09déc 10

Europe, finances, souveraineté, Billard, Emmanuelli, PGE, Islande

Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif

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D ominique Strauss-Kahn était à Athènes ces 7 et 8 décembre. Dans le plus grand journal athénien, « Eleftherotypia », on pouvait lire ceci  à propos de l’empereur des sondages français : « partout où il passe, le social ne repousse plus ».  Irresponsables ! « idiots-utiles-faire-gagner-sarkozy-pire-que-lepen-ne-pensez-tu-pas-deuxième-tour-que-ferez-tu-concrètement ? » demanderait aussitôt un observateur aguerri de la politique française, libre, cela va de soi, de toute strausskanolâtrie ? Misère !

Sur le plateau de « France 2 », Yves Calvi n’a pu obliger « les ânes qui n’avaient pas soif à boire » comme dit l’adage. Pour parler de la crise de l’Euro, Eric Besson le fourbe, Marielle De Sarnez et Michel Sapin étaient venus avec leur piano à manivelle. A la première question précise, les ritournelles ont fait merveille, mieux que des goualantes, pour étouffer l’attention. Mais, quand même, il y a eu un moment de télé un peu fort. C’est au moment où j’ai demandé à  Michel sapin s’il se désisterait pour le candidat du Front de gauche dans  l’hypothèse où celui-ci arriverait en tête de la gauche. Le fourbe Besson ricanait. Sapin s'empatouillait.  A déguster.

Je parle beaucoup de finance et d’Europe dans cette note. Car je n’ai pas eu mon compte à « Mots croisés ». Pour finir, je vous annonce que la révolution citoyenne est commencée en Islande sur un scénario presque décalqué de l’Amérique latine. Mais « ce n’est pas la France », comme disent les petits génies qui n’ont pas lu mon livre « sans idée et sans programme » comme dit la Laurence Ferrari. Quand je pense qu’il s’en est quand même déjà vendu 35 000 de ce livre ! Et  qu’il s’en est édité 64 000 à cette heure. A quoi ça sert que les plus belles dames de la télé me dégoisent si vous n’écoutez pas leurs conseils ! Et à Noël, ça va cartonner autant que pour les dindes ! Attention je ne vise personne en citant ce gracieux animal à jabot ! C’est juste une façon de vous rappeler que le père Noël n’est pas toujours vêtu de rouge pour rien.

Avant de venir sur mes sujets de fond, quelques nouvelles diverses. La première concerne mon livre. Il s’en est vendu trente cinq mille, je viens de le dire. Je sais que ce n’est pas fini. Je ne parle pas seulement de la vente. Bien sûr que ça va venir dans les sabots de noël, dans bien des cas. C’est surtout ce que ce succès indique. Un gars qui venait m’interviewer lisait avant la rencontre mon bouquin dans le métro. Deux personnes sont venues lui demander ce qu’il en pensait.  Le livre travaille. D’abord parce qu’il n’est pas simpliste mais simple à manier, à lire, à comprendre. C’est ça la part de bon boulot que je m’attribue. Les idées, je ne les ai pas inventées pour faire ce livre. Elles viennent de la lutte et de la mise en mots des équipes du Parti de gauche et du Front de Gauche. J’aime savoir que le livre passe de main en main. Je l’ai constaté de mes propres yeux. Une dame dans le métro, parce que je la regardais lire mon livre, me lance avec un grand sourire complice : « je vais  l’acheter, parce que celui-là ma fille me l’a prêté ». Tout ce qui a été entrepris contre moi au sujet de ce livre a échoué. Et d’abord la pauvre tentative de m’enterrer sous l’opprobre du mot « populisme ». La bataille est presque gagnée. La cause du peuple n’est plus réputée indigne et sale. S’en réclamer n’est plus toujours indigne. Les esprits commencent à tourner parmi ceux qui s’intéressent aux questions de fond. La place particulière de notre analyse sur le sujet fait son chemin. Si bien que le vent tourne. L’analyse commence à succéder aux caricatures. Bien sûr, le fiel domine largement. Il me sert. Le signal est simple : je suis la fin de leur monde.  Je veux le faire lire dans leurs yeux. « Je suis le bruit et la fureur » avais-je déjà écrit ici. Et beaucoup d’entre vous m’avaient posté des commentaires amicaux et amusés sur cette expression. Vous m’avez donné des ailes. Au premier usage en public l’expression a fait florès et j’en suis terriblement content.

Une émission comme celle d’Yves Calvi, « mots Croisés » sur France 2, est assez exigeante, si l’on y participe avec sérieux. J’ai donc passé mon comptant d’heures de préparation sur le dossier le plus délicat des trois qui étaient annoncés. C’est à dire celui sur la crise de l’Euro. Le reste, c'est-à-dire les histoires de primaires au PS et l’affaire Wikileaks, c’était de la bibine sans contenu technique. Trois difficultés se présentaient alors. Mémoriser la liste des dates auxquelles sont prises les décisions dans le maquis des institutions européennes et creuser le détail des dispositifs. Puis, trouver les simplifications nécessaires au débat sur un plateau de télé. Enfin essayer de prévoir quelles seront les réparties et angles d’attaque des autres protagonistes. On devine alors quelle est ma frustration après l’échange que nous avons eu. Loin de discuter d’un quelconque fait, Michel Sapin et Marielle De Sarnez ont enfilé comme des perles des généralités sans aucun rapport avec les votes au parlement européen de leurs propres groupes. Quand je suis revenu à la charge, et quand j’ai insisté pour rapprocher leurs propos de leurs votes, Yves Calvi a plaisanté à mon sujet soulignant le « comique de répétition ».  Je ne mentionne rien de ceci pour me plaindre. Je veux seulement éclairer pourquoi il m’arrive si souvent de changer de pied en cours d’émission, quand je perçois que je me heurte non pas à un mur d’objections – ça c’est la loi du débat – mais à un jeu pipé par la mauvaise foi ou… l’ignorance.

Je ne peux mieux illustrer cette situation que par un exemple pris dans cette émission. Je suppose que ceux qui ont suivi notre échange se souviennent du moment où j’ai évoqué la liberté de circulation donnée aux « Hedge fund ». Ces "instruments financiers" sont un concentré du capitalisme de casino. Je mentionnais un vote du parlement européen  approuvant une directive de la commission sur le sujet. Ce vote a eu lieu le onze novembre dernier, ce n’est pas si loin. Le débat comme le vote avaient donné lieu à quelques tensions. Donc il y avait tout à fait moyen de s’en souvenir, au moins de ce fait, sinon en raison du sujet, dans le contexte actuel. Madame de Sarnez avait d’ailleurs déposé après le vote au parlement européen une explication de vote écrite, tout comme moi. Ce n'est donc pas un sujet auquel elle n'avait pas prêté attention. Dans le débat sur le plateau d’Yves Calvi, elle venait d'ailleurs, comme si de rien n'était, de dire que c’était à l’Europe de se protéger contre les mouvements erratiques de capitaux et à « soumettre les banques à l’intérêt de l’économie ». Sapin s’était contenter de dire que « tous les « hedge funds » ne sont pas  pourris », après avoir affirmé que « les politiques », catégorie pour lui globale, avaient tous, il insistait sur le « tous », « manqué de courage pour maitriser la finance ». A ce niveau de généralités et d'enfumage, le téléspectateur-citoyen est mis hors d’état de se faire une idée des responsabilités de chacun. Ni surtout de l’écart entre la parole et les actes de chacun de ceux qui font ces vertueuses déclarations devant eux.

Passe pour Michel Sapin : il n’est pas député européen. Il a donc droit à des circonstances atténuantes. Encore que rien n’interdit de bosser avant de venir sur un plateau de télé débattre d’une crise aussi grave que celle-ci où les dernières décisions prises sont quand même censées être à la hauteur des enjeux. Mais peut-être l’a-t-il fait! Et peut-être a-t-il alors découvert l’ampleur des dégâts que représente le vote de ses petits camarades au parlement européen. Il se serait alors contenté de botter en touche face à moi ? Le téléspectateur-citoyen, pas davantage que moi, ne le saura jamais.

Mais madame De Sarnez, tout de même ! Non seulement elle est députée européenne, assidue et travailleuse, mais l’Europe est le credo du Modem. Elle, elle sait. Donc, elle biaise pour s’en tenir à des généralités qui sont alors tout simplement des mensonges par omission.  Je vais donc revenir sur ce qu’est cette directive sur les « hedge fund ». Ainsi mes lecteurs prendront la mesure des évitements auxquels se sont livrés mes deux interlocuteurs, en dépit du fait que j’ai expliqué le contenu de cette directive et précisé que leurs groupes ont voté pour son adoption par le parlement européen. A travers cet exemple c’est toute la méthode d’un débat télévisé que j’interroge. Peut-on discuter « en général », sans un exemple précis ? L’idée est que si chaque plateau doit fonctionner comme un grand oral de l’ENA, ou comme une simple foire d’empoigne, personne n’y trouvera jamais son compte. Ni le journaliste qui ne peut être omniscient, ni les protagonistes qui ne le sont pas davantage. Sauf ceux qui préparent à fond. Mais pour moi le but d’un débat n’est pas d’être « le plus fort » ou « d’essorer » mes vis-à-vis, mais de faire comprendre quel est mon point de vue, ma proposition, en vue de la faire partager, non par tout le monde, mais par ceux que j’aurai convaincu. 

Si j’ai focalisé sur cette directive, c’est parce que, sous couvert de "meilleure réglementation", le texte adopté le 11 novembre 2010 par le Parlement européen, facilite en réalité l'accès des fonds spéculatifs au marché européen. C'est avant tout une directive au service de ces acteurs financiers. Elle permet en effet à leurs gestionnaires de "fournir des services et de commercialiser leurs fonds dans l'ensemble du marché intérieur". C’est nouveau à cette échelle. Jusque là chaque Etat pouvait réglementer à sa guise l'activité des fonds spéculatifs sur son territoire. Il en résultait certes un niveau global très faible de réglementation. On pourrait penser que la directive a été rédigée pour améliorer ces protections compte tenu de la responsabilité des hedge fund dans la crise financière et de l’opacité de leur construction. La directive ne remédie nullement à cette situation de faible réglementation. Bien au contraire. Elle ne crée pas de cadre européen contraignant. Elle institue seulement un  "passeport européen". Lequel est un permis de circuler sans entrave et sans conditions. Les fonds devront seulement s'enregistrer auprès d'un Etat membre de leur choix. Une fois les démarches faites, ils pourront alors intervenir sur l'ensemble du territoire des 27 autres Etats membres. De leur côté ces Etats ne seront "pas autorisés à imposer des exigences supplémentaires aux gestionnaires domiciliés dans un autre Etat membre". Cela signifie que les fonds auront intérêt à se faire enregistrer dans le pays le plus laxiste dans l'application de la directive et bienveillant à leur égard pour ensuite exercer dans toute l'Europe. Concrètement, 80 % des « hedge fund » européens étant aujourd’hui domiciliés à Londres et seulement 5 % en France, cette directive leur ouvre les marchés financiers des 26 autres Etats membres qui ne les recevaient pas jusque là. Et ceux-ci viennent d’être complètement désarmés face à eux. Telle est « l’Europe qui protège ». Telle est le contenu concret des discours de Michel Sapin et Marielle De Sarnez à propos de la nécessité pour l’Europe de « prendre des mesures bla bla bla ». 

Des lecteurs sourcilleux m’objecteront peut-être que la déclaration initiale  exigée de ces fonds contient peut-être des moyens de rétorsions. Ou peut-être des moyens de leur imposer telle ou telle norme ou garantie ? Pas du tout. En aucun cas ! Ce sont des obligations purement déclaratives. Et, bien sûr, des règles minimalistes. Jugez plutôt. Pour obtenir son enregistrement dans un Etat, un fond devra seulement transmettre une série d'informations. Celles-ci sont certes bien définies mais elles sont aussi limitatives. Impossible d’en demander davantage que ce qui est « expressis verbis », c’est à dire littéralement prévu. Il s’agit d’informations sur ses dirigeants. Puis sur ses  méthodes : vente à découvert, action sur produits dérivés etc. Rien n'est interdit rien n'est réglementé. Il suffit de déclarer.  Les fonds propres dont dispose le fond doivent aussi être annoncés. C'est-à-dire déclarés et rien de plus. Les ratios de recours à l'effet de levier de même. C’est à dire les limites que le « hedge-fund » concerné se fixe en termes d'endettement pour investir, par rapport au reste de ses actifs. Rien de tout cela n’induit la moindre contrainte ni norme. La directive exclut formellement la fixation de tout ratio maximum d'effet de levier. Autrement dit la part de fonds propres par rapport à un emprunt dans une opération en particulier. La directive recommande seulement aux Etats de veiller à ce que des ratios "raisonnables" soient appliqués. On serre les poings de rage.  

Certes  il y a un ratio de fonds propres exigé. Il est ridiculement bas. Il faut disposer de 125 000 euros minimums de fonds propres pour les « hedge-funds » de plus de 100 millions d'euros d'actifs ! Ce qui représente un ratio de fonds propres d'à peine 0,125 % ! Souvenons nous qu’on demande 8% aux banques et que tout le monde trouve déjà cela ridiculement bas. Comme si ce laxisme ne suffisait pas, les pratiques dangereuses comme la vente à découvert ne pourront pas plus être interdites. Dans ces conditions, les possibilités de contrainte ou de retrait de l'enregistrement sont marginales. Elles restent cantonnées à de mystérieuses "circonstances exceptionnelles", "pour garantir la stabilité et l'intégrité du système financier". Reste l’essentiel : du moment où le fond aura fourni ces informations et rempli le formulaire déclaratif, sans engagement d’aucune sorte, tout est fini. L'Etat membre auprès de qui la démarche a été faite ne pourra plus formuler dorénavant d’appréciations ou conditionner l’enregistrement du hedge-fund. Il sera au contraire obligé de l'enregistrer. On voit combien cette directive va aggraver l'emprise des fonds spéculatifs. Elle vient de loin. Les socialistes, champions de « l’Europe qui protège » y ont une lourde responsabilité. Elle est passée de main en main depuis les leurs avant d’être adoptée avec leurs votes. Elle a été en effet initiée en 2008 par un rapport de Poul Nyrup Rasmussen, l’actuel président du PSE. Le bla bla bla annonçait qu’il s’agissait de « mettre les hedge-funds au service de l'investissement ». Evidemment ! Elle a été adoptée le 11 novembre dernier au Parlement européen par la droite (PPE), les centristes dont Marielle De Sarnez (ALDE) et le PSE dont les Français Harlem Désir, Peillon, Liem Hoang Noc, Castex, Bérés, Pargnaud, Trautmann, Weber. Seuls notre groupe GUE et les Verts ont voté contre ! Je suppose que le rassemblement de gens aussi intelligents que les trois partis qui dominent le parlement européen et s’en partagent les hautes fonctions est justifié par une autre analyse aussi construite que la mienne. Les téléspectateurs n’en sauront rien. Les trois  représentants français du PPE (Besson) de la ALDE (De Sarnez) et du PSE (Michel Sapin) n’en ont soufflé mot alors même que participait au débat une personne qui a personnellement voté le texte et donné, par écrit, son explication de vote !

Le lendemain de cette émission, mardi 7 décembre 2010 passait au vote en séance, à l’assemblée nationale la proposition de loi du Parti de gauche et du PCF, présentée par Martine Billard pour « garantir la souveraineté du peuple en matière budgétaire ». J’ai évoqué le sujet dans ma précédente note. Tout part d’une décision du Conseil européen le 28 octobre dernier. Le Conseil a adopté la mise en place de ce qu'il a appelé « le semestre européen de coordination des politiques économiques ». Pour la Commission européenne et le Conseil européen « une surveillance budgétaire et économique en amont, qui fait défaut pour le moment, permettrait de formuler de véritables orientations qui tiennent compte de la dimension européenne et qui se traduiraient par des décisions politiques nationales. » J’ai montré comment ce « semestre européen » a pour objet d’exercer une influence directe sur les choix budgétaires nationaux et ce avant même les décisions des parlements souverains.

Notre proposition de loi était dès lors très simple. Au point de paraitre relever de la tautologie politique. Nous proposons d'écrire, dans la Constitution, à l'article 88-2 « En matière budgétaire cependant, le Parlement reste souverain. Les institutions européennes ne pourront se prononcer qu'après la délibération des assemblées parlementaires ». Ce n’est pas la révolution socialiste, n’est-ce pas. Juste un rappel de la raison d’être du parlement. Qu’ont dit les opposants de droite et du PS à cette proposition ? Que le renforcement du contrôle du budget de chaque pays est une vraie avancée. Qu'il ne s'agit que de conseils, que de meilleure coordination. Qu'il n'y a pas de droit de veto de la Commission, pas de contraintes. Que l'inquiétude est légitime mais qu'il n'y a pas de risques. Bref circulez, il n'y a rien à voir. L’orateur socialiste lors du débat de présentation de la proposition de loi, Jacques Valax était spécialement mal à l’aise. C’était un homme venu du « non » au référendum de 2005. Il lisait laborieusement un papier à la tribune au nom du groupe socialiste et prétendait s’interdire « toute digression face aux provocations ». Son papier ne valait pas grand-chose sur la forme et en partie sur le fond, en dehors même de nos divergences. En effet d’une part  il répondait à un état antérieur de la rédaction de notre texte et le malheureux ne s’en était pas aperçu. Bonjour le sérieux. D’autre part il n’avait pas suivi le détail des décisions réellement prises par le Conseil européen depuis le dépôt de notre proposition de loi et il contestait des points pourtant tranchés par cette réunion. De nouveau : bonjour le sérieux. De tout son pesant récit restait surtout un satisfecit donné au gouvernement pour s’être engagé à faire une déclaration en avril devant l’assemblée pour expliquer ce qu’il aura transmis à la commission européenne à propos du budget du pays. Puis le socialiste a adressé un deuxième satisfecit au gouvernement parce que celui-ci a prévu une deuxième séance où l’assemblée donnera son avis… sur l’avis qu’aura donné la commission ! La bonne conscience socialiste s’achète à petit prix. Au demeurant, quiconque lit son discours s’aperçoit qu’il parle comme si le parlement aurait à discuter… du budget de l’Europe. Alors qu’il s’agit du contrôle de l’Europe sur le budget national. Encore une fois : bonjour le sérieux !  

Ceux qui suivent attentivement ce débat doivent se souvenir de la dispute qui avait éclaté et dont la presse avait fait grand cas. Les durs de durs libéraux voulaient qu’il y ait sanction automatique dès qu’un pays sortirait des clous fixés par les idéologues illuminés de la Banque Centrale Européenne et du gouvernement allemand. Les commentateurs avaient pointé du doigt l’accord Sarkozy–Merkel pour que ces sanctions ne soient pas automatiques ! Quels laxistes !  En fait le temps de vérifier les détails et d’avoir les textes en français,  l’actualité était ailleurs. Pourtant la réalité n’est pas joyeuse. Certes, les sanctions automatiques ont été écartées. Mais les sanctions existent et personne n’en a discuté le contenu spécialement dur comme le retrait du droit de vote du pays sanctionné, par exemple. Ni l’absurdité puisqu’un pays sanctionné pour déficit excessif se voit infligé une amende qui aggrave son déficit ! Ni l’arrogance : certains pays peuvent être sanctionnés même si  leur déficit n’excède pas les sacro-saints 3% !  Ils le seront seulement parce que la commission aura estimé que leur orientation budgétaire peut conduire dans l’avenir à un déficit excessif. C’est à peine croyable, n’est-ce pas ?

Comment seront décidées ces sanctions « pas automatiques » ? Lisez attentivement. Un : la commission décide la sanction. Deux : la sanction  s’applique… « sauf si ». Trois : « sauf si… » une majorité qualifiée ne s’y oppose pas. C’est clair ? C’est une manière hypocrite de mettre en place une automaticité de facto. Ce système de « majorité inversée » restera comme la trouvaille la plus grossière inventée par les eurocrates contre le droit des nations et des peuples.

A partir de là, quand un tel arsenal menace, nous ne pouvons avoir la naïveté de croire que les jugements de la Commission et du Conseil, une fois rendus publics, ne constitueront pas une pression imparable sur les États au moment où se discuteront les budgets. En effet, ce ne sont plus des orientations globales pour la zone euro ou plus largement pour l'Union européenne que formulera la Commission comme le prétendait l’orateur socialiste mais bien des injonctions pays par pays dont il sera question. Les critères d'analyse qui seront utilisés sont éminemment idéologiques. Ce sont ceux des agences de notation et des marchés financiers : coût du travail, baisse du nombre de fonctionnaires et de leurs salaires, réforme systémique des régimes de retraites, coût des actifs financiers ou encore taux d'imposition. Bref tout le catéchisme libéral dans sa splendeur.  

On nous dit : "le semestre européen constituera un premier pas vers un gouvernement économique de l'Union dans le but de ne pas créer de distorsion de concurrence". Ce qui est significatif, dans ce discours, c'est l'oubli de la justice sociale et de la prise en compte des enjeux écologiques. La preuve ? C’est que les premiers intéressés ont vendus la mèche. Ainsi quand le Premier Ministre Irlandais déclare : « je suis très heureux que le président français Sarkozy ait indiqué qu’il n’était pas question de faire du taux d’imposition des sociétés irlandaises un élément de ces discussions ou négociations ». Tout est dit.

Le Parti socialiste  tente de nous vendre la simple consultation des Parlements nationaux comme une « grande avancée ». Le comble aurait été qu'ils ne soient pas consultés ! La réalité, c'est qu'avec le dispositif proposé par le gouvernement, le Parlement ne fera que donner son avis sur un avis. Il ne sera donc en rien souverain dans les décisions qui seront prises. C'est le principe même du consentement à l'impôt qui est fragilisé. Le renforcement du pouvoir d'institutions non élues, sur notre budget, au détriment des Parlements nationaux et du Parlement européen nous ramène à la situation d’ancien régime. Martine Billard en a fait la démonstration à la tribune. «  En effet, dès le premier janvier 2011, l'agenda prévu est très clair. Le premier semestre de chaque année, la Commission et le Conseil européen jugeront les orientations budgétaires de chaque pays européen. La finalisation de l’élaboration des budgets nationaux interviendrait au cours du second semestre, et serait donc forcée de prendre en compte les injonctions émises par les institutions européennes. »

Ceux qui me lisent savent que cette décision intervient dans un contexte, de plus en plus pesant, de remise en cause de la souveraineté populaire. Je vous renvoie à la note intitulée « l’arnaque socialiste ». Le directeur du FMI, candidat socialiste pressenti à l’élection présidentielle va très loin en proposant « de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance comparable à celle de la BCE. [Elle] établirait le cadre budgétaire de chaque État et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre la double cible de la stabilité et de la croissance ». Autant dissoudre tout de suite les Parlements nationaux ! Mais pour l’immédiat, la mise ne place de ce nouveau dispositif n’est pas des plus simples. Car les transferts de souveraineté ou la mise en place de critères de surveillance contraignant ne peuvent être adoptés sans  être autorisés par une procédure constitutionnelle. Pour cette transformation de la gouvernance économique, comme le Conseil européen a peur du verdict populaire, la modification nécessaire du Traité de Lisbonne a été qualifiée de « limitée » afin de ne pas avoir recours à la ratification par référendum. On devine la peur que le mot référendum soulève depuis 2005. La présentation de notre proposition de loi était donc une occasion politique majeure de faire entendre la voix de la souveraineté outragée. 

Voici le résultat du vote. Pour la proposition de loi présentée par Martine Billard au nom du groupe PG-PCF : 23 voix. Contre : 410. Quelle sont ces 23 voix ? Celle des députés communistes et du Parti de gauche. Plus une. Celle d’Henri Emmanuelli. Heureusement qu’il est là ! Mais en même temps sa solitude dans ce vote donne la mesure de l’ampleur du désastre idéologique de ce parti. Henri est seul. Même les autres membres de son courant ne votent pas avec lui sur un sujet aussi sensible et identitaire pour leur courant que la question européenne. Le MPF, parait-il, voulait voter pour. Mais il n’y avait personne en séance. Absent aussi: Dupont-Aignan. Ainsi, aucun de ceux qui, à droite, jouent du violon sur l’indépendance nationale n’a pu participer à sa défense concrète ! Quant aux votes de gauche c’est évidemment lamentable.

Seul Emmanuelli sauve l’honneur. Les députés de la bande à Benoit Hamon présents dans l’hémicycle se sont abstenus où ont voté contre. Deux PS seulement se sont ainsi abstenus : François Deluga et Olivier Dussopt. Au PRG ? Abstention d’Annick Girardin, Joël Giraud, Jeanny Marc et Dominique Orliac. Et chez les Verts ? Abstention des quatre députés: Yves Cochet, Noël Mamère, Anny Poursinoff et François de Rugy. Telle est la situation, tel est le fond de scène caché des débats qui devraient agiter la gauche et que le cirque des primaires occulte absolument avec sa cohorte de candidats tous du pareil au même sur ces questions décisives comme sur tant d’autres ! 

Le congrès du Parti de gauche européen s'est déroulé cette fin de semaine au CNIT à Paris, regroupant une trentaine de partis du vieux continent. Le bureau de notre « Secrétariat international » y a brulé son temps libre, une fois de plus. Il s’agit de Raquel Garrido, Christophe Ventura, Lars Steinau et Céline Méneses. Je les mentionne pour que personne n’oublie jamais que nous n’avançons que parce que nous sommes une équipe. Ajoutons les adjectifs pour définir le genre de délégation que nous constituons: informée, compétente et disciplinée. Je sais que ce sont des adjectifs qui font sourire ou bien provoquent d’interminables crises d’urticaire basiste, parfois. Mais la preuve que cette façon de faire fonctionne : c’est nous tels que nous sommes et au point où nous en sommes. L’action politique des bénévoles que sont les membres de notre parti doit être menée d’une façon professionnelle, c’est à dire avec un souci de compétence et de résultats tels que chacun en met dans l’exercice de son métier.  S’agissant de l’action internationale il est vrai que le niveau requis est très élevé. Il faut beaucoup lire, souvent être polyglotte, se tenir à jour des situations, des programmes et des résultats électoraux. Bref, on ne fait pas ça en touriste. Et comme la culture internationaliste est centrale chez nous, nous assurons un roulement de la présence des animateurs du parti dans les réunions et déplacements pour gagner en savoir faire et compréhension collectifs. Ainsi se crée cette façon de voir et de faire qui, toujours, nous aide à mieux comprendre notre temps et la direction du travail à accomplir. Un grand nombre des phraseurs sociaux démocrates qui se donnent des grands airs pour nous reprocher notre soi disant nationalisme ou notre peur de la mondialisation sont souvent en réalité extraordinairement ignorants sur ce qui se passe dans le monde ici ou là.  Quant aux gens de droite qui ne cessent de railler nos solutions en leur opposant ce qui se ferait ailleurs, la vérité est qu’ils ne savent souvent rien à ce sujet comme on le constate vite dans la polémique avec eux. 

Donc le plan de travail était très dense. C’était notre premier congrès en tant que membre à part entière du PGE. Et nous avons pu tout tenir sur trois jours. C'est-à-dire participer aux débats de la session plénière, à ceux de la rédaction de la résolution politique, aux conférences des présidents qui ont mis en place la nouvelle direction, sans oublier les rencontres bilatérales et les impromptus de couloirs toujours précieux. Le Front de gauche français était candidat à la présidence du parti. Nous avons donc porté la candidature de Pierre Laurent pendant ces trois jours. En effet, le dosage du partage des responsabilités n’a pas été de tout repos. Mais précisons qu’il ne s’agissait ni de notre candidat, ni de notre Front. Cela ne posait pas de problème. Au contraire. Le PGE étant un rassemblement qui mêle toutes sortes d’organisations, on y trouve autant de partis communistes- mais tous n’en sont pas membres-  que d’autres types de parti. Il s’agissait de succéder à Lothar Byski actuel président du groupe GUE au parlement européen, issu de Die Linke. Du coup nous étions les mieux placés. D’abord parce que la nature composite du Front de Gauche, alliant un parti communiste et deux autres formations écolo-républicain-socialiste (Le Parti de gauche) et trotskiste (la gauche unitaire), est à l’image du PGE lui-même. Ensuite parce que le sortant, Lothar  Bisky a par ailleurs succédé à un français à la tête du groupe, Francis Wurtz, qui est à lui tout seul une sorte d’institution de notre mouvance en Europe. Dans les organisations internationales il y a aussi des renvois d’ascenseur qui entretiennent la confiance. En choisissant Pierre Laurent nous donnons aussi un signe conforme à ce que OsKar Lafontaine et nous, le Parti de gauche, répétons à l’envi en Europe : l’alliance avec les communistes est l’axe des coalitions gagnantes. La présidence de Pierre Laurent est un démenti opposé à ceux qui ostracisent les communistes d’un côté, et, de l’autre une pierre dans le jardin des partis communistes qui choisissent le splendide isolement, notamment en refusant leur participation au PGE. Voila pour le plan international. Au plan national, c’est un bon signe de nous voir unis pour porter ensemble une candidature à une présidence. Non ? Pour cela tous les premiers responsables de notre parti étaient sur place. Martine Billard et moi, évidemment, qui avons pris la parole, François Delapierre et Eric Coquerel, mais aussi quatre autres secrétaires nationaux : Corinne Morel Darleux, Helen Duclos, Laurence Sauvage et Jean-Charles Lallemand.

Pour nous, l’une des faiblesses du PGE est culturelle. Les interventions manifestent une faible imprégnation des thèses de base de l’écologie politique. C’est un signe que nous enregistrons comme une invitation à l’action. Nouveau parti membre, c’est à nous de porter cet angle de regard. Ce sera notre utilité au service du développement de l’autre gauche continentale. D’autant que nous prévoyons de longue main combien l’avenir sera dominé par la conjonction de nos forces avec celles de l’écologie politique. La ligne d’horizon de la gauche est dans cette direction plutôt que dans le rabâchage sempiternel des formules générales de l’anticapitalisme. Le projet de l’autre gauche n’est pas révolutionnaire du seul fait de son hostilité à un mode de production et d’échange ! Elle l’est bien plus largement du fait de la critique du contenu de la production et de ses process comme de la façon de vivre qu’implique la société productiviste. La révolution citoyenne ce n’est pas la révolution prolétarienne plus les élections libres. C’est une révolution qui vise le changement de toutes les dimensions de la vie en société en tant qu’écosystème global. Est-ce possible ? C’est le moment de parler d’un exemple méconnu en Europe. Evidemment méconnu. Rendu invisible ! Normal il pourrait être très contagieux. La révolution citoyenne est commencée en Europe. En Islande. Un scénario de type Amérique du sud. 

En Mars 2010, les citoyens islandais avaient fait un pied de nez magistral aux pressions exercées par la Commission européenne et consorts.  Ils ont rejeté par 95% des suffrages  la loi ICECAVE. Cette loi prétendait obliger le peuple islandais à rembourser les pertes des clients britanniques et néerlandais appâtés par les rémunérations mirobolantes que la banque en ligne Icecave proposait. Le peuple islandais ne paierait donc pas pour les banques en faillite. Et les autres banques avaient, elles, été nationalisées. Les résultats sont là: après avoir décliné du quatrième trimestre 2008 au deuxième trimestre 2010, jusqu'à ce que soit prise la bonne décision populaire contre les rentiers, le PIB islandais est reparti à la hausse. 

Le peuple islandais était une nouvelle fois appelé à voter ce samedi 27 novembre dernier. Il s’agissait d’élire une Assemblée Constituante. Mais oui ! Tout juste comme dans le programme du Parti de gauche en France ! L’évènement était historique sur place. Il faut dire que l’Islande n’avait jamais élaboré de Constitution. Après avoir obtenu son indépendance du Royaume du Danemark en 1944, l’île avait en effet adopté la Constitution danoise sans modification. Les islandais avaient juste substitué le mot « président » au mot « roi » comme doivent le faire tous les peuples réellement majeurs. Elle n'avait par la suite été amendée que de façon mineure et à peine à six reprises. L'Assemblée constituante a donc été élue samedi dernier. Elle est composée de 10 femmes et de 15 hommes élus au suffrage universel direct. De "simples citoyens" se plait-on à répéter. Les seules conditions pour être candidat étant d'avoir plus de 18 ans et de présenter au moins trente soutiens à sa candidature. Une autre façon de dire: "qu'ils s'en aillent tous". C’est le scénario proposé par mon livre sur ce point quand il suggère que les constituants ne puissent venir de la précédente assemblée nationale, ni être éligible ensuite dans la suivante.  L'Assemblée islandaise élue se réunira à la mi-février. Parmi les sujets à traiter en priorité, on trouve tout ce qui compte de fondamental pour refonder le pacte civique d’une nation. A commencer par le renforcement des moyens de la participation des citoyens au processus démocratique, notamment par l’organisation de référendums. Ensuite la question du transfert de certains pouvoirs souverains à des organisations internationales. Est concerné par ce point en premier chef le processus d'adhésion à l'Union Européenne. Puis vient la question de la propriété et l’utilisation de ressources naturelles. Enfin, et ce n’est pas le moindre à nos yeux : la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Donc c’est possible. On peut tenir tête aux banques et aux « marchés » et refonder son pays, comme nous le proposons et comme sont en train de le faire les Islandais.


376 commentaires à “Calvi ne fait pas boire les ânes qui n’ont pas soif”
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  1. Antoine dit :

    Je reviens d'essayer de participer au wiki participatif du "programme partagé", et je dois dire que j'en reviens avec le même avis que Descartes : c'est un truc totalement inutile, où il n'y a aucune discussion, aucun effort d'animation, et chacun se contente d'ajouter les petits bidules qui lui tiennent à coeur sans considération pour la cohérence ou la lisibilité du tout. Une sorte de version techno-bling bling du courrier des lecteurs, pour faire croire aux gens que leur avis compte.

    C'est dommage parce que, s'il y a avait un effort d'animation et de canalisation, ça pourrait marcher.
    (et, oui, j'ai fait cette remarque sur le wiki, et je n'ai eu aucune réponse...)

  2. Hold-up dit :

    249 - MARJ
    Car si les citoyens n'y comprennent rien à rien, comment pourraient -il être solidaires des universitaires et des scientifiques indépendants ? Heureusement, le terrain nous prouvent que les citoyens y comprennent quelque chose et sont solidaires des uns et des autres. Soit qu'ils en sont issus, soit qu'ils ne sont pas les éternels ignares que certains s'imaginent trop.
    Sauvons l'Université :
    Une loi LRU II votée en catimini. Diplômes, chercheurs, bâtiments, tout est à vendre ! Communiqué de SLU (6 décembre 2010)http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4266

  3. marc malesherbes dit :

    Sous le logo du Parti de Gauche, il y a écrit "écologie- socialisme - république", et la co-présidente du PG vient de la mouvance écologique. Donc à priori pas d'hésitations, le Parti de Gauche est écologique.

    Pourtant quand on regarde les documents adopté lors du dernier congrès du Parti de Gauche ("Le Parti de Gauche que nous voulons pour la Révolution citoyenne", "les statuts", "la motion d'orientation générale"), impossible de savoir quelles sont ses orientations en matière d'écologie.
    Certes il est écrit "Nous voulons préserver les écosystèmes planétaires pour préserver l’humanité elle-même" "Nous nous prononçons pour une planification écologique" Mais avec cela, on peut tout faire, de la taxe carbonne, à la chasse à l'ours brun dangereux pour les moutons, ou l'inverse. Du nucléaire (pour éviter le CO²) à l'anti-nucléaire et à la géothermie de JL Mélenchon..

    Cela me semble bien astucieux de se placer sur un créneau porteur, tout en permettant un flou capable de rassembler du PCF aux Verts. Donc bravo à la direction du PG qui permet ce large rassemblement.

  4. chat vez dit :

    Si les "citoyens" doivent etre impliques il faut commencer par leur dire la verité et cette verité c'est que si le fdg remporte les elections et si,bien entendu...il applique son programme il risque d'y avoir du sport dans ce pays et que la participation des "citoyens "pourraient depasser le simple cadre des reunions de quartier.

  5. jean ai marre dit :

    @ 154 Langly, @ 164 Michel Giacomazzi

    En fait nous sommes 3 sur ce blog, ne desespérons pas, c'est le début de la pluralité...

  6. marc malesherbes dit :

    @ 250 chat vez
    "on parlait encore de la réaction de la classe dominante a toute tentative d'expropriation ce qui a présent a totalement disparu des discussions"

    mais ou voyez vous que le PCF (le PG) souhaitent exproprier les capitalistes ? Nous avons dépassé cela dans une optique de Révolution Citoyenne. Si vous connaissez un seul texte "officiel" préconisant une quelconque expropriation, merci de me l'indiquer.
    En fait, je crois que nous avons compris qu'il fallait jouer "gagnant-gagnant" (voir S Royal) avec les capitalistes.

    Un exemple typique: M Matain (440 8 décembre 2010 à 21h07) qui remercie Bouygues/Lagardère d'avoir aidé à sauver l'Humanité, sans intervenir sur sa ligne éditoriale (il faut croire cette ligne éditoriale leur convient aussi bien qu'à nous)

  7. Louis st O dit :

    L'enseignement public en danger..
    Dans la nuit de mardi à mercredi, la majorité UMP du Sénat a ainsi adopté un amendement au projet de budget 2011. Celui-ci était proposé par le désormais célèbre sénateur Carle qui en 2009 avait déjà fait assouplir le financement des écoles primaires privées par les collectivités locales. Cette fois, il s’agit de soustraire à l’enseignement public l’équivalent de 250 postes supplémentaires (soit 4 millions d’euros) pour les reverser à l’enseignement privé. Même devant la saignée des 16 000 suppressions de postes déjà prévues pour la rentrée 2011, public et privé ne sont pas mis sur un plan d’égalité, la contribution des établissements privés aux suppressions de postes étant proportionnellement deux fois moindre que pour ceux du public !

    Quelques jours auparavant, la Présidence de l’Assemblée nationale a enregistré une proposition de loi présentée par 81 députés UMP allant dans le même sens. Elle vise à exonérer les écoles privées sous contrat d’association de la taxe foncière sur les propriétés bâties.

    à quand une liste exhaustive de tous les décrets, lois et amendements, et régressions que la droite en général et ce gouvernement en particulier nous a imposer depuis qu'ils sont aux affaires (remboursement sec - retraite - impôts- travail) et les faveurs données au plus riches (bouclier fiscal - impôts) et autres avantages.

  8. Michel S. dit :

    Nous, on sait ce qu'est le "Socialisme" que l'on veut. Qu'il ne soit pas mis à toutes les sauces dans les textes du PG tant que le PS n'a pas changé de nom, ça ne me dérange pas vraiment. Ne nous tripotons pas sur les mots, On doit travailler sur la promotion de la révolution citoyenne !

  9. Gilbert Duroux dit :

    229
    m dit:
    12 décembre 2010 à 11h35

    "bonjour,

    Alors hier matin dans le journal l'Est Républicainje, je lis que le secrétaire général du groupe PCF, Verts, Parti de Gauche à l'assemblée nationale, Dominique Touraine, membre du PCF........ va rejoindre le cabinet du nouveau ministre de la ville, Maurice Leroy.... membre du nouveau centre !"

    Je ne vois pas ce que ça a de surprenant. Le PCF, en participant à un gouvernement qui a privatisé davantage que la droite, nous a toujours enseigné qu'il fallait mettre les mains dans le cambouis.
    Comment ? Qu'ouï-je ? Le truc noir sur les mains ça ressemblerait plus à de la confiture que du cambouis ? Médisants, va...

  10. marsouin dit :

    @ Gilbert qui dit :

    Je ne vois pas ce que ça a de surprenant. Le PCF, en participant à un gouvernement qui a privatisé davantage que la droite, nous a toujours enseigné qu'il fallait mettre les mains dans le cambouis. Comment ? Qu'ouï-je ? Le truc noir sur les mains ça ressemblerait plus à de la confiture que du cambouis ? Médisants, va...!

    Oui vous le prenez à la rigolade, Ok ce que je ne comprends pas c'est pourquoi sur ce blog, mis à part vous et une autre réaction à mon post qui annonce, et ce n'est quand même pas rien :
    Le représentant du groupe "PCF, PG, Verts à l'assemblée nationale........ fait un doigt d'honneur à tous, à VOUS TOUS du blog qui êtes perdus dans des discours sans lendemain, sans importance, et oui ce monsieur Vous fait un doigt d'honneur et part comme le dit si bien pas mettre ses mains dans le cambouis, mais dans la confiture en entrant au cabinet du ministre Leroy (c'est vrai déjà un félon, lui aussi !)
    Mais apparemment cela ne dérange personne ? !

  11. hemerle -fischer dit :

    bonjour cher camarade,

    J'ai bien suivi les commentaires sur :mots croises,avec l'animateur j. Calvi.Ce qui en ressort, c'est que les bonnes questions etaient posées par vous.questions dont les reponses sont restées vaines.Ce gouvernement qui pronait l'action ainsi que des "reformes" en profondeur ne ressemble qu'a des petards mouilles!...Vivement que la gauche secoue le prunier,car nous allons tous "crever" a ce regime la.

  12. marc malesherbes dit :

    @ 260 marsouin
    depuis toujours il y a eu des personnes qui ont changé de camp politique, soit par conviction, soit par intérêt (ou un mélange des deux; comme le disait déjà la Rochefoucault, on a souvent les convictions de ses intérêts; rien de nouveau sous le soleil).
    Et en ce qui concerne le PCF, et les autres, il y a eu beaucoup d'évolution de bien plus haut niveau, d'où l'absence de réaction sur ce blog.
    Beaucoup plus important, à mon sens, est de voir l'évolution des orientations politique de tel ou tel parti. Par exemple, un point important soulevé par le NPA pour les cantonales: faut-il aller dans un exécutif dirigé par le PS ?
    A mon avis la réponse "juste" n'est pas celle du NPA, mais celle de "Descartes": si on y va dans tel ou tel département, annoncer clairement au départ les contreparties obtenue de notre participation, en faire juge les électeurs, ou adopter un soutien "critique" (position NPA).

  13. dudu87 dit :

    Bonsoir à vous,

    D. Tourraine, un de moins, il a eu le "courage" de faire voir sa vraie nature! Je souhaite que la direction du PCF (n'en déplaise à quelques uns, les 3 lettres) prennent les mesures qui s'imposent à savoir le "débarquer"... A suivre!

  14. Victor dit :

    Des copies d'un article sur ce qui s'est passé en Islande se sont retrouvées sur mon lieu de travail.
    La source : http://www.pouruneconstituante.fr/spip/spip.php?article349
    Enfin un peu de clareté sur cette "peur" qui nous empêcherait, pourquoi pas, d'y parvenir si l'occasion se présenterait.
    Nous sommes avec vous, Mr Mélenchon.

  15. le ray michel dit :

    Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
    Ayant vu l'émission je prends la non réponse de sapin comme du mépris vis à vis de vous et de vos électeurs potentiels et des propositions alternatives pour une vrai politique de gauche et bien sur l'embarras dans lequel serait le ps pour metttre en oeuvre leur vrai fond "le social libéralisme" Aprés je pense que pour être devant le ps vous devriez bien sur éclairer sur la réalité du ps mais moins axé que vous le faites en ce moment et davantage axer vos interventions sur les propositions alternatives pour une vrai politique de gauche au service des citoyens bon courage
    "nous sommes le bruit et la fureur"

  16. Michel S. dit :

    Merci Victor 264 de nous rappeler le silence total des médias, et pire encore des partis qui se prétendent "de gauche". sur ce qui se passe en Islande. A part le développement de Jean-luc-Mélenchon sur ce blog, quel journaliste a eu le courage de parler de cet évènement ? Aucun à ce que je sache. Il est temps de le leur rappeler. La preuve se fait, une fois de plus, que ce ne sont pas les évènements politiques qui intéressent les spécialistes du sujet mais la superficiabilité. NULS ! Eux aussi, qu'ils s'en aillent tous ! Et bon voyage....

  17. Gerard Blanchet dit :

    J'en suis dans ma lecture au commentaire 243. Sur ce débat sur les "experts" je voudrais parler d'un domaine que je connais bien : à savoir l'informatique. Voilà un domaine où les experts règnent en maitres auprès des politiques notamment dans les collectivités locales lesquels politiques s'en remettent à eux car "ils ne connaissent rien en informatique". Et pourquoi ne connaissent-ils rien? Parce que l'école ne leur a pas donné les éléments de base pour comprendre les enjeux de cette discipline qui imprègne pourtant toute la société. Et qui a supprimé le seul enseignement qui tenait la route : l'option informatique en lycée? Allègre ministre de Jospin. Posez-vous un peu aussi la question pourquoi la discipline SES (Sciences économiques et Sociales) est advenue comme une discipline à part entière dans les années 60-70 si ce n'est pour faire passer "la pensée unique" en économie. Manque de pot les profs d'économie ont amené les élèves à réfléchir sur ces questions d'économie. Ils n'ont pas voulu recommencer avec l'informatique. C'est bien plus commode de n'avoir que des consommateurs, que des citoyens qui comprennent. Si je peux me permettre un lien vers le site de l'association EPI qui se bat depuis des années sur la nécessité de cette nouvelle alphabétisation du 21e siècle :
    http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1012b.htm
    Voilà un sujet qui devrait avoir toute sa place dans le programme partagé du front de gauche afin que le citoyen lambda ne dise plus "c'est la faute à l'informatique". "Parce qu'il y a deux manières de programmer : viser la programmation... des hommes, ou viser la libération des hommes" comme le dit François Elie dans l'article cette expertise des programmeurs ne peut être laisser aux seules mains des "experts". Les citoyens doivent avoir toutes les billes pour comprendre et contrôler "les experts". Ce qui est loin d'être le cas en 2010.

  18. David dit :

    Cher Jean-Luc, je vous remercie de nous faire partager cette expérience islandaise.
    Je vous conseille le reportage "L'Islande en ébullition" qui était passé sur Arte il y a quelques mois, et que l'on peut trouver sur dailymotion.
    http://www.dailymotion.com/video/xawhft_l-islande-en-ebullition-1-4_webcam

  19. dudu87 dit :

    @marc malesherbes Tu me demandais les contre-parties pour l'après-1983; Je ne suis pas certain qu'il y ait eu "contre partie". Nous étions, je dis "nous" en temps que simple militant à cet époque, déboussolés! Souvenons-nous (je vais être bref, revenir sur le passé n'est pas très productif), P. Juquin, A. Fizbin... (cette gauche bobo) nous avions la pression des médias sur exclusion ou pas. Ensuite C. Fitermann et M. Rigout (regarde ce qu'ils sont devenus) voulaient à tout pris rester au gouvernement. Nous avions tant lutté et...tant lutté (la base) pour cette union depuis 1968 que nous ne pouvions pas...ne voulions pas croire que tout était perdu. Non, la grosse erreur a été en 1977 lors de la réactualisation du programme commun. Le PCF devait fermer la porte et aller sous ses couleurs et son programme devant les électeurs sans faire porter l'entière responsabilité au PS. Mais ça... facile à dire maintenant! Petite précision, je n'ai jamais attribué au PCF toutes les conquêtes de cette période, c'est plutout l'oeuvre de nombreux militants du PCF et PS.

  20. JM P dit :

    A M Malesherbes 220 :
    En 81 le PCF a perdu des plumes parce qu’il nous a fait avaler le boa pour, au final, des nèfles ; et ce au moment ou les dernières illusions (pour ceux qui en avaient encore) sur le « bilan globalement positif » s’effondraient, ce qui n’est pas sans importance, tout de même
    A ceux qui cartonnent Descartes :
    Je conçois que les références à l’expertise et la crédibilité énervent certains : ça évoque tellement le discours des néolibéraux UMP/PS pour dénigrer les projets alternatifs
    Ceci posé, Descartes à parfaitement raison ; la gauche à besoin d’expertise (sinon, c’est l’option révolution culturelle, ça tente qui ?) et de crédibilité ; je ne me sens ni diminué ni humilié de reconnaître plus compétent que moi ; le problème n’est pas là
    Les vraies questions a ce propos sont : comment sont choisis les experts chargés de ce programme (çà détermine le degré de confiance à priori qu’on leur accorde), et comment est il validé comme crédible et réellement alternatif une fois établi ; comment son inévitable complexité (mécanismes mis en œuvre, chiffrage..) est elle rendue intelligible aux militants et sympathisants de base, et évidement,au-delà, aux électeurs ?
    Parce qu’au final, il faudra bien débattre, et pas avec ceux qui sont déjà convaincus : avec les autres, en étant capable de les convaincre non seulement qu’il est crédible, mais aussi qu’il est meilleur pour eux que ceux d’en face

    J’ai fait un tour sur le site du PG, voir les propositions économiques : suis d’accord avec Antoine 251 et Descartes, j’espère voir apparaître une synthèse avec un chiffrage et une hiérarchisation , sinon ça va être coton pour convaincre

  21. marc malesherbes dit :

    @ 263 dudu87
    "D. Tourraine, un de moins, il a eu le "courage" de faire voir sa vraie nature !"
    spontanément j'aurai envie de vous suivre, mais il ne faut vraiment pas prendre un parti, y compris le PCF, ou le PG, pour un parti d'hommes "vertueux", mais comme un rassemblement de personnes, qui, à un moment donné, se rallient à un objectif commun. Pour avoir rencontré certains responsables du PG, ils ne m'ont vraiment pas donné l'impression d'être vertueux, et je suis persuadé qu'ils défendront demain d'autres positions si leurs intérêts les y conduit. Mais ce n'est pas pour moi un problème. Ils sont là, ils œuvrent au travail commun. Très bien.

    D'autre part, il faut comprendre la position de tous ceux qui sont dans l'appareil communiste au sens large: leur situation n'est vraiment pas assurée compte tenu de la baisse tendancielle du PCF. Alors l'opportunité d'une reconversion est pour eux très tentante. C'est bien sûr l'inverse pour un parti qui a le vent en poupe, il attire de "bonnes volontés". Regardez combien d'élus communistes et d'autres sont les années passés allés du PCF au PS (ou assimilé), voir au-delà.

  22. Descartes dit :

    @JM P (#270)

    Les vraies questions a ce propos sont : comment sont choisis les experts chargés de ce programme (çà détermine le degré de confiance à priori qu’on leur accorde), et comment est il validé comme crédible et réellement alternatif une fois établi ; comment son inévitable complexité (mécanismes mis en œuvre, chiffrage..) est elle rendue intelligible aux militants et sympathisants de base, et évidement,au-delà, aux électeurs ?

    Tout à fait. C'est ce que je répète depuis des mois: il faut réfléchir véritablement à une organisation de l'expertise qui mette les experts au service de la cause. Pas pour leur donner le pouvoir absolu, mais pour les mettre à leur place: celle des conseillers et des éducateurs. Mais pour cela, il faut en finir avec cette idéologie néfaste qui fait que toutes les "opinions" se valent et que le peuple est collectivement omniscient. Si l'on veut construire une société qui respecte le savoir, alors il faut commencer nous mêmes par respecter "ceux qui savent" et admettre qu'on a besoin d'eux si l'on veut produire un programme crédible.

    Malheureusement, je crains qu'on ait pris la direction opposée. Il sera difficile de faire face à la dérive gauchiste qui affecte la "gauche radicale" et de retrouver les fondamentaux d'une véritable politique de gauche. Il n'y a qu'à voir le terrorisme intellectuel qui accueille toute parole divergente: celui qui défend l'expertise ne peut être qu'un "élitiste" qui "méprise le peuple", un ennemi à combattre et à réduire au silence. Le problème est que beaucoup de militants croient encore qu'en disant à Mme Michu qu'elle n'a pas besoin d'experts pour gouverner, on la flatte. Il ne faut pas sous-estimer le peuple: Mme Michu est bien plus consciente de ses propres limitations qu'on ne le croit.

  23. andrea91 dit :

    Bonsoir,
    je viens de claquer ma TV. J'ai souhaité voir l'intervention de Jean Luc Mélenchon sur FR 3 Débat politique : J'admire la patience que Jean-Luc Mélenchon a du déployer pour se retenir face aux journalistes pour continuer à leur répondre poliement. Qu'a t'il pu exprimer sur le Pg et Fdg , développer ? Rien, rien un édito sur MLP ensuite Hortefeux, et DSK J'ai cru que Jean-Luc Mélenchon allait les remercier et partir... et l'entretien se termine sur l'election de Corbeil Esonnes avec le candidat de gauche battu ! il y a des soirs ! Courage
    Cela augure du travail qui reste à accomplir bien sûr pour 2012 mais aussi c'est + urgent, pour les cantonales de mars 2011. On ne va pas compter sur la télé.
    Aussi je souhaite revenir sur le commentaire de Pierre34 228 et d'autres. Chacun, à sa place, par son expérience, son expertise, ses compétences, sa disponibilité, sa situation, etc... peut contribuer peu, beaucoup, énormément..... les élites et les super experts ne pourront rien seuls.... Chacun à une place et chacun a sa place Pierre34 (228) Faisons avancer la réflexion dans le respect des autres.

  24. Zora dit :

    Avant d'étriper "Descartes", peut-être conviendrait-il de s'entendre sur le contenu du mot "expert'.
    Il me semble que le définir comme synonyme d'une compétence technique, d'une capacité à diagnostiquer, analyser, synthétiser, proposer des méthodes pour traduire des théories (idées, orientation, projet...) en faits "sonnants et trébuchants"... éviterait les discours creux et les envolées lyriques. "Etre expert de sa propre vie" (S. Royal) n'induit pas une vision globale d'un sujet et la capacité à le traiter à l'échelle d'une société.

    Les capitalistes sont des professionnels, servis par des mercenaires aguerris. En face, des âmes nobles, des poètes, des révolutionnaires de la parole... point de guerriers. L'amateurisme, les divisions, les trahisons rendent la victoire du peuple bien illusoire malgré l'avantage du nombre.

    Les citoyens doivent peser sur les choix politiques (présence dans les instances de décisions et donc éducation, formation des citoyens) et veiller à leur application. L'expertise n'est qu'un outil à la prise de décision. Le problème n'est donc pas l'expertise (somme des savoirs humains) mais l'incompétence des politiques (incompétence relative puisque les intérêts particuliers de l'oligarchie sont efficacement défendus).

  25. jacobin dit :

    Je ne me permettrais pas de trancher le débat, car la vérité n'est jamais dans un camps, bien que je suis de l'avis de Descartes, que ceux qui ont voué leur temps à un domaine quel qu'il soit discutent argumentent, et la majorité des gens trancheront après, il ne suffit pas de réduire la société à une dichotomie virtuelle entre les experts et le peuple les scientifiques les techniciens, les ingénieurs les ouvriers, c'est le peuple. Il suffit de dire que la majorité tranche, et c'est la démocratie.

  26. JCM dit :

    Encore deux ânes,hier soir sur France 3 qui ne semblaient pas avoir soif, comme celui de Canal+ le 7 décembre dernier, qui une nouvelle-fois ont monopolisé et orienté le temps de parole de l’invité(Jean-Luc Mélenchon) sur :FN, Hortefeux et DSK. Alors qu’il y à tellement de sujet importants sur quoi s’exprimer et qui nous tiennent à cœur. Et toujours rien sur l’Islande également. Je viens de regarder quatre petites vidéo sur le cauchemar Islandais, avant le 27 novembre 2010, que "David 268" nous a proposé. Je ne sais pas s’ils seront sortis d’affaire, mais je leur souhaite bon vent, ainsi que beaucoup de courage en espérant qu’un jour nous aussi, nous nous inspirerons de cette histoire exemplaire.
    Par contre concernant la leçon de démocratie participative de Ségolène sur laquelle « peupledegauche 152 » nous a convié à aller jeter un œil, il me semble qu’il faudrait ajouter ceci :
    http://www.lachalouperassemble.com/article-20364404.html.
    Une chose est certaine, c’est qu’au PS ce n’est pas simple non plus et nous n’avons pas terminé d’aller de surprises en nouveautés.

  27. Michèle dit :

    Merci pour vos explications éclairantes, véritable décriptage permettant de comprendre dans un domaine où l'impossible sévissait pour moi.
    Je gagne en intelligence donc mais le plus beau c'est que je le redistribue comme un bien commun en saisissant les opportunités.
    "Aimer c'est donner ce qu'on n'a pas." ?! Le temps que je n'ai pas car mon travail le dévore, je le donne.
    Oui c'est possible et même "this is (the) land of freedom."

  28. marj dit :

    Descartes, ne caricaturez pas , il ne s'agit nullement d'écarter le savoir, bien au contraire. D'ailleurs, cette façon de séparer le peuple des intellectuels vient souvent de la droite qui joue la carte de la pensée simpliste sur des sujets complexes.
    Non, il ne s'agit pas de cela, il s'agit justement de faire vivre la démocratie en rendant ce savoir accessible, en le faisant circuler par le débat et une information intelligente (on en est loin je vous l'accorde).Le peuple, dit comme cela ne veut rien dire, le peuple ce sont des gens et les gens ne sont pas omniscients certes mais pas non plus ignares par essence, ils sont capables d'évoluer, de comprendre beaucoup de choses (voir le TCE, retraites qui montrent que le peuple peut s'emparer du débat et évoluer); Encore faut-il vouloir un peuple intelligent, ce qui dangereux j!
    Ensuite, le savoir n'est pas seulement universitaire, on vous a déjà répondu, il vient aussi de l'expérience : celle de l'agiculteur qui a la mémoire de la terre, du syndicaliste ouvrier qui a appris dans l'action, de l'élu de terrain qui écoute ces concitoyens et potasse ses dossiers etc etc

    Nous sommes dans un monde complexe, il faut faire des liens, confronter, le savoir académique ne se suffit pas, sinon par ex pourquoi l'éthique existerait ?L'expert peut l'être dans un domaine trés précis mais il a besoin de la société.Comme le relève Hold up, l'affaire du Médiator montre bien cela, un expert peut être utilisé à des fins mercantiles, les nazis ont utilisé des mèdecins pour leur triste dessein etc etc
    Et puis, on sait que ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera plus demain !Il faut désacraliser Descartes (ou tuer le père!)

    Pour conclure, tout à fait d'accord avec Zora :
    "Les citoyens doivent peser sur les choix politiques (présence dans les instances de décisions et donc éducation, formation des citoyens) et veiller à leur application. L'expertise n'est qu'un outil (parmi...

  29. Michel S. dit :

    A JCM 276. Il est évident qu'il ne faut pas compter sur les journalistes "officiels" pour laisser s'exprimer des idées qui ne sont pas dans les normes de la pensée unique UMP/PS. A l'appui, l'édito de Guettaz sur France Inter ce matin où il a survolé les pays (Européens et USA) où la crise politique est visible. Pour lui, pas de solution car les droites sont dans leurs crises internes et les gauches n'ont pas de programme. Forcément, lui non plus ne veut pas voir que le Front de Gauche propose autre chose que le foutoir actuel des libéraux-démocrates. Et ce sera dans tous les médias pareil : le black-out total car le Front de Gauche n'éxiste pas. Un "groupuscule de cabine téléphonique" a dit quelqu'un, alors, quel intérêt ?

  30. Delbrayelle Gilbert dit :

    Peut-on se mettre d'accord sur des schémas simples ?
    > Les "experts" sont des outils de la décision (des citoyens spécialistes)
    > Les politiques sont des propositions de décision (des citoyens vecteurs)
    > Les citoyens sont la décision

    Toutes ces discussions sont intéressantes mais resteront vaines si l'information ne passe pas.
    Actuellement, l'information passe par l'interface des journalistes qui sélectionnent les informations et les traitent selon leur subjectivité.
    Il y a un grand vide de débat citoyen et j'ai bien peur qu'on nous vole encore ce débat pour la présidentielles de 2012. Les émissions politiques pour cette élection vont commencer tard et seront caractérisées par l'absence de débat. L'UMP et le PS refuseront les débats de premier tour... On organisera des shows bidon "face aux Français" ou des pseudo-débats fourre-tout où chaque invité parlera 5 mn entrecoupé des "analyses" d'Aphatie ou Duhamel..
    Oui, on va encore nous voler le débat.
    J'ai déjà proposé qu'on demande (exige ?) une véritable émission de débat citoyen sur le service public mais sans retour ici. Pourquoi n'y aurait-il pas une telle demande des politiques ? Avec une pétition si cette demande n'aboutit pas ! Cette émission hebdomadaire aurait vocation à devenir le rendez-vous incontournable du débat citoyen public.
    Je rappelle ma proposition :
    -Nom de l’émission : « Le débat citoyen »
    - Périodicité et durée : hebdomadaire de 20h30 à 23 h le vendredi soir
    - Meneur de débat : 1 médiateur indépendant dont le rôle se limite à organiser le débat et les interventions
    - Invités : 12 personnes installées sur un pied d’égalité : 5 politiques représentant des courants différents pour les propositions, 5 Français pour expliquer le vécu , 2 experts pour préciser l’aspect « technique ».
    - 1 thème par semaine
    - Les intervenants politiques ont le temps de développer et peuvent diffuser des infographies et des reportages.

  31. Pulchérie D dit :

    Au webmestre

    Ce débat sur l’utilité des experts témoigne, de la part de certains intervenants, d’une touchante naïveté, et de la part d’autres, d’une collaboration nette et maligne avec le système.
    Je ne désire pas entraîner maintenant un développement sur un sujet qui n’est pas à l’ordre du jour. Mais ce serait utile qu’un jour J-LM s’y intéressât.
    J’aimerais que l’on développe alors le sujet de la corruption qui fausse les rapports de certains experts, et aussi la nécessité de la participation aux discussions entre ces phénix, de personnes intelligentes ayant des connaissances moins spécialisées, mais plus générales, pouvant ramener certaines considérations éthérées à des proportions plus proches de la réalité.
    Merci de votre compréhension que j’apprécie beaucoup.

  32. d3gl1ng0 dit :

    @Catherine (184)
    Pour reprendre ta formule (permets moi de te tutoyer camarade) "mieux vaut avoir des ennemis en face que des traitres dans le dos"
    Oui, je te permets...;)
    D'autant que j'ai l'impression que nous sommes parfaitement d'accord...

    Pour ce qui concerne les experts, sans vouloir nier leur importance, je crois que leur fiabilité est en général proportionnelle à celle de la "science" dont ils sont experts.
    Ainsi, j'aurais tendance à faire davantage confiance à un expert des ponts et chaussées ("science dure") qu'à un économiste ou à un financier ("sciences molles").
    Surtout au vu des résultats auxquels nous ont conduit les avis de la grande majorité de ces économistes et financiers...

    PS: D'ailleurs, l'économie est-elle une science ?

  33. Descartes dit :

    @marj (#278)

    Descartes, ne caricaturez pas, il ne s'agit nullement d'écarter le savoir, bien au contraire. D'ailleurs, cette façon de séparer le peuple des intellectuels vient souvent de la droite qui joue la carte de la pensée simpliste sur des sujets complexes.

    Désolé, mais il s'agit bien d'écarter le savoir (t'as qu'à lire un certain nombre d'interventions sur ce blog). Par ailleurs, il ne faudrait pas confondre "expert" et "intellectuel".

    Non, il ne s'agit pas de cela, il s'agit justement de faire vivre la démocratie en rendant ce savoir accessible, en le faisant circuler par le débat et une information intelligente (on en est loin je vous l'accorde).

    Qu'il faille "faire circuler le débat et une information intelligente", je suis d'accord. Mais cela ne remplace pas l'expertise. Une société ou chaque citoyen serait capable d'opérer une tumeur au cerveau, calculer un pont suspendu et rédiger un code pénal est une utopie. L'expertise est le résultat aussi d'un principe de spécialisation et de division du travail inséparable d'une société complexe.

    Ensuite, le savoir n'est pas seulement universitaire, on vous a déjà répondu, il vient aussi de l'expérience

    Pitié ! Pas cette démagogie du "savoir de la main" cher à Raffarin...
    Le savoir n'est pas "seulement universitaire". Mais il y a une hiérarchie entre les savoirs abstraits - qui de ce fait même sont généraux - et les savoirs "concrets", qui par essence restent liés aux conditions qui leur ont donné naissance. L'ouvrier sait tourner les métaux qu'il connait, l'ingénieur peut tourner tous les métaux.

    Comme le relève Hold up, l'affaire du Médiator montre bien cela, un expert peut être utilisé à des fins mercantiles,

    Les "simples citoyens" aussi... crois tu que seuls les "experts" aiment l'argent ?
    Les experts peuvent se tromper. Mais leur avantage, c'est qu'ils se trompent beaucoup moins souvent...

  34. toto dit :

    A Papa 222,
    En 219 il faut me lire au second degré. Un expert est un citoyen comme les autres et à cet égard sa voix n'est pas prépondérante. Certes si je veux faire construire un pont je me rangerai derrière l'expertise de celui qui sait parce que la science du béton armé est une science à peu près exacte.
    Par contre dans le domaine de la citoyenneté et du choix de société les expertises de gauche et de droite s'annulent. Le citoyen lambda de base non expert reprend alors la main et devient l'égal de l'expert qui croit tout savoir.

  35. jean ai marre dit :

    @281 Pulchérie D

    " Au webmestre

    Ce débat sur l’utilité des experts témoigne, de la part de certains intervenants, d’une touchante naïveté, et de la part d’autres, d’une collaboration nette et maligne avec le système."

    Tout à fait d'accord avec vous.
    Le scandale se situe aussi dans le rôle des expert consultants, qui sont juges et arbitres....

  36. Nicolas B. dit :

    @280 delbrayelle Gilbert

    Si la télévision publique faisait son office correctement, "Le débat citoyen" que tu proposes devrait déjà existait. Je suis entièrement d'accord avec toi. Le meneur de débat de l'émission devrait être aussi différent à chaque fois pour être en phase avec le sujet et éviter le star système médiatique. Pour aller dans ce sens, il suffit de voir le monologue sur Marine et son père au Soir 3 politique, vraiment minable, moi j'aurais pété un plomb et claquer la porte. Jean Luc Mélenchon a fait preuve d'un calme Olympien, et a répondu clairement. Mais le claquage de porte aurait il eu plus d'effet médiatique, c'est à voir.

  37. jean ai marre dit :

    Ce que nous a pas révélé Wikileaks, mais que nous annonce Alexis Corbière, membre du PG est insultant pour notre démocratie.

    Christine Lagarde, ministre des finances, est aussi une élue UMP de Paris depuis mars 2008. Pourtant, depuis cette date, soit près de trois ans, elle n'est jamais venue siéger dans le Conseil d'arrondissement du XIIe dont elle est l'élue. Jamais. Cela représente plus de 30 séances durant lesquelles sa chaise est restée vide. Le système électoral parisien est tel qu'elle est aussi élue au Conseil de Paris qui se réunit tous les mois durant deux jours. Aux séances du Conseil de Paris, Mme Lagarde passe une heure une à deux fois par an, généralement lors du débat sur le budget, puis s'éclipse rapidement, souvent après une intervention dans laquelle elle pourfend la gestion municipale de la majorité de gauche.Pour cette présence réduite en séance, ne dépassant pas au mieux les deux heures chaque année, et son absence systématique au Conseil d'arrondissement du XIIe, elle perçoit pourtant, comme tous ses collègues, une indemnité de plus de 3.400 euros nets tous les mois.

    Et le fin du fin ; D'autant que, nouvelle surprise, Le Monde nous apprend que Mme Lagarde prévoit de se faire élire députée, à l'occasion des élections législatives de 2012, dans la circonscription de... New York! En effet, une réforme, impulsée par Nicolas Sarkozy, a récemment crée onze nouvelles circonscriptions pour les français de l'étranger. Comme on s'en doute, celle dans laquelle se présenterait Mme Lagarde est, à priori, particulièrement favorable à l'UMP.

    Merci cher camarade pour cette info, à relayer...

  38. lionel-pg44 dit :

    288 jean ai marre

    Quand j'ai aperçu un titre annonçant Lagarde candidate à Nouillorque, j'ai cru à une blague. Mais où sont donc ces dix autres circonscriptions étrangères ?

  39. Qu'est-ce qui te prends, Jean-Luc,? Toi qui, depuis des années est si clair et si brillant dans tous des discours, dans tous tes écrits ? Il faut des heures pour comprendre le sujet dont du parles: J'ai un peu compris (mais je n'en suis pas certain) qu'il s'agissait de la circulation de capitaux qui allaient encore permettre l'accélération de combines éhontées qui se termineront par des intérêts uniquement financiers dans la communauté, intérêts soutenus par des membres du P.S. Français et de diverses nationalités.Ca agrandira la combine spéculative, jusqu'à la chute finale du marché financier mondial ! Cela mériterait une réécriture ultérieure (je sais que ton temps est minuté) et d'une explication réduite au 1/4 ou au 1/5 de ce texte. Quel temps as-tu passé sur ton sommeil à écrire cela ! Je te salue de tout mon coeur, très respectueusement. Jean Poussin

  40. Papa dit :

    Hé oui mon cher Toto!
    Mon pronostic d'hier matin est confirmé par la victoire des droites à Corbeil et Noisy le sec!
    Je n'avais pas le résultat mais je le devinais!
    La gauche n'a pas mobilisée!
    Et hélas cela risque de se reproduire.
    Et tu peux faire appel à tous les experts du monde,c'est la vie au quotidien qui tranche!
    Le"Figaro" peut pavoiser ce matin,Dassault va payer le champagne.
    Ces résultats confirme les sondages!Une majorité de français met dans le même sac la"Gauche"et la droite!
    Donc la vrai question est d'avoir à connaitre de quelle mobilisation notre "front de gauche"est capable de mettre en place pour convaincre.
    Et bien c'est pour moi le terrain qui décidera!
    Une présence indispensable dans les quartiers,dans le porte à porte,la confrontation d'arguments,nos propositions.
    Si nous ne sommes pas capable de créer cette dynamique se sera une nouvelle fois l'échec.
    Il ne restera que nos yeux pour pleurer.

  41. jorie dit :

    Dans notre lutte contre le FN, il faut s'attaquer à des points essentiels que le peuple peu instruit peut saisir et comprendre directement. La définanciarisation de l'économie est indispensable comme le souligne Jean-Luc Mélenchon, mais pour faire comprendre ça aux gens simples, à commencer par nous, c'est très difficile. Une approche plus simple, comme celle du FN est directement perceptible, alors allons-y sans nous trahir !
    - contre la mondialisation: oui, mais selon le PG, c'est une ouverture mondiale sous condition: par ex, taxer les importations de produits fabriqués au mépris des normes salariales et environnementales. Ce qui rapporterait à l'état (pour financer le modèle social) et ce qui relocaliserait certaines industries (le jouet, le textile, les produits ménagers).
    - Asphyxier la finance internationale qui spécule à tout va en contrôlant les banques et leurs activités. Nationalisation, séparation des activités financières et des activités de dépôt. Laisser payer les pertes par les actionnaires imprudents et inciter l'épargne qui reste dans des industries localisées sur notre territoire, notamment pour la mutation écologique de nos activités.
    - interdire à nos grands groupes industriels de nous vendre à nous des produits low cost fabriquésau prix de l'exploitation humaine (slovénie, tunisie, inde, chine etc...).
    - nationaliser nos secteurs stratégiques et qui se font privatiser sans que personne ne réagisse (edf, sncf, areva etc., exploitation des autoroutes qui. représente des milliards sur notre dos et qui vont directement dans la poche des privés). Ce qu'on peut racheter, on le rachète, ce qu'on ne peut plus racheter, on le réquisitionne, parce que ça nous appartenait.
    - s'attaquer fermement aux hypermarchés qui ruinent l'emploi en amont et en aval, qui ruinent nos producteurs, notamment dans le domaine de l'agriculture sans qu'aucun consommateur n'en bénéficie. On s'est fait envahir par ces hyper qui exercent une véritable dictature sur...

  42. Hold-up dit :

    Descartes

    "Qu'il faille "faire circuler le débat et une information intelligente", je suis d'accord. Mais cela ne remplace pas l'expertise. Une société ou chaque citoyen serait capable d'opérer une tumeur au cerveau, calculer un pont suspendu et rédiger un code pénal est une utopie. L'expertise est le résultat aussi d'un principe de spécialisation et de division du travail inséparable d'une société complexe".

    Certes. Mais comme vous le dites, cela suppose une circulation de l'information. Sans les comités citoyens sur les OGM on pouvait attendre la saint-glin-glin pour accéder à cette information. Sans compter que les scientifiques ne sont pas d'accord entre eux. Le problème dans votre formulation, c'est que vous parlez des " experts " sans comprendre que des citoyens - des scientifiques et non-scientifiques - peuvent se regrouper et devenir des cercles de " Contre-expertise ", des experts indépendants des multinationales. Vous mentionnez les " experts " en lien avec les " expertises " sans rien dire des " contre-expertises ". L'expertise oui bien sûr, mais encore plus la " contre-expertise " - C'est la contre-expertise qui permet le débat contradictoire. Il faut se garder des " Experts ventriloques " comme de la peste. Les pseudo-experts payés par les firmes pour influer les politiques publiques. Tous les scandales du sang contaminé, de la vache folle, des OGM, les scandales sur les firmes pharmaceutiques, etc... C'est le jeu des contre-expertises qui est fondamentale aujourd'hui bien plus que l'expertise. L'éducation en amont bien évidemment. Cet article est vraiment fait pour vous " Descartes" car au delà de l'expertise, il faut encore raison garder. Oui, ça fait froid dans le dos cette histoire : l'expertise qui s'imagine infaillible c'est la menace du présent et surtout du futur.

  43. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Faites entendre votre voix aux Cantonales de 2011 :
    Dernière limite pour les inscriptions sur les listes électorales: 31 Décembre 2010.

  44. Hold-up dit :

    280 - Delbrayelle Gilbert

    Votre excellente idée d'émission, il faut la faire sans attendre que la cléricature médiatique daigne de sa haute tour la prendre en compte suite à une pétition. Je ne dis pas que votre idée de pétition pour obliger les médias à faire le boulot qu'il ne font plus soit mauvaise, mais je dis qu'elle ne passera jamais le mur du çon.

    Dès lors, votre idée, c'est à "la Télé de Gauche" de s'en emparer. Un rendez-vous Hebdomadaire chaque dimanche sur le net - " Bonjour on est dimanche ! C'est la Télé de Gauche " etc... Un sujet traité hebdomadairement chaque dimanche jusqu'aux élections cantonales pour commencer. Ensuite tout le monde verra et ça ne peut que fonctionner car tout le monde se passera le mot. Et à force il ne manquera pas 700 voix bêtement au Front de Gauche pour remporter une élection contre la Droite. N'attendons rien des médias en charentaises. Ils ne font plus leur boulot parce que ça arrange le pouvoir politique qu'ils ne le fassent plus. L'ont -ils d'ailleurs jamais fait véritablement ? Après 50 ans de télévision publique ou privée il est temps de dresser le bilan : globalement pathétique au regard des potentialités énormes et gâchées. Vive le net ! Longue vie à la Télé de Gauche ! Bonjour c'est dimanche ! Le peuple parle au peuple etc...

  45. Gilbert Duroux dit :

    #283
    Abel dit:
    13 décembre 2010 à 10h00

    "Je viens d'apprendre récemment que Thibault ou son second serait membre du club " Le Siècle " où siègent les NS, Fillon, Kouchner, Martine Aubry,DSK, Pujadas.. !"

    Est-ce qu'on a le droit, sous prétexte que les directions syndicales sont hautement critiquables, de répandre des bruits de chiottes sur ce forum ? Thibault n'a rien à voir avec Le Siècle.

    [Webmestre : Non ! On n'a pas la droit !
    Et si j'ai jusqu'à maintenant dégagé ce genre d'affirmation mensongère maintes fois postée (ainsi que d'autres de la même eau), cette fois-ci cela m'a échappé.
    Et je vous rappelle qu'ici ce n'est toujours pas un "forum", mais le Blog de Jean-Luc Mélenchon.
    Exit Abel...]

  46. Marcailloux dit :

    Qu'ils s'en aillent tous !
    Après avoir lu le livre de Jean-Luc Mélenchon, je reste néanmoins un peu dubitatif. Car enfin, le sujet qui nous occupe est bien, il me semble, la gestion de la chose publique, c'est à dire la politique c'est à dire les options choisies collectivement par l'appareil d'etat.(élus et fonctionnaires)
    Et qui décide, qui applique les décisions en respect des options retenues ?
    D'une part les élus à tout niveau et d'autre part la fonction publique à tout niveau aussi.
    Or dans le " ils " évoqué plus haut, personne de ceux qui décident et personne de ceux qui appliquent ne sont concernés. C'est consternant ! On ne peut pas imaginer qu'il n'y ait aucun carriérisme, aucun cumul abusif, aucun trafic d'influence, aucun abus de position, aucun corporatisme, etc,etc.... Quand ceux qui sont élus ou recrutés utilisent l'essentiel de leur temps, de leur compétence, du pouvoir qui leur est délégué à se faire réélire, progresser dans la hiérarchie, voire s'enrichir celà entraine une double perte pour le pays:
    1- ce qu'il nous coutent ne rapporte rien à la collectivité, c'est donc une perte sèche
    2- ce qu'ils devraient produire de service, donc de richesse, est souvent nul voire négatif
    J'espère plus de précision et de courage de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que de ses partisans, sur ces sujets sinon,personnellement, je continuerai de voter blanc
    Ce serait du populisme dans sa pire acception que d'affirmer que celà concerne une majorité des catégories concernées mais néanmoins, il y a là aussi du ménage à faire et il faudra bien que les prétendants à diriger aient le courage d'être clair à ce sujet. Ce courage me semble le premier critère de choix, ed vote des citoyens
    J'ai bien le sentiment de m'adresser dans ce blog à des personnes qui peuvent se sentir visées. Là n'est pas mon objectif et seule l'honnêteté intellectuelle permettra un progrès. Sinon chacun reste fixé sur son nombril,...et pour...

  47. Pulchérie D dit :

    L’austérité ? pas si facile que ça à imposer, pourrait dire Papandreou à DSK.

    Mercredi : grève générale en Grèce. La lutte continue donc au pays qui nous a révélé Prométhée. Et ce n’est qu’un début.

    L’Islande, depuis les 93,3% de voix clamant NON au remboursement de la dette de Icesave à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, continue à se réveiller, à préparer une nouvelle Constitution, à se libérer du Capital anarchique.
    En Italie, le régime Berlusconi est flageolant.
    En Grande-Bretagne, les étudiants manifestent violemment contre la hausse des frais universitaires : « C’est une protestation, monsieur le recteur ? Non, monsieur le ministre, c’est une révolte ».

    Oui Jean-Luc, on peut tenir tête aux banques, aux joueurs de bonneteau, opérant jusqu’à présent dans la légitimité.
    Avanti, popolo !

  48. Vlad dit :

    Beaucoup de congratulations dans ces courriers. Personnellement, contrairement à Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas le moment de la ritournelle "est que vous voterez pour moi au second tour si j'arrive devant vous ?" qui a été le moment le plus fort. Car je m'en tape de savoir si le PS voterait pour Jean-Luc Mélenchon. Ce qui m'importe est de savoir si l'ensemble des composantes de la gauche s'engage à voter pour le candidat de gauche qui arrivera en tête ou en 2e position. C'est cela qui m'importe et non pas de savoir si le PS voterait pour Jean-Luc Mélenchon.
    Le moment le plus important fut celui ou Jean-Luc Mélenchon à mis tous les participants devant le décalage entre leur déclaration sur le plateau et le vote qu'ils allaient émettre le lendemain sur les Hedge funde. J'ai regretté qu'il n'enfonce pas le clou et que le sujet soit évacué si vite.
    Une dernière chose: je suis ravi que Jean-Luc Mélenchon soit sur les plateaux. J'essaie de ne pas le rater. Mais j'aimerai qu'il y ait d'autres têtes. J'aimerai voir et entendre plus souvent Martine Billard par exemple, ou Jacques Généreux.

  49. marc malesherbes dit :

    Au deuxième tour la droite (le centre) l'a emporté par 55% des voix, alors qu'au premier tour c'était la "gauche" qui faisait 51% des voix ! (PCF+PG+verts 34% PS 17%)
    Une analyse rapide montre que l'augmentation de la participation de (60% à 63%) n'a pas profité à la "gauche" qui a grosso modo eu le même nombre de voix au premier qu'au deuxième tour.
    Autrement dit, il est fort vraisemblable que l'augmentation des voix de gauche par l'augmentation de la participation a été compensée par une défection (voir un report vers la droite) d'un certain nombre d'électeurs du PS.
    Certes le PS "local" n'a pas joué le jeu, mais ce qui est préoccupant, c'est qu'il a été suivi par une partie de son électorat, et que de plus il n'y a pas eu de dynamique de gauche au deuxième tour.
    Tout cela dans un climat extrêmement favorable à la gauche de la gauche (le discrédit de N Sarkozy, le conflit des retraites, la crise...) et une bonne exposition médiatique de JL Mélenchon.

    Le Front de gauche (PCF, PG) est donc loin d'avoir gagné son pari, et cela va peser sur le PG (JL Mélenchon), principal moteur de cette orientation.
    Il me semble qu'il faut se poser question: à force de ne pas parler des moyens de combattre le chômage (1), pense-t-on que l'on va réussir à faire voter les couches populaires abstentionnistes ?

    nb: pour les jeunes: Noisy le sec a été un "fief" communiste de 1959 à 2003. Encore une perte confirmée.

    (1) je n'ai pas vu dans les textes du congrès du PG, ou les 20 derniers billets de JL Mélenchon, aucune mesure crédible (compréhensible) dans ce sens, en dehors de constats indignés et tout à fait brillants.

  50. Develay dit :

    Bonjour Monsieur Mélanchon,

    Tout d'abord et pour éviter toute ambigüité, sachez que je vous apprécie énormément et que mon vote vous est acquis aux prochaines présidentielles.

    L'idéal serait un deuxième tour entre vous et notre monarque. Néanmoins, la montée du FN + la faiblesse des propositions du PS risquent plus d'aboutir à une remake de 2001.
    Comme une majorité des électeurs de gauche risque fort de ne pas regarder plus loin que ses narines et de vous priver de voix légitimes, mon vote risque de disperser les voix utiles à un deuxième tour "gauche contre droite"...
    Vous argumenterez qu'il faut donc qu'un maximum de gens de gauche vote pour vous dès le primier tour, pour que le PS soit minoritaire. J'en rêve et j'y travaille même à ma modeste place !
    Ce qui ne m'empêche pas de cauchemarder quand même sur ce que j'ai dit auparavant...


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