14oct 10

Retraites, mon livre, contexte, Xavier Mathieu, Continental, Pujadas et compagnie

On continue ! On ne lâche rien !

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A u milieu du gué. De quel côté la situation va rebondir? J'en parle ici. Puis de la sortie de mon livre "qu'ils s'en aillent tous!" Et de l'affligeante "affaire Pujadas". Elle me vaut d'être assimilé à Le Pen par madame Ruth Elkrief qui déclare sur BFM-TV ne pas voir de différence entre lui et moi. Si bien que je décide de renoncer à l'entretien que je devais avoir avec elle vendredi soir à BFM. Il est évident, pour moi, que les conditions d'une discussion sereine ne sont plus réunies. Et je vous apprend, si vous ne le saviez que le ministre Woerth vient d'autoriser le licenciement de Xavier Mathieu, délégué syndical CGT des Conti et porte parole de leur lutte.

Samedi on remet ça. Nos syndicats nous appellent à manifester. Il faut suivre la consigne. C’est maintenant que ça se joue. Le pouvoir est peut-être mené par un homme qui ne se soucie d’aucunes des conséquences de ses actes, il n’en reste pas moins que les français ne sont pas de la pâte molle qu’il peut pétrir à sa guise. En mettant le pays en impasse, il s’y met lui-aussi. Et personne ne peut savoir à cette heure comment tout cela finira. De notre côté l’important est de rester groupés. Le risque est l’éclatement entre ceux qui sont les plus avancés dans la lutte et ceux qui hésitent ou bien sont empêchés de participer à la lutte à cause de leurs difficultés. Peut-être pourrions-nous appeler, partis de gauche et syndicats ensemble, à faire une manifestation nationale, une montée à Paris, qui mobilise des centaines de millier de gens. Le pouvoir pourrait ainsi être confronté à une démonstration de force qui lui remette dans le nez les images de la mobilisation contre l’abrogation de la loi Falloux, ou bien celle que fit son propre camp contre l’école laïque en 1983. En tous cas nous avons besoin d’une étape encore après ce samedi. Il ne faut pas décrocher ! La stratégie syndicale s’est avérée être la bonne. Je crois que tout le monde devrait le reconnaitre pour améliorer la confiance dans les rangs et renforcer l’autorité des syndicats dans le monde du travail et dans l’opinion. C’est autant de gagné pour la suite des évènements et pas que pour cette année, ni pour cette lutte.

La manifestation du 12 octobre avait des caractéristiques très nouvelles. Autant on avait senti celle du samedi 3 octobre grave et lourde, de bien des façons, cette fois-ci, il y avait une ambiance que rien ne laissait prévoir sous cette forme. La combativité était à un niveau très élevé. De sorte qu’on avait même l’impression parfois d’un côté joyeux. C’est un paradoxe car c’est la quatrième journée de paye perdue dans le combat. Toute l’après midi les chiffres de participation qui montaient de province renforçaient le sentiment de force et de puissance. Donc nous pouvons dire que le mouvement est ascendant. L’élargissement spectaculaire à la jeunesse des lycées et des écoles est un seuil franchi qui s’avère décisif. Toute la manœuvre du pouvoir en vue de démoraliser les gens a échoué.

En particulier le moment ridicule au Sénat où les centristes, ces fourbes, ont fait avancer le vote des articles 5 et 6 avant l’article 1 pour que tout paraisse joué. François Delapierre interrogé sur le plateau de « Public Sénat » a rompu l’ambiance ronronnante du débat entre sénateurs. Il a pointé du doigt le rideau de fumée qui venait d’être dispersé. On était passé des annonces venant de tous côtés selon lesquelles les centristes seraient les facilitateurs de compromis à une autre où il était clair qu’ils se chargeaient eux-mêmes et avec enthousiasme de la salle besogne de l’UMP. On se souvient de François Hollande déclarant à « Dimanche + » que le Sénat pouvait être "le lieu du compromis". Belle intelligence de la situation !

Mon livre est en place. Les camarades ont collé les affiches un peu partout dans le pays et, dans le contexte, elles fonctionnaient davantage comme un appel à l’action que comme un appel à l’achat. Mais les achats ont démarré très fort dès le premier jour. Et dans la manifestation du 12 octobre, j’ai déjà fait mes premières dédicaces ! Grâce à l’opération de France Télévisions contre moi une super campagne de promotion a été réussie qui ne nous a pas couté un centime d’euro. Pour parler ici de ce livre, je vais publier, à la suite de ces lignes, l’entretien que j’ai mené avec Bruno Dive pour le journal « Sud-Ouest » paru dimanche 10 octobre et publié sous un titre clair.

« Mélenchon : « J'appelle à une révolution citoyenne »

Sud-Ouest: " Jean-Luc Mélenchon, on vous savait « grande gueule », mais là vous y allez fort ! Qu’est ce qui vous a pris ?

JLM: Ce n’est pas moi qui suis violent, c’est l’actualité ! Mon livre tombe à pic pour exprimer un raz le bol qui est général. Les gens n’en peuvent plus, ils n’ont plus confiance en rien ni en personne. Mon livre, c’est une contribution positive et enthousiaste, pour sortir de l’impasse totale actuelle. Quand vous dîtes : « qu’ils s’en aillent tous », qui sont « ils » ? Ce n’est pas un mot d’ordre de ma part, mais un pronostic. C’est ce qui va se passer, ce qui s’est déjà passé dans toute l’Amérique du sud, où une sorte d’aristocratie politique et financière était si gangrenée par l’argent, que les classes moyennes et populaires en sont venues à ce slogan. Vous verrez la même chose en France. Là aussi, les gens vont dire : « qu’ils s’en aillent tous ! » Aussi bien les chefs des grandes entreprises dont les résultats sont désastreux, que les hommes politiques qui ne changent rien à la situation des gens, sauf en pire. Ca vaut aussi pour la police, la justice ou les médias. Les partants ne manqueront à personne. Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines.

Vous savez ce qu’on va vous dire : vous faites du populisme…

Je suis plus « populaire » que populiste. Le populisme, c’est la haine des élites. Ceux qu’il faut interpeller, ce sont les élites, pas la haine ! Comment se fait il que dans ce pays, plus aucune autorité ne bénéficie d’aucune confiance, ni même de légitimité aux yeux de tous ?

Vous préconisez les coopératives, le vote collectif partout… Ca a un petit côté « le pouvoir aux soviets » ?

Je suis républicain, je crois à la démocratie représentative, et à l’élection. Y compris à la télévision, dans les entreprises ou dans les médias. C’est pourquoi la révolution que j’appelle de mes vœux est « citoyenne ». J’assume le mot de révolution, parce que je propose un nouveau rapport de forces, avec une nouvelle Constitution, un changement du régime de propriété. En effet, j’expulserai le capitalisme et la marchandisation de l’école, de la santé, et je propose une planification écologique. Mais cette révolution doit être faite par tous et pour le bien de tous.

Les révolutions, on sait comment ça commence mais pas comment ça finit…

Je vous renvoie la formule à propos du libéralisme. Qui a révolutionné le régime de la propriété dans notre pays en faisant basculer un immense secteur public vers le privé, qui dans les entreprises a mis au pouvoir les financiers et les commerciaux à la place des producteurs, et qui a fait basculer notre système politique dans l’hyper présidentialisme. Ca finit comment ?

Comment expliquez-vous que les gens paraissent aussi résignés face à cette situation ?

Il n’y a que les gauchistes et les bourgeois pour croire que le peuple est une masse en ébullition permanente. Les uns pour l’encourager, les autres pour le craindre. En fait, la vie quotidienne est si dure qu’elle laisse peu d’espace pour penser au futur. Mais quand on voit la mobilisation massive et durable contre la réforme des retraites, on s’aperçoit que le peuple français est très politisé et représente une exception en Europe.

Vous dîtes aussi : « rendez l’argent ». On fait comment ?

En 25 ans, dix points de la richesse totale produite par les Français sont passés de la poche des producteurs à celle des rentiers. Et cela alors que les gains de productivité ont fait un bond de 30% ! Ce détroussage représente 195 milliards par an. De quoi augmenter les salaires de 20% pour les 24 millions de salariés ! Je propose simplement, par le jeu des impôts ou des cotisations, de ramener les parts du gâteau à ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Ce n’est tout de même pas plonger la France dans le communisme de guerre !

Que vous inspire le jugement concernant Jérôme Kerviel ?

Ca me donne des idées. Si j’étais au pouvoir, je ferais voter des lois pour châtier rudement les parasites, du type Kerviel, et dissuader les jeunes gens de se sentir à ce point irresponsables. Cet homme est persuadé d’avoir fait son métier, sans jamais s’interroger sur le sens de celui-ci. Dans toutes les professions, il y a des limites. Il faut en mettre aussi chez les traders. La réforme des retraites va être votée… Elle est injuste et cruelle. Je dis au président de la République qui se rêve en sorte de Thatcher du 21è siècle pour faire mettre aux salariés un genou à terre qu’il a déjà échoué. Il a perdu la bataille de l’opinion, et mis en route un processus dans lequel les tensions ne font que s’exacerber.

Souhaitez-vous une grève reconductible ?

Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie. S’ils décident de le faire, c’est donc qu’ils auront de bonnes raisons. Je ne m’en mêle pas. Ce que décideront les travailleurs me convient.

Vous voulez être le candidat du Front de gauche (dont fait partie le PC) à la présidentielle, mais le parti communiste ne semble pas vouloir de vous

J’ai dit que je me sentais capable d’être candidat. Mais ce n’est pas une aventure personnelle Ne vous fiez pas aux impressions ! Il y aura un candidat commun du front de gauche ; j’espère que nous trouverons le moyen de ne pas nous ridiculiser dans des primaires.

Avez-vous une préférence parmi les candidats socialistes ?

J’ai quitté le PS et je ne me permettrais donc pas de me mêler du choix de son candidat. Je dis simplement que si on nous propose la politique économique du FMI avec Strauss-Kahn ou la réforme des retraites façon Sarkozy avec Martine Aubry, il y a peu de chances pour que toute la gauche se rassemble au second tour. Je mets les socialistes en garde: tout le monde ne passera pas sous leurs fourches caudines.

Mais s’il y a un second tour Sarkozy Strauss-Kahn, vous finirez par voter Strauss-Kahn ?

Et si au second tour, c’est Mélenchon face à Sarkozy, est ce que Strauss-Kahn va voter pour moi ? Posez-lui la question ! Je rappelle que quand la social-démocratie – on l’a vu en Amérique du sud – a le choix entre l’autre gauche et la droite, elle choisit la droite."

J'en viens à cette affaire à deux balles: Pujadas "insulté". Tout s’est passé comme prévu dans ma précédente note. Après avoir eux mêmes allumé l’incendie, les gens de meute s’y sont brulé les doigts. Des milliers de personnes sont allés voir sur Dailymotion la soi-disant agression contre Pujadas et tous en sont revenus avec la même appréciation sartrienne de la façon dont cet homme avait conduit son interview de Xavier Mathieu le délégué CGT de Continental. Ici et là ont aussitôt fleuri des commentaires inspirés sur mon « populisme », modulé par des ignorants qui ignorent jusqu’au sens du mot mais dont la haine du populaire suinte entre les lignes. Quand tout ça a commencé à retomber il ne restait plus que la musique de fond selon laquelle j’aurai agressé et blabla. Bref je serai responsable d'une situation entièrement crée par ceux qui la dénoncent! 

Evidemment, il s’en est aussi trouvé un pour dire la bêtise habituelle du journaliste qui suit l’actualité en lisant les titres des journaux. C’est le cas de Pernaud de TF1, l’aigle des Carpates, qui affirme que je ne sais plus quoi faire pour faire parler de moi comme si ce n’était pas lui et les autres brahmanes qui avaient lancé et commenté cette « affaire » jusqu'à la nausée. Sans oublier l’exploit de Ruth Elkrief qui en toute modération et respect pour moi, déclare sur I-télé, contre Philippe Cohen, que mon attitude « c’est du populisme, c’est pareil que Le Pen ». Et comme Cohen interloqué lui dit « vraiment? Vous pensez vraiment que c’est pareil ? » Elle répond : « oui c’est la même chose! Et je ne fais pas la différence entre les deux ! ». Dans ces conditions j’ai annulé ma participation à son émission car j’estime que les conditions d’un entretien serein avec elle ne sont plus réunies.

En tous cas, il aura suffi de quelques heures pour que les réactions des principaux protagonistes éclairent le contexte de l’agression de France Télévisions contre moi sous une lumière qui correspond exactement à ce que j’en avais dit dans ma précédente note. Toute cette histoire est un montage pour provoquer un réflexe corporatiste de solidarité autour d’un journaliste vedette dont la réputation a été sévèrement abimée par sa propre profession en raison d’un entretien avec le chef de l’état qualifié par ses propres confrères de spécialement « complaisant » et même de « servile ». Comme cette affaire a tourné court. Première réaction à relever, celle de Xavier Mathieu, le syndicaliste harcelé par les questions déshonorantes de Pujadas dans la scène à laquelle je réagis. Il confirme qu’il a ressenti la scène comme moi, c'est-à-dire comme une tentative pour l’obliger à se désolidariser de ses camarades et de le traiter comme un voyou. Sous le titre "Mélenchon a parfaitement résumé ma pensée", le site du JDD publie en effet une interview de Xavier Mathieu qui est très explicitement à ma décharge. Lisez si vous ne l'avez déjà fait sur site:

« Xavier Mathieu est l'homme qui se trouve au centre de la polémique entre Jean-Luc Mélenchon et David Pujadas. Interrogé lundi par leJDD.fr, le syndicaliste CGT de l'usine Continental de Clairoix (Oise) exprime sa reconnaissance envers le président du Parti de gauche. "Quand David Pujadas m'interroge, je ne suis pas sûr qu'il ait conscience du fossé qu'il y a entre lui et nous", explique-t-il, refusant, toutefois, de placer tous les journalistes dans le même sac. » Au passage cette introduction laisse entendre que j’aurai, quant à moi, mis « tous les journalistes dans le même sac ». Vieille ficelle du corporatisme ordinaire. Puis vient le titre:

« Xavier Mathieu prend fait et cause pour Jean-Luc Mélenchon dans ses attaques contre David Pujadas. (Reuters). »

« Dans sa croisade contre les journalistes, Jean-Luc Mélenchon a fait une nouvelle victime: David Pujadas. En cause, une interview par le journaliste de France 2 du syndicaliste Xavier Mathieu, responsable CGT de l'usine Continental de Clairoix. Des questions jugées à charge par le président du Parti de gauche. Dans une confession faite à Pierre Carles, pour le documentaire Fin de concession – qui a déjà fait parler de lui – Jean-Luc Mélenchon traite le présentateur du 20 Heures de "salaud", de "laquais" à la solde des puissants. Entre les deux hommes, le torchon ne cesse de brûler. Xavier Mathieu, lui, prend fait et cause pour l'ancien socialiste. Interview. » Comme chacun le sait, je n’ai jamais « attaqué Pujadas » dont je me contre-fiche et avec qui aucun torchon ne brule. Je ne mène aucune « croisade » contre la profession de journaliste dans laquelle je n’ai fait aucune victime, et je ne me suis nullement « confessé » à Pierre Carles qui lui, de son côté ne prétendait pas me faire avouer quoi que ce soit. Ces quelques manipulations préalables du vocabulaire ne doivent pas empêcher de lire la suite. Je publie donc ce papier qui est pour moi comme une légion d’honneur dans mon combat de gauche compte tenu des paroles que prononce Xavier Mathieu à mon sujet.

Comment réagissez-vous à la polémique entre Jean-Luc Mélenchon et David Pujadas au centre de laquelle vous vous trouvez?

Xavier Mathieu : "J'ai été très touché par la réaction de (Jean-Luc) Mélenchon dans le sens où, sans avoir eu de contact avec lui, il a parfaitement résumé la pensée qui était le mienne au moment de cette interview. J'ai eu l'impression, de la part de David Pujadas, qu'il me prenait pour un voyou. Que je devais avouer à la France entière que j'avais fait quelque chose de mal et que je devais m'excuser. Sur le coup, j'ai tenté de me montrer catégorique, de répondre avec mes mots, mais c'est vrai que Mélenchon a, lui, su exactement exprimer ce que je pensais à ce moment-là. Je lui ai d'ailleurs envoyé un texto pour lui dire que j'ai énormément apprécié qu'il ait ressenti la même chose que moi. Mais le plus important, c'est qu'à l'époque de cette interview, beaucoup de gens autour de moi ont partagé cet état d'esprit. J'en ai entendu plusieurs qui m'ont dit: "Quel salaud ce Pujadas!" D'ailleurs, pendant plusieurs mois, je ne suis plus passé au JT de France 2…"

Vous en voulez à David Pujadas?

XM : "Disons que ce jour-là, j'aurais aimé qu'il interroge aussi les dirigeants de Continental en leur posant les mêmes questions, du style: "Est-ce que vous n'êtes pas allés trop loin en trahissant vos salariés? Est-ce que vous ne regrettez pas de leur avoir menti après leur avoir promis la pérennité du site en contrepartie du retour aux 40 heures?" J'aurais aimé entendre ces questions-là. Quand David Pujadas m'interroge, je ne suis pas sûr qu'il ait conscience du fossé qu'il y a entre lui et nous. Je ne sais même pas s'il a déjà mis un pied dans une usine.

Pujadas? "Quelqu'un qui a avant tout une image à vendre, la sienne"

Journalistes, tous des "laquais"?

XM : Non, pas du tout. Tout au long de ce conflit social, j'ai eu d'excellents rapports avec les journalistes de terrain qui venaient souvent nous voir. Le seul problème qu'on a eu, c'est avec TF1, qui avait refusé de flouter les visages des ouvriers qui ont saccagé la sous-préfecture. Malheureusement, des "laquais", des gens qui sont prêts à vendre la peau des autres pour leur propre intérêt, il y en a partout, y compris chez les journalistes. David Pujadas, ce n'est pas un journaliste, c'est une star du journalisme. C'est quelqu'un qui a avant tout une image à vendre, la sienne. Il est dans cette catégorie de journalistes "ultrastarisés" qui n'ont pour seul challenge que de poser "la bonne question". Les réponses aux questions, ils n'en ont rien à faire!

A votre niveau, la longue médiatisation du conflit social chez Continental a-t-elle modifié votre comportement?

XM : Non, à titre personnel, pas du tout. Mais malheureusement, on est dans une société où tout doit être uniforme et quand quelqu'un intervient d'une manière différente, parfois grossière je le reconnais, on fait tout pour lui "casser la gueule". Mais il faut savoir ce qu'on veut! Si on veut autre chose qu'une télévision au discours aseptisé, avec des gens qui disent tous la même chose, il faut respecter la nature des gens. C'est d'ailleurs le cas de Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi est-ce qu'il plait? Parce qu'il tient le discours de l'homme de la rue.

On lui reproche toutefois de taper systématiquement sur les journalistes tout en s'assurant sa propre médiatisation…

XM : Mais c'est pour tout le monde pareil! Dans notre conflit, il y avait un contrat moral avec les journalistes: je me servais d'eux, ils se servaient de moi en quelque sorte. Tout le monde y trouvait son intérêt, même si je ne leur ai jamais dit, évidemment, ce qu'il fallait dire ou écrire. Et, à part quelques exceptions, ça s'est toujours super bien passé. »

Merci Xavier Mathieu ! Vos paroles m’honorent comme vous ne sauriez le croire. Je suis extrêmement fier d’être défendu par vous ! Et davantage encore que vous ayez confirmé ce que je ressentais à votre sujet à cet instant où Pujadas essayait de vous faire passer pour des voyous, vous et vos camarades. Au moment où j'écrivais ces mots de reconnaissance j'ignorais que le ministre du travail, l'ami des Bettencourt avait autorisé le licenciement de Xavier Mathieu, seul délégué syndical de Continental dans ce cas. Et cela au motif mensonger qu'il aurait refusé un reclassement en Moselle. Quel acharnement! Quel vil acharnement! On comptera combien de reportages seront consacrés au sujet! Combien de chronique seront dites ou écrites à propos de l'ouvrier persécuté! Mais qu'est ce que l'honneur et l'avenir d'un ouvrier pour les belles personnes jacassantes? Peu. Même dans la presse le haut du panier et le bas c'est la nuit et le jour. C'est ce que nous a appris le communiqué du SNJ-CGT.

Comme on le sait la direction de France télévision a publié un communiqué contre moi. Si l’on en croit ce qu’il dit ce serait ma réaction à l’outrageante interview de Xavier Mathieu par David Pujadas qui insulterait « tous les journalistes du service public ». Ce n’est pas du tout ce que pensent les salariés de cette entreprise, et notamment les journalistes. En effet le syndicat SNJ-CGT de France Télévisions a publié dimanche 10 octobre un communiqué très instructif et intéressant. Sous le titre sous le titre : « Journalistes outragés : les réactions à géométries variables de la Direction », il commence par rappeler le contexte de ma réaction puis il conclut : « Les mots de Jean-Luc Mélenchon sont durs et la réaction de la Direction normale, d’autant qu’elle est tenue par la Convention collective d’apporter son soutien aux journalistes outragés dans l’exercice de leurs missions. » Je ferai cependant remarquer que ma réaction n’outrage pas Pujadas dans l’exercice de sa mission mais six mois après, au vu d’un visionnage dans le cadre d’un documentaire à propos de la critique des médias. S’il est impossible de réagir, dans de telle condition, cela signifierait que la dite convention collective abrogerait tout simplement le droit de critique au bénéfice d’une corporation, privilège que même les juges ne demandent pas pour eux.

«Deux poids, deux mesures » dit le titre du communiqué  Mais force est de constater que la Direction ne soutient pas toujours ses journalistes ! Sans remonter aux calendes : nous attendons toujours que la Direction apporte son soutien public aux journalistes de France 3 Centre gravement diffamés le 2 octobre par un préfet (demande du 6 octobre dans un courrier au PDG resté sans réponse) ; plus inquiétant, nous venons d’apprendre, par le Directeur de l’information que la Direction de FTV, contrairement au SNJ-CGT, n’a pas l’intention de déposer plainte contre le policier du service d’ordre de Sarkozy qui avait giflé un journaliste à Saint Denis voilà trois mois ! » Ainsi donc non seulement la direction de France Télévisions n’a rien dit quand d’autres journalistes ont traité Pujadas d’incompétent, mais elle même abandonné ses propres employés quand ils ont été physiquement maltraités ! On comprend que j’étais bien en droit de dire que le communiqué de la direction de France Télévisions n’est motivé que par un calcul : taper sur un responsable politique pour obtenir un réflexe de caste autour de son journaliste vedette. Le reste c’est le syndicat des journalistes qui le dit le mieux : « Outrés par ces différences de traitement nous sommes en droit d’interroger la Direction : y-a-t-il deux catégories de journalistes à France Télévisions, ceux que l’on défend et ceux qu’on laisse trainer dans la boue voire physiquement agresser sans réagir ? Le soutien public, voire les procédures en justice, dépendent-t-ils de la qualité des personnes qui s’en prennent aux journalistes ? A l’aune des réponses les journalistes de France Télévisions apprécieront… » Et moi je n’ajoute rien à cela, car je connais la réponse.

 L'accueil que m’ont réservé, dans la manifestation du 12, les cortèges de journalistes de la télévision publique, me suffit à savoir que la direction de France télévision et sa star sont assez profondément coupés de la base à mon sujet. De plus, j’ai apprécié que le syndicat des journalistes n’en soit pas resté là, mais au contraire propose une réflexion critique plus large, si rare dans ce milieu où la parole officielle est si souvent celle des auto-satisfaits. J’en recopie le contenu : « Quelle perception les téléspectateurs ont-ils de nos JT ? Au-delà de cette polémique, la réaction de Jean-Luc Mélenchon n’est-elle pas après tout que l’expression, pour une fois médiatisée, des nombreuses critiques que nous entendons et que nous lisons de plus en plus souvent sur les blogs à propos de nos JT ? Comment en effet ne pas se poser la question : l’intervieweur aurait-il employé les mêmes mots s’il avait-eu en direct le patron voyou des Conti ? A voir l’interview de Sarkozy par le même, le 12 juillet dernier, la question mérite d’être posée… Il est aujourd’hui urgent de s’interroger sur la perception qu’ont les téléspectateurs de nos JT, comme nous l’avions demandé au Directeur des rédactions lorsqu’il nous avait reçus après sa nomination. »


217 commentaires à “On continue ! On ne lâche rien !”
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  1. pichenette dit :

    Intéressante émission ce matin (16 oct) sur France Culture, "répliques" : "ya -t-il une menace populiste?"..Des arguments divers et édifiants...
    Quant aux "jeunes sous informés" et qui donc se laisseraient manipulés, une réponse est une image vue à la télé "ni larbin, ni bambin" en marionnettes à fils....

    Et des fils il y en a mais peut-être pas là où certains veulent les chercher, certes ils sont bien embrouillés, mais avec patience on peut remonter assez loin, une bonne émission de ce même jour, même radio à 7h " terre à terre", L'Emission, le Top, donc sur la "Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique COP10" :
    "la finance à l'assaut de la biosphère" (à suivre).
    Peut-être qu'un jour Jean-Luc Mélenchon sera l'invité de Ruth Stégassy lors d'une émission sur la biodiversité humaine, les espèces en voie de disparition, ceux qui disent les réalités cachées et utilisent leurs neurones pour préserver des équilibres stables....
    Car les situations actuelles où des familles mènent le monde, cachées derrière des politiques-jouets, ne peuvent conduire qu'à de grands conflits dont ces familles tireront toujours des profits.

  2. Hervé (PG29) dit :

    Attention à ne pas mettre tout le monde dans le même sac.
    Je suis gêné quand je lis "les élites" de façon globale.
    DES élites s'en prennent à J-L Mélenchon, principalement ceux qui ont un large accès aux médias, mais pas LES élites.
    L'émission de Taddeï l'autre soir, montrait bien que le "jugement" des élites n'était pas aussi définitif.
    Par ailleurs nous avons aussi des élites avec nous, en premier lieu Jacques Généreux qui intervient relativement régulièrement dans les médias.
    De façon plus générale, je pense que la réaction aux propos de J-L Mélenchon, remplies de mauvaise foi et de corporatisme mal placé, montre que l'ampleur prise par le président de notre mouvement les inquiète.
    Ce qui est finalement de bon augure.

  3. Annie dit :

    @AG91 post 149 : j'ai lu le livre de Friot, j'ai assisté à ses conférences, et sa pensée originale distinguant le "travail mort" et le "travail vivant", son alerte sur les "emplois vieux", sont à contre courant du discours habituel de beaucoup de militants de gauches sincères, mais qui n'argumentent la retraite que sur le mode "repos du guerrier" et valident la perception du travail comme aliénation ou mal nécessaire. Or Friot maintient que les retraités travaillent, et que leur pension comme source de revenus socialisés qui échappe au capital, est la preuve qu'une toute autre approche du travail vu comme émancipation, vivant, accomplissement de son expérience dans la plus totale liberté car non mise au service du dieu Marché, sans la peur de la coupe des revenus, est possible.
    Or beaucoup à gauche parlent plutôt de retraite comme repos et loisir, alors que la pensée de Friot réhabilite totalement le Travail.
    Je maintiens que ce que quand cette journaliste a lancé l'idée de travail = oeuvre, n'est pas une idée à laisser à la droite libérale ; une oeuvre vue comme "travail vivant" selon l'expression de Friot est source d'émancipation, et le retraité est le travailleur le plus émancipé de ce point de vue.

    Et cette suspision à cette journaliste est contre productive : pourquoi avoir peur de débattre avec elle ? Débattre ne veut pas dire collaborer. Durant cette émission, elle n'a pas passé son temps à couper la parole. Si elle lance cette idée de travail vu comme oeuvre, même si c'est pour d'obscures mobiles manipulateurs (selon ton procès- d'intention), l'intelligence n'est pas de lui répliquer "vous êtes une garce mignonne manipulatrice qui sous couvert de rhétorique d'accomplissement, oeuvrez à l'aliénation du pauvre travailleur" mais de développer une pensée aussi originale que celle de Friot.

    Et Jean-Luc Mélenchon n'était pas en désaccord sur le principe ; souviens-toi de son débat du 07/02/2010 sur LCI (bien meilleur que celui du 10/10/2010) quand il disait qu'il faut donner une "perspective au pays", "les français aiment faire du beau travail, etc", remettre les créatifs aux postes de commande (le politique se chargeant de leur donner les moyens), dans le sens "contribution à l'histoire de l'humanité" non d'un point de vue militaire, mais de l'esprit, des idées, des arts et des techniques. Un tel discours a bien plus de chance de faire mouche auprès des ouvriers que celui se contentant de défendre la retraite comme repos du guerrier.

  4. Lemmy08 dit :

    Et que dire de l'article ignoble paru dans le journal L'union-L'Ardennais insultant Jean-Luc Mélenchon ! Journal dont le directeur de la rédaction n'est autre que Jacques tillier...un ancien de "Minute". Article digne des journaux fachiste des années 30.

  5. Papillon dit :

    @ Hervé PG29

    Effectivement, ne pas confondre "élites" et "oligarchie".

    Seule la seconde est contre nous.

  6. GUILLOU dit :

    Plus on a raison plus on court de risques de se mettre en tort...(c'est de moi, sauf inculture perso)
    Plus on met le doigt sur la gabégie des "élites", plus on risque de commettre l'amalgame qui tue l'intelligence populaire.

    Pourtant il faut oser, mais il s'agit bien sûr d'un défi: JL Mélenchon un rien provocateur est un soldat avancé du "Front de gauche", lequel n'a d'avenir que s'il sait mobiliser toujours plus de citoyens afin que ceux-ci accomplissent leur devoir urgent: la révolution citoyenne...

    Donc il faut oser traverser le rideau de contradictions qu'impose le régime présidentiel à la république, il faut à la fois promouvoir des leaders et dénoncer la politique déléguée aux leaders.

    Rien ne sert de vouloir débaucher les communistes, s'ils ne sont soi-disant "rien"...Mais il y a tout un "peuple de gauche " qui actuellement n'est vraiment encore "rien"! Il est temps de parler franchement sans contourner l'urgence "Constituante": rien dans nos revendications "de gauche", n'aura de sens républicain si l'on ne pose pas en priorité l'abolition du système présidentiel et l'écriture par le peuple lui-même d'une constitution républicaine du XXIè siècle.
    Le premier devoir des citoyens c'est de changer la Constitution, et pour çà, le recrutement doit se faire bien au-delà des cercles et partis constitués. tout candidat à la candidature "présidentielle" qui ne posera pas en priorité son engagement à rendre au peuple sa souveraineté devrait être disqualifié.

  7. GHIS66 dit :

    Ca n'a rien à voir, mais..... Je sors de Auc... (avant la manif).... Divine Surprise : le dernier Jean-Luc Mélenchon est bien en vue sur le rayon "actu".... Et, cerise sur le gateau, devant moi 3 exemplaires rejoignent les caddies....

  8. vaz jean-philippe dit :

    C'est effectivement la fin de la politique spectacle, et son cortège de poncifs et d'idées toutes faites, qui doit s'imposer.
    On n'élit pas un homme, mais un avenir décidé par le peuple éclairé...On n'est plus dans des promesses, on est dans l'action de tous...On est plus dans la propagande, mais dans l'information...La politique n'est plus un métier ou une carrière, mais un engagement de tous...On est pour le bien être pour soi car partagé par tous les autres...On est pour faire vivre ces valeurs universelles Liberté, Égalité, Fraternité.
    Vite la révolution citoyenne
    Allez hop, tous dans la rue et mardi encore...

  9. Jean Jolly dit :

    Nous ne sommes plus en démocratie, ils ont refusé notre vote en 2005 et maintenant ils font revoter les sénateurs quand le résultat n'est pas celui qu'ils escomptaient. Où va notre pays ?

    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/couac-senat-un-article-reforme-des-retraites-rejete-erreur-44703

  10. lemaire dit :

    Qui n'a pas compris qu'en prolongeant la retraite cela ne fera que engendrer un plus grand nombre de chômeurs, d'arrêts maladie, de mise en invalidité....est ce qu'un ouvrier de 67 ans pourra encore travailler en travaux public, refaire des autoroutes la nuit à une cadence que seuls des hommes jeunes et forts peuvent supporter.
    Exemple sur lequel je me suis faite la réflexion en passant sur l autoroute de Lille qui était en travaux.
    Le gouvernement actuel préfère augmenter l'endettement de la sécu que de payer des retraites à des hommes et des femmes qui le méritent, et ne demanderaient pas mieux de laisser leur place aux jeunes.

  11. VERGNES dit :

    Ne cherchez plus le nom du prochain premier Ministre.
    Ce sera l'ancien conseiller de F.Mitterand, Jacques Attali. (voir ses propositions encore plus antisociales que Sarko)
    Décidément, le PS est devenu la pépinière du capitalisme, DSK au FMI, Lamy à l'OMC, sans parler des Besson et autre Kouchner...

  12. Odile dit :

    Je viens de lire cet article avec beaucoup de plaisir. Il y a de la révolution dans l'air enfin. Nous marchons dans un système pourri depuis si longtemps... c'est légitime de hurler aux loups à propos des retraites, et il serait temps que la personne soit considérée comme un être responsable.Je pense que nous sommes arrivés aux limites de ce système, tout craque de partout. C'est bien sur au peuple de décider de son sort, donc de son légitime repos appelé retraite.Une personne responsable sera honnête et demandera à rompre son engagement professionnel quand elle se jugera incapable ou très diminuée pour faire du bon travail. c'est une question de conscience, tout simplement. Et qu'on arrête de dire que nous vivons plus vieux, avec tous ces suicides dus aux conditions actuelles,de travail, à la peur du lendemain et à l'instabilité environnante et aussi les maladies professionnelles de plus en plus courantes et qui pourrissent la vieillesse. De plus, nous vivons plus vieux certes mais non sans enrichir les laboratoires médicaux, ces grands trusts "voyous"avec les traitements à vie prescrits par les médecins du système... Vieillir est naturel mais à quel prix? en tous cas devenir vieux dans la misère est insupportable. Tous les retraités ne vont pas au club med! enfin, J'approuve entièrement les jeunes qui descendent dans la rue crier leur désespoir, et s'ils ne sont pas entendu, ce sera une catastrophe humaine. Bien sur qu'ils ne Quant à la corporation journalistique, pour nous spectateurs, quel panier de crabe! Il y a les courageux qui vont au bout du monde pour tenter de nous informer du mieux possible et les grouillots qui rament puis les seigneurs qui pressentent les Jt ou animent les débats. A nous de faire le tri en fonction de nos sensibilités!
    Déjà, le travail, comment est-il vécu? La créativité dans le travail où est-elle? Je retiens qu'il faut du rendement surtout, que le salarié est un fusible qui peut sauter au gré du patronat. De ce fait, les salariés courbent l'échine pour survivre dans leur quotidien, avec des harcèlements de plus en plus insidieux mais aussi pour rembourser leurs emprunts, ce qui rapporte surtout aux détenants de l'argent...De plus en plus, l'argent corrompt l'Homme quand il(argent) est au centre des échanges. Malheureusement, les gouvernants et employeurs ont transformé les salariés en bétail qu'ils prétendent conduire comme un troupeau avec des chiens de bergers qui mordent les pattes de la brebis qui tente de "s'égarer"... Résultat: le libre arbitre de la population s'amenuise. Cette puissante manipulation paralyse les initiatives,comme on sait.Nous n'allons pas avoir le choix que de vivre la révolution et c'est bien de l'appeler républicaine! Sinon, nous allons nous endormir dans le désespoir... sans jamais retrouver notre dignité et celle de notre beau pays, la France...

  13. christine guillou dit :

    J'ai vu en direct Ruth elkrief. cela m'a fait froid dans le dos.
    J'ai vu hier soir chez Denisot, la même charge entre Chabot, Ferrari et dommage Pix ou Pic je ne m'en souviens plus;
    J'ai vu chez Tadeï les remarques de l'avocat Levy.

    de quoi ont-ils peur?

    Pour ceux qui sont contre les grèves, ne bénificient-ils pas tous des luttes anciennes ? les congés payés, les 39 heures (si on leur dit 35 c'est l'horreur) la 5ème semaine de congés payés, etc.etc.....;
    Les avancées sociales sont partagées par tous, les reculs sont au bénéfice de quelques uns.
    N'y-a-t-il rien de plus important que le problème Mélenchon /journalistes en ce moment?
    Ils n'ont que l'importance qu'ils se donnent. Ne parlons pas d'Aphatie, c'est affligeant.
    Ne serait-ce pas pour lui qu'une revanche sociale?
    Je suis en faveur d'une quête pour les grévistes. Quand j'entends les pleurs de certains se plaignant du faible taux de syndiqués dans ce pays alors qu'il faut pratiquement choisir entre être adhérent syndical ou avoir travail de qui se moque-t-on?
    Juste une petite remarque / rama Yade serait une des préférées des personnes politiques françaises?
    Alors là c'est le pompon! Complètement à côté de la plaque et pas digne d'une première année de Sciences-Po.
    J'ai eu comme l'impression que même Chabot en était gênée. et ce n'est pas la 1ère fois que cela arrive.
    sans justice sociale, on va dans le mur.
    Donnons l'égalité des chances à chacun.
    Avec toute ma sympathie

  14. Dupon dé dit :

    Qu'ils s'en aillent tous, oui. Mais que l'on oublie pas avant leur départ la confiscation de leurs biens à hauteur de la spoliation subie par les citoyens...

    Vivement l'avènement du PPS (Parti pour le Progrès Social) par opposition aux PRS (partis de la régression sociale)... à quand la sixième République à visage humaniste où l'Homme sera au coeur de la société et non le virtuel de l'argent !

  15. Madiran dit :

    D'autant que Xavier Matthieu est maintenant licencié de chez Conti ! Ce monsieur, porte parole du personnel de Conti que l'on trainait à la rue pour le bénéfice de quelques actionnaires et que Pujadas tentait de faire passer comme étant un voyou. Ce porte parole, Xavier Matthieu est licencié par un ministre que l'on sait capable de vendre une partie du domaine public au privé !

  16. le révolté dit :

    Département des Ardennes, tous les syndicats viennent d'appeler à la gréve générale à partir de lundi 18 octobre à quand les autres départements?

  17. llavador dit :

    Retour de la manifestation à Nice.
    Soleil. 40 000 personnes annoncées par l'orchestre du Snuipp, probablement exagéré....
    Mais: du monde, beaucoup de monde! Des jeunes, des très jeunes en poussettes et landaus, des vieux, des très
    vieux, des tournants à droite dans les rues pris en marche arrière pour les prendre néanmoins à gauche, et enfin
    un rendez-vous mardi devant la préfecture et direction l'aéroport. On va arriver à le bloquer, ce pouvoir du fric.
    L'argent, le nerf de la guerre. Il faut organiser des cagnottes de soutien. Qui va s'y décider enfin! Le PG pourquoi pas...

  18. Ch'ti dit :

    lls démantelent le pays, brutalement, secteur après secteur.
    Il ne restera bientôt plus de solidarités collectives autres que "celles" offertes par le secteur marchand et à quel prix?

    Et toujours pas de grève générale... Restez calme qu'ils disent.

    Moi j'en ai marre de compter, tout le temps et marre de me dire que toute ma vie je vais devoir compter parce que je ne suis pas née dans la bonne famille, pas pu faire les études que font les élites, les bourgeois.
    L'école m'a virée bien avant.

    IL faut que sa change.

  19. patrick naze dit :

    la retraite n'est pas une deuxième jeunesse, c'est la jeunesse des coeurs qui ne doit pas battre en retraite
    quoi vous dire de plus?

  20. alain verce dit :

    Jean-Luc Mélenchon vous avez raison.
    Pujadas peut se permettre les questions les plus imbéciles, celles qui n'interessent personne, faire pleurer le peuple sur des faits divers dont tout le monde se fout, être complaisant avec Sarkozy, hautain et provocateur avec les humbles, répéter servilement ce qu'on lui dit de dire, et bien vous, moi, tous, avons le droit de lui signifier que oui, une telle attitude finit par être celle d'un salaud !
    Et soyons nets: il n'est pas le seul.

  21. jean-louis dit :

    En revenant de la manif sur Saint-Etienne (avec beaucoup de monde malgré la température) certaines questions semblent se poser.

    Quelles sont les propositions concrètes du front de gauche pour les retraites ?

    Alors que Martine AUBRY expose son projet sur les retraites, où l'on apprend que le PS reviendra pour une liberté de partir à soixante ans, sans, ni revenir sur la durée de cotisation, ni revenir sur la décote FILLON; le projet du front de gauche, lui, n'est pas distinctement perçu à la base.

    Il me semble que les questions,

    1- de la durée de cotisation qui devrait,au minimum, être ramenée à quarante ans, puisque mettant le privé et le public à égalité
    2- de la décote FILLON, qui devrait être abrogée, parce que double peine, notamment pour les femmes et les précaires
    3- du financement, parce que les gens d'en bas savent compter et veulent un plan retraite durable,

    ne doivent pas être occultées et que les réponses doivent être exposées et expliquées pour d'abord être entendues puis comprises par l'opinion.

  22. MARIE CHRISTINE dit :

    Je suis de plus en plus d'accord avec les idées développées par JL MELENCHON. J'ai aussi écouté B. Friot qui analyse si bien les choses. Cette société qui déshumanise et écrase, il y en a assez, n'oublions pas une chose simple c'est que "grands" ou "petits" nous sommes tous mortels.... A quoi bon empêcher le plus grand nombre de vivre décemment alors que les autres ne savent plus quoi faire de leur fric...

    Si le PS continue à défendre un DSK du FMI et les rapports qui sont les siens avec l'argent, il va y avoir une cassure. Lors de l'interview de Martine AUBRI j'ai été excessivement déçue lorsqu'elle se dit d'accord avec un allongement de la durée de cotisation, quelle est la différence au fond avec la droite 41,5 ans + 20 = 61,5 (dans le meilleur des cas parce que qui a commencé à 20 ans et surtout qui commencera à 20 ans maintenant dans cette soit disant crise absurde)....

    Notre pays est celui qui demande le plus d'annuités (35 en Allemagne), je ne sais pas ce qu'il en est pour les décotes ailleurs mais je doute qu'elles soient aussi pénalisantes que chez nous.

    Il faut vraiment tout réajuster et pour cela il va falloir être plus à gauche que le PS

  23. sacamuelas dit :

    "vu sur le site médiapart:"
    Organiser la solidarité !

    le blog a pour objectif d'organiser la solidarité entre salariés non grévistes (soit par impossibilité, soit parce que leur grève ne serait pas gênante) envers les salariés grévistes qui ont un pouvoir bloquant (raffineries, routiers...) en finançant leur perte de revenus.

    Il fait suite à l'appel ci-dessous : beaucoup de gens sont prêts à financer les grévistes pour qu'ils puissent tenir. Il faut donc s'organiser. Nous allons lister les collectifs de "salariés solidaires" prêts à participer. Envoyez vos contacts.

    Des contacts sont en cours avec les salariés des raffineries, qui sont particulièrement stratégiques.

    Des nouvelles très vite.

  24. JC dit :

    @ jean-louis 166
    il y a une brochure sur les retraites à télécharger juste en haut à droite dans le blog
    en retournant à l'accueil

  25. DANIEL dit :

    Ne lâchez rien Monsieur Mélenchon, dans toute la France nous sommes de plus en plus nombreux à vous soutenir
    Vous pouvez gagner en 2012 si la gauche de la gauche ne se divise plus, si LO, le NPA et parfois le Parti des Travailleurs cessent leur candidature qui font le jeu de la Droite UMP et il faut le dire du PS
    par contre, demain une multiplication des candidatures au sein du PS avec Aubry, Hollande, DSK..., avec un candidat vert , du centre avec Bayrou, Morin, de la droite avec Sarkozy, Villepin et bien, si l'extrème gauche et le PC veulent la victoire il faut votre candidature unique comme représentant du front de gauche et vous gagnerai face à Marine Le Pen
    mon scénario est plausible à au moins la condition que l'extrème gauche le veuille, sinon et bien le libéralisme sortira vainqueur

  26. serge dit :

    bonsoir
    de retour de la manif de lyon. beaucoup de monde, les jeunes très courageux...et bien sûr le Front de gauche bien visible à jean macé. j'ai pris leur tract et dessus figure parfaitement les perspectives pour ramener la retraite à 60 ans avec les conditions de financement.
    personne ne peut dire qu'il n'y a pas d'alternative. et encore moins la bonimenteuse "Martine" dont le groupe PS semble bien apathique au milieu du flot général.
    PS remue-toi c'est peut être ta dernière chance d'être clair et limpide d'ici les élections ! et nous allons nous souvenir longtemps de cette affaire de Retraite.
    il faut pas atttendre 2012 pour refuser le candidat auto-proclamé du PS (dsk). il faut dors et déjà dire non !
    DSK j'en veux pas et je voterai pas pour lui.
    les syndicats mènent bien l'affaire ! je reste derrière eux avec le front de gauche.
    certains soutiens de l'ump ont sorti leur calculette et vu que Sarkozy leur faisait aussi un sale coup. 28% des ump aimerai une remise à plat du dossier.
    la vague populaire va emporter fillon / Sarkozy, l'ump qui n'aura plus de ressort populaire, mais aussi les ignobles députés et sénateurs qui nous ont fait un coup pareil !
    par les cheveux qu'on va les attraper.
    courage, çà commence à peine
    cordialement

  27. guilhem dit :

    Mardi 12 octobre,magnifique manif dans ma petite ville (syndicats: 33000 personnes).Dans mon milieu, la grève continue reconductible suivant assemblée générale quotidienne est lancée à l'issue de la manif, avec interruption lundi 18 pour pas "perdre" les 2 jours du week-end;elle est bien suivie.
    Mardi après-midi 12, après notre AG, quelques camarades assistent à l'assemblée organisée par les syndicats des enseignants; rien de prévu pour la semaine, ils tentent de se raccrocher à quelques initiatives extérieure;ils n'ont même pas demandé avant le 12 aux profs d'envoyer leur "intention de grève" ni envisagé publiquement de continuer le mouvement; donc ils doivent attendre le lundi 18 pour débuter la grève continue avec les vacances scolaires en perspective le 22 au soir;donc il n'y a eu aucune anticipation avant la manif du 12 pour préparer l'action dans la semaine; les propos pessimistes se succèdent à la tribune (on fait état de sondages faits quand, où et comment?);on insiste sur la nécessité de ne pas se faire décompter les vacances scolaires en tant que jours de grève, ce que je comprends parfaitement,mais alors pourquoi commencer si tard?; plusieurs interventions dans la salle pour souligner l'urgence de la solidarité dans l'action avec la sncf, les finances, la poste, pour insister sur la responsabilité particulière que porte le milieu enseignant notamment en raison de son "poids".Ces interventions sont le fait de militants.Bien sûr, ils peuvent faire grève dès le 13 s'ils le souhaitent.
    Rien n'y fait; je sors dégoûté; je ne suis pas le seul.
    Mercredi, jeudi, les lycéens sont dans la rue;certains d'entre eux ont mieux compris l'enjeu que certain de leurs prof, ou alors ont plus de volonté.Ils sont réconfortants et émouvants.

  28. turmel jm dit :

    @ 172 Bruno Anel

    "la gauche se rassemblera au second tour,même si c'est DSK"
    Nous sommes plusieurs à considérer que se faire" Papandréouter" ou" Sarkozyser",c'était: blanc bonnet,bonnet blanc!
    Ne compter pas sur nous!
    FdG au second tour,afin d'éviter ce scénario catastrophe! Et je n'emploie pas de grands mots..

  29. Moussaillon dit :

    J'en ai marre Monsieur Mélanchon ils nous mettent les nerfs à vifs.
    Regardez cet article d'un provocateur qui ne touche pas à sa retraite de député mais qui veut étrangler encore plus les petits que nous sommes http://www.20minutes.fr/article/609465/societe-vers-abandon-journee-rtt-financer-dependance-personnes-agees

  30. Jean Jolly dit :

    Ecœuré, j'ai profité du départ de rassemblement de la manif à St Nazaire pour me rendre dans un "centre culturel" (enseigne Leclerc) afin d'acheter "Qu'ils s'en aillent tous", c'est la première fois que je me rend dans ce magasin si bien que j'ai eu un peu de mal à situer le rayon adéquat puis j'ai fini par voir l'étiquette du rayon "politique". J'y vais et à ce moment là "stupeur", sur le présentoir on pouvait voir le bouquin de Luc Ferry ainsi que le dernier livre de DSK et quelques autres bien en vue mais point de Jean-Luc Mélenchon, je cherche sur les étagères derrière et j'arrive finalement à trouver deux exemplaires cachés sur l'étagère du bas. Soulagé, j'en prend un pour me rendre à la caisse puis je me dis qu'après tout le second avait sa place sur le présentoir puisque ce livre vient tout juste de sortir et je le place sur celui de Ferry (dommage qu'il n'y en avait pas trois car j'en aurais fait de même sur le livre de DSK).

    A part ça belle manif à St Naz, 20 000 personnes annoncées, je me suis placé au côté du PG et du NPA. Vivement mardi.

  31. guilhem dit :

    Communiqués CGT et CFDT à l'issue de la journée du 16, remarquable la différence de tonalité.
    Sur le terrain, j'ai vu aujourd'hui une manif très remarquable par sa composition et son importance reproduisant, à un niveau plus élevé quant au nombre de participants, les mêmes caractéristiques que la précédente manif intervenue un samedi par rapport à la précédente (je me perds dans les dates). Je ne crois pas à l'innocence de la différence entre les 2 communiqués. Le mieux à faire est d'apporter une réponse mardi 19. La réponse c'est au gouvernement que nous devons l'apporter mais aussi, hélas, à certains syndicats.

  32. Papillon dit :

    172 Bruno ANEL dit: 16 octobre 2010 à 17h19

    Mais si, Jean-Luc, la gauche se rassemblera au second tour, même si c'est DSK qui y figure. Ça sera ça ou Sarkozy. Alors, inutile d'employer des grands mots.

    Encore un qui n'a pas compris que le jeu est ouvert, et que si le PS continue à raconter autant de conneries c'est le Front de Gauche qui sera devant lui.
    Encore un qui croit que l'histoire est écrite pour l'éternité, et les rapports de force fixés une fois pour toute...

  33. marco polo dit :

    172
    Bruno ANEL dit:
    16 octobre 2010 à 17h19
    Mais si, Jean-Luc, la gauche se rassemblera au second tour, même si c'est DSK qui y figure. Ça sera ça ou Sarkozy. Alors, inutile d'employer des grands mots.

    Là tu es loin du compte, il ne s'agit pas de grand mots ! je rappelle que DSK a enfourché le cheval du FMI et force tous pays qui demandent de l'aide à mener une politique d'austérité, à l'instar de ce que préconise Attali... Voter Sarkozy ou DSK c'est voter pour la même politique. Alors c'est très simple il ne faudra pas voter, on ne choisit pas entre la peste et le choléra. Maintenant, vu la tronche du gars, si le Front de gauche passe devant et dans la situation actuelle c'est très possible, je ne suis pas certain qu'il appellerait à voter pour lui...

  34. le révolté dit :

    ON NE LACHE RIEN! Le meilleur est à venir.....

  35. Pierre66 dit :

    Bonsoir camarades,
    dans ma ville de Perpignan nous étions aujourd'hui entre 15000 et 20000 manifestants...pour la 5ème fois !
    C'est du jamais vu !
    Mardi, on remet ça. La lassitude s'installe dans certains esprits, mais pour l'instant le front reste soudé.
    Monsieur Mélenchon, encore une bonne intervention télévisée sur France 3. Merci encore. Vous diffusez la bonne parole, avec brio !

  36. Michel Matain dit :

    @ 172 Bruno Anel

    "la gauche se rassemblera au second tour,même si c'est DSK"

    Si cest DSK contre la fille Le Pen, oui dans ce cas j'irai voter DSK.
    Sinon, on sera beaucoup à dire bonnet blanc-blanc bonnet.
    Parce que Nicolas-Dominique, copains comme cochons, n'auront pas ma voix.
    L'un fait la politique du FMI en France, l'autre la politique de l'UMP au FMI

  37. Menjine dit :

    Quel appui concret les directions syndicales portent elles en ce moment à Xavier Mathieu?
    Encore une fois il a su dire ce qu'il fallait à Alain Minc qui cherchait à japper plus fort, mais était franchement d'une hargne ridicule.
    Je me pose cette question de la solidarité envers Mathieu, car il avait asséné quelques vérités bien senties au dirigeant de son organisation et j'aurais aimé savoir si la vindicte du gouvernement envers lui ne cherchait pas à complaire à d'autres.
    Manifestons notre solidarité aux Contis, et défendons expressément Xavier Mathieu!

  38. Foebus81 dit :

    Je n'irai pas voter s'il fallait "choisir" DSK.

    Je ne regarde plus le JT de France2. J'ai d'autres sources d'information heureusement !

    Merci Jean-Luc pour votre action. Autour de moi, pas mal de personnes complètement découragées ont repris espoir.
    Et ça a été mon cas l'année dernière, quand je vous ai vu à Carmaux.
    J'ai 67 ans, et je suis de toutes les manifs à Albi.

  39. le Prolo (PG 01) dit :

    Au fait, DSK, il ira voter Front de Gauche au 2ème tour s'il arrive derrière ?

  40. izarn dit :

    Je voudrais dire un truc aux lycéens qui passeraient par ici.
    Defendre les retraites c'est pas porteur. Je suis sur que ça coince un peu à 17ans de defendre sa retraite...
    Par contre l'attaque contre les retraites est d'une injustice monstrueuse et vous avez raison de manifester:
    -Premiere époque: Sarkozy garantit les banques privées avec 350 milliards d'euros et s'en vante!
    De plus il prete des sommes colossales (100 milliards?) aux banques, en endettant la France sur les marchés!
    Quelle énergie pour ses copines les banques privées! Le budget de l'Etat crouel sous les dettes. Du jamais vu depuis 1945!
    -Deuxiéme époque: A cause de la crise, du chomage qui augmente, déficit des caisses de retraites.
    Alors la non, Sarkozy refuse de preter. Pas possible. Interdit. Le dogme néolibéral et l'Europe de Barosso ne veut pas. La non! Pourtant que je sache, les retraites par répartitions sont garanties par l'Etat?
    Donc Sarkozy garantit les banques a raison de 350 milliards et refuse de garantir pour moins de 30 milliard les retraites?
    Foutage de gueule et trahison.
    Surtout qu'en 2004 c'est lui qui a adossé les retraites d'EDF sur le Régime Général qui désormais s'enfonce.
    Lors de la privatisation d'EDF, les reserves pour les retraites devaient etre de...70 milliards d'euros!
    EDF n'avait pas le sou. Elle a refile quelques milliards d'aumone au Régime Général et basta.
    C'est Chirac et Sarkozy qui ont mis par terre les retraites volontairement.
    (Google: Le Point Retraites EDF...On doit pouvoir retrouver l'info)
    C'est un plan sadique pour que les retraites passent dans les mains des financiers avides.

    Alors voila c'est monstrueux et vous avez bien le droit de hurler à l'infamie!

  41. izarn dit :

    Voila j'ai retrouvé le lien les filles et les gars:
    http://www.lepoint.fr/archives/article.php/32848
    Désolé, ce n'est que 60 milliards pour la provision des retraites EDF.
    Mais malgrés le triple de votre age, ma mémoire tient encore bon!

  42. jennifer dit :

    Izarn

    laisse les lycéens défendre ce qu'ils veulent. Surtout ils ne veulent pas qu'on les manipule. Certains disent qu'ils se battent pour leurs parents. Mais nous en fait on se bat aussi pour eux car c'est non seulement notre vieillesse qui sera terrible avec cette loi mais la leur encore pire.

    Par ailleurs pour beaucoup ce qui les mobilise c'est de se dire qu'au sortir de l'école ils n'auront pas de travail, d'ailleurs ce sont surtout les lycées professionnels qui sont en grève car ils voient bien concrètement ce qui va leur arriver, à savoir le chômage. Alors faire travailler les vieux plus longtemps quand les jeunes seront au chomage c'est carrément nul. Ce qu'ils défendent à leur insu c'est la retraite par répartition: ils veulent travailler maintenant ce qui permettrait de payer les retraites maintenant aux travailleurs plus âgés. Place aux jeunes, qu'ils aient du travail et que les travailleurs qui ont trimé toute leur vie pour un maigre capital dans leur vieillesse aient le droit d'en profiter le plus tôt possible. Et puis ceux qui n'ont pas leurs annuités qu'ils aient une retraite décente, pas quelque chose qui va les plonger dans la misère. C'est une honte d'attaquer ainsi les personnes âgées et en particulier les femmes. Cela me fait penser à l'allemagne: Die Linke s'est construit en luttant contre la paupérisation des retraités.

  43. AG91 dit :

    Est ce que pour les prochaines manifs on ne pourrait pas enfin gagner la Rive gauche et y rester on ne veux plus attendre 2012 , rendons nous donc vite sur les lieux du pouvoir pour les occuper, c'est chez nous non ?
    Vu aujourd'hui prés de la Nation une belle affiche à l'effigie de Jean Moulin et du CNR Conseil National de la Résistance.
    A mardi au medef, à Matignon, à l'Assemblée ? A la banque pour tout retirer et qu'elles s'effondrent ?

  44. VERGNES dit :

    Je ne voudrais pas refroidir les ardeurs de certains participants de ce blog mais il serait utile d'être lucides.

    Au jour d'aujourd'hui, l'ensemble de la gauche de la gauche (LO, POI, NPA, Alternatifs, FdG) pèse au mieux électoralement 12%. Certes la méthode Coué peut avoir des vertus dopantes, mais risque de faire oublier la nécessaire réflexion politique commune qui ne se résume pas à l'arrivée de l'homme providentiel.

    Faire croire que le FdG pourrait être présent au 2éme tour de la présidentielle, dans l'état actuel de cette coalition électorale n'est pas sérieux et est porteur de désillusions à la hauteur de l'espoir naïf que cela peut susciter chez certains.
    Le seul qui soit passé devant le PS à la Présidentielle c'est Le Pen (et la droite). De plus c'est oublier bien vite les accords que se seront amenés à passer Europe Ecologie et le PS et ses annexes, sans parler du Modem.

    Certes mon propos n'est pas agréable à lire, mais il a le mérite de la lucidité. Et c'est seulement à partir de cette lucidité que l'on peut commencer à élaborer en commun un réel programme sur le long terme de rupture avec le capitalisme qui ne soit pas subordonné aux seules échéances électorales. Un ferment qui aux rythmes des mobilisations sociales puisse se développer dans la classe ouvrière comme une alternative crédible qu'elle puisse faire sienne.

    Ni dieux, ni Césars, ni tribuns...Producteurs sauvons-nous nous-mêmes.
    Ce couplet de l'Internationale reste d'actualité.

    La présidentielle c'est dans 2 ans, chacun peut à loisir envisager tous les cas de figures possibles et les médias et les "politologues" de service se chargent déjà d'alimenter tous les scénarios possibles, juste histoire d'éviter de parler du présent et de remettre à plus tard ce que l'on peut faire aujourd'hui.
    Et la meilleure façon de préparer 2012, ce n'est pas d'en parler c'est d'abord de gagner grâce aux mobilisations sociales actuelles et à venir.
    Et après 2012, même avec une défaite de la droite, seule la mobilisation de la classe ouvrière restera la meilleure garantie d'avancées sociales à reconquérir.
    2012 n'est qu'une échéance électorale, ce n'est ni le début ni la fin de l'histoire.

  45. Jean Jolly dit :

    2012 n'est qu'une échéance électorale, ce n'est ni le début ni la fin de l'histoire.

    Certes mais énormément de français vivent dans la précarité pour ne pas dire dans le désespoir (tu as du t'en rendre compte quand le cortège est passé devant la mairie), faut-il miser toujours et inlassablement pour l'espoir du "grand soir" même si celui-ci est alléchant. Il parait clair que rien ne va plus puisque qu'une minorité a décidé de s'approprier le reste du monde.

    Je reste persuadé que si l'autre gauche (vraie gauche) se mobilise en 2012 autour d'un "porte parole", elle est assurée d'aboutir... Encore faut-il avoir la volonté de changer ce système mortifère, ce qui m'éloigne de la sympathie que j'ai longuement prouvé en votant LCR/NPA puisque la vision du NPA est tellement éloignée du besoin actuel.

  46. jennifer dit :

    Vergnes tu passes ton temps à essayer de casser le FdG. Oublies-tu les 20% du Limousin? Par ailleurs le POI et LO ne s'allieraient jamais avec nous, mais le NPA le pourrait cf limousin. Mais cela n'a pas l'air de te plaire cette unité limousine.
    Tu es de mauvaise foi et tes chiffres contredits par la réalité du limousin. Mais comme disait Lénine les faits sont têtus même si tu t'entête à vouloir nous dénigrer

  47. le Prolo (PG 01) dit :

    199 VERGNES

    "Le Fd Gauche ne passera jamais devant le PS, le dire est préparer nos futurs désillusions.

    Les 12% que tu cites toi-même pour l'autre Gauche, et les 20% du Limouzin, sont-ils si loin du score de Le Pen en 2002 ?

  48. peupledegauche dit :

    @VERGNES

    Qui parle de lucidité a souvent le regard troublé et une vision statique des choses !
    Beaucoup sont d'accord, sur ce blog, pour dire que les luttes sociales, les manifestations sont très importantes, qu'il faut résister, mais il faut ouvrir les yeux, ces luttes ont leurs limites et la construction d'une alternative politique est plus que jamais indispensable.
    Faire de l'arithmétique de suffrages comme tu le fais est un non-sens politique, chacun sait que les stratégies d'union ont toujours créer la dynamique nécessaire pour créer les conditions du changement. Nombreux sont ceux qui étaient désespérés de ne pouvoir se prononcer que "contre" et ont retrouvé confiance par la création du FdG et la possibilité de se prononcer, enfin, "pour".
    Une dynamique d'union, et Jennifer a raison de le rappeler, a permis le résultat du Limousin, bien au delà de l'électorat de la gauche (hors PS) additionné aux consultations précédentes.
    Alors ouvre les yeux, "producteurs sauvons nous nous même" et créons les conditions pour dépasser le capitalisme.

    A la manif d'hier, à Montpellier, une banderole "Unité pour une retraite à 60 ans à Taux plein", derriere celle-ci le PG, le NPA, le PCF, les verts, et bien d'autres. Un signe peut-être !?

    Cessons les querelles de chapelle et préparons une alternative crédible sur la base un programme de changement radical !
    et Rendez-vous le 19 !

  49. BEDEREDE Denis dit :

    Jean-Luc et les médias?
    Cher Jean-Luc Mélenchon, permettez moi de vous dire que vous valez bien mieux que ça et cette "polémique" sur Pujadas. En réponse aux "chiens", dire simplement que les questions de nombreux journalistes vont dans le sens du pouvoir, cires pompes comme d'habitude. Pour en revenir à ce syndicaliste malheureux et oublié parmi des milliers ou des millions d'autres, le fossé entre Pujadas ou d'autres face à la réalité n'est plus à démontrer. Les plus à plaindre sont les salariés et leurs conditions de vie où on leur explique par une propagande bien huilée qu'il va'encore falloir serrer un cran de plus de leur ceinture (il en reste combien?), pour permettre à certains, toujours les mêmes de faire abondance et surabondance. L'argent, ils ne savent même plus quoi en faire tellement ils en ont, alors ils font n'importe quoi... Mais pour revenir à l'essentiel, la société que nous avons, c'est le peuple qui le décide par le vote. Que les gens réfléchissent à deux fois, une élection, c'est pas un jeu de téléréalité, c'est l'orientation de secteurs de décisions bien particuliers (communes, départements, régions, pays, Europe...). Hilter a été élu. Le Pen est arrivé au 2nd tour de l'élection présidentielle de 2002, Sarkozy a été élu par 53% de français sur plus de 80% de participation (aucune comparaison entre Hitler et Sarkozy je le précise). Je veux juste dire que les politiques dans des pays où le droit de vote existe sont donc issues directement du choix des électeurs. C'est banal de dire ça, non? Peut être, mais Goebbels est un amateur face à cette propagande de la pensée unique pour dépecer un peu plus ces pauvres moutons (dont je fais partie). Voter libéral, c'est voter contre son pays et contre la condition humaine en général. Alors oui, cher Jean-Luc Mélenchon, vous incarnez (pas à vous seul, mais vos idées que j'ai depuis plus de 20 ans, j'en ai 38), l'espoir et la possibilité d'une autre voie, celle de la raison et de la cohérence. Car le libéralisme, est en contradiction permanente par les excès qu'il engendre, un coup c'est pas d'Etat, un autre, c'est l'Etat à l'aide, un 3ème c'est l'Etat doit diminuer les charges sociales pour être plus compétitifs et que sais-je encore. Bref, tous les moyens sont bons pour dépecer, démenteler et s'empifrer de l'argent public, qui lui reste régulier et sûr... Alors oui cher Jean-Luc, l'Etat doit reprendre son leadership, sa prérogative républicaine dans le sens littéral du terme (chose publique), l'Etat doit fixer le cap dans l'intérêt général et les intérêts particuliers doivent s'y adapter. Il est criminel d'avoir orienté la santé publique, l'éducation ou la justice dans notre pays. Il est criminel de sacrifier notre agriculture, nos salariés au profit des l'argent roi, il est criminel de laver les cerveaux par de la télé poubelle... Mais hélas, nous sommes comme ces poules qui tendent le cou face au couteau du boucher.

  50. Lionel-PG44 dit :

    181 Jean Jolly

    Tu es arrivé trop tard, camarade, le dernier a été acheté par une copine du PG avant la manif. Il était, d'ailleurs, sur le petit stand du PG place de l'Amérique Latine.


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