29oct 10

À bientôt! Je rentre lundi

J’ai fait ma valise et rien ne m’arrêtera!

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D'un commentateur de ce blog: "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles." Sénèque

J e suis rentré de la manifestation du jeudi 28 octobre plutôt content de ce que j’ai constaté comme niveau de mobilisation. Même la menace de Ben Laden n’a pas marché. Pour la suite, le rendez vous est pour le 6 novembre et il va falloir préparer ça soigneusement. Je le répète : ce n’est pas fini, le bras de fer continue car nos syndicats nous appellent à l’action samedi prochain. Cette note sera brève parce que je dispose de peu de temps pour la rédiger. Je vais faire une pause de trois jours et c’est peu dire que j’y cours ! Il y a un mot sur les flots d’injures dont j’ai été accablé. Puis je donne le texte de notre demande de commission d’enquête sur la gestion des forces de l'ordre et les méthodes utilisées dans le cadre des mobilisations sociales de 2010 contre la réforme des retraites. Puis, pour proposer une synthèse des évènements en cours, je publie une tribune lue dans « l’Humanité » sous la signature de Benoit Schnekenburger dans laquelle je me reconnais assez complètement. Peut-être voudrez-vous la faire circuler si vous la ressentez comme moi.

Mes lecteurs qui découvriraient ce blog aujourd’hui savent qu’ils peuvent jeter un œil sur les notes précédentes pour se faire une idée de mon appréciation du moment que nous vivons. Et tous doivent se souvenir qu’il est possible de recevoir la lettre d’information de ce blog en s’inscrivant dans la cadre prévu à cet effet à droite de l’écran.

Je suis rudement traité. C’est bien normal quand on s’avance dans le combat social et politique de gauche. Mais pourquoi faut-il qu’à gauche aussi d’aucuns se mettent aux infamies ? Pourquoi m’injurier de façon aussi blessante. Car le record d’infamie est facilement attribuable à Jean Paul Huchon s’il est bien exact qu’il ait affirmé selon l’express.fr que je serai « pire que  Le Pen ». Rien de moins. Au moins vous saurez que cet honnête homme préfèrera voter Le Pen que Mélenchon au deuxième tour si le cas se  présentait car il sait qui est le moins pire à ses yeux. Avant celui-ci madame Ruth Elkrief avait déjà affirmé qu’elle ne voyait aucune différence entre moi et lui. Supposez un quart de seconde que j’ai dit le dixième de cela au sujet d’une quelconque de ces précieuses personnes. Et pourquoi tout cela ? Parce que j’ai dit ce que je ressentais en écoutant monsieur Pujadas maltraiter l’ouvrier Xavier Mathieu ! Le Parti Socialiste, dont j’ai été membre trente ans et dirigeant pendant quinze ans, Martine Aubry acceptent-t-il que l’on parle ainsi d’un autre responsable de la gauche ? Mais qui suis-je pour oser réclamer le respect de l’engagement politique de toute ma vie ? Pour eux, je ne suis pas à leur niveau, au propre et au figuré. Comment le pourrais-je ? Bernard Henri Levy vient de déclarer que j’ai « le niveau de la classe de cours élémentaire première année ». Pourtant pas un ne s’est risqué au début de commencement d’une critique sur la moindre ligne de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ». A moins que ce soit seulement la réponse au titre.

« Le cri du peuple : le retour de la politique ». C’est le titre du papier de  Benoît Schneckenburger, Professeur de Philosophie à Paris, chercheur en sciences politiques, paru dans « l’Humanité ». Sa lecture permet de placer de façon sérieuse la signification de l’accusation de populisme brandi par les belles personnes chaque fois que parait quelque chose qui dérange leurs privilèges.

«Le choix du chef de l’État d’accélérer la procédure parlementaire pour faire adopter son projet concernant le recul de l’âge de départ à la retraite ne participe pas seulement d’une crainte de voir le mouvement de grève s’enraciner. Il signe le refus d’écouter la parole du peuple, à l’assemblée comme dans la rue. Il montre par là une crainte ancestrale, celle du peuple. C’est une constante dans l’histoire de la domination politique que d’ignorer les messages issus du peuple, que de vouloir lui dénier toute participation directe. Le projet de la majorité gouvernementale, comme tant d’autres depuis des années, a été présenté comme le seul possible, placé sous la double évidence de la démographie et de l’économie. L’appel à une solution consensuelle lancé au lancement de cette contre-réforme entendait là encore faire croire que cette solution tombait sous le sceau de la nécessité, c’est-à-dire à la faire sortir du débat politique. Que n’a-t-on entendu sur la rationalité de cette réforme face à laquelle les opposants figuraient alors pour des fous, des dangereux rêveurs ou des opportunistes. Ne nous laissons pas tromper par les tenants du discours dominant. La politique change de camp. Ce sont précisément ceux qui méprisent le peuple qui entendent lui dicter sa conduite, lui dire sa vérité, et placer leurs intérêts propres sous la caution d’un discours économique par là indiscutable. Pour cela il leur faut aussi dénier que le cri du peuple ait un sens.

Il ne manque pas d’observateurs sérieux pour dénoncer démagogie, archaïsmes et corporatismes portés par les protestataires. Ils entendent rendre inaudible le discours du peuple. Il s’agit toujours de répéter que le peuple qui crie n’a rien à dire, que les vociférations de la foule n’ont rien de raisonnable. D’ailleurs tous les dérapages seront montés en épingle pour renforcer l’idée que le peuple assemblé dans la rue n’est, selon le mot de Bodin, que «la populace qu’il faut ranger à coups de bâtons». Quelques centaines de casseurs masquent bientôt les millions de manifestants et de grévistes, quelques émeutiers cachent la masse immense des salariés. Dans un entretien récent, Gérard Mordillat soulignait combien les images médiatiques tendaient à transformer les revendications populaires en un simple bruit: tambours, slogans à peine audibles, pétards. Tout l’attirail des manifestants retourné contre eux, il devient l’écran de fumée qui masque son expression.

Et pourtant, comme lors du débat contre le traité constitutionnel européen, ces cris du peuple manifestent son retour en politique. Ce retour passe certes par un moment négatif, celui de la révolte contre. Mais comme le soulignait Camus, ce «non», scandé mille fois, est un oui: «Qu’est-ce qu’un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas: c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement.» Il faut entendre ce que porte le discours de défense du système de retraite par répartition et de l’âge légal de départ à 60 ans. Exemplaire à ce titre l’autocollant «Je LUTTE des classes» que l’on voit à chaque manifestation. Le cri de chacun devient celui de tous. L’atomisation des solidarités à laquelle veut nous contraindre la logique libérale se heurte au sentiment profond de la nécessité d’une réponse collective. Exemplaire également la lente construction d’un mouvement qui aujourd’hui reçoit l’aval de la majorité de la population. Il a fallu que chacun se déprenne de l’évidence sans cesse ressassée de ce projet de loi. Il a fallu sortir peu à peu de la stupeur provoquée par le discours dominant, pour oser crier son refus. Il a fallu que chacun prenne conscience du caractère politique et du choix de société que suppose la question des retraites. Le profond sentiment d’injustice se transforme peu à peu en revendication politique d’autres rapports que ceux portés par des décennies de discours libéral qui en appelaient à la seule logique marchande. L’injustice appelle la solidarité, et celle-ci appelle à son tour des réponses collectives.

Le cri du peuple porte la renaissance du peuple. Car un peuple n’est rien en dehors des combats politiques qu’il mène. Tout l’enjeu des mobilisations consiste à faire entendre ce cri par lequel le peuple prend conscience de lui-même et réclame le droit de s’intéresser à la politique. Le cri du peuple porte le retour de la politique. » 

Voici, à présent, le texte de la proposition de commission d’enquête parlementaire déposée par les parlementaires du PG, du PCF et des Verts. Je le publie parce qu’il propose une forme concrète et républicaine pour répondre aux interrogations qui pèsent sur la question de l’emploi des forces de police dans les mouvements sociaux récents. Je renvoie mes lecteurs à ce que j’en dis dans les deux précédentes notes que je viens de publier cette semaine, à mesure que le problème se précisait. Le contenu extrêmement précis des motifs de saisine de cette commission d’enquête montre que nous n’avons pas l’intention d’être dans le vague et l’insinuation mais sur le terrain très précis des faits vérifiés et pris de la bouche des responsables et témoins. C’est exactement la méthode qui a été appliquée en 1986 pour la commission d’enquête qui avait été constituée dans chacune des deux assemblées à la suite de la mort de Malik Oussékine.

«le projet de loi sur les retraites suscite une forte mobilisation sociale, multiforme et inscrite dans la durée. L'opposition à la dérive sécuritaire du gouvernement et à sa politique envers les résidents étrangers, les revendications de certaines professions telles que les infirmiers-anesthésistes, la défense des mal-logés et bien d'autres causes ont également donné lieu à des actions revendicatives. Ces dernières semaines, face à ces mobilisations, il a été observé une politique répressive en rupture avec les pratiques habituelles. Elle suscite de nombreuses interrogations, quant au respect des libertés individuelles et des droits collectifs, et des principes mêmes qui fondent notre République.

Parmi ces pratiques répressives, il a été relevé notamment :

1) La technique d'encerclement des manifestants sans possibilité de quitter les lieux de la manifestation, et ce, pendant des heures (lors de manifestations place Bellecour à Lyon, lors de l'évacuation d'un squat place des Vosges à Paris…)

2) la présence de policier en civil sans signes distinctifs permettant de les distinguer lors d'actions violentes

3) des agressions contre des manifestations syndicales suivies de poursuites judiciaires contre des syndicalistes et de condamnations (par exemple à Saint-Nazaire)

4) l'utilisation répétée d'armes dangereuses (lanceur de balle de défense – « flash-ball » – à Montreuil, grenades offensives à Lorient…)

5) D'autre part, le recours à la réquisition contre les travailleurs des raffineries, procédure tombée en désuétude depuis 1963, a été décidé dans la précipitation, sur des bases juridiques contestées à plusieurs reprises, avec des décisions de justice invalidant certains arrêtés préfectoraux.

6) Enfin, des journalistes se sont plaints d'entrave à l'exercice de leur profession, voire de violences à leur encontre, alors qu'ils couvraient les manifestations et que leur qualité de journaliste était connue.

La cohérence de cet ensemble de données questionne sur l'évolution des réponses policières et judiciaires apportées aux mobilisations populaires. La commission d’enquête que l’Assemblée nationale aurait pour mission :

De procéder à un relevé aussi complet que possible des faits et à la vérification des témoignages des différentes parties, de déterminer dans chaque cas d'espèce les modalités de décision et les responsabilités des différents acteurs, d'étudier la validité juridique des choix effectués, d’évaluer les conséquences de ces nouvelles pratiques. Et, le cas échéant, de formuler des recommandations pour remédier aux éventuels dysfonctionnements.

Proposition de résolution.
Article unique
. En application des articles 140 et suivants du Règlement, est créée une commission d’enquête de trente membres relative à la gestion des forces de l'ordre et aux méthodes utilisées dans le cadre des mobilisations sociales courant 2010. Elle devra notamment faire le point sur : 1) les techniques, armes et choix tactiques utilisés lors des mobilisations sociales depuis le printemps 2010, envers les manifestants, les passants et la presse, 2) les modalités de décision et les responsabilités des différents acteurs, 3) la validité juridique des choix effectués et les conséquences de ces pratiques, 4) dans ce cadre, un point d'attention particulier sera porté par la commission sur les forces de l'ordre volontairement non identifiées en tant que tel, leurs méthodes, leurs choix tactiques, la chaîne de commandement et les conséquences juridiques et pratiques.

Elle formulera des propositions pour remédier aux éventuels dysfonctionnements qui seraient en contradiction avec le respect des libertés publiques et les valeurs fondamentales de la République. (…) »

Enfin, à l'instant de quitter mon clavier, je découvre une polémique à propos d’un vote négatif au parlement européen du groupe GUE auquel j’appartiens sur une résolution  demandant entre autre chose l’instauration d’une taxe type taxe Tobin. Pour une raison que j’ignore des élus prennent le mors aux dents et en font prétexte pour s’en prendre au Front de gauche. Je ne réponds à rien de ce qui se lance d’agressif qui me parait assez mal venu et plutôt politicien. Je peux expliquer pourquoi nous avons voté contre en publiant l’article 77 qu’il fallait avaler avec cette résolution. Et je vous laisse juge de savoir si une promesse de taxe Tobin valait la peine que nous sous dédions de nos engagements et principes sur la question des retraites. Lisez et jugez : «  77. prend acte de ce que le grand krach éclaire d'un jour nouveau le défi démographique et celui du financement des retraites; considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés, dûment garantis par une réglementation et une surveillance spécifiques destinées à protéger les investisseurs; considère en outre que les retraites devront être réformées à l'échelle européenne pour contribuer à financer la solidarité intergénérationnelle; considère que l'allongement de la durée de vie soulève des questions transversales en termes d'organisation de la société qui n'ont pas été anticipées; »


425 commentaires à “J’ai fait ma valise et rien ne m’arrêtera!”
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  1. pedro dit :

    @ Webmestre

    les 24000 lecteurs du dernier article du blog sont-ils des visiteurs uniques ou des gens comme moi qui viennent 2 fois par jour sont-ils comptés 14 fois depuis une semaine ?

  2. Le webmestre dit :

    @pedro
    A l'instant même, cette page a reçu 19 216 visiteurs uniques depuis sa mise en ligne. Le décompte affiché est en effet le nombre de consultations de la page, en comptant les visites multiples.

  3. Jake dit :

    Puisqu'on est entre amis (j'espère quand même qu'il y en a plus de 24000...)
    Que penser de l'attitude de certains syndicats dans quelques administrations ? Ceux qui s'opposent systèmatiquement à des promotions, qui défendent parfois l'indéfendable, qui ne tolèrent pas que l'on puisse mettre une mauvaise appréciation à un agent, qui finissent par nuire au bon fonctionnement de services, etc...
    Certaine outrances font un mal fou à la cause que nous poursuivons. Bon nombre de gens que je connais pensent qu'un gouvernement de gauche (je ne dis pas socialiste) deviendra une immense administration de ce genre et n'en veulent surtout pas.
    Il faut aussi savoir faire son autocritique et mettre de l'ordre chez soi. En voulant, soi-disant, résister aux directions des administrations (qui ne sont pas toujours censées et compétentes, je l'admets), ils nuisent surtout aux salariés qui bossent et qui font tout pour que le système fonctionne. C'est une forme de nivellement par le bas qui n'honore pas les syndicats.
    Il faut défendre les travailleurs, et tous les travailleurs, syndiqués ou pas, ouvriers, employés et cadres; ceux qui se défoncent pour que les usagers soient satisfaits. L'obstruction systèmantique et permanente n'a jamais servi la cause.
    Et je ne parle pas des dérives financières de certains CE.
    D'un côté les beaux discours de JM; De l'autre, la vie de tous les jours.
    à méditer.

  4. benichou2 dit :

    Les commentaires sur ce blog évoluent. Souvenez vous,au départ quelques "initiés" qui finissent par se connaître et leurs échanges quelques fois intéressants tournent cependant en rond parfois. Depuis quelques semaines, la pertinence des interventions, les informations qu'elles nous donnent avec des renvois par exemple à "médiapart", Marianne", "la fête de l'huma" etc... font de ce blog un véritable instrument de culture politique. Les adhésions au siège du PG affluent (c'est ce que j'entends) les deux phénomènes ne sont-ils pas l'expression d'un même phénomène: on avance camarades plus vite qu'on ne pouvait l'espérer. Samedi démontrons qu'en réalité cela ne fait que commencer.

  5. Yves Resse dit :

    @ pedro #401
    @le webmestre #

    Il serait en effet plus judicieux d'exprimer les visites par article et par visite unique (ref. adresse IP)
    personnellement je vais consulter le blog plus de 10 fois par jour !

  6. d3gl1ng0 dit :

    @Jake

    Puisqu'on est entre amis...

    Déjà faudrait-il s'entendre sur ce que vous appelez "défendre l'indéfendable".
    S'il s'agit de défendre un adhérent (qui vous semblerait "indéfendable"), je ne vous ferai pas l'injure de vous rappeler que ceci est tout simplement le rôle premier d'un syndicat.

    Ceci peut parfois vous paraitre insupportable voire contre-productif en regard de la "cause que nous poursuivons" (même si, à la lecture de votre contribution, je ne suis pas certain de poursuivre la même que vous) mais ne représente statistiquement que peu de cas, la plupart étant largement justifiés.

    Il faut donc résister à la tentation de jeter le bébé avec l'eau du bain...
    Ou alors, ce serait également justifier, dans le même ordre d'idées, d'arrêter de verser des indemnités de chômage ou des remboursements de soins sous le prétexte qu'une poignée d'individus profiteraient du système.

    Pour ce qui est de mettre en opposition les "beaux discours de J[L]M" et de l'autre "la vie de tous les jours", je laisserai à d'autres le soin de commenter.

    Veuillez souffrir que je ne "médite" pas plus longtemps sur votre post...

  7. benichou2 dit :

    Que d'exigences pour le blog de Jean-Luc Mélenchon ! Allez donc consulter celui de Valls et de ses semblables, qui s'intéresse à leur bouillie de chat ? Alors de grâce pas de comptes d'apothicaire, le fréquentation de ce blog est exceptionnelle pour un homme politique.

  8. d3gl1ng0 dit :

    @jacquart

    "allez donc consulter celui de Valls et de ses semblables"

    Ahhh, berk ! On est vraiment obligé ? 8-)

  9. dudu87 dit :

    bonjour à vous,

    Bien que je continue à lire tous les commentaires, depuis quelques temps je suis absent des commentaires.
    Bien d'accord avec Hold Op:
    "Je ne sais pas si mes interventions étaient " toujours hors-sujet ou à contre-temps, ou les deux en même temps", ni en quoi je me serais plus distingué que d'autres personnes ici à ce jeu là. C'est l'actualité qui fait signe et sens, à l'heure où l'histoire s'accélère, freiner ne me semblait pas être le meilleur moyen sur le blog d'avoir plusieurs mondes d'avance. Permettre d'envoyer des liens sur d'autres sites étaient d'une grande richesse autrefois sur ce blog. C'est dommage que l'on ne puisse plus."
    Avec quelques autres nous avons fait vivre ce blog dans une période qui n'était pas facile!

  10. Yves Resse dit :

    @ jacquart #407

    Exigence ? tant qu'à avoir des chiffres, autant qu'ils soient précis, de plus il s'agit d'un compteur, c'est bien là le rôle d'une machine, maintenant si ce n'est pas paramétrable... tant pis ! On fera avec.

  11. Jake dit :

    @ 406 d3gl1ng0

    ne mets pas tes oeillères mon petit gars! Le problème est souvent là: on confond beaucoup trop de choses.
    Bien sûr que le syndicat est là pour défendre ses adhérents, c'est la base du commerce, mais quand t'es obligé de garder un bon à rien sous peine de finir au tribunal administratif, alors là tu as la double peine: a) tu laisses des mecs qui veulent bosser à la porte et b) tu pourris la vie des autres qui bossent avec, et c) sans parler des dommages collatéraux (désorganisation, départs, démission de l'encadrement,...).
    Je n'ai pas dit qu'il ne faut pas de syndicats, que la plupart des cas ne sont pas défendables, mais il faut être irréprochables car c'est toujours les cas extraordinaires, ceux qui ressortent ou semblent injustes, qui feront l'opinion générale, surtout dans ces cas là.
    Quand un syndicat défend un type uniquement parce qu'il est syndiqué alors qu'il a tort à 100%, et bien, tu gagnes un électeur (et encore, des fois il vote FN), et t'es sûr d'en perdre 30 ou plus.
    C'est le seul sens de mon propos
    Je ne généralise pas, je ne donne pas de leçons, je veux juste dire les choses sans que l'on me traite avec condescendance.

  12. d3gl1ng0 dit :

    @ Jake

    Désolé et surpris que vous ayez trouvé mon post condescendant:

    J'avais pourtant bien fait attention de demeurer le plus courtois possible en évitant de vous tutoyer ou de vous appeler "mon petit gars"...

    Je ne sais pas où j'ai merdé, du coup...

    Bon, ben, mille excuses...

  13. Jake dit :

    @ 412 d3gl1ng0

    y'a pas de mal!
    L'idée n'est pas de se vouvoyer, ni de prendre des gants, mais de garder l'esprit ouvert et en alerte permanente. tout est bon pour dénigrer le changement. C'est bien de se congratuler, de dire que Jean-Luc Mélenchon et super (c'est vrai en plus), que les idées du front de gauche sont excellentes, que les autres sont des nazes. Mais il faut aussi regarder dans son propre jardin et ne pas adopter de postures de principe. Démonter les idées fausses des autres et améliorer ce qui doit être amélioré chez nous. J'étais sûr qu'en postant un truc sur les syndicats, j'allais avoir du retour.
    C'est juste pour faire avancer d'autres pistes.
    Un autre exemple: la grève chez Air France pour refuser la taxation des avantages en nature. Et bien je trouve cela limite (sauf si ce que j'ai lu est mensonger). En France, la grande majorité des salariés est taxée sur les avantages en nature, cela participe au financement de la Sécu et des retraites.Je trouve cela normal vis à vis de ceux qui n'en bénéficient pas. En plus, on ne parle pas de petits salaires pour le personnel navigant. Donc, c'est ne pas toujours facile de tout légitimer.

  14. Menjine dit :

    Je trouve ce début de polémique sur les syndicats inopportune et intempestive, inopportune car si il y a quelque chose à discuter en ce moment c'est la stratégie d'unité syndicale qui a fait ses preuves mais peut apparaître par certains côtés comme un frein à l'étape actuelle des luttes et cette polémique est intempestive car les reproches de la défense individuelle des indéfendables est un cliché, c'est toujours ce qu'on reproche aux syndicats: l'autre travailleur ne mérite jamais qu'on le défende collectivement mais chacun demande une défense sans faille de sa propre situation.
    Ce n'est vraiment pas le moment de discuter de cela précisément, alors nous devrions et de façon urgente analyser les perspectives syndicales actuelles.

  15. étudiante dit :

    Bonjour de Lyon !
    Mon ami et moi avons décidé de militer pour le Parti de gauche, après avoir attentivement regardé toutes les vidéos dans votre vidéothèque. C'est la première fois que nous ressentons un désir ardent de militer. C'est la première fois que nous ressentons une profonde admiration pour un homme politique. Vous redonnez de l'espoir à tant de personnes ! Je tiens donc simplement à vous dire merci ! Et surtout, continuez sur cette voie et ne vous laissez pas avoir par des salauds et/ou de petites cervelles !

  16. Michel Matain dit :

    400
    Jean Jolly

    Tout à fait d'accord.
    Et si en plus, nous avions gardé à la nation les banques nationalisées en 81 en les obligeant à faire un vrai travail de banquier (préter de l'argent) et en les empechant de jouer au grand casino financier, il n'y aurait pas eu besoin de les renflouer.

  17. Jean Jolly dit :

    @ Jake.

    Puisqu'on est entre amis

    Le problème est que beaucoup de personnes confondent syndicats et partis politiques, Un syndicat, même s'il est représenté au niveau national, défend les intérêts de ses adhérents dans un esprit global et extra-corporatisme syndicale mais le plus souvent au sein de son entreprise ou parfois corporation (cf. réforme des retraites non-appliquée aux marins). Les partis politiques ou orientations politiques ne comblent pas le déficit des syndiqués mais permettent de s'exprimer lors de rendez-vous électoraux. Il faut donc jongler avec ces outils démocratiques en acceptant les avantages et inconvénients... 53 % d'électeurs français ayant voté n'importe quoi en 2007 et le regrettent aujourd'hui alors que 55 % se sont vus priver de leurs votes en 2005.

  18. Michel Matain dit :

    @ 413 Jake

    Un autre exemple: la grève chez Air France pour refuser la taxation des avantages en nature. Et bien je trouve cela limite (sauf si ce que j'ai lu est mensonger). En France, la grande majorité des salariés est taxée sur les avantages en nature, cela participe au financement de la Sécu et des retraites.Je trouve cela normal vis à vis de ceux qui n'en bénéficient pas.

    Le problème est peut être un peu différent : les travailleurs d'Air France pour des raisons diverses historiques ont bénéficié d'un avantage fiscal à un moment donné. Comme tous les avantages fiscaux de cette nature, c'est parfaitement intégré dans la notion de salaire global gagné par cette catégorie. Je ne vois pas de mal à les aligner sur le régime général à condition qu'ils ne soient pas pénalisés, ce qui veut dire augmenter leurs salaires pour compenser la perte subie par ailleurs. Il en est de même pour tous les avantages catégoriels : d'accord pour établir un régime général pour tous mais sans dévaloriser ce que gagne aujourd'hui tel ou tel.

  19. Hold-up dit :

    409 @ dudu87

    "Avec quelques autres nous avons fait vivre ce blog dans une période qui n'était pas facile !"

    Merci dudu87 !

    Et oui nous voilà comme de vieux combattants... rajeunis cependant de voir le chemin ouvert et les fruits écarlates
    gicler sous la dent. Un nouveau Temps des Cerises. Au vu du blog et grâce à tous le monde : Mission accomplie.
    (Il a fait effectivement plus froid "avant", "hier", "autrefois"...il y a fort longtemps maintenant)

    - Smiley -

  20. bloedbessen dit :

    M. Mélenchon, je viens de jeter un oeil sur le top 100 des meilleures ventes sur le site Amazon et votre livre " Qu'ils s'en aillent tous ! Vites, la révolution citoyenne ", y figure depuis 29 jours et est classé à la 36ème place. De plus, il est en constante progression !

    Cela démontre que les français sont sensibles dans vos propos de ruptures avec les financiers devenus fous mais aussi, dans votre charisme magnétique et dans votre forte persuasion à imposer vos constats et vos remèdes. En un mot, ils veulent en savoir plus sur votre programme.

    Je pense qu'après votre passage ce dimanche après-midi chez Drucker aura pour conséquence, d'amplifier cette tendance.

  21. Marc dit :

    Curieux, je suis de droite, j'ai voté UMP lors des présidentielles et je me laisse convaincre par Mélanchon. Un simple post dont l'utilité est réduite, mais qui doit servir d'encouragement à ce Mélanchon qui gêne. Bonne continuation et surtout bonne réussite

    Amicalement

    Marc

  22. Hold-up dit :

    421@ Marc
    Comme dit la publicité, "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas". Mais peut-être qu'après tout ce ne fut qu'un grand malentendu et que vous n'avez jamais été "de droite". Il y a des éducations qui s'apparentent parfois à des dressages n'est-ce pas ? L'émancipation c'est ça, sentir où est l'intime de sa liberté. Elle est parfois bien souvent plus partageable que l'on ne croit.
    A l'heure où les capitalistes étendent leur champ de tir tout en restreignant leurs prébendes à leur garde prétorienne internationale, on peut imaginer que dans le futur proche, beaucoup de personnes qui se pensaient " à droite " réviseront leur conviction au delà de tout et surtout à la lumière de l'époque contemporaine, de ce qu'ils subissent " eux " réellement dans les faits.

    Aux USA, tout est fait pour écraser les pauvres et détruire l'ancienne " classe moyenne " - On peut imaginer que là-bas aussi - et bien que la lobotomie médiatique ait effacée la mémoire populaire en grande part - les temps soient susceptibles de changer. A nous de faire avancer les choses vers le partage pacifique et la démocratie plutôt que la guerre civile et les dictatures militaires.

    Amicalement.

    Hold-up.

  23. cording dit :

    Pas d'alliance avec la Chine tant qu'elle nous livrera une concurrence déloyale en maintenant bas la valeur de sa monnaie. Tout le contraire des stupides dirigeants avec leur dogme imbécile de monnaie forte à tout prix!
    Jean Luc fait beaucoup de progrès pour envisager de voter pour lui, a encore des progrès à faire.

  24. Mohamed dit :

    Bonjour,

    Ce que certains appellent droite/gauche n'existe que parce que la classe politique, sauf certains, se refuse catégoriquement à changer le mode de scrutin.

    En effet c'est ce mode de scrutin qui induit une Politique à 2 grands partis.

    Seulement ce clivage ne veut plus rien dire : il y a ceux qui favorisent le Facteur Capital (libéral) sans se soucier du Facteur Travail ; il y a ceux qui se soucient uniquement du Facteur Travail et négligent le Facteur Capital ; enfin les plus Intelligents savent que les 2 sont liés et que tout est question d'équilibre.

    Mr Mélanchon vous êtes parmi les seuls de cette 3 ème catégorie.

    L

  25. LERONDEAU dit :

    Dimanche dernier j'ai découvert un Jean Luc Mélanchon qui n'avait rien à voir avec les caricatures que certains en faisait.Sa propre ambition personnelle qui ne vise pas à obtenir un poste "haut plaçé" est elle sinçère ?
    Je n'en sais rien.Moi qui suis de gauche (j'ai 66 ans) depuis ma plus tendre enfance (j'avais beaucoup d'estime pour un type comme Mendes France) je m'interroge sur les multiples aspects du socialisme et de ses différents "courants"., et comment faire une synthèse entre toutes les gauches en allant dans le sens de l'intéret général.
    Etant donné les rivalités de personnes, les ambitions des uns et des autres, je vois mal comment on pourra y arriver avec le "système" présidentiel actuel qui est plus proche d'une monarchie "élective" que d'une démocratie.
    Le problème est de faire une révolution citoyenne pacifique et de mettre en place des contre pouvoirs citoyens sans que çelà devienne l'anarchie.Par ailleurs, s'iln'y a pas une volonté des peuples pour contrer les conséquences désastreuses de la finance internationale sur l'économie réelle, on est plutot mal barrés.
    Construire une véritable démocratie citoyenne est un travail de longue haleine qui ne pourra se faire qu'avec une égalité réelle des hommes et des femmes.C'est une démarche collective, et il ne faut surtout pas tout attendre d'une seule personne.Si Jean Luc Mélanchon peut déjà faire "réfléchir" les gens sur l'engagement citoyen qui n'exige pas d'etre forçément "encarte" et "catalogué", çe serait déjà bien.Ne pas oublier que les "pourris" et "profiteurs" sont aussi bien à droite qu'à gauche.Nous sommes dans une époque où jouer "collectif" est difficile.


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