12jan 11

Ce ne seront que quelques mots, une fois de plus, sur du temps volé à mille autres sollicitations. Mes préparations de « posts » ne sont pas mûres pour être publiées. Il y faut encore du travail. Mais que serait ce blog sans son mode artisanal de préparation et mon farouche refus d’y laisser mettre une autre main que la mienne pour écrire ? J’en resterai donc à quelques lignes. Car cette semaine non plus, je ne serai pas privé de parole publique. Je commente un journal télévisé de France 2 qui me permet d’évoquer avant analyse ce qui se passe au Maghreb. C’est selon moi un moment considérable qui se noue de l’autre côté de la méditerranée, dès lors qu’il y a des morts et que l’armée est déployée dans un usage meurtrier contre le peuple. C’est un tournant qui va marquer pour très longtemps toute la région. J’évoque aussi ici les répliques que me font les dirigeants socialistes. Je raconte aussi ce qui n’a guère de place dans la vie politique actuelle de la gauche, le voyage internationaliste. A Berlin. Et, bien sûr, je risque un premier commentaire sur ce que j’ai eu le temps de lire et de comprendre à propos du conseil national du Parti Communiste vendredi et samedi dernier.

J’ai regardé le journal télévisé sur France 2 ce soir là parce que je pensais voir un reportage sur l’occupation par "jeudi noir" de l’immeuble vide d’Axa. C’était le journal de David Pujadas. L’homme qui mate à l’antenne les syndicalistes. Ce journaliste avait déclaré que le service politique de France 2 ne me boycotterait pas. Bon, grand et généreux. En fait un humoriste du style pince sans rire. En effet France 2 ne m’invitait déjà pas avant et le service politique a continué son black-out, tranquillement. Certes j’ai eu une invitation à la matinale après six annulations successives. Et ce fut tout. En trois ans. L’invitation d’Yves Calvi n’a rien à voir avec la direction du service politique. Mais son résultat à l’audimat, le deuxième record de la saison, montrait qu’il y a pire invité que ceux qui se trouvaient sur ce plateau. Je dois y avoir ma part, non ? Tout ça pour dire que mon absence de la chaîne dite publique est un ostracisation délibérée.

A preuve ce reportage sur le thème du salaire et du revenu maximum. Il s’appuyait sur une enquête d’opinion de l’IFOP parue dans « l’Humanité ». Si mes renseignements sont bons, et je vous prie de croire qu’ils le sont, l’enquête a été envoyée en fin de semaine dans les rédactions avec un « embargo » c'est-à-dire une interdiction de citer jusqu'à publication dans l’Humanité le 11 janvier. Je donne ce détail pour dire que ce n’était pas une information de dernière minute ni un reportage improvisé. Vous devinez où je vais arriver. Car tout le monde sait la part que j’ai prise sur ce thème ces derniers mois. Elle conclut mon chapitre sur le partage des richesses dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ! ». Et il a été assez souvent question de ma reprise de la formule de Georges Marchais sur la limite au delà de laquelle « je prends tout ». Au point que l’introduction du rapport d’enquête de l’IFOP écrit : « Si le clivage politique se manifeste sur cette question, on notera toutefois que 58 % des sympathisants UMP adhèreraient à cette mesure portée notamment par Jean-Luc Mélenchon. » Et que voit-on sur France 2 comme représentant de cette idée ? Benoît Hamon ! Mais oui, et « au nom du PS ». Il est précisé que « l’idée progresse à gauche ces derniers temps et le PS l’envisage, en commençant par les entreprise publiques ». Pas une question sur la liste des entreprises concernées, pas un mot sur ce qui sera appliqué aux autres et quand. Du fait main. Même la pétition lancée il y a un an par « Marianne » et sa cohorte de signataires, dont les dirigeants socialistes sont absents, est passée à l’as ! Et comme c’est certain que le candidat miraculeux va l’appliquer dès qu’il sera élu, j’ai nommé celui qu’il n’y a plus besoin de nommer, on voit tout le sérieux qui consiste à en faire parler le PS en oubliant avec application de lui demander si François Hollande, ou DSK ont l’intention de mettre cette idée dans leur programme. Ah la ! la ! Pujadas, quel journaliste d’investigation !

Ce que valent de tels « professionnels » est résumé par la conclusion du journal : « L’information du jour ce sont ces quatre skieurs emportés par une avalanche ». Pourtant dans le journal on avait pu voir un reportage sur la répression sanglante en Tunisie. Certes, il n’y avait aucune image du rassemblement le soir même sur ce thème à Paris. Il ne faut pas rêver. Mais, quand même ! Par respect pour les trois cent mille tunisiens qui vivent en France et pour les milliers de bi-nationaux sans compter tous les gens qui s’intéressent au monde qui les entourent, après de telles images sanglantes, peut-être Pujadas pouvait-il s’abstenir de dire aux milliers de tunisiens en Tunisie qui regardent la télé française que le « fait du jour » pour un français c’est la mort de quatre skieurs. Et que leur souffrance n’est pas le fait du jour.

Ces événements au Maghreb pourtant sont décisifs. Ils vont produire une onde de choc pour de nombreuses années. Un pays où l’armée nationale est invitée à tirer sur le peuple n’a plus de ciment politique. Le consentement à l’ordre ne peut plus se garder de lui-même ensuite. Le pouvoir qui tire sur le peuple se rend instantanément illégitime. Et même s’il dure, il a définitivement faussé toute la machine du vivre ensemble de la société. Rien ne destine la Tunisie ou l’Algérie à cette régression barbare. Ces sociétés sont plus que mûres pour une vie commune où les polémiques et les oppositions, normales dans un peuple qui s’implique dans ses affaires, ajoutent à la cohésion bien davantage qu’elles n’y nuisent. Tunisie et Algérie sont des pays développés en ce sens qu’une part considérable de sa population est hautement instruite et qualifiée. Et aussi qu’une partie d’entre elle participe pleinement à nos propres débats et influe sur nos choix par le biais de la double nationalité ou des liens familiaux. En ce sens et de ce fait, ce qui advient dans ces deux pays nous concerne et nous implique directement. Il y a trois cent mille tunisiens en France et six cent mille algériens. Nous avons ensemble des enfants et des petits enfants. La deuxième et la troisième génération et maintenant la quatrième, qui pointe son nez de bébé, appartient totalement à notre pays en même temps qu’elle reste concernée et impliquée par ce qui advient à sa parentèle là-bas. Cette France souffre et s’angoisse ces jours. Notre indignation et notre solidarité n’ont aucun parfum d’exotisme. C’est une affaire de famille.

Je suis parti vers Berlin dès vendredi soir. Mon idée était de ne pas me lever trop tôt le samedi pour les visites prévues. Peine perdue. Les amis et l’agitation du séjour m’ont cloué sur mes sept petites heures de sommeil ordinaires. J’étais invité par Die Linke, le parti frère du nôtre en Allemagne. Il s’agissait de participer à la célébration annuelle de la mémoire de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Certaines années on y a vu jusqu'à quatre vingt mille personnes défiler du matin au soir. Je n’avais pu m’y rendre l’an passé. Les circonstances ont donné à ce déplacement un sens spécial qui m’a beaucoup remué. Vous verrez sur les photos que nous étions la main dans la main, Oskar Lafontaine et moi, au moment de déposer la gerbe du Parti de Gauche. Ce geste, et même notre présence commune pour déposer la gerbe du PG, n’avaient pas du tout été prévus. Il était question d’avancer par délégation vers le monument. J’étais donc accompagné par mon ami Lars, le président de la commission internationale du PG, organisateur méthodique de notre déplacement, dont l’allemand est la langue maternelle, et par plusieurs camarades expatriés qui nous avaient rejoints. Sur place des camarades de Die Linke, tous magnifiquement  bilingues, nous entouraient, à la fois pour les heures « touristiques » du samedi et tous les aspects logistiques. Tous militants, tous bénévoles. Je ne sais qui a eu l’idée d’acheter une gerbe aussi importante et aussi lourde. Elle a été beaucoup photographiée et son message beaucoup reproduit par les journalistes qui se trouvaient là, fort nombreux, en raison d’une récente polémique avec la co-présidente du Die Linke dont je dirai un mot ensuite. On y lisait « Parti de Gauche. République française », sur un ruban rouge et « Fraternité socialiste » sur un ruban vert. Au dernier moment Oskar m’a demandé de venir à ses côtés, sur la ligne des dirigeants du parti qui portaient la gerbe de Die Linke. Et ainsi sommes-nous montés vers le monument à mi-pente du jardin où il se trouve. On marchait à très petits pas car le sol était marbré de plaques de neige gelée de grosse et glissante épaisseur. Il a fait moins vingt dans la semaine qui précédait ! Et ce fut une chose bien nouvelle pour moi de voir les plaques de glace glisser sur le fleuve là où il n’était plus gelé encore.

A l’arrivée devant le monument, Oskar s’assure que je suis bien placé derrière lui tandis que sa délégation, Gregor Gysi et les deux actuels co-présidents, un homme Klaus Ernst et une femme Gesine Lötzsch, dépose la gerbe du parti. Puis quand c’est mon tour, Oskar me montre où je dois déposer, car j’ai choisi que ce serait sur la tombe de Rosa Luxemburg. J’ai fait ce choix en pensant à tous ceux de mes camarades pour qui le nom de cette femme est un repère et dont les écrits structurent encore tant de réflexion dans notre camp.

A ce moment je lui dis : « Tu viens avec moi ? » Il dit : « Bien sûr ». On dépose ensemble, et naturellement, on se prend par la main. Rien de calculé. Alors j’ai réalisé que c’était le geste de Mitterrand et Kohl. J’en ai été très ému, vous le devinez. Car bien sûr, je savais que le même jour il y avait cette drôle de commémoration à Jarnac. En fait, tout cela, je ne l’ai pensé clairement qu'ensuite. Je me suis dit  après coup : « Ils se sont disputés les cendres et moi j’ai soufflé sur la braise ». Une formule de Jean Jaurès. Mais sur le moment je n’avais la tête à rien d’autre qu’à ce que je faisais. Vous le savez, l’adage africain le dit : « Il y a bien des individus dans la personne ». Là, j’étais pris tout entier par l’instant. Le militant que je suis, depuis si longtemps, nourri de tant de lectures et de tant d’épisodes de combats internationalistes, le militant occupait toute ma personne. Le sens du contexte actuel tel que je le comprends me paraissait concentré dans ce que je faisais là. Maillon dans le temps, devant la tombe de Rosa Luxemburg, je me sens uni avec ce camarade et frère allemand. Car je m’efforce, tout comme lui, et si longtemps après elle, Rosa Luxemburg, de ne pas laisser rouler au néant le flambeau reçu des beaux combats du passé contre l’inhumanité du capitalisme. Puis on est revenus au point de départ du trajet, à petits pas tranquilles, bras-dessus bras-dessous avec Oskar. Il guettait où poser ses pieds avec une précision de chat. Il en est ainsi, m’a-t-il dit, depuis qu’un genou l’a trahi récemment. Je m’en souviens puisque cela nous priva de sa présence à une réunion en France où l’on comptait sur lui. Une fois en bas, on nous dit qu’il faut recommencer le trajet pour être avec les camarades expatriés et des jeunes de Die Linke. On recommença donc. Oskar est simple. Il se plie à tous les services qu’il se sent capable de rendre. Mais la chose me reprit à la gorge et ce deuxième trajet, où l'on déposa cette fois des œillets, me mordit de nouveau à la gorge à me mettre les larmes aux yeux.

Pierre Laurent et moi nous avons pris la parole au meeting qui a suivi, l’après-midi. Lui parlait au nom du Parti de la Gauche Européenne (PGE) dont il est dorénavant le président. Nos interventions ont été très bien accueillies. Elles sonnaient comme un renfort au moment où la polémique fait rage contre Die Linke dans la presse de droite. Cette presse recommence sur le thème « Die Linke est nostalgique du communisme » à partir d’une phrase tirée de son contexte prononcée par la co-présidente du parti. En Allemagne c’est un angle très vif, l’anti-communisme. Oskar a fait un magnifique discours sur le thème. Sans reculer d’un pouce, ni se livrer aux repentances que la cléricature médiatique de droite exige, il a fait le bilan comparé sur le thème « qui sont les démocrates aujourd’hui » ? Ceux qui respectent les votes populaires ou ceux qui les contournent ? Ceux qui appliquent la politique conforme à l’intérêt du grand nombre ou ceux qui défendent les privilèges d’une minorité ? Le discours vaudra en France quand nous devrons subir une nouvelle fois la répétition en boucle des argumentaires de Jean-Christophe Cambadélis et de Benoît Hamon qui veulent faire de nous des « néo-communistes » selon une appellation concoctée par des imaginatifs un peu en panne. Vous verrez que l’idée va faire son chemin. La réplique vaudra son poids, cela va de soi.

Justement ce Jean-Christophe Cambadélis s’est ému à la commande de ma virulence dans les termes que voici dans le journal Libération. Je vous demande de lire et vous verrez ce que c’est qu’un vrai et efficace bureaucrate. Suivant la formule latine « in cauda venenum » : c’est à la fin qu’est le poison. « La virulence de Mélenchon vous inquiète-t-elle ? » demande le journaliste dans un grand moment de précision. Réponse : « Les socialistes étaient déjà des «affameurs du peuple». Désormais ce sont des assassins, comme vient de le suggérer Mélenchon lors de son hommage à Rosa Luxemburg à Berlin. Où cela va-t-il se terminer ? Jean-Luc file un mauvais coton. On ne peut s'acharner à faire battre les socialistes à la présidentielle puis exiger leurs voix pour les législatives ! Ça ne marchera pas et, au bout, ce sera Nicolas Sarkozy. » Là où ses petits camarades faisaient les malins sur le style: "au deuxième tour Mélenchon nous léchera les mains pour être ministre", comme l’a dit Benoit Hamon, et « il sera sage » comme l’a précisé Jack Lang, Cambadélis n’a rien perdu de son toucher de batte, légendaire pendant sa décennie trotskiste. Direct au portefeuille : les votes aux législatives. Et vice-versa, mon cher Camba ! Quand Jean-Paul Huchon m’a traité de « pire que Le Pen » et Manuel Valls de « danger pour la démocratie » les faces de pierre de la rue de Solferino n’ont pas soufflé mot. C’est en écho à cette tentative de m’assimiler à l’extrême droite, sous couleur de lutte contre le « populisme », que Cambadélis susurre que « Jean-Luc file un mauvais coton ». Lui-même avait avant cela affiché, dans le Figaro, 26 novembre 2010, toute la morgue arrogante de cette direction socialiste qui n’existe que  pendue à son demi-dieu des sondages : «Jean-Luc Mélenchon est le caïd du petit bassin. Il tape des mains, montre ses muscles, et tous les maîtres-nageurs -Dieu sait qu'ils sont nombreux dans notre paysage politique!- le regardent en disant: "Dis donc, ce petit, il nage bien, il fait des bulles et met tout le monde à l'écart." Mais dans le grand bain, quelques-uns ont des pointes de vitesse bien supérieures.» Caïd ? « Le grand bain » le PS ? Et le « petit bain » tous les autres ? Tu connais "Perrette et le pot au lait", camarade futur chef du grand bain ?

Si je viens sur cette déclaration à « Libération » c’est que je veux démentir et dénoncer le manipulateur. Je n’ai jamais dit que « les socialistes » en général seraient des « affameurs de l’Europe ». Je l’ai dit à propos du seul Dominique Strauss-Kahn qui, sauf erreur, ne les représente pas encore tous.  Et je l’ai dit en référence à sa politique de directeur du FMI. Celle qu’il a imposé à la Grèce, la Lettonie,  la Roumanie, l’Irlande, la Hongrie. Je parle de faits. Ensuite je n’ai jamais dit que « les socialistes » en général seraient des assassins. Je l’ai dit à propos de Noske, Scheidemann et Ebert, les dirigeants sociaux démocrates allemands qui ont fait assassiner Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht en 1919 pour briser la révolution allemande. Je n’aurais pas cru que Cambadélis nierait un fait historique dont personne ne discute la véracité. Et surtout pas parce que je tiens compte du fait qu’il l’a lui même enseigné pendant des années dans les « groupes d’études révolutionnaires », les fameux GER, où il faisait la formation des jeunes trotskistes. Jean-Christophe, tu es sur une drôle de pente ! Que tu renies Luxembourg et Liebknecht, c’est ton droit le plus strict. Tout le monde peut et doit sans cesse se repenser. Mais de là à blanchir des assassins comme Noske et les autres, c’est un drôle de pas de franchi. Un peu comme si par haine de Chavez, tu te mettais à blanchir les sociaux démocrates vénézuéliens qui ont fait tirer sur la foule à Caracas. Ou ceux d’Argentine. Et ainsi de suite car les sociaux démocrates, dans le monde, c’est à la fois du bon et du pire que tout, ici et là. Il n’est pas interdit de choisir entre eux.

L’homme qui m’accuse de vouloir « faire perdre les socialistes » parce que je veux leur passer devant, est celui qui a concocté cette stratégie d’alliance privilégiée avec les Verts au premier tour des cantonales contre les conseillers généraux sortants communistes et du Parti de Gauche en Île-de-France. Cette stratégie du bloc au premier tour était jusque là réservée à la lutte contre le Front National. On voit comment tous les éléments de la propagande contre le « populisme de droite et de gauche gna  gna gna » se tiennent. J’en souligne la conséquence : on ne peut vouloir faire battre le Front de Gauche,  Jean-Christophe Cambadélis, et demander nos voix pour vous faire élire à la place des nôtres. Le conseil général du Val de Marne, par exemple, est bien géré de l’avis de tous. De plus il l’est à gauche et dans l’unité. Vous en étiez d’accord jusqu'à une date récente. C'est-à-dire jusqu'à ce que les Verts Europe Ecologie vous mettent en demeure de remplir leur assiette. Vous présentez des candidats communs verts et socialistes au premier tour partout contre nos sortants. En espérant nous passer devant et nous obliger à voter pour vous au deuxième tour. Vous espérez que ça ne se saura pas ? Et que le crime restera impuni partout, je dis bien partout, où les nôtres l’apprendront ? Les gens de gauche ne tarderont pas à constater que toutes vos déclarations et injonctions unitaires sont du bla bla bla. Ils sentiront la combine, facilement. L’abstention de gauche va encore progresser au deuxième tour. Ils se détourneront.  Vous mettez donc en péril la majorité de gauche, et vous avec, à cause de vos combines politiciennes… Pour le coup c’est bien vous qui êtes les idiots utiles des Sarkozistes. Vous ne vous contentez pas de mettre en place une machine à perdre la présidentielle. Vous commencez aux cantonales.

Cette fin de semaine a été marquée par le Conseil national du PCF. Un calendrier et une méthode de travail a été mise au point et elle sert de feuille de route aux communistes dorénavant. Notre commentaire n’y ajouterait rien. Le fait déterminant, de notre point de vue, est la décision prise par les communistes de proposer un candidat commun du Front de Gauche à l’élection présidentielle, en liant cette campagne à celle des législatives. C’est décisif. L'unité de cette gauche là est commencée pour 2012. C'est un évènement. Un certain nombre de garanties sont proposées. Elles répondent aux attentes des communistes. Les nôtres devront donc être formulées également. Rien que de très ordinaires dans la vie d’organisations qui se respectent et respectent leurs propres engagements.  Nous allons en tirer des conclusions dans le détail au Conseil national du Parti de Gauche le 22 janvier prochain. Il est déplorable que dans cette circonstance un article intempestif dans le journal « le Monde », rédigé dans le ton du persiflage, là où l’analyse aurait été utile et productive, ait délibérément, volontairement, provoqué des crispations internes et des surenchères médiatiques très contre productives pour nous les partisans du Front de Gauche. Il faut s’y faire et vivre avec, sans aucune illusion sur l’origine de ce genre de manœuvre ni sur son objectif. L’objectif c’est de casser le Front de gauche. C’est de pousser à l’affrontement en son sein en agitant les chiffons qu’il faut sous les yeux des naïfs et des intrigants à qui tout cela fournit des prétextes. L’appareil socialiste est à la manœuvre et tous ses relais s’activent. Les argumentaires de la rue de Solferino sont répétés par les moulins à parole. Il faut garder le cœur tranquille. Tout avance à son rythme et dans le bon sens. Et ce n'est que le début.


205 commentaires à “J’ai été souffler sur la braise pendant qu’ils se disputaient les cendres”
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  1. claude33 dit :

    Bonsoir à tous,
    Les despotes et leurs laquais ne manquent pas d'imagination, pour salir tous ceux qui s'opposent à leurs manigances.
    La cupidité,l'individualisme, l'égoïsme et l'ignorance, servent nos oligarques pour l'asservissement du plus grand nombre de nos concitoyens.
    Le bénévolat, la solidarité etc. sont utilisés pour amuser la galerie ainsi que les droits de l'homme que l'on agitent pour favoriser nos crapules nationales dans certaines circonstances.
    J.L MELENCHON tes interventions dans les médias sont des bouffées d'oxygène pour ceux qui ne peuvent s'exprimer
    Bon courage camarade, on te soutien.

  2. zora dit :

    @Bordes 200

    MGB = Marie-George Buffet (Secrétaire nationale Parti Communiste 2001-2010)

  3. doublier.philippe dit :

    Bonjour, tout d abord je me positionne concernant 2012.
    Une grosse envie de voter "Mélenchon", si au 2ème tour il y a UMP/FN il est hors de question que je vote.
    Je me questionne sur plusieurs points. Je vais acheter le bouquin pour avancer un peu dans la demarche mais en gros je cite.
    La France Mélenchon qui herite du désastre de la dette, de la délocalisation, comment on remonte la pente dans la mondialisation, et le systeme financier.
    Les droits et devoirs de tous citoyens, le service civil que je regrette, a quand une 6e république, l'europe pas le choix mais comment, la repartition, les scoops (j'aime l'idée), les valeurs republicaines, a quand l'économie verte, le soutien aux entrepreneurs, la création d'emploi et le retour des chomeurs dans le systeme, aider mais pas assister.
    Comment chasser les rapaces (du haut et du bas) du systemes de santé, de la retraite. Comment retablir la valeur travail, le respect du pays ou l'on vit, le parrainage des vieux pour les jeunes. La place de l'etat souverain dans ses fonctions régaliennes. Comment garder sa matière grise, son energie humaine, des petites mains, réactiver l'ascenseur social, la notion de mérite, d'équité, de respect, d'ordre (c'est pas toujours un gros mot). Garder une économie sans passer par le tout est une marchandise. J'arrête là... pour ce soir.
    Oups j'oubliais, Mélenchon fait peur. Dommage mais ce n'est pas redibitoire.
    Pour info: j'ai souvent l'habitude de dire assez benoîtement que je voterai a droite quand je gagnerai plus de 5000 euros et par opportunisme en dessous, on a tout a perdre avec la droite. Quid de devenir cupide... par contre sachant que la vie est injuste il ne tient qu'a nous de la rendre équitable à minima.
    Pour finir j'ai été président d'une assoc (5 ans) dans la bagarre pour une école handi et je suis syndicaliste dans une grosse boîte, des perfides, j'en ai cotoyé en haut et plus dur pour moi en bas aussi et à l'interieur. J'évite donc de trop stigmatiser telle ou telle classe...

  4. joel dit :

    Dans le premier paragraphe de votre article, vous vous plaignez d'être ostracisé par les médias. Je trouve le propos assez injuste au regard du programme radio télé de la semaine prochaine. Il faut que vous sachiez que je suis membre du PCF, que notre secrétaire national n'a jamais été invité ni à canal plus (ce qui dure depuis des années). Depuis que Demorand a repris l'émission de Moati, aucun responsable du PCF d'invité. Idem chez Chabot et ailleurs c'est pareil. Nous nous interrogeons sur cette différence de traitement. Lorsque Pierre a pris la direction du parti, il n'a été invité nulle part, ce qui n'était jamais arrivé (voir la couverture de Le Pen aujourd'hui). Cette stratégie a une raison : il faut à tout prix imposer l'idée que le PCF est mort, avec comme objectif le recentrage du PS et un changement d'alliance. Dans ce cadre là, je m'interroge sur votre attitude devant les caméras ou derrière les micros. Si en effet vous vous considérez (comme moi) comme membre du front de gauche, vous devriez à chaque occasion souligner cette situation scandaleuse, au lieu de vous en prendre à la personne des journalistes, ce qui va rapidement se retourner contre vous si vous insistez parce que les médias ont aussi pour objectif de vous "guignoliser". Si vous parlez au nom du front de gauche, il faut un discours qui défende chacune de ses composantes. Concernant la candidature à la présidentielle, il faut imposer quelque chose de novateur à l'impact important : une candidature collective, collégiale, avec un représentant de chaque formation, une affiche que traduit cette unité, un partage imposé aux médias du temps de parole et très rapidement une plate forme claire qui parle aussi fort que nos adversaires.

  5. giordanoB dit :

    Bonjour tout le monde, et salut à vous mr Mélenchon,
    Je ne vote plus depuis plusieurs années et ce n'est pas parce que je suis contre les élections loin de là. C'est plutôt le fait que ces élections mènent à un chèque en blanc pour plusieurs années à des politiciens professionnels qui n'ont pas grand chose en commun avec le quidam "moyen" qui travaille et paie toutes ses charges de la vie quotidienne. Tous mes amis de "Gôche" n'arrêtent pas de me faire la morale, "tu fais le jeu de la droite..." et patati et patalère... alors voter DSK ou Marie Ségolène serait de gauche, quel foutaise!
    Depuis quelques mois, je pense de nouveau à voter et cela du fait de ce que je vois et je lis de Mr Mélenchon.
    Je dirais même plus, parce que des Demorand, des Pujadas et autres le stigmatisent et le méprisent.
    Ensuite, je dirais à mes amis de "Gôche" que s'ils sont vraiment de gauche c'est à dire du coté des opprimés, eh oui il faut choisir son camp, c'est le seul qui tiens à peu près un discours et des idées qui tiennent la route et ne fait pas du "Marketing" politique en scrutant les sondages.
    Plus généralement, entendre un homme politique parler de politique, ce que n'aiment vraiment plus les journaleux, et surtout tenir un discours argumenté, précis et montrant une grande culture, ça donne effectivement plus envie de se déplacer et de glisser le bulletin de vote dans l'urne.
    Là s'arrête ma "dévotion". Je n'ai aucune illusion sur les possibilités de Jean Luc Mélenchon à changer le cours des choses et d'ailleurs, et c'est tout à son honneur, il parle bien de "révolution citoyenne". Le bulletin de vote ne change pas radicalement la société, les mouvements populaires et leurs luttes le font bien plus efficacement.
    La lutte du peuple Tunisien, toutes choses égales, vient de nous en donner un exemple salutaire.
    En un mois, et malheureusement plus de 80 morts, ils ont balayé un dictateur et insuflé un vent d'espoir sur toute la planète. Un soit disant processus démocratique par le "dévellopement économique" tant vanté par la droite, aurait pris une bonne quinzaine d'années et sans aucune garantie de résultat.
    Pour finir, je ne pense pas que les institutions actuelles soient faites pour servir la majorité la plus modeste de la population mais plutôt pour pérenniser le pouvoir de la minorité la plus riche et qui détient déja le pouvoir financier, étatique, et médiatique.
    Sincères salutations et bon vent.


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