01fév 11

Bordeaux, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Grenoble, Valls, je suis en campagne.

Premier carnet de campagne 2012

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C_dsc0701’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».

Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.

La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque _dsc0713autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas e_dsc0699t la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical.  Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le _dsc0710sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.

Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux_dsc1162 me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti,  c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».

Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais _dsc1159été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.

Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec_dsc1135 son successeur, Bernard Genin,  sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un  homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres.  Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.

Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi _dsc1123soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi_dsc1128 (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».

Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Ce_dsc1263pendant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.

C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à_dsc0627 Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril  2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il  y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."

Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la _dsc1098table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des  institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.

Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.

Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix !  Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.

«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !»,  par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."


509 commentaires à “Premier carnet de campagne 2012”
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  1. clop dit :

    Voilà le problème, trop de contributions partisanes plombent la réflexion. La ferme des animaux... Il ne manquait plus que cela. OUi, il vous faut un programme clair, oui je crois en Mélenchon pour le faire, passer, mais arrêtez de nous comparer, de nous jauger, de nous juger, plus de raccourcis... Pleine possession des facultés de réflexion, c'est cela, oui... Vous nous comparez aux peuples d'Amérique latine ou du Maghreb ? Sincèrement, croyez que nous serions capables de réagir comme eux ? Eux, ils ont si peu à perdre. Nous, nous sommes des enfants gâtés de la société de consommation, la petite auto, les vacances, le portable, la télé grand écran, nous n'avons pas assez touché le fond pour comprendre les enjeux, nous sommes englués dans un confort apparent et tout fait peur, mais il n'y a pas que cela. J'ai rencontré un maître nageur municipal, petite ville de province, syndiqué à la CGT qui n'a pas fait grève : "je perds une journée, m'a-t-il dit, avec les crédits de la maison, je ne peux pas me le permettre... Alors, oui, dites vite et bien : comment, combien, et quels délais pour changer la société. Une constituante oui, mais j'élirai un futur député de cette assemblée sur son programme par sur sa mine.

  2. Meligh dit :

    @Obelix

    Cher. Mais pas au peuple. Aux banques et au multinationales sans foi ni loi !

    Mais bon ce n'est pas pour autant qu'il ne faut rien préparer de notre coté. Mais avoir des axes comme en propose aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon c'est déjà beaucoup je trouve et pas si farfelu.
    C'est presque ubuesque de vouloir dire qu'on va tout chiffrer, tout prévoir, tout calculer au millimètre. L'argent on sait ou il est (le capital). On sait comment le prendre (la loi). On sait à qui le donner (le travail). Et on propose même mieux. Du bonheur, avec plus de stabilité (moins de précarité, plus de social, de la vrai écologie). Et avec toujours le même moyen.
    Mais si on reprends l'argent au capital, pouf plus d'économie (en mode "There is no alternative"). Mais d'où vient l'argent à la base ? 3 exemples : pour le TGV, pour les premières centrales nucléaires, le programme ariane et j'en passe il était où l'argent ? Chez des investisseurs issus du CAC40 ? Non. C'est à l'Etat de lancer des grands chantiers, parce qu'ils créent une activité durable. Et de la richesse pour tous.

  3. Jéjé dit :

    @ Obelix et Meligh

    En effet de beaux commentaires qui feront réfléchir les sceptiques de la révolution par les urnes. Néanmoins, je peux vous le dire en tant qu'observateur des économies émergentes, celles-ci n'ont pas toujours réagi au mieux aux réformes (inflation galopante, désinvestissements et sorties de capitaux, taux de croissance maussades et irréguliers, finances de l'Etat sur la corde raide etc.). Ce n'est donc pas tout rose, mais vous avez raison, pas d'effondrement au rendez-vous. Cependant, on peut se demander si au final ces économies sont véritablement "sorties" du système capitaliste. En vérité, elles l'exploitent et redirigent les richesses produites vers les couches de la population les plus pauvres. Profits qu'on pourrait dire pris à d'autres travailleurs dans d'autres pays (le système capitaliste est global, le profit vient nécessairement de quelque part). Je ne dis pas que leur projet n'est pas noble. Je me demande simplement s'il s'agit vraiment d'une révolution, ou plutôt d'une adaptation bon-an mal-an au système. Je suis toujours suspicieux à l'encontre des "révolutions tranquilles" qui n'ont pas coupé entièrement le cordon ombilicale... Pour moi la seule révolution possible est celle qui rase tout, avant de reconstruire: elle est extra-humaine, au delà de la portée de la décision.

  4. jean ai marre dit :

    Prémisse du débat Jean-Luc Mélenchon / la marinade,

    Je ne pense pas qu'il soit de bon ton de laisser dire des choses ignobles sur RMC.
    Que le débat soit politique, très bien,c'est la démocratie, mais que le ton, les mots, l'agressivité, la haine, l'insulte soit présent NON.
    Et puis, se fritter avec les partisans des déçus du système et qui en veulent encore, ça fait du bien, si si essayez.
    Comment peut on rester insensible aux hurlements,,aux insultes et ne pas réagir, lorsqu'on a choisi son camp ?

  5. Obelix dit :

    @Meligh
    Alors on s'est bien compris sur l'essentiel.Et comme on est de plus en plus à se comprendre ça va finir par se voir.....

  6. Louis st O dit :

    Jean ai marre,
    Il ne faut pas entrer dans ce jeu, RMC a un modérateur, si il laisse que des insultes soient proférées sur son site, c'est qu'il veut justement le clash, et il va nous sortir un ou deux commentaires venant de chez nous, et pas de chez la marinade pour dire : voyez comment les partisans de Mélenchon ne respectent pas la démocratie avec ces insultes, et ce sera nous que l'on montrera du doigt et traitera de facho.... et personne n'ira voir les insultes du FN..Alors attention!

    Louis

  7. jean-jacques dit :

    A ceux qui sont sceptiques sur le programme de JP Chevènement, il faut rappeler qu'il est le seul à gauche à avoir élaboré un programme de salut public pour la France, qu'il a en plus émis des propositions pour l'école et sur bien d'autres sujets.
    Précisons qu'il est le seul homme à gauche à avoir eu raison avant tout le monde.
    Total respect pour ce républicain socialiste intègre et intellectuellement honnète, si la gauche l'avait suivi et surtout écouté, elle n'en serait pas dans cet état aujourd'hui !
    Puisse Jean-Luc Mélenchon s'en inspirer !

  8. Meligh dit :

    @Jéjé

    Une révolution qui rase tout ce n'est pas (plus?) possible à mon goût.
    Comment tu veux tout effondrer alors que justement on dépend d'un système mondial ? Ou faut il frapper ? "Effondrer le système" en France suffit ? Les fondations du système sont larges et bien ancrées dans l'imaginaire collectif (ou elles tentent de l'être).
    Normal que les économies des pays "révolutionnaires" souffrent de la transitions. Elles s'opposent à de farouches ennemis ! Et puis elle ne peuvent pas "trop" s'exposer non plus. Mais faire la transition doucement. Allende a voulu aller trop vite, ça lui a couté cher.
    Je pense qu'une révolution se fait dans la durée. Sereinement, mais surement. Mais il faut le vouloir, même si on tâtonne peut être un peu, il faut se laisser guider par un fil conducteur, un projet de société.
    Pour les indicateurs de "santé" comme la croissance, je n'y crois pas trop. D'ailleurs à lire la dessus le Petit traité de la décroissance sereine de Serge Latouche.

  9. Gerard Blanchet dit :

    Je suis de l'avis de beaucoup. Il ne faut pas mettre le doigt dans ce site RMC. RMC sait très bien ce qu'elle a fait en ouvrant ce forum. Il faut absolument le laisser aux mains des FN et que ça se retourne contre RMC.
    Et même pas voter d'ailleurs. Aller se défouler contre les fous du FSG si on est partisans de l'OM est-ce que ça qui fait réussir le match? (je m'excuses pour les partisans du FSG de les avoir assimilés au FN j'aurais pu dire l'inverse).

  10. Zapping dit :

    Jean-Luc Mélenchon a lancé sa campagne le 22 janvier 2011 : "au peuple immense" appel à la Révolution citoyenne !
    Mais il faut affronter aussi les journalistes et leurs questions à la hauteur des enjeux...

    Premier carnet de campagne... Premier film de campagne :
    http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=video&id_rubrique=13&id_departement=17&id_video=365

  11. orero ramon82 dit :

    Bonjour,
    Si vous voulez voter utile, allez sur le site:http://www.rmc.fr/editorial/146265/le-pen-melenchon-preparons-ensemble-le-face-a-face/ vous contribuerez ainsi à relever le niveau et vous rendrez compte de la bande de décérébrés qui écrivent n'importe quoi sur ce blog à propos de la future confrontation dont vous ne pouvez ignorer quels en seront les protagonistes. Par certains côtés, ces "gens" sont à plaindre mais ils peuvent tout autant vous ficher la trouille si jamais on leur donnait une parcelle de responsabilité....Faudrait le faire massivement pour ne pas laisser aboyer ces roquets tout seuls en leur laissant penser qu'ils ont raison puisqu'ils ne sont pas contredits. Et puis cela testera cette radio qui se veut le parangon de la liberté d'expression. Ne pas oublier de signer: Mélenchon, présidons! Cela ne fera qu'accentuer la rage de certains!

  12. Jéjé dit :

    @ Meligh

    Une révolution qui rase tout ce n'est pas (plus?) possible à mon goût.

    Communiste et issu d'une longue lignée de communistes, je suis un soutien farouche de Jean-Luc Mélenchon. Jamais la "vraie" gauche n'a eu la chance, à mon goût, d'avoir un meneur aussi intelligent, et un orateur aussi brillant. Mais pour moi, on ne "fait" pas une révolution. C'est pour ça que je dis "une révolution qui rase tout", et non "une révolution dans laquelle on rase tout". Pourquoi est-ce que dans le système capitaliste (mais c'est vrai dans tout autre système) on ne "fait" pas une révolution? Parce qu'ainsi que le dit Marx, le système capitaliste s'effondre de lui-même. Avons-nous décidé de la crise financière majeure de 2008? Personne n'était aux commande. Et aujourd'hui, alors que c'est fait et que le capitalisme se meurt doucement et que des peuples commencent à se soulever, on voudrait nous faire croire que c'est l'homme de gauche, par sa libre pensée qui mène la révolution? Camarade, c'est triste, mais le capitalisme a été mené à son terme, rongé par sa propre contradiction interne. Nous vivons au milieu des premiers décombres, alors qu'il continue de tomber en pièce (je peux te le dire, je suis trader dans une grande banque à Londres, j'observe ses convulsions chaque jour de plus près que n'importe qui sur ce blog). Voilà la réalité, et quoi qu'on fasse, nous faisons partie du maelström, qui nous emportera jusqu'à la fin (de façon imaginée mais probablement pas seulement). Quoi qu'on fasse aujourd'hui, une révolution citoyenne, des émeutes pour tout casser, une guerre civile, une guerre mondiale, ou qu'on reste complètement inactif devant TF1, il est trop tard. Le capitalisme est mort, mais il a vaincu. Une révolution qui rase tout? Non seulement c'est possible mais c'est inéluctable. Elle ne prendra pas nécessairement la forme qu'on attend, mais on ne peut plus l'éviter, merci au capitalisme.

  13. Descartes dit :

    @Louis st O (#198)

    reconnais une fois au moins qu’il y a des propositions !

    Je n'ai jamais dit le contraire. Ce que j'ai dit, c'est "qu'avoir des propositions" ne suffit pas. Et d'ailleurs, que rien n'est plus facile que de faire des propositions. Il suffit de se demander "qu'est ce qui pourrait bien faire plaisir à quelqu'un ?" et de faire une liste.

    pourtant Chevènement n’a pas de programme et je ne vois aucune critique dans les commentaires sur les billets de chevenement, d’ailleurs il n’y a aucun commentaire du tout de Descartes,

    Le blog de Chévenement est une simple collection de communiqués, d'extraits de l'AFP et de liens. Il me semble clair que JPC ne voit pas son blog comme un lieu de débat. Or c'est le débat qui m'intéresse. Si j'ai quelque chose à dire à JPC, je lui fais un courrier.

    Mais on ne peut comparer la situation de JPC et celle de Jean-Luc Mélenchon. Ce que JPC propose, c'est une politique qui reprend le pacte gaullo-communiste. Il n'a donc pas besoin de prouver que ces mesures sont possibles pour être crédibles, puisqu'elles ont déjà été appliquées une fois dans le passé. Jean-Luc Mélenchon, tout au contraire, propose une "révolution". La charge de la preuve que cette "révolution" est possible lui revient.

    @Meligh (#205)

    3 exemples : pour le TGV, pour les premières centrales nucléaires, le programme ariane et j'en passe il était où l'argent ? Chez des investisseurs issus du CAC40 ? Non.

    Oui. Revise tes classiques: le programme nucléaire a été financé avec des emprunts émis par EDF sur les marchés sous forme d'obligations. Ce fut aussi le cas pour financer le programme TGV. Contrairement à ce que tu sembles croire, l'Etat n'a jamais disposé de ressources budgétaires de la taille qu'il faut pour financer ce genre de programmes.

  14. David Watts dit :

    Pour celles et ceux qui veulent voter sur RMC :
    Il est possible de voter plusieurs fois en supprimant l'historique de navigation et les cookies.

    Encore mieux : Le navigateur Firefox couplé au module complémentaire "imacros" permet d'automatiser le vote (je vais d'ailleurs laisser tourner le machin toute la nuit) !

    C'est vachement bien, non, un vote/sondage où l'on peut donner x fois son avis ?
    Quelle crédibilité ! Je me marre ! Bravo et merci RMC.

  15. Berdagué dit :

    A vous lire, beaucoup de réflexions nécessaires quant à l'engagement du pour gagner et réussir, comme il est plus simple d'ètre contre (le capitalisme), personne ne peut prévoir ce qu'il en sera pour les luttes revendicatives en 2011 et le plus souvent en défense contre les multiples attaques de la part de cette droite très décomplexée et très extrème s'appuyant sur les finances mondialisées, globalisées et gagnantes à tous les coups par la spéculation, ça NOUS ne pouvons plus prendre ces finances à X milliards dans toutes les devises par une Révolution et surtout dans un seul pays : mission impossible !
    Alors on se couche ? NENNI, NON ! cette Révolution citoyenne et culturelle, celle de 2012, gagnante par le vote, sera réelle par nos implications multiples de savoirs, d'actions, d'exigences et d'applications de nouveaux Droits de propriété et de controle, personne ici ne dit que ce sera facile, mains dans les poches en sifflotant, la fleur au fusil, car devant " ils" sont près à tout, eh bien NOUS aussi, nous devons réussir ce vote en 2012, et après se posera les BIG problèmes : de synergie avec les Peuples européens, leur Prolétariat (y compris les couches moyennes, commerçants, artisans, dans les pmi/pme à bout de souffle face à l'impérialisme financier prédateur, bien sur en 2012 le monde du travail, debout luttera, et pour ce qui concerne les finances : une Loi de notre 6ième R. nous autorisant à battre monnaie, la B.C.E.,? Bof.......

  16. Meligh dit :

    @Jeje
    Vu comme ça je suis tout à fait d'accord. Le capitalisme est mourant, bien qu'on l'ai cru bien portant. Malgré les plusieurs réanimations on va avoir les derniers soubresauts. Mais ils seront violent. D'où tenter l'euthanasie qui sera bien moins douloureux.

    @Descartes
    Bien sur que l'état n'a pas de quoi payer des chantiers énormes, mais si l'impulsion n'avait pas été là au départ, qui l'aurait lancée ? Personne de privé. Et encore moins aujourd'hui.
    C'est comme la recherche fondamentale. Ca ne rapporte rien. Donc personne de privé ne souhaitera jamais financer la recherche fondamentale, parce que les applications arrivent des 10aines d'années après.
    Combien de temps a mis le TGV à être rentable ? Combien de temps les centrales nucléaires ont mis avant d'être rentables ? D'ailleurs à propos de centrales nucléaires Areva aujourd'hui fait des bénéfices sur les centrales qu'ils construisent en chine, mais les prototypes ils ont été fait ou ? Chez nous. Et ça rapporte de l'argent à qui ? Pas aux français.

  17. Sonia Bastille dit :

    @ fitz31
    Commentaire 197

    Tout ce que vous me dîtes dans votre commentaire confirme mon inquiétude. Je me rends compte que la gauche en général et la gauche radicale (PG-PCF-FdG-NPA) en particulier n'est pas prête sur le plan programmatique et politique à quinze mois de l'échéance électorale présidentielle ! Pour moi c'est grave ! Encore un signe d'immaturité de la gauche radicale qui organise sa défaite idéologique, politique et au final électoral.

  18. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Alliances électorales et programme commun ?
    Pas facile entre appareils en tous cas...

    Et sans doute encore moins avec E.Ecologie-L.Verts :
    Selon José Bové (Grand Journal de Canal +), Mélenchon c'est la vieille Gauche, celle de la 3ème République.
    La moderne, c'est quoi ? Il n'a pas précisé.
    Il a simplement renvoyé dos à dos le productivisme de Gauche et le productivisme de Droite, pour invoquer la 3ème voie de l'Ecologie ni Droite-ni Gauche, blabla...
    Bref, un beau charabia.

    Si même lui est sur cette ligne, il y a du boulot devant nous pour en faire des alliés, moi j'dis...
    Qu'il puisse y avoir une Gauche non productiviste, et que l'écologie soit incompatible avec le socialo-libéralisme, (même "moderne"...), il n'avait même pas l'air de s'en douter.

    Quand je pense que j'ai collé des affiches pour ce grand politologue...

  19. Rok Feller dit :

    Révoltes, manifestations et agents provocateurs.
    Mr Mélenchon vous avez forts justement soulevé ce problème lors des manifs en France. En Egypte on ne peut pas statuer encore sur cela.

    Mais le MI6 anglais emploie bien cette méthodes. La preuve ici :

    Mark Kennedy, alias Mark Stone, infiltré dans les milieux alternatifs allemands, Blacks Blocks et participant à la pagaille.

  20. jp33 dit :

    Très bon débat, Monsieur Mélenchon, bravo. Il reste un point à renforcer : votre position concernant le « problème des banlieues ». Votre argumentaire socio-économique ne tient pas la route, il est dépassé depuis 30 ans. Vous oubliez ceci : à côté des citoyens ordinaires, musulmans modérés, il y a une fraction (encore minoritaire) qui refuse de s’intégrer à la société française.

    1) D’abord, il y a le crime organisé qui s’épanouit dans les portions de territoire que la république capitaliste lui a laissé en gérance pour saccager les banlieues « rouges » identifiées par Pompidou et Giscard. Ces gangs font prospérer par la terreur une économie capitaliste illégale mais en tous points semblable au néo-capitalisme ravageur. Depuis peu, ces mafieux sans foi ni loi se sont rapprochés de l’islam intégriste pour profiter de ses stratégies de conquête et d’intimidation. C'est l’islam opportuniste des « caillera ».

    2) La cellule pensante de l’idéologie du refus d’intégration s’articule autour du mouvement des « indigènes de la république », composé de prétendus intellectuels qui théorisent le discours « décolonial » et propagent une schizophrénie fondamentale : revendiquant la nationalité française et rejetant la France. Ce discours agressif pousse en fait à la guerre civile. Ces idéologues se sont rapprochés de l’islam intégriste pour profiter aussi de ses stratégies. C'est l’islam opportuniste des « indigènes ».

    3) Profitant du « droit à la différence », les musulmans intégristes déploient une stratégie déclarée de grignotage de l’espace public (visibilité de vêtements allogènes portés en étendard de l’islam, suppression du porc dans les cantines, etc.) qui traduit une volonté hégémonique de conquête religieuse du pays. C'est l'islam opportuniste des barbus.

    Si vous ignorez ces 3 aspects de l’islam opportuniste, vous passerez à côté du problème réel et votre discours socio-économique sera disqualifié.

  21. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 219 - Meligh

    "Combien de temps les centrales nucléaires ont mis avant d'être rentables ?"

    Entre nous, ça c'est pas prêt d'arriver...

  22. Meligh dit :

    @Le prolo du biolo

    économiquement dans longtemps. Et écologiquement jamais. Même si on sait se débarrasser des déchets, quand la centrale est trop vieille on met le cœur dans un sarcophage en béton (ben on on sait pas quoi faire de ce déchet là, y a pas de piscine assez grande). Alors comme c'est pas beau près des fleuves, on fait ça au bord de la mer. Bravo, vive le nucléaire !

  23. yanhel dit :

    @220 Sonia Bastille
    Je suis catastrophée, mais je me demande si c'est de l'immaturité comme vous le dites pour le NPA PC ET VERTS- ou bien des choix froids et délibérés de ces partis.
    Mélenchon est plus que clair. Alors que se passe-t-il? J'ai reçu des message de certains de la FASE appuyant la candidature de DéeeseK soit disant pour barrer la route à Sarkozy (argument adressé aux débiles qui malheureusement semble emporter certains de mes amis)Donc, si les suscités ne rassemblent pas autour du front de gauche fédérateur, on a le droit de se demander alors: pour qui roule le PC? Que veut le NPA? que font les Verts? (je ne parle pas de EE, eux ils sont clairement libéraux)
    Il va falloir compter sur nos forces, sur les abstentionnistes, sur ceux qui ont compris la drôle de partition que jouent ces partis. J'étais de tous les combats du NPA. J'ai mesuré les trahisons des Verts, je sais les capitulations du PC.
    C'est fini! allez voir ailleurs pour faire de la"Gauche révolutionnaire"entre 2 éléctions, moi je vote Mélenchon..

  24. Hold-up dit :

    221 - le Prolo du Biolo (PG 69) " Quand je pense que j'ai collé des affiches pour ce grand politologue..."

    Moi aussi, j'en ai pas mal collé pour J.Bové et si présentement je suis d'accord avec toi ( il dit désormais ce que Con-bendit, l'agent de DSK et du capitalisme vert, " fun et jovial ", lui dit de dire) je ne regrette absolument pas cette " séquence politique " qui a permis de ruer dans les brancards du sérail politique. Rappelle toi la course aux 500 signatures ! Et puis si le vert épouse le rouge aujourd'hui sur le logo du PG, c'est bien que les citoyennes et les citoyens ont pris conscience à un moment donné de l'impasse d'un productivisme oublieux de la Raison... et de la citoyenneté ! La prise en compte de l'écologie politique au cœur de la Gauche c'est quand même le fruit de celles et ceux qui ont porté ce combat à une époque où comme le dit lui -même JLMélenchon tout le monde s'en moquait - gloire leur soit rendue ! Ceci dit, désormais la boucle est bouclée. EE va faire couler la candidature d'Eva Joly pour labourer le sillon des Valls et consort afin de hisser le néolibéral DSK sur la tête du podium. Nous devons dès lors nous tourner directement vers les électrices et les électeurs. Ce sont eux qui devront raisonnablement trancher. Le néolibéralisme du FMI avec DSK, le jumeau de Sarkozy ou la révolution citoyenne et le retour à la souveraineté du peuple Français avec le Front de Gauche ?

  25. Descartes dit :

    @Meligh (#219)

    Bien sur que l'état n'a pas de quoi payer des chantiers énormes,

    Mais alors, pourquoi avoir affirmé exactement le contraire dans votre message #205 ? On ne peut pas être crédible quand on raconte des choses qui montrent à l'évidence qu'on ne sait pas de quoi on parle. Par exemple, vous dites (#225) que "quand la centrale [nucléaire] est trop vieille on met le cœur dans un sarcophage en béton (ben on on sait pas quoi faire de ce déchet là, y a pas de piscine assez grande)". Seulement voilà, en fait un cœur de centrale nucléaire n'est pas si grand que ça: grosso modo, ça fait un cylindre d'un mètre cinquante de rayon et de quatre mètres de hauteur. En le couchant, ça rentre facilement dans une piscine domestique... et en plus, il est modulaire (il est fait d'une centaine d'éléments). D'autant plus que tout au long de sa vie, le cœur d'une centrale est remplacé plusieurs fois. Les éléments combustibles usés sont envoyés pour recyclage à La Hague et remplacés par des éléments neufs. Il n'a donc jamais été question de mettre le coeur de la centrale "dans un sarcophage en béton".

    Si l'on veut préparer un changement politique, si l'on veut que le débat politique ait un sens, on ne peut pas affirmer n'importe quoi au hasard. Il faut un minimum de rigueur, et de connaissance des dossiers.

  26. Meligh dit :

    @Descartes

    Alors excuse moi pour le nucléaire mais le démantèlement d'une centrale en fin de vie comme il est prévu aujourd'hui :
    on laisse 10 / 15 ans la centrale sous surveillance pour laisser le taux de radioactivité baisser.
    Le bâtiment abritant le cœur doit être confiné avant d'être démantelé aussi.
    Et ensuite on démonte. Avec tout le béton on fait du remblais pour les routes... mais bon vu la quantité de béton ça en fait du remblais.
    Après pour le stockage des morceau fortement pollués (typiquement cœur) aujourd'hui la politique c'est de l'envoyer en Russie. Il y a de grande surface comme cela occupées par ces déchets de grande taille et fortement pollués (et on peut en faire quoi ? Rien). Donc si en plus on change les pièces plusieurs fois et ben il y en a encore plus non ?

    De plus nos centrales étaient faites à la base pour durer 30 ans. Aujourd'hui on les pousse jusque 40. Donc d'une part cela veut dire que l'on ne veut pas les démonter parce que ça coute de l'argent. Alors on préfère risquer des problèmes dues à la surexploitation.

    Voila donc finalement je ne dis pas tant n'importe quoi.

  27. Descartes dit :

    @Meligh (#230)

    Le bâtiment abritant le cœur doit être confiné avant d'être démantelé aussi.

    Non. Le bâtiment abritant le cœur n'a pas besoin d'être "confiné". Au contraire: c'est lui qui "confine" les structures radioactives qui sont à l'intérieur.

    Après pour le stockage des morceau fortement pollués (typiquement cœur) aujourd'hui la politique c'est de l'envoyer en Russie.

    Vraiment n'importe quoi. S'il te plait, trouve toi un bon bouquin sur la question au lieu de répéter des âneries. Pour la n-ième fois, le cœur est déchargé et après une période de stockage de quelques années pour "refroidissement" renvoyé à La Hague pour retraitement dès que la centrale est mise à l'arrêt. On n'a JAMAIS (je répète: JAMAIS) envoyé un cœur en Russie, en Chine ou nulle part ailleurs.

    De plus nos centrales étaient faites à la base pour durer 30 ans. Aujourd'hui on les pousse jusque 40. Donc d'une part cela veut dire que l'on ne veut pas les démonter parce que ça coute de l'argent. Alors on préfère risquer des problèmes dues à la surexploitation.

    Absolument pas. "Cela veut dire" que dans l'état des connaissances à l'époque on a pris d'énormes marges lors de la construction de nos centrales. Et qu'avec les connaissances d'aujourd'hui cela ne pose pas de problème de continuer à les exploiter dix, vingt voire trente ans de plus. Et qu'il serait idiot de dépenser des milliards pour renouveler le parc alors que nos réacteurs sont encore et pour de longues années capables de fonctionner en toute sûreté.

    Voila donc finalement je ne dis pas tant n'importe quoi.

    Si. Et le pire, c'est que tu ne te rends même pas compte. Et comme là on est hors-sujet, j'arrête ici cette discussion avant que le webmestre me rappelle à l'ordre.

  28. Yannick dit :

    @descartes

    Quelles sont tes sources pour dire que le cœur d'un réacteur nucléaire fait 1m50 de rayon (donc 3 de diamètre, dites donc sacré piscine domestique, même dans la piscine olympique ça n'y tient pas) ?

    Étant passé par un filière technique, j'ai eu l'occasion de visiter la centrale de Gravelines, je n'ai pas souvenir d'un réacteur de cette taille. Ils n'existent pas encore ceux là.

    Ce dont tu parles, ce sont les mini réacteurs destinés à des "particuliers", de quelques MW prévus pour dans quelques années.

  29. florent dit :

    Je viens de regarder la liste d'appuis et je suis ravi de voir que mis appart les militants du PG dont je suis et les syndicalistes dans cette liste sa fait chaud au coeur et sa rassure de voir qu'il y a beaucoup de militants PCF et surtout de voir pas mal d'adhérants PS, quelques NPA et aussi des EE les verts! Je trouve sa super. Sa prouve que pour le ps et les verts c'est le constat de leur dérive droitière et je me réjoui de voir qu'il nous rejoignent! Pour se qui est du npa sa montre qu'il ya un désir d'unité. Je dit a tout c'est gens de gauches "banalement" de gauche de nous rejoindre au Front de gauche! Il y a de la place pour tout le monde!

  30. Renaud dit :

    Un vrai plaisir...
    Oui, de lire votre blog puis de me plonger dans les commentaires. Souvent avertis, plein d'espoir et de vie. Vous et votre parti suscitez de l'enthousiasme et ça, dans l'ambiance actuelle, chapeau bas ! Je viens d'aller me promener sur les blogs d'autres politiciens, aucun n'entrainent autant de réactions, de commentaires... enthousiasme dis-je.
    Alors j'y vais de ma petite réflexion sur cette campagne... "La porte au nez" vous connaissez ? Annoncer le pire pour faire passer le "moins pire". DSK en épouvantail, Hollande en cadeau bonus. Tout beau, tout rond (il a quand même bien maigri), pas trop con et de gauche. L'image du gars sincère (je pense qu'il l'est), modéré, sérieux et plus "esprit de gauche" que Valls et consorts... on prend les paris ?
    Je vous souhaite à tous une excellente campagne... Rendez-vous en 2012.

  31. redline69 dit :

    bonsoir,

    je me réjouis d'avoir appris au info que 2 sondages mettait en évidence le recule de D£K.
    les Français ne sont visiblement pas tomber dans le piège du "tout DSK ! malgré les campagnes médiatiques de certains, les gens réalisent qu'il ne suffit pas de sautiller en criant DSK !

    du coup, les propositions socialistes auront peut être un autre cap ! espèrons au moins que le PS ne se laissera pas berner par un neo-libéral avec un costume de gauche et travaillant pour la finance.

    comme beaucoup, je suis les interventions de Jean-Luc Mélenchon comme par exemple à Grenoble. j'espère qu'il y en aura d'autres et notamment une avec des représentant du NPA, et une avec Ségolène Royal.
    de ces rencontres, on note que le programme en 5 points sera parfaitement crédible et applicable dès 2012.

    d'ici là, reste à valoriser le front de gauche pour que chacun est une place à gauche pour réabiliter la gauche au service des Français et n'ont pas de quelques privilégiés avec de gros salaire comme DSK.

    cordialement

  32. Hold-up dit :

    @ M.C - Ne vous inquiétez pas, nous sommes tous passés par là. La modération modère lorsque nous nous écartons un peu trop longtemps du sujet. Laissons RMC à ses ouailles. Il y a plus important. Tenez... si l'on sait désormais que la pression fiscale diminue pour les plus hauts revenus tandis qu'elle accable les plus modestes, saviez-vous qu'en France 25 % des salariés gagnent moins de 750 euros ? - Soit 6, 5 millions de personnes (sans compter les 5 millions de chômeurs et les personnes au RSA - ça en fait du monde dont on ne parle pas sur RMC ! Le lumpenproletariat structurel et le " Précariat " sur RMC on ne connait pas ! (voir article marianne2.fr)-

  33. Meligh dit :

    @Descartes

    De ce que je sais :

    1. il y a deux ans il y a eu le scandale sur Tomsk-7 (on en pense ce qu'on veut).

    2. de tous les réacteurs arrêté aucun n'a encore été démantelé complétement (Chinon A1 2 et 3 arrêté respectivement en 73 85 et 90, Bugey 1 arrêté en 94, Saint Laurent A1 et 2 arrêtés en 90 et 92).
    Alors peut être que les nouvelles générations sont mieux mais je soutiens que l'on doit confiner surement l'enceinte du réacteur sur les génération fonctionnant actuellement.

    3. Un démantèlement est prévu pour durer 30 ans. Et est affreusement cher. J'en prends pour exemple la centrale de Brennilis arrêté en 85 qui est toujours en cours de démantèlement. Son cout est évalué à 500 millions d'euros. Et dans ces 30 ans il y a une période (démantèlement partiel, deuxième étape) ou l'on doit confiner le bâtiment du réacteur. A Brennilis ils n'ont pas fait de sarcophage, parce qu'ils avaient pas confiance dans le sous sol. Les étapes d'assainissement sont longues pour du matériel forcément contaminé (béton, circuit hydraulique). Tu ne vas pas me refaire mes cours de physique je pense que ma formation n'a pas été inexistante la dessus.

    De toute façon c'est idiot de vouloir renouveler le parc sans aucun doute, mais c'est encore plus idiot au prix que coute les kilowatt à la production (en comptant la construction de la centrale, son entretient, l'extraction de l'uranium, son enrichissement, le traitement des déchets et le démantèlement final de la centrale) de l'agrandir.

  34. Descartes dit :

    @Yannick (#232)

    Je vais me faire engueuler par le webmestre... mais puisque tu poses la question, je te réponds:

    Quelles sont tes sources pour dire que le cœur d'un réacteur nucléaire fait 1m50 de rayon

    J'ai vérifié avec le RDS (Rapport Définitif de Sûreté) du palier 900 MW (auquel appartient Gravelines). Et je te confirme le chiffre. En fait, j'ai été généreux: le diamètre interne de la cuve du réacteur est de 3 m, mais le coeur qui est placé à l'intérieur ne fait en fait que 2,6 m, soit un rayon de 1,3 m. EPR est plus gros (4,7 m de diamètre).

    Étant passé par un filière technique, j'ai eu l'occasion de visiter la centrale de Gravelines, je n'ai pas souvenir d'un réacteur de cette taille. Ils n'existent pas encore ceux là.

    Cela m'étonnerait beaucoup que tu aies pu voir le cœur du réacteur directement... en fait, lorsque tu visites une centrale, dans le meilleur des cas tu vois la bride supérieure de la cuve à travers l'eau ou avec le couvercle posé, ce qui fait apparaître la cuve plus grande qu'elle ne l'est. N'oublie pas que la cuve est très épaisse... l'espace qui reste à l'intérieur (celui qu'occupe le cœur) n'est pas très grand.

    Merci webmestre de votre mansuétude...

  35. renaud leon dit :

    reposes toi camarade
    envoies tes camarades te representer
    pascale legouannic, delpiere ou genereux pendant ce temps vas à la rencontre des gens qui te suivent sur ton site ils te donneront de l'energie seront heureux de te recevoir tu passeras du bon temps et te ressourceras tu est juste et bon dans tes propos mais trop de pression te nuis prends du temps pour te regenerer

  36. Citoyen93 dit :

    n'oublions pas le peuple égyptien : manifestations de soutien prévues vendredi et samedi après-midi dans plusieurs ville en France. Ce qui se passe est fondamental pour l'émancipation des peuples : les révolutions tunisienne et égyptienne représentent déjà presque autant de morts et de blessés que ce qu'il est convenu d'appeler "l'effondrement du bloc de l'est" = la révolution la plus violente ayant eu lieu en Roumanie contre Ceacescu = un millier de morts pendant le soulèvement populaire. Nous savons donc où nous en sommes aujourd'hui, l'empire capitaliste se révèle crûment, les prétendues remontrances de nos dirigeants contre le régime égyptien ne sont qu'un paravent : pas une seule tribune ou analyse de nos médiacrates qui ne finissent pas par "oui mais quand même vous savez la menace islamiste". Et voilà que nous ressortons encore et toujours ce "diable de confort" comme le dit Jean-Luc Mélenchon, manière de dire que nous cautionnons, que nous justifions les dictatures les plus atroces pour la sacro-sainte "stabilité" de ce système du profit et des puissants. Souvenons nous des polémiques de cet automne sur les policiers infiltrés et casseurs. Je me rends compte de plus en plus que la Révolution Citoyenne n'est pas seulement un mieux-disant social et écologique, pas seulement une solution pour améliorer notre sort et éliminer la précarité, mais bien la seule façon d'éviter la catastrophe de la guerre. cette guerre portée par le capitalisme comme l'orage par la nuée, le sort que le capitalisme cru et violent de notre temps nous réservera plutôt que d'abdiquer. utilisons nos dernières cartes démocratiques pour inverser notre destin, utilisons les derniers ressorts de notre république tant qu'elle tient encore. 2012 est peut-être déjà la limite, ne la dépassons pas, Mélenchon Présidons !

  37. Nicolas B. dit :

    @Descartes, Meligh, yannick,...
    Pour le cours sur les centrales nucléaire, y'en a marre, échangez vos mails et faites vous une réunion entre vous. Pour moi c'est une honte de propager cette technologie à travers le monde. Même en Afrique, dans des pays ou l'énergie solaire devrait être prioritaire. On propage cette technologie en vivant sur nos acquis, sans chercher une autre énergie durable. Ah, si j'oubliais les éoliennes en mer du nord, j'aimerais savoir quel grands groupes financiers cela concerne pour y voir plus clair. Et puis y'a aussi e Gaz de shiste, comme en Amérique, (pourtant j'adore l'Amérique !) mais je préfère le coté indien, peau rouge. Que cela amène un risque écologique sur la nappe phréatique n'est pas grave, on construira des usines de traitement d'eau et on vendra de l'eau en bouteille pour l'intérêt général, bien sûr.
    Heureusement le parti de Gauche propose la Planification écologique, et de nouvelles perspectives pour développer des énergies renouvelables, comment ? Descartes, il faut chiffrer ce programme ?, l'état n'en a pas les moyens ? Je te rassure il y a encore dans ce pays nombres d'experts, de savants, d'architectes, d'ingénieurs et d'ouvriers, de maçons pour rendre cela possible et ils sont tous enfants de l'école républicaine.
    Sinon content que DSK, baisse dans les sondages, est ce pour l'inciter à se décider plus vite ? un appel du pied ? allez savoir ? je deviens parano !

  38. Hold-up dit :

    242 Citoyen93 : " Je me rends compte de plus en plus que la Révolution Citoyenne n'est pas seulement un mieux-disant social et écologique, pas seulement une solution pour améliorer notre sort et éliminer la précarité, mais bien la seule façon d'éviter la catastrophe de la guerre. cette guerre portée par le capitalisme comme l'orage par la nuée, le sort que le capitalisme cru et violent de notre temps nous réservera plutôt que d'abdiquer. " C'est exactement ce que je me disais après avoir lu le billet complètement hallucinant de " BHL " (le Point) qui parle de " Thermidor heureux" en Égypte en taisant le soutien US à la dictature de Moubarack depuis son avènement - Il est bon de relire l'article sur cette civilisation de la mort en allant jeter un coup d'oeil sur le vertigineux budget militaire des USA sur le site du Monde diplomatique : http://blog.mondediplo.net/2009-05-19-Operation-Vertige-

  39. A.D. dit :

    Sur le débat du 14/02 : la disqualification sur la base d'apparences étant l'une des ficelles de la rhétorique de l'extrême-droite, Le Pen risque d'essayer de présenter le Front de Gauche comme "le parti de l'étranger" au sens de "très complaisant avec la Chine" (cf. Claude Sérillon). Conforme au landerneau médiatique, cette accusation lui permettrait de recycler cette stratégie de la caricature dénigrante sans s'aventurer sur des pistes dont le caractère scabreux serait plus largement reconnu : gare à la "prise de judo" !

  40. MS dit :

    De tout coeur avec vous pour representer le front de gauche! car la presidence est une question d'envie et de possible...vous etes celui qui,chez nous,domptez les medias,connaissez visiblement tres bien le microcosme parisien et faites le travail provincial necessaire...votre com,pourtant solide,devra evoluer vers plus de diversite des approches et des sujets,le rhetorique devra etre elle aussi presidentiable...et il semble que "le populisme" dont on cherche a vous affubler...est la vrai recompense de la "revelation politique de l'année" decernée par "les esprits les plus confortable de l'année"...
    De fait,votre debat face a marine Le Pen,sera sans doute un des tournants pour la progression ou le reflux de votre campagne...Marxisons les questions de securité et d'immigration!c'est tres important pour s'adresser vraiment a tous les francais,en particulier les victimes de la peur et les xenophobes...(on l'est tous un peu!...je n'aime pas les abrutis et les hypocrites par exemple...)ce qui fera croitre votre cote...jen suis certain!
    Le souverainiste internationaliste que vous etes peut l'incarner!
    j'ai ma theorie la dessus citoyen! si il y a besoin...
    Bon courage pour tous ces deplacements!
    qui ne feront que nourrir votre volonte et conscience de cette realite du peuple qui sera la marque de fabrique des artisans du front de gauche...un gouvernement pour une qualite de vie nouvelle!
    que la LIBERTE, l'EGALITE et la FRATERNITE nous soit enfin révélée...
    aux armes de la pensée citoyen! que l'oligarchique aliénation ne soit plus.

  41. Berdagué dit :

    Certes ce capitalisme engendrant des contradictions qui ne peuvent pas ètre résolues par leurs plus acharnés défenseurs,puisqu'ils profitent du système lui-mème en instaurant l'exploitation à la production (la sur-value plutot que la plus -value qui en traduction française entretient la confusion de la + value avec le bénef et les bénefs à chaque achat/vente de chaque produit/objet acheté par le quidam que nous sommes tous),cf dans l'Humanité page 23,du 3 Février 2011,. Ceci dit ce produit subit à chaque "échange" une taxe en pourcentage qui augmente à chaque fois le produit (pas une taxe fixe) que le conso passif s'empressera avec nos 3 instances Cs,Pcs,Ics, et son Moi,Surmoi, idéal du moi et moi idéal et le ça immense de l'avoir en possession perso, voire les Pubs souvent très bien faites véhiculant toutes les belles images formatées du comment il faudrait vivre et ètre : aliénation qu'on le veuille ou non. les écolos mettent ça en avant avec la qualité des produits et du lieu de production en oubliant que les échanges sont la base de notre développement, le Commerce voire le troc et aussi le vol avec violence aggravée pas. ET ils méconnaissent (pourquoi ?) cette survalue que s'empochent les capitalistes voleurs au détriment du producteur/ouvrier et ce qui est incroyable c'est qu'après plus d'un siècle ce vol perdure (par la propagande et l'intox pour l'ignorance) et est magnifiée : ah l'Entreprise, oui entreprendre encore que tous ces producteurs possèdent ces moyens de productions. Alors c'est dépassé ça ? OUI et.NON ? c'est oui et c'est non : dépassé par ceux qui comme Toi Jéjé sont dans la spécu la plus juteuse, rapide et facile (relatif quant à la tension extrème des sommes GIGAS en jeu- le casino programmé gagnant à tous les coups, parfois incident bof :pertesGIGAS: le bouc émissaire le trader la base ouvrière du pognon ludique, ah si ces derniers venaient avec NOUS.Plus de pilotes dans l'avion mafieux...

  42. M.C. dit :

    @Hold-up (237) : "Il y a plus important. Tenez... si l'on sait désormais que la pression fiscale diminue pour les plus hauts revenus tandis qu'elle accable les plus modestes, saviez-vous qu'en France 25 % des salariés gagnent moins de 750 euros ? - Soit 6, 5 millions de personnes (sans compter les 5 millions de chômeurs et les personnes au RSA - ça en fait du monde dont on ne parle pas sur RMC ! Le lumpenproletariat structurel et le " Précariat " sur RMC on ne connait pas ! (voir article marianne2.fr)-"
    Merci pour vos infos ! Oui je sais tout ce que vous dites là ! Je suis adhérente et militante de base au PCF, et Front de Gauche, et je compte bien voter pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles 2012. Je le ferai après avoir informé mes camarades du PC de ma décision, j'espère qu'ils seront nombreux à faire de même que moi...
    Sur RMC, on ne parle pas non plus des personnes handicapées (je suis maman d'un grand fils handicapé, qui vit sous le seuil de pauvreté, avec moins de 720 euros, et qui n'ayant pas droit à la CMU -il perçoit 20 euros de trop pour y prétendre-, paie plein pot toutes les franchises médicales et autres participations forfaitaires, et une mutuelle qui n'en finit pas d'augmenter).. J'aimerai bien connaître la position de Jean-Luc Mélenchon au sujet des personnes handicapées. Comment compte-t-il appréhender les difficultés et les besoins de cette catégorie de personnes, traitées par la droite comme des sous-êtres humains ?

  43. Nicolas dit :

    Hier soir sur Canal+, les invités Chantal Jouanno et José Bové avaient à répondre à la question suivante : "Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, bonnets blancs ou blanc bonnets ?"
    La réponse de Jouanno : oui.
    La réponse de Bové : non, il serait obscène ne faire l'amalgame. Mélenchon serait plutôt de la troisième république...
    La Jouanno oublie un petit détail : le parti auquel elle appartient est à l'extrême droite (ministre condamné pour propos racistes et toujours en place, soutien à une dictature en proposant les services de la RBF (République Bananière de France) pour mâter le peuple tunisien, et j'en passe...sans parler du démantèlement du CNR.
    Pour moi, c'est une certitude, la réponse à la question "UMP et FN, bonnets blancs ou blancs bonnets ?"
    Sans le moindre doute, la réponse est oui, dix fois oui !

  44. 4 Août dit :

    @ 247
    Nicolas dit:
    4 février 2011 à 8h03

    Hier soir sur Canal+, les invités Chantal Jouanno et José Bové avaient à répondre à la question suivante : "Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, bonnets blancs ou blanc bonnets ?"

    La réponse de Jouanno : oui.

    Elle a rajouté "les deux ne font qu'attiser la haine, et dresser une partie de la société contre l'autre". Dommage que les journalistes ne lui aient pas posé la question: "Comme l'UMP ?".

  45. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Le politologue fou a encore frappé ce matin sur France Info :
    Extrayant une phrase de son contexte, dans laquelle JL.Mélenchon indiquait de rien avoir à titre personnel contre Martine Aubry, il en déduit en se donnant des airs intelligents que "Mélonchon fait les yeux doux à Aubry, essayant par là une nouvelle tactique, celle de l'agressivité n'ayant pas payé dans les sondages".
    On reste bouche bée devant tant de finesse dans l'analyse....

  46. clop dit :

    berdague (244)
    vouspouvezrépéterlaquestion ?
    avec un tel jardon jargonnant, le message est prêt à passer dans toutes les têtes
    Freud est mort ! vous ne le saviez pas, et dieu aussi, vive les femmes et les hommes simples !

  47. Louis st O dit :

    Lors de débats TV ou Radio Jean-Luc Mélenchon parlait des précaires qu’étaient les personnes qui travaillent dans les administrations ou autres, fonctionnaires ou assimilés, avec des contrats CDD ou stagiaires en disant qu’il les « embaucherait » tous, (800 000 personnes) si il était président.
    Suite à cette affirmation, j’ai entendu beaucoup de monde dire, « mais d’où il va sortir l’argent ? »
    Je crois qu’il est simple de rajouter après cette affirmation :
    « que ça ne coûterait pas un sou de plus, ces gens là sont déjà payés en CDD, mais pas avec la sécurité de l’emploi »
    Malheureusement ce n’est pas évident pour tout le monde !

    Louis

  48. Louis st O dit :

    247 @4 Août
    « Elle a rajouté "les deux ne font qu'attiser la haine, et dresser une partie de la société contre l'autre". Dommage que les journalistes ne lui aient pas posé la question: "Comme l'UMP ?". »

    Non, ce n’était pas au journaliste de répondre, c’était à José Bové, pourtant Chantal Jouanno a répété 2 fois la phrase, des fois qu’on ne l’ait pas entendu.

    Quant à la phrase « Mélenchon fait les yeux doux à Aubry, essayant par là une nouvelle tactique.. »
    Notre analyste n’a pas compris que l’on est agressif avec les gens agressifs et courtois avec les gens courtois, d’ailleurs qu’il ne s’étonne pas si un jour Jean-Luc Mélenchon le rencontre et est agressif envers lui.

  49. Sonia Bastille dit :

    Par mes activités professionnelles qui me laissent fort peu de temps pour venir sur ce blog et m'obligent à un certain devoir de réserve, je suis quand même un peu abasourdie par le fait que l'on s'attarde et que l'on s'attache trop à l'écume ou au souffet qui retombent bien vite des petites phrases dans les médias de tel ou tel politique, de tel ou tel journaliste, de telle ou telle friction entre journaliste et homme politique. Certes, cela peut faire du buzz mais cela n'amène rien au débat sur le projet, sur sa réalisation, son partage à d'autres, sa diffusion auprès du corp électoral.

    Hier, je disais mon inquiétude sur tout cela alors que nous sommes à un peu plus d'un an de la présidentielle et il semblerait que les histoires "machin" concernant RMC ou le propos de'truc" à Canal+ déchainent tant et tant d'écume et fait monter le soufflet à rengaine. On dirait que le militant politique de la gauche radicale est aimanté par la petite lucarne et ne prend pas le recul et la distance pour ocnstruire un projet dans un calme studieux.

    Alors que de l'autre côté de la Méditerranée, les peuples sont en mouvement, que la lutte d'influence entre USA et Chine bat son plein notamment sur la route du pétrole, sur son acheminement (Canal de Suez, Champs pétroliers au Sud Soudan, zone économique franche chinoise en Egypte, la France mis hors jeu sur le territoire africain), alors qu'en France, les services publics de l'éducation, de la justice, de la santé, de l'équipement sont proprement attaqués et démantelés et bien la gauche radicale ne voit pas l'urgente necessité d'écrire noir sur blanc le projet à la fois d'urgence politique et sociale et le projet républicain alternatif. J'en suis proprement stupéfaite !

  50. Louis st O dit :

    J’avais cru comprendre que, lors d’une élection, les élus, devaient préserver notre patrimoine.
    Que dirait-on d’une société privée, si le patron installe un gérant à la tête de cette société, et que celui-ci revende tous les bâtiments et les appareils de production de cette entreprise ou les sociétés annexes, pour ne rien laisser à son départ.
    Lorsqu’un gérant prend ses fonctions dans une entreprise ou une industrie, la première des choses que fait le propriétaire c’est de faire un inventaire de tout, mobilier et autre. Inventaire qu’il réitèrera à son départ.
    Comme je considère que nous (le peuple) nous sommes propriétaire de tous les biens de la nation, et que les élus ne sont que des gérants, pour une certaines durée, de cette nation, pourquoi, ne fait-on pas de même avec nos élus, inventaire de tout, immobilier, administration ou services publics industrie (EDF, SNCF, …) au début et à la fin de leurs mandats, pour savoir ce qui a été vendu ou plutôt « bradé à quelques amis proches » par ces même élus.

    Cela permettrait de savoir dans quel état l’équipe au pouvoir a laissé le pays.


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