29nov 10

Le populisme, le peuple, le précariat

Le populo et le populaire

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C ette note n’a pas de rapport avec l’actualité immédiate. J’y reviens sur un thème de mon discours de clôture au congrès du Mans. Il s’agit du précariat et du « peuple » comme acteurs de notre histoire actuelle. Non que je propose de découvrir la précarité.

Je veux montrer comment la généralisation de la précarité en affectant toutes les couches sociales du salariat oblige à installer un acteur politique nouveau : « le peuple », qui se substitue aux anciennes catégories sociales du discours traditionnel de la gauche tout en les incluant.

Il va de soi que la plaisante polémique que j’ai provoquée, en utilisant une interview de l’Express à propos du « populisme », appelait cette explication. On me concèdera que rien n’est plus difficile que de lancer un débat « théorique » dans notre pays. Pourtant les gens qui proposent des débats intéressants sont légion. Ils ont peu d’écoute, et moins encore de rebonds dans la sphère médiatique. Et donc, la sphère politique qui l’accompagne n’en a même pas conscience. Nous sommes quelques poignées à nous tenir au courant, à lire et à échanger sur la base de leurs travaux. Il y a cependant un moyen facile d’allumer la lumière quand on est sur la scène politique. C’est de donner quelque chose de saignant à la meute qui gémit d’excitation à l’idée qu’elle va pouvoir vous dévorer. Jetez un os et aussitôt la clameur des chiens qui se battent pour le déchirer remplit le silence d’avant. Ainsi du populisme si l’on veut faire parler du peuple. Le mot « populiste » lui-même n’a aucun intérêt. C’est son usage qui compte. Que lui fait-on désigner ?

Qu’est ce que le populisme ? On ne sait pas. Les définitions varient à l’infini. Cela montre bien que le mot fonctionne seulement dans une mission péjorative. Il doit flétrir ceux qu’il désigne. On affronte ce mépris facilement dans la polémique : il suffit de demander ce que le mot veut dire. Confusion assurée pour l’imprécateur. Pour ma part j’ai construit ma compréhension du sujet en lisant, il y a déjà quelques temps, Alexandre Dorna, son livre sur le thème et ses publications dans « Le Monde Diplomatique », à l’époque où le label refit surface pour décrire Poutine puis Chavez et ainsi de suite. Dorna parvient dans le meilleur des cas à une phénoménologie du populisme plutôt qu’à une définition par les contenus programmatiques. En réalité, à cette heure, l’accusation de populisme ne fait que révéler la peur ou la haine du peuple de celui qui profère la dénonciation. J’ai assumé, par bravade, le terme, après qu’Elise Karlin et Christophe Barbier m’aient suggéré dans une question pour une longue interview dans l’Express que je voulais « rendre ses lettres de noblesses au populisme de gauche » (sic).

Cela m’a paru être une formidable opportunité. Et ce fut le cas, même si j’ai du attendre près de quinze jours pour que le feu prenne. N’importe quelle personne sensée se serait arrêtée un instant pour mesurer que ce mot n’a aucune définition communément admise. Personne d’ailleurs ne s’est jamais donné le mal de le définir une seule fois en croyant m’en accabler. Qui a tenu compte du fait qu’il contient des contradictions disqualifiantes ? Le journal « Marianne »  les a scrutées des dizaines de fois dans le détail ? Qui s’en est soucié ? Personne ! Mes amis et moi, si ! En convoquant « le peuple », autant que la « classe ouvrière et les employés » ou « les ingénieurs, les professeurs et les architectes » autres figures de référence de mes discours, mon intention est de parvenir à une nouvelle formulation de la latéralisation du champ politique.

Le but premier, la méthode de notre combat, est de rétablir la logique de discorde. De la contradiction. Le tableau actuel ne le permet pas ou bien seulement très mal. Pourtant nous avons besoin du débat clivant pour réveiller l’esprit civique et le confronter à des choix tranchés. Certes, les mots de « droite » et de « gauche » gardent toute leur pertinence. Mais les titulaires officiels de ces deux marqueurs ont volontairement brouillé les cartes et fait tomber les barrières. Pour ne vexer personne je vais chercher un exemple lointain. Je me souviens de cet ami, président du Sénat bolivien. Je lui confiais mon malaise : pourquoi n’utilisait-il jamais le mot « gauche ». Il me répondit : « mais je suis de gauche, évidemment ! Je sais très bien quelle est la différence ! J’ai payé cher pour ça dans le passé ! Mais ici la droite et la gauche ont été aussi cruelles et corrompues l’une que l’autre et les gens ne font plus la différence entre eux. Donc je dis que je suis d’en bas. » Cette confusion n’est pas partout, cela va de soi. Mais il est vain de se la cacher. Pour un nombre considérable de gens, il n’y a pas deux gauches, l’une idéale et rêvée qui serait magnifique et l’autre, décevante, réelle et actuelle. Pour beaucoup de gens, la gauche c’est le PS et tout le reste c’est l’extrême gauche. Et pour les mêmes une telle gauche c’est un problème car elle n’est pas crédible. Elle est même ressentie au pire comme hostile, au mieux comme un pis aller. «  Ce sont tous les mêmes » dit-on de tous côtés. « Ils ne feraient pas mieux », dit-on des socialistes, en les comparant à la droite. Le vocabulaire courant reprend ce refrain qui souligne l’équivalence entre droite et gauche. La presse s’acharne à leur répéter cette vision du monde entre pareil et presque même : « la seule politique possible » fournit les couplets et « Sarkozy ou Strauss-Kahn » le refrain.

Ce n’est pas seulement du fait d’une prostitution des mots par la poignée de carriéristes de la politique et de la communication s'il en est ainsi. Certes ceux là ont inventé la transgression des frontières sémantiques comme une ruse de propagande. Ce fut la fameuse « triangulation » chère aux blairistes et leurs spin’doctors. Il y a une raison de fond à la confusion. C’est que dans l’attelage social que la gauche menait sous la direction du PS à l’issue des années quatre vingt, il s’est produit une rupture et une nouvelle organisation du champ des représentations. Les classes moyennes supérieures se sont identifiées aux valeurs du modèle libéral qui révolutionnait les rapports sociaux. Elles ont entrainé à leur suite l’étage immédiatement suivant. Ce ralliement a pris la forme d’une incorporation des normes de vie et de consommation, des valeurs et des signes de reconnaissance, bref de tous les marqueurs culturels d’une appartenance. L’histoire de la « moyennisation » promise à la société tout entière s’est achevée en réalité dans le ralliement fantasmatique des « moyens » aux puissants. Cette évolution a pu se croire autonome. Le vocabulaire en rend compte. On n’a jamais tant parlé du « décrochage des classes populaires ». On a mis en cause les retards de formation, leur inertie sociale et ainsi de suite. Jamais on n’a évoqué le décrochage, la fuite en avant, des classes moyennes supérieures ni celle de leur suite fascinée, les « moyens-moyens », dont la corruption s’est payée au prix fort social. Les stocks options n’ont pas été réservée aux seuls bénéficiaires de retraite chapeau ! Les élites payées pour leur aptitude à « produire de la valeur » ont trahi leur classe d’origine, leur usine, leur canton qui en vivait et même leur patrie, chaque fois au nom de la raison supérieure de « la contrainte extérieure », euphémisme contemporain de la capitulation sans condition.

Mais la pluie de bienfaits que les "moyens" ont cru gouter du fait de leur performance sociale se payait d’une destruction générale du lien social. Les premières victimes ont été évidemment ceux qui survivaient grâce à feu le « filet social ». La dislocation du « bloc social majoritaire » que les socialistes s’efforçaient d’accompagner est dans ce mouvement. Je ne suis pas surpris de voir dorénavant les chefs socialistes assumer un discours réduit à une doctrine compassionnelle, « le care », sorte d’invitation faite aux retraités nantis d’avoir à prendre en charge le soin de leur descendance engloutie dans la précarité. Mais, je vais trop vite dans mon exposé.

Parler de droite et de gauche, dans les conditions actuelles, ne suffit plus à latéraliser le champ politique dans l’esprit du grand nombre. Surtout après le référendum de 2005, davantage encore depuis que le gouvernement Sarkozy a compté jusqu'à 20% de membres issus du Parti Socialiste. Surtout depuis que le nombre des désorientés a grimpé jusqu'à trente pour cent de l’électorat, à moitié dilués dans l’abstention et à moitié évaporé dans le nuage d’électeurs volatils. Notre projet, s’il vise à devenir majoritaire, doit nommer son héros et son ennemi dans le vocabulaire qui correspond au ressenti du grand nombre. Quel est donc cet acteur de l’histoire qu’il faut nommer pour l’appeler au mouvement et lui faire prendre conscience de soi ? Pour nous, c’est « le peuple ». Je ne parle pas de ce « peuple de gauche » qu’invoquaient sans cesse autrefois les bonnes consciences social démocrates pour convoquer tout un chacun à l’obligation du « vote utile ». Il faut donc dire de qui il s’agit. Et surtout expliquer comment il peut se constituer en bloc majoritaire. Car le peuple, cette fois ci pas davantage que dans le passé n’est réductible à une catégorie sociologique ni a une somme de couches sociales décrites par de simples statistiques. Il n’existe qu’en devenant un acteur politique. L’acte par lequel il se constitue le définit.

Ce genre de réflexion n’est pas le propre de notre parti. Chacun la mène, chacun à sa manière. En général la méthode consiste à définir la base sociale puis à cerner quelles sont les idées ou les propositions qui peuvent l’unifier dans une dynamique commune. Penchée sur le gouffre de l’abstention cette réflexion depuis plusieurs années prend une tournure assez angoissée. Pour ma part j’y avais travaillé avant de quitter le Parti socialiste dans le cadre de l’association « Pour la république sociale » avec François Delapierre. Lui et moi buttions sur la définition du bloc sociologique majoritaire sur lequel appuyer un vrai projet de gauche. Voici pourquoi. Nous savions bien qu’une pure définition statistique ne voudrait rien dire. Le salariat est la classe hyperdominante de notre société. C’est un fait nouveau dans l’histoire longue, mais c’est un fait. 90 % de la population active est de condition salariale, active ou au chômage. L’unification des lieux de vie et les mécanismes d’interdépendance que cela suppose est également un fait nouveau, et il est de toute façon extraordinairement structurant des mentalités collectives. 85 % de la population française vit en ville ou en milieu urbain. Dans un livre que j’ai écrit au début des années quatre vingt dix, « A la conquête du Chaos », j’avais pointé que ces faits fondaient une base de masse disponible pour le projet socialiste. C’est juste. Et c’est faux.

Car c’est une chose d’appartenir à une catégorie sociale, et une autre de s’y identifier. Le mécanisme par lequel se fait cette identification est tout à fait essentiel. Le mot « mécanisme » désigne ici l’ensemble des conditions concrètes dans lesquelles se construit une conscience politique. Cela inclut au premier chef les mots mis en circulation et surtout ceux choisis pour parler de soi. Certes la situation objective de la population lui enjoint de penser un intérêt général. Et sans doute le peut-elle plus facilement, du fait de sa situation matérielle, qu’à l’époque où les prolétaires formaient un archipel dans l’océan de la paysannerie et des boutiquiers. Mais ce n’est pas cela qui se passe. Une catégorie sociale peut exister sans conscience de soi. Elle ne s’institue sur la scène qu’à partir de ses mots et projets communs.

Dans l’antiquité romaine, le peuple c’était la plèbe. Celle qui s’opposa dans la Rome antique aux patriciens. Elle se constitua en force politique en se retirant sur le mont Aventin à Rome organisant ainsi la première grève populaire de l’histoire. L’expression « se retirer sur son Aventin » vient de là. Puis, se fut la « sans culotterie » urbaine et les petits paysans de la grande révolution rassemblés par la lutte contre les féodaux d’ancien régime autour du projet d’instituer la liberté. A la suite, le peuple, dans le discours de gauche c’était les prolétaires et souvent aussi, suivant les auteurs, les petits paysans et les petites gens de la ville. Puis dans les années qui ont entouré les « trente glorieuses », le peuple, dans les discours et les programme électoraux ce sont les ouvriers et les classes moyennes urbaines. Le programme commun se proposait d’unifier ces populations différentes. Elles avaient au moins en commun d’être fortement structurées autour de statuts sociaux et culturels clairement définis. Le programme commun unifiait en proposant une ligne d’horizon politique mêlant conquêtes sociales et conquêtes faisant symbole comme l’abolition de la peine de mort. C’est ce projet commun qui unifiait. Ce n’était pas seulement la collection des changements qui faisait le sens du programme commun mais le destin commun promis. Le peuple dans ce cas, c’était l’ensemble des gens censé avoir un intérêt à faire appliquer ce programme et assumer ce destin. Je résume, bien sur. Mon propos est juste de montrer comment on se représentait la notion de "peuple" à ce moment là.

Mais une autre idée travaillait le système des représentations sociales. J’ai déjà évoqué le moment ou contre l’idée d’une hégémonie sociale des prolétaires dans le peuple se formulaient l’idée que la société se « moyennisait ». La « moyennisation » de la société, c’était l’idée qu’émergeait un grand bloc social central dans la société. C’était l’objet de toutes les discussions et théorisations. Giscard d’Estaing d’un côté, les socialistes de l’autre, vont se disputer et capter cette représentation culturelle et symbolique de l’évolution dans la vision que la société avait d’elle-même. C’est au nom de la « moyennisation » promise que les deux vont prendre le pas sur les partis qui incarnaient l’ancienne représentation des classes sociales. Le PS « moyennisé » prend l’avantage progressivement sur le PCF identifié à la classe ouvrière stricto sensu. Et l’UDF de Giscard supplante le RPR, identifié aux anciennes catégories intermédiaires : paysans, boutiquiers et agents de maitrise.

La « moyennisation » a été une construction très largement idéologique. Mais elle correspondait aussi au ressenti d’un mieux social dans la chaine des générations. Tout un appareil symbolique et une mise en scène culturelle l’a accompagné. Elle reposait néanmoins sur une base objective. L’extension du salariat à toutes les professions, l’urbanisation massive de la population et l’élévation des qualifications requises par la production étaient bien des réalités. Pour faire simple. Revenant en souvenir à cette époque, je me souviens des gens que le PS attirait alors en masse dans la nouvelle classe cultivée des villes. Ceux là créaient des associations, avaient un avis sur tout et venaient en masse aux réunions des comités de quartiers alors fort à la mode. Quoiqu’il en soit le thème de la moyennisation permit à ceux qui s’en sont saisi d’en vendre une déclinaison politique. Puisque la société était menée par son groupe central, il lui fallait ou un parti de même nature ou une coalition qui lui ressemble. Déjà il fut beaucoup question de se passer de l’alliance avec les communistes et de chercher à s’allier avec le centre. C'est-à-dire de se passer de la satisfaction des revendications ouvrières pour construire le projet de la nouvelle société qui se dessinait à partir de l’hégémonie du « bloc central moyen ».

Bien sur, la situation et le discours empruntaient, comme toujours, à la période antérieure ses symboles, ses drapeaux, ses catégories mentales et ainsi de suite. Et elle en habillait de mots la situation nouvelle. Je me souviens du rôle que jouait des mots d’ordre comme celui de « l’autogestion ». Tout le monde comprenait cela comme un partage du pouvoir entre producteurs au détriment de la monarchie patronale. D’autant que celle-ci était à l’époque encore lourdement marquée par le paternalisme. Dans cette ambiance les exigences libertaires de mai 68 entraient parfaitement en résonance avec la protestation sociale. Le mot d’ordre d’autogestion était cependant investi de façon bien différente suivant la place de chacun dans l’entreprise. Celui d’en bas l’entendait à l’ancienne, comme une libération collective. Celui d’en haut l’entendait comme un partage du pouvoir de la décision technique avec le patron, sur la base de la compétence professionnelle. J’évoque ce modeste épisode pour montrer comment un mot d’ordre peut être transversal au point d’être fédérateur politiquement en dépit de l’hétérogénéité du bloc social dans lequel il fait écho. Ici, l’ambigüité de toute cette imagerie c’est qu’elle se vivait aussi comme de la cogestion dans la bonne tradition social démocrate. Et qu'elle n’était pas du tout inclusive pour la classe ouvrière en tant que telle, effacée du tableau des futurs désirables, alors même que celle-ci restait la classe la plus nombreuse. Cet exemple permet d’illustrer l’idée que le glissement des gros bataillons de votes de gauche du PC vers le PS et sa dynamique conquérante sur les nouveaux arrivants de la société se lit comme l’extension d’une représentation culturelle se substituant à une autre. Comme la population des campagnes s’était autrefois rêvée urbaine et ouvrière, la population ouvrière urbaine se rêva classe moyenne de centre ville puis urbaine. Là encore je résume au prix d’une certaine caricature mais je veux souligner le rôle des représentations collectives comme sous bassement de l’action politique et moyen par lequel ceux qui entrent en action se définissent socialement eux-mêmes.

Dans la période récente, au cours des vingt dernières années, tous les penseurs du PS, ne riez pas il y en avait pas mal, se sont concentrés sur la dispersion sociale résultant de la « modernisation » et de « l’essor des nouvelles technologies ». Ils théorisèrent une « individualisation » volontaire et désirée des rapports sociaux. La moyennisation s’est alors doublée d’un adjectif qui en dégageait le sens : « l’individualisation ». L’hégémonie du message publicitaire, producteur de norme comportementale, semblait accompagner un mouvement qu’en réalité il produisait. Période héroïque du vocabulaire égotique : le « sur mesure » et « l’individu » devinrent la norme de toute chose en tout domaine. Derrière les faits qui montraient en effet une atomisation croissante des rapports sociaux de production, les théoriciens socialistes ne voulaient voir que la satisfaction d’une irrésistible pulsion individualiste. Pour eux elle rejoignait à point nommée, l’évolution des rapports de production du futur faits de « télé travail » et de production du « soft » tandis que le « hard » irait se faire produire chez les sous développés. Dans l’ordre politique, le contrat devint l’idéal de la relation sociale plein de la vertu du gré à gré. La loi devenait la contrainte archaïque par son égalitarisme et sa tendance à tout niveler.

Ils n’ont pas vu venir la précarité comme mode transversal de réorganisation des rapports sociaux et humains dans le nouvel âge du capitalisme. Ils ont cru qu’elle ne les concernait pas. Ils ont cru que c’était le nom de l’entre-deux provisoire d’une société enfin libérée de la monotonie du « bol de fer ». A présent, les enquêtes d’opinion montrent une jeunesse qui aspire d’abord à travailler dans la fonction publique. Ceux là demandent de la durée, de la stabilité et du sens. Le contraire de la génération de gogos que forment leurs parents dépités.

Bref, tant que le haut du panier passait d’un poste à l’autre sans période de chômage durable, tout le discours de la moyennisation individualiste resta en place. Le chômage de masse fut largement interprété comme une conséquence douloureuse chez les gens d’en bas de l’inadaptation de leurs formations professionnelles aux évolutions et Bla Bla. Puis les penseurs ont bien dû observer « la coupure entre classe moyenne et classe populaire ». Ce fut le refrain des années 90 et 2000. Evidemment les classes populaires ainsi désignées furent accablées de toutes les tares. Le référendum de 2005 fut un sommet de stigmatisation. Ceux qui avaient des illusions sur le futur radieux du système regardèrent de très, très, haut ceux qui n’en avaient plus aucune, compte tenu de leur quotidien. Si l’on veut avoir une idée du mépris qui accabla le peuple il faut lire les discours du conseil national des socialistes qui suivi la déroute des oui-ouistes. Ou n’importe lequel des éditoriaux de la presse des belles personnes. La racine de la coupure ne fut pas davantage comprise que par le passé. Pour les grands esprits, il s’agissait d’une crise de l’adaptation de la société à l’accélération de l’histoire. Rien de moins, mais rien de plus.

Dans cette vision il n’y a pas de lutte de classes. C’est une vieillerie idéologique sans aucune réalité spontanée. Et l’hyper accumulation de la  richesse, comme tous les excès du capitalisme, est un dérèglement. Il se résout dans la « régulation », « la concertation », « le dialogue ». Bien sur, « le contrat » est le maitre mot de cette régulation par les bonnes intentions. Comme s’il s’agissait d’un malentendu que la raison suffirait à faire reculer. Les journaux supprimaient la rubrique sociale au profit de la rubrique « économie » ou « argent » et tout ce qui faisait lutte s’engloutissait dans la rubrique des « problèmes de société ». Cette « régulation concertée » est proposé comme issue aux problèmes de notre temps et comme idéal social. Dans cette vision, le précariat est une maladie regrettable lamentable qui affecte les jeunes et les « famille monoparentales ». Pour ceux-là, la réalité de masse du précariat, sa production et les conséquences de son extension à tous les compartiments de la société n’en font pas un sujet de l’histoire mais un objet de  commentaires. Dans le meilleur des cas…

Le précariat n’est pas la marge du système social actuel. Il en est le cœur. Le moteur de la dynamique sociale du présent ce n’est plus l’espoir d’une montée de tous vers la classe moyenne mais la peur de chacun de se voir absorber par le précariat. Le précariat n'est pas un sadisme spécial des possédants : c’est un mode d’exploitation correspondant à la période des taux de profit à deux chiffres. Faire de la politique à gauche comme si on parlait à une armée de travailleurs sous statuts qui pensent à l’amélioration de leur fin de mois et à une cohorte de cadres supérieurs s’éclatant au boulot est une vue de l’esprit sans contact avec le réel. Surtout cela fait passer à côté d’un fait essentiel : du fait de la prise de conscience de l’extension du précariat peu ou prou dans la vie de chacun, l’une et l'autre de ces deux catégories ont en commun une même détestation des injonctions de leur temps qui fonctionnaient hier comme le moteur de la promotion attendue : fais plus vite, davantage, et prouve ta débrouillardise !  

Le précariat est un mot de sociologue construit avec les mots précarité et prolétariat. Il nomme la catégorie sociale des gens qui subissent la précarité comme un destin social durable et non comme un « entre deux » provisoire. La précarité est un rapport social global. Elle ne concerne pas que le type de contrat de travail mais tous les aspects de la vie qui pour finir en dépendent : logement, accès au ressources essentielles comme l’eau et l’énergie, et ainsi de suite. Le précariat s’étend dans la société mais également dans la vie de ceux qui le subissent en précarisant petit à petit tous les aspects de leur vie personnelle et même intime… Ce n’est vraiment pas un hasard si madame Parisot a pu dire : « l’amour est provisoire, le travail peut bien l’être aussi». Le précariat est une catégorie transversale. Il relie et parfois dissout en son sein toutes les catégories du salariat. Il implique aussi bien les ouvriers que les cadres supérieurs. Il fédère par les caractéristiques de mode de vie qu’il confère. La précarité n’est certainement pas un fait nouveau. Elle mine la société depuis des comptes d’années. Ce qui importe dorénavant c’est d’accepter de penser comme un fait politique ce qu’elle produit dans le rapport de force entre l’ordre établi et la volonté de le renverser. Non seulement du point de vue des obstacles que la peur du lendemain soulève mais en point d’appui pour entrainer ceux qu’elle dévore dans le projet de la révolution citoyenne. 

On peut mettre des chiffres de population en face de cette réalité sociale. Huit millions de personne vivant en dessous du seuil de pauvreté y figurent à coup sur. Et parmi elles quatre millions de travailleurs. Soient 13,4 % de la population active du pays. Il est important cependant de ne pas confondre précarité et grande pauvreté même si la précarité l’inclut. 23 % des emplois sont précaires, toutes catégories confondues de contrats : CDD, intérim, contrats aidés etc. Il y a ainsi 2,1 millions de salariés en CDD. Un nombre en hausse d’un tiers entre 2002 et 2008. Il y a 550 000 intérimaires : encore une hausse d’un tiers entre 2002 et 2008. La moitié des salariés de moins de 25 ans ont un emploi précaire. Et, à chaque fois, il faudrait préciser qu’il s’agit d’une écrasante majorité de femmes. On peut l’observer clairement dans la fonction publique. Il faut dire que c’est une ramée de précaires qui croupit là dans l’insécurité sociale. Il y a 842 000 non titulaires dans la fonction publique sur 5,3 millions de personnels publics. Cela signifie qu’il y a 16 % de précaires dans l’ancien royaume du bol de fer ! Dans l’Education nationale il y a  47 000 non titulaires. Dans ce nombre, il faut distinguer 70 % de femmes. Et comme si ce n’était pas assez on y trouve 44 % de temps partiel, d'où des salaires très faibles. Ici commence un autre océan de précarité. Celui qui résulte du temps partiel imposé. Il y a 1,4 millions de salariés à temps partiel contraint. Dont évidemment 80 % de femmes ! En hausse de 27 % depuis 2003. Dès lors 40 % des salariés à temps partiel vivent sous le seuil de pauvreté ! La pauvreté atteint 20 % des jeunes de moins de 25 ans, c'est-à-dire près d'un million de personnes ! Précaires, pauvres, jeunes et femmes, quatre mots qui se font écho dans la réalité quotidienne et qui la structurent en profondeur.

La seule stabilité sociale des précaires est leur situation instable autrefois qualifiée d’atypique et qui est la règle à présent. Il faut de huit à onze ans à un jeune pour acquérir un contrat a durée indéterminée (CDI) ! Le précariat est une réalité qui déborde évidemment très largement les cadres de la seule masse des personnes directement concernées. Elle implique aussi les familles, les descendants cela va de soi car les enfants sont en première ligne pour subir les conséquences des carences que le précariat implique. Mais aussi les ascendants, bien obligés de s’impliquer. Elle touche aussi ceux qui en ont peur comme d’un futur immédiat redouté. Elle affecte aussi bien l’ouvrier très qualifié que le smicard. Mais aussi le cadre supérieur au chômage, contraint de devenir un « auto entrepreneur » parfois même par l’entreprise qui l’a licencié ou par celle qui emploie son travail.

La précarité est le mode dominant sous lequel se fait l’accès aux biens et services élémentaires. Elle contamine tous les compartiments de la vie quotidienne. Ainsi du logement. Il y a dorénavant 10 millions de mal logés dans notre pays. Parmi eux 100 000 personnes sans domiciles fixes. Cent quarante mille personnes vivent en camping ou en habitat de fortune. Cinquante mille personnes vivent à l'hôtel. Et la menace frappe largement. Il y a deux cent vingt mille personnes en instance d'expulsion suite à une décision de justice. Ces expulsions vont croissantes en nombre, de près du tiers depuis 2002. A quoi s’ajoutent plus d’un million trois cent mille demandes de logement social, en attente interminable et en hausse d’un quart depuis 2002 ! Je pourrai allonger la liste des catégories de précarisation. Santé, accès à l’énergie énergie, tout est touché. Il y a 8,5 millions de personnes en situation de précarité énergétique. 1,5 millions de logements sans chauffage. L’augmentation du chiffre des coupures d'énergies exprime une nouvelle extension du champ de la précarité. Trente fois supérieure en deux ans ! Pour le Gaz on est passé de 10 000 coupures il y a deux ans à 300 000 en 2010. Pour l’électricité il s’agit de 200 000 coupures par an selon la CGT. 37% des gens coupés seraient des travailleurs pauvres, 15% des familles avec enfant. Et l’eau ! L’eau aussi ! Eau : 130 000 coupures par an. Voyons la santé. Il y a cinq millions d'habitants sans complémentaire santé. Par conséquent 15 % des Français disent avoir déjà renoncé à se faire soigner. J’arrête là une énumération que je prolongerai au fil de mes interventions des prochains mois.

L’émergence du précariat fait davantage qu'obliger à redéfinir le « peuple ». En réalité elle exige le retour de ce concept pour décrire l’acteur historique de notre projet politique. Celui-ci ne peut plus être décrit ni sollicité sous la forme d’une alliance de catégories sociales homogènes comme l’était l’ancienne « alliance des couches moyennes et des couches populaires » dans les rengaines social-démocrate, ou le « front de classes » des années soixante dix au PS. Pour autant on ne peut faire de l’explosion de ces anciennes catégories le prétexte d’une relégation dans l’anomie de toute cette partie de la population que l’on inviterait à se penser comme un intervalle provisoire qu’elle n’est pas. Nommer le peuple c’est déjà faire exister politiquement tous ceux qui le composent dans une catégorie qui les intègre en tant qu’acteur politique positif direct.

Le peuple ne concerne donc pas seulement ceux que l’on nommait jusque là « les inclus ». Il ne « tend pas la main » aux exclus dans le cadre du «care». Le peuple est la catégorie politique qui se constitue dans la lutte contre la précarisation de toute la société. Le mot désigne donc tous ceux qui ont intérêt à la victoire de cette lutte, les travailleurs sous statuts, les cadres à temps pleins comme les intermittents. Il y a un ennemi du peuple qui doit être abattu politiquement : l’oligarchie. L’oligarchie est l’ensemble de ceux qui profitent du système et font de sa défense une fin en soi. Il s’agit des possédants du CAC 40 et de leur « suite dorée », les médiacrates, trader, yuppies, publicitaires, eurocrates et ainsi de suite dont la caractéristique est le parasitisme et l’inutilité sociale. L’oligarchie règne par la peur du lendemain qu’elle injecte dans le peuple en répandant l’impuissance à maitriser sa vie. Le peuple se constitue dans et par l’opposition aux oligarques. Résister c’est déjà vaincre l’idée que le précariat est une fatalité ou que chacun est personnellement responsable de sa détresse. C’est la politique qui fait le peuple. Comme l’Aventin institua la plèbe ou la prise de la bastille la sans culotterie, la grève la classe ouvrière. Désigner l’ennemi avec des mots qui réorganisent le champ politique dénoue et renoue les sentiments d’appartenance ou d’indifférence politique antérieurs, voila le but de notre propagande et des polémiques à déclencher pour faire réfléchir.

La notion de précarité peut être étendue dans tous les domaines pour être bien combattue. J’ai évoqué de nombreux aspects de la vie quotidienne que la précarité contamine. Mais il faut voir toute la dimension de cette contamination. La précarité n’atteint pas seulement les conditions de la vie du travail mais le contenu de la vie et du travail. Dans la production, quand elle atteint par exemple la constitution des équipes de travail, sans cesse changeante.  Quand elle mine les projets industriels, sans cesse remis en cause, reformulés, repris et abandonnés du fait de la précarité des décisions de l’actionnaire, des changements de propriétaires. Je ne cite là que quelques exemples, bien sur. Dans la vie mentale, quand sont enjointes des modes aussi harcelantes que celle de l’éternelle jeunesse précarisant toute idée du bonheur durable. Ou bien celle de l’ouverture et de la transparence qui interdisent toute maturation et construction intime. Toutes ces injonctions sont des arborescences, inavouées comme telles, des principes auto-organisateurs du capitalisme de notre temps : flexibilité, accessibilité permanente, instantanéité.

J’ai assez retenu mon lecteur. Je n’entre donc pas dans une description plus longue à propos du lien fondamental entre lutte contre la précarité et accomplissement humain. Je rappelle seulement que la lutte contre la précarité commence la société humaine elle-même. La lutte contre la précarité de la cueillette fait inventer l’agriculture, la lutte contre la précarité de la chasse fait découvrir l’élevage. Et ainsi de suite jusque dans l’ordre intime. Jusqu'à la lutte contre la précarité des règles de vie et de la condition humaine qui fait inventer les dieux et leurs commandements. Sans oublier la précarité insupportable que répandirent les crises et les destructions à répétition du premier âge du capitalisme industriel. D’où naquirent les doctrines socialistes qui, en proposant des clefs de compréhension, permettaient de  nommer, de comprendre et donc d’affronter.


298 commentaires à “Le populo et le populaire”
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  1. G2F dit :

    @ Christian n°251

    Pour en finir avec le "débat" sur le populisme : Il n'y a aucune "stratégie à entretenir le flou" puisque ce sont certains journalistes, politiques et eux seuls qui lui ont mis le mot dans les pattes, dans le but évident de le disqualifier.
    A partir de là, il y avait deux solutions. Soit refuser en bloc le terme (avec le risque d'être débordé par le nombre), soit tenter de se l'approprier en ravivant sa qualification jusqu'à annihiler son usage communément admis depuis deux décennies (sa définition a fluctué, comme de nombreux mots) et finalement retourner ce terme contre ceux qui l'emploient. Cela permet finalement de démasquer des personnes qui sont visiblement mal à l'aise avec le peuple.
    C'est une excellente stratégie de judoka puisqu'elle consiste à utiliser à son avantage la force d'un ennemi beaucoup plus fort pour la retourner contre lui.

    Dernière précision et elle a son importance : Il s'agit avant tout de dénoncer l'oligarchie en place et non les élites, Jean-Luc Mélenchon le stipule systématiquement.

  2. jc de Seraing dit :

    Pourquoi Mélenchon ne participera pas à la primaire PS

    Dans une interview à Lexpress.fr, le président du Parti de gauche réfute l'idée de se retrouver prisonnier d'une compétition forcément "truquée".

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pourquoi-melenchon-ne-participera-pas-a-la-primaire-ps_941985.html

  3. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 246 - Inquiet

    "Il y a plusieurs raisons d'émettre un avis mitigé sur le ton ou les manières de Jean-Luc./.../ les effets de manche nous amènent plus sur le terrain du théâtre que de la politique sérieuse. En politique, la sobriété, y a que ça de vrai ! :)

    De mon côté que pense au contraire que nous avons tout intérêt à aller au clash chaque fois que possible.

    Le combat médiatique est tellement asymétrique et pour l'instant en notre défaveur que si nous en restions à la version "propret-gentillet" perdu dans le marais immense des consensuels, jamais nous arriverions à provoquer la discussion et à imposer le débat sur nos positions.

  4. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Pas vraiment consensuel...
    Mais tactiquement peut-être pas mal vu pour créer l'émoi dans la basse-cour et obliger la discussion à venir enfin sur le vrai sujet : le rôle du FMI et de l'idéologie trimballée par Mr Dsk de Gôche.

    http://www.lebuzzquotidien.com/2010/12/melenchon-strass-kahn-imbecile.html

  5. lionel-pg44 dit :

    247 Ericalin

    Encore faudrait-il que certaines fédérations de notre partenaire privilégié ne fasse pas alliance avec le PS pour les cantonales et les sénatoriales, comme elles l'avaient fait pour les régionales, torpillant de fait la liste de front de gauche élargie... Il semblerait que cela porte sur un quart des départements. Et en s'affichant Front de Gauche,of course. Trop, c'est trop !

  6. JM.D dit :

    Le sociologue Loïc Wacquant, collaborateur de Pierre Bourdieu, analysait en 2003, le "remplacement des salariés par des entrepreneurs contingents (...) vendant leur force de travail ai jour le jour" et théorisait la création d'une société de "l'insécurité sociale". On peut l'écouter dans cet extrait du documentaire "Danger travail", repris dans le film "Attention danger travail" de Pierre Carles (encore lui ;-).

    Nous y sommes bel et bien aujourd'hui.

  7. jc de Seraing dit :

    Ateliers de la planification écologique: Jean-Luc Mélenchon

    http://partidegauchecomminges.wordpress.com/2010/12/02/dailymotion-ateliers-de-la-planification-ecologique-jean-luc-melenchon/

    Une analyse remarquable sur la valeur "travail" et sur la gratuité des services publics

  8. Christian dit :

    A G2F n° 253,
    La question du populisme est fondamentale, car il y va du sens qu'on donne à notre lutte : république ou démagogie (autre nom, plus classique du populisme).

    La stratégie à entretenir le flou, je la vois dans le fait qu'au départ notre porte parole a commencé à répondre dans le sens auquel je propose de revenir, notamment chez Taddéi, en disant effectivement "je combats l'oligarchie, pas le fait qu'il y ait des élites". Puis il en est venu très vite à répéter "mais ce terme ne veut rien dire à part la haine du peuple" comme dans l'article actuel, sans rappeler à chaque fois, contrairement à ce que tu dis, que l'existence d'élites n'est pas en soi le problème.

    Aussi je ne suis pas sûr que les références au judo soient ici des plus pertinentes : quand une contre-attaque fonctionne, l'adversaire finit par passer à autre chose. Dénoncer l'élitisme qui se cache derrière l'accusation de populisme, oui, mais laisser supposer qu'être du côté du peuple, cela veut dire être contre toute forme d'élite, non, parce qu'alors les classes moyennes ne suivront pas.

    Pour arriver à faire au moins 15% régulièrement pour pouvoir réellement peser dans la politique française, et a fortiori pour faire 51%, Jean-Luc Mélenchon doit résoudre une équation compliquée : sortir les abstentionnistes précaires de la léthargie du "tous pourris", faire comprendre aux ouvriers/employés qu'ils ont fait fausse route en votant le démagogue Le Pen et sa photocopie Sarkozyenne, faire comprendre aux classes moyennes, qui savent qu'il n'y a pas de société sans élites, que le PS les a néanmoins trahies pour le dépasser tout en se ménageant une possibilité d'union avec ce parti en cas de majorité en notre faveur pour arriver aux 51%...

    Pas facile. Je lui fais confiance pour trouver la meilleure approche en corrigeant le tir au fur et à mesure, il reste et de loin ce qui est arrivé de meilleur à la gauche, depuis Blum, dans un genre opposé. Encore un effort d'équilibrage...

  9. Jean Jolly dit :

    @ kalamar31.

    (certains vont jusqu'à annoncer 93%)

    J'avoue que je n'avais pas visé aussi haut, ma modeste estimation se limitant à 25 %. mais c'est toi qui as raison, pourquoi se limiter quand nous sommes sûrs d'avoir raison ?

  10. G2F dit :

    @ Christian n°261

    "Aussi je ne suis pas sûr que les références au judo soient ici des plus pertinentes : quand une contre-attaque fonctionne, l'adversaire finit par passer à autre chose."

    A la bonne heure. Vous voulez sûrement dire par là que si l'adversaire persiste à utiliser la même prise, c'est qu'elle fonctionne encore ou plutôt qu'il pense qu'elle fonctionne encore. Je ne suis pas certain que ce soit le cas.
    Nombre de médiacrates, d'éditocrates méprisent en toute bonne foi la capacité du peuple à se conscientiser de façon autonome et à exercer un regard critique sur le monde. C'est encore en toute bonne foi que les mêmes sont persuadés d'exercer une influence morale sur le plus grand nombre.
    Des études sociologiques mais également la victoire du Non au referendum sur le TCE en 2005 démontrent pourtant exactement l'inverse.
    En ce qui concerne le rapide panorama social que vous tentez de dresser, il se heurte à la réalité de la diversité sociale qui compose ce pays et je ne suis pas certain là encore que l'on puisse poser la question en ces termes, d'autant que votre définition de la classe moyenne semble correspondre à la moyenne sup. Une infirmière appartient à la classe moyenne, elle est salariée, comme 90% des travailleurs français.
    Avec la notion de précariat, on est là sur un discours républicain de fond.
    Précariat qui se nourrit du chômage de masse, de la pression boursière, des nouvelles méthodes de management : 70% des français ont peur pour leur place ou envisagent une reconversion. Tout le monde est "touché" par le phénomène. Chômeurs, précaires, employés et cadres.
    Nous ne devons pas penser en parts de marché mais nous adresser aux citoyens français, avec toute la dimension rassembleuse qu'elle implique.

  11. kalamar31 dit :

    Je viens d'écouter JL Mélenchon sur France Info
    A propos de la suggestion d'Eric Cantona qui propose que nous allions tous retirer notre argent de banques le 7 décembre, Voici je pense, une excellente réponse à une idée qui parait bonne, mais qui en fait serait vraiment catastrophique.
    Imaginez-vous le 8 au matin, les banques à terre, comment allez-vous faire vos courses?
    Le chéquier, la carte bancaire, les retraits automatiques inutilisables?
    Je n'ose imaginer le chaos dans lequel le monde se réveillerait.
    Nous avons besoin des banques mes amis, il faut l'admettre, mais pas ces banques là..
    L'article de Lordon suggère de laisser les banques s'effondrer d'elles-mêmes ce qui je pense avec ce qui se produit en Irlande et qui va se propager au Portugal, en Espagne et plus tard, sans doute en Italie et en France ne tardera
    pas à se produire.
    Une fois ces banques quasiment à terre, de par leur propre action, il faudra alors que le gouvernement les saisissent et les nationalisent immédiatement, en déclarant souverainement le défaut sur sa dette publique et mettre la finance enfin au service du peuple en chargeant sa banque centrale de reconstruire le système bancaire par la création monétaire maîtrisée. A ce moment-là ce sera au peuple d'exiger que cela soit fait et de se soulever s'il le faut.
    Reste à savoir de quel gouvernement on parle, de quelle banque centrale et de quel territoire.
    L'UE et la BCE ne paraissent pas en mesure, ni avoir la volonté de le faire. Ce qui préfigure une importance nouvelle des états européens souverains et nous donne une responsabilité que nous devrons prendre si le peuple nous charge de cette tâche.
    Balayons nos divergences mesquines, rassemblons-nous rapidement au sein du Front de Gauche, travaillons au programme partagé et soyons prêts!

    Alors, Cantona, fausse bonne idée, mais qui a le mérite de faire réfléchir et de pouvoir poser correctement le problème.

  12. kalamar31 dit :

    J'aimerais réagir à l'actualité immédiate concernant JL Mélenchon qui vient de passer sur France Info.
    Une question lui a été posée concernant la suggestion de Cantona, qui est à l'origine d'un mot d'ordre qui consiste à demander à tout le monde de retirer notre argent des banques le 7 décembre, afin de les faire tomber.
    Je pense porter là l'opinion, un argumentaire intéressant que j'ai trouvé sur le Monde Diplomatique, sous la plume de l'économiste Lordon, chercheur au CNRS.

    http://blog.mondediplo.net/2010-12-02-Ne-pas-detruire-les-banques-les-saisir

  13. guillot dit :

    GDF @ 253

    Derrière l'emploi du mot populisme par la gauche libérale et les médias, il y a certainement une lutte idélologique sur son contenu. Le pouvoir et ses médias l'utilisent comme un "élément de langage" visant à stygmatiser ou discréditer toute politique alternative. "La montée des populismes de droite et de gauche" semble détrôner celui des "extrêmes".

    Jean Claude Guillebaud (qui semble prendre le suite de Jacques Julliard dans une chronique au nouvel obs) remarque que les exemples ne manquent pas et cite "la façon dont le mot "populisme" a été transformé en arme de dissuasion masive contre la gauche". Et, "le tour de bonneteau qui a permis de remplacer le mot "capitalisme" par, celui moins répulsif, de "libéralisme". Ou la "régulation", "plus évasive" que "la réglémentation", "la gouvernance" préférée à "gouvernement".

    La bataille des mots et de leur sens pour désarmer en douceur toute résistance contre les loi du marché, conclut-il. Ce n'est pas faux, la domination idélogique d'un peuple permet de légitimer un système afin d'obtenir sa coopération... et de n'utiliser la coercition qu'en cas de danger.

  14. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - Kalamar31 - 266

    Et d'accord avec toi et Lordon.
    Cette idée de Cantona est loufoque, simpliste et irresponsable.

    Il pourrait aussi bien demander la destruction des routes pour réduire la pollution des camions...
    Ou demander de casser les machines dans les usines pour améliorer la condition ouvrière...

    La société a besoin de banques pour fonctionner. Le problème n'est pas l'outil mais comment il est employé et qui le contrôle.

  15. Zoltaire dit :

    L'article de Lordon suggère de laisser les banques s'effondrer d'elles-mêmes ce qui je pense avec ce qui se produit en Irlande et qui va se propager au Portugal, en Espagne et plus tard, sans doute en Italie et en France ne tardera
    pas à se produire.
    Une fois ces banques quasiment à terre, de par leur propre action, il faudra alors que le gouvernement les saisissent et les nationalisent immédiatement

    Oui en effet c'est ce qui devrait etre fait, mais ce ne sera pas le cas avec nos gouvernements actuels... Et la solution sera evidemment le FMI... donc entre ne rien faire et attendre l'aide du FMI (cauchemard !) et agir en montrant aux gouvernements que les gens ne veulent plus subir le dictat des banques et donc faire en sorte que l'economie s'ecroule (2eme cauchemard), c'est a vous de voir...

  16. toto dit :

    Assez d'accord avec claudy 256 pour dire :
    "Il faut vous reprendre, Mélenchon. Ayez vos nerfs en privé. Vous devez vous montrer intraitable mais paisible. Assuré, et non paniqué. Vous devez montrer votre capacité à maîtriser l'évènement. Nous avons déjà un excité à l'élysée, nous ne lui cherchons pas un double. Nous voulons nous en débarrasser"

    La formulation est peut-être un peu cavalière mais il y a un problème bien réel dans une période ou certains, tel BHL et d'autres, parlent de populismes de gauche comme de droite. Pour des oreilles distraites et peu politisées les vociférations d'un Le Pen peuvent entrer en résonance avec les coups de sang de Jean-Luc Mélenchon !
    Jean Luc est un homme brillant, cultivé. C'est un humaniste dont l'image risque d'être ternie d'autant plus que les rapports sont tendus avec certains medias bien pensants.
    Comment faire d'un pur sang fougueux un cheval de trait puissant et paisible?

  17. argeles39 dit :

    L'appel de Cantona au bankrun est à mon sens "stupide", techniquement il est impossible que tout le monde retire son argent des banques (ne serait-ce que par le fait que les banques n'ont pas physiquement cet argent), mais supposons que ce soit possible. On fait quoi après? On garde l'argent sous son matelas? Les gens qui retirent leurs billes remboursent instantanément tous leurs crédits (immobilier, consommation........) à ces mêmes banques? Les gens qui ont des fins de mois difficiles (découvert) vont vivre mieux? Les entreprises qui ont des encours bancaires crèvent, quel impact sur le chômage?
    Tout ça n'est pas très sérieux, avez-vous remarqué que cet appel est relayé par les milieux d'extrême droite franco-belges, de la mouvance d'Alain SORAL?
    Ce dont nous avons besoin c'est de nationaliser le secteur bancaire, en spoliant les spéculateurs qui se sont suffisamment gavés, cela passe par la révolution citoyenne prônée par Jean-Luc Mélenchon, c'est à dire par les urnes.
    Il serait plus utile que Cantona utilise sa notoriété et son argent pour soutenir le FdG.

  18. Michel Matain dit :

    @ 261 Christian
    Pour arriver à faire au moins 15% régulièrement pour pouvoir réellement peser dans la politique française, (...), Jean-Luc Mélenchon doit résoudre une équation compliquée : sortir les abstentionnistes précaires de la léthargie du "tous pourris"

    Et "qu'ils s'en aillent tous" serait mieux que le "tous pourris" ? Il va falloir dépenser des tonnes d'énergie pour expliquer (dialectiquement bien entendu) que ce n'est pas pareil ! En ce qui me concerne, je suis entouré de personnes de gauche mais qui ne font pas partie du fan club du co-président du Parti de Gauche : le constat que je fais est que le style Mélenchon ne passe pas bien (c'est un euphémisme que de dire ça) et qu'il faut continuellement passer son temps à rectifier la mauvaise image au lieu de se battre sur le fond de nos idées. Je suis un peu inquiet pour la présidentielle si finalement Jean-Luc Mélenchon est désigné candidat du Front de Gauche et qu'il garde le même style, qu'il cultive la même image de l'homme énervé qui démarre au quart de tour sans raison apparente.

  19. kalamar31 dit :

    @Zoltaire
    270

    Quand je parle de gouvernement, je pense bien sûr à un gouvernement du Front de Gauche, car je suis persuadé comme toi, que le gouvernement Fillon ne saisira pas les banques et se couchera devant le FMI.
    Ce qui rend d'autant plus urgent de montrer vraiment que le Front de gauche est une réalité et une alternative réaliste.
    La proposition de Cantona est irresponsable et provoquerait les conditions de chaos idéales pour une réaction de règlement par la force et une installation d'un régime autoritaire pour longtemps.

    La seule issue est la révolution par les urnes, et si la catastrophe annoncée arrivait plus vite que les échéances électorales prévues, il faut être prêts.

  20. Descartes dit :

    @kalamar31 (#254)

    L'article de Lordon suggère de laisser les banques s'effondrer d'elles-mêmes (...). Une fois ces banques quasiment à terre, de par leur propre action, il faudra alors que le gouvernement les saisissent et les nationalisent immédiatement, en déclarant souverainement le défaut sur sa dette publique

    Prenons l'idée de "laisser les banques s'effondrer par elles mêmes". Lorsqu'une banque s'effondre, cela suppose qu'elle n'est plus en mesure de rembourser ses dettes. Mais c'est quoi la dette d'une banque ? D'abord, c'est l'argent des déposants, c'est à dire de vous et de moi. En d'autres termes, c'est vous et moi qui perdrions nos économies.

    Même chose avec la dette publique: si l'on déclare un "défaut sur la dette publique", ceux qui auront prêté aux états perdront leur argent. Mais qui sont ces prêteurs ? Là encore, c'est vous et moi. Car c'est avec l'argent que nous avons déposé dans les banques que la banque à son tour achète des titres de dette publique. Lorsque vous mettez vos économies dans un livret A, c'est la dette souveraine. Lorsque vous mettez vos économies dans une assurance vie (le placement préféré des français, et pas seulement des riches), une partie est investie dans des titres de dette souveraine.

    Au lieu d'analyser les faits, Lordon continue à plaquer ses préjugés en termes de "eux" et "nous". Comme s'il n'y avait que "eux" qui pourraient pâtir de l'effondrement des banques et d'une crise de la dette souveraine, alors que "nous" en serions immunes. La politique de Lordon a déjà été essayée: en 1929-31, on a fait exactement ce qu'il suggère: "laisser les banques s'effondrer". On l'a payé d'une dépression durable dans l'ensemble de l'économie mondiale.

  21. kalamar31 dit :

    @Michel Matain
    272
    Je suis un peu inquiet pour la présidentielle si finalement Jean-Luc Mélenchon est désigné candidat du Front de Gauche et qu'il garde le même style, qu'il cultive la même image de l'homme énervé qui démarre au quart de tour sans raison apparente.

    Si je suis intervenu pour signaler que le ton employé par Jean-Luc Mélenchon pourrait desservir les idées qu'il a bien raison d'avancer dans un monde politique aseptisé, je ne suis pas d'accord avec toi pour dire que ses motifs de colère sont"sans raison apparente", ils sont tous légitimes, il faudrait simplement qu'il les dise plus tranquillement.

    La force tranquille, ça vous dit quelque chose?

  22. jean ai marre dit :

    Que dit on au café du commerce ?

    Que JL Mélenchon devrait faire attention à ne pas ressembler à G. Marchais, à faire attention aux mots employés, à sa coupe de cheveux, au noeud de sa cravate, bla bla bla.

    Arrêtez, il a raison , il se démarque, un coup de gueule qui fait peur, permet de faire réfléchir.
    Si Lebranchu, le filousophe en chemise blanche, les journalistes, commencent à le mettre au devant de la scène politique, c'est qu'il représente qq chose.
    Et si vous êtes en train de le lire c'est qu'il ne vous ait pas indifférent, malgré le style à l'emporte pièce.

    Tout comme E. Cantonna, parler des banques, comme il l'a fait, a permis de véhiculer le message de s'approprier ces organismes. Il a le mérite de faire avancer un certains nombres d'idées sur la finance.
    Si vous en doutez, allez participer aux discutions des ouvriers, des techniciens et des cadres sur les chantiers.

  23. Michel Matain dit :

    @ 275 kalamar31

    Totalement d'accord avec toi, les motifs de colère ne manquent pas ! Je parlais de l'image donné, non du fait qu'il n'y ait pas de raison de s'énerver.

  24. François dit :

    Ce qui me dérange souvent dans les coups de gueule de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas vraiment le style, mais plutôt un double défaut. En effet, lorsqu'il choisit de se mettre en colère (éventuel 1er défaut qui ne me gêne pas outre-mesure), la pédagogie disparaît aussi et l'argumentation devient, sinon plus brouillonne, du moins trop raccourci pour être compréhensible (2e défaut).
    Au Fou du Roi il reproche à la personne qui l'interroge (sur son éventuel rôle d'idiot utile de Sarkozy) de demander au gens de se taire. Alors qu'il ferait mieux de réexpliquer pourquoi ce faisait elle fait le lit de l'UMP-PS et de l'abstention, puisque les gens n'ont plus le choix d'exprimer autre chose et chaque camp n'a qu'à attendre que le balancier revienne de son côté pour se distribuer les postes. (Si mon explication n'est pas claire, c'est que moi je ne suis pa pédagogue ;-)).
    Je pense que même si le registre colérique est toujours là, cela passera mieux avec de la concentration sur l'énoncé et la pédagogie.

  25. Descartes dit :

    @kalamar31 (#273)

    La proposition de Cantona est irresponsable et provoquerait les conditions de chaos idéales pour une réaction de règlement par la force et une installation d'un régime autoritaire pour longtemps.

    Qu'est ce qu'on aime se faire peur...
    En fait, la "proposition de Cantona" ne provoquerait rien du tout, même si elle était suivie par 100% de la population. Ceux qui pensent le contraire confondent une "crise de liquidité" avec une "crise de solvabilité". Or, ce sont deux choses complètement différentes: dans une crise de liquidité, le débiteur ne peut payer sa dette à un instant donné (il n'a pas assez d'argent en caisse pour le faire). Dans une crise de solvabilité, par contre, le doute porte sur la capacité de remboursement de l'emprunteur à tout moment (par exemple, lorsque les dettes dépassent l'actif...). Prenons un exemple: Rotschild va au restaurant et au moment de recevoir l'addition il découvre qu'il a oublié son portefeuille. Il ne peut donc pas payer immédiatement (crise de liquidité). Mais le restaurateur voudra bien lui faire crédit, parce qu'il n'a pas de doute sur la solvabilité de son client (c'est à dire, sur sa capacité de régler la note à terme).

    Une crise de solvabilité peut provoquer une faillite. Mais une crise de liquidité peut toujours se résoudre grâce au crédit. Reprenons notre exemple: le restaurateur ne verra pas d'inconvénient à attendre le paiement, car il sait que son client est solvable. Si les citoyens se présentaient massivement aux guichets pour retirer leur argent, la banque demanderait un prêt en numéraire auprès de la banque centrale (qui, étant maîtresse de la planche à billets, peut produire de la liquidité à volonté), prêt qu'elle rembourserait au fur et à mesure que ses propres débiteurs rembourseront leurs crédits. Ce serait peut-être couteux pour tout le monde, le système de paiements serait temporairement désorganisé, mais ce ne serait pas une tragédie...

  26. max dit :

    Comme certains içi je commence a "fatiguer" un peu de tous ces coups de gueule de Jean-Luc Mélenchon partout ou il passe !
    on a deja un excite a l'Elysée,c'est pas pour en mettre un autre !
    Il faut absolument de reprendre Jean-Luc Mélenchon !
    Si tu veux briguer le poste de chef de l'etat, il faut absolument que tu saches faire passer les idées et programmes du FdG autrement qu'en vociferant et t'enervant au moindre accroc !
    Le PG a besoin d'un candidat ferme et decide sachant denoncer tous les travers de notre société, présenter et défendre notre programme,mais tous cela peut se faire sans insultes et petits mots qui ne font que réjouir les "mediacrates " que tu dénonces et qui en font autant d'angles d'attaque pour te "dessouder" ensuite.
    Alors de grâce,"travaille" un peu tes nerfs, sinon je crois que tu risques de perdre en route quelques soutiens.

  27. lemaire dit :

    Il faut arrêter maintenant de critiquer la façon qu'a de s'exprimer Monsieur Mélenchon.
    C'est justement ce qui le distingue de tous ces béni oui oui que l'on voit finir par ressembler de plus en plus a des politiques de droite plutôt que de gauche, je parle du parti socialiste, lequel en qui je n'ai aucune confiance, c'est un parti qui sera bientôt plus de droite que la droite.
    Les coups de gueule de Monsieur Mélenchon, sont les nôtres,et il les exprime très bien !
    Serrons nous les coudes, le parti de gauche prend de plus en plus de terrain.
    Preuve que notre représentant est loin de déplaire au peuple, qui aimerai bien lui crier la haine qui l'étouffe !
    N'ayez crainte M Mélenchon sait ce qu'il fait, et il le fait très bien.
    Faites lui confiance bon sang !
    Vous voulez que ça change ou pas ?

  28. Michel Darribehaude (PG11) dit :

    @280 max
    C'est toi qui as l'air bien énervé !
    Si tu avais entendu Jean-Luc Mélenchon ce matin sur France Info, tu aurais remarqué qu'il était d'un calme olympien.
    Alors à parler de "tous ces coups de gueule de Jean-Luc Mélenchon partout ou il passe !", c'est toi qui passe pour un excité.
    Cool ! :-p

  29. kalamar31 dit :

    @Michel Darribehaude (PG11)
    284

    Jean-Luc Mélenchon est un homme qui a entre autres qualités d'écouter les critiques et de les intégrer....

  30. Louis st O dit :

    Cantona suite... pourquoi c’est impossible. Je ne dis pas qu’il faut pas le faire, je donne mon opinion.

    Il y a quelques Jours, j’ai posté un commentaire sur un des billets précédents de Jean-Luc Mélenchon, disant que je vidais mes comptes après un différent avec ma banque (On ma même conseillé une banque coopérative) (je voulais sortir un somme « importante » pour moi, en fait 6000 euros), le guichet ou j’avais demandais 48h à l’avance ce retrait (guichet ou j’avais l’habitude de faire mes versements ou autres demandes, n’étant pas mon guichet principale, me fût refusé.
    J’ai dû donc téléphoner à mon guichet principal 48h avant pour y demander cet argent. En colère, le lendemain je décidais de vider mes comptes (en y laissant un peu d’argents pour ne pas les fermer).
    Lorsque je suis arrivé à la banque et que j’ai demandé un peu plus que ce que j’avais demandé par téléphone, la banque me dit que ce n’était pas prévu, et qu’elle n’avait pas assez de liquidité et me donna seulement ce que j’avais demandé par téléphone.
    J’ai dû revenir le lendemain, pour reprendre mon argent.
    Donc quand une personne viendra demander son argent, il suffit qu’elle dise, aujourd’hui je n’ai pas assez (ou je n'ai pas pu avoir) de liquidité et le tour est joué…. Et je pense que si la demande est importante, c’est ce que feront les banques ou elles fermeront carrément.

    Toutefois rien n’empêche de le faire sur une durée plus longue.

    Louis

  31. Yves Resse dit :

    Notre camarade Jean Luc est comme il est ! Sincère et surtout humain.
    Il corrige de mieux en mieux ses coup de sang, et dieux sait s'il lui en coûte (attention, chassez le naturel, il revient au galop !).
    Mais si l'attitude est décisive pour notre avenir, alors on est mort.
    Ce serait la victoire de la forme sur le fond, du comédien sur le texte, du paraitre sur l'être.
    Une chose est certaine, Il sait de quoi il parle !
    Alors ? on veut quoi ? un programme ? ou un "chef" (roi, duce, président) ?
    Qu'ils s'en aillent tous.
    Du balai !

  32. VEYTIZOUX Jean-Philippe dit :

    J'ai commis un petit billet il y a quelques jours sur mon blog mediapart sur le dépassement dialectique de la notion de populisme vers un produit politique meilleur par JL Mélenchon, en expliquant que c'était le fruit au delà de son propre talent de la "saine tension politique" qui régnait dans le Front de Gauche ; je ne peux que souhaiter que nous produisions tous des textes de cette volée.

    Entre le Congrès du PG et le week-end suivant, les trois jours du programme du PCF nous avons gagné des points sur la pertinence de nos propositions.....l'adversaire aura été fort médiocre au "Grand Journal" de C+ en comparaison.

  33. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - Descartes:
    "Une crise de liquidité n'est pas une crise de solvabilité"

    Certes.
    Mais pourrais-tu vraiment nous assurer que l'une ne s'est jamais transformée en l'autre dans l'Histoire ?

  34. Louis st O dit :

    Il y a des pseudo-intellos et des intellos intelligents, dans le journal Politis (num 1128) dans un portrait de LJM il est dit: « …il a une capacité réelle à expliquer des choses compliquées avec des mots pas forcément simples mais qui les rendent compréhensible par le peuple. » …

    Pour ceux qui doutent encore pour ses « coups de gueule ».
    Pensez-vous qu’il ne peut pas se maîtriser, ce matin à 8h15 sur France Inter il à prouvé le contraire.

    Imaginez que ce soit quelqu’un qui n’élève pas la voix, jamais un mot de travers… pensez vous que les JMA de C+ ou sur RMC-BFM l’inviteraient, et si justement c’était ces éclats de voix (qui font du Buzz) qui lui permettent d’être invité sur les Télés et radios … pensez-y, alors vous diriez comme moi… Il est fort ce Mec.
    D’ailleurs, c’est ce qui m’a permis de l’entendre et surtout d’entendre son message…

    Au fait pour ceux qui doute pour le programme, ce matin, il avait été invité, parce qu’il devait se réunir avec les autres composantes du Front de Gauche pour définir les grandes lignes de leur programme. (bien que l’ayant mentionnée 10 mn avant son interview, l’intervieweuse ne lui pas une seule fois posée la question).

    Louis

  35. Jean-Yves dit :

    J'ai lu La révolution citoyenne, je pense avoir compris (enfin j'en ai la prétention) le croquis exposé.
    J'y adhère sans partager la projection sur la Belgique francophone qui souhaiterait étendre le territoire de France, ni la préférence chinoise (aussi pire que les US, c'est peut-être une traumatisme gravé par ma Mémé avec son péril jaune).
    Bref, de déjà attentif, je retrouve les vibrations d'espoir laissées sur place en fin d'adolescence (soit un saut de 55 à 18 ans, belle cure de jouvence).
    Je vote toujours mais l'envie et la conviction reviennent... Effets collatéraux, l'envie de mettre des claques aussi, aux "polichinelles" qui dédaignent et disqualifient le fond et une forme directe et lisible par tous. Les claques (l'envie seulement j'insiste) c'est par carence d'écriture et de verbe puissant... je ne serai jamais un Michel Onfray, même à force d'apostille.

    Merci Monsieur Jean Luc Mélenchon

  36. Descartes dit :

    @le prolo du biolo (#286)

    Mais pourrais-tu vraiment nous assurer que l'une ne s'est jamais transformée en l'autre dans l'Histoire ?

    Oui, de la même manière qu'un sanglier ne s'est jamais transformé en biche, même s'il arrive au chasseur de prendre l'un pour l'autre... une crise de liquidités ne peut se transformer en une crise de solvabilité, parce que les deux sont structurellement différentes. Ce qui arrive, par contre, c'est qu'on fasse le mauvais diagnostic et qu'on applique à l'une des situations les remèdes de l'autre... avec des conséquences dramatiques.

    Prenons un exemple: une banque a reçu des dépôts à vue pour 1 Md€ et a prête cet argent à six mois à 5% d'intérêt à des clients qui n'ont pas de problème pour rembourser. Supposons maintenant que les déposants se présentent pour retirer leur argent. La banque a clairement un problème de liquidité. Quelle est la solution ? Demander à la banque centrale un prêt au taux de base (disons 3%) pour payer les déposants. Une fois les six mois écoulés, la banque récupèrera l'argent prêté plus ses 5%, rendra l'argent à la banque centrale avec ses 3%... et lui restera 2% de profit. Personne n'aura perdu de l'argent, la banque n'aura pas fait faillite... fin de l'histoire.

    Par quel mécanisme une telle "crise de liquidité" pourrait-elle se transformer en "crise de solvabilité" ? C'est impossible, parce que la banque dans cet exemple est à tout moment intrinsèquement solvable. La banque pourrait avoir aussi un problème de solvabilité (par exemple, si les emprunteurs auxquels elle à prêté font faillite). Mais ce serait une crise différente, qui n'aurait rien à voir avec un problème de liquidité...

    Il faut bien voir que ce sont deux problèmes différents: une organisation peut être liquide tout en étant insolvable. Ou l'inverse.

  37. Jean Charles dit :

    Houais....Le problème de base c'est que l'oligrachie est bien plus douée pour "opprimer" le peuple que le peuple ne l'est pour s'en défendre...Pourquoi ? C'est la question à laquelle je ne trouve pas de réponse satisfaisante et abordable qui pourrait être diffusée largement...peut être celle de Lordon...en gros..dans un conflit qui risquerait d'être... in finé...n'en déplaise à Cantona... un peu musclé...l'oligarchie peut tenir plus longtemps...c'est surement vrai mais pas suffisant...
    Pourtant...le peuple est bien plus nombreux...!?
    On est tous des "moyens"....comme tu dis...Mélanchon..."les moyens" veulent singer les moins moyens et...ainsi de suite...et ce mode "grégaire" ne serait il pas le signe d'un certain manque de moyens des moyens...pour appeler un chat un chat...une certaine forme de crétinerie sur laquelle prospère les oligarques...? Ne pas le remarquer ou faire comme si ça n'existait pas...c'est ça le populisme...
    Je crois qu'il va falloir attendre la nouvelle version de sapiens sapiens pour espérer une solution....

  38. dd acoudre dit :

    J'ai bien aimé ton billet tu fais une bonne analyse, et tu m'a rappelé des situations que j'ai vécu à l'époque dont certaines m'avaient fait rouspéter notamment l'ouverture à la société civile et celle au centre qui ont entrainé le PS dans sa constitution actuelle, nous avons certes conquis le pouvoir mais perdu notre âme.
    j'espère qu'un jour tu puisses un jour réunir les restes d'un socialisme mort sous le mur de Berlin afin d'ouvrir la perspective vers une autre civilisation.

    J'explique cela dans un article sur agoravox je te le fais parvenir.

    cordialement.

  39. Pascal dit :

    Quand la thèse du précariat (précarité et salariat) de Jean-Luc Mélenchon rejoint l'approche du mécontentement salarial développée par Lordon... Ca donne un possible rendez-vous avec l'Histoire !

    "La force motrice de l’histoire du capitalisme, ça n’est donc pas le salariat tout court : c’est le salariat mécontent. Et quand le mécontentement salarial atteint un point critique, il n’est pas exclu que l’histoire se remette en marche."

    Lordon ==> http://www.regards.fr/article/?id=4589

  40. max dit :

    @ michel darribehaude post 281

    Ne ferais-tu pas partie de ces susceptibles sur ce blog ou la moindre petite remarque sur Jean-Luc Mélenchon dérange et oblige à une réponse immédiate ?
    Désolé, mais pour moi Jean-Luc Mélenchon s'emporte bien trop vite et trop souvent, même si effectivement, sur France Info je l'ai trouve calme et posé et il a pu très bien faire passer son message !
    Effectivement je suis énervé quand je le vois s'emporter sans nécessité !
    Pour accéder a certaines fonctions, ne t'en déplaise camarade, il faut savoir maitriser ses nerfs !

  41. Gatien dit :

    Ce que tu dis c'est la mode. La mode c'est le discours mielleux à la François Hollande, c'est de l'hypocrisie.
    C'est justement le brouillage gauche droite, " tout le monde il est gentil. "
    Quand les gens disent "ils sont tous pareil", c'est un exemple.

    Le débat améne à la confrontation, il est normal que parfois ça améne à s'emporter.
    Sinon, on arrive à des situation tel que 97% des votes sont les même chez les socialiste et le PPE (groupe de l'UMP).
    Tout cela est à la fois cause et conséquence je dirais du brouillage.

    La mode du discourt mielleux joue les intérêts des dominants.

  42. molette dit :

    Je suis atterrée de voir le nombre de donneurs de leçons de bonne conduite à Jean-Luc Mélenchon. Il est comme il est et il ne va pas être contraint de se plier à la "courtoisie" en vigueur de tout ce petit monde médiatique bien policé ? Je suis certaine que les messages passent très bien, le fond est saisi car les débats sont en route et c'est ça qui compte. Je me suis réjouie de l'entendre allumer M. Carmouze dans le" Fou du roi" qui passe son temps à prendre des contre-pieds carrément improbables pour passer pour original. Moi, ça me plaît qu'il leur rentre dedans. Il a du coeur au ventre notre Jean-Luc et il sait ce qu'il dit car, quand la question qu'on lui pose est essentielle, il sait répondre et il est obligé de se faire entendre. Qu'on le compare à MM. Le Pen ou Marchais, et il suffit de demander à votre interlocuteur quels sont les points communs et là, le vrai débat commence et, même, généralement, ils sont bien embêtés !

  43. Pierre dit :

    Comme signalé par Bélatar dans le post 305 (billet Strauss Kahn) il est instructif de lire l'interview du big brother de la pub, dans le "journal des patrons, boursicoteurs et cadres sup qui se prennent pour leurs patrons" : http://www.latribune.fr/technos-medias/publicite/20101205trib000579624/martin-sorrell-on-peut-tailler-dans-le-budget-d-un-etat-comme-dans-celui-d-une-entreprise-.html
    (Il serait d'ailleurs bien utile de faire des notices factuelles sur les individus qui façonnent le nouveau totalitarisme capitaliste : ce serait un pas de plus dans la prise de conscience rendue difficile par un paysage médiatico-politique réactif, oublieux, volatile...)

    Pour ce Martin Sorrell qui a fait main basse sur les grandes agences publicitaires, délocalisé à Jersey pour éviter 2 milliards d'impôts, et veut rester le seul fournisseur planétaire des études "ad'hoc"), le synopsis est tout entier dans sa déclaration.

    "On peut tailler dans le budget d'un Etat comme dans celui d'une entreprise.../... La douleur est intense mais elle ne durera pas longtemps.../...Voilà le problème de l'Europe occidentale : voulons-nous perdre notre graisse ? Être aussi efficaces que les Chinois ? Ou préférons-nous rester gros et heureux ? "

    Mais pour son business, aucune inquiétude à avoir : " Les coupes budgétaires nous donnent aussi des opportunités, pour aider le gouvernement à travailler plus efficacement.../... La crise a accéléré le mouvement éthique ; Il faut construire des marques, des services et des produits qui répondent à ce besoin psychologique et émotionnelle. Tout le monde se focalise sur des arguments tangibles. Mais une marque se construit aussi sur le plan émotionnel.../...L'approche doit être bien plus subtile. Il est par exemple bien plus efficace de convaincre les utilisateurs des réseaux sociaux que votre marque est belle, ou intéressante afin qu'ils se fasse les messagers de votre discours..."

  44. PierreN dit :

    "La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu'en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l'incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d'infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d'eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère. "Exposé des motifs de l'ordonnance de 1945
    « Quand fut brisé le servage qui attachait l’homme à la glèbe, quand l’absolue liberté d’aller et venir fut reconnue à tous les hommes, ce fut un retour civilisé à la sauvagerie : le prolétaire errant des grandes routes et des cités est comme le rôdeur des forêts ; il cherche à l’aventure travail et salaire, comme l’autre cherchait le gibier et le fruit ».Jean Jaurès, Socialisme et liberté 1898
    L'ordonnance de 45 parlait" d'in - sécurité". Cela couvrait tous les domaines de la vie, santé comprise. Le terme de "précariat" en fait un salariat à part, une sorte de "sous division" du salariat. Presque une "nouveauté", un nouveau capitalisme". Or, pour le CNR, pour Jean Jaurès, c'était la base de la distinction entre deux classes, la classe possédante d'une part, et le salariat d'autre part. Pour Jaurès, "Le socialisme d’État [Ndlr : Social-démocratie] accepte le principe même du régime capitaliste : il accepte la propriété privée des moyens de production, et, par suite, la division de la société en deux classes, celle des possédants et celle des non possédants. Il se borne à protéger la classe non possédante contre certains excès de pouvoir de la classe capitaliste, contre les conséquences outrées du système" (Socialisme et Liberté).
    Par exemple, en...

  45. Guillaume dit :

    Je viens de te voir sur le grand journal Jean Luc, tout simplement énorme.

    J'ai vraiment été convaincu par ta conviction et tout ton espoir dans ta longue intervention sur le vrai sens de ta politique, redonner une maternité aux enfant qui naissent...
    En bonus, excellent la remise en place d'Apati!: "c'est vous ou c'es moi l'invité ?"
    En effet cet imbécile non seulement répond à ses propres question mais en plus le fait à la manière d'un véritable argumentaire politique de droite... Et il se permet en prime de critiquer la décision de Druker de ne pas inviter Le Pen. Lui peut donner ses opinions et faire valoir ses convictions, pas les autres... sympatoche tout ça

  46. jean dit :

    Simplement envie de confirmer le sentiment de Guillaume et d'encourager J.L. Mélenchon.

  47. vudeloin dit :

    Bon, résumons nous... Populiste, c'est l'injure à la mode et l'ultime argument... Faut dire que l'Union pour un Mouvement Populaire n'a pas grand chose de populaire et beaucoup plus avec une Union pour une Minorité de Privilégiés... Ceci dit, le qualificatif populiste étant adressé à l'endroit de Jean Luc Mélenchon par quelques démocrates partisans de l'état de droit (mettez les guillemets où vous voulez) qui se couchent devant les desiderata des marchés financiers et les ukases de Barroso et de Trichet, faut croire que quelque chose les embête là dedans...

    Salut et fraternité

  48. Philippe dit :

    Je suis en train de lire avec émotion le livre de Jean-Luc MELENCHON : Qu'ils s'en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne. Ce livre est concis dans son contenu.
    Je souligne page 51, quelque chose que je savais, mais qui m'horripile et que je souhaite mentionner ici dans mon commentaire - je cite :"Au cours des vingt-cinq dernières années, le partage de tout ce qui a été produit par les Français s'est modifié de la façon la plus brutale qui soit. Dix points de la richesse totale produite son passés de la poche des producteurs à celle des rentiers."
    Je suis scandalisé ! Ils se fouttent du monde ! Ce sont des voleurs ! Et j'ajoute que c'est du racisme social à l'état brut !
    Philippe


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