliser des ressources. "Beaucoup d'entre eux appartiennent donc à la classe moyenne, et leur but est non pas de devenir des assistés mais de réussir dans leur nouvelle vie "

    C'est bien connu, on trouve beaucoup plus d'immigrés chez les pharmaciens et les architectes que chez les ouvriers de Peugeot...

    (Immigration : fantasmes et réalités" Claire Rodier et E Terray

    Bon, ça c'est le fantasme. Maintenant, parlons de la réalité...

  11. aldo dit :

    "NPA – Leïla Chaibi, dans Libération: Membre de la direction du NPA, Leïla Chaibi a décidé de quitter le parti d'Olivier Besancenot pour rejoindre celui de Jean-Luc Mélenchon, le Parti de gauche, pour "construire quelque chose à la gauche du PS". Militante au collectif de précaires L'Appel et la Pioche, elle occupera le poste de "secrétaire nationale à l'abolition du précariat". "Ce parti n'a plus rien à voir avec ce qui était marqué sur le carton d'invitation", explique-t-elle pour justifier son départ du NPA. Et d'ajouter: "Au départ, le NPA devait prendre le meilleur du mouvement social. Mais, on a essayé de nous formater, de nous transformer en militant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR)."

    Dans Libé. Je ne sais pas si cela a été posté.

  12. fred dit :

    @toto 309 et @philippe303
    Si les militants PS, Fdg et NPA se retrouvent souvent côte à côte sur le terrain, il n'en est pas de même au niveau national. Ainsi quand on dit UMP=PS, il faut effectivement en pleurer, parce que c'est vrai !
    Il faudra que Jean-Luc Mélenchon clarifie sa position. Quel que soit le(la) candidat(e) PS, appellera-t-il à voter pour lui(elle) au 2nd tour ? Si oui, le NPA aura alors tout à fait raison de continuer à faire cavalier seul.
    Car comment imaginer une présidente Aubry sans DSK/Fabius/Camba/Mosco/Valls/... au gouvernement ? Et comment imaginer un président DSK sans Aubry/etc. au gouvernement ? L'une comme l'autre, et tous les autres, sont-ils prêts en découdre avec l'oligarchie ? Supprimer les stocks-options par ex, mis en place par les mêmes il y a quelques années ? On verra encore DSK taper dans le dos des patrons du CAC40. Tous ces gens s'accomodent très bien du capitalisme ! Avez-vous déjà oublié l'épisode des retraites ? On voyait les socialistes dans les manifs, pendant qu'Aubry annonçait sur France Inter, qu'effectivement, il faudra bien allonger la durée de cotisation... mais bien sûr la retraite sera à la carte ! Grande idée ! La belle affaire... Madame Aubry, l'allongement de la durée de cotisation, c'est en train d'être fait par la droite ! On ne lui a pas dit ?
    Alors où je me suis trompé sur le sens du Front de Gauche, où il y a encore des militants Fdg qui s'illusionnent sur le PS. Dans les deux cas, Jean-Luc Mélenchon ne pourra entretenir le flou sur sa position vis-à-vis du PS au 2nd tour encore bien longtemps.

  13. Descartes dit :

    @aldo (#312)

    "NPA – Leïla Chaibi, dans Libération: Membre de la direction du NPA, Leïla Chaibi a décidé de quitter le parti d'Olivier Besancenot pour rejoindre celui de Jean-Luc Mélenchon, le Parti de gauche, pour "construire quelque chose à la gauche du PS". Militante au collectif de précaires L'Appel et la Pioche, elle occupera le poste de "secrétaire nationale à l'abolition du précariat"

    C'est publié sur le site du PG. Encore un grand progrès de la démocratie: une personne qui devient "secrétaire nationale" le jour de son adhésion au PG. Pourtant, si on lit les statuts, pour être "secrétaire national" il faut être membre du bureau national (art 14 des statuts du PG), et pour être membre du bureau national il faut être élu par un congrès où alors être "représentant d'un parti en instance de fusion avec le PG" (art 13 ibidem). Leïla Chaibi ne remplit aucune de ces deux conditions. D'ailleurs, la nomination de Leïla Chaibi comme "secrétaire national" devrait aussi se traduire par l'éjection d'un autre secrétaire national, puisque le secrétariat comporte, selon les statuts, 22 membres et pas un de plus... il me tarde de connaître le nom de l'heureux élu-expulsé.

    Mais bon, vous savez, les statuts, la démocratie interne... tout ça, c'est pour les gogos. Si l'on veut débaucher des militants niveau dirigeant, il faut bien pouvoir leur offrir des places et des postes. C'est la dure loi de l'offre et de la demande chez les groupuscules...

  14. odp dit :

    @fred:Alors où je me suis trompé sur le sens du Front de Gauche, où il y a encore des militants Fdg qui s'illusionnent sur le PS.

    Je pense qu'en effet tu t'es trompé sur le sens du FdG car au sein du FdG, il y a le PCF, qui a noué - souvent pour le meilleur d'ailleurs - et continuera à nouer des alliances avec le PS, y compris en ce qui concerne la participation à un éventuel gouvernement. Rien de neuf sous le soleil donc, sauf ce qu'on refuse de voir.

  15. clop dit :

    Fred 313
    Pour la recapitalisation... des voix
    Si Mélenchon est au deuxième tour face à Sarko ou tout autre de droite, et un score fifty, fifty, comment peut-il se faire élire, s'il n'a pas le report des voix des socialistes ? les abstentionnistes ? c'est périlleux. Il faut ce report des voix mais ce ne sont que les socialistes de la base (ou sympathisants) en leur âme et conscience qui prendront cette décision, cela n'engage que les électeurs, cela n'engagera en rien la destinée d'une présidence Jean-Luc Mélenchon : mais c'est vrai qu'entre les deux tours, tout le monde aura envie de savoir avec qui Jean-Luc Mélenchon veut bosser : premier ministre : M. Aubry ? OK, je sais, Fred, a complètement raison, Aubry est une libérale, mais elle sera sous contrôle. Besancenot, ministre des Postes (ah, zut, la poste est privatisée...), je verrais bien Jean-Claude Sandrier au ministère du Budget (voir son projet de loi en novembre 2010) et André Pamboutzoglou aux transports. Bref, ces débats d'alliances ne sont ils pas encore et toujours des sujets de divisions ?
    ET... si Mélenchon était au deuxième tour face à DSK ? Là, on est cuit, sauf s'il a l'intelligence de prendre Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre.

  16. AAA dit :

    @ 313 fred
    "Membre de la direction du NPA, Leïla Chaibi a décidé de quitter le parti d'Olivier Besancenot pour rejoindre celui de Jean-Luc Mélenchon".

    Et si la gauche du PS faisait pareil ! mais je sais je rêve les intérêts personnels priment avant tout chez eux.

    Et si le PS est au second tour, nous serons beaucoup à ne pas voter utile. Nous aurons Marine, tant pis, si les gens n'ont pas encore compris peut-être faudra-t-il affronter le pire.
    Lorsque je parle comme cela on me répond oui mais...... M Aubry a fait les 35 H.
    Oui mais maintenant elle va au dîner du siècle !

    Alors réfléchissons bien au 1er tour, au lieu de supputer sur le 2ème.

    Informons autour de nous, faisons des actions, l'idée d'Leïla Chaibi dans les supermarchés est excellente.
    Trouvons des trucs pour empêcher l'horreur d'une extrème droite au pouvoir. Faisons gagner le Front de Gauche.

  17. redline69 dit :

    bonjour

    Descartes attendons avant de partir en vrille.
    Pour Mme Leïla Chaibi, je pense qu'il aurait été souhaitable qu'elle intègre le FdG plutôt que le PG ! pourquoi ?
    Et bien tout d'abord çà permet à son association de rester "pleine et entière" autour de son projet initial sans obliger ces adhérents à ce sentir obliger d'être étiqueté PG.
    De plus le label FdG regroupe tout les courants de la vrai gauche et cela me paraissait plus judicieux.
    Sinon pour finir, on se réjouit toujours de l'arrivée de personne de valeur dans un mouvement. Mais le débat doit porter sur la réflexion du rejet du NPA sur le FdG au même titre que André Gérin vomi sur le FdG.
    j'aimerai mieux comprendre leur choix pour trouver les moyens de sortir de cet enfermement "politique".

    cordialement

  18. fitz31 dit :

    @Descartes
    Ce n'est pas la loi des "groupuscules", c'est la loi de la politique en général malheureusement, et le PG est un parti politique... Pourquoi être aussi condescendant avec ce jeune parti ?... Pour vous les seuls "vrais" partis sont donc l'UMP, le PS, et le PC ?
    Leila Chaibi devient secrétaire nationale à "l'abolition du précariat du Parti de Gauche", c'est un nouveau "sous-pole" du secrétariat national, elle ne prendra peut-être donc la place de personne... Le nombre de poste est-il figé dans le marbre à 22 ?
    En tout cas merci de votre apport et de vos critiques constructives sur ce site, même si parfois vous faites preuve d'un peu de mauvaise foi.

  19. fred dit :

    @odp 315
    Tu as raison. Je les avais oubliés ceux-là... Les Législatives, c'est encore entre chose, et ça ne simplifie en rien la lisibilité de la gauche du PS. Comment imaginer en effet que le PCF puisse renoncer à ses circonscriptions... Il ya le flou des idées et le flou des stratégies. Les militants de gauche ne sont pas sortis de l'auberge. Quant à l'opinion sympathisante, comprenne ce qu'elle pourra !
    Quant à moi, l'indépendance vis-à-vis du PS, s'il est devant, reste mon horizon indépassable.

  20. marxouri1 dit :

    @Descartes
    Mais bon, vous savez, les statuts, la démocratie interne... tout ça, c'est pour les gogos. Si l'on veut débaucher des militants niveau dirigeant, il faut bien pouvoir leur offrir des places et des postes. C'est la dure loi de l'offre et de la demande chez les groupuscules...

    ...C'est pourtant ainsi que la petite SFIO est devenue la FGDS de Mitterrand, puis le grand "PS" de DSK...Comme quoi le PdG de Jean-Luc Mélenchon peut recommencer l'histoire de la FGDS en rameutant tous ceux qui craignent une égémonie du PCF sur "la gauche de gauche"...y compris les "anticommunistes de la gauche du PS": cela fait un gros collectif de direction en vue pour le PdG !...Le problème est de savoir ensuite obtenir un mandat de candidat du front de gauche de la part du PCF...

  21. Albert dit :

    Il est vrai que la rupture de Jean Luc Mélenchon avec le PS est encore un peu floue, sa seule différence se marque par la colère. L'esthétique de la violence appartient à celui qui va la chercher et le NPA donne plutôt une image de fumeur de blaze en fin de cortège. Alors quand le doute de cette rupture sera éclaircie cher Jean Luc on va faire monter la pression de la chaudière et c'est pas le facteur des beaux quartiers parisiens qui roule dans une Audi truc qui va nous expliquer le mode de fonctionnement de la bécane...

  22. Jéjé dit :

    @ Albert 322

    Il est vrai que la rupture de Jean Luc Mélenchon avec le PS est encore un peu floue, sa seule différence se marque par la colère.

    C'est faux. Il suffit de lire les orientations prises au congrès de Reims par le PS pour se rendre compte immédiatement des différences. Ma famille milite au PCF depuis au moins 80 ans et je peux vous dire que Jean-Luc fait l'unanimité chez nous. Oui il y a son soutien à Maastricht, oui il y a son admiration pour Mitterrand mais enfin on peut pas être toujours d'accord sur tout. La nuance existe dans les opinions, l'important reste le programme.

  23. Descartes dit :

    @redline69 (#318)

    pour mme Leïla Chaibi, je pense qu'il aurait été souhaitable qu'elle intègre le FdG plutôt que le PG !

    Franchement, je m'en fous. Alors que le PG perd les gens qui réfléchissent (comme C. Ramaux) ou les cantonne aux rôles de figurant (comme J. Généreux), on accueille les bras ouverts, avec force cadeaux et postes de "secrétaire national" des vieux routiers du magouillage groupusculaire qui gèrent essentiellement leur carrière et qui ne représentent qu'eux mêmes.

    Leïla Chaibi représente ce qu'il y a de pire dans l'extrême gauche bobo-gauchiste: celle des "pique-nique de faim de mois" dans les supermarchés, qui permettent aux étudiants des beaux quartiers de se donner une contenance des révolutionnaires en offrant au menu peuple les denrées payées par Carrefour (qui ne manquera pas de reporter le coût sur l'ensemble de ses clients). Celle du "squat" élevé à la dignité de phénomène culturel. Exactement le genre d'initiatives qui éloigne de la "gauche radicale" ces couches populaires qui ont encore l'éthique du travail et de l'effort et qui leur attire la sympathie des marginaux, ce que Marx appelait le "lumpenprolétariat". Et c'est ce personnage qui demain sera chargé de "l'abolition du précarité" ? On croit rêver...

    Alors, Leila Chaibi rentre au PG ou au FdG, cela n'a aucune espèce d'importance. Dans les deux cas, il n'y a rien à attendre de ce genre de personnage. Aujourd'hui elle claque la porte du NPA parce qu'on lui offre un poste de dirigeant national au PG. Demain, elle claquera la porte du PG parce qu'on lui aura offert un siège au PS (ou un ministère chez Sarkozy, comme Amara). Ou bien rejoindra-t-elle la FASE si on ne lui offre rien, comme sa grande copine Clémentine...

  24. Vergnes dit :

    Lors des grandes manifs 2010 contre la réforme de la retraite, quelque chose d'inhabituel s'est passé. Peut-être à petite échelle mais cela mériterait d'être étudié.
    La décentralisation de défilés a eu lieu dans beaucoup de départements avec succès.
    Dans le département du Tarn, un défilé a eu lieu à Albi,chef lieu de département et un autre à Castres, sous-préfecture.
    Le défilé à Albi n'avait rien de ridicule en nombre et à Castres le défilé était imposant.
    De mémoire d'homme (78 ans) ayant participé à bien des défilés, je n'ai jamais vu autant de monde rassemblé à Castres et ce fut renouvelé jusqu'à la dernière manif.
    Ce qui m'a frappé, c'est la sociologie des participants : une partie des manifestants n'étaient pas des grévistes – il y avait peu de grévistes aussi bien du public que du privé dans le bassin d'emploi de la sous-préfecture. En effet, se joignaient au défilé des personnes venues des villages environnants, des personnes non grévistes ayant posé un jour de congé discrètement. Personnes peu habituées aux manifs. Elles n'arrivaient pas en avance sur le lieu de rassemblement de départ de la manif et bien souvent rejoignaient le défilé par les rues adjacentes. C'est dire si ces personnes peu engagées syndicalement et encore moins politiquement, sentaient dans leur coeur et leur raison la nécessité d'être présentes. Je ne peux quantifier ce nombre de personnes. Je pense qu'il serait intéressant qu'un(e) sociologue analyse ce phénomène remarquable en France même s'il n'était qu'à petite échelle. C'est ce que me suggère la phrase de J-L. Mélenchon à propos de l'autre rive de la méditerranée : « ce sont les localités, villages en entier ou quartiers de villes « 

  25. Pascale B dit :

    @redline69
    Leïla Chaïbi étant un individu et non un parti, il me semble qu'elle ne peut entrer au Front de Gauche (qui n'est pas un parti mais un groupement de partis) qu'en adhérant à une de ses composantes. La question du choix entre FdG et PG n'a donc pas lieu d'être.

  26. Descartes dit :

    @fitz31 (#319)

    Ce n'est pas la loi des "groupuscules", c'est la loi de la politique en général malheureusement, et le PG est un parti politique... Pourquoi être aussi condescendant avec ce jeune parti ?... Pour vous les seuls "vrais" partis sont donc l'UMP, le PS, et le PC ?

    Je ne me souviens pas d'un dirigeant national de premier plan de l'UMP, du PS ou du PCF qui ait démissionné de son parti et se soit trouvé du jour au lendemain dirigeant national d'un parti concurrent en violation flagrante des statuts de ce parti. A partir de là, oui: il existe une différence entre le fonctionnement des "vrais partis" et celui des groupuscules.

    Leila Chaibi devient secrétaire nationale à "l'abolition du précariat du Parti de Gauche", c'est un nouveau "sous-pole" du secrétariat national, elle ne prendra peut-être donc la place de personne... Le nombre de poste est-il figé dans le marbre à 22 ?

    Oui. L'article 14 des statuts votés par le congrés des 19-21 novembre 2010 dit que "[le secrétariat national] est composé à parité en genre de 22 personnes". Il n'est prévue aucune dérogation. Il faudra donc qu'une camarade se dévoue pour laisser sa place...

    En tout cas merci de votre apport et de vos critiques constructives sur ce site, même si parfois vous faites preuve d'un peu de mauvaise foi.

    Cynisme oui... mauvaise foi, jamais!

  27. Gilbert Delbrayelle dit :

    fred dit:
    Il faudra que Jean-Luc Mélenchon clarifie sa position. Quel que soit le (la) candidat (e) PS, appellera-t-il à voter pour lui (elle) au 2nd tour ? Si oui, le NPA aura alors tout à fait raison de continuer à faire cavalier seul.

    C'est pénible pour les citoyens de gauche qui ont l'espoir que ça change de voir toutes ces ratiocinations de coupeur de cheveu en quatre. Je ne vois pas ce que ça a de "mal" (on va dire comme ça) d'appeler à voter PS au second tour.
    Sinon, il faut faire quoi ? Voter à droite ? S'abstenir et laisser passer la droite?
    C'est enfantin, ces histoires de clans et c'est surtout un mauvais coup porté à l'espoir.
    Et puis ce n'est pas le problème vital du moment...

  28. AAA dit :

    327 Descartes

    Au lieu de critiquer sans cesse les uns et les autres.
    Au lieu d'être toujours dans le négatif.
    De nous indiquer combien mesure ceci, cela..... enfin bref de couper les cheveux en 18.

    Proposez des choses ! sur le terrain nous en avons besoin.

    Je sais vous préférez rester toute la journée sur ce blog jour et nuit, dimanche, fête, vous devez être bien seul pour être aussi agressif.

    Aidez-nous !

  29. Gilbert Delbrayelle dit :

    @Descartes
    Est-ce que vous pourriez cesser votre croisade contre l'espoir ?
    Pourquoi aller pinailler sur les virgules dans les statuts pour sans cesse dévaloriser et mépriser ? Je ne suis adhérent d'aucun parti, je ne suis qu'un citoyen qui a un immense espoir de changement et vous ne faites que freiner la flamme.
    Avec de telles mesquineries, les Tunisiens et les Egyptiens n'auraient rien fait.
    Est-ce que les statuts de ce blog vous permettent de venir mépriser tous ceux qui veulent marcher ensemble vers le changement ?

  30. fitz31 dit :

    @Descartes
    Il y'a le cas Eric Besson (récent et spectaculaire), même si c'est sur un labs de temps de quelque mois qu'il est passer du secrétériat national du PS à un ministère UMP. mais bon c'était en plein milieu des elections présidentielles et législative, normal que ce n'ait pas été aussi instantané... mais le principe reste le même.Je sais vous allez pinaillé sur le fait que c'est différent, car dans le cas PG c'est "instantanné" (peut être pas, c'est peut être en discussion depuis des mois)

    Maintenant, il me semble normale (peut-être pas moral) que pour débaucher quelqu'un de quelque part, il faille lui proposer au moins l'équivalent là ou il vient. Et ça c'est de la politique, et je reste persuadé, il faudrait chercher dans l'histoire de la politique que l'équivalent s'est fait de nombreuses fois avec tous les partis... mais là comme vous êtes obséder à chercher des poux dans le parti de gauche, vous y voyez ce que vous ne voulez voir ailleurs... Mais traité de "groupuscule", et pourquoi pas de "secte" l'e "encore jeune" parti de gauche, c'est extrêmement condescendant et ça confine à l'élucubration fantasmagorique.

    Sur le coup des 22, je persiste à penser que rien n'empêche le parti de modifier ce "status", c'est comme ça qu'un parti grandi, en ajoutant des pôle de travail sur des points qu'ils n'avaient pas encore pris en compte...

    Je persiste aussi sur "la mauvaise foi" dont je vous affuble, (rien à voir avec cynisme, dont vous faites preuve peut-être par ailleurs) car il y'a quand même une certaine malhonneteté intellectuelle à toujours être systématiquement contre et à chercher à faire correspondre ce que l'on a définit comme son adversaire à tous les travers de la terre... Mais bon, il y'a toujours un petit élément fondé et intéressant dans ce que vous dite malgré cette obstination.

  31. Guillot dit :

    Fred @320

    l'indépendance vis a vis du PS constitue ton horizon indépassable et le mien aussi. Mais je suis comme le Thomas des évangiles, je veux constater moi même sur terre, et les conseils régionaux en sont une. Excepté celle du Limousin, cites moi d'autre régions ou cette indépendance a été constatée a propos des votes ds budgets régionaux et des projets LGV, anti écologiques ceux la.

  32. toto dit :

    fred 313.
    Sauf a nous enfermer dans un "purisme" façon NPA je ne vois pas comment on pourrait totalement ignorer le PS au deuxième tour. A nous de discerner la ligne de partage au sein du PS entre la ligne droitière et la ligne plutôt progressiste. A nous de dire ceux que nous pensons être fréquentables et ceux qui sont les tenants du directeur du FMI entre autres. Ne sommes-nous pas nous-mêmes sur la ligne de partage entre les déçus du NPA qui pourraient nous rejoindre et les insatisfaits du PS qu'il ne faut pas diaboliser pour qu'ils puissent éventuellement entendre notre argumentation? Certes la marge est étroite entre compromis et compromission mais il y a là une réalité qu'on ne peut ignorer pour que Sarko dégage en 2012!

  33. Descartes dit :

    @fitz31 (#331)

    Il y'a le cas Eric Besson (récent et spectaculaire), même si c'est sur un labs de temps de quelque mois qu'il est passer du secrétériat national du PS à un ministère UMP.

    Il n'y a pas que ça: au moment ou Besson quitte le PS, il n'est pas évident que l'UMP gagnera l'élection et qu'il y aura un ministère à la clé. Besson part du PS sans rien obtenir en échange, sauf les promesses qui n'engagent que ceux qui y croient. La est justement toute la différence: Chaibi part du NPA en échange d'un paiement comptant, si je peux dire. Ce qui fait douter que sa conversion soit purement idéologique.

    Maintenant, il me semble normale (peut-être pas moral) que pour débaucher quelqu'un de quelque part, il faille lui proposer au moins l'équivalent là ou il vient. Et ça c'est de la politique,

    Non, ça c'est du carriérisme. En politique, on va dans l'organisation qui correspond le mieux à ses idées. En carriérisme, on va là où la soupe est la meilleure.

    Sur le coup des 22, je persiste à penser que rien n'empêche le parti de modifier ce "status",

    Certes. Mais aussi longtemps qu'ils n'ont pas été modifiés, les anciens s'appliquent. L'ignorer revient à considérér que les directions ont tout pouvoir et que les règles fixées par le vote d'un congrès n'ont aucune autorité. A quoi bon d'ailleurs voter des statuts, puisqu'ils ne servent en fait à rien ? Autant alors donner tout pouvoir au Dirigeant(s) Suprême(s) et leur laisser décider ce qui est bon pour le Parti...

    Le respect des règles formelles est une condition sine qua non de la démocratie. Quand les dirigeants commencent à s'affranchir des règles sous prétexte qu'il ne faut pas "pinailler sur des virgules"... danger!

  34. AAA dit :

    326 Pascale B

    On peut aussi se "sentir" du Front de Gauche" en le soutenant.
    Certes il n'y a pas de carte, ce que nous déplorons, mais finalement nous avons trouvé une parade en créant une association. Dans notre démarche nous avons rencontré d'autres personnes ne souhaitant pas s'encarter, qui nous on rejoint, et le bouche à oreille faisant, nous avons appris que d'autres groupes se formaient ici ou là. Contact a été pris avec certains, le cercle s'agrandit..... Et puis n'oublions pas les 600 comités qui vont être créés.
    Je précise que notre association n'est pas réservée aux non encartés seulement, il y a aussi des membres des partis PG, NPA, GU et quelques socialistes qui nous écoutent.

    Association Citoyenne Front de Gauche

  35. fred dit :

    @Gilbert Delbrayelle 328
    Cela n'a rien d'enfantin, ces histoires de clans. Les clans incarnent des clivages idéologiques, c'est tout à fait normal et respectable, au contraire.
    Ce que ça a de mal d'appeler à voter PS au second tour ? Eh bien, appeler à voter PS, c'est appeler à voter pour ceux qui, une fois les élections passées, appeleront les Français(es) à plus de sacrifices, parce qu'il faut être "réaliste", la dette, tout ça. Recul de l'âge de la retraite, déremboursement des médicaments,... combien de fois ai-je entendu Hollande, dire : " Abroger des lois ? Non, cela ne peut tenir lieu de programme ! " Effectivement ! Mais c'est déjà un commencement, de défaire ce qui a été fait pour nuire. Est-ce auj ça le début de programme du PS ? J'en doute.
    Et puis je ne veux pas prendre les militants socialistes pour des idiots. Peu importe les courants, ils acceptent sans sourciller l'orientation libérale de ce parti. Ceux qui ne l'acceptent plus ? Ils font partie du PG, maintenant. Dois-je rappeler les résultats du congrès PS qui a vu le départ de Jean-Luc Mélenchon ? Sa motion est arrivée bonne dernière. C'était la plus à gauche.
    Donc, non, ne pas appeler à voter PS, appeler les électeurs à voter en leur âme et conscience, et leur dire que de toute façon, UMP ou PS, rien ne changera fondamentalement, les licenciements boursiers, les délocalisations, la précarité galopante, l'absence de démocratie dans l'entreprise, etc. Le capitalisme sera toujours triomphant. Les classes modestes et moyennes auront encore été leurrées.

  36. François dit :

    Concentrons nous, les objectifs sont clairs:
    1- les dégoutés des élections, ils faut leur donner le goût de voter FdG
    2- le NPA redevenu LCR va continuer à se vider naturellement...
    3- le PS il faut accélérer de le vider, pour cela:
    - ne pas s'occuper de 2 ème tour
    - se battre pour être largement en tête au 1er tour
    - éviter les prédictions, c'est une perte de temps
    - déjà il se vide naturellement

    Simpliste, mais il faut travailler sur le programme de transformation de la société, c'est là que l'on a besoin de prévisionnistes.

    tché bé raid, pa moli

  37. Louis st O dit :

    285 @Gilbert Duroux
    Il m’arrive, plus souvent que tu dois le penser, de lire le Figaro, mais lorsque l’article traite de la gauche en général, quand je le lis, je le prends avec des pincettes, d’ailleurs j’avais lu cet article et tu as du remarquer que le sous-titre c’est une façon de dire « mais pour qui il se prend Mélenchon » et dans le premier paragraphe, il critique DSK, tu dis toi même, « d’accord c’est le Figaro », il ne t’empêche pas de penser que Jean-Luc Mélenchon a des inflexions vis-à-vis DSK, ce que je dis, c’est que c’est un mauvais exemple, c’est tout.
    Je ne m’en suis pas rendu compte, mais peut-être tu as raison !
    Amicalement Louis

  38. Daniel MERINO dit :

    "Et... si Mélenchon était au deuxième tour face à DSK ? Là, on est cuit, sauf s'il a l'intelligence de prendre Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre."
    Et si, et si... nous arrêtions de tracer des plans sur la comète, sachant qu'un candidat du front de gauche passant le premier tour, ce serait d'abord le signe d'une dynamique extraordinaire et qu'ensuite cette dynamique ne pourrait que s'amplifier au deuxième tour entraînant avec elle des abstentionnistes perplexes soudainement tentés par l'audace de nos propositions. C'est bien l'audace de nos propositions qui exclue d'emblée qu'un Jean-Luc Mélenchon ou un autre du FdG soit le premier ministre d'un président FMIste. C'est donc à travailler ces propositions et à les faire connaître qu'il est préférable de mettre son énergie plutôt qu'à enfiler des boules de cristal.

  39. Nicolas B. dit :

    Qu'il y a t il de honteux à appeler à voter à gauche au second tour ? je suis persuadé que le PS appellera à voter à gauche pour le second tour. Donc il voteront pour le front de gauche, ce que j'espère. Maintenant si le 2ème tour nous offre comme choix un candidat social démocrate sans remettre en cause tout ce que la Sarkosie a instaurer et détruit ce sera sans moi. Dans l'immédiat il y a les cantonales, et si on voit que l'union fait la force, si les coups bas l'affaiblissent au point de faire gagner l'autre camps, la situation n'en sera que plus claire pour certains pour rejoindre le Front de Gauche, ou pas.

  40. Antoine dit :

    @Descartes

    de se donner une contenance des révolutionnaires en offrant au menu peuple les denrées payées par Carrefour (qui ne manquera pas de reporter le coût sur l'ensemble de ses clients).

    Bel argument de mauvaise foi. Lorsqu'il y a une grève, sur qui crois-tu que l'entreprise répercute le coût ? Pas sur le salaire du PDG... En d'autres termes, tu reprends la vieille injonction sociale-libérale à être "responsable" pour ne pas "rendre les choses encore plus difficiles".

    Leïla Chaibi représente ce qu'il y a de pire dans l'extrême gauche bobo-gauchiste: celle des "pique-nique de faim de mois" dans les supermarchés, qui permettent aux étudiants des beaux quartiers de se donner une contenance [...] Exactement le genre d'initiatives qui éloigne de la "gauche radicale" ces couches populaires qui ont encore l'éthique du travail et de l'effort et qui leur attire la sympathie des marginaux, ce que Marx appelait le "lumpenprolétariat"

    Il faudrait savoir. C'est le lumpenprolétariat ou les étudiants des beaux quartiers dont ça attire la sympathie ? Ou alors ce sont les mêmes ?
    Ensuite, bon, cette idée que les étudiants des beaux quartiers (belle attaque ad hominem, soit dit en passant) cherchent à se donner une "contenance", comment dire... On n'est plus à l'époque où il fallait être révolutionnaire de gauche pour être "dans le coup", c'est même plutôt le contraire.

  41. jean ai marre dit :

    @ 291 Descartes,
    J'ai apprécié ta réponse.
    Le thème de l'immigration sera central pour les prochaines élections.Les candidats devront se déterminer très précisément, l'à peut près sera disqualifié.
    Au poids de la concurrence sur le marché de l'emploi, s'ajoute celui de la religion.
    Pour faire court nous observons deux clivages ; l'un idéologique pour les classe moyennes, l'autre économique pour les classe ouvrières.
    Il est une précision à apporter : Régulariser les sans-papier, n'est pas naturaliser les sans papier..
    Régulariser permet de quantifier et de mesurer l'impact le plan sociologique, économique.
    Il me parait indispensable de mettre en place des gardes fous pour ne pas faire peser sur les salaires la venue d'un plus grand nombre de travailleurs, et proposer une perspective de développement aux pays sous développés ou émergents.
    Le sondage CSA est à mon point de vue assez significatif sur la résistance à l'immigration.
    Le fond de commerce de FN sur la Sécurité et l'Education n'est que la conséquence de l'imprécision ou du flou sur l'immigration.

  42. Cronos dit :

    AAA 317 dit:
    Et si la gauche du PS faisait pareil ! mais je sais je rêve les intérêts personnels priment avant tout chez eux.
    S'il n'y avait que chez-eux !… Plus on avance, et plus il faut bien se rendre compte que les réalités dites politiques nous rattrapent, que les égos n'ont trop que faire des réalités. Le NPA et Besancenot porteront une lourde responsabilité.

    Jean-Luc Mélenchon à quitté le PS pour créer un nouveau parti à gauche, l'on peut supposer que c'est parce qu'il s'y sentait mal ou qu'il ne partageait plus leur vision, l'on peut aussi croire que c'est par mégalomanie ; il lui faudrait aujourd'hui passé des accords avec le PS, alors qu'il a créer le Front de Gauche avec les communistes, option qui me défrise particulièrement (oui, je suis au Parti de Gauche et ancien socialiste), pourquoi cela me gène-t-il, parce que traditionnellement le PC joue sur deux tableaux, il tient un discours de gauche très "pur et dur" et magouille ensuite avec les Socialos pour préserver ses acquis électoraux, sait-il que le PS le dépece un peu plus à chaque élection, c'est du masochisme, cela s'appelle aussi du mépris envers les gens du peuple qui ne pensent pas comme eux, ce peuple qui les écoute pourtant, mais qui constate, et résultat, soit l'abstention par dégoût (c'est les plus nombreux), soit le FN ; les électeurs communistes d'avant G.Marchais ne sont pas passé à droite, cela se saurait. Je disais donc qu'il lui faudrait à l'instar des communistes passer des accords avec le PS, vous le voyez ministre avec DSK, ou avec quelqu'un d'autre du PS, moi pas, et, que voudrait dire alors tout son discours actuel, que voudrait dire "Qu'ils s'en aillent tous", que voudrait dire sa "révolution citoyenne".

    Il n'y a qu'une solution crédible, réaliste et juste, c'est de reconquérir le peuple des abstentionnistes, et la seule manière d'y arriver, c'est de donner des tribunes à Jean-Luc Mélenchon partout en France, il faut que les gens l'entendent, des tribunes...

  43. oeil2nuit dit :

    @Descartes, 327
    Sur la partie Besson, tout n'est que conjecture, on ne connait pas les dessous de l'affaire

    "...Non, ça c'est du carriérisme.... "

    Tu es Manicheen, on n'est pas soit totalement pur et vertueux, ou soit un vil cariériste calculateur.
    Non, 2 intérêts peuvent se rencontrer. il se trouve que ces personne du collectif je sais plus quoi, avait besoin d'élargir leurs idée à la gauche au délà du NPA, le FG leur donne l'opportunité, et les remercie en leur permettant de garder un statut de cadre.

    "...Le respect des règles formelles est une condition sine qua non de la démocratie... danger ! "

    Le chiffre de 22 a été choisi au moment de la création du parti, car cela correspondait au besoin à ce moment, mais ça ne doit pas être un frein au développement et l'agrandissement du parti, dont l'un des buts est justement de grandir. Il ne s'agit pas de renier en profondeur les idéaux et l'organisation du parti... A être aussi puriste et à vouloir se draper dans la perfection on ne fait jamais rien...
    Pour le reste, il est vrai que je ne suis pas "emballé" non plus par les manifestation du type "pique-nique de faim de mois". et je regrette aussi le départ d'un C. Ramaux. Mais dans un parti de tête de mules et de caractère, les clashes sont inévitables. De plus C. Ramaux continue de maintenir son soutient au PG. Je préfèrerais également voir plus souvent mis en avant un J. Généreux dans les médias...

  44. jc de seraing dit :

    Parmis les dégoûtés des élections, les personnes qui ne veulent pas s'occuper de politique (sachant que la politique s'occupera d'elles sans leur avis) il y a une catégorie d'électeurs potentiels qui demandent des réponses politiques à leurs problèmes, ce sont les jeunes, les 18 - 25 ans qui, toujours aux études ou non, s'interrogent sur leur présent et sur leur avenir. Ils font également partie des préoccupations de leurs ainés. Diplômes ou non, qu'est ce que la vie leur réserve et même s'ils voulaient prendre leur destin en main, en ont-ils les moyens? Comme l'a dit Mme Royal (sachant ce que vaut les promesses du PS car il faut se donner les moyens de les tenir) plus un seul jeune ne doit rester sur le carreau, innoccupé et souvent entraîné vers la délinquance. J'ai vu des propositions dans le programme partagé qu'il faudrait clamer haut et fort.
    A partir de 18 ans, ceux qui veulent continuer des études supérieures ou suivre une formation en alternance, avec obligation de résultat et d'assiduité, recevraient une rénumération qui leur permettrait de vivre autrement qu'aux crochets de leurs parents et de fonder une famille s'ils le désirent. S'ils abandonnent les études et ne trouvent pas un travail dans le privé, il seraient employés automatiquement dans leur commune en fonction de leurs compétences avec une rénumération à hauteur du SMIC tout en étant aidés pour une orientation et une préparation de leur futur travail. Ces mesures feraient baisser fortement la délinquance, l'insécurité et coûteraient moins à l'état que l'intérêt de la dette. Des économistes pourraient chiffrer les nouvelles charges, diminuées des économies (bourses d'études, allocations familliales, chômage, aides à l'emploi des jeunes), qu'elles pourraient représenter, sans oublier que ces sommes seraient immédiatement dépensées, relanceraient l'économie et créeraient de nombreux emplois.
    Un calcul : 2 millions de jeunes concernés X 20.000 euros par an = 40 milliards...

  45. Descartes dit :

    @Antoine (#343)

    Bel argument de mauvaise foi. Lorsqu'il y a une grève, sur qui crois-tu que l'entreprise répercute le coût ?

    Sur ses clients. Bien entendu. La différence avec les "pique-niques de faim de mois", c'est que les travailleurs en grève ne prétendent pas avec leur action faire le bonheur des clients en question. Contrairement aux "pique-niqueurs"...

    Il faudrait savoir. C'est le lumpenprolétariat ou les étudiants des beaux quartiers dont ça attire la sympathie ?

    Des deux. Le lumpenprolétariat est attiré par la possibilité de bouffer gratis, les étudiants des beaux quartiers par la possibilité de photographier en révolutionnaires. On peut être attiré vers la même chose pour des raisons différentes...

    Ensuite, bon, cette idée que les étudiants des beaux quartiers (belle attaque ad hominem, soit dit en passant)

    Faudrait que tu regardes dans un dictionnaire la signification de l'expression "ad hominem", soit dit en passant...

  46. Roland dit :

    [...]

    [Edit Webmestre : Recopie verbatim d'un article paru dans divers journaux en ligne, sans aucune indication de source. Contraire à la charte...]

  47. PascaleB dit :

    @AAA335
    Merci de ces précisions ; j'ignorais que la question de l'encartage avait été ainsi résolue - et vais essayer de faire circuler au mieux l'information, qui peut en intéresser plus d'un...!

  48. Bob dit :

    Et bien, moi j'ai regardé l'émission avec T. Piketty où Besancenot était présent : le discours de Besancenot est du radotage et il essaye trop de faire pleurer Margot. Il est robotisé. Bensaid c'était tout de même autre chose.
    Et il n'y a pas de raison de croire que Besancenot peut murir : il est déjà trop vieux et ne progresse pas.
    Il n'est pas à la hauteur, et c'est encore plus visible sur les questions économiques.
    Pourtant il avait là l'occasion de foncer contre les 2 "dames Parisot" présentes sur le plateau, et P. Salin, véritable personnage de comédie moliéresque (si l'on a le sens de l'humour), qui répète à chaque fois si l'on traduit correctement ses propos : "Si les investisseurs sont riches, c'est parce qu'ils se privent davantage que les pauvres qui dépensent tout. Les investisseurs sont bons."

  49. marj dit :

    @Descartes
    1/"On a du mal à comprendre" seulement si l'on suppose que tous les publics votent pour le FN pour les mêmes raison."
    C'est pourtant bien ce que vous faites en vous focalisant sur le vote ouvrier et en excluant une donnée : le vote extrême droite vient d'abord de la droite ouvrière ou pas.
    Vous pourrez trouvez sur internet de nombreuses études qui montrent que c'est d'abord le vote ouvrier de droite (vote qui a toujours existé) qui s'est radicalisé vers l'extrême droite.
    Et si je m'intéresse moi surtout aux abstentionnistes (l'abstention est certes un non vote mais a aussi une signification qd elle est massive), c'est qu'elle concerne beaucoup d'anciens votants de la gauche déçus.
    Donc plutôt qu'alimenter ce tropisme vers l'extrême droite, commençons par aller chercher la masse des abstentionnistes qui représentent notre électorat potentiel.

    2/Quant aux immigrés, vous sauriez si vous sortiez de votre monde virtuel que nombre de ceux qui travaillent aujourd'hui dans le bâtiment, le ménage ou la sécurité sont au moins aussi éduqués que vous et moi, faites un tour dans les hôpitaux et les centres de recherche, vous serez surpris : nous ne sommes plus dans les années 50 ou 60 ou le patronat et l'état Français triaient, en accord avec certains pays, la main d'oeuvre dévolue aux usines Renaud ou Peugeot, lesqelles usines n'embauchent plus bcp mais délocalisent !


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