20jan 11

Plantu déraille, Martin Schulz aussi

Au delà de la limite, il n’y a plus de bornes

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M erci à vous tous, mes très chers amis et lecteurs qui m’avez entouré de votre affection et chute-de-ben-ali-manif-marseille-10de votre solidarité sitôt connu l’infâme dessin de Jean Plantu dans « l’Express ». Merci à mes camarades communistes qui sont montés au créneau pour répliquer à l’offense, Pierre Laurent, Marie-George Buffet, Patrick Le Hyaric directeur de l’Humanité et tous les autres depuis. Merci à « Marianne 2 » qui s’est enquis de ma réaction aussitôt et à fait paraitre quelques lignes informatives qui mettaient à distance l’injure. Je parle donc de cela ici dans cette note. Mais aussi de ma session à Strasbourg. Et surtout du fond de la question de cette nouvelle croisade de la confusion contre le populisme. Car telle est la nouvelle idéologie commune de feu le désormais invendable « cercle de la raison ». D'autres refrains pour rassembler le beau monde et les belles personnes « de droite comme de gauche ».

Merci à Raphael Bianchi, de Marseille, pour les photos qui illustrent ce billet.

Je suis abasourdi d’avoir vécu de tels évènements. L’hémicycle à Strasbourg est arrivé à l’extrême caricature de ses pantalonnades qui laissent pantois. J’y ai vu Joseph Daul, le président UMP du groupe de la droite au parlement européen, rouge de plaisir, embrasser devant tous, et sous les acclamations, le premier ministre hongrois Viktor Orban qui est accusé chute-de-ben-ali-manif-marseille-4de tous côtés d’être un crypto-fasciste attentant à la liberté de la presse, notamment. J’y ai vu Martin Schulz, président du groupe du Parti Socialiste Européen voter avec la droite pour empêcher l’examen d’une résolution sur les évènements de Tunisie et sur la liberté de la presse en Hongrie. Inouï. Jean Quatremer, zélé européolâtre contemple le double désastre qui frappe l’institution européenne qu’il défend si fort et les sociaux démocrates qu’ils aiment tant. Son titre est terrible : « l’honneur perdu des socialistes ».  J’aurais juste le regret que cet observateur si aigu de mes entrées et sorties dans l’hémicycle n’ai rien dit du fait que j’ai été le seul à me joindre à la protestation des Verts Europe Ecologie en empruntant une de leurs affiches pour l’installer dans l’hémicycle sur mon pupitre.

Les socialistes se couvrirent encore davantage de honte en annonçant par une brève note sur leur site, l’exclusion du parti de Ben Ali de l’internationale socialiste dont il était membre depuis 1970. On comprend qu’il s’agissait pour Schulz, avec cette annonce, de compenser l’infamie du vote de son groupe contre la résolution sur la Tunisie.  Personne naturellement ne se donne la peine de savoir comment et où cette procédure d’exclusion a été conduite. Quand la décision a-t-elle été prise et par qui ? Bien sûr Martin Schulz ne peut pas avoir inventé la chose, n’est-ce pas ? Donc on est en droit dorénavant de demander des explications sur certains autres membres de l’internationale qui n’ont pas été excluschute-de-ben-ali-manif-marseille-3 et dont on se demande pourquoi. Je garde ce régal pour une autre fois. Mais au passage on en apprend une autre, bien bonne. Le vaillant parti de Ben Ali, le RCD, membre de l’internationale et exclu trois jours après la fuite de son dirigeant avait aussi une adhésion à droite. En effet, il avait aussi signé, en juin 2009, un accord de coopération euro-méditerranéenne avec le Parti populaire européen (PPE), le parti qui rassemble tous les conservateurs européens. Lors d'une conférence de presse au Parlement à Strasbourg, Martin Schulz a annoncé lui-même cette exclusion. Et le site de l’internationale de préciser : "Cette décision, dans des circonstances exceptionnelles, est conforme aux valeurs et principes qui définissent notre mouvement et à la position de l'Internationale sur les développements dans ce pays ». Quel héroïsme ! Quelle intransigeance sur les principes ! Très émouvant. A peine voté déjà oublié. Schulz n’a pas poussé le respect des valeurs jusqu’au point de votre la résolution sur la Tunisie ! 

Ce ne furent pas les seules infamies de cette belle « Europe qui protège » pendant cette session. Bien sur il y a eu le vote d’une batterie d’accords de coopération nouvelle mouture qui obligent les pays d’Afrique à ouvrir leurs frontières en grand aux produits européens, notamment agricole tuant les productions locales. Une directive de la commission, rapportée par l’UMP madame Grossetête, pour favoriser le tourisme sanitaire. Un document impérialiste intitulé « la stratégie européenne pour la mer noire », une honte anti écologiste pour l’exploitation de l’océan arctique, un rapport d’apologie de la concurrence sous le titre « Politique de la concurrence en 2009 ». Un accord honteux et brutal de « stabilisation et d’association avec la Serbie » qui lui inflige de nouveaux sacrifices alors que le FMI est déjà en train de torturer le pays. Bouquet final un accord cadre avec la Lybie qui dénonce toutes les horreurs de cette dictature avant de céder au cri du pétrole et du gaz. Pendant ce temps Cuba elle est soumise au blocus américain et à l’ostracisme européen. Fidel, c’est bien connu est pire que Kadhafi pour « l’Europe qui protège ». Quelle honte !

Maintenant, quelques mots sur le dessin de Plantu dans l’Express. Quand je l’ai découvert, parce que le site "Marianne 2" m’interrogeait à son sujet, c’est comme si j’avais reçu une gifle en pleine face. La caricature a pour méthode de grossir le trait, de surligner. Pas de chute-de-ben-ali-manif-marseille-2travestir. Mettre un signe politique égal entre l’héritière de l’extrême droite qui soutenait Pinochet et moi…. Quelle incroyable banalisation de l’extrême droite ! J’avoue que j’ai mis un moment à me reprendre. Jamais je n’aurais imaginé que quelqu’un de ceux qui me détestent, ce qui est bien leur droit, pousse l’infamie jusqu'à me présenter en posture et brassard de type nazi, grimaçant, sous l’ombre de Le Pen ému, lisant le même texte que madame Le Pen représentée elle, de surcroit souriante. Front national et Front de Gauche mis sur le même plan. Quelle infamie ! Débile politiquement, offensant personnellement, stupide au moment où se débat la façon d’affronter le nouveau Front National. Puis vient la tristesse. J’aimais bien Plantu, je collectionnais ses albums, il faisait parti de mon paysage quotidien comme pour beaucoup de gens. Il me dégoute à présent puisque je sais qu’au milieu de son talent il est aussi capable de ça. Comme une tare cachée qui se donnerait à voir par surprise et changerait de fond en comble tout ce que l’on croit savoir de quelqu’un. Camarades, n’oubliez plus jamais qui est Jean Plantu. Faites lui savoir ce que vous pensez. Ne laissez pas ces gens se croire hors de portée de l’opinion des autres. Dans l’immédiat, nonobstant l’injure, il faut défaire calmement et rationnellement ce que veut construire son dessin, sans doute par stupidité et ignorance. Le concept de populisme joue dans ce dessin le rôle idéologique sans fard que les autres camouflent sous leur bla bla aux allures bien pensantes. Il efface le clivage entre gauche et droite. Il éradique le fond des programmes pour appeler à faire des apparences le fond du débat.

L’excellente formule de Daniel Bernard dans « Marianne 2 » résume bien cette idée. C’est la pensée « marabout/ de ficelle ». Ici Plantu va très loin.  Il fait cela même qu’il dénonce : « tous pourris », à droite comme à gauche, du moment que ce sont les « extrêmes », qui se rejoignent, comme disent les grands penseurs de fin de banquets trop arrosés. Le dessin de Jean Plantu, au lieu d’aider à réfléchir, aveugle celui qui le prend au sérieux. Il empêche de comprendre ce qui se passe. Il faut donc revenir sur ce qu’est l’anti « populisme ». Pour le faire je choisis deux textes que j’ai beaucoup aimé parce qu’il disait bien ce que je comprends. Guillebaud fait même preuve d’une véritable prémonition par rapport au dessin de Plantu.

«  Silence aux pauvres! ». C’était dans « Le Nouvel Observateur » (n°2405) de la semaine du 9 au 15 décembre  2010. La Chronique de Jean-Claude Guillebaud.  « Il faut se méfier de la démagogie, mais l'antipopulichute-de-ben-ali-manif-marseille-1sme ne doit pas tenir lieu de pensée aux nantis » disait le sous titre. Et Guillebaud de démontrer. « Chez nous, la mise en garde vise rituellement la gauche de la gauche et le Front national. Aux armes citoyens, Marine ne passera pas! Vade retro Mélenchon! »

 « A la réflexion, ce tocsin rituellement sonné est bien moins vertueux qu'il n'y paraît. Il procède – aussi – d'une stratégie élitiste incroyablement datée. Taisez-vous donc, les peuples! On croit réentendre ce mot d'ordre bourgeois qui, en 1848, indignait Lamennais, ami de Victor Hugo : silence aux pauvres! Tout se passe comme si cette vieille défiance de classe faisait subrepticement retour. Il y a du leurre là-dedans. La meilleure démonstration de cette ambivalence nous est donnée dans un texte venu d'Allemagne. Le philosophe Peter Sloterdijk a publié dans le « Spiegel » un long et éblouissant article sur le sujet (1). Avec une belle ironie, il s'y moque de l'anti-populisme frelaté qui tient parfois lieu de pensée aux nantis.

La plus dangereuse des spéculations, explique-t-il en substance, est celle qui table, comme dans la Rome décadente, sur la léthargie d'une République anesthésiée par le « pain et les jeux », pour reprendre la formule de Juvénal (aujourd'hui, on dirait le consumérisme à crédit et l'hébétude télévisuelle !). Pareil calcul est fort imprudent. L'Histoire nous montre que l'effet démobilisateur du «  Panem et circenses » n'est jamais durable. Tôt ou tard,  …»

… « Dans cette perspective, les contre-feux rhétoriques que l'on met hâtivement en place  - culpabilisation des citoyens prétendument prodigues, protection des générations futures, appels au sang-froid, etc. – semblent avoir pour première fonction de contourner, par n'importe quel moyen, la dissidence entêtée des électeurs de base. A terme, l'entreprise est vaine. Notons que Sloterdijk, qui nous rappelle cette évidence, n'est ni un gauchiste, ni un imbécile, ni un rêveur. Quant à l'hebdomadaire « Der Spiegel », ce n'est pas exactement une « feuille» populiste. »

Puisque j’en suis rendu à citer ce qui s’écrit mieux que je le ferai et que mon intention est de produire des documents qui expriment le point de vue que je voudrais développer moi-même, je poursuis. Voici un texte publié par un jeune philosophe de mes amis, Benoit Schneckenburger. Il est paru déjà dans le journal « A Gauche » et dans la rubrique argument du « petit courrier du blog » sous le titre « Populisme : le peuple en accusation ». "C'est devenu un lieu commun du commentaire des politologues" commence Benoit. "Dès qu'un mouvement ou un porte parole déroge aux règles du consensus, on le qualifie de populiste. Mais les mots traduisent autant l'intention de celui qui les prononce qu'ils sont le signe de ce qu'ils sont censés décrire. Marx appelle cela l'idéologie. Du côté des choses, « populisme » ne renvoie à aucune réalité uniforme : parti du peuple américain au XIX° siècle qui voulait défendre les intérêts des petits paysans ; courant russe de socialisme ; expériences très diverses de gouvernements et de mouvements sociaux en Amérique latine ; mode référendaire en Suisse ; en France Le Pen, Tapie, Mélenchon, tous dans le même sac. Du côté de l'intention, on remarque un très net infléchissement entre l'usage péjoratif qui en est fait et son sens littéral, donné par le Larousse : « attitude politique consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits. » 

« Pour ses détracteurs, le populiste apparaît sous la figure d'un habile démagogue qui mettrait en fait en péril la démocratie. L'accusation de populisme révèle deux problèmes. En premier lieu l'émergence historique de mouvements populistes marque une crise de la représentation politique traditionnelle qui ne sait plus répondre aux attentes du peuple. En second lieu, l'accusation de populisme masque l'idée que l'appel à une forme plus directe ou plus impliquée du peuple reste fondamentalement illégitime, car le peuple serait comme par nature incapable de se gouverner lui-même. » 

« On voit ici l'enjeu de ce débat : il s'agit ni plus ni moins de la légitimité et de la validité des revendications populaires elles-mêmes ! Accuser de populisme, c'est travestir le principe même de la démocratie, proclamé par notre constitution. Il ne s'agit plus du « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », mais du gouvernement du peuple par ceux-là seuls qui savent ce qui est bon pour lui. Le terme populisme constitue en effet l'un des pôles d'une triade dont les autres éléments se nomment élitisme et démocratie. Débat ancien, qui commence par la difficile reconnaissance du peuple comme acteur politique, se prolonge dans la définition des formes sociales et institutionnelles par lesquelles il se pourra se représenter. Il s'agit bien de définir le champ de la souveraineté populaire. 

« Dans la tradition de la pensée politique, parler du peuple ne va pas de soi. Déjà la pensée gréco-romaine pensait le peuple sous plusieurs figures. Si l’on parle de démocratie c’est aussi parce que pour les grecs, le peuple se dit tout à la fois démos que pléthochute-de-ben-ali-manif-marseille-5s : la foule, la populace. On peut se réclamer des classes populaires par opposition avec les élites ou les dominants et leur pouvoir oligarchique ; on peut faire du peuple une fiction qui refuse la distinction de classes pour créer une unité mythique derrière un chef, une patrie ou une histoire.

Chaque populisme renvoie donc à une vision différente du peuple. Si l'on qualifie parfois Chavez de populiste, c'est précisément parce qu'il en appelle au peuple pour que ce dernier s'approprie les enjeux politiques : c'est ici les démos en action. En revanche, les replis identitaires de Jörg Haider eux n'en appellent pas à un peuple en mouvement, mais à une idée figée, le genos. Le Pen et Berlusconi font mine de nier les différences de classes et d'en appeler à un peuple ethnique, alors que tout leur programme social est un programme de dérégulation, eux-mêmes appartenant aux classes favorisées.

Par delà la grande diversité des expériences historiques, il y a cependant un point commun à tous les usages du terme populisme. Son apparition est toujours le signe d'une crise profonde de la représentativité. Il faut interroger ce qui, sous couvert d'une défiance des élites masque peut-être une défiance du peuple. Élitisme et haine du peuple marchent souvent de pair. Dès son origine, la démocratie souffre d'un rejet, voire, comme le note Jacques Rancière dans son ouvrage du même nom, d'une Haine de la démocratie (La Fabrique). Platon refuse la démocratie dans la République. Selon lui l'homme démocratique suivrait ses penchants corporels en lieu et place de la réflexion. Pire, la démocratie ne reconnaît pas l'ordre traditionnel de l'aristocratie, car elle est fondée sur l'égalité. Égalité contre aristocratie : dès l'origine s'installe l'idée qu'en démocratie aucune compétence n'est exigée du peuple pour exercer sa souveraineté, invention grecque que salue l'historien marxiste Finley dans Démocratie antique et démocratie moderne (Payot). » 

« La démocratie libérale se trouve aux prises à une contradiction majeure : elle se réclame du peuple, mais elle ne peut tolérer que les classes sociales populaires se mêlent de politique. Depuis les années 50, les intellectuels libéraux, comme Jones ou Lipset, encouragent l'apathie politique, l'absence d'engagement, le peuple devant se contenter de choisir entre des élites compétitives. Pour eux, un peuple investi est dangereux. Classes laborieuses, classe dangereuses. Aron, maître à penser des libéraux de tous bords, affirme aussi que «génétiquement » seule une « minorité » de la population est capable politiquement. Autrefois on justifiait le suffrage censitaire ou l'aristocratie de sang. Aujourd'hui, une oligarchie recrutée dans les mêmes grandes écoles, formés par une pensée unique en économie, s'autoproclame digne des suffrages. » 

« Démocratie et participation populaire doivent se lier. À l'encontre des libéraux, Rousseau, penseur du peuple à plus d'un titre, permet une première réponse à l'idée que le peuple ne saurait se gouverner lui-même. Certes, une démocratie directe sans médiation est impossible car il faut bien produire les lois. Toutefois le critère de compétence préalable du peuple ne se pose pas : le peuple découvre sa compétence dans le travail politique par lequel il s'agit de faire émerger la volonté générale. Je pars de mes intérêts privés, mais en pensant la loi sous la forme d'une généralité, je passe par un moment de réflexion qui me fait sortir de l'égocentrisme pour penser l'intérêt général. La révolution française a voulu mettre en œuvre ce principe. » 

« Aujourd'hui le peuple doit retrouver sa souveraineté, qui lui est ôtée par un système qui peu à peu, dans la logique libérale, entend le convoquer à intervalles très espacées pour lui demander de se prononcer parmi un choix d'élites auto-constituées. Ainsi, être populiste en bon sens, c'est faire le pari que le peuple ne doit pas être écarté des décisions, à condition qu'on lui donne les moyens d'y réfléchir. Les mobilisations sociales sont d'importants moments de prise de conscience politique. D'où la révolution citoyenne et la référence à la République sociale. Ce travail de réappropriation de l'espace public suppose un travail de médiations institutionnelles qui font le peuple est progressivement de plus en plus intéressé à s'investir dans la politique. Le référendum sur la Poste, par exemple, n'était pas une fin en soi, mais l'occasion de reposer au plus près la question des services publics. Le résultat du vote importe tout autant que la richesse de la campagne électorale et des débats citoyens. Il y a un corrélatif absolument nécessaire : l'éducation. Saint-Just et Condorcet en faisaient une priorité un peuple habitué à l'esclavage doit se cultiver pour gouverner. Il ne peut y avoir d'implication populaire sans éducation populaire. »


473 commentaires à “Au delà de la limite, il n’y a plus de bornes”
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  1. dudu87 dit :

    Obelix, bonjour,

    Tu auras beaucoup de difficultés pour échanger, construire ici sur des problèmes importants. Crois-moi 3 ans d'expérience... A moins que nous devenions plus nombreux à le souhaiter!
    Bon courage!

  2. Berdagué dit :

    Oh oui Obélix - 451- l'élaboration du Programme avant tout : c-à--dire faire son propre ménage, le chez-soi collectif, avant de faire le ménage à l'Elysée et dans toute l'Hexagone et coopérant avec l'internationale des Prolétaires enfin groupés, eh bien y en avoir mis du temps pour comprendre, je ne peux plus parler tellement que c'est simple !
    Au fait dans l'HUMA p.10 Rencontre / Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon, pleine page: entretien réalisé par la grande journaliste Mina Kaci, l'Humanité de ce jour historique : Lundi 24 Janvier 2011 à Lire, à acheter, ça va faire du bien à la presse quotidienne de débats, dialectiques, de vraie culture, d'éditoriaux percutants aimant la castagne d'idées mais pas que ça Obélix, O cette semaine CHARB est l'invité spécial p23 et d'ailleurs en dernière page soil est juste et vrai : ça dégage...bientot O Obélix t'impatiente pas, bon, un peu quand mème ça nous démange toutes et tous d'y aller carrément sans états de la " belle" àme......A l'assaut....

  3. Jerome V dit :

    Quand je vois les luttes de commentaires sur Le Monde ou ailleurs, je me dis que JL Mélenchon commence vraiment à déranger et ça, ça fait plaisir!
    Allez Jean-Luc, soyez notre bruit et votre fureur!
    (étant parisien, j'attends de venir voir vos prochains meetings!)

  4. Gerard Blanchet dit :

    Concernant les "emplois jeunes" et autres questions programmatiques. Il faut maintenant que Jean-Luc se comporte comme le porte-parole du front de gauche et non pas sortir des idées qu'il n'a même pas évoqué dans son propre parti, comme la question du "paquet" aux remues-méninges de Clermont-Ferrand où même Coquerel n'était pas au courant.
    Encore faudrait-il que le front de gauche dans son ensemble ait creusé ces questions. Cela devient très très urgent.
    Dans notre conception de la politique autrement ce n'est pas la rencontre d'une personne et d'un peuple dont on a besoin mais d'un travail collectif associant les experts et les citoyens eux-mêmes et où le candidat, avec sa personnalité bien sûr, n'est que le porte-parole.

  5. Yves Resse dit :

    Ne vous cassez pas la tête !
    Ceux qui sont de droite resteront de droite (bonjour les polémiques)
    Ceux qui sont FN resteront racistes.
    Reste juste à expliquer à tout ceux qui n'ont pas de point de vue ou ceux qui ne croient plus à la politique que le Front de Gauche peut changer l'avenir grâce à une 6eme république plus humaine et plus égalitaire.

  6. Denis B. dit :

    L’immigration en France :
    La France a besoin d'immigration pour résorber les besoins de main-d'oeuvre avec des salaires moins élevés dans certains secteurs économiques et pour contribuer au financement des retraites,
    De plus, l’immigration apporte plus à l’État qu’elle ne lui coûte. Les immigrés apportent des avantages économiques à l’État français. L’immigration stabilise les prix à la consommation
    Les étrangers résidant en France sont majoritairement des jeunes et de grands consommateurs, et génèrent plus de TVA., leur consommation et les cotisations sociales qu’ils paient compensent les pensions versées par l’État aux retraités. En outre, n’exigeant pas des rémunérations élevées, ils occupent des postes essentiels dans divers secteurs de services, par exemple dans la mécanique ou les soins de santé et aussi le bâtiment, l'industrie lourde, l'hôtellerie, la restauration, la construction des autoroutes françaises a été assurée à hauteur de 90 % par les immigrés, ce qui est aussi le cas en ce qui concerne les nouvelles constructions et l’entretien des réseaux routiers de l’Hexagone,. Ainsi, plus de 50 % des médecins hospitaliers dans les banlieues sont d’origine étrangère et 60 % des ateliers de mécanique de la région parisienne appartiennent à des immigrés.

  7. Hold-up dit :

    Amis, amies, camarades, compagnons, haut les cœurs ! Lisez cet interview dans "l'Humanité" d'Éric Verhaeghe où comment l'ex-directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances claque la porte du Medef. Lisez, c'est hallucinant. Du grain à moudre.
    http://www.humanite.fr/19_01_2011-%C3%A9ric-verhaeghe-%C2%AB-pourquoi-je-claque-la-porte-du-medef-%C2%BB-462884

  8. Gerard Blanchet dit :

    Merci à Hold-up pour son lien.
    Dans tout moment historique il y a toujours les révolutionnaires de la 23e heure. Il ne s'agit pas de les stigmatiser mais de tenir compte que c'est un signe de la fin d'un monde et de se méfier quand même un peu d'eux. On en a des exemples avec le revirement de la police en Tunisie. J'ai vécu quant à moi le putch des généraux en Algérie, j'étais sous-off, appelé du contingent et la seule préoccupation des sous off d'active et même des officiers étaient "aurons-nous notre paye en fin de mois?". Ce sont les appelés du contingent qui ont refusé les généraux félons et appelé à soutenir De Gaulle, avec l'aide d'Europe 1 qu'on captait très bien en Algérie. J'ai cru comprendre que l'armée en Tunisie était une armée de contingent. Cela me semble un bon gage pour l'avenir de la révolution en Tunisie.

  9. Sonia Bastille dit :

    Ce qui manque à la gauche en général mais aussi à la gauche radicale en particulier (PG, PCF, NPA...) c'est à la fois un vrai projet de refondation et de reconquête républicaine (principes républicains, reconquête de la souveraineté tant nationale que populaire) et un projet volontariste sur le plan économique permettant à la fois la reinstallation d'une agriculture productive et d'une industrie lourde toutes deux factrices d'emplois, de vrais emplois, de développement économique et de reconquête de notre marché intérieur.

    Jean-Luc Mélenchon est candidat oui mais cette candidature est-elle républicaine de Salut public ou une simple candidature de plus fût-elle estampillée Front de Gauche ?

  10. Madiran dit :

    Du PS il se trouve que Cambadélis est "dérangé" par Mélenchon ! Sans blagues ?
    Mais si Strauss Kahn (Qui a été décoré en Tunisie par Ben Ali) était de gauche cela se saurait.
    Non, Strauss Kahn n'est qu'un libéral PS et UPMS !
    Et si Mélenchon dérange tant, peut être que la vérité blesse monsieur Cambédélis?

  11. Descartes dit :

    @Hold-up (#460)

    Amis, amies, camarades, compagnons ; Haut les cœurs ! Lisez cet interview dans " l'Humanité " de M.Éric Verhaeghe où comment l'ex-directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances claque la porte du Medef. Lisez, c'est hallucinant

    La seule chose "hallucinante" est la propension de la gauche radicale à se laisser berner par n'importe quel illusionniste pourvu qu'il lui dise ce qu'elle veut entendre... Il ne te viens pas à l'idée de te demander pourquoi tout à coup "l'ex directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances" (et ancien directeur de l'APEC pour le MEDEF, je dois ajouter) se convertit aux idées progressistes ? Cela ne t'étonne pas qu'un énarque qui proclame à qui veut l'entendre ses origines ouvrières découvre à quarante ans passés (dont une partie dans l'appareil d'Etat et au MEDEF) l'injustice du monde ? Et regarde son entretien çà l'Huma: ne te frappe-t-il pas par son caractère lisse, son adhésion stricte aux canons du "politiquement correct" de gauche ? Cela ne t'étonne pas que la démission d'un quatrième couteau patronal donne lieu à un tel déferlement médiatique ?

    Pas la peine d'être grand-prêtre pour se rendre compte qu'on assiste à une mise en scène. Sans compter le dénomé Boris qui n'intervient sur ce blog que pour parler de Verhaeghe (et pour nous annoncer son rapprochement avec le Front de Gauche). Si demain ce zozo était candidat à quelque chose, je ne serais qu'à demi surpris...

  12. Hold-up dit :

    La différence entre M.Cambadélis et le Front de Gauche, c'est que pour nous, Monsieur Cambadélis ne nous dérange pas. C'est un homme du passé. Un homme du passé dans un parti dépassé.

  13. argeles39 dit :

    @ Descartes (# 344)
    En effet. Avec des amis comme Verhaeghe, qui a besoin d'ennemis ?

    On peut éventuellement considérer que l'apparition de "résistants de la 25ème heure" est une bonne nouvelle.
    Cela veut peut-être dire que le vent est en train de tourner?

    @ Prolo du Biolo (# 368)
    Et par exemple la mémoire de Marcel Paul et d'Ambroise Croizat, deux communistes ignorés des dictionnaires et des belles personnes, qui de 1945 à 1947 ont pourtant mis en place les services publics et la Sécurité Sociale prévus dans le programme du Conseil National de la Résistance.

    N'oublions pas non plus de rendre hommage à Jacques Duclos, principal architecte et rédacteur de ce fameux programme du CNR.

  14. Inquiet dit :

    Le lien du commentaire de Madin (13h52) a disparu (ce que je ne critique pas). Mais il est intéressant de savoir que cet éloge de l'immigration vient directement d'un site qui vante la Très Sainte Grande Banque et la Très Sainte Haute Finance. Le Très Saint Patronat quant à lui s'est déjà exprimé sur ce sujet. L'humanisme se cache parfois là où on ne l'attend pas...

    [Edit webmestre : " d'un site qui vante la Très Sainte Grande Banque"... En effet et c'est pour cette raison que le lien à disparu.]

  15. Cronos dit :

    @ webmester
    je peux avoir une explication sur la suppression du post suivant où je répond à une attaque contre Jean-Luc Mélenchon, merci de lire le texte de Mr Antoine :

    419 Antoine
    Je ne comprends pas les commentaires satisfaits sur l'émission avec Demorand. Le discours est désespérément vague et fuyant.
    Moi je ne comprend pas que vous ne soyez pas candidat à la présidentielle, car effectivement vos propositions sont d'une pertinence incontournable, bravo vous faîtes très fort. J'espère que vous vous sentez légèrement ridicule.

    [Edit webmestre : Si ça c'est une réponse à une attaque (et pour vous, ça a l'air d'en être une), j'ai hâte de lire vos prochaines interventions. Je laisse votre "commentaire" cette fois-ci, mais je vous rappelle que ce genre d'attaque ad hominem n'a pas sa place ici.]

  16. Gavroche dit :

    Bob Marley avait un crédo, il pensait qu'on pouvait guérir le racisme et la haine à force d'injecter de la musique et de l'amour dans l'existence des gens. Le 03 décembre 1976, à Kingston en Jamaïque, alors qu'il devait participer le surlendemain à un concert en plein air pour la paix dans le monde « Smile Jamaica », six hommes armés débarquèrent chez lui et lui tirèrent dessus, ainsi que sur sa femme et son manager. Il reçu sept balles : une dans le bras, une dans la poitrine et cinq dans la cuisse. Parmi les agresseurs, il y avait un homme du nom de Jim Brown, un tueur proche du JLP, un parti de droite pro-américain. Deux jours après l'attentat, Bob Marley est quand même monté sur scène et il a chanté. Aux journalistes qui lui demandèrent pourquoi il tenait tant à jouer lors de ce concert, il répondit : « Les gens qui participent à rendre ce monde plus mauvais ne prennent jamais de jours de congés. Comment le pourrais-je ? »...

  17. Dominique(pasSK) dit :

    Se déclarer candidat provoque des réactions, je ne peux pas croire que notre Jean-Luc Mélenchon en soit surpris ! c'est un peu la loi du genre, non? Parmi celles que j'ai entendues une m'a fait tendre l'oreille et écarquiller les yeux: Mme Eva JOLY sur FR3 qui à déclaré à peu près "Jean-Luc Mélenchon a des idées de la vieille gauche ! ". cette déclaration suivait une citation de D. Conh Bandit faite par le journaliste "DSK est un candidat valable" + les socialistes vous ont promis 50 sièges de députés pour faire un groupe + votre image est plutôt floue et à gauche il y a Mélenchon, alors quel intérêt de présenter votre candiature que d'ailleurs personne ne soutient !
    J'en ai conclu qu'Europe écologie est passée à droite du PS (donc inutile de compter sur eux) mais qu'à mon avis il va y avoir du riffifi chez les écolos dans peu de temps car ceux que je fréquente sont loin de suivre ce mouvement. On a pas fini de rigoler... sauf que tout ceci est affligeant ! En ce qui concerne Plantu, que j'aime bien moi aussi, je suggère à Jean-Luc Mélenchon d'essayer de le rencontrer pour qu'il s'explique et que l'on ait au moins une chance de lui pardonner car si on ne pardonne pas à ceux que l'on aime alors à qui pardonnera t-on,

  18. jeannot dit :

    A entendre Benoit Hamon les électeurs du front de gauche et les autres n'ont qu'à bien se tenir en s'apprêtant à apporter leurs suffrages au P.S. Extraordinaire révélation quand dans son entourage immédiat de ceux qui gouvernent ce parti il n'y a pas de mot trop dur pour J.L. Mélenchon. Je n'en ferai pas la litanie cependant je ne peux faire l"impasse sur sa première secrétaire qui va jusqu'à l'ignorer. Benoit Hamon est il le v.r.p.de service ou ne représente plus que lui même?.Dans la vie il faut parfois faire des choix!
    Une constatation J.L. Mélenchon dérange et c'est bon signe.

  19. Bettina dit :

    Par rapport aux peuples...

    Ce n'est pas des peuples qu'il faut avoir peur mais des élites bourgeoises ou religieuses qui dévoient leurs combats.
    Tout est à craindre effectivement lorsque les émeutes éclatent, mais le danger ne vient jamais du peuple lui même au départ, qui veut manger et travailler pour nourrir ses enfants.

    Cela dit, les libéraux de tous poils, les despotes avertis, les grands gourous de toutes religions peuvent parfois se liguer contre les peuples pour les faire taire, les faire rentrer dans le rang. Et ils s'entendent pour terorriser le monde parfois, en se partageant les rôles, les espaces sur la planète.

    Les actuels mouvements des jeunes tunisiens et égyptiens sont au départ exemplaires, Ils sont pacifiques au départ, ils ne font que résister à la force policière qui les dégomme ensuite. Ils ont raison de tenir et de ne pas baisser la tête.
    Les jeunes anglais s'y mettent, au fait... Bonne idée... is'n it?

  20. humbert dit :

    La plupart des journalistes veulent vous faire aller vers des débats sans importance et vos réactions sont saines et "adultes". Les gens du peuple sont moins "cons" et loin de l'image qu'en font les gens de la télé... Alors continuez.
    Je voulais aussi dire que quelque soit le danger "Marine Le Pen", je ne vais jamais voter "utile" au premier tour.
    Quand à Strauss Kahn, il m'est impossible de vôter pour lui. De toutes façons je pense qu'une fois qu'il va se déclarer, le soufflet va vite redescendre. Sarko-DSK au second tour, je vote blanc...
    Autre sujet : pourquoi ne voit on pas en chair et en os dans des débats Tv un représentant de ces fameuses "agences de notation" qui ont le pouvoir sur des pays et des peuples entiers?
    Continuons..

  21. VERTPOMME dit :

    Eva Joly rame mais elle travaille. Face à vous evidemment y a pas photo. Maintenant que les medias vous respectent en interview ne pensez qu'à nous l'electeur de base encore à nous toujours à nous.
    Je reconnais que vous portez aussi mon espoir d'un monde meilleur et que vous le faites tres bien.
    Signé comment dites-vous deja? une ecolo-liberale je crois.accepterez-vous quand-meme mon bulletin de vote?
    Puisque les ecolos ne presenteront pas de candidat à la presidentielle, ils ont negocie un accord pourri avec le ps n'est-ce pas?

  22. Roland dit :

    L'anti-"populisme" c'est le discours de bourgeois apeurés, racistes (racisme social, comme en bout d'analyse sont finalement tous les racismes) et méprisants du XIXéme siècle, c'est la Pensée de cette pièce de Shakespeare qu'on a mise en scène en 1934 comme un manifeste : Coriolan.
    c'est l'éternelle réaction anti-démocratique et anti-humaniste, même quand elle prétend s'en parer.
    c'est le repli identitaire de nos "Marquis"

  23. dug dit :

    un petit lien pour mettre en perspective le mister Plantu...
    http://www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html
    merci Mr Mélenchon et son équipe pour le travail que vous faite !


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