12jan 11

Ce ne seront que quelques mots, une fois de plus, sur du temps volé à mille autres sollicitations. Mes préparations de « posts » ne sont pas mûres pour être publiées. Il y faut encore du travail. Mais que serait ce blog sans son mode artisanal de préparation et mon farouche refus d’y laisser mettre une autre main que la mienne pour écrire ? J’en resterai donc à quelques lignes. Car cette semaine non plus, je ne serai pas privé de parole publique. Je commente un journal télévisé de France 2 qui me permet d’évoquer avant analyse ce qui se passe au Maghreb. C’est selon moi un moment considérable qui se noue de l’autre côté de la méditerranée, dès lors qu’il y a des morts et que l’armée est déployée dans un usage meurtrier contre le peuple. C’est un tournant qui va marquer pour très longtemps toute la région. J’évoque aussi ici les répliques que me font les dirigeants socialistes. Je raconte aussi ce qui n’a guère de place dans la vie politique actuelle de la gauche, le voyage internationaliste. A Berlin. Et, bien sûr, je risque un premier commentaire sur ce que j’ai eu le temps de lire et de comprendre à propos du conseil national du Parti Communiste vendredi et samedi dernier.

J’ai regardé le journal télévisé sur France 2 ce soir là parce que je pensais voir un reportage sur l’occupation par "jeudi noir" de l’immeuble vide d’Axa. C’était le journal de David Pujadas. L’homme qui mate à l’antenne les syndicalistes. Ce journaliste avait déclaré que le service politique de France 2 ne me boycotterait pas. Bon, grand et généreux. En fait un humoriste du style pince sans rire. En effet France 2 ne m’invitait déjà pas avant et le service politique a continué son black-out, tranquillement. Certes j’ai eu une invitation à la matinale après six annulations successives. Et ce fut tout. En trois ans. L’invitation d’Yves Calvi n’a rien à voir avec la direction du service politique. Mais son résultat à l’audimat, le deuxième record de la saison, montrait qu’il y a pire invité que ceux qui se trouvaient sur ce plateau. Je dois y avoir ma part, non ? Tout ça pour dire que mon absence de la chaîne dite publique est un ostracisation délibérée.

A preuve ce reportage sur le thème du salaire et du revenu maximum. Il s’appuyait sur une enquête d’opinion de l’IFOP parue dans « l’Humanité ». Si mes renseignements sont bons, et je vous prie de croire qu’ils le sont, l’enquête a été envoyée en fin de semaine dans les rédactions avec un « embargo » c'est-à-dire une interdiction de citer jusqu'à publication dans l’Humanité le 11 janvier. Je donne ce détail pour dire que ce n’était pas une information de dernière minute ni un reportage improvisé. Vous devinez où je vais arriver. Car tout le monde sait la part que j’ai prise sur ce thème ces derniers mois. Elle conclut mon chapitre sur le partage des richesses dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ! ». Et il a été assez souvent question de ma reprise de la formule de Georges Marchais sur la limite au delà de laquelle « je prends tout ». Au point que l’introduction du rapport d’enquête de l’IFOP écrit : « Si le clivage politique se manifeste sur cette question, on notera toutefois que 58 % des sympathisants UMP adhèreraient à cette mesure portée notamment par Jean-Luc Mélenchon. » Et que voit-on sur France 2 comme représentant de cette idée ? Benoît Hamon ! Mais oui, et « au nom du PS ». Il est précisé que « l’idée progresse à gauche ces derniers temps et le PS l’envisage, en commençant par les entreprise publiques ». Pas une question sur la liste des entreprises concernées, pas un mot sur ce qui sera appliqué aux autres et quand. Du fait main. Même la pétition lancée il y a un an par « Marianne » et sa cohorte de signataires, dont les dirigeants socialistes sont absents, est passée à l’as ! Et comme c’est certain que le candidat miraculeux va l’appliquer dès qu’il sera élu, j’ai nommé celui qu’il n’y a plus besoin de nommer, on voit tout le sérieux qui consiste à en faire parler le PS en oubliant avec application de lui demander si François Hollande, ou DSK ont l’intention de mettre cette idée dans leur programme. Ah la ! la ! Pujadas, quel journaliste d’investigation !

Ce que valent de tels « professionnels » est résumé par la conclusion du journal : « L’information du jour ce sont ces quatre skieurs emportés par une avalanche ». Pourtant dans le journal on avait pu voir un reportage sur la répression sanglante en Tunisie. Certes, il n’y avait aucune image du rassemblement le soir même sur ce thème à Paris. Il ne faut pas rêver. Mais, quand même ! Par respect pour les trois cent mille tunisiens qui vivent en France et pour les milliers de bi-nationaux sans compter tous les gens qui s’intéressent au monde qui les entourent, après de telles images sanglantes, peut-être Pujadas pouvait-il s’abstenir de dire aux milliers de tunisiens en Tunisie qui regardent la télé française que le « fait du jour » pour un français c’est la mort de quatre skieurs. Et que leur souffrance n’est pas le fait du jour.

Ces événements au Maghreb pourtant sont décisifs. Ils vont produire une onde de choc pour de nombreuses années. Un pays où l’armée nationale est invitée à tirer sur le peuple n’a plus de ciment politique. Le consentement à l’ordre ne peut plus se garder de lui-même ensuite. Le pouvoir qui tire sur le peuple se rend instantanément illégitime. Et même s’il dure, il a définitivement faussé toute la machine du vivre ensemble de la société. Rien ne destine la Tunisie ou l’Algérie à cette régression barbare. Ces sociétés sont plus que mûres pour une vie commune où les polémiques et les oppositions, normales dans un peuple qui s’implique dans ses affaires, ajoutent à la cohésion bien davantage qu’elles n’y nuisent. Tunisie et Algérie sont des pays développés en ce sens qu’une part considérable de sa population est hautement instruite et qualifiée. Et aussi qu’une partie d’entre elle participe pleinement à nos propres débats et influe sur nos choix par le biais de la double nationalité ou des liens familiaux. En ce sens et de ce fait, ce qui advient dans ces deux pays nous concerne et nous implique directement. Il y a trois cent mille tunisiens en France et six cent mille algériens. Nous avons ensemble des enfants et des petits enfants. La deuxième et la troisième génération et maintenant la quatrième, qui pointe son nez de bébé, appartient totalement à notre pays en même temps qu’elle reste concernée et impliquée par ce qui advient à sa parentèle là-bas. Cette France souffre et s’angoisse ces jours. Notre indignation et notre solidarité n’ont aucun parfum d’exotisme. C’est une affaire de famille.

Je suis parti vers Berlin dès vendredi soir. Mon idée était de ne pas me lever trop tôt le samedi pour les visites prévues. Peine perdue. Les amis et l’agitation du séjour m’ont cloué sur mes sept petites heures de sommeil ordinaires. J’étais invité par Die Linke, le parti frère du nôtre en Allemagne. Il s’agissait de participer à la célébration annuelle de la mémoire de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Certaines années on y a vu jusqu'à quatre vingt mille personnes défiler du matin au soir. Je n’avais pu m’y rendre l’an passé. Les circonstances ont donné à ce déplacement un sens spécial qui m’a beaucoup remué. Vous verrez sur les photos que nous étions la main dans la main, Oskar Lafontaine et moi, au moment de déposer la gerbe du Parti de Gauche. Ce geste, et même notre présence commune pour déposer la gerbe du PG, n’avaient pas du tout été prévus. Il était question d’avancer par délégation vers le monument. J’étais donc accompagné par mon ami Lars, le président de la commission internationale du PG, organisateur méthodique de notre déplacement, dont l’allemand est la langue maternelle, et par plusieurs camarades expatriés qui nous avaient rejoints. Sur place des camarades de Die Linke, tous magnifiquement  bilingues, nous entouraient, à la fois pour les heures « touristiques » du samedi et tous les aspects logistiques. Tous militants, tous bénévoles. Je ne sais qui a eu l’idée d’acheter une gerbe aussi importante et aussi lourde. Elle a été beaucoup photographiée et son message beaucoup reproduit par les journalistes qui se trouvaient là, fort nombreux, en raison d’une récente polémique avec la co-présidente du Die Linke dont je dirai un mot ensuite. On y lisait « Parti de Gauche. République française », sur un ruban rouge et « Fraternité socialiste » sur un ruban vert. Au dernier moment Oskar m’a demandé de venir à ses côtés, sur la ligne des dirigeants du parti qui portaient la gerbe de Die Linke. Et ainsi sommes-nous montés vers le monument à mi-pente du jardin où il se trouve. On marchait à très petits pas car le sol était marbré de plaques de neige gelée de grosse et glissante épaisseur. Il a fait moins vingt dans la semaine qui précédait ! Et ce fut une chose bien nouvelle pour moi de voir les plaques de glace glisser sur le fleuve là où il n’était plus gelé encore.

A l’arrivée devant le monument, Oskar s’assure que je suis bien placé derrière lui tandis que sa délégation, Gregor Gysi et les deux actuels co-présidents, un homme Klaus Ernst et une femme Gesine Lötzsch, dépose la gerbe du parti. Puis quand c’est mon tour, Oskar me montre où je dois déposer, car j’ai choisi que ce serait sur la tombe de Rosa Luxemburg. J’ai fait ce choix en pensant à tous ceux de mes camarades pour qui le nom de cette femme est un repère et dont les écrits structurent encore tant de réflexion dans notre camp.

A ce moment je lui dis : « Tu viens avec moi ? » Il dit : « Bien sûr ». On dépose ensemble, et naturellement, on se prend par la main. Rien de calculé. Alors j’ai réalisé que c’était le geste de Mitterrand et Kohl. J’en ai été très ému, vous le devinez. Car bien sûr, je savais que le même jour il y avait cette drôle de commémoration à Jarnac. En fait, tout cela, je ne l’ai pensé clairement qu'ensuite. Je me suis dit  après coup : « Ils se sont disputés les cendres et moi j’ai soufflé sur la braise ». Une formule de Jean Jaurès. Mais sur le moment je n’avais la tête à rien d’autre qu’à ce que je faisais. Vous le savez, l’adage africain le dit : « Il y a bien des individus dans la personne ». Là, j’étais pris tout entier par l’instant. Le militant que je suis, depuis si longtemps, nourri de tant de lectures et de tant d’épisodes de combats internationalistes, le militant occupait toute ma personne. Le sens du contexte actuel tel que je le comprends me paraissait concentré dans ce que je faisais là. Maillon dans le temps, devant la tombe de Rosa Luxemburg, je me sens uni avec ce camarade et frère allemand. Car je m’efforce, tout comme lui, et si longtemps après elle, Rosa Luxemburg, de ne pas laisser rouler au néant le flambeau reçu des beaux combats du passé contre l’inhumanité du capitalisme. Puis on est revenus au point de départ du trajet, à petits pas tranquilles, bras-dessus bras-dessous avec Oskar. Il guettait où poser ses pieds avec une précision de chat. Il en est ainsi, m’a-t-il dit, depuis qu’un genou l’a trahi récemment. Je m’en souviens puisque cela nous priva de sa présence à une réunion en France où l’on comptait sur lui. Une fois en bas, on nous dit qu’il faut recommencer le trajet pour être avec les camarades expatriés et des jeunes de Die Linke. On recommença donc. Oskar est simple. Il se plie à tous les services qu’il se sent capable de rendre. Mais la chose me reprit à la gorge et ce deuxième trajet, où l'on déposa cette fois des œillets, me mordit de nouveau à la gorge à me mettre les larmes aux yeux.

Pierre Laurent et moi nous avons pris la parole au meeting qui a suivi, l’après-midi. Lui parlait au nom du Parti de la Gauche Européenne (PGE) dont il est dorénavant le président. Nos interventions ont été très bien accueillies. Elles sonnaient comme un renfort au moment où la polémique fait rage contre Die Linke dans la presse de droite. Cette presse recommence sur le thème « Die Linke est nostalgique du communisme » à partir d’une phrase tirée de son contexte prononcée par la co-présidente du parti. En Allemagne c’est un angle très vif, l’anti-communisme. Oskar a fait un magnifique discours sur le thème. Sans reculer d’un pouce, ni se livrer aux repentances que la cléricature médiatique de droite exige, il a fait le bilan comparé sur le thème « qui sont les démocrates aujourd’hui » ? Ceux qui respectent les votes populaires ou ceux qui les contournent ? Ceux qui appliquent la politique conforme à l’intérêt du grand nombre ou ceux qui défendent les privilèges d’une minorité ? Le discours vaudra en France quand nous devrons subir une nouvelle fois la répétition en boucle des argumentaires de Jean-Christophe Cambadélis et de Benoît Hamon qui veulent faire de nous des « néo-communistes » selon une appellation concoctée par des imaginatifs un peu en panne. Vous verrez que l’idée va faire son chemin. La réplique vaudra son poids, cela va de soi.

Justement ce Jean-Christophe Cambadélis s’est ému à la commande de ma virulence dans les termes que voici dans le journal Libération. Je vous demande de lire et vous verrez ce que c’est qu’un vrai et efficace bureaucrate. Suivant la formule latine « in cauda venenum » : c’est à la fin qu’est le poison. « La virulence de Mélenchon vous inquiète-t-elle ? » demande le journaliste dans un grand moment de précision. Réponse : « Les socialistes étaient déjà des «affameurs du peuple». Désormais ce sont des assassins, comme vient de le suggérer Mélenchon lors de son hommage à Rosa Luxemburg à Berlin. Où cela va-t-il se terminer ? Jean-Luc file un mauvais coton. On ne peut s'acharner à faire battre les socialistes à la présidentielle puis exiger leurs voix pour les législatives ! Ça ne marchera pas et, au bout, ce sera Nicolas Sarkozy. » Là où ses petits camarades faisaient les malins sur le style: "au deuxième tour Mélenchon nous léchera les mains pour être ministre", comme l’a dit Benoit Hamon, et « il sera sage » comme l’a précisé Jack Lang, Cambadélis n’a rien perdu de son toucher de batte, légendaire pendant sa décennie trotskiste. Direct au portefeuille : les votes aux législatives. Et vice-versa, mon cher Camba ! Quand Jean-Paul Huchon m’a traité de « pire que Le Pen » et Manuel Valls de « danger pour la démocratie » les faces de pierre de la rue de Solferino n’ont pas soufflé mot. C’est en écho à cette tentative de m’assimiler à l’extrême droite, sous couleur de lutte contre le « populisme », que Cambadélis susurre que « Jean-Luc file un mauvais coton ». Lui-même avait avant cela affiché, dans le Figaro, 26 novembre 2010, toute la morgue arrogante de cette direction socialiste qui n’existe que  pendue à son demi-dieu des sondages : «Jean-Luc Mélenchon est le caïd du petit bassin. Il tape des mains, montre ses muscles, et tous les maîtres-nageurs -Dieu sait qu'ils sont nombreux dans notre paysage politique!- le regardent en disant: "Dis donc, ce petit, il nage bien, il fait des bulles et met tout le monde à l'écart." Mais dans le grand bain, quelques-uns ont des pointes de vitesse bien supérieures.» Caïd ? « Le grand bain » le PS ? Et le « petit bain » tous les autres ? Tu connais "Perrette et le pot au lait", camarade futur chef du grand bain ?

Si je viens sur cette déclaration à « Libération » c’est que je veux démentir et dénoncer le manipulateur. Je n’ai jamais dit que « les socialistes » en général seraient des « affameurs de l’Europe ». Je l’ai dit à propos du seul Dominique Strauss-Kahn qui, sauf erreur, ne les représente pas encore tous.  Et je l’ai dit en référence à sa politique de directeur du FMI. Celle qu’il a imposé à la Grèce, la Lettonie,  la Roumanie, l’Irlande, la Hongrie. Je parle de faits. Ensuite je n’ai jamais dit que « les socialistes » en général seraient des assassins. Je l’ai dit à propos de Noske, Scheidemann et Ebert, les dirigeants sociaux démocrates allemands qui ont fait assassiner Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht en 1919 pour briser la révolution allemande. Je n’aurais pas cru que Cambadélis nierait un fait historique dont personne ne discute la véracité. Et surtout pas parce que je tiens compte du fait qu’il l’a lui même enseigné pendant des années dans les « groupes d’études révolutionnaires », les fameux GER, où il faisait la formation des jeunes trotskistes. Jean-Christophe, tu es sur une drôle de pente ! Que tu renies Luxembourg et Liebknecht, c’est ton droit le plus strict. Tout le monde peut et doit sans cesse se repenser. Mais de là à blanchir des assassins comme Noske et les autres, c’est un drôle de pas de franchi. Un peu comme si par haine de Chavez, tu te mettais à blanchir les sociaux démocrates vénézuéliens qui ont fait tirer sur la foule à Caracas. Ou ceux d’Argentine. Et ainsi de suite car les sociaux démocrates, dans le monde, c’est à la fois du bon et du pire que tout, ici et là. Il n’est pas interdit de choisir entre eux.

L’homme qui m’accuse de vouloir « faire perdre les socialistes » parce que je veux leur passer devant, est celui qui a concocté cette stratégie d’alliance privilégiée avec les Verts au premier tour des cantonales contre les conseillers généraux sortants communistes et du Parti de Gauche en Île-de-France. Cette stratégie du bloc au premier tour était jusque là réservée à la lutte contre le Front National. On voit comment tous les éléments de la propagande contre le « populisme de droite et de gauche gna  gna gna » se tiennent. J’en souligne la conséquence : on ne peut vouloir faire battre le Front de Gauche,  Jean-Christophe Cambadélis, et demander nos voix pour vous faire élire à la place des nôtres. Le conseil général du Val de Marne, par exemple, est bien géré de l’avis de tous. De plus il l’est à gauche et dans l’unité. Vous en étiez d’accord jusqu'à une date récente. C'est-à-dire jusqu'à ce que les Verts Europe Ecologie vous mettent en demeure de remplir leur assiette. Vous présentez des candidats communs verts et socialistes au premier tour partout contre nos sortants. En espérant nous passer devant et nous obliger à voter pour vous au deuxième tour. Vous espérez que ça ne se saura pas ? Et que le crime restera impuni partout, je dis bien partout, où les nôtres l’apprendront ? Les gens de gauche ne tarderont pas à constater que toutes vos déclarations et injonctions unitaires sont du bla bla bla. Ils sentiront la combine, facilement. L’abstention de gauche va encore progresser au deuxième tour. Ils se détourneront.  Vous mettez donc en péril la majorité de gauche, et vous avec, à cause de vos combines politiciennes… Pour le coup c’est bien vous qui êtes les idiots utiles des Sarkozistes. Vous ne vous contentez pas de mettre en place une machine à perdre la présidentielle. Vous commencez aux cantonales.

Cette fin de semaine a été marquée par le Conseil national du PCF. Un calendrier et une méthode de travail a été mise au point et elle sert de feuille de route aux communistes dorénavant. Notre commentaire n’y ajouterait rien. Le fait déterminant, de notre point de vue, est la décision prise par les communistes de proposer un candidat commun du Front de Gauche à l’élection présidentielle, en liant cette campagne à celle des législatives. C’est décisif. L'unité de cette gauche là est commencée pour 2012. C'est un évènement. Un certain nombre de garanties sont proposées. Elles répondent aux attentes des communistes. Les nôtres devront donc être formulées également. Rien que de très ordinaires dans la vie d’organisations qui se respectent et respectent leurs propres engagements.  Nous allons en tirer des conclusions dans le détail au Conseil national du Parti de Gauche le 22 janvier prochain. Il est déplorable que dans cette circonstance un article intempestif dans le journal « le Monde », rédigé dans le ton du persiflage, là où l’analyse aurait été utile et productive, ait délibérément, volontairement, provoqué des crispations internes et des surenchères médiatiques très contre productives pour nous les partisans du Front de Gauche. Il faut s’y faire et vivre avec, sans aucune illusion sur l’origine de ce genre de manœuvre ni sur son objectif. L’objectif c’est de casser le Front de gauche. C’est de pousser à l’affrontement en son sein en agitant les chiffons qu’il faut sous les yeux des naïfs et des intrigants à qui tout cela fournit des prétextes. L’appareil socialiste est à la manœuvre et tous ses relais s’activent. Les argumentaires de la rue de Solferino sont répétés par les moulins à parole. Il faut garder le cœur tranquille. Tout avance à son rythme et dans le bon sens. Et ce n'est que le début.


205 commentaires à “J’ai été souffler sur la braise pendant qu’ils se disputaient les cendres”
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  1. Thalasrum dit :

    Les médias ne remplissent pas leur rôle de contre-pouvoir. Ils suivent le pouvoir politique en place, comme pour la Tunisie... Les grandes leçons des droits de l'Homme sont soudain oubliées pour cet ami des droits de l'Homme.
    Tout comme les médias n'ont pas parlé des non-déclarations du président en Guadeloupe, si ce n'est à propos des otages au Niger, navrant !
    Quant aux pourfendeurs du PG et de l'autre gauche, ils vont devenir de plus en plus méchants au fur et à mesure de l'approche des échéances électorales.

  2. Menjine dit :

    L'insomnie a du bon: on peut lire tout frais le billet de Mélenchon.
    Encore une fois clarté, lucidité et émotion.
    Ceci dit les manoeuvres électorales sont très dangereuses pour le front de gauche, cela peut être un coin enfoncé dans l'unité en construction, renforçant les intrigants qui n'attendent que cela, et surtout cela sera calamiteux pour les citoyens, après la Seine Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil, quoi d'autre?...
    Il est certain qu'il va falloir analyser et agir finement pour éviter tout affrontement, toute crispation interne comme vous le dites si bien, courage on a besoin de vous,c'est à dire de l'unité comme on a besoin du Parti Communiste et du Parti de gauche ensemble.

  3. Alexrouge! dit :

    Mr Mélenchon, bon courage contre tous ces néo-capitalistes qui nous exploitent! Autour de moi, on parle beaucoup de vous; des gens de gauche s'intéressent de plus en plus à vous. Vous êtes l'espoir d'une vraie gauche.
    On en a marre d'entendre tout le temps parler des actions boursières partout, à la radio! Je suis de gauche et j'écoute de la musique classique. Pourquoi sur Radioclassique à chaque flash d'informations doit-on nous bassiner avec le CAC40! C'est indécent pour tous les auditeurs qui aiment le classique et qui triment tous les jours! Pourquoi réservent-ils cette belle musique à la droite. J'espère que, dans votre programme, vous porterez la culture et l'accès à la musique classique et aux lettres à tout le monde, pas seulement aux petits bourgeois. Bon courage! Alexrouge

  4. laurent dit :

    C'est le début des hostilitées avec les propos tenus à votre encontre par Jean Christophe Cambadélis. Une mise en bouche je dirais, mais attention à la "grosse" artillerie qui va suivre dans les semaines/mois à venir. Mais je pense que vous saurez éviter avec finesse les tirs comme de répondre avec talent à ces "petits nageurs".
    Pour le reste.... concernant Pujadas, avant je le trouvais pas bête maintenant je le trouve idiot et mauvais nageur. Il aurait besoin d'un maître-nageur pour aller dans le petit-bain pour espérer faire quelques bulles, mais vu le cirage qu'il a dans le creux des mains, pas sûr qu'il puisse attraper la perche.
    Enfin, concernant votre voyage à Berlin, j'ai lu vos lignes avec émotions. Merci.Oui merci de ce moment que vous avez osé nous faire partager.

  5. gregoire dit :

    Mille respects d'un camarade, Mr. Mélenchon, mais un seul conseil, sans arrogance: ne vous laissez pas emporter doucement vers le menu des médias. Ne défendez plus les Pulvar quand on les déplace, ne justifiez plus votre "populisme", ne répondez plus à Pujadas ou a Libé ou à.... Ils vous attendent sur leur terrain pour pouvoir décider le jour venu de baisser le rideau sur vous. Votre victoire, vous le savez bien, ne passera que par la rupture, dès aujourd'hui, avec leur monde. Soyez autant que vous le pourrez sur le terrain "anonyme" des luttes concrètes, au jour le jour, avec et dans le monde du travail. Un jour ou l'autre, tout à coup la quantité deviendra qualité. C'est le secret des grandes victoires en politique.

  6. anonyme dit :

    Lecture fort agréable, comment souvent.

    Émouvant également, a lire, cet hommage à Berlin.

    A propos de Pujadas, il y avait Xavier Mathieu apres le doc un peu consensuel(pas étonnant) sur la crise, avec P. justement organisant le "débat", et bien heureusement qu'il etait là(X.M), c'est lui qui a donner tout intérêt a cette soirée et il en a envoyé quelques bien senti qui auront toucher du monde je pense.(puisque vrai et n'émanant pas d'un économiste ni d'un politicien mais d'un citoyen, ouvrier, qui parle de son vécu et de ce qu'il sait, et face a un madelin c'est délicieux)

    Bon, quand au FdG, espérons que le PC lâchera enfin le PS (dans certaines régions c'est pas gagner visiblement, tandis qu'entre le NPA les Alternatifs et le PG le courant passe, ca ca fait plaisir).
    Quand au jeu du PS, ils n'ont rien a perde, si ce n'est du temps pour leur carrière personnel, a reconduire la droite au pouvoir, puisque de toute facon ils ont la même ligne ou presque et ne sont pas dans les victimes de cette politique/système.
    Donc, soit cela se règlera dans les urnes avec NPA-FdG soit dans la rue comme cela se fait toujours dans l'histoire quand il le faut et je crains que d'ailleurs nous y soyons quelque peu contraint pour vraiment espérer changer les choses.(car cela implique de fait un réel engagement du peuple, quand ca arrive, on ne peut que constater, c'est un fait)

    Qui vivra verra, comme on dit et…

    Hasta la victoria, siempre!

  7. emeric dit :

    Cette mise en scène sur la tombe de F.Mitterrand, ça sent un peu le passé du P.S. non, même si c'est, pour vous, légitime la dessus rien à dire.
    Quant au P.C. "Cette fin de semaine a été marquée par le Conseil national du PCF", c'est un peu exagéré.
    On vous apprécie sur les idées mais gare aux mouvements et aux associations entre partis européens machin-chose que personne ne connait. La gauche allemande c'est pas terrible non plus.

  8. Bravo pour votre blog et tout ce que l'on peut y lire.
    Je m'intéresse au PG et à vous, Mr Mélenchon : je voterais pour vous à la future présidentielle.
    Juste une question, à laquelle vous avez peut-être déjà répondu précédemment (mais il est vrai que je m'intéresse au PG depuis peu, et je n'ai donc peut-être pas lu ou entendu la réponse, si vous l'avez déjà formulée) : si vous n'êtes pas au 2ème tour de cette présidentielle (alors que je souhaite bien évidemment que vous y soyez !) vous demanderez-nous (vos électeurs) de voter pour le candidat socialiste (quel qu'il soit) ?
    Pour moi, si vous n'êtes pas présent au 2ème tour, je voterais"blanc", mais en aucun cas pour ces menteurs de socialistes ! (et quelles qu'en soient les conséquences !)

  9. Ce qui m'impressionne beaucoup, c'est le vocabulaire utilisé par les journalistes du Monde comme "OPA sur le Parti Communiste" ou bien encore "vous leur piquez des parts de marché". Ce ne sont plus des journalistes, mais des commerciaux qui utilisent les terminologies du marketing et de la bourse. Ils pensent donc le monde comme une marchandise.

  10. Berdagué dit :

    Nous sommes à un tournant historique pour les partis constitués, ayant après moultes réflexions,analyses,discussions,débats, interrogations,demandes,choix, de s'ètre engagés dans la création du Front de Gauche. Très stratégique ce Front propose à notre Peuple une alternative possible et crédible (non de "doux réveurs utopiques et "gentils'à autoriser pour se dire très "démocrates") à construire avec un Programme politique discuté dans le peuple et avec lui pour une prise du pouvoir par les élections présidentielles et législatives.Là c'est très démocratique. Tout de suite des questions se posent quant au respect du vote par toutes les forces réactionnaires en regard du passé très récent : cf le non respect du vote du traité constitutionnel européen, ces forces qui reculent devant rien se sont assises carrément sur la décision majoritaire de Peuple et là hystérie, propagandes mensongères quotidiennes, acharnement continuel, Nous sommes des tarés rétrogrades populistes, des dépassés, insultes, tout est fait pour nous interdire de parole : cf la prise de pouvoir des médias, de la Presse, des moyens de com de pensée unique de fin d'histoire, par le capital très internationalisé regroupé et agissant en "révolution" pour le " bien" des peuples voire de l'humain... et dans ce meilleur des mondes : 2008 : le plus- de- jouir sévit dans le plus que malaise :,banqueroute, affolement, parade par l'intox : il faut sauver les banques en grand A d'argent : vite la planche à billets à déboiser à tout va (mais que font les écolos ?) y compris le Grenelle très historique encore une main-mise sur nos références : ils prennent tout et surtout le langage, la langue,eux seuls sont audibles mais quand mème pour que ça passe il leur faut du religieux et des religions, des peurs entretenues, de l'éthique dégoulinante, ah! au secours la Morale : euréka : moraliser le capitalisme !
    Là c'est le bouquet : tragique,comique,les deux ? ridicule,

  11. K. dit :

    Bonjour M. Mélenchon,

    En tant que militant d'Europe Ecologie - Les Verts, il y a quelque chose que je n'arrive toujours pas à comprendre dans les relations avec le PG (et le Front de Gauche, mais particulièrement le PG). En Isère puisque c'est là que je suis, et que je ne veux parler que de ce que je connais, le front de gauche a refusé de discuter sur le fond, sur le programme, comme il l'avait fait lors des régionales d'ailleurs, il y a au moins là de la constance. Comme nous ne concevons pas un accord sur les places sans une discussion programmatique, listant accords et désaccords, forcément ça bloque. De plus le Front de Gauche a refusé des discussions "multilatérales", PS-EELV-FdG, puis a refusé de négocier en tant que FdG avec nous. Puis le PG a refusé toute discussion parce que "vous n'êtes pas de gauche". Est-ce une position nationale? A noter qu'il n'y a pas eu d'accord avec le PS non plus pour EELV en Isère... Je ne sais pas ce qui s'est passé en IdF, mais je doute qu'une discussion n'ait pas été proposée par EELV au FdG.

    Une fois cela raconté, je dois dire ma frustration: s'il y a deux formations en France qui ont des conceptions réellement proches, c'est bien EELV et le PG (à l'exception notable de l'attitude face à l'Europe actuelle, impensé sans doute à EELV, alors que je pense que nos ambitions pour une autre Europe se rejoignent largement). Pourquoi tout rapprochement, toute discussion, est-elle si difficile? Est-ce que vraiment un Cohn Bendit qui ne représente pas grand monde à EELV peut à lui tout seul provoquer cet écart? Les paranos de tous bords s'alimentent sans cesse, il va vraiment falloir trouver une sortie par le haut...

  12. Michèle dit :

    "Il faut garder le coeur tranquille", tout en étant prêt à "la castagne", une bonne définition de la maturité de l'homme en général et de l'heure, de l'heure historique qu'appelle les élections.
    Lorsque l'enfant parait ce qui est à maturité pour y faire face ne vient pas subitement mais a cheminé au cours de la gestation qui en donne le temps et bien avant encore - ceci à vous lire: "Nous avons ensemble des enfants et des petits enfants...et maintenant la quatrième génération qui pointe son nez de bébé."
    Rien ne peut arrêter cette détermination historique qui fait que deux humains se prennent la main pour relier le passé à l'avenir.

  13. Christian Michard dit :

    Ce lien fraternnel entre la France et l'Allemagne, deux puissances industrielles de l'Europe est important. Deux pays sous le joug de la dictature capitaliste, peuple cabossé par les déréglementations de l'UE. Main dans la main avec courage, sans fatalisme, sans résignation, mais avec l'espoir d'un lendemain plus radieux. Il faut des symboles et Oscar Lafontaine l'a bien compris. Bravo à ses deux dirigeants de parti.

  14. Mario Morisi dit :

    @ K.

    J'ai lu avec attention ton msg et senti que tu étais navré de ne pas pouvoir t'approcher des camarades pégistes de l'Isère. Il est vrai que chaque région a ses spécificités et que juger depuis le Jura ou l'Essonne n'est pas raisonnable. Mais la nature même de ta frustration prouve que tu n'as pas saisi notre topos politique.
    Nous ne traiterons jamais avec le Ps parce que le PS, au niveau du monde (internationale socialiste), européen (PSE) et national (DSK et Lamy, deux socialistes, sont les boss du FMI et de l'OMC), est dans l'accompagnement du capitalo-libéralisme, dans la collaboration avec le système d'oppression mondial.
    Nous ne traiterons pas avec Europe Ecologie, parce que le fait de créer votre "coopérative" mêle les torchons de la droite écolo, des libéraux bobo écolo et les serviettes des Verts, qui sont la plupart du temps proche de nous. A noter qu'au niveau de l'Europe, les Ecologistes accompagnent les Populaires et les Socialistes dans un grand nombre de dossier.
    En revanche, il n'est pas normal que le PG n'accepte pas d"échanger sur le fonds des dossiers environnementaux, puisque nous voulons mettre en place une vraie planification écologique et remplacer la machine productiviste par mille et une actions visant le Développement humain et le respect de l'homme dans la nature...

  15. Louis st O dit :

    Ce que je redoutais le plus et que je n’osais dire c’est que les médias ne décident de nous boycotter, et là, si cela arrive, nous sommes mort. J’espère me tromper. De toute façon tant que Jean-Luc Mélenchon n’est pas invité sur la deux, c’est moi qui la boycotte, je ne la regarde plus. Quitte à la regarder sur les « replay » d’Internet lorsqu’il y aura une bonne émission, puisqu’on sait que Jean-Luc Mélenchon fait de l’audimat, si tout les sympathisants faisait pareil peut être cela pèserait il sur cet audimat tant attendu?

    Louis

  16. Ce qui se passe en Tunisie est grave. Le bilan de la répression s'alourdit d'heure en heure aux dires de l'AFP. Depuis le début des troubles sociaux il serait question de 50 morts !
    La situation en Algérie n'est guère meilleure.
    Misère, corruption, dictature d'un parti unique qui verrouille tout et confisque les richesses produites caractérisent ces deux pays.
    Mais de nombreux pays dans le monde ne connaissent ni libertés ni justice sociale.
    Quant aux démocraties, si la vie y est "moins pire", la situation est loin d'être ce qu'elle devrait être si une forme sauvage d'économie n'écrasait pas la plupart des gens.
    Dans le cadre des Etats Nations et de l'ONU au service de ces Etats, les peuples opprimés ne peuvent compter que sur eux mêmes et sur certaines ONG.
    C'est dire que les "chemins de la Liberté" seront tortueux et malaisés. Mais il faut garder l'espoir !

  17. spartacus dit :

    Pas un mot sur la morts de jeunes français au Niger. Cela m'étonne, le billet à sans doute était écrit avant. L'intervention militaire à été hélas un échec si le but était de sauver les otages. La vie des otages était en danger c'est sur, mais l'intervention a précipité leurs morts. Car que voulait les kidnappeurs en échange des otages, de l'argent, la libération de un des leurs. Si pour nuire à la France il ne voulaient rien alors ils les auraient abattus à la terrasse du café. C'est facile de jouer les gros bras quand ce n'est pas vos enfants. Quels auraient été les ordres du gouvernement et de Sarkozy si c'était la vie de leurs enfants qui était en jeu ? Je suis impatient de connaitre l'avis de Jean-Luc Mélenchon.

  18. Suticos dit :

    Merci (encore une fois) à Jean-Luc Mélenchon d'évoquer un sujet fondamental trop peu relayé dans les médias et pas du tout évoqué dans le monde politique. Une collègue Tunisienne m'en a parlé hier soir. Elle était littéralement effondrée par l'absence de réaction en France. Merci donc de parler du Maghreb et de dire nettement qu'un pouvoir qui tire sur le peuple est illégitime.

    En France, le vent tournerait il pourtant ? Hier soir, dans une émission à vocation économiste avec un débat, animé par Pujadas, Xavier Mathieu a fait souffler une véritable bourrasque de colère qui a terrassé tous les participants.

    Enfin, je souhaite quant à moi, que les donneurs de leçons cessent de se tromper de combat.

  19. guillot dit :

    "Il dit « bien sûr ». On dépose ensemble et naturellement on se prend par la main. Rien de calculé. Alors j’ai réalisé que c’était le geste de Mitterrand et Kohl. J’en ai été très ému, vous le devinez"

    Encore un clin d'oeil à l'ère Mitterrand. Les symboles règnent en politique, mais entre la boucherie de la Grande Guerre (Mitterrand et Kohl se sont pris la main à Verdun) et les assassinats de révolutionnaires internationalistes à Berlin en janvier 1919 (le Spatacus Bund s'était aussi constitué en réaction contre cette guerre de truands impérialistes et cette boucherie), se sont pour moi deux symboles antogoniques.
    L'héritage de Rosa Luxemburg a été aussi revendiqué par une Ségolène Royal (en 2007, ainsi que la communarde Louise Michel !)

  20. Christophe Thill dit :

    Quelle belle audace que de penser appliquer le salaire maximum "dans les entreprises publiques", alors que leur nombre se réduit de jour en jour comme peau de chagrin.

    Quant à la Tunisie, amusant (?) de voir comme tous nos officiels insistent pour une vision mesurée, toute en nuances, de cet état dictatorial. Il aurait du mérite, nous dit-on, d'avoir fait avancer les droits des femmes (oui, mais Khadafi et Saddam Hussein en ont fait autant...) et surtout "d'avoir barré la route à l'islamisme". Ce qui est important aujourd'hui, s'il faut en croire des gens comme Denis Jeanbar, c'est "de ne pas laisser le mouvement être récupéré par l'islamisme". Quelle drôle de vision du monde : moi je croyais que ce qui est important, c'est de s'attaquer aux raisons de la colère des gens, à ce qui leur empoisonne la vie. Mais non, l'islamisme est décidément partout, même quand il n'est justement pas là. Il est peut-être une chose nocive, mais il est surtout un épouvantail très convenable. Comme (curieuse coïncidence) le Front national chez nous.

  21. gerald rossell dit :

    France Info et LCP le 12 aujourd'hui donc.

    Une nécessité, voire une obligation : prendre par la main le programme partagé et vous montrer (vous faire entendre) ensemble.
    L'heure est venue de signifier la dimension collective du travail.

  22. Nicolas B. dit :

    Merci pour ce billet rempli d'émotion et de rage.
    Est ce que nous verrons sur la télé de gauche les discours de Pierre Laurent, Oscar (en sous titré ?) et vous même ?
    À ce soir sur France Info et LCP, souhaitant en face de vous de vrais journalistes.

  23. LEBRUN dit :

    Merci, Jean Luc Mélenchon pour les mots justes vis à vis de la situation actuelle au Maghreb.
    Les 3 dernières phrases m'ont particulièrement touchées!

  24. GIGIPI dit :

    Cher Jean-Luc, que d'émotion, que d'humanité, que de clairvoyance dans votre blog ce matin. Vous m'avez frappé au coeur. Dès que vous reviendrez de Berlin, essayez de visionner si vous en avez le temps l'émission de France 2 sur la crise et plus particulièrement le débat qui a suivi. Vous allez vous rendre compte du décalage considérable sur la manière de percevoir la crise entre oligarques et gens du peuple (Xavier Matthieu et la petite représentante du syndicat étudiant). Vous allez percevoir à n'en pas douter l'embarras sans borne (recroquevillés sur eux mêmes) de l'économiste Daniel Cohen et d'Eric Orsena au propos de ces deux syndicalistes. Quant à Madelin, il fut la caricature de ce qu'il y a de pire dans le capitalisme d'aujourd'hui. Pierre Arditi fut très bien, sincère, intelligent, mais si vous le pouvez, essayez de la convaincre que voter DSK ne saurait apporter à notre peuple les véritables solutions pour sortir de la grave crise qui traverse notre société. Cher Jean-Luc, je ne votrai plus socialiste, je vous le promet.

  25. 4 Août dit :

    A propos du maintien de l'ordre établi en Tunisie:

    "Alors que, envoyée en renfort dans plusieurs villes, l'armée tunisienne a refusé de tirer sur la foule et que le chef d'état-major a été immédiatement limogé et remplacé par le patron des renseignements militaires..."

    http://jeanmarcelbouguereau.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/01/11/tunisie-la-cecite-complice-de-notre-gouvernement.html

  26. Marcailloux dit :

    20 spartacus dit:
    pas un mot sur la morts de jeunes français au Niger. Cela m'étonne,
    et 21 Suticos dit:
    Merci... à Jean-Luc Mélenchon d'évoquer un sujet fondamental trop peu relayé dans les médias et pas du tout évoqué dans le monde politique. Une collègue Tunisienne m'en a parlé hier soir. Elle était littéralement effondrée par l'absence de réaction en France. Merci donc de parler du Maghreb et de dire nettement qu'un pouvoir qui tire sur le peuple est illégitime.
    On ne peut pas strictement comparer ces deux évènements, même si ils ont eu lieu presque simultanément.
    Le rôle d'un responsable politique n'est pas de "tirer sur tout ce qui bouge" bien que ce soit le spectacle qui nous est donné au plus haut niveau de l'état. Le drame vécu par les familles des deux otages est bien entendu affligeant et le citoyen lambda doit se sentir solidaire.
    Néanmoins, il me semble être malheureusement plus un fait divers, conséquence du monde agité et violent dans lequel nous vivons, que le fait d'une volonté ou carence politique quelconque. Cette violence généralisée et banalisée s'exerce en France chaque jour sous des formes multiples, nous en sommes témoins et pourtant bon nombre d'entres elles sont la conséquence directe des politiques conduites par nos gouvernants de quelque bord qu'ils soient.
    La situation au Magreb est d'une autre portée, touche au fondamental, et concerne des millions d'individus qui nous sont proches.
    J'espère que Jean-Luc Mélenchon n'entravera pas son action par tout ce qui n'est pas essentiel au devenir du pays.
    Cordialement.

  27. SK dit :

    PS : J'ai ensuite lu avec beaucoup d'émotion votre passage à Berlin. L'hiver précédent, les températures étaient encore plus basses... - En parlant d'Allemagne, on oublie souvent qu'il y a eu une révolution rouge dans ce pays, en 1918, qui s'est certes terminée de façon sanglante mais qui a accéléré la fin de la Grande guerre, puis l'élection du socialiste Friedrich Ebert à la présidence de la nouvelle République de Weimar jusqu'en 1925. - L'accession au pouvoir - par nomination du second président, Hindenburg, le Pétain allemand, et non par suffrage universel - du "Tambour" début 1933 était en partie due à l'impossibilité d'un accord électoral entre PS et PC allemands, ce dernier préconisant une victoire révolutionnaire et non électorale. - On connaît la suite... Bien à vous, SK

  28. pichenette dit :

    Peut-être achever le chemin du deuil du rôle attendu des médias dans l'élaboration des connaissances du citoyen, pour respirer! ?
    Bientôt de nombreux récepteurs seront hors usage, tant mieux, occasion de libérer certains!
    Comment communiquer? Les livres, la parole, les papiers, des animations, de la proximité dans les actions, sans prétentions grandioses, les atomes font les montagnes.
    Bientôt les Cantonales, il y a, aura friction, c'est ainsi qu'on avance, plus c'est lisse, plus ça glisse, risque de fracture. Avec moments d'espoir et de désespoir, mais ne pas être pris pour une poire.

    Quant aux violences terribles ensanglantant de nombreux pays, la misére énorme compressée par des blocs liberticides sans lumière, comment ne pas comprendre que la seule issue soit le spirituel, le religieux quel qu'il soit? Ce qui apporte une note d'espoir (ou et de vengeance) est le bienvenu..
    La France, grâce à sa police propose ses sé(r) vices ! Miracle de la Démocratie Féminisée!
    Saluer l'exploit de Jeudi Noir, sans aucune idée de "récupération", comme on pouvait le dire à certains moments, bravo! Que Jeudi Noir essaime en régions chaque jour de la semaine: un objectif pour les cantonales!
    Un reportage sur l'île d'Ouessant a montré Ondine, Ilienne, ayant eu d'énormes difficultés pour se loger sur l'Ile dont elle est originaire, alors que de nombreuses maisons fermées, ne s'ouvrent que pour l'été et enflamment non les coeurs mais les prix!
    Pour ceux qui se languissent des platitudes mediatiques, osez "les chemins de la connaissance" sur France Q, cette semaine sur les"origines..." De là haut le vertueux Pujadas est quark!
    Prendre de la distance mentalement, pour survivre aux broyeurs, éviter la déprime.

  29. Beaucoup d'émotion dans ce billet, tant pour la commémoration à Berlin que pour les évènements actuels au Maghreb. La rage au ventre nous ne pouvons que constater le peu d'informations que nous possédons. La France n'a même pas de reconnaissance pour ceus qui sont tombés pour elle. Puisque ce soir France 2 fait l'effort de retransmettre "Harkis" il semble opportun que les journalistes fassent un devoir de mémoire. Après "Mon ennemi intime", nous devons tous nous poser des questions, car là François Mitterrand porte une lourde responsabilité. Je ne renie rien de mon engagement en 1981, mais je suis lucide. C'est pourquoi je suis devenue membre du Parti de Gauche pour me battre au sein du Front de Gauche.

  30. Cathar dit :

    à Grégoire, post 5

    Vu comment les medias ont essayé de fermer le rideau sur le "non" au referendum de 2005 je ne me fais pas trop de bile sur le "baisser de rideau" sur Jean-Luc Mélenchon... Les réseaux (et internet en particulier) semblent déjà bien là pour servir utilement de contre-feu aux médias aux ordres.

  31. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Die Linke et le Parti de Gauche main dans la main

    Ben voilà une image qui incitera peut-être les partisans du combat pour un repli identitaire de la France à finalement préférer la construction d'une autre Europe avec d'autres partenaire politiques (notamment en Islande, Grèce, Irlande, Portugal et Espagne)
    Plus enthousiasmant, et surtout plus efficace pour faire face au reste du monde...
    Quand on compare cette image du recueillement fort et sincère de Berlin à la vidéo du cimetière de Jarnac, on descend carrément d'une bonne dizaine de crans dans l'échelle du respect et de l'estime...
    Vidéo décidément très symbolique sur laquelle on voit tout ce qui "compte" (dans le sens "compter ses sous") au PS se pousser du coude pour apparaître au 1er rang sur la photo dans une allée trop étroite pour contenir tout le monde à la fois.
    Des gens de capitulations et d'intérêts personnels, des m'as-tu-vus.
    En réalité, ce sont eux les idiots utiles du Sarkozysme, qui décrédibilisent l'opposition avec le vide sidéral de leur analyse politique et leurs mesurettes d'accompagnement de la catastrophe.
    Eux, qui désespèrent nos concitoyens et les poussent droit vers l'abstention ou dans la voie sans issue du Front National.

    Le "vote utile", tu parles !

  32. K. dit :

    @Mario Morisi:

    "Nous ne traiterons jamais avec le Ps parce que le PS, au niveau du monde (internationale socialiste), européen (PSE) et national (DSK et Lamy, deux socialistes, sont les boss du FMI et de l'OMC), est dans l'accompagnement du capitalo-libéralisme, dans la collaboration avec le système d'oppression mondial."

    Ouais enfin vous avez fait alliance avec le PS aux régionales, et il me semble qu'il y aura aussi accord aux sénatoriales, la barrière est poreuse... Et même si vous montez au point de passer au second tour et remporter la présidentielle, je doute que l'option "on sera majoritaires tous seuls" soit réellement productive...

    "Nous ne traiterons pas avec Europe Ecologie, parce que le fait de créer votre "coopérative" mêle les torchons de la droite écolo, des libéraux bobo écolo et les serviettes des Verts, qui sont la plupart du temps proche de nous."

    Là aussi il y a un gros manque d'information à propos de la coopérative et d'Europe Ecologie. Je n'étais pas chez les verts, mais chez EE. Et je défie quiconque de réussir à me classer à droite sur n'importe quel sujet. Et de ce que je peux observer, il y a consensus entre les membres d'EELV, anciens verts ou nouveaux militants, sur le programme. Et non pas sur une "centrisation"! Cette ouverture de la coopérative a permis au contraire de ramener un bon nombre des "développement durable" et "envirronementalistes" souvent de droite ou apolitique vers l'écologie politique, qui ne peut être qu'à gauche, radicale, et qui de fait conduit vers la sortie du capitalisme. La conversion ne s'est pas faite de la gauche vers le centre, mais de la droite et du centre vers la gauche. Je peux l'annoncer ici: le programme d'EELV sera plus à gauche que celui des Verts.

  33. redline69 dit :

    Bonjour
    Content de voir que les choses se mettent progressivement en place concernant le rôle du PCF dans l'organigramme du front de gauche.
    Que le PS souffle sur les braises et utilise ses leviers pour porter sur le FdG n'est pas une surprise ! et nous ne nous gênerons pas de faire de même envers les militants et sympathisants socialistes.
    Je les invite à rejoindre au premier tour des élections le FdG de manière à peser sur le débat social dans ce pays.
    Le tripotage du PS au travers de ses primaires et la quasi certitude d'une candidature "forte" type DSK est assez risible et d'ailleurs le super favori commence à reculer dans les sondages. peut être que nos amis du PS se posent les vrais questions !
    Personnellement, mon choix est fait. je ne voterai jamais pour DSK.

    Une chose encore est la tricherie que l'appareil du PS à faite en autorisant n'importe quel quidam à participer à cette primaire de légitimisation. en effet les militants de l'UMP n'auront qu'a s'inscrire, voter pour DSK pour contrer l'appareil, que dis-je l'éléphant socialiste.
    cordialement

  34. Concernant DSK dit :

    J'ai une question concernant les lecteurs de ce blog. Ne vaudrait-il pas mieux que DSK soit le candidat du PS?
    Je veux dire qu'ainsi les choses seraient claires et les électeurs seraient moins susceptibles de tomber dans le panneau que s'il s'agit de Hamon ou Aubry (qui veulent aussi augmenter le nombre d'annuités requises pour la retraite). D'autre part une fois le PS au pouvoir nous pourrions être sûrs que le PG serait écarté des médias contrairement à ce que fait l'UMP qui se sert de nous contre le PS dont la politique au final ne serait guère différente de celle de l'UMP. Merci des avis.

  35. Meligh dit :

    Très beau billet. J'ai vu aussi le JT sur France 2 et je me suis fait la même réflexion. On fait un maquillage de la réalité pour lui donner le bon visage, pour que tous puisse en tirer les bonnes conclusions (lentement mais surement). Mais je ne suis pas certain que cela fonctionne, car nous ne sommes pas tous des veaux. Et le jeu est clair. Et notre travail à tous est de lutter contre du mieux que nous pouvons.
    Le passage sur l'amitié franco allemande m'a ému aussi. L'amitié entre les peuples c'est ça. Et il n'y a que grâce à ce genre de liens que l'on pourra faire évoluer l'Europe. Pas en laissant nos voisins souffrir en refusant de les aider.

    Sur François Mitterrand et son combat au PS pour ces cendres, de combien de dirigeants socialistes se sont battus pour dire "je veux être le prochain François Mitterrand". Mais pourquoi ? Pour la gloriole ? Ont ils comme il est écrit dans le billet précédent la moindre idée de ce que cet homme représente ? Il représente bien plus que le pouvoir à la gauche. Il représente l'espoir et la réalisation de celui-ci. Je suis trop jeune pour avoir connu cette période, mais pour ceux de ma famille qui m'en parle du 21 mai 81 c'est un souvenir très fort de joie et de liesse populaire. Car il a été synonyme d'avancées sociales sans précédent. Et oui c'est la braise de ce souvenir qu'il faut raviver. Mais qu'on ne s'y trompe pas, les braises ne sont pas au PS. Elles sont au Front de Gauche.
    Continuons la lutte ! Elle est de tous les instants !

  36. Posta dit :

    @21 Suticos
    Je suis aussi passé sur cette émission de la 2, évoquant "La crise" avec Arditti, Cohen, Orsenna; je me suis dit, encore ils vont, les grands spécialistes "convenables," nous dire que tout çà était d'une telle évidence, et bla, bla, que tout était prévisible (sauf qu'ils n'ont rien vu (ou que par conformisme du style "il ne faut pas désespérer Bettencourt", ils n'ont rien dit)) bla, bla, quand, au détour d'un zapping, j'assiste à l'entrée en scène de Xavier Matthieu, et là tout a changé. L'écoute attentive d'Arditti, l'écoute quelque peu craintive de Cohen et d'Orsenna, et ensuite l'écoute haineuse d'un Madelin, qu'il avait beaucoup de peine à dissimuler, nous annonçant que toutes ces catastrophes sociales étaient tout simplement dans l'ordre des choses, et transpirant à pleins pores son idéologie néolibérale pure et son dogmatisme borné. Aucun des intervenants convenables,(Xavier Mathieu étant par définition non convenable, ne s'exprimant pas dans la langue châtiée des ces bourgeois propres sur eux), y compris le Pujadas de service, petit par la taille mais grand journaliste d'investigation s'il en est, n'a été foutu de lui faire remarquer qu'il était aussi simple de décréter que le contraire (répartition des richesses, nationalisation des banques, défense des services publics, éducation, santé...) était tout aussi dans l'ordre des choses, même, et surtout quand il a osé dire à Mathieu qu'ils s'en sortaient bien (les Conti) car leur entreprise étant riche ils avaient ainsi eu droit à de bonnes indemnités! Seul Mathieu a explosé à juste titre; l'entreprise est riche et donc par une logique d"'ordre des choses" elle licencie!. La jeune fille intervenant en final et Mathieu ont vraiment fait passer un vent frais sur cette assemblée, entretennant l'espoir d'une prise de conscience de nos concitoyens, et amenant à pousser dehors des Madelin et des Cambadélis, alliés de fait. Que le FdG nous libère de toute cette...

  37. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    J'aimerais bien voir l'intervention de Xavier Mathieu hier soir pendant l'émission sur la crise.
    Temps gris. Besoin de me remonter le moral...

    Quelqu'un-e aurait le lien ?
    Pas pu le trouver.

  38. Lucialine dit :

    Quelle bouffée d'oxygène, d'espoir combatif, que sont vos billets ! Ils sont militants, rassembleurs, unitaires, pour une Gauche sans compromis, ce qui, l'histoire nous le démontre, conduit rapidement à la compromission. Aucune divergence de fond, quelques analyses différentes parfois, mais la diversité est aussi une richesse. Continuez, au nom de cette Gauche, à appeler un chat un chat, à dénoncer, à vous indigner, à proposer, à démontrer. Laissons hurler les loups entre eux.
    Nous avons, à notre détriment, pu constater ce que donne le "politiquement correct" qui sévit depuis la fin des années 1980, où la militante politique et syndicale de base que j'étais n'a pas digéré, comme bien d'autres, l'abandon de la notion de lutte des classes ainsi que le fait de cesser de faire de "l'ouvriérisme". Depuis, je suis restée une "idéaliste non inscrite", ce qui ne m'empêche pas, d'être une militante solidaire active. C'est la raison pour laquelle je me retrouve dans les idées de fond du Front de Gauche, dont vous me paraissez être le candidat naturel pour la prochaine présidentielle, pour porter et défendre un programme de gouvernement élaboré tous ensemble, seul garant d'un véritable changement de politique.
    Il me parait donc important que les forum soient organisés par le Front de Gauche et non par un parti le composant. En effet, lors de l'assemblée que vient de tenir le PC sur le sujet, dans mon Canton rural, certains sympathisants ou déçus de Gauche ont décliné l'invitation car c'était celle d'un parti politique. Aucune explication n'y a fait. Conclusion : peu de participants. En fait, il suffit de reprendre le principe des Européennes : réunions communes, meetings communs mais, auparavant, élaboration du programme (en) commun.
    Aux grincheux de tous poils qui, à travers vous, dénigrent le Front de Gauche, moi je dis CHICHE, essayons pour voir ! Donnons leur la leçon qu'ils méritent, convainquons, rassemblons et pesons 15% dans la balance...

  39. joelle guillot 83 dit :

    lecture émouvante.

  40. JCM31 dit :

    Le documentaire et le débat avec Xavier Mathieu ainsi,que Julianne Charton sur france 2,qui ont bien relevé le niveau hier soir. Sur le sujet en question,il y a trois posts,dans les tous derniers commentaires du précédent billet de Jean-Luc Mélanchon.Et pardon à Ollag pour le lapsus, due surement à la fatigue.
    http://programmes.france2.fr/le-roman-de-la-crise/index.php?page=article&numsite=6293&id_rubrique=6518&id_article=20678
    Je ne peux pas m'empêcher de rapprocher les évènements dramatiques en Tunisie par rapport à ce qui se disait dans certains posts récemment par rapport à Cuba qui certes, n'est pas un havre de démocratie et de liberté mais à cet endroit et malgré le terrible et pénalisant embargo qu'ils subissent,les gens sont soignés,éduqués et la police ou l'armée n'ont jamais fait parler leurs armes.La seule fois où cela est arrivée,c'était pour repousser l'envahisseur dans la Baie des Cochons.Quant à la mort pour rien,de ces deux jeunes au Niger,qui de plus appréciaient sans aucun doute ce pays et due à une erreur manifeste de stratégie dans le choix d'intervenir ou pas, voir d'une bavure et cela ne serait pas la première fois,mais peut-être l'avenir nous le dira.Pour le coup Cécile Dufflot est la seule à avoir affronté la fronde des journalistes pour ne pas être d'accord sur la façon dont tout cela a été géré et qui a conduit à ce malheur.

  41. argeles39 dit :

    @JCM31 # 46

    Ce doit être ça qu'on appelle le « droit de l'hommisme » à géométrie variable. Si ces événements tragiques dans le Maghreb c'étaient produits à Cuba, on imagine aisément ce qu'aurait été la déferlante médiatique.
    Le 5 janvier, sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon n'est pas rentré dans le jeu qui consiste à hurler avec les loups dès qu'on parle de Cuba, c'est tout à son honneur.

  42. Descartes dit :

    @Michel Matain (#48)

    Franchement les socialistes ne nous aident pas ! Voici la dernière déclaration de Chevènement (...)

    Quel rapport entre Chévènement et "les socialistes" ? Chévènement n'est pas plus "socialiste" que Jean-Luc Mélenchon, si on va par là. Non seulement il a quitté le PS bien avant, mais en plus il n'a pas les yeux de Chimène pour Mitterrand.

    Jean-Pierre Chevènement confirme les liens entre délinquance et immigration : « Il suffit, comme j'ai eu l'occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la sécurité publique du ministère de l'intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées étaient imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine ».

    Chèvenement ne "confirme" aucun "lien". Il se contente de rappeler un fait (que d'ailleurs personne ne conteste). Et il faut saluer son courage, vu le pouvoir des tenants du "politiquement correct" et leur détestation du réel chaque fois que celui-ci va à l'encontre de leurs idées préconçues. Faut-il s'offusquer que la police contrôle de préférence les jeunes lorsqu'elle recherche un voleur à la tire ? Faut-il exiger qu'elle perde le temps à contrôler les papys et les mamies de 80 ans sous prétexte d'égalité ?

    Si on ne replace pas les problèmes sur le plan social, si on ne remet pas la lutte des classes au premier plan, voila le genre de dérapage auquel on assiste.

    Cette remarque s'applique parfaitement à SOS-racisme, à la LICRA, au MRAP et à tout un chapelet d'organisations qui au lieu de "placer les problèmes sur le plan social" préfèrent consacrer leur temps à essayer d'interdire aux gens d'en parler. On fait dire à Voltaire "je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez le dire"... mais décidément, Voltaire n'est plus à la mode.

  43. Raphaël dit :

    Mr Mélenchon, tout d'abord, bravo pour ce billet qui dénonce bien la nécrose médiatique actuelle.
    En 2012, je suis partagé entre voter pour vous, Mr Dupont-Aignan et Mr Chevenement et je pense que beaucoup sont dans le meme cas que moi.
    Etant donné que vous pourriez remporter environ 8-10%, NDA 4-5% et Chevenement 3-5% pourquoi ne pas faire une alliance avec un programme commun (donc quelques projets rognés suivants les désirs de chacun) au nom d'un regroupement républicain (gaulliste-communiste-laïc ect..) sans clivage gauche droite.
    Je pense qu'une telle alliance - et je ne suis pas le seul - rassemblerait jusqu'a 20% de l'electorat qui en a ras-le-bol du permanent UMP/PS et permettrait sans doute de passer le 1er tour.
    Les deux autres personnes que j'ai cité sont comme vous le savez bien tres intelligents et je pense qu'une ouverture serait plus que positive.

    En esperant que cette idée pourrait voir le jour prochainement.

  44. Michel S. dit :

    Si vous voulez en savoir plus sur la manière dont Cambadélis arrange l'histoire à sa manière et accuse Jean-Luc Mélenchon de traiter tous les sociaux-démocrates d'assassins, voivi deux livres qui montrent que les sociaux -démocrates allemands ont bien étté les exécuteurs zèlés de ce que souhaitait la droite bourgeoise de l'époque. Et ils l'ont fait aussi pour leur propre compte car tout ce qui avait un peu trop de couleur rouge à leur avis et qui menaçait leurs arrangements avec la bourgeoisie les révulsaient. Que les nouveaux sociaux-démocrates n'aient pas de sang sur les mains, ne les empêchent pas d'avoir une politique de répression économique (Grèce, Portugal, Espagne, etc...)et de mener le combat politique contre tout ce qui est de gauche. Voir leur comportement dans les élections en Amérique Latine. En France, le même type de combat contre le Front de Gauche se met en place. Heureusement que nous ne sommes plus en 1919...

    Allemagne 1918 - une révolution trahie de Sebastian Haffner - Editions Complexe - 2001
    Les Spartakistes - 1918 l'Allemagne en révolution de Gilbert Badia - Editions Aden - 2008

  45. Gilbert Duroux dit :

    Ah, le politiquement correct ! Bien évidemment lorsque Zemmour dit "il suffit de constater" que les délinquants sont plutôt à rechercher du côté des immigrés noirs et arabes, d'une certaine façon, c'est vrai.
    Mais c'est le degré zéro de la réflexion, qui a pour objet de faire tirer des conclusions sommaires. À la manière d'un Le Pen lorsqu'il parle du chômage en ajoutant qu'il y a trois millions d'immigrés. Parce qu'on pourrait très bien faire le constat que ces petits délinquants viennent d'abortds de quartiers de rélégation pauvres.
    Bien évidemment, Zemmour et ceux qui le défendent ne parlent pas de la délinquance en col blanc lorsqu'ils parlent de la délinquance. C'est vrai que dans le cas de la délinquance patronale, c'est d'autres sommes qui sont en jeux, et c'est, il me semble plutôt des blancs qui sont en cause !

    Oser dire que Zemmour n'évacue pas cette dimension de la pauvreté et des origines sociales des délinquants, c'est se moquer du monde. Il procède par sous entendus. Je le regarde chez Ruquier et dans toutes les cantines audiovisuelles où on l'accueille pour faire de la provoc à deux balles. Jamais il ne met en avant la dimension sociologique du problème. J'ai plutôt le sentiment qu'avec son ami Naulleau et encouragés par le tôlier Ruquier les deux compères nous offrent le duo de beaufs du café du commerce attendu par la production.

    Bien évidemment, ce n'est pas parce que Zemmour dit des conneries que la LIcra, le MRAP et tout le toutim ont raison de lui coller un procès au cul. Il vaut mieux le laisser dire ses conneries et lui répondre sur le fond.

  46. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Merci pour le lien.

    Au fait c'est qui ce Pierre Arditi qui clâme qu'il soutient Valls et DSK, et qui parallèlement prétend nous expliquer la "Criiiiise" ?

    Paraît qu'il se pose des questions le monsieur.
    Ben peut-être qu'il aurait mieux fait d'en trouver les réponses avant de squatter le petit écran.
    On n'est pas fauchés avec un prof de ce genre...

  47. Marcailloux dit :

    André Gerin, député PCF du Rhône, vient à son tour, au journal de FR3 Lyon, d'annoncer sa candidature à la candidature.
    Il prétend, sans citer lesquels,qu' "il faut avoir le courage de parler des vrais problèmes" (c'est vrai qu'en qques minutes l'exercice n'est pas aisé), mais alors pourquoi choisir les 3 mn du journal régional pour cette annonce peut être lourde de conséquences ? Cette annonce à l'emporte pièce a tout l'air d'un coup de tête ou alors d'une provocation.
    Son objectif principal c'est de "battre le FN"- on se croirait dans les tribunes d'un match de foot - et il affirme que "si Jean-Luc Mélenchon n'était pas candidat, il n'y aurait pas de FdG".
    Il prétend d'autre part que son courant au sein du PCF représente 40% (des militants?).
    Que penser de celà sinon que ça ressemble bien à un coup de Jarnac, mauvais jeu de mot assumé.
    Arithmétiquement, serait il en mesure de dépasser 1,9% (de MGB en 2007) x 40% = 0,76%. Ca lui pend au nez !
    Au PS on vient d'inventer le fractionnement des candidatures; au FdG on découvre le fractionnement du fractionnement.
    Plus sérieusement, la conquète d'un électorat de masse requiert un travail de longue haleine, les 15 ou 16 mois qui restent ne seront pas trop long, et de loin, pour espérer avoir une toute petite chance de l'emporter.
    Jouer la montre c'est jouer perdant.

  48. redline69 dit :

    bien

    Si M. Gerin souhaite être candidat, c'est son droit et on le respecte. Je vois pas pourquoi le PG pourrait proposer un candidat ou des candidats dans son regroupement politique et que chez nos amis du PCF on ne pourrait pas faire pareil.
    Ce qui m'inquiète par contre, c'est la posture qui consiste d'un revers de main (M. Gerin) de minimiser le Front de gauche ! Selon lui le rassemblement ne serait qu'une idée du PG si on le lit bien ?
    J'ai averti il y a quelques temps que ceux qui s'en prendrait au FdG en serait pour leur frais au final !
    M. Gerin doit faire attention à ne pas discréditer le travail parcouru par le PCF et notamment ses responsables ! Et sinon il lui faut du courage et quitter le FdG ! On peut pas vouloir être dehors et recevoir le vote des militants de gauche qui soutiennent le FdG. M. Gerin doit se situer plus nettement face au FdG, car en réalité cette question est très importante.
    Soit l'on veut partir diviser (c'est pas la stratégie de Jean-Luc Mélenchon) soit l'on commence par dire je dispose de 40% des voix de mon parti à usage exclusif et cela n'a plus de sens !
    On fait pas de politique pour un seul homme, mais bien pour le Front de gauche ! Il faut choisir son camp maintenant M. Gerin.
    Sinon bienvenue dans la candidature à la candidature !

  49. Descartes dit :

    Je suis surpris que personne n'ai cru bon de commenter le texte de "l'appel aux communistes" adopté par le Comité National du PCF du 7 janvier. A croire que les gens ne lisent pas les textes...

    Pour arrêter ce choix [celui du candidat présidentiel du FdG], il [le comité national] convoque une conférence nationale les 4 et 5 juin prochains, avec pour ordre du jour nos choix politiques et des candidatures pour les élections de 2012.
    Cette convocation ouvre dès aujourd’hui l’appel à candidatures. Toutes les candidatures qu’elles émanent du PCF – celle d’André Chassaigne a déjà été déclarée -, d’une des autres formations du Front de Gauche, ou d’une personnalité se réclamant de sa démarche devront être portées à la connaissance des communistes et examinées dans leur débat.
    Un conseil national se réunira les 8 et 9 avril. Il tirera le bilan des élections cantonales, fera le point sur le travail engagé pour le programme populaire et partagé, et lancera, en connaissance de toutes les candidatures soumises à la discussion des communistes, la préparation de la conférence nationale. (...) Enfin, pour la désignation de la candidature à l’élection présidentielle, la proposition retenue par la conférence nationale sera soumise, ainsi que l’accord politique, à un vote de tous les communistes les 16, 17 et 18 juin".

    Rien ne vous étonne ? Moi si: le candidat présidentiel du FdG, nous dit le texte, sera désigné par la conférence nationale du PCF (élue par les seuls militants communistes) et approuvée par les seuls militants communistes. Les militants du PG et de la GU n'auront pas voix au chapitre.

    J'ai toujours pensé que le PCF détenant l'essentiel des forces du FdG, c'est lui qui devait désigner le candidat. Je vois que cette fois on a décidé de se passer des hypocrisies du genre "nomination consensuelle" qui avaient ruiné les CUAL. C'est une bonne chose.


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