13fév 11

La révolution citoyenne, la Grèce, la CGT escale Orly, le congrès du NPA

Encore une révolution populiste victorieuse!

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T raité de populiste sur tous les tons et par les plus vils, du genre Plantu, l’ami à dix mille euros du Qatar, je me réjouis du nombre de populistes aujourd’hui en action ! Sous le mot d’ordre « dégage » ou « dégagez » des foules de populistes mènent des révolutions victorieuses. Moubarak est au tapis ! Même le journal « Libération » publie une tribune où un intellectuel égyptien déclare « je comprends maintenant ce que le mot peuple veut dire ». Si seulement ça pouvait être contagieux !

Tant qu’il y a du monde plein la rue, les puissants de la terre attendent, des jours durant, en serrant les fesses, que « ça s’arrange ». Et : plouf ! Le dictateur local tombe. Tous disent aussitôt « voila comment il faut faire des révolutions : pacifiques, bla bla bla » Passez muscade ! Toutes les personnes que le pouvoir a assassinées les jours précédents sont aussitôt oubliées. Madame Merkel salue même Moubarak qui aurait rendu « un dernier service » aux égyptiens en se retirant. Tel quel. Le précédent « service » qu’il leur a rendu, la semaine d'avant, c’était sans doute de leur faire tirer dessus. Mais deux cent morts qu’est ce que c’est quand il n’y a même pas un prix Sakharov à l’horizon !

Obama est le Gorbatchev du prétendu « monde libre ». Il accompagne le mouvement d’effondrement de l’ordre établi. Que peut-il faire d’autre ? Englué dans deux guerres, en Irak et en Afghanistan, peut-être peut-il méditer ce fait : la révolution citoyenne coute moins cher que l’invasion pour faire gagner la liberté. Mais évidemment ce n’est pas la liberté le but des deux infâmes guerres des américains. Cependant, comme un éditorial du « Monde » s’est hasardé à dire que les néoconservateurs  américains avaient eu raison d’être interventionnistes, il est temps de souligner ce premier démenti apporté par les faits. La guerre d’Irak n’a amené aucun progrès démocratique où que ce soit et même le contraire. L’Irak « libérée » est nettement plus invivable que sous Saddam Hussein. Et les pays voisins, l’Arabie saoudite, le Koweït et compagnie, dont le Qatar, n’ont pas fait un mètre en avant dans la démocratie. Au contraire ils se sont sentis confortés dans leur brutalité. A l’inverse, la révolte de sidi Bouzid et le sacrifice d’un  malheureux a eu raison, pour finir,  de deux tyrans. Sans un seul coup de canon.

Je ne fais ce compte là, en passant, que pour que chacun se souvienne et sache comparer le présent à ce qui a été rabâché. Oui, faites l’effort, amis lecteurs, de comparer ce que vous avez sous les yeux et ce que l’on vous disait du futur dans les pays arabes. Souvenez-vous de tout, et retenez bien ce qui se dit encore. Soyez attentifs. Jusqu’au détail ! C’est de cette façon que vous réaliserez la présence permanente de la machine à bourrer le crane, habilement camouflée en média, dans la coulisse des évènements. Dimanche passé, j’attendais de passer sur le plateau de  BFM. Je regardais donc l’écran. Y apparaissait une « journaliste en direct ». Que nous disait-elle ? Que les cairotes « en avaient assez de ces évènements », qu’ils « aspiraient au retour à la normale ». Oui, à la normale. La normale ! Et ainsi de suite. La même semaine, la une du journal « le Point » montrait une femme voilée sur la place de la révolution au Caire et le titre était « La tentation islamiste ». Puis parut « l’Express », que les marchands de journaux placent juste à côté sur les présentoirs. On y voyait une femme soldat israélienne sur un char… « Israël face au réveil du monde arabe ». Pourquoi « face » et pas « avec ». On devine.  Grosse préparation psychologique. Mais c’est raté, mon cher Sam ! Il n’y a pas eu ni menace ni violence  contre Israël. Pas un mot sur le sujet place Tahir, une première dans le monde arabe! Donc pas de raison d’excuser ceux qui auraient tiré dans le tas de la place Tahir ! Oui, raté mon cher Sam! Votre Moubarak s’est fait jeter avant !

Le suivi des évènements a été très instructif pour réfléchir à notre propre perspective. La nature des révolutions modernes est bien celle que nous observons depuis des mois à partir des figures prototypiques initiales observées en Amérique du sud. Une société politique entièrement verrouillée, aussi verrouillée sur le mode libéral que l’étaient les sociétés soviétiques, s’effondre en quelques semaines. Toute la table politique est rasée. D’énormes partis sont rayés de la carte du jour au lendemain et la politique se recompose absolument en dehors d’eux. Cette description sommaire de l’extérieur s’accompagne d’un fait intérieur qui les différencie des schémas du manuel socialiste des deux siècles précédents. Ce ne sont pas les usines le point de départ de la lutte. Ni le lieu de l’organisation du double pouvoir qui s’instaure des jours durant. Ce sont les localités. Villages en entier ou quartier de villes. Et c’est l’Agora, la rue principale ou la place centrale, le lieu où la révolution se concentre et résume l’impuissance du pouvoir établi à en venir à bout. La révolution est, dans sa forme comme dans son contenu, urbaine. Liée à l’interdépendance du grand nombre concentré sur un territoire. D'autre part, elle est absolument mixte. Cette mixité est d'ailleurs le signal de la profondeur du processus en même temps qu'elle est un révélateur d'une uniformisation des moeurs mille fois plus vive que le discours ou les apparences le laissent  croire en temps ordinaire. Ici les bourreurs de cranes découvrent que les arabes ne sont nullement résignés à la tyrannie, ni endormis dans la religion. De même les femmes arabes ne sont nullement de pauvres objets sans conscience civique. Bref, n'en déplaise aux Le pen, ce sont des êtres humains en proie aux exigences universelles de liberté et d'égalité dont la philosophie des Lumières et la grande révolution de 1789 a montré qu'elles formaient le décalogue des temps contemporains.

Ces aspects je les avais analysés du temps où j’étais socialiste, après 1983 et j’en avais fait un texte qui servi de document de fondation à la NES, en 1988, premier groupe constitué avec Julien Dray à l’époque. Je ne le dis pas pour me vanter car le titre du texte est  calamiteux : « la social démocratie urbaine ». Nous étions obsédés par l’idée de ne pas paraitre ringard. En 1988, un an avant la chute du mur de Berlin, la social démocratie, ça le faisait encore. Le journal « Politis » de l’époque en publia des bons morceaux. Puis en 1991, dans un livre intitulé « A la conquête du Chaos », je repris et étendis l’analyse. La prémice théorique était que la croissance de la population mondiale, l’extension des villes, l’universalisation du statut salarial et la diminution de la paysannerie, enfin l’uniformisation des modes de vie,  donnaient des caractéristiques communes nouvelles à l’humanité comme jamais dans l’histoire. Pour nous, le monde était jeune, urbain, et collectif de fait. Dés lors la révolution serait à cette image. A l’époque n’existait pas internet. Il a donné depuis un support matériel et une réalité matérielle à cette interdépendance généralisée de l’humanité dans une capacité à communiquer instantanément, sans trêve et sans cout. Mais ce fut quand même, cet été 1988, un rude choc intellectuel avec divers camarades qui voyaient dans cette thèse une terrible remise en cause de l’orthodoxie marxiste telle qu’il la pensait. On s’expliqua, notamment en rappelant que le matérialisme historique consistait à étudier les faits davantage que l’idée qu’on s’en fait.

Bien sur, cette vision n’enlève rien à l’analyse de l’exploitation, de l’accumulation du capital, ni au rôle central de la forme de la répartition de la richesse qui se noue dans le travail. Mais cela remettait en cause la forme sous laquelle se constituerait « le mouvement réel qui abolit l’état actuel et sa conscience » selon la formule marxiste. Cette forme est décisive, cela va de soi. La façon avec laquelle les phénomènes se manifestent ne peut être séparée de leur nature. Des années plus tard, ce fut au club « La République Sociale » que nous avons formalisée l’articulation de l’idée républicaine avec cette forme nouvelle de la matrice révolutionnaire. Puis, au Parti de Gauche, nous avons avancé jusqu'à la thèse de la révolution citoyenne dont il a été question ici si souvent. La caractéristique nouvelle est que la question sociale, tout  comme la question écologique, se présentent sur la scène comme une demande de démocratie et de souveraineté populaire. Le processus révolutionnaire commence par un fait social ou écologique puis il transcroit en révolution démocratique dont les premières taches sont institutionnelles, civiques, constituantes. La souveraineté populaire est la question numéro un sans laquelle aucune autre ne peut être réglée. Désormais la révolution socialiste est citoyenne dans sa méthode comme dans sa finalité. Cela signifie que la forme du lien social émancipateur nouveau est civique. Dans ce contexte, les évènements de Tunisie et d’Egypte ne confirment ni n’infirment aucune thèse antérieures. Ils les refondent toutes.  

Mais attention ! Il y a ceux qui se révoltent et font la Révolution et puis il y a ceux qui se soumettent. En Grèce, Papandréou le président de l’internationale socialiste, le parti de Ben Ali et de Moubarak, a soumis son peuple aux diktats du FMI et de l’Union Européenne « qui protège ». On se souvient des tours de vis sauvages imposés aux Grecs. Pour leur bien, cela va de soi. En 2010, les eurocrates ont consentis cent dix milliards de prêts à la Grèce pour qu’elle puisse payer les banques qui lui prêtent de l’argent à taux usuraire. Mais cet argent est donné par petite giclée. Au compte goutte. Une bonne méthode pour que le FMI tienne bien à la gorge le pays, sans relâcher l’étau. La quatrième tranche arrive. Ce sera quinze milliards. Mais attention ! Papa Fmi et maman « Europe qui protège » ne sont pas contents ! Le grec n’a pas assez fait d’efforts ! Chenapan de grec ! Mais papa Fmi a tout vu. Normal il a un représentant dans chaque ministère. C’est ça l’occupation ! Donc : le grec sera encore puni ! De « nouveaux efforts » sont demandés. Hé ! Hé ! C’est ça l’avantage de verser l’argent petite à la petite cuillère! Papandréou, le lâche, va évidemment lécher la main qui frappe la Grèce. Pas de soucis, il fera ce qu’on lui dit de faire ! C’est un caniche. Et puis c’est son pote Strauss Khan qui le lui demande. Cette fois ci, ce sont de nouvelles privatisations qui sont demandées. Pour un total de cinquante milliards d’euros !  Dont quinze milliards d’ici 2013: l’équivalent de ce qui va être prêté cette fois-ci ! Ha ! Ha ! Ha ! Les banksters sont plein d’humour ! Alors, aussitôt, le président de l’internationale socialiste, Papandréou, a accepté de vendre un bout de la Poste de son pays. Et aussi la loterie nationale. Et puis des ports ! Et aussi des aéroports régionaux ! Et même de l’industrie d’armement. Hé ! Hé ! Quelle fête pour les capitalistes, les amis, quelle fête ! Et ce n’est pas fini. Papandréou le larbin s’est aussi engagé à faire de nouvelles économie dans la santé ! Il faut dire qu’il y a six milliards d’euros de dette dans ce secteur ! Les grecs se sont trop soignés ! Salauds de malades ! Ah mais, attention les amis du débat de fond de la présidentielle en France qui attendez le communiqué de la cousine de Strauss Kahn! L’Europe qui protège, plus l’internationale socialiste, plus Strauss Kahn, c’est moins grave quand même que la peste, le choléra, ou la vérole. Faut pas confondre !Sinon "deuxième-tour-qu’est-ce-que-tu-votera-vous-sinon-sarkozy-quand-même-c’est-pas-pareil-et-ca–c’est-pas-supportable ». Pas vrai ? Ben Ali aussi ! Et Moubarak, les amis! La "seule politique possible" le reste jusqu'à ce qu’un autre s’impose. Mais pas comme le croient les belles personnes. Un conseil pour les réunions de l’internationale  socialiste : si vous allez en Grèce, payez votre billet d’avion. Sinon ça  pourrait vous être reproché bientôt. 

Je n’ai pas l’habitude de faire ça, sinon mon blog serait fait tous les jours sans que j’y glisse une ligne personnelle. Je vais pourtant reproduire un tract. Celui de la CGT de l’escale d’Orly. Je le fais pour l’humanité qu’il exprime. Pour le moral. Et pour régler aussi un compte avec tous ceux qui répètent comme des bourriques que les ouvriers communistes votent maintenant FN. L’autre jour j’y ai encore eu droit sur BFM. D’accord les deux journalistes qui avaient mis en marche cette ritournelle ont bien voulu reconnaitre que ce « n’était pas la majorité ». Encore heureux ! Seuls 6% des ouvriers votent FN ! Et comme même du temps du programme commun il restait 30 % des ouvriers qui ne votaient pas avec leur classe, on peut dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Sauf que 69 % des ouvriers s’abstiennent dans les élections. En tous cas pour faire un reportage où l’on voit trois personnes qui se disent anciens socialistes et communistes d’une même famille ouvrière, disons que, heu ! Faut être fort pour les trouver tout seul ! Alors comment les ont-ils trouvés ? Evidemment, en le demandant au FN. Jolie méthode d’enquête ! Et comment ils ont vérifié que ces trois imbéciles sont bien d’anciens communistes et socialistes ? Oui, dites le moi : comment ont-ils vérifié que ce que leur disaient trois FN désignés par leur direction nationale était bien vrai ? Comment ? Voici la réponse : ils ne l’ont pas fait ! Ils ont cru sur parole la direction nationale du FN ! Et ils ont cru sur parole des gens qui récitaient visiblement des phrases toutes faites ! Donc voici, à présent,  une autre classe ouvrière. Pas celle des nigauds sélectionnés par la direction du FN pour faire les mickey racistes à la télé. Voici ce qu’écrit la CGT escale d’Orly.  

« OUI, INDIGNEZ-VOUS ! » « A l’heure où certains témoins de l’Histoire nous interpellent et nous incitent à nous indigner, des passagers et salariés d’Air France témoins d’expulsions,  sont menacés pour l’expression de leur indignation. Le Ministère de l’Intérieur a donné la consigne à la PAF de diffuser à nos passagers sur nos lignes, et à l’intérieur des nos avions concernés, une notice d’information contenant toute une liste de peines et d’amendes, le tout accompagné de la directive de : « ne pas vous associer » aux sollicitations pour protester contre ces pratiques d’expulsions de familles sans papiers. Rappelons que ces familles n’ont, comme culpabilité, que celle de n’avoir pas de papiers. Ainsi des humains étrangers deviennent l’objet d’une politique délibérément utilitariste. Si nos gouvernants n’hésitent pas à piller les capacités et talents dans le monde, ne seraient « acceptables » que les étrangers perçus comme rentables pour l’économie française. Quant aux autres, ni leur situation personnelle, ni leur situation familiale ne leur confèrent de droits, au point que les régularisations deviennent quasiment impossibles.

« Ainsi est créée une nouvelle catégorie de travailleurs étrangers dont la durée du séjour est limitée au bon vouloir de leur patron. De plus, la suppression du droit à la délivrance d’un titre de séjour, pour les étrangers présents depuis au moins dix ans en France, les condamne à l’irrégularité perpétuelle. Par ailleurs, la réforme du droit d’asile réduisant largement les conditions d’octroi du statut de réfugié, c’est l’ensemble des droits des étrangers qui est en danger. En stigmatisant les étrangers, le gouvernement tente de nous opposer les uns aux autres et il brade les libertés fondamentales. Notre organisation syndicale qui, par ailleurs soutient le mouvement RESF (Réseau Education Sans Frontières), considère que l’indignation ne peut céder le pas devant la menace. D’ailleurs, l’article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH-1953) préserve le droit à une « vie familiale normale ». L'expulsion par un Etat, d'étrangers en situation irrégulière lorsque leurs enfants sont scolarisés, est incompatible avec la CEDH. S’il est vrai qu'en 2005 une nouvelle Loi (L622-1) du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile précise que : « Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irrégulier, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros », nombreux sont ceux qui, fort heureusement, considèrent que cet article est contraire aux valeurs de la République Française et constitue un « délit de solidarité. Le 31 mars 2009 une proposition de loi, visant à supprimer ce délit avait été déposée.

Par ailleurs, il est inacceptable que nos avions soient le théâtre de scènes d’intimidations y compris vis-à-vis de nos passagers (comme sur le vol BKO du 20.01 où des CRS armés, casqués, boucliers à la main sont monté à bord pour procéder à l’expulsion de passagers qui manifestaient leur indignation ou la prise de photos et films des passagers). Outre le problème de fond, il faut qu’Air France arrête de participer à ces reconduites. Comme un nombre de plus en plus important de citoyens, nous affirmons que l’humanité et la solidarité sont des principes supérieurs sans lesquels il n’y a pas de Société digne de ce nom. » Telle est la parole des ouvriers et employés d’air France escales d’Orly. Merci de sauver notre honneur et notre humanité, camarades !

Oui, je suis très déçu. Le congrès du NPA s’est achevé. Pour ce que nous avons à faire, il ne nous apporte rien. Pire. Il nous rend la tache plus difficile. Le final est même assez déprimant. A l’heure où j’écris se prépare une déclaration en vue de « l’unité de la gauche anti capitaliste ». Mauvaise plaisanterie qui commence par exclure le Front de Gauche que les docteurs de la vraie foi jugent impur. Alors quelle est cette « gauche anti-capitaliste » à laquelle s’adresse le NPA ? Qui est ce ? Une fois éliminés le Front de gauche et des partenaires comme la Fase ou les alternatifs, lesquels sont partisans d’un rassemblement général, qui reste-t-il ? De qui parle le NPA ? Si sa formule a un sens concret, il reste Lutte Ouvrière (LO), le Parti ouvrier indépendant (POI). C’est bien ça ? Nous avons bien compris ? Tout ça pour ça ? Admettons que ce soit bien le cas. Comment le NPA compte-t-il réussir « l’unité des révolutionnaires » qui n’a jamais pu se réaliser au cours des cinquante dernières années entre ces trois formations ? Quel est l’argument nouveau ? Quelle est la prémisse qu’une telle unité est possible ou seulement envisagée par ces deux autres organisations ? Il n’y en a aucune. Tout le monde le sait. Ni LO ni le POI n’ont l’intention de s’en remettre à Besancenot. Loin de là. D’ailleurs, de toute cette gauche seule l’ancienne LCR, ou le NPA qui a lui a fait suite, semblait vouloir faire bouger les lignes. C’est d’ailleurs cela qui fit le succès initial du NPA en plus de la personnalité militante d'Olivier Besancenot. La NPA semblait signifier la fin de l’impuissance de l’autre gauche et de sa marginalisation dans des divisions incompréhensibles. C’est fini.

La parenthèse est refermée. Le NPA a choisi. Il retourne aux formules prétextes, aux petits jeux de positionnement formels et autre « mise au pied du mur » qui stérilisent ce courant politique depuis tant de décennies. C’est le retour à la toute petite gauche, moins l’enracinement dans la classe ouvrière traditionnelle qu’ont LO et le POI. Et après avoir détruit une bonne partrie des cadres aguerris de l'ancienne LCR.  La suite est connue d’avance par tout le monde. En juin prochain, après une surenchère d’appels unitaires, qui fonctionneront en réalité comme autant de « mise au pied du mur » destinés en réalité à exclure tous ceux qui ne trouvent pas grâce  à leurs yeux, devant le vide qu’ils auront créé, les dirigeants du NPA vont s’accorder sur la candidature à l’élection présidentielle d’Olivier Besancenot. Lui s’y « résignera » pour maintenir en place la majorité du NPA qui ne s’accorde que sur son nom. Pour la troisième fois. Le NPA qui se moque de la personnalisation du Parti de Gauche, n’a bien sur aucun problème avec une triple personnalisation qui tourne au cache misère. Une fois placée cette troisième candidature sur le manège électoral, il lui faudra attraper le pompon qui offre le tour suivant gratuit. Pas d’autre horizon. Cette farce ne nous concerne pas.

Nous avons fait tout ce que nous avons pu. Jusqu'à la dernière minute. Sur le terrain, en concluant partout où on pouvait des accords de candidatures communes pour les prochaines. Dix huit départements sont dans ce cas. Dans les relations entre organisation nous avons fait plus que d’insister, avec une adresse publique au congrès du NPA. Dans la vie courante, au fil des mois, par des dizaines de contacts officieux pour examiner chaque aspect des problèmes posés et suggérer des compromis. Rien n’y a fait. Pire : au congrès du NPA des rapporteurs de la majorité n’ont pas hésité à ressortir la veille artillerie lourde des canons à merde que leurs prédécesseurs reprochaient aux staliniens. Imaginez : la rapporteuse du texte majoritaire avança comme argument contre moi que je n’étais « pas clair » sur le cas de Moubarak ! Avant cela Pierre François Grond, le numéro deux du NPA, que j’ai connu mieux inspiré, déclara dans la presse que de nouvelles divergences étaient apparues. Ce serait cette fois ci sur la Chine et sur la Wallonie. Pourquoi pas ? Au point où on en est, oui, pourquoi pas ça aussi. Mais au moins que n’y mettent-ils un peu les formes. Ou est la ligne officielle du NPA sur ces deux questions cruciales ? Il n’y en a pas, bien sur. Mais sans doute ces deux graves questions vont elles être au cœur du programme du NPA, n’est-ce pas. Pfffft ! Je suis certain que s’ils essayaient d’en parler entre eux le résultat serait encore plus confus que sur la laïcité.

Rendu à ce niveau de posture à quoi sert de répondre ? On passerait sa vie à sauter à la corde, d’un prétexte à l’autre. Y répondre c’est donner l’impression d’être devenu à son tour un coupeur de cheveu en quatre sans autre perspective de victoire que celles qui s’obtiennent dans ces  obscures joutes entre groupuscules. Sans moi. Mais tout le monde est prévenu : quitter le Parti Socialiste, rompre avec l’orientation sociale libérale, aller devant les électeurs gagner son siège sous un drapeau indépendant,  se battre pour une coalition de toute l’autre gauche sans exclusive, cela n’est rien des docteurs de la vraie foi du NPA ! Ils sont bien au dessus de ça ! Ils  exigent de nombreux certificats de baptême révolutionnaire avant d’accepter seulement l’idée de ne pas vous insulter quand ils sont en désaccord. Pureté qui s’interrompt, bien sur, à l’heure de la collecte des signatures pour les élections présidentielles. Mais même dans ce cas, en 2002, ils n’ont jamais dit merci au PS. Mais il est vrai qu’ils ont été bien sages depuis en aidant au maintien de l’ordre à gauche. Le PS devant pour toujours et la LCR au chaud derrière : voila le rêve ! Car la LCR est toujours là. C’est elle qui tient l’association de financement du NPA. Tout change pour que rien ne change. Air connu. Bon ! L’amertume est mauvaise conseillère. Mais j’avoue que je ne sais plus par quel bout prendre le problème du NPA. Peut-être ne faut-il plus s’en occuper, tout simplement. Mais quand même quel gâchis !


361 commentaires à “Encore une révolution populiste victorieuse!”
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  1. jnsp dit :

    Un des objectifs principaux de Jean-Luc Mélenchon était de se distinguer en tout de MLP, objectif atteint, peut-être cela explique-t-il le fait qu'il n'ait pas parlé de la faculté pour les états d'emprunter auprés d'une banque centrale à 0% au lieu d'emprunter sur "lémarchés", évidemment MLP lui aurait répondu que les autres états n'accepteraient pas et donc qu'il fallait sortir de l'euro pour retrouver cette "souveraineté monétaire".
    Sans doute y aurait il eu une convergence apparente à ce moment là, peut-être était-ce dialectiquement génant, il me semble que Jean-Luc Mélenchon aurait quand même du avancer clairement cet argument.
    D'autre part il me semble que le prélèvement (racket ?) sur toutes les dépenses effectuées par CB d'environ 2% il me semble, correspond pour les banques à prélever environ 10% des bénéfices des vendeurs qui pourraient être orientés vers des béneficiaires plus nobles, d'autant plus que ces 2% ramenés aux 8% de fonds propres (sic) revient à un rendement de plus de 25% par rapport aux mêmes fonds propres (resic)
    Il est possible que j'ai raté le moment où il a évoqué ce fait auquel cas : erreur en ma défaveur.

  2. Yves Resse dit :

    D'accord avec cincinnatus 35
    Un silence lourd de sens.
    Que font les analystes et les journalistes ?
    Le spectacle est terminé, fermez le rideau !

  3. Annie dit :

    A propos du "débat" avec la frontiste : pour ma part, j'ai trouvé que Jean-Luc Mélenchon convainquait surtout les déjà convaincus, même si je l'ai trouvé bon. Il a eu l'intelligence de faire moins d'attaque ad hominem (ou plutôt ad feminem) que MLP (même s'il a fait quelques piques "Dracula" ou "vous servez à rien"), là où 80 % de l'intervention de la frontiste consistait à lui rappeler ses fautes (Maastricht ou non démission du gouvernement Jospin), pour "prouver" qu'il restait un "kollabo" des mondialistes ou socio-démocrates. Par conséquent, les solutions rationnelles exposées par Jean-Luc Mélenchon étaient moins audibles (et comment compte-il faire un SMIC européen ?), et qu'il lui aurait fallu du temps pour les exposer. Je doute que pour les personnes dépolitisées, il ait paru tant la mettre KO.

  4. turmel jm dit :

    Selon les votes bfm tv :39% furent convaincus par Mélenchon contre 71% par dame Le Pen.
    Au delà de la triche(plusieurs votes d'une même personne) il y a une certaine tendance majoritaire qu'il s'agit d'analyser. La prestation de Mélenchon n'y étant pour rien.
    A tord ou à raison les gens dans leur majorité disent que la situation s'est aggravée depuis l'arrivée de l'euro.
    De ce fait,ils sont plus sensibles à des explications simplistes comme le retour au bon vieux franc qui leur paraît la meilleure solution pour régler leur problème d'argent, qu'aux arguments qui consistent à expliquer les relations des banques centrales avec les états qu'il est nécessaire de modifier,de l'indépendance de la bce qu'il faut abroger, du smig européen à mettre en place et à harmoniser, tout ceci pour se dégager de l'ornière du déclin sans se couper du monde,et au bout du compte régresser encore davantage
    Ceci leur paraît,inaccessible, éloigné, comme cette europe libérale que dame Le pen dénonce sans honte,et qui fut adoptée de très peu par notre peuple avec le traité de Maastricht,et rejeté en 2005.
    Il va donc falloir aiguiser notre argumentation,la rendre compréhensible,pas si simple cet exercice!

  5. langue-rouge dit :

    @jean ai marre post 215
    Comment ça tu ne comprends pas ?
    Peut-être justement parce que tu ne fais pas l'effort de comprendre qu'il y a toujours eu deux cultures dans la gauche radicale.
    L'une venant du PCF et de la gauche de la sociale-démocratie qui pour le pire et pour le meilleure était convaincue que l'alternative politique ne pouvait pas se faire sans passer par des succès mêmes relatifs sur le terrain des élections et des institutions.
    L'autre venant de l'extrême-gauche classique (trotskyste essentiellement) et des milieux libertaires qui pour le pire et pour le meilleure aussi ont tendance à penser pour caricaturer un peu que l'engagement dans le mouvement social était essentiel au développement d'une radicalité politique et que la conquête de positions dans les institutions était secondaire voir dangereuse parce que comportant un risque de ralliement au système. Je rajouterais que cette frange rejette le concept de république tel qu'il est défendu par Mélenchon et ne se retrouve pas dans l'héritage républicain, nationaliste progressiste et laïcard du personnage.
    Le NPA vient de cette culture qui a toujours été présente dans ce pays et il incarne d'une certaine manière cette frange du mouvement social et du monde du travail en rupture total avec les institutions et le jeu électoral.
    Les nouveaux militants du NPA venaient beaucoups de ces milieux et quand ils quittent le NPA parce que déçus la plupart ne se tournent pas vers le FdG, en qui ils ne se reconnaissent pas et se réfugient à nouveau dans l'abstention ou continuent à voter Besancenot. Ils auraient peut-être été convaincus si le NPA dans son ensemble trouvait un terrain d'entente et rééquilibrait un peu la culture du FdG mais là non, sans l'apport fécond du NPA, ça ne leur dit rien.

    Je ne dis pas que ça ne peut pas changer avec le temps mais bon aujourd'hui c'est comme cela que ça se passe

  6. Gerard Blanchet dit :

    @languerouge
    Ce débat ne date pas d'hier c'était le thème essentiel des désaccords entre Guesde et Jaurès.
    Dans le contexte de 2011 il évolue dans le sens où les "révolutionnaires" de plus en plus nombreux se rendent compte qu'il faudra des étapes, mesurées par le suffrage universel donc dans des élections. Cela se cristallise maintenant sur la question des exécutifs. Il est intéressant de lire le texte proposé par la P3 au congrès du NPA (celui de la dernière journée) où est abordé la question de la participation au gouvernement :
    "toute participation à un gouvernement  ne peuvent être envisagés que si ce dernier s’engageait à mettre en œuvre les mesures essentielles que nous aurons défendues lors de la campagne électorale".
    Cela avait été fait dans le texte du 28 octobre 2009 pour les régionales et appliqué dans le Limousin. on peut donc arriver à un accord avec ces camarades pour la séquence 2012. Bien sûr il restera toujours un noyau dur : LO et le NPA LOisé. Mais ce noyau se réduit de plus en plus.

  7. Raphaël dit :

    @ Annie 253

    Vous avez absolument raison..

    Je suis étudiant en droit à Paris à la faculté d'ASSAS ! Autant dire, tout sauf un bastion de bolchéviks ! Je partage les idées de Mr Mélechon mais le débat auquel nous avons assistés n'a malheureusement convaincu que ceux qui voulaient bien l'être ! Nous nous efforçons avec un ami cher, de propager l'idée qu'un autre système est possible.. Mais que c'est dur ! On nous rétorque sans arrêt que Mélenchon est un doux rêveur, un excité, un zozo.. Je comprends parfaitement qu'il faille rassembler le peuple de gauche ouvrier.. mais n'oublions pas que la société changera profondément quand les détenteurs du capital auront compris, et ce par la raison, que réduire sa propre richesse matérielle, pour en faire bénéficier les autres, c'est en réalité l'enrichir humainement.. parce qu'à la fin des fins, l'économie doit être remis au service de l'homme !

    Au risque de me répéter, n'hésitez pas à parler des entreprises sociales et solidaires.. Il est dans votre programme mais personne autour de moi n'en a connaissance.. et pour cause ! En droit des sociétés, les profs évacuent le sujet en nous expliquant que ça ne sert à rien !

    Merci !

  8. Pulchérie D dit :

    J’ai vu ce matin le duel J-LM / Marine Le Pen

    Qui osera encore se Planté en affirmant qu’il y a ressemblance entre le FN et le FdG ?

    Bourdin a d’ailleurs conclu le débat en soulignant les différences profondes entre les conceptions politiques qui séparent les deux orateurs.
    LePen, la plupart du temps, ne peut rétorquer que: « Mensonges, mensonges ».

    J-LM, lui, donne, comme à l’ordinaire, de solides arguments.
    La bonne femme, elle, cultive les arguments ad hominem, technique des marchandes de marée.
    Jean-Luc ne s’abaisse jamais à cette sorte d’arguments (l’allusion à certaine église du Chardonnay devait être faite)

    Le FN vient proposer, à part une sortie de l’euro, de petits avantages sociaux, de petites compensations, mais rien comme réformes profondes des grandes structures ; pour la Marine, la nationalisation ne devrait qu’une sanction, qu’une punition.
    La structure néocapitaliste ne risque rien, avec cette trublionne avec laquelle nous sommes loin de la révolution par les urnes que propose Mélenchon.

    Mélenchon, présidons !

  9. Pierre34 dit :

    @langue-rouge

    Il ne s'agit pas de se tourner ou non vers le Front de Gauche, il s'agit de savoir concrètement quel doit être un engagement pour l'intérêt général.

    Il est dépassé de vouloir imposer une dichotomie entre le mouvement social et une révolution citoyenne par les urnes. Les deux moyens sont complémentaires et se fortifient. Bien sur qu'il faut être toujours présent sur les luttes sociales mais sans perspective politique elles perdent une partie de leur faculté de mobilisation. L'expression populaire par les urnes est nécessaire pour conforter un programme de transformation radical mais sans un mouvement social très organisé elle perd de sa force.

    D'autre part, Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche en général ne veulent pas s'inscrire dans les institutions, ils proposent une assemblée constituante permettant de mettre en place une nouvelle organisation de la société dans laquelle, il faut cesser de répéter en boucle des contre-vérités.

    Cette volonté de mise à l'écart du NPA ne correspond pas à l'aspiration de la population qui désire le changement, elle casse une dynamique possible car l'union est toujours un moteur de mobilisation.

    Nous sommes nombreux à en être déçus mais nous en prenons acte et nous avancerons avec le Front de Gauche qui sera le seul à porter une radicalité concrète, la défense de l'intérêt général, et à montrer des perspectives d'avenir.

    Association Citoyenne Front de Gauche

  10. jorie dit :

    Je ne comprends pas certaines réactions à propos de l'attitude du PG face au NPA. Il va de soi que le PG a fait plein de propositions de ralliement, il va de soi aussi que le programme partagé du FdG et les idées du PG sont assez construites et précises autour de la définanciarisation de l'économie (mutation écologique, pôle financier public, défense des sces publics, investissements massifs, relocalisation des agricultures) pour susciter une adhésion totale.
    Aucun membre du PG n'a d'hostilité spéciale contre le NPA dont les militants nous rejoignent sur les luttes, au contraire, nous voulons marcher ensemble.
    Alors c'est quoi ce rejet de Mélenchon ? par principe ? C'est l'appareil qui coince, aucune raison pour bouder cette occasion historique que nous aurons de recréer une gauche plus offensive. Venez bosser avec nous sur les programmes au lieu de nous ostraciser. Comme un internaute l'a dit sur le site, nous sommes totalement complémentaires dans nos stratégies : mouvement social + révolution par les urnes, non ce n'est pas une contradiction impossible! Oubliez les querelles perso, nous aussi on en a ! mais c'est quoi l'essentiel ? Gagner et quitter les éternelles coulisses et impasses de l'histoire pour gouverner ensemble. Moi, j'en ai marre d'être reléguée dans les manifs spectacle, il faut y aller et nous donner toutes nos chances, Mélenchon en est une, on a les présidentielles et les législatives. Le Pen fait 18%. Nous on n'a pas les 2 chiffres, et il faudrait rester au coin et faire la gueule contre les vilains en attendant des révolutions hypothétiques?

  11. Gilbert Duroux dit :

    260
    jorie dit:
    15 février 2011 à 12h59

    "Je ne comprends pas certaines réactions à propos de l'attitude du PG face au NPA. Il va de soi que le PG a fait plein de propositions de ralliement (...)"

    Tu ne comprends pas ? Si encore tu avais parlé d'alliance, de rapprochement, de partenariat, de rassemblement d'union, que sais-je encore...
    Ralliement ! Pourquoi pas reddition tant que tu y es ?

  12. fred dit :

    @255 languerouge

    Tous les nouveaux militants du NPA ne viennent pas d'un horizon libertaire, anti-républicain, ou simplement trotskyste.
    Puis-je prendre mon cas ? Je suis membre fondateur du NPA. Je n'ai jamais désiré militer dans le cadre de la LCR car celle-ci avait un caractère trotskyste et sectaire trop prononcé à mes yeux. De ce fait l'appel d'OB à créer un nouveau parti ouvert sur la société civile, non strictement trotskyste, m'a séduit à l'époque. Mais au fil des débats avec les camarades, dans mon comité, j'ai constaté que la ligne LCR prévalait, et que cette ouverture n'allait surtout pas jusqu'à prendre les éléctions au sérieux, mais toujours comme un strapontin pour faire "entendre nos idées". Autrement dit, de renoncer au changement par le biais des institutions, au profit d'un changement ultérieur, hypothétique, à la faveur d'une "convergence des luttes". Finalement, un changement dont le NPA ne serait pas forcément le catalyseur, quoi que les camarades en disent.
    Aujourd'hui je suis terriblement déçu de voir que la promesse d'ouverture du NPA n'a pas été tenu. Je quitte le parti et voterai certainement Jean-Luc Mélenchon, si aucune autre candidature d'unité n'émerge.

  13. ghislain dit :

    J'ai vu le débat Le Pen-Marchais où ce pauvre Marchais s'était fait littéralement bouffer par JM Le Pen à l'époque.
    Belle revanche de la gauche avec le débat Mélenchon-Le Pen Jr.
    Je suis de droite et n'ai jamais voté a gauche, mais j'ai été impressionné par la brillance de Mélenchon, le sérieux de ses arguments, sa culture, même si pas forcement d'accord avec l'ensemble de ses arguments. JL Mélenchon va peser sur la politique dans l'avenir, bien plus que le facteur trop contestataire et trop anti tout.
    Bravo JL Mélenchon.

  14. Jake dit :

    @
    a) attention des querelles politico-politiciennes entre PG NPA et PC.
    b) attention des adorateurs transis des exploits télévisuels de Mr Mélenchon.

    Plutôt que de vous regarder le nombril, comment passer outre les journaleux mal intentionnés et comment faire prendre conscience du bien fondé économique des propositions du FdG ?

    Peu importe le candidat en face (ils pensent tous la même chose), il faut convaincre que le programme est réalisable et profitable à la majorité des Français. Quels sont les messages forts, les éléments clés du programme que tout un chacun peut comprendre ? Et Comment les diffuser ?

    Il faut du concret ! du palpable !

  15. Aubert Dulac dit :

    @ Pierre34

    Depuis « le traumatisme de 2002 », il y a un certain flottement sur le thème : « c'est quoi, la nécessité désormais inévitable qu'il faut « changer la Politique » ? »...
    Une remarque, en passant, sur le concept d'« intérêt général » en faveur duquel il s'agirait de « s'engager » (ce qui d'ailleurs, clin d'oeil au derniers intervenants,...pourrait éviter à chacun la sensation de « se rallier » à quiconque...)

    Ne mérite-t-il pas, bien davantage que celui de laïcité, d'être revisité ?... N'est-il pas habituellement idéologisé, manipulé, fétichisé, instrumentalisé ? Peut-on s'en satisfaire ? C'est quoi, « en temps de Crise », l'intérêt général ? N'est-il pas retourné trop souvent par les néolibéraux, au nom de « l'entreprise France », contre l'esprit public et « les corporatismes » et autres « immobilismes », comme ils disent ?

    À supposer qu'on puisse le récupérer, comment le redéfinir conjointement avec l'ensemble de la question démocratique ?.. Est-ce même un concept encore valide, ne serait-il pas un peu frappé d'archaïsme ?..

    En tout cas, un nouveau printemps des peuples en gestation ne pourra plus se contenter de « généralités » dogmatiques... (les vertes et les pas mûres s'ajoutant aux rouges) Il y a et aura de nouvelles possibilités et manières nécessaires de se parler... Parce qu'irruption, comme ne cesse de le souligner Edgar Morin, d'une nouvelle complexité : et donc d'un nouvel « esprit public »...

  16. Fred dit :

    Bravo et un grand merci à vous et à vos proches pour ce superbe coup de poing contre l'extrême droite !

    Le FN a fait l'erreur de ne pas avoir pris cette rencontre au sérieux, MLP mal préparée, pédale dans la semoule, prise en flagrant délit de récitation, refusant de discuter... la baudruche a été percée une première fois lors de son précédant débat avec Copé, maintenant grâce à vous elle fait pschiiit.

    On ne prend pas encore tous bien conscience de l'ampleur de ce que vous avez réussit à faire mais ça va venir. La vidéo a déjà eu une sacrée audience et ce n'est qu'un début.
    Fort à parier qu'il n'y a pas grand monde qui va aller se frotter à elle en direct, vous êtes définitivement devenu incontournable dans le ring médiatique ! Encore bravo !

    Prochaine étape : Martine Aubry ;)

  17. ydaho dit :

    Les commentateurs se demandent aussi pourquoi les Tunisiens fuient leur pays au moment où ils ont réussi leur révolte. Le despote s’est enfui, pourquoi les jeunes ? Il se peut que les pro - Ben Ali et sa famille sont derrière cet exode massif. Pour faire immigrer clandestinement 5000 jeunes en 5 jours, il faut débloquer des moyens financiers très importants. Les Ben Ali et leurs sbires sont, sûrement, les instigateurs. Le mobile ? C’est simple, faire croire aux occidentaux que le président déchu était un rempart et un fervent gardien des côtes européennes, entre autres...

  18. Jéjé dit :

    @ ydaho 268

    Les commentateurs se demandent aussi pourquoi les Tunisiens fuient leur pays au moment où ils ont réussi leur révolte.

    Le soulèvement qui a eu lieu en Tunisie et a fait tomber l'exécutif n'a rien d'une révolution de velour. Les tunisiens, même les plus jeunes, n'ont pas "choisi" que le système politique d'effondre. C'est le capitalisme qui a fini par l'écrouler de lui-même. Le reste c'est-à-dire les morts, la dislocation politique, l'arrêt de la machine économique n'est que la triste conséquence de cet écroulement, et non l'expression d'une soudaine "rage". Ainsi qu'est-ce que la Tunisie aujourd'hui? Un avion en feu, où les passagers mécontents ont jeté le pilote par la fenêtre (qui a bien mérité son sort) et pris le contrôle. La démocratie est-elle assez pour redresser l'économie capitaliste en état de deliquescence avancée? La démocracie est-elle assez pour redonner du travail aux gens? La révolution tunisienne va-t-elle à elle seule ranimer le système capitaliste global à moitié mort? Je suis bien placé pour te le dire, je suis trader, tu pourras installer autant de démocraties que tu voudras partout à travers le monde, ça ne suffira pas pour nous extraire du maelström final dans lequel ce système va nous emporter. Ces jeunes tunisiens qui fuit leur pays en ruine l'ont bien compris.

  19. Gilbert Duroux dit :

    Un article du Figaro évoque les inflexions de Jean-Luc Mélenchon. D'accord, c'est le Figaro, mais je ne suis pas le seul à avoir noté ce changement de ton de Jean-Luc Mélenchon vis à vis de celui qu'il appelait hier "l'affameur des peuples".

  20. Antoine dit :

    @Descartes

    A demande constante, l'immigration (même légale) augmente l'offre de travail et fait donc baisser son prix, par le simple mécanisme d'offre et demande.

    Pourquoi la demande serait-elle constante ? C'est totalement gratuit (et improbable).

    alors que les organisations ouvrières appellent à des mesures restrictives.

    Lesquelles ? Des exemples ?

    Celui sur une guerre des "dévaluations compétitives" est absurde, car la dévaluation n'est possible que dans un système de changes fixes, ce qui ne serait certainement pas le cas dans l'hypohèse d'une sortie de l'Euro.

    Même en admettant qu'une dévaluation stricto sensu soit impossible, influer sur le cours de leurs monnaies respectives est bien le grand jeu des USA et de la Chine depuis des années... En d'autres termes, on peut en agissant habilement parvenir au même résultat qu'une dévaluation compétitive, ceci dans un régime de changes flottants.

  21. Cronos dit :

    Depuis le 5 février les posts (4) que je rédige sont systématiquement mis à la poubelle, je me pose beaucoup de questions et j'ai comme un goût amer dans la george, je jure que je n'ai porté atteinte à qui que ce soit, au contraire je proposais un poème très astucieux dans son écriture qui démontre que le rôle, que l'on peut faire jouer à un texte et aux mots, peut être redoutable, ce poème est d'une très haute tenue, et apportait un peu d'humour sur ce blog qui n'en brasse pas beaucoup, enfin…
    Peut-être désire-t-on mon éviction de ce blog, si c'est le cas, il serait plus simple de le formuler, néanmoins si ce texte (celui-ci) se trouve censuré, il sera clair pour moi que c'est la volonté du maître de ces lieux.
    Je ne suis pas larmoyant, ne l'ai été ni ne le serais jamais, seulement amer et déçu ; je n'ose, bien évidemment pas, demander une quelconque explication à tout ceci.

    [Edit webmestre : Je viens de jeter un coup d'oeil aux posts modérés.
    Trois d'entre eux étaient hors sujets et consistaient en des attaques grossières et parfois insultantes envers Emmanuel Valls, en dehors de tout contexte par rapport aux discussions en cours, qui commençaient par "je trouve qu'on parle pas assez de...", donc en parfaite infraction avec plusieurs points de la charte. Quant à votre "poème", il s'agissait de ce texte très connu qui se lit dans les deux sens avec une signification inversée, que tout le monde a déjà vu et revu un peu partout. Parler de "très haute tenue" est grotesque. Ce blog n'est pas à votre disposition pour exposer vos trouvailles, surtout lorsqu'elles n'apportent aucun éclairage sur les sujets en cours.
    A la relecture de ces "commentaires", je ne regrette pas de les avoir modérés. Personne ne désire votre éviction, mais si c'est là votre seule contribution aux commentaires de ce blog, votre "amertume" est très excessive.]

  22. Meligh dit :

    @Descartes

    A demande constante, l'immigration (même légale) augmente l'offre de travail et fait donc baisser son prix, par le simple mécanisme d'offre et demande.

    Dans ce cas il faut rapidement que l'on fasse chuter le taux de natalité en France. Puisque l'on rajoute trop d'actifs en faisant trop d'enfants, ils font donc baisser le prix du travail ! Zut et moi qui comptais avoir une famille nombreuse.
    Sans parler du fait qu'un immigré (légal ou illégal) consomme aussi du travail (pour se loger, se nourrir, s'habiller, se déplacer, vivre en fait), il en fait pas qu'en proposer. Donc il fait augmenter la demande par sa simple présence.

  23. ydaho dit :

    @ Jéjé,.. Heu.. Ce que je pense c'est que c'est la "contre révolution" qui manipule tous ces jeunes qui débarquent opportunément sur les cotes Italiennes.. D'autres part et pour le moment je ne vois que très peu de démocraties de part le monde, elles doivent se compter sur les doigts de trois ou quatre mains... Donc pour ce qui est de savoir qui fera "tomber" le capitalisme triomphant (les peuples ou les tyrans) j'attends quand même de voir, et j'espère que ce sera la démocratie...

  24. Descartes dit :

    @Antoine (#272)

    "A demande constante, l'immigration (même légale) augmente l'offre de travail et fait donc baisser son prix, par le simple mécanisme d'offre et demande". Pourquoi la demande serait-elle constante ?

    Je n'ai jamais dit qu'elle le fut. J'ai fixé l'hypothèse pour que le mécanisme auquel je faisais référence apparaisse clairement. En fait, l'effet réel de l'immigration est un peu plus compliqué: d'un côté, elle augmente l'offre de travail et tend à faire baisser les salaires. D'un autre côté, l'immigrant consomme, et crée donc une demande de produits qui potentiellement génère une demande de travail, ce qui en théorie pousserait les salaires vers le haut.

    Le CAE, dans le rapport auquel MLP fait référence, fait la part de ces deux effets contradictoires. L'effet à la baisse est le plus fort des deux pour plusieurs raisons: la demande de produits ne se traduit pas intégralement en demande de travail (elle concerne en grande partie des produits importés), l'immigré ne consomme pas la totalité de son revenu, etc. D'où l'effet négatifs sur les salaires: une augmentation de l'immigration de 1% se traduit par une baisse des salaires du même ordre.

    "alors que les organisations ouvrières appellent à des mesures restrictives". Lesquelles ? Des exemples ?

    Voir la politique du PCF et de la CGT tout au long des années 1970. Après, les discours se sont faits plus discrets (le "politiquement correct" est passé par là).

    Même en admettant qu'une dévaluation stricto sensu soit impossible, influer sur le cours de leurs monnaies respectives est bien le grand jeu des USA et de la Chine depuis des années...

    La Chine le fait parce qu'elle se trouve dans un régime de change fixe (sa monnaie n'est pas librement convertible). Quant aux USA, je ne vois pas où est la "dévaluation compétitive". La baisse du dollar est plutôt la conséquence de l'énorme déficit fiscal américain.

  25. Descartes dit :

    @Meligh (#274)

    Sans parler du fait qu'un immigré (légal ou illégal) consomme aussi du travail (pour se loger, se nourrir, s'habiller, se déplacer, vivre en fait), il en fait pas qu'en proposer.

    Eh non... le problème est que l'immigré consomme des produits, pas du travail. Lorsque l'immigré s'achète une chemisette, sa demande de produits se transforme en demande de travail... au Pakistan, en Inde ou en Chine, parce que la chemisette a toutes les chances d'être fabriquée dans ces pays-là. Et lorsqu'il envoie une partie de ses revenus dans son pays d'origine, même problème: il crée de la demande de travail ailleurs... donc seule une partie de la consommation de l'immigré se traduit par une demande de travail en France.

    D'où le besoin de faire le calcul en prenant en compte les deux effets: le travail immigré fait baisser les salaires, la consommation des immigrés tend à les faire monter. C'est ce qu'a fait le CAE, et il arrive à la conclusion que l'effet dépresseur l'emporte.

  26. Pascale B dit :

    @descartes et @antoine, 275 et 272
    "alors que les organisations ouvrières appellent à des mesures restrictives".
    Lesquelles ? Des exemples ?
    "Voir la politique du PCF et de la CGT tout au long des années 1970. Après, les discours se sont faits plus discrets (le "politiquement correct" est passé par là)."

    Intéressante argumentation, où le verbe "appellent", au présent, renvoie à la réalité des années 70 (il y a quarante ans, quand même). Le lien suivant évoque une prise de position récente du PCF ; j'ignore s'il s'agit de "politiquement correct", cela ne me semble en tout cas pas un discours discret appelant à des mesures restrictives : http://www.pcf.fr/7195

  27. Meligh dit :

    @Descartes

    Ok pour les produits, mais cela est valable pour n'importe quel français qui s'achète un chemisette. Mais ils (les immigrés) consomment aussi des services (produits en France). Pour l'argent qu'ils envoient à l'étranger, pourquoi pas, mais l'argent que je gagne et que je dépose sur des livrets d'une banque française crée du travail, certes dans cette banque pour le gérer et interagir avec moi en tant que client, mais là ou la banque l'investit cet argent, rien ne prouve qu'il crée un demande de travail en France (et j'en doute).

    J'admets sans problème que le calcul donne une immigration qui influe sur les salaires à la baisse. Et cette influence doit être d'autant plus négative que l'immigration est illégale, puisqu'elle permet de plus exploiter une personne (exemple principaux : la restauration et le bâtiment) en jouant sur son irrégularité. Réduire la part "d'illégalité" dans l'immigration (donner des papiers aux travailleurs qui n'en ont pas) permettrait déjà sans doute de réduire cet impact. Un système à la MLP de "bloquer" l'immigration aurait l'effet contraire d'augmenter cette part "d'illégalité". Et à mon avis c'est là le point de Jean-Luc Mélenchon. Dès lors que tous les immigrés ne peuvent être exploités du fait de leur situation irrégulière, leur impact est moins important.
    Mais finalement, le vrai problème ne vient pas de l'immigration, l'immigration n'est qu'un facteur aggravant. Le problème vient de la possibilité pour une entreprise de produire dans des pays ou le travail est (beaucoup) moins cher qu'en France. Immigration ou pas, la demande continuera de se contracter (donc le prix de diminuer) tant que l'entreprise sera gagnante d'aller produire ailleurs ce qu'elle peut produire en France. La solution est donc d'empêcher ces déséquilibres de coût du travail, mais pas au dépend du travailleur. Par exemple : si l'on relocalise la production, la demande augmentera à nouveau et plus vite que...

  28. Descartes dit :

    @Pascale B (#277)

    Intéressante argumentation, où le verbe "appellent", au présent, renvoie à la réalité des années 70 (il y a quarante ans, quand même).

    On m'a demandé un exemple, je donne un exemple. Et je donne l'exemple qui me parait le plus démonstratif et sans ambiguïté: il n'y a aucun doute que le PCF des années 1970 était une organisation représentant largement la classe ouvrière, et qui criait haut et fort le besoin de restreindre l'immigration. Les exemples plus récents sont moins éclatants, d'abord parce qu'il n'est pas facile de trouver des "organisations ouvrières", les partis politiques de gauche étant aujourd'hui très largement "trustés" par les classes moyennes. Mais je t'invite à réfléchir sur le fait que la CGT ne se prononce pas pour la "régularisation de tous les sans papiers", mais s'occupe seulement et exclusivement de ceux qui travaillent et payent des cotisations sociales et des impôts, quitte à rentrer en conflit avec les collectifs de sans-papiers, comme cela fut le cas lors de l'occupation de la Bourse du Travail.

    En fait, l'évolution du PCF d'une vision très restrictive (celle exprimée par G. Marchais en 1980, par exemple) vers une logique permissive a été parallèle avec la substitution des militants et dirigeants ouvriers du Parti par des personnes appartenant aux classes moyennes, pour qui l'immigré n'est certainement pas un compétiteur sur le marché du travail...

  29. Christophe Thill dit :

    Juste deux petits points sur la Tunisie :

    Je suis un peu en désaccord avec l'idée que nous avons assisté au triomphe d'une révolte d'un genre nouveau consistant à occuper l'espace public. Si ces manifestations bien visibles possèdent un énorme pouvoir symbolique par leur aspect spectaculaire et la quantité d'interviewés potentiels qu'elle met à la disposition des médias de bonne volonté, je crois quand même qu'elles ne seraient pas parvenu à grand chose si elles n'avaient pas été accompagnées de grèves. Le résultat a été une mise en panne générale de l'économie, et c'est ça qui a réussi à inquiéter la clique au pouvoir, en l'attaquant là où ça fait mal : au portefeuille. C'est peut-être cela aussi qui a poussé les hautes autorités militaires (qui ont aussi un grand pouvoir économique) à se montrer aimables envers la révolte.

    Quant aux Tunisiens qui émigrent aujourd'hui (avec un effet d'autant plus massif qu'ils vont tous s'entasser sur une île minuscule), je pense qu'il s'y mêle deux groupes bien distincts. D'un côté, les jeunes qui se sont habitués à ne plus croire en rien et préfèrent tenter le tout pour le tout. Ils n'avaient pas forcément pu mettre à exécution leur plan de fuite, mais aujourd'hui que la surveillance policière a quasiment disparu, ils saisissent l'occasion.
    Mais je pense qu'il y a aussi parmi ces réfugiés des gens qui ont beaucoup perdu avec la chute du régime, qu'ils aient été responsables locaux, affairistes ou policiers. Se mêler à une vague d'émigrants est bien pratique dans ce cas. Je crois qu'il y aurait un tri à faire, et que certains devraient être renvoyés dans leur pays pour faire face à leurs responsabilités.

  30. Louis st O dit :

    261 et 270 @Gilbert Duroux

    Après avoir bondi sur le mot « ralliement » au Fdg se la part du NPA mot sûrement inadéquat, c’est vrai il aurait du dire « alliance » le refus de Jean-Luc Mélenchon est tel que tout est bon pour le disqualifier, même un article du Figaro lui donne raison pour dire « mais je ne suis pas le seul à avoir noté ce changement de ton de Jean-Luc Mélenchon vis à vis de celui qu'il appelait hier "l'affameur des peuples", j’espère que tu sais que le Figaro n’est pas tout a fait Mélenchonniste, si tu trouve la preuve de ton doute dans un article du Figaro, nous avons beaucoup de soucies à nous faire.

  31. thierryjay93 dit :

    Jean-Luc Mélenchon,

    La gauche a besoin de votre énergie à propulser une autre gauche porteuse de radicalité concrète.
    Mais toute caricature est inutile et contreproductive.
    Oui, l’intervention américaine en Irak est un échec effroyable mais il est ridicule et de surcroît inexact d’affirmer de façon péremptoire qu’on y voit moins bien que sous Sadam Hussein. En dépit d’une réelle insécurité, les irakiens qu’ils soient kurdes, sunnites ou chiites préfèrent la situation actuelle pour insatisfaisante qu’elle soit, que le climat de terreur du régime dictatorial de feu Sadam Hussein.
    L’antiaméricanisme primaire est mauvaise conseillère. Les américains, des Etats-Unis, forment un peuple qui mérite autant de respect que tout autre peuple.
    Cette caricature est d’autant malvenue que votre analyse des révolutions arabes et de leur couverture médiatique est très pertinente.
    Faire de la pédagogie devrait être l’essence même du débat politique ce que vous faites excellemment sur votre blog par vos billets dont certains mériteraient d’être repris sous forme de rebond dans la presse écrite. Pourtant, alors que l’immense majorité des citoyens se nourrit en grande partie des informations télévisées, l’expression de cette pédagogie est maltraitée par la médiacratie, les bourreurs de crânes, au profit non pas du consensus mou mais d’une pensée dominante cynique ultralibérale.
    Votre débat contre la diablesse de confort en fut malgré tout le contrexemple que vous ne sûtes point totalement profité. En effet, vous malmenâtes brillamment en contre les offensives xénophobes et nationalistes alors que vous auriez dû être le battant menant l’offensive obligeant l’adversaire à reculer, à rendre les armes.
    Pourquoi n’avez-vous pas cité en quelques phrases bien formulées les diktats du FMI et de l’Europe qui nous protège à l’encontre de la Grèce lorsque le débat portait sur le FMI ?

  32. Louis st O dit :

    En démarrant le débat Jean-Luc Mélenchon – MLP, Le présentateur à donné des résultats d’un sondage CSA, et en particulier celui concernant les ouvriers et les cadres et professions libérales, cette partie du sondage et la seule qui pouvait atteindre Jean-Luc Mélenchon en disant que les ouvriers préféraient MLP et les cadres et professions libérales Jean-Luc Mélenchon bien qu’il ne soit pas négatif. Il aurait pu donner les résultats de toutes les autres Questions, je dis bien toutes les autres, elle étaient toutes favorable à Jean-Luc Mélenchon et en particulier :
    « Questionnés sur leur adhésion aux idées respectives des deux candidats, 45% des sondés répondent être « souvent ou parfois d'accord » avec Jean-Luc Mélenchon, contre 38% en faveur de Marine Le Pen. Par ailleurs, 36% des personnes interrogées indiquent ne « jamais » adhérer aux idées défendues par la présidente du FN, contre 16% seulement concernant le président du Parti de Gauche. »
    Toutes les questions : Sondage CSA LePen-Mélenchon

  33. jean ai marre dit :

    @ 279 Descartes :

    Ton exemple m'interpelle

    Est à dire que ce sont spécifiquement les ouvriers qui sont " réfractaires" aux émigrés ?
    En extrapolant la pensée, peut on dire que l'émancipation culturelle favorise le discours sur l'émigré ?
    Est ce à dire que la classe moyenne ayant un statut supérieur, ne craint pas l'émigré ?

    N'y voit qu'une interrogation.

  34. Gilbert Duroux dit :

    Louis st O
    "j’espère que tu sais que le Figaro n’est pas tout a fait Mélenchonniste, si tu trouve la preuve de ton doute dans un article du Figaro, nous avons beaucoup de soucies à nous faire".

    L'honnêteté intellectuelle implique que l'on ne s'appuie pas sur un bout de commentaire soigneusement sélectionné. J'ai pourtant pris certaines précautions vis à vis du Figaro et indiqué qu'en l'occurrence il rejoignait ce que j'avais déjà noté. Il faudrait peut-être apprendre à penser par soi même au lieu de se comporter comme des idolâtres.

    Par ailleurs, quoi que l'on pense de la ligne éditoriale du Figaro qui, c'est le moins que l'on puisse dire, n'est pas la nôtre, il faut reconnaître que c'est un des meilleurs quotidiens, notamment dans son traitement de l'actualité internationale. Mais si tu as décidé que le Figaro, c'est caca d'un bout à l'autre, je te laisse avec tes a-priori...

  35. jean ai marre dit :

    @ 255 Langue-Rouge.
    " Je ne dis pas que ça ne peut pas changer avec le temps mais bon aujourd'hui c'est comme cela que ça se passe "

    D'autres ont mieux répondu que moi sur l'historique et la culture du NPA
    Mon incompréhension, vient du fait que je considère et certainement à juste titre que le NPA est constitué de jeunes militants, qui n'ont pas connu le PSU, pas vécu les années trotskistes, et sont de culture différente de leurs ainés.

    Sont ils jeunes et déjà vieux ?

  36. GdeC dit :

    Au cas où cela n'aurait pas encore été fait ici (je n'ai pas le temps de lire tous les commentaires, + de 25 !), je tiens à signaler la réaction de nos amis de Gauche unitaire, à propos de l'émission de Jean Luc sur BFM TV.... : "Débat Mélenchon contre Le Pen : la gauche l’emporte " : http://t.co/zhcZ3eM

  37. dudu87 dit :

    Bonsoir à vous,

    @jéjé
    "Les tunisiens, même les plus jeunes, n'ont pas "choisi" que le système politique d'effondre. C'est le capitalisme qui a fini par l'écrouler de lui-même. "
    Tu ne crois pas que le peuple tunisien n'as pas aidé à cet effondrement?
    Si nous suivons ta logique, pas besoin de luttes, la "révolution" viendra toute seule!

  38. Descartes dit :

    @Meligh (#278)

    J'admets sans problème que le calcul donne une immigration qui influe sur les salaires à la baisse.

    A la bonne heure! Maintenant, il faudrait voir ce que l'on répond à l'électorat populaire qui est la première victime de cette baisse.

    Et cette influence doit être d'autant plus négative que l'immigration est illégale, (...) Un système à la MLP de "bloquer" l'immigration aurait l'effet contraire d'augmenter cette part "d'illégalité".

    C'est loin d'être évident. Ce serait vrai si l'on pouvait en même temps régulariser les sans-papiers et rendre étanche les frontières. Mais on sait que les frontières étanches, c'est un rêve. Dès lors, les "sans-papiers" jouent un rôle de tampon qui décourage d'autres immigrés de venir. Toutes les régularisations massives ont mis en évidence le même phénomène: lorsqu'on vide ce "tampon", il se remplit rapidement de nouveaux clandestins. Et qu'est ce qu'on fait alors ? On recommence les régularisations ? Dans ce cas, autant ouvrir complètement les frontières.

    Mais finalement, le vrai problème ne vient pas de l'immigration,

    Il n'y a pas de "vrai" problème qui tienne. Pour l'ouvrier de Dunkerke ou de Saint-Etienne qui voit son salaire diminuer le "vrai" problème est là. Tu peux lui raconter que la faute est au capitalisme libéral tout ce que tu voudras, il constate que dans son entreprise le patron trouve quand il veut des travailleurs immigrés (fussent-ils légaux) qui acceptent de "casser les prix". Si tu ne peux pas lui proposer une solution crédible pour son problème, tu peux lui raconter tout ce que tu veux sur les "vrais" problèmes, cela ne servira à rien.

  39. Papa dit :

    Paru dans l"Humanité" de ce jour signé par 7 membres sortant de la direction du NPA intitulé "Pourquoi nous partons du NPA et nous continuons".
    En préconisant "une dynamique unitaire de la vraie Gauche" ces citoyens ont pris leurs responsabilités.
    Ils déclarent, je les cite "Le front de gauche peut être un premier pas ! Il faut impérativement que toutes celles et tous ceux qui partagent la même volonté d'unité fassent force politique ensemble"!
    Voila le langage de la raison. Olivier va se retrouver totalement isolé.

  40. Descartes dit :

    @jean ai marre (#284)

    Ton exemple m'interpelle. Est à dire que ce sont spécifiquement les ouvriers qui sont " réfractaires " aux émigrés ?

    Bien sur que non. Il n'y a aucune "spécificité" liée à la classe ou à l'éducation. Le fait est que les immigrés qui arrivent en France exercent essentiellement des métiers manuels peu qualifiés. Sur le marché du travail, ils concurrencent donc essentiellement les ouvriers et assimilés. Au risque d'être un peu schématique, il faut rappeler que les idéologies sont fabriquées pour justifier la défense d'intérêts économiques. Lorsque les ouvriers réagissent contre l'immigration, ce n'est pas par racisme, mais pour défendre un intérêt économique: leurs salaires et leurs emplois.

    En extrapolant la pensée, peut on dire que l'émancipation culturelle favorise le discours sur l'émigré ?

    Certainement pas. Quand dans les années 1930 les "juifs étrangers" ont commencé à concurrencer les médecins et avocats "de souche", il y a eu le même type de réactions. Et ce sont ces couches "moyennes" qui ont joué un rôle pivot dans l'écriture des dispositions prises par Vichy pour interdire certaines professions aux juifs.

    Est ce à dire que la classe moyenne ayant un statut supérieur, ne craint pas l'émigré ?

    Exactement. Pour les classes moyennes, l'immigré n'est pas un concurrent: ni pour le logement, ni pour l'emploi, ni pour le salaire, ni pour l'école... pourquoi le craindraient-elles ?

    N'y voit qu'une interrogation.

    Mais... pourquoi je verrais autre chose ? ;-)

  41. marj dit :

    Dire que l'immigration appauvrit est aussi intelligent que de dire qu'un pays avec une population importante c'est problématique. Pourtant, l'Allemagne est le pays d'Europe le plus riche avec le nombre d'habitants le plus élevé, que dire des USA qui est le pays d'immigrés par essence et de la Chine et son millard d'habitants ?
    Raisonnement nul qui part du présupposé que la richesse ne se créé pas par le travail mais est établie une fois pour toute et se partage (quand elle se partage car ce n'est pas le cas...).
    Au contraire, pour créer des richesses, disposer de main d'oeuvre est une aubaine, disposer d'une population jeune encore plus. Le problème ne vient pas de là mais de la capacité d'investissement et de la volonté d'investir dans l'emploi, la formation, l'éducation, la recherche...Encore faut-il que le crédit soit accessible et que les richesses créées ne soient pas détournées par une minorité tandis que la majorité s'appauvrit.
    Le problème actuel vient des politiques qui permettent cette situation qui entraîne non pas des création d'emplois mais des destructions et un appauvrissement du pays. Je rappelle que nous sommes passés de 5,5 millions d'emplois dans l'industrie en 1978 à 3,2 millions en 2009...et ça c'est pas la faute aux immigrés !
    Les crises et le chômage sont inhérents au système capitaliste (cf Marx encore) et les immigrés n'y sont strictement pour rien, ils servent comme tout les autres de variable d'ajustement !

  42. marj dit :

    @Descartes

    A ce compte là, on a du mal à comprendre pourquoi le vote FN est aussi élevé chez les commerçants, agriculteurs, artisans et autre électorat de la droite traditionnelle...et pourquoi dans des régions comme l'Alsace , ce vote rencontre un tel succès surtout dans les campagnes les plus reculées ?
    je crois que tu as une vision comment dire, un peu trop caricaturale du vote FN, qui est, mais je crois que nous en avions déjà discuté, d'abord le vote de la peur et des banlieues pavillonnaires bien avant celui des banlieues pauvres.
    Le premier vote des ouvrier c'est l'abstention...

    D'autre part, la plupart des gens qui immigrent ne sont pas les plus pauvres, bien au contraire puisqu'immigrer nécessite de mobiliser des ressources. "Beaucoup d'entre eux appartiennent donc à la classe moyenne, et leur but est non pas de devenir des assistés mais de réussir dans leur nouvelle vie "(Immigration : fantasmes et réalités" Claire Rodier et E Terray

  43. Antoine dit :

    @Descartes

    Quant aux USA, je ne vois pas où est la "dévaluation compétitive". La baisse du dollar est plutôt la conséquence de l'énorme déficit fiscal américain.

    Les responsables du budget américain ainsi que de la FED ne sont pas des lapins de garenne :-)
    Le déficit fiscal, ainsi que l'injection de (centaines/milliers de) milliards de dollars fraîchement "imprimés", sont des décisions politiques. Le fait que ces deux décisions entraînent la baisse du dollar est bien évidemment prévu et désiré par leurs instigateurs.

  44. Meligh dit :

    @Descartes

    A la bonne heure ! Maintenant, il faudrait voir ce que l'on répond à l'électorat populaire qui est la première victime de cette baisse.
    En même temps je n'avais pas dit le contraire. Après comme tu l'as dit on sait tous bien que légaliser trop (comme en Espagne) ça permet à d'autres de revenir et c'est un peu le cercle infernal. D'autre part on sait aussi que fermer les frontières ça ne marche pas non plus (comme la frontière USA / Mexique).
    Sur la situation actuelle : régulariser les travailleurs sans papier comme je l'ai expliqué avant.
    Ensuite je pense qu'il faut être plus vigilant et sévir sur les entreprises qui emploient des sans papier. Et évidement il faut accompagner les pays dont sont originaires ces migrants pour mieux comprendre et "maitriser" les flux.

    Maintenant c'est sur pour quelqu'un que ça touche directement entre annoncer tout cela et dire qu'on va les renvoyer chez eux manu militari, la solution 2 intéresse plus, parce qu'elle correspond plus au ressenti de ceux-ci. Mais ce n'est pas la bonne, parce qu'elle ne résout aucun problème (les USA).

  45. sestacq didier dit :

    Je soutiens la candidature de JL Mélenchon et j'ai regardé le débat qui l'opposait à M Le Pen. Contrairement à ce que j'espérais Jean-Luc Mélenchon n'a pas réussi à mettre son adversaire à genoux. Croire que la raison peut l'emporter dans une telle confrontation relève d'une mystique humanitaire. Les facistes sont dans la calomnie, le mensonge, la manipulation, l'excitation des pulsions, la caricature de la différence. Le programme du FN est un cache sexe. Jean-Luc Mélenchon de mon point de vue n'aurait pas du répondre à M Le Pen mais l'ignorer avec politesse car il s'est retrouvé sur son terrain. Les electeurs qui se laissent guider par la haine des "autres" ont perdu leur dignité et leur raison. L'intelligence n'a pas de prise sur eux. Le diable et dieu sont jumeaux. C'est la gauche qui a toujours éveillé l'esprit critique et lorsque son intelligence est partagée les lobotomisés du FN rentrent à la niche. Ne leur offrons pas des tribunes, la droite au pouvoir s'en charge suffisamment. Souvenons nous qu'ils ont préféré Hitler au front populaire et aujoud'hui Ben ALi et Moubarac aux peuples arabes. Les idées que porte JL Mélenchon n'ont pas besoin d'une publicité comparative avec le FN.

  46. clop dit :

    Jean-Luc Mélenchon "On passerait sa vie à sauter à la corde, d’un prétexte à l’autre. Y répondre c’est donner l’impression d’être devenu à son tour un coupeur de cheveu en quatre sans autre perspective de victoire que celles qui s’obtiennent dans ces obscures joutes entre groupuscules"
    Maintenant, il est temps de prendre le pouvoir
    Et de le partager avec le plus grand nombre
    L'heure est venue de nous préparer au grand soir
    Et vous êtes le seul à porter sans encombre
    Notre espoir de changement et de renouveau
    C'est l'heure désormais d'annoncer un programme
    Homme de tant d'idéal, ouvrez les travaux
    Où nous serons nombreux à donner de notre âme...
    Ne perdez plus de temps aux joutes oratoires

  47. Jéjé dit :

    @ dudu87

    Tu ne crois pas que le peuple tunisien n'as pas aidé à cet effondrement?

    Ils ont aidé en effet, mais pas par choix. Personne n'est inconscient au point d'aller s'exposer aux fusils d'une dictature, s'il existe une autre possibilité. Mon arrière grand père en était un exemple. Militant communiste pendant la guerre, il travaillait pour une usine... d'armement nazi. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas d'autre choix, il devait vivre et nourrir sa famille. Certes il imprimait l'humanité la nuit mais à aucun moment il ne s'est exposé volontairement aux balles des SS (ce qui d'ailleurs ne l'a pas empêché de mourir à Bergen Belsen comme partisan). Tu peux imposer aux gens n'importe quel sorte de régime, aussi autoritaire ou formé d'oligarques soit-il, tant qu'il y a du travail et de quoi subsister, personne ne se révolte (cf. par exemple Singapour).

    Si nous suivons ta logique, pas besoin de luttes, la "révolution" viendra toute seule !

    En effet, une révolution provoquée n'est pas une révolution (Cf. les échecs de 68 ou 1848). Dans une vraie révolution, il existe un moment où plus personne n'a le contrôle de l'appareil politique, économique et social: c'est le chaos absolu, l'effondrement total de toute structure, le moment où il faut se sacrifier pour vivre. Ce n'est pas un moment d'euphorie comme on l'imagine, mais le cauchemar le plus complet, où tout le monde est du même côté: le sacrifice de soi. On ne "mène" pas une révolution. Elle arrive d'elle-même.

    La Tunisie, tout comme l'Egypte, ne sont qu'aux prémisses de cette période noire et sanglante. Tout indique qu'il s'agira bien d'une vraie révolution au final car déjà personne n'a "choisi" que la structure politique du pays disparaisse. Cette chute de l'exécutif non voulue, n'est que l'avant-goût. Rendez-vous dans 20 ans pour en connaître l'épilogue (oui les vraies révolutions durent en moyenne 20 à 25 ans).

  48. Je viens de regarder en détail les résultats du sondage CSA à la suite du débat JL Mélenchon/Le Pen. Je crois qu'il y a là des raisons d'espérer. Au-delà de notre perception de sympathisants ou militants, il est intéressant, sans tomber dans la "sondagite", de voir comment Jean-Luc est perçu dans l'opinion. Or il se trouve que cette perception sur maintes problématiques est, si j'ose l'expression, globalement positive, y compris la personnalité de notre candidat potentiel.
    Ombre au tableau, mais on ne doit pas réduire ce sondage à cet aspect, le pourcentage d'ouvriers favorables à MLP est supérieur. Cela dit, il reste 15 mois sauf erreur, pour renverser la tendance, ce qui ne me paraît pas du tout insurmontable. A chacun, là où il se trouve, en fonction de ses moyens et aptitudes, de convaincre progressivement un maximum de gens autour de lui, sans oublier le "champ de bataille d'internet" (je ne parle pas de ce blog, of course !).

  49. AB dit :

    Ces mythes ne finissent pas de renaître !

    1. Non, le premier choix électoral des ouvriers n'est pas le FN. C'est l'abstention.

    2. Non, ni l'Espagne, ni la France, ni l'Europe ne seront "submergées" par des vagues d'immigrés attirés par des régularisations. Nommez un seul pays ou région dans l'Histoire qui ait eu des problèmes après avoir régularisé ses clandestins (ou après avoir reçu un afflux migratoire important).


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