24nov 10

Congrès du PG, Parti socialiste, Irlande, Audrey Pulvar

« Send them away! » « Fichez les dehors! »

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C eci est une note spécialement longue. Commencée par petits bouts au fil des jours, elle a grossi au point que j’ai du la découper en plusieurs morceaux pour en régler la diffusion. Je pense et je fixe mes recherches en écrivant, comme vous le savez. Je traite ici du congrès du Parti de Gauche, de nos rapports avec les socialistes, de la situation en Irlande et au Portugal, du rôle des américains dans ce contexte. Puis je viens sur ce qui est arrivé à Audrey Pulvar. J’allais éditer ma note quand m’est arrivé le contenu du discours du premier ministre. Il a annoncé son intention de déposer une proposition de loi organique pour rendre possible le référendum d’initiative populaire. J’avais demandé la chose de toutes les façons et notamment dans mon discours dimanche. J’estime que maintenant il ne faut pas trainer et commencer tout de suite la collecte des signatures pour un référendum sur la réforme des retraites.

Le congrès du Parti de gauche s’est déroulé d’une façon remarquable. Je ne dis pas qu’il était parfait ni que tout fut aussi bien calé qu’il aurait fallu. Je veux juste souligner que ceux qui y participaient avaient en commun de vouloir réussir le congrès et de faire tout le temps et en toutes circonstances ce qu’il fallait pour qu’il en soit ainsi. Non pour eux-mêmes, mais parce qu’ils étaient conscient de ce que représente ce petit parti aux yeux de ceux qui scrutent la gauche pour y trouver une issue. Notre parti n’est rien ou presque. Juste une modeste passerelle lancée sur le vide. Mais parce qu’elle est là tout est de nouveau possible. La coalition du Front de Gauche ne prend son sens que parce que ce petit quelque chose donne une forme concrète au rassemblement. Faute de quoi le Parti communiste qui a aussi souhaité ce rassemblement ne pourrait rien faire d’autres qu’agiter un slogan face à un NPA volontairement isolé qui fait de sa solitude un argument identitaire. Voila ce que j’ai voulu dire a propos de notre rôle singulier. C’est ce qui a été fielleusement reproduit dans « Le Monde » comme une auto célébration, dans la veine provocatrice et méprisante des articles de ce quotidien à notre sujet. Reste que dans ces conditions, libéré des traditionnels enjeux internes nous avons pu faire de notre congrès un moment spécial de notre identification.

Notre décision la plus spectaculaire en la matière est d’avoir, peut-être exagérément, ouvert nos travaux à des personnalités extérieures dans des conditions d’exceptionnelle écoute. Il y a eu dix sept invités prenant la parole en trois jours. C’était peut-être trop dans la mesure où cela nous couta en temps de parole disponible pour les congressistes eux-mêmes, ce qui créa une certaine frustration. Mais la démonstration a été faite de ce que pourrait-être un parti organisé comme un mouvement davantage que comme une phalange, fédérant des domaines d’intervention plus ou moins autonomes mais complémentaires. Ce qui frappait dans les prises de paroles « extérieures » c’est précisément qu’elles n’étaient pas ressenties comme extérieures. Elles faisaient partie du tableau auquel chacun est confronté dans sa vie militante ou sa réflexion. Il y a beaucoup à attendre, selon moi, de cette façon de faire. Il s’agit d’un tournant à prendre où l’on passerait moins de temps à généraliser le débat et davantage à le particulariser et à le contextualiser. Illustrer une idée par le récit d’une pratique en modifie et en éclaire la perception davantage que mille batailles de verbes ou d’adjectifs sur les concepts qui s’y rapportent.

Une autre innovation vint à la fin. Ce fut la décision prise en bureau national de créer une co-présidence du parti, mixte, homme-femme. Notre intention est d’aller, à notre rythme, vers une généralisation de cette pratique. Il s’agit d’intégrer complètement et totalement la seule différence universelle, celle des genres. Cela veut dire assumer cette différence pour la libérer du lien dominateur non dit, et donc caché, que le patriarcat a introduit dans la relation de genres. Nous sommes le premier parti politique à faire ce pas et je suis certain que nous ne serons pas les derniers. Mais nous avons innové davantage que maints bavards sur ce thème. L’heureux concours de circonstances qui ajoute à la portée symbolique de notre décision, c’est que nous illustrons aussi, tels que nous sommes, Martine Billard et moi, deux aspects fondateurs  de la personnalité culturelle du parti, le socialisme et l’écologie.

La troisième nouveauté est d’ordre doctrinal. Elle se trouve formulée dans mon discours final. Il s’agit de la prise en compte  de la place du « précariat » dans les sociétés libéralisées. Je suis venu à cette question en décrivant ce qu’est « le peuple » dans notre discours. Il me faut dire qu’il s’agit d’une reconstruction de ma propre vision de l’action de gauche pour faire bifurquer le système capitaliste de notre temps. Je veux nommer quel est l’acteur de notre action, son « héros ». il s’agit du « peuple » en tant qu’acteur de l’histoire. J’ai rédigé le passage à ce sujet et je l’avais introduit dans cette note. Celle-ci, alors a explosé en longueur. J’ai donc préprogrammé son installation en ligne pour ce dimanche. J'y traiterais aussi des interventions du dimanche matin et spécialement de celle de Clémentine Autain.

Après tout cela il faut bien reconnaitre une erreur dans ce congrès. C’est celle de notre système de communication à son sujet.  Ni nos innovations, ni la co-présidence n’ont retenus l’attention des médias présents. Et pas davantage le travail sur le concept de peuple exprimé dans mon discours. Pourtant le thème avait  donné lieu à de belles polémiques finalement très abstraites. La Marseillaise finale, après l’Internationale, ni le passage sur le lien entre souveraineté nationale et souveraineté populaire n’a été retenu non plus… Et pas davantage le débat sur « l’impasse stratégique » à laquelle peut conduire le double refus qui est le notre de l’alliance avec les socialistes d’un coté et de la ligne de « l’extrême gauche plurielle » de l’autre. Le vrai sujet du congrès était tout de même : «que faire avec les socialistes et les verts ? ». Il n’en est rien apparu. Tant pis.

Ce qui a retenu l’attention c’est le supposé conflit avec le PCF  à propos du populisme. J’ai même lu que j’avais « mis le concept en sourdine »… Mais quand en ai-je fais un argument de campagne ? Je ne le saurais jamais. Par contre j’ai tout de même consacré un bon quart du discours de clôture à la question du « peuple » comme acteur politique nouveau en relation avec l’émergence du « précariat » et il n’en est rien resté. C’est le moment de dire qu’aucun conflit entre le PCF et nous n’est possible sur la question de l’élection présidentielle. Cela ne tient pas à notre amitié réciproque. Les faits commandent. Et nous le savons tous depuis le premier jour du lendemain de notre percée aux élections européennes. Le Front de Gauche n’existe que par sa diversité. Un seul parti ne peut avoir toutes les candidatures. A partir de là c’est comme ça qu’il faut lire ce que dit avec tant d’insistance le PCF sur la nécessité d’être « collectif ». L’injonction fonctionne autant comme une évidence pour nous tous, à propos de la campagne électorale présidentielle, qu’en particulier pour les adhérents du PCF troublés par les sirènes du repli sur l’identité partidaire du communisme. Mais contre nous agit une propagande incessante. Celle des gens de médias favorables aux socialistes. Ceux là ont besoin des identitaires de tous poils, inclus ceux du NPA, pour jeter de l’huile sur le feu tous les jours.

Le thème a été écrit noir sur blanc dans un argumentaire du PS lors de la création du Parti de Gauche : nous voudrions faire une OPA sur le PCF. Depuis, le disque tourne en boucle. L’autre volet est : « mon impatience » d’être candidat. Il sert à réduire tout ce que nous entreprenons à un plan de carrière personnel. Mais quelle carrière aurais-je en vue ? Comme les mêmes ne peuvent aussi écrire que je vais gagner l’élection présidentielle, alors il leur faut produire un argument complémentaire: je ferai tout cela pour être ministre de leur fichu gouvernement. C’est le maximum d’imagination politique d’un bureaucrate ordinaire du PS qui fait sa carrière. Ainsi Benoit Hamon s’est spécialisé dans les petites confidences, les indiscrets comme ils disent, où l’on apprend que « tout cela finira par l’entrée de Jean Luc au gouvernement ». Air entendu du vieux squale qui en a vu d’autres. J’ai trouvé ça dans trois ou quatre médias sous des formes différentes. Une fois pondu leur œuf les poules caquettent de satisfaction. J’ai eu des poules, je sais de quoi je parle. Donc les indiscrets font les paons. Puis, mille diables, les voila bien embarrassés aussitôt. Si je vais aller faire la gauche du gouvernement à quoi sert la gauche du parti ? Misère ! Voila Hamon sans emploi ! Et comment tendre la main aux centristes en compagnie d’épouvantail de notre acabit ? Seule la stigmatisation peut être efficace. Huchon et Valls ont fait le travail. Mais mille diables, comment concilier ça avec l’appel à se regrouper au deuxième tour ?

Car ils ont vu les sondages. Ca les agace. Quel moyen pour eux de se passer des points que nous représentons ? Et pire encore du total que cela fait avec le NPA ! A nous deux, Front de gauche et NPA cela fait treize points ! Ca craint pour se faire élire contre nous au deuxième tour. Et comment dire en même temps que je vais aller dans leur gouvernement si nous sommes les diables dans leur bénitier? Retour à la case départ ! Donc le bon plan c’est de nous affaiblir en nous divisant. Pour eux, le bon feuilleton ce n’est donc pas eux et nous mais nous et le PCF. Diversion sans effet ? Non, il y a un effet. Ca m’énerve. Ca ne va rien arranger. Car je suis mal disposé à l’égard du PS.

J’ai une sérieuse raison. Avec les Verts, ils ont décidé de présenter des candidats communs contre nos sortants. D’habitude ce genre de coalition est réservé aux cas où il y a le Front National. C’est d’autant plus scandaleux, dans ce cas, que les intéressés siègent dans les mêmes exécutifs. L’idée des socialistes est de nous passer devant de cette façon et de nous obliger à voter au deuxième tour pour eux. Je ne crois pas, si cela se produisait, que nos électeurs seraient convaincus. Au contraire ! Le dégout gagnerait d’autres cantons où nos électeurs seront rendus témoins du procédé. Je m’en chargerai personnellement dans mon ancienne commune, Massy, où l’injure bat un record puisque le candidat commun vert socialiste est celui qui m’avait fait perdre le siège cantonal en 1992 en se maintenant au deuxième tour. J’avais repris le canton en 1998. Et Marie-Pierre Oprandi, qu’ils veulent éliminer, l’a repris à son tour contre le maire de droite ! Je ne pense pas que ce Vert de convenance puisse être élu cette fois-ci davantage qu’aucune autre dans le passé puisqu’il est candidat battu à toutes les élections depuis 1983 dans le cadre du renouvellement de la politique chère aux verts. D’une façon générale je crois que partout ou cette méthode nous est appliquée comme dans la Seine Saint-Denis, le Val de Marne et l’Essonne, il faut rendre les coups. Dans les cantons concernés et autour.

«Send them away.» Ce cri, c’était vers dix heures du matin, dans un reportage sur France Inter. Je ne l’ai pas entendu. C’est un ami qui écoutait la station. Il a été tellement impressionné qu’il a ressenti le besoin de m’en parler tout de suite. Des irlandais étaient interrogés. Un micro trottoir. Il s’agissait de l’arrivée de l’armée d’occupation européenne de « l’Europe qui protège » venue sur place pour tondre les irlandais au profit des banques. Le « hold up des banques » comme le titre sur un mode quasi bolchevik le tranquille journal « Libération ». Donc le journaliste interrogeait les passants. On entendit alors de la bouche d’un indigène la version locale de « que se vayan todos », le «  qu’il s’en aillent tous ». « Send them away !» répondait en effet une personne interrogée. « Fichez les dehors ! » Ach ! Encore un populiste ! Cohn-Bendit au secours ! Huchon ! Valls ! Venez vite expliquer à tous ces gens qu’ils sont un danger pour la démocratie, des antis boches, et qu’ils sont pire que leur fascistes locaux ! Enseignez-leur vite comment baisser le nez et les yeux devant les puissants. Ce serait peine perdue. Trêve d’ironie. Le temps qui passe va montrer, hélas mille fois hélas, que le mot d’ordre surgit tout seul. Spontanément. Ici, des millions d’irlandais à qui on a fait obligation de voter une deuxième fois en référendum pour avoir droit à « l’Europe qui protège » découvrent l’ampleur de la farce. C’est l’Europe qui les frappe en pleine face pour les obliger à sauver une deuxième fois des banques parasites. Ces gens voient la servilité de leurs dirigeants, ceux de droite comme les sociaux démocrates. Ils exploseront. Déjà le gouvernement est emporté par une crise politique dont le pays ne va pas sortir simplement.

Mais avant d’aller plus loin à propos de l’Irlande, observons la situation du point de vue de ceux qui prétendaient la dominer. De quoi part-on ? Du « mécanisme européen de stabilisation » tel qu’adopté le 7 mai dernier. Il est doté de 440 milliards par les Etats de la zone euro. Sa mise en œuvre est assortie d’un arsenal de mesures d’austérité dont on connait le refrain : moins d’état et de dépenses sociales. Cette méthode n’a nullement enrayé la crise dans laquelle est plongée la Grèce. Mais comme les spéculateurs ont été grassement récompensés pour leurs audaces, les banques ont pris le gout de ces spéculations contre les peuples. Un scénario de crise identique s’applique désormais à l’Irlande et au Portugal. A tel point que le plan européen, lui-même assis sur de l’endettement public, pourrait être rapidement dépassé. Rien qu’en aidant la Grèce puis l’Irlande et le Portugal, on serait à près de 300 milliards consommés … Dès lors cela rendrait impossible dans l’enveloppe prévue un éventuel sauvetage de l’Espagne qui est le pays suivant dans la ligne de mire des spéculateurs. Pourquoi en est-il ainsi ? L’arrivée du FMI égale toujours un plan d’austérité. Et celui-ci en contractant l’économie aggrave la difficulté initiale car il réduit les recettes de l’état. De plus le plan du FMI s’applique par tranche comme un étranglement lent. Il laisse toujours une part du déficit à découvert pour que le pays concerné ne puisse se défiler et sente le souffle et la morsure des taux bancaires du marché privé toujours sur sa nuque.  La preuve par la Grèce.

La Grèce ne s’en sort pas avec le plan du FMI. 110 milliards d’aide avait été promis en mai dernier. La Grèce n’a touché à ce jour que 29 milliards du FMI et de la Commission européenne. D’abord les taux exigés pour financer la dette grecque sur le marché ont d’abord  baissés, tout en restant scandaleux. Après être redescendu autour de 9 % à la fin de l’été, dès l’activation du plan d’aide européen, les taux de la dette grecque à 10 ans ont repris leur envolée depuis mi-octobre, pour atteindre 11,5 % jeudi 11 novembre. Retour à la case départ, c'est-à-dire des niveaux proches du record de 12 % atteint au printemps. La conséquence directe de ce relèvement des taux est qu’elle complique la situation budgétaire de l’Etat grec. En effet le plan de « l’Europe qui protège » ne lui a pas permis de s’affranchir totalement des marchés pour financer sa dette. Rappel : Aubry dans son discours le 29 août 2010 à l’université d’été  du PS à la Rochelle, avait salué « le courage de notre camarade Papandréou pour affronter la crise ». Il avait en effet avalé tout rond et sans une protestation le plan de son camarade Dominique Strauss Kahn. Pourtant dimanche 14 novembre Papandréou, l’ectoplasme social démocrate local, a fini par évoquer pour la première fois la possibilité d’ « un rééchelonnement du remboursement ».

Ca n’a pas duré. Evidemment la BCE s’étrangle de rage. La Grèce s’était engagée auprès de la zone euro et de la BCE à ne pas dépasser un déficit de 8,1 % du PIB en 2010 et avait même envisagé un déficit à 7,8 % du PIB. Or elle est aujourd’hui sur une trajectoire de déficit de 9,2 à 9,3 % du PIB, après révision de son déficit 2009 à 15,5 % du PIB et de la dette à 127 % du PIB. Rien de dramatique en réalité si on le rapporte en proportion de la richesse totale de l’Union Européenne. Face à ce qu’ils considèrent comme un non respect des objectifs assignés au gouvernement grec, une mission spéciale du FMI, de la Commission et de la BCE s’est rendue sur place. On ne saurait mieux montrer combien  le pays n’a plus de souveraineté réelle. Comme l’état major d’une armée d’occupation la troïka a félicité le zèle des gouvernants indigènes. « Jusqu’ici tout va bien. Le programme a été mené a un rythme impressionnant et reste dans l’ensemble sur la bonne trajectoire » aurait déclaré au journal « Le Monde » le proconsul du FMI un danois qui co-gouverne la Grèce, Poul Thomsen. Fourbe comme un journal de France 2, le monsieur identifie après cette caresse, une urgence spécialement cruelle : « mettre fin aux dépenses abusives dans le secteur de la santé améliorer encore la collecte des impôts et réformer les entreprises publiques qui paient des salaires très élevés » On se pince en lisant cela !

Cette cruelle politique, on doit s’en souvenir à chaque instant, n’est destinée qu’à permettre à la Grèce de payer les taux usuraires qu’exigent les banques ! C’est un choc d’une incroyable brutalité qui a déjà provoqué un recul de quatre pour cent de l’activité économique. Autant en moins de salaires, d’impôts et de taxes. Le nouveau train de mesures devrait créer un choc au moins aussi important. Il y en a encore pour 4 milliards d’euros. Ces économies seraient réalisées par les ministères de la santé et du travail. Conclusion ? La Grèce ne peut pas s’en sortir. Je veux dire que le plan et sa logique sont inapplicables ailleurs que sur un bout de papier. Le bug va arriver comme ce fut le cas dans toute l’Amérique latine face aux mêmes politiques du FMI.

Les nouvelles coupes sont impraticables. Il n’y a plus rien à vendre et la fiscalité est au point mort du fait de la récession de l’économie. Les conditions politiques en sont au même point. Lors des élections locales des 7 et 14 novembre qui ont fait la joie du seul Dominique Strauss Kahn, les deux partis dominants, sociaux-démocrates et droite conservatrice, responsables de la situation budgétaire, ont brutalement reculés dans les urnes. Les sociaux-démocrates ont perdu près de 10 points en un an tandis que la droite a atteint un de ses plus bas niveaux historiques. Ce rejet des partis dominants s’exprime surtout de façon spectaculaire dans l’abstention et le vote blanc et nul. La proportion est sans précédent en Grèce. Il s’agit désormais de plus d’un électeur sur deux. En dépit du vote obligatoire, il a eu 53 % d’abstention au second tour et plus de 11 % de blancs et nuls. Ce sont donc 64 % des électeurs qui ont refusé les candidats en présence. L’autre gauche, seule force politique à avoir combattu le plan d’austérité enregistre une forte progression, totalisant plus de 15 % des voix contre environ 11 % aux précédentes élections. Si elle ne fait pas un score plus élevé c’est sans aucun doute du fait qu’elle ne se présente pas comme une alternative de gouvernement et reste divisée, à mort, entre les communistes « orthodoxes » et le reste de l’autre gauche. C’est une leçon essentielle pour nous. Il ne suffit pas d’être une force protestataire connue et reconnue. Il faut être un outil à disposition du peuple. La radicalité doit être à la fois unitaire concrète et gouvernementale. Cela n’existe pas en Grèce aujourd’hui.

A présent les vampires se sont abattus sur l’Irlande. Depuis début octobre 2010, l'Irlande a vu sa note dégradée en cascade par les agences de notation. Et pourquoi ? A cause du coût du sauvetage public des banques irlandaises. C’est le comble ! Ce sauvetage est payé par les contribuables qui n’ont aucune responsabilité  dans le désastre. L’opération a du être réévaluée de 23 milliards à 45 milliards d'euros. Telle est la raison pour laquelle, le déficit public a bondi de 12 % du PIB à 32 % du PIB. Et le total de la dette s’est gonflé comme un ballon passant de 78 % du PIB à 99 % du PIB. Tout cela exclusivement à cause de la gestion hasardeuse des banques. Et pourtant on ne cesse d’entendre parler du « déficit de l’Etat», du gouffre de la dette publique comme s’il s’agissait des conséquences d’une orgie d’avantages sociaux et de dépenses publiques somptuaires. Après la dégradation par les agences de notation, l’Irlande subit exactement le même mécanisme infernal que la Grèce. Jeudi 11 novembre, les taux à 10 ans sur la dette irlandaise ont atteint le niveau record de 9 %. Et à 2 ans l’Irlande emprunte désormais à plus de 7 %. Réaction en cascade, les fonds souverains norvégiens et russes, gros investisseurs en obligations, ont décidé de stopper tout achat de dette irlandaise. Les responsables de la situation n’assument pas ses conséquences. « L’Europe qui protège » non plus, évidemment.

Cette situation dramatique a été précipitée par les déclarations provocantes de l’Allemagne. Il doit surement y avoir une réaction de messieurs  Cohn Bendit-frères sur le sujet. Le gouverneur de la Bundesbank, Axel Weber a fustigé les rachats de dette publique – pourtant timides – par la BCE. Il a obtenu de celle-ci qu’elle cesse tout rachat de dette irlandaise. Quant à Angela Merkel, elle continue d’avancer sur l’idée d’une procédure de mise en faillite d’un Etat et donc de mise sous tutelle économique par l’UE en cas d’appel aux aides financières de l’Union Européenne. La situation irlandaise devenant explosive, l’aide de l’UE a été quasiment imposée aux dirigeants irlandais peu pressés de se faire mettre en tutelle. C’est pourtant un véritable abandon de souveraineté nationale qui a été imposé.  Dans un pays qui est indépendant depuis moins de cent ans, c’est une gageure qui va se payer cher, je l’espère bien. Dés à présent, le comportement des banques, des libéraux et des proconsuls européens fait notre propagande mieux que des millions de tracts. Là-dessus l’arrogance des entreprises nord américaines qui annoncent qu’elles plieront bagages d’Irlande s’il leur faut payer des impôts terminent le tableau de ce que le peuple doit comprendre pour engager sa libération politique.

On peut ricaner devant ce désastre. Car l’Irlande comme on le sait était présentée depuis une décennie comme un modèle. Un modèle libéral, of course, une merveille de flexibilité et de compétitivité grâce au dumping fiscal. Le taux de 12,5 % d’imposition sur les sociétés contre 33 % en France est présenté comme le cœur de la politique d’attractivité de l’Irlande. Bref le moteur de cette économie est le dumping fiscal. Donc un coup tordu ! Il a été mis en place avec un accord en béton armé entre les libéraux et le parti travailliste irlandais. En même temps ces gens bombaient le torse à propos de leur pseudo rigueur budgétaire. Ils se gardaient bien de dire qui payait le « miracle irlandais » pour ce qui est des infrastructures qui poussaient comme champignons. Car tout cela a été payé par des torrents de subventions européennes ! Nombreux étaient donc ceux qui enrageaient de voir les libéraux au pouvoir à Dublin faire les marioles à la télé sur le thème « no tax », alors que c’étaient les impôts européens qui payaient à la place des fameuses taxes. Chaque irlandais a ainsi reçu neuf mille euros par an et par tête pendant dix ans d’affilé ! Au début de l’année 2010 l’Irlande était citée comme le modèle que devrait suivre la Grèce pour affronter la crise comme le raconte le dossier du numéro d’octobre du Monde Diplomatique. 

Le Portugal, prochaine victime ? En grave difficulté budgétaire, le pays est lui aussi vivement attaqué par les « marchés ». Pourquoi s’en priveraient-ils ? Mercredi 10 novembre, lors d’une émission de 1,2 milliards d’euros, l’Etat portugais a été contraint par les vampires de porter les taux de ses obligations à 6 et 10 ans à des niveaux jamais atteints jusque là. Les taux à 10 ans sont passés de 6,2 % lors de la précédente émission à 6,8 %. Si elle se confirme, cette envolée des taux suffira à mettre par terre le plan de rigueur budgétaire adopté par le Portugal au prix d’une hausse de TVA et de baisses des salaires des fonctionnaires. Samedi 13 novembre, le ministre des affaires étrangères portugais Luis Amado a même envisagé dans l’hebdomadaire «Expresso», la sortie du Portugal de l’Euro si le pays ne parvient pas une union nationale pour de nouvelles mesures d’économie : « la solution de rechange à la situation actuelle serait de quitter finalement l'euro.  C'est une situation qui peut nous être imposée par les marchés ». Hum ! C’est une rude menace. Trop rude pour être honnête.

Car les socialistes portugais ne sont pas davantage patriotes que leurs congénères des autres pays. Pour eux les lois du marché et autres dogmes libéraux sont plus important que toute autre réalité. Quand ils renoncent à la souveraineté de leur pays et acceptent d’obéir à des proconsuls en gilet de notaire comme le sont les Strauss-Kahn boys du FMI, ils n’ont pas l’impression de trahir le cœur de l’idéal démocratique. Ce qu’ils constatent quand ils obéissent, ils ne le vivent pas comme un drame car pour eux c’est seulement du réalisme, « la seule politique possible » et ainsi de suite. La nouvelle trahison des peuples a le visage d’une bonne conscience absolue qui fait perdre de vue tout sentiment de responsabilité humaine à l’égard des gens qui subissent les remèdes de Diafoirus de cette équipe d’écorcheurs.

Je dois dire que ces spéculations contre les Etats Nations ne me paraissent pas guidées que par l’appétit de lucre et la cupidité bancaire habituelle. Ces motivations sont là et bien là en effet. Mais je soupçonne autre chose. Je sais que les Etats Unis d’Amérique ont intérêt à la pulvérisation de la zone euro. D’une part elle redonne au dollar une place centrale puisque sans équivalent. C’est un élément décisif pour contrer l’actuelle fuite devant l’argent bidon des américains. Deuxièmement cela prépare utilement la mise ne place du grand marché transatlantique (GMT) sous la domination des billets verts que nous serons ainsi appelés à valider.

Les soupçons s’appuient sur de curieuses coïncidences. Dans le cas grec, la main des Etats-Uniens se voit. Plusieurs grandes banques américaines ont conseillé la Grèce dans la gestion de sa dette : Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Merill Lynch, Morgan Stanley. C'est Goldman Sachs qui a joué le rôle principal en faisant mine d'aider la Grèce à s'endetter puis en contribuant à la plomber. A partir de 2001, Goldman Sachs a aidé la Grèce à maquiller une partie de sa dette, en ayant recours à des produits dérivés. Notamment en jouant sur les devises qui ont rapporté 300 millions de dollars de commissions à Goldman Sachs. Goldman Sachs a aussi servi d'intermédiaire à l'Etat grec pour placer ses titres de dette sur les marchés non européens, notamment chinois. Puis à partir de 2010, Goldman Sachs a spéculé contre la dette grecque. Elle utilisait manifestement sa bonne connaissance de la réalité de l'endettement grec. La banque misa donc sur l'envolée de ses assurances-défaut, les CDS, et spécula sans vergogne sur la hausse des taux des obligations grecques.  Goldman Sachs jette de l'huile sur le feu des crises irlandaise et portugaises. Le 10 novembre, Goldman Sachs fut un des premiers acteurs à réclamer un plan de sauvetage de l'Irlande et du Portugal, alors qu'à cette date, ni ces pays, ni aucun dirigeant de l'UE ne l'avaient évoqué. Cet appel a amplifié la spéculation contre ces dettes et l'envolée des taux. Toujours dans le rôle d'affoleur, le chef économiste de Goldman Sachs a affirmé dans une note largement reprise par les médias que la Commission européenne avait secrètement rencontré le Portugal pendant le week-end des 13-14 novembre pour préparer un plan de sauvetage. Rien de tel pour casser un pays.

Goldman Sachs est le géant américain de la banque d'investissement avec 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Goldman Sachs est étroitement liée aux gouvernements états-uniens successifs à travers ses anciens dirigeants. Le ministre des finances de Bush Henry Paulson, qui a renfloué les banques, était auparavant PDG de Goldman Sachs. La banque a d'ailleurs reçu 10 milliards de dollars de fonds publics lors du sauvetage du secteur bancaire états-unien. Elle a aussi été le premier contributeur privé de la campagne de Barack Obama avec prés d'un million de dollars de dons effectués par ses dirigeants.  La révélation du rôle de Goldman Sachs dans la crise des subprimes et sa collaboration avec Madoff a momentanément terni son image. Et pourtant la banque recyclait des créances pourries dans des produits dérivés. Elle les plaçait massivement sur le marché. Puis en bonne connaissance ce que contenait ces titres elle a ensuite spéculé contre eux sachant qu'ils étaient pourris. Mais la banque a réussi à obtenir du gouvernement le retrait des poursuites pour fraude, contre le versement d'une indemnité de 550 millions de dollars. Moins les gains, reste une superbe prime au crime économique. La banque continue d'être présente dans l'administration Obama, à travers Mark Patterson, actuel directeur de cabinet du ministre des finances Timothey Geithner. Lui-même  était lobbyiste pour Goldman Sachs. Et il y a encore Gary Gensler, qui était directeur financier de la banque. Il dirige désormais une des principales agences de régulation boursière américaine, la US Commodity Futurs Trading Commission, chargée de réguler les marchés dérivés.

Cette influence ne va pas diminuer. Goldman Sachs vient de caser un des siens au FMI pour s'occuper de l'Europe ! En effet DSK vient de nommer à la tête du département Europe du FMI, Antonio Borges, qui était de 2000 à 2008 un des dirigeants de la filiale londonienne de Goldman Sachs, chargée de développer les activités de la banque en Europe. Et Antonio Borges était précisément chargé de représenter la banque américaine dans ses relations avec les gouvernements et institutions en Europe, rôle où il a dû suivre de prés les manipulations de la banque dans la crise grecque. Personne ne peut nous faire croire que ces gens se disposent au hasard et qu’ils ne savent pas ce qu’ils font en agissant de concert. Ce n’est pas tout. Goldman Sachs a aussi un de ses anciens dirigeants au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE. Il s’agit de Mario Draghi, gouverneur de la banque d'Italie. Il fut Vice-président Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Il a donc trempé lui aussi de très prés dans les montages hasardeux de la banque en Grèce. Cela ne l'a pas empêché d'être choisi par le G20 pour présider le Forum sur la stabilité financière qui supervise les réformes des marchés financiers. C’est comme ça ! Actuellement, Mario Draghi est aussi en concurrence avec l'allemand Axel Weber pour succéder à Jean-Claude Trichet  à la tête de la BCE. On sait donc à quoi s’en tenir.

Ce n’est pas le seul point d’entrée direct des étatsuniens dans la crise européenne. Le rôle des agences de notation américaines est central. Deux agences de notations de Wall Street, Standard and Poor's et Moody's contrôlent 80 % du marché mondial des notations. En faisant rapidement descendre leurs notes contre la Grèce, elles ont accru ses difficultés de financement et alimenté la spéculation sur les CDS. A noter que l’opération a directement servi les banques américaines avec lesquelles travaillent ces mêmes agences. Impitoyables avec la Grèce, Standard and Poor's et Moody's l’a été beaucoup moins dans d’autres circonstances. Ainsi avaient-elles couvert jusqu'au bout Lehmann Brothers ou Enron, dont elles avaient maintenu la note triple A jusqu'à l'aube de leurs faillites. Moody's a abaissé successivement la note de l'Irlande en juillet 2009, juillet 2010 et a annoncé un "placement sous surveillance" de la note en octobre 2010, laissant présager un nouvel abaissement de la note. De son côté Standard and Poor's a dégradé à trois reprises la note de l'Irlande de mars 2009 à septembre 2010, et a aussi annoncé fin septembre 2010 une mise sous surveillance préparant un nouvel abaissement de la note qui tue. Ce faisceau de présences intéressées montre que les opérations de notations et prêts n’ont rien à voir avec l’objective appréciation des faits à laquelle on veut nous faire croire. Tous les intervenants ont partie liées avec un système global dont aucun des paramètres ne peut les laisser indifférents dans la mesure où ils en sont directement protagonistes. Le cœur de la partie qui se joue n’est pas l’Europe mais le dollar. Tout y revient et il faut tout penser en considérant que tout est rapport de force et grand danger pour le monde du fait des étatsuniens qui le dominent.

France 2, c’est le sujet de rigolade dans mon équipe, je l’ai déjà dit. On se souvient que j’en étais à cinq invitations à la matinale, annulées coup sur coup. Le pompon fut la sixième. Invité tandis que nous étions en train d’enregistrer « Vivement Dimanche », je fus désinvité moins d’une heure plus tard. La nouvelle fut donnée pendant la pause au public de mes amis. Tout le monde hurla de rire, tellement le mépris pour cette sorte de pratiques est grand parmi le tout venant.  Ce dimanche ci nous avons eu le plaisir de voir ce que valent les déclarations recueillies avec componction  par les confrères enamourés et béats d’admiration lorsque la rédaction de France 2 déclara qu’elle n’avait pas l’intention de me boycotter ! Cela alors que j’avais « sartrisé » Pujadas un jour où Pierre Carles me montrait comment ce médiacrate avait essayé de  dresser en public un ouvrier rebelle.  Quelle noblesse ! Quel fair play ! Quelle générosité ! Quel exemple d’ouverture de l’esprit rapportée aux mœurs féroces du populiste anti boche, dangereux pour la démocratie, que je serai pour ces gens là! Dimanche soir chacun qui s’y intéressait, pouvait voir que toutes les chaines de télévision sans exception, inclue TF1 et France 3, traitaient un sujet sur le congrès du Parti de Gauche. D’ailleurs LCI et La Chaine parlementaire avaient retransmis mon discours final. 57 journalistes avaient demandé une accréditation. Mais pas France 2. Ni journaliste, ni caméra, ni reprises de France 3. Rien. Jamais ! Pas une fois en trois jours. Même pour raconter les saloperies habituelles ou poser les questions perfides d’usage ! Rien. Un boycott franc et massif. L’exact contraire des déclarations auto-promotionnelles. Pourtant aucun récitant de la corporation ne pointera l’énormité du procédé, cela va de soi.

La meute n’aboie que pour mordre les horsins. Une telle prétention, un tel niveau d’appropriation personnelle de la télé publique pour des motifs aussi bas de vendetta montre l’urgence d’une profonde et lessivante révolution citoyenne là dedans. Et souvenez vous, vos autres  les gens qui me lisez, que ce sont des menteurs à qui vous ne devez jamais faire confiance qui font ce journal. Regardez autre chose. France 2 n’informe pas, elle saupoudre ses affections. Répandez de tous côtés le mépris pour eux. Car plus le temps passe et plus de gens se méfient. On gagne du temps pour les prochaines occasions où leur sale propagande mensongère viendra nous tirer dans le dos comme en 2005 ou pendant la bataille pour défendre le droit à la retraite. Il est très important de priver de toute autorité ces gens tout au long de l’année et pas seulement dans les moments où leur propagande sournoise ou bien ouverte fonctionne à plein régime. C’est très facile à faire de bouche à oreille, vu le niveau de grossièreté de leurs manipulations. Il faut le faire avec humour pour que ça s’installe mieux dans les esprits. La bonne technique c’est la leur. Associer, sur un mode péremptoire et sans démonstration, une chose à une autre, pour la disqualifier. Par exemple, on dira de quelque chose que c’est « louche comme un journal de France 2 », ou bien « sournois comme un reportage de France 2 ». L’idée est de fixer dans les esprits que quoiqu’il en soit France 2 ment et triche avec la vérité. Ca nous fera gagner du temps. Et ça lance une mode. Avez-vous remarqué comment depuis que je m’y suis mis nombre de responsables de tous bords se décomplexent et ne se laissent plus marcher sur les pieds dans les interviews ? C’est excellent. Il faut mener une lutte contagieuse.

Je ne suis pas d’accord avec la décision prise à propos d’Audrey Pulvar. J’estime qu’une jurisprudence insupportable s’installe : une personne serait inapte à faire son métier correctement du fait de l’activité de son conjoint. Le cas est spécialement lamentable ici. Je lis dans le journal « Le Parisien » que la décision ne signifierait aucune suspicion ni prévention à l’égard de madame Pulvar. Ce serait seulement le risque qu’un invité vienne lui reprocher sa vie privée qui serait la cause de la décision. Le directeur de la rédaction, Albert Ripamonti aurait déclaré selon «Le Parisien » : « « imaginez qu’en direct un élu vienne lui balancer dans les gencives ses relations avec un candidat à la présidentielle… Ce serait destructeur ! » Je pense que ce directeur se trompe. Il attribue aux élus et aux débatteurs d’une façon générale les mœurs désastreuses de sa profession qui a en effet beaucoup de mal à respecter vie privée des personnalités politiques.  Ce ne sont pas les élus qui achètent les photos des paparazzis, ni eux qui publient des informations sur les journalistes qui les interrogent. Sauf moi, bien sur, qu’on se le dise, car je suis près à publier en représailles jusqu’au prix du repas de communion du premier journaliste qui se mêlerait de près ou de loin de ma vie privée. En attendant, au cas précis, l’idée qu’une femme soit inapte à faire son métier du fait de l’activité de son compagnon est une affreuse régression intellectuelle et un recul lamentable pour la cause de l’égalité. Que les êtres humains soient influencés par leurs engagements affectifs et même par leur environnement est vrai, cela va de soi. Mais précisément, leur personnalité, et même surtout leur citoyenneté, se construit dans la capacité à se mettre intellectuellement à distance de leurs conditionnements et de leurs préjugés. Affirmer que quelqu’un en serait incapable c’est le traiter comme un enfant. Car les enfants, en effet, se distinguent notamment des adultes sur ce point du fait qu’ils sont des personnes en construction sur les aspects essentiels de leur personnalité.

Je crois que madame Pulvar ne doit pas être traitée comme une enfant mais comme une adulte. Si bien qu’elle seule est qualifiée pour dire si l’exercice de son métier est empêché ou rendu plus difficile dans le contexte matrimonial qui est le sien. Parmi tous les conditionnements qui s’exercent sur elle comme sur tout être humain pourquoi avoir décrété que ses sentiments à l’égard  de son compagnon annuleraient la perception que les autres ont de son autonomie de pensée ? Parce qu’elle est une femme. Il n’y a pas d’autres réponses suggérées par cette décision. Cela rappelle cette déclaration de Jean-Marie Le Pen qui avait déclaré, à l’occasion d’une rupture politique avec l’une de ses filles, qu’il était normal qu’entre père et mari une femme choisisse toujours son mari. Alors qu’il s’agissait de choix idéologiques et comme si les femmes étaient incapables de choix personnels autonomes. Si je cite Le Pen, ce n’est pas pour rendre infâme son jugement du seul fait de ses idées dans d’autres domaines. Je veux juste souligner que cette façon de voir est très typique du vieux conservatisme qui s’appuie sur une vision de la vie où les êtres ne peuvent jamais être davantage que ce que leur supposée condition naturelle est censé leur assigner : noir, blanc, homme, femme, fort, faible. Je ne dis pas que ceux qui ont pris la décision à propos d’Audrey Pulvar l’aient fait au nom de considérations consciemment sexistes. Non. Je crois au contraire qu’ils ne s’en sont même pas rendu compte. Dès lors ils ont eux-mêmes prouvé que les conditionnements les plus puissants sont ceux dont on ignore qu’ils sont à l’œuvre en soi.

Connaitre ses déterminismes permet de les maitriser ou de les mettre au service de ses choix de vie. Les ignorer c’est en être esclaves au sens littéral, c'est-à-dire ne pouvoir en être maitre d’aucune façon. Pour ma part, je suis davantage inquiet des raisonnements que suggèrent à un journaliste le niveau de sa paye que ses amours. Je crois que les médiacrates sont incapables de se mettre à distance de leur réflexes d’appartenance de classe comme l’a prouvé le comportement de David Pujadas en face de Xavier Mathieu, parce qu’ils sont persuadé que leur réaction sont libres et non faussées puisque leur origine est cachée à leur yeux. Je crois que la sympathie politique fausse la qualité du travail journalistique quand elle est cachée. Madame Myriam Lévy, quand elle était journaliste à L’AFP, ou au Parisien devait déjà être dans les idées qui lui ont permis ensuite de diriger depuis 2007 toute la communication du premier ministre. On pourrait citer d’autres noms. Cela compte davantage à mes yeux, pour soupçonner ce qu’elle faisait alors, que de savoir avec qui et comment elle vit ses sentiments amoureux. De même je récuse qu’une journaliste, femme de policier, soit inapte à parler de délinquance. Et que, si elle n’a pas d’enfant, elle ne puisse parler de puériculture. Et ainsi de suite, pour l’un et l’autre sexe. Raison pour laquelle je crois, pour finir, que la décision prise à propos d’Audrey Pulvar est une grande régression. D’autant plus grande que la scène est publique et qu’elle est donnée à voir comme l’expression d’un comportement éthique alors qu’il s’agit de l’exaltation d’un préjugé inconscient directement enracinée dans l’idéologie patriarcale. Car cette décision ne voit que la compagne en elle, là ou il ne faudrait voir que la professionnelle. Et ceux qui n’ont vu que cela ne se sont pas rendus compte qu’ils mettaient en œuvre la forme d’aveuglement qu’il craignait de lui voir reprocher à elle. Cela s’appelle un préjugé. Madame Pulvar est victime d’un préjugé…

Je dis ce que je dis sur la tentation permanente des médias à empiéter sur la vie privée des personnes engagées dans la vie publique. Je le dis, instruit que je suis par ce même journal « Le Parisien » à mon sujet. Ce journal en effet  fit mon portrait d’une façon spécialement obviée sur deux pages à charge. Se régalant de pouvoir dire que « ma compagne » était « dans les coulisses » de l’émission « vivement dimanche », invention pure et simple, qui n’eut pour effet que d’embarrasser les femmes qui s’y trouvait en effet. Puis, se croyant bien inspiré, après avoir relevé mon refus de répondre à madame Lapix à propos de ma supposée appartenance à la franc maçonnerie, de « révéler » mes soi disant fonctions dans la dite association d’après d’impossible confidences d’un soit disant membre de cette respectable association. Les gens de presse franc maçons ont apprécié, j’en suis certain. C’est évidemment un viol manifeste de ma volonté sur ces sortes de sujets de ne jamais exposer le moindre signe d’appartenance religieuse ou philosophique aussi longtemps que je serai élu.  En agissant de cette façon provocatrice, il s’agit de me pousser à démentir ou à confirmer c'est-à-dire dans les deux cas à me déjuger.

Je le répète ici et je mets en garde une fois de plus s’agissant de moi : il est interdit de parler d’une quelconque façon des miens ou de quoi que ce soit à mon sujet qui concerne si peu que ce soit ma vie privée. Non parce que j’aurai quelque chose d’indigne à cacher. Mais pour deux raisons. La première est que selon moi un élu en République est l’élu au nom de tous. Il est élu lui et non sa famille. De plus, il ne doit d’aucune façon marquer une appartenance autre que politique puisque c’est sur elle et elle seule que porte le vote de ses concitoyens. Il doit donc s’interdire scrupuleusement toute ostentation concernant sa vie privée dans tous les aspects de celle-ci. Et notamment pour celles qui pourraient induire qu’une décision est prise au nom d’autres considérations, que celles exposées en public. Seconde raison : les êtres qui m’entourent et me sont chers restent libres et ne doivent pas être assujettis à mes choix et activités.  Ils ne m’imposent rien et je ne dois rien leur imposer de plus que ce qu’ils subissent déjà du fait de l’impudence ordinaire de la vie médiatique et publique.


312 commentaires à “« Send them away! » « Fichez les dehors! »”
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  1. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 141 - Descartes :

    Double présidence du PG :

    Rarement vu une réthorique aussi tortueuse.
    Tu commences en gros en accusant J.L.Mélenchon de chercher le pouvoir pour lui-même, pour terminer en disant que le pouvoir "n'a rien de sale". Finalement tu reproches quoi et à qui ?

    Pour de ce qui est de Martine Billard qui se retrouverait "comme par miracle" (dis-tu) vice-présidente du PG, pour un peu tu parlerais de complot...
    En fait elle et ceux de sa tendance chez les Verts ont participé au Congrès constitutif du PG au même titre que le PRS de JL Mélenchon.
    Et même si l'on suit ta théorie pour le moins fumeuse selon laquelle c'est uniquement pour la remercier qu'elle a été élue vice-présidente, serait-ce si anormal qu'au moins au départ les deux formations soient représentées dans la présidence du PG ?

    Dernier détail: De toute façon les deux présidents ont été élus par les délégués des adhérents au Congrès de Novembre 2010 (et non "par miracle"), ils sont donc tous les deux parfaitement légitimes.

  2. Nicolas B. dit :

    @135-141 Descartes
    Je sais pas pour qui tu roules, mais ta prose est remarquable, avec la petite dose de polémique négative à chaque intervention. C’est mon impression, je n’ai pas ton habileté dans ce domaine. Mais il y a deux choses que je tenais à dire : comme Christian@140, l’élection du président de l’UMP, ne validait aucunement la retraite à 67 ans et les lois anti roms. Secundo, à propos de l’incendie, je pense qu’il n’a pas été éteint par la couverture des gouvernements, le brasier s’étend à l’Irlande, au Portugal maintenant, les solutions proposées par le parti de gauche, et notamment Jacques Généreux ont le mérite de s’attaquer aux vrai sources de l’incendie, et de protéger les plus faibles et non les spéculateurs.

  3. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#144)

    C'est juste qu'il n'y a pas "les" Irlandais, 100% homogènes et agissant tous comme un seul homme pour défendre les mêmes intérêts.

    Certes. Mais ici, il était question de "la nation irlandaise" qui est, elle, une et indivisible.

    Quand je suis retourné en Irlande il y a trois ans, avant que la « crise » ne se déclare, les "4X4 rutilants" ou les "caddies pleins" dont tu parles je ne les ai pas vu dans les quartiers populaires de Dublin.

    Sans indiscrétion, quels sont les "quartiers populaires de Dublin" que tu as visité lors de ton retour d'il y a trois ans ?

    Et pour ce qui est de la classe moyenne, elle a juste de bonne foi fait confiance à ces économistes beau-parleurs et prétendus experts qui, comme en France, expliquaient sur toutes les télévisions et dans tous les journaux le fabuleux eldorado qu'était libéralisme économique.

    Tout à fait. Mais par une étrange hasard, elle leur fait confiance "de bonne foi" aussi longtemps que les choses vont bien pour elle. Quand ces mêmes "beaux parleurs" l'incitent à se serrer la ceinture, les classes moyennes perdent subitement la confiance et commencent à battre les casseroles et a crier "que se vayan todos". Etonnant, non ?

    Mais faute d'avoir d'autres références, quel moyen avait-elle de savoir qu'on la bernait et qu'on la manipulait ?

    Mais elles ont d'autres références: le sens commun et l'expérience. Le sens commun, qui dit qu'il n'y a pas de fêtes gratuites, que tôt ou tard quelqu'un paye l'addition. Et l'expérience, parce que celle-ci n'est pas la première bulle de l'histoire. A ton avis, pourquoi ces "classes moyennes de bonne foi" n'ont pas appris les leçons des bulles précédentes ?

  4. Descartes dit :

    @le Prolo du Biolo (#151)

    Tu commences en gros en accusant J.L.Mélenchon de chercher le pouvoir pour lui-même, pour terminer en disant que le pouvoir "n'a rien de sale". Finalement tu reproches quoi et à qui ?

    Je n'accuse personne et je ne reproche rien à personne. Je me contente de constater des faits.

    Pour de ce qui est de Martine Billard qui se retrouverait "comme par miracle" (dis-tu) vice-présidente du PG, pour un peu tu parlerais de complot... En fait elle et ceux de sa tendance chez les Verts ont participé au Congrès constitutif du PG au même titre que le PRS de JL Mélenchon.

    Ah bon ? Pourtant ils ne figurent nulle part comme ayant participé. Ni dans les documents publiés par le PG, ni sur le blog de Martine Billard... Et en plus, Martine Billard n'en fait pas référence lorsqu'elle annonce son rapprochement avec le PG six mois plus tard. Mais peut-être avait-elle oublié ?

    Et même si l'on suit ta théorie pour le moins fumeuse selon laquelle c'est uniquement pour la remercier qu'elle a été élue vice-présidente, serait-ce si anormal qu'au moins au départ les deux formations soient représentées dans la présidence du PG ?

    "Les deux formations" ? Mais de quelles "formations" parles-tu ? Doit-on conclure qu'il y a à l'intérieur du PG des "formations" différentes, regroupant les anciens de PRS pour l'une et les anciens Verts pour l'autre ? Et que ces "formations" revendiqueraient une représentation en tant que telles dans les instances ?

    Ta théorie sur les "deux formations" ne fait que confirmer mon point: Martine Billard doit son poste à une négociation entre groupes, pas à ses éminentes qualités.

    Dernier détail: De toute façon les deux présidents ont été élus par les délégués des adhérents au Congrès (...)

    Wrong again. Si l'on croit le discours de Jean-Luc Mélenchon, ils ont été élus par le Bureau National, et non pas par les "délégues des adhérents au congrès". Faut suivre...

  5. clarazed dit :

    Dans un souci de vérité, il faut préciser que ni Jean-Luc Mélenchon, ni Martine Billard n'ont été "élus par les délégués des adhérents au Congrès de Novembre 2010" ; même si la nomination de cette dernière a été chaudement applaudie par la salle;

  6. Guillot dit :

    Marc @148

    Bâtir des scénarios sur le rassemblement de la gauche radicale reste une gageure. Pour le constater, il suffit de regarder dans le rétroviseur.2007, par exemple. Il y a avait les collectifs antiliberaux pour une candidature unique. J'en étais jusqu'à ce que Bové se déclare, et ensuite,constatant la division avec Buffet + Bové , j'ai fait la campagne Besancenot.
    L'échec d'un rassemblement unitaire,qui, contrairement aux apparences,était "pilote" par en haut. Je ne suis pas convaincu qu'une dynamique autour d'une candidature unitaire aurait pu faire un score a 2 chiffres(surtout avec Bové, qui dans les médias s'est laisse enferme dans son costume de syndicaliste paysan écolo; et puis, son ralliement indi Individuel a Royal en contre partie d'un poste autour d'une mission!)
    Et en 2012, avec le risque Marine Le Pen(3ème "homme" aujourd'hui d'après les sondages) qui peut écarter le scénario d'un vote utile en faveur du candidat du PS? Même avec une candidature unique de la gauche radicale? Admettons même qu'il y est une dynamique pendant la campagne électorale en faveur de Mélenchon, et qui fait descendre Aubry ou DSk en dessous de 20% dans les sondages. Avec une Le Pen au dessus de 15%, on se rapproche dangereusement d'un scénario déjà connu.
    Mais comme en 2007, je ne crois pas qu'une candidature unique de la gauche fasse mieux que le total de plusieurs candidatures.

  7. bertgil dit :

    Mr Mélenchon,
    Je viens de visionner votre interview sur bfm tv, je vous fais deux remarques:
    - Concernant les crises irlandaise et gréque, mme elkrief vous demande ce que vous auriez fait.Vous répondez que c'est les banques qui devront payer.C'est une réponse un peu légére me semble-t-il.C'est une réponse qui peut laisser penser que vous feriez la méme chose que les autres.Aides aux banques, peut étre l'entrée dans le capital et plan de restrictions.Pas un mot sur une autre solution, qui consisterait à sortir de l'euro et laisser flotter la monnaie nouvelle.Donc, j'en déduis que vous ne souhaitez pas sortir de l'euro.POURQUOI ? Si ce soupçon s'avérait la France,c'est à dire son peuple n'a pas fini d'en souffrir
    -Polémique au sujet des médias:Il eut été plus utile d'expliquer votre position par rapport à l'euro.

  8. Pierre34 dit :

    "Le vrai sujet du congrès était tout de même : «que faire avec les socialistes et les verts ? ». Il n’en est rien apparu. Tant pis"

    Le regret de Jean-Luc Mélenchon est de n'avoir pas eu de réponse claire, au congrès du PG, à ce sujet. Nous devrions y refléchir plutôt que d'alimenter ces chicayas à propos de la Coprésidence du PG.

    Pour ma part, dans le contexte actuel, de mécontentement important, je suis persuadé que la seule stratégie est celle de l'union du FdG avec le NPA, la seule capable de défendre un vrai programme de transformation.

    Les gens en ont assez des manoeuvres politiques et des compromis impossibles qui nous conduisent toujours à l'échec.

    Prenons nos responsabilités, collectivement, en créant des comités locaux du Front de gauche ouverts, non seulement aux partis adhérents du Front, mais aussi à tout ce peuple de gauche représenté dans ses différentes composantes : sociales, associatives, à tous ces gens isolés qui veulent participer à ce grand mouvement.

    Ensuite, le problème des alliances avec PS et EE n'est plus posé de la même manière, ni avec autant de stress, car le rapport de force peut être complètement inversé.

    Avançons sans peur, l'objectif n'est pas seulement 2011 et 2012 mais la création d'un vaste mouvement populaire dès maintenant.

  9. bélatar dit :

    "la prise en compte de la place du « précariat » dans les sociétés libéralisées" : ENFIN !

    Banques : mais quand donc finira ce cauchemar ?

  10. Gilbert Duroux dit :

    @ Guillot,

    Je ne suis pas d'accord avec toi à propos de la candidature unitaire. Il y a une personne qui pouvait faire que tous se mettent en branle pour une véritable campagne unitaire : c'est Yves Salesse. Bové dans une moindre mesure. Mais l'argument qui tue qui a été sorti à l'époque, c'était : il est pas connu des médias. Immense connerie. Si tout le monde avait joué le jeu, au lieu de rouler pour sa petite organisation, le candidat aurait été "la candidature unitaire", personnifiée par Tartempion, alias Yves Salesse. En plus, Salesse n'était pas manchot en meeting et il se serait vité révélé.
    Quant à la façon dont tu exonères la LCR et Besancenot... je suis souvent d'accord avec toi mais pas là, je les fous dans le même sac que le PCF. À eux deux ils ont ruiné la possibilité d'une candidature unitaire. qui ne pouvait, c'est évident, qu'être celle d'un candidat en dehors de ces deux partis. Il aurait fallu avoir le courage de le dire d'entrée de jeu au lieu de laisser les bureaucrates des partis imposer leurs candidats.

  11. Mister Cyril dit :

    En tant que,"peut être" sympathisant, je trouve les déclarations de Jean-Luc Mélenchon politiquement et idéologiquement excellente, j'ai même écouté une grande partie du discours du Mans...par contre les interventions sur le blog ne varient pas beaucoup...il est vrai que je ne passe que rarement, mais entre les monologues militants (jamais eu un dialogue ici alors que sur d'autres cites oui), la soupe électoraliste (je sais que 2012 approche mais que diable un peu de hauteur pfffft) et toujours le même trublion qui pourrit ce forum...moi j'ai dit ça, j'ai rien dit!

    Salutations aux militants (activité ingrate mais indispensable pour combattre la pensée unique)

  12. marc dit :

    @berguil 157

    Après avoir consulté le document " comment gouverner face aux banques" je crois que c'est un peu léger.

    Aujourd'hui dans la crise systémique il ne suffit pas de taxer, ni réguler, ni encadrer la finance il faut lui retirer le pouvoir politique qu'elle exerce de fait à travers la création monétaire.
    Il faut rétablir la souveraineté populaire, et par des mesures nécessairement unilatérales puisque l'UE est une institution co-substantiellement libérale.

    Si l'euro s'avère compatible avec l'irruption d'un acteur démocratique on le garde. Mais entre la volonté populaire et l'Euro ce sera dorénavant la démocratie qui primera.

    @ guillot 156

    Pour trouver une alternative la gauche de résistance doit battre, devancer la gauche d'accompagnement. Pour cela elle doit cesser de s'éparpiller.
    Tout ce qui favorise l'éparpillement arrange le PS et pérennise le système.
    C'est du réformisme qui ne dirait pas son nom.

  13. Marie-France dit :

    M. Mélenchon,
    Concernant Mlle Pulvar, vous n'avez pas, à l'époque, fait ce genre de commentaires (dont je ne critique pas du tout le fond), lors de la même éviction de sa consoeur, Mme Béatrice Schoenberg, compagne de M. Borloo. Quant à M. de Montebourg, son compagnon, celui-ci ne s'était pas gêné de parler de "collusion" pour cette même affaire !
    2 poids, 2 mesures ? La mémoire courte ?
    C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité !

  14. Alin dit :

    Je suis dégoûte. Je viens de lire sur le site du Figaro l'un des articles les plus infâmes sur Mélenchon. Le titre est "Jean-Luc Mélenchon, le meilleur ennemi du PS". Je ne donne pas de lien ici et merci à tous de ne jamais indiquer des liens vers ces sites, laissez les gens faire la recherche par eux-mêmes, ça prend quelques secondes de plus mais ça empêche ce genre de site de monter dans les résultats de google grâce à nous.

    Mais comment est-ce qu'ils peuvent être aussi infâmes, aussi bas, aussi grotesques? Quelle haine, quelle bêtise! Les pires mots qui me passent par la tête maintenant ne seraient pas acceptés par la charte. Je les hurle bien fort pourtant dans ma tête!

  15. The zou dit :

    Je suis allé voir l'article sur Le Figaro...ça casse pas trois pattes à un canard. ce sont des suppositions des suppositions cousues de fils blancs à partir de déclarations de dirigeants du PS.
    Ce qui est intéressant, c'est que Jean-Luc Mélenchon et donc le Front de Gauche font parler et écrire sur eux sans qu'on le demande, on s'installe dans le paysage au delà même du contenu de ce qui est écrit.

  16. offtheroadagain dit :

    Remarques
    La prise en compte de la place du " précariat " dans les sociétés libéralisées serait donc un thème nouveau, cela parait presque incroyable ! Depuis la fin des trente" glorieuses" le patronat fait de la flexibilité et de la précarité son cheval de bataille, il semble étonnant que pour le PG cette évidence criante ait besoin d'être "prise en compte" comme s'il s'agissait d'une nouveauté dans nos sociétés libérales. L'analyse sur l'économie est comme à son habitude d'une grande clarté et démontre à quel point nous sommes le jeu du nouvel ordre mondial que dicte les grands groupes financiers, bien plus que les états. Les américains sont tout aussi pénalisés que nous par le pouvoir que leurs hommes politiques subissent et accordent à ces institutions, banques, industrie de l'armement etc... Ce ne sont donc pas les Américains qui imposent leur dictat mais les lobbies financiers qui sont tout puissant, chez eux comme chez nous. Ce blog est vraiment une source d'informations qu'il est difficile de trouver ailleurs, ça change du quotidien aseptisée.

  17. Olympia dit :

    Je pense sincèrement que l'alliance avec le NPA n'est pas une bonne solution. D'un point de vu électoral, évidemment cela peut l'être. En effet la perspective d'un score à 2 chiffres au présidentiel en fait baver plus d'un.

    Mais au delà de ça, le PG n'a rien à voir avec l'extrême gauche. Le PG, à mon sens,doit être l'incarnation d'un socialisme républicain, d'un socialisme jauressien, sans concession. Il ne doit pas être l'autre gauche, mais LA gauche.

    Il doit user de tout son poids pour extirper le PS de ses penchants sociaux-démocrates et avoir comme objectif d'être un parti de gouvernement.

    Il pourrait être l'une des composantes d'un nouveau programme commun, que j'appelle de mes voeux.

  18. CAT dit :

    J'ai trouvé utile de partager le livre à 3 euro " Indignez vous ! " de François Hessel, 93 ans, aux éditions indigène, ce petit livre a du sens et peu aisément se passer de main en main....

    Quand à ce qu'on entend à la radio, que l'on voit au journal de 20 h " les Français ont une forte demande pour DSK ", je rappelle que sur le site Marianne 2 républicain l'article " Quand DSK dévoile son plan secret pour l'Europe ", je l'ai imprimé et le passe aussi en soirêe, parce que çà nous rappelle à tous que la politique n'est pas un métier mais un mandat, . Cette personalité nous ment et a la folie des grandeurs depuis son poste au FMI (çà fait çà après une période d'expatriation aux Etats-Unis, j'en sais quelque chose, personne ne croit aux grands pays des bisounours au sein de l'union Européenne et encore moins à l'échelle du monde. Lire articles et bouquins c'est déjà nous ouvrir les yeux Sapir, Lordon à coté de J. Généreux.

    on va devoir se positionner en contre et doucement faire du bouche à oreille : donner pourvoir à la commission européenne non élue plus avant ?

  19. Pierre34 dit :

    @Olympia

    Pourquoi toujours parler de l'extrême gauche comme si c'était la peste. Les propositions du PG sont très radicales concernant la lutte contre le capitalisme financier et assez proches finalement des propositions du NPA dans ce domaine.
    Dans l'état actuel il y a incompatibilité entre la dérive démocrate du PS et la volonté radicale de changer les choses du PG et du Front de Gauche.
    Dans ces conditions quel pourrait être le "programme commun" possible, si ce n'est un compromis qui ne permettrait pas de s'attaquer à la racine du mal.

    sympathisant du Front de Gauche

  20. groumpf dit :

    Je suis ce blog depuis un moment et je viens de comprendre que Jean-Luc Mélenchon ne propose pas de solution dans ce blog. Je me demande alors où sont ses propositions. Je suis allé voir sur http://programme.lepartidegauche.fr. C'est vraiment difficile de savoir ce qui est important dans 180 propositions mises au même niveau. Je n'ai pas vu de sortie de l'euro, à moins que la sortie du traité de Lisbonne soit la sortie de l'euro, je ne suis pas spécialiste. Ca ne le dit pas clairement en tout cas. Ce qui m'inquiète dans ce programme c'est qu'il va falloir 20 ans pour le réaliser alors que je suis sûr qu'il y quelques mesures très importantes à mettre en avant.
    Donc finalement je ne sais pas ce que Jean-Luc Mélenchon aurait fait pour l'Irlande, je suis bien avancé...

  21. Nicolas B. dit :

    suite à @ALIN 165
    Pour éviter de visiter les sites injurieux ou calomnieux par leur articles et de leur donner de l'audience supplémentaire qu'il ne méritent pas, il pourrait y avoir une rubrique "Bad-Off" sur le site du front de gauche qui reprendrait ces articles si cela est possible ? Cela permettrait de suivre l'évolution de ces attaques sournoises.

  22. Michel Erichsen dit :

    Tout d'abord, félicitations pour la direction à deux têtes. Si d'aucuns, prétendus socialistes, ne voulaient plus croire que le pouvoir à gauche se partage, c'est parce qu'ils ne sont pas de gauche !
    Le PS n'est pas capable de digérer et comprendre que la politique propre est par essence écologique, et que la politique pyramidale, c'est laisser choir les saletés... vers le bas. Vers le peuple.
    Quel plaisir de constater que ceux qui se sont porteurs de l'aspiration de milliers d'êtres ne se croient pas investis d'un don de je ne sais quel dieu, mais sont en osmose parfaite avec les camarades. Cela confirme la sclérose des bourgeois qui nous ont volés le socialisme et l'écologie, en prétendant que désormais, avec le triste nobliau Antonio Borges de Goldman Sahs adoubé par DSK, le FMI est est gauche.
    Quelle trahison, quel énième assassinat de Jaurès, celui que la nomenclature du PS avait refusé de célébrer en 2005, pour le centième anniversaire de la SFIO !

    Et comme je ne vais pas m'attarder à répéter tout ce que j'ai lu et approuve, je vous renvoie à cet augure qui en ravira plus d'un, mais qui en fait frémir déjà bien d'autres :

    Laboratoire Européen d'Anticipation Politique
    2012-2013 : Le double choc électoral des élections françaises et allemandes
    Selon LEAP, les élections françaises de 2012 (élection présidentielle suivie d'élections législatives) et les élections fédérales allemandes prévues en 2013 seront le théâtre de deux chocs majeurs qui bouleverseront les rapports de force politique dans ces deux piliers de l'Euroland et de l'Union européenne…

    On ne lâche rien, on reprend tout ce qui nous appartient !

  23. petit chouk dit :

    Votre note est superbe mais...
    le soufflet est redescendu, la réforme des retraites est passée, les manifs ont servi à rien, la page est tournée, maintenant d'autres affaires font la une de l'actualité (Karachi, l'Irlande, la neige,...) et nous ne vous voyons plus à la télé.
    La vie de tous les jours à repris sont petit train train, Aubry, Dsk,...
    C'est bien dommage c'était bien parti
    Il vous faut occuper le terrain, jusqu'au prochaines élections. Sinon vos notes et votre blog sont bien.

  24. Didier dit :

    La démocratie est en marche sur ce blog. Chaque soir je relis des passages des notes de Mr Mélenchon et je vous lis camarades !
    En réponse à Mr Mélenchon ! Oui les médias nous mentent et font le jeu des pouvoirs. Tous ceux qui sont là le savent. Il arrivera peut être un jour où ils ne pourront plus mentir et où la vérité éclatera au grand jour. Il a fallu 15 ans de régression pour en arriver là où nous en sommes. Mais en 1945 les actualités allemandes avaient beau dire que l'Allemagne gagnait la guerre, l'histoire elle ne ment pas.

  25. lionel-pg44 dit :

    168 Olympia

    Je ne sais pas ce que tu appelles extrême gauche, mais pour ce qui du NPA je le classe dans "la" gauche, la notre...
    Depuis deux ans que je suis au PG, je milite au quotidien, dans des assoces, dans les luttes, les manifs avec des camarades du NPA. A deux ou trois poils près, notre programme, nos idées sont les mêmes. Eux mêmes ont été étonnés d'un telle proximité... leurs "chefs" leur ayant dit que nous étions différents.
    Notre seule possibilité de gagner est le rassemblement et c'est pas gagné, chacun défendant sa chapelle.
    Sans oublier les antagonismes entre trotskos et stals. Le Vieux est mort en 1940 et Staline en 1953, pourtant nous en sommes toujours là... Désolant !

  26. georges70et25 dit :

    Sans doute semblerai-je ici hors sujet, voire même le serai-je... Mais le chapitre "des miséricordieux" - quelle que soit la traduction - du Zarathoustra de Nietzsche aura peut-être quelque résonance libre auprès de certains sympathisants de Jean-Luc Mélenchon ou du parti de gauche ou de leurs "amis-ennemis" qui viennent s'exprimer ici. Au détour d'une phrase ou d'une autre et de sa propre histoire, chacun verra bien ce qu'il ressent ou pense, face à ces paroles dangereuses qui défient sans doute le pur cartésianisme...
    Je ne mets pas de lien hypertexte. Qui veut trouver trouvera.
    Je voterai front de gauche aux cantonales, aux présidentielles et aux législatives. J'ai 53 ans. Mon seul "encartement" fut à l'UNCAL, Union des Comités d'Action Lycéens, en 1972-74 (loi Debré, pour situer), que je quittai par sympathie pour les comités rouges "trotskystes" (" la ligue a tort" riait-on au congrès de l'UNCAL à Garges-les Gonesse), et parce qu'après le bac il ne restait plus que l'UNEF...
    Il y a tout cela entre autres derrière mon espoir d'un Front de Gauche regroupant aux élections PC, PG, NPA, LO et autres anticapitalistes déclarés (écologistes, prononcez-vous !), avec es candidats estampillés aux cantonales et aux législatives et unis derrière un porte-parole fiable et de préférence charismatique -devinez à qui je pense- candidat aux élections présidentielles.
    Mais si la révolution citoyenne doit se passer autrement, dans la rue et avec violences, je serai là aussi, je pense. Et j'espère ne pas être le seul, à ce moment là, à soutenir les "durs", à en être.

  27. peppone dit :

    @ - 174 - petit chouk

    Certes le soufflet est redescendu, la réforme des retraites est passée comme tout le monde l'a remarqué mais par contre, non les manifs n'ont pas servi à rien, elles ont servi à montrer que la " résistance " était là et que lorsqu'il y a une manif dans ce pays et bien elle se voit. Que se serait-il passé si nous n'avions rien fait ?

    Nous ne vous voyons plus à la télé, ce n'est pas faux, mais Jean-Luc fait des émissions (vivement dimanche, à vous de juger, passage sur BFM TV de hier soir avec Mme Elkrief etc...)

    Quant à occuper le terrain,oui c'est nécessaire mais on ne peut pas faire des manifs ou des grèves jusqu'en 2012 alors la solution pour occuper le terrain, quelle est elle ?
    à vos claviers... ;)

  28. Didier dit :

    georges70et25 ton message n'est pas admissible. Rien ne peut cautionner la violence. Gandhi a renversé l'empire britannique par la non violence. La violence est le moteur de Sarkozy. Pas le notre ! Pour reprendre les mots de Mr Mélenchon : nous ne cassons pas !

  29. chat dit :

    Réponse au message # 43 de Descartes (25 novembre 2010 à 11h11) :

    "Une semaine presque s'est écoulé depuis le congrès du PG... et toujours rien sur les textes votés par celui-ci. Aucune référence dans les commentaires publiés sur les blogs des principaux dirigeants du PG. Pas un mot sur le site du PG lui même. Et maintenant, rien dans le commentaire de Mélenchon lui même. A croire que tout ce monde en a honte... [...]"

    Descartes, je ne peux que vous conseiller de regarder de ce côté : http://programme.lepartidegauche.fr/ ou de lire le dernier livre de Mélenchon.

    Bien à vous,

    chat

  30. Zora dit :

    Fred Barbosa - 179

    Sur ce point, je suis d'accord avec Descartes (153). Et son constat n'est pas valable que pour les classes moyennes irlandaises. Tant que la misère est confinée à la classe ouvrière, elles s'accommodent sans états d'âme du système capitaliste.

    Un changement de société est possible lorsque les classes moyennes, menacées dans leurs intérêts, se solidarisent de la classe ouvrière (toujours plus par intérêt que par une subite conversion à l'idéal de justice sociale)

    L'analyse froide des réalités humaines fera plus avancer la Révolution Citoyenne que l'indignation à peu de frais. Partir du réel évitera bien des désillusions.

  31. VERGNES dit :

    @ Lionel PG 44

    Je suis d'accord avec toi sur la proximité des idées du PG et du NPA. Nous en avons souvent discuté ensemble dans les manifs.
    Ceci dit les désaccords que nous avons avec le PC, ne proviennent plus du conflit trotskystes/staliniens.
    La grande majorité des militants NPA et surtout les plus jeunes n'ont pas de références à Trotsky.
    Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs été initié à la politique par les trotskystes, cela ne l'empêche pas de vouloir faire un même parti avec le PC.
    Le PC n'est plus stalinien. Les divergences viennent de la volonté du PC à gérer avec le PS.

    Petite précision historique "le Vieux" (Léon Trotsky) est effectivement mort en 1940, mais pas de mort naturelle, puisqu'il a été assassiné sur ordre de Staline ("le petit pére des peuples!")

  32. Jean Jolly dit :

    « Send them away ! » « Foutez les dehors! » ou "Que se vayan todos", peu importe la formule appliquée dans les différentes langues qui unie notre solidarité envers un pouvoir mondialisé qui n'a de cesse que de proclamer l'esclavage comme seule issue.

    J'implore mes camarades anticapitalistes des diverses régions de l'Europe, il ne faut en aucun cas faire confiance aux différents courants dits socialistes... Le socialisme étant ailleurs.

  33. Hicham dit :

    Bonjour, j'ai trouvé ça :
    "Publié en 2006, «King Kong Théorie», un essai autobiographique, fait l'effet d'une bombe et se vend à près de 45 000 exemplaires. Elle y dévoile avoir été violée à 17 ans. Un viol qu'elle décrit comme «fondateur». «Le viol, écrit-elle, est un programme politique précis : squelette du capitalisme, il est la représentation crue et directe de l'exercice du pouvoir.»
    D'une certaine façon, dans la grande famille de l'Europe, il y le père (l'allemagne), la mère (la france), les enfants biologiques (?), ceux qui sont adoptés (?) et aussi divers que dans toutes familles, les enfants bosseurs, les turbulents, les calmes,...), mais il y a aussi l'oncle d'amérique (les banques), qui, incapable de soumettre ses pulsions face aux tentations alléchantes (selon lui), de certains membre de cette famille (pauvre finalement), pratique le viol. Non pas d'une façon brutale et violente, telle une explosion, mais avec lenteur, voire douceur....

  34. Pierre34 dit :

    @VERGNES @peppone

    N'attendons pas créons une dynamique gagnante, à la base, collectivement, en créant des comités locaux du Front de gauche ouverts, non seulement aux partis adhérents du Front, au NPA à LO, mais aussi à tout ce peuple de gauche représenté dans ses différentes composantes : sociales, associatives, à tous ces gens isolés qui veulent participer à ce grand mouvement.

    Mettons en forme nos propositions commune en participant à la mise en forme d'un programme partagé !

    Notre volonté de convaincre ensemble la population est une bonne manière de mieux nous connaitre et de montrer au directions des partis que notre entente est possible.

    Sympathisant du Front de Gauche

  35. JJV dit :

    Mélenchon par-ci, parti de gauche par-làs, au contraire de ce que j'ai lu, Monsieur Mélenchon occupe bien le terrain et c'est tant mieux car il le fait toujours avec brio. Le 02 décembre au "fou du roi" sur france inter à 11 heures. Même dans mon petit village je connais des gens qui ont découvert Mr Mélenchon et m'ont assuré qu'ils voteraient pour lui. Je ne leur avais pas mis de pistolet sur la tempe. Ce sont eux qui m'en ont parlé les premiers et ça,ça donne une pêche d'enfer. Ah, j'ai reçu m'a nouvelle taxe professionnelle et elle est effectivement de + 15% et ça par contre ça tue!

  36. lucien dit :

    Bonjour.
    J'ai une question, qui va être d'actualité. Que va faire le PC pour l'entente qui à existé "élection Arles Est ", PC se désiste en faveur du PS... pour les élection Arles Ouest ou Mr le maire d'Arles (PC) va se trouver confronté a son 1er adjoint (PS) ?
    Ou vont aller les voix du Front de Gauche, du NPA, et de tout les sympathisants de gauche. Mr Mélenchon, si vous lisez ces lignes, pas très bien écrites, pouvez vous répondre ?
    (J'ai bien écouté toutes vos interventions. Je suis venu vous voir a Marseille, mais dans le cas présent je n'ai pas de réponse).

  37. Tom Sawyers dit :

    Bonjour,

    Il est appréciable de voir un homme politique vraiment de gauche avec des idées vraiment de gauche (mais comment peut on être de droite?), par contre Mélanchon devrait sytématiquement donner des solutions ou au moins des pistes dans ses articles car s'il a raison de critiquer les décisions d'austérité pour les pays en difficulté, il faut dire ce que l'on devrait faire d'autre, c'est ce qu'on attend d'un homme politique digne de ce nom! Par exemple pourquoi ne pas parler de l'article 104 du traité de Maastricht qui empêche les banques d'avoir recours à leur banque centrale pour emprunter sans avoir à rembourser de taux d'intérêts? puisque c'est ça avant toute chose qu'il faut changer pour se débarrasser de ces vampires que sont les "marchés"...
    Ceci entre autre alors de grâce Mr Mélanchon, donnez nous des pistes, à défaut de solution lorsque vous prenez le temps de faire de beau et long articles!

  38. guillot dit :

    Lione-pg44l @176

    Moi aussi j'ai constaté beaucoup de proximités avec les camarades du PG à Agen, puisque j'ai l'occasion d'en croiser dans les comités, manifs ou assos(FCPE).

    Même proximité sans doute chez certains adherents avec le socialisme jauressien, puisqu'avant que la NPA, le PG et le FdG n'apparaissent, 2 vieux camarades(75 et 78 ans et qui ne se connaissaient pas encore) avaient adhéré à l'ex LCR en nous expllquant y retrouver des idéaux proches de Jaurès dont ils se réclamaient. C'est en lisant l'autobiographie de Trotsky ("Ma Vie") que j'avais découvert un magnifique portrait de Jaurès

    Nos divergences sur le rôle des luttes sociales dans un projet de transformation sociale n'ont pas empêché de se retrouver côte à côte y compris dans les plus radicales, celles qu'avaient refusées d'appeler ou de cautionner l'intersyndicale nationale.Heureusement que toutes les "consignes syndicales" n'avaient pas été suivies, sinon il n'y aurait pas eu de "radicalités concrètes".

    Nos divergences stratégiques sur la Révolution Citoyenne doivent nous inciter à débattre fraternellement car nous savons que nous nous retrouverons du même côté de la baricade, si je puis dire. Radicalité concrète oblige.

    En attendant, vous cotoyez dans le FdG un "grand frère" qui diverge certainement sur la fonction du "programme partagé" puisque derrière celle-ci c'est la question du contour à donner au FdG et aux alliances. Dans une interview d'Olivier Dartigolles ("Sud Ouest",Pau) pour son dernier livre ("blog à part") nous lisons: "ne pas rester dans les frontières actuelles du Front de gauche[...]. Il faut un grand débat pour qu'une majorité de gauche ait, dès 2012, les capacités de mettre en œuvre des propositions d'avenir, sur lesquelles se serait prononcée une majorité dans le pays".

  39. Abel dit :

    @ Peppone #178
    Et bien, je te retourne la question " Que se serait-il passé (de plus) si nous n'avions rien fait "?

  40. Pierre34 dit :

    @Tom Sawyers

    Les réponses du Parti de gauche, de Jean-Luc Mélenchon, de Jacques Généreux existent sur le site du PG, dans les écrits déjà parus et dans les interventions médiatiques de ceux-ci.

    Sympathisant Front de Gauche

  41. Hasta dit :

    Militant pendant de nombreuses années, d'abord au PC puis à LO, j'ai une petite expérience de la politique et croyez moi camarade, il est utopiste de pensez que vous ferez changer les choses par les urnes !
    Cette petite phrase résume clairement la situation:" Si le fait de voter pouvait changer les choses, ils nous en auraient ôté le droit". J'adhère au discour de J-L Mélenchon mais lui même sait pertinemment que rien ne sera possible à notre échelle. A mon sens, l'enjeu primordial serait d'unifier la classe ouvrière européenne, véritable utopie aussi quand on constante qu'en France, les partis défendent en premier lieu leur chapelle. l J'aurais des centaines d'exemples à vous citer sur le grand écart réalisé par le PC entre la défense de la classe ouvrière et son allégeance à la bourgeoisie socio-démocrate. Peut être une autre fois et je conclurai par la seule phrase qui résonne encore à mon esprit...

    Hasta la Victoria Siempre.

  42. Pierre34 dit :

    @guillot

    Chiche,

    Les discussions sur le programme partagé sont l'occasion de travailler ensemble et de construire l'avenir. C'est à nous, à la base, de profiter de cette opportunité, ensuite le contour du Front de Gauche n'aura plus qu'une importance secondaire.

    Sympathisant Front de Gauche

  43. Patrice DELOUPY dit :

    Merci pour ce résumé du congres, la presse locale n'en a pas dit grand chose (sud ouest pour ne pas le nommer).
    je pense que le FdG sera renforcé par les voix du NPA et autre Ligue CR; Je n'aime pas parler d'extrême gauche qui n'est finalement plus aussi doctrinale que par le passé. et ses militants pensent eux aussi a une vraie gauche unifiée. anti néo libérale etc
    Pour ma part, jamais encarté, je voterais sans hésiter Parti de gauche a toutes les élections! E pas pour ces ventres mous du PS. Au deuxième tour on verra...

  44. Ana Sailland dit :

    Le billet du jour dénonce, dénonce, dénonce.

    On attend (On c'est je, et d'autres)
    - Plus que des dénonciations (justifiées) contre les banques et les hiérarques
    - Plus que des plaintes (pleurnichages ? (justifiés)) contre France 2
    - Plus qu'un simple "Que se vayan todos" auquel j'adhère depuis mon passage dans l'Argentine de Menem

    On attend
    - Des comités locaux fonctionnant sur un réel mode démocratique
    - Des structures nationales permettant de donner envie au citoyen de participer sans voir son énergie fondre en vain
    Et bien bien avant 2012 :
    - Un vrai programme de reconstruction de la fraternité, minutieux en principes et en actes.
    - Un vrai programme de construction de la culture et de la conscience, minutieux en principes et en actes.
    - Plus de clarté sur cette société de demain dépourvue de rapaces et peuplée d'anges dynamiques et généreux.
    - Plus de clarté sur la gestion trilogique des besoins, de la production et de l'écologie
    - Plus de clarté sur l'insertion dans le reste du monde d'une économie révolutionnaire et révolutionnée
    - Un vrai timing pour l'après 2012
    - et j'en passe (j'ai volontairement zappé hihi)

    Sinon basta, je ne me déplacerai pas pour seulement voter contre le petit nicolas

    Car les mots, fussent ils séduisants et plus que proches d'une philosophie partagiste, ne me suffisent pas.
    Râler c'est bien, et nécessaire. Construire est plus difficile.

    ... Toutes les questions que je pose ont des solutions... Les exsuder ne semble pas être prévu. Hélas pour l'instant.

  45. Descartes dit :

    @chat (#180)

    Descartes, je ne peux que vous conseiller de regarder de ce côté : http://programme.lepartidegauche.fr/ ou de lire le dernier livre de Mélenchon.

    Je ne vois pas en quoi cela répond à la question posée. Mon commentaire signalait le fait que "les textes votés par les congressistes du PG" ne sont toujours pas publiés. Je ne vois pas en quoi "lire le dernier livre de Mélenchon" ou aller sur le site du "projet" (tous deux publiés avant le congrès) pourrait m'aider...

    Pour faire honneur à la vérité, je dois dire que la "motion d'orientation générale" est maintenant publiée sur le site du PG (ici). Le "manifeste" est les "statuts" manquent toujours à l'appel. Et c'est dommage, surtout pour les statuts: on pourrait y vérifier si la "co-présidence" du PG est conforme au texte... ce serait drôle si le bureau national du PG s'était, par sa première décision, assis sur les statuts quelques heures après qu'ils soient votés, non ?

    Bien à vous,

  46. Zoltaire dit :

    @ Patrice DELOUPY

    "je voterais sans hésiter Parti de gauche a toutes les élections ! Et pas pour ces ventres mous du PS. Au deuxième tour on verra..."

    Moi je voterais sans hésiter Front de Gauche au premier et Front de Gauche au deuxième tour ! (héhé...)

    :-)

  47. Spitan dit :

    Plus d'hésitations ! Plus de langue de bois !

    Il faut, à certaines époques, des hommes qui se dressent contre la bienséante fumisterie des officiels en place, pâles caricatures d'un ordre corrompu.

    Vous avez, Monsieur Mélenchon, la carrure pour réaliser cette ambition. Pour la première fois depuis 20 ans, je vais soutenir activement un candidat aux prochaines présidentielles.

    Courage, et bonne route.

  48. Stef91 dit :

    En Irlande, les multinationales américaines font du chantage à la délocalisation en cas de hausse de la fiscalité, avec des milliers d'emplois à la clef, comment les affronter ?
    http://www.ictjournal.ch/fr-CH/News/2010/11/26/Irlande-HP-Intel-Google-et-Microsoft-menacent.aspx

  49. AG91 dit :

    Je me pose ces questions sur vos propos de soutien à Mme Pulvar : devient elle par cette décision une femme victime ? Que je sache elle a du travail, de l'entre gens, un métier, elle est libre de parole, elle peut avoir du travail sans problème, élever ses enfants sans peur du lendemain etc..
    Qui sont les femmes dans notre société victimes de la domination masculine ? là je m'affiche probablement en populiste mais je ne pense pas que les femmes du milieu social de Mme Pulvar soient des victimes, elles ont la formation, l'éducation,la liberté,la possibilité d'utiliser le système machiste à leur compte et ça fonctionne bien pour elles et lorsqu'elles en sont victimes à leur tour elles peuvent interpeller publiquement et là les féministes montent au créneau.
    Alors si le PG veut se rapprocher du peuple et des femmes du peuple, parler ici de la vie des femmes du peuple, précarisées, accusées lorsque les enfants vont mal, toujours convoquées par l'école etc..., donc excusez moi mais je ne plains pas Mme Pulvar, pour cause de lutte des classes ; les voix du peuple et des femmes du peuple il va falloir aller les chercher vraiment.
    Je dois peut être heurter en postant cela mais l'idée est d'en débattre et d'évoluer sur ce sujet.


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