13fév 11

La révolution citoyenne, la Grèce, la CGT escale Orly, le congrès du NPA

Encore une révolution populiste victorieuse!

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T raité de populiste sur tous les tons et par les plus vils, du genre Plantu, l’ami à dix mille euros du Qatar, je me réjouis du nombre de populistes aujourd’hui en action ! Sous le mot d’ordre « dégage » ou « dégagez » des foules de populistes mènent des révolutions victorieuses. Moubarak est au tapis ! Même le journal « Libération » publie une tribune où un intellectuel égyptien déclare « je comprends maintenant ce que le mot peuple veut dire ». Si seulement ça pouvait être contagieux !

Tant qu’il y a du monde plein la rue, les puissants de la terre attendent, des jours durant, en serrant les fesses, que « ça s’arrange ». Et : plouf ! Le dictateur local tombe. Tous disent aussitôt « voila comment il faut faire des révolutions : pacifiques, bla bla bla » Passez muscade ! Toutes les personnes que le pouvoir a assassinées les jours précédents sont aussitôt oubliées. Madame Merkel salue même Moubarak qui aurait rendu « un dernier service » aux égyptiens en se retirant. Tel quel. Le précédent « service » qu’il leur a rendu, la semaine d'avant, c’était sans doute de leur faire tirer dessus. Mais deux cent morts qu’est ce que c’est quand il n’y a même pas un prix Sakharov à l’horizon !

Obama est le Gorbatchev du prétendu « monde libre ». Il accompagne le mouvement d’effondrement de l’ordre établi. Que peut-il faire d’autre ? Englué dans deux guerres, en Irak et en Afghanistan, peut-être peut-il méditer ce fait : la révolution citoyenne coute moins cher que l’invasion pour faire gagner la liberté. Mais évidemment ce n’est pas la liberté le but des deux infâmes guerres des américains. Cependant, comme un éditorial du « Monde » s’est hasardé à dire que les néoconservateurs  américains avaient eu raison d’être interventionnistes, il est temps de souligner ce premier démenti apporté par les faits. La guerre d’Irak n’a amené aucun progrès démocratique où que ce soit et même le contraire. L’Irak « libérée » est nettement plus invivable que sous Saddam Hussein. Et les pays voisins, l’Arabie saoudite, le Koweït et compagnie, dont le Qatar, n’ont pas fait un mètre en avant dans la démocratie. Au contraire ils se sont sentis confortés dans leur brutalité. A l’inverse, la révolte de sidi Bouzid et le sacrifice d’un  malheureux a eu raison, pour finir,  de deux tyrans. Sans un seul coup de canon.

Je ne fais ce compte là, en passant, que pour que chacun se souvienne et sache comparer le présent à ce qui a été rabâché. Oui, faites l’effort, amis lecteurs, de comparer ce que vous avez sous les yeux et ce que l’on vous disait du futur dans les pays arabes. Souvenez-vous de tout, et retenez bien ce qui se dit encore. Soyez attentifs. Jusqu’au détail ! C’est de cette façon que vous réaliserez la présence permanente de la machine à bourrer le crane, habilement camouflée en média, dans la coulisse des évènements. Dimanche passé, j’attendais de passer sur le plateau de  BFM. Je regardais donc l’écran. Y apparaissait une « journaliste en direct ». Que nous disait-elle ? Que les cairotes « en avaient assez de ces évènements », qu’ils « aspiraient au retour à la normale ». Oui, à la normale. La normale ! Et ainsi de suite. La même semaine, la une du journal « le Point » montrait une femme voilée sur la place de la révolution au Caire et le titre était « La tentation islamiste ». Puis parut « l’Express », que les marchands de journaux placent juste à côté sur les présentoirs. On y voyait une femme soldat israélienne sur un char… « Israël face au réveil du monde arabe ». Pourquoi « face » et pas « avec ». On devine.  Grosse préparation psychologique. Mais c’est raté, mon cher Sam ! Il n’y a pas eu ni menace ni violence  contre Israël. Pas un mot sur le sujet place Tahir, une première dans le monde arabe! Donc pas de raison d’excuser ceux qui auraient tiré dans le tas de la place Tahir ! Oui, raté mon cher Sam! Votre Moubarak s’est fait jeter avant !

Le suivi des évènements a été très instructif pour réfléchir à notre propre perspective. La nature des révolutions modernes est bien celle que nous observons depuis des mois à partir des figures prototypiques initiales observées en Amérique du sud. Une société politique entièrement verrouillée, aussi verrouillée sur le mode libéral que l’étaient les sociétés soviétiques, s’effondre en quelques semaines. Toute la table politique est rasée. D’énormes partis sont rayés de la carte du jour au lendemain et la politique se recompose absolument en dehors d’eux. Cette description sommaire de l’extérieur s’accompagne d’un fait intérieur qui les différencie des schémas du manuel socialiste des deux siècles précédents. Ce ne sont pas les usines le point de départ de la lutte. Ni le lieu de l’organisation du double pouvoir qui s’instaure des jours durant. Ce sont les localités. Villages en entier ou quartier de villes. Et c’est l’Agora, la rue principale ou la place centrale, le lieu où la révolution se concentre et résume l’impuissance du pouvoir établi à en venir à bout. La révolution est, dans sa forme comme dans son contenu, urbaine. Liée à l’interdépendance du grand nombre concentré sur un territoire. D'autre part, elle est absolument mixte. Cette mixité est d'ailleurs le signal de la profondeur du processus en même temps qu'elle est un révélateur d'une uniformisation des moeurs mille fois plus vive que le discours ou les apparences le laissent  croire en temps ordinaire. Ici les bourreurs de cranes découvrent que les arabes ne sont nullement résignés à la tyrannie, ni endormis dans la religion. De même les femmes arabes ne sont nullement de pauvres objets sans conscience civique. Bref, n'en déplaise aux Le pen, ce sont des êtres humains en proie aux exigences universelles de liberté et d'égalité dont la philosophie des Lumières et la grande révolution de 1789 a montré qu'elles formaient le décalogue des temps contemporains.

Ces aspects je les avais analysés du temps où j’étais socialiste, après 1983 et j’en avais fait un texte qui servi de document de fondation à la NES, en 1988, premier groupe constitué avec Julien Dray à l’époque. Je ne le dis pas pour me vanter car le titre du texte est  calamiteux : « la social démocratie urbaine ». Nous étions obsédés par l’idée de ne pas paraitre ringard. En 1988, un an avant la chute du mur de Berlin, la social démocratie, ça le faisait encore. Le journal « Politis » de l’époque en publia des bons morceaux. Puis en 1991, dans un livre intitulé « A la conquête du Chaos », je repris et étendis l’analyse. La prémice théorique était que la croissance de la population mondiale, l’extension des villes, l’universalisation du statut salarial et la diminution de la paysannerie, enfin l’uniformisation des modes de vie,  donnaient des caractéristiques communes nouvelles à l’humanité comme jamais dans l’histoire. Pour nous, le monde était jeune, urbain, et collectif de fait. Dés lors la révolution serait à cette image. A l’époque n’existait pas internet. Il a donné depuis un support matériel et une réalité matérielle à cette interdépendance généralisée de l’humanité dans une capacité à communiquer instantanément, sans trêve et sans cout. Mais ce fut quand même, cet été 1988, un rude choc intellectuel avec divers camarades qui voyaient dans cette thèse une terrible remise en cause de l’orthodoxie marxiste telle qu’il la pensait. On s’expliqua, notamment en rappelant que le matérialisme historique consistait à étudier les faits davantage que l’idée qu’on s’en fait.

Bien sur, cette vision n’enlève rien à l’analyse de l’exploitation, de l’accumulation du capital, ni au rôle central de la forme de la répartition de la richesse qui se noue dans le travail. Mais cela remettait en cause la forme sous laquelle se constituerait « le mouvement réel qui abolit l’état actuel et sa conscience » selon la formule marxiste. Cette forme est décisive, cela va de soi. La façon avec laquelle les phénomènes se manifestent ne peut être séparée de leur nature. Des années plus tard, ce fut au club « La République Sociale » que nous avons formalisée l’articulation de l’idée républicaine avec cette forme nouvelle de la matrice révolutionnaire. Puis, au Parti de Gauche, nous avons avancé jusqu'à la thèse de la révolution citoyenne dont il a été question ici si souvent. La caractéristique nouvelle est que la question sociale, tout  comme la question écologique, se présentent sur la scène comme une demande de démocratie et de souveraineté populaire. Le processus révolutionnaire commence par un fait social ou écologique puis il transcroit en révolution démocratique dont les premières taches sont institutionnelles, civiques, constituantes. La souveraineté populaire est la question numéro un sans laquelle aucune autre ne peut être réglée. Désormais la révolution socialiste est citoyenne dans sa méthode comme dans sa finalité. Cela signifie que la forme du lien social émancipateur nouveau est civique. Dans ce contexte, les évènements de Tunisie et d’Egypte ne confirment ni n’infirment aucune thèse antérieures. Ils les refondent toutes.  

Mais attention ! Il y a ceux qui se révoltent et font la Révolution et puis il y a ceux qui se soumettent. En Grèce, Papandréou le président de l’internationale socialiste, le parti de Ben Ali et de Moubarak, a soumis son peuple aux diktats du FMI et de l’Union Européenne « qui protège ». On se souvient des tours de vis sauvages imposés aux Grecs. Pour leur bien, cela va de soi. En 2010, les eurocrates ont consentis cent dix milliards de prêts à la Grèce pour qu’elle puisse payer les banques qui lui prêtent de l’argent à taux usuraire. Mais cet argent est donné par petite giclée. Au compte goutte. Une bonne méthode pour que le FMI tienne bien à la gorge le pays, sans relâcher l’étau. La quatrième tranche arrive. Ce sera quinze milliards. Mais attention ! Papa Fmi et maman « Europe qui protège » ne sont pas contents ! Le grec n’a pas assez fait d’efforts ! Chenapan de grec ! Mais papa Fmi a tout vu. Normal il a un représentant dans chaque ministère. C’est ça l’occupation ! Donc : le grec sera encore puni ! De « nouveaux efforts » sont demandés. Hé ! Hé ! C’est ça l’avantage de verser l’argent petite à la petite cuillère! Papandréou, le lâche, va évidemment lécher la main qui frappe la Grèce. Pas de soucis, il fera ce qu’on lui dit de faire ! C’est un caniche. Et puis c’est son pote Strauss Khan qui le lui demande. Cette fois ci, ce sont de nouvelles privatisations qui sont demandées. Pour un total de cinquante milliards d’euros !  Dont quinze milliards d’ici 2013: l’équivalent de ce qui va être prêté cette fois-ci ! Ha ! Ha ! Ha ! Les banksters sont plein d’humour ! Alors, aussitôt, le président de l’internationale socialiste, Papandréou, a accepté de vendre un bout de la Poste de son pays. Et aussi la loterie nationale. Et puis des ports ! Et aussi des aéroports régionaux ! Et même de l’industrie d’armement. Hé ! Hé ! Quelle fête pour les capitalistes, les amis, quelle fête ! Et ce n’est pas fini. Papandréou le larbin s’est aussi engagé à faire de nouvelles économie dans la santé ! Il faut dire qu’il y a six milliards d’euros de dette dans ce secteur ! Les grecs se sont trop soignés ! Salauds de malades ! Ah mais, attention les amis du débat de fond de la présidentielle en France qui attendez le communiqué de la cousine de Strauss Kahn! L’Europe qui protège, plus l’internationale socialiste, plus Strauss Kahn, c’est moins grave quand même que la peste, le choléra, ou la vérole. Faut pas confondre !Sinon "deuxième-tour-qu’est-ce-que-tu-votera-vous-sinon-sarkozy-quand-même-c’est-pas-pareil-et-ca–c’est-pas-supportable ». Pas vrai ? Ben Ali aussi ! Et Moubarak, les amis! La "seule politique possible" le reste jusqu'à ce qu’un autre s’impose. Mais pas comme le croient les belles personnes. Un conseil pour les réunions de l’internationale  socialiste : si vous allez en Grèce, payez votre billet d’avion. Sinon ça  pourrait vous être reproché bientôt. 

Je n’ai pas l’habitude de faire ça, sinon mon blog serait fait tous les jours sans que j’y glisse une ligne personnelle. Je vais pourtant reproduire un tract. Celui de la CGT de l’escale d’Orly. Je le fais pour l’humanité qu’il exprime. Pour le moral. Et pour régler aussi un compte avec tous ceux qui répètent comme des bourriques que les ouvriers communistes votent maintenant FN. L’autre jour j’y ai encore eu droit sur BFM. D’accord les deux journalistes qui avaient mis en marche cette ritournelle ont bien voulu reconnaitre que ce « n’était pas la majorité ». Encore heureux ! Seuls 6% des ouvriers votent FN ! Et comme même du temps du programme commun il restait 30 % des ouvriers qui ne votaient pas avec leur classe, on peut dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Sauf que 69 % des ouvriers s’abstiennent dans les élections. En tous cas pour faire un reportage où l’on voit trois personnes qui se disent anciens socialistes et communistes d’une même famille ouvrière, disons que, heu ! Faut être fort pour les trouver tout seul ! Alors comment les ont-ils trouvés ? Evidemment, en le demandant au FN. Jolie méthode d’enquête ! Et comment ils ont vérifié que ces trois imbéciles sont bien d’anciens communistes et socialistes ? Oui, dites le moi : comment ont-ils vérifié que ce que leur disaient trois FN désignés par leur direction nationale était bien vrai ? Comment ? Voici la réponse : ils ne l’ont pas fait ! Ils ont cru sur parole la direction nationale du FN ! Et ils ont cru sur parole des gens qui récitaient visiblement des phrases toutes faites ! Donc voici, à présent,  une autre classe ouvrière. Pas celle des nigauds sélectionnés par la direction du FN pour faire les mickey racistes à la télé. Voici ce qu’écrit la CGT escale d’Orly.  

« OUI, INDIGNEZ-VOUS ! » « A l’heure où certains témoins de l’Histoire nous interpellent et nous incitent à nous indigner, des passagers et salariés d’Air France témoins d’expulsions,  sont menacés pour l’expression de leur indignation. Le Ministère de l’Intérieur a donné la consigne à la PAF de diffuser à nos passagers sur nos lignes, et à l’intérieur des nos avions concernés, une notice d’information contenant toute une liste de peines et d’amendes, le tout accompagné de la directive de : « ne pas vous associer » aux sollicitations pour protester contre ces pratiques d’expulsions de familles sans papiers. Rappelons que ces familles n’ont, comme culpabilité, que celle de n’avoir pas de papiers. Ainsi des humains étrangers deviennent l’objet d’une politique délibérément utilitariste. Si nos gouvernants n’hésitent pas à piller les capacités et talents dans le monde, ne seraient « acceptables » que les étrangers perçus comme rentables pour l’économie française. Quant aux autres, ni leur situation personnelle, ni leur situation familiale ne leur confèrent de droits, au point que les régularisations deviennent quasiment impossibles.

« Ainsi est créée une nouvelle catégorie de travailleurs étrangers dont la durée du séjour est limitée au bon vouloir de leur patron. De plus, la suppression du droit à la délivrance d’un titre de séjour, pour les étrangers présents depuis au moins dix ans en France, les condamne à l’irrégularité perpétuelle. Par ailleurs, la réforme du droit d’asile réduisant largement les conditions d’octroi du statut de réfugié, c’est l’ensemble des droits des étrangers qui est en danger. En stigmatisant les étrangers, le gouvernement tente de nous opposer les uns aux autres et il brade les libertés fondamentales. Notre organisation syndicale qui, par ailleurs soutient le mouvement RESF (Réseau Education Sans Frontières), considère que l’indignation ne peut céder le pas devant la menace. D’ailleurs, l’article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH-1953) préserve le droit à une « vie familiale normale ». L'expulsion par un Etat, d'étrangers en situation irrégulière lorsque leurs enfants sont scolarisés, est incompatible avec la CEDH. S’il est vrai qu'en 2005 une nouvelle Loi (L622-1) du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile précise que : « Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irrégulier, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros », nombreux sont ceux qui, fort heureusement, considèrent que cet article est contraire aux valeurs de la République Française et constitue un « délit de solidarité. Le 31 mars 2009 une proposition de loi, visant à supprimer ce délit avait été déposée.

Par ailleurs, il est inacceptable que nos avions soient le théâtre de scènes d’intimidations y compris vis-à-vis de nos passagers (comme sur le vol BKO du 20.01 où des CRS armés, casqués, boucliers à la main sont monté à bord pour procéder à l’expulsion de passagers qui manifestaient leur indignation ou la prise de photos et films des passagers). Outre le problème de fond, il faut qu’Air France arrête de participer à ces reconduites. Comme un nombre de plus en plus important de citoyens, nous affirmons que l’humanité et la solidarité sont des principes supérieurs sans lesquels il n’y a pas de Société digne de ce nom. » Telle est la parole des ouvriers et employés d’air France escales d’Orly. Merci de sauver notre honneur et notre humanité, camarades !

Oui, je suis très déçu. Le congrès du NPA s’est achevé. Pour ce que nous avons à faire, il ne nous apporte rien. Pire. Il nous rend la tache plus difficile. Le final est même assez déprimant. A l’heure où j’écris se prépare une déclaration en vue de « l’unité de la gauche anti capitaliste ». Mauvaise plaisanterie qui commence par exclure le Front de Gauche que les docteurs de la vraie foi jugent impur. Alors quelle est cette « gauche anti-capitaliste » à laquelle s’adresse le NPA ? Qui est ce ? Une fois éliminés le Front de gauche et des partenaires comme la Fase ou les alternatifs, lesquels sont partisans d’un rassemblement général, qui reste-t-il ? De qui parle le NPA ? Si sa formule a un sens concret, il reste Lutte Ouvrière (LO), le Parti ouvrier indépendant (POI). C’est bien ça ? Nous avons bien compris ? Tout ça pour ça ? Admettons que ce soit bien le cas. Comment le NPA compte-t-il réussir « l’unité des révolutionnaires » qui n’a jamais pu se réaliser au cours des cinquante dernières années entre ces trois formations ? Quel est l’argument nouveau ? Quelle est la prémisse qu’une telle unité est possible ou seulement envisagée par ces deux autres organisations ? Il n’y en a aucune. Tout le monde le sait. Ni LO ni le POI n’ont l’intention de s’en remettre à Besancenot. Loin de là. D’ailleurs, de toute cette gauche seule l’ancienne LCR, ou le NPA qui a lui a fait suite, semblait vouloir faire bouger les lignes. C’est d’ailleurs cela qui fit le succès initial du NPA en plus de la personnalité militante d'Olivier Besancenot. La NPA semblait signifier la fin de l’impuissance de l’autre gauche et de sa marginalisation dans des divisions incompréhensibles. C’est fini.

La parenthèse est refermée. Le NPA a choisi. Il retourne aux formules prétextes, aux petits jeux de positionnement formels et autre « mise au pied du mur » qui stérilisent ce courant politique depuis tant de décennies. C’est le retour à la toute petite gauche, moins l’enracinement dans la classe ouvrière traditionnelle qu’ont LO et le POI. Et après avoir détruit une bonne partrie des cadres aguerris de l'ancienne LCR.  La suite est connue d’avance par tout le monde. En juin prochain, après une surenchère d’appels unitaires, qui fonctionneront en réalité comme autant de « mise au pied du mur » destinés en réalité à exclure tous ceux qui ne trouvent pas grâce  à leurs yeux, devant le vide qu’ils auront créé, les dirigeants du NPA vont s’accorder sur la candidature à l’élection présidentielle d’Olivier Besancenot. Lui s’y « résignera » pour maintenir en place la majorité du NPA qui ne s’accorde que sur son nom. Pour la troisième fois. Le NPA qui se moque de la personnalisation du Parti de Gauche, n’a bien sur aucun problème avec une triple personnalisation qui tourne au cache misère. Une fois placée cette troisième candidature sur le manège électoral, il lui faudra attraper le pompon qui offre le tour suivant gratuit. Pas d’autre horizon. Cette farce ne nous concerne pas.

Nous avons fait tout ce que nous avons pu. Jusqu'à la dernière minute. Sur le terrain, en concluant partout où on pouvait des accords de candidatures communes pour les prochaines. Dix huit départements sont dans ce cas. Dans les relations entre organisation nous avons fait plus que d’insister, avec une adresse publique au congrès du NPA. Dans la vie courante, au fil des mois, par des dizaines de contacts officieux pour examiner chaque aspect des problèmes posés et suggérer des compromis. Rien n’y a fait. Pire : au congrès du NPA des rapporteurs de la majorité n’ont pas hésité à ressortir la veille artillerie lourde des canons à merde que leurs prédécesseurs reprochaient aux staliniens. Imaginez : la rapporteuse du texte majoritaire avança comme argument contre moi que je n’étais « pas clair » sur le cas de Moubarak ! Avant cela Pierre François Grond, le numéro deux du NPA, que j’ai connu mieux inspiré, déclara dans la presse que de nouvelles divergences étaient apparues. Ce serait cette fois ci sur la Chine et sur la Wallonie. Pourquoi pas ? Au point où on en est, oui, pourquoi pas ça aussi. Mais au moins que n’y mettent-ils un peu les formes. Ou est la ligne officielle du NPA sur ces deux questions cruciales ? Il n’y en a pas, bien sur. Mais sans doute ces deux graves questions vont elles être au cœur du programme du NPA, n’est-ce pas. Pfffft ! Je suis certain que s’ils essayaient d’en parler entre eux le résultat serait encore plus confus que sur la laïcité.

Rendu à ce niveau de posture à quoi sert de répondre ? On passerait sa vie à sauter à la corde, d’un prétexte à l’autre. Y répondre c’est donner l’impression d’être devenu à son tour un coupeur de cheveu en quatre sans autre perspective de victoire que celles qui s’obtiennent dans ces  obscures joutes entre groupuscules. Sans moi. Mais tout le monde est prévenu : quitter le Parti Socialiste, rompre avec l’orientation sociale libérale, aller devant les électeurs gagner son siège sous un drapeau indépendant,  se battre pour une coalition de toute l’autre gauche sans exclusive, cela n’est rien des docteurs de la vraie foi du NPA ! Ils sont bien au dessus de ça ! Ils  exigent de nombreux certificats de baptême révolutionnaire avant d’accepter seulement l’idée de ne pas vous insulter quand ils sont en désaccord. Pureté qui s’interrompt, bien sur, à l’heure de la collecte des signatures pour les élections présidentielles. Mais même dans ce cas, en 2002, ils n’ont jamais dit merci au PS. Mais il est vrai qu’ils ont été bien sages depuis en aidant au maintien de l’ordre à gauche. Le PS devant pour toujours et la LCR au chaud derrière : voila le rêve ! Car la LCR est toujours là. C’est elle qui tient l’association de financement du NPA. Tout change pour que rien ne change. Air connu. Bon ! L’amertume est mauvaise conseillère. Mais j’avoue que je ne sais plus par quel bout prendre le problème du NPA. Peut-être ne faut-il plus s’en occuper, tout simplement. Mais quand même quel gâchis !


361 commentaires à “Encore une révolution populiste victorieuse!”
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  1. Doudou dit :

    Pour l'électeur moyen, Besancenot ce soir racontait à peu près la même chose que Jean-Luc Mélenchon, en lui piquant son vocabulaire, mais en moins fouillé, pas abouti, donc moins convaincant...
    Pourquoi irions nous encore voter pour ce mec, puisqu'il ne croit pas aux élections.
    Il a l'air d'oublier que les Tunisiens et les Egyptiens demandent, comme moyen de prendre en main leur avenir, une Constitution et des élections...Il fait semblant de ne pas savoir que Jean-Luc Mélenchon a promis la fin de la Ve république et du régime présidentiel.
    Il faut être complètement décalé pour penser que l'échéance de 2012 est sans enjeu. Allez, le Front de Gauche!

  2. Hold-up dit :

    Yannick - Certes, si un accord n'est pas trouvé entre le FdG et le NPA au niveau national, on dira que ce sera la faute à tout le monde. Mais ceci dit il y a des accords dans le pays avec le NPA au niveau régional, alors on peut tout de même s'enthousiasmer de cette avancée conséquente avant de voir tout en noir. De toute façon la réflexion continue en tout lieu. Le point d'achoppement me semble t-il est sur le concept de " république ". Le NPA semble resté figé sur la révolution de 1917 et il n'est pas question pour lui de changer de logiciel conceptuel et d'accréditer le concept de " république " fut -elle 6ème du nom. Le NPA ne semble pas vouloir comprendre la stratégie de refondation républicaine à accomplir puisque de toute façon ce concept à la base semble entaché de "bourgeoisie", grande ou petite, une tare bien connue. La querelle entre fédération régionale autonome et centralisme républicain à la française me semble aussi problématique et il n'y a pas la même vision des choses à cet échelon là non plus entre le FdG et le NPA. Mais le débat ne continue t-il pas aussi en tout lieu ? Je peux me tromper mais j'ai l'impression que nous ne parlons pas de la même chose quand nous parlons de " révolution " ou de " république ".

  3. Rachel dit :

    @Sycophage : courage ! Je suis moi-même sur le point de devenir prof, et j'avoue ça me fait très peur... :'-(

  4. PASCAL-OBERSON Gilbert dit :

    Affligeant ce NPA qui ne veut surtout pas devoir assumer le pouvoir.
    Qu'importe Monsieur Mélenchon, continuez à prôner le rassemblement de la gauche, abstenez-vous de les tancer et la moitié de leurs électeurs vont voter pour vous et ils finiront par disparaître complètement.
    Il ne faut médire sur personne, en parler, montrer un quelconque ressentiment ne peut que se révéler improductif, les électeurs ne sont pas idiots, ils sont tout à fait capables de discerner qui a un programme et qui n'en a pas.

  5. Desmotscratie dit :

    Au sujet du NPA, voyons les choses en face : l'apparition du Front de gauche dans un premier temps, suivi de la montée en puissance de Mélenchon dans un second temps constitue un piège potentiellement mortel, quelque soit l'option pour laquelle il opte.

    Le NPA est placé devant un dilemme cruel, quasi cornellien : se joindre au FdG et disparaître du premier plan. Ne pas le rejoindre et être relégué néanmoins au second plan tout en passant pour les diviseurs de la gauche de gauche.

    Mais il s'agit là de la seule option possible pour une survie politique à moyen terme. Cela passe dès à présent par un sauvetage des apparences de la "loyauté" en essayant tant bien que mal de faire porter au passif du FdG l'impossibilité du rassemblement ; et ensuite en savonnant la planche du FdG pour en précipiter l'échec.

    On devrait donc voir le NPA se dépenser à la remorque du FdG pour discréditer celui-ci dans une guerre fratricide ! Gageons cependant que les médias sauront lui donner un bon coup de main si cela s'avère utile pour le maintien du statu quo souhaité par l'UMP et le PS !

  6. Hold-up dit :

    Yannick - Quand aux révolutions Tunisienne et Égyptienne, je dirais que le NPA ne fait pas la même analyse que Jean-Luc Mélenchon et le Fdg et que de notre côté on ne veut pas voir sans doute que des femmes musulmanes voilées ont manifesté tout autant que les autres non voilées pour chasser le dictateur honni. Il y a là une complexité à venir que nous devrons appréhender sinon ensemble du moins en profondeur. Mais ceci étant dit, c'est bien un État de droit qui est vigoureusement réclamé dans ces deux pays. Un internaute insistant parle de « démocratie libérale », certes, mais visiblement c'est un plus que ça, car l'armée Egyptienne ce soir en appelle à " un État démocratique libre " - le rajout du terme « libre »  nous renseigne bien sur la volonté d'arracher la souveraineté populaire à l'empire américain qui sous fausse bannière "démocratique" avait mis un dictateur fantoche pour gouverner un État à sa solde. Sans compter aussi que le joug du FMI et les spéculations sur les denrées alimentaires ruinaient les deux peuples un peu plus chaque jour. J'écoute sur France Culture des citoyen-ne-s Tunisiens et Egyptiens qui parlent bien d'une volonté populaire pour la Justice Sociale. Comme dit J.L Mélenchon «  dans ce contexte, les évènements de Tunisie et d’Egypte ne confirment ni n’infirment aucune thèse antérieures. Ils les refondent toutes ».

  7. CritikAlex dit :

    Bonsoir,
    Comme la plupart, je me demande à quoi "joue" Olivier Besancenot, pour qui j'ai (j'avais) aussi de la sympathie de par son côté anti-capitaliste, mais mes prochains votes seront pour le FdG, car je le trouve plus conséquent, structuré, convaincant.
    La tactique de OB est-elle de faire croire qu'aucune alliance n'est possible pour mieux se placer quand (et si) on le "suppliera" d'une alliance pour ne pas faire passer ni la droite ni le PS ?!
    A part cette tactique (et/ou le fait de ne pas voir un autre candidat à la tête d'une allliance), que veut-il exactement ?
    Cette non-alliance coûtera très cher, c'est une erreur fondamentale. La révolution par les urnes est possible.
    Si les gens veulent la faire par la rue, c'est possible aussi, mais nul besoin de OB pour ça. Quand les gens sont poussés, humiliés, culpabilisés à outrance, ils finissent par réagir, je l'espère du moins.
    Ce différend entre le FdG et le NPA est absolument à résoudre, ou alors espérons que les électeurs NPA réalisent l'enjeu de leurs votes (sur ce point je suis bien sur conscient qu'ils peuvent nous renvoyer la balle mais niveau programme et crédibilité, y'a pas photo entre le NPA et le FdG).
    En souhaitant très fort une sortie heureuse de cette incompréhension, je vous dis à bientôt.

  8. JULIA dit :

    @ Annie : il faut à tout prix réussir les cantonales (pour que les communistes se rassurent de la pertinence du FdG) et faire connaître nos points...
    La stratégie du "Front de gauche" a été proposée en congré national du PCF, et sa "pertinence" a été comprise par la grande majorité des communistes, demandeurs, comme beaucoup d'autres militants d'autres partis ou associations, et citoyens "SDF" (sanS iDentité Forcenée...) non pas comme "nouveau parti quoi que ce soit", mais comme "émergence possible" dans la spère politique, d'une multitude d'autres "fronts" à animer : des fronts de lutte essentiellement écologiques, sociétaux, sociaux, et autres "indignations collectives en quête de créativité politique".
    Les cantonales rassureront surtout "le peuple de gauche" quant à la dynamique possible du "Front de gauche", mais les militants du PCF, qui recrute beaucoup parmi les jeunes ces temps derniers (il était plus que temps...), la seule chose qu'ils surveillent avec quelque apréhension, c'est la suivante :
    Est-ce que la dynamique d'une "mobilisation populaire" est bien la visée commune de tous les partenaires du Front de gauche" ?
    C'est pourquoi, même si le style personnel de Jean-Luc Mélenchon pose problème à certains (et pas qu'au PCF !), personne dans le PCF ne reproche l'appel à la "révolution citoyenne", du moment qu'on est d'accord : l'implication dés aujourd'hui, du peuple des quartiers, sur tout le territoire, dans la construction d'un "programme partagé" est une des démarches constituantes d'une "révolution citoyenne". Ne faisons pas des procés aux militants du NPA, ici comme dans tous les partis, "nous" sommes dans un certain "échec latent" pour ce qui concerne l'appropriation des directions par les bases militantes...Tant que nous n'aurons pas inventé une "constitution autogestionnaire", la classe dominante saura imposer une "Constitution républicaine de pouvoir personnel" dont le vice se reproduira,...

  9. marj dit :

    @seti

    J'ai l'impression que c'est plutôt vous qui vous trompez sur les révolutions en cours au Maghreb : En Tunisie, d'abord et surtout, la révolution est partie des régions les plus pauvres de l'intérieur et du sud du pays,notamment de Sidi Bouzid après l'immolation d'un heune marchand de légumes. Ensuite, c'est l'union de toutes les forces d'opposition (avec en pointe l'UGTT) et de la majorité du peuple qui a permi la chute du régime avec des revendications démocratiques mais aussi sociales : une grande partie du peuple est éduquée et pauvre à la fois ! Maintenant, il est clair que certains ont intérêt à ce que la révolution s'arrête en chemin et les forces contre révolutionnaires sont à l'oeuvre comme toujours avec, en premier lieu les pressions étrangères.Mais rien n'est écrit d'avance et même si on en entend moins parler, la lutte continue.
    Quant à l'Egypte, c'est un peu l'inverse qui s'est produit puisque c'est d'abord parti des couches les plus "éduquées" des villes et notamment les jeunes du "Mouvement du 06 avril" puis s'est agrégé un mouvement social venant des usines du textile et de l'acier notamment, et là encore c'est la convergence des luttes qui a permi la chute de Moubarak, lequel a fini par être lâché par les USA...Toutefois, là encore, pas d'euphorie, comme toujours, la contre révolution est à l'oeuvre via l'armée : les USA ne sont pas prêts à céder le morceau, trop d'intérêts, trop d'enjeux pour eux et tous les capitalistes !
    Mais les luttes ne sont pas finies non plus et même si elles refluent, elles peuvent ensuite revenir plus puissantes, n'oublions pas que ces deux révolutions ne tombent pas comme des cheveux sur la soupe mais dans des pays minés par le chômage, la corruption, les inégalités et après de nombreux soubresauts (voir la féroce repression des puissantes grèves du bassin minier de Gafsa dans le sud ouest Tunisien en 2008).

  10. Henri Brosse dit :

    Les soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte ont montré à quel point « le roi est nu » et qu’un renversement de situation, inimaginable, est toujours possible même dans les pires conditions. La chute de régimes corrompus en Afrique du Nord est d’une symbolique décisIve pour le monde arabe, au Moyen-Orient et pour tous les peuples de la terre. En reliant la confiscation de la liberté, la dépossession, la pauvreté et le chômage, ces mouvements reforment des liens inouïs qui font dégager des tyrans mais n’ont pas encore transformé la société. Parler de révolution est pour l'instant abusif. En Egypte, le pouvoir n'a pas changé de nature, il est toujours aux mains des militaires qui semblent prêts à jouer la carte libérale. Il ne faudrait pas perdre de vue que l’oligarchie mondiale vise d’abord à conserver sa mainmise sur la rente pétrolière, et s’appuyant sur le besoin de changement, à instaurer les conditions démocratiques minimales nécessaire au libéralisme économique et au capitalisme moderne.
    Besancenot, l'idiot utile. Tout est dit je crois. Il va donc bénéficier d'un régime de faveur médiatique.
    C'est bien dommage. Mais qui pouvait en douter ?

  11. lionel-pg44 dit :

    93 guillot

    Est ce que voter un budget régional, fut-il élaboré par le PS, est un acte répréhensible s'il n'est pas en contradiction les idées que nous défendons ?

  12. DANIEL dit :

    De quels partis viendront les 500 signatures nécessaires au NPA pour présenter une candidature en 2012 et d'où venaient les précédentes.
    Besancenot va t'il imiter, dans la longévité, Arlette Laguiller candidate de 1969 à 2002, pour quel résultat.
    Aujourd'hui les candidatures LO, NPA, POI ne servent qu'à jouer les idiots utiles du PS et de l'UMP.
    Monsieur Mélenchon, je crois que vous avez raison, la solution du problème est de ne plus s'en occuper.

  13. redline69 dit :

    Bonsoir

    Le Front de gauche à tendu la main vers le NPA qui vient de la refuser ! donc acte.
    Alors que beaucoup comme moi qui ont été des manifs de la retraite, je comprends pas le NPA qui avait l'occasion d'aborder sans tabou et sans précipitation un rapprochement constructif et intelligent.
    Je voudrais pas être ce soir un militant du NPA...
    Alors que Sarkozy et DSK sont en train de dépouiller la Grèce à genou... alors que deux pays viennent d'organiser leur changement politique sur la base du rassemblent des forces d'opposition, mr Besancenot fait la fine bouche.
    Et bien, il y donc deux gauche radical ! celle du NPA, et celle du Front de Gauche.
    Une chose est certaine, le FdG ira à la bataille et on dit bon vent au NPA... je pense que mme Autain avait bien diagnostiqué la psychologie de ce parti pris dans un système fermé et sans lien avec les forces de gauche.
    Pour le coup je serais tenter de dire que NPA vient de se mettre à disposition du FMI et de l'UMP.
    Bravo les gars.
    Pour ma part ! pas de changement ! je soutiendrai au 1er tour le FdG.
    Cordialement

  14. Trebor dit :

    Le mouvement qui s’est opéré en Égypte est certes intéressant, je suis toutefois moins convaincu des suites de ces dernières heures. Le pion Moubarak a fini par lâcher sous la pression, mais les militaires qui dès l'origine le soutenaient, restent à la manœuvre et aux commandes. Or, avec la médiatisation de l’antécédent tunisien et la pression de l’administration américaine sur les militaires (contact quotidien de l’amiral Mullen avec le général Sami Ennan), la traditionnelle planche des pouvoirs musclés à laminer la contestation, n’a pu intervenir comme à l’accoutumée. Il a fallu gagner du temps pour éteindre l'incendie qui n’avait pas été prévue par les américains. De sorte que le discours de la transmission du pouvoir aux civils, après une période transitoire, ressemble à un miroir aux alouettes. Je doute que les militaires et l'administration américaine lâchent aussi facilement la main. Entretemps la mobilisation se sera démobilisée. Il n'est qu'à voir comment les manifestations en Algérie sont éteintes dans l'œuf. Un État non stratégique ça va, trois États dont deux stratégiquement autrement plus sérieux, bonjour les dégâts.

    Ce qui se passe en Tunisie est autrement plus convaincant : le 13 février le Ministre des Affaires Etrangères, Ahmed Ounaïes, a démissionné sous la pression de la rue, pour avoir fait l’éloge de MAM. Après la partie éruptive et le départ de Ben Ali, le gouvernement provisoire (c’est ainsi qu’il est nommé) demeure sous la vigilance de la rue. Le 17 janvier, le Gouvernement provisoire est composé de 19 Ministres dont 3 de l’opposition à Ben Ali. Le 28 janvier, le Premier Ministre, Mohamed Ghannouchi, est contraint par la rue, à le remanier en se séparant des caciques de l’ancien pouvoir, lui-même étant fortement contesté.

  15. orero ramon82 dit :

    J-L Mélenchon à bien raison: le seul espoir réside dans la masse des adhérents et autres sympathisants des différents partis qui disposent encore d'un peu d'autonomie de pensée critique de capacité à réfléchir par eux-mêmes, et de la masse des abstentionnistes qu'il faut parvenir à convaincre sur la valeur de ce programme "populaire" partagé. Et donc, de savoir que pour ce faire nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et sur l'ardeur que nous pourrons mettre dans cette tâche dans les quelques mois qui restent avant l'échéance présidentielle.
    Rien n'est plus à attendre de O. Besançenot et des deux histrions qui vitupèrent à ses côtés dans les hautes sphères du NPA. Dans sa nouvelle version " Le facteur frappe toujours trois fois ! ", les nouvelles arguties de circonstances avancées pour justifier bientôt l'annonce future d'une candidature NPA bon teint ne font que confirmer le positionnement irresponsable de ce mouvement et détruit tout le sentiment de sympathie qu'il avait su créer autour de lui et de ses drapeaux !

  16. CNR dit :

    Il n'est pas étonnant que Mr Olivier Besancenot refuse l'alliance. Se sentant investi d'occultation du pouvoir par ses prophètes il tente de saper l'édifice d'un rassemblement populaire. C'est affligeant une telle attitude.

  17. Née un 19-Août dit :

    Mr Mélenchon, vous avez trouvé la solution concernant le NPA : ne plus s'en occuper. Laissez-les aller à leur triste destin. Le NPA avait là, avec le FdG, une occasion historique de se hisser sur la margelle de l'Histoire. Je crains que leur "pureté" ne les condamne tôt ou tard à tomber au fond du puit.

    Ils n'ont pas compris qu'ils ne sont qu'un tout petit parti qui a besoin de grands frères plus aguerris comme soutien. S'intégrer à la dynamique du FdG leur aurait mis un bon pied à l'étrier, d'étendre encore plus leur influence anti-capitaliste (sur laquelle dans le fond nous sommes tous d'accord, non ?), bref, de grandir. Imaginez ça : le candidat du FdG élu président et c'était quelques ministères pour eux ! Le pouvoir de mettre en oeuvre ce pour quoi ils se battent (et nous aussi !). Ce n'est pas un deal qui se refuse.

    Honnêtement, j'aimais bien OB, cultivé, intelligent, bonne répartie, enthousiaste, humain. Mais il lui manquait une assise solide pour argumenter au niveau constitutionnel (un bon constitutionnaliste dans son équipe ne lui ferait pas de mal - la révolution, ça se prépare). Je vais finir par croire qu'il ne manque que le courage et l'humilité au NPA. Dommage qu'ils n'aient pas compris où se trouvait leur véritable ennemi : l'UMP et le PS. Comme vous le dites, quel gâchis en effet.

    Vous savez ce que l'on dit des "sang-purs" ? Ils se reproduisent entre eux, rien qu'entre eux. A force de le faire, ils n'engendrent qu'une descendance affaiblie (pour ne pas dire tarée et débile, dans le premier sens de ces termes). Ensuite, ces mêmes sang-purs deviennent stériles et disparaissent. Mais que voulez-vous ? Ils n'ont pas écouté ce que leurs frères en politique leur auront dit mille fois ! Que c'est ou s'unir, ou périr. C'est une loi universelle et atemporelle. Aussi sincère que peut être l'engagement d'OB, je ne pleurerai pas sur le sort du NPA et voterai avec résolution pour le FdG aux prochaines élections.

    Prenez soin de...

  18. Achelle dit :

    Dommage pour Besancenot... il faut tracer la route sans l'attaquer, et compter sur ses anciens électeurs (j'en suis...)
    Bon courage pour demain, je ne me fais pas de soucis pour le fond, mais la forme va compter beaucoup, comme d'hab.
    juste une remarque, vous avez l'habitude de parler de MLeP de façon dédaigneuse ("celle là" par exemple)... J'espère que vous arriverez à respecter l'élue (et la femme) même si son discours est écoeurant, et à ne pas avoir en tête les catégories habituelles (et peut-être discutables dans l'ordre de l'anlayse) servant à la disqualification des lepénistes : fascistes, racistes etc. Il s'agit de montrer ce qu'ils font, et ce qu'implique ce qu'ils proposent, et non d'affirmer qu'on peut les appeler comme ceci ou comme cela (vous en savez quelque chose avec le "populisme"), càd sortir de l'échange d'épithètes qui empêche l'explicitation des lignes politiques derrière les réflexes journalistiques stéréotypés, ou la com', pour expliquer, montrer, prouver.

  19. clop dit :

    à Sycophage
    Je suis étonnée de voir si peu de posts sur ce blog sur la "saignée" dans l'éducation nationale. Je la vois en campagne*, la prime au recteur pour des dizaines de bataillons d'instit et de profs sacrifiés et je demande aux profs qui s'entourent des élèves et des parents et des élus pour occuper un lycée, la nuit : Pourquoi pas la grève ? 17 % de grévistes, dit-on... On me répond, on a fait grève à l'automne, cela nous a coûté cher, chez nous ce n'est pas comme dans le privé où une heure de grève, c'est une heure non payée alors que chez les profs, une heure de grève, c'est une journée impayée... Ce n'est pas logique non plus pour le maitre-nageur municipal qui touche moins du SMIC, syndiqué CGT : il n'a pas fait grève ni manifesté pour la défense des retraites... Il faut payer les traites de la maison, les transports, la cantine du gamin... J'entends tout cela, et je me dis, les syndicats, autrefois, les cotisations, c'était bien pour aider les salariés à exercer leur droit de grève ? Non ?
    Quant aux cantonales et à la réforme territoriale qui s'installe sournoisement, pareil... pas beaucoup de posts.
    *N'oubliez pas la campagne... Tout le monde ne vit pas à la campagne, mais on va y retrouver les parents, les grands-parents, les tontons, les copains... et des paysans aussi qu'il faudrait conquérir.

  20. Guil dit :

    Les choses sont maintenant claires quant à la volonté de l'appareil NPA mais pas de panique.. Un grand nombre des sympathisants qui ont constitué la petite vague NPA de la dernière présidentielle va se retourner vers le FdG. En ce qui me concerne, je me reconnais dans les commentaires sur OB qui paraissait bien sympathique... mais qui fait maintenant pâle figure face à un Jean-Luc Mélenchon si clairement structuré dans ses raisonnements et dont la culture générale et politique est un régal. De plus, je n'étais pas tout à fait à l'aise avec cette idée d'une révolution qui ne passerait pas par les urnes. Donc adieu au NPA et sans rancune !
    On peut juste se demander quel sera l'impact de cette nouvelle dans l'inconscient politique et collectif. Pas forcément négatif. Qui vous dit que d'une certaine manière, le NPA ne rend pas service au FdG ? Cela va peut être rapprocher du FdG des gens qui craignaient ou tournaient en dérision le côté "on va tout casser" du NPA qui dédaigne les élections. Le FdG ne va plus servir d'épouvantail, les officiels du NPA s'en chargeront !

  21. Gerard Blanchet dit :

    Ce que je vous indiquais dans mon post 46 vient de se concrétiser : 7 membres de la direction sortante du NPA viennent de le quitter. Ces camarades écrivent :
    Mais au regard des échéances sociales et politiques présentes et à venir, la priorité pour nous est désormais de participer à tous les actes concrets qui rapprochent de la constitution d’un front social et politique de la gauche antilibérale et anticapitaliste, qui fasse pièce à la droite Sarkozyste comme à la montée de l’extrême droite, et propose une alternative crédible au social-libéralisme.
    Le Front de Gauche peut être un premier pas dans ce sens, en passant à une nouvelle étape de son développement, en s’ouvrant à d’autres forces politiques, en se transformant pour accueillir dans des collectifs toutes celles et ceux qui veulent les rejoindre sans nécessairement adhérer à l’une des organisations et ne pas se réduire à un cartel de sommet.

    Il faut impérativement que toutes celles et ceux, organisations, courants, citoyen-nes engagé-e-s, qui partagent cette même volonté d’unité fassent force politique ensemble.
    Nul doute que dans les jours qui viennent les militants unitaires du NPA, à la base, vont prendre contact avec les forces actuelles du front de gauche pour construire tous ensemble ces collectifs de terrain. Ne les décevons pas par d'autres types de crispation.... suivez mon regard.

  22. Gatien dit :

    Dommage d'être coincé entre la recherche de pureté parfaite de LO et du NPA contreproductive et qui peut être source de dérive, et le trop grand pragmatisme du PS qui vide de son contenu l'idée du socialisme qu'ils sont sencé incarner, ce qui est également source de dérive.

  23. Humaniste dit :

    Le wagon du NPA n'a pas voulu intégrer la rame MGV* qui file de gare en gare remplir ses autres wagons. Je suis certains que dans ce convoi monteront des citoyens du NPA et à l'arrivée, le plein sera fait. Alors, ne perdez plus d'énergie en Blablabla, avec des passéistes au nombrilisme égocentrique (pléonasme).
    Ce MGV, file à toute vitesse et peut-être, quand les dirigeants du NPA voudront accrocher leur wagon, ils risquent d"être décoiffés !

    * Mélenchon Grande Vitesse

  24. Stéphane dit :

    "Peut-être ne faut-il plus s’en (du NPA) occuper, tout simplement"
    Ben oui ! Evidemment ! Pas de perte de temps, de salive, d'énergie avec cette secte !
    Faut juste faire confiance aux électeurs. Ca suffira amplement. Ils se tourneront naturellement vers la lumière. C'est un gachis certes, mais juste un caillou dans la marche du succès. Bonne route ! Et tenez toujours bien haut le cap !

  25. marco polo dit :

    La libération est en route en en Tunisie, Egypte...elle se profile en Algérie. La force d'un peuple qui décide qu'il est temps d'en finir est impressionnante et forcce l'admiration. Bien sûr, rien n'est jamais gagné, mais quel chemin parcouru en si peu de temps... La braise couvait sous la cendre !

    NPA, quelle déception et puis quel échec, quand on se souvient des intentions initiales de la LCR... le grand coup poitique tombe lamentablement à l'eau. Congrès qui révèle effectivement la faiblesse idéologique, programmatique...une fois de plus le genre de mouvement à fragmentation qui se perd dans la nature. Je souhaite quand même qu'une bonne partie de ces militants finnissent par ouvrir les yeux et rejoindre le Front de gauche...

  26. Emmanuel l'Echassier dit :

    Déjà debout pour entendre le débat de Jl Mélenchon contre Marine Le Pen. Boudiou, je suis bien trop conditionné à la politique spectacle et à l'immédiateté de l'information, moi. Je vous soutiens bien évidemment, et espère que vous serez frais pour démonter méticuleusement la vacuité de ses idées. Ce combat d'arguments nous permettra à nous, militants, d'apportent des arguments sur le terrain face à nos adversaires du FN.
    Je suis syndiqué à la CGT d'Orly dont vous publiez le tract, et les connais personnellement. Je travaille à Orly. Oui, les délégués ce sont des courageux, parfois même contre leur propre camp ! Ils ont régulièrement à faire avec les bleus pour dénoncer aux passagers les actions honteuses de notre compagnie, ex-nationale. Saviez-vous que changer le logo Air France en AirFrance permet de sortir la compagnie du domaine national et de la rendre donc vendable à un groupe étranger !? Il faudra commencer par la re-nationaliser; si vous voyiez travailler les collègues au quotidien: des gens à la conscience professionnelle exemplaire, une richesse magnifique qui doit revenir à l nation (alors que la course à la productivité fait du service au client une peau de chagrin honteuse, mais on résiste).
    Sur le terrain des cantonales, outre l'excellente relation avec les communistes qui forment notre Front de Gauche, nous avons un camarade, adhérent du NPA, qui y participe très activement. Que dire ? Qu'il sera déçu du comportement de sa direction. Cependant, je peux comprendre la position d'OB. Mais ma position est peut-être immature dans le sens où la nécessité de s'unir doit être impériale.
    Je vais me recoucher pour me réveiller dans 6 heures.

  27. Thalasrum dit :

    Il est effectivement primordial d'insister sur ces révolutions populaires, sans violence, qui débouchent en quelques jours dans deux pays d'Afrique du Nord.

  28. Gilbert Duroux dit :

    @ jean-Luc Mélenchon

    "Ils exigent de nombreux certificats de baptême révolutionnaire avant d'accepter seulement l'idée de ne pas vous insulter quand ils sont en désaccord"
    .

    Mais qui insulte qui ? Je n'ai jamais entendu Besancenot insulter un militant du PG. Il y a un désaccord politique parfaitement assumé d'un côté... Pas de l'autre visiblement. Je crois que M. Mélenchon devrait essayer de contrôler davantage ses nerfs. Il ne tiendra jamais jusque 2012 sinon.

  29. Guil dit :

    @ Gilbert Duroux
    La critique est injustifiée. Oui le FdG est raisonnable. Il raisonne, il a un programme et des principes. Ceux qui pensent dés aujourd'hui que le FdG fera des alliances futures incohérentes sur le fond et sur la forme, ne croient pas au FdG. La question de l'alliance avec le PS ne se pose pas, elle est clairement rejetée par Jean-Luc Mélenchon à chaque occasion. Il fallait donc que le NPA rentre dans le Front pour que les gens le croient ? Non... c'est l'argument de ceux qui dés le départ n'y croient pas et essaient de discréditer la démarche. Au contraire le FdG a une existence propre et le fait de se démarquer du NPA par la force (la leur) n'est pas un bien mais, peut être, peut renforcer son identité propre dans la tête des gens. Pourquoi faudrait-il toujours que le FdG se positionne par rapport au PS. Le pari est que le PS soit obligé de se positionner par rapport au FdG. De plus au PS, il reste des gens intègres et intelligents ! et dire cela ne veut pas dire qu'il faut s'allier à un éventuel gouvernement mi figue mi raisin. Il ne faut quand même pas faire un procès d'intention au FdG parce que le NPA ne veut pas participer aujourd'hui à une dynamique qui aurait pu lui bénéficier aussi ! Attention à ne pas inverser les rôles...

  30. langue-rouge dit :

    Je vois que ça se déchaine contre le NPA. Cela donne des frissons. Des discours haineux n'hésitant pas à déformer la réalité pour mieux diffamer: le NPA qui fait le jeu du FMI, de l'UMP voir du PS. Je comprends la déception, je comprends à la rigueur la rancoeur mais ça ne vous oblige pas non plus de vous déchainer contre le NPA comme si nous étions un punching-ball. Vous vous sentez mieux après cette petite séance ?

    Bon alors maintenant discutons.
    Oui le NPA a tort de ne pas discuter avec le FdG. C'est un parti activiste et mouvementiste qui a tendance à sous-estimer les questions d'alternative politique. Mais c'est un parti démocratique, réellement démocratique (il n'y a pas d'équivalents à gauche) où les dirigeants ne font pas la pluie et le beau temps (besancenot n'a que 40% des voix en interne) et c'est un parti très divisé entre identitaires et unitaires. Et c'est un parti transparent dont les débats internes se font aux yeux de tous. Mélenchon et là je suis déçu savait très bien ce qui allait se passer, il avait les résultats des congrès locaux et il connaissait la position de Besancenot. Pourquoi avoir joué celui qui est surpris ? Pourquoi avoir surjoué l'amertume ? Pourquoi avoir mélangé critiques justes de fond et diffamations ?

    Vraiment ça sert à quoi ? Je vais vous dire moi à quoi ça sert. Moi militant unitaire, je ne sais pas jusquà quand je resterai au NPA mais je sais au moins où je n'irai pas, au FdG et pour qui je ne voterai pas, Mélenchon.
    La très grande majorité des adhérents qui ont quitté le NPA ne sont allé ni au PG, ni au PCF, ni à la GU. Demandez vous pourquoi. Et faites le vite parce que les déçus du NPA militants comme électeurs rejoindront très vite la grande confrérie des abstentionnistes voir continueront à voter Besancenot faute de mieux.

  31. marc dit :

    @langue rouge 130

    pardon mais en tant que membre fondateur du NPA, j'affirme que le NPA n'est pas démocratique. Pour preuve cette déclaration d'Olivier de novembre 2008 (http://www.lcr-rouge.org/spip.php?article2652) qui donnait déjà avec 5 mois d'avance les résultats du congrès fondateur !

    Après avoir vu olivier sur la 5 hier, il est évident qu'ils vont ramer. Il n'arrive déjà pas à convaincre tous ses militants, ce sera mission impossible d'expliquer la désunion aux électeurs. Je le sais, j'en connais beaucoup.

    Je crois que le FdG doit continuer à leur tendre la main et plus le FdG sera unitaire plus le NPA va s'enferrer dans des arguments oiseux et intenables.La désunion va leur coller comme du sparadrap, ils ne s'en dépêtreront pas.

    Je comprends et je compatis au fait qu'il est très difficile pour son amour-propre de quitter son parti et ses amis pour faire un choix douloureux que d'autres ont fait 2 ans auparavant. L'égo en prend un petit coup mais ce n'est pas grave, le plus terrible est qu'une fois encore des forces militantes vont être perdues à la grande satisfaction de l'adversaire de classe.

    Je crois que la solution réside pour le front de gauche dans la création de " comités locaux des amis du FdG" ouverts à toutes et tous, double appartenance permise. Nous ne demandons à personne d'où il vient, seul ce qui importe c'est là où nous allons ensemble.
    Nous y accueillerons les militants du NPA (sans qu'ils soient tenus au préalable de quitter le NPA) mais aussi des électeurs et militants du PS écoeurés de leurs dirigeants, ainsi que des militants des verts terrifiés à l'idée de voter Nicolas Hulot, etc

    Le front de gauche est le seul lieu unitaire. Seulement imparfait parce qu'incomplet. Acceptons ceux qui nous font l'honneur de nous demander d'y enter.

  32. marj dit :

    @Trebor

    C'est que l'Egypte avec ses 80 millions d'habitants a une place hautement stratégique au Moyen orient, c'est une pierre angulaire de la politique Américaine (et d'Israël) donc effectivement beaucoup plus d'intérêts stratégiques en jeu que pour la Tunisie...d'ou la tentative de maintenir le peuple via l'armée, reste que ça n'est pas sûr que ça marche longtemps...

  33. PEGGY dit :

    J'ai trouvé le discourt de Besancenot avec beaucoup de "moi je".
    C'est domage et triste de constater une désunion qui repose sur rien de fondamental.
    A croire que Besancenot s'active pour le maintien de l'oligarchie, ce qui lui permet d'exister.

  34. rachid dit :

    Je suis en train de vous regarder sur BFMTV face à marine le pen et je vous trouve super !
    Des arguments, des arguments et encore des arguments... de la précision : Rien ne résiste à ça :-)
    Bin joué jean luc, vous êtes en train d'allumer la lumière :-) et le vampire de brûler. En plus on voit que pous l'impressionez. Elle n'est pas dans son état habituel : Elle a peur car elle n'est pas aussi cultivée que vous

  35. Papa dit :

    Je me régale!J'attends la suite!

  36. Euterpe dit :

    Espérons que ces révolutions (celles de Tunisie également) profitent aux femmes qui restent d'habitude les esclaves des esclaves malgré toutes les révolutions. Et si elles réclament leur part (cf. Olympe de Gouge), elles se font ni plus ni moins guillotinées. N'accèdent au pouvoir que les ombres d'hommes. Celles qui ont le mieux refoulé les besoins de leur sexe. Les femmes qui n'ont pas endossé l'uniforme masculin, on les voile ou on les étale nues comme chez nous, sous prétexte que sans cela, on ne peut rien vendre. On les baffe et les viole au cinéma et quand elles décèdent on imprime leur cul ou leurs seins à la Une des journaux (de gauche).
    Moi je ne sais pas pour qui voter étant donné que les candidats majoritairement masculins font essentiellement une politique virilocentrée. Mais si j'e vous entends parler de lois antisexistes commencant par épingler la publicité sexiste, par exemple, il n'est pas impossible que je me laisse entraîner par le même mouvement qui entraîne en ce moment vos fans.

  37. CATY dit :

    Après avoir lu les différents commentaires sur le NPA, je suis un peu déçu de voir ce déballage de querelles, à mon avis il faut que le débat sur les collègues se situe à un autre niveau pour les amener à se rallier à l'objectif du Front de Gauche ou tout simplement ne pas parler d'eux
    M. MELENCHON ne cherchait pas la division, mais soyez un rassembleur, votre force se situe à un autre niveau

  38. rachid dit :

    Félicitations monsieur Mélenchon pour votre prestation sur BFM face à Marine Le Pen !
    Enfin les gens vont voir que :
    1) Vous ne souhaitez pas revenir sur l'euro
    2) Que vous voulez à la manière d'Emmanuel Todd un protectionnisme européen intelligent
    3) Que ce que propose madame Le Pen est irréaliste

  39. marc dit :

    @JLM

    Tu as été très bon sur BFM.

    Toutefois sur la question monétaire le FdG n'est pas au top. Je viendrai a Nîmes le 2 mars à la réunion du FdG et je le dirai.
    S'agissant de l'EuroO c'est simple, il faut raisonner à partir du concept central, la souveraineté populaire :
    Si l'Euro s'avère compatible avec cette souveraineté populaire, gardons le.
    Si l'Euro sert de cheval de Troie aux libéraux européens coalisés pour contrecarrer la politique démocratique du FdG nous le sacrifierons. Il nous faut affirmer le primat de la souveraineté populaire sur la monnaie.
    Et il faut savoir aujourd'hui que si les marchés nous déclarent la guerre nous leur infligerons un Valmy financier.

    On ne peut pas sortir du traité de Lisbonne tout en conservant son article 123.
    Il ne s'agit pas de gouverner face aux banques, ou contre les banques il s'agit plus prosaïquement de Gouverner les banques.

  40. langue-rouge dit :

    @marc post 131
    En quoi ce que tu me dis contredit le fait que le NPA soit un parti réellement démocratique ? Il y a eut un vote au congrès de fondation, il y a eut un vote à chaque fois qu'il a fallut prendre des décisions quant aux alliances électorales. Et les militants à chaque fois ont majoritairement voté contre. Rien d'étonnant à cela d'ailleurs. Celles et ceux qui ont répondu à l'appel de Besancenot étaient forcément influencés par les arguments qu'il défendait aussi en interne.
    La démocratie c'est pas uniquement quand les militants votent comme on veut qu"ils votent.
    La démocratie au NPA c'est le droit de tendances (ce qui n'existe pas au PG), la possibilité de signer localement des accords électoraux unitaires en contradiction avec la ligne majoritaire nationale sans se faire menacer d'exclusion, la possibilité d'exprimer publiquement dans la presse ses désaccords avec la direction majoritaire. Cite moi un autre parti où tout cela est possible ? Même si tout n'est pas parfait,je ne vois rien d'équivalent ailleurs.

    Si les unitaires avaient pu convaincre une majorité des militants NPA, on aurait aujourd'hui une autre orientation.
    Mais voilà ce n'est pas le cas.
    Et encore une fois, demandez vous pourquoi la quasi totalité des adhérents qui quittent le NPA ne vont nulle part et donc pas au FdG non plus. Les sondages d'ailleurs montraient que la quasi totalité des électeurs de Besancenot de 2007 qui n'avaient pas voté NPA aux régionales s'étaient abstenus. Et ce n'est pas en calomniant ainsi le NPA que vous allez les convaincre de voter FdG.

  41. Renard dit :

    Je suis un peu consterné de voir les anathèmes lancés ici et là sur le NPA! On peut d'ailleurs s'étonner de la symétrie rencontré avec ceux que le NPA peut lancer contre le FdG! Surtout si l'on considère la confusion politique dans lequel se débat cette organisation. Nous ferions infiniment mieux de développer nos propositions sur la révolution citoyenne de les avancer, de les clarifier dans une volonté de constitution et d'affirmation du Front, que ce se livrer à cette dialectique stérile du rejet!
    @ermler: 140 ans c'est peut-être un peu loin pour se positionner en donneur de leçon vis à vis des peuples tunisiens et égyptiens! Il faut un peu d'humilité et moins de condescendance! Oui nous avons à apprendre des ces "révolutions", de la reconquête citoyenne des droits et des libertés que les tunisiens et les égyptiens, par leurs luttes, ont montré au monde. De grâce, un peu moins de prétention depuis cette "Patrie des Droits de l'Homme", droits que nos gouvernants foulent aux pieds depuis, de grâce consacrons nous à donner à notre peuple les moyens politiques du débat, des idées et des objectifs pour que le tsunami révolutionnaire de la rive sud de la Méditerranée submerge la rive nord.
    Pourtant sur le fond, je suis assez d'accord avec ermler quant à la nécessité d'une force politique qui concrétise affirme et articule le bouleversement social et politique!

    Que se vayan todos! Dégage !

  42. Papa dit :

    Premières impressions du débat de ce matin.
    D'un côte une Marine Le Pen enfermée dans ses positions dogmatiques,de l'autre,un Jean-Luc mettant à plat des propositions à débattre avec le peuple.
    Au moins le débat est sur la place publique. Et c'est bien le peuple qui devra trancher.

  43. fred dit :

    Salut a tous
    Bonjour M Mélenchon

    Pour revenir et pour être bref Jean-Luc propose des idées et Le Pen c'est le vide sidéral. Aucune, j'ai bien dit aucune, proposition venant d'elle c'est criant c'est bien facile de dénoncer ça tout le monde peux le faire. Jean-Luc continue comme ça, propose, propose, propose ! c'est la clé.
    Melenchon,Presidons!

  44. Desmotscratie dit :

    Un débat où il m'a semblé que Marine Le Pen était plus souvent en difficulté que son vis-a-vis. Jean-Luc Mélenchon maitrise bien son sujet : peut-être pourra-t-il s'améliorer sur la forme car il a tellement de choses à dire que parfois ça part en rafales où il est parfois difficile de s'y retrouver pour l'auditeur peu de la thématique de Jean-Luc Mélenchon.

  45. gilles baillet dit :

    La peine de mort n'a jamais fait revivre les victimes. Du temps où elle existait, il y avait autant sinon plus de crimes que maintenant. On peut garder l'euro à condition de l'utiliser pour faire un vrai SMIG européen. Les recettes LE Pen disent tout simplement qu'il faut fermer les frontières pour protéger les entreprises et continuer à exploiter les salariés encore plus durement. Elle veut le maintien du capitalisme pur et dur contre la "planification soviétique" comme elle dit. Donc pas d'espoir à attendre d'elle pour les travailleurs comme de ses copains qui sont au gouvernement en Italie, en Hollande et en Hongrie et qui sont des ultras libéraux. Jean-Luc Mélenchon ferait partie du système, elle, ce qu'il y a de sûr, appartient bien à la grande bourgeoisie qui a ses avoirs dans les paradis fiscaux et qui joue contre la République et les salariés.
    D'autre part régulariser tous les sans papiers ce n'est pas naturaliser tous ces salariés, c'est leur donner une existence légale qui évite qu'ils soient utilisés comme une main-d'oeuvre esclave comme c'est le cas dans certaines exploitations agricoles du Lot-et-Garonne dont les patrons votre Le Pen d'ailleurs...
    Bon courage à vous mais ne tournez pas votre révolte contre ceux qui essaient vraiment d'améliorer les choses.

  46. grellety dit :

    Je viens d'écouter le débat entre Jean-Luc Mélenchon et Mme Le Pen, et je viens d'en faire un compte-rendu.

    [Edit webmestre : Il suffit de cliquer sur votre pseudo. Inutile de recopier le lien]

  47. JCM dit :

    Merci pour cette prestation face à la représentante des inhumains, puissent-ils commencer à ouvrir leurs yeux et à regarder plus loin que le bout de leur nez et enfin lutter contre leurs vrais ennemis.
    Difficile de faire mieux aujourd'hui dans cette émission,bravo et bon courage pour la suite.

  48. toto dit :

    CATY (138) Je te cite: "à mon avis il faut que le débat sur les collègues se situe à un autre niveau pour les amener à se rallier à l'objectif du Front de Gauche ou tout simplement ne pas parler d'eux"
    Ce que tu dis là est la voix de la raison. Il reste que ce nouveau rendez-vous manqué de la gauche radicale est lourd de conséquences et donne envie de rentrer dans le tas de "puristes" qui finalement n'existent que pour eux-mêmes. Mais la colère est mauvaise conseillère, il nous faut raison garder et poursuivre coute que coute le dialogue avec le NPA. Les invectives ne sont pas constructives, j'y ai participé et vais essayer de m'en corriger. Tâchons d'être raisonnables.

  49. Louis st O dit :

    Je pense que pas un sympathisant du FN n’aura changé de bord avec ce débat, donc un débat qui n’aura servi à rien si ce n’est qu’à donner une vitrine à MLP.

    MLP n’a que critiqué les positions passées de Jean-Luc Mélenchon et il n’a passé son temps qu’à se justifier.
    Même quand il à donné le chiffre sur le rapport concernant le budget positif de l’état sur les immigrés, et qu’elle a dit que ces chiffres était faux il a laissé dire et n’a même pas dit quel était l’équipe de chercheur et le responsable de cette étude montrant qu’il avait raison et donc tout les auditeurs ont du penser que c’était faux.
    Bien sûr certains des arguments de Jean-Luc Mélenchon était plus étayés mais il n’est pas fait pour ce genre de débat ou le temps est très court et ou il faut faire juste l’inventaire de propositions suivi d’attaques sur le camp adverse, ce qu’a très bien fait MLP et Jean-Luc Mélenchon passé les trois quart du temps à se justifié, et pas sur ses propositions.

    Malheureusement, quand à l’annonce de ce débat j’avais dit qu’il ne fallait pas le faire, vous avez tous dit que j’avais tord ! je sais que certain d’entre vous vont trouver ce débat avec Jean-Luc Mélenchon gagnant mais je ne le crois pas. J’espère me tromper.

  50. Dim dit :

    Bonne prestation dans l'ensemble, c'est la bonne technique de lui répondre sur le fond et de ne pas être juste sur le registre de la condamnation morale de ses propositions.
    Vous auriez cependant plus pousser votre avantage sur les questions économiques. Elle était dans le registre incantatoire et n'a fait aucune proposition chiffrée. Vous auriez du lui ressortir le programme économique libéral du FN de 2007 qu'elle a défendu pendant toute la dernière campagne présidentielle.


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