03déc 10

Le directeur du FMI se prononce pour une Europe autoritaire en matière de budget des nations.

Strauss-Kahn et l’arnaque socialiste

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D ans cette note il est question de Dominique Strauss-Kahn pour l’essentiel. Et de l’arnaque socialiste d’une façon générale. Car c'est le moment où ses dirigeants et adhérents illustres, du genre Bernard Henri Levy, sur Canal plus, m’agonissent d’injures pour me comparer à Le Pen. Il me parait d'autant plus important de montrer ce qui serait un vrai danger pour la démocratie. Lui, plutôt que moi. Manuel Valls s’alarme à mon propos. Que dit-il des trouvailles de son camarade? A Francfort, Strauss-Kahn a proposé un système autoritaire pour l’adoption des budgets nationaux. Et à l’assemblée nationale, ses camarades locaux approuvent la mise en place du contrôle préalable de la commission européenne sur le budget de notre pays. Cette dérive semble laisser les commentateurs éclairés absolument indifférents. Il est vrai que ça demande de lire et de comprendre de quoi il est question. Ce n’est pas aussi facile à commenter qu’une bonne partie de gifles dans les primaires, hein coco ?

« Hou !-Hou !-Mélenchon-a–encore-mal-parlé-pujadas-petite-cervelle-comme-Georges-Marchais-ne-craintez-vous-pas-de-idiot-utile-deuxième-tour-que-fera-vous-concrètement ?». Je vais vous répondre aussi clairement que possible.

D'abord autre chose. Nous venons de commencer nos réunions sur le programme partagé du front de gauche. Pour cette première soirée, admettons que ce n’était pas ce qui était espéré question fréquentation. Il faisait froid et c’était dissuasif ? C’est sûr. Je connais trois ou quatre co-voiturages de banlieue annulés pour cette raison. C’était un sujet rebattu que celui des retraites sur lequel nos parlementaires nationaux se sont largement exprimés avec leur proposition de loi ? C’est sûr, également. Mais pour moi, le principal problème est plus « grave » : nous sommes d’accord sur à peu près tout. Dès lors se disent des gens qui ont mille autres activités politiques et syndicales : «à quoi bon ?». C’est une erreur ? Certainement. Le débat n’est jamais clos. Mais il faut aussi entendre le message qui nous est adressé. Gagnons du temps en faisant des propositions communes au débat quitte à les amender après confrontation avec les acteurs de terrain. Et sachons bien que cette confrontation a souvent besoin d’une technicité et d’un souci de la précision  qui ne s’accordent pas toujours avec le format « grande réunion, grande salle », deux minutes de temps de parole pour les « questions et interventions ». L’expertise de nos camarades syndicalistes, le regard critique des intellectuels, tout cela s’organise avec beaucoup de soin du détail dans le travail d’élaboration. Bon on va s’y mettre et bien faire le bilan de cette première rencontre.  

Ce jour là, lundi 15 novembre, sur France Inter, Dominique Strauss-Kahn répétait en boucle son appartenance à la gauche. Soit. Il est membre du PS c’est sur. Puis il vantait le caractère social du FMI. J’ai dit par dérision qu’il aurait présenté le FMI comme une succursale de l’internationale socialiste. Il est vrai que l’internationale socialiste a pour président Papandréou le lâche.  DSK avait assuré crânement "les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige, le FMI". Gauchiste, va ! Quatre jours plus tard, vendredi 19 novembre,  à peine après être intervenu pour vanter les mérites du "nouveau FMI" tel qu’il le dirige, Dominique Strauss-Kahn était à Francfort. Il intervenait  devant le European Banking Congress. Cette institution est animée par deux grandes banques allemandes : Deutsche Bank et CommerzBank. Elle regroupe les plus grandes banques européennes. Ce cénacle leur permet d'échanger avec les dirigeants politiques et économiques et de relayer les intérêts des banquiers lors de grandes réunions. Devant les banquiers, DSK a prononcé, en anglais of course, un discours sur l'Europe : "Europe's growth challenges" c’est à dire  « Les défis de la croissance européenne ».  Le Contenu est consternant. Il y appelle à une réforme libérale du marché du travail et à enterrer la souveraineté des peuples sur le budget des Etats. Mais cette intervention n’a été relatée que par quatre journaux français : Le Figaro samedi 20 novembre et Les Echos, La Tribune et La Croix, lundi 22 novembre. Les autres organes centraux du pavlovisme Strauss-Kaniens ont pieusement détourné les yeux. Et pourtant ça valait le coup d’œil.

Pour DSK, c’est la réduction du temps de travail qui est la cause du chômage. « L'Europe a aujourd'hui un sérieux problème de croissance », déclare-t-il. C’est sûr ! Peut-être les politiques démentes de contraction de la demande imaginée par ce petit génie ?  Non ! Lisez. « Le niveau de vie de l’Europe a cessé de s’améliorer pour une raison clé : les citoyens ne sont pas à leur potentiel. Cela reflète un choix social conscient de travailler moins. Il n’y a rien de problématique là-dedans ; après tout le bonheur ne vient pas seulement du revenu. Mais il y a un côté sombre. Le chômage en Europe est chroniquement élevé et le taux d’activité est bas de manière persistante.» Mis à part le côté ridicule de la tautologie finale, le diagnostic demeure.  « un choix social conscient de travailler moins ». Fainéants ! Le tout dit avec le ton badin qui autorise de fausses bienveillances : « rien de problématique ». Après quoi vient le sérieux. Le remède est dans le style des cruautés dont le FMI est coutumier. La solution, un marché unique du travail harmonisé sur le modèle du marché unique des biens et services. « Pour impulser la réforme du marché du travail, il serait bénéfique de lancer au niveau européen une initiative pour un « marché du travail unique », sur le modèle du « marché unique » qui a harmonisé les marchés des biens. La zone euro ne peut pas atteindre son véritable potentiel avec un patchwork ahurissant de marchés du travail segmentés.» Ah ! Peut-être avec un Smic européen ? Ou bien avec des Smic régionaux, comme l’a voté à de nombreuses reprises  le PS du temps que Strauss Kahn siégeait dans ses instances ? Non. Rien. La main invisible de la concurrence libre et non faussée. Point barre. Alors que le marché unique des biens s’est traduit par un dumping général des conditions de production, DSK propose d’emprunter le même modèle régressif pour le marché du travail.

Mais ce n’est encore rien à côté de ses « propositions » à propos des budgets nationaux. Sur ce sujet, DSK enterre sans hésitation la souveraineté budgétaire des peuples. Pour mettre en œuvre le "programme de réforme" qu’il estime nécessaire et qui ferait de tous les peuples des Grecs et des Irlandais, DSK imagine de dessaisir complètement les Etats de leur politique budgétaire. Il imagine de renforcer encore les pouvoirs de la Commission européenne. Il ne dit pas un mot du problème démocratique que cela poserait. Ignore-t-il donc la dimension autoritaire d'un tel modèle politique ? Pour aller dans ce sens, il présente l'expérience du "marché unique" et de l'"Union monétaire" comme des modèles : "Quand l'agenda est conduit par le centre, les choses avancent. Voyez le programme du marché unique ou l'union monétaire. Mais quand l'agenda est laissé aux nations, les choses n'avancent pas. Voyez les réformes du marché du travail et des services, en particulier via l'agenda de Lisbonne." Et il en conclut : "Le centre doit prendre l'initiative dans tous les domaines clés pour assumer l'avenir commun de l'union, en particulier en matière de politique financière, économique et sociale. Les Etats doivent être prêts à céder plus d'autorité au centre. » Le centre ! Quel mot pour décrire le pouvoir de la Commission ! C’est la même réification du pouvoir la même désincarnation que « l’organisation » des pol-potiens ! Une entité sans nom et sans visage qui déciderait ce qui est bien. « Les mécanismes doivent être redéfinis pour leur donner des motivations pour la réforme. Beaucoup d'enjeux tournent autour des budgets. »

Et pour qu’il n’y ait aucun doute sur le caractère autoritaire de la conception Strauss-Kahnienne du pouvoir, voici la phrase exacte de sa proposition : « La solution la plus ambitieuse serait de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance politique comparable à celle de la BCE. Cette autorité établirait le cadre budgétaire de chaque Etat et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre au mieux la double cible de la stabilité et de la croissance." Je vous invite à lire plusieurs fois la phrase pour bien la comprendre et l’assimiler. Cet homme propose tranquillement qu’un centre « indépendant » comme la BCE, hors de tout contrôle politique décide « centralement » de la répartition des sommes dans les budgets nationaux. C’est cela sa proposition. Et après quoi son ami Huchon dit que je suis « pire que Le Pen » et son ami Valls dit que je suis « un danger pour la démocratie ». Et la meute de charognards qui passe son temps à m’insulter en abusant de leur monopole professionnel sur les médias parce que j’ai mal parlé d’un membre de la classe sainte des vaches sacrées parmi les médiacrates n’a rien à dire d’une trouvaille pareille. Les « grands » journalistes qui « explorent l’actualité », « révèlent », commentent, s’indignent à qui mieux mieux dès qu’un vénézuélien reçoit  une amende pour avoir appelé au meurtre du chef de l’état, ceux là n’ont rien à dire quand le favori des sondages propose de ramener son pays en dessous de ce qu’il vivait sous l’absolutisme monarchique. La même cohorte d’importants qui pérorent sur « l’Europe mal aimée » parce que  « mal expliquée » est également muette sur la construction du « grand marché transatlantique » quand bien même la réunion se tient le même jour et au même endroit que le sommet de l’Otan pourtant couvert par leurs rubricards. Tout ce petit monde est entré dans une nouvelle convulsion et transe de paresse utile : ne rien voir, ne rien dire, montrer un spectacle et le laisser vivre sa vie. 

Rassurons-nous. Strauss-Kahn lui-même ne  croit pas son rêve totalitaire à portée de main. Pour autant ce qu’il propose pour le court terme ne vaut guère mieux. Pour l’instant, faute de mieux, il appelle à renforcer les pouvoirs de la Commission. Dans le but assumé de rester « dans la même direction » autoritaire.  "Un tel bon dans l'intégration politique européenne semble improbable dans un futur proche, mais nous devrions explorer d'autres voies d'aller dans cette direction. Il y a au moins deux voies. » Accrochez vous. « L'une est d'enlever au Conseil la responsabilité principale du maintien de la discipline budgétaire et des réformes structurelles fondamentales. [...] Dans le contexte institutionnel existant, la Commission – en tant que gardienne des traités – pourrait jouer ce rôle. » Ce qui est déjà un déni monstrueux de démocratie puisque les gouvernements sont la seule instance représentative des peuples en Europe et que de toute façon Strauss-Kahn ne propose pas que ce soit le parlement européen (quelle horreur) qui reçoive ce pouvoir.  Et même la commission ce serait encore peut-être trop proche des gouvernements. C’est pourquoi il propose froidement : «Une institution séparée, indépendante, pourrait aussi fonctionner. » C'est-à-dire à peu près la même chose que cette « autorité indépendante » déjà mentionnée.  

J’entends déjà les grands esprits socialistes et notamment ses concurrents au grand prix des primaires, nous expliquer que tout ceci est bien loin d’eux et que pour leur part, ici, occupés à gratter la terre avec leurs ongles comme dit Emmanuelli, les bons socialistes du cru restent de parfait amis de la démocratie en matière de vote des budgets. Pendant que lui, ce cher Dominique, arriverait en voiture de golf, eux défendraient la plèbe comme de bons petits pégistes, sans l’étiquette. Ils mentent une fois de plus. Car que font-ils face à la décision européenne d’installer un système de contrôle « a priori » sur les budgets nationaux ? En parlent-ils seulement ? Non. Motus et bouche cousue. Ils soutiennent ! La preuve ils ont annoncé qu’ils voteraient tous mardi prochain contre la proposition de loi du PG et du PCF qui vise à maintenir la souveraineté complète du parlement français sur le contenu du budget. Pourtant celle-ci n’a rien d’une dénonciation nationaliste de l’Union européenne. Lisez ces extraits du rapport de Martine Billard sur cette proposition de loi présentée mardi 2 décembre dernier. Ils vont vous permettre de comprendre le détail de l’affaire en cause.

« Nous faisons face aujourd'hui à une absence complète de volonté politique des États membres sur les besoins d'une unification et d'une coordination en matière fiscale. Cela serait pourtant possible en renforçant les pouvoirs du Parlement européen, qui n'a aujourd'hui aucune des prérogatives budgétaires nécessaires. Or, ce qui nous est proposé n'a rien à voir et fait fi de toute coordination fiscale. La réforme en cours doit être étudiée avec la plus grande attention car elle nous semble relever d'une procédure en opposition avec les principes de souveraineté du peuple en matière budgétaire. La Commission européenne a formulé des propositions pour élargir la surveillance économique, accroître la discipline budgétaire et mettre en place un cadre renouvelé pour la gestion des crises. Sur sa proposition, le Conseil Ecofin du 7 septembre 2010 a d’ores et déjà modifié les lignes directrices encadrant les règles de préparation et de transmission des programmes de stabilité ou de convergence des États membres, pour instituer une procédure désignée par les termes de « semestre européen de coordination des politiques économiques ». Il s’agit, par le biais d’un calendrier modifié, d’assurer une intervention des institutions communautaires, avant même la transmission par les États de leurs programmes de stabilité ou de convergence. Le Conseil émettrait des recommandations horizontales, que les États devraient prendre en compte pour élaborer leurs programmes de stabilité ou de convergence ; puis le programme transmis ferait l’objet de recommandations à prendre en compte pour l’élaboration du budget national de l’année à venir. »

« Plus encore, le Conseil européen des 28 et 29 octobre 2010 a avalisé le fait que la législation communautaire doit être modifiée rapidement et que le président du Conseil doit engager des consultations sur une modification limitée du traité de Lisbonne afin d’établir un mécanisme permanent de gestion de crise. En la qualifiant de limitée, le Conseil européen veut ainsi éviter l'obligation d'examen et de ratification par chaque pays membre. » Vous avez bien lu. Le traité de Lisbonne, soi-disant intouchable en raison de la complexité des procédures prévues pour sa réforme, va être amendé, vite fait bien fait, pour permettre une nouvelle violation des droits démocratiques des peuples. Il faut que la cause le mérite, non ? C’est pourquoi les importants de « l’Europe qui nous protège » se prennent les pieds dans le tapis de leurs explications, comme le pointe le rapport de Martine Billard. «D'un côté le président du Conseil Herman Von Rompuy affirme qu'il s'agit « de la plus grande innovation » et de l'autre, qualifie le processus de modification de « limité ». Sans attendre cette modification prévue par la directive et qui suppose donc une transposition dans notre législation, ce contrôle a priori du budget s'exercera dès 2011. La crise financière que l'Europe a traversée sert ainsi de prétexte facile pour instaurer de manière subreptice un contrôle a priori sur l’élaboration des budgets nationaux. Aussi, la présente proposition de loi constitutionnelle a pour objet de réaffirmer, dans le titre de la Constitution consacré à l’Union européenne, le fait que les transferts de compétences consentis au profit de l’Union européenne ne doivent pas mettre en cause l’exercice de la souveraineté budgétaire par le Parlement français, principe constitutionnel dont l’origine remonte à la Révolution française. » Les socialistes ont annoncé qu’ils vont voter contre cette proposition de loi.

Dans ce contexte, la partie de bras de fer qui m’oppose aux dirigeants et journalistes socialistes prend une autre tournure. Ces gens ne cessent de m’interroger sur ce que nous ferons « au deuxième tour, si c’est Strauss-Kahn ». Le but est de me faire sortir du débat sur ce que dit, écrit et défend Strauss-Kahn. Exit le débat sur les programmes, vive la tactique. En décembre 2010 dire ce que l’on va faire en mai 2012. Sans savoir qui sera candidat, ni quel sera le programme. La ficelle est grosse ? Etrange pour des journalistes de tuer tout le débat de la présidentielle ? C’est sûr ! Mais elle fonctionne en boucle. Cet angle a de nombreux avantages. Le journaliste n’a pas besoin de lire les textes des uns et des autres, ni de vérifier ce qui est dit. Gain de temps, facilité à briller avec des questions à deux balles qui font de la reprise AFP facile. Ca, c’est le gain pour le taff. Politiquement, c’est du même tonneau. Il s’agit de faire passer le « vote utile ». Pour cela, quelle que soit ma réponse, il s’agit de stigmatiser quiconque refuse de se coucher. M’interroger sans relâche sur le sujet n’a pas d’intérêt pour ma réponse mais pour créer l’ambiance « vote utile, ça va de soi ». Je deviens alors dans leur mise en scène l’affreux diviseur. Et personne ne discute un seul instant le fait qu’avec le programme politique de Strauss-Kahn les socialistes ne peuvent pas gagner l’élection. Ce sont donc eux les principaux facteurs de défaite. C’est exactement ce que l’on voit depuis trois élections.  Raison pour laquelle ils veulent parler d’autre chose.

Tout ce pauvre calcul ne recule devant aucun moyen. Y compris une nouvelle grossière instrumentalisation de Le Pen. Par ceux-là même qui font semblant d’en craindre l’impact. Comme si le vote Le Pen n’avait rien à voir avec l’effet repoussoir de la politique social-libérale !  Ainsi m’interroge-t-on souvent sur le fait que je « prends le risque de faire passer le Pen au deuxième tour ». En prenant l’exemple de ce qui est advenu en 2002. Et ainsi est resservie que la défaite viendrait de Chevènement. Pas de Taubira, pas de l’extrême gauche. De Chevènement, et pas un autre. Pour que le parallèle fonctionne bien dans l’imaginaire et que soit accréditée la thèse stupide qui tient lieu d’explication au désastre de 2002. Personne ne demande si en resservant la politique social-libérale aggravée de Strauss-Kahn on ne va pas recréer la même situation. Ce n’est plus de la politique, c’est du pur marketing. Du marketing  à deux balles, précisons le. Si Strauss-Kahn est candidat il se fera déchiqueter par la droite et l’extrême droite, dix fois pire que Ségolène en 2007.

Chers candidats à la primaire socialiste, si vous voulez que j’étudie une réponse pour le deuxième tour, commencez par dire si vous voterez pour le candidat du Front de gauche au second tour s’il arrive en tête de la gauche. Et puisqu’on en est aux hypothèses, commencez par répondre au cas où je serai ce candidat. D’autant que nos chances augmentent. Moi je me réjouis du bazar des primaires qui commencent si tôt au Parti Socialiste. Tous les vaincus abonderont le vote pour le Front de gauche. Les tricheries, les humiliations que vont subir les « petits candidats » vont fabriquer autant de drains vers nous. Ces messieurs dames le savent. Et certains bons connaisseurs du terrain mettent en garde. Ainsi Marylise Lebranchu. Voici ce que publie l’express.fr

Marylise Lebranchu ? « La socialiste estime que son parti a besoin d'une aile gauche forte. » Dit le titre de la brève. Et pourquoi ? A cause des idées ? Parce qu’elle s’y rallie ? Non. Juste pour améliorer l’arnaque socialiste. Lisez : « Avertissement de Marylise Lebranchu: "Jean-Luc Mélenchon fait des dégâts y compris au sein de notre propre parti"». C'est pourquoi cette proche de Martine Aubry estime que le PS a besoin d'une aile gauche forte en son sein pour éviter l'hémorragie. « "Je reproche à certains strauss-kahniens – je ne parle pas de DSK lui-même – de ne pas considérer l'aile gauche représentée par Benoît Hamon comme un élément important de la primaire et de la présidentielle", souligne la députée du Finistère. » De son côté, Benoit Hamon va répétant d’un « indiscret » à l’autre que tout cela finira par le fait que j’irai au gouvernement avec les socialistes en déclarant vouloir le « marquer à gauche ». Mais tout le monde se marre car c’est exactement ce que lui voudrait faire. Comme il le dit de son action: « je rougis le tampon avec lequel je vais marquer Strauss-Kahn ». En tous cas moi je peux dire une chose : si Benoit Hamon est en tête du premier tour de la présidentielle j’appellerai sans mal à voter pour lui au deuxième tour. A condition qu’il dise que la réciproque est vraie. Ca ne devrait pas être trop difficile. Je lui propose comme programme commun minimum le texte qu’on a défendu ensemble pour le congrès de Reims. Alors vous voyez ! C’est ce que je vous disais : c’est une affaire de programme ! 


473 commentaires à “Strauss-Kahn et l’arnaque socialiste”
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  1. yan dit :

    @ Descartes: il me semble que le recours à une banque centrale, et non plus au "Marché", ne tient pas de la "magie" pour Jean-Luc Mélenchon et le PdG, mais plutôt au fait que les taux d'intérêts ne seraient plus du même ordre de grandeur. Avez-vous mieux à proposer?

  2. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ 270 - Descartes / Anny Paule

    Gaffe à ne pas recommencer.

    Le PCF et l’échec des Comités Unitaires aux Présidentielles de 2005

    Le but du jeu était avant tout de désigner la personnalité susceptible de ratisser le plus large possible au sein des électeurs (et non des militants...) de l'autre Gauche.
    Et donc pouvant être perçue comme représentative de la grande variété des courants qui animaient les Comités Unitaires.
    Et manifestement Marie-Georges Buffet n'était pas la meilleure dans ce rôle puisque, malgré les 120 000 militants du PC, elle s'est ramassé moins de 2% des électeurs votants.

    1ère Secrétaire du PC à l’époque, parti par ailleurs hégémonique dans les Comités, voter pour elle donnait aux électeurs l'impression de voter pour le PC uniquement et, à tort ou à raison, dans la symbolique des électeurs de Gauche sa candidature n'avait donc plus rien d'unitaire.

    Les militants communistes étaient certes légitimes à voter pour leur candidate, néanmoins ils auraient peut-être du se demander si elle était vraiment la mieux placée pour réussir sur ce coup-là. Et proposer un autre communiste que la représentante officielle du 1er parti de la coalition. Cela faisait trop « récup » pour tous ceux qui n'étaient pas au PC, c'était maladroit et contreproductif. Comme l'aurait d'ailleurs aussi été la candidature de Besancenot.

    Et pas étonnant que les autres courants se soient sentis vassalisés et aient ensuite suscité d'autres candidatures pour tenter de rassembler plus large que le PC.

  3. Michel Matain dit :

    @ 352 yan
    il me semble que le recours à une banque centrale, et non plus au "Marché", ne tient pas de la "magie" pour Jean-Luc Mélenchon et le PdG, mais plutôt au fait que les taux d'intérêts ne seraient plus du même ordre de grandeur.

    Si, si, ça tient de la magie et Jean-Luc Mélenchon l'a largement commenté dans des billets précédents à propos de l'attitude de la FED (banque centrale des USA) qui inonde le marché de liquidités (600 millions de dollars dans les mois à venir) et prête à quasiment zéro aux banques à partir d'argent fabriquée par la magie de l'imprimerie. Un jour ou l'autre ça se paie. Généralement par l'inflation. C'est une bombe à retardement. Il faut juste choisir le moins pire à un moment donné. Et quelquefois le moins pire ça peut être un peu de magie d'imprimerie et un peu d'inflation. Si la vraie gauche arrive au gouvernement, ça sera dans les pires des conditions économiques. Le terrain aura été dévasté auparavant par les banques et par la droite. Tout sera à reconstruire (services publics, politique industrielle, fraternité et solidarité,...). Comme après une guerre. Et beaucoup des décisions et des choix que la gauche devra prendre relèvera de la politique du "moins pire". Les lendemains qui chantent ça ne sera pas demain mais plutot après-demain.

  4. Louis st O dit :

    @Michel Matain @yan

    La différence entre la FED et la Banque Centrale me parait évidente, d'un coté c'est un état qui se prête à lui même et donc ne se rembourse pas alors que là, les états doivent rembourser la BCE.

    Louis

  5. Marcailloux dit :

    à 354 Michel Matain
    "la FED (banque centrale des USA) qui inonde le marché de liquidités (600 millions de dollars dans les mois à venir) et prête à quasiment zéro aux banques à partir d'argent fabriquée par la magie de l'imprimerie."
    600 millions c'est pinuts cela fait guère plus d'1 euro par américain. C'est 600 Millards qu'il faut lire !, mille fois plus

  6. marsouin dit :

    Lien effacé.

    [Edité par Webmestre : Lisez la bio d'Alex Jones avant de balancer ce genre de liens.
    Et en revenant de l'avoir lue, vous aurez compris pourquoi j'ai effacé votre lien.]

  7. Michel Matain dit :

    @ 357 Marcailloux
    600 millions c'est pinuts cela fait guère plus d'1 euro par américain. C'est 600 Millards qu'il faut lire !, mille fois plus

    Tu as raison. On finit par mélanger ces sommes astronomiques. Arrivé à une telle altitude, on ne se rend plus vraiment compte de ce que ça représente réellement.

  8. J'ai vu Jean-Luc Mélenchon hier soir, ce qui n'a rien d'original en soi. Il fut excellent et le seul de cette navrante assemblée à tenir un discours de gauche.

    Je vais passer sans doute pour un cinglé et un maniaque, d'un sectarisme à couper au couteau, mais comme je ne supporte plus depuis belle lurette les divagations de l'UMP et le PS, ni celles de Calvi, décoré de la Légion d'Horreur par la sarkozie reconnaissante, quand ces énergumènes parlent, je coupe le son (ça me fait un bien fou !) et quand Jean-Luc parle, PAF (si j'ose dire...) je remets le son.

    Oui, je sais, sur le plan de la tolérance, du pluralisme démocratique, tout ça, c'est moyen... mais entendre Besson faire l'éloge de DSK et Sapin dire que tout est bien dans le meilleur des mondes, moi c'est au- dessus de mes forces. A l'impossible, nul n'est tenu !

    Déjà voir Besson, rien que sa tête, c'est une épreuve quand on n'est pas maso... Il aurait pu jouer Judas dans les mystères du Moyen-Age. Il aurait eu un sacré succès, mais l'entendre, non merci.

    Sur le fond, Jean-Luc a bien eu raison de pourfendre les banques d'affaires. N'ayant de banques que le nom, ce sont en fait des officines de spéculation, armes de destruction massive de tout progrès social et de toute justice.

    Petite précision, aux Etats-Unis c'est Clinton, censé être "progressiste " qui, pour plaire aux banques qui avaient financé sa campagne électorale a permis aux banques de dépots d'être aussi des banques d'affaires, autrement dit de faire de la spéculation. Au plan macro économique, ce fut un désastre.

    La corruption est légale là bas : il suffit de dire que c'est du "lobbying". Remarquez en France, Bettencourt and Co, c'est pas mieux...

  9. Michel Matain dit :

    @ 353 le Prolo du Biolo (PG 69)
    Gaffe à ne pas recommencer.
    Le PCF et l’échec des Comités Unitaires aux Présidentielles de 2007

    Il est clair que dans le cas d'une alliance, un seul partenaire ne peut pas imposer tout seul son point de vue sinon ça n'est plus une alliance. Mais dans le cadre des CUALS, les règles du jeu n'étaient pas données à l'avance. Qui pouvait voter ? Comment ? Bref le grand n'importe quoi. Effectivement il ne faut pas recommencer. La désignation du candidat ne peut résulter que d'une négociation au sommet de nos chers dirigeants. Sinon ce sont les militants communistes qui décideraient seuls vu le poids de leur nombre. Le problème est que les dirigeants communistes devront "vendre" auprès de leur base le résultat de ces négociations. C'est d'ailleurs pourquoi jusqu'ici ils ont avancé pas à pas. Mais comment "vendre" Mélenchon auprès de la base ? En leur prouvant que le syndrome mitterandien n'est pas en train de se reproduire. Qu'il ne s'agit pas d'un nouveau cadeau à des socialistes de gauche qui se traduira demain par une disparition du PCF. L'avantage du Front de Gauche est que ça facilite la négociation : il n'y a pas 36 partenaires et dix mille susceptibilités. Il y en a deux : Jean-Luc Mélenchon d'un côté, le PCF de l'autre. Le marché doit être donant-donnant et surtout "gagnant-gagnant" (comme on dit dans les stages de formation des commerciaux). Contre la candidature de Mélenchon, qu'est-ce qui sera apporté concrètement au PCF ? L'équation est simple et parfaitement négociable. Et s'il est bien répondu à la question de la part de Jean-Luc Mélenchon, à ce moment là, les dirigeants du PCF pourront parfaitement "vendre" sa candidature à leur base. Sans problème. La base du PCF qui a voté en interne à 80 % pour le Front de Gauche au dernier Congrès n'attend que ça.

  10. chat vez dit :

    L'échange entre "Descartes" et les militants du pg m'a fixé sur l'avenir du front de gauche. Mais c'est pas Mélenchon qui portera la responsabilité de l'échec ce sont bel et bien les dirigeants du PCF actuels et passés qui ont mis au cœur de la stratégie de ce parti la politique d'alliance mortifère avec le ps le conduisant aujourd'hui dans cette situation grotesque ou il n'est plus capable d'agir de manière souveraine et se fait constamment doubler sur sa gauche par les partis false flag de la lcr de lo et a présent par monsieur Mélenchon. C'est ce qui arrive quand on se croit plus fort que la classe qui domine la société depuis plus de 200 ans au point d'en abandonner le droit de recours a la dictature de classe pour arriver a ses fins.

  11. petit chouk dit :

    Si tout le monde change de banque, et se met à la banque postale, banque qui n'a pas de trader comme BNP, etc...
    je pense que çà peut avoir un réel impact sur les fondement de l'économie européenne basée sur la finance.

    - 50% d'abstentions aux votes à chaque élections, çà sert encore à quelque chose?
    - voter avec les pieds, les mouvements de gréve ont rarement obtenus retrait de la réforme
    - voter avec son argent, en changeant de banques pour une banque "équitable" voila une bonne solution pour se faire entendre

    qu'en pensez vous M. Mélenchon

  12. Rogue dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Habitant en Belgique (pays dans lequel une multinationale comme ArcelorMittal, qui fait 1,3 milliard de bénéfices, ne paie que 496 euros d’impôts), je suis moins l'actualité française, mais depuis le Référendum, depuis cet instant où je vous connais en tant que politicien, je voulais vous dire bravo et merci.

    Merci pour sincérité ; merci pour votre sacrifice et celui des camarades à défendre un système au service du peuple ; merci pour votre franc-parler sans concession vis-à-vis des tabous sacrés et inviolables entretenus par l'oligarchie politico-économique et leurs valets médiatiques.

    Bref, merci de rendre espoir à ceux qui, comme moi, avaient fini par abandonner la lutte, lassés se battre sans arrêt contre l'incroyable pouvoir de la bêtise médiatique.

    Bonne continuation à vous et au Parti de Gauche... en espérant que cet exemple et celui de Die Linke, en Allemagne, inspirera la Belgique (où les groupuscules gauchistes préfèrent pour l'instant entretenir les petites luttes personnelles mesquines plutôt que de s'allier face à leur ennemi commun capitaliste pour proposer un réel programme alternatif).

  13. Descartes dit :

    @yan (#352)

    il me semble que le recours à une banque centrale, et non plus au "Marché", ne tient pas de la "magie" pour Jean-Luc Mélenchon et le PdG, mais plutôt au fait que les taux d'intérêts ne seraient plus du même ordre de grandeur.

    Oui... mais tu ne t'est pas demandé pourquoi les taux sont différents ?
    Dans le taux d'intérêt il y a une partie qui rémunère le capital et une partie qui sert à couvrir le risque de non remboursement. La rémunération du capital ne dépend pas de la qualité de l'emprunteur, seulement de l'offre et de la demande de crédits. La "prime de risque", elle, est une prime d'assurance et varie donc avec le risque à couvrir. Maintenant, si la BCE prête sans prime de risque, cela signifie qu'elle assume elle même le risque. Si le pays emprunteur ne rembourse pas, ce seront les actionnaires de la BCE qui porteront l'ardoise... c'est à dire, les contribuables.

    On ne fait pas de miracles en économie. Dès lors qu'un pays risque d'être insolvable, et qu'on lui prête, quelqu'un doit supporter le risque de défaillance. Tu parierais tes économies en titres de la dette grecque pour 2% de rémunération ? Et si tu n'est pas prêt à prendre ce risque, pourquoi veux tu que la BCE le prenne ?

    Avez-vous mieux à proposer?

    Oui. Sortir de l'euro et rétablir un mécanisme de type SME, pour permettre aux pays d'utiliser l'instrument monétaire pour résister à un choc asymétrique.

  14. lambda dit :

    Aujourd'hui, après les "sorties" de Cohn Bendit sur DSK, et après la lettre de démission de Jean Paul Besset marquant l'échec du processus de rapprochement Les Verts - Europe Ecologie du 13 novembre denier,n'y aurait t'il pas matière à aller chercher des alliances du côté des Verts et Cécile Dufflot pour le PG et le Front de Gauche en général ?

    http://www.marianne2.fr/docs/Stop.pdf

  15. Pierre dit :

    Le commentaire 354 de Michel pose le problème majeur de 2012 :

    "Si la vraie gauche arrive au gouvernement, ça sera dans les pires des conditions économiques. Le terrain aura été dévasté auparavant par les banques et par la droite. Tout sera à reconstruire (services publics, politique industrielle, fraternité et solidarité,...). Comme après une guerre. Et beaucoup des décisions et des choix que la gauche devra prendre relèvera de la politique du "moins pire". Les lendemains qui chantent ça ne sera pas demain mais plutot après-demain."

    Plutôt que des programmes virtuels et des promesses qui ne tromperont pas le bon sens, il est prioritaire de faire dès maintenant l'état des lieux et le plan de reconstruction sociale !

  16. yan dit :

    @ Descartes:merci de cette mise au point (mes cours d'éco sont un peu loin et assez flous). Question supplémentaire: qu'est-ce qu'un mécanisme de type SME? Addendum: peut_on revenir au statut bancaire post loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, et redonner à la Banque de France la possibilité de battre monnaie?

  17. Descartes dit :

    @Michel Matain (#360)

    La désignation du candidat ne peut résulter que d'une négociation au sommet de nos chers dirigeants. Sinon ce sont les militants communistes qui décideraient seuls vu le poids de leur nombre.

    Ca commence mal. On ne peut pas justifier un mode de vote en fonction d'un résultat pré-établi, genre "comme tel système donnerait le pouvoir à X, on va en choisir un autre". Les militants communistes forment l'essentiel des forces vives du FdG. Il est normal que ce soit eux qui désignent le candidat. Ce n'est pas pour autant que le candidat serait forcément un communiste. Un candidat non-communiste pourra gagner un vote s'il était capable de gagner les militants communistes à sa candidature. Et un candidat non-communiste qui n'est pas capable de les gagner... ne devrait pas être désigné. Parce qu'il n'aura personne pour faire sa campagne.

    Le problème est que les dirigeants communistes devront "vendre" auprès de leur base le résultat de ces négociations. C'est d'ailleurs pourquoi jusqu'ici ils ont avancé pas à pas. Mais comment "vendre" Mélenchon auprès de la base ?

    Et qu'est ce qui te fait croire que le résultat de ces négociations sera une candidature Mélenchon ? Tu sembles croire que les dirigeants communistes sont déjà acquis à cette option...

    En leur prouvant que le syndrome mitterandien n'est pas en train de se reproduire.

    Et à ton avis, comment ce miracle pourrait être accompli ?

    L'avantage du Front de Gauche est que ça facilite la négociation : il n'y a pas 36 partenaires et dix mille susceptibilités. Il y en a deux : Jean-Luc Mélenchon d'un côté, le PCF de l'autre.

    Attends que la FASE soit rentrée, et tu verras qu'on aura tout ce qu'il faut dans le rayon "ambitions personnelles"...

  18. marc maleshertbes dit :

    Dans ce billet JL Mélenchon écrit :
    Mais pour moi, le principal problème est plus « grave » : nous sommes d’accord sur à peu près tout. Dès lors se disent des gens qui ont mille autres activités politiques et syndicales : «à quoi bon ?». C’est une erreur ? Certainement. Le débat n’est jamais clos. Mais il faut aussi entendre le message qui nous est adressé. Gagnons du temps en faisant des propositions communes au débat quitte à les amender après confrontation avec les acteurs de terrain. Et sachons bien que cette confrontation a souvent besoin d’une technicité et d’un souci de la précision qui ne s’accordent pas toujours avec le format « grande réunion, grande salle », deux minutes de temps de parole pour les « questions et interventions ». L’expertise de nos camarades syndicalistes, le regard critique des intellectuels, tout cela s’organise avec beaucoup de soin du détail dans le travail d’élaboration.

    je le soutiens entièrement: assez de ces "grands messes" bidon. Tout le monde sait que les orientations se décident au sommet, et on a de la chance si elle sont appliquées après les élections. Alors que les dirigeants écrivent leurs décisions (propositions). A nous, la base, de décider si nous les suivons, ou pas, sur ces orientations.

  19. Rok Feller dit :

    Brillante intervention de votre part sur Mots Croisées. Les messages sont passés, et ce n'est pas évidant de s'en sortir surtout quand il y a pas bcp de monde. Mais petit a petit le débat fu gagné d'abord sur la prise de parole puis naturellement sur les idées et les arguments de plus en plus affutés. Comme parlé du vote du PS et MODEM et c'est exactement ce qu'il faut faire mettre les gens devant la vérité et leurs actes.

    Honnêtement sans vouloir tirer la couverture a vous, les autres intervenants ont parus ternes et non sur d'eux,voir parlant s'en y croire. Hormis Mr Sapin sur les points convergeants plus ou moins avec les idées du PdG,. Et ca ca ne trompe pas.

    Ce qui me choque par contre, c'est comment tous les médias sont braqués sur DSK et le second tour... Mais je pense qu'ils n'ont pas compris que les français commençaient (j'espère) à comprendre le jeu des pantins de l'oligarchie.

  20. guillot dit :

    J'ai écouté J L Mélenchon sur Canal + ce soir. S'il y a un sujet qu'il maîtrise bien mal, c'est bien celui du volet Woerth-Betttencourt.
    Manifester comme il l'a fait de la compassion pour cette "vieille dame" à l'occasion de sa reconciliation (pour "raison d'Etat", étant donné l'enjeu que représente l'Oréal) avec sa fille, ne piper mot sur la société Thétis qui gère la fortune de cette "vieille dame", alors que des journaux ont expliqué qu'elle sert a frauder- pas toujours légalement ici- le fisc, afin de payer le moins d'impôts possible (Liliane Bettencourt ne serait en définitive qu'imposée qu'à...9%! Et beaucoup d'organes de presse ont dévoilé le pot aux roses ! Médiapart a même évalué, d'après Laurent Mauduit, à 600 milllions d"euros le manque à gagner pour le fisc sur les 10 dernières années !). Alors que des études sur ses revenus ont été faites, estimant son taux d'imposition à 9%, alors que le bouclier fiscal l'a remboursé de 30 million d'euros en 2008 (et 20 million l'année suivante) !

    Et pour finir, on croirait que JL Mélenchon avait descerné un brevet de patriotisme à "la vieille dame" puisqu'elle paie ses impôts en France,car "lorsque la France a mal, il faut participer au malheur".

  21. Gerard Blanchet dit :

    @guillot 370 : le second degré ça existe aussi en politique.
    Jean-Luc Mélenchon a quand même bien placé le moment venu : au-dessus de 30000€ on prend tout. Et même les avocats n'ont pas pipé. Et je trouve qu'il a marqué un gros point avec le triangle rouge des déportés communistes. Même la façon de dire à Denisot : "qu'est-ce qui vous arrive Denisot moi je suis décontracté". Et Aphatie replaçant le FN dans un courant normal de la société française c'était pitoyable. Et c'est là qu'il a répondu avec les déportés communistes.

  22. Descartes dit :

    @yan (#366)

    Question supplémentaire: qu'est-ce qu'un mécanisme de type SME?

    Le SME (Système Monétaire Européen) est le système mis en place en 1979. Il reposait sur la création d'une "unité de compte" (l'ECU) décrit comme une monnaie "virtuelle" définie par un panier de monnaies (X% de mark, Y% de franc, etc.). Chaque monnaie avait une parité de référence par rapport à l'ECU, et les banques centrales nationales étaient tenues d'intervenir sur les marchés de change pour maintenir la parité de leur monnaie à plus ou moins 2,5% par rapport à la parité de référence.

    L'avantage du système était qu'en cas de situation exceptionnelle ou de crise grave un pays pouvait négocier une modification de sa parité de référence. Cela s'est traduit par des dévaluations contrôlées qui ont permis de prendre en compte les problèmes économiques (et notamment les différences dans la compétitivité) entre les pays. Et le fait de devoir maintenir la parité de la monnaie rendait les états plus responsables dans leur politique monétaire et budgétaire.

    Le défaut de l'Euro est qu'il a crée un système de parités fixes et une politique monétaire unique. Or, la zone Euro est trop diverse pour que cela puisse marcher.

    Addendum: peut_on revenir au statut bancaire post loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, et redonner à la Banque de France la possibilité de battre monnaie?

    Bien sur. C'est une question de volonté politique. Une fois la décision prise, ces excellents énarques qui ont si bien réussi la mise en oeuvre de l'Euro seront tout à fait capables de bien réussir le retour au Franc. Bien entendu, rien n'est gratuit et la transition aura un coût. La question est de savoir si le jeu en vaut la chandelle...

  23. Catherine dit :

    Je viens de regarder sur internet l'émission "Mots croisés" dont j'avais loupé hier soir une grande partie.
    Alors premièrement @ Jean Louis CHARPAL (359) comme je vous comprends et je vous rejoins ! Ceci dit j'ai quand même écouté tout le monde (et même deux fois puisque j'avais vu une partie de l'émission). Et j'en viens à mon deuxièmement. Celui qui m'a le plus dégoûtée, écœurée, révoltée voire indignée ou ulcérée ce n'est pas Besson qui, finalement, joue parfaitement son rôle dans son retournement de veste (quoi que lorsque l'on songe à DSK qui, à mon avis, n'est pas plus de gauche que je ne suis de droite), non le pire c'était SAPIN ! Cette espèce de condescendance insupportable m'a fait bondir.
    Comme d'hab le PS c'est, exprimez-vous si vous le voulez mais pas trop et en dernier votez pour nous ! Et si par "malheur" (pour le PS bien sûr) J-L Mélenchon est devant eux, on a bien compris qu'ils ne voteront pas pour la gauche. Quelle bande de.... Mais il vaut mieux que je me taise ici je risquerais de n'être pas polie du tout !

  24. yan dit :

    @ Descartes 368:
    "En leur prouvant que le syndrome mitterandien n'est pas en train de se reproduire.

    Et à ton avis, comment ce miracle pourrait être accompli ?"

    ..autant votre culture économique et certains de vos propos peuvent être vivifiants, autant votre fatalisme et votre pessimisme est pesant. Jean-Luc Mélenchon n'est pas Mitterrand, l'époque et les enjeux sont différents. Je respecte les communistes et leurs idées et souhaite ardemment qu'on puisse tous aller vers le même but, un combat transnational qui transcende les personnalités politiques.
    Je sais que l'appât du pouvoir déforme tout et tous, mais si les luttes d'appareil passent au premier plan (pour une gloriole si temporaire), alors nous sommes perdus.
    J'ai envie de croire que les personnalités qui portent nos espoirs et nos idées s'en rappelleront. Je suis peut-être naïf, mais je ne vois pas d'autre solution.

  25. Rok Feller dit :

    Hop, petit commentaire sur l'intervention sur canal +.

    1er partie très dynamique, la encore seuls les arguments comptent et ca parait simple maintenant de répondre tjs a la même question (sarko 2nd tour, populisme blabla...). Éblouissant et très efficace.

    @guillot 370

    Je crois que tu n'as pas compris le 2nd degré de Mr Mélenchon qui explique pourtant très bien que ce qui est important ce n'est pas l'accumulation des possessions ni l'adoration de Mammon.

    Très intéressant aussi le passage sur le FN. C'est exactement l'attitude qu'il faut avoir et c'est tout a votre honneur, bravo, "fin de concession" comme dirait l'autre !

  26. CAPRIN dit :

    Jean-Luc Mélanchon me semble être le seul homme à gauche à vouloir tenter le changement. Son idéal, il le défend avec bec et ongles déployés sans crainte des journaleux stipendiés qu'il égratigne avec pertinence jamais à cours d'arguments.
    Aphatie, Denisot faisait piètre figure car maîtrisant ses sujets, il a su, à défaut de les convaincre, les vaincre et j'en suis sûr convaincre un grand nom de télespectateur.
    DSK? l'homme du FMI est un homme de droite que les journalistes du sérail montent en épingle comme alternative au pouvoir actuel. Alors, que sa politique aux ordres de la haute finance constituerait, si par mésaventure, il parvenait sous les apparences du socialisme au pouvoir la plus grande "Katastrophe" et le plus sinistre scénario que l'on puisse imaginer à nôtre pays.

  27. Jayne de Lamotte-Frisay dit :

    Webmestre pourquoi effacez-vous le lien menant à Alex Jones?

    [Réponse de Webmestre: Lisez la bio d'Alex Jones et vous ne poserez plus cette question.
    Je remarque d'ailleurs que juste après votre intervention, quelqu'un s'est cru obligé de poster un lien vers la même vidéo. Et je remarque également que ce matin, Gilbert Duroux, plus perspicace que vous, s'en étonne. Je le remercie d'enfoncer ce clou. Étant donné que je ne peux pas être sur ce blog 24h sur 24, je vais être conduit à des sanctions plus radicales envers les petites cervelles qui se font prendre au piège et qui répandent la désinformation.]

  28. petit chouk dit :

    J'aimerai pouvoir trouver les vidéos de vos passage à la télé plus rapidement. Si j'ai bien noté il en manque 2. Celle C+ et celle d'hier soir

  29. ManuDeLyon dit :

    Lien effacé.

    [Edité par Webmestre : Lisez la bio d'Alex Jones avant de balancer ce genre de liens.
    Et en revenant de l'avoir lue, vous aurez compris pourquoi j'ai effacé votre lien.]

  30. Humaniste dit :

    Avez-vous remarquez comment les journalistes commencent à respecter J.L.Mélenchon !
    Denisot, Aphatie, Massenet, cloués à faire tourner plusieurs fois leur langue dans leur bouche avant de parler.
    J'ai bien aimer la réplique à Aphatie qui voulait couper Mélenchon et Jean-Luc Mélenchon de ne pas lui laisser la parole par un " C'est moi qui suit invité ou vous !" sans commentaire l'autre est reparti dans ses talenquaires !

    Les journaleux poudrés vont faire gaffe maintenant et en plus Mélenchon est tellement bon qu'il fait vibrer les téléspectateur et les plateaux sont plus intéressants car les débats très vivant et pas "amorphes"
    Mélenchon prend bien la lumière et a fait de super progrès en COM.

    On va s'ennuyer ces jours-ci car je ne vois pas dans l'agenda de futures émissions ; on aura peut-être droit à un auditorium.

  31. Nicolas B. dit :

    Belle prestation sur Canal, je trouve qu'il y a du mieux coté journalistes, pourvu que cela dure. jean Luc met il en pratique les conseils émis sur ce Blog ? Il faut travailler encore sur l'évacuation des questions idiotes, et faire plus rapidement encore la transition sur les questions de fond, il y a eu quelques ratés à ce niveau. Mais c'était déjà superbe.
    Pour palier à ce manque de fond et pouvoir aborder l'actualité d'une autre manière, un rendez vous avec la télé de gauche semestriel serait une solution, je verrais bien un 7/7 de gauche.
    Sinon merci à tout les blogueurs pour la qualité des interventions, je me régale.
    Que se Vayan Todos !

  32. vincent (vost) dit :

    Très bonnes interventions à la télévision. Sur le plateau du grand journal (en référence à la superficie du studio je pense) voir cette superbe intervention pavlovienne de M. Massenet, et la prudence (coupable ?) des acolytes de la grande table, Aphatie et Denisot. Grand moment.
    Je me réjoui de l'attitude de JL Mélenchon, elle devrait rassurer les esprits un peu chochotte. On a tous nos démons.
    Bref, de bonnes occasions d'exprimer des messages clairs ; une étrange séquence sur le feuilleton de Noël parce qu'elles le valent bien. Bizarre.
    Notons que, encore une foi, une certaine Marine est longuement le sujet de l’émission, attention, ça commence à faire "chambre d’écho" (cf wiki). Les regards de Aphatie à ce moment...

    Bref ce soudain respect (?) des barons (au moins trois quartiers de noblesse médiatique pour être baron) du grand spectacle en clair, c'est étrange. Certaines rumeurs, études, ou autres chiffres les inquiéteraient ils ? J’aimerai bien savoir. Allo Wikileaks...

  33. Berdagué dit :

    Planche à billets = inflation ?
    C'est un classique du formatage des "économistes" pour nous asséner (le baton) qu'il n'existe aucune marge de manoeuvre pour une alternative viable et que le politique ne peut que se mettre à genoux voire à 4 pattes devant le système qui doit à leurs yeux ètre éternel. C'est très religieux tout ça !
    Par les échanges, le commerce,la concurrence, l'offre de produits de qualité, cette inflation sera réduite à peau de chagrin quand le Politique ne sera plus aux ordres zélés des capitalistes malades du pognon.
    Oui le Front de Gauche offre une autre voie qui ne peut qu'ètre que radicale ; et réussir, c-a-d une amélioration immédiate pour les salaires, pour pouvoir respirer, Vivre!
    Penser, être.
    Douter, oui et poésie, logique, dialectique, rhétorique, analyses, connaissances multiples, affronter ce qui ne marche pas, crises du système dit-unique. C'est notre tasse de thé !
    Les 600 Milliards du roi Dollar font de l'inflation ? Aux States ?
    Appel à Mils, Généreux, Durand et beaucoup d'autres économistes/financiers ayant lus Marx/Engels jusqu'aux "attérrés" professeurs d'éconoqroque pour nous éclairer sur ces points essentiels pour que l'alternative marche et réussisse......le reste c'est blablabla et la suite.....
    Le capitalisme ne se moralise pas (encore du religieux pas loin du sacrifice pour nous, à ne pouvoir penser d'autre chose au regard des aliénations multiformes....) ce très dangereux système se dépasse !
    Là aucun doute.

  34. Gilbert Duroux dit :

    380
    ManuDeLyon dit:
    8 décembre 2010 à 0h12

    "Bonjour,

    Dans la meme veine, voici une vidéo du réalisateur américain Alex Jones à voir absolument :"

    Tiens, je pensais qu'il fallait éviter les liens vers les complotistes !
    Faites gaffe, les amis, avant de balancer n'importe quoi sous prétexte que vous croyez reconnaître une musique familière. Renseignez-vous un minimum. En l'occurence sur ce type, Alex Jones. Wikipédia suffit. À l'extrême droite, par exemple, on trouve des racistes puants qui habillent leurs saloperies de vocabulaire "social", c'est pas une raison pour leur faire de la pub. Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis.

  35. Michèle dit :

    Au grand journal les journalistes se sont calmés d'un coup après que leur chef se soit pris les pieds dans le tapis avec son confrère Michel Drucker "cireur de pompes" déduit du propos. Ils se sont calmés parce qu'ils ont voulu calmer le jeu et que leur dérision ne marche pas avec notre hôte qui leur a tenu la dragée haute et du coup ils l'ont moins interrompu sans pour autant montrer d'intérêt au personnage, à son courant, à son programme. Quelle inconsistance, en dehors du scoop point de salut! C'est à se demander quelle école les a formés?

  36. bob dit :

    Hélas, DSK représente l'ignoble tradition de la droite social-démocrate... qui n'a cessé de trahir et de faire le malheur des peuples d'Europe.

    Tout cela me semble "étudié pour".

    Il faudrait examiner de près ces p. de sondages. Les sociétés sondage sont devenues tellement nombreuses que personne ne peut contrôler leur méthodologie.

    Personnellement je n'ai JAMAIS été sondé de ma vie (né en 54) ni aucun de mes contacts et amis... il faudrait tout simplement commencer à lancer de véritables sondages dans certains quartiers et les entreprises. Au moins cela donnerait une idée réelle sur les gens qui pensent voter pour x. ou y et leurs conditions de vie réelles.

  37. cvnes dit :

    J'ai regardé "le grand journal". J'ai déjà dit ce que je pensais sur le format de l'émission qui ne se prête pas au développement d'idées, mais met en valeur surtout le producteur et "ses collaborateurs". C'est de la variété grand public de mauvaise qualité, il faut bien valoriser Universal. Vous n'y apparaissez que pour faire démocrate, ou pour le buzz, le scoop. Mais en fait elle lave les cerveaux et invente de fausses contestations. Toutefois, elle fait "exister". Aphatie fut comme à son ordinaire, essayant de justifier l'injustifiable Marine Le Pen. Dans ce contexte de brièveté, et d'hostilité cachée JL Mélenchon s'en est bien tiré (peut-être un peu condescendant avec les Bettencourts/Loréal). Sujet, qui prolonge la réflexion de Jean Luc sur le désistement. Et si, ce qui est possible, le peuple en ayant "raz le bol" de cette bipolarisation fabriquée, décide qu'il ni Nicolas, ni Dominique ne soient présents au second tour. Voilà un vrai chamboulement ? et quels risques ?

  38. Michel Matain dit :

    @ 384 Berdagué
    Planche à billets = inflation ?

    Oui exactement. Et en plus, pour être vraiment sympa, les USA "exportent" leur inflation vers les pays du Sud, premières victimes de la planche à billet de la FED. Actuellement c'est le secteur alimentaire qui est en train d'exploser. La facture alimentaire va augmenter d'au moins 10 % pour ces pays ce qui est énorme. Les prix sont revenus au plus haut niveau de 2008. La crise a vu le nombre de ceux qui ne mangent pas à leur faim augmenter de 25 % (d'environ 800 millions à 1 milliards de personnes). En 2011 ce triste record va être battu. Et quand on parle ici de millions et de milliards, nous ne parlons plus de dollars ou d'euros pour sauver les banques, il s'agit de vraies personnes, d'humains comme vous et moi.

  39. AAA dit :

    "le grand journal" - J'ai ressenti une tension extrême lors de cette émission.
    Les journalistes ironiques, avec des sourires de façade et des coupures de paroles classiques dans ce genre d'émission grand public et de mauvaise qualité. Jean-Luc Mélenchon a pu placer quand même ses idées, et puis l'essentiel c'est qu'il soit entendu par un plus grand nombre.
    Par contre j'ai trouvé le débat intéressant la veille chez Calvi, que je ne porte pas cependant dans mon coeur, mais l'émission a été bien menée et Jean-Luc Mélenchon s'est imposé avec calme et détermination.

  40. cvnes dit :

    Les propos d'Aphatie non seulement m'ont choqué, mais ils m'interrogent sur leur analyse de la situation politique. Qu'il ne cache pas ses préférences, qu'il triche avec la réalité économique qui conduit à des plans d'austérité drastiques (voire sa démonstration irlandaise), mais sa démonstration "démocratique" sur Marine Le Pen est à vomir. Entendons-nous, ceux qui votent FN ne sont pas tous des voyous (mêmes si quelques uns se comportent comme), et nous nous devons de reconquérir cet électorat. Mais la violente pris de position d'Aphatie tant sur les 35 heures (haro, que je sache le temps de travail légal qui pourtant en Irlande ou au Portugal, en Grèce, n'est pas de cet ordre !) que sur une démonstration de pseudo démocratie me faisantt penser que pour lui (eux) les camps de concentration qu'expérimentèrent les démocrates, les communistes, les roms ne furent que de la formation professionnelle," la nuit des longs couteaux" : un duel de nobles gens, et "la nuit de cristal" un fait divers qui mobilisa tous les pompiers allemands et provoqua une rupture de stocks chez les vitriers ! Cet attirance mortifère pour l'extrême droite n'est guidée que par la peur que le peuple décide "qu'ils s'en aillent tous" afin de construire un autre avenir.

  41. Descartes dit :

    @yan (#375)

    (...) autant votre fatalisme et votre pessimisme est pesant.

    C'est la voix de l'expérience. J'ai trop présent le souvenir de 1981 pour vouloir recommencer.

    Jean-Luc Mélenchon n'est pas Mitterrand,

    Certes. Mais il manifeste à chaque opportunité son admiration pour lui, et continue de parler des années 1980 comme d'un âge d'or. Indépendamment du jugement que chacun peut avoir sur cette période, je ne suis pas sur que ce discours soit le bon lorsqu'il s'agit de rassurer les militants communistes. Je suis plutôt convaincu du contraire.

    Je respecte les communistes et leurs idées et souhaite ardemment qu'on puisse tous aller vers le même but, un combat transnational qui transcende les personnalités politiques.

    Encore une fois, ce n'est pas un problème de "personnalités", mais bien un problème politique. Les communistes ne semblent pas tenir à Chasseigne plus qu'à un autre. Ils tiennent par contre à appuyer un candidat en qui ils ont confiance pour ne pas utiliser le capital politique que donne une candidature présidentielle contre leur parti. C'est dans ce domaine qu'il faut donner des gages... et je trouve que Jean-Luc est bien mal parti pour le faire.

    J'ai envie de croire que les personnalités qui portent nos espoirs et nos idées s'en rappelleront. Je suis peut-être naïf, mais je ne vois pas d'autre solution.

    Moi j'ai envie de beaucoup de choses. Mais il ne suffit pas d'avoir envie pour que les choses se fassent. Autant poser les problèmes clairement sur la table et essayer de leur trouver des solutions pratiques. Répéter comme le conseillait le bon docteur Coué qu'il n'y a pas de problème n'avance à rien.

  42. Sabrrr dit :

    Nous serions bien stupides de passer à côté d'un tel programme, sans parler de l'homme à qui je voue un respect total.
    Un petit conseil, ne vous fourvoyez pas dans le marasme de la pseudo-gauche capitaliste, à défaut de voix, vous conserverez votre intégrité, qui peut en dire autant ?
    M. Mélenchon, "ne lâchez rien", de plus en plus de personnes se sentent concernés et aimeraient être représentés par une personne digne de confiance telle que vous !

  43. marc malesherbes dit :

    Ce billet sur les déclarations de DSK, et sur ce qui se passe à Bruxelles, est du meilleur "Mélenchon": caustique et bien argumenté. A retenir pour s'en resservir !

  44. argeles39 dit :

    @ G2F # 395

    Bâillonner les gens qui pensent différemment est une erreur, cela finit toujours mal.
    On ne parviendra pas à faire évoluer notre civilisation contre 90 % de la population, il faut convaincre et donc accepter le débat.

  45. jean louis dit :

    Jean-Luc se réclame souvent de la Révolution de 1789. Je ne suis pas sûr que l'echo chez les auditeurs soit toujous favorable. Le sentiment général à cet égard est certainement très partagé. En tout cas, je suis certain que la grande majorité des Français n'aime pas les désordres et émeutes.
    Personnellement, je ne comprends pas cet entêtement du NPA et de Force ouvrière de tout attendre de la rue, de la révolte populaire. Ils ne seront jamais suivis. Ils resteront isolés dans leur tour d'ivoire idéologique. Ils ne changeront jamais rien.
    DSK rassure (voir l'image qu'il a et son allure) alors que ses choix devraient inquiéter. Parfois, Jean-Luc inquiète alors que ses options devraient convaincre. La psychologie compte.

  46. Berdagué dit :

    Oui Michel Matain-389- l'inflation par la planche à biftons n'est pas scientifique/mécanique/automatique.
    Oui les spéculateurs feront tout pour soit à la hausse soit à la baisse gagner à tous les coups pour nous faire crever--avec une propagande de mauvaise conscience en médiatisant la charité en culpabilisant et en "créant"des fondations soft/nickel du "bien". C'est du religieux/sacrificiel tout ça, car relier à leur seule valeur : pognon.
    Mais dans une autre voie, non utopique,idéaliste,"de rêve" suspect pour quel profit aux maitres, ou les idées, pensées et aussi l'idéologie (il faut le matraquage incessant contre tout possible --idée-idéologique-la pensée même) pour que perdure leur système criminel, oui une voie du possible est réaliste et l'engagement indispensable pour que ça change !

    La maitrise du Politique d'ensemble fera tout pour sauver l'humain.
    N'en déplaise à tous ces pragmatiques-douteux.
    Vive la 6ième république

  47. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,

    Beaucoup ici ironisent sur le résultat de MGB au 1° tour des présidentielles 2007!
    Refaisons l'analyse du contexte.
    En 2002, nous sommes retrouvés au 2° tour présidentiel avec Chirac et Le Pen. Nombreux d'électeurs communistes et surtout dans les + anciens (1940 et l'après guerre), les jeunes électeurs, se sont vu, la mort dans l'âme, obliger de voter contre la peste brune.
    En 2007, face à l'éclatement de la "gauche de la gauche" et devant le danger d'un remake de 2002, la majorité de l'électorat communiste a voté S. Royal au...1° tour. Moi le 1° et toute ma famille, électorat communiste et anciens militants communistes.
    Si MGB fait 1,92% au 1° tour présidentiel, le PCF fait 4,30% au 1° tour des législatives!
    N'en déplaisent à certains, le poids des idées communistes dans la société française est bien au delà de ces 4.30%! L'électorat communiste est constructif, il en a mare de voter contre, il voudrait bien voter pour. L'exemple des régionales en Limousin est significatif à ce sujet.
    D'ailleurs, posez-vous une question? Comment se fait-il que très peu de dirigeants ou même de militants communistes apparaissent à la télé? Quand avez-vous vu P. Laurent pour la dernière fois? Vous croyez que Drucker est prêt à l'inviter? Je ne parlerai pas des revues de presse où l'Humanité est superbement ignoré!

  48. Jake dit :

    @ 398 dudu87
    Tout à fait d'accord avec toi camarade!
    Moi aussi j'ai toujours voté communiste excepté la seule fois où on m'a fait le coup du vote utile (à qui?)
    Si cette soi-disante gauche fraternelle n'est pas capable de s'entendre, alors comment ferons nous pour rallier le reste de la population ?

  49. dudu87 dit :

    Bonjour Jake,

    Si nous croyons en la pensée communiste, battons-nous! Pour une idée du communisme du 21° siècle.
    Nous ne sommes pas arrivés en 2012, beaucoup d'événements peuvent se produire.
    Partout où nous pouvons nous exprimer faisons le! A commencer par ici...
    Mais j'arrête car le webmaster risque d'être "déplaisant", étant hors sujet!

  50. marc malesherbes dit :

    @dudu87 398
    tu exagères un peu sur l'influence du PCF "seul" que je situerai aujourd'hui entre 3% et 5% (je ne vais d'ailleurs pas me battre sur ces chiffres) (1).
    Par contre l'attitude des médias, beaucoup plus favorables à JL Mélenchon qu'aux représentants du PCF pose question.
    Il me semble qu'il y a trois aspects:
    1- l'effet "tribun". les qualités personnelles de JL Mélenchon comme homme de TV. Il faut reconnaître que MGB (Marie Georges Buffet) était moins douée dans ce domaine (ce qui n'enlève rien à ses autres qualités). Or les médias ont besoin d'audience. Pour les anciens, G Marchais était aussi beaucoup invité à la TV car il avait ces qualités (ses outrances, comme celles de JL Mélenchon, faisaient de l'audience TV). Peut-être que P Laurent se révélera. à suivre...
    2- l'effet "nouveauté". Le PG, le front de gauche, tout cela est "nouveau", c'est donc plus vendeur.
    3- l'effet "lutte de classe". Le PCF a encore un coté "couches populaires" qui déplaît un peu,.même si le PCF a bien abandonné ses positions de classe (l'Humanité, journal de Lagardère !). Par contre avec le PG, le Front de Gauche, pas de risque: pas d'ancrage populaire, plus l'effacement du NPA, et demain, peut-être, le soutien de "gauche" au PS I De plus, cerise sur le gâteau, le front de gauche en affaiblissant le PS fait bien l'affaire de l'UMP (ce n'est pas un hasard si c'est Valls, BHL qui sont aux avant-postes de l'attaque contre JL Mélenchon ! voir aussi la déclaration de M Lebranchu dans ce billet de JL Mélenchon)

    (1) les législatives et municipales sont traditionnellement plus favorables au PCF en raison de son implantation "historique". Mais d'élections en élections ces bastions diminuent inexorablement (pour les anciens: voir Montreuil...)


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